30déc 11

De ma vie et des outre-mers

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Comme c’est la trêve des confiseurs, je tourne au ralenti, loin du feu brûlant qui court sur le monde. J’ai accepté de me prêter au jeu du tournage d’une vidéo qui présente des vœux. De cette façon je compte régler cette année la quadrature du cercle qui me condamne chaque année à contourner le tsunami des formules toutes faites sans que mon refus de surfer dessus ne convainque personne.

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Je décide ici de faire un point à propos d’un exercice littéraire : les récits qui se font à propos de ma vie politique. Je compte qu’en écrivant sur ce sujet je pense plus clairement le moment que je vis à ce propos. Puis je publie l’entretien que j’ai eu avec François-Xavier Guillerm de l’agence de presse France-Antilles en vue du séjour que je devais faire en Guadeloupe et en Martinique. Mes lecteurs habituels y trouveront un moment du tropisme insulaire qui m’avait fait tenir un carnet de route lors de mon séjour à la Réunion, territoire dont on se souvient qu’il m’a durablement impressionné.

Christophe s'en est tenu au premier volet du thème "photos de machines, de travailleurs et de gestes de travail". Merci à lui.

_DSC3611_nx_gJe sais que c’est normal que cela arrive. Je suis candidat à la plus importante élection prévue par cette Constitution. Je le suis au titre d’un Front de Gauche qui est un événement sans précédent dans la vie de la gauche. Et cela au sein d’une période politique elle-même incroyablement volatile dont il peut sortir de l’imprévu le plus total. Il est normal que l’on veuille savoir qui je suis et d’où je viens. Mais je redoute la part de pipolisation que cet exercice contient. Personnaliser la politique a conduit tant de fois à dépolitiser les personnes ! C’est ce qui m’arrive. Certes, pas tout le temps. Mais ma vie m’est donnée à voir à travers une série de récits qui m’échappent. Je n’en suis plus le sujet. Juste l’objet. J’en lis parfois ici et là dans la presse écrite. Ce sont alors des « portraits ». D’autres fois j’en vois à l’écran, sur ma télé. Ce sont alors des fresques aux ambitions narratives plus larges. Je suis invité à m’y voir tel qu’on me voit. Je devrais écrire : tel que l’auteur me voit. Et si je devais être plus précis dans mon appréciation je devrais écrire : tel que l’auteur a envie de me voir. Ce regard extérieur n’est jamais objectif, on s’en doute. Pourrait-il l’être ? Non bien sûr. Même avec la meilleure bonne volonté. C’est pourquoi la biographie est un exercice exigeant, à mi-chemin de l’enquête journalistique touche-à-tout et de la science historique qui est, elle, très exigeante. Ce que je lis ou regarde comporte son lot d’erreurs de dates et de lieux. Des personnages récurrents apparaissent comme des « vieux amis » qui n’en sont pas tous, loin de là. Certains sont même des adversaires spécialement vicieux comme il y en a dans la vie de tout le monde et qui se faufilent pour recevoir leur part de lumière dans une vie qui n’en comporte souvent pas beaucoup. Mais je crois que de telles confusions sont inévitables quand l’auteur n’est pas historien. Moi-même je suis dans le flou sur nombre de dates et de lieux où se produisirent des événements pourtant majeurs de mon existence. Quand ai-je embarqué depuis le Maroc pour le rapatriement ? Etait-ce le 6 août 1962, le 9 août ? J’ai aussi ma part d’ambiguïté sur la façon d’apprécier les personnages qui ont traversé ma vie et pesé sur ses rebondissements. D’aucuns m’ont affronté à mort, que je continue de regarder avec tendresse. D’autres ont été mes amis et m’ont trahi de telle façon que leur seul souvenir continue de me remplir d’un dégoût nauséeux. Qu’importe en réalité, tant qu’il s’agit de mes démêlées avec moi-même. Mais s’il s’agit de faire un récit à prétention informative, il _DSC3606_nx_gfaudrait aller au bout de l’exigence de sérieux de ce type de travail et tâcher de savoir et de situer avec précision. Cet exemple me permet d’illustrer cette exigence non comme un caprice personnel mais comme une conséquence logique de la prétention de ceux qui se lancent dans cet exercice.

