18déc 11
J’ai écrit une nouvelle fois ce post tout en allant et venant entre les meetings, les réunions et tout le quotidien surchargé d’une campagne. Mon blog s’efforce aussi de rendre compte de tout cela dans la mesure où cela peut aider chacun à militer de son côté. Des photos, des vidéos, des carnets de route et dorénavant des encadrés s’ajoutent, chemin faisant. Parfois même, une note est rallongée quand j’écris à la suite d’un événement lié à mon thème. Vous ne vous êtes jamais plaints de ces façons de faire dont je conviens qu’elles ne sont guère très classiques. Je reviendrai à mon clavier avant une pause pour faire le vide, le silence et recharger les batteries.
Ici je ne reviens pas sur l’adresse que nous avons faite, Oskar Lafontaine et moi. Il faut la faire vivre. Vous avez vu en effet que la presse, si pressée de traquer le « germanophobe » à gauche il y a une semaine, ne s’est pas vraiment intéressée à notre travail. Sur place à Strasbourg, même « Les dernières Nouvelles d’Alsace » nous ont placés en pied de page dix-sept, dans la rubrique des « informations régionales ». Il ne restait plus de place ailleurs sans doute, compte tenu du drame local lié à l’élection de miss France. Cela n’a pas vraiment d’importance dans la mesure où le réseau internet a beaucoup repris le document et que cela compte davantage que les décevantes « Pravda » locales de ce style.
Mille sujets sollicitent la réflexion. De tous c’est l’entrée en récession de l’économie française qui est sans aucun doute le plus lourd de conséquences. Mais ne nous y trompons pas, de multiples seuils sont franchis dans le moment politique de ces derniers jours de décembre. Non seulement du point de vue des faits mais aussi de la mise en scène qui en est faite. J’en examine quelques-uns au fil de cette note.
Merci à Simon de Montpellier qui nous a envoyé cette série de photos illustrant la filière bois dont il a été question notamment au salon Marjolaine…
Le mot « récession » est appliqué lorsque l’on constate deux trimestres successifs de baisse de la production du pays. Quelles sont les causes de cette contraction de l'activité selon l'INSEE ? D’abord la chute de la consommation des ménages en produits manufacturés. Ensuite la poussée du taux d'épargne qui grimpe à 17 % du revenu, ce qui est le record depuis 1983 ! Les gens mettent de côté tout ce qu’ils peuvent par précaution pour la suite. « L'élan de la demande interne semble s'être grippé » conclut l’Insee. En effet. Tout se passe donc comme nous l’avons dit et répété. Je ne le dis pas par auto-congratulation mais de rage de voir que rien n’ait été écouté ! Les coups qui vont pleuvoir sur les gens et le pays auraient pu être évités. Le plus dur arrive. Car dans ces conditions, comme prévu par nous, les recettes de l’Etat vont baisser et rendre le service de la dette plus lourd. Donc les agences de notation vont frapper la France comme elles l’ont fait ailleurs sur le thème : « vous ne tiendrez pas vos objectifs de réduction des déficits ». A ce moment-là, le coût de l’emprunt va augmenter et la dette s’alourdir. Et ainsi de suite. Mes lecteurs connaissent ce mécanisme mille fois décrit sur ce blog et dans tout ce qu’écrit l’autre gauche depuis des mois. La conséquence sociale est facile à deviner. Tout le monde va descendre d’un cran vers le bas à l’exception de ceux d’en haut qui vont monter d’un cran. La conséquence politique suit aussi.
A présent nous allons entrer dans la deuxième phase des prémices de la révolution citoyenne. Après la mise hors-jeu sociale et politique de la classe ouvrière et des employés arrive celle où les catégories sociales d’encadrement vont aller au tapis et se faire sortir de la piste de danse elles aussi. Car parmi les premières victimes de la récession il y a les petites entreprises innovantes, les projets audacieux, les budgets de recherche et développement, ceux de la communication. C’est déjà dans ces milieux que sévissaient une précarité généralisée. Elle était supportée comme un accessoire des rêves de réussite pour demain, ou comme la condition pour refuser le déclassement. A présent c’est la dèche ! L’ascenseur social redescend au sous-sol. Endettés pour leurs logements, habitués à des standards de vie bohème, ivres d’illusions sociales, les bobos explosent en vol quand ils rentrent dans l’atmosphère sociale des classes populaires. Les jeunes couples se disloquent, la désocialisation est vite là avec ses maladies corrélées. C’est cela la récession vue depuis mon pallier. Quand elle aura frappé fort et que de toute façon tout ira plus mal à force de « rassurer les marchés » viendra la phase suivante. Le bug imprévisible qui bloque tout. Pour l’instant, cet effritement par le haut combiné à la dilution par le bas augmente la masse de déstabilisés, désorientés, désemparés. La masse de ceux qui le moment venu diront : « Qu’ils s’en aillent tous ».
Les sondeurs ont aussi fini par accepter de le constater. On n’en est donc plus aux sondages « en ligne » dans lesquels 100% des gens étaient supposés prêts à voter et savaient exactement pour qui. Plusieurs entreprises sondagière reconnaissent à présent que la moitié des personnes interrogées ne sont pas certaines de leur intention de vote. C’est exactement le pronostic sur lequel est fondée notre évaluation du moment politique. C’est lui qui fonde une bonne part de notre stratégie de campagne. Il fait notre force. Mais il contient aussi toute la difficulté de notre tâche. Quel est le sens de cette « indécision » ? Ce n’est pas de l’indifférence. Bien au contraire. Nous y voyons un état de perplexité entre révolte et résignation. Révolte et résignation ne s’annulent pas. Elles coexistent, souvent dans la même tête. La perplexité est le résultat de cette tension intérieure que vit le citoyen de ce moment-ci. Pierre Marcelle dans sa chronique pour « Libération » ce 16 décembre, décrit cet état en partant d’un autre angle d’observation. Entre autres choses, il montre comment une double vie semble se dérouler devant nous. L’une est faite des problèmes qui obsèdent la vie quotidienne. Elle inclut bien sur la perception que chacun peut avoir de ce qui les explique. L’autre est faite du spectacle de la campagne électorale et des raisons mises en avant pour en expliquer les déroulements. Les deux semblent n’avoir aucun rapport entre elles. Cette perplexité ne va pas diminuer. Elle a une racine. A mesure que l’action politique des dominants se réduit à un simple accompagnement de situation dont ils reconnaissent haut et fort qu’elle leur échappe, ces derniers sont conduits à fabriquer ailleurs et sur d’autres sujets leurs affrontements. Plus Sarkozy et Hollande sont d’accord sur la politique d’austérité en Europe, plus la mise en scène de leurs opposition devient opaque et confuse.
Dans cette opération, Sarkozy asphyxie littéralement Hollande. Persuadé d’avoir gagné d’avance, ce dernier se situe en gestionnaire de l’existant. En quinze jours, avec l’appel à Bayrou et avec le renoncement sur la retraite à 60 ans, le candidat socialiste a abandonné deux marqueurs historiques de la gauche française. Puis en Italie il s’est réjoui de l’union nationale autour de Mario Monti et de son programme. Ce programme c’est la retraite à 66 ans, la TVA à 23 %, la baisse des pensions de retraites et ainsi de suite. Certes cet épisode, après celui identique en Allemagne et en Espagne, n’a pas été beaucoup repéré dans les larges masses des citoyens. N’empêche le tout fait système. Dans les milieux politisés, on suit tout cela d’assez près. Chez les socialistes et en particulier dans l’encadrement intermédiaire de ce parti, non seulement il n’y a plus trace de la flambée des primaires mais le repli est visible. Ainsi a été augmenté le niveau de perplexité générale.
La contre-attaque de la droite a été habile. D’un côté elle a lourdement mis en avant l’appartenance de Bayrou à la droite. A l’utile électoral s’ajoutait l’agréable politicien. Car ainsi était surlignée l’incongruité de la danse du centre de Hollande en direction de Bayrou. De l’autre, elle a dénoncé le flou et l’irrésolution du candidat socialiste. Celui-ci s’est senti obligé de démentir par des explications. Mais on ne sort de l’ambiguïté qu’à ses dépens. Les explications ont donc souligné à la fois l’ampleur de la dérive et une grossière envie de le cacher.
Ainsi quand Marisol Touraine dans « Le Monde » confirme le lâchage de la retraite à 60 ans. L’aggravation du mal vient de sa tentative maladroite de faire passer pour une grande nouveauté et une victoire le droit au départ à 60 ans de ceux qui ont commencé à travailler à 18 ans. Car tout le monde a bien entendu que c’est à condition d’avoir cotisé 42 ans ! De plus Raffarin avait fait la même chose, mais pour 40 annuités !
