18déc 11
J’ai écrit une nouvelle fois ce post tout en allant et venant entre les meetings, les réunions et tout le quotidien surchargé d’une campagne. Mon blog s’efforce aussi de rendre compte de tout cela dans la mesure où cela peut aider chacun à militer de son côté. Des photos, des vidéos, des carnets de route et dorénavant des encadrés s’ajoutent, chemin faisant. Parfois même, une note est rallongée quand j’écris à la suite d’un événement lié à mon thème. Vous ne vous êtes jamais plaints de ces façons de faire dont je conviens qu’elles ne sont guère très classiques. Je reviendrai à mon clavier avant une pause pour faire le vide, le silence et recharger les batteries.
Ici je ne reviens pas sur l’adresse que nous avons faite, Oskar Lafontaine et moi. Il faut la faire vivre. Vous avez vu en effet que la presse, si pressée de traquer le « germanophobe » à gauche il y a une semaine, ne s’est pas vraiment intéressée à notre travail. Sur place à Strasbourg, même « Les dernières Nouvelles d’Alsace » nous ont placés en pied de page dix-sept, dans la rubrique des « informations régionales ». Il ne restait plus de place ailleurs sans doute, compte tenu du drame local lié à l’élection de miss France. Cela n’a pas vraiment d’importance dans la mesure où le réseau internet a beaucoup repris le document et que cela compte davantage que les décevantes « Pravda » locales de ce style.
Mille sujets sollicitent la réflexion. De tous c’est l’entrée en récession de l’économie française qui est sans aucun doute le plus lourd de conséquences. Mais ne nous y trompons pas, de multiples seuils sont franchis dans le moment politique de ces derniers jours de décembre. Non seulement du point de vue des faits mais aussi de la mise en scène qui en est faite. J’en examine quelques-uns au fil de cette note.
Merci à Simon de Montpellier qui nous a envoyé cette série de photos illustrant la filière bois dont il a été question notamment au salon Marjolaine…
Le mot « récession » est appliqué lorsque l’on constate deux trimestres successifs de baisse de la production du pays. Quelles sont les causes de cette contraction de l'activité selon l'INSEE ? D’abord la chute de la consommation des ménages en produits manufacturés. Ensuite la poussée du taux d'épargne qui grimpe à 17 % du revenu, ce qui est le record depuis 1983 ! Les gens mettent de côté tout ce qu’ils peuvent par précaution pour la suite. « L'élan de la demande interne semble s'être grippé » conclut l’Insee. En effet. Tout se passe donc comme nous l’avons dit et répété. Je ne le dis pas par auto-congratulation mais de rage de voir que rien n’ait été écouté ! Les coups qui vont pleuvoir sur les gens et le pays auraient pu être évités. Le plus dur arrive. Car dans ces conditions, comme prévu par nous, les recettes de l’Etat vont baisser et rendre le service de la dette plus lourd. Donc les agences de notation vont frapper la France comme elles l’ont fait ailleurs sur le thème : « vous ne tiendrez pas vos objectifs de réduction des déficits ». A ce moment-là, le coût de l’emprunt va augmenter et la dette s’alourdir. Et ainsi de suite. Mes lecteurs connaissent ce mécanisme mille fois décrit sur ce blog et dans tout ce qu’écrit l’autre gauche depuis des mois. La conséquence sociale est facile à deviner. Tout le monde va descendre d’un cran vers le bas à l’exception de ceux d’en haut qui vont monter d’un cran. La conséquence politique suit aussi.
A présent nous allons entrer dans la deuxième phase des prémices de la révolution citoyenne. Après la mise hors-jeu sociale et politique de la classe ouvrière et des employés arrive celle où les catégories sociales d’encadrement vont aller au tapis et se faire sortir de la piste de danse elles aussi. Car parmi les premières victimes de la récession il y a les petites entreprises innovantes, les projets audacieux, les budgets de recherche et développement, ceux de la communication. C’est déjà dans ces milieux que sévissaient une précarité généralisée. Elle était supportée comme un accessoire des rêves de réussite pour demain, ou comme la condition pour refuser le déclassement. A présent c’est la dèche ! L’ascenseur social redescend au sous-sol. Endettés pour leurs logements, habitués à des standards de vie bohème, ivres d’illusions sociales, les bobos explosent en vol quand ils rentrent dans l’atmosphère sociale des classes populaires. Les jeunes couples se disloquent, la désocialisation est vite là avec ses maladies corrélées. C’est cela la récession vue depuis mon pallier. Quand elle aura frappé fort et que de toute façon tout ira plus mal à force de « rassurer les marchés » viendra la phase suivante. Le bug imprévisible qui bloque tout. Pour l’instant, cet effritement par le haut combiné à la dilution par le bas augmente la masse de déstabilisés, désorientés, désemparés. La masse de ceux qui le moment venu diront : « Qu’ils s’en aillent tous ».
Les sondeurs ont aussi fini par accepter de le constater. On n’en est donc plus aux sondages « en ligne » dans lesquels 100% des gens étaient supposés prêts à voter et savaient exactement pour qui. Plusieurs entreprises sondagière reconnaissent à présent que la moitié des personnes interrogées ne sont pas certaines de leur intention de vote. C’est exactement le pronostic sur lequel est fondée notre évaluation du moment politique. C’est lui qui fonde une bonne part de notre stratégie de campagne. Il fait notre force. Mais il contient aussi toute la difficulté de notre tâche. Quel est le sens de cette « indécision » ? Ce n’est pas de l’indifférence. Bien au contraire. Nous y voyons un état de perplexité entre révolte et résignation. Révolte et résignation ne s’annulent pas. Elles coexistent, souvent dans la même tête. La perplexité est le résultat de cette tension intérieure que vit le citoyen de ce moment-ci. Pierre Marcelle dans sa chronique pour « Libération » ce 16 décembre, décrit cet état en partant d’un autre angle d’observation. Entre autres choses, il montre comment une double vie semble se dérouler devant nous. L’une est faite des problèmes qui obsèdent la vie quotidienne. Elle inclut bien sur la perception que chacun peut avoir de ce qui les explique. L’autre est faite du spectacle de la campagne électorale et des raisons mises en avant pour en expliquer les déroulements. Les deux semblent n’avoir aucun rapport entre elles. Cette perplexité ne va pas diminuer. Elle a une racine. A mesure que l’action politique des dominants se réduit à un simple accompagnement de situation dont ils reconnaissent haut et fort qu’elle leur échappe, ces derniers sont conduits à fabriquer ailleurs et sur d’autres sujets leurs affrontements. Plus Sarkozy et Hollande sont d’accord sur la politique d’austérité en Europe, plus la mise en scène de leurs opposition devient opaque et confuse.
Dans cette opération, Sarkozy asphyxie littéralement Hollande. Persuadé d’avoir gagné d’avance, ce dernier se situe en gestionnaire de l’existant. En quinze jours, avec l’appel à Bayrou et avec le renoncement sur la retraite à 60 ans, le candidat socialiste a abandonné deux marqueurs historiques de la gauche française. Puis en Italie il s’est réjoui de l’union nationale autour de Mario Monti et de son programme. Ce programme c’est la retraite à 66 ans, la TVA à 23 %, la baisse des pensions de retraites et ainsi de suite. Certes cet épisode, après celui identique en Allemagne et en Espagne, n’a pas été beaucoup repéré dans les larges masses des citoyens. N’empêche le tout fait système. Dans les milieux politisés, on suit tout cela d’assez près. Chez les socialistes et en particulier dans l’encadrement intermédiaire de ce parti, non seulement il n’y a plus trace de la flambée des primaires mais le repli est visible. Ainsi a été augmenté le niveau de perplexité générale.
La contre-attaque de la droite a été habile. D’un côté elle a lourdement mis en avant l’appartenance de Bayrou à la droite. A l’utile électoral s’ajoutait l’agréable politicien. Car ainsi était surlignée l’incongruité de la danse du centre de Hollande en direction de Bayrou. De l’autre, elle a dénoncé le flou et l’irrésolution du candidat socialiste. Celui-ci s’est senti obligé de démentir par des explications. Mais on ne sort de l’ambiguïté qu’à ses dépens. Les explications ont donc souligné à la fois l’ampleur de la dérive et une grossière envie de le cacher.
Ainsi quand Marisol Touraine dans « Le Monde » confirme le lâchage de la retraite à 60 ans. L’aggravation du mal vient de sa tentative maladroite de faire passer pour une grande nouveauté et une victoire le droit au départ à 60 ans de ceux qui ont commencé à travailler à 18 ans. Car tout le monde a bien entendu que c’est à condition d’avoir cotisé 42 ans ! De plus Raffarin avait fait la même chose, mais pour 40 annuités !
