30déc 11
Comme c’est la trêve des confiseurs, je tourne au ralenti, loin du feu brûlant qui court sur le monde. J’ai accepté de me prêter au jeu du tournage d’une vidéo qui présente des vœux. De cette façon je compte régler cette année la quadrature du cercle qui me condamne chaque année à contourner le tsunami des formules toutes faites sans que mon refus de surfer dessus ne convainque personne.
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Je décide ici de faire un point à propos d’un exercice littéraire : les récits qui se font à propos de ma vie politique. Je compte qu’en écrivant sur ce sujet je pense plus clairement le moment que je vis à ce propos. Puis je publie l’entretien que j’ai eu avec François-Xavier Guillerm de l’agence de presse France-Antilles en vue du séjour que je devais faire en Guadeloupe et en Martinique. Mes lecteurs habituels y trouveront un moment du tropisme insulaire qui m’avait fait tenir un carnet de route lors de mon séjour à la Réunion, territoire dont on se souvient qu’il m’a durablement impressionné.
Christophe s'en est tenu au premier volet du thème "photos de machines, de travailleurs et de gestes de travail". Merci à lui.
Je sais que c’est normal que cela arrive. Je suis candidat à la plus importante élection prévue par cette Constitution. Je le suis au titre d’un Front de Gauche qui est un événement sans précédent dans la vie de la gauche. Et cela au sein d’une période politique elle-même incroyablement volatile dont il peut sortir de l’imprévu le plus total. Il est normal que l’on veuille savoir qui je suis et d’où je viens. Mais je redoute la part de pipolisation que cet exercice contient. Personnaliser la politique a conduit tant de fois à dépolitiser les personnes ! C’est ce qui m’arrive. Certes, pas tout le temps. Mais ma vie m’est donnée à voir à travers une série de récits qui m’échappent. Je n’en suis plus le sujet. Juste l’objet. J’en lis parfois ici et là dans la presse écrite. Ce sont alors des « portraits ». D’autres fois j’en vois à l’écran, sur ma télé. Ce sont alors des fresques aux ambitions narratives plus larges. Je suis invité à m’y voir tel qu’on me voit. Je devrais écrire : tel que l’auteur me voit. Et si je devais être plus précis dans mon appréciation je devrais écrire : tel que l’auteur a envie de me voir. Ce regard extérieur n’est jamais objectif, on s’en doute. Pourrait-il l’être ? Non bien sûr. Même avec la meilleure bonne volonté. C’est pourquoi la biographie est un exercice exigeant, à mi-chemin de l’enquête journalistique touche-à-tout et de la science historique qui est, elle, très exigeante. Ce que je lis ou regarde comporte son lot d’erreurs de dates et de lieux. Des personnages récurrents apparaissent comme des « vieux amis » qui n’en sont pas tous, loin de là. Certains sont même des adversaires spécialement vicieux comme il y en a dans la vie de tout le monde et qui se faufilent pour recevoir leur part de lumière dans une vie qui n’en comporte souvent pas beaucoup. Mais je crois que de telles confusions sont inévitables quand l’auteur n’est pas historien. Moi-même je suis dans le flou sur nombre de dates et de lieux où se produisirent des événements pourtant majeurs de mon existence. Quand ai-je embarqué depuis le Maroc pour le rapatriement ? Etait-ce le 6 août 1962, le 9 août ? J’ai aussi ma part d’ambiguïté sur la façon d’apprécier les personnages qui ont traversé ma vie et pesé sur ses rebondissements. D’aucuns m’ont affronté à mort, que je continue de regarder avec tendresse. D’autres ont été mes amis et m’ont trahi de telle façon que leur seul souvenir continue de me remplir d’un dégoût nauséeux. Qu’importe en réalité, tant qu’il s’agit de mes démêlées avec moi-même. Mais s’il s’agit de faire un récit à prétention informative, il faudrait aller au bout de l’exigence de sérieux de ce type de travail et tâcher de savoir et de situer avec précision. Cet exemple me permet d’illustrer cette exigence non comme un caprice personnel mais comme une conséquence logique de la prétention de ceux qui se lancent dans cet exercice.
Encore n’ai-je envisagé que le plus simple. Car lorsqu’il s’agit de choix et de décision politique, une question essentielle doit être réglée. Quel est mon critère de décision au moment où je la prends ? Ici la matière est plus rude à formater. Intervient un fort critère de préjugé du rédacteur-enquêteur. La question dépasse mon cas personnel. Quel est le critère qui conduit en général quelqu’un à sa décision ? Je n’étonne personne en disant que dans ce domaine on ne fait souvent que projeter ses propres façons de faire en les attribuant aux autres. C’est un grand classique du malentendu des premières rencontres entre personnes issues de civilisations différentes. Mais on peut souvent constater qu’il en va de même pour les rencontres entre personnes d’une même société. Pour peu qu’on ne vienne pas d’un même milieu social, les codes de comportement n’ont pas les mêmes significations et le risque est toujours très grand d’attribuer à des attitudes un sens qu’elles n’ont pas du tout pour leurs auteurs. C’est en faisant ces raisonnements que j’ai pu m’extraire du mode douloureux que j’ai pu connaître au contact de nombre de ces portraits qui ont été faits de moi ces deux dernières années. Plutôt que d’y lire d’abord un récit à mon sujet j’y ai finalement trouvé une grille de lecture de la vie d’un « homme politique » telle que se la représentent mes contemporains. Naturellement il n’y a pas de règle générale en la matière. Juste des constantes. La plupart ne sont pas favorables.
Je ne parle pas du fond de sauce plus que méfiant sur les motivations d’un engagement politique. Je peux le comprendre vu ce que c’est devenu. Ni sur les soupçons parfois à peine voilés qui nous pensent tous plus ou moins corrompus, soit par l’argent mal acquis soit par une ivresse du pouvoir. Chaque fois, j’ai pensé que le regard ainsi porté m’en apprenait surtout sur les névroses de ceux qui s’y abandonnaient. Je ne pense pas à leur propre obsession à propos de l’argent ou du pouvoir. Encore que j’ai eu l’occasion d’en connaître de bien bonnes sur quelques petits prix de vertu plumitive. Je pense à cet idéal qui est devenu un lieu commun : devenir un justicier. Etrange ambition qui condamne à une paranoïa permanente tant de beaux esprits ! J’y vois l’aveu des limites de l’ambition d’une époque et de la génération qui l’incarne. Le redressement des torts individuels compense celui qu’il est impossible d’infliger à l’ordre social qui l’engendre. Viennent d’abord en fond de scène les ratés de l’âge précèdent, maoïstes rouillés d’échecs, trotskistes croyants mais plus pratiquants perdus d’impasses, socialistes recalés de la course aux places, aigris de tous poils. A ceux-là s’ajoutent leurs enfants et plus largement la cohorte des enfants de la classe moyenne en voie de déclassement. Ils ne croient à aucune action collective. Mais ils tâchent encore de joindre l’utile carriériste à l’agréable égotique. Ils le font en assouvissant des vengeances que le système approuve pour se purger sans frais. A tous ceux-là s’ajoutent les entomologistes. Ceux-là examinent les « politiques » comme d’autres la biodiversité de la canopée.
Pour être franc c’est eux que j’accueille le mieux. Ils me font l’effet de n’avoir aucun compte à régler, ni avec leur passé ni avec leur famille. Je ne me suis jamais autant intéressé aux récits sur mon compte que lorsqu’ils sont venus de gens qui n’étaient « pas de la partie », comme on dit. Ainsi, quand fut fait le reportage intitulé « La mécanique Mélenchon » sur LCP, rediffusé pendant les fêtes. L’auteur n’avait pas du tout l’air de m’apprécier, ni politiquement ni comme homme. De plus, sa spécialité est le portrait de sportif. Ce que je l’ai entendu dire au fils des jours passés ensemble m’a montré qu’il ne comprenait pas du tout ce que nous faisions. Pour autant, son film est sans prétention didactique ni moralisante, limité dans le temps et dans son objet. En cela il est insaisissable. Je l’ai trouvé tellement hors des codes politiques habituels, tellement extérieur et distancié qu’il m’a fasciné. Je me suis vu de l’extérieur, pour de vrai, sans l’ombre d’une intériorité qui aurait compromis mon regard en m’impliquant. Vous le croirez si vous voulez, en le regardant, j’en ai appris sur moi. Je veux dire qu’il a pointé des marottes, des expressions récurrentes, des comportements dont je n’avais pas vu, jusque-là, à quel point ils me représentent quotidiennement. Mouvement des mains, questions sur l’heure, tics de paroles, postures du corps, j’ai découvert ! J’ai adoré ! Peut-être est-ce parce que je suis toujours marqué par le goût du roman américain comme je l’ai tant aimé chez Caldwell d’abord. Je crois que l’extériorité est la clef de la puissance d’un récit narratif. Ce récit-là, sans voix-off, juxtaposant des moments d’action, sans témoignages autres que la chose vue par quelqu’un qui se moquait complètement de nos codes de posture, m’a laissé pantois. Et je lui dois quelque chose pour la suite de mes dialogues intimes. Naturellement j’ignore totalement quel effet il a pu produire sur ceux qui l’ont vu. Je ne sais pas si ce récit sert mon action où la dessert ou s’il n’a aucun impact sur l’idée qu’on s’en fait en voyant ce film. Mais je m’en fiche.
