24déc 11
Mes amis, je vous souhaite de bonnes fêtes de fin d’année. Mon fidèle webmestre se joint à moi pour cela. Pourtant mes lecteurs les plus anciens savent combien je goûte peu ces séances de congratulations à répétition qu’imposent les derniers jours de décembre et le début de ceux de janvier. Ce qui est aimable en famille et avec la poignée des siens devient une corvée singulière quand elle prend les proportions industrielles de l’action publique. Qu’à cela ne tienne. Je me mets au clavier avant de décrocher. Je pense que cela fera autant plaisir à quelques-uns de ceux qui me liront qu’à moi d’écrire en pensant à ces quinze mille personnes par jour qui passent ici me rendre visite par toutes les portes d’entrées de ce blog ! Ici il est question de la grève à Roissy. Puis de l’Europe des orgies bancaires et enfin de la campagne en cours.
Merci à Nicolas Bonnet pour cette série de photos d’une ancienne centrale électrique
Je suis allé à Roissy soutenir les grévistes des agences de sûreté aérienne. La veille il y avait déjà eu un déplacement du Front de Gauche sur place avec Marie-George Buffet et Eric Coquerel. Olivier Besancenot et Nathalie Artaud aussi étaient là. Eric et Marie-George étaient d’avis que je devais y aller le lendemain parce que les déplacements de cette sorte donnent du courage aux gens qui sont dans la lutte. J’ai donc annulé ma matinée et Pierre Laurent s’est joint à moi. Ensemble nous avons été nous porter au devant des grévistes. Ils nous ont accueillis avec une chaleur formidable ! Il y a des images de tout ça. J’attire l’attention de mes lecteurs sur le fait que c’est très important de manifester de la solidarité humaine avec les gens qui luttent. Trop souvent de l’extérieur on croit qu’il s’agit d’une démonstration purement formelle. Mais ce n’est pas du tout comme cela que c’est ressenti sur place. Les gens dont il est question sont tous à petite paye. Leur vie est simple. La grève est un événement majeur qui bouscule leur budget et toutes leurs habitudes de vie. C’est une sorte d’événement hors du commun qui les projette dans une dimension où se mélangent à la fois l’enthousiasme et l’angoisse. Et tandis qu’ils sont plongés dans cette ambiance si bouleversante, la vie continue autour. Là ce sont des gens qui vont prendre leur avion et qui passent banalement au milieu des rangs des grévistes. Puis, ensuite, de retour chez soi, tout reprend comme avant, sauf la question lancinante de l’argent perdu en pleines fêtes où d’habitude se fait une plus grosse paye que d’habitude.
Je crois que vous avez tous compris qui sont ces gens et ce qu’ils demandent. Beaucoup sont à temps partiel subi. Tous vivent sous la menace permanente du licenciement ou de la diminution des heures accordées. Car il faut beaucoup mériter et être bien docile pour avoir le droit d’avoir des heures ! Les gens sont accrédités. Cela veut dire très surveillés. Pour un oui un non l’accréditation saute ! Et le droit de travailler aussi. Ce sont les personnels les plus fichés de France. Pour tout le monde les amplitudes horaires sont énormes. Une séquence à une heure, la suivante quelques heures plus tard. Impossible de rentrer à domicile pendant ce temps-là. Obligation de rester sur le site en attendant la reprise de son temps de travail. Tout ça pour sept cent euros. D’autres pour juste à peine plus que le Smic. Le conflit porte sur la paye. La demande est de deux cent euros de plus. C’est dans un conflit sur les salaires qu’est réquisitionnée l’intervention de la police. Je ne dis rien ici de la démonstration sur le caractère constitutionnel du droit de grève mis en cause. Je veux juste souligner l’aspect « guerre sociale » de la manœuvre. Les patrons savent depuis cinq jours que la grève va avoir lieu. Ils ne font qu’une chose de ce délai : organiser leur résistance. De son côté, le gouvernement qui mobilise la police pour que le trafic soit maintenu ne fait absolument rien pour obliger Aéroport de Paris à venir négocier, alors même que les employeurs des boîtes de sécurité y vont ! Je trouve que c’est une signature d’un état d’esprit de « guerre de classe » comme on aurait dit autrefois. Ce qui m’a frappé c’est l’extraordinaire maturité des gens dans cette affaire. C’est d’eux évidemment que j’ai tiré les phrases à prononcer quand j’ai pris la parole, selon la méthode que je respecte toujours dans ce genre de circonstances. Dire la vie qu’ils mènent. Féminiser les mots car les femmes engagées dans cette lutte sont nombreuses, meneuses et déterminées. Dire qu’ils ne se sentent ennemis de personne, ni usagers ni même des policiers. Voilà ce dernier point qui est le plus frappant. C’est eux qui me l’ont dit : « Les policiers ne sont pas nos ennemis ». On connaît d’ailleurs les prises de position syndicales dans la police sur le sujet. J’ai eu le contact avec ces camarades. Ce que j’ai dit c’est ce qui est. Tout ce que Guéant a obtenu dans tout cela c’est que les policiers qui étaient là étaient très nombreux à être très mécontents de ce qu'on leur a fait faire ! Je ne sais pas comment va finir la lutte. Je crois que de toute façon elle aura élargi la base de révolte plutôt qu’elle ne l’aura réduite. Tous ces gens réfléchissent beaucoup à ce qui leur arrive. Il y a beaucoup de jeunes. Et beaucoup de jeunes parents. Et ceux qui sont plus âgés aussi ont impliqué toute leur famille dans l’action. J’ai posé la question dix fois pour savoir si « à la maison » ça suit. C’est important cette question. J’ai à l’esprit ce que m’ont dit les camardes de Conti l’autre fois. Tout le monde m’a dit que oui, la famille est solidaire. Je pense que ça a dû beaucoup discuter dans les familles. On m’a aussi raconté les cas où le conjoint a dit « maintenant ça suffit c’est trop la misère ». Je reviens donc à mon point de départ. Il est important de donner des signes de solidarité humaine. C’est le cœur du moteur de la lutte.
Je viens sur la question de la finance en Europe. Mario Monti, le nouveau Premier ministre italien est ancien conseiller de Goldman Sachs. Draghi, Président de la Banque Centrale Européenne est l’ancien directeur en exercice de Goldman Sachs International. La mode est lancée. Voici en Espagne Monsieur de Guindos, gros bonnet de Lehman Brothers. Ces messieurs n’ont pas seulement en commun d’être des hommes de la finance la plus concentrée, la plus manipulatrice, la plus cupide et prédatrice. Ce n’est pas rien déjà qu’une telle conjonction de tels hommes à de tels postes. Et ceci au moment où se joue dans l’Union Européenne, avec le nouveau traité, le coup d’Etat qui place les impératifs de la finance au sommet de la hiérarchie des normes politiques. Ceci explique cela, je le sais bien. C’est une prise de pouvoir. Mais ce qui me frappe c’est que ces hommes soient ceux-là mêmes qui ont ruiné tout ce qu’ils ont touché. Draghi est le nul qui a plongé la Grèce dans le chaos budgétaire. Aujourd’hui à la tête de la Banque Centrale Européenne, le personnage donne le sentiment de ne pas croire lui-même à la pérennité de la monnaie qu’il est censé défendre ! Monti est un Premier ministre italien sorti du chapeau. Qui a pensé à aller le chercher? Comment est-il sorti du chapeau ? En trois jours l’homme est devenu sénateur à vie puis deux jours plus tard Premier ministre de son pays ! En fait il s’agit d’un crétin buté, idéologue ultra-libéral qui bloquait toute intervention de la Banque Centrale Européenne lorsqu’il y siégeait. C’est aussi un anti-Français grotesque. De Guindos le nouvel homme des finances espagnol, est un ancien de Lehman Brothers ! Quelle référence ! Leur présence simultanée aux postes-clefs des dispositifs sent la grosse combine. Elle éclaire aussi leur passé. Ces gens agissaient en toute connaissance de cause. Ils n’ont aucun sens même lointain de l’intérêt général. Ils ont travaillé de façon étroitement intéressée pour le compte du système financier qui les employait. Et c’est ce qu’ils continuent à faire. Je ne pense pas surprendre en le disant. Mais la conséquence que cela suggère est que cela sera un facteur d’accélération du chaos. Car le système que ces hommes incarnent et défendent a été rendu hautement instable du fait même de leurs conceptions et méthodes. L’actualité récente en a encore attesté.