Même mésaventure pour les explications de Hollande lui-même sur ce qu’il entend par « renégociation du traité européen ». Premièrement : « Je partage la nécessité d’adresser de nouveaux signes de crédibilité par des procédures de contrôle des engagements budgétaires des Etats ». Deuxièmement : « Je souhaite des moyens efficaces d’actions sur les marchés, conjuguant ceux de la Banque Centrale Européenne, dans le respect de son indépendance, et d’un fond de secours financier puissamment doté pour décourager la spéculation ». Le contrôle du budget des Etats et l’indépendance de la Banque centrale : les deux verrous essentiels sont posés. Le reste alors n’est plus rien. Tout connaisseur du dossier qui lit les balivernes dont Hollande farcit le reste de son texte sait à quoi s’en tenir. Qu’il se sente lui-même obligé de dire que toutes les mesures qu’il énonce « même le président du conseil européen Herman Von Rompuy le propose » suffit à situer leur audace ! Il n’en reste pas moins le désagréable sentiment que l’on se moque de soi. Les lecteurs du « Monde » ont tout de même un niveau d’information qui leur permet de s’en rendre compte.
« Qui sont les déjà déçus de Hollande » demande la une du journal « Le Monde ». Voici la réponse : « Un tiers de ces déçus se reporteraient sur Jean-Luc Mélenchon, un second tiers à part égales entre François Bayrou et Nicolas Sarkozy, les autres ne sont plus sûrs d’aller voter ». Ainsi, la décomposition politique du bloc cristallisé autour de la candidature socialiste engendre des produits très divers. Mais elle augmente aussi la perplexité. La masse des désorientés et désemparés s’accroît. Loin d’avoir clarifié la scène le résultat de la primaire socialiste l’a obscurcie. Pour autant « les enquêtes d’opinion » qui l’établissent d’une main, le récusent de l’autre. Elles continuent d’afficher une assurance de marbre dans leurs annonces. Le même « institut » qui « observe » un glissement du tiers des pertes de François Hollande vers ma candidature me retire cependant un point dans sa dernière enquête ! En toute logique bien sûr ! Ce n’est qu’un exemple ! Les écarts constatés entre les différents « instituts » qui publient des résultats ont rarement été aussi importants ! Qui a raison, qui a tort ? Et, puisque tout le monde ne peut pas avoir raison en même temps, peut-être que tout le monde à tort ! Voyons cela de près, dans l’espoir de contribuer à améliorer l’éducation à la méfiance de mes lecteurs.
Entre fin novembre et début décembre, trois sondages ont été publiés à des dates très proches. Un sondage TNS-Sofres le 30 novembre, un IFOP le 1er décembre et un BVA le 6 décembre. Ces trois sondages publient le détail des intentions de vote qu’ils ont recueillies. On peut donc y « observer » le vote ouvrier. Surprise ! Les sondeurs ne sont pas d’accord du tout. Pour TNS-Sofres, les ouvriers votent majoritairement pour François Hollande avec 37% des intentions de vote. Marine Le Pen recueille alors 27% des voix, suivie par Nicolas Sarkozy à 18%. L’IFOP annonce des résultats bien différents. Pour ce sondeur, les ouvriers plébiscitent Marine Le Pen à 37%. En deuxième place on trouve François Hollande et Nicolas Sarkozy à égalité : 17%. Donc : 10 points d’écart entre les deux sondages pour le score de Marine Le Pen et 20 points d’écarts pour le score de François Hollande ! BVA donne également ses propres résultats pour le vote des ouvriers : 33% pour Hollande, 31% pour Le Pen et 13% pour Sarkozy… Pourtant, le 22 novembre dernier ce même institut annonçait des résultats forts différents : 43% du vote ouvrier pour Le Pen, 22% pour Sarkozy et 20% pour Hollande. En l’espace de deux semaines, un événement décisif a dû se produire qui a bousculé l’adhésion de la classe la plus nombreuse de notre société. Mais lequel ? Oui, lequel ?
Trois nouveaux sondages ont été publiés, à la fin de la semaine du 18 décembre, par l’IFOP, OpinionWay et Harris-Interactive. L’incohérence des résultats saute aux yeux. Pour l’IFOP, en à peine deux semaines, les ouvriers auraient complètement changé leurs intentions de vote. Alors que l’institut nous expliquait que 37% des ouvriers voteraient pour Marine le Pen, ils ne sont plus que 28% aujourd’hui. Par contre, 27% voteraient pour François Hollande alors qu’ils étaient 17% la semaine dernière. Sans doute se sont-ils réjouis de l’abandon de la retraite à 60 ans !
Encore plus fort : les prédictions sur les intentions de vote pour le Front de Gauche selon l’âge des électeurs. Il y a deux semaines, l’IFOP nous expliquait que 2% des 18-24 ans exprimaient une intention de vote Front de Gauche contre 10% pour les 25-34 ans. Cette semaine, la situation serait complètement inversée : 8% des 18-24 ans voteraient Front de Gauche contre 1% pour les 25-34 ans. 1% : mieux vaut en rire ! De son côté, OpinionWay affirme que seulement 1% des électeurs socialistes voteront pour le Front de Gauche ! Ils n’ont pas dû lire la une du « Monde » ni fréquenté le moindre bistrot en zone socialiste ! Quand à Harris-Interactive, cet institut a trouvé la bonne solution pour ne pas que l’on critique ses méthodes : il a tout simplement choisi de contourner la loi. A l’heure où j’écris ces lignes et alors que les résultats du sondage ont déjà été publiés dans la presse, l’institut n’a toujours pas mis en ligne sur son site internet la notice technique du sondage. Pourtant la loi du 19 juillet 1977 relative à la diffusion des sondages l’exige ! Mais comme cette loi est appliquée par la commission ratapoil chargée des sondages où officie derrière son clavier, aux heures de pointe, un individu submergé mais consentant, les fraudeurs peuvent dormir tranquilles.
Mais au bout du compte, c’est l’usage et l’impact de ces « enquêtes » qui compte. Les commentateurs de ces résultats les avalent tout rond. On pourrait imaginer qu’ils s'étonnent de voir des résultats variant de plusieurs dizaines de points. A défaut de les dénoncer, ils pourraient s’interroger, ou au moins nous alerter, sur l’existence de résultats contradictoires. Il n’en est rien. Tout au contraire. Ils agissent et commentent comme s’ils étaient en face d’une certitude établie. Depuis plusieurs semaines, ils font le choix de relayer en boucle la même information purement construite. Par exemple pour eux, Marine Le Pen serait « en tête chez les ouvriers ». On vient de voir ce qu’il en est pour les instituts de sondages. La formule donc fonctionne en fait comme une assignation à résidence politique !
Une petite anecdote va montrer comment il s’agit souvent d’une véritable crampe mentale. Ce jour-là, le quotidien gratuit « Métro » affichait les portraits de quatre candidats à la présidentielle selon le classement d’un improbable sondage sur le degré d’opinions positives qu’ils sont censés recueillir. En tête Hollande, puis Sarkozy, puis Le Pen, stable à 30 % puis Joly en recul de neuf points, également à 30%. Photos à la clef. Je lis l’articulet qui accompagne cette iconographie. J’y découvre alors que je fais l’objet de 37 % d’opinions positives, en progrès. Cela me placerait en deuxième position des opinions favorables. Pourquoi ne suis-je pas représenté dans l’iconographie ? Facétieuse, une camarade appelle donc le journal pour en connaître la raison. La personne qui répond est tout à fait aimable. Elle est désolée car elle admet que ce n’est pas très normal. Renseignement pris par elle, voici « l’explication ». L’espace a dû être raccourci pour placer un encadré. Donc on a retiré un des personnages. Moi. Pourtant je n’étais pas au bout de la rangée. Selon ce classement, j’étais le deuxième, juste après Hollande ! Mais, hop, le coup de ciseaux passait là ! Je m’amusais en pensant à cette photo où Staline fit subir le même sort photographique à Léon Trotski pourtant présent aux côtés de Lénine sur ce cliché célèbre ! Mais bien sûr toute comparaison entre la presse libre éthique et indépendante de notre paradis démocratique et celle d’une période de dictature ne saurait avoir aucun sens !
La négation de notre existence, qu’elle se produise du fait d’un coup de ciseaux dans les photos ou du fait d’une sous présence de fait dans les médias, comme le montre les statistiques du CSA, correspond à un effet de système. Une idéologie implicite est à l’œuvre ! A un bout, on trouve des gens pour qui nous sommes tellement hors système que notre entrée dans le paysage ne coïncide avec aucune norme connue d’eux. S’ils nous effacent, pour eux inconsciemment, « ce n’est pas grave », tout simplement parce que nous ne signifions rien pour eux. Ou bien ce que nous signifions est pire que tout de leur point de vue. Donc il pratiquent l’occlusion mentale.
A l’autre bout, il y a par contre des « militants médiatiques » conscients. Ceux-là ont fait un choix. Pour que la pince à « vote utile » fonctionne et colle chacun à sa place, il faut structurer l’imaginaire collectif. D’un côté les raisonnables, dont on organise une confrontation superficielle pour mieux souligner à quel point ce sur quoi ils sont d’accord est une évidence. Ainsi quand un journal titre : « Sarkozy et Hollande : deux conceptions de l’Europe ». Tu parles ! Dupon et Pondu ! Le « phénomène » Bayrou achève de border le tour de table ainsi préfabriqué. Là, c’est un vrai coup de gonflette. En un mois l’homme est censé avoir doublé dans les intentions de vote ! Il gagne six points dans les sondages. On se demande pourquoi. C’est sa quatrième déclaration de candidature en trois mois. Et il venait de faire une prestation ratée sur France 2 qui a été le premier échec d’audience de cette émission. Le lendemain, son meeting au pays natal ne réunit qu’à peine mille personnes. Ce résultat est d’autant plus suspect que l’institut concerné par cette divination n’explique pas pourquoi il avait déjà coté le même Bayrou à 12 % cet été avant de le ramener à 6% en octobre et de le replacer de nouveau à 12 %. Mais qu’importe le flacon pourvu qu’on ait l’ivresse. Voici Bayrou au « centre du jeu » comme le dit un titre de grande diffusion. Dans ces conditions le système d’alliance majoritaire est bien dessiné. L’austérité de droite ou l’austérité de gauche ? Laquelle des deux sera soutenue par l’austérité du centre ? Quel suspense ! Frissons garantis.
