18déc 11
J’ai écrit une nouvelle fois ce post tout en allant et venant entre les meetings, les réunions et tout le quotidien surchargé d’une campagne. Mon blog s’efforce aussi de rendre compte de tout cela dans la mesure où cela peut aider chacun à militer de son côté. Des photos, des vidéos, des carnets de route et dorénavant des encadrés s’ajoutent, chemin faisant. Parfois même, une note est rallongée quand j’écris à la suite d’un événement lié à mon thème. Vous ne vous êtes jamais plaints de ces façons de faire dont je conviens qu’elles ne sont guère très classiques. Je reviendrai à mon clavier avant une pause pour faire le vide, le silence et recharger les batteries.
Ici je ne reviens pas sur l’adresse que nous avons faite, Oskar Lafontaine et moi. Il faut la faire vivre. Vous avez vu en effet que la presse, si pressée de traquer le « germanophobe » à gauche il y a une semaine, ne s’est pas vraiment intéressée à notre travail. Sur place à Strasbourg, même « Les dernières Nouvelles d’Alsace » nous ont placés en pied de page dix-sept, dans la rubrique des « informations régionales ». Il ne restait plus de place ailleurs sans doute, compte tenu du drame local lié à l’élection de miss France. Cela n’a pas vraiment d’importance dans la mesure où le réseau internet a beaucoup repris le document et que cela compte davantage que les décevantes « Pravda » locales de ce style.
Mille sujets sollicitent la réflexion. De tous c’est l’entrée en récession de l’économie française qui est sans aucun doute le plus lourd de conséquences. Mais ne nous y trompons pas, de multiples seuils sont franchis dans le moment politique de ces derniers jours de décembre. Non seulement du point de vue des faits mais aussi de la mise en scène qui en est faite. J’en examine quelques-uns au fil de cette note.
Merci à Simon de Montpellier qui nous a envoyé cette série de photos illustrant la filière bois dont il a été question notamment au salon Marjolaine…
Le mot « récession » est appliqué lorsque l’on constate deux trimestres successifs de baisse de la production du pays. Quelles sont les causes de cette contraction de l'activité selon l'INSEE ? D’abord la chute de la consommation des ménages en produits manufacturés. Ensuite la poussée du taux d'épargne qui grimpe à 17 % du revenu, ce qui est le record depuis 1983 ! Les gens mettent de côté tout ce qu’ils peuvent par précaution pour la suite. « L'élan de la demande interne semble s'être grippé » conclut l’Insee. En effet. Tout se passe donc comme nous l’avons dit et répété. Je ne le dis pas par auto-congratulation mais de rage de voir que rien n’ait été écouté ! Les coups qui vont pleuvoir sur les gens et le pays auraient pu être évités. Le plus dur arrive. Car dans ces conditions, comme prévu par nous, les recettes de l’Etat vont baisser et rendre le service de la dette plus lourd. Donc les agences de notation vont frapper la France comme elles l’ont fait ailleurs sur le thème : « vous ne tiendrez pas vos objectifs de réduction des déficits ». A ce moment-là, le coût de l’emprunt va augmenter et la dette s’alourdir. Et ainsi de suite. Mes lecteurs connaissent ce mécanisme mille fois décrit sur ce blog et dans tout ce qu’écrit l’autre gauche depuis des mois. La conséquence sociale est facile à deviner. Tout le monde va descendre d’un cran vers le bas à l’exception de ceux d’en haut qui vont monter d’un cran. La conséquence politique suit aussi.
A présent nous allons entrer dans la deuxième phase des prémices de la révolution citoyenne. Après la mise hors-jeu sociale et politique de la classe ouvrière et des employés arrive celle où les catégories sociales d’encadrement vont aller au tapis et se faire sortir de la piste de danse elles aussi. Car parmi les premières victimes de la récession il y a les petites entreprises innovantes, les projets audacieux, les budgets de recherche et développement, ceux de la communication. C’est déjà dans ces milieux que sévissaient une précarité généralisée. Elle était supportée comme un accessoire des rêves de réussite pour demain, ou comme la condition pour refuser le déclassement. A présent c’est la dèche ! L’ascenseur social redescend au sous-sol. Endettés pour leurs logements, habitués à des standards de vie bohème, ivres d’illusions sociales, les bobos explosent en vol quand ils rentrent dans l’atmosphère sociale des classes populaires. Les jeunes couples se disloquent, la désocialisation est vite là avec ses maladies corrélées. C’est cela la récession vue depuis mon pallier. Quand elle aura frappé fort et que de toute façon tout ira plus mal à force de « rassurer les marchés » viendra la phase suivante. Le bug imprévisible qui bloque tout. Pour l’instant, cet effritement par le haut combiné à la dilution par le bas augmente la masse de déstabilisés, désorientés, désemparés. La masse de ceux qui le moment venu diront : « Qu’ils s’en aillent tous ».
Les sondeurs ont aussi fini par accepter de le constater. On n’en est donc plus aux sondages « en ligne » dans lesquels 100% des gens étaient supposés prêts à voter et savaient exactement pour qui. Plusieurs entreprises sondagière reconnaissent à présent que la moitié des personnes interrogées ne sont pas certaines de leur intention de vote. C’est exactement le pronostic sur lequel est fondée notre évaluation du moment politique. C’est lui qui fonde une bonne part de notre stratégie de campagne. Il fait notre force. Mais il contient aussi toute la difficulté de notre tâche. Quel est le sens de cette « indécision » ? Ce n’est pas de l’indifférence. Bien au contraire. Nous y voyons un état de perplexité entre révolte et résignation. Révolte et résignation ne s’annulent pas. Elles coexistent, souvent dans la même tête. La perplexité est le résultat de cette tension intérieure que vit le citoyen de ce moment-ci. Pierre Marcelle dans sa chronique pour « Libération » ce 16 décembre, décrit cet état en partant d’un autre angle d’observation. Entre autres choses, il montre comment une double vie semble se dérouler devant nous. L’une est faite des problèmes qui obsèdent la vie quotidienne. Elle inclut bien sur la perception que chacun peut avoir de ce qui les explique. L’autre est faite du spectacle de la campagne électorale et des raisons mises en avant pour en expliquer les déroulements. Les deux semblent n’avoir aucun rapport entre elles. Cette perplexité ne va pas diminuer. Elle a une racine. A mesure que l’action politique des dominants se réduit à un simple accompagnement de situation dont ils reconnaissent haut et fort qu’elle leur échappe, ces derniers sont conduits à fabriquer ailleurs et sur d’autres sujets leurs affrontements. Plus Sarkozy et Hollande sont d’accord sur la politique d’austérité en Europe, plus la mise en scène de leurs opposition devient opaque et confuse.
Dans cette opération, Sarkozy asphyxie littéralement Hollande. Persuadé d’avoir gagné d’avance, ce dernier se situe en gestionnaire de l’existant. En quinze jours, avec l’appel à Bayrou et avec le renoncement sur la retraite à 60 ans, le candidat socialiste a abandonné deux marqueurs historiques de la gauche française. Puis en Italie il s’est réjoui de l’union nationale autour de Mario Monti et de son programme. Ce programme c’est la retraite à 66 ans, la TVA à 23 %, la baisse des pensions de retraites et ainsi de suite. Certes cet épisode, après celui identique en Allemagne et en Espagne, n’a pas été beaucoup repéré dans les larges masses des citoyens. N’empêche le tout fait système. Dans les milieux politisés, on suit tout cela d’assez près. Chez les socialistes et en particulier dans l’encadrement intermédiaire de ce parti, non seulement il n’y a plus trace de la flambée des primaires mais le repli est visible. Ainsi a été augmenté le niveau de perplexité générale.
La contre-attaque de la droite a été habile. D’un côté elle a lourdement mis en avant l’appartenance de Bayrou à la droite. A l’utile électoral s’ajoutait l’agréable politicien. Car ainsi était surlignée l’incongruité de la danse du centre de Hollande en direction de Bayrou. De l’autre, elle a dénoncé le flou et l’irrésolution du candidat socialiste. Celui-ci s’est senti obligé de démentir par des explications. Mais on ne sort de l’ambiguïté qu’à ses dépens. Les explications ont donc souligné à la fois l’ampleur de la dérive et une grossière envie de le cacher.
Ainsi quand Marisol Touraine dans « Le Monde » confirme le lâchage de la retraite à 60 ans. L’aggravation du mal vient de sa tentative maladroite de faire passer pour une grande nouveauté et une victoire le droit au départ à 60 ans de ceux qui ont commencé à travailler à 18 ans. Car tout le monde a bien entendu que c’est à condition d’avoir cotisé 42 ans ! De plus Raffarin avait fait la même chose, mais pour 40 annuités !
Même mésaventure pour les explications de Hollande lui-même sur ce qu’il entend par « renégociation du traité européen ». Premièrement : « Je partage la nécessité d’adresser de nouveaux signes de crédibilité par des procédures de contrôle des engagements budgétaires des Etats ». Deuxièmement : « Je souhaite des moyens efficaces d’actions sur les marchés, conjuguant ceux de la Banque Centrale Européenne, dans le respect de son indépendance, et d’un fond de secours financier puissamment doté pour décourager la spéculation ». Le contrôle du budget des Etats et l’indépendance de la Banque centrale : les deux verrous essentiels sont posés. Le reste alors n’est plus rien. Tout connaisseur du dossier qui lit les balivernes dont Hollande farcit le reste de son texte sait à quoi s’en tenir. Qu’il se sente lui-même obligé de dire que toutes les mesures qu’il énonce « même le président du conseil européen Herman Von Rompuy le propose » suffit à situer leur audace ! Il n’en reste pas moins le désagréable sentiment que l’on se moque de soi. Les lecteurs du « Monde » ont tout de même un niveau d’information qui leur permet de s’en rendre compte.
