18déc 11

« Plutôt Hitler que le Front Populaire »

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Copeaux-papeterieJ’ai écrit une nouvelle fois ce post tout en allant et venant entre les meetings, les réunions et tout le quotidien surchargé d’une campagne. Mon blog s’efforce aussi de rendre compte de tout cela dans la mesure où cela peut aider chacun à militer de son côté. Des photos, des vidéos, des carnets de route et dorénavant des encadrés s’ajoutent, chemin faisant. Parfois même, une note est rallongée quand j’écris à la suite d’un événement lié à mon thème. Vous ne vous êtes jamais plaints de ces façons de faire dont je conviens qu’elles ne sont guère très classiques. Je reviendrai à mon clavier avant une pause pour faire le vide, le silence et recharger les batteries.

Ici je ne reviens pas sur l’adresse que nous avons faite, Oskar Lafontaine et moi. Il faut la faire vivre. Vous avez vu en effet que la presse, si pressée de traquer le « germanophobe » à gauche il y a une semaine, ne s’est pas vraiment intéressée à notre travail. Sur place à Strasbourg, même « Les dernières Nouvelles d’Alsace » nous ont placés en pied de page dix-sept, dans la rubrique des « informations régionales ». Il ne restait plus de place ailleurs sans doute, compte tenu du drame local lié à l’élection de miss France. Cela n’a pas vraiment d’importance dans la mesure où le réseau internet a beaucoup repris le document et que cela compte davantage que les décevantes « Pravda » locales de ce style.

Mille sujets sollicitent la réflexion. De tous c’est l’entrée en récession de l’économie française qui est sans aucun doute le plus lourd de conséquences. Mais ne nous y trompons pas, de multiples seuils sont franchis dans le moment politique de ces derniers jours de décembre. Non seulement du point de vue des faits mais aussi de la mise en scène qui en est faite. J’en examine quelques-uns au fil de cette note.

Pas d’union sacrée pour le nouveau traité

Communiqué du 19/12/2011

Daniel Cohn-Bendit s’égare. Il propose que les partis d’opposition et le président de la République s’entendent sur la crise de l’euro. Il n’y a pas d’arrangement possible avec Nicolas Sarkozy ! Cette sorte d’union sacrée existe déjà en Grèce et en Italie. C’est une machine à faire taire le peuple !

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Merci à Simon de Montpellier qui nous a envoyé cette série de photos illustrant la filière bois dont il a été question notamment au salon Marjolaine…

Le mot « récession » est appliqué lorsque l’on constate deux trimestres successifs de baisse de la production du pays. Quelles sont les causes de cette contraction de l'activité selon l'INSEE ? D’abord la chute de la consommation des ménages en produits manufacturés. Ensuite la poussée du taux d'épargne qui grimpe à 17 % du revenu, ce qui est le record depuis 1983 ! Les gens mettent de côté tout ce qu’ils peuvent par précaution pour la suite. « L'élan de la demande interne semble s'être grippé » conclut l’Insee. En effet. Tout se passe donc comme nous l’avons dit et répété. Je ne le dis pas par auto-congratulation mais de rage de voir que rien n’ait été écouté ! Les coups qui vont pleuvoir sur les gens et le pays auraient pu être évités. Le plus dur arrive. Car dans ces conditions, comme prévu par nous, les recettes de l’Etat vont baisser et rendre le service de la dette plus lourd. Donc les agences de notation vont frapper la France comme elles l’ont fait ailleurs sur le thème : « vous ne tiendrez pas vos objectifs de réduction des déficits ». A ce moment-là, le coût de l’emprunt va augmenter et la dette s’alourdir. Et ainsi de suite. Mes lecteurs connaissent ce mécanisme mille fois décrit sur ce blog et dans tout ce qu’écrit l’autre gauche depuis des mois. La ATT24099conséquence sociale est facile à deviner. Tout le monde va descendre d’un cran vers le bas à l’exception de ceux d’en haut qui vont monter d’un cran. La conséquence politique suit aussi. 

A présent nous allons entrer dans la deuxième phase des prémices de la révolution citoyenne. Après la mise hors-jeu sociale et politique de la classe ouvrière et des employés arrive celle où les catégories sociales d’encadrement vont aller au tapis et se faire sortir de la piste de danse elles aussi. Car parmi les premières victimes de la récession il y a les petites entreprises innovantes, les projets audacieux, les budgets de recherche et développement, ceux de la communication. C’est déjà dans ces milieux que sévissaient une précarité généralisée. Elle était supportée comme un accessoire des rêves de réussite pour demain, ou comme la condition pour refuser le déclassement. A présent c’est la dèche ! L’ascenseur social redescend au sous-sol. Endettés pour leurs logements, habitués à des standards de vie bohème, ivres d’illusions sociales, les bobos explosent en vol quand ils rentrent dans l’atmosphère sociale des classes populaires. Les jeunes couples se disloquent, la désocialisation est vite là avec ses maladies corrélées. C’est cela la récession vue depuis mon pallier. Quand elle aura frappé fort et que de toute façon tout ira plus mal à force de « rassurer les marchés » viendra la phase suivante. Le bug imprévisible qui bloque tout. Pour l’instant, cet effritement par le haut combiné à la dilution par le bas augmente la masse de déstabilisés, désorientés, désemparés. La masse de ceux qui le moment venu diront : « Qu’ils s’en aillent tous ».

Les sondeurs ont aussi fini par accepter de le constater. On n’en est donc plus aux sondages « en ligne » dans lesquels 100% des gens étaient supposés prêts à voter et savaient exactement pour qui. Plusieurs entreprises sondagière reconnaissent à présent que la moitié des personnes interrogées ne sont pas certaines de leur intention de vote. C’est exactement le pronostic sur lequel est fondée notre évaluation du moment politique. C’est lui qui fonde une bonne part de notre stratégie de campagne. Il fait notre force. Mais il contient aussi toute la difficulté de notre tâche. Quel est le sens de cette « indécision » ? Ce n’est pas de l’indifférence. Bien au contraire. Nous y voyons un état de perplexité entre révolte et résignation. Révolte et résignation ne s’annulent pas. Elles coexistent, souvent dans la même tête. La perplexité est le résultat de cette tension intérieure que vit le citoyen de ce moment-ci. Pierre Marcelle dans sa chronique pour « Libération » ce 16 décembre, décrit cet état en partant d’un autre angle d’observation. Entre autres choses, il montre comment une double vie semble se dérouler devant nous. L’une est faite des problèmes qui obsèdent la vie quotidienne. Elle inclut bien sur la perception que chacun peut avoir de ce qui les explique. L’autre est faite du spectacle de la campagne électorale et des raisons mises en avant pour en expliquer les déroulements. Les deux semblent n’avoir aucun rapport entre elles. Cette perplexité ne va pas diminuer. Elle a une racine. A mesure que l’action politique des dominants se réduit à un simple accompagnement de situation dont ils reconnaissent haut et fort qu’elle leur échappe, ces derniers sont conduits à fabriquer ailleurs et surATT24101 d’autres sujets leurs affrontements. Plus Sarkozy et Hollande sont d’accord sur la politique d’austérité en Europe, plus la mise en scène de leurs opposition devient opaque et confuse.

Dans cette opération, Sarkozy asphyxie littéralement Hollande. Persuadé d’avoir gagné d’avance, ce dernier se situe en gestionnaire de l’existant. En quinze jours, avec l’appel à Bayrou et avec le renoncement sur la retraite à 60 ans, le candidat socialiste a abandonné deux marqueurs historiques de la gauche française. Puis en Italie il s’est réjoui de l’union nationale autour de Mario Monti et de son programme. Ce programme c’est la retraite à 66 ans, la TVA à 23 %, la baisse des pensions de retraites et ainsi de suite. Certes cet épisode, après celui identique en Allemagne et en Espagne, n’a pas été beaucoup repéré dans les larges masses des citoyens. N’empêche le tout fait système. Dans les milieux politisés, on suit tout cela d’assez près. Chez les socialistes et en particulier dans l’encadrement intermédiaire de ce parti, non seulement il n’y a plus trace de la flambée des primaires mais le repli est visible. Ainsi a été augmenté le niveau de perplexité générale.

La contre-attaque de la droite a été habile. D’un côté elle a lourdement mis en avant l’appartenance de Bayrou à la droite. A l’utile électoral s’ajoutait l’agréable politicien. Car ainsi était surlignée l’incongruité de la danse du centre de Hollande en direction de Bayrou. De l’autre, elle a dénoncé le flou et l’irrésolution du candidat socialiste. Celui-ci s’est senti obligé de démentir par des explications. Mais on ne sort de l’ambiguïté qu’à ses dépens. Les explications ont donc souligné à la fois l’ampleur de la dérive et une grossière envie de le cacher.

Ainsi quand Marisol Touraine dans « Le Monde » confirme le lâchage de la retraite à 60 ans. L’aggravation du mal vient de sa tentative maladroite de faire passer pour une grande nouveauté et une victoire le droit au départ à 60 ans de ceux qui ont commencé à travailler à 18 ans. Car tout le monde a bien entendu que c’est à condition d’avoir cotisé 42 ans ! De plus Raffarin avait fait la même chose, mais pour 40 annuités !