Un autre récit filmé m’a aussi impressionné. Celui d’Allan Rothschild pour « Planète + ». L’ambition est immense. Il s’agit de raconter ma vie pour montrer comment j’ai fait « pour en arriver là ». Je ne pouvais pas me mettre à distance de ce récit. Le film ne le permet pas. D’abord à cause des séquences qui illustrent des moments lointains de ma vie où bien des choses se nouèrent dans mon esprit. Ainsi quand est montrée la cohue du retour d’un million de pieds-noirs plus ou moins hagards ! Paradoxe : cet épisode m’a soudé affectivement aux maghrébins. J’ai d’abord été un « bicot » et un « bougnoule », en France ! Je sais ce que ça fait ! Comment ne serais-je pas totalement impliqué en nous voyant tous, si perdus, si épouvantés sur ces images ! Ensuite viennent les « témoignages ». Autant de coups de poing dans la poitrine ! Je connais chacun de ceux qui parlent. D’aucuns ont été des amis si chers ! Je connais donc le sens qu’ils donnent à leurs paroles et les comptes qu’ils continuent à régler autant avec moi qu’avec eux-mêmes. Ils m’ont confirmé combien on parle de soi quand on parle des autres. Ce qui m’a agacé ou blessé s’est effacé dans les éclats de rire, que seul je peux avoir, mesurant la mauvaise foi qui parfois s’exprime. Et d’autres fois, la chaude affection qui nous unit dans le combat politique. Pourtant je sais que les spectateurs prendront pour argent comptant ce que chacun des témoins aura dit, bon ou mauvais, juste ou faux. « Pas grave », me dis-je. L’intérêt de ce film n’est pas là à mes yeux.
L’intérêt de ce film est dans la reconstruction du temps politique auquel il procède. Le travail d’archives et de mise en relation des événements est énorme. C’est un vrai travail d’éducation politique en ce sens qu’il place le « héros » du récit comme un produit de son temps. Je n’en suis qu’une illustration. Et tel est bien l’ordre dans lequel se place la vérité à mon sujet comme à celui de la plupart des militants politiques, hommes et femmes, qui se sont engagés, dans ma génération. Dans ces conditions le récit est fort. Il est utile : chacun le voyant peut se reconstruire lui-même en mesurant sa propre insertion dans ce temps politique. Qu’il s’agisse du temps passé pour ceux qui ont vécu, ou du temps présent pour ceux qui commencent le combat.
Les proportions d’influence des événements et des personnes données par le récit du film ne correspondent pas toujours à mon ressenti. C’est inévitable. Il en va de même pour la place qui m’est attribuée dans la chaînes des événements. Un ami très cher qui a vu ce documentaire, m’en à fait un résumé qui m’étrangle. Selon lui, ce récit montre que mon action n’a d’intérêt qu’à partir du moment où je romps avec le PS. Trente ans d’engagement ne vaudraient que par leur fin ? Je ne le crois pas. Mes trente ans de vie au Parti Socialiste sont celle d’un homme de son temps qui a cru jusqu’à la limite de ce qui était raisonnable, et sans aucun doute un peu au-delà, que c’est là que se jouait l’essentiel pour la gauche. Ce fut le cas. Longtemps. Jusqu’à ce que le vote de 2005 sur le référendum puis les conséquences qui furent tirées montrent que le divorce était consommé. C’est de la capitulation sur l’Europe libérale que vient pour moi la nécessité de rompre avec la social-démocratie à l’agonie qui paralyse le mouvement progressiste aujourd’hui. Je ne veux pas que mon engagement politique soit interprété comme une apologie de la rupture avec le Parti Socialiste. Et encore moins comme l’histoire d’un règlement de compte avec des personnages du type de François Hollande. Je le dis parce qu’une autre mode narrative prétend m’expliquer de cette façon et expliquer mon opposition à ce qu’incarne cet homme. Ma part de vérité est d’un autre ordre.
Dans mes actes, ce n’est pas la rupture qui compte, c’est la continuité. Le film de Rothschild le dit bien je crois. Mon engagement se mène au fil d’une longue vie d’engagement depuis l’âge de seize ans. Il le fait dans des formes et des cadres différents au service d’une même idée et d’un même combat. Chemin faisant je fais des bilans, je rectifie l’axe de travail, je tire des leçons, je remets en cause des certitudes, j’en conforte d’autres. Je ne suis ni dogmatique ni sectaire, ne prétendant ni avoir toujours eu raison sur tout, ni que d’autres aient eu tort en tous points. C’est ce qui me donne de la force pour demander que la reconnaissance de mes actes de clairvoyance pèse au moins du même poids que mes erreurs reconnues. De même ai-je pu m’accorder avec des gens qui étaient de purs adversaires auparavant, du moment que l’on s’entendait dorénavant sur le fond. Mes guerres ne sont jamais personnelles. L’essentiel est que le fil des idées ne se soit jamais rompu. De là ma distance vis-à-vis des récits qui passent à côté de cette dimension essentielle qui a tout commandé dans mes choix et décisions.
Alors, comment lire le portrait sur quatre pages publié par le « Nouvel Observateur » sans être étonné d’une absence de taille. Dans cette biographie, même au détour d’une phrase, il n’est mentionné nulle part que je suis l’auteur de onze livres. Onze ! Les ai-je écrits pour ne rien dire ? Ne disent-ils absolument rien de moi ni de ce que je crois ? Je n’écris pas ces mots sans tenir compte du fait que, selon mes amis, ce récit n’est pas défavorable puisque, pour une fois, « l’Obs » ne m’insulte pas, et que les photos ne me montrent pas comme d’habitude en diable grimaçant au nez rouge. Mais faire de quarante ans d’engagement politique une collection d’anecdotes où je réglerais des comptes avec Pierre, Paul ou Jacqueline n’explique rien sinon le lien des apparences et des circonstances. C’est juste l’air du temps présent qui est rendu dans ces récits. Celui des cyniques qui ne croient à rien ou se sont tellement trompés sans jamais en tirer une leçon qu’ils ont absolument besoin d’impliquer tous les autres dans leur désarmement intellectuel et moral. Que reste-t-il de tous mes textes présentés à chaque congrès et convention du PS dans ce récit de surface ? De quoi parlait-on à l’époque ? Que se passa-t-il quand l’amendement tiré du texte de la Gauche socialiste intitulé « Maastricht c’est fini ! » fut majoritaire ? Comment me suis-je accordé alors avec Lionel Jospin qui m’échangea le retrait de mes lignes contre… contre quoi ? Rien de tout cela n’intéresse le récit. Quel rôle joue mon livre « En quête de gauche » qui annonce mon départ du PS deux ans avant qu’il ait eu lieu ? Que pense Hollande du rôle que ce livre lui attribue depuis 1983 dans la dérive du PS vers la ligne « démocrate » ? Rien, pas un mot ! Mais ma présence aux funérailles de Pierre Lambert, voilà paraît-il un sujet ! Pourquoi mes thèses sur le capitalisme financier transnational furent-elles si disputées ? Que voulaient dire les polémiques à propos de l’alliance rouge-rose-vert ? Pourquoi fut-elle rejetée par Fabius en 1992 et finalement adoptée par Jospin en 1997 ? C’est pourtant au sujet de tout cela que se firent ruptures, amitiés et combats au dernier sang.
Non, les idées n’étaient pas l’habillage de nos querelles personnelles. Je n’ai pas de querelles personnelles. Bien des personnages dont il est question à mon sujet m’indiffèrent absolument en tant que personnes. Mais je sais qui ils sont en raison de ce qu’ils pensent. Ce fossé ne peut plus être comblé à présent que par des bulletins de vote, dans des élections sans tricheries. Mon but est de faire changer de ligne la direction de la gauche pour battre la droite. Pour cela je me réjouis de n’avoir plus rien de commun avec les fossoyeurs de l’idéal socialiste qu’ils sont ! Eux, leurs pompes dans l’Hérault, leurs splendeurs en Bouches-du-Rhône, leurs exploits en Pas-de-Calais et ainsi de suite, ramassis de bourreurs d’urnes de congrès qui présentent le premier bénéficiaire politique de leurs trucages pendant onze ans comme candidat. Je ne connais pas François Hollande comme personne. Sans aucun doute est-il charmant et drôle comme le rapporte la rumeur. Lui-même m’a dit que la différence entre nous deux est que je crois l’histoire tragique tandis qu’il se dit par nature confiant. Mais pour moi, il est d’abord l’homme qui fut le premier à relayer en France les thèses de Bill Clinton qui seront ensuite illustrées par Tony Blair. L’homme qui écrivait le livre de Max Gallo « La troisième alliance – pour un nouvel individualisme ». Celui qui prêtait anonymement à la radio sa voix en 1982 à un auteur se présentant comme de droite extrême, en fait Bercoff, sous le pseudonyme de Caton. L’homme qui proposait comme programme en 1983, dans une tribune pour le journal « Le Monde » : « Soyons modernes, soyons démocrates ». Il n’a jamais démordu de sa ligne. Moi non plus de la mienne. Je crois que mon pays a un rôle révolutionnaire dans l’histoire qui s’écrit en ce moment et qu’il va l’accomplir. Lui ne sait pas de quoi je parle. Je suis copain d’Oskar Lafontaine, lui de Zapatero. Je lui souhaite une bonne année, meilleure que celle de Sarkozy, moins bonne que celle de mon projet.