Une fois mise en scène cette « confrontation » des « raisonnables » comme dit Bayrou, il reste à la verrouiller avec une opposition qui contienne son propre révulsif. C’est là que commence le numéro « Marine Le Pen seule candidate des milieux populaires ». Ce n’est plus une observation, c’est une assignation. La bonne société indique de quel côté répugnant se situe le peuple. Le choix du diable n’est pas neutre. Ce n’est pas le Front de Gauche. Car les vrais connaisseurs savent quelle est la situation. La Marine Le Pen est en panne, comme je l’ai dit. Son meeting à Metz n’a rien donné : à peine mille décatis dans une salle morose. Ses militants ne tiennent pas le terrain à part dans quelques poches locales limitées autour d’elle dans le Pas-de-Calais et autour de son père en PACA. Deux endroits où le Parti Socialiste leur réchauffe les plats sur les braises de ses « affaires ». Son opération en direction des syndicalistes est un bide total. Et pour un socialiste ou un ancien électeur communiste des années 70, qui s’égarent chez elle et qu’immortalise une caméra, trente passent au Front de Gauche en silence et sans spotlight. Sur le terrain, le seul encadrement présent au quotidien est celui des syndicalistes et des associatifs de quartier qui sont ultra majoritairement au Front de Gauche. Comment le sauraient-ils, ces gens qui ne connaissent du terrain que les images que leur donnent les sondages ? Mais en répétant en boucle le refrain « Le Pen populaire » il est incontestable que cela pèse sur les perplexes. On leur dit comment exprimer leur colère. Vers Le Pen plutôt que vers le Front de Gauche ! Ce n’est pas nouveau. C’est la ligne « plutôt Hitler que le Front populaire ».
A l’extrême droite de ce système on trouve enfin les provocateurs et les barbares. Ceux-là sont en mode actif pour les injures et les coups bas. Il s’agit de nous discréditer par des provocations, la disqualification personnelle ou la répétition d’injures. J’ai déjà dit comment ces gens s’y prenaient contre moi sur ce plan. Je prévois une énergie redoublée dans ce domaine à mesure que l’évidence de nos progrès ne pourra plus être occultée. J’ai été frappé par la violence d’un Alexandre Adler, ardent relais des campagnes des agences d’influences nord-américaines. On se souvient de ses injures racistes contre Chavez qu’il avait traité de primate. Il jouait l’autre soir, dans l’émission « C dans l'air » de son statut auto-proclamé « d’ancien communiste ». Il le fut en effet à l’époque où cela pouvait rapporter quelque chose. Aujourd’hui il vote Sarkozy et ses convictions l’identifient assez largement au Front National à mesure que les lepénistes jouent et obtiennent des soutiens dans la fraction la plus réactionnaire des soutiens du gouvernement actuel d’Israël. Ce soir-là il déversa une bile spécialement fielleuse contre les communistes. Un festival de haine et de propagande nauséabond. Après quoi il passa à moi pour me peindre dans l’habit du populiste trotskisant qui est le cœur de l’argumentaire à mon sujet dans son milieu. Le pompon vint quand il m’accusa de « quasi homophobie » pour avoir parlé de « capitaine de pédalo » ! C’est si stupide que je me demande dans quelle mesure cela ne traduit pas plutôt une difficulté plus personnelle.
Les socialistes convaincus par la ligne de la Fondation Terra Nova qui recommande l’abandon des milieux populaires, se coulent avec délice dans ce moule. Il est plus facile de se débarrasser d’un milieu stigmatisé. Alors la table est mise. C’est celle qui a été testée au cours des trois précédentes élections. Quatre convives à table. L’UMP, le PS et le FN ont leur rond de serviette. Seul le quatrième convive peut changer. C’est soit le Modem soit les Verts, selon les élections ! C’est surtout le décor de 2005 qui est remis en scène pour servir la nouvelle cause sacrée des importants : l’austérité, « seule politique possible ». Les partisans de la relance sont au Front de Gauche. Ils sont aussi martiens que l’étaient les partisans du « Non » au référendum en début de campagne. L’austérité est l’alpha et l’oméga du club des raisonnables. Ils se croient inspirés d’en répéter les mantras. Leurs mentons magnifiques sont tournés vers la ligne d’horizon qu’ils ne quittent pas des yeux : du sang et des larmes pour tous vagissent-ils quand ils sont distraits de leurs pensées profondes par le souci des mortels qui attendent leurs oracles. Quelle blague que ces postures ! La vérité est qu’ils n’ont aucune espèce d’idée sur la façon de faire face. Ils se contentent de vouloir être le bon élève de la classe et de mériter la bonne note des agences de notation.
C’est parce qu’il se pense « prochain président » que Hollande cotise aussi intensément à ce club. Le dernier épisode du reniement sur les retraites coupe le souffle par sa brutalité. J’y reviens parce qu’il faut mesurer l’ampleur du tournant pris. Souvenons-nous. En 2003 c’était la réforme des retraites. Et c’était aussi le congrès socialiste pour faire le bilan de la déroute terrible de 2002. Tous les barons du PS s’étaient mobilisés pour assurer avec leurs méthodes traditionnelles pour que rien ne change. François Hollande fut reconduit à la tête du parti en dépit de la catastrophe du 21 avril. Tous les barons s’étaient amnistiés de toute responsabilité dans ce désastre. Le congrès connut cependant un temps fort très spécial. En effet, des vivats et un tonnerre d’applaudissements imprévus saluèrent l’entrée dans la salle de Bernard Thibault. Pris de court, Hollande dû s’engager à revenir sur la réforme des retraites qui donnait déjà lieu à une mobilisation générale. Jamais il n’avait accepté d’en dire autant auparavant. Il vient de recracher le morceau qu’il avait si mal avalé il y a huit ans. Il a approuvé la réforme des retraites, la première, la seconde et celle qui viendra. En effet, à petites étapes, de ballons d’essai en tortillages, il a fini par avaliser la réforme Fillon et donc toutes les précédentes. Depuis la primaire il enfumait déjà sévèrement. Lors du troisième débat, il avait affirmé : « Ceux qui ont fait 41 ou 41,5 années de cotisation doivent pouvoir partir à 60 ans ». C’était déjà dire sans le dire vraiment que tous les autres ne devaient plus y penser. Quand nous l’avons souligné, on nous a accusé de lui faire un procès d’intention « qui-sert-la-droite-et-l’extrême-droite » comme dirait Jack Lang. Mais, patatras, dorénavant Hollande a clairement fixé sa position. C’était lundi 12 décembre, sur RTL. Ses déclarations sont nettes. « Devant les auditeurs, je prends cet engagement : ceux qui ont commencé leur vie professionnelle à 18 ans, qui ont fait 41 années de cotisations, 42 ans, pourront partir à 60 ans. Ceux qui n'ont pas leur durée de cotisation, ne le pourront pas ». Une page est tournée. Le candidat du PS a enterré l’une des conquêtes majeures de mai 1981, le mot d’ordre le plus constant de toute la gauche depuis plusieurs décennies jusqu’à l’année dernière. L'engagement du programme socialiste était, rappelons-le, de « rétablir l'âge légal de départ à 60 ans ».
Ce qui m’a frappé c’est que Hollande ait pris le temps de faire une pause verbale avant cette déclaration. Il a même demandé qu’on l’écoute soigneusement en notant qu’il savait que les auditeurs « dressaient l’oreille » sur le sujet. Personne ne pourra dire qu’il n’a pas été prévenu. Voter Hollande c’est donc renoncer à la retraite à 60 ans. Voilà qui est clair. C’est déclarer que la lutte et les sacrifices des mois derniers et ceux de 2003 étaient bidons. C’est récuser les arguments d’alors. C’est demander la réforme que l’on avait voulu repousser. Car comme chacun le sait, Hollande considèrera que le vote au premier tour lui tiendra lieu de mandat, exactement comme il l’a prétendu à propos du vote des primaires qui valait selon lui approbation de tout ce qu’il avait dit. Toute la gauche est prise en otage. Les amis du vote utile devront aussi s’avaler ça. Sans oublier les « supplétifs », comme dirait Jean Vincent Placé, de chez les Verts. Ce qu’a fait Hollande sur RTL s’apparente à un véritable coup de force. C’est aussi un vrai chantage pour faire accepter une grande reculade. A gauche donc, seul le Front de Gauche ne change pas d’avis depuis la lutte contre la réforme. Le soit disant « vote utile » est un vote très futile.