Même mésaventure pour les explications de Hollande lui-même sur ce qu’il entend par « renégociation du traité européen ». Premièrement : « Je partage la nécessité d’adresser de nouveaux signes de crédibilité par des procédures de contrôle des engagements budgétaires des Etats ». Deuxièmement : « Je souhaite des moyens efficaces d’actions sur les marchés, conjuguant ceux de la Banque Centrale Européenne, dans le respect de son indépendance, et d’un fond de secours financier puissamment doté pour décourager la spéculation ». Le contrôle du budget des Etats et l’indépendance de la Banque centrale : les deux verrous essentiels sont posés. Le reste alors n’est plus rien. Tout connaisseur du dossier qui lit les balivernes dont Hollande farcit le reste de son texte sait à quoi s’en tenir. Qu’il se sente lui-même obligé de dire que toutes les mesures qu’il énonce « même le président du conseil européen Herman Von Rompuy le propose » suffit à situer leur audace ! Il n’en reste pas moins le désagréable sentiment que l’on se moque de soi. Les lecteurs du « Monde » ont tout de même un niveau d’information qui leur permet de s’en rendre compte.
« Qui sont les déjà déçus de Hollande » demande la une du journal « Le Monde ». Voici la réponse : « Un tiers de ces déçus se reporteraient sur Jean-Luc Mélenchon, un second tiers à part égales entre François Bayrou et Nicolas Sarkozy, les autres ne sont plus sûrs d’aller voter ». Ainsi, la décomposition politique du bloc cristallisé autour de la candidature socialiste engendre des produits très divers. Mais elle augmente aussi la perplexité. La masse des désorientés et désemparés s’accroît. Loin d’avoir clarifié la scène le résultat de la primaire socialiste l’a obscurcie. Pour autant « les enquêtes d’opinion » qui l’établissent d’une main, le récusent de l’autre. Elles continuent d’afficher une assurance de marbre dans leurs annonces. Le même « institut » qui « observe » un glissement du tiers des pertes de François Hollande vers ma candidature me retire cependant un point dans sa dernière enquête ! En toute logique bien sûr ! Ce n’est qu’un exemple ! Les écarts constatés entre les différents « instituts » qui publient des résultats ont rarement été aussi importants ! Qui a raison, qui a tort ? Et, puisque tout le monde ne peut pas avoir raison en même temps, peut-être que tout le monde à tort ! Voyons cela de près, dans l’espoir de contribuer à améliorer l’éducation à la méfiance de mes lecteurs.
Entre fin novembre et début décembre, trois sondages ont été publiés à des dates très proches. Un sondage TNS-Sofres le 30 novembre, un IFOP le 1er décembre et un BVA le 6 décembre. Ces trois sondages publient le détail des intentions de vote qu’ils ont recueillies. On peut donc y « observer » le vote ouvrier. Surprise ! Les sondeurs ne sont pas d’accord du tout. Pour TNS-Sofres, les ouvriers votent majoritairement pour François Hollande avec 37% des intentions de vote. Marine Le Pen recueille alors 27% des voix, suivie par Nicolas Sarkozy à 18%. L’IFOP annonce des résultats bien différents. Pour ce sondeur, les ouvriers plébiscitent Marine Le Pen à 37%. En deuxième place on trouve François Hollande et Nicolas Sarkozy à égalité : 17%. Donc : 10 points d’écart entre les deux sondages pour le score de Marine Le Pen et 20 points d’écarts pour le score de François Hollande ! BVA donne également ses propres résultats pour le vote des ouvriers : 33% pour Hollande, 31% pour Le Pen et 13% pour Sarkozy… Pourtant, le 22 novembre dernier ce même institut annonçait des résultats forts différents : 43% du vote ouvrier pour Le Pen, 22% pour Sarkozy et 20% pour Hollande. En l’espace de deux semaines, un événement décisif a dû se produire qui a bousculé l’adhésion de la classe la plus nombreuse de notre société. Mais lequel ? Oui, lequel ?
Trois nouveaux sondages ont été publiés, à la fin de la semaine du 18 décembre, par l’IFOP, OpinionWay et Harris-Interactive. L’incohérence des résultats saute aux yeux. Pour l’IFOP, en à peine deux semaines, les ouvriers auraient complètement changé leurs intentions de vote. Alors que l’institut nous expliquait que 37% des ouvriers voteraient pour Marine le Pen, ils ne sont plus que 28% aujourd’hui. Par contre, 27% voteraient pour François Hollande alors qu’ils étaient 17% la semaine dernière. Sans doute se sont-ils réjouis de l’abandon de la retraite à 60 ans !
Encore plus fort : les prédictions sur les intentions de vote pour le Front de Gauche selon l’âge des électeurs. Il y a deux semaines, l’IFOP nous expliquait que 2% des 18-24 ans exprimaient une intention de vote Front de Gauche contre 10% pour les 25-34 ans. Cette semaine, la situation serait complètement inversée : 8% des 18-24 ans voteraient Front de Gauche contre 1% pour les 25-34 ans. 1% : mieux vaut en rire ! De son côté, OpinionWay affirme que seulement 1% des électeurs socialistes voteront pour le Front de Gauche ! Ils n’ont pas dû lire la une du « Monde » ni fréquenté le moindre bistrot en zone socialiste ! Quand à Harris-Interactive, cet institut a trouvé la bonne solution pour ne pas que l’on critique ses méthodes : il a tout simplement choisi de contourner la loi. A l’heure où j’écris ces lignes et alors que les résultats du sondage ont déjà été publiés dans la presse, l’institut n’a toujours pas mis en ligne sur son site internet la notice technique du sondage. Pourtant la loi du 19 juillet 1977 relative à la diffusion des sondages l’exige ! Mais comme cette loi est appliquée par la commission ratapoil chargée des sondages où officie derrière son clavier, aux heures de pointe, un individu submergé mais consentant, les fraudeurs peuvent dormir tranquilles.
Mais au bout du compte, c’est l’usage et l’impact de ces « enquêtes » qui compte. Les commentateurs de ces résultats les avalent tout rond. On pourrait imaginer qu’ils s'étonnent de voir des résultats variant de plusieurs dizaines de points. A défaut de les dénoncer, ils pourraient s’interroger, ou au moins nous alerter, sur l’existence de résultats contradictoires. Il n’en est rien. Tout au contraire. Ils agissent et commentent comme s’ils étaient en face d’une certitude établie. Depuis plusieurs semaines, ils font le choix de relayer en boucle la même information purement construite. Par exemple pour eux, Marine Le Pen serait « en tête chez les ouvriers ». On vient de voir ce qu’il en est pour les instituts de sondages. La formule donc fonctionne en fait comme une assignation à résidence politique !
Une petite anecdote va montrer comment il s’agit souvent d’une véritable crampe mentale. Ce jour-là, le quotidien gratuit « Métro » affichait les portraits de quatre candidats à la présidentielle selon le classement d’un improbable sondage sur le degré d’opinions positives qu’ils sont censés recueillir. En tête Hollande, puis Sarkozy, puis Le Pen, stable à 30 % puis Joly en recul de neuf points, également à 30%. Photos à la clef. Je lis l’articulet qui accompagne cette iconographie. J’y découvre alors que je fais l’objet de 37 % d’opinions positives, en progrès. Cela me placerait en deuxième position des opinions favorables. Pourquoi ne suis-je pas représenté dans l’iconographie ? Facétieuse, une camarade appelle donc le journal pour en connaître la raison. La personne qui répond est tout à fait aimable. Elle est désolée car elle admet que ce n’est pas très normal. Renseignement pris par elle, voici « l’explication ». L’espace a dû être raccourci pour placer un encadré. Donc on a retiré un des personnages. Moi. Pourtant je n’étais pas au bout de la rangée. Selon ce classement, j’étais le deuxième, juste après Hollande ! Mais, hop, le coup de ciseaux passait là ! Je m’amusais en pensant à cette photo où Staline fit subir le même sort photographique à Léon Trotski pourtant présent aux côtés de Lénine sur ce cliché célèbre ! Mais bien sûr toute comparaison entre la presse libre éthique et indépendante de notre paradis démocratique et celle d’une période de dictature ne saurait avoir aucun sens !