Même mésaventure pour les explications de Hollande lui-même sur ce qu’il entend par « renégociation du traité européen ». Premièrement : « Je partage la nécessité d’adresser de nouveaux signes de crédibilité par des procédures de contrôle des engagements budgétaires des Etats ». Deuxièmement : « Je souhaite des moyens efficaces d’actions sur les marchés, conjuguant ceux de la Banque Centrale Européenne, dans le respect de son indépendance, et d’un fond de secours financier puissamment doté pour décourager la spéculation ». Le contrôle du budget des Etats et l’indépendance de la Banque centrale : les deux verrous essentiels sont posés. Le reste alors n’est plus rien. Tout connaisseur du dossier qui lit les balivernes dont Hollande farcit le reste de son texte sait à quoi s’en tenir. Qu’il se sente lui-même obligé de dire que toutes les mesures qu’il énonce « même le président du conseil européen Herman Von Rompuy le propose » suffit à situer leur audace ! Il n’en reste pas moins le désagréable sentiment que l’on se moque de soi. Les lecteurs du « Monde » ont tout de même un niveau d’information qui leur permet de s’en rendre compte.

« Qui sont les déjà déçus de Hollande » demande la une du journal « Le Monde ». Voici la réponse : « Un tiers de ces déçus se reporteraient sur Jean-Luc Mélenchon, un second tiers à part égales entre François Bayrou et Nicolas Sarkozy, les autres ne sont plus sûrs d’aller voter ». Ainsi, la décomposition politique du bloc cristallisé autour de la candidature socialiste engendre des produits très divers. Mais elle augmente aussi la perplexité. La masse des désorientés et désemparés s’accroît. Loin d’avoir clarifié la scène le résultat de la primaire socialiste l’a obscurcie. Pour autant « les enquêtes d’opinion » qui l’établissent d’une main, le récusent de l’autre. Elles continuent d’afficher une assurance de marbre dans leurs annonces. Le même « institut » qui « observe » un glissement du tiers des pertes de François Hollande vers ma candidature me retire cependant un point dans sa dernière enquête ! En toute logique bien sûr ! Ce n’est qu’un exemple ! Les écarts constatés entre les différents « instituts » qui publient des résultats ont rarement ATT24122été aussi importants ! Qui a raison, qui a tort ? Et, puisque tout le monde ne peut pas avoir raison en même temps, peut-être que tout le monde à tort ! Voyons cela de près, dans l’espoir de contribuer à améliorer l’éducation à la méfiance de mes lecteurs.

Entre fin novembre et début décembre, trois sondages ont été publiés à des dates très proches. Un sondage TNS-Sofres le 30 novembre, un IFOP le 1er décembre et un BVA le 6 décembre. Ces trois sondages publient le détail des intentions de vote qu’ils ont recueillies. On peut donc y « observer » le vote ouvrier. Surprise ! Les sondeurs ne sont pas d’accord du tout. Pour TNS-Sofres, les ouvriers votent majoritairement pour François Hollande avec 37% des intentions de vote. Marine Le Pen recueille alors 27% des voix, suivie par Nicolas Sarkozy à 18%. L’IFOP annonce des résultats bien différents. Pour ce sondeur, les ouvriers plébiscitent Marine Le Pen à 37%. En deuxième place on trouve François Hollande et Nicolas Sarkozy à égalité : 17%. Donc : 10 points d’écart entre les deux sondages pour le score de Marine Le Pen et 20 points d’écarts pour le score de François Hollande ! BVA donne également ses propres résultats pour le vote des ouvriers : 33% pour Hollande, 31% pour Le Pen et 13% pour Sarkozy… Pourtant, le 22 novembre dernier ce même institut annonçait des résultats forts différents : 43% du vote ouvrier pour Le Pen, 22% pour Sarkozy et 20% pour Hollande. En l’espace de deux semaines, un événement décisif a dû se produire qui a bousculé l’adhésion de la classe la plus nombreuse de notre société. Mais lequel ? Oui, lequel ?

Trois nouveaux sondages ont été publiés, à la fin de la semaine du 18 décembre, par l’IFOP, OpinionWay et Harris-Interactive. L’incohérence des résultats saute aux yeux. Pour l’IFOP, en à peine deux semaines, les ouvriers auraient complètement changé leurs intentions de vote. Alors que l’institut nous expliquait que 37% des ouvriers voteraient pour Marine le Pen, ils ne sont plus que 28% aujourd’hui. Par contre, 27% voteraient pour François Hollande alors qu’ils étaient 17% la semaine dernière. Sans doute se sont-ils réjouis de l’abandon de la retraite à 60 ans !

Encore plus fort : les prédictions sur les intentions de vote pour le Front de Gauche selon l’âge des électeurs. Il y a deux semaines, l’IFOP nous expliquait que 2% des 18-24 ans exprimaient une intention de vote Front de Gauche contre 10% pour les 25-34 ans. Cette semaine, la situation serait complètement inversée : 8% des 18-24 ans voteraient Front de Gauche contre 1% pour les 25-34 ans. 1% : mieux vaut en rire ! De son côté, OpinionWay affirme que seulement 1% des électeurs socialistes voteront pour le Front de Gauche !  Ils n’ont pas dû lire la une du « Monde » ni fréquenté le moindre bistrot en zone socialiste ! Quand à Harris-Interactive, cet institut a trouvé la bonne solution pour ne pas que l’on critique ses méthodes : il a tout simplement choisi de contourner la loi. A l’heure où j’écris ces lignes et alors que les résultats du sondage ont déjà été publiés dans la presse, l’institut n’a toujours pas mis en ligne sur son site internet la notice technique du sondage. Pourtant la loi du 19 juillet 1977 relative à la diffusion des sondages l’exige !DechBoisTritu Mais comme cette loi est appliquée par la commission ratapoil chargée des sondages où officie derrière son clavier, aux heures de pointe, un individu submergé mais consentant, les fraudeurs peuvent dormir tranquilles.

Mais au bout du compte, c’est l’usage et l’impact de ces « enquêtes » qui compte. Les commentateurs de ces résultats les avalent tout rond. On pourrait imaginer qu’ils s'étonnent de voir des résultats variant de plusieurs dizaines de points. A défaut de les dénoncer, ils pourraient s’interroger, ou au moins nous alerter, sur l’existence de résultats contradictoires. Il n’en est rien. Tout au contraire. Ils agissent et commentent comme s’ils étaient en face d’une certitude établie. Depuis plusieurs semaines, ils font le choix de relayer en boucle la même information purement construite. Par exemple pour eux, Marine Le Pen serait « en tête chez les ouvriers ». On vient de voir ce qu’il en est pour les instituts de sondages. La formule donc fonctionne en fait comme une assignation à résidence politique !

Une petite anecdote va montrer comment il s’agit souvent d’une véritable crampe mentale. Ce jour-là, le quotidien gratuit « Métro » affichait les portraits de quatre candidats à la présidentielle selon le classement d’un improbable sondage sur le degré d’opinions positives qu’ils sont censés recueillir. En tête Hollande, puis Sarkozy, puis Le Pen, stable à 30 % puis Joly en recul de neuf points, également à 30%. Photos à la clef. Je lis l’articulet qui accompagne cette iconographie. J’y découvre alors que je fais l’objet de 37 % d’opinions positives, en progrès. Cela me placerait en deuxième position des opinions favorables. Pourquoi ne suis-je pas représenté dans l’iconographie ? Facétieuse, une camarade appelle donc le journal pour en connaître la raison. La personne qui répond est tout à fait aimable. Elle est désolée car elle admet que ce n’est pas très normal. Renseignement pris par elle, voici « l’explication ». L’espace a dû être raccourci pour placer un encadré. Donc on a retiré un des personnages. Moi. Pourtant je n’étais pas au bout de la rangée. Selon ce classement, j’étais le deuxième, juste après Hollande ! Mais, hop, le coup de ciseaux enginpassait là ! Je m’amusais en pensant à cette photo où Staline fit subir le même sort photographique à Léon Trotski pourtant présent aux côtés de Lénine sur ce cliché célèbre ! Mais bien sûr toute comparaison entre la presse libre éthique et indépendante de notre paradis démocratique et celle d’une période de dictature ne saurait avoir aucun sens !

La négation de notre existence, qu’elle se produise du fait d’un coup de ciseaux dans les photos ou du fait d’une sous présence de fait dans les médias, comme le montre les statistiques du CSA, correspond à un effet de système. Une idéologie implicite est à l’œuvre ! A un bout, on trouve des gens pour qui nous sommes tellement hors système que notre entrée dans le paysage ne coïncide avec aucune norme connue d’eux. S’ils nous effacent, pour eux inconsciemment, « ce n’est pas grave », tout simplement parce que nous ne signifions rien pour eux. Ou bien ce que nous signifions est pire que tout de leur point de vue. Donc il pratiquent l’occlusion mentale.

