24déc 11

Le système sent le sapin

Même à noël !

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IMG_9754Mes amis, je vous souhaite de bonnes fêtes de fin d’année. Mon fidèle webmestre se joint à moi pour cela. Pourtant mes lecteurs les plus anciens savent combien je goûte peu ces séances de congratulations à répétition qu’imposent les derniers jours de décembre et le début de ceux de janvier. Ce qui est aimable en famille et avec la poignée des siens devient une corvée singulière quand elle prend les proportions industrielles de l’action publique. Qu’à cela ne tienne. Je me mets au clavier avant de décrocher. Je pense que cela fera autant plaisir à quelques-uns de ceux qui me liront qu’à moi d’écrire en pensant à ces quinze mille personnes par jour qui passent ici me rendre visite par toutes les portes d’entrées de ce blog ! Ici il est question de la grève à Roissy. Puis de l’Europe des orgies bancaires et enfin de la campagne en cours.

Merci à Nicolas Bonnet pour cette série de photos d’une ancienne centrale électrique

Je suis allé à Roissy soutenir les grévistes des agences de sûreté aérienne. La veille il y avait déjà eu un déplacement du Front de Gauche sur place avec Marie-George Buffet et Eric Coquerel. Olivier Besancenot et Nathalie Artaud aussi étaient là. Eric et Marie-George étaient d’avis que je devais y aller le lendemain parce que les déplacements de cette sorte donnent du courage aux gens qui sont dans la lutte. J’ai donc annulé ma matinée et Pierre Laurent s’est joint à moi. Ensemble nous avons été nous porter au devant des grévistes. Ils nous ont accueillis avec une chaleur formidable ! Il y a des images de tout ça. J’attire l’attention de mes lecteurs sur le fait que c’est très important de manifester de la solidarité humaine avec les gens qui luttent. Trop souvent de l’extérieur on croit qu’il s’agit d’une démonstration purement formelle. Mais ce n’est pas du tout comme cela que c’est ressenti sur place. Les gens dont il est question sont tous à petite paye. Leur vie est simple. La grève est un événement majeur qui bouscule leur budget et toutes leurs habitudes de vie. C’est une sorte d’événement hors du commun qui les projette dans une dimension où se mélangent à la fois l’enthousiasme et l’angoisse. Et tandis qu’ils sont plongés dans cette ambiance si bouleversante, la vie continue autour. Là ce sont des gens qui vont prendre leur avion et qui passent banalement au milieu des rangs des grévistes. Puis, ensuite, de retour chez soi, tout reprend comme avant, sauf la question lancinante de l’argent perdu en pleines fêtes où d’habitude se fait une plus grosse paye que d’habitude.

Je crois que vous avez tous compris qui sont ces gens et ce qu’ils demandent. Beaucoup sont à temps partiel subi. Tous vivent sous la menace permanente du licenciement ou de la diminution des heures accordées. Car il faut beaucoup mériter et être bien docile pour avoir le droit d’avoir des heures ! Les gens sont accrédités. Cela veut dire très surveillés. Pour un oui un non l’accréditation saute ! Et le droit de travailler aussi. Ce sont les personnels les plus fichés de France. Pour tout le monde les amplitudes horaires sont énormes. Une séquence à une heure, la suivante quelques heures plus tard. Impossible de rentrer à domicile pendant ce temps-là. Obligation de rester sur le site en attendant la reprise de son temps de travail. Tout ça pour sept cent euros. D’autres pour juste à peine plus que le Smic. Le conflit porte sur la paye. La IMG_9749demande est de deux cent euros de plus. C’est dans un conflit sur les salaires qu’est réquisitionnée l’intervention de la police. Je ne dis rien ici de la démonstration sur le caractère constitutionnel du droit de grève mis en cause. Je veux juste souligner l’aspect « guerre sociale » de la manœuvre. Les patrons savent depuis cinq jours que la grève va avoir lieu. Ils ne font qu’une chose de ce délai : organiser leur résistance. De son côté, le gouvernement qui mobilise la police pour que le trafic soit maintenu ne fait absolument rien pour obliger Aéroport de Paris à venir négocier, alors même que les employeurs des boîtes de sécurité y vont ! Je trouve que c’est une signature d’un état d’esprit de « guerre de classe » comme on aurait dit autrefois. Ce qui m’a frappé c’est l’extraordinaire maturité des gens dans cette affaire. C’est d’eux évidemment que j’ai tiré les phrases à prononcer quand j’ai pris la parole, selon la méthode que je respecte toujours dans ce genre de circonstances. Dire la vie qu’ils mènent. Féminiser les mots car les femmes engagées dans cette lutte sont nombreuses, meneuses et déterminées. Dire qu’ils ne se sentent ennemis de personne, ni usagers ni même des policiers. Voilà ce dernier point qui est le plus frappant. C’est eux qui me l’ont dit : « Les policiers ne sont pas nos ennemis ». On connaît d’ailleurs les prises de position syndicales dans la police sur le sujet. J’ai eu le contact avec ces camarades. Ce que j’ai dit c’est ce qui est. Tout ce que Guéant a obtenu dans tout cela c’est que les policiers qui étaient là étaient très nombreux à être très mécontents de ce qu'on leur a fait faire ! Je ne sais pas comment va finir la lutte. Je crois que de toute façon elle aura élargi la base de révolte plutôt qu’elle ne l’aura réduite. Tous ces gens réfléchissent beaucoup à ce qui leur arrive. Il y a beaucoup de jeunes. Et beaucoup de jeunes parents. Et ceux qui sont plus âgés aussi ont impliqué toute leur famille dans l’action. J’ai posé la question dix fois pour savoir si « à la maison » ça suit. C’est important cette question. J’ai à l’esprit ce que m’ont dit les camardes de Conti l’autre fois. Tout le monde m’a dit que oui, la famille est solidaire. Je pense que ça a dû beaucoup discuter dans les familles. On m’a aussi raconté les cas où le conjoint a dit « maintenant ça suffit c’est trop la misère ». Je reviens donc à mon point de départ. Il est important de donner des signes de solidarité humaine. C’est le cœur du moteur de la lutte.

Je viens sur la question de la finance en Europe. Mario Monti, le nouveau Premier ministre italien est ancien conseiller de Goldman Sachs. Draghi, Président de la Banque Centrale Européenne est l’ancien directeur en exercice de Goldman Sachs International. La mode est lancée. Voici en Espagne Monsieur de Guindos, gros bonnet de Lehman Brothers. Ces messieurs n’ont pas seulement en commun d’être des hommes de la finance la plus concentrée, la plus manipulatrice, la plus cupide et prédatrice. Ce n’est pas rien déjà qu’une telle conjonction de tels hommes à de tels postes. Et ceci au moment où se joue dans l’Union Européenne, avec le nouveau traité, le coup d’Etat qui place les impératifs de la finance au sommet de la hiérarchie des normes politiques. Ceci explique cela, je le sais bien. C’est une prise de pouvoir. Mais ce qui me frappe c’est que ces hommes soient ceux-là mêmes qui ont ruiné tout ce qu’ils ont touché. Draghi est le nul qui a plongé la Grèce dans le chaos budgétaire. Aujourd’hui à la tête de la Banque Centrale Européenne, le personnage donne le sentiment de ne pas croire lui-même à la pérennité de la monnaie qu’il est censé défendre ! Monti est un Premier ministre italien sorti du chapeau. Qui a pensé à aller le chercher? Comment est-il sorti du chapeau ? En trois jours l’homme est devenu sénateur à vie puis deux jours plus tard Premier ministre de son pays ! En fait il s’agit d’un crétin buté, idéologue ultra-libéral qui bloquait toute intervention de la Banque Centrale Européenne lorsqu’il y siégeait. C’est aussi un anti-Français grotesque. De Guindos le nouvel homme des finances espagnol, est un ancien de Lehman Brothers ! Quelle référence ! Leur présence simultanée aux postes-clefs des dispositifs sent la grosse combine. Elle éclaire aussi leur passé. Ces gens agissaient en toute connaissance de cause. Ils n’ont aucun sens même lointain de l’intérêt général. Ils ont travaillé de façon étroitement intéressée pour le compte du système financier qui les employait. Et c’est ce qu’ils continuent à faire. Je ne pense pas surprendre en le disant. Mais la conséquence que cela suggère est IMG_9748que cela sera un facteur d’accélération du chaos. Car le système que ces hommes incarnent et défendent a été rendu hautement instable du fait même de leurs conceptions et méthodes. L’actualité récente en a encore attesté.