La négation de notre existence, qu’elle se produise du fait d’un coup de ciseaux dans les photos ou du fait d’une sous présence de fait dans les médias, comme le montre les statistiques du CSA, correspond à un effet de système. Une idéologie implicite est à l’œuvre ! A un bout, on trouve des gens pour qui nous sommes tellement hors système que notre entrée dans le paysage ne coïncide avec aucune norme connue d’eux. S’ils nous effacent, pour eux inconsciemment, « ce n’est pas grave », tout simplement parce que nous ne signifions rien pour eux. Ou bien ce que nous signifions est pire que tout de leur point de vue. Donc il pratiquent l’occlusion mentale.
A l’autre bout, il y a par contre des « militants médiatiques » conscients. Ceux-là ont fait un choix. Pour que la pince à « vote utile » fonctionne et colle chacun à sa place, il faut structurer l’imaginaire collectif. D’un côté les raisonnables, dont on organise une confrontation superficielle pour mieux souligner à quel point ce sur quoi ils sont d’accord est une évidence. Ainsi quand un journal titre : « Sarkozy et Hollande : deux conceptions de l’Europe ». Tu parles ! Dupon et Pondu ! Le « phénomène » Bayrou achève de border le tour de table ainsi préfabriqué. Là, c’est un vrai coup de gonflette. En un mois l’homme est censé avoir doublé dans les intentions de vote ! Il gagne six points dans les sondages. On se demande pourquoi. C’est sa quatrième déclaration de candidature en trois mois. Et il venait de faire une prestation ratée sur France 2 qui a été le premier échec d’audience de cette émission. Le lendemain, son meeting au pays natal ne réunit qu’à peine mille personnes. Ce résultat est d’autant plus suspect que l’institut concerné par cette divination n’explique pas pourquoi il avait déjà coté le même Bayrou à 12 % cet été avant de le ramener à 6% en octobre et de le replacer de nouveau à 12 %. Mais qu’importe le flacon pourvu qu’on ait l’ivresse. Voici Bayrou au « centre du jeu » comme le dit un titre de grande diffusion. Dans ces conditions le système d’alliance majoritaire est bien dessiné. L’austérité de droite ou l’austérité de gauche ? Laquelle des deux sera soutenue par l’austérité du centre ? Quel suspense ! Frissons garantis.
Une fois mise en scène cette « confrontation » des « raisonnables » comme dit Bayrou, il reste à la verrouiller avec une opposition qui contienne son propre révulsif. C’est là que commence le numéro « Marine Le Pen seule candidate des milieux populaires ». Ce n’est plus une observation, c’est une assignation. La bonne société indique de quel côté répugnant se situe le peuple. Le choix du diable n’est pas neutre. Ce n’est pas le Front de Gauche. Car les vrais connaisseurs savent quelle est la situation. La Marine Le Pen est en panne, comme je l’ai dit. Son meeting à Metz n’a rien donné : à peine mille décatis dans une salle morose. Ses militants ne tiennent pas le terrain à part dans quelques poches locales limitées autour d’elle dans le Pas-de-Calais et autour de son père en PACA. Deux endroits où le Parti Socialiste leur réchauffe les plats sur les braises de ses « affaires ». Son opération en direction des syndicalistes est un bide total. Et pour un socialiste ou un ancien électeur communiste des années 70, qui s’égarent chez elle et qu’immortalise une caméra, trente passent au Front de Gauche en silence et sans spotlight. Sur le terrain, le seul encadrement présent au quotidien est celui des syndicalistes et des associatifs de quartier qui sont ultra majoritairement au Front de Gauche. Comment le sauraient-ils, ces gens qui ne connaissent du terrain que les images que leur donnent les sondages ? Mais en répétant en boucle le refrain « Le Pen populaire » il est incontestable que cela pèse sur les perplexes. On leur dit comment exprimer leur colère. Vers Le Pen plutôt que vers le Front de Gauche ! Ce n’est pas nouveau. C’est la ligne « plutôt Hitler que le Front populaire ».
A l’extrême droite de ce système on trouve enfin les provocateurs et les barbares. Ceux-là sont en mode actif pour les injures et les coups bas. Il s’agit de nous discréditer par des provocations, la disqualification personnelle ou la répétition d’injures. J’ai déjà dit comment ces gens s’y prenaient contre moi sur ce plan. Je prévois une énergie redoublée dans ce domaine à mesure que l’évidence de nos progrès ne pourra plus être occultée. J’ai été frappé par la violence d’un Alexandre Adler, ardent relais des campagnes des agences d’influences nord-américaines. On se souvient de ses injures racistes contre Chavez qu’il avait traité de primate. Il jouait l’autre soir, dans l’émission « C dans l'air » de son statut auto-proclamé « d’ancien communiste ». Il le fut en effet à l’époque où cela pouvait rapporter quelque chose. Aujourd’hui il vote Sarkozy et ses convictions l’identifient assez largement au Front National à mesure que les lepénistes jouent et obtiennent des soutiens dans la fraction la plus réactionnaire des soutiens du gouvernement actuel d’Israël. Ce soir-là il déversa une bile spécialement fielleuse contre les communistes. Un festival de haine et de propagande nauséabond. Après quoi il passa à moi pour me peindre dans l’habit du populiste trotskisant qui est le cœur de l’argumentaire à mon sujet dans son milieu. Le pompon vint quand il m’accusa de « quasi homophobie » pour avoir parlé de « capitaine de pédalo » ! C’est si stupide que je me demande dans quelle mesure cela ne traduit pas plutôt une difficulté plus personnelle.
Les socialistes convaincus par la ligne de la Fondation Terra Nova qui recommande l’abandon des milieux populaires, se coulent avec délice dans ce moule. Il est plus facile de se débarrasser d’un milieu stigmatisé. Alors la table est mise. C’est celle qui a été testée au cours des trois précédentes élections. Quatre convives à table. L’UMP, le PS et le FN ont leur rond de serviette. Seul le quatrième convive peut changer. C’est soit le Modem soit les Verts, selon les élections ! C’est surtout le décor de 2005 qui est remis en scène pour servir la nouvelle cause sacrée des importants : l’austérité, « seule politique possible ». Les partisans de la relance sont au Front de Gauche. Ils sont aussi martiens que l’étaient les partisans du « Non » au référendum en début de campagne. L’austérité est l’alpha et l’oméga du club des raisonnables. Ils se croient inspirés d’en répéter les mantras. Leurs mentons magnifiques sont tournés vers la ligne d’horizon qu’ils ne quittent pas des yeux : du sang et des larmes pour tous vagissent-ils quand ils sont distraits de leurs pensées profondes par le souci des mortels qui attendent leurs oracles. Quelle blague que ces postures ! La vérité est qu’ils n’ont aucune espèce d’idée sur la façon de faire face. Ils se contentent de vouloir être le bon élève de la classe et de mériter la bonne note des agences de notation.
C’est parce qu’il se pense « prochain président » que Hollande cotise aussi intensément à ce club. Le dernier épisode du reniement sur les retraites coupe le souffle par sa brutalité. J’y reviens parce qu’il faut mesurer l’ampleur du tournant pris. Souvenons-nous. En 2003 c’était la réforme des retraites. Et c’était aussi le congrès socialiste pour faire le bilan de la déroute terrible de 2002. Tous les barons du PS s’étaient mobilisés pour assurer avec leurs méthodes traditionnelles pour que rien ne change. François Hollande fut reconduit à la tête du parti en dépit de la catastrophe du 21 avril. Tous les barons s’étaient amnistiés de toute responsabilité dans ce désastre. Le congrès connut cependant un temps fort très spécial. En effet, des vivats et un tonnerre d’applaudissements imprévus saluèrent l’entrée dans la salle de Bernard Thibault. Pris de court, Hollande dû s’engager à revenir sur la réforme des retraites qui donnait déjà lieu à une mobilisation générale. Jamais il n’avait accepté d’en dire autant auparavant. Il vient de recracher le morceau qu’il avait si mal avalé il y a huit ans. Il a approuvé la réforme des retraites, la première, la seconde et celle qui viendra. En effet, à petites étapes, de ballons d’essai en tortillages, il a fini par avaliser la réforme Fillon et donc toutes les précédentes. Depuis la primaire il enfumait déjà sévèrement. Lors du troisième débat, il avait affirmé : « Ceux qui ont fait 41 ou 41,5 années de cotisation doivent pouvoir partir à 60 ans ». C’était déjà dire sans le dire vraiment que tous les autres ne devaient plus y penser. Quand nous l’avons souligné, on nous a accusé de lui faire un procès d’intention « qui-sert-la-droite-et-l’extrême-droite » comme dirait Jack Lang. Mais, patatras, dorénavant Hollande a clairement fixé sa position. C’était lundi 12 décembre, sur RTL. Ses déclarations sont nettes. « Devant les auditeurs, je prends cet engagement : ceux qui ont commencé leur vie professionnelle à 18 ans, qui ont fait 41 années de cotisations, 42 ans, pourront partir à 60 ans. Ceux qui n'ont pas leur durée de cotisation, ne le pourront pas ». Une page est tournée. Le candidat du PS a enterré l’une des conquêtes majeures de mai 1981, le mot d’ordre le plus constant de toute la gauche depuis plusieurs décennies jusqu’à l’année dernière. L'engagement du programme socialiste était, rappelons-le, de « rétablir l'âge légal de départ à 60 ans ».