« Qui sont les déjà déçus de Hollande » demande la une du journal « Le Monde ». Voici la réponse : « Un tiers de ces déçus se reporteraient sur Jean-Luc Mélenchon, un second tiers à part égales entre François Bayrou et Nicolas Sarkozy, les autres ne sont plus sûrs d’aller voter ». Ainsi, la décomposition politique du bloc cristallisé autour de la candidature socialiste engendre des produits très divers. Mais elle augmente aussi la perplexité. La masse des désorientés et désemparés s’accroît. Loin d’avoir clarifié la scène le résultat de la primaire socialiste l’a obscurcie. Pour autant « les enquêtes d’opinion » qui l’établissent d’une main, le récusent de l’autre. Elles continuent d’afficher une assurance de marbre dans leurs annonces. Le même « institut » qui « observe » un glissement du tiers des pertes de François Hollande vers ma candidature me retire cependant un point dans sa dernière enquête ! En toute logique bien sûr ! Ce n’est qu’un exemple ! Les écarts constatés entre les différents « instituts » qui publient des résultats ont rarement été aussi importants ! Qui a raison, qui a tort ? Et, puisque tout le monde ne peut pas avoir raison en même temps, peut-être que tout le monde à tort ! Voyons cela de près, dans l’espoir de contribuer à améliorer l’éducation à la méfiance de mes lecteurs.
Entre fin novembre et début décembre, trois sondages ont été publiés à des dates très proches. Un sondage TNS-Sofres le 30 novembre, un IFOP le 1er décembre et un BVA le 6 décembre. Ces trois sondages publient le détail des intentions de vote qu’ils ont recueillies. On peut donc y « observer » le vote ouvrier. Surprise ! Les sondeurs ne sont pas d’accord du tout. Pour TNS-Sofres, les ouvriers votent majoritairement pour François Hollande avec 37% des intentions de vote. Marine Le Pen recueille alors 27% des voix, suivie par Nicolas Sarkozy à 18%. L’IFOP annonce des résultats bien différents. Pour ce sondeur, les ouvriers plébiscitent Marine Le Pen à 37%. En deuxième place on trouve François Hollande et Nicolas Sarkozy à égalité : 17%. Donc : 10 points d’écart entre les deux sondages pour le score de Marine Le Pen et 20 points d’écarts pour le score de François Hollande ! BVA donne également ses propres résultats pour le vote des ouvriers : 33% pour Hollande, 31% pour Le Pen et 13% pour Sarkozy… Pourtant, le 22 novembre dernier ce même institut annonçait des résultats forts différents : 43% du vote ouvrier pour Le Pen, 22% pour Sarkozy et 20% pour Hollande. En l’espace de deux semaines, un événement décisif a dû se produire qui a bousculé l’adhésion de la classe la plus nombreuse de notre société. Mais lequel ? Oui, lequel ?
Trois nouveaux sondages ont été publiés, à la fin de la semaine du 18 décembre, par l’IFOP, OpinionWay et Harris-Interactive. L’incohérence des résultats saute aux yeux. Pour l’IFOP, en à peine deux semaines, les ouvriers auraient complètement changé leurs intentions de vote. Alors que l’institut nous expliquait que 37% des ouvriers voteraient pour Marine le Pen, ils ne sont plus que 28% aujourd’hui. Par contre, 27% voteraient pour François Hollande alors qu’ils étaient 17% la semaine dernière. Sans doute se sont-ils réjouis de l’abandon de la retraite à 60 ans !
Encore plus fort : les prédictions sur les intentions de vote pour le Front de Gauche selon l’âge des électeurs. Il y a deux semaines, l’IFOP nous expliquait que 2% des 18-24 ans exprimaient une intention de vote Front de Gauche contre 10% pour les 25-34 ans. Cette semaine, la situation serait complètement inversée : 8% des 18-24 ans voteraient Front de Gauche contre 1% pour les 25-34 ans. 1% : mieux vaut en rire ! De son côté, OpinionWay affirme que seulement 1% des électeurs socialistes voteront pour le Front de Gauche ! Ils n’ont pas dû lire la une du « Monde » ni fréquenté le moindre bistrot en zone socialiste ! Quand à Harris-Interactive, cet institut a trouvé la bonne solution pour ne pas que l’on critique ses méthodes : il a tout simplement choisi de contourner la loi. A l’heure où j’écris ces lignes et alors que les résultats du sondage ont déjà été publiés dans la presse, l’institut n’a toujours pas mis en ligne sur son site internet la notice technique du sondage. Pourtant la loi du 19 juillet 1977 relative à la diffusion des sondages l’exige ! Mais comme cette loi est appliquée par la commission ratapoil chargée des sondages où officie derrière son clavier, aux heures de pointe, un individu submergé mais consentant, les fraudeurs peuvent dormir tranquilles.
Mais au bout du compte, c’est l’usage et l’impact de ces « enquêtes » qui compte. Les commentateurs de ces résultats les avalent tout rond. On pourrait imaginer qu’ils s'étonnent de voir des résultats variant de plusieurs dizaines de points. A défaut de les dénoncer, ils pourraient s’interroger, ou au moins nous alerter, sur l’existence de résultats contradictoires. Il n’en est rien. Tout au contraire. Ils agissent et commentent comme s’ils étaient en face d’une certitude établie. Depuis plusieurs semaines, ils font le choix de relayer en boucle la même information purement construite. Par exemple pour eux, Marine Le Pen serait « en tête chez les ouvriers ». On vient de voir ce qu’il en est pour les instituts de sondages. La formule donc fonctionne en fait comme une assignation à résidence politique !
Une petite anecdote va montrer comment il s’agit souvent d’une véritable crampe mentale. Ce jour-là, le quotidien gratuit « Métro » affichait les portraits de quatre candidats à la présidentielle selon le classement d’un improbable sondage sur le degré d’opinions positives qu’ils sont censés recueillir. En tête Hollande, puis Sarkozy, puis Le Pen, stable à 30 % puis Joly en recul de neuf points, également à 30%. Photos à la clef. Je lis l’articulet qui accompagne cette iconographie. J’y découvre alors que je fais l’objet de 37 % d’opinions positives, en progrès. Cela me placerait en deuxième position des opinions favorables. Pourquoi ne suis-je pas représenté dans l’iconographie ? Facétieuse, une camarade appelle donc le journal pour en connaître la raison. La personne qui répond est tout à fait aimable. Elle est désolée car elle admet que ce n’est pas très normal. Renseignement pris par elle, voici « l’explication ». L’espace a dû être raccourci pour placer un encadré. Donc on a retiré un des personnages. Moi. Pourtant je n’étais pas au bout de la rangée. Selon ce classement, j’étais le deuxième, juste après Hollande ! Mais, hop, le coup de ciseaux passait là ! Je m’amusais en pensant à cette photo où Staline fit subir le même sort photographique à Léon Trotski pourtant présent aux côtés de Lénine sur ce cliché célèbre ! Mais bien sûr toute comparaison entre la presse libre éthique et indépendante de notre paradis démocratique et celle d’une période de dictature ne saurait avoir aucun sens !
La négation de notre existence, qu’elle se produise du fait d’un coup de ciseaux dans les photos ou du fait d’une sous présence de fait dans les médias, comme le montre les statistiques du CSA, correspond à un effet de système. Une idéologie implicite est à l’œuvre ! A un bout, on trouve des gens pour qui nous sommes tellement hors système que notre entrée dans le paysage ne coïncide avec aucune norme connue d’eux. S’ils nous effacent, pour eux inconsciemment, « ce n’est pas grave », tout simplement parce que nous ne signifions rien pour eux. Ou bien ce que nous signifions est pire que tout de leur point de vue. Donc il pratiquent l’occlusion mentale.
A l’autre bout, il y a par contre des « militants médiatiques » conscients. Ceux-là ont fait un choix. Pour que la pince à « vote utile » fonctionne et colle chacun à sa place, il faut structurer l’imaginaire collectif. D’un côté les raisonnables, dont on organise une confrontation superficielle pour mieux souligner à quel point ce sur quoi ils sont d’accord est une évidence. Ainsi quand un journal titre : « Sarkozy et Hollande : deux conceptions de l’Europe ». Tu parles ! Dupon et Pondu ! Le « phénomène » Bayrou achève de border le tour de table ainsi préfabriqué. Là, c’est un vrai coup de gonflette. En un mois l’homme est censé avoir doublé dans les intentions de vote ! Il gagne six points dans les sondages. On se demande pourquoi. C’est sa quatrième déclaration de candidature en trois mois. Et il venait de faire une prestation ratée sur France 2 qui a été le premier échec d’audience de cette émission. Le lendemain, son meeting au pays natal ne réunit qu’à peine mille personnes. Ce résultat est d’autant plus suspect que l’institut concerné par cette divination n’explique pas pourquoi il avait déjà coté le même Bayrou à 12 % cet été avant de le ramener à 6% en octobre et de le replacer de nouveau à 12 %. Mais qu’importe le flacon pourvu qu’on ait l’ivresse. Voici Bayrou au « centre du jeu » comme le dit un titre de grande diffusion. Dans ces conditions le système d’alliance majoritaire est bien dessiné. L’austérité de droite ou l’austérité de gauche ? Laquelle des deux sera soutenue par l’austérité du centre ? Quel suspense ! Frissons garantis.