A l’autre bout, il y a par contre des « militants médiatiques » conscients. Ceux-là ont fait un choix. Pour que la pince à « vote utile » fonctionne et colle chacun à sa place, il faut structurer l’imaginaire collectif. D’un côté les raisonnables, dont on organise une confrontation superficielle pour mieux souligner à quel point ce sur quoi ilsFondsDeCageots sont d’accord est une évidence. Ainsi quand un journal titre : « Sarkozy et Hollande : deux conceptions de l’Europe ». Tu parles ! Dupon et Pondu ! Le « phénomène » Bayrou achève de border le tour de table ainsi préfabriqué. Là, c’est un vrai coup de gonflette. En un mois l’homme est censé avoir doublé dans les intentions de vote ! Il gagne six points dans les sondages. On se demande pourquoi. C’est sa quatrième déclaration de candidature en trois mois. Et il venait de faire une prestation ratée sur France 2 qui a été le premier échec d’audience de cette émission. Le lendemain, son meeting au pays natal ne réunit qu’à peine mille personnes. Ce résultat est d’autant plus suspect que l’institut concerné par cette divination n’explique pas pourquoi il avait déjà coté le même Bayrou à 12 % cet été avant de le ramener à 6% en octobre et de le replacer de nouveau à 12 %. Mais qu’importe le flacon pourvu qu’on ait l’ivresse. Voici Bayrou au « centre du jeu » comme le dit un titre de grande diffusion. Dans ces conditions le système d’alliance majoritaire est bien dessiné. L’austérité de droite ou l’austérité de gauche ? Laquelle des deux sera soutenue par l’austérité du centre ? Quel suspense ! Frissons garantis.

Une fois mise en scène cette « confrontation » des « raisonnables » comme dit Bayrou, il reste à la verrouiller avec une opposition qui contienne son propre révulsif. C’est là que commence le numéro « Marine Le Pen seule candidate des milieux populaires ». Ce n’est plus une observation, c’est une assignation. La bonne société indique de quel côté répugnant se situe le peuple. Le choix du diable n’est pas neutre. Ce n’est pas le Front de Gauche. Car les vrais connaisseurs savent quelle est la situation. La Marine Le Pen est en panne, comme je l’ai dit. Son meeting à Metz n’a rien donné : à peine mille décatis dans une salle morose. Ses militants ne tiennent pas le terrain à part dans quelques poches locales limitées autour d’elle dans le Pas-de-Calais et autour de son père en PACA. Deux endroits où le Parti Socialiste leur réchauffe les plats sur les braises de ses « affaires ». Son opération en direction des syndicalistes est un bide total. Et pour un socialiste ou un ancien électeur communiste des années 70, qui s’égarent chez elle et qu’immortalise une caméra, trente passent au Front de Gauche en silence et sans spotlight. Sur le terrain, le seul encadrement présent au quotidien est celui des syndicalistes et des associatifs de quartier qui sont ultra majoritairement au Front de Gauche. Comment le Papiersauraient-ils, ces gens qui ne connaissent du terrain que les images que leur donnent les sondages ? Mais en répétant en boucle le refrain « Le Pen populaire » il est incontestable que cela pèse sur les perplexes. On leur dit comment exprimer leur colère. Vers Le Pen plutôt que vers le Front de Gauche ! Ce n’est pas nouveau. C’est la ligne « plutôt Hitler que le Front populaire ».

A l’extrême droite de ce système on trouve enfin les provocateurs et les barbares. Ceux-là sont en mode actif pour les injures et les coups bas. Il s’agit de nous discréditer par des provocations, la disqualification personnelle ou la répétition d’injures. J’ai déjà dit comment ces gens s’y prenaient contre moi sur ce plan. Je prévois une énergie redoublée dans ce domaine à mesure que l’évidence de nos progrès ne pourra plus être occultée. J’ai été frappé par la violence d’un Alexandre Adler, ardent relais des campagnes des agences d’influences nord-américaines. On se souvient de ses injures racistes contre Chavez qu’il avait traité de primate. Il jouait l’autre soir, dans l’émission « C dans l'air » de son statut auto-proclamé « d’ancien communiste ». Il le fut en effet à l’époque où cela pouvait rapporter quelque chose. Aujourd’hui il vote Sarkozy et ses convictions l’identifient assez largement au Front National à mesure que les lepénistes jouent et obtiennent des soutiens dans la fraction la plus réactionnaire des soutiens du gouvernement actuel d’Israël. Ce soir-là il déversa une bile spécialement fielleuse contre les communistes. Un festival de haine et de propagande nauséabond. Après quoi il passa à moi pour me peindre dans l’habit du populiste trotskisant qui est le cœur de l’argumentaire à mon sujet dans son milieu. LePelleSciure pompon vint quand il m’accusa de « quasi homophobie » pour avoir parlé de « capitaine de pédalo » ! C’est si stupide que je me demande dans quelle mesure cela ne traduit pas plutôt une difficulté plus personnelle.

Les socialistes convaincus par la ligne de la Fondation Terra Nova qui recommande l’abandon des milieux populaires, se coulent avec délice dans ce moule. Il est plus facile de se débarrasser d’un milieu stigmatisé. Alors la table est mise. C’est celle qui a été testée au cours des trois précédentes élections. Quatre convives à table. L’UMP, le PS et le FN ont leur rond de serviette. Seul le quatrième convive peut changer. C’est soit le Modem soit les Verts, selon les élections ! C’est surtout le décor de 2005 qui est remis en scène pour servir la nouvelle cause sacrée des importants : l’austérité, « seule politique possible ». Les partisans de la relance sont au Front de Gauche. Ils sont aussi martiens que l’étaient les partisans du « Non » au référendum en début de campagne. L’austérité est l’alpha et l’oméga du club des raisonnables. Ils se croient inspirés d’en répéter les mantras. Leurs mentons magnifiques sont tournés vers la ligne d’horizon qu’ils ne quittent pas des yeux : du sang et des larmes pour tous vagissent-ils quand ils sont distraits de leurs pensées profondes par le souci des mortels qui attendent leurs oracles. Quelle blague que ces postures ! La vérité est qu’ils n’ont aucune espèce d’idée sur la façon de faire face. Ils se contentent de vouloir être le bon élève de la classe et de mériter la bonne note des agences de notation.

C’est parce qu’il se pense « prochain président » que Hollande cotise aussi intensément à ce club. Le dernier épisode du reniement sur les retraites coupe le souffle par sa brutalité. J’y reviens parce qu’il faut mesurer l’ampleur du tournant pris. Souvenons-nous. En 2003 c’était la réforme des retraites. Et c’était aussi le congrès socialiste pour faire le bilan de la déroute terrible de 2002. Tous les barons du PS s’étaient pilesmobilisés pour assurer avec leurs méthodes traditionnelles pour que rien ne change. François Hollande fut reconduit à la tête du parti en dépit de la catastrophe du 21 avril. Tous les barons s’étaient amnistiés de toute responsabilité dans ce désastre. Le congrès connut cependant un temps fort très spécial. En effet, des vivats et un tonnerre d’applaudissements imprévus saluèrent l’entrée dans la salle de Bernard Thibault. Pris de court, Hollande dû s’engager à revenir sur la réforme des retraites qui donnait déjà lieu à une mobilisation générale. Jamais il n’avait accepté d’en dire autant auparavant. Il vient de recracher le morceau qu’il avait si mal avalé il y a huit ans. Il a approuvé la réforme des retraites, la première, la seconde et celle qui viendra. En effet, à petites étapes, de ballons d’essai en tortillages, il a fini par avaliser la réforme Fillon et donc toutes les précédentes. Depuis la primaire il enfumait déjà sévèrement. Lors du troisième débat, il avait affirmé : « Ceux qui ont fait 41 ou 41,5 années de cotisation doivent pouvoir partir à 60 ans ». C’était déjà dire sans le dire vraiment que tous les autres ne devaient plus y penser. Quand nous l’avons souligné, on nous a accusé de lui faire un procès d’intention « qui-sert-la-droite-et-l’extrême-droite » comme dirait Jack Lang. Mais, patatras, dorénavant Hollande a clairement fixé sa position. C’était lundi 12 décembre, sur RTL. Ses déclarations sont nettes. « Devant les auditeurs, je prends cet engagement : ceux qui ont commencé leur vie professionnelle à 18 ans, qui ont fait 41 années de cotisations, 42 ans, pourront partir à 60 ans. Ceux qui n'ont pas leur durée de cotisation, ne le pourront pas ». Une page est tournée. Le candidat du PS a enterré l’une des conquêtes majeures de mai 1981, le mot d’ordre le plus constant de toute la gauche depuis plusieurs décennies jusqu’à l’année dernière. L'engagement du programme socialiste était, rappelons-le, de « rétablir l'âge légal de départ à 60 ans ».

Ce qui m’a frappé c’est que Hollande ait pris le temps de faire une pause verbale avant cette déclaration. Il a même demandé qu’on l’écoute soigneusement en notant qu’il savait que les auditeurs « dressaient l’oreille » sur le sujet. Personne ne pourra dire qu’il n’a pas été prévenu. Voter Hollande c’est donc renoncer à la retraite à 60 ans. Voilà qui est clair. C’est déclarer que la lutte et les sacrifices des mois derniers et ceux de 2003 étaient bidons. C’est récuser les arguments d’alors. C’est demander la réforme que l’on avait voulu repousser. Car comme chacun le sait, Hollande considèrera que le vote au premier tour lui tiendra lieu de mandat, exactement comme il l’a prétendu à propos du vote des primaires qui valait selon lui approbation de tout ce qu’il avait dit. Toute la gauche est prise en otage. Les amis du vote utile devront aussi s’avaler ça. Sans oublier les « supplétifs », comme dirait Jean Vincent Placé, de chez les Verts. Ce qu’a fait Hollande sur RTL s’apparente à un véritable coup de force. C’est aussi un vrai chantage pour faire Plaquettesaccepter une grande reculade. A gauche donc, seul le Front de Gauche ne change pas d’avis depuis la lutte contre la réforme. Le soit disant « vote utile » est un vote très futile. 