Ce qui m’a frappé c’est que Hollande ait pris le temps de faire une pause verbale avant cette déclaration. Il a même demandé qu’on l’écoute soigneusement en notant qu’il savait que les auditeurs « dressaient l’oreille » sur le sujet. Personne ne pourra dire qu’il n’a pas été prévenu. Voter Hollande c’est donc renoncer à la retraite à 60 ans. Voilà qui est clair. C’est déclarer que la lutte et les sacrifices des mois derniers et ceux de 2003 étaient bidons. C’est récuser les arguments d’alors. C’est demander la réforme que l’on avait voulu repousser. Car comme chacun le sait, Hollande considèrera que le vote au premier tour lui tiendra lieu de mandat, exactement comme il l’a prétendu à propos du vote des primaires qui valait selon lui approbation de tout ce qu’il avait dit. Toute la gauche est prise en otage. Les amis du vote utile devront aussi s’avaler ça. Sans oublier les « supplétifs », comme dirait Jean Vincent Placé, de chez les Verts. Ce qu’a fait Hollande sur RTL s’apparente à un véritable coup de force. C’est aussi un vrai chantage pour faire accepter une grande reculade. A gauche donc, seul le Front de Gauche ne change pas d’avis depuis la lutte contre la réforme. Le soit disant « vote utile » est un vote très futile.
Voici des nouvelles du "modèle allemand". Lundi 12 décembre, le gouvernement Merkel a dû reconnaître que l'espérance de vie des Allemands pauvres avait reculé. C'est Matthias Birkwald, un de nos camarades de Die Linke, qui avait interpellé le gouvernement sur le sujet. En Allemagne, les parlementaires peuvent obliger le gouvernement à fournir des chiffres précis. Et les chiffres qu'il a obtenus sont très peu flatteurs pour l'Allemagne. Des journaux aussi différents que L'Humanité et L'Expansion s'en sont fait l'écho. L'espérance de vie des Allemands les plus pauvres est passée de 77,5 ans en 2001 à 75,5 ans en 2010. Moins deux ans en une décennie ! Et la situation est encore pire dans l'ancienne Allemagne de l'Est. Là, l'espérance de vie des plus pauvres a reculé de 77,9 ans en 2001 à 74,1 ans en 2010. Moins 3,8 ans en une décennie. En 2001, l'espérance de vie des plus pauvres était supérieure en ex-RDA qu'en moyenne pour toute l'Allemagne. Dix ans plus tard, la moyenne en ex-RDA est inférieure à la moyenne allemande. Voilà un des aspects du bilan du passage au capitalisme !
Ce recul social est la conséquence directe des réformes anti-sociales votées par les sociaux-démocrates, les Verts et la droite allemande. Celles-là même dont François Hollande a déclaré « qu'elles ont trop tardé en France ». Les réformes du gouvernement SPD-Verts de Gerhard Schröder ont augmenté le nombre de travailleurs pauvres et la précarité de l'emploi. Donc les retraités ont désormais des pensions de retraites plus faibles et peuvent moins bien se faire soigner, se nourrir, se chauffer, etc. Dans le même temps, le report de l'âge de la retraite a accentué ce phénomène en augmentant le nombre de salariés qui partent à la retraite en étant au chômage, à temps-partiel, ou avec un faible salaire. Les chiffres publiés lundi indiquent en effet que seulement un quart des Allemands âgés de 60 à 64 ans occupaient en mars 2011 un emploi soumis à cotisations sociales. Et moins d'un sur cinq occupait un emploi à temps complet. Notre camarade Matthias Birkwald a ainsi pu démontrer que le relèvement de l'âge de la retraite « ne représente rien d'autre qu'un grand plan de réduction des retraites qui touche avant tout les plus faibles revenus et ceux qui occupent les emplois les plus pénibles ».
Mais le report de l'âge de la retraite n'a pas seulement rendu plus difficile l'accès à une retraite décente. Il a aussi épuisé davantage les travailleurs allemands en les obligeant à travailler plus longtemps. C'est la grande leçon que nous opposons en France et en Allemagne contre le relèvement de l'âge de départ en retraite. Les libéraux expliquent qu'il faut repousser la retraite car l'espérance de vie augmente. Nous répondons que l'espérance de vie augmente car on a abaissé l'âge de la retraite. Et que le relèvement de l'âge de la retraite fera baisser l'espérance de vie. Les chiffres de Madame Merkel viennent de nous donner raison !
@ Berdagué (250) :
Effectivement, je ne néglige pas le combat des femmes pour leur indépendance. L'idée que je voulais soulever partait d'un point de vue économique surtout, l'époque des Trente Glorieuses a réussi à conjuguer bonne santé économique et cette dépendance économique d'une partie de la population envers l'autre. Je ne dis pas qu'il faut favoriser ce genre de relation asymétrique, je dis juste qu'il faut réfléchir sur la différence entre l'emploi et le travail comme le pense Bernard Friot, c'est à dire en essayant de comprendre pourquoi l'emploi exclut alors que le travail devrait inclure. Tout le monde devrait avoir le droit de travailler, mais l'emploi empêche une partie de la population de le faire. Le chômage est arme d'exclusion et de culpabilisation.
Et d'ailleurs Jacques Sapir parle de ce phénomène dans son livre La Démondialisation, comment faire diminuer le PIB? En épousant sa femme de ménage...
Voilà pourquoi je dis que ce genre d'indicateur est mauvais parce qu'il déconsidère les transferts "gratuits" et "culturels". Et c'est la même chose pour les coûts "environnementaux" qui ne sont jamais pris en compte.
En clair avec l'idée de "revenu universel", tout le monde dépend de tout le monde, mais personne ne se pose la question et se sent libre de faire ce qu'il veut.
Bonjour!
Guy Bedos était invité sur RMC info à midi et à l'allusion d'un journaliste concernant "le capitaine de pédalo" de Jean-Luc sur François Hollande, l'humoriste a rétorqué que Mélenchon était comparable, lui, à un parachutiste sautant d'un avion qui n'a pas encore décollé! Pour moi, c'est IMPARABLE et je peux vous dire que ça n'a rien de méchant de la part de Bedos qui adore Mélenchon et qui attend beaucoup de lui, comme nous tous! Peut-être traduit-il là le ras-le-bol général qui commence à se manifester de plus en plus souvent sur ce blog et qui consiste à se demander pourquoi Jean-Luc accepte d'être mis sous l'éteignoir sans broncher? On sait pertinemment que les sondages mentent, que les journalistes s'arrangent pour ne pas donner à la campagne du Front de Gauche sa représentativité effective. J'ai assisté au meeting de Talence que j'ai trouvé EXTRAORDINAIRE et dont j'ai maintes fois parler ici. Depuis, quand j'observe les meetings d'autres partis politiques, je n'y trouve aucun lien qui puisse soutenir la comparaison avec l'envie et la détermination militante des sympathisants Front de Gauche qui sont issus de tous les milieux et de tous les âges et qui témoignent de la vitalité démocratique de notre pays(ça donne à réfléchir quand on connaît le désintéressement des jeunes pour la politique ces dernières années!)! Bedos a raison. Il est temps que Jean-Luc rendre témoignage de cet élan citoyen en cognant sur tous les connards qui veulent faire de l'ombre de façon injuste et détournée au Front de Gauche et à son programme et il est temps que sa campagne décolle vraiment aux yeux de chaque citoyen français! Si lui ne peut pas s'occuper de ça, il faut que quelqu'un d'autre s'en charge et il faut le faire vite!
Sylvain ... Tu étais à Talence et tu as trouvé ce meeting extraordianire. Nous qui avons visionné cette vidéo aussi, Mais si chacun de nous ne fait pas l'effort pour faire partager cette vidéo (et les autres) JLuc ce sera "vox clamans in deserto " On est d'accord ? Je suis sûr que tu l'as fait et je suis persuadé que quiconque voit pour la première fois un meeting de Jean-Luc aura envie d'en voir un autre. Jean-Luc écrase la concurrence qui va bientôt être sauvée à la télé par le téléprompteur. C'est maintenant que ça se joue. Il faut démultiplier Mélenchon même si nous savons quel est l'immense travail militant de proximité qui nous incombe à tout un chacun.