La semaine a été marquée par une massive injection de liquidités en faveur des banques. Cinq cent milliards d’euros sont ainsi passés de la caisse de la Banque Centrale Européenne vers 523 banques. Je crois que cette action mérite d’être spécialement regardée de près pour être bien méditée. A première vue beaucoup de gens ne s’arrêtent pas sur ce type d’information. Elle leur paraît très technique. Et le résultat semble souvent totalement incompréhensible. La nature même de l’opération n’est pas comprise. Mais comment expliquer en grand public que ces cinq cent milliards, la Banque Centrale ne les a pas tirés de ses coffres ? Que c’est de l’argent créé à partir de rien. Et ainsi de suite. Bref, c’est exactement le genre d’information qui ne retient pas l’attention des gens à qui pourtant, le reste du temps, on cherche à faire peur avec la « dette monstrueuse » des Etats et ainsi de suite ! Pourtant, voyons la somme d’abord. C’est cinq fois ce dont avait besoin la Grèce pour faire face au paiement de la totalité de sa dette lorsque la crise a éclaté ! C’est davantage que la somme dont dispose le fond européen de stabilité. C’est trois fois et demi la somme versée au FMI pour venir aider ensuite l’Europe selon le scénario d’usine à gaz inventé par les eurocrates « merkelisés » il y a quinze jours. Si je donne tous ces points de repères c’est évidemment pour montrer quels bobards ont été les cris poussés par ceux qui prétendaient qu’une telle somme « si elle était imprimée sur la planche à billets » provoquerait un cataclysme inflationniste. Raison pour laquelle nous fûmes moqués de tous côtés par les grands esprits et leurs perroquets médiatiques. Ce qu’il faut retenir c’est que cette opération aurait pu être conduite pour une somme trois fois moindre au départ de la crise pour tuer la spéculation en arrosant l’Etat grec de crédit bon marché !

Voyons à présent le taux d’intérêt auquel cet argent est prêté aux banques : 1% ! Cinq fois moins que le taux des prêts que la troïka consent à la Grèce chaque fois que ce pays accepte de nouvelles amputations budgétaires et de nouveaux bradages de biens publics. Dix-huit fois moins que ce que les mêmes banques consentent à la Grèce ! Ce n’est pas tout : cet argent est prêté pour trois ans et non plus pour quelques jours comme auparavant ! C’est donc une monstrueuse faveur qui leur est faite. Pourquoi ? On lit ici et là que ce serait avec un pacte plus ou moins implicite pour que ces banques rachètent le plus possible de titres de dette des Etats sur le marché. On solliciterait donc comme une faveur de leur part de bien vouloir prêter cher l’argent qui leur aura été prêté très peu cher. Quelle trouvaille ! Tout ça pour ne pas violer un dogme idéologique d’après lequel les Etats seraient, par nature, dépensiers inconséquents tandis que les banques sauraient gérer au mieux l’allocation des ressources. Du dogmatisme libéral à l’état pur. Après cela que voit-on ? Que les banques ne se servent pas de ces facilités pour acheter des titres de dettes publiques. Tout ce grand montage pour rien ! Encore une cartouche tirée en vain. Pas assez, pas au bon endroit, trop tard. La gestion de la crise par ceux-là même qui auraient le plus d’intérêt à la juguler est une collection d’aberrations. Sauf si…

Sauf si l’esprit de lucre et la cupidité sont les deux seules motivations des intéressés. Incapables de gérer leurs intérêts de classe à long ou moyen terme, les décideurs issus des grandes banques qui dorénavant gouvernent l’Europe restent le nez collé sur leur objectif de court terme. Il s’agit de réaliser des profits maximum, le plus vite possible, en comptant que le risque final retombe sur les moins malins, les moins prompts, ou les plus asservis. Jusqu’à présent, en poussant les affaires et les transactions d’un jour sur l’autre, les grosses panses se sont gorgées. Tant qu’on croit que la Grèce paiera, et que les autres états paieront eux aussi, c’est une très bonne affaire dans les bilans que ces titres à 18%, même restructurés et étalés dans le temps. On peut même suspecter ces banques de garder leur pelote d’emprunts, à 1 % et pour trois ans, que vient de leur servir la Banque Centrale Européenne pour le moment où la note de la France et d’autres sera dégradée, ce qui leur permettra de prêter beaucoup plus cher qu’elles ne peuvent le IMG_9746faire aujourd’hui. Il n’y a pas longtemps à attendre. L’argent pas cher de la BCE est tombé dans leur caisse le 22 décembre. Début janvier viendra la mauvaise note. Tout le monde aura oublié d’où sera venu l’argent dont disposeront les banques pour venir « à l’aide » des Etats !

J’évoquais il y a un instant « l’état d’esprit » des décideurs. Je le fais car j’observe que dans nos rangs beaucoup croient qu’il y a une clairvoyance de ceux-ci. Comme si toutes ces personnes avaient un plan et une méthode déterminée d’après des objectifs lointains et assurés. Je crois au contraire que ce qu’il y a d’idéologique dans la façon de procéder de ces gens, c’est la certitude qu’ils ont de vivre dans un système indépassable dont seul le bon maniement importerait quand bien même il est moralement inacceptable et grossièrement inégalitaire. D’ailleurs pour ces sortes de gens comme pour leurs griots cyniques, l’inégalité n’est même pas un inconvénient mais plutôt un stimulant. Elle est inscrite dans l’état de nature. Et bien sûr, la morale n’a rien à voir avec le sujet sérieux et objectivement hors norme qu’est le fonctionnement du marché. Je m’intéresse à cet aspect du problème que nous pose la conduite des affaires par les gens qui les mènent à présent car j’y vois une des causes qui accélèrent les crises et les catastrophes. D’un point de vue capitaliste, moins de cupidité et plus de raisonnement pourrait très bien conduire à préférer nos solutions comme un moindre mal. Notons que c’est déjà le cas à propos de notre revendication de faire financer par la Banque Centrale les emprunts des Etats. Mais pour autant cela n’aura pas lieu. C’est une caractéristique des fins de régime que cette impuissance à se tourner vers les solutions de recours efficaces tranchant les nœuds gordiens d’une situation. Naturellement il y a des exceptions à la règle. Peu nombreuses. C’est le cas quand un Roosevelt arrache les Etats-Unis aux méthodes de Hoover. L’aveuglement des élites et de leur appareil de cour est une cause puissante de révolution. Je me faisais cette remarque en lisant le journal « Les Echos » où un chroniqueur, Gilles Coville, éditorialise avec aplomb dans le sens du pire aveuglement. Voyant la manne de la BCE pompée par les banques et déplorant que le décrochage des indices boursiers attribue ce nouvel avatar aberrant aux finalités que semble viser la BCE ! « Quoi ! » proteste-t-il en substance, « prêter de l’argent aux banques pour acheter des titres de dette des Etats ! Ce serait une énorme sottise qui déprimerait les marchés ». Il donne donc un conseil. Donner à boire à l’alcoolique ! «  Privilégier la liquidité et la profitabilité des banques plutôt qu’acheter la dette des Etats pour faciliter leurs fins de mois, c’est un message difficile à faire passer aussi bien auprès des gouvernements que des opinions, voire des professionnels des marchés. Ce serait pourtant une vraie preuve d’indépendance que de faire le travail ». Je suis fasciné par ce genre de gourous qui prétendent agir au nom de vérités qui leur sont révélées et dont ils conviennent que les peuples, les gouvernements, et même les marchés qu’ils prétendent servir, ne veulent pas. Et tout cela pour permettre une « profitabilité » des banques qui n’ont pourtant manqué de rien l’an passé, ni le précédent, et fait même des bénéfices records ! Dans cette ambiance où tout peut être dit et rabâché contre toute évidence, le travail d’élucidation est rendu difficile. Il est pourtant  absolument vital de le mener.   

C’est pourquoi je recommande que nos assemblées citoyennes organisent des sessions d’explication et d’éducation populaire sur ce thème de la dette. Il existe déjà de nombreux petits films et vidéos sur le thème. Il est indispensable qu’ils circulent. Mais surtout il faut qu’ils soient ensuite expliqués aux nombreuses personnes qui n’osent pas toujours dire leurs difficultés et leurs incompréhensions sur le sujet. Naturellement il faut beaucoup de soin et de pédagogie pour faire ce travail. Rien n’est pire que d’inviter des pédants abscons à faire des phrases auxquelles nul n’entend rien mais qui se rengorgent d’avoir ébahi tout le monde. Compte tenu des événements qui vont venir, nous avons besoin qu’un nombre croissant de gens comprennent de quoi il retourne. Nous avons besoin d’un niveau d’éducation collective comparable à celui qui avait été atteint lorsque nous avons combattu le Traité constitutionnel en 2005. Dans cet état d’esprit il ne doit pas y avoir de compétition entre militants capables de faire ce travail. Tout ce qui contribue àIMG_9734 élargir les moyens d’action doit être encouragé. C’est pourquoi il vaudra mieux parfois aider Attac et la Fondation Copernic à réussir une soirée plutôt que d’organiser la même, sur le même sujet, deux jours plus tôt ou plus tard.