Une fois mise en scène cette « confrontation » des « raisonnables » comme dit Bayrou, il reste à la verrouiller avec une opposition qui contienne son propre révulsif. C’est là que commence le numéro « Marine Le Pen seule candidate des milieux populaires ». Ce n’est plus une observation, c’est une assignation. La bonne société indique de quel côté répugnant se situe le peuple. Le choix du diable n’est pas neutre. Ce n’est pas le Front de Gauche. Car les vrais connaisseurs savent quelle est la situation. La Marine Le Pen est en panne, comme je l’ai dit. Son meeting à Metz n’a rien donné : à peine mille décatis dans une salle morose. Ses militants ne tiennent pas le terrain à part dans quelques poches locales limitées autour d’elle dans le Pas-de-Calais et autour de son père en PACA. Deux endroits où le Parti Socialiste leur réchauffe les plats sur les braises de ses « affaires ». Son opération en direction des syndicalistes est un bide total. Et pour un socialiste ou un ancien électeur communiste des années 70, qui s’égarent chez elle et qu’immortalise une caméra, trente passent au Front de Gauche en silence et sans spotlight. Sur le terrain, le seul encadrement présent au quotidien est celui des syndicalistes et des associatifs de quartier qui sont ultra majoritairement au Front de Gauche. Comment le sauraient-ils, ces gens qui ne connaissent du terrain que les images que leur donnent les sondages ? Mais en répétant en boucle le refrain « Le Pen populaire » il est incontestable que cela pèse sur les perplexes. On leur dit comment exprimer leur colère. Vers Le Pen plutôt que vers le Front de Gauche ! Ce n’est pas nouveau. C’est la ligne « plutôt Hitler que le Front populaire ».
A l’extrême droite de ce système on trouve enfin les provocateurs et les barbares. Ceux-là sont en mode actif pour les injures et les coups bas. Il s’agit de nous discréditer par des provocations, la disqualification personnelle ou la répétition d’injures. J’ai déjà dit comment ces gens s’y prenaient contre moi sur ce plan. Je prévois une énergie redoublée dans ce domaine à mesure que l’évidence de nos progrès ne pourra plus être occultée. J’ai été frappé par la violence d’un Alexandre Adler, ardent relais des campagnes des agences d’influences nord-américaines. On se souvient de ses injures racistes contre Chavez qu’il avait traité de primate. Il jouait l’autre soir, dans l’émission « C dans l'air » de son statut auto-proclamé « d’ancien communiste ». Il le fut en effet à l’époque où cela pouvait rapporter quelque chose. Aujourd’hui il vote Sarkozy et ses convictions l’identifient assez largement au Front National à mesure que les lepénistes jouent et obtiennent des soutiens dans la fraction la plus réactionnaire des soutiens du gouvernement actuel d’Israël. Ce soir-là il déversa une bile spécialement fielleuse contre les communistes. Un festival de haine et de propagande nauséabond. Après quoi il passa à moi pour me peindre dans l’habit du populiste trotskisant qui est le cœur de l’argumentaire à mon sujet dans son milieu. Le pompon vint quand il m’accusa de « quasi homophobie » pour avoir parlé de « capitaine de pédalo » ! C’est si stupide que je me demande dans quelle mesure cela ne traduit pas plutôt une difficulté plus personnelle.
Les socialistes convaincus par la ligne de la Fondation Terra Nova qui recommande l’abandon des milieux populaires, se coulent avec délice dans ce moule. Il est plus facile de se débarrasser d’un milieu stigmatisé. Alors la table est mise. C’est celle qui a été testée au cours des trois précédentes élections. Quatre convives à table. L’UMP, le PS et le FN ont leur rond de serviette. Seul le quatrième convive peut changer. C’est soit le Modem soit les Verts, selon les élections ! C’est surtout le décor de 2005 qui est remis en scène pour servir la nouvelle cause sacrée des importants : l’austérité, « seule politique possible ». Les partisans de la relance sont au Front de Gauche. Ils sont aussi martiens que l’étaient les partisans du « Non » au référendum en début de campagne. L’austérité est l’alpha et l’oméga du club des raisonnables. Ils se croient inspirés d’en répéter les mantras. Leurs mentons magnifiques sont tournés vers la ligne d’horizon qu’ils ne quittent pas des yeux : du sang et des larmes pour tous vagissent-ils quand ils sont distraits de leurs pensées profondes par le souci des mortels qui attendent leurs oracles. Quelle blague que ces postures ! La vérité est qu’ils n’ont aucune espèce d’idée sur la façon de faire face. Ils se contentent de vouloir être le bon élève de la classe et de mériter la bonne note des agences de notation.
C’est parce qu’il se pense « prochain président » que Hollande cotise aussi intensément à ce club. Le dernier épisode du reniement sur les retraites coupe le souffle par sa brutalité. J’y reviens parce qu’il faut mesurer l’ampleur du tournant pris. Souvenons-nous. En 2003 c’était la réforme des retraites. Et c’était aussi le congrès socialiste pour faire le bilan de la déroute terrible de 2002. Tous les barons du PS s’étaient mobilisés pour assurer avec leurs méthodes traditionnelles pour que rien ne change. François Hollande fut reconduit à la tête du parti en dépit de la catastrophe du 21 avril. Tous les barons s’étaient amnistiés de toute responsabilité dans ce désastre. Le congrès connut cependant un temps fort très spécial. En effet, des vivats et un tonnerre d’applaudissements imprévus saluèrent l’entrée dans la salle de Bernard Thibault. Pris de court, Hollande dû s’engager à revenir sur la réforme des retraites qui donnait déjà lieu à une mobilisation générale. Jamais il n’avait accepté d’en dire autant auparavant. Il vient de recracher le morceau qu’il avait si mal avalé il y a huit ans. Il a approuvé la réforme des retraites, la première, la seconde et celle qui viendra. En effet, à petites étapes, de ballons d’essai en tortillages, il a fini par avaliser la réforme Fillon et donc toutes les précédentes. Depuis la primaire il enfumait déjà sévèrement. Lors du troisième débat, il avait affirmé : « Ceux qui ont fait 41 ou 41,5 années de cotisation doivent pouvoir partir à 60 ans ». C’était déjà dire sans le dire vraiment que tous les autres ne devaient plus y penser. Quand nous l’avons souligné, on nous a accusé de lui faire un procès d’intention « qui-sert-la-droite-et-l’extrême-droite » comme dirait Jack Lang. Mais, patatras, dorénavant Hollande a clairement fixé sa position. C’était lundi 12 décembre, sur RTL. Ses déclarations sont nettes. « Devant les auditeurs, je prends cet engagement : ceux qui ont commencé leur vie professionnelle à 18 ans, qui ont fait 41 années de cotisations, 42 ans, pourront partir à 60 ans. Ceux qui n'ont pas leur durée de cotisation, ne le pourront pas ». Une page est tournée. Le candidat du PS a enterré l’une des conquêtes majeures de mai 1981, le mot d’ordre le plus constant de toute la gauche depuis plusieurs décennies jusqu’à l’année dernière. L'engagement du programme socialiste était, rappelons-le, de « rétablir l'âge légal de départ à 60 ans ».
Ce qui m’a frappé c’est que Hollande ait pris le temps de faire une pause verbale avant cette déclaration. Il a même demandé qu’on l’écoute soigneusement en notant qu’il savait que les auditeurs « dressaient l’oreille » sur le sujet. Personne ne pourra dire qu’il n’a pas été prévenu. Voter Hollande c’est donc renoncer à la retraite à 60 ans. Voilà qui est clair. C’est déclarer que la lutte et les sacrifices des mois derniers et ceux de 2003 étaient bidons. C’est récuser les arguments d’alors. C’est demander la réforme que l’on avait voulu repousser. Car comme chacun le sait, Hollande considèrera que le vote au premier tour lui tiendra lieu de mandat, exactement comme il l’a prétendu à propos du vote des primaires qui valait selon lui approbation de tout ce qu’il avait dit. Toute la gauche est prise en otage. Les amis du vote utile devront aussi s’avaler ça. Sans oublier les « supplétifs », comme dirait Jean Vincent Placé, de chez les Verts. Ce qu’a fait Hollande sur RTL s’apparente à un véritable coup de force. C’est aussi un vrai chantage pour faire accepter une grande reculade. A gauche donc, seul le Front de Gauche ne change pas d’avis depuis la lutte contre la réforme. Le soit disant « vote utile » est un vote très futile.
Voici des nouvelles du "modèle allemand". Lundi 12 décembre, le gouvernement Merkel a dû reconnaître que l'espérance de vie des Allemands pauvres avait reculé. C'est Matthias Birkwald, un de nos camarades de Die Linke, qui avait interpellé le gouvernement sur le sujet. En Allemagne, les parlementaires peuvent obliger le gouvernement à fournir des chiffres précis. Et les chiffres qu'il a obtenus sont très peu flatteurs pour l'Allemagne. Des journaux aussi différents que L'Humanité et L'Expansion s'en sont fait l'écho. L'espérance de vie des Allemands les plus pauvres est passée de 77,5 ans en 2001 à 75,5 ans en 2010. Moins deux ans en une décennie ! Et la situation est encore pire dans l'ancienne Allemagne de l'Est. Là, l'espérance de vie des plus pauvres a reculé de 77,9 ans en 2001 à 74,1 ans en 2010. Moins 3,8 ans en une décennie. En 2001, l'espérance de vie des plus pauvres était supérieure en ex-RDA qu'en moyenne pour toute l'Allemagne. Dix ans plus tard, la moyenne en ex-RDA est inférieure à la moyenne allemande. Voilà un des aspects du bilan du passage au capitalisme !