Voici des nouvelles du "modèle allemand". Lundi 12 décembre, le gouvernement Merkel a dû reconnaître que l'espérance de vie des Allemands pauvres avait reculé. C'est Matthias Birkwald, un de nos camarades de Die Linke, qui avait interpellé le gouvernement sur le sujet. En Allemagne, les parlementaires peuvent obliger le gouvernement à fournir des chiffres précis. Et les chiffres qu'il a obtenus sont très peu flatteurs pour l'Allemagne. Des journaux aussi différents que L'Humanité et L'Expansion s'en sont fait l'écho. L'espérance de vie des Allemands les plus pauvres est passée de 77,5 ans en 2001 à 75,5 ans en 2010. Moins deux ans en une décennie ! Et la situation est encore pire dans l'ancienne Allemagne de l'Est. Là, l'espérance de vie des plus pauvres a reculé de 77,9 ans en 2001 à 74,1 ans en 2010. Moins 3,8 ans en une décennie. En 2001, l'espérance de vie des plus pauvres était supérieure en ex-RDA qu'en moyenne pour toute l'Allemagne. Dix ans plus tard, la moyenne en ex-RDA est inférieure à la moyenne allemande. Voilà un des aspects du bilan du passage au capitalisme !

Ce recul social est la conséquence directe des réformes anti-sociales votées par les sociaux-démocrates, les Verts et la droite allemande. Celles-là même dont François Hollande a déclaré « qu'elles ont trop tardé en France ». Les réformes du gouvernement SPD-Verts de Gerhard Schröder ont augmenté le nombre de travailleurs pauvres et la précarité de l'emploi. Donc les retraités ont désormais des pensions de retraites plus faibles et peuvent moins bien se faire soigner, se nourrir, se chauffer, etc. Dans le même temps, le report de l'âge de la retraite a accentué ce phénomène en augmentant le nombre de salariés qui partent à la retraite en étant au chômage, à temps-partiel, ou avec un faible salaire. Les chiffres publiés lundi indiquent en effet que seulement un quart des Allemands âgés de Plaquettes260 à 64 ans occupaient en mars 2011 un emploi soumis à cotisations sociales. Et moins d'un sur cinq occupait un emploi à temps complet. Notre camarade Matthias Birkwald a ainsi pu démontrer que le relèvement de l'âge de la retraite « ne représente rien d'autre qu'un grand plan de réduction des retraites qui touche avant tout les plus faibles revenus et ceux qui occupent les emplois les plus pénibles ».

Mais le report de l'âge de la retraite n'a pas seulement rendu plus difficile l'accès à une retraite décente. Il a aussi épuisé davantage les travailleurs allemands en les obligeant à travailler plus longtemps. C'est la grande leçon que nous opposons en France et en Allemagne contre le relèvement de l'âge de départ en retraite. Les libéraux expliquent qu'il faut repousser la retraite car l'espérance de vie augmente. Nous répondons que l'espérance de vie augmente car on a abaissé l'âge de la retraite. Et que le relèvement de l'âge de la retraite fera baisser l'espérance de vie. Les chiffres de Madame  Merkel viennent de nous donner raison !


532 commentaires à “« Plutôt Hitler que le Front Populaire »”
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  1. Hold-up dit :

    339 - Axel
    " Je suis d'accord avec tout ce que dit Filoche à ce sujet : 50 bonnes raisons pour la retraite à 60 ans. Sauf la proposition 43 ".

    Proposition 43 de Gérard Filoche : " On votera François Hollande, mais nous luttons pour exiger qu’il respecte le rétablissement de l’âge légal de départ à 60 ans. "
    D'accord avec Axel. Moi aussi je suis d'accord avec 49 propositions de Gérard Filoche, mais pas du tout avec la proposition 43 ! Trop naïve ! Je ne voterais jamais pour François Hollande parce qu'avant même de commencer à le vouloir je sais que cela ne servira à rien et que je vais me faire entuber grave. Et qu'il faudrait être fou pour croire le contraire. En votant Front de gauche, c'est largement plus rapide et plus efficace : " On votera Jean-Luc Mélenchon, et on n'aura même plus besoin de lutter considérablement pour exiger qu’il respecte le rétablissement de l’âge légal de départ à 60 ans puisque c'est dans le PPP ".
    Pourquoi perdre son temps avec des incapables et des traitres au peuple ? Nous n'avons plus de temps à perdre et c'est d'autant plus pragmatique. On vote Jean-Luc Mélenchon / Front de Gauche et on se facilitera d'autant plus l'existence. Foin des capitaines de pédalo ! Choisissons tout de suite la bonne personne qui nous représente entièrement. Ne perdons plus notre temps avec des succédanés, des bouffons et des pauvres gens.

  2. brelge dit :

    C'est toute l'ambigüité de l'argumentaire de Gérard Filoche et de la "gauche" qui reste au PS : "50 bonnes raisons pour la retraite à 60 ans"... et une cinquante-et-unième qui flanque toutes les autres par terre : appeler à voter pour Hollande ! Je viens de voir que cette 51 ème était en fait la 43 ème, ce qui rend la chose encore plus absurde ;-). La seule façon de pousser Hollande à faire quoique ce soit, c'est le vote massif pour le Front de gauche, au premier comme au deuxième tour. Bravo en passant aux copains du Tarn qui ont distribué des tracts / cadeau sur le thème "le peuple ne croit pas au Père Noël". Il ne croira pas non plus au Père Fouettard Hollande.

  3. Jean dit :

    Le titre est bizarre mais me rappelle ce que mon père militant communiste me disait de ce que certains disaient en 1936, je n'étais pas né, mais je repense à ce que me disait mon père quand il était encore vivant ! Merci, je vote et j'appelle à voter massivement pour toi en 2012 et espère encore marcher souvent à tes coté dans les manifs ! bon courage, vois mon lien, ou nous avons été arrosé violemment par ce camion de police, alors que nous glanions quelques fruits et légumes au MIN de Rungis, chose que je fais depuis 12 ans pour aller marauder à Paris et offrir cela aux SDF. Maintenant est ce que les maraudes seront un délit de solidarité ? Va savoir. Courage et restons debout et résistant !

  4. hêtre_cyprès dit :

    "Daniel Cohn-Bendit s’égare. Il propose que les partis d’opposition et le président de la République s’entendent sur la crise de l’euro. Il n’y a pas d’arrangement possible avec Nicolas Sarkozy ! Cette sorte d’union sacrée existe déjà en Grèce et en Italie. C’est une machine à faire taire le peuple !"

    Tout à fait d'accord, l'intelligence nationale des français c'est avant tout de prendre conscience de la dictature des finances poussée à son paroxysme le plus destructeur et le plus aveuglement stupide.
    Faire prendre conscience que plan d'austérité sur plan d'austérité ne sont là que pour protéger cette finance ravageuse et les individus ou groupes politiques qui la servent

  5. mazet dit :

    Hollande a toujours dit la meme chose pour la retraite, 60ans a condition d'avoir cotisé 41,5 années ce qui implique d'avoir commence a cotiser au moins a 18 ans. Il faut arreter de dire la meme chose que le ministre du travail qui le traite de menteur. Si vous continuez ainsi, vous aurez peut eure un meilleur score au premier tour at nous aurons au 2eme tour le pen Sako et vous serez content d'aller pleurer des voix pour avoir quelques députés. Tapez sur sarko et le pen mais pas sur Hollande. Je vais voter hollande au ler tour si vous continuez.

  6. GONZALES dit :

    @yoshin
    Merci pour votre témoignage, moi, ça me donne de l'espoir et de la pêche pour toute la journée !
    Avez-vous vu le reportage d'hier soir sur Arte "Looking for Nicolas Sarkozy ? A garder précieusement pour la suite de notre campagne !
    Journalistes français, le FdG attend sur votre soutien le moment venu, car Sarko disparaîtra des écrans en Mai prochain !

  7. le Prolo du Biolo dit :

    La pieuvre continue à placer ses hommes aux postes clés en Europe.
    Luis de Guindos, ancien de Lehman Brothers, nommé ministre de l'économie en Espagne.

  8. ph.aleonard dit :

    Jean Luc,
    Afin d'affuter mon argumentaire personnel, deux questions :
    1 - Je suis partisan d'une TVA à 12% pour la restauration, ce qui ferait rentrer quelques Mds d'euros, cette profession ayant fait des promesses qui ne seront jamais tenues et qui continue à payer une bonne partie des faibles salaires de manière illégale.
    2- La Croatie frappe à la porte de l'UE, avec un endettement à quasiment 100% de son PIB et une économie axée
    sur le tourisme (donc très amputée en cas d'aggravation de la crise) doit on accepter cette candidature ?

    Merci de tes 2 réponses, et bon courage !