Encore n’ai-je envisagé que le plus simple. Car lorsqu’il s’agit de choix et de décision politique, une question essentielle doit être réglée. Quel est mon critère de décision au moment où je la prends ? Ici la matière est plus rude à formater. Intervient un fort critère de préjugé du rédacteur-enquêteur. La question dépasse mon cas personnel. Quel est le critère qui conduit en général quelqu’un à sa décision ? Je n’étonne personne en disant que dans ce domaine on ne fait souvent que projeter ses propres façons de faire en les attribuant aux autres. C’est un grand classique du malentendu des premières rencontres entre personnes issues de civilisations différentes. Mais on peut souvent constater qu’il en va de même pour les rencontres entre personnes d’une même société. Pour peu qu’on ne vienne pas d’un même milieu social, les codes de comportement n’ont pas les mêmes significations et le risque est toujours très grand d’attribuer à des attitudes un sens qu’elles n’ont pas du tout pour leurs auteurs. C’est en faisant ces raisonnements que j’ai pu m’extraire du mode douloureux que j’ai pu connaître au contact de nombre de ces portraits qui ont été faits de moi ces deux dernières années. Plutôt que d’y lire d’abord un récit à mon sujet j’y ai finalement trouvé une grille de lecture de la vie d’un « homme politique » telle que se la représentent mes contemporains. Naturellement il n’y a pas de règle générale en la matière. Juste des constantes. La plupart ne sont pas favorables.

Je ne parle pas du fond de sauce plus que méfiant sur les motivations d’un engagement politique. Je peux le comprendre vu ce que c’est devenu. Ni sur les soupçons parfois à peine voilés qui nous pensent tous plus ou moins corrompus, soit par l’argent mal acquis soit par une ivresse du pouvoir. Chaque fois, j’ai pensé que le regard ainsi porté m’en apprenait surtout sur les névroses de ceux qui s’y abandonnaient. Je ne pense pas à leur propre obsession à propos de l’argent ou du pouvoir. Encore que j’ai eu l’occasion d’en connaître de bien bonnes sur quelques petits prix de vertu plumitive. Je pense à cet idéal qui est devenu un lieu commun : devenir un justicier. Etrange ambition qui condamne à une paranoïa permanente tant de beaux esprits ! J’y vois l’aveu des limites de l’ambition d’une époque et de la génération qui l’incarne. Le redressement des torts individuels compense celui qu’il est impossible d’infliger à l’ordre social qui l’engendre. Viennent d’abord en fond de scène les ratés de l’âge précèdent, maoïstes rouillés d’échecs, trotskistes croyants mais plus pratiquants perdus d’impasses, socialistes recalés de la course aux places, aigris de tous poils. A ceux-là s’ajoutent leurs enfants et plus largement la cohorte des enfants de la classe moyenne en _DSC3603_nx_gvoie de déclassement. Ils ne croient à aucune action collective. Mais ils tâchent encore de joindre l’utile carriériste à l’agréable égotique. Ils le font en assouvissant des vengeances que le système approuve pour se purger sans frais. A tous ceux-là s’ajoutent les entomologistes. Ceux-là examinent les « politiques » comme d’autres la biodiversité de la canopée.

Pour être franc c’est eux que j’accueille le mieux. Ils me font l’effet de n’avoir aucun compte à régler, ni avec leur passé ni avec leur famille. Je ne me suis jamais autant intéressé aux récits sur mon compte que lorsqu’ils sont venus de gens qui n’étaient « pas de la partie », comme on dit. Ainsi, quand fut fait le reportage intitulé « La mécanique Mélenchon » sur LCP, rediffusé pendant les fêtes. L’auteur n’avait pas du tout l’air de m’apprécier, ni politiquement ni comme homme. De plus, sa spécialité est le portrait de sportif. Ce que je l’ai entendu dire au fils des jours passés ensemble m’a montré qu’il ne comprenait pas du tout ce que nous faisions. Pour autant, son film est sans prétention didactique ni moralisante, limité dans le temps et dans son objet. En cela il est insaisissable. Je l’ai trouvé tellement hors des codes politiques habituels, tellement extérieur et distancié qu’il m’a fasciné. Je me suis vu de l’extérieur, pour de vrai, sans l’ombre d’une intériorité qui aurait compromis mon regard en m’impliquant. Vous le croirez si vous voulez, en le regardant, j’en ai appris sur moi. Je veux dire qu’il a pointé des marottes, des expressions récurrentes, des comportements dont je n’avais pas vu, jusque-là, à quel point ils me représentent quotidiennement. Mouvement des mains, questions sur l’heure, tics de paroles, postures du corps, j’ai découvert ! J’ai adoré ! Peut-être est-ce parce que je suis toujours marqué par le goût du roman américain comme je l’ai tant aimé chez Caldwell d’abord. Je crois que l’extériorité est la clef de la puissance d’un récit narratif. Ce récit-là, sans voix-off, juxtaposant des moments d’action, sans témoignages autres que la chose vue par quelqu’un qui se moquait complètement de nos codes de posture, m’a laissé pantois. Et je lui dois quelque chose pour la suite de mes dialogues intimes. Naturellement j’ignore totalement quel effet il a pu produire sur ceux qui l’ont vu. Je ne sais pas si ce récit sert mon action où la dessert ou s’il n’a aucun impact sur l’idée qu’on s’en fait en voyant ce film. Mais je m’en fiche.