Ce recul social est la conséquence directe des réformes anti-sociales votées par les sociaux-démocrates, les Verts et la droite allemande. Celles-là même dont François Hollande a déclaré « qu'elles ont trop tardé en France ». Les réformes du gouvernement SPD-Verts de Gerhard Schröder ont augmenté le nombre de travailleurs pauvres et la précarité de l'emploi. Donc les retraités ont désormais des pensions de retraites plus faibles et peuvent moins bien se faire soigner, se nourrir, se chauffer, etc. Dans le même temps, le report de l'âge de la retraite a accentué ce phénomène en augmentant le nombre de salariés qui partent à la retraite en étant au chômage, à temps-partiel, ou avec un faible salaire. Les chiffres publiés lundi indiquent en effet que seulement un quart des Allemands âgés de 60 à 64 ans occupaient en mars 2011 un emploi soumis à cotisations sociales. Et moins d'un sur cinq occupait un emploi à temps complet. Notre camarade Matthias Birkwald a ainsi pu démontrer que le relèvement de l'âge de la retraite « ne représente rien d'autre qu'un grand plan de réduction des retraites qui touche avant tout les plus faibles revenus et ceux qui occupent les emplois les plus pénibles ».
Mais le report de l'âge de la retraite n'a pas seulement rendu plus difficile l'accès à une retraite décente. Il a aussi épuisé davantage les travailleurs allemands en les obligeant à travailler plus longtemps. C'est la grande leçon que nous opposons en France et en Allemagne contre le relèvement de l'âge de départ en retraite. Les libéraux expliquent qu'il faut repousser la retraite car l'espérance de vie augmente. Nous répondons que l'espérance de vie augmente car on a abaissé l'âge de la retraite. Et que le relèvement de l'âge de la retraite fera baisser l'espérance de vie. Les chiffres de Madame Merkel viennent de nous donner raison !
@417 jean ai marre
en effet, les sondages malgré la méfiance qu'il entraine montre que Hollande recule depuis la primaire. il est trop dans le libéralisme et ne comprend pas le peuple qui souffre et qui trime.
par contre Jean-Luc Mélenchon reste sur une bonne dynamique et en effet l'effet levier peut très vite devenir favorable si l'ensemble des Français font les choix judicieux pour leur avenir.
Jean-Luc Mélenchon offre avec l'ensemble de ses partenaires, une plateforme programmatique très ambitieuse et de plus Jean-Luc Mélenchon est parfaitement réaliste sur nos choix d'avenir. tout les bouleversements de la crise, il les a parfaitement compris et donc le programme l'Humain d'abord est la parfaite synthèse de ce qu'il faut faire.
votez à Gauche ! passe obligatoirement par le vote au Front de Gauche.
Retraites à 60 ans avec 42 annuités : FH nous prend pour des idiots...
Car il oublie de préciser qu’un salarié qui a travaillé toute l’année peut avoir moins de quatre trimestres validées si sa rémunération est faible. Ce n’est pas la durée de travail dans l’année qui détermine le nombre de trimestres validés mais le montant des salaires soumis à cotisations retraite.
Nous ne parviendrons que très rarement à avoir suffisamment de trimestres validés à l’âge de 60 ans, ni probablement d’ailleurs à 62.
Puisque rappelons-le il faut percevoir un salaire de 1772€ brut pour valider un trimestre.
Ce qui veut dire qu’un temps partiel au SMIC travaillant 4 trimestres à l’année n’en validera que 3 !
Ainsi, les gens n’ayant pas fait d’études auront le « droit » à la double peine :
* Contrats précaires et petits salaires dans leur vie active
* Retraites amputées à 67 ans
Alors, je pense entre autres à ces caissières d’hypermarchés. Mais qui les avertit et qui se soucie d’elles ?
A tous les tenants du "Front de gauche"!
Le journal "L'Humanité" publie ce jour l'intégralité du projet de document Sarkozy-Merkel sur le futur traité Européen.
Mieux que je ne le ferais, les commentaires de la rédaction, il est clairement indiqué que ce projet de traité est une sorte de couronnement de toutes les mesures d'austérité prises depuis le début de la crise capitaliste.
A déguster avant que nous ne dégustions nous mêmes... dans un avenir très proche !
"Toujours parler comme si Mélenchon était au 2° tour ! " "Ce qui me gène c'est le : comme si , Il sera au second tour."
Le mouvement s'amplifie, le FdG émerge inexorablement dans le paysage, de plus en plus de gens s'annoncent comme allant voter Mélenchon. On n'en est plus à "est-ce que JL Mélenchon sera au second tour ?" Il y sera et donc "risque" fort d'être élu. Çà pose plusieurs questions dont celle-là : " Sommes-nous prêts à former une constituante ?" Le petit paragraphe du programme est des plus succincts, je ne vois rien sur ce sujet nulle part. Il sera trop tard pour y réfléchir en avril ou juin, en pleine bataille...
Antigone:
Je comprends ta méfiance, mais ici en Uruguay du moins, on peut créer des radios-web sans aucune pub (j'ai un ami qui a fait une, c'est une radio pour les uruguayens que sont à l'étranger, qui marche très bien et que n'a pas de pub). Je ne connais pas les radios que tu mentionnes, mais bon, comme je disais, c'était qu'une idée qu'ici a très bien marché et que pour notre campagne envers les jeunes a été vraiment importante. Je crois que l'internationalisme c'est ça : c'est aider de mieux qu'on peut tous les mouvements politiques et sociales qui sont dans la même ligne que la notre partout dans le monde, J'ai vécu des années à Paris, et je me sens concerné par la campagne du FdG, je ne voulais qu'apporter mon petit expérience.
Bon vent a tous
@ jennifer (363)
Le capitalisme et l'internationalisation ne sont pas intrinsèquement liés. Avec notre vision actuelle, le capitalisme "fordiste" des années 50 et 60 a tout d'un régime autarcique, frileux ou que sais-je dans la bouche des néolibéraux. Les choses ne sont pas venues d'elles-mêmes, la libéralisation financières, l'abandon des contrôles de capitaux et de marchandises ne sont pas tombés du ciel! Ce sont le produit de politiques délibérées! Si vous lisez "Nous, on peut!" vous trouverez tous les arguments à ce niveau.
Le protectionnisme ne protège pas les capitalistes dans nos frontières, c'est le contraire! Il les empêche d'utiliser les chantages classiques (délocalisation ou concurrence avec les pays à bas coûts).
Vous pouvez lire cet article de Frédéric Lordon, qui est intéressant.
Concernant le système bancaire c'est autre chose, il faut une réforme du système bancaire avec création d'un pôle public. Mais justement ce type de réforme ne pourra pas fonctionner s'il n'y a pas contrôle des capitaux!
Mélenchon commence à être connu en Wallonnie.
Hier (mercredi), se déroulait un modeste repas de fin d’année dans un centre de recherches de l’Université de Liège, au cours duquel se retrouvent, outre les chercheurs et techniciens en poste, les retraités, heureux de voir que la succession se porte bien. Deux faits ont frappé mon épouse « retirée » depuis deux ans.
Le premier fut un cadeau offert (anonymement comme c’est la tradition dans ce labo) à un jeune chercheur : « Nous on peut », de Généreux. Ma femme n’y était pour rien, même pas pour une suggestion. Le deuxième est que, au cours des propos de table, un ancien directeur du centre, absolument apolitique et surtout épicurien (bons vins, voyages lointains) a fait allusion à « ce Mélenchon qui parle si bien et dont le discours est si clair ».
Voilà que Jean-Luc Mélenchon commence à être connu dans le milieu universitaire liégeois.
Il devient difficile, pour les instituts de sondage français, de soutenir encore les scores en-dessous de 10% pour le FdG.
Aux électeurs socialistes de gauche, je conseille la lecture du livre des Pinçon-Charlot « le président des riches ». L’oligarchie recouvre un réseau de relations multiples entre la gauche et la droite pour assurer la continuité d’une politique favorable au capitalisme financier. (DSK en fut la figure emblématique). Dans l’espace médiatique, l’infâme BHL, patron d’une société de pillage des de la forêt africaine, actionnaire de Libé, président du conseil de surveillance d’Arte, ami de François Pinault et d’Arnaud Lagardère, qui ont fait main basse sur une grande partie de la presse et contrôlent Canal +, est aussi un des principaux soutien « intellectuels du candidat socialiste. BHL le faussaire fait la pluie et le beau temps à l’interface du monde intellectuel et médiatique. Il est un incontournable dans les bonnes relations entre la droite et le social-libéralisme de gauche. A cette équipe on pourrait adjoindre Jean Charles Naouri, patron de combat de Casino et membre du parti socialiste, Stephane Richard ami de Rocard et de DSK, directeur général de France-Telecom, mis en examen lorsqu’il était responsable de Vivendi à propos des permis de construire à La Défense, Stéhane Fouks, ami de DSK et de Valls, directeur général de Havas dont le patron n’est autre que Vincent Bolloré, ami intime de Sarkozy. Il y a aussi Matthieu Pigasse, à la tête de la banque Lazare et membre du PS. Sans oublier les influents Attali et Minc… « Sarkozy peut être remplacé, y compris par un(e) leader socialiste, en préservant les intérêts essentiels de l’oligarchie : n’oublions pas que ce sont les socialistes qui ont nationalisé le système bancaire dans les années 80 et d’autres socialistes qui l’ont reprivatisé quelques temps après. »(Le président des riches)
@ Redine69
Il ne faut pas se fier aux sondages.