  9. Bonjour les amis,
    Voici une interview de Mr Chavez, que certains d'entre nous connaissent peut-être déjà, mais qui me semble utiles de diffuser le plus largement possible.

  10. hêtre_cyprès dit :

    @mazet
    "Je vais voter hollande au ler tour si vous continuez."

    Bah, l'essentiel c'est que tu votes Jean-luc Mélenchon au second tour !
    D'ailleurs pour avoir voté oui au traité de Lisbonne Hollande mérite la fessée

  11. jennifer dit :

    @Alexandre et Jean Louis Charpal

    Je vois que vos arguments reprennent l'idée que je trouve absolument idéaliste de démondialisation. L'internationalisation du capitalisme et des forces productives date du début du capitalisme (à part une brève période du milieu du 19ème siècle) autrement dit est intrinsèquement liée au capitalisme lui-même.
    Alors bon courage pour le "désinternationaliser"!

    C'est comme si on disait qu'on veut se débarrasser du capitalisme lui-même ou revenir aux tout débuts du capitalisme du milieu du 19ème siècle dit capitalisme de "libre concurrence", une situation qui n'a pu durer que quelques décennies car l'essence du capitalisme c'est de trouver sans cesse de nouveaux marchés.

    D'ailleurs je ne savais pas que le programme du FdG était de se débarrasser du capitalisme en France, et encore moins au niveau mondial: revenir 150 ans en arrière, se débarrasser des multinationales etc...

    J'imagine que l'utopie donne espoir. En attendant les problèmes restent: les investissements reculent encore plus car les gouvernements "respectent" les banques qui refusent de prêter pour investir, donc la croissance recule, le chômage croit, le pouvoir d'achat baisse à vue d'oeil. La vraie question est de forcer les banques à investir pour remettre en marche la machine économique et la croissance (mot horrible pour certains). Le protectionnisme est une mesure qui vise à protéger nos capitalistes européens de la concurrence étrangère mais qui ne les empêcheront jamais eux d'aller exploiter les autres pays. En fait on est pour aider nos capitalistes contre la Chine l'Inde et le Brésil. Et en plus cela renforce la xénophobie.

    investment not cuts: http://www.socialistaction.net/Britain/British-Politics/Investment-not-cuts.html

  12. jm77 dit :

    @369
    Merci pour la conférence de Chavez,avec pour en revenir à mon post précédent une vraie dialectique de gauche !
    @tous
    À propos de mon post précédent354, il n y a que moi que cette expression heurte?

  13. stephan dit :

    Puisque Jean Luc Mélenchon va emporter les élections présidentielles de 2012, sur quel partenaire européen de gauche pourra t-il compter ?
    Ce qui m'effraie un peu, pour tout dire, c'est l'isolement dans laquelle se trouvera la France si le Front de Gauche passe. A moins que la révolution citoyenne se transforme en tsunami et envahisse toute l'Europe !
    Qu'en pensez-vous ?

  14. Jean Jolly dit :

    @ mazet.

    Perso, ça ne me dérange pas de voter Hollande, du moment qu'il applique à la lettre le programme populaire partagé "l'Humain d'abord"... Tu vois, il y a toujours moyen de s'arranger entre gens de bonne volonté.

  15. PINNA Claude dit :

    Cher Jean Luc, vous avez dit tout haut, ce que bon nombre d'entre nous pense depuis fort longtemps. Nous savons tous que ces élections seront encore trafics en tous genres et si nous n'y prenons garde, la droite risque de repasser, avec les mêmes éléments et arguments que la fameuse réélection de Chirac (21 avril). Je crois qu'il est nécessaire de faire campagne contre ce système et de le dénoncer dés maintenant à haute voix, faire connaître la façon de faire des médias avec le consentement des gouvernants. N'ayons pas peur de faire scandale, si c'est pour la bonne cause, et pour défendre les points de vue d'une politique saine et renouvelée. Le systéme est pourri, "descendons le" et faisons prendre conscience aux citoyens de ce pays, que la liberté d'expression et de vote est la plus importante, vis à vis de la façon d'interpréter leur sentiment et leur conviction (pour la vie de leur pays) et non la continuité de leurs émoluments qu'ils s'augmentent sans cesse et ne veulent même pas diminuer même en forte crise...
    J'irai plus loin et plus fort encore, destituons ces incompétents et magouilleurs et enlevons leurs avantages et protections, qu'ils paient la facture de leurs erreurs et magouilles.

  16. JM77 dit :

    Dans le discours de Chavez mis en ligne sur ce site par Phiphilebiker, Chavez dénonce l'impérialisme americain et la bourgeoisie creole ; la bourgeoisie je comprends mais pourquoi "creole"? Si quelqu'un peut m'expliquer.

  17. laforcedupeuple dit :

    "Peut être que vous ne comprenez pas très bien la situation: le peuple de gauche (et au delà) veut se débarrasser de Sarkozy à tout prix."

    Et bien si, justement nous comprenons fort bien la situation actuelle. Se débarrasser de Sarkozy à tous prix? OUI, mais pas pour le remplacer par sa copie! Voter Hollande c'est voter pour la politique économique de Sarkozy. Voter Hollande, c'est voter pour l'économie "tout libérale". Voter Hollande, c'est voter pour la bourgeoisie. Voter Hollande, c'est voter la fin de la démocratie (TCE), l'oublie du Peuple.
    Il n'y a qu'une issue possible et raisonnable: Voter pour le FdG et Jean-Luc Mélenchon.

  18. Jean-Philippe VEYTIZOUX dit :

    @ jennifer 371
    Pourquoi cette opposition entre le protectionnisme aux frontières de l'Europe et une nouvelle orientation du crédit avec une certaine mainmise sur les banques, ce n'est pas notre démarche ?

    Ce protectionnisme est un des aspects de notre transition écologique du modèle productif. Il ne t'aura pas échappé qu'entre le milieu du XIXème siècle et nos jours est apparu le grave problème du réchauffement climatique qui aujourd'hui n'intéresse plus grand monde mais n'en reste pas moins le défi du XXIè siècle. la relocalisation d'un certain nombre de productions proche des lieux de consommation est obligatoire pour tarir le surplus d'émanations de CO2. Quant aux industries chinoises et indiennes, je me suis laissé dire que quelques centaines de millions de citoyens de ces deux pays manquaient de deux ou trois bricoles dans leurs cuisines toutes équipées ici ou là ! Elles ne seraient donc pas contraintes de mettre la clé sous la porte.
    Quant à ce que tu écris sur le crédit, je m'y retrouve globalement, mais pourquoi cette opposition avec la première partie de ton argumentaire ?

  19. rom dit :

    a tous les indécis, les pas "totalement" convaincus,
    quel que soit le point sur lequel vous ayez un doute,

    1.continuer ainsi...c'est prendre le mur de face, assuré. il faut changer la trajectoire
    2.on peut trouver mille points particuliers problématiques,
    des plus bidons aux plus techniques (ou trouver le fric ? les capitaux ne vont ils pas partir ? et investissement ?....)

    je pense que l'approche du FdG est très réfléchie et qu'il faut s'efforcer de la voir comme une action globale.
    c'est un effet de système.
    n'oubliez pas que vous avez affaire au capitalisme en face, pas a une société secrète qui voudrait contrôler le monde.
    a euro constant, avec un smic a 1700 euros et une relance massive du pouvoir d'achat, une protection raisonnable ne serait-ce qu aux frontières de la France, y aura toujours une forte attraction du capitalisme sur notre territoire pour faire du "business". et ils subiront en râlant les nouvelles règles du jeu mais ils les prendront quand même.
    ils viendront d'autant plus la ou les gens achètent que partout ailleurs l’économie mondiale s'écroule, le pouvoir d'achat baisse etc..

    vous savez, même en période de crise perpétuelle avec ses hauts et ses bas j'ai toujours vu par exemple des magasins ouvrir et fermer parfois aussi sec, en boucle... alors que la situation ne s'y prêtait guère.
    avec une relance massive, tout repartira, la "vie" est la plus forte. avec une règlementation juste, une mise au pas des gros trusts qui ont pris l'habitude de faire la pluie et le beau temps.. non la pluie et la pluie pardon, si vous "zoomez" un peu en arrière vous verrez que tout cela est logique, se tient.
    pour ce qui veulent du concret : "nous on peut " de J.Généreux.

    tout se résume a une volonté politique et à une surveillance impitoyable des citoyens de leurs acquis.

  20. gerardpdu70 dit :

    Bonjour a tous
    Le slogan-- produire francais -acheter francais-- me semble depasser de nos jours cars tous les pays du monde peuvent tenir la meme phrase Le front de gauche doit etre au dessus de ce genre de propos Nous sommes bel et bien les victimes des grosses fortunes- des systemes banquaires voter par les pouvoirs politiques de toute la planete la rentabilite a outrance de la production JE pense que c'est sur ces problemes que nous devons combattre et que nous soyons ferme face aux peuples sur les solutions et nos propositions pour espere un meilleur avenir a tous LA CLE POUR SUPPRIME CETTE VIE DE MERDE ET DE REPRENDRE LE POUVOIR AUX RICHES
    ENCORE une mauvaise nouvelle sur le journal c'est le dernier jour d'existence d'une entreprise sous traitante de PSA en FRANCHE COMTE MAIS je veux vous dire que ni SARKO ni HOLLANDE sont venus souhaite un joyeux noel aux salaries J'espere me faire comprendre BONNE FETES

  21. Sophie_Lyon dit :

    Excellent billet, je suis toujours satisfaite de lire du fond, ce que l'on ne lit plus ailleurs, merci de prendre ce temps pour faire un peu de pédagogie à destination des français très occupés à jongler avec leur fin de mois le 15 de chaque mois; jamais je n'ai constaté des fêtes aussi angoissantes pour tout mon entourage.
    Lyon, c'est pour quelle date ?