Voici des nouvelles du "modèle allemand". Lundi 12 décembre, le gouvernement Merkel a dû reconnaître que l'espérance de vie des Allemands pauvres avait reculé. C'est Matthias Birkwald, un de nos camarades de Die Linke, qui avait interpellé le gouvernement sur le sujet. En Allemagne, les parlementaires peuvent obliger le gouvernement à fournir des chiffres précis. Et les chiffres qu'il a obtenus sont très peu flatteurs pour l'Allemagne. Des journaux aussi différents que L'Humanité et L'Expansion s'en sont fait l'écho. L'espérance de vie des Allemands les plus pauvres est passée de 77,5 ans en 2001 à 75,5 ans en 2010. Moins deux ans en une décennie ! Et la situation est encore pire dans l'ancienne Allemagne de l'Est. Là, l'espérance de vie des plus pauvres a reculé de 77,9 ans en 2001 à 74,1 ans en 2010. Moins 3,8 ans en une décennie. En 2001, l'espérance de vie des plus pauvres était supérieure en ex-RDA qu'en moyenne pour toute l'Allemagne. Dix ans plus tard, la moyenne en ex-RDA est inférieure à la moyenne allemande. Voilà un des aspects du bilan du passage au capitalisme !
Ce recul social est la conséquence directe des réformes anti-sociales votées par les sociaux-démocrates, les Verts et la droite allemande. Celles-là même dont François Hollande a déclaré « qu'elles ont trop tardé en France ». Les réformes du gouvernement SPD-Verts de Gerhard Schröder ont augmenté le nombre de travailleurs pauvres et la précarité de l'emploi. Donc les retraités ont désormais des pensions de retraites plus faibles et peuvent moins bien se faire soigner, se nourrir, se chauffer, etc. Dans le même temps, le report de l'âge de la retraite a accentué ce phénomène en augmentant le nombre de salariés qui partent à la retraite en étant au chômage, à temps-partiel, ou avec un faible salaire. Les chiffres publiés lundi indiquent en effet que seulement un quart des Allemands âgés de 60 à 64 ans occupaient en mars 2011 un emploi soumis à cotisations sociales. Et moins d'un sur cinq occupait un emploi à temps complet. Notre camarade Matthias Birkwald a ainsi pu démontrer que le relèvement de l'âge de la retraite « ne représente rien d'autre qu'un grand plan de réduction des retraites qui touche avant tout les plus faibles revenus et ceux qui occupent les emplois les plus pénibles ».
Mais le report de l'âge de la retraite n'a pas seulement rendu plus difficile l'accès à une retraite décente. Il a aussi épuisé davantage les travailleurs allemands en les obligeant à travailler plus longtemps. C'est la grande leçon que nous opposons en France et en Allemagne contre le relèvement de l'âge de départ en retraite. Les libéraux expliquent qu'il faut repousser la retraite car l'espérance de vie augmente. Nous répondons que l'espérance de vie augmente car on a abaissé l'âge de la retraite. Et que le relèvement de l'âge de la retraite fera baisser l'espérance de vie. Les chiffres de Madame Merkel viennent de nous donner raison !
@ - 302 - jr84
"Action de rue face à la crise financière et la dette /... / en Avignon".
C'est sympa en soi, et je ne souhaite pas m'ériger en juge ni donner de leçons, je sais que l'art et difficile et la critique facile, et toutes ces choses. Et peut-être est-ce aussi la vidéo qui ne rend pas correctement compte de cette action de rue.
Mais objectivement c'est illisible et confus pour des non-convaincus. Le passant fera juste un écart pour éviter ceux qui lui apparaîtront un peu comme des excités ou des étudiants en goguette.
Mais je souhaite me tromper...
Chez Bourdin, 55% de personne déclarent soutenir les grévistes des aéroports, il y a de l'espoir. Ils veulent enterrer le droit de grève quelle honte. Au lieu de nous demander notre avis, les médias feraient mieux de nous informer de leur conditions de travail, leur salaires,les primes qui suppriment les cotisations sociales, donc la part de retraite. Mais ça c'est pas possible, si ils font ça, déjà qu'on râle pour un rien, ce serait la révolution. Honte à cet état qui trahit le peuple, qui veut le rendre servile à merci. Travaillez plus, pour qu'ils gagnent plus, nous sommes tous concernés, résistons. Une seule issue possible, le Front de Gauche il est temps que le peuple se libère !
Mélenchon présidons.
Dans le cadre d'une campagne présidentielle, il faut s'adresser au plus grand nombre.
Je pense qu'il faut rebondir sur le thème actuellement développé par les médias : consommer français.
Je ne sais pas si c'est très réaliste compte tenu d'une part des délocalisations, de la désintégration du tissu industriel et d'autre part du pouvoir d'achat des français.
Cela étant, il y a un domaine ou produire et consommer français est possible, c'est l'agriculture, notre richesse naturelle non délocalisable : fruits, légumes, élevages,viticulture....
D'où l'urgence à développer un grand projet agricole pour sauver l'agriculture paysanne et mettre fin à l'exploitation intensive qui ne vise qu'aux exportations quand en parallèle on ouvre le marché intérieur aux produits des pays tiers (hors CE) et à des prix souvent plus élevés que les produits français équivalents.
Autre secteur qu'il faut valoriser : l'artisanat, il est désolant de voir autant d'artisans voter à droite, contre leur propre intérêt, tout simplement parce que les partis de gauche les négligent.
Enfin il faut s'en tenir à une ligne claire s'adresser à la France qui souffre : remettre le lundi de pentecote férié et chomé, supprimer le travail le dimanche, mettre fin aux franchises médicales, remettre en cause le secteur à honoraires libres des médecins etc...
Tout cela figure peut être au programme du FdG, mais je pense que la reconquête de l'électorat des classes populaires et moyennes passe par un ciblage précis et surtout médiatique des propositions.
Pour ceux que l'anglais ne rebute pas voici une vidéo d'une présentation faite le 08 / 12/ 2011 denier, par Mr Heiner Flassbeck qui a été un collaborateur de Mr Oskar Lafontaine, du temps où ce dernier faisait partie du gouvernement allemand.
Quel est l'intérêt de cette vidéo ? Elle apporte une prise de recul, sur une base économique, tout à fait éclairante, à ceux qui sont accros des comparaisons avec le modèle allemand.
Flassbeck y explique les éléments qui auraient conduit à la crise en Europe.
Il détaille les effets négatifs des politiques économiques communes menées depuis 1990 jusqu'à nos jours autour de l'euro. Ceci lorsqu'elles sont suivies de façon différente par des partenaires censés, pourtant, respecter les mêmes règles du jeu.
Et les élèves divergents ne sont pas toujours ceux que l'on croit. L'Allemagne en aurait dévié pour de bonnes ou de mauvaises raisons car il ne faut pas y voir malice, du fait, entre autre, de sa tentative, avant 2000, de résorber un très fort chômage en bloquant les salaires.
(Note personnelle : durant cette période d'intégration de l'Allemagne de l'Est à bas salaire à l'Allemagne de l'Ouest - situation unique en Europe qui peut aussi expliquer pourquoi l'ensemble de la population allemande a accepté cette voie).
Flassbeck dit aussi que le problème, ne serait pas la Grèce. Mais que l'origine des banqueroutes des partenaires européens de l'Allemagne, qui n'auraient rien vu venir, trouve son origine dans cette politique allemande de gel ou de bas salaire associée à une trop grande maîtrise de l'inflation, dans un contexte de monnaie unique.
Il dit aussi que Sarkozy se trompe en recherchant le soutien Allemand car selon toute logique, l'intérêt de la France est beaucoup plus conciliable avec celui des pays du Sud (Grèce, Italie, Espagne, Portugal).
Graphes à l'appui, l'intervention est percutante.
Je suis assez d'accord en général sur l'analyse que Jean-Luc fait de l'Allemagne. Un bémol cependant concernant sa vision du système des apprentis. C'est un système identique aux "écoles d'entreprises" qui existaient dans les grandes sociétés en France il y a de cela une vingtaine d'années : on prenait des jeunes de 16 ans au sortir de l'école et on les formait à un métier. Ils pouvaient ensuite évoluer au sein de l'entreprise ou la quitter.
En Allemagne la formation en alternance des jeunes est très répandue. Un jeune qui a fini ses études générales se dirige souvent vers une formation en alternance d'environ 3 ans. Il est pris par une boîte dans laquelle il travaille deux à trois jours par semaine et va à l'école de même deux à trois jours par semaine. Il est rémunéré par l'entreprise (suivant les conventions collectives de la branche à laquelle l'entreprise appartient). Sa rémunération augmente d'une année à l'autre automatiquement. Une fois qu'il a fini sa formation, l'entreprise est en général tenue de le garder au moins 6 mois (cela dépend aussi des conventions collectives). L'idée sous-jacente pour l'entreprise étant bien sûr de conserver le jeune après l'avoir formé. Il est déjà intégré à l'entreprise et a eu le temps d'en comprendre le fonctionnement. Le système fonctionne pas mal du tout. J'ai l'occasion de le voir au jour le jour, les jeunes ont vraiment le temps d'apprendre, on ne leur en demande pas trop à la fois. Donc attention à bien vous informer sur ce point.