Avant les primaires PS, j'ai été appelé par un institut de sondage après les questions d'usage (pour qui avez-vous voter en 2007, de qui vous sentez-vous le plus proche ou le moins éloigné....) Chaque question était tourné sur le deuxième tours de la présidentielle avec comme candidat Sarkozy et Hollande sans qu'il ait d'issue possible genre "ni l'un ni l'autre".
Les sondeurs et les médias veulent ainsi manipuler l'opinion.
En effet sur le Billet de Jean-Luc Mélenchon, il nous dit clairement :
"Plus Sarkozy et Hollande sont d’accord sur la politique d’austérité en Europe, plus la mise en scène de leurs opposition devient opaque et confuse."
Loin, l'idée de croire que Hollande serait l'exacte réplique de Sarkozy, mais force de constater qu'il aurons le même programme ! c'est en celà que Jean-Luc Mélenchon nous met en garde !
le vote utile, futile, donc inutile...sera la meilleur manière d'abandonner la gauche et les idées quel porte.
La réalité, c'est qu'il va falloir du courage aux habitués du PS d'écouter leurs leaders leur dirent qu'ils sont de gauche tout en annonçant en soirée qu'ils soutiennent le plan retraite de Fillon, aller voter le OUI du TCE tout comme Sarkozy, soutenir la proposition de rigueur de fillon en reconnaisant la règle d'or !
Attention les amis ! ne vous laissez jamais bercer par les pleurs de Mr Sapin / Mr hollande qui ont comme seul programme battre Sarkozy ! mais en gardant sa politique.
Pour une fois en 2012, vous allez avoir la chance de choisir une véritable voie de gauche ! au premier tour votre vote, quelque soit le résultat sera un soutien au valeurs de gauche !
Alors bien sûr, ici où ailleurs les agents du PS viendront nous chanter que Jean-Luc Mélenchon risque de faire perdre ce brave Mr Hollande (celui qui refuse les débats, celui qui à trompé l'électorat de EELV en promettant un beau strapontin pour mme Duflot). on aura droit au vote utile à toute les sauce. mais le programme du PS ! vous le verrez jamais car il n'existe pas !
Votons le FdG ! oubliez le vote utile ! et soyez fier de votre 1er tour en soutenant l'Humain d'abord !
276 @jpp2coutras
« le revenu Citoyen de Subsistance »
Si vous voulez un smic à 850€ c’est la meilleur façon d’y arriver. On aide qui l'ouvrier ou le patron?
Je suis contre toutes les aides de ce style, quand on donne 1000€ pour l’achat d’un voiture neuve à qui les donnent-on à l’acheteur ou au fabriquant ? (Et la c’est encore pire, vous avez vu beaucoup de smicard acheter une voiture neuve) Quand on donne 5000€ de prime pour l’achat d’une pompe à chaleur, le lendemain la pompe à chaleur à augmenté de 5000€, on la supprime elle rebaisse d’autant, et c’est partout pareille, il faut bloquer les prix avant de faire la moindre aide, si on augmente l’allocation logement, je suis sûr que dans l’année qui suit c’est le propriétaire qui s’est empoché l’augmentation en « réajustant » son loyer.
Petite anecdote, j’ai travaillé un temps à la Fac de médecine, service ORL, dans un hôpital, à cet époque, la sécurité sociale, remboursait à 100% un sonotone de 740 F (Oui c’était des francs), naturellement, c’était le prix le plus bas, et l’appareil était nul. A force de plaintes, la Sécu à accepter de rembourser à 100% celui qui était au dessus soit 1160 F on voit là donc l’effort de la sécu pour ce remboursement, et bien sachez que moins de 3 mois après, le sonotone de 740 F est passé à 1160 F et voilà le tour est joué, les pauvres n’entendaient toujours pas, et les autres ont du mettre la différence pour avoir un appareil un peu plus sophistiqué et ce sont les fabricants qui se sont encore gavés.
Salut à tous.
Mon fils, parti à Nouméa depuis 3 mois, me dit que les jeunes avec lesquels ils discutent là-bas ignorent que Jean- Luc Mélenchon est candidat à la présidence ! Il y en avait même un prêt à parier...
J'ai cru à une farce ou a une exception, mais mon fils m'affirme le contraire et constate que J.L.M. est quasi absent des tabloïdes et n'inspire pas un présidentiable.
De l'autre côté du globe, il faut dire qu'avec le nickel qui flambe (il sert aussi à la fabrication des armes...), l'économie résiste et endort la population. Mais, dès que l'Etat réduira le goutte à goutte de la perfusion, le réveil trop tardif des consciences risque d'être douloureux !
Les répercussions de la récession atteindrons la Nlle Calédonie mais pour l'instant, le peuple dort et s'abreuve à la source de médias indignes qui n'ont de but que de séduire leurs maîtres, même si cela doit leur coûter l'esclavage, et une piètre estime d'eux-mêmes que la traîtrise faite au peuple engendre.
Avant, le bon client était celui qui était le mieux choyé, à présent, il est celui que l'on parvient à abuser !
La culture de la défiance est remise à l'honneur et prouve le peu de confiance qu'on en eux-mêmes ceux qui en sont victimes en pensant qu'il y a des bons et des mauvais au lieu de constater que nous sommes tous parfois biens, et parfois nuls.
Lorsque nous avons confiance en nous, nous avons confiance en l'autre. Quand nous nous méfions des autres, c'est de nous que nous ne sommes pas sûrs.
Toutes les actions des Hommes qui visent à se prémunir de lui-même sont les stigmates de peurs qui sont les racines des tourments de l'humanité.
Ces peurs, une fois apprivoisées et utilisées à bon escient, laisseront de la place à la compassion, au vrai courage, à la douceur de vivre et au respect de nous-mêmes.
Bon travail. Continuez car vous êtes la seule issue raisonnable et claire.
Le reste n'est que brouhaha et n'existe qu'opaque. ILS ne peuvent...
Pour moi c'est clair au second tour je voterais pour la VIeme République, le partage des richesses, la taxation du fruit du capital égale à celle du fruit du travail, la BCE prête directement aux états à 1%, les expatriés payent leur impôts en France avec déduction de ceux payés à l'étranger, La sécu à 100% comme en 1946, un service public de l'énergie, de l'eau, des transports, des communications,une planification écologique, etc... Après cela, on pourra dire à nos enfants et petits enfants que ça aurait pu disparaître, car on a failli laisser faire, il a fallu un sursaut du peuple en 2012 pour arrêter la dictature libérale et le dieu Eurodolârtre !
Mélenchon présidons.
Réaction sur les propos scandaleux d’Estrosi sur le dossier Molex
Monique Marconis, Conseillère municipale à Castelnau D'Estretefonds, a envoyé aux Molex, cette réaction concernant les propos d’Estrosi scandaleux face à Mélenchon sur le dossier MOLEX, le 18/12/11 sur BFMTV.
"Je viens de prendre connaissance de la lettre envoyée à Monsieur Olivier Mazerole journaliste à BFM et responsable politique de l’émission qui opposait J.L. Mélenchon et M. Estrosi ancien ministre de l’industrie de N.Sarkozy.
Ancienne conseillère régionale de Midi-Pyrénées, aujourd’hui conseillère municipale de Castelnau d’Estretefonds, je tiens à vous exprimer toute ma solidarité et mon soutien dans la démarche que vous venez d’engager pour rétablir la vérité.
Soutien actif de votre lutte avec mon Parti, le PCF dès le début, je suis comme vous scandalisée par les propos ignobles tenus par l’ex-ministre de la république Christian Estrosi.
Qui peut en effet mieux que lui connaître la réalité d’une situation dont il avait la responsabilité ?
Pourquoi le Président et le gouvernement dont il faisait partie n’ont-ils pas obligé PSA et Renault à s’approvisionner chez Molex alors qu’ils venaient de leur distribuer des milliards ?
Et aujourd’hui les mêmes font campagne sur le thème : « achetez français » ! C’est au contraire par une falsification grossière des chiffres, une atteinte à la dignité des personnes qu’ils tentent de se refaire une virginité. Quel scandale !
Vous savez comme nous tous que le mensonge d’Etat fût-il par omission est institutionnalisé par le pouvoir actuel.
L’heure est grave. Elle nous appelle à renforcer le combat contre une droite destructrice et arrogante.
Contre toutes les inégalités des solutions existent pour une reconquête de notre tissus industriel, la création d’emploi et l’augmentation des salaires et des retraites.
Une alternative ne sera possible que si l’on s’attaque aux vraies causes de la situation...
Bonjour à toutes et à tous.
Une remarque un peu décalée par rapport aux débats et commentaires du blog. Cependant cette affaire me semble être particulièrement significative des rapports sociaux actuels, qu'il faut savoir décoder pour pouvoir l'expliquer. Les vacances de Noël et le péripéties liées à la grève des services de sécurité dans la aéroports. Qu'en est il vraiment ?
- Qui part en vacances à Noël ? D'après plusieurs sources 17% des Français partent une année sur deux pendant ces vacances, soit en gros sur une année 5 millions de Français. ça fait beaucoup, mais cela veut dire qu'il y en a en très gros 60 millions qui restent chez eux et regardent les images à la télé (presque tous les jours)des gens qui partent en vacances au ski ou ailleurs.