La semaine a été marquée par une massive injection de liquidités en faveur des banques. Cinq cent milliards d’euros sont ainsi passés de la caisse de la Banque Centrale Européenne vers 523 banques. Je crois que cette action mérite d’être spécialement regardée de près pour être bien méditée. A première vue beaucoup de gens ne s’arrêtent pas sur ce type d’information. Elle leur paraît très technique. Et le résultat semble souvent totalement incompréhensible. La nature même de l’opération n’est pas comprise. Mais comment expliquer en grand public que ces cinq cent milliards, la Banque Centrale ne les a pas tirés de ses coffres ? Que c’est de l’argent créé à partir de rien. Et ainsi de suite. Bref, c’est exactement le genre d’information qui ne retient pas l’attention des gens à qui pourtant, le reste du temps, on cherche à faire peur avec la « dette monstrueuse » des Etats et ainsi de suite ! Pourtant, voyons la somme d’abord. C’est cinq fois ce dont avait besoin la Grèce pour faire face au paiement de la totalité de sa dette lorsque la crise a éclaté ! C’est davantage que la somme dont dispose le fond européen de stabilité. C’est trois fois et demi la somme versée au FMI pour venir aider ensuite l’Europe selon le scénario d’usine à gaz inventé par les eurocrates « merkelisés » il y a quinze jours. Si je donne tous ces points de repères c’est évidemment pour montrer quels bobards ont été les cris poussés par ceux qui prétendaient qu’une telle somme « si elle était imprimée sur la planche à billets » provoquerait un cataclysme inflationniste. Raison pour laquelle nous fûmes moqués de tous côtés par les grands esprits et leurs perroquets médiatiques. Ce qu’il faut retenir c’est que cette opération aurait pu être conduite pour une somme trois fois moindre au départ de la crise pour tuer la spéculation en arrosant l’Etat grec de crédit bon marché !
Voyons à présent le taux d’intérêt auquel cet argent est prêté aux banques : 1% ! Cinq fois moins que le taux des prêts que la troïka consent à la Grèce chaque fois que ce pays accepte de nouvelles amputations budgétaires et de nouveaux bradages de biens publics. Dix-huit fois moins que ce que les mêmes banques consentent à la Grèce ! Ce n’est pas tout : cet argent est prêté pour trois ans et non plus pour quelques jours comme auparavant ! C’est donc une monstrueuse faveur qui leur est faite. Pourquoi ? On lit ici et là que ce serait avec un pacte plus ou moins implicite pour que ces banques rachètent le plus possible de titres de dette des Etats sur le marché. On solliciterait donc comme une faveur de leur part de bien vouloir prêter cher l’argent qui leur aura été prêté très peu cher. Quelle trouvaille ! Tout ça pour ne pas violer un dogme idéologique d’après lequel les Etats seraient, par nature, dépensiers inconséquents tandis que les banques sauraient gérer au mieux l’allocation des ressources. Du dogmatisme libéral à l’état pur. Après cela que voit-on ? Que les banques ne se servent pas de ces facilités pour acheter des titres de dettes publiques. Tout ce grand montage pour rien ! Encore une cartouche tirée en vain. Pas assez, pas au bon endroit, trop tard. La gestion de la crise par ceux-là même qui auraient le plus d’intérêt à la juguler est une collection d’aberrations. Sauf si…
Sauf si l’esprit de lucre et la cupidité sont les deux seules motivations des intéressés. Incapables de gérer leurs intérêts de classe à long ou moyen terme, les décideurs issus des grandes banques qui dorénavant gouvernent l’Europe restent le nez collé sur leur objectif de court terme. Il s’agit de réaliser des profits maximum, le plus vite possible, en comptant que le risque final retombe sur les moins malins, les moins prompts, ou les plus asservis. Jusqu’à présent, en poussant les affaires et les transactions d’un jour sur l’autre, les grosses panses se sont gorgées. Tant qu’on croit que la Grèce paiera, et que les autres états paieront eux aussi, c’est une très bonne affaire dans les bilans que ces titres à 18%, même restructurés et étalés dans le temps. On peut même suspecter ces banques de garder leur pelote d’emprunts, à 1 % et pour trois ans, que vient de leur servir la Banque Centrale Européenne pour le moment où la note de la France et d’autres sera dégradée, ce qui leur permettra de prêter beaucoup plus cher qu’elles ne peuvent le faire aujourd’hui. Il n’y a pas longtemps à attendre. L’argent pas cher de la BCE est tombé dans leur caisse le 22 décembre. Début janvier viendra la mauvaise note. Tout le monde aura oublié d’où sera venu l’argent dont disposeront les banques pour venir « à l’aide » des Etats !
J’évoquais il y a un instant « l’état d’esprit » des décideurs. Je le fais car j’observe que dans nos rangs beaucoup croient qu’il y a une clairvoyance de ceux-ci. Comme si toutes ces personnes avaient un plan et une méthode déterminée d’après des objectifs lointains et assurés. Je crois au contraire que ce qu’il y a d’idéologique dans la façon de procéder de ces gens, c’est la certitude qu’ils ont de vivre dans un système indépassable dont seul le bon maniement importerait quand bien même il est moralement inacceptable et grossièrement inégalitaire. D’ailleurs pour ces sortes de gens comme pour leurs griots cyniques, l’inégalité n’est même pas un inconvénient mais plutôt un stimulant. Elle est inscrite dans l’état de nature. Et bien sûr, la morale n’a rien à voir avec le sujet sérieux et objectivement hors norme qu’est le fonctionnement du marché. Je m’intéresse à cet aspect du problème que nous pose la conduite des affaires par les gens qui les mènent à présent car j’y vois une des causes qui accélèrent les crises et les catastrophes. D’un point de vue capitaliste, moins de cupidité et plus de raisonnement pourrait très bien conduire à préférer nos solutions comme un moindre mal. Notons que c’est déjà le cas à propos de notre revendication de faire financer par la Banque Centrale les emprunts des Etats. Mais pour autant cela n’aura pas lieu. C’est une caractéristique des fins de régime que cette impuissance à se tourner vers les solutions de recours efficaces tranchant les nœuds gordiens d’une situation. Naturellement il y a des exceptions à la règle. Peu nombreuses. C’est le cas quand un Roosevelt arrache les Etats-Unis aux méthodes de Hoover. L’aveuglement des élites et de leur appareil de cour est une cause puissante de révolution. Je me faisais cette remarque en lisant le journal « Les Echos » où un chroniqueur, Gilles Coville, éditorialise avec aplomb dans le sens du pire aveuglement. Voyant la manne de la BCE pompée par les banques et déplorant que le décrochage des indices boursiers attribue ce nouvel avatar aberrant aux finalités que semble viser la BCE ! « Quoi ! » proteste-t-il en substance, « prêter de l’argent aux banques pour acheter des titres de dette des Etats ! Ce serait une énorme sottise qui déprimerait les marchés ». Il donne donc un conseil. Donner à boire à l’alcoolique ! « Privilégier la liquidité et la profitabilité des banques plutôt qu’acheter la dette des Etats pour faciliter leurs fins de mois, c’est un message difficile à faire passer aussi bien auprès des gouvernements que des opinions, voire des professionnels des marchés. Ce serait pourtant une vraie preuve d’indépendance que de faire le travail ». Je suis fasciné par ce genre de gourous qui prétendent agir au nom de vérités qui leur sont révélées et dont ils conviennent que les peuples, les gouvernements, et même les marchés qu’ils prétendent servir, ne veulent pas. Et tout cela pour permettre une « profitabilité » des banques qui n’ont pourtant manqué de rien l’an passé, ni le précédent, et fait même des bénéfices records ! Dans cette ambiance où tout peut être dit et rabâché contre toute évidence, le travail d’élucidation est rendu difficile. Il est pourtant absolument vital de le mener.