Eh bien pour répondre à Sylvain et André Curtillat, j'ai envoyé le lien vidéo du meeting de Talence et de Lanester à une quarantaine de contacts. Quelq'un peut-il mettre les liens sur la conférence Négawatts et le discours de Cosne que je voudrai faire partager également. Merci.
Attention, plus que quelques jours pour s'inscrire sur les listes électorales.
Le 1er janvier, il sera trop tard.
Une radio online vite ! pour faire démarrer la campagne. J'ai quel expérience ici en Amérique du Sud el les radios on joué un rol imporantisime. S'il vous plait, ce n'est pas très compliqué à faire et je vous assure que c'est un outil essentiel.
@Gabriela
Si cela est si facile, fait le. Nous te serions reconnaissants a vie !
Quand à des propos pas sympas qui sont laissés ici, je ne comprends pas qu'ils continuent à rester sur ce blog.
OK avec Laurence et Hold-up. Que fait la polisse ? Ici et maintenant, c'est "l'Humain d'abord" et pour toujours. Ce genre de propos méprisants sont indignes de ce blog. Si ils ont choisis d'être dans ce camp là,(le FN) c'est que ces personnes sont à ce stade de compréhension du monde : la haine ne passera pas.
Nous ne répondrons pas a ces propos.
Qué ve vayan todos et vite.
269 - Gabriela
J'en avais parlé ici il y a un an. Mais comme dit la consigne : " Pas de consigne ".
Gabriela, cette radio, c'est à vous de la faire comme à d'autres. On peut déjà lire les centaines d'articles à l'antenne qu'il y a sur ce blog. La marche à suivre ?
Grrrrr! Je n'arrive pas à comprendre comment on peut revoir le documentaire passé hier soir sur canal + (Planète +) sur Mélenchon ? Ils n'ont pas de service replay sur les chaînes payante ?
Je remercie d'avance celui qui peut m'éclairer.
[Edit webmestre : Vous devriez commencer à comprendre que toutes les vidéos significatives concernant Jean-Luc Mélenchon finissent par être publiées sur ce blog. Il faut simplement nous laisser le temps de régler tous les problèmes techniques que posent leur diffusion dans de bonnes conditions. En général, cela demande moins de 48h. Cela ne sert à rien de s'impatienter ainsi.]
salut a tous
Jean-Luc, il faut impérativement recadrer la proposition de l'ex Dany le rouge. Les verts se sont vendus au parti socialiste en échange de place de députés. Hollande signera la règle d'or après qu'il soit élu. La retraite a 60ans et 37.5 années de cotisations il a oublié. Et Cohn-Bendit propose une table ronde de toute les partis politiques pour se mettre d'accord sur quoi ? Nous ne sommes pas des prostituées au Front de gauche et encore moins au cirque Zavatta.
Qu'est ce que vous pensez de l'initiative anglaise décrite par Les Echos au sujet de la séparation entre banques pour particuliers et entreprises et banques d'investissement ?
Sublime et très énergétique votre brillante intervention à la conférence Négawatts du 8 Décembre,oui il faut produire de l'acier et de la meilleure facture sur notre sol,une industrialisation avec les nouvelles techniques en synergie avec toute la recherche fondamentale et appliquée dans une Planification écologique qui ne porte pas le 6ième plan nous étions rester au 5ième plan à moins que la numérotation a été perdue dans ce manque de concertation citoyenne, pour dire que nous n'avions pas peur des plans,par contre ceux-ci ont été remplacés par l'unique,le seul : le profit maximum avec casse de pans entiers de secteurs stratégiques de production et surtout les plans de licenciements présentés comme sociaux mais qui cassaient et cassent tous les jours de l'Humain. le Nord,la Lorraine ont subi la mise en friche organisée par les ultra-capitalistes propriétaires et par'l'accompagnement de l'Etat ayant la totale responsabilité de ces casses ;
Alexandre 263, Tant que l'argent existe tout travail et emploi méritent salaires et vers le haut, pour choisir d'excellents produits écologiques alimentaires et autres, à la conf Negawatts Jean -Luc Mélenchon précise que le beau souvent se trouve chez les riches,même pour la bouffe (pas toujours !).,Il faut reconnaître que de remettre en cause ces 1700 euros brut, c'est méconnaître ce que la majorité de nos compatriotes subissent. Des revendications possibles pour dès 2012, que ce minimum soit en net,seraient très justes.Ainsi que le différenciel de 1 à 20 me paraît toujours astronomique. Calcul: homme et femme pourraient avoir comme revenus 60 000 euros/mois si le mini était à 1500 net. Le 1 à 5 serait plus juste pour un couple le max serait de 15 000 net par mois !.
Sylvain dit:
"Il est temps que Jean-Luc rendre témoignage de cet élan citoyen en cognant sur tous les connards qui veulent faire de l'ombre de façon injuste et détournée au Front de Gauche et à son programme "
Non, je ne crois pas. Le temps de l'agressivité est terminé pour JL Mélenchon.
Il doit maintenant apparaître ferme, pédagogue, serein (comme dans l'émission AgÔra), convaincant. Quelqu'un qu'on écoute parce qu'il parle vrai avec des solutions.
"et il est temps que sa campagne décolle vraiment aux yeux de chaque citoyen français ! "
ça, c'est à nous de le faire (affichages dès maintenant, tractages, réseaux, assemblée...)
Nous devons le rendre visible ! C'est à NOUS de le faire !
"Si lui ne peut pas s'occuper de ça, il faut que quelqu'un d'autre s'en charge et il faut le faire vite !"
Oui, il y a souvent dans les staffs de campagne 1 ou 2 "bouledogues" qui réagissent au quart de tour et qui mettent les points sur les i. (sur par exemple : les sondages, le traitement inégal des médias, les mensonges ou attaques...) Qui peut faire ça au Front de Gauche ? On n'a pas de "mordeurs" ?
232 Biribi
Pourquoi avez-vous besoin d'une constitution pour vous dire quoi faire ou quoi penser?
238 M.Charpal
Vous vous méprenez sur mes propos, relisez mon commentaire.
240 Ric Hunter
Et qui a mis ces puissants au pouvoir ? Ne vous échappez pas ainsi de vos responsabilités, car vous avez vous-même accepté, comme la majorité, ce système chaotique qui a fait de la politique une lutte permanente pour les idées, dans un cadre nationaliste et communautaire qui autorise à des irresponsables d'aller au pouvoir.
@biloute
Vous avez dit ce que j'exprime : allez donc lire le commentaire de notre camarade Poncet 252, il dit avec moins de haine que moi qui sont ces gens. Je l'ai lu.
Si on s'exprime avec moi de haine, on nous entends aussi bien, voir mieux.
J'ai critiqué votre façon de vous exprimer ICI sur ce blog (pas avec des FN).
Je ne vous ai pas traité de "nounours" ni de "petit monsieur". Je ne vous connais pas, donc ne vous juge pas.
Vous avez l'air de penser que je suis une grande naïve qu'en savez-vous ?
salut camarade Jean Luc,
je lis avec retard ton excellent billet et j'apprécie les commentaires des camarades, l'autre jour, en rentrant de Marseille à Lyon par le tgv j'ai fait le voyage avec un ex communiste qui m'a donné les raisons pour lesquelles il est "revenu au PG".
Malgré ses réticences par rapport au Front de Gauche j'ai trouvé que ses raisons de s'engager donnaient bien le sens de ce que nous vivons sous la crise du capitalisme et de la nécessité du combat à mener.
Je l'ai donc invité à venir expliquer sur ton blog le sens de sa démarche...
salutations citoyennes
kalos
267 B hugo
Je ne retrouve ni le discours de Cosne que j'ai pourtant visionné à partir d'un lien sur ce blog, ni celui de Negawats. Désolé mais des plus futés que moi vont t'aiguiller ! Si par hasard je les retrouve bien sûr.
Oui, comme dit Gilbert D (276), "c'est à NOUS de le faire", c'est à NOUS de faire la campagne pour faire voter FdG et, mieux, pour convaincre les gens de devenir à leur tour des porte-paroles de notre juste cause. C'est seulement ainsi qu'on pourra obtenir un effet boule de neige irrésistible autour de la candidature de Jean-Luc Mélenchon et pour les législatives.