De façon annexe cela m’amène à donner mon point de vue sur un thème qui a donné lieu à beaucoup de commentaires sur ce blog. Il s’agit des appréciations négatives à propos de personnes comme Gérard Filoche, Montebourg et même Emmanuel Todd. Ils ne partagent pas nos conclusions politiques puisqu’ils s’apprêtent à voter pour François Hollande alors même que tout ce qu’ils expliquent devrait les conduire à militer avec nous. Pourtant, je ne crois pas que cela doivent conduire à les ostraciser, ou les montrer du doigt, quand bien même eux ne se gênent pas pour le faire à notre endroit. La vérité est que ce qu’ils disent et expliquent travaille pour nous. Encore une fois, faisons confiance à l’intelligence de ceux qui reçoivent les arguments et à leur capacité à en tirer eux-mêmes les conclusions concrètes. Quand Gérard Filoche diffuse son argumentaire contre l’abandon de la retraite à 60 ans, tout ce qu’il dit fonctionne pour nous. Il cache, dans un point au milieu des autres, son appel à voter Hollande ? Et alors ? Qui pourrait bien être dupe du fait que c’est précisément ce qu’il ne faut pas faire si l’on suit son argumentation.

Les assemblées citoyennes et les écoutes collectives ont eu un beau succès dans la dernière période. Partout où nous les avons organisées pour la première fois, il est vrai que beaucoup ont été surpris par la nouveauté des gens qui s’assemblaient. L’important est que ces assemblées ne tournent ni à l’ambiance du dernier salon où l’on cause ni au pur comité de soutien au candidat à l’élection présidentielle ou législative. Chaque réunion doit avoir son objet et son but clairement exprimé de sorte que l’implication ne se résume pas à venir recevoir la bonne parole de nos propres notables ni au défouloir sans rime ni raison. Nos premiers succès sont importants à bien enregistrer mais nous devons aussi tenir compte du fait que nous sommes la seule force en campagne militante depuis plusieurs mois. Par conséquent nous n’avons guère de concurrence. Il est peu probable que nous en ayons. S’il y en a, les nôtres doivent évidemment porter le débat là où il aura lieu.  Quel que soit le lieu et les organisateurs, il faut aller débattre. J’ai eu un rapport très stimulant de jeunes camarades enseignants qui sont allés à une réunion en Franche-Comté qu’organisaient des notables de droite. C’est une très bonne idée ! Il est évidemment très important dans ce cas de ne jamais quitter le registre de l’argumentation et de l’interrogation courtoise. Le but n’est pas de provoquer les gens mais de les faire réfléchir. Nous voulons faire vivre une façon de faire de la politique hors des formules creuses de supporters d’équipe de foot ou de PMU qui caractérisent l’ambiance actuelle.

Bien sûr, la difficulté reste considérable. Car les conditions du « débat » actuel sont calamiteuses. Je prends l’exemple des déclarations qui ont accompagné l’affaire de la grève à Roissy. Il y a eu tout un défilé de socialistes pour plaider le dialogue social. Rien à dire contre cela. Mais chacun s’est senti obligé de rajouter un petit couplet sur le fait que François Hollande aurait un vrai projet en la matière. C’est ainsi que Delphine Batho d’un côté, et Pierre Moscovici de l’autre, sont chacun revenus sur le projet d’inscrire dans la Constitution le fait que les accords d’entreprises et de branches s’imposeraient aux assemblées et au gouvernement. C’est ce que Hollande appelle la « République contractuelle ». J’ai déjà eu l’occasion d’expliquer ici quelle monstruosité est cette idée non seulement d’un point de vue républicain, mais aussi du point de vue des rapports sociaux puisque cela revient à abandonner les travailleurs aux rapports de force avec le patronat sans recours devant le parlement et l’action politique. Le passage du système français à un état IMG_9732social corporatif ne semble pas poser de problème à beaucoup de monde. En tous cas à aucun de ceux qui posaient les questions et entendaient les réponses. Je pense que beaucoup de ceux qui entendaient ça ne comprenaient pas de quoi il retourne. C’est bien dommage, si l’objet de ces prises de paroles est bien de contribuer au débat politique à la veille d’une élection qui prétend répondre aux problèmes

De notre côté tout n’est pas encore lancé à fond. D’abord notons que notre mouvance est traditionnellement assez diesel. Elle se met en mouvement par palliers. Je pense qu’en janvier nous serons plus affutés ! Surtout pour le travail dans les entreprises. Pour l’instant le premier cercle s’est décidé et engagé. Il lui reste à faire le travail sur la deuxième part, celle qui observe avec sympathie mais attend de voir. Dans le grand nombre, beaucoup ont été sonnés par les sorties de François Hollande sur les retraites. Ce genre de lâchage n’amène pas les gens vers nous par effet mécanique. Beaucoup comptaient quand même que « ça au moins » serait redonné. Dans un premier temps, il faut bien admettre que Hollande a servi la soupe à l’abstention et à Bayrou. Sans oublier le mal qu’a fait l’histoire des turpitudes socialistes du Pas-de-Calais qui a poussé les moins malins vers le Front National. Mais rien de cela n’est définitif. Dès lors que le fil s’est rompu entre la candidature social-centriste et le terrain,IMG_9725 nous pouvons reprendre la main et ramener au combat des gens que les socialistes clouent au sol le reste du temps avec leurs phrases mielleuses à triple sens.

Ce blog est resté mon principal émetteur. C’est aussi pour moi une ressource permanente d’avis motivés et de réactions que j’utilise à ma manière. Je donne donc quelques nouvelles de la tenue de ses principaux indicateurs de mesure. Dans les divers classements spécialisés, ce blog est toujours dans les dix premiers en nombre de visiteurs et parfois même le premier des blogs politiques. Il a reçu plus de trois millions de visites depuis janvier dernier. Un million trois cent mille visiteurs différents y sont passés. La liste de diffusion de la lettre hebdomadaire « le petit courrier du blog » compte quarante-quatre mille abonnés. C’est dans cette rubrique que les efforts les plus importants restent à faire pour parvenir à une diffusion de cent mille abonnés gratuits. Ce nombre nous donnerait une surface de communication considérable par ses retombées. J’appelle donc ceux qui peuvent se sentir concernés par cette interpellation et qui souhaiteraient y répondre. Chacun peut utiliser à cet effet la fenêtre d’inscription disponible en haut à droite de la page d'accueil du blog. Je veux aussi solliciter de nouveau une autre ressource. Celles des photographes qui veulent nous aider. Vous savez que la rubrique « l’œil de la campagne » est tenue par un groupe de photographes bénévoles organisés autour de Stéphane Burlot. Leur style si différent est dorénavant un atout artistique pour ces colonnes. Cette équipe se renforce au fil des jours et d’une sélection exigeante. Mais l’illustration du blog lui-même fait aussi appel à d’autres contributions. J’en ai proposé les thèmes à chacune des occasions où j’ai appelé à nous fournir en images ! Une nouvelle fois mon appel sera précis. C’est de photos de machines, de travailleurs et de gestes de travail dont nous avons besoin à présent.


347 commentaires à “Même à noël !”
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  1. turmel jm dit :

    C'est la fin de l'année, nous avons tous besoin de décompresser pour ré-attaquer en pleine forme, vos commentaires sur le" gros poisson",est une aubaine pour ce "fendre la poire"
    Merci pour votre humour les amis, je ris franchement à la lecture de certaines interventions comme celle de ermler,ou d'autres qui pense au " gros poisson" mais en rectangle congelé,et une autre qui dit : avec de gros sourcils ce n'est certainement pas une prise pêchée du matin.(ahah.)
    Bravo, j'oserai dire pour conclure,que rue Solférino entre les éléphants et les poisson gros et petits..cet endroit est un véritable zoo.(hihi)

  2. Tiago_Jaïme dit :

    @Berdagué 254

    Merci à toi pour ce commentaire. je suis d'accord avec tout ce que tu écris. Mais tout s'embrouille...
    Si la fondation d'une Sixième République avec une Constituante n'était pas la base de nos pensées et actions militantes, peu de personnes auraient répondu présent et se seraient engagés.

    Tu parles de combien de personnes en France qui s'intéressent à la sixième république et à une constituante. 20 mille ? 100 mille?.... le Président de la France ne sera pas élu sur ce sujet.
    J'aurais tendance à te dire. Si on ne veut pas être élu Président de la Vème République même pour créer la VIème, on ne se présente pas.
    Par exemple, comment Jean-Luc Mélenchon va t'il faire voter pour lui les 72% de plus de 60 ans qui ont voté Sarkozy'en 2007 (Royal seulement 28%)
    Bien sûr il faut rester fidèle à ses idées et son projet.
    Mais pour être Président il faut être élu!

  3. Berdagué dit :

    Tiago_Jaïme 257
    Le chapitre 6 de la page 61 à 66 : "Convoquer l'Assemblée constituante de la VI * République" répond à tes attentes.
    Le chapitre 5 très bien :"La République pour de vrai" et tout ça dans le PPP,Programme Populaire Partagé à seulement 2 euros :excellentes étrennes à offrir en masse pour 2012;
    Pour les 72% + 18%, tu dois avec tous les Camarades du PSolférino rejoindre le FdG pour convaincre les 100%,non je
    me trompe les 99%!