C’est pourquoi je recommande que nos assemblées citoyennes organisent des sessions d’explication et d’éducation populaire sur ce thème de la dette. Il existe déjà de nombreux petits films et vidéos sur le thème. Il est indispensable qu’ils circulent. Mais surtout il faut qu’ils soient ensuite expliqués aux nombreuses personnes qui n’osent pas toujours dire leurs difficultés et leurs incompréhensions sur le sujet. Naturellement il faut beaucoup de soin et de pédagogie pour faire ce travail. Rien n’est pire que d’inviter des pédants abscons à faire des phrases auxquelles nul n’entend rien mais qui se rengorgent d’avoir ébahi tout le monde. Compte tenu des événements qui vont venir, nous avons besoin qu’un nombre croissant de gens comprennent de quoi il retourne. Nous avons besoin d’un niveau d’éducation collective comparable à celui qui avait été atteint lorsque nous avons combattu le Traité constitutionnel en 2005. Dans cet état d’esprit il ne doit pas y avoir de compétition entre militants capables de faire ce travail. Tout ce qui contribue à élargir les moyens d’action doit être encouragé. C’est pourquoi il vaudra mieux parfois aider Attac et la Fondation Copernic à réussir une soirée plutôt que d’organiser la même, sur le même sujet, deux jours plus tôt ou plus tard.
De façon annexe cela m’amène à donner mon point de vue sur un thème qui a donné lieu à beaucoup de commentaires sur ce blog. Il s’agit des appréciations négatives à propos de personnes comme Gérard Filoche, Montebourg et même Emmanuel Todd. Ils ne partagent pas nos conclusions politiques puisqu’ils s’apprêtent à voter pour François Hollande alors même que tout ce qu’ils expliquent devrait les conduire à militer avec nous. Pourtant, je ne crois pas que cela doivent conduire à les ostraciser, ou les montrer du doigt, quand bien même eux ne se gênent pas pour le faire à notre endroit. La vérité est que ce qu’ils disent et expliquent travaille pour nous. Encore une fois, faisons confiance à l’intelligence de ceux qui reçoivent les arguments et à leur capacité à en tirer eux-mêmes les conclusions concrètes. Quand Gérard Filoche diffuse son argumentaire contre l’abandon de la retraite à 60 ans, tout ce qu’il dit fonctionne pour nous. Il cache, dans un point au milieu des autres, son appel à voter Hollande ? Et alors ? Qui pourrait bien être dupe du fait que c’est précisément ce qu’il ne faut pas faire si l’on suit son argumentation.
Les assemblées citoyennes et les écoutes collectives ont eu un beau succès dans la dernière période. Partout où nous les avons organisées pour la première fois, il est vrai que beaucoup ont été surpris par la nouveauté des gens qui s’assemblaient. L’important est que ces assemblées ne tournent ni à l’ambiance du dernier salon où l’on cause ni au pur comité de soutien au candidat à l’élection présidentielle ou législative. Chaque réunion doit avoir son objet et son but clairement exprimé de sorte que l’implication ne se résume pas à venir recevoir la bonne parole de nos propres notables ni au défouloir sans rime ni raison. Nos premiers succès sont importants à bien enregistrer mais nous devons aussi tenir compte du fait que nous sommes la seule force en campagne militante depuis plusieurs mois. Par conséquent nous n’avons guère de concurrence. Il est peu probable que nous en ayons. S’il y en a, les nôtres doivent évidemment porter le débat là où il aura lieu. Quel que soit le lieu et les organisateurs, il faut aller débattre. J’ai eu un rapport très stimulant de jeunes camarades enseignants qui sont allés à une réunion en Franche-Comté qu’organisaient des notables de droite. C’est une très bonne idée ! Il est évidemment très important dans ce cas de ne jamais quitter le registre de l’argumentation et de l’interrogation courtoise. Le but n’est pas de provoquer les gens mais de les faire réfléchir. Nous voulons faire vivre une façon de faire de la politique hors des formules creuses de supporters d’équipe de foot ou de PMU qui caractérisent l’ambiance actuelle.
Bien sûr, la difficulté reste considérable. Car les conditions du « débat » actuel sont calamiteuses. Je prends l’exemple des déclarations qui ont accompagné l’affaire de la grève à Roissy. Il y a eu tout un défilé de socialistes pour plaider le dialogue social. Rien à dire contre cela. Mais chacun s’est senti obligé de rajouter un petit couplet sur le fait que François Hollande aurait un vrai projet en la matière. C’est ainsi que Delphine Batho d’un côté, et Pierre Moscovici de l’autre, sont chacun revenus sur le projet d’inscrire dans la Constitution le fait que les accords d’entreprises et de branches s’imposeraient aux assemblées et au gouvernement. C’est ce que Hollande appelle la « République contractuelle ». J’ai déjà eu l’occasion d’expliquer ici quelle monstruosité est cette idée non seulement d’un point de vue républicain, mais aussi du point de vue des rapports sociaux puisque cela revient à abandonner les travailleurs aux rapports de force avec le patronat sans recours devant le parlement et l’action politique. Le passage du système français à un état social corporatif ne semble pas poser de problème à beaucoup de monde. En tous cas à aucun de ceux qui posaient les questions et entendaient les réponses. Je pense que beaucoup de ceux qui entendaient ça ne comprenaient pas de quoi il retourne. C’est bien dommage, si l’objet de ces prises de paroles est bien de contribuer au débat politique à la veille d’une élection qui prétend répondre aux problèmes
De notre côté tout n’est pas encore lancé à fond. D’abord notons que notre mouvance est traditionnellement assez diesel. Elle se met en mouvement par palliers. Je pense qu’en janvier nous serons plus affutés ! Surtout pour le travail dans les entreprises. Pour l’instant le premier cercle s’est décidé et engagé. Il lui reste à faire le travail sur la deuxième part, celle qui observe avec sympathie mais attend de voir. Dans le grand nombre, beaucoup ont été sonnés par les sorties de François Hollande sur les retraites. Ce genre de lâchage n’amène pas les gens vers nous par effet mécanique. Beaucoup comptaient quand même que « ça au moins » serait redonné. Dans un premier temps, il faut bien admettre que Hollande a servi la soupe à l’abstention et à Bayrou. Sans oublier le mal qu’a fait l’histoire des turpitudes socialistes du Pas-de-Calais qui a poussé les moins malins vers le Front National. Mais rien de cela n’est définitif. Dès lors que le fil s’est rompu entre la candidature social-centriste et le terrain, nous pouvons reprendre la main et ramener au combat des gens que les socialistes clouent au sol le reste du temps avec leurs phrases mielleuses à triple sens.