Bonne nouvelle, lu sur l'hebdomadaire "A Gauche".
Pierre Larouturrou, ex PS devenu conseiller régional EELV en 2010 a annoncé sa démission d'Europe Ecologie-Les Verts. Son explication ; " au lieu d'incarner une alternative, nous nous sommes enfermés dans le rôle de satellite du PS ".
Nous l'invitons donc à nous rejoindre au Front de Gauche qui est la seule alternative ainsi que Gérard Filoche et tous les déçus des fausses gauches. Bienvenue chez vous les amis.
Merci à PAA pour cette vidéo passionnante.
On avait bien compris que le système allemand basé sur des exportations compétitives avait prospéré au détriment des autres pays européens, et était voué à l'échec sur le long terme, comme le prouve la situation actuelle.
Mais on (moi, en tout cas) n'avait pas bien saisi comment la politique du gouvernement allemand qui réclamait le maintien des salaires à un bas niveau avait pu être si largement acceptée par des syndicats réputés pourtant forts (étaient-ils tous des jaunes vendus aux intérêts du Kapital?)
Flassbeck explique que le consensus sur les bas salaires visait à réduire un taux de chômage historiquement élevé, avec l'espoir -qui s'est avéré vain- que la baisse du chômage entraînerait une augmentation de la demande intérieure. Et en regardant les graphiques, on se dit (comme le souligne PAA) que la réunification allemande a dû jouer un rôle dans ce consensus avec un raisonnement du genre: "on se sert la ceinture par solidarité avec nos frères de l'Est pour que la réunification puisse fonctionner". Comme quoi l'enfer est pavé de bonnes intentions... (jeune et n'ayant pas bien tous les neurones en face des synapses, j'ai bien voté'oui'au TCE, moi...)
Tiens, d'ailleurs, cette dernière parenthèse devrait nous donner de l'espoir: si on additionne les 35% du'non'de gauche au TCE à ceux qui, comme moi, se sont aperçus (mais mieux vaut tard que jamais...) qu'ils n'auraient pas dû voter'oui', il me semble que le FdG gagne largement l'élection présidentielle!
A manu (307)
Etant entré en apprentissage après le CEP,à l'age de 14 ans,j'ai pu acquérir des connaissances auprès de maitres ouvriers et j'allais le Jeudi en cours.J'ai obtenu le Cap de Fraiseur.
Mais c'était en 1950!
J'ai terminé ma carrière comme OP3.Si je n'avais pas eu ce contrat d'entreprise je n'aurais jamais pu aller au delà d'un poste de OS.
Mais hélas pour les jeunes,comme il n'y a plus d'industrie de machines-outils en France,ils n'ont plus la possibilité d'envisager une carrière dans cette filière.
C'est cela que notre "Front de gauche"devra rétablir.
Ton exemple de l'Allemagne pourrait être envisager pour notre pays.Encore convient-il d'en avoir la volonté politique
je le doit aussi au combat syndical que les travailleurs de cette entreprise menait.Et un tôlier intelligent(ça existait à l'époque)!Il savait ou était ses intérêts!Encore faut-il en avoir la volonté politique!Non?
Bonjour,
ça se passe ici aussi: http://placeaupeuple.mobi/#militant
Bien à vous.
Très souvent dans ses derniers billets, Jean-Luc Mélenchon reviens sur les travers de mr Hollande et de son absence de programme.
J'écoutai encore dernièrement l'un des lieutenant de Hollande pour découvrir qu'au final le programme de ce petit gars tient en une seul phrase !
"nous sommes la candidature pour faire battre Sarkozy"
Si l'on prend le temps d'analyser cette aberration, on se rend compte que derrière il n'y a rien ! en fait le montage du PS est un montage en carton mou de décor dont le but est de camoufler les réelles possibilités du candidat "concurrent" alors que sur les propositions, il n'y a rien !
je pense que toute la campagne du premier tour portera sur le vote futile avec cette phrase "magique" servant à distraire les esprits n'en pouvant plus de Sarkozy, sans voir que Hollande ne sera pas mieux puisqu'il reprend le contenu de la politique Fillon sur les retraites, la règle d'Or, la crise de la dette, etc...
comme nous sommes près de Noël, je crains que la hotte du père Hollande soit pas rempli des beaux jouets qu'on attend, mais plutôt de cadeaux qui nous décevront très vite une fois au grand jour !
On invite les sympathisants EELV, PS à bien soupeser le risque qu'ils prendrait à voter en dehors du FdG pour les valeurs de gauche universelle (le social)
Pour se donner une idée de la personnalité de Pierre Larouturrou et de sa philosophie (très proche de celle du FdG), voici l'une de ses intervews sur France Inter.
à Kalos : en plus de ce que vous dîtes; il faut rappeler que les Américains contrôlent le FMI, les finances de l'Euroland seront donc sous la tutelle du pays le plus endetté du monde qui, de surcroît, veut empêcher l'Euro de se substituer au dollar comme monnaie de réserve et moyen de paiement international.
à Jean-Luc Mélenchon :
Tout d'abord bravo pour votre campagne et l'ensemble de vos différents blogs et émissions. Vos idées sont justes et votre esprit brillant : ma voix vous est désormais acquise depuis quelques mois déjà que je vous suis.
Je souhaiterais revenir aujourd'hui sur la remarque de votre billet concernant votre placement en pied de page dix-sept dans les "Dernières Nouvelles d'Alsace" suite à vos prises de positions avec Oskar Lafontaine. C'est que j'y comprend une sorte de censure purement régionale conséquemment à une de vos idées : celle de supprimer le Concordat en Alsace-Moselle.
Cette particularité faisant partie intégrante du Droit local, j'ai le sentiment que vos propos soient par chez moi mal interprétés. Je vous sais partisan de la séparation complète de l'Eglise et de l'Etat et je pense donc que lorsque vous évoquez l'abolition du Concordat, vous ne parlez exclusivement que de cette séparation et en aucun cas de modifier le reste des articles du Droit Local qui est ici une particularité historique née des souffrances des annexions successives des territoires locaux par les Allemands et particulièrement celle conduite par le régime nazi lors de la seconde guerre mondiale.
Si vous vous expliquiez plus clairement sur votre volonté réelle (ou non) de ne toucher qu'à la question du Concordat (de sorte à lever tout malentendu), je pense que vous feriez certainement la une de notre journal local et gagneriez encore des voix parmi mes concitoyens Strasbourgeois (et Alsaciens-Mosellans en général). Comprenez que le commun des mortels Alsacien et Mosellan tienne à l'ensemble de ses droits (le régime local de la Sécurité Sociale avec ses remboursements à 90% n'en est pas le moindre exemple mais il y en a d'autres) et sachez que la majorité n'en a que faire que les curés, rabbins et pasteurs soient ici fonctionnaires : ils attendent plutôt plus d'enseignants ou d'infirmières par exemple...
Bonne chance pour la suite : notre joli...
Bonjour!
Voilà à quoi en sont réduits l'UMP et ses caïds:
Avouez que pleurer un plébiscite de gens censés voter pour leur président ça sent quand le même sacrément le sapin moisi cramé, non? En tout cas quel appel à la démocratie et à l'intérêt général des Français...Euh, personne n'aurait au moins ne serait-ce qu'une toute petite idée à leur donner en ces périodes de fêtes? Moi j'ai bien quelque chose: qu'ils dégagent tous et vite! Ceci-dit, j'ai peur qu'ils le prennent un peu mal...!
Le passage à "Des paroles et des actes" le 12 janvier Jean-Luc Mélenchon n'est plus dans l'agenda.
Est-ce supprimé ?
je suis baba pour l article mais il oublie de dire ce que l on voit au senat aucun senateur de gauche devenu majoritaire n ont décidé de diminué leurs salaires de plus de 15000E et plus par mois. c est vraiment lamentable moi qui aye été un ouvier et qui touche 1200E par moi de nous faire la morale et que l on parle de justice.
j aimerais savoir si les parlementaires continurants a touché des sommes pharaoniques c est ce qu on llise sur plus réseaux de faaceboof.
derniere questions que propose t il pour les malades qui ne peuvent se faire soigner car le corps médicale me demande des sommes en liquide.
SINCERES SALUTATIONS
Bayrou a fait un livre (pour faire taire les mauvaises langues qui affirmaient qu’il n’avait pas de programme).
Il faut combattre la crise à la manière douce, sans sueur ni larmes.
Comment ? Mais en faisant un effort dont 50 % seront obtenus par réduction du train de vie de l'Etat, et 50 % par augmentation des recettes.
L'effort sera partagé, juste et enthousiaste, comme en Italie qui « pourrait nous donner une leçon » car le nouveau dirigeant, Mario Monti (bilderbergien et goldman-sachsien) veut redonner la fierté à son pays.
Qu’entend Bayrou par réduction du train de vie de l’Etat ? Ne serait-ce pas par la privatisation accrue ?
Et d’où viendra l’augmentation des recettes ?
Ces réponses, l’article d’Agoravox consacré à la promotion de Bayrou ne les donne pas. Une bonne chose : 79% des lecteurs réprouvent cet article.