  4. toto dit :

    @ 247 Arnold Lane
    Décidément quelque chose est en train de changer en cette fin d'année 2011. Il y a une prise de conscience chez certains journalistes qui voient, au delà des caricatures faciles, ce qu'est véritablement l'homme Mélenchon.
    Ils entendent l'intellectuel, ils voient l'homme chaleureux si proche de ceux qui soufrent. Experts du verbe ils sont sensibles aux envolées de l'inégalable tribun.
    Ce n'est peut-être pas suffisant pour qu'ils adhèrent à notre politique Front de Gauche mais on peut y voir un changement de climat propice au développement de nos idées. Souhaitons nous une année 2012 offensive.

  5. rom dit :

    Clivage gauche-droite.
    A propos de l'amalgame PS et UMP en UMP/PS.
    Je pense qu'il y a un abîme entre les édifices du PS (Hollande et tous ceux qui se verraient bien ministres ou qui bataillent pour monter les échelons, en vue d'être ministres ou élus un jour) et la base (la grande majorité des militants et les sympathisants). le sommet du PS joue clairement a droite. La base rêve probablement encore a gauche, bercée par le blabla léthargique.
    D’où le problème pour aborder de sujet.
    Quand on parle du PS on fait surtout référence aux mammouths du sommet, en voie d'extinction. même les plus jeunes d'entre eux, mais on a mal pour nos camarades de gauche perdus dans la brume, ou ceux déjà désabusés mais bercés par la mélodie du vote utile.
    Il faut couper les ponts avec les ténors du PS, leur discours est trop a droite depuis trop longtemps et même un revirement a 180° si il arrivait, a 3 mois des élections... Pas crédible du tout, cela nuirait a notre électorat le plus a gauche.
    Il faut cependant rallier a nous les camarades du PS qui sont dans leur majorité je pense a gauche. Tous ceux qui ont une bonne vision de la politique et un appétit pour le capital et ses principes se retrouvent naturellement a droite.
    Vous en avez au moins tous un dans votre famille. Rappelez leur bien que le vote utile c'est déjà foutu.
    Pour que ça marche il faut que tous les votants de gauche aient ce type de raisonnement, c'est chose révolue désormais. Même si eux votent "utile" la plupart d'entre nous ne le feront pas.
    Proposez leur le vote sage, celui libéré de la peur.
    Pour ma part depuis le début je n'ai réussi a convaincre que deux PS de nous rejoindre. ça me parait peu mais leur réseau social est plus important. J'en ai fait réfléchir pas mal d'autres mais je doute du résultat pour le moment !

  6. hêtre_cyprès dit :

    @Lupi jean-claude dit:
    (Je suis d'origine corse je tiens à rappeler que pour la corse c'est une guerre anticolonialiste et non des actes terroristes c'est la France qui est un état terroriste)

    Lorsque le poids des mots s'enchaînent ainsi, il faudra te rappeler que la France fût colonisée par un Corse qui avait pour nom Napoléon.
    Parce que argumenter comme tu le fais par parenthèse en ton troisième point, c'est pas de l'humain d'abord c'est de la bouillie d'argument.

  7. Berdagué dit :

    Le vent et le souffle de l'Histoire, prendre le train en marche, plus que la force tranquille: une force déterminée engagée à en découdre pour arrêter l'hémorragie des près de 900 entreprises en 3 ans qu'ont cassé ces vigoureux compétents performants des droites ultra rigides dogmatiques et reconstruire en Planification écologique,bien sûr que c'est plein de sagesse le vote FdG pour arrêter les peurs propagées et orientées par la monarchie quinquennale. Donc vote sage, serein, clair, courageux, qui implique face au vote futile, désespérant, perdant, dangereux et débile.

  8. Bonjour Mr Mélenchon, bonnes fêtes à tous.
    Merci encore une fois pour vos explications qui nous permettent de savoir ce qui se passe en douce du côté des décideurs. Merci également pour vos encouragements envers les personnes qui essaient de faire comprendre les principes de la crise de la dette en cours au plus grand nombre. Je m'y suis frotté au sein de mon entreprise et sur une video : en essayant d'être en pure pédagogie sans altérer l'information par mon point de vue.
    J'ai d'ailleurs retenté l'expérience, en résumant les programmes de tous les candidats de 2012 pour résoudre la crise de la dette, j'ai tenté de montrer les forces et les faiblesses d'un point de vue économique, pour que chacun puisse faire son choix, je suis limité à 15min pour tout montrer, il ne s'agit malheureusement pas de rentrer dans les détails.
    Je pense que la clé de cette élection est la pédagogie, vous faites partie des trop rares candidats à avoir intérêt à ce que chacun comprenne les enjeux économiques de l'élection étant donné que la plupart des autres ne proposent pas de réponses. Il reste peu de temps et je pense qu'il faut que chacun y mette du sien pour ne pas laisser cette élection au raz des pâquerettes. La "présidence academy" a déjà suffisamment fait de tort à notre pays.

  9. jacques87 dit :

    N'étant pas par nature porté à m'émouvoir sur le devenir des gros poissons, j'ai plutôt une pensée pour les petits poissons respectables qui tournent en rond dans leur bocal, soit parce qu'étant écologistes sincères, ils ne voient plus de quel coté se tourner pour avoir une chance de sortir du nucléaire, soit parce qu'étant tout aussi sincères, mais socialistes, ils sont désorientés parce que le capitaine du pédalo a jeté l'aiguille de sa boussole qui indiquait la gauche, parce qu'il pensait qu'il n'en avait plus besoin, et aussi à tous ceux qui se rendent compte qu'il va falloir affronter des tempêtes, et que pour les tempêtes, un pédalo, c'est pas l'idéal....

    Qu'ils se rassurent, ici, le bateau c'est un genre de croisement entre l'abeille Flandre et les canots insubmersibles de la SNSM, c'est fait pour affronter les tempêtes, le capitaine n'a pas froid aux yeux, l'équipage est fiable et solidaire, il est bien entraîné, il a le pied marin et il sait ce qu'il a à faire.

    C'est comme l'arche de Noé, tout aussi écolo, mais dans une version sans dieu ni Maître

    Alors on leur dit "bienvenue à bord" et "ne laissez pas vos convictions sur le quais, ça peut servir, surtout les convictions de gauche !

    un dernier petit retour arrière à propos de prostitution, parce que j'avais trop envie d'en parler : abolir la précarité, garantir des conditions de vie décente, en particulier pour les étudiantes et les étudiants, par exemple en allant jusqu'au revenu citoyen, voilà aussi une façon de lutter contre la prostitution, et peut être une des meilleures et des plus efficaces.

    Bon réveillon à toutes et à tous

  10. JM77 dit :

    Sur place au peuple, " des paroles et des actes" à nouveau programmé pour le jeudi 12 janvier de 20h35 à 22h20 (invité principal). La chronique de Huertas sur France Culture était plutôt positive, après l'annonce sur France Inter que le FdG gagnait des militants et même un gros poisson socialiste... Décidément, 2012 s'annonce très bien !

  11. Lyendith dit :

    @ Pierre Chaillot 263

    C'est de l'or ta vidéo ! J'ai même appris des trucs que je ne savais pas...

  12. alexandre dit :

    @ Pierre Chaillot (263)
    J'aime bien vos petites vidéos, elles sont pas mal. Vous avez réussi à convaincre des personnes dans votre entreprise? Quels sont les retours que vous avez eu?
    Une remarque néanmoins concernant votre deuxième vidéo.
    Vous dites que la règle d'or imposerai une masse monétaire constante. Il me semble que c'est faux, puisque l'emprunt des ménages et des entreprises auprès des banques privés génère déjà des augmentation de monnaie. Dites-moi si je me trompe.
    Ca n'est pas mieux que ce que vous décrivez puisque cela déplace le problème de la dette publique sur celui de la dette privée et cela impose aux ménages et aux entreprises de gérer le "stock de monnaie" (et de faire face aux taux d'intérêt qui en découlent...)