Voici à présent le texte de l’entretien avec François-Xavier Guillerm que j’ai eu à la veille de ce qui devait être mon départ pour un séjour politique aux Antilles, en Guadeloupe et en Martinique. J’ai dû annuler ce séjour pour des raisons familiales. Pour autant, tout avait été préparé de longue main. Ce long entretien pour l’agence de presse faisait partie d’un plan d’expression sur les outre-mers français dont mes lecteurs se souviennent peut-être que je l’ai commencé à l’occasion de mon séjour à la Réunion. Depuis des années, j’ai assez largement fait le tour de ces territoires. Je suis allé en Nouvelle-Calédonie-Kanaky, à la Réunion, à Mayotte, à la Guadeloupe, la Martinique et la Guyane. Le défi qu’ils incarnent permet un renversement de perspective. Mon idée est qu’en répondant aux questions qui se posent là-bas dans leur crudité, parfois si blessante pour l’esprit républicain, on répond aussi aux problèmes de la métropole. C’est sous cet angle que j’ai traité dans ces colonnes du plan d’autonomie énergétique proposé à la Réunion. Depuis cette date je n’ai cessé de penser les problèmes de cette façon : et si nous étions une île ? Pensons nos territoires comme autant d’îles, ça nous rendra plus audacieux ! Voici donc une pause de cette sorte dans le flux de mes notes.
François-Xavier Guillerm : « Est-ce que le Front de gauche a prévu un volet outre-mer à son programme de campagne ? »
Jean-Luc Mélenchon : « Un volet ? Non, on ne travaille pas comme ça. Il faut d’abord s’accorder sur une vision et une ambition. Tout commence par là ! Je fais partie des dirigeants politiques qui connaissent l’Outre-mer. Je ne cherche pas à la flatter. Je lui propose une ambition commune. Je dénonce les visions compassionnelles ou misérabiliste. L’électoralisme est souvent un point de vue étriqué. Par exemple, dans la Caraïbe, poser la question du développement endogène, c’est s’obliger à penser la question du changement de leur relation avec les pays du sous-continent américain. Comme cette pensée est galvaudée je dois mettre tout le monde au pied du mur en parlant clair. J’estime que la Guadeloupe et la Martinique devraient être partie prenante de l’ALBA (Alliance bolivarienne pour les peuples de notre Amérique) et de la CELAC (Communauté des États latino-américains et des Caraïbes). Si on ne comprend pas ça, je me demande ce que nous allons faire dans cette région. Qu’y fait-on ? Quelle est la perspective d’avenir ? Peut-on ignorer le continent qui se trouve à côté ? Doit-on se penser comme le bord d’un monde ou le commencement d’un autre ? Non, les relations devraient être extraordinaires… Les Français des caraïbes pourraient être des acteurs centraux de la région compte tenu de leur avance technique donnée par leur industrie nationale, et leur haut niveau d’instruction et qualification.… »
Quel regard portez-vous sur la relation de la République avec ses Outre-mers ?
« Je vis avec mon temps et mon temps ne pose pas la question des distances comme il y a un siècle ou cinquante ans ! Par conséquent, j’ai tendance à récuser les mots qui croient nommer en ne disant rien sur ce qu’ils désignent mais tant sur celui qui les utilise !… Comme « ultra-périphériques » pour désigner des régions européennes ! Le mot montre juste la pensée bornée de celui qui l’a trouvé ! Ce serait moins exotique mais on ferait mieux de parler de régions insulaires. Car le véritable dénominateur commun des situations, c’est l’insularité. J’inclurais volontiers dans cette définition la Guyane qui est comme une île au bord de l’Amazonie. L’autre caractéristique c’est le modèle d’insertion de ces îles dans le modèle capitaliste de notre temps. »
Vous parleriez d’économie de comptoir ?
« Précisément, le modèle que propose l’Union Européenne, c’est l’économie de comptoir ! Pendant presque un demi-siècle, les progressistes se sont battus sans relâche pour un modèle de développement endogène. Et pendant des décennies, nous avons affronté une droite qui, elle, était bec et ongles accrochée à quelques intérêts économiques et quelques familles qui vivaient pour l’essentiel du contrôle du droit d’entrée et de sortie des marchandises. Actuellement, les nouveaux partenariats économiques ont placé tout le monde sous l’égide de la concurrence généralisée. Ce modèle assigne aux régions insulaires un rôle de hub de passage des marchandises européennes manufacturée vers des continents désarmés par les accords de libre-échange. A mesure que l’Europe exporte la règle de la libéralisation, ses produits manufacturés se déversent en transit par ses territoires « ultra-périphériques » conçus comme des postes avancés en territoire commercial à submerger. En contrepartie, on concède la liberté de circuler aux produits agricoles. Tout le monde y est perdant. Car les agricultures vivrières sont éradiquées au profit de produits de l’agriculture productiviste, à très bas prix et de mauvaise qualité. On a vu ça pour le cas de la banane, en écrasant toutes les productions locales. Tout ce qui a été construit dans les territoires insulaires de la Caraïbe, mais aussi dans les Océans Indien ou Pacifique, est menacé par cette ouverture généralisée. Elle tue net tout objectif de développement endogène. La droite et les sociaux-libéraux s’en réjouissent car ils ne croient qu’au mythe de la libre circulation garante du développement. »
Qu’opposez-vous à ce système ?
« Nous sommes en bataille sur deux fronts. Contre les libéraux représentés par l’UMP ; ceux-là sont nos adversaires. Le système c’est eux ! Ensuite contre nos concurrents, les socialistes qui, eux, se croient modernes en accompagnant le modèle économique libéral. Ils combattent avec des airs de modernité extrêmement ampoulés et prétentieux le choix du développement endogène. Ils ne croient qu’à l’économie de service. »
Le développement endogène, c’est la grande bataille du gouvernement et de Nicolas Sarkozy…
« Là aussi, il faut se mettre à la page ! Sarkozy est maître d’une technique de communication qui a été inventée par Tony Blair en Grande-Bretagne, qui s’appelle la triangulation. Cela consiste à prendre les mots de ses adversaires pour les vider de leur sens. C’est comme ça que vous voyez M. Sarkozy faire des discours contre le capitalisme, pour moraliser la finance, pour réduire le rôle des banques. Le développement endogène fait partie de ses usurpations. Mais il fait tout le contraire. »
Comme quand il parle du « peuple martiniquais » au Panthéon lors de la cérémonie d’hommage à Aimé Césaire ?…
« Voilà ! C’est typique, en effet ! Comme l’épisode Guy Môquet… Nous voyons-là le caractère très globalitaire de ce type de propagande et de l’ordre dominant qui empêche de penser en volant les mots. Je crois que c’est là le sommet de la communication de propagande. Mais dans la réalité, la politique de Nicolas Sarkozy, c’est celle de la concurrence libre et non faussée. C’est pour ça qu’il est le saccageur du développement endogène. Ses amis sur le terrain ne le démentent pas. »
Que proposez-vous en matière de développement endogène ?
« Une méthode. La planification écologique ! Je propose un exemple. Celui qu’a voulu faire vivre Paul Vergès. Il est parti d’un grand besoin incontournable, contemporain : la production énergétique. Il a voulu démarrer par un plan d’autonomie énergétique. Et ce plan met aussitôt en mouvement toute une série de techniques qui appellent autant de main d’œuvre, autant de qualifications… Pour l’énergie motrice de la mer, il faut les centres de recherche pour mettre au point des machines, il faut le personnel formé pour savoir les fabriquer et les faire tourner, les entretenir. Et, bien sûr, il faut les entreprises. Voilà comment, à partir d’un objectif, là produire de l’énergie, on construit toute une chaîne de métiers, une chaîne de qualifications. A partir de là, du salaire est distribué, celui-ci va à la consommation et si on prend les mesures qui protègent les productions et les consommations vivrières, vous commencez à atteindre les points d’équilibre du développement endogène. Tels sont les cercles vertueux du développement local. Voilà comment je me représente la ligne de la planification écologique comme moteur du développement endogène. »
Quelle politique économique alors ? Défiscalisation ? Subventions ?
« Tout ça, ce sont des variantes de la même chose. On pense qu’en caressant la tête du capital, on gagnera sa bienveillance et sa gentillesse. Je ne suis partisan de rien de tout ça qui n’a jamais fait la preuve de la moindre efficacité économique. Je suis partisan de l’investissement productif écologique. Ou bien l’investissement privé se fait, ou bien, c’est l’Etat ou les collectivités locales qui prennent le relais. L’investissement privé dans ce cas est assez essentiellement prédateur et même spéculatif. Il faut donc s’appuyer sur d’autres leviers de propriété pour investir. Je pense à une propriété sociale plus importante, qu’elle soit régionale, départementale, que ce soient des coopératives ouvrières, mutuelles, ou capital d’Etat par la propriété nationale lorsque la Caisse des dépôts et consignation est en situation d’investir. »
Le chômage est supérieur de deux à quatre fois par rapport à l’hexagone, et chez les jeunes, c’est encore pire. Que proposez-vous ?