Bonjour,
Les sondages sont stupéfiants d'imbécilité et tu le démontre bien. La pensée unique nous est servie une nouvelle fois aussi bien sur l"analyse économique de la crise européenne que sur l'analyse politique du positionnement des candidats. Il est au moins une chose à laquelle les sondages ne pourront rien, c'est la prise de conscience collective qui monte en charge doucement mais sûrement dans les milieux ouvriers mais aussi cadres moyens, que l'on nous prend pour des imbéciles. Et cette prise de conscience va créer la surprise non pas dans les sondages mais bien dans le vote réel ! Continue Jean-Luc avec ton honnêteté intellectuelle.
L'arrivée de Pierre Larrouturou s'il le décidait, au sein du Front de Gauche serait formidable, mais pour l'instant, restons prudent, il n'a fait, à ma connaissance, aucune déclaration en ce sens.
Merci camarade jprissoan (314)
Pour les précisions que tu apporte à mon post et avec lesquelles je suis d'accord.
Continuons le combat, expliquons, faisons comprendre autour de nous les mécanismes de la crise, ainsi un peuple éclairé saura se révolter.
Sur vos mots utilisés.
Cher Jean-luc, vous utilisez un vocabulaire fort à propos dans vos argumentations. Cependant certains de vos mots utilisés sont parfois un peu dur à comprendre car pas souvent usités ou provenant d'une langue étrangère que tout monde ne comprend pas forcément. Par exemple le mot "erratique" que vous employez actuellement. Pour les non anglophones que peuvent être des personnes âgées par exemple le "dumping social". Vous est-il possible d'user de mots tout aussi justes mais compréhensibles par tous le gens.
Merci.
Demain jeudi, publication dans le journal l'Humanité d'un texte encore sous embargo; je le signale car il n'est pas toujours aisé de le trouver dans les kiosques,
Bonjour, je suis interessé par les propositions du front de gauche seulement pour etre totalement convaincu j'aimerais que vous repondiez a mes interogations. Le programme du front de gauche est tres ambitieux et il fait parfois penser au programme commun. vous souhaitez augmenter le smic et les minimas sociaux, embaucher des fonctionnaires dans l'education, la santé et la police afin de relancer l'economie par la consomation et faire baisser le chomage notamment. Or c'est en gros la politique qu'à voulu apliquer le gouvernement Mauroy de 81 à 83, et ce fut un echec cuisant qui nous a amené au fameux "tournant de la rigueur".
Quelle est votre analyse sur cet echec et quelles sont les raisons qui font qu'il est possible d'appliquer une telle politique ?
@sceptique
Je ne peux que vous encourager à lire le livre de l'économiste du parti de Gauche Jacques Généreux "Nous, on Peut !". Très court et très pédagogique sur le "pré-programme" économique du FdG.
Ce que je crois comprendre, c'est que le tournant de la rigueur a été la conséquence d'un choix politique : suite aux attaques spéculatives contre le Franc entre 81 et 83, la France violait régulièrement les accords du Serpent Monétaire Européen, et donc on a eu le choix entre sortir du SME ou continuer la politique de gauche. Mitterrand a choisi de rester dans le SME. Le Front de gauche annonce d'avance que l'on sortira du traité de Lisbonne et de l'article 123 qui empêche l'état d'emprunter directement aux banques.
Aujourd'hui, toute politique de gauche est condamnée à l'échec si le politique n'a pas repris au préalable le pouvoir sur les marchés financiers internationaux et n'a pas remis en cause quelques règles internationales absurdes imposées au cours du temps par les libéraux. Le but du livre de Généreux est d'exposer ce programme préliminaire qui est la condition sine-qua-non à l'applicabilité du PPP.
La Révolution citoyenne.
En ne comptant pas l'article,2 mots.pour ne pas être : @325 sceptique,mais engagé pour s'impliquer qui est notre seule voie pour éviter passivement les décisions venues "d'en haut",bureaucratique,et nous passifs à attendre les bienfaits.
C'est dynamique donc,en mouvement en actions multiples avec toutes les luttes qui correspondent à des contradictions qui ne veulent pas être examinées pour différentes raisons par les politiques élus.
C'est donc totalement différent de 1981 à 1983 où le Programme a presque été appliqué en totalité MAIS où le capital avec tout son pouvoir de nuisances organisait la mauvaise résistance,par exemple en organisant une monstrueuse fuite de capitaux vers Londres malgré le contrôle des changes.- argent nerf de la guerre utilisé comme arme de destruction massive contre les Peuples voulant se désaliéner du capital- on lui serre la ceinture et le kiki n'est pas loin - ça ressemble à tous les plans de rigueur en 2011 bientôt 2012.
Donc après la Victoire le pouvoir devra faire avec toutes les moblisations en mouvement du monde du travail pour conquérir des nouveaux Droits avec en particulier la gestion des entreprises stratégiques et de toutes les banques qui ne peuvent-être nationalisées comme en 1981 avec une gestion sans contrôle des personnels,des citoyens et des élus, "les nouveaux pouvoirs " qui sont écrits dans le Programme Populaire Partagé et comme son titre l'indique ne peuvent qu'être élaborés et exercés que par la citoyenneté active en Révolution perenne et permanente.
En sachant que révolution indique aussi un retour au départ étant circulaire j'ajouterai un passage culturel à dépasser la passivité de s'en remettre à... (au chef,à l'expert,au discours du maître/capitaliste).
Tu vois,c'est une alternative qu'il s'agit et historique,et non pas à changer le nom du locataire du château élyséen pour appliquer la quasi même politique destructrice. Moins sceptique?
De plus en plus je pense mettre un bulletin Mélenchon au 2ème tour, j'espère qu'il sera comptabilisé à son nom et non comme un bulletin nul. Ms ds une situation de crise comme la notre je ne vote pas pr la rigueur qu'elle que soit son design!
J'espère et je crois qu'il y sera étant donné la nullité de Hollande et le fait qu'une élection jusque là ne s'est jamais gagné sur l'argument unique du vote utile ms sur une dynamique populaire.
Je pense et je crains d'une certaine manière que Le Pen soit la représentante de la droite au 2ème tour car elle bouffera l'électorat populaire de l'UMP. Dans la décennie que va venir, l'affrontement politique tournera entre le Front de Gauche et et le FN (si cela ne se fait pas en mai et juin). En France nous avons de grandes chances même s'il ne faut pas se leurrer le patronat et les médias à leur botte préféreront toujours en grande majorité l'extrême droite à la vraie gauche. En revanche ailleurs en Europe les perspectives ne sont pas réjouissantes et l'extrême droite risque de gagner ds bcp de pays. Nous avons besoin de gagner urgement pr montrer qu'une autre politique est possible et recréer une vraie internationale digne de ce nom.
En avant camarades, notre cause nous dépasse en tant qu'individus, nous nous battons pr l'émancipation humaine. L'histoire nous regarde, soyons-en dignes!
Suite au débat sur BFMTV de Jean-Luc Mélenchon et Estrosi, voici le lien de la lettre réponse des MOLEX à M. Olivier Mazerolles présentateur de l'émission sur BFM, concernant l'insulte d'Estrosi aux salariés CGT.
Cher Monsieur Mélenchon,
Bien entendu, ce que vous écrivez est des plus intéressants. Mais,la "crise" économique ou monétaire- comme on veut bien l'appeler- est une crise d'un système financier qui ne répond plus à de nombreux critères du siècle. Vous pouvez toujours trouver des raisons ou des fautes imputables à l'un ou à l'autre, vous allez néanmoins dans le même sens que ceux que vous critiquez négativement. La solution ? Remplacer l'étalon "fric" ou plutôt, l'adapter à d'autres formes de civilisation. Car, il est nécessaire de conserver à l'humain une raison d'être". Je n'ai évidemment pas de solution, ce qui ne vous étonnera pas ! Le changement de civilisation devrait être mondial. Un unique pays, ni même un unique continent ne saurait y parvenir. Hitler le voulait, on sait ce qu'il en fut. Et ce qu'il en fît ! Monsieur Mélenchon, si vous connaissez ou pressentez un moyen de "changer le monde ", sans heurt, sans violence, dans la paix... faites-le savoir !
Avec mes amitiés et mes souhaits de Bonne Année....
ANCELIN jean-guy. - PLOUEZEC-
Depuis longtemps j'ai une théorie sur les élections.
Il me semble que l'élection n'est pas pour tout le monde, la réponse à la question "qu'est-ce qui est bien pour tous?", ni même "qu'est-ce qui est bien pour moi?".
Le processus électoral ne répond pas aux mêmes attentes selon les individus, je sais.
Pourtant, j'ai souvent constaté une tendance dans une partie significative de l'électorat, elle se manifeste surtout dans l'indécision et se voit clairement lors des présidentielles.
Le tiers des électeurs semble aller voter pour celui qu'ils pensent pouvoir l'emporter, sans prendre en compte ses idées, comme un PMU électoral, aussi effarant que cela puisse paraître.
Interrogez des personnes indécises dans votre entourage.
Leur question n'est pas celle du programme, à la limite ils veulent viscéralement éliminer tel ou tel, non, leur question est "qui va l'emporter".
Je vous assure, j'ai discuté avec beaucoup d'indécis, aussi absurde que ça sonne, je retrouve souvent cette tendance.