  13. Pour camoufler non pas l'échec du système (ça serait impossible) mais son ampleur, nous savons que les chiffres sont truqués au maximum, notamment ceux du chômage et des déficits et ce, dans tous les pays (Etats-Unis, Angleterre, Allemagne, France etc...). Les agences de notation ne sont pas dupes, non par amour de la vérité mais par intérêt (à tous les sens du terme). Plus un pays est dans une situation difficile, plus les taux des prêts seront intéressants pour leurs copains ou commanditaires banquiers. D'où leur soif de "vérité".
    Le Monde Diplomatique de janvier, révèle un autre chiffre totalement "bidon", celui du poids des exportations dans
    l'économie française. Un article (page 12) d'un expert géographe, intitulé " Chiffres tronqués pour idée interdite" explique que l'affirmation du Medef selon laquelle un salarié sur quatre vit grâce à l'exportation est le résultat d'un calcul très hasardeux consistant à additioner des choux fleurs et des carottes. En effet, il se réfère au PIB qui
    additionne des valeurs ajoutées alors que les exportations se libellent en prix de vente. Correction faite de ces "variations idéologiques", on se rend compte que ça n'est pas 1 travailleur sur 4, mais 1 sur 14 qui travaille pour l'exportation. Il faut rappeler que le martinet appliqué aux peuples d'Europe comprend 2 lanières principales : "la dette" et la libre circulation des biens. L'idée tabou pour le Medef est donc le protectionisme (pratiqué sans vergogne par les Etats-Unis et la Chine). Il importe donc de faire peur : si vous contrôler, si peu que ce soit, la circulation des marchandises, 25% de l'activité sera menacée, ce qui est tout à fait faux.
    A lire aussi l'éditorial de Serge Halimi, plein d'humour. Il parle des "Canards sans tête"; ce sont les politiciens qui pataugent dans les contradictions d'un système qu'ils ont eux mêmes voulu. Et ça change de nos poissons. Petits ou gros !

  14. JM77 dit :

    @Pierre Chaillot
    Dans la vidéo (quel est son auteur?) certes agréable à l'oreille, il me manque quelquechose pour être convaincu du propos : notre monnaie par rapport aux autres.
    En effet il n'est jamais question des conversions dollards/franc par exemple car si l'Etat imprime plus-avant 73 - on peut en déduire que les prix peuvent certes augmenter en france (inflation à nuancer tout de même) mais qu'en est-il de la valeur du franc dans les transactions avec les pays étrangers? En caricaturant, avec un franc plus faible on achète plus "cher" les matières à importer (pétrole par exemple) même si on exporte plus les notres.
    J'ai en mémoire Bérégovoy et son obsession du franc fort non que j'en sois adepte- vue mon incompétence en la matière notamment- mais cette partie de l'argumentaire manque à la video me semble-t-il.

  15. graine d'ananar dit :

    Je ne partage pas (du tout) les appréciations favorables de certains concernant cette chronique de Hubert Huertas* : elle me paraît au contraire niaise, pleutre et pour tout dire plutôt nulle...

    Deux exemples : il dit que "Mélenchon a quitté le PS en... 1988" ! et que le Figaro est "le journal d'Etienne Mougeotte" pour ne pas avoir à rappeler que c'est celui de Dassault...

    (* cf. commentaire de 12h10)

  16. Tiago_Jaïme dit :

    @ Pierre Chaillot 263
    Bravo et félicitations pour vos vidéos.
    Je comprends ce que vous nous dites. Je ressens la cohérence mais je suis conscient que je ne suis pas un spécialiste. J'ai déjà regardé il y a quelques semaines la vidéo sur la crise de la dette, vraisemblablement par un lien sur ce blog.
    Votre travail est une base excellente de formation des citoyens et indispensable pour tous les militants.
    J'aimerais bien savoir ce que Jacques Généreux pense de ces vidéos et je crois que ça vaut la peine que vous le contactiez car si vous pouviez mentionner son aval l'impact de ces vidéos n'en sera que plus fort.
    Je vous écrit en toute sincérité et sans arrière pensée critique.
    Il m'est juste venu à l'idée que les diapos indiquant RSA quand votre propos parle aide sociale indiquent plutôt aide sociale pour ne pas stigmatiser le RSA.
    AGaucheToute et encore bravo...
    Dans l'espérance d'une troisième vidéo...

    En attendant j'ai regardé cette vidéo qui mérite d'être vue.

  17. Merci pour vos encouragements!
    @alexandre je pense avoir convaincu que ce que je dis est fondé aussi bien dans mon entreprise que sur le net. Les réactions sont bonnes à 90%, les puristes d'Adam Smith me reprochent le fait que je soutien qu'il faut une action de l'Etat. Pour votre affirmation, c'est vrai et faux, j'y réponds sur mon blog, l'emprunt créé bien de la monnaie mais a une proportion maximale contrôlée par la loi dite "de réserve". Cette loi dit que les banques ne peuvent pas distribuer autant d'emprunts qu'elles veulent et doivent garder un stock de billet égal à 5% du total déposé sur leurs comptes. Un savant calcul montre qu'avec ces emprunt,s la monnaie au sein du pays est au maximum de 20 fois la monnaie émise par l'état. Donc si la monnaie émise n'augmente plus, la monnaie totale non plus.
    @JM77 c'est moi-même et oui j'avoue qu'il manque les échanges de monnaie avec l'extérieur. Mais à l'heure actuelle, la dette est presque entièrement concentrée sur les emprunts et leurs intérêts pour financer les investissements d'Etats et très peu pour compenser des déficits extérieurs, raison pour laquelle j'ai un peu simplifié en restant nombriliste. Quand au fait de savoir s'il faut un franc fort ou faible, je ne pense pas que cela ai un fort impact. L'important pour une monnaie est de savoir si elle va se déprécier et à quelle vitesse. Et là encore selon les pays une monnaie qui se déprécie peut être un atout ou une faiblesse.

  18. QuienSabe_PG66 dit :

    De marechal #244 qui cite:
    @ Louis st O 171
    Alors redonnons la valeur des choses aux mots et ne nous laissons pas enfermer dans ce détournement.
    Raison de plus pour ne pas substituer au mot citoyen, qui concerne le peuple dans son entier, celui de travailleur / ouvrier qui désigne une catégorie de citoyens. On parle bien de “La déclaration des droits de l'homme et du citoyen”, il me semble ? Parce que nos aînés de l'époque ne manquaient pas de bon sens pour savoir qu'un peuple ne se résume pas à ses seuls travailleurs. CQFD.

    [...]c'est pour cela que notre langage ne peut se permettre de sonner trop "archaïque" “. Voila un "trop" de trop fort significatif...

    Tu vois bien d'ailleurs la réaction de recul de "quien sabe" : imagine celle du quidam qui ira voter un peu au doigt mouillé...” Ah, ah ! ça sonnerait presque comme une bonne blague pour ceux qui me connaissent vraiment.... Pas de souci pour mon vote, l'ami, mais je tiens à rappeler à Jean-Luc Mélenchon que ceux de la base qui le soutiennent, militent, et le remercient pour son/notre action, sont aussi capables de vigilance et de critiques constructives. Ça fait aussi partie des non consignes ou de la Révolution Citoyenne.

    J'ai déjà dit dans bien d'autres messages, que le FdG était capable de créer la surprise dans ces élections. Pas besoin d'aller voter aux primaires PS pour cela, ni de s’esbaudir d'un ralliement opportun. À nous, militants de base, d'être à la hauteur des enjeux à venir en n'étant pas de sages perroquets, mais d'authentiques citoyens dignes de ce nom.

    Place au peuple !

  19. Bélatar dit :

    @P. Chaillot
    J'ai apprécié la video. Je me demande cependant si passer par l'exemple est bien utile et s'il n'embrouille pas un peu les choses alors que les décisions politiques sont limpides dans leurs conséquences.

  20. Sonia Bastille dit :

    @ Jean-Luc Mélenchon

    Les derniers chiffres du chômage augmentent de manière considérable. Les fermetures d'usines et les délocalisations se font à marche forcée, les insolvabilités se multiplient, la désindustrialisation de notre pays bât son plein. Cette politique renonçant à l'économie productive et industrielle remonte au milieu des années Giscard et à par l'intermède de la Gauche (1981-1982 relances sectorielles avec Dreyfus et 1982-1983 relance industrielle globale avec Chevènement) et bien la France, avec le choix de rester dans l'Europe, a démembré d'abord son industrie lourde puis manufacturière puis maintenant soit délocalise soit abandonne de multiples secteurs. Il n'y a plus d'industrie électronique et informatique ni d'industrie textille et plus d'industrie du meuble ! Bref, notre pays semble entrer dans l'ère du pays sans économie productive et va donc péricliter.

    @hêtre_cyprès et @Lupi jean-claude

    Sans intervenir directement sur le fond de chacun de vos propos, je voudrais toutefois dire que il ne faut pas revisiter l'Histoire en la révisant et en la mettant à toutes les sauces ! En effet, sans remonter aux premières civilisations Celto-liguriennes, la Corse est Française depuis 1768 année durant laquelle la République de Gènes nous a transferé la totalité de ses droits. Napoléon n'a donc pas colonisé la France vu qu'il était Français étant né en 1769. Le jeune Napoléon obtiendra d'ailleurs une bourse royale pour effectuer son éducation militaire de Brienne (les non-français ne pouvaient pas disposé de la dite bourse). La Corse deviendra l'un des 83 départements Français lors de la nouvelle organisation territoriale en 1789/1790.

    Pour ce qui est des actes soit disant politiques, la justice de notre pays a tranché à maintes et maintes reprises et a clairement délimité et séparé ce qui relève de l'action politique démocratique donc légale et ce qui est délictueux ou criminel et qui relève des tribunaux.