« J’entends trop souvent répondre que c’est une affaire de formation ! Attention, on peut avoir les chômeurs les mieux formés du monde ! S’il n’y a pas d’initiative entrepreneuriale, si la totalité du modèle économique parasitaire méprise les opportunités locales, il n’y aura aucun développement durable. Une fois de plus il faut donner une direction. La planification écologique est notre outil. Exemple, le retour des agricultures vivrières devra s’appuyer sur une industrie de transformation agro-alimentaire. Je suis consterné de voir l’état de désastre avancé de l’agro-alimentaire, son incapacité à penser d’autres sortes de production… L’élite caraïbe doit s’emparer des leviers de commandes ! La main invisible du marché ne peut rien pour elle ! Voyez comment la méthode de Paul Vergès portait du futur ! »
Vous revenez à l’exemple réunionnais du GERRI…
« Je sais qu’à présent la droite a saccagé ce plan d’autonomie. Mais je m’étonne que cette façon de voir ne soit jamais posée par la gauche social-démocrate. Elle reste sur un modèle très continental et européen : aidons le capital à prospérer et les miettes qui tomberont seront plus grosses à partager. Ils restent fascinés par la stabilité de la rente financière comme moteur de l’économie. C’est le modèle de la politique « austéritaire » actuelle, imposé par l’Union Européenne qui va tuer toute possibilité de respiration économique des territoires dont les cris ne seront même pas entendus de la métropole lorsqu’ils auront lieu. »
Pour autant, on a donné la parole aux Guyanais et aux Martiniquais pour choisir de faire évoluer leurs institutions…
« La discussion statutaire a été souvent le prétexte à ne poser aucune des questions économiques fondamentales. On a, de cette manière, provoqué des batailles rangées qui ont enkysté des oppositions au moment où il serait plus judicieux de provoquer une réflexion commune et une mobilisation sur le modèle de progrès humain local. La question essentielle pour moi est celle qui va départager les libéraux et les planificateurs du modèle social écologiste.
Pensez-vous que les socialistes soient condamnés à poursuivre la même politique « austéritaire » que celle de la droite ?
« Je n’arrive pas à le croire ! En ce moment c’est la stupeur. En quelques jours François Hollande a annoncé un plan d’austérité qui prévoit 50 milliards d’économies budgétaires, il a renoncé à la retraite à 60 ans et fait appel à Bayrou ! Cette contraction de la dépense publique et sociale conduit la société dans une impasse. François Bayrou a, lui, prévu 100 milliards… Tout ça va être prélevé quelque part ! Ce sont des infirmiers, des postiers, des agents des services publics partout en moins… Or, l’emploi public peut être un moteur du développement endogène. Dès lors, on peut dire que l’élection présidentielle va aussi fonctionner, là comme ailleurs, comme une sorte de référendum pour ou contre l’austérité. Nous, nous sommes pour la relance sociale et écologique de l’activité ; eux sont pour l’austérité. Alors vous avez le choix. »
Cela va déjà se discuter avec le vote du budget…
« Nous en sommes au quatrième collectif budgétaire ! La France est entrée en récession et pourtant la pente prise est celle de l’austérité croissante… Cela veut dire : contraction de la dépense publique sur laquelle repose tous les efforts d’infrastructure de nos territoires ; contraction de la dépense sociale, donc la fin de toute espérance d’avancer vers l’égalité des droits entre les îles et la métropole. Cette politique, quels que soient l’habillage et l’emballage, tuera tout ce qui a commencé à être construit par les territoires. »
« Nous sommes tous condamnés au métissage. La France métropolitaine est métisse », m’avez-vous dit. Vous sentez-vous glissantien ? »
« Glissant, Chamoiseau, Césaire et les autres… Je ne veux pas abuser de leur autorité. Ils sont dans une dimension de l’esprit qui n’est pas étroitement celle de l’action politique dans laquelle je suis placé. L’action est manichéenne. Je fais ou je ne fais pas. La pensée, elle, se situe dans un horizon temporel qui n’est pas celui de l’action immédiate. Je voudrais que ma façon de voir soit utile ; je suis un homme né à Tanger dans la tradition de l’universalisme humaniste et mon expérience de la vie, d’élu d’une banlieue où il y a 93 nationalités, me font savoir par expérience que la diversité est source d’humanité. La diversité produit et reproduit de l’humain, tandis que l’uniformisation ne produit que des consommateurs standardisés. La France des élites héréditaires a un regard très daté qui continue à distinguer entre les Français et à pratiquer un universalisme plus compassionnel que réellement égalitaire et militant. Ils vivent dans un monde, presque celui des békés. Ils n’ont pas l’air d’être au courant que les autres existent. Ils ne pensent qu’à eux et ne pensant qu’à eux, ils ne s’aperçoivent pas de leur propre déchéance sociale. »
Que pensez-vous de la démarche d’Oscar Témaru qui veut réinscrire la Polynésie sur la liste de l’ONU des pays à décoloniser ?
« C’est une erreur de perspective. Mettre en cause le modèle institutionnel sans mettre en cause le modèle du capitalisme financier de notre époque me paraît très mal ajusté. S’il y a une économie atrophiée et des abus et des excès de prédation de toutes sortes, je ne crois pas qu’on fasse avancer le combat pour l’émancipation en le prenant par le bout institutionnel qu’a choisi Oscar Témaru. Le nationalisme contourne la question du partage des richesses et celle du modèle économique que l’on défend. «
Planification écologique :
Vous prenez une ile volcanique de l'hémisphère sud, par exemple La Reunion !
La simple logique vous fait proposer au moins 3 sources énergétiques prioritaires dont les techniques sont développées et éprouvées :
1 La géothermie volcanique - développée en Islande - cette captation de chaleur permet de générer de la vapeur qui alimente des turbines électriques. (C'est ce qu'on fait dans les centrales thermiques nucléaires quand on doit produire une chaleur qui n'est pas déjà là naturellement comme dans une Region volcanique telle La Reunion).
2. L'énergie éolienne - développée partout dans le monde - l'implantation d'éoliennes en bord de mer sur une ile produit de très bons rendements électriques.
3. L'énergie solaire - quelle soit voltaïque pour produire de l'électricité ou thermique pour produire de la chaleur (eau chaude) cette technique a fait ses preuves partout.
Ensuite on peut - si nécessaire - penser à développer d'autres sources énergétiques comme le ressac des vagues proposée par M. Mélenchon...
Pourquoi faire compliqué quand on veut planifier l'avenir à La Reunion ?
Bien à vous
Certains vous reprochent d'être trop "intellectuel" pour les masses. C'est vrai qu'il faut s'accrocher, parce que votre parole est dense. Et pourtant, je suis intello, cependant, nous apprécions tous votre pédagogie. Moi,jeperçois toute la cohérence de votre projet,ce refus de vouslaisser enfermer dans des visions séparatistes et qui plongent la politique dans le compassionnel au lieu de faire tout simplement la politique du bon sens, l'humain d'abord. Tout à fait pertinent ce désir de rapprochement avec les continents voisins, au lieu d'importer des conneries de la métropole 3 fois plus cher ! Le développement endogène, je ne connaissais pas ce mot, mais il correspond tout à fait à la relocalisation et à la satisfaction des besoins fondamentaux d'un territoire ou d'une région,selon les échelles où on se place. Simple bon sens de la mutation écologique du système productif.
Je suis sensible aussi à cette vision de vous même qui vous est renvoyée par les autres, avec toutes les carences et toutes les révélations que ça comporte. Même un simple lambda souffre aussi de ce miroir parfois très lacunaire, mais c'est moins grave que pour un "agissant" politique!. Comme vous, je suis révoltée de la personnalisation des politiques et de la psychologie de bazar qu'onleur fait subir (déshabillons-les, problèmes de look,problème de poids, beau/pas beau) et toutes ces niaiseries sensées donner à l'homme en question sa "stature présidentielle", alors qu'on ne connait rien du fond politique de ses propositions. Lamentable superficialité et inculture basique et entretenue des pseudo élites,ce pain rassis dont on est nourri depuis 20 ans. Je vous souhaite un énorme courage pour la campagne "officielle" qui va commencer, alors que vous êtes au combat depuis 2008 et que vous n'apparaissez jamais aux heures de grande écoute, vous ne pouvez pas imaginer à quel point je peste dans mon coin de cette omerta sur votre action permanente et vos propos.
Je crois qu'une des multiples raisons qui font que Jean-Luc Mélenchon est le meilleur candidat pour 2012 est qu'il s'en tient toujours au fond politique : programme, valeurs fondamentalement de gauche et républicaines, lutte, débat argumenté... un OVNI à notre époque, mais quel bien ça fait.
Jean-Luc, les évènements de ta biographie, déformés par le prisme des gazettes ne nous intéresse pas, ce qui compte pour toi comme pour chaque citoyen, c'est l'action publique que l'on mène. Celui qui laisse dans l'ombre sa vie privée ne s'avilit pas, et restaure la grandeur de l'action publique, toujours trop suspecte aux yeux des citoyens désabusés.
Continue à la place exposée qui est la tienne, avec toujours la même dignité, de notre côté nous poursuivons notre action locale, pour qu'au printemps prochain les cartes soient rebattues, et que l'Humain soit au coeur de la Sixième République à venir !
@ - JLM
"Selon lui, ce récit montre que mon action n’a d’intérêt qu’à partir du moment où je romps avec le PS. Trente ans d’engagement ne vaudraient que par leur fin ?"
Vu de l'extérieur et depuis ma chaise, la réalité m'apparait différente. Ce n'est pas vous qui avez rompu avec le Parti Socialiste, c'est le P.S. qui a rompu avec lui-même.
Et vous concernant il y a donc eu ni fin ni rupture "révélatrice", puisque jusqu'ici vous avez, vous, toujours gardé le même cap.
Très bonne année pleine de promesses et d'espoir cher Jean-Luc.
Apaise-toi Jean-Luc, l'essentiel est ailleurs, pas dans ces instants couperet, morceaux donnés en pâture... à toi-même et aux autres.
Héraut tu l'es de "l'humain d'abord".