Ce blog est resté mon principal émetteur. C’est aussi pour moi une ressource permanente d’avis motivés et de réactions que j’utilise à ma manière. Je donne donc quelques nouvelles de la tenue de ses principaux indicateurs de mesure. Dans les divers classements spécialisés, ce blog est toujours dans les dix premiers en nombre de visiteurs et parfois même le premier des blogs politiques. Il a reçu plus de trois millions de visites depuis janvier dernier. Un million trois cent mille visiteurs différents y sont passés. La liste de diffusion de la lettre hebdomadaire « le petit courrier du blog » compte quarante-quatre mille abonnés. C’est dans cette rubrique que les efforts les plus importants restent à faire pour parvenir à une diffusion de cent mille abonnés gratuits. Ce nombre nous donnerait une surface de communication considérable par ses retombées. J’appelle donc ceux qui peuvent se sentir concernés par cette interpellation et qui souhaiteraient y répondre. Chacun peut utiliser à cet effet la fenêtre d’inscription disponible en haut à droite de la page d'accueil du blog. Je veux aussi solliciter de nouveau une autre ressource. Celles des photographes qui veulent nous aider. Vous savez que la rubrique « l’œil de la campagne » est tenue par un groupe de photographes bénévoles organisés autour de Stéphane Burlot. Leur style si différent est dorénavant un atout artistique pour ces colonnes. Cette équipe se renforce au fil des jours et d’une sélection exigeante. Mais l’illustration du blog lui-même fait aussi appel à d’autres contributions. J’en ai proposé les thèmes à chacune des occasions où j’ai appelé à nous fournir en images ! Une nouvelle fois mon appel sera précis. C’est de photos de machines, de travailleurs et de gestes de travail dont nous avons besoin à présent.
Il me semble que j’ai déjà entendu quelque chose qui ressemble à cette phrase ?
parlant de présidents...
« Il incarne bien ce que le système actuel est devenu : une coque de noix à la dérive sur laquelle vocifère un capitaine dégradé pendant que l’ouragan se lève. »
(Canards sans tête - Serge Halimi – Le Monde Diplo – 01/2012)
Encore plus petit qu'un pédalo, tu vois ça existe!
DiChim 301
"Habitué" depuis 54 années à vivre en monarchie septennale puis quinquennale et pourtant contre des articles de la Constitution de 1958 et de sa nature, je trouve que ta réflexion sur les constituants tirés au sort avec des "sélectionnés" est très pertinente. Oui la Constituante avec une Sixième République est bien dans une émancipation que notre Révolution de 1789 a posée dans la citoyenneté de plein Droit,faut-il rappeler que les divisions de nature et de classe étaient la loi et les règles avec la soumission aux maîtres,et à part La Commune cela a été toujours ainsi sauf que les maîtres ont changé es qualité.Bientôt 2012 nous sommes conscients que ces maîtres passent à la vitesse supérieure en mettant hors la Loi,le Peuple souverain,en 2005 et en Grèce,voire Italie et...
Révolution Citoyenne : la composition et la nomination de la Constituante en font partie. Nous sommes en totale rupture de s'en remettre aux seuls élus et cela nous demande une implication, d'être informé,instruit,non éduqué en formatage, enfin tout ce que les pouvoirs actuels via média du spectacle/images nous distillent pour ne pas penser,donc cela demande un changement total dans nos habitudes,même pour nous.passage culturel pour se désintoxiquer de l'ultra-libéralisme virant au tout pognon comme seule valeur, avec tous les fétichismes de la marchandise et de cette place prégnante de plus en plus de l'argent allant vers les plus riches pour nous mettre en dépendance totale.
Bravo pour ton retour aux urnes Citoyen,la construction d'une République de démocratie réelle c'est un avenir en devenir...
@ Pierre Chaillot
excellentes présentations; je suis d'accord avec vous: l'une des clés de cette élection passe par la pédagogie.
Vous dites que si l'état n'injecte pas de monnaie dans l'économie pour ne pas créer plus de dette publique, alors le stock de monnaie restant constant ne permet pas d'accompagner le développement économique. Mais qu'en est il de la monnaie créée par les banques quand les particuliers empruntent pour faire leurs achats à crédit?
Bonnes fêtes Mr Mélenchon
Un souhait pour 2012; que vous finissiez le plus souvent possible vos paragraphes avec: "Sarko fort avec les faibles mais faible avec les riches"
@ Pierre Chaillot (291) et kériel (306) :
Justement je parlais de ça avec Pierre Chaillot. Les banques privés créent la monnaie mais sont limités par le taux de réserve fractionnaire (qui peut d'ailleurs changer selon la loi mais bon passons), mais la BCE réapprovisionne les banques privés en argent frais, donc crée de la monnaie. On est d'accord.
Donc même avec le système actuel d'indépendance de la BCE+la règle d'or (zéro déficit), il peut y avoir augmentation de la masse monétaire! La différence est que la création monétaire deviendra (comme est l'est déjà) sous contrôle privé. Donc même si la masse monétaire augmente, la ponction privée d'une richesse collective est institutionnalisé, c'est pas mieux!
@Berdagué et Dichim : je partage aussi cette idée d'une constituante tirée au sort, défendue par Etienne Chouard entre autres. Une troisième "chambre" aussi tirée au sort aussi en plus de l'AN et du Sénat, pourquoi pas?
@Tiago_jaïme255, DiChim300...
Dans Marianne2.fr ce jour:
"Assemblée constituante : pour relancer le débat public"
jean pierre Alliot cite andré Bellon de l'Association pour une constituante "il y a constituante quand il y a un mouvement populaire // il y a une probabilité non négligeable de tomber dans un système officiellement dictatorial..."
Nous sommes confrontés à la "crise du capitalisme et de la représentation politique"; bien-sûr, mais il ignore totalement le programme du Front de Gauche! faudrait qu'on le renseigne mieux_ "il faut qu'une force émerge...que le mouvement d'en bas puisse s'en saisir" dixit jacques Cotta du site "la sociale"; connaît-il le rassemblement de la gauche de gauche du Front de Gauche?
JP Alliot cite aussi l'intervention de Claude Jenet du Parti Ouvrier Indépendant lors de débats à Romainville ce mois: "les partis institutionnels ont accepté ou opté pour l’économie de marché, c’est-à-dire le capitalisme; ce qui explique le refuge dans l'abstention"...
Combien y-a-t-il donc de personnes qui pourraient utilement se joindre à notre noyau dur dont la masse augmente au fil des jours jusqu'à atteindre la Masse Critique (dans tous les sens des mots) ?
Vive la Vie, la vraie, la belle! vive l'humain d'abord!
Bonne Année à tous avec la Révolution Citoyenne en Marche!
Voici une pétition de soutien Xavier Mathieu, à faire circuler. Bon courage à tous.
Bonjour,
J'aimerais connaitre la position de Jean-Luc Mélenchon sur les radars de la route qui nous pourrissent la vie au quotidien, le permis à points, les caméras de surveillances dans les lieux publics et sur les lieux de travail. même si ça ne parait pas très important dans la situation de délabrement que nous vivons. Je pense qu'il y a une qualité de vie qui a disparue avec la création de ces mesures qui peuvent toucher chacun d'entre nous.
Bonnes fêtes de fin d'année, merci pour vos billets que j'attends toujours avec impatience.
Ce matin sur France inter, l'invité entre 8h 20 et 9h était Etienne Caniard, le président de la mutualité française. Allez écouter, vous comprendrez comment le gouvernement actuel supprime petit à petit notre protection sociale au profit des assurances mutuelles privées. Nous nous rapprochons très vite du système américain dont notre président est un fervent admirateur. Il y a beaucoup de raisons d'être toujours en colère !
Il y a eu aussi le passage de Fréderique Lefèbvre, un bonimenteur, qui a une bonne technique, utilisée par beaucoup de représentants de la majorité., il affirme " le moteur de la croissance est la consommation et prendre garde qu'il ne faut pas diminuer le pouvoir d'achat" (c'est le pompier pyromane).
Un auditeur lui fait remarquer qu'ils ont laissé délocaliser une grande partie de la fabrication des Renault. Il ne réponds pas, mais dit "Tout le monde se souvient de vilvorde, c'était lionel jospin qui était 1er ministre dont le message était, c'est, désolé on ne peut rien faire.
C'est une technique utilisée par beaucoup de membres de la majorité. Comment faire pour les contrer, faire comme eux ?. Avoir la liste de toutes les promesses de M. Sarkozy non tenues ?, la liste de toutes les atteintes aux services publics, à la sécurité sociale ? au pouvoir d'achat ? aux libertés individuelles et collectives?