  21. Jean Jolly dit :

    En relisant le billet de Jean-Luc on peut s'apercevoir que l'avant-dernier paragraphe nous mettait sur la piste quant à l'arrivée dans nos rangs des déçus de l'austérité Hollandaise et des arnaqués de l'écologie... les cocus en somme.

    C'est un peu comme dans la série web-tv de la campagne du Front de Gauche où l'on donne un aperçu du prochain épisode. Quoi qu'il en soit c'était prévisible puisque le PS et EE-LV font tout de travers, c'est à croire qu'ils le font exprès. Je pense plutôt qu'ils n'ont aucune conscience de la gravité des événements et qu'ils fonctionnent selon un schéma binaire qui consiste à penser que les Français sont tellement écœurés du Sarkozysme qu'ils vont se jeter dans les bras du "gros parti de gauche" comme si c'était l'évidence, sauf qu'ils ont oublié (volontairement) d'être de gauche et que les Français se réveillent en comprenant que la "crise" n'est qu'une énorme fumisterie qui n'a de but que d'en finir avec les "démocraties" pour en arriver à la complète dictature approuvée par le peuple lui-même... le top de la servitude acceptée.

    Je ne crois pas un seul instant que tous les élus PS et EE-LV soient des pourris carriéristes, il n'est donc pas étonnant que beaucoup d'entre eux vont rejoindre le Front de Gauche dans les mois qui suivent puisque "l'Humain d'abord" est le seul programme alternatif à la crise fabriquée de toutes pièces par des inhumains à l'apparence pourtant humaine.

    L'effet "boule de neige" est garantie pour la plus grande satisfaction de tous, et l'effet "domino" ou "château de cartes" verra s'effondrer les troupes du Parti pseudo Socialiste.

    La démocratie passe obligatoirement par la sincérité des élus et de la volonté du peuple de maintenir son contrôle sur ces derniers.

    Joyeuse fin d'année à tous (dans la mesure du possible) mais surtout que l'année 2012 devienne l'année charnière que tout être doué de conscience espère de tous ses vœux.

  22. lentendu dit :

    Bonnes vacances à vous Jean-Luc.
    Reposez vous bien et revenez nous en forme pour illuminer cette campagne et convaincre au moins.
    25 millions de votants ! :)
    J'ai pas l'impression que ça sera vraiment le cas mais bonnes vacances quand même aussi au webmestre.

  23. Bien Modestement dit :

    Pour moi, l'argument-maître tient en un verbe: partager. Qui parle aujourd'hui de partage si ce n'est le Front de Gauche. Mais je trouve que, pour l'instant, il ne le fait pas avec suffisamment d'insistance.
    Partager c'est donner à la Banque Centrale Européenne la possibilité d'imprimer des euros, de dévaluer et de prêter directement au Etats pour que -s'il est si urgent de rembourser une soi-disante dette- l'effort demandé soit partagé entre les institutions financières, les rentiers et les salariés-citoyens.
    Partager c'est réformer le politique fiscale pour que ceux qui ne savent déjà plus quoi faire de leur pognon, tant ils en ont, aident ceux qui ne peuvent plus payer leur facture d'électricité à continuer à se chauffer ou à s'éclairer.
    Partager c'est mettre moins d'élèves par classe et plus d'instituteurs dans les écoles pour que ceux qui n'ont pas les moyens de payer des écoles privées hors de prix ou des cours particuliers à leurs enfants puissent quand même espérer pour eux une école de qualité et pas simplement un service public minimum.
    Partager c'est...
    Et que celui qui estime que la notion de partage n'a pas lieu d'être discutée nous explique pourquoi !

  24. JM77 dit :

    @Pierre Chaillot
    Merci pour ces précisions et bravo pour cet effort de pédagogie !
    Je pense néanmoins qu'il faudrait trouver la parade dans la video (N°1) aux critiques suivantes :
    1° "on retourne à l'avant 73 (ou 71 je ne sais plus), on émet beaucoup de monnaie cette dernière ne vaut plus rien etc." Certes pas comme 83 car je suppose qu'on est plus méfiant sur les attaques contre notre monnaie (cf Généreux, nous on peut, mais avec l'Euro, lui).
    2° "Donc on retourne au franc". C'est la fin de l'Euro sans essayer la solution évoquée ci-dessus (un Euro avec une BCE transformée Cf Généreux : programme du FdG !)

  25. Jean Jolly dit :

    @ Bien Modestement.
    Malheureusement le partage n'est pas inné chez l'animal, l'humain faisant partie de la faune animale terrestre, le seul animal doué d'une intelligence lui permettant de prévoir à long terme à sa survie, contrairement à l'instinct qui permet de survivre dans une situation instantanée.
    Ceci pour démontrer que certains humains n'utilisent pas leur intelligence pour sauvegarder l'espèce humaine instinctivement mais pour détruire machiavélement tout et tous ceux qui se mettront en travers de leur chemin d'accumulation dont ils ont fait leur dogme, croyant fermement, par je ne sais quel mécanisme de folie, que la survie de leur caste est prioritaire à la survie de l'ensemble.
    C'est une sorte de mélange de l'instinct et de l'intelligence et donc par conséquent une pathologie flagrante.

  26. David dit :

    Je viens de voir le documentaire sur LCP sur Jean-Luc et le Parti de Gauche ! Ça a quelques mois mais c'est toujours percutant, un vrai beau boulot qui permet d'apprécier l'épaisseur du bonhomme ! Continue Jean-Luc ! Excellente fin d'année et prends un maximum de force pour la grande bagarre qui va s’accélérer !

  27. jacques bounoume dit :

    tiago-257
    Comment faire voter FdG les 72% des plus de 60 ans qui ont voté Sarkozy en 2007 ? En leur parlant tout simplement de ce qui va arriver au montant de leur retraite dès le lendemain de l'élection si l'umps passe ou repasse!
    Quand on voit tous ces guignols agir alors qu'ils ont l'épée de Damoclès des élections au dessus des oreilles, alors pensez à ce qu'ils feront quand cette sainte trouille se sera éloignée...

  28. alexandre dit :

    @ Pierre Chaillot (270) : je n'avais pas vu votre blog. Assez bien expliqué je trouve. Ca met les choses en lumière et il y a certains aspects que je n'avais pas vu de cette façon.
    Concernant les crédits des banques qui ne peuvent pas créer "trop" d'argent à cause du système des réserves fractionnaires, d'accord, et vous dites sur votre blog que si on veut augmenter la masse monétaire globale, il faut que la banque centrale s'en mêle. Mais ne le fait-elle pas déjà et indépendamment du pouvoir politique? En clair, la banque centrale en jouant le rôle de régulateur n'injecte-t-elle pas déjà la monnaie supplémentaire en réapprovisionnant les banques privés d'argent frais?

  29. marechal dit :

    @ Quien Sabe
    J'ai déjà dit dans bien d'autres messages, que le FdG était capable de créer la surprise dans ces élections. Pas besoin d'aller voter aux primaires PS pour cela, ni de s’esbaudir d'un ralliement opportun. À nous, militants de base, d'être à la hauteur des enjeux à venir en n'étant pas de sages perroquets, mais d'authentiques citoyens dignes de ce nom.

    Si cette remarque m'est adressé, autant dire que tu ne me lis jamais : où est-il question de s'esbaudir d'un raliement oportun ? nulle part ! il est question de gagner et de syphonner les electeurs du PS ! et de trouver un mode d'emploi sur les mots à valoriser ou non pour parvenir à cette fin : autrement dit ; ta petite personne n'a rien à voir avec la choucroute et on s'en tape...
    en clair ; tu n'as rien capté de mon echange avec Louis st O...!
    S'il y a des malentendus de ce niveau au râs des paquerettes entre camarades autant que je retourne à mon inaccessible étoile comme disait le grand Jacques... rouge d'un côté et noire de l'autre. Point barre.

  30. Etupa dit :

    Bonnes fêtes! Tenez bon, vous êtes notre seul espoir en 2012, que la force soit avec vous! ;)

  31. Menjine dit :

    @ tiago
    Nous, tous les anciens soixante huitards des usines et des facs,nous qui avions déjà autour de soixante ans et plus en 2007 et qui continuerons à les avoir en 2012, pas de panique !
    Nous n'étions que 61% entre 60 et 69 ans à avoir voté Sarko, et les plus de 70 ans 68%, (donc pas 72 %) deux tiers c'est pas trois quart, il y a de l'espoir !
    Camarades, on peut être jeune et con et pour les vieux c'est pareil, convaincre pour le fdg c'est convaincre d'une politique globale et totale, c'est être porté par un mouvement de fond dans lequel jeunes et vieux se reconnaissent.
    Mélenchon il est très bien il a pas besoin de parler "djeune", ou de jouer les pépés pour l'emporter par la raison.
    Faire de la politique segmentée ce n'est pas faire de la politique mais du marketing, nous convaincrons parce que nous aurons démontré, agi pour que la majorité des citoyens comprenne que le seul choix c'est Mélenchon et le fdg.
    @ graine d'ananar 18h57
    Même sentiment que vous sur l'édito de Huertas, quelques éloges du bout des lèvres font tout au plus sentir que les lignes bougent un peu.L'ensemble est bien plat.