Alors, chacun de nous a le devoir de s'instruire et de se préparer pour les grandes réunions de fin d'années qui arrivent, chacun de nous doit s'engager à convaincre un maximum de personnes. J'offrirai des livres politiques. Il faut porter le message dans chaque famille ; je cite la dernière phrase de "Nous on peut !" de J. Généreux : "Toi, qui le sais à présent, il ne te reste qu'a faire circuler la bonne nouvelle!".
J'espère que chacun nous rapportera le nombre de nouveaux convaincus ainsi que les meilleurs arguments qui auront fait mouche.
J'aimerai qu'on pousse un peu plus l'analyse de la phrase de Jean-Luc Mélenchon dans ce billet : "Après la mise hors-jeu sociale et politique de la classe ouvrière et des employés arrive celle où les catégories sociales d’encadrement vont aller au tapis et se faire sortir de la piste de danse elles aussi." Mes enfants et leurs conjoints sont dans cette catégorie sociale là et je suis persuadé qu'après les discussions de Toussaint (vote utile) celles de Noël vont être très intéressantes mais cette fois-ci je laisse venir. A mon avis, mais je peux me tromper, la phase de résignation est en passe de s'achever. Je vais laisser aussi venir mes deux petits fils 20 et 18 ans à qui j'ai envoyé les vidéos "La stratégie du choc". Je suis persuadé que notre rôle est là : donner des éléments pour amener les cerveaux à se faire leur PROPRE réflexion et prise de conscience. Nous avons su le faire à Noël 2004. Nous sommes dans la même situation à la puissance 10. Si chacun et chacune d'entre nous on fait ce boulot là au cours de cette trêve des confiseurs, eh bien je suis persuadé que nous allons en récolter les fruits dès janvier.
#264 Sylvain
"Il est temps que Jean-Luc rendre témoignage de cet élan citoyen en cognant sur tous les connards qui veulent faire de l'ombre de façon injuste et détournée au Front de Gauche et à son programme et il est temps que sa campagne décolle vraiment aux yeux de chaque citoyen français ! Si lui ne peut pas s'occuper de ça, il faut que quelqu'un d'autre s'en charge et il faut le faire vite !"
Un peu de patience. La campagne va être longue. Le temps des grands meetings viendra. Si Mélenchon commence le sprint maintenant il sera complètement carbonisé avant le début de la campagne officielle (au cours de laquelle, il faut le rappeler, tous les candidats seront à égalité). Il y a une dimension physique dans une campagne comme la campagne présidentielle.
Par ailleurs, à propos des sondages, il faut arrêter de focaliser avec les faux sondages comme celui cité largement parmi les commentaires et qui place Mélenchon à 9,50 %. Un sondage isolé, fait par un obscur institut, selon des méthodes plus que discutables (l'échantillon est faible et le sondage ne tient même pas compte de la composition socio-professionnelle des sondés) n'a strictement aucune valeur. Ce qu'il faut regarder, si vraiment vous êtes obsédés par les sondages, c'est l'évolution des sondages faits par un même institut, selon les mêmes méthodes, et avec les mêmes questions posées.
En sachant aussi que lorsque les sondages seront vraiment justes, vous n'en aurez pas connaissance puisqu'ils seront interdits de publication. Il n'y a que les candidats et leur entourage qui sauront exactement où ils en sont lorsque les résultats de ces sondages nous seront cachés.
Rappelez-vous, 5 mois avant l'élection, Balladur était président de la République haut la main et Jospin aurait dû être au 2ème tour d'une élection qu'il aurait remporté sans l'ombre d'un doute, d'après les oracles.
@Curtillat 281 :
Un simple clic sur les archives de la vidéothèque. Les deux y sont. ;-)
à ab 278,
Votre question, agressive car me prenant à partie, n'apporte rien sur le fond; elle est donc insignifiante. Ne savez-vous pas qu'une Constitution garantit des droits aux citoyennes-ens ? Elle garantit notamment la liberté de penser, de ne pas croire ou de croire etc....Fondatrice de l'Etat, ignorez-vous qu'on s'en sert pour organiser les pouvoirs, dire un cadre, des règles et des lois?
Faire une Constituante en Révolution citoyenne n'a donc aucun intérêt pour vous ?
Une VIème République ne vous fait pas envie? Il y a urgence.
Mélenchon, présidons; un FdG victorieux !
Info pour ceux qui veulent créer une radio gratuitement ici
@Webmestre : A vous de juger si c'est une bonne info.
[Edit webmestre : Je ne sais pas si c'est une bonne info, mais je me demande simplement ce qu'elle fiche ici. Jean-Luc Mélenchon a-t-il exprimé le souhait qu'on l'aide à créer une radio ? Cela m'aura sans doute échappé. Pendant que vous y êtes, vous n'avez pas la recette du clafouti aux cerises, je la cherche...]
#141 jl Charpal, 201-6 ab, 211 Biloute
Moi aussi ça me trotte dans la tête depuis des années. Appelons ça le revenu Citoyen de Subsistance, idée qui fait son chemin (même des sensibilités de droite l'évoquent). Celui-ci pourrait être la pièce maîtresse de la "plomberie" économique de l'activité du pays. En quelques mots:
- la valeur V de ce RCS servirait de base-étalon aux salaires. Le "SMIG" serait de 1V minimum pour 35/32h (exemple: V=850€ smig=850€, total =1700€)
- les salaires s'échelonneraient de 1V à 39V (pour respecter le ratio de 1 à 20 smig) et les impôts directs de 0% à 50% linéairement et non par tranches (au delà on prélève 80% ou plus...).
- ce RCS serait octroyé à tous, de 1 à 18 ans la moitié (exemple = 425€), de 18 à 60 ans 1V et au-delà de 60 ans 1,5 V pour compenser les retraites sécu dérisoires
- on simplifie toutes les subventions diverses : plus de RMI, RSA, aides non justifiées, retraites minables, allocs, etc... dans le même temps un habitat de qualité suffisante implanté aux bons endroits devra être accessible pour un coût plancher à ceux qui n'ont que ces RCS, l'éducation gratuite et des loisirs variés favorisés.
- ce RCS serait alimenté par un % prélevé sur les flux de richesses et de la finance, il serait indexé à l'inflation et réévalué en hausse si le moteur relance le navire France.
- si on bosse on gagne forcément plus et pour le reste le PPP répond aux attentes de notre peuple !
Bien répartir le gâteau... Nous on peut!
Tout savoir sur le pourquoi et le comment de la dette. Les alternatives pour sortir du piège (à cons). 4 pages pour comprendre. C'est là
286 Biribi
J'ai bien entendu votre appel. Mais je ne vois pas pourquoi l'on s'acharnerait à reproduire une sixième fois quelque chose qui ne marche pas. C'est presque du "masochisme", comme le disait M.Charpal. Je pense que liberté et pensée sont un peu incompatibles, la preuve en est que cette association conceptuelle génère beaucoup d'illusions, dont les soit-disant fondement de la République: liberté, égalité, fraternité... Ce sont des concepts; d'ailleurs les politiciens, mêmes élus par le peuple, n'en veulent pas, sinon je pense qu'ils n'auraient pas inventé la société et le monde tel qu'il est.
Idées nationalistes ? C'est poussé le bouchon un peu loin. Que la plupart d'entre-nous fasse référence à notre Révolution de 1789 avec la Nation des Droits ne barre en aucune façon notre internationalisme à base de coopérations et d'amitiés entre les Peuples.
Au temps des cadeaux notre Programme va atteindre comme ce blog des records de lecture plein de choses concrêtes et sans illusions fumeuses de promesses à ne pas tenir.
Dans les familles y va y avoir du sport, jusque dans les transports des discussions s'engagent et les conseils d'aller voir notre candidat et de visiter ce blog sont très suivis. C'est plus sûr que de scruter les sondages qui indiquent qu'il n'y a aucune baisse au contraire,de toutes façons on continue, tous les supports sont bons pour faire connaître notre Programme ambitieux de transformation de notre société si mal menée.
@jpp2coutras
Le moins que l'on puisse dire c'est qu'un RCS à 850 € cela fait toujours des pauvres pauvres, alors que l'ambition du PPP (programme populaire partagé ou programme Front de Gauche a pour ambition d'éradiquer la pauvreté.
J'en profite pour dire que le ratio 1-20 compris pour un salaire maximum annuel de 360 000 euros est excessif, je trouve que 1-10 donc la moitié de 360 000 soit 180 000 € annuel est largement suffisant... voilà un maximum écologique.
290 jpp2coutras
Chapeau, très bonne explication, en plus, même les partisans de l'UMP peuvent s'y retrouver.
Si on bosse on gagne forcément plus
Seulement, observant la nature humaine, ce n'est pas sûr que cela soit accepté très facilement, et ce d'autant plus dans un contexte d'économie compétitive anarchique.