Jean-Luc, comme vous, ces congratulations mécaniques me fatiguent (sauf les voeux de bonheur et de vie à ceux que j'aime) vous faites partie de ceux que j'estime et c'est presque aussi fort.
Alors, longue vie et bonheur à vous. Restez fort, vous en aurez besoin !
Je travaille pour vous (pour nous, pour eux tous) même si c'est une petite goutte d'eau dans la mer'
Bon courage pour 2012, ne changez pas !
Bonsoir à tous et d’ores et déjà bon réveillon et bonne année 2012.
Tout d’abord, il serait préférable de ne pas envenimer notre débat avec les vrais socialistes en les qualifiant de telle ou telle injure, il est vrai que les divergences de vues sur notre avenir nous amène à penser qu’ils ne seraient plus de « gauche ».
Ensuite, félicitation à JL Mélenchon et à toute l’équipe du FdG pour leur travail quotidien d’information et pour l’espoir qu’ils ont fait renaître chez beaucoup d’entre nous, mais surtout, félicitation à vous tous, qui au travers de ce blog, de réunions, de discussions ou tout simplement d’écoutes, faites le travail nécessaire pour que l’humain passe devant la finance.
Le socialisme est en nous, dans nos cœurs, nos tripes, notre esprit. Les bourrages de crâne, la manipulation politicienne nous force à nous détourner des valeurs originelles de cet état de nature.
Si certains dirigeants socialistes, européens convaincus et convaincus par l’austérité des peuples, ont choisi de ne plus entamer l’hymne des travailleurs, c’est leur choix, mais à celui-ci s’ajoute le changement radical de politique. L’accompagnement du système ultra-libéral leur semble l’unique chemin pour soulager nos craintes. Voilà bien, amis socialistes, notre problème, soulager n’est pas guérir ! Les solutions existent pourtant, un bref retour dans un passé récent de l’histoire de la gauche vous ferait un très grand bien. Les luttes, les privations et les pertes d’emplois et de vies humaines sont autant de raisons de résister.
Nous ne voulons plus de souffrances physiques, raison pour laquelle nous devons nous rendre aux urnes et ne plus faire confiance aux belles paroles de ces belles personnes. Utilisons nos propres armes ; notre intelligence, notre raisonnement et notre jugement. Le travail et l’argent ne sont pas un « problème », c’est la manière de les répartir qui est au centre du débat, auquel aucune suite ne sera accordée par votre « capitaine ».
@ Dr F
Excellent article en effet, dont l'original, comme le signale d'ailleurs Acrimed, vient du Grand Soir [...] autre excellent site, il ne faut pas se lasser de le répéter (on peut même le soutenir financièrement...)
On s'aperçoit que dans tous les pays les journaleux mainstream, dés qu'un conflit social démarre, s'efforcent unanimement de le dénigrer, de le salir tout le temps qu'il dure et jusqu'à ce qu'ils arrivent à leurs fins : briser le mouvement, pousser à sa cessation, et pour ça tous les moyens sont bons.
Il faudra s'en souvenir.
Je vous souhaite de bonnes fêtes Jean Luc, moi non plus ces congratulations ce n'est pas ma tasse de thé mais ne pas faire le déplacement en égard à l'énorme travail de votre équipe et de vous même, l'énorme espoir que vous offrez, ça serait bien peu de reconnaissance malgré que je râle contre tout... ! Avec toute mon amitié ! PB.
Bonjour à tous,
je voudrais rendre hommage aux comédiens du PCF et Front de gauche sur les videos de campagne sur l'austérité qui m'ont bien fait rire et en plus çà parle plus que douze arguments, Charlie Chaplin affirmait : une image vaut mille mots et c'est tellement vrai... merci à tous et beau travail. Continuez on va récolter les fruits. Victor.
@ Victor
"...L’accompagnement du système ultra-libéral leur semble l’unique chemin pour soulager nos craintes. Voilà bien, amis socialistes, notre problème, soulager n’est pas guérir ! "
Entièrement d'accord, il me reste quelques amis, Socialo-accro, qu'ils me restent à convaincre, et c'est surement pas en envenimant nos débats que j'y parviendrai.
En fait, c'est une question ouverte.
J'e ne préconise rien.
Le fait est que dans le système actuel, la BCE refinance le court terme. Quand elle prête aux banques, c'est essentiellement du court terme.
Si on imagine la BCE prêter directement aux Etats, ce qui est la solution, les Etats ne pourraient se contenter d'un financement court terme, et auraient besoin de dettes long terme sous une forme quelconque à définir (emprunts, obligations...).
Si la monnaie est l'euro, la BCE qui serait prêteur ou souscripteur dans la 1ère étape vis à vis de l'Etat qui emprunte, aurait donc une créance, et donc aurait créé de la monnaie en euro sur du long terme.
De 2 choses l'une:
1) soit cette création de monnaie est supportable dans nos économies, et dans nos échanges internationaux, sans créer de déséquilibre monétaire, et c'est très bien comme cela,
2) soit il faut trouver des contreparties (investisseurs ou spéculateurs) qui seraient susceptible d'acheter des titres en euro à long terme (eurobonds), emis par la BCE, pour adosser ce besoin de financement en euro. Auquel cas, la BCE elle-même se trouverait en concurrence dans le marché, serait notée par les agences de notation, pour accéder à ces financements obligataires. Bien entendu, la note d'un organisme européen tel la BCE serait certainement meilleure que chacune des parties individuellement. Donc le taux qui en ressortirait serait plus intéressant.
Ce qui est difficile à appréhender est de sortir totalement de la dépendance à l'égard des marchés : si à un moment ou à un autre, on en a besoin.
Par exemple, si pour des besoins de commerce ou d'investissement on a besoin que l'euro puisse être acheté ou vendu sur des durées longues, alors on continue à en avoir besoin...
La question reste ouverte.
Vous savez, je rejoins tout à fait J.Généreux sur le fait de reprendre le contrôle de la finance, et rejoins le FdG sur le programme, la fiscalité... Mais la question du financement est très complexe.
@CRsud 319
Je suis sûre qu'on trouvera assez de "financiers" compétents pour trouver des solutions. Si la BCE émettait des obligations garanties par elles même, je suis sûre que de nombreux épargnants qui n'ont pas soif de spéculation, mais qui veulent juste protéger leurs économies,voire avec un petit pourcent de bénef, pourraient ainsi libérer l'économie et filer leur bas de laine. En France,on a une épargne individuelle de 200 milliards d'euros, imaginez pour l'Europe entière. Et au lieu de financer la dette dont la moitié au moins est illégitime sinon illégale, on pourrait financer des projets pour l'humain d'abord, avec protection dela planète comme cerise surle gâteau !
Moi, j'ai confiance enl'imagination des gens. Il suffit juste de "réglementer" sérieusement les délires de tout un chacun. Le rééquilibrage des profits déjà dégageraitbeaucoup de financements (revenu max, grilles salariales etc..) De nombreux organismes et institutions gâchent un fric fou dans le marketing ou les frais de com. Dans un système différent, on pourrait redécouvrir des marges d'action sérieuses ! En fait, ce contrôle de la finance s'inscrit dans un programme global. Par exemple, on parle de la réglementation des loyers à l'encontre de proprios verreux, mais il faut aller au fond des choses. Un proprio reverse quasiment la moitié de son loyer à l'état et à la protection sociale (CSG,impôt sur revenu, taxe foncière) qui à son tour refinance des APL....pour payer lesdits loyers, c'est absurde !. Réglementons lesloyers, garantissons les et réduisons les impôts sur lespetits loyers t on aura beaucoup plus de petits proprios à louer un apparte à finalité sociale. Ceci en attendant de construire du logement social,mais par pitié, pas dans ces grandes caisses en béton mortifères.De la mixité et du confort pour tous.