  32. Anny Paule dit :

    A propos de la gauche, du partage, et de la droite et l'extrême droite, voici l'extrait d'un entretien d'Amélie Poinssot avec Alexis Tsipas, leader de la Syraza, gauche radicale grecque :
    "Au coeur de la pensée de gauche, il y a l'humanisme, à l'inverse de l'extrême droite qui est l'intolérance, la peur de son prochain, et en aucun cas, la solidarité. Ce qu'ils proposent, c'est uniquement la haine de ce qui est différent. Une telle haine ne pourra jamais servir à construire une société plus juste."
    Ce court extrait illustre parfaitement la différence entre nous et le FN ou l'UMP. A nous de creuser et développer ces idées évidentes pour contrer nos adversaires. Nous sommes le nombre, nous sommes la sagesse antique, nous sommes l'expression du partage véritable qui doit advenir, nous sommes "l'Humain" dans son essence même.

    Souhaitons nous la réussite pour cette année qui s'annonce ! Ce ne serait que justice !

  33. Nadine Bompart dit :

    Entendu hier sur la chaine parlementaire: "Je suis le chien qui monte sur la table pour défendre les pouilleux!" JLM
    Reposes-toi bien Jean-Luc, la bataille va être rude, et nous avons du boulot pour leur faire comprendre ou se trouve l'intérêt général de la Nation et de ses citoyens!

  34. AG91 dit :

    Entendu ce matin sur FranceInter : Mr Mélenchon serait a 9% : on avance vers le score a 2 chiffres continuons notre combat avec les gens de peu. Espoir du jour et relevons la tete.

  35. Louis St O dit :

    @ Quien Sabe
    Pour être clair, mon échange avec @Marechal ne concernait que le mot « travailleur » utilisé par Jean-Luc Mélenchon, en fin de billet alors que Maréchal aurait aimé qu’il utilisa le mon « citoyen », chacun ayant donné son argumentation en toute camaraderie, il n’était nullement question de ni de ralliement et encore moins opportun, connaissant Marechal (par ses commentaires) il n’y a aucun doute sur ce point.
    Je pense que vous avez dû mal le comprendre ou interpréter ses propos.
    Louis

  36. Jean Jolly dit :

    Étienne Chouard (que j'admire par sa recherche d'une véritable démocratie), cite des tas de livres lors de ses conférences, avec parfois une certaine frénésie prouvant la passion démocratique qui l'anime.

    Il est certainement un visionnaire que nos descendants découvriront comme nous avons découvert George Orwell tardivement parce que la situation s'y prêtait. C'est pourquoi je tiens à interpeller tous ceux qui seraient animés de la même passion, et donc y compris Étienne Chouard, de lire "la ponérologie politique" de Andrew Lobaczewski pour comprendre, que le pouvoir corrompt obligatoirement, que notre société et donc nos écoles forment inconsciemment des psychopathes en puissance.

    Ceci dit, je suis persuadé que Étienne aura lu ce livre (rébarbatif pour le commun des moutons), c'est le B.A ba de la compréhension d'une société.

  37. hêtre_cyprès dit :

    @Sonia Bastille
    je voudrais toutefois dire que il ne faut pas revisiter l'Histoire en la révisant et en la mettant à toutes les sauces ! (...)
    Mon intention n'était nullement de revisiter l'Histoire, ou d'en modifier le sens.
    La Corse est Française depuis 1768 année durant laquelle la République de Gènes nous a transferé la totalité de ses droits. Napoléon n'a donc pas colonisé la France vu qu'il était Français étant né en 1769.
    Le traité de Versailles de 1768 entre Gènes et le roi de France confiait à ce dernier quelques places fortes et le soin de mater la nation Corse, avec une gestion "administrative de 10 années à la fin desquelles (sous conditions) remplies la Corse retrouvait le giron Gènois.
    La Corse deviendra l'un des 83 départements Français lors de la nouvelle organisation territoriale en 1789/1790.
    Le Decret de 1789 marqua effectivement le début officiel de la Corse française, à signaler cependant que la République de Gène rédigea un mémoire de protestation indiquant le viol du traité de Versailles de 1768 (sans effet)
    Ce Napoléon Corse cela au moins est certain, Génois/Français selon que l'on veuille ergoter, dessinait l'Europe à coups de canons.
    L'Europe actuelle se contente de la dictature de la finance à coups financiers meurtriers, asservissant tout autant les citoyens européens. Ce n'est pas en revenant à la case départ du nationalisme chacun pour soit, que l'autre Europe se construira
    .

  38. @Bélatar
    Ben je l'ai rajouté après que certaines personnes m'aient dit en avoir besoin. Il est difficile de se rendre compte de ce qui est difficile à comprendre pour quelqu'un qui n'a pas de notion d'économie.

    @alexandre
    Si bien sûr c'est bien le propos de Jean-Luc Mélenchon, la BCE injecte d'ailleurs la monnaie au taux d'intérêt de 1% pour les banques privées qui vont la répercuter aux taux qu'elles veulent au Etats. Les caisses des banques sont renflouer en permanence sans se soucier de la répercussion sur les Etats.

  39. Dr F dit :

    Voici un article paru sur le site ACRIMED au sujet de la grêve des contrôleurs aériens en Espagne. La presse étrangère est aussi idiote ou "collaboratrice" (mais pour moi les le second ne va pas sans le premier) qu'en France. Bonne lecture concernant "ces preneurs d'otages".
    Il ne fait pas bon de revendiquer des droits plus humains ces temps ci. La presse montre du doigt tout et n'importe quoi, la seule chose qui compte c'est de faire le buzz. Tout est amplifié ou diabolisé. Vive la presse à l'américaine, partisane... pour résumer une presse qui ne fait plus du journalisme mais du sensationnel. Bien sûr il en reste quelques uns mais ceux-là faut les trouver.

  40. Jean Jolly dit :

    @ pierre chaillot
    Personnellement je t'encourage à proliférer la connaissance par tous les moyens dont tu disposes. Certains te diront que "Ce n'est pas parfait", répond leur qu'ils n'ont qu'a faire mieux s'ils le peuvent.
    Bravo pour toutes les initiatives visant à éduquer... la consigne est qu'il n'y a pas de consigne.

  41. rom dit :

    Les mots.
    J'ai du mal avec certains termes utilisés, parfois sans faire attention je pense, mais parfois aussi en connaissance de cause.
    Je ne veux pas d'un emploi, je veux un travail.
    emploi = employeur = capitalisme = productivisme/concurrence = chômage + esclavagisme/aliénation
    On vit quasi tous cette apothéose aujourd'hui avec des non sens terribles à l'emploi ou on en arrive a faire de la m****, désolé y a pas d'autre mot... Alors que ma fois le "boulot" est pas forcement si mal que ça souvent.
    travail = plus de poste de travail... fini le chômage (et oui tant qu'il y aura des emplois il y aura du chômage, le "plein emploi" ne peut exister) + plus aucune aliénation au travail. cela n’empêche pas des formes de contrôle.

    je ne veux pas d'éducation, je veux de l'instruction.
    éducation=mieux que rien + façon d'exposer les faits.
    on peut éduquer aux valeurs républicaines, comme aux fascistes. mais prendre l'habitude de formater génération après génération les individus n'est pas une bonne chose a mon avis pour la démocratie. et je vois plus la république comme une extension de la démocratie, une sorte d’amélioration.
    instruire=donner des faits, sans arrière pensée et habituer les gens a réfléchir par eux mêmes. a choisir ce qui est bon pour eux (démocratie), pour tous (république).

    il me semble qu'on a eut un ministère du travail autrefois... c'est travail et emploi maintenant.
    l'instruction publique est devenue l'éducation nationale, avec de grandes avancées certes dans l'égalitarisme mais au détriment de la liberté intellectuelle (pas au début).
    je vous laisse imaginer le genre "d'éducation nationale" qu'on doit servir en Corée du nord et même encore en Chine.
    je pense que la notre souffre d'un autre mal, mais souffre aussi. on ne change pas de programme scolaire tous les ans pour rien....

    je regrette qu'on en parle pas plus...

  42. adh PG38 dit :

    à AG91 (post 287)
    Attention, le sondage entendu ce matin sur France Inter et plaçant JL Mélenchon à 9% ne porte pas sur des intentions de vote mais sur le fait de savoir lequel des canddats répond le mieux ou semblent le plus proche des préoccupations des sondés, ou qq-chose comme ça.
    Vous me direz, les sondages portant sur les intentions de vote ne sont pas pour autant plus fiables. C'est vrai...
    Bonne fin d'année à tous, et vivement 2012.