@ JLM
Certes ce n'est pas l'Outremer... mais quid de Fort Hercule ? Je viens de lire et d'apprendre que les Révolutionnaires (les nôtres, ceux du XVIIIème !) avait purement et sans trop ergoter, annexé en 1793... Monaco rebaptisant les lieux et bâtiments avec des noms plus citoyens que les originaux... Il est clair que les motivations anti-royalistes, anti-nobilitaires et anti-cléricales de l'époque sont un peu désuètes. Elles n'avaient d'ailleurs à l'époque pas réussi à renverser durablement la Principauté, comme un pétoncle à son rocher accrochée... Pour autant, n'est-elle toujours pas une verrue à la face de l'Hexagone à l'aune du scandale financier, politique et éthique que constitue ce paradis fiscal inclus dans notre territoire national.
Voilà un sujet (tabou ?) à glisser dans le débat public et médiatique atone de la Présidentielle, non ?
Avantage, récupérer impôts et taxes de ce petit paradis fiscal, reprendre la main sur les banques se livrent à leurs petites lessives et divers recyclages d'argent gris...
Pour faire bon poids, bonne mesure, quid du Programme partagé sur Andorre et la charge de co-prince du Président de la République française d'un autre paradis fiscal à demi français ?
Et dans la même veine, quid des statuts fiscaux très particuliers et très avantageux des TOM (Antilles, Polynésie et autres poussières coloniales outre-marine) qui leur confère de fait une fonction potentielle de "paradis fiscal" type Canada Dry.
Ces questions sont complexes et lourdes de conséquences (surtout pour les plus riches !), voire épineuses politiquement et diplomatiquement (Monaco !), mais qui d'autre que toi peut ouvrir cette boîte noire ?
J'aimerais te lire et t'entendre à ce sujet. Pour finir de te motiver si cela était nécessaire, fais donc un tour sur le Rocher et tu ressentiras comme moi la rouge révolte.
Et puis comme ton temps est compté, sur le chemin du retour, fais donc quelques pas sur le Cap Martin (Roquebrune) et la presqu'île de St Jean Cap Ferrat. Très plaisant, très "enrichissant" ces petits paradis pour méga-riches français, anglais, suisses, russes, etc... Il faut le voir de ces yeux (comme sur le port de St Tropez le spectacle gerbant des Yachteux !) pour mesurer concrètement le rendu séculaire de l'exploitation de la classe ouvrière... Quel est leur niveau réel d'imposition ? Quel péri-équation solidaire entre ces communes accortes et gavées de taxes portuaires, d'habitation et foncières et les communes abritant les classes populaires précarisées par les classes multi-propriétaires de ces communes nanties ?
C'est sur des dossiers comme ceux-ci (et bien d'autres encore) qu'il faut ouvrir sa gueule et tendre le poing droit à la tribune médiatique entrouverte des puissants et leurs valets durant le 1er semestre 2012... Si tu le fais pas, qui le fera ?
Que se passa-t-il quand l’amendement tiré du texte de la gauche socialiste intitulé « Maastricht c’est fini ! » fut majoritaire ? Comment me suis-je accordé alors avec Lionel Jospin qui m’échangea le retrait de mes lignes contre… Contre quoi ?
Ce serait bien de donner les réponses, pour ceux des lecteurs qui ont moins de 55 ans (et/ou ne sont pas infiltrés dans les appareils ou au courant des ragots des partis) :-)
Merci Jean-Luc de ce que tu nous a donnés depuis le début. Passe de bonnes fêtes avec ta famille et je te souhaite une belle année avec nous autour de toi.
Ne changez rien Monsieur Mélenchon, soyez fidèle à vos idées.
Continuez sur cette voie, vous avez eu raison de vous dissocier des "socialistes" qui n'en sont plus !
C'est pour cela que la plupart d'entre nous sont perdus voir dégoutés de la politique et ne s'approchent plus des urnes, j'en faisais partie.
Grâce à vous, j'y reviens et essaie d'en faire revenir d'autres en faisant écho de vos paroles, de vos écrits qui sont tellement des messages d'espoir de pouvoir changer ce monde devenu tellement fou.
Faisons que cette année qui approche à grand pas soit l'année du changement, de la révolte citoyenne !
(j'ai beaucoup aimé les reportages faits sur vous sur LCP)
@jorie
Moi je ne suis pas un intello, un prolo pur souche et je comprend 99% des billets de Jean Luc. Voila comment on reconnait un homme intelligent, c'est l'art d'expliquer des choses compliqués de manière simple et évidente, continue ainsi JL et tu vas le reprendre cet électorat populaire (c'est une obligation car sans le peuple, plus de Front de Gauche).
Jean-Luc Mélenchon : "Je crois que l’extériorité est la clef de la puissance d’un récit narratif."
...Hum... Pas sûr sûr... Je pense à Dostoievski...
Très très bonne année à vous, Monsieur, vos proches, et tous ceux qui vous sont chers. Très bonne année au Fdg.
A Jean Luc et les autres : Ainsi malgré ce que certains nomment "la trêve des confiseurs" et d'autres" les Fêtes", nous avons du mal à rompre ce fil qui construit un tissage entre nous, les gauches. Artisans d'un rêve de vie meilleure, plus juste, plus espérante, nous aussi de mille couleurs de mille textures, nous sommes chaque jour sur le métier et l'ouvrage avance. La pause était méritée pour éviter l'essoufflement, mais elle ne peut être que brève, on nous oublie si vite, et certains s'y emploient.
Les mois à venir vont être redoutables. "Ils" ont trouvé l'image qui blesse (pas seulement Jean Luc mais nous aussi), c'est ce rapprochement Front National, Front de gauche. Les "extrêmes" disent-ils. Dans nos villes et nos villages nous ne parlons pas qu'à des gens qui pensent comme nous et c'est désolant de voir à quel point ces images-là marquent les pensées. Oui, les mois à venir vont être difficiles mais passionnants. Attention aux pièges, aux ronciers, aux mensonges. Restons nous-même, libres indépendants, différents mais ensemble pour de vrai (j'évite de tout mettre au féminin chacun ajoutera les ées). Ne lachons pas prise. Quoiqu'il arrive il sera passé quelque chose sur ce coin de planète terre et on s'en souviendra.
Bonjour tout le monde,
D'abord tous mes voeux de bonheur aux lecteurs-trices de ce blog et particulièrement à Jean-Luc Mélenchon pour la fierté et l'enthousiasme qu'il redonne à nombre de militants de gauche un peu perdus depuis la victoire du NON de 2005.
Plus la campagne avance, plus je lis et regarde notre candidat, plus je me persuade qu'il y aura des suites politiques pour le front de gauche après l'élection, au-delà du score lui-même en l'espérant le plus élevé possible bien entendu.
Pour l'instant, ce n'est pas l'urgence, les 4 mois qui viennent qui être "chauds", mais en fait, on a rien à perdre. On part de "0", c'est la 1ère fois que le FdG est candidat à la présidentielle.
Bien sûr, l'idéal serait de faire au-dessus des scores des européennes, régionales et cantonales des mois passés.
Je pense que ce sera le cas.
Encore bonnes fêtes à tous et toutes et dès lundi, je recommence à vendre le programme à mes collègues.
salut Jean-Luc
Martiniquais syndicaliste CGT en France métropole d'abord te souhaiter à toi et ton équipe de bonnes fêtes, et te dire de prendre en compte surtout ce qu'a dit notre camarade dans une vidéo postée que c'est sur le terrain dans les entreprises que les choses doivent être dites. Dans tout les cas, nous syndicalistes, nous y travaillons car il n'est pas question ce coup là de louper la marche.
Amitié syndicaliste.
En France, les médias et le pouvoir en place rient de ne pas renifler le dit mouvement des indignés dans les rues.
Et si c'était par les urnes que ces idées voyaient le jour... A l’heure d’Internet, la course folle à la croissance économique freine l’évolution de l’être humain en empêchant le tissage de son existence collective…
Les idées naviguent dans chaque esprit, accompagnent tous nos parcours de vie, orientent les rencontres, habitent chaque instant. Naissant du pire comme du meilleur, elles forgent une partition à notre mode de pensée collectif.
Le statut de citoyen universel se révèle et donne un sens à la fraternité et à la solidarité dans le monde.
En chacun de nous résonne en écho la note commune...
Celle qui tend à accorder l’espèce humaine et conduit du doute à l’apaisement, freinant ainsi la peur préconstruite de l’autre.
Sortons de cette ère de haine et d’affrontements. Abandonnons la cupidité, le cynisme et le mépris qui n’apportent qu’ignorance, bêtise, et gaspillage, quand ce n’est pas la cruauté, la folie ou la violence.
Détournons nous de ceux qui orchestrent la géopolitique, jonglent avec les indices boursiers, parient sur la fluctuation des prix, ceux qui facilitent notre envolée bien entamée vers un mode de fonctionnement consumériste et irrespectueux tout en prédisant le crash à venir.
Les grands médias qui lachent en permanence une multitude d’images chocs, mitraillent de nouvelles toutes aussi sinistres les une que les autres, nous assènent de tout un tas d’émissions socio-showbiz ou politico-culturels, dans lesquelles sont vendus à la volée de la réal politique, de la culture, du divertissement ou de l’émotion prémâchée.
Des microcosmes compartimentés, galvaudés, maquillant grâce aux projecteurs, aux gros titres et aux applaudissements leur singulière banalité. Ils crachent "gentiment" à la gueule du peuple son inefficacité à agir, sa stupidité à défiler...