Elle conditionne aussi le vote utile, ou le vote de rejet. Peur d'être marginalisé? Manque de réflexion? Je ne sais pas.
Le rôle de prophétie autoréalisatrice joué par les sondages ne se comprend qu'à la lumière de ce fait.
@ Hold-up.
Certes, Pierre Larrouturou n'a fait aucune déclaration visant à rejoindre le Front de Gauche, d'ailleurs une telle déclaration aussitôt après sa démission aurait paru suspecte, non pas à nos yeux mais à ceux de la médiacratie. Cependant, voici un personnage de gauche qui s'est investi tardivement dans la politique pour des raisons réellement humanistes et écologiques. Le PS l'aura déçu puis EELV.
Sil est cohérent avec ses convictions et si son implication politique n'est pas feinte, il ne lui reste plus beaucoup de choix. Toujours est-il que la porte du Front de Gauche est grande ouverte à tous ceux qui retirent leurs œillères sans qu'ils craignent d'être jugés... Vieux motard que jamais.
il faudrait, quand le sujet de la dette est posé, rappeler, voire marteler le fait suivant (bien exprimé par Alain Birh) :
"En ne versant pas leur dû, en travaillant à creuser ainsi la dette publique, les mêmes s'enrichissent souvent une deuxième fois. Car, en contribuant ainsi à créer un déficit public et à creuser, année après année, la dette publique, ils se mettent aussi en position de se rendre créanciers de l'Etat par l'intermédiaire des banques, des compagnies d'assurance, des fonds de placement, etc, qui centralisent leur épargne et qui la placent en titres de la dette publique. Si bien que la dette publique est ce merveilleux mécanisme qui permet de convertir des impôts qu'on ne paie pas et des cotisations sociales qu'on ne verse pas en un capital financier qui rapporte intérêt".
Ainsi, grâce à ce mécanisme contre-redistributif, c'est quasiment l'intégralité de l'impôt sur le revenu payé par les Français qui qui passe dans la poche des créanciers de l'Etat.
Cet argument utilisé en réunion publique est extrêmement percutant !
A bientôt dans le 65 j'espère.
@ab, Menjine, Berdagué, Hold-up et hêtre_cyprès
"Si on bosse on gagne forcément plus"
C'est pour faire court et recycler le leitmotiv repris pour le RSA afin de satisfaire la rusticité de droite (rendez-vous compte, Mâme Michu, y'en a qui gagne plus à rien foutre...) et nous montrer qu'on y gagne à accepter n'importe quel boulot précaire que nous con-coctent les néolibéraux.
Cette idée de "pots communs" est bien aussi celui du système de retraite qu'ils essaient de dézinguer par petit bout!
Notre devise serait plutôt "répartir mieux pour vivre mieux", n'est-ce pas? Le PPP parle de tous ces points importants.
Alors ce "RCS", exposé trop succinctement ci-avant, serait alloué à chaque citoyen tout au long de sa vie. Ainsi pour reprendre l'exemple (et répondre à hêtre_cyprès) une famille de 1 enfant disposerait de 850+850+425= 2125€ ce qui est suffisant pour vivre à minima si l'accès à un logement décent bon marché est accessible avec éducation et loisirs suffisants proches, non?
C'est une voie de recherche comme une autre qui prouve que l'on peut toujours faire autrement, ce sont des choix politiques dont sont responsables les élus et dont ils doivent rendre compte au peuple si défaillance il y a.
Ces pots communs n'excluent pas la remise en cause fondamentale de la raison d'être des inégalités, de l'accumulation de richesses virtuelles et du profit que les 1% en tirent; bien au contraire! C'est un changement radical par des économies contributives comme l'évoque si bien Bernard Siegler dans son exposé sur le développement inévitable du Libre (dito logiciel libre). Peut-être bientôt une "gouvernance" développée comme une distribution gnu/linux par les citoyens motivés.
Battons la campagne
Contre l'exclusion et pour l'Humain d'abord avec JLM
297 Antigone:
Je n'essaie plus de vous convaincre de l'utilité d'une radio à nous, puisque je vois que vous ne las trouvez pas assez intéressante, mais je voudrais comme même partager notre expérience ici. D'abord je voudrais vous dire qu'il y a de façons de faire une radio gratuite, pas toutes avec de la publicité, (mais encore, même s'il y a 4 minutes de pub, mais qu'on a 56 minutes à nous... c'est pas si mal, en plus, on peut dire quelque chose sur ce pub aussi dans l’émission.)
293 le Prolo du Biolo:
Vous dites : "problème est peut-être qu'elle ne serait ici écoutée que par les convaincus (à moins de disposer de gros moyens)". Ici on a mis 5 personnes pour la faire vivre (pendant la campagne), ils étaient des jeunes militantes sans emploi qui avaient du temps et de l’énergie pour faire le boulot. On les assurait le déjeuner et le diner et pas plus. Notre investissement a été de 1800 U$ en tout (avec l’équipement). Donc, moyens et militants... pas beaucoup.
Au debout ceux qui l'écouteront seront les convaincus, mais (si les emissions sont bonnes, si on passe de la musique correcte pour les différentes publiques si on parle de thématiques intéressantes de façons intéressantes, avec discussions vrais, et pas que de discours, alors on peut mener une campagne même sur la web, et sur les tracts et sur les affiches (en toute propagande qu'on fasse, on peut mettre en petit "écoutez notre radio XXX", etc. Mais encore (et cela ce qui nous a réussi si bien ici) si chacun met la radio chaque fois qu'on invite chez nous quelqu'un, si on la met haute volume partout où on peut le faire, alors il y a des gens qui n'ont pas l'intérêt de l'écouter d'abord, mais qu'il le feront parce que nous sommes en train de le faire... Pour nous a été fondamentale pour parvenir a convaincre surtout au public jeune. Mais ce n'est que notre expérience, si vous croyez que ce qu'on a fait en A. Latine est impossible chez vous... je m'excuse, je ne voulais que vous...
Ce n’est pas possible de ne pas respecter le retour de l’âge de la retraite à 60 ans pour tous, nous dit Gérard Filoche sur son blog. Pouvez-vous m'expliquer ce que quelqu'un comme lui fait encore au PS, lui qui martèle que les dernières positions de Hollande sont "une véritable agression contre le niveau des retraites : c’est impossible pour la gauche de défendre cela contre 75 % de l’opinion et contre les 8 millions de manifestants de 2010" ?
Salut jean-Luc,
Très bonne prestation sur BFM TV.
En passant pourrais-tu nous trouver une nouvelle saillie drôlatique pour qualifier sa majesté Hollande. c'est que le disque rayé des journalistes y revient toujours, et c'est lassant. une petite saillie par mois me semble adéquat, ce qui permettrait de faire une sorte d'album des saillies de la campagne après les élections.
Bonjour Cécile, bonjour à tous.
En effet.
Je suis d'accord avec tout ce que dit Filoche à ce sujet. 50 bonnes raisons pour la retraite à 60 ans.
Sauf la proposition 43.
J'écoute l'émission de dimanche sur BFM avec Estrosi. Toute la première partie est formidable sur le PS particulièrement c'est très bien.
Mais sur l'économie je ne partage pas les idées sur le protectionnisme européen. Cela n'a pas de sens sauf de pénaliser les pays émergents et les populations européennes pauvres qui ne pourront plus consommer des produits bon marché. En effet jamais le capital européen ne réinvestira. On voit que tout l'argent qu'on donne aux banques sur le budget des Etats ne servent jamais à prêter aux boites et à re industrialiser les pays. Ils empochent l'argent et c'est tout. Donc moi je suis contente des produits chinois et autres qui sont bon marché car vu mon niveau de vie baissant au fil des jours, j'ai pu m'acheter une paire de bottes normale et plein d'autres choses qui auraient été hors de prix autrement.
Par ailleurs rien n'empêche nos avions d'être vendus aux USA, ou nos autres produits dans les pays sous développés qui eux les paient au prix fort. Donc le protectionnisme serait unilatéral. Nous on peut vendre et exporter et pas les autres pays, surtout les pays émergents, ou les pays très pauvres d'Afrique ou autre qui seront les plus pénalisés.
Enfin, cela s'accompagne toujours quoi qu'on veuille de relents xénophobes contre les pays du tiers monde. Ce n'est plus la campagne "produisons français" mais "produisons européen" ou comme nous l'avons entendu en Grande Bretagne: "british jobs for british workers".
Je vais bien sûr faire la campagne électorale avec toute ma force comme chaque année mais j'aurai du mal à défendre ces idées que je réfute déjà depuis plusieurs années sur ce blog. Tant pis, je garderai mon malaise pour moi mais je ne dirai pas des mots que je ne pense pas.
@335 gabriela
Hola Gabriela, je crois que vous vous trompez dans la lecture de mon message, oui je pense que des médias communautaires comme au Venezuela des radios Radio Perola et télés de quartier comme Vive TV, sont indispensables, et que le peuple peut produire son propre récit et non pas consommer des médias existants et excluants. Et on ne doit pas se mettre dans des radios internet comme celle(horrible) proposée par le post auquel je répondais, qui vous imposent leur pub et exigent des taux d'écoute pour se payer de la publicité.