@hêtre_cyprès et ab
vous avez raison; c'est pour ça que j'ai dit que le PPP avait les solutions pour rationaliser le système global.
par ailleurs cela amène une réflexion plus générale sur l'essence du travail.
Le salaire du travail doit être reconsidéré; car il y a cent façons d'être utile à notre société, et donc de participer au bonheur commun, que de bosser comme une bête en produisant des choses plus ou moins utiles à la bonne vie de chacun pour alimenter le Capital...
Suivre de jour en jour le déroulé de cet argumentaire est un programme de santé politique et moral.
J'enrage de voir que c'est encore si peu repris, même pour le démolir, ce qui pourrait au moins signifier l'avoir lu.
Dans le fil de ce qui nous pollue gravement, et que le Front de Gauche aura à détruire, à côté de quoi les affaires de l'ex-maire de Paris et sa condamnation (justifiée) se sont que pet de moineau.
Et si l'allongement de la durée de cotisation pour la retraite n'avait d'autre but que de permettre au plus grand nombre de verser le plus possible de bonne monnaie sonnante aux mêmes de la "brothers's mafia"?
A vérifier sans doute et si vrai, à coller, placarder et mettre en haut des affiches. Nous ne sommes plus en république!
294 -ab
"Si on bosse on gagne forcément plus"
Ben, non, bien au contraire, puisque N.Sarkozy vient de nous supprimer deux années de retraite que l'on va devoir en quelque sorte " racheter " en bossant comme une grosse brute à un age avancé (qu'ils s'amusent à reculer pour qu'on meure bien avant). Deux entourloupes au prix d'une seule. Ensuite, quand on voit F.Fillon augmenter la TVA sur les transports et le reste, quand on voit augmenter outrancièrement (c'est peu de le dire) la facture de Gaz, d'électricité et d'eau sans compter l'essence et les péages astronomiques d'autoroutes (anciennement " bien public " et vendues au privé par Raffarin et Villepin à vil Prix) on peut dire que les heures supplémentaires du nain sont largement parties en fumée et pendant ce temps là, le chômage en général et celui des Jeunes en particulier crève le plafond. On est en plein délire.
C'est sûr que le capital est visé dans le PPP et plus précisément la grande mise en cause de la propriété privée des grosses entreprises avec leurs conseils d'administration où sévissent des fonds spéculatifs réclamants des retours à plus de 15% ce qui oblige à gérer ces directives du tout fric en licenciant le personnel en masse (salaires considérés comme coûts et non comme dûs)et aussi parfois limiter les investissements c'est vrai que les PDG se laissent faire en appliquant ces directives par des gigas salaires,stock-options et valises de départ à plusieurs 10puissance 6, les DRH avec les nouvelles méthodes de gestion des personnels sont là pour porter le fer.Une lutte importante devra y répondre.
C'est pour cela que la gestion Publique d'un Pôle financier et bancaire remettra l'argent et le capital dans les caisses publiques en investissant pour la Planification écologique,avec des garanties pour les PME/PMI que la faillite sera impossible.
Pour les revenus issus du travail,ils doivent -être augmentés avec une visée de plein emploi en calculant la diminution du temps de travail très importante,ce qui éradiquera le chômage et interdira tout le précariat qu'utilise goulûment les ultra-capitalistes du tout finances. Certes il existera des réfractaires au taf mais c'est très rare, et là ne vous inquiétez pas ce sera l'Humain d'abord, pas de goulag dans le PPP ni de Sibérie.
C'est la seule voie pour redresser la tête, surtout que la maîtrise de la création monétaire sera incontournable pour retrouver notre souveraineté et ne plus dépendre des directives de la seule Commission UE non élue.
Alors là,les discussions des revenus de survie ne pourront pas s'éterniser pour qu'en charité certains en profitent de mettre dans ces paradis fiscaux des capitaux qui seraient investis dans notre pays:école publique,hôpital public,crêches,industries modernes et écologiques.
Il y a un sacré boulot...
Qu'est ce qui fonde la valeur ? La loi de l'offre et de la demande ? Le marché ? Non! Le travail humain. L'argent ne produit rien, l'argent ne travaille pas, l'homme produit la valeur des choses qu'il échange, et se produit lui-même dans le travail. Le revenu ne peut et ne doit être fondé que sur le travail, "l'oisif ira loger ailleurs " dit justement l'Internationale.
Le salaire peut-être différé:c'est la pension de retraite pour laquelle j'ai pu travailler pendant 37 ans et demi, la pension peut m'être donnée pour invalidité, pour congé maladie, pour congé de maternité ou de paternité: c'est le travail que j'ai fourni qui me permet de continuer à avoir des revenus.La solidarité nationale (et non la charité) peut me donner un revenu comme handicapé. Avoir droit au logement, à l'emploi est un droit fondé sur le travail à l'échelle de la société tout entière, mon travail et celui de tous les autres hommes. Tout cela est juste et doit être exigé et revendiqué.
En revanche, le système qui accapare à son profit une partie de la valeur produite par le travail humain, le système qui fondé sur un droit de propriété des moyens de production accumule et ne redistribue pas,ce système doit donc être détruit. Je ne suis pas pour un prétendu "revenu de subsistance", car il ne remet pas en cause la raison d'être des inégalités, il laisse en plan la question de l'accumulation et du profit.
Le mot d'ordre de Marx: "A chacun selon ses besoins",par lequel il définit le communisme, est un mot d'ordre "régulateur" qui organise nos luttes, ce n'est pas le mot d'ordre du moment, celui du moment c'est de modifier radicalement les structures politiques pour qu'un tel mot d'ordre puisse devenir effectif.
A la fin de l'empire romain, chaque citoyen romain avait droit "au pain et aux jeux" (revenu minimal de l"époque), l'esclavage a continué, et fut remplacé par le servage.
270 Genialle et 271 Hold up:
Si j'étais en France mais bien sûr que je la farai, mais je suis en Amérique du Sud, et ici, je suis complétement seule (á parler français et à être du FdG). Faire une radio c'est une oeuvre collective. La miene a été une proposition que pour nous (la gauche d'ici) a été fondamentale pour gagner. Sans la radio je ne sais pas lequel aurait eté le résultat, parce on n'exitait pas de tout dans les médias courantes. Je suis la campagne depuis ici avec beaucoup d'attention, mais ce que je peux faire en étant si seule et si loin c'est très peu. Je pense que le mieux que je peux faire c'est de vous donner des idées qu'ici ont bien marché. J'étais dans le front de propagande et on a appris un tas des chosses qui peut être pourraient vous servir.
J'imagine que là bas il y a des jeunes militants qu'ont de la connaissance suffisante pour faire une radio on line, le truc c'est de les retrouver et les mettre à bosser ensemble (mais peut être que je me trompe).
Bon vent à tous
Attention Hold-up (297), la phrase que vous citez n'est pas de ab mais de jpp2coutras (290), s'exprimant au sujet d'une réforme globale et conjointe des salaires, des retraites et des minima sociaux. Tout vient en effet du fait qu'il n'y a pas de politique cohérente entre les différents revenus: on force les gens à travailler, pourquoi ? Parce que cela remplit les caisses de la retraite, le travailleur cotise pour la retraite. Il paie aussi des impôts, selon l'argent qu'il gagne. Et comme il n'y a pas de travail pour tout le monde, il y a de la précarité et de la misère sociale. Ce système marche sur la tête, et comprenez-bien pourquoi le climat général est morose: il n'y a pas ou très peu de créativité, et pourquoi? Parce que les gens sont sous pression, n'ont pas de temps à eux, vivent dans l'incertitude du lendemain, la crainte de perdre leur emploi ou de ne pas en trouver, de ne pas réussir à payer leurs assurances, leur loyer, leurs frais de voiture, de devoir se priver de certaines choses, etc, etc. Dans un tel climat d'insécurité, généré également par l'isolement nationaliste, et amplifié par les politiques, l'impression d'être dépossédés de leur vie et de leurs choix de vie, la lutte permanente et le conflit au quotidien, font que les gens s'abrutissent et perdent tout repère, transformant leur quotidien en routine mécanique et répétitive, coupés des autres, de la nature et du monde. C'est cela la réalité de terrain.
Le Festival Front de Gauche en Avignon. Action de rue face à la crise financière et la dette.
http://www.telesudest.com/avignon_04.html
@Gilbert Duroux à 18h04
5 mois avant les élections Balladur portait de superbes chaussettes rouges achetées dans une boutique de luxe qui habillait les cardinaux,ce fut le début de sa chute dans les sondages,la chaise à porteurs de Plantu a fait le reste.