La façon dont les médias traditionnels vous présentent n'a pas d'importance, à part peut-être pour ceux, encore aveuglés par le ramage et le plumage des candidats, qui n'ont toujours rien perçu de la trahison de vge en 1973, de l'adaptation dans l'article 123 du traité de Lisbonne adopté par une majorité de l'assemblée nationale, qui fut un véritable foutage deggle de la plèbe de leur part. Les digressions, stigmatisations et populismes dont ils font preuves depuis trop longtemps commencent à se voir, les Français, comme tout être humain continuellement soumis à des chocs, finit par faire abstraction de la souffrance, pour commencer à percevoir les motivations réelles de ceux qui leur administrent ces chocs, ont commencé à prendre conscience de la manipulation dont ils sont l'objet, et c'est en cela que la franchise dont vous faites preuve leur plait. Régulièrement, je suis amené à discuter des problèmes que les Français rencontrent quotidiennement, et sans même leur parler de politique, je leur demande d'imaginer les solutions à leurs problèmes, avant de leur démontrer de quelle manière la fiscalité à la Française les dépossède à la fois de leurs acquits et de leur avenir, pour préférer une élite ne représentant qu'une infime partie de la population. Le choc qui amène le plus à réfléchir, du moins dans ce que je constate, est celui du % que représente l'ensemble des revenus fiscaux de l'état basé sur les richesses créées, soit 12,9 % pour 2010... La question est simple : Comment se fait-il que l'ensemble des taxes et impôts à l'échelle nationale ne soit que de 12,9 % ? Tout le reste en découle, financements des acquits sociaux, des biens et services publics.http://www.jean-luc-melenchon.fr/wp-admin/edit-comments.php#comments-form
L'image que les autres ont de nous....
Faut il séduire pour plaire ?
La phrase empruntée au petit prince de St Ex : "On ne voit bien qu'avec le coeur, l'essentiel est invisible pour les yeux " prend ici tout son sens.
Jean-Luc ne change rien. Si tu as autant de soutient , c'est que chacun a su découvrir, derrière les livres : l'auteur et derrière le candidat : l'homme.
Bonne et heureuse année, pour toi, les tiens et à tous ceux qui te respectent.
C'est toujours une surprise... que va-t-il dire ? Ce citoyen d'un lieu aux 93 nationalités.
Votre humanisme vous vient de votre enfance en voyant plus pauvre que soi j'ai re-regardé LCP. Ce qui importe c'est votre engagement ferme à gauche (non extrême) sans langue de bois.
La biographie "la vraie" viendra ensuite...
Les territoires "outre mer" méritent une attention égale à la métropole. Ils sont touchés aussi par la concurrence libre et non faussée, tout comme nous. Le monde doit être vue globalement anticapitaliste. En outre l'idée du développement endogène semble la meilleure réponse au chômage.
Le moment d'introspection et d'analyse auquel s'est livré J-Luc rejoint, j'imagine, le questionnement de ces milliers de militants qui furent "jusqu'à la limite du raisonnable et sans aucun doute au delà " comme lui membres du PS "parce que c'était là à leurs yeux que se jouait l'essentiel de la Gauche". Et qui en 2005 après le tsunami politique que le Non représente larguent progressivement mais en masse les amarres avec ce parti.
Comment ne pas faire le parallèle avec l'électorat socialiste qui depuis 1974 vote vaille que vaille pour le PS et qui en 2005 se rebiffe contre son parti en votant Non contre le tandem à la Une de Match pour le OUI.
Reste l'immense tâche de convaincre cet électorat central (au sens de déterminant) qu'il est à nouveau à la croisée des chemins et qu'il détient le sort de la Gauche et du Pays. A partir du premier janvier ce sera encore l'une des batailles décisives que nous devrons mener.
Petite annonce : Ce blog étant le support le plus fréquenté du Front de gauche, j'ai une proposition honnête à faire aux camarades du Front de gauche de Nantes et/ou de Loire Atlantique pour le meeting du 14 janvier à Nantes. Mon mail est dans la page d'accueil de mon site. Cela devrait concerner l'équipe vidéo de Placeaupeuple mais le contact@placeaupeuple2012.fr est aux abonnés absents.
Dans notre rapport à l'autre gauche, il y a une difficulté, une contradiction, qui peut paraître insoluble. Comme qui dirait la quadrature du cercle. D'un côté, sur la plan idéologique, il faut marquer très clairement, presque brutalement, une volonté de rupture avec l'ultra libéralisme et la dictature des marchés, auxquels l'UMP et le PS s'est rallié.
Cette rupture, revendiquée et nécessaire, apparaît évidente dans "Nous on peut" et dans " L'humain d'abord".
Ne pas rompre ainsi, c'est être inefficace sur le fond car il y a poursuite des politiques calamiteuses en échec, et c'est être accusé de "coller au PS". Le FdG, à mon avis, doit absolument se démarquer, ce qu'il a fait sans failllir et sans trembler jusqu'à maintenant.
Mais d'un autre côté, il doit convaincre un maximum de partisans du PS, atteints de plus en plus par un doute lancinant. Autrement dit il faut stigmatiser les graves errements de l'internationale des sociaux- libéraux dont le PS fait partie, mais apparaître sympathiques et accueillants aux partisans du PS.
La solution paraît être de ne faire absolument aucune concession idéologique à la ligne aberrante de l'appareil social-libéral. Tout recul serait, me semble t-il, mortifère pour le FdG. Tout en restant chaleureux et pédagogues, autant que faire ce peut, dans nos contacts aux quotidiens avec les électeurs potentiels du PS.
Plus facile à dire qu'à faire certes, mais y a t-il d'autres choix ?
Pour ma part, j'ai trouvé le portrait de LCP intéressant, je n'ai pas vu l'autre.
Il faut lâcher prise en effet sur les récits faits par autrui, d'autant que le but de bon nombre d'auteurs surtout pour la télé est d'abord de produire l'effet attendu et non pas une pensée originale ou une réelle tentative de compréhension politique.
Un aspect lassant aussi est cette étrange causalité simpliste entre une histoire personnelle, familiale et un rôle dans l'histoire : il y a tellement d'autres choses qui interviennent dans ce qu'on fait, qu'on ignore souvent soi-même, qui sont de l'ordre du contingent, que c'est bien vaniteux que de tirer des lois des causes et conséquences simplistes à ce propos : la vie d'un être humain a une temporalité qu'on ne peut ignorer; elle fait sa complexité.
Il est important en revanche qu'il y ait des reportages moins hostiles que d'habitude car se sont ceux qui créent aussi une image plus favorable ou tout simplement honnète du représentant de notre projet. Cette image devenant partagée est un point d'appui comme un autre. Le film de LCP me semble relever de ceux-là.
@ Jean Louis CHARPAL
La solution paraît être de ne faire absolument aucune concession idéologique à la ligne aberrante de l'appareil social-libéral. Plus facile à dire qu'à faire certes, mais y a t-il d'autres choix ?
Tu as tout dit et dans la clarté. Rester nous même, on ne bronche pas, Les électeurs qui vont suivre viendront des non votants (parce qu'ils vont trouver des arguments crédibles) et des socialistes de gauche (qui vont trouver réponses à leurs fondamentaux).
France Inter ce soir : Un étrange goût amer dans les oreilles. Pendant 30 minutes les journalistes ont privilégié M.Sarkozy et glosé pourtant et à juste titre sur son désastreux bilan tout en relevant que le candidat du même " establishment ", un dénommé M.Hollande n'était finalement qu'une coquille vide pour amuser la galerie en pleine dictature des marchés financiers. Tout ça paradoxalement pour repêcher in extremis le candidat de l'UMP ! Quid de Jean-Luc Mélenchon ? Rien. A peine la prononciation de son nom noyé dans un dithyrambique éloge de Marine Le Pen pendant la demi-heure suivante ! Après avoir bordé le lit du néo-fascisme renaissant, il ne faudra pas demain que les journalistes s'étonnent si l'on vient frapper à leur porte comme actuellement en Hongrie avec le parti de M. Viktor Orban et sa « New dictature qui vient ». La honte, ce soir sur France Inter, la chaîne radiophonique soi-disant de " service public "... La V° république sent à plein nez le sapin, c'est clair. Et ça sent vraiment pas bon.
Rester nous même en effet, contre vents et marées noires du libéralisme.
Place au Peuple en 2012. Vous allez en 2012 devenir très "people" vous verrez, et c'est là qu'il ne faudra pas oublier de donner la parole à la base, de porter la base à s'engager dans les élections, dans les animations des assemblées citoyennes, ne pas laisser les "bobos" venir encore nous dicter partout la politique.
Theatre du Rond Point le 9 janvier : complet. Du beau monde mais y avait il des places réservées au peuple travailleur des banlieues ?
Grande et Belle année à vous Mr Mélenchon et nous avec car nous avons la "trouille" d'encore nous faire anéantir en 2012, pourvu qu'elle nous porte vers un Printemps des travailleurs.
Je suis heureux de voir enfin un homme de gauche ne pas soutenir aveuglément Oscar Temaru simplement parce qu'il s'oppose à un homme politique affilié à l'UMP (Gaston Flosse, Gaston Tong Sang, et compagnie). Comment le PS peut-il soutenir cet homme dont le combat ne porte visiblement pas sur le bien de la population, sur le progrès social et humain ? Le clivage gauche droite, ici, à Tahiti, n'a aucun sens. Je suis résolument de gauche et ne me retrouve en rien dans l'action de Temaru. Ni dans celle de Flosse ou de Tong Sang cela dit.
À quand un représentant du Front de Gauche en Polynésie ?
Bonjour Jean-Luc
Enfin c'est le seul mot qui me vient à l'esprit quand j'ai appris la nouvelle de ta candidature aux prochaines élections présidentielles. Je désespérais de voir un candidat digne de ce nom et qui défende les valeurs qui sont les piliers de notre démocratie.