- Qui part en avion ? Si sur les 5 millions de partants il y en a la moitié (cela fait beaucoup) qui prennent ce moyen de transport, cela fait 2 millions et de de français concernés par les grèves de la sécurité, ça fait beaucoup, mais cela veut dire qu'il y a 60 millions de français qui regardent tous les jours assis dans leur salon, en train de bosser, ou en bricolant la voiture, qui ne veut pas démarrer, pour au moins aller faire une petite ballade avec les gamins, ces 60 millions donc regardent des gens qui râlent dans les aéroports pour aller se faire dorer au soleil.
- Qui fait grève ? Des français qui bossent à toutes les heures du jour et de la nuit, les dimanches et les jours fériés, qui sont payés une misère pour assurer un boulot particulièrement pointu. Assurer la sécurité des voyageurs, des professionnels et du matériel des compagnies d'aviation. Il faut se rappeler qu'il n'y a pas longtemps c'était des policiers (fonctionnaires) qui étaient chargés de cette tache. Ces salariés (pour la plupart de la Société Brinck?) ont déposés un préavis de grève 8 jours avant de cesser le travail, ils n'ont eu aucune réponse de l'employeur. Ceci était rappelé ce matin sur France Inter par B...
Bonne analyse sur l'espérance de vie et l'age de départ à la retraite,
Aussi concernant le traitement médiatique et sondagier de votre candidature, c'est-à-dire la notre.
Par contre, je ne partage pas votre point de vue sur les "bobos" et il faut s'abstenir de ce genre de qualificatifs qui peuvent être mal ressentis de la part de personnes qui subissent déjà la précarité. pas besoin non plus de prédire une dégradation de leur condition de vie et plus généralement de celle des salariés mais si la tendance est là : c'est ça la lutte des classes c'est se battre contre ces reculs et il ne faut pas partir perdant d'avance ni prophétiser en la matière. En l'occurrence les salariés ont besoin d'espérances et la grève dans les aéroports est un bon exemple à suivre pour nous tous.
Plutôt Hitler que le Front Populaire ?
Voilà la présentation du C dans l'air de ce soir :
"Oubliés", "invisibles"... A quatre mois de la présidentielle, la moitié des Français se sentirait abandonnée par la démocratie. Pour nombre d’experts, la clé de cette élection se trouve dans la réponse que les candidats sauront apporter à cet électorat qui oscille entre colère et résignation....
Et bien, nous allons voir comment ce sujet va être traité !
voici un article qui illustre bien le propos de M. Mélenchonsur la dette publique et la complicité des médias avec le capitalisme destructeur.
@421
Farid.
Oui, c'est exact et c'est la raison même pour laquelle je dis que même avec Jean-Luc président de la République et un raz de marée du Front de Gauche aux législatives, nous ne devons pas lâcher l'affaire et faire toute la lumière sur la propagande médiatique au service du pouvoir! Il faut que tous les gens cités dans l'article de ton lien nous livrent les ficelles de toute cette mascarade. Je ne veux pas de chasse aux sorcières mais je veux savoir quels sont les mobiles qui ont poussé ces gens à tromper les Français? Et si les mobiles sont des intérêts personnels, je propose que ces gens perdent leur statut de journalistes et aillent pointer au chômage!
@ 404 redline69, @ 407 Sylvain COSTET
de plus en plus de gens s'annoncent comme allant voter Mélenchon
Bien sûr que Mélenchon sera au second tour, j'en suis convaincu et ça dès le premier jour.
Les UMP vont à la pêche des voix, rien ne les arrête. Le projet de loi sur le génocide arménien en est la démonstration même. Pensez, 500 000 arméniens français votent en France, et parmi les plus illustres : A. Prost, S Vartan, Balladur, Deveidjan,
Le comble, c'est que le PS au lieu de démasquer l'arnaque électoraliste, est allé voter le projet de loi.
La France avait reconnue en 2001, l'existence d'un génocide Arménien entre 1915 et 1917.
Faut il que les politiques prennent le pas sur les historiens ?
Une cinquantaine de députés ont voté le projet à main levée, une demis douzaine ont voté contre.Combien sont ils dans l'hémicycle ?
Se servir du génocide Arménien pour empêcher l'entrée de la Turquie dans l'U E, quelle magouille.
Nous savons que N Sarkozy est l'un des plus vifs opposants à l'entrée de la Turquie, (tout comme A Merkel,) et les relations avec la Turquie depuis 2007 ont été émaillées de crise.
Jean-Luc ne doit pas tomber dans ce piège.
Je suis en train de regarder (encore) c dans l air "ces invisibles qui feront l'élection". Je suis certain que d'ici la fin de l émission, le front de gauche ne sera pas cité une seule fois. Ce Calvi est des plus malhonnêtes. J'ai noté que seuls Le Pen et Bayrou etaient les seuls candidats anti systéme. En reportage un ouvrier cgt dit ne plus faire confiance au parti socialiste et qu'il votera lutte ouvriére. Je sais que si j'habitais Paris, j'irai le pourrir. La derniere fois j'ai essayé d'envoyer un courrier à la cinq et au csa mais je n'ai pas trouvé comment faire (peut être est ce voulu). Mes ami(e)s il faut intervenir, c'est trop vraiment trop !
336 @Cécile
« Ce n’est pas possible de ne pas respecter le retour de l’âge de la retraite à 60 ans pour tous »
Filoche, Montebourg, Todd et les autres, ce sont les gens qui sont les plus difficiles à combattre.
Ils viennent, nous volent nos idées, les diffusent et finissent par faire croire que hollande va les appliquer, et donc qu’il faut voter pour lui, comme si il allait appliquer ces propositions, alors que nous savons et ils le savent qu’il ne le fera pas.
Pour moi, ces gens là sont des traîtres ils sont pire que les autres parce qu’on ne peut pas les combattre en confrontant nos idées et ils enfument beaucoup de gens qui tombent dans le piège et croient que hollande va appliquer ce qu’ils disent.
Ce sont des peureux et des lâches qui sont prêts à tout pour ne pas perdre leurs mandats. Il faut arrêter de leur faire de la pub.
Je viens de mettre un mot sur le blog, et Jean Luc en même temps (les grands esprits se rencontrent, non je déconne) annonce sa visite pour soutenir les grévistes à Lyon.
Je crois comme dirai Sarko "c'est un sujet clivant".
Bonjour à tous,
Quelqu'un peut-il mettre en ligne un lien permettant l'accès à l'article de l'Huma. relatif au plan sako-Merkel ?
Impossible dans notre petite ville de province de trouver l'Huma... nous avons écumé toutes les "maisons de la Presse" ce matin. Autant, on peut se procurer l'Hama Dimanche, autant le quotidien reste introuvable.
Merci.
Continuons notre travail de fourmis. Nous avançons doucement... et je l'espère, sûrement.
339 @jennifer
Je crois que vous avez mal compris le « protectionnisme » que nous voulons, il est seulement écologique et humain.
En effet aujourd’hui sur l’étale d’une grande surface, on pouvait voir des cerises du Chili, compte tenu de la distance, vous trouverez normal, que l’on puisse mettre une taxe supplémentaire à ces produits qui coûtent cher en CO2 pour éviter d’importer des fruits hors saison de si loin. Si toutefois certains, sont, quand même prêt à y mettre le prix, pourquoi pas.
D’autre part, ce n’est pas normal que l’on achète des produits, fabriqués par des personnes ou des enfants qui ne sont pas payés ou si peu, et dont on va multiplier par 10 le prix d’achat pour faire un max de profit.
Il faut arrêter cette exploitation dans les pays sous développer, Je suis sûr que ça ne pourra que leurs rendre service si ils pouvaient eux aussi profiter de leur propre production, parce que aujourd’hui ils n’en voient pas la couleur.
Il n’y a que comme ça qu’ils pourront se développer, ce n’est pas en les traitant en esclave sous prétexte de leur rendre service. Il faut qu’il y ai entre nous et les pays sous développé une autre relation d’aide que de les exploiter.
@ Louis ST O (425)
Todd n'a pas de mandat à défendre, ni Filoche, il me semble. Pour le reste de ton message, entièrement d'accord avec toi ! Ce sont des pleutres et des traîtres ! Cette "gauche anti-libérale" qui fait les mêmes analyses que nous et qui politiquement se défile ou passe à l'ennemi, me sort par les trous de nez ! Comme ce c... de Michel Onfray qui après avoir déclaré son soutien à Mélenchon, annonce fièrement qu'il votera "blanc" ! La raison invoquée : Cuba, le Tibet, Chavez....(et pourquoi pas le pacte germano-soviétique tant qu'il y est !)
Honte à eux !