Sur ce, bonnes fêtes à tous, et sans rancune. Bon courage pour la suite, ab.
@webmestre 287
c'est là :-)))))))
bonne appétit
@ - 300 - Gabriela
Faire une radio FdG en France pour percer le blocus des médias comme en Amérique du Sud...
Le problème est peut-être qu'elle ne serait ici écoutée que par les convaincus (à moins de disposer de gros moyens, en finances et en militants, pour l'animer et la faire connaître) ? Alors qu'en passant sur les radios "généralistes" en place, on a une chance de toucher tout le monde ?
@ Menjine :
Le salaire peut-être différé:c'est la pension de retraite pour laquelle j'ai pu travailler pendant 37 ans et demi
Je ne suis pas d'accord. Le principe de la retraite par répartition est justement que les retraites que l'on obtient ne sont pas le fruit de notre travail! C'est sur ce genre de point que Franck Lepage insiste dans la vidéo posté en commentaire quelques pages en arrière.
La retraite par répartition est un système de solidarité avec des règles qui permettent d'éviter l'oisiveté et de donner le sentiment que chacun a travaillé pour sa propre retraite (ce qui n'est pas vrai!). Par contre je suis évidemment d'accord avec vous, l'oisiveté ne doit pas être encouragée, le travail doit l'être en revanche.
Par contre comme je l'ai dit, je pense qu'il faut trouver une façon de faire travailler les gens en évitant l'exclusion de l'emploi...
En gros, il faut remettre le partage au centre du fonctionnement économique...
Quand vous cotisez, vous mettez dans le pot commun une partie de la valeur que vous avez créée, et la cotisation patronale provient de votre travail aussi (car c'est le travail de son employé qui fait la richesse du capitaliste), cette cotisation patronale "vous reviendra" après 42 ans (si vous êtes vivant) et c'est toujours ça de part de plus-value que le capitaliste n'empochera pas...
Ce "pot commun" est réparti entre les gens qui sont à la retraite quand vous vous cotisez, et quand vous serez à la retraite ceux qui travailleront paieront votre retraite. De ce point de vue vous ne mettez pas de côté dans un bas de laine, personnellement, vos propres cotisations (cela serait une assurance) mais du point de vue de la valeur de votre travail, (de ce que vous avez produit votre vie de travailleur durant) une partie vous reviendra à titre de pension, dans un travail socialisé.Car, l'argent produit l'a été par le travail,uniquement par le travail, à l'échelle de la société tout entière, la "valeur" ne sort pas de n'importe où. Il n'y a pas un "fétiche", un deus ex machina, qui créerait de la monnaie sans que celle-ci ne repose sur une création de valeur, or il n'y a que le travail qui produise de la valeur.
Quelque part la pension de retraite est du travail socialisé et pétrifié sous forme d'argent, et si nous sommes partie prenante au système cela veut dire que une part de notre travail qui est transformée en argent dans le système de la circulation des marchandises, nous retournera sous forme de pension.
Bien sûr ce ne sera qu'une partie de ce que nous avons produit, une autre partie nous sera de toute façon subtilisée par le capital, qui prétend nous payer au prix de la valeur que nous produisons, mais qui au nom de la loi du marché nous subtilise une partie de la valeur produite (cf.Marx Prix,salaires et profit )
Conclusion : changeons de système !
@ab(278)
Que voulez-vous dire? Vous partez dans un délire, à vous croire, vous vous mettez en dehors du système et vous m'y mettez comme les autres, responsables du capitalisme et de ses dérives. De par mes combats et mes votes, je ne me sens pas du tout responsable de ce chaos. J'ai tout le temps voté à gauche et bien à gauche et dès Maastricht, j'ai été en opposition à cette Europe libérale. Eh oui, la politique, c'est la défense de ses idées et la confrontations avec d'autres dans le but que nos propres idées deviennent majoritaire. Si cela vous déplaît, que proposez-vous donc de différent ? Le peuple reste souverain, par sa décision lors des élections et c'est de notre devoir de concitoyen d'apporter toutes les éléments d'information et de compréhension, afin que le peuple puisse trancher en toute connaissance de cause.
@287 Grain des sel
Pour votre radio en ligne, c'est un piège marketing à publicité et la publicité c'est la société productiviste de consommation, de gaspillage et d'exploitation, donc ce que nous voulons changer. Je cite: "Publicité - Radionomy diffuse de la publicité sur votre radio, à raison d’un maximum de 4 minutes par heure. Les revenus publicitaires générés par cette diffusion seront partagés avec le créateur de la radio selon les conditions décrites ici..."
Si nous menons un combat pour changer la société nous devons avoir des outils en cohérence, la technique c'est aussi politique tout comme l'organisation du travail, la culture, l'éducation etc. Voir toutes les réflexions sur le libre et le web sur le site Ars industrialis. Donc votre radio n'a pas sa place ici. Résistons.
@Jean Jolly
Pour info, je ne prône ni le produire en France ni le produire ailleurs, simplement ce que j'indiquais c'est que si l'on cite un chiffre il doit être exact et à mon avis ce n'était pas le cas.
Beaucoup des données éco reflète plus des normes comptables qu'une réalité.
@ Menjine (310) :
Quand vous cotisez, vous mettez dans le pot commun une partie de la valeur que vous avez créée, et la cotisation patronale provient de votre travail aussi (car c'est le travail de son employé qui fait la richesse du capitaliste)
Jusqu'ici je suis d'accord.
cette cotisation patronale "vous reviendra" après 42 ans (si vous êtes vivant)
Et là non. Quand vous êtes à la retraite, le revenu que vous percevez fait partie de la richesse produite par les autres, et pas la votre créée des années auparavant. Bien sûr, comme vous avez vous même cotisé pour les autres quand vous étiez "actifs", on estime que vous avez "mérité" votre retraite. Mais c'est une convention sociale rien de plus, il n'y a rien de différé, tout se fait "en direct" et c'est pourquoi ce système est robuste, il faut "juste" adapter les taux de prélèvement en fonction du nombres de retraités et de celui des actifs tous les ans (ce qui n'a bien sûr pas été fait).
Et il parait assez évident que le capital déteste ce système (puisqu'il ne le contrôle pas et ne peut donc en tirer aucun profit).
Enfin de compte on est d'accord, ceci peut paraitre être du pinaillage mais je crois que c'est essentiel pour comprendre comment payer du "travail libre"
Bien, j'ai entendu vos sages conseils et il faut attendre encore un peu pour voir la campagne de Jean-Luc prendre toute l'ampleur qu'elle mérite. Nous attendrons donc et nous ne resterons pas les bras ballants pendant ce temps-là.
Je voulais juste compléter un précédent message, après visionnage du passage sur BFMTV que je n'avais pas pu voir en direct. J'ai trouvé le ton, le positionnement sérieux, grave, et modeste de JL Mélenchon très convaincant alors que d'autres fois comme je le disais plus haut je pensais qu'il fallait changer des petits trucs, notamment sur une certaine forme d'agressivité qui n'est pas synonyme de solidité et de courage ce que vous voulez démontrer et j'en suis bien d'accord. Là bravo. Je ne parle que des passages média, pour les meetings là c'est toujours emballant.
Juste une remarque technique, dans le conflit avec les agents de sécurité AF n'y est pour rien, les employeurs sont Brink's Securitas, etc,.. et les clients de ces sociétés les aéroports ou CCI qui font pression sur les coûts, les compagnies aériennes n'y sont pas directement pour grand chose.
Camarades,
voilà le titre du Figaro ce matin : "La zone euro se met sous tutelle du FMI" Et il explique : " le fond va être renforcé pour pouvoir secourir l'Italie. Il aura la haute main sur le finances en Euroland..."
En d'autres termes on peut dire que le dirigeants européens n'en touchent plus une, qu'ils filent notre fric au FMI et ils ont le culot de nous expliquer qu'il va nous le rendre, mais à condition qu'on lui donne carte blanche sur les finances européennes.
Voilà donc l'Empire se mettre en place, voilà le super monarque aux supposés pouvoirs divins ! voilà la nouvelle vassalité consentie, presque dévote, religieuse ! Il est né le divin enfant !
Démission honteuse du politique face au Mur de la Finance Mondiale. Ces politichiens incapables de mener eux-mêmes les néolibéralisme qui confient le sort des peuples et de la démocratie aux Goldman Sachs !
Que faire ? comme se demandait Lenine ? Les temps s'approchent où nous sortirons la guillotine de sa remise, voici s'approcher le temps de pendre avec les boyaux de Goldman le dernier politichien....