Il faut être cohérents et garder le cap vers l'émancipation de la société de consommation. Pour cela vous devriez regarder de plus près les propositions de la décroissance qui réfléchissent à la société post industrielle. Ecoutez là en espagnol les conférences de Carlos Taibo.
@ jennifer
Dans l'affaire des relocalisations, nous considérons surtout que c'est un des éléments indispensables de la transition écologique, de faire cesser ce dumping couteux socialement et écologiquement.
Merci et bravo Jean-Luc Mélenchon pour ce topo, certes des plus denses, mais combien utile.
Je le retransmats à tous mes amis et correspndants.
Mais, je crois qu'il ne faut surtout pas se cacher que le combat va être long et rude.
Mais je crois qu'avec Jean-Luc Mélenchon la gauche, la vraie, gagnera.
Forza!
La presse étrangère s'étonne quand elle ne s'effraie pas devant la pratique du pouvoir de notre monarque. C'est ce que montre le documentaire qui vient de passer sur Arte. En particulier, toute une séquence est consacrée au controle des journalistes. "Que Sarkozy puisse utiliser ses liens avec ses amis riches pour influencer les médias qu'ils possèdent, c'est fou. Ce serait impossible dans n'importe quel pays" nous dit le correspondant du The Indépendant. Il est temps que les gens connaissent cette vérité d'exception française. Personne n'aime découvrir qu'il est manipulé. Mais les informer de celà c'est leur permettre de s'émanciper de la musique médiatique et de les rendre apte à capter autre chose, les idées du Front de Gauche par exemple.
Pourquoi un tel silence sur le mouvement exemplaire des agents de sécurirté en lutte pour leur salaire ? Il faut les soutenir. Une victoire des salariés serait extrèmement utile actuellement.
Bonjour,
J'ai écouté l'intervention de J.L Mélenchon sur BFM TV et fut jubilatoire, la joute contre Estrosi vraiment mal à l'aise sur le nouveau traité. Estrosi obligé de venir sur le terrain du Front de Gauche pour ne pas être en contradiction avec lui-même. Un grand moment !
Par rapport aux questions de la journaliste sur l'Europe, je suis un peu resté sur ma faim. Comment faire pour amener les autres pays sur des propositions de contrôle des produits extérieurs à l'UE ? Que se passe-t-il en cas de refus (évident dans le cas de Merkel mais aussi d'autres chefs de gouvernement) des autres pays ?
Que faire si les libéraux (de gauche et de droite) opposent l'anticonstitutionnalité des lois allant contre le concurrence libre et non faussée ?
Que faire ? Attendre que die Linke soit majoritaire en Allemagne et le FdG en France ?
Je crois encore entendre le coup de l'Europe sociale quand les 27 (bientôt 28) seront de gauche.
Petite victoire aujourd'hui. Une personne avec qui je parlais des élections futures (en novembre dernier) m'avait presque incendiée quand je lui disais que, vu ses annonces, je ne vouais guère de différence entre Hollande et Sarkozy. Et pas question, pour elle, de voter FdG au premier tour.
Cet après-midi, la même a discuté avec moi des élections futures et m'a dit "je crois que je vais faire comme toi. Au premier tour je vais sans doute voter FdG" ! Et lorsque nous nous sommes quittées, moi restant dans le tram et elle en descendant, elle a foncé droit vers la petite librairie où j'avais acheté le programme. J'étais plus calme, moins passionnée dans mon discours mais, pour le reste, il n'avait pas varié. J'ai l'impression que mes idées gagnent du terrain. Et... comment vous dire... j'avoue que j'en éprouve une immense satisfaction !
Et, parfois je me mets à rêver (après tout c'est bientôt Noël et la seule chose que je puisse vraiment m'offrir cette année c'est du rêve) d'un score à la 2005 dès le premier tour ! Au moins cela nous éviterait ce qui se trame (après la Grèce et l'Italie).
@ jennifer (343)
Je comprends votre inquiétude, malheureusement les arguments que vous employez sont les arguments libéraux classiques. Vous n'en avez peut être pas conscience. Je vous conseille la lecture du livre de Jacques Sapir, La Démondialisation, qui est intéressante et pourra répondre à vos questions et vos angoisses.
Je peux quand même en deux mots donner quelques arguments.
1) Le protectionnisme ne pénalisera pas les pays émergents, mieux il les forcera à changer de stratégie en renforçant leur marché intérieur (et donc en payant mieux les salariés)
2) Il ne pénalisera pas les petites payes en Europe (il suffit de prendre l'exemple des années 60 en France, et pourtant maintenant la France est 2 fois plus riche!)
3) C'est une nécessité écologique de relocaliser les filières de production près de sa consommation
4) Il n'y a aucun rapport entre la xénophobie et le protectionnisme. Celui ci ne s'intéresse qu'aux modèles économiques, sociaux et écologiques, il se fiche de la couleur de peau ou de la nationalité. C'est un combat de système pas...
@JLM
Toute la gauche est prise en otage...
Svp, ne reprenez pas cette métaphore droitisante, pas vous! La droite à réussi à imposer une rethorique insupportable depuis dix ans il faut la aussi la combattre! Cette phrase me rappelle Barbier parlant des "usagers" de la sncf pris... Cayrol, du CSA, lui avait alors rétorqué "pourquoi pas déportés".
Vraiment, svp, plus jamais.
J'apprécie ce billet particulièrement lucide et éclairant. Un bon outil bien documenté pour convaincre ceux qui, souvent par fatalisme et paresse mentale, acceptent "le sang et les larmes". Cette phrase de Churchill est employée de façon retorse et incorrecte pour faire avaler qu'accepter l'austérité, c'est faire preuve de courage. Faire croire que notre pays, en se ratatinant, prendra davantage de poids. Idée absurde. Agrippés à des approximations, les postulants à la fonction suprême avouent nolens volens leur impuissance à trouver des remèdes à la (prétendue) crise. Le pire étant la stigmatisation des classes pauvres, idéal bouc émissaire, tellement habitué à courber l'échine, à baisser les yeux devant ceux qui se disent puissants. Quelle que soit l'issue de l'élection de 2012, ton combat, Jean-Luc, le nôtre, ne sera jamais vain.
@ 343 jennifer
Alexandre (@352) a déjà répondu à certaines de vos objections. Mais je constate que, comme cela arrive régulièrement ici, vous isolez une mesure (un certain protectionisme européen) de l'ensemble du programme du FdG et vous l'évaluez dans le contexte d'un ultra libéralisme qui subsisterait dans son intégralité.Evidemment, dans ces conditions, ça ne marche pas.
Or, si le FdG arrive au pouvoir, c'est un ensemble de mesures qui seront appliquées et qui par leur impact changeront la donne. Ainsi, le partage des richesses aboutira à donner un pouvoir d'achat bien amélioré et vous pourrez acquérir davantage de produits de qualité (sans dire pour autant que demain on rasera gratis, ni qu'il faut se livrer à une frénésie de consommation irrréfléchie).Quant aux pays émergents, ils paieront mieux leur salariés et écouleront leurs produits sur leurs marchés intérieurs. La Chine, avec ses 1,3 milliard d'habitants, a un marché infiniment plus important que l'Union Européenne. Avec l'ultra libéralisme, la guerre des salariés entre eux est un jeu perdants/perdants. Dans une économie maîtrisée, elle devient un jeu gagnants/gagnants.
De plus, au plan écologique, faire fabriquer à l'autre bout de la planète des marchandises qu'on sait fabriquer en Europe oblige à des transports par des bâteaux monstrueux qui consomment des milliers de litres de gas oil par heure, ce qui n'est plus soutenable. Actuellement les chinois ne travaillent pas pour eux mêmes, mais pour l'exportation, au bénéfice d'exploiteurs qui empochent toutes les richesses produites.A l'avenir ils travailleront pour leur pays et comme le chantage à la compétitivité aura dimunué les revendications salariales pourront être satisfaites davantage. Je vous conseille aussi de lire ou relire "Nous on peut"; jacques Généreux étudie finement les possiblités, nuancées et graduées, de protectionisme en fonction des besoins.
D'accord à 99%, vous êtes protestataire et ça le mérite de par la conjoncture économique désastreuse, et aussi par l'arrogance de la droite française envers la majorité des français, souvent désabusés, et aussi par le manque de conviction de François Hollande qui n'a pas assez de poigne par les temps qui courrent...
Courage pour 2012 !
Je ne prétends pas incarner la gauche populaire (je suis journaliste, membre de la classe moyenne), mais j'ai acquis la certitude que le futur vote Front de Gauche est largement sous-estimé. L'autre jour, discussion en groupe à cinq, parlant de choses et d'autres. Je me lance et je fais ce qui ne se fait pas, je me "dévoile" en disant que je voterai FdG. Alors les quatre autres confirment que leur choix est fait eux aussi et qu'ils voteront FdG. 100% ! Aucune valeur statistique, je le reconnais, mais j'ai vraiment été frappé de cette unanimité que je n'attendais pas dans cette assemblée-là. Je crois aussi que l'opinion des gens évolue très rapidement. Il y a trois mois, quand je parlais protectionnisme à certains, il me regardait d'un air consterné. Aujourd'hui ils lisent avec intérêt le programme du FdG. Et dans trois mois ?