  22. Berdagué dit :

    jennifer 371
    " La vraie question est de forcer les banques à investir..."
    C'est là le noeud de la réussite, forcer le coffre pour que la banque aux mains des financiers qui ne pensent qu'à gagner encore plus sans mettre un kopeck pour l'investissement et pour nous de nous "offrir des prèts à haute valeur de profits poussant au surendettement tout en profitant par les prèts à avoir du "liquide" à gogo,et ça ne va pas s'arranger avec les 500 milliards env. tombés du ciel - c'est l'époque qui veut ça...
    Il y a une autre façon de faire et bien faire c'est que le personnel des banques,la citoyenneté, et nos élus,prennent le pouvoir pour orienter les investissements donc l'activité par la Planification écologique,après la Victoire du FdG.
    En plus ces banques gérées pour nous et par nous auront une sorte de protection par le Pôle Public financier et bancaire.De plus une Caisse Publique pourrait-être crée pour le financement des PME/PMIartisan,commerçant,artistes.
    Et aussi la maîtrise de la création monétaire offrirait le carburant non inflationniste dogmatique pour toutes les activités de création.
    Pour l'instant à lire dans l'Humanité de ce jour le document que ce quotidien s'est procuré et révèle à quelle sauce on va être mangée : " Le traité européen de tous les dangers " L4 intégralité du projet de document Sarkozy-Merkel commentée par la rédaction.
    On va pouvoir riposter en résistance active...

  23. Jean-Philippe VEYTIZOUX dit :

    A tous les névrotiques du vote utile (ou prétendu tel!)

    Si on ne vote pas Hollande au 1 er tour, on refera le 21 Avril clament en cœur quelques belles âmes affolées.
    Ils ont tort! Si on vote tous Hollande au 1er tour, on refait 2007 car en 2007 c'est exactement ce qu'il s'est passé. Les électeurs potentiels des autres candidatures de gauche ont été culpabilisés et ce qui devait arriver arriva soit:
    - candidate PS réalisant un bon score de 1er tour.
    - assèchement des autres candidatures de gauche.
    - espace politique ouvert pour un 3 è homme dit centriste mais homme de droite.
    -aucune dynamique de rassemblement d'entre 2 tours compte tenu des scores médiocres à gauche du PS.
    et finalement:
    - victoire de la droite avec une avance confortable

    Visiblement certains font beaucoup pour que cela recommence.....vite la Révolution Citoyenne!

  24. bretenoux dit :

    Bonjour,
    L'affaire du prêt de la BCE aux banques devrait montrer les réalités du fondement de la crise et être mis en exergue par ceux qui veulent la combattre. Si on résume: la BCE ne peut prêter aux états de l'argent à taux réduit mais elle peut le faire sans limite aux banques à 1%; elles-mêmes prêteront cet argent à 7% aux citoyens, aux entreprises, aux pays. Comme cet argent vient des états européens, cela revient à faire contribuer les peuples en les appauvrissant à l'enrichissement des banques à hauteur de 6% ! C'est ainsi que la crise s'aggrave pour les pauvres en engraissant les riches!
    Pour les retraites je pense qu'il faudrait - à défaut de revenir aux 10 meilleurs années pour le calcul de la retraite- imposer qu'il se fasse à partir des 10 dernières années salariées en excluant les périodes de chômage et autres interruptions d'activité. Cela serait plus juste et réduirait l'utilisation du chômage comme moyen de régulation des emplois. Je crois que ces deux thèmes devraient être martelés pour faire avancer les idées de gauche.Bon courage.

  25. blacklabel dit :

    Encore une fois ce billet me remonte le moral, mais face à tant d’hypocrisie, de mensonges, de haine, de sarcasmes et aussi d'indifférence d'une importante partie de la population qui ne sent toujours pas concernée, je me sens pas rassuré, il s'agit pas de gagner des voix il s'agit de gagner tout court ! Il faut vraiment mobiliser toutes les sensibilités proches pour faire une masse compacte, solide, prete a toutes les adversités, ne sous-estimons pas les autres, ils ont le fric, les mass medias et assez de roublardise pour manipuler les opinions. Cette societe est devenue insupportable, chaque jour apporte de nouvelles contrariétés. Jean Luc t'est pas tout seul nous sommes, là derrière toi, avec les piques si nécessaire ! Adelante ! Vinceremos !

  26. vaillant dit :

    @Pinna Claude à9h10

    vous avez tout faux,Claude,pouvez- vous ouvrir le lien conseillé par Gonzales à 7h41

  27. Jorand dit :

    Je suis communiste depuis 1978 (deuxième tour des élections législatives pour ceux à qui cela dit quelque chose)
    je me retrouve bien dans l'article de JL Mélenchon. En particulier sur les médias, je retrouve tout ce que j'ai expliqué aux membres du parti de gauche de mon entourage depuis des mois... bien avant que nous ayons choisi JL Mélenchon comme candidat dans mon parti. A partir où il devenait notre candidat commun, il devenait dangereux pour le système et subirait silence des médias, injures si le silence ne semblait pas suffisant. Il y a encore beaucoup trop, même dans la tête de nombreux militants que si notre programme ne passe pas dans les médias, c'est qu'on ne sait pas faire "notre plan de com." comme disent les gens qui se croient modeste. Le Front de gauche dans son ensemble est en train de connaître ce que les candidats de mon parti connaissent depuis des années avec une accélération depuis disons une dizaine d'années. Raisons de plus pour mettre les bouchées doubles dans le militantisme de terrain aussi, d'internet, mais aussi de terrain par un travail de fourmis : nous devons multiplier les porte paroles...

    Je veux répondre à Mathieu (commentaire 21) : le sondage dont il parle à déjà été fait et rendu public dans l'Humanité cet automne. C'est en effet entre 65 et 80 % que les principaux points de notre programme sont crédités. L'HD en a fait son titre mais... pas les médias dominants! Et pour cause !
    Reste à persuader les électeurs : 1 que le Front de Gauche défend ces titres de programme que les électeurs jugent prioritaires.
    2 que... les autres ne les défendent pas
    3 qu'ensemble nous avons les moyens de les réaliser
    4 que la notion de "vote utile" n'a aucun sens. A quoi, à qui cherche-t-on à être utile ? Il faut voter selon ses convictions et non par... peur.

  28. rom dit :

    audit citoyen

    ça me dirait bien un petit audit citoyen concernant les promesses électorales de 2007 de Sarkozy
    je ne voudrai pas être pessimiste mais le président n'a plus que 3 mois pour appliquer la totalité de ses promesses.
    ça va faire juste...
    après la dette illégitime... un président illégitime ?
    je crois qu'il a pas bien compris qui décide en France.
    lui il nous représente juste et c'est pas une "fleur" qu'il nous fait.
    au moins Hollande reste prudent, y a rien dans son programme.
    après la bulle spéculative qui se dégonfle...la bulle Hollande?
    bon allez j'arrête...
    résistance !

  29. jean ai marre dit :

    @ Jean-Luc Mélenchon,

    L'assemblée va voter une loi, une de plus, pour effet électoral. Le PS, va mêler son vote à celui de la droite, pour les mêmes raisons. Où est le législatif dans tout ça ?
    Jean-Luc, prend de la distance. Il y va de notre crédibilité.
    La loi en question porte sur la reconnaissance par la Turquie du Génocide Arménien.
    La France est elle impliquée dans ce génocide ? NON. Alors pourquoi une loi ? Pourquoi une loi sur un cas particulier ?
    Faisons une loi sur le génocide des Etats Unis contre les sioux, le génocide du Rwanda, la Chine contre le Tibet.

    Ce qui choque, c'est lorsque le politique prend le pas sur l'Historien. Ce qui est grave c'est la conséquence que ça génère. Occulter la vérité pour des raisons politiques partisanes, propagandistes. Très récemment nous avons vu l'UMP populaire, envahir le festival de Cannes pour manifester contre un film.

    Cette loi a un effet évident : 500 000 Arméniens en France dont la plus part concentrés dans la région PACA, pas étonnant que l'UMP des Bouches du Rhône monte au créneau.
    En outre, la droite va franchement sur le terrain du FN en empêchant la Turquie de rentrer dans l'Europe.

    Jean-Luc, démarque toi de cette mascarade. Apporte ton soutien aux arménien si tu le veux, mais sans bassesse électorale. Et attention au piège de la Chine avec le Tibet.