Rassure toi, tout ce qui pourra se dire sur ton compte ne pourra diminuer l'espoir que nous avons et que nous plaçons en toi. Ici au milieu du pacifique nous aussi nous nous engageons pour l'avenir de la Polynésie, et les défis qui nous attendent sont tels qu'il nous faut agir dés aujourd'hui. Je parle notamment du changement climatique et de ses conséquences pour nous îliens, la prochaine migration des polynésiens ne se fera pas vers l'ouest mais vers le haut.
Il nous faut repenser toute la cité en hauteur, une cité construite par des polynésiens pour des polynésiens. Cela représente des projets pharaoniques, mais c'est aussi une chance à saisir pour construire une cité plus humaine plus écologique.
Le mouvement des passeurs d'avenir vient de naitre, nous pèseront de toutes nos forces pour faire avancer nos/tes idées.
C'est le calme avant la tempête, je te souhaite de bonnes fêtes et que l'année 2012 soit celle de la réussite du front de gauche.
Daniel
pourquoi l'autre gauche est elle toujours divisée ?
D'un coté Mélenchon et le PC (tres bien...) puis les Verts et Bové (tres bien) puis le Npa et Besancenot (tres bien)...
Pourquoi zero union ? Pour qui voter ?
C'est du foutage de gueule de partir encore et encore et encore divisé...
Le seul moment ou il y avait pas de division c'est au moment du referendum de 2005 et on a vu le resultat.....
Le front de gauche cest bien et les autres aussi mais 10 pour cent aux elections ou 12 ou 14 c'est pas ca qui va changer les choses ou la vie.
Tant que l'autre gauche sera divisée ca ne servira a rien de voter. Le vote de 2012 ne changera rien !
Il n'y aura pas de revolution par les urnes car la desunion empeche tout espoir d'etre majoritaire. Les partis politiques vont a la soupe pour continuer d'exister dans le systeme.
C'est pour ca qu'il y a plein d'abstention, plein de vote FN et puis aussi gardons espoir plein d'indignés qui relevent la tête.
@JLM
Un petit peu avant l'heure : je te souhaite une bonne année 2012 et un excellent début de présidence.
Nombreux cherchaient à le voir. Voici enfin publié le documentaire sur Jean-Luc Mélenchon, "Pour en arriver là", de Allan Rotschild et Caroline Roux diffusé sur "Planète +" le 19 décembre dernier :
http://www.jean-luc-melenchon.fr/2011/12/19/documentaire-pour-en-arriver-la-sur-planete/
L'autre documentaire commenté sur le billet du jour, "La mécanique Mélenchon" de Stéphane Groussard, diffusé en mai dernier sur LCP et rediffusé ces jours-ci, est visible ici :
http://www.dailymotion.com/video/xitpze_la-mecanique-melenchon-sur-lcp-le-20-05-2011_news
Hauts les coeurs ! Ardents à la lutte !
"et si nous étions une île ?" se demande Jean-Luc Mélenchon.
Ce qui, instantanément, éveille un souvenir :
"Aucun homme n’est une île, un tout, complet en soi ; tout homme est un fragment du continent, une partie de l’ensemble ; si la mer emporte une motte de terre, l’Europe en est amoindrie, comme si les flots avaient emporté un promontoire, le manoir de tes amis ou le tien ; la mort de tout homme me diminue, parce que j’appartiens au genre humain ; aussi n’envoie jamais demander pour qui sonne le glas : c’est pour toi qu’il sonne."
Cher Jean Luc, c'est la première fois que je lis un texte "politique" et qu'à la fin je ressens une telle émotion personnelle. Ce qui est le plus étrange c'est que quand tu écris les choses, je m'aperçois en les lisant qu'elle me sont évidentes, et que je les pensais sans en avoir conscience. Comme si je t'avais demandé de les écrire... pour moi, pour nous, pour tous ces gens en France, gens simples, pour qui la réflexion politique ou philosophique n'est accessible. Ils nous le disent pendant la campagne en termes cachés "tous pourris", "tous les mêmes" etc. Je te souhaite une bonne année 2012, je nous souhaite une bonne année 2012 et un avenir radieux. Je sais que tu es à la tâche, nous y sommes aussi... plus modestement, mais avec autant de conviction.
Billet très intéressant. Long, mais ça donne à lire pour plusieurs jours et ça permet de ne pas trop schématiser les raisonnements !
@leo
Pourquoi l'autre gauche est toujours divisée ?
- Pour le NPA, parce qu'ils n'ont pas la même façon de penser que le Front de Gauche malgré des idées très très très similaires.
- Pour les Verts, parce qu'ils soutiennent désormais l'austérité, la fin de la retraite à 60 ans...
Mais je vous rassure, ceux qui s'intéressent vraiment au programme et qui n'ont pas une vision libérale de l'économie voteront Front de Gauche !
Après, y'a ceux qui seront tombés dans le piège de la démagogie... malheureusement.
Quoiqu'il en soit, si le Front de Gauche ne gagne pas, des mouvements sociaux sont à prévoir, cela ne fait pas de doute !
Allez, on s'y met tous. Parlez du programme du Front de Gauche à vos voisins, en famille, au boulot, dans le bus, dans la rue, partout ! Et surtout, lisez bien le programme pour connaitre les chiffres, et vous y connaitre !
@ - 30 -Léo
"pourquoi l'autre gauche est elle toujours divisée ? D'un coté Mélenchon et le PC (tres bien...) puis les Verts et Bové (tres bien) puis le Npa et Besancenot (tres bien)... Pourquoi zero union ? Pour qui voter ?
C'est du foutage de gueule de partir encore et encore et encore divisé..."
A mon avis ce qui est du "foutage de gueule", c'est de présenter la situation comme ça. Vous confondez 2011 avec 2007.
Le Front de Gauche, c'est aujourd'hui un immense espoir qui lève, des meetings pleins à ras bord, des événements économiques et politiques qui lui donnent raison, et surtout des gens qui s'en rendent compte de plus en plus nombreux. Et c'est ce qui compte, car c'est au Peuple dans son ensemble que nous nous adressons, pas à telle ou telle chapelle.
C'est aussi un Front, par définition, qui réunit des gens qui viennent du NPA, du PC, des Verts, du PG, du MRC de Chevènement, d'autres encore qui arrivent en Janvier, et aussi des non-encartés. C'est également un programme partagé, et clairement de transformation sociale. Et c'est enfin un score à 2 chiffres aux dernières élections.
Difficile de confondre les deux périodes et de ne pas savoir où est désormais le vote à la fois d'union et utile à la transformation de la société.
"En quête de gauche" est LE livre qui a changé de perspective mon engagement politique et je ne vous remercierai jamais assez de l'avoir écrit et de me l'avoir dédicacé lors de votre venue à Orléans dernièrement. Notre tâche est complexe, cependant je pense qu'au bout du bout nous aurons le dernier mot! Merci et ne nous décevons pas nous-même!
Monsieur Mélenchon, c'est la cohérence des propos tenus qui entrecroisés avec d'autres font que la lucidité est.
Ainsi lorsque j'entendis un jour de 2009 dans l'émission de Daniel Mermet "là bas si j'y suit" Frédéric Lordon démonter la mécanique du capitalisme,démontrant ainsi qu'après le renflouage des banques, le marché spéculait sur la dette des états, l'effet assez percutant de ces agumentaires se retrouvant dans la radicalité concrète que j'ai découvert en vous découvrant vous ! Et avec, et vous étiez à ce moment là en pleine création du Front de gauche, (pas tout seul bien sur, mais vous êtes candidat) toute cette motivation que les femmes et les hommes qui vous entourent, que ce soit à proximité,partout sur cette toile ou ailleurs. Le programme dont la cohérence et le bon sens sont difficilement attaquable, l'extrême lucidité de vos propos, arguments, meeting, la cohérence sur le terrain dans la mise en place des assemblées citoyennes.
Voici la prise de conscience d'un citoyen de la république avec ses qualités et défauts mais humain au sens du commun, de la chose commune, de l'intérêt général, du bien pour tous.
Concernant la personnalisation, c'est votre candidature qu'il l'est et vous arrivez très bien à le faire comprendre ne serais ce qu'avec la phrase : "merci de ne pas scander mon nom."
De toutes façons cette campagne marquera votre vie et je pense que vous serez reconnu comme étant l'exemplarité dans les convictions.
Allez Ami gardez cette fraicheur dans le verbe et le mot, la première personne du pluriel est notre allié, notre collectif est notre carapace,notre union et cohérence est notre mouvement. Pleins de bonne choses pour 2012 à vous, à tous les gens à l'usine, à tous les lecteurs et intervenants sur ce blog que je remercie pour leurs précieuses infos.
Perso j'ai trouvé le documentaire de Planète+ plus intéressant que celui de LCP qui montrait un Mélenchon fatigué et assez centré ds sa relation aux journalistes, son caractère. Les deux docs ont cependant leur part d'intérêt et on voit une cohérence d'ensemble dans son parcours politique. Planète+ approche plus des questions de fond même c'est toujours ce qui pêche ds les reportages de journalistes: ils s'intéressent aux parcours personnels, à de la psychologie de comptoir et relèguent au second plan les orientations politiques, les collectifs humains derrière les candidats. Il y a des progrès en tout cas parmis les journalistes à vouloir nous faire connaître. Il serait temps d'ailleurs d'être enfin considérés à notre juste valeur.