  43. jprissoan dit :

    « Vous m’avez fait convoquer une convention nommée par vous. Et qu’a-t-elle fait ? Elle a saisi d’effroi la liberté et la propriété. Si un homme avait douze vaches, ces gens-là pensaient que celui qui n’en avait point était en droit de partager avec son voisin. Qui eût pu dire que quelque chose était à lui s’ils avaient continué ? Il a fallu les dissoudre » (discours de Cromwell du 27 février 1657).
    Ce communisme primitif, de « partageux », a eu la vie longue. En 1848, les Rouges ont été lourdement battus aux élections parce qu’ils véhiculaient des idées de ce genre. Le futur Napoléon III en a fait ses choux gras et a raflé la mise auprès de tous les paysans devenus propriétaires grâce à la Révolution de 1789. Les « rouges » étaient dénommés les « partageux », appellation qui faisait encore plus peur.
    Tout cela pour dire qu’il faut éviter de donner du grain à moudre à la droite, à l’extrême-droite et aux imbéciles. Le partage dont parle le Front de Gauche est essentiellement le partage de la valeur ajoutée entre les salaires d’un côté, les dividendes de l’autre. Il s’agit de valoriser le travail à sa juste mesure. Nous ne nous prononçons pas pour une société d’assistés, bien au contraire, nous souhaitons que chaque individu puisse travailler et vivre avec sa famille la vie qu’il construira lui-même.
    Le grand Marat avait prophétisé l’Etat-providence-mot détestable mais d’usage courant- "la société peut donc forcer (les indigents) au travail, puisque la nature les y condamne : mais lorsqu'ils ne s'y refusent pas, et lorsque leur travail ne suffit pas à leur entretien, elle leur doit une nourriture salubre, un logement sain, un vêtement convenable, de quoi élever leurs enfants, des soins dans leurs maladies et dans leurs infirmités, enfin une existence assez supportable, pour qu'ils ne soient pas réduits à s'excéder de fatigue. Or c'est le temps de leur délassement qu'ils peuvent consacrer à la chose publique". Cette aide publique est un dû pour ceux qui ne se refusent pas au travail.

  44. Jean Jolly dit :

    @ rom.

    Vote Front de Gauche, tu ne seras pas déçu par le programme en général et notamment par celui de l'éducation. N'oublies pas que celui qui représente notre mouvement fut entre autres un Ministre de l'enseignement professionnel, à priori il ne devrait pas être manchot pour résoudre tes problèmes.

    Mais on s'en fout puisque notre priorité est d'en finir avec la monarchie républicaine ou l'inverse, "la république monarchique". Mieux encore, nous voulons nous débarrasser des pantins tirés par les ficelles de la finance.

    Basta, nous avons soupé de toutes les magouilles, coupons les liens qui nous empêchent de vivre. Et vive la vie (j'ai voulu le faire en espagnol mais j'en suis bien incapable).

  45. Juju dit :

    Au dela de la crise de la dette en Europe, très bien expliquée sur ce blog, il y a le problème de la croissance. Le thème est abordé en filigrane, mais il n'a jamais fait l'objet d'un billet en tant que tel. J'aimerais connaître la position du Front de Gauche sur ce sujet.
    La renégociation des traités européens et du statut de la BCE sont des reformes structurelles, qui ne pourront se faire qu'en partenariat avec les Etats-Membres et qui remettent en cause les fondamentaux de l'Union Européenne.
    Quelles sont les mesures que l'ont pourraient prendre immédiatement, au plan national, pour faciliter la reprise de la croissance et de l'emploi ? Avant d'arriver à cette étape, que propose concrètement le Front de Gauche pour lutter contre le chômage et soutenir les PME ?

    Merci

  46. Gilbert Duroux dit :

    @287 AG91
    "Entendu ce matin sur FranceInter : Mr Mélenchon serait a 9% : on avance vers le score a 2 chiffres continuons notre combat avec les gens de peu. Espoir du jour et relevons la tete".

    Il faudrait arrêter de colporter des résultats de sondages dont on ne connait ni les tenants ni les aboutissants. Premièrement, le sondage en question ne porte pas sur les intentions de vote. Deuxièmement, ce qui peut avoir a un intérêt, c'est d'examiner une série de sondages faits par le même institut, avec les mêmes questions et la même méthodologie. Désolé de te le dire aussi brutalement, AG91, mais en répercutant cette idiotie sans aucun recul, tu participes à la désinformation que combat justement Jean-Luc Mélenchon.

  47. DiChim dit :

    @Tiago_Jaïme 255

    Je lis ce blog depuis quelques mois, mais c'est la première fois que j'interviens, car la constituante est pour moi primordiale pour lutter.
    Tu réponds à Berdagué : Tu parles de combien de personnes en France qui s'intéressent à la sixième république et à une constituante. 20 mille ? 100 mille?.... le Président de la France ne sera pas élu sur ce sujet.
    Je ne peux pas dire combien de personnes cela peut amener vers le FdG, mais c'est justement mon cas. Comme je l'explique sur mon site ici, c'est la promesse d'une constituante qui me fait passer d'abstentionniste à, de nouveau, électeur.
    Même si les autres propositions du programme partagé me parlent fortement, c'est la réelle possibilité de changer des institutions politiques qui nous emprisonnent dans un rôle d'électeur dans une oligarchie au lieu de faire de nous des citoyens dans une démocratie, qui me fait retourner aux urnes. Je suis convaincu que si le sujet était mieux mis en valeur, je ne serais pas le seul dans ce cas.
    J'ajouterais, après avoir réfléchis aux thèses d'Étienne Chouard, que pour faire "Place au peuple !" cette constituante devrait être tirée au sort.
    J'en parle plus dans ce billet de mon site
    Au minimum, une partie des constituants devraient être sélectionnés parmi les citoyens dans leur ensemble.
    Je me trompe peut être, mais se poser la question me parait important.

  48. Louis St O dit :

    299 @Juju
    Le Front de gauche en général et Jean-Luc Mélenchon en particulier ne parle pas de relance de la croissance mais de l’activité, nous ne voulons pas faire de la croissance et produire n’importe quoi sous prétexte de relancer l’économie, donc pour la relance de l’activité, ce que l’on veut faire c’est la relance par une production écologique ou JL donne quelques exemples dans un débat. Il te faut voir la vidéo rencontre débat autour du « scénario Négawatt » qui va, déjà te donner une idée de ce que tu demandes, et la relocalisation des entreprises, industries, nécessaires au développement écologique dont nous avons besoin. Il existe un dossier complet sur ce thème, certains ici te diront ou on peut le trouver.

  49. Lyendith dit :

    @Juju 299
    Mélenchon (je ne sais trop pour le reste du Front de Gauche) ne parle pas de «relancer la croissance» parce que, concrètement, ça ne veut pas dire grand chose, la croissance économique étant une notion bien trop vaste.
    Voilà ce qu'il disait dans le Sarkophage :
    « La finalité de notre projet n'est pas la «croissance économique», expression fourre-tout, pauvre et sèche, mais ce que vous appelez la croissance en humanité et que nous appelons le progrès humain. La recherche de croissance infinie est un contre-sens, une absurdité. D'abord parce qu'il faut admettre qu'elle ne favorise pas la répartition des richesses qu'elle est censée produire. Ensuite, parce qu'elle prospère même sur les catastrophes naturelles ou les pollutions, qui alimentent le PIB. Il nous fau d'urgence agir collectivement pour mesurer l'utilité sociale et l'impact environnemental de ce qu'on produit, vérifier comment on le produit, et évaluer nos manières de consommer. »

    Concernant l'emploi, la planification écologique est supposée en être le centre, par la relocalisation des industries notamment. Quant aux PME… le PPP mentionne une aide publique aux travailleurs reprenant ou créant leur entreprise en coopérative et un service public de la formation professionnelle continue, entre autres. Le chapitre en question ("Priorité à l'emploi et la qualification") ne mentionne pas les PME en tant que telles, mais elle les concerne principalement je suppose.

  50. Louis St O dit :

    JL nous donne des stats concernant ce blog et tous les liens qui s’y rapportent. (bien sûr avec notre WM)
    Mais j’ai fais un petit calcul concernant les nouveaux commentateurs.
    Si l’on ne considère que les commentateurs qui n’ont pas écrit de commentaire depuis le 31/08/2011, et si l’on ne tient pas compte ce ceux qui sûrement ont pris plusieurs pseudos par erreurs ou volontaires.(je les compte autant de fois que le pseudo à changé)
    Pour le mois de novembre.
    Du billet du 4/11/2011 « l’ère autoritaire » au billet du 30/11/2011 « Pour qui sonne le glas en Europe ? »
    Nous avons 437 nouveaux commentateurs. Je dis bien nouveaux commentateurs. c'est-à-dire que l’on n’a jamais vu (je suis parti du billet du 31/08/2011)
    Avec pour chaque billet qui a des commentaires soient 7 billets, respectivement
    91 – 44 – 95 – 95 - 36 – 44 et 32
    Je vous donnerai les chiffres fin décembre
    C’est fou ! C’est pas un beau cadeau de noël, ça.


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