  30. GERARDPDU70 dit :

    BONJOUR
    je vous raconte ce qu'il m'a ete dit en distriuant un tract ddu FRONT de gauche CONTINUEZ A TRAVAILLER DE TOUTE FACON VOUS VIENDREZ VOTER HOLLANDE AU 2è tour J'ai vote une seule et derniere fois pour un socialiste c'etait en 1981 LES socialistes detiennent la presidence des departements et des regions mais les impots ne cessent d'augmenter HOLLANDE SOUTENU PAR CHIRAC detient le departement le plus endette de FRANCE MERCI le parti socialiste

  31. le Prolo du Biolo dit :

    Création de monnaie et inflation.

    Je ne comprends pas pourquoi les belles personnes disent que la Banque Centrale ne doit pas prêter aux Etats afin d'éviter de créer de l'inflation.

    Quand la BCE prête aux banques à 1%, qui elles prêtent jusqu'à 18 %, ça ne crée pas d'inflation là ?

    Et en quoi créer de la monnaie autant qu'on veut mais en passant par les banques génère-t-il moins d'inflation qu'en la créant directement ?

    Je m'demande.

  32. Jean Jolly dit :

    Tiens, une petite colle aux défenseurs du vote stérile en faisant un peu de politique fiction. Imaginons que Nicolas Sarkozy soit touché par la grâce et qu'il décide de passer au PS, ce qui serait plus logique d'un point de vue humaniste que lorsque Éric Besson est passé à l'UMP. Pas de bol, un problème quelconque empêche François Hollande de se maintenir à la candidature, nous avons vu que tout était possible avec le cas DSK. Sarkozy est donc choisit pour lui succéder.

    Voteriez vous pour lui ? En sachant qu'il est désormais devenu un socialiste pur et dur.

  33. Chris_84 dit :

    @prolo du bio
    C'est un faux argument.
    Mais, en gros, chaque fois que les banques obtiennent du crédit à la BCE, elles identifient des créances qu'elles ont elles-mêmes auprès des agents économiques, créances qu'elles mettent en garantie du nouveau crédit de trésorerie qu'elles obtiennent.
    Il y a création de monnaie si la créance mise en garantie est pourrie.
    Sinon, il n'y a que création relative de monnaie.
    Néanmoins, on pourrait imaginer que les Etats adoptent un peu le même système, car les Etats ont plus de garanties à mettre en face des crédits qu'ils obtiendraient...
    A moins de laisser de côté ce type de façon de faire, et de ne surveiller la masse monétaire créée, au niveau global, à travers les agrégats monétaires M1, M2, M3, et pas au coup par coup.
    C'est un faux problème, car avant la BCE et avant l'euro, c'est comme cela que l'on surveillait la création de monnaie en France par exemple.
    Les banques avaient leurs réserves à la banque de France en titres sans risque (Bons du trésor français)
    Et les banques refinançaient leurs créances à l'Economie auprès de la BDF à un certain taux d'escompte...
    On pourrait imaginer un système comparable à la BCE.
    Et pas plus de création de monnaie.

  34. G. Montcoudiol 43 dit :

    Au dernières nouvelles le FN et l'abstention massive seraient les grands vainqueurs des prochaines consultations électorales. Il paraît aussi que Mr Hollande "le nouveau président" s'en inquiète : que n'a-t-il pas battu sa coulpe, et avec lui le PS, lesquels se ont montrés incapables de proposer autre chose que ce que fait la droite quand ils étaient aux affaires. Car, et c'est cela le grand mensonge historique qui leur permet de dire qu'il sont de gauche, "l'embellie sociale" qui suivit mai 1981 devait davantage à la force d'un mouvement populaire essentiellement animé à l'époque par le PCF et la CGT qu'à la volonté politique du PS et de François Mitterand. D'ailleurs, dès que ce mouvement a reflué, à partir de 1983, les reculs sociaux ont commencé et ont été amplifiés par la droite... Le pire étant qu'à cette heure, ceux qui s'enorgueillissaient indûment d'avoir voté la retraite à 60 ans à taux plein... viennent de l'abandonner !

  35. turmel jm dit :

    Certains(e) veulent tellement démontrer que les propositions de Hollande sont d'obédiences libérales, qu'ils donnent l'impression de le combattre davantage que de combattre la droite et son extrême. (très difficile à démasquer..)

    Chers(e) amis(e), il y a très longtemps que le PS gère le système en tentant de réguler ses dérives à la marge, ce n'est pas un scoop, y compris sa fuite en avant du moment, historiquement il y a eu bien pire..
    Aujourd'hui plus de gens le découvrent très bien. Mais afin que des millions d'autres fassent le même cheminement idéologique et viennent vers nous, l'ennemi c'est avant tout Sarkozy, Bayrou, la fille à son père,etc..

    A titre d'exemple, dans son programme cette dernière propose : Retraite à 60 ans avec 40 annuités de versement (et oui...) Je l'ai consulté...Elle dénonce le cac 40, un comble.., parle au nom des sans voix etc.. Oui Mélenchon a raison, elle pille à grande échelle le vocabulaire du FdG.
    C'est dans cette direction que notre débat d'idée doit marquer des points, c'est ce que nous tentons de faire avec notre journal de quartier,en mettant en lumière ses manques de précisions. (exemple retraite: jamais vu le FN soutenir une manif..et à taux plein 75% du salaire de référence?- Blocage des loyers : une idée communiste dit elle? etc..)

    Alors après mes chers(s) amis (e), si malgré un bon score au 1 tour, nous ne sommes pas présent au second, chacun(e) en tirera les conclusions pour le vote,et ce, même avec les positions politiques de nos différents partis..Je suis un homme libre, c'est la position que je m'octroie depuis des décennies, mais ce n'est vraiment pas là l'essentiel, et surtout, je crois sincèrement inutile d'être précisé sur ce blog, cela ne fait rien avancer vis à vis des citoyens en recherchent d'une perspective et qui se tournent vers nous en venant consulter ce site.

  36. dudu87 dit :

    Bonjour,
    Je suis toujours surpris par la position de certains/nes à vouloir récupérer des "illustres notoriétés".
    L'exemple de Pierre Larrouturou est frappant. En effet ce monsieur a fréquenté tout le gratin du monde réformiste dit de gauche: Le PS, bien sûr, les "verts-europe écologie" avec l'ancien soixante-huitard, Cohen-Bendit, anti-communiste notoire, Michel Roccard, ce bilderbergien et membre autrefois de la sexe "les bohémians", il a même approché H. Guaimard. Je dirai en langage @biloutien qu'il a "mangé à tous les râteliers" Son programme n'est qu'un triste catalogue de revendication dans le cadre de l'Europe. Rien n'est dit comment, il va le financer. Qui va payer, La Bourse ou le prolo? Vous le voulez au FdG, ne soyez pas déçu qu'il vous appelle à voter au 2° tour pour F. Hollande. Vous avez été déçu par Montebourg, ça ne suffit pas!

    A propos de la bourse , je ne comprend toujours pas pourquoi ce terme est exempt de notre vocabulaire. Nous voulons lutter contre l'oligarchie financière et leur spéculation, très bien! Mais où se passe cette spéculation sinon à la Bourse! Un simple chiffre, il s'échange > 2 à 3 Mds€ </jour de titres boursiers, c'est une moyenne base, A votre avis, c'est pour aller vers l'investissement productif ou pour la spéculation? Seriez-vous détenteurs de titres boursiers pour oublier cette "institution" que j'appelle le ZINZIN?
    Une taxe de seulement 1% sur les transactions quotidiennes rapporterait 4 Mds€ au budget de la nation et c'est un chiffre...minimum Je rappelle que seules les Plus Values sont taxées...

  37. jorie dit :

    Incroyable qu'on reproche au FdG de monter son score...au détriment de l'alternance:Hollande. Je vous rappelle que l'ambition du FdG de l'emporter au 1er tour a un sens : celui de modifier radicalement le rapport de force en europe et contre la finance. Cela démarre par le national.Aucun programme de gauche ne peut tenir la route sans mener cette guerre contre la finance. Le PS ne cherche qu'à "amortir"les chocs avec des mesurettes et du sociétal. Il est temps quand on voit le désastre en grèce, en espagne et en Italie de choisir son camp etd'afficher clairement sespositions pour ramener les abstentionnistes désespérés au vote. Si la gauche perd encore une fois, et croyez moi, j'en suis désolée parce que tout autant que vous,je sais que la droite va totalement nous broyer, pensez aussi,comme en 2002, que c'est la tiédeur politique qui fait perdre la gauche, sa compromission,son manque de vision, ses déchirures idéologiques invraisemblables entre Valls et Montebourg! Mélenchon a choisi de combattre et de proposer une alternative possible quand on lit "nous,on peut" de jacques généreux. C'est au PS d'évoluer, pas à nous ! Le PS hélas reste dans l'ancien cadre et c'est justement ce cadre qui détruit l'Europe, les peuples. Il faut changer de cadre, c'est pas facile, mais la finance et sa violence ne permet plus de "négocier" des niches d'abri. C'est une illusion. La finance est cohérente avec elle-même, à nous d'être cohérents : nous ne voulons plus défendre le capital et la politique qui en découle, nous en sommes au point de devoir défendre nos vies, la vie des sociétés, et le schéma ancien est révolu. Il n'y a plus de négociation possible avec ce système qui marche tout seul. Un mec de standard §poors a d'ailleurs affirmé que "les européens allaient voir ce qu'ils allaient voir"...Imaginez l'arrogance. Lafinance veut mettre les peuples au tapis et absolument tout marchandiser! La guerre est déclarée. Par les urnes. N'attendons pas le...