@ 310 Boris
Sauf rebondissement qui m'aurait échappé, Xavier Mathieu a été relaxé en juin 2011, comme le relate l'Humanité.
@cr_sud
"...complexe"
Je ne crois pas que cela soit si complexe.
Les marchés ne sont rien sans le consensus oligarchique qui les soutiens. A savoir les prêts interbancaires réciproques ou circulaires qui créent une forme de monnaie, une sorte de cavalerie organisée qui nécessite d'être introduit et accepté dans le cercle.
L'autre versant est la création de monnaie/valeur d'échanges à partir de produits financiers sans contrepartie réelle mais qui servent pourtant de garantie et même de moyen de paiement indirect.
Le problème n'est donc pas complexe : sortir du racket organisé par l'oligarchie financière. Je ne pense pas que cela pourra se faire en douceur.
Toutes le banques européennes et les soit disant marchés ne sont rien devant la capacité de création monétaire de la banque fédérale (privé ou pas je ne sais pas) qui crée à partir de rien des centaines de milliards de dollars, ces mêmes dollars circulent, achètents, spéculent, nous sont prêtés et sont la source majeure de l'endettement dont les profits retournent toujours aux US.
Tant que les dollars tournent il n'y aura pas de faillite US.
Il ne faut jamais oublier que l'essentiel de la création monétaire est le fait de la réserve fédérale US, le reste n'est presque rien, il n'y a qu'a comparer les dettes des pays et cette création monétaire des centaines de fois plus importantes pour comprendre la différence.
C'est très simple mais c'est difficile de sortir... de l'impérialisme.
@ DiChim
c'est la promesse d'une constituante qui me fait passer d'abstentionniste à, de nouveau, électeur.
Bienvenue à toi!
Eh oui le FdG est porteur d'espoir, et ce d'autant plus qu'il arrive à amener en son giron la jeunesse et les morts (abstentionistes) il réveil des consciences qui étaient naguère endormies.
Notre peuple a besoin d'être secoué, sa léthargie n'a que trop durée, c'est urgent.
A ce titre la responsabilité du FdG est énorme. Nous pourrions nous demander en quelle mesure cette nouvelle entité que nous voulons digne du bruit et de la fureur des titans a pleinement conscience de sa responsabilité, nous le pourrions, nous ne le voulons pas, nous faisons confiance...tel un dernier espoir.
Depuis que j'ai pris la plume ici le 4 Août dernier il m'arrive de brâmer d'horreur pour ce que j'estime être des erreurs de communication (présence de Jean-Luc Mélenchon là où il n'a rien à y faire... et pourquoi ne pas déposer plainte pour diffamation contre Adler qui "nous" prête des propos homophobes, et rendre cette plainte au grand jour ?)
Il m'arrive de me dire "mais bon sang quand vont-ils se lâcher au FdG et se servir pleinement du talent du peuple ?"
Quand vont-ils dénoncer cette société de "déculturation "? : il faut dire ce mot !
Pourquoi ne pas être dans le métro avec des acteurs du théâtre de rue par exemple ?
Et je me dis "ne t'impatiente pas Lionel", ce qui compte c'est que d'autres gens que toi qui était mort il y a peu se relèvent. Oui, toi, l'ex-abstentioniste, l'anarchiste de coeur, figé dans l'attente d'avant la charge, les crocs acérés prêt à mordre de tes mots tous les insensibles et autres ânes batés, et cette puante odeur crasse d'un retour en arrière d'un siècle : ceux qui ne pensent plus qu'à eux et...ne pensent plus du tout. Oui, toi, l'Artaudien à en crever, qui aurait parié sur ton engagement ? : alors pourquoi pas d'autres ?
Le vent tourne... et on y croit.
Bonjour à tous,
Avec tous mes remerciements pour celles et ceux qui animent et font vivre ce blog de qualité.
J'ai envie aussi de vous faire part non pas de bonnes résolutions, mais du fait d'avoir convaincu 6 personnes de voter pour M Mélenchon (je pensais en convaincre 5...).
Avec ces encouragements, je poursuivrais tranquillement mais avec une envie de convaincre en 2012, encore renforcée.
Passons les..."Par les urnes"
Sincères Salutations.
La difficulté pour nous aussi, c'est de faire comprendre que le système est énorme, fonctionne comme ça, certes, mais qu'il y a des hommes derrière ce système et qui actionnent les manettes en toute conscience de ce qu'ils font. Ce sont tous les éxécutants et technocrates le nez dans leur assiette qui y participent mais sans connaître, ni vouloir connaître leur part de responsabilité dans ce système. Mais l'oligarchie elle est bien là. J'entendais Stiglitz qui disait que dans les institutions européennes, par exemple, il y avait au moins 3 lobbyistes...par parlementaire!, il disait également que les grosses commandes de ce système financier et dérégulateur représentaient à peu près 500 personnes dans le monde...qui détenaient le sort du monde. Le but n'est pas de détruire les personnes, mais le système. Ok. Mais parallèlement, il faut comprendre que ce sont des hommes qui font ce système et que par conséquent, ce que l'homme A fait,l'homme peut le défaire. Effectivement, le rapport de force est inévitable et il faut l'affronter. De gros intérêts sont en jeu, des intérêts très puissants,ils se sont montrés plus forts que nous, plus prospectifs au point de nous "façonner" à leur image. Mais nous sommes devenus "intelligents" et commençons à comprendre les rouages. Et nous sommes les plus nombreux, ceux qui payons de notre peau ce désastre. Le fatalisme"mécanique" est une idée qu'on a implantée dans notre cervelle avec ce néolibéralisme, en nous faisant craindre le "totalitarisme" comme seule autre alternative. Il est temps de démystifier tout ça. On nous a mis à la niche, à nous d'en sortir.
@jnsp
La solution est sans doute de faire disparaître le système financier tel qu'on le connaît, où l'on peut spéculer et créer de la monnaie sur de la monnaie.
Et le fameux taux d'intérêt qui va avec etc...
Mais sauf une révolution citoyenne mondiale...
Pour être plus pragmatique, faire relier les tuyaux de financement de la BCE vers les Etats, certes.
Pour les échanges long terme, prendre des mesures pour amoindrir la rentabilité des opérations de spéculation : c'est technique, mais çà peut se faire facilement avec les ratios prudentiels des banques.
(en gros, si avec 100€ de fonds propres, une opération de spéculation rapporte du 40% de rendement, alors, si on demandait 400€ de fonds propres pour mettre en oeuvre la même opération, la rentabilité baisserait à 10%) de sorte de décourager la spéculation sauvage.
Bien sûr taxer le système financier à la hauteur de ce qu'il crée de déséquilibre.
Taxer les opérations en provenance de paradis fiscaux.
Et séparer les banques d'investissement des banques de dépôt.
Tout ceci est possible mais complexe.
Je vous rejoins sur le fait que le marché financier n'existe que parce que les peuples souverains l'ont décidé, et l'ont organisé.
Changer la donne pour les détricoter est donc possible par les urnes.
Mais le détricotage est néanmoins complexe dans ses conséquences.
Un petit message pour la fin de l'année. Ce matin sur France Inter, une journaliste commentant les nouvelles de l'année 2011, égrène la liste de toutes les augmentations et impôts nouveaux dus aux plans de rigueur. Une seule bonne nouvelle en sort, les auditeurs se consoleront sur la bonne nouvelle " L'impôt sur la fortune n'augmente pas ".
Tout le programme en une seule phrase, vive 2012 !