J'ai regardé l'émission " Invité de « BFM-TV 2012 » face à Christian Estrosi " - La première partie est vraiment excellente et Jean-Luc Mélenchon du tac au tac a parfaitement dominé la moitié de l'émission. Que du bonheur ! Ceci étant dit, une brève analyse de la seconde partie de l'émission est à méditer. Il est étonnant de voir
M.Estrosi bredouiller, chercher ses mots...je me suis demandé s'il ne sortait pas d'un repas bien arrosé tant il semblait incohérent. Mais la vérité est ailleurs. Ce type est un vrai peau de colle. Il a saturé le débat et a occupé l'entièreté du temps de parole ! Au final, désolé, mais il a bien réussi son coup (hélas !) - Il a squatté toute la seconde partie en agissant à "front renversé". Tout était fait pour faire porter le chapeau de la crise financière et de la crise de l'Euro à Jean-Luc Mélenchon ! A écouter M.Estrosi, on aurait dit que ce représentant du 1% de la population la plus riche qui ponctionne toute la richesse du pays pour son propre compte, ne gouvernait pas depuis 10 ans ! Il faisait semblant de croire que ce n'était pas son parti (UMP) qui gouvernait actuellement la France et il comptait sur l'amnésie ou la distraction passagère des téléspectateurs. M. Estrosi au delà de ses mensonges, omissions et coups bas est un bien redoutable interlocuteur. Il n'a aucun talent d'orateur et que peu d'intelligence mais la glue langagière, qui n'est là que pour vous fixer et vous empêtrer, est parfois plus redoutable qu'une parole sensée. Il est impossible de se sortir à temps de cette "discutaillerie" relevée 1 minute avant la fin de l'émission par J-L Mélenchon. M. Estrosi a bien été envoyé pour scotcher notre candidat du Front de Gauche. Si J-L Mélenchon a dominé la première partie sur BFM -TV, on a hélas l'impression qu'il est tombé dans le piège "Estrosi " qui n'était là que pour " faire passer le temps " et empêcher la réelle contradiction. Et effectivement, le temps a passé et l'émission...
@ Anny Paule (427)
Voici trois liens, pour autant que le permette le W-M.
C’était pourtant fastoche de taper Humanité plan Merkel Sarkozy
http://www.humanite.fr/politique/melenchon-–-lafontaine-contre-merkel-sarkozy-485944
http://www.humanite.fr/fil-rouge/reunion-merkel-sarkozy-la-reaction-de-patrick-le-hyaric
http://www.humanite.fr/nouveau-traite-merkel-sarkozy-vers-un-krach-democratique-attac-485310
Excellente soirée à tous.
@ jennifer 339
Si tu préfères une vidéo pour te convaincre que protectionnisme n'est pas du tout synonyme de xénophobie, va voir la réponse que fait Frédéric Lordon à cette même objection de Thomas Coutrot (ATTAC) à 2:45. Pour résumer, ce n'est pas parce que la fille de son père a "la paluche baladeuse" et récupère tous les concepts qui lui semblent à la mode qu'il faut la laisser polluer notre débat sur la critique de la finance.
@ Louis St O et ermler 431:
Ok pour la girouette Onfray, mais je pense que tout espoir n'est pas perdu en ce qui concerne Todd et Filoche. Et même si ce n'est pas le cas, m'accuser de leur faire de la pub est injuste. Ils véhiculent les idées du FdG et d'autres peuvent être convaincus par ces idées sans forcément en tirer les mêmes conclusions stériles qu'eux. Donc, ils peuvent nous aider à l'insu de leur plein gré, surtout dans ce contexte d'omerta médiatique contre le FdG (allez voir par ex. sur le site du Point à la rubrique JLM: 2 articles sur 3 sont en réalité consacrés à d'autres candiadts que lui: Bayrou et Joly!)
@Hold-up 432
Ce n'est pas l'impression que j'ai eu. J'ai au contraire trouvé que Mélenchon arrivait plutôt bien à chiper la parole à Estrosi quand celui-ci abusait. Et l'a au passage ridiculisé sur le «label origine France», qui existe bel et bien depuis mai ! Franchement, il s'en est plutôt bien sorti, de ce piège.
@jennifer mais aussi à tous :)
La mondialisation que nous vivons aujourd'hui est un concept crée par l'homme, le maintien du chômage est voulu.
Je vous invite (je n'ai pas de lien) à chercher l'AGCS (Accord générale du commerce de service) et le NAIRU (Non-Accelerating Inflation Rate of Unemployment) en français : le taux de chômage n'accélérant pas l’inflation.
Tous nos maux viennent de là.
C'est pas une découverte que de réaliser qu'Estrosi est un nul. Que BFMTV est un organe de propagande capitaliste. Jean-Luc Mélenchon devrait refuser les débats face ce genre d'olibrius. Il est trop miséricordieux.
Il ne faut pas avoir peur de la négation des médias, c'est justement une peur déclarée de leur part, leur façon de nous dénier, est une preuve que nous progressons, chut, il ne faut pas le dire,continions camarades en sous marin notre travail. Les personnes nombreuses qui vivent cette crise du capitalisme. nous font confiance. Cette confiance, il faut la conforter par vérité de l'état réel de notre pays.
Vive le PG nous sommes là, nous convaincrons par notre réalité.
Bonjour à tous
Il y a eu plusieurs posts qui répondaient à mon opposition au protectionnisme. Difficile de répondre à tous individuellement et je m'en excuse auprès de vous. Juste à Jean Louis Charpal qui l'a pris personnellement: je n'ai rien contre lui en particulier, et je ne me permettrais pas. C'est juste l'idée de démondialisation en soi que je trouve utopiste et irréalisable.
Certains ont dit que non le capitalisme n'était pas internationalisé à sa naissance. Il suffit de reprendre le livre de Lénine "l'impérialisme stade suprême du capitalisme" où il reprend une longue description de cette internationalisation du capital (au tournant du siècle- fin 19ème/début du 20ème). Et puis l'évidence: le capital n'a que faire des frontières nationales, il cherche avant tout à toujours et sans cesse conquérir de nouveaux marchés. Donc oui je répète l'internationalisation des forces productives et l'extension du capital sur un plan international est dans l'essence même du capitalisme depuis plus d'un siècle et que revenir en arrière (la démondialisation) est impossible.
"Le protectionnisme pour des raisons écologiques" me semble légèrement démagogique.
L'écologie, oui, mille fois oui, et cela demande du capital à investir et des recherches à faire pour éviter de polluer notre planète mais le protectionnisme n'est pas une mesure écologique en soi. C'est une mesure économique qui vise à "protéger" une économie contre la concurrence d'autres économies. En l'occurrence notre capitalisme européen et nos multinationales contre les produits des pays émergents. Ca n'a rien de progressiste en soi.
Il est toujours plus facile de rendre responsables les étrangers de nos maux que de regarder dans son propre jardin. Et dans notre propre jardin que voit-on? Des entreprises qui ne veulent plus investir mais épargner, et idem pour les banques. C'est là le vrai problème comme nous sommes plusieurs à le penser ici.
435 - Lyendith
Tant mieux si je me trompe. Tant mieux si J.L Mélenchon s'en est plutôt bien sorti de ce piège Estrosi. En tous les cas, ce type est un vrai chewing-gum sous la chaussure, un pot de colle dont il faut se méfier. Il enrobe, ment comme un arracheur de dents et tente de chloroformer son interlocuteur. Ma critique se voulait constructive : vigilance en face de ce type d’énergumène faussement gentil qui n'est là uniquement que pour faire passer le temps en faisant en sorte que l'émission se termine rapidement tout en essayant de squatter l'espace de parole à lui tout seul. Il noie le poisson et il faudra redoubler de patience et trouver le moyen de lui arracher le temps de parole qu'en bon héritier des grands propriétaires terriens il tente d'annexer totalement.Rien de plus, rien de moins.
La première partie du 20h de F2 pleine de bruit et de fureur ce soir, entre laTurquie qui rompt ses relations avec la France, les immigrés turques devant l'Assemblé nationale, les protestations des grévistes devant l'intervention des CRS à Roissy, la réaction de Marie Georges Buffet (oui,oui) qui est sur place, Guéant invité d'un Pujadas pugnace (oui,oui,oui)celui la-même que vous avez tant vilipendé ici. Est-ce bientot la fuite à Varennes ? N'empèche, devant la colère de la Turquie je ne peux pas m'empècher de penser que les journalistes étrangers en poste à Paris ont raison de trouver NS dangereux.
@ un révolté :
Effectivement, j'ai regardé C dans l'air et le FdG n'a jamais été cité une seule fois! Le FN par contre oui, et à longueur de temps! Et au moment de recenser les principales "forces politiques" pour 2012, on constate que Le Pen, Sarkozy, Hollande et Bayrou font leur apparition. Pourtant Mélenchon est sensiblement dans les mêmes eaux que Bayrou dans les "intentions de vote" des sondages (à un ou deux points près c'est à dire moins que la marge d'erreur). Alors pour peu que ces gens là s'appuient sur les sondages, pourquoi le FdG se retrouve exclus? C'est le même phénomène décrit par Mélenchon dans son billet. Comment se fait-il que personne ou presque ne s'inquiète des méthodes des media?
Sinon concernant le débat sur BFM avec Estrosi, j'ai trouvé Mélenchon bon. Estrosi est le maitre de l'embrouille mais il s'est déjà fait moucher par Adisson l'autre fois. Plus grand monde ne croit ce genre de discours du président et de ses larbins. Après le discours de toulon de 2008, que reste-t-il? Les gens ne sont pas bêtes, ils ont bien vu qu'ils se sont fait mené en bateau depuis le début...
Concernant les Todd, Filoche et autres Onfray, je ne voudrais pas qu'on leur fasse le procès de traitrise. Je les pense sincères dans leur idées. A nous de les convaincre de rejoindre le FdG ou de comprendre leurs raisons pour faire un autre choix. C'est ça aussi la démocratie...
@ 437 izarn
Mélenchon devrait refuser les débats face ce genre d'olibrius.