  38. Antigone dit :

    @377 JM77
    En Amérique du Sud la bourgeoisie "criolla" c'est la bourgeoisie nationale, ici née au Venezuela, par rapport à des colonisateurs espagnols, européens ou Etasuniens.

  39. Jean Jolly dit :

    @ dudu87.

    L'exemple de Pierre Larrouturou est frappant. En effet ce monsieur a fréquenté tout le gratin du monde réformiste dit de gauche

    Tu es dur dudu, Jean-Luc aussi a fréquenté tout ce gratin, ne l'oublie pas. Que celui qui ne s'est jamais trompé lui jette la première pierre.

  40. JM77 dit :

    @403 Antigone
    Merci!

  41. dudu87 dit :

    Tu es dur dudu, Jean-Luc aussi a fréquenté tout ce gratin, ne l'oublie pas.
    Bien sûr, tous les communistes "cartés" et non "cartés" le savent. Mais il ne s'agit pas simplement de juger l'homme, il s'agit de juger ses actes, ses écrits. Est-il marxiste? Sur des positions de classe?
    Et j'ai toujours en moi un principe: "Dis-moi qui tu entres, je te dirai qui tu es".

  42. Michel Matain dit :

    @ 401 dudu87
    Mais où se passe cette spéculation sinon à la Bourse !

    Jusqu'en 2008 oui mais plus maintenant : l'essentiel des échanges se fait aujourd'hui de gré à gré avec des prix et des volumes non publics. Ce fut une des grandes innovations du capitalisme financier pour répondre à la crise de 2007/2088. C'est une des choses qu'il faudra interdire immédiatement avec le Front de Gauche. Rendre les transactions financières transparentes et interdire le gré à gré caché.

  43. Jean Jolly dit :

    @ dudu87.

    Est-il marxiste? Sur des positions de classe?

    Aucune idée je te l'avoue, le principal à mes yeux étant qu'il soit humaniste progressiste et qu'il défende le PPP... ça me suffira.

  44. Espérante dit :

    Bonjour à tous, suite à la lecture du post de Jean-Luc Mélanchon, je suis également frappée par la cécité des médias, ou l'autisme. On dirait, en forçant un peu le trait, qu'ils "floutent" la voix, l'image du candidat du FdG.
    Comlme si ses propositions n'étaient pas "intégrables" dans la pensée unique. On voit aussi que toutes les questions posées (un dernier ex BFM-TV) s'enchainent, et comme toujours, la presse ne tiens aucun compte des réponses données et expliquées par le candidat. C'est pourtant au niveau de la pédagogie que se situe la force du FdG, donnant profondeur et sens à l'engagement. Je crois que Monsieur Mélanchon aurait un espace d'expression plus juste dans les débats que dans les interviews, et je trouve qu'il fait preuve d'une grande ténacité pour endurer le jeu de dupe dans lequel on tente de le contraindre. Aussi, aujourd'hui, c'est d'avoir le courage et la pugnacité de tenir que je lui souhaite, pour lui, mais aussi pour nous, parce qu'effectivement, je doute que cela change dans les semaines à venir. Ne lâchons rien!

  45. turmel jm dit :

    @ 390 jorand

    Chers camarades moi aussi depuis 78...
    Et oui, nos amis(e) du FdG, pour la plupart découvrent la violences médiatico-politique à notre encontre.
    Et la première,sera la tentative de faire en sorte que Mélenchon soit absent du petit écrant, ensuite le caricaturer,essayer de l'empêcher de développer lors des prestations radio télévisés, etc..
    Alors tu as absolument raison: Redoublons nos efforts de travail de fourmis. En toute modestie, les camarades du PG et autres peuvent compter sur nous.

  46. ab dit :

    Berdagué (279), le nationalisme ou l'internationalisme, c'est toujours une pensée nationaliste, dans le cadre des nations, pas une pensée globale. C'est comme le régionalisme identitaire ou le communautarisme: il s'agit de l'héritage historique d'une pensée tribale et guerrière, donc conflictuelle.
    Ric Hunter (276), je ne souhaitais pas faire une remarque trop personnelle, le problème est collectif. Individuellement, cependant, l'on peut voir la nocivité de ce combat perpétuel pour les idées et les valeurs instituées, ainsi que l'identification à ces valeurs. Je ne crois pas qu'il y ait de solutions politiques aux problèmes humains dans le cadre d'idéologies ou de nations, ou de croyances, de valeurs ou de morales établies quelles qu'elles soient, et ce n'est ni une idéologie, ni une philosophie. Maintenant, si vous le voulez bien, nous arrêtons là la discussion, en ce qui me concerene, qui déborde grandement déjà du contenu de ce billet.

  47. @371 jennifer
    " Je vois que vos arguments reprennent l'idée que je trouve absolument idéaliste de démondialisation."

    Absolument pas. Je n'aime ni le mot,ni la chose.Je suis un démocrate progressiste et universaliste. A ce titre je ne suis pas mondialiste, ni altermondialiste, mais hypermondialiste ! Je suis pour que la planète soit couverte sans exeption par des démocraties réelles, laïques et progressistes. Que les spéculateurs soient mis au placard et que les multinationales soient mises au pas.Que partout l'économie soit mise au service de l'homme et non l'inverse.Je suis par conséquent pour la mondialisation de l'intelligence, du progrès social,de la démocratie vraie et des valeurs humanistes qui sont universelles.Et je suis donc, fort logiquement, contre la mondialisation de la bêtise, de l'esclavagisme, du capitalisme sauvage de casino et de la dictature des marchés.
    Compte tenu de ce qui précède, on peut dire que j'ai un idéal, sans que j'en tire une quelconque gloriole, ce qui serait pitoyable. Le hasard faisant bien les choses, ils se trouve que cet idéal, si j'ai bien compris, est le même que celui de Jean-Luc. Je suis donc en bonne compagnie.
    La France peut apporter sa contribution à l'édification de ce monde meilleur. Je suis en plein accord, non par conformisme ou esprit moutonnier, mais par conviction ferme, avec "Nous on peut" et "L'humain d'abord". Dans "Nous on peut" je répète que Jacques Généreux n'est pas un fanatique du protectionisme, simplement il ne
    l'exclue pas si c'est nécessaire, de façon adaptée aux besoins en fonction de la situation de moment.
    Je constate que dans votre réponse vous laissez complètement de côté "l'absurdité écologique" de faire tout fabriquer à l'autre bout de la planète, et les avantages énormes pour les pays émergents de développer leur marché intérieur. N'aimant pas les controverses qui s'éternisent, j'en resterai là pour ce qui me concerne.

  48. Gilbert Delbrayelle dit :

    @hêtre_cyprès
    "Bah, l'essentiel c'est que tu votes Jean-luc Mélenchon au second tour !

    Tiens, voilà une bonne idée. Toujours parler comme si Mélenchon était au 2° tour !

  49. redline69 dit :

    Hier, Mme Arnaud était sur le plateau de BFM-TV. cette femme inscrit globalement sa démarche en dehors du système habituel et l'on voyait d'ailleurs que mme laguillier garde un certain oeil sur son parti.
    sur le clivage avec le PS, c'est très clair. elle à parfaitement identifié le rôle de Hollande dans le système libéral dont nous parle souvent Jean-Luc Mélenchon.par contre, j'avoue que son positionnement envers le FdG est tout aussi aléatoire. j'ai l'impression qu'elle n'a rien contre nous, mais elle croit que nous sommes pas suffisamment éloigné du PS, voir du PCF qu'elle accuse d'être le supplétif du PS dans les partages de siège.
    d'où l'intérêt de travailler cette question et de ré-expliquer que le rassemblement FdG est hors du PS à 100%.
    d'ailleurs mme Arnaud doit comprendre que beaucoup ne voterons pas socialiste, ni à un 1er tour, ni à un deuxième tour. j'ai eu l'impression que ce parti attend de nous voir à l'oeuvre pour choisir un rapprochement !
    maintenant vient le moment de lui envoyer un message à mme Arnaud, en effet comme le note le titre du billet en parlant d'Hitler...il est grand temps que la vrai gauche unisse ses forces pour contrer le FN. plus nos voix se regroupe, plus le FN reculera car nous deviendront la force de contestation et d'action que cherchent encore les Français.si mme Arnaud peut comprendre qu'on lui demande pas de renoncer à son parti, mais bien de le démultiplier. nous aurons alors fait un grand pas. idem pour Mr Poutou du NPA qui doit faire preuve de courage en organisant une passerelle de discussion sur les grands sujets qui nous rassemble.
    moi contrairement à beaucoup, je tombe pas dans le piège du vote futile consistant à dire la priorité serait de faire barrage à Sarkozy si derrière il n'y a rien d'autres comme au PS où cette tactique de bas étage sert à cacher le même fondement que l'UMP.
    plus le rassemblement sera fort ! plus Sarkozy/Hollande trembleront. les deux sont les deux faces du même...

  50. jean ai marre dit :

    @ 416 Gilbert Delbrayelle
    Toujours parler comme si Mélenchon était au 2° tour

    Ce qui me gène c'est le : comme si , Il sera au second tour.


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