Le survol des dépêches AFP de ce matin est "intéressant". La première nous apprend que la "clochardisation à la grecque" est en passe de devenir une valeur universelle qui passe les frontières. Au grand marché de Madrid, de plus en plus de gens font les poublelles pour ne pas crever de faim et les organisations caritatives qui distribuent la nourriture sont débordées. Fort logiquement, le gouvernement espagnol inspiré par les deux grands penseurs à la mode (Diafoirus et Gribouille) annonce triomphalement des coupes sombres dans les budgets sociaux.
La deuxième nous apprend que la grande distribution va donner des aides aux Restos du coeur, en difficulté pour faire face à la misère. Que ces grandes âmes commencent par supprimer le temps partiel imposé, les salaires de misère et l'étranglement de leurs fournisseurs. Ca sera bien plus utile pour relancer l'économie. En plus des deux penseurs précités, ne pas oublier Tartuffe !
La 3è dépêche nous annonce que la Chine va sérieusement limiter l'accès des étrangers à son marché automobile.Elle veut développer elle même son marché intérieur. C'est un signe très important. On commence à passer d'un système "perdant-perdant" pour les peuples à un autre "gagnant-gagnant". Si cette tendance se généralise, les salariés chinois qui en ont marre d'être exploités, vont pouvoir obtenir des augmentations de salaires importantes, la réindustrialisation sur les autres continents sera possible et les circulations inutiles de marchandises, écologiquement catastrophiques, commenceront à régresser.
Bonjour à tous,
En cette période de fêtes où les nantis se bâfrent de foie gras, d'autres meurent de froid, abandonnés de tous. Cela s’est passé dans la nuit du 24 au 25 décembre (j'espère Monsieur le Webmestre que vous publierez ce texte qui est en harmonie du moins avec le titre du billet, parce que si nous sommes tous là à soutenir la candidature de Monsieur Mélenchon, c'est que nous souhaitons que ce genre de drame ne se reproduise plus, après son élection) : Noël et la mort des misérables : Hommage à Vicky, dandy SDF
"Monti est un Premier ministre italien sorti du chapeau. Qui a pensé à aller le chercher? Comment est-il sorti du chapeau ? En trois jours l’homme est devenu sénateur à vie puis deux jours plus tard Premier ministre de son pays !"
Mais c'est Giorgio Napolitano, président de la République Italienne et ancien dirigeant du... PC italien.
Sinon pour s'éclaircir magistralement sur la dette et sur les plans à long terme de la Finance, je recommande cela (qui m'a été recommandé par un jeune - je me demande où ils vont parfois trouver ça)
@321 Alexandria
Le parquet a fait appel de la relaxe prononcée en juin 2011... D'où ce nouveau procés, le 4 janvier, à la Cour d'Appel d'Amiens, 13h30.
Une manif de soutien est prévue le même jour, à 11h, à la gare d'Amiens.
Jean-Luc,
Qu'elle est votre position sur la nouvelle loi mémorielle " Génocide en Arménie" ? et sur ces questions en général ?
Merci et bon courage.
Olivier
321 Alexandria
Sauf rebondissement qui m'aurait échappé, Xavier Mathieu a été relaxé en juin 2011, comme le relate l'Humanité.
Je rebondis sur ce que dit plus haut graine d'ananar. Oui, il t'a échappé que le gouvernement s'acharne et a demandé au Parquet de faire appel.
Je ne sais pas si la pétition est toujours opérante, en tous cas il y a un rassemblement à Amiens le 4 janvier, jour du procès en appel, en soutien à Xavier Mathieu et les Conti. Tous les renseignements sont ici.
Je crois que la participation massive des militants du Front de gauche serait la bienvenue.
Tout changera de sens si une masse critique du peuple saisit l'enjeu historique qui consiste à "reprendre sa place" en imposant "l'humain d'abord". Y compris le sens de la "biographie d'un candidat", surtout si celui-ci est porteur d'une parole qui ouvre les coulisses du théatre de l'histoire à ce peuple. La pédagogie de la révolution citoyenne est elle-même sous la responsabilité de tout citoyen se réclamant tel face aux dénis qu'imposent les oligarchies en place à la place des peuples.
J'ai regardé le documentaire "pour en arriver là" diffusé sur Planète+.
Je l'ai trouvé très bien. C'est vrai que ce n'est pas ma vie que l'on étale au grand jour. Je comprends la réaction de Jean-Luc. Cependant une chose m'a terriblement dérangé : c'est la façon dont la journaliste se met elle-même en valeur. Je considère qu'il s'agit d'une faute professionnelle. Elle devait faire un film sur Jean-Luc, pas sur comment elle est très intelligente et jolie.
Bonjour,
Je n'aurais jamais pensé contribuer un jour a soutenir une Gauche de gauche mais il n'est pire loup que le mouton enragé !
Alors une interpellation a JL Mélenchon : tout ce que vous constatez, dites et expliquez point par point trouve sa source dans le fait suivant : depuis 30 ans environ : 8 points du PIB sont passés du monde de l'industrie et du travail au capital et a la rente...
Faites un effort de communication dans ce sens !
Didier
Bonsoir à toutes et tous.
Bonne année, bonne santé. Que 2012 vous apporte, à vous et à vos proches, la réalisation de vos projets et soyons réalistes demandons le... possible, l'élection de Jean-Luc Mélenchon à la tête de notre belle France.
@Lévy 337
Donc Monsieur Lévy, je vous conseille la lecture du livre de Jacques Généreux : " Nous on peut" (seuil, 12 euros) ainsi que d'autres de ses ouvrages, vous aurez la réponse à la question qui vous taraude et pourrez de cette manière, convaincre vos salariés (c'est bien des votres, dont vous parlez ?) à bien voter.
Cordialement.
Prévoir support écrit des voeux pour diffudion et pour les sourds. Seront-ils condamnés à prendre le pouvoir pour se faire entendre ?
Merci à vous
Bonjour et bonne Année Monsieur Mélenchon - qu'elle vous soit favorable, et donc par voie de conséquences, à nous aussi sur le plan social du Pays - Le paragraphe concernant la question de la Finance en Europe a particulièrement retenu mon attention - il est extrêmement important qu'il soit répété afin que les gens comprennent que ce sont bien des Criminels de la Finance qui gouvernent l'Europe prise en otage toute entière ! Vôtre analyse est claire, facile à comprendre, il faut la relayer au maximum sans se lasser partout où cela sera possible !
Mon commentaire est un peu tardif. Bonne fin d'année, Jean-Luc, et du fond du coeur, la réussite pour 2012 et tous mes voeux pour toi et les tiens.
Prends soin de toi, tâche de ménager tes forces. Nous avons besoin de ta conviction et de ton enthousiasme pour continuer. Les médias occultent avec grand soin tes propos et jusqu'à ton existence. Sois vigilant, il y a eu dans le passé des êtres capables d'actions nuisibles. Hasta la victoria siempre.
A propos de Roissy, peut-être cela m'as échappé dans les commentaires. Mais je vois beaucoup de monde se plaindre du remplacement d'ouvrier gréviste par des policiers. Soit dans ce contexte cela soulève un certains nombre de problèmes. Toutefois ce que je trouve choquant, c'est que notre sécurité, et le fait d'être fouillé, qui empiète légèrement sur nos droits constitutionnels, puissent être effectué par des sociétés privées.
Alors moi je dit, les flics dans les aéroports assurent notre sécurité et les sociétés privées a but lucratifs s'occuperont de vendre des télés.
Je pense que c'est assez clair, d'ailleurs le fait que ces sociétés ne payent pas leur employées devrai nous inquiéter d'autant plus car on fait moins bien son boulot quand on est stressé par le loyer ect, et une erreur dans ce boulot ça peut faire 300 morts.
Donc dans ce cas comme dans celui de la sécurité des centrales nucléaires, je propose que l'on fasse des fonctionnaires a tout va, ça vous va ?