Surtout pas ! Il ne faut pas espérer que la bataille va être facile. Ce genre de débat en est la preuve vivante. Jean-Luc Mélenchon s'en sort très bien et son message passe de mieux en mieux. Nos adversaires n'hésiteront devant aucun mensonge, aucune roublardise. On ne peut pas attendre que la télé, sans être de gauche soit simplement honnete, pour accepter les créneaux qui sont proposés. Estrosi a été avec les Molex comme Pujadas le larbin avec les Conti. C'est le mépris et l'arrogance des possédants et de ceux qui ont le pouvoir face aux faibles et à ceux qui ne fréquentent pas les mêmes restaurants. Estrosi balance ses ragots avec l'idée qu'il en restera bien quelque chose. Sur ce blog il y a peu était rapportée la rumeur que Jean-Luc Mélenchon draguait le Front National de Lorraine pour avoir des signatures pour sa candidature. C'est la même chose : menter menter le démenti arrivera toujours trop tard. La bataille va être rude et Mélenchon va connaitre le sort de ceux avec qui il s'est allié, les communistes. Il ne sera jamais la coqueluche des médias comme Arlette Laguillier en son temps par exemple. Et sera victime d'oubli et d'ostracisme. Faut-il pour autant refuser de combattre ? Surtout pas !
Merci à Pulchérie D 431... mais, c'est un peu court. Tout n'y est pas, j'ai tenté les trois liens et reste sur ma faim.
Amitiés de gauche !
Anny
Bonjour @ Jennifer
Pour réfléchir ensemble - Livre de Jacques Sapir, " La Démondialisation ".
" Une histoire de la mondialisation (...) la charte de la Havane fut rejetée par les Etats-Unis. Elle contenait pourtant de nombreux aspects intéressants, comme la priorité donnée à l’emploi, la possibilité de mesures protectionnistes, une volonté d’équilibre des balances des paiements. Globalement, cette charte reflétait assez fidèlement les idées de Keynes. Mais le GATT et plus encore l’OMC à partir des années 1990 sont partis dans une direction opposée. ".
Lire l'article ici
Article intéressant, mais je déplore le titre "Plutôt Hitler que le Front Populaire" : il ne faut pas avoir l'air de proclamer cette odieuse devise. Méfions-nous de l'ironie et du second degré !
Bien amicalement
Françoise Depasse
un révolté
"Je suis en train de regarder (encore) c dans l air "ces invisibles qui feront l'élection". Je suis certain que d'ici la fin de l émission, le front de gauche ne sera pas cité une seule fois. Ce Calvi est des plus malhonnêtes. "
Oui, il a encore fait fort. Pour une émissions dont le titre reprend une expression de Mélenchon, le Front de Gauche n'a pas été cité : une 1/2 heure sur Le Pen bien beauf/franchouillarde (l'interviewé de Taverny était une vraie caricature digne de Groland), du Bayrou, une interview de la bourgeoise Roseline Bachelot confortablement installé dans les ors de la République (si si), un grand écart au-dessus de Mélenchon pour montrer un CGTiste qui va voter Nathalie Arthaud....
Non, franchement, il faut agir contre cette émission.
Bonsoir,
C'est un événement, le point.fr a fait un papier (à plus exactement écrit qq lignes) au sujet de l'arrangement proposé par Daniel Cohn-Bendit. Mais au final, peu d'engouement au niveau des commentaires et dans l'ensemble, ils sont plutôt négatifs.
@ Anny Paule (442)
Voici une liste des articles de l’Huma traitant du sujet depuis une semaine.
Je crois qu’on a fait le tour de la question.
Bonne lecture.
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Anny Paule 442 427
C'est un sacré problème de trouver L'Humanité dans les kiosques même à Paris.
Mais si tu veux le texte -document tu peux tel. au journal,ils se feront une joie de te l'envoyer.
Sans ça tu peux t'abonner,d'ailleurs c'est un excellent support pour la Victoire en 2012,encore faut-il que ces pouvoirs bourgeois financiers malades ne censurent pas ce quotidien,via la distribution comme pour certaines émissions télé où les PDG directeurs,"journalistes" nommés par le locataire de plus en plus en siège éjectable,font trop bien le boulot pour lequel ils ont été missionnés moyennant subsides et privilèges.
Quelle honte ! Coluche doit se retourner dans sa tombe. Sarkozy, en toute impunité, est allé se faire mousser en rendant visite aux Restos du cœur de Paris puis au centre logistique des Restos de Vitry-sur-Seine, où il a été reçu en grandes pompes par les dirigeants de l'association, notamment par la veuve de Coluche. Entre les artistes qui se servent de cette organisation pour se faire de la pub à bon compte (ils montrent leur cœur comme d'autres montrent leur c..., disait Guy Bedos) et cette opération de retape présidentielle, ça donne envie de gerber !
Quand je pense que pour Coluche, les Restos du cœur devaient être provisoires, le temps de régler politiquement la question de la pauvreté, je me dis qu'il serait temps que la justice sociale prenne le pas sur la charité bondieusarde et autres cache-misère.
J'espère que le jour où la gauche aura triomphé il n'y aura plus besoin de faire appel à ce qui n'est ni plus ni moins que l'équivalent des dames patronnesses du temps jadis.
@ Carol Deby (410) :
J'ajouterai que Mélenchon devient de plus en plus connu à Bruxelles, et qu'il intéresse au-delà du milieu universitaire. Après tout, notre premier ministre, Elio Di Rupo (PS), malgré ses qualités personnelles, épouse contraint et forcé la ligne austéritaire : de quoi décevoir ou réveiller ceux qui en Belgique ont le cœur qui bat à gauche.
La structure (système proportionnel, état fédéral, gouvernements régionaux et communautaires, et autres usines à gaz) et la culture politiques en Belgique impose d'incessant(e)s compromis(sions) : elles dépendent de facteurs complexes qui s'entrecroisent comme l'aspect communautaire et linguistique, l'aspect économique et le positionnement politique des partis, avec une fracture évidente entre le Nord (très à droite) et le Sud (plutôt centre-gauche) du pays.
Ajoutons à cela que la vie politique belge est sclérosée par l'oligarchie : il suffit de compter le nombre de "fils et de fille de" qui héritent directement des baronnies, mandants et prébendes détenues précédemment par leurs pères... et ce, des deux côtés de la frontière linguistique.
Notre pays a vécu presque deux ans dans un bocal, sans gouvernement fédéral : voici que maintenant, ils rattrapent le temps perdu à marche forcée, en pleine période des fêtes de fin d'année, en s'attaquant violemment aux pensions. La Belgique n'échappe pas à la folie austéritaire, et Jean-Luc Mélenchon devient une source d'arguments, une bouffée d'oxygène pour nous, Belges de gauche, qui n'attendons pas grand chose de nos politiciens. Je jalouse le droit de vote de mes camarades Français ! ;o)
Quoi qu'il en soit, je continue de mon côté à parler du FdG à mes amis français, expatriés ici à Bruxelles, et à les convaincre ne fût-ce que de lire le programme "L'Humain d'abord".
Camarades de France, nous sommes à vos côtés !
@Anny Paule
Va voir à la bibliothèque municipale, ils sont peut-être abonnés à L'Huma ? Sinon tu en profites pour leur demander de le faire, au nom de la pluralité, de la diversité, tout ce genre de choses...
Autre piste : tu peux toujours commander le numéro auprès de l'Huma, ils te l'enverront.
444 - Françoise DEPASSE
N'oubliez tout de même pas les guillemets ! La confusion n'est évidemment pas possible ici. Et n'oubliez pas ce que dit Jean-Luc Mélenchon sur BFM TV dans le procès que le gouvernement Sarkozy a intenté à M. Eon, militant PG. Les guillemets sont capitales pour parfaitement comprendre l'injure que le chef de l'État a proféré envers un citoyen. Le fameux " Casse toi pauvre con ", ce n'est pas nous qui l'avons dit, c'est monsieur Sarkozy. Une fois de plus, les guillemets, sont importants : fussent-ils ironiques, les guillemets sont des signes typographiques de ponctuation et leur principal usage résident dans la mise en exergue d'une expression, un terme ou une citation. [...]
@ Louis St O 424
« Filoche, Montebourg, Todd et les autres, ce sont les gens qui sont les plus difficiles à combattre. Ils viennent, nous volent nos idées...»
Je suis plus nuancé que vous sur Todd qui ne nous a rien volé du tout. Dans le nuit libérale des années 90 et du début du siècle, ils n’étaient pas nombreux les intellectuels à forcer le barrage de la pensée unique qui sévissait dans les médias. Ceux qui y réussissaient s’exposaient à la morgue et au mépris des économistes de confort et au regard apitoyé de la plupart de leurs pairs. Parmi ces rares il y avait E.Todd et je m’en souviens. Todd qui dénonçait le libéralisme libre-échangiste et l’inéluctable montée de la pauvreté et des inégalités. Todd qui s’en prenait parfois plein la tronche.
Les choix et les jugements du citoyen-électeur Emmanuel Todd ne sont pas toujours à la hauteur de sa production intellectuelle ? Certes et il le reconnaît parfois lui-même avec détachement et désinvolture (Voir ou revoir le débat avec Jean-Luc Mélenchon dans les archives Vidéo du blog). Je crois qu’il ne prend pas très au sérieux tout ce qui s’agite hors du P.S. qui est pour lui le bateau-amiral de la gauche. Je ne désespère pas de le voir rejoindre le FG un jour ou l’autre. En tout cas, à mes yeux ce n’est ni un lâche ni un médiocre. D’accord avec vous pour les deux autres notamment. Ces gens pataugent dans toutes les contradictions du carriérisme.