@ Hold-Up 25
Même constat à la même heure sur Europe 1, que j'écoute "par défaut" faute de capter correctement là où je suis (Hérault). Une demi-heure de bavardage entre deux stars de la presse écrite, Giesbert, je crois, et Szafran, sur les chances respectives de Sarko, Hollande, Bayrou et Le Pen. Pas un mot sur le Front de Gauche et Mélenchon. Pas un... Hallucinant !
Merci, Jean-Luc, ça fait plusieurs fois que j'avais envie de le dire. Je fais pour ma part confiance à la vérité pour respecter l'humain, lui donner une avance de légitimité face aux voyous de la finance. La vérité est sincère, évidemment, mais c'est aussi une construction à laquelle il est utile de penser. C'est un vrai travail qui dépasse la planification écologique. Pour les blessés de l'union, il convient de rappeler que les trotskystes ne peuvent s'allier avec des communistes toujours suspects de stalinisme, même en France, leur curseur historique est bloqué. Leur position est justifiée en droit bourgeois. Les écolos sollicitent la confiance de leurs soutiens sur un mode libéro-compatible et ne peuvent donc se commettre avec des cocos. Tout ça changera, mais il faut une alternative au dieu-finance, et on n'y est pas encore tout à fait (mais on avance). Bonne année à tous
Je lis des mots; Trotski, Lambert, Mao, l'autre gauche ? L'extreme, ou la prétendue?
On peut se souvenir de Louise Michel, envoyée au bagne en Nouvelle Calédonie par la IIIieme République, et de Rosa Luxembourg, sauvagement assassinée par des fascistes.
La vraie gauche, la haine du bourgeois capitaliste. Détruite en Europe. Crime!
C'est commode d'aller chercher ailleurs des révolutionnaires qu'on a soigneusement exterminés chez nous.
Ces femmes font encore peur. Oscar Lafontaine fait encore pipi à la culotte en prononçant le mot de Rosa Luxembourg.
Quand à Louise Michel, Mélenchon n'ose meme pas. Il a peur d'etre extradé en Nouvelle Calédonie aprés avoir eté accusé de terroriste. Depuis Bush le Monstre, on ne rigole pas avec ces choses la.
Un p'tit mot en passant, histoire de mettre du baume au coeur et donner du courage : je suis allé faire un tour ce vendredi à la mairie de ma banlieue Séquano-Dyonisienne: Un monde fou ! J'ai appris que c'était comme ça toute la semaine et demain, samedi, le personnel est réquisitionné pour faire face à l'afflux de demandes d'inscriptions. J'en ai profité pour distiller mon message anti-vote futile et les réactions m'ont paru plutôt bonnes. Ca commence à sentir tres bon, moi, j'trouve. Un peu comme en 2005. A coeurs vaillants, rien d'impossible ! On tient le bon bout, camarades ! Encore 1000 fois merci à Jean Luc pour tout ce qu'il fait pour nous...
(Un petit aparté si vous me permettez: @ Jean Louis Charpal : Il n'est pas une ligne, pas un mot que vous n'ayez posté avec lesquels je sois en désaccord... Bravo et merci)
"La mécanique Mélenchon" sur LCP (ils le rediffusent souvent, c'est bien!) est plutot pas mal, pas parfait mais rien ne l'est jamais etc. Mais ca contribue bien, ca fait avancé les choses, voila, c'est positif donc.
Pareil pour "pour en arriver là" que je viens de regarder. J'ai plusieurs fois douter de la parole de certaines intervenant, bon ils ne sont pas innocent, depuis le temps on les connait, et puis, faut voir "d'ou ils parlent", ca indique donc dessuite certaines choses(rien que la journaliste de canal+, mais encore c'est "plutôt honnête" par rapport a l'ambiance moyenne, si on peut dire les choses comme cela).
Mais ce n'est effectivement de toute facon pas ca qui importe et ce n'est pas ce que l'ont retient. Les mauvaises langues médiront, mais comme elles font toujours quoi qu'il arrive, ignorons les donc. Les autres en auront encore appris sur vous, le mouvement qui a conduit au FdG et plus généralement a la politique. Et notamment la question du pouvoir dans son expression la plus large et les dérivent du système qu'on connaît tous.
Et vient la question humaine dans tout ca, l'évolution d'une personne, l'environnement qui la conditionne +/- et ses prises (ou non) de décisions, ses choix et leur terribles dilemmes. Il faut savoir avoir et garder le courage des idées/convictions et les marteler aux moments clé. Vous semblez y être parvenu(et l'avez peut etre toujours été comme dit dans ce doc, mais aujourd'hui plus qu'hier, les situations et leur proportions sont d'une autre grandeur), un certain "retour aux sources" (consolidées par l'expérience de la vie), de ceux qu'il y a de meilleurs.
Là encore, ca fait avancer la chose(cause?).
Voila ce que j'en dis.
Le reste, c'est comme pour le programme politique etc, faut que ca arrive jusqu'aux gens.
(sans vouloir faire dans le pompeux...) Ce n'est pas le programme du FdG qui s'intitule "l'humain d'abord" mais le mouvement global de ce nouveau ou renouveau, qui est humain... d'abord!
J'ai beaucoup aimé le reportage sur LCP, effectivement sans parti-pris, sans "angle" racoleur ou biaisé. Et la fin: "Je suis un chien qui monte sur la table pour défendre les pouilleux!", ça m'a donné une pêche!
"Aux armes citoyens, formez vos bataillons, marchons, marchons..."
Là, j'étais prête à y aller, droit devant, à l'assaut! Merci pour ce moment-là.
Tes tics de langage ? Repris, non sans malice, par "le petit journal": "La vérité, je la connais", "je vais vous dire, moi, ce qui va se passer", "ils ne savent pas ? Moi je sais", "je vais vous apprendre quelque chose"," je connais la suite", etc. "Moi, je...".
Un peu plus de "nous" serait peut-être plus efficace.
Quand aux DOM-TOM, je ne sais pas. J'ai tendance à considérer ces "possessions" de la France comme des reliques post-coloniales.
Nous n'avons rien à faire là-bas, à part augmenter nos eaux territoriales.
Nous voilà rendus le 31 décembre, dernier jour de cette lumineuse année 2011 qui a vu naître l'événement du Rassemblement à Gauche, celle qui s'écrit avec un "G" majuscule pour mettre en valeur la vérité qu'elle soutient cousue du fil rouge de la continuité que vous revendiquez dans votre biographie. De fait, le récit vrai ne peut être qu'auto-biographique alors que les diverses biographies comme discours de qqun sur qqun d'autre ne font qu'illustrer une vérité générale: "La parole appartient à celui qui l'énonce." Encore une fois et autrement dit, vous soutenez l'idée essentielle qui associe personnalisation et dépolitisation et comme c'est mon tour de recevoir mes amis de la montagne cela tombe bien car pour saluer 2012 l'idée me vient de m'en inspirer...
Meilleurs voeux à vous, Jean Luc ! Merci pour votre chronique qui soutient le moral qui en a bien besoin. Que 2012 nous permette de gagner ! Que nous raliions le + possible de gens en route comme nous vers l'humanité que nous désirons tous, indignés, gauchistes, altermondialistes, décroissancistes, tous-candidaistes, écologistes et pourquoi pas mêmes socialistes (!). Bonne année donc à toutes et tous. Love.
Merci Jean-Luc
Garde ton langage de vérité et appelle un chat un chat.
Tu parles d'élection (juste?) il serait bon de rappeler à certain le tripatouillage pour le découpage des circonscriptions, mode Pasqua et Sarko. Que certains élus dits du peuple sont des petits seigneur féodaux (cf Guéant) ne devant leur privilèges à la lèche envers leur souverain.
Bonne année a tous, que 2012 soit l'année de la révolution par les urnes mais aussi dans la rue (l'une ne se fera pas sans l'autre). Vive le changement et l’espoir, vive le Front de Gauche.
Bonjour!
A quelques heures dire au revoir à 2011, je veux dire que le Front de Gauche et Jean-Luc ont été pour moi une grande révélation, cette année. Un coup de fouet dont j'avais besoin pour me réveiller! Je veux vraiment dire ma gratitude et ma reconnaissance à tous ceux qui créent l'élan incroyable qui nous rassemble enfin! Au quotidien, le Front de Gauche c'est quelque chose et j'espère le voir un jour favoriser la vie des Français comme il a favorisé la mienne quand Jean-Luc sera à même de le faire en dirigeant le pays. Lui, c'est quelqu'un, on le sait bien. Mais c'est aussi nous tous et lui sans nous comme nous sans lui, ça n'est plus la même chose! Il reste 4 mois de lutte et ça réjouit mon coeur de bonheur comme j'espère, ça réjouira le votre! Camus a dit: "La lutte elle-même vers les sommets suffit à remplir un coeur d'homme. Il faut imaginer Sisyphe heureux".
Hé bien moi, j'imagine Jean-Luc heureux et chacun de vous aussi!
En tout cas, c'est ce que je nous souhaite à tous pour l'année 2012!
J'ai vu au cinéma, Les neiges du kilimandjaro de Robert Guédiguian. C'est le plus beau film d'amour de ces dernieres années. Oui, un monde qui fait l'économie de l'amour est un monde perdu. La ou j'aime le plus JL Mélenchon dans ces discours, c'est quand il parle d'amour. La est la vérité, et tant pis pour ceux qui scrutent le moment ou il va déraper, s'emporter. C'est un homme lyrique au sens romantique du terme. Un lettré à la plume accérée, trempée dans la sueur, le sang et les larmes des peuples. Nous avons besoin de lui autant qu'il a besoin de nous. Alors, merci pour les mots dits place Stalingrad en ces beaux jours de juin.