Je me permet d'adresser un petit mot d'encouragement à Claude Wallart (Numéro 20) qui nous rend compte de la mort de son mari à cause de l'amiante: Madame, je vous souhaite de tout cœur une année 2012 douce et heureuse pour vous et ceux qui vous sont chers et à tous. Que nos espoirs se réalisent! Carole
Camarades, la campagne se mène sur le terrain, pas à une dizaine sur ce blog!
Amicalement!
@marechal #282
Moi, un 28 décembre 2011 à 23h53, je dors profondément, parce que je sais que le lendemain va être dur à bucheronner toute la journée. Je suis un "travailleur", justement, et précaire en plus.
"Si cette remarque m'est adressé,"
Et si c'est pas le cas, t'y as pensé gros malin ? D'autant que ça ne l'était pas, il suffisait de lire les autres commentaires pour s'en convaincre !
"ta petite personne n'a rien à voir avec la choucroute et on s'en tape..."
Qui est "on" ? Tu es mandaté par qui ? Il est peut-être temps d'aller au lit, non, tu sembles fatigué ? Je te lis figure-toi, quand le temps me le permet, j'ai déjà constaté ta propension à t'écouter écrire...
"en clair ; tu n'as rien capté de mon echange avec Louis st O... !"
C'est possible, c'est banal. Pas besoin de sortir les crocs. Tu as bien raison de me ramener à ma petite personne, je t'en remercie, permet-moi d'en faire autant te concernant, dans l'intérêt du FdG.
Louis St O #288
OK, dont acte.
Place au peuple !
@ 335, auspitz georges
Très juste, "la façon dont la journaliste se met elle-même en valeur" m'a personnellement fait penser à la Castafiore et son "ah je ris de me voir si belle en ce miroir"...
A noter qu'elle est présentatrice sur Canal+, la chaîne branchouille. Accessoirement, à la ville, elle est en couple avec l'ancien directeur de cabinet de Nicolas Sarkozy pendant la campagne de 2007, et bombardé n°2 de TF1...
@ Quien sabe
Vous commencez à m'inquiéter sérieusement avec vos machines, vos travailleurs, votre travail, etc., et d'autres avec moi. Le mot "citoyen" n’apparaît pas une seule fois dans votre billet. Quand je compare avec les précédents, il est très rarement employé aussi. Je n'accepte pas que vous réduisiez ma condition de citoyen à celle d'un travailleur. Je ne suis pas un quantum de "capital humain", moi.
Ce sont tes mots autant que je sache, c'est avec cela que j'étais d'accord initialement, opinion que j'ai d'ailleurs partagée, et débattue brièvement avec Louis...
Ta réaction de recul je m'en suis servi afin de l’élargir à celle de l’électeur lambda, celui qui ne sait pas encore pour qui il va voter (il s'agissait de se mettre dans sa tête... et de savoir à quel type de langage il peut ou non s'identifier, et il n'y a pas de délire là dedans autant que je sache, sauf peut-être à s’écouter parler la nuit avec douze bougies sur la tête, et encore...tant qu'"on" parle de voter pour nous ça me va...),
Donc oui de ta petite personne tout fière et qui est déjà convaincue "on" s'en tape le coquillard, parque "on" veut gagner, toute réaction de recul est à disséquer, ou à interpréter comme une mise en caution de voix le jour du premier tour : et je suis mandaté pour au moins le penser, et même m’écouter le penser tout gros malin et demi que tu es !
Et si ma façon de m'exprimer te dérange comme elle dérange je le subodore pas mal d'esprit obtus, la solution tu l'as en faisant preuve de bons sens puisqu'il te suffit de ne pas à me lire...
ça t’évitera au passage de décréter à loisir qui peut ou ne peut pas être au FdG entre autres sornettes qui dépassent ton pouvoir.
Bonjour Jean-Luc Mélenchon et tous ses lecteurs,
merci pour cette explication sur le pret de la BCE!
Je suis etudiant en derniere annee de journalisme et lecteur de votre bolg, de celui de Paul Jorion ainsi que d'autres medias comme reporterre, le Grand soir, CADTM, rezo,... (malheureusement mes collegues sont plutot des habitues, au mieux, de Libe et rue 89) et je dois avouer que je n'avais pas saisi, je dirai, la monstruosite, le surrealisme, de cette decision!
Comme vous le faites, quand on compare ces chiffres a ceux appliques pour la Grece, il y a de quoi etre furieux.
Je suis content de découvrir à l'occasion de ce blog un candidat rassembleur volontaire dans sa détermination à expliquer les enjeux et refusant de se laisser distraire par des querelles de personne. J'aimerais retrouver davantage lcette image dans les grands médias qui souhaitent de tout coeur vous présenter le couteau entre les dents, mais cela ne dépend peut-être pas seulement de vous? Tant qu'il y aura de l'intelligence au service du coeur et du partage nous irons dans le bon sens.
Que des financiers de Goldman Sucks ou de Lehman Brothers se retrouvent à la direction d'états Européens ne m'étonne pas, la crise étant l'occasion et le prétexte. Je vous invite à lire "La stratégie du choc" de Naomi Klein (actes sud), très bien documenté, qui fait l'historique des attaques de ces ultralibéraux (les Chicago Boys) sur des régions du globe (Amérique du Sud, Afrique du Sud, Asie, Russie...), l'Europe n'étant que le dernier en date d'une longue liste. Vous trouverez certainement le livre dans un bibliothèque municipale si vous ne pouvez pas l'acheter. La stratégie du choc c'est la théorie de Milton Friedman, fondateur de l'école de Chicago, qui préconise de profiter de ce qu'un pays est dans la stupeur (suite à une crise économique, bulle financière, guerre, catastrophe naturelle...) pour installer la loi du marché et la spéculation. Quand après les cures d'austérité imposées par les instances internationales comme le FMI ou l'OCDE, les pays sont exangues, en état de choc, les services publics privatisés,les financiers et les multinationales rappliquent et rachètent à bas prix tout ce qui peut générer un profit. C'est la prédation à grande échelle. Ce qui ce passe en Europe actuellement est le début de ce processus. Les propositions de J.L. Mélenchon vont dans le bon sens pour lutter contre ces prédateurs. La tâche sera rude, les adversaires sont riches et puissants. Il faudrait que nous, les 99%, comprenions, tous, les mécanismes de l'ultralibéralisme et ses conséquences pour en être horrifiés et nous en libérer. Courage...
ça prendra du temps, mais quelque chose est en marche. toute action est nécessaire, dans "l'humain" qui revient dans les textes des uns et des autres. quoi de plus important? expliquer, dire, même brièvement, chez l'épicier, au boulot, au bistrot, pour faire avancer l'idée que nous avons tous droit à la parole et que la douleur, les difficultés, la misère, ne sont pas une "faute" mais le résultat d'inégalités forcément injustes. on a tous le droit au steak du boucher, et de bonne qualité! on a droit à la chaleur, aux soirées entre amis, à la culture, au rire, à l'insouciance partagée, des fois... il faut casser la culpabilité, et parler, ça ouvre les portes. oui, effectivement Jean Luc, il faut apprendre à tout le monde comment se passe le système actuel, qui fait quoi et comment et pourquoi! au boulot, tout est bon! et tout le monde peut comprendre! quand on sait, on agit.
en parlant de culture, je sais que nombre d'artistes vous accompagnent, n'oubliez pas que l'art est le seul sacré qui vaille, et que c'est le reflet de l'esprit en mouvement permanent. les artistes s'en prennent plein la gueule, et pour le plus grand nombre d'entre eux ce sont les premiers militant s de base, ils sont comme ça, ils n'ont pas le choix. aps d'art sans respect de l'autre, sans attention, sans préhension de l'humanité dans toutes ses composantes. écoutez les et appuyez vous sur eux.
pour la première fois depuis très longtemps, j'espère que la vraie gauche croîtra, j'ose rêver d'un soir d'élection qui méritera un éclat de rire de bonheur... allons, faisons nous tous du bonheur, surprenons les ! le bonheur en scène?