Un autre récit filmé m’a aussi impressionné. Celui d’Allan Rothschild pour « Planète + ». L’ambition est immense. Il s’agit de raconter ma vie pour montrer comment j’ai fait « pour en arriver là ». Je ne pouvais pas me mettre à distance de ce récit. Le film ne le permet pas. D’abord à cause des séquences qui illustrent des moments lointains de ma vie où bien des choses se nouèrent dans mon esprit.  Ainsi quand est montrée la cohue du retour d’un million de pieds-noirs plus ou moins hagards ! Paradoxe : cet épisode m’a soudé affectivement aux maghrébins. J’ai d’abord été un « bicot » et un « bougnoule », en France ! Je sais ce que ça fait ! Comment ne serais-je pas totalement impliqué en nous voyant tous, si perdus, si épouvantés sur ces images ! Ensuite viennent les « témoignages ». Autant de coups de poing dans la poitrine ! Je connais chacun de ceux qui parlent. D’aucuns ont été des amis si chers ! Je connais donc le sens qu’ils donnent à leurs paroles et les comptes qu’ils continuent à régler autant avec moi qu’avec eux-mêmes. Ils m’ont confirmé combien on parle de soi quand on parle des autres. Ce qui m’a agacé ou blessé s’est effacé dans les éclats de rire, que seul je peux avoir, _DSC3589_nx_gmesurant la mauvaise foi qui parfois s’exprime. Et d’autres fois, la chaude affection qui nous unit dans le combat politique. Pourtant je sais que les spectateurs prendront pour argent comptant ce que chacun des témoins aura dit, bon ou mauvais, juste ou faux. « Pas grave », me dis-je. L’intérêt de ce film n’est pas là à mes yeux.

L’intérêt de ce film est dans la reconstruction du temps politique auquel il procède. Le travail d’archives et de mise en relation des événements est énorme. C’est un vrai travail d’éducation politique en ce sens qu’il place le « héros » du récit comme un produit de son temps. Je n’en suis qu’une illustration. Et tel est bien l’ordre dans lequel se place la vérité à mon sujet comme à celui de la plupart des militants politiques, hommes et femmes, qui se sont engagés, dans ma génération. Dans ces conditions le récit est fort. Il est utile : chacun le voyant peut se reconstruire lui-même en mesurant sa propre insertion dans ce temps politique. Qu’il s’agisse du temps passé pour ceux qui ont vécu, ou du temps présent pour ceux qui commencent le combat.

Les proportions d’influence des événements et des personnes données par le récit du film ne correspondent pas toujours à mon ressenti. C’est inévitable. Il en va de même pour la place qui m’est attribuée dans la chaînes des événements. Un ami très cher qui a vu ce documentaire, m’en à fait un résumé qui m’étrangle. Selon lui, ce récit montre que mon action n’a d’intérêt qu’à partir du moment où je romps avec le PS. Trente ans d’engagement ne vaudraient que par leur fin ? Je ne le crois pas. Mes trente ans de vie au Parti Socialiste sont celle d’un homme de son temps qui a cru jusqu’à la limite de ce qui était raisonnable, et sans aucun doute un peu au-delà, que c’est là que se jouait l’essentiel pour la gauche. Ce fut le cas. Longtemps. Jusqu’à ce que le vote de 2005 sur le référendum puis les conséquences qui furent tirées montrent que le divorce était consommé. C’est de la capitulation sur l’Europe libérale que vient pour moi la nécessité de rompre avec la social-démocratie à l’agonie qui paralyse le mouvement progressiste aujourd’hui. Je ne veux pas que mon engagement politique soit interprété comme une apologie de la rupture avec le Parti Socialiste. Et encore moins comme l’histoire d’un règlement de compte avec des personnages du type de François Hollande. Je le dis parce qu’une autre mode narrative prétend m’expliquer de cette façon et expliquer mon opposition à ce qu’incarne cet homme. Ma part de vérité est d’un autre ordre.

Dans mes actes, ce n’est pas la rupture qui compte, c’est la continuité. Le film de Rothschild le dit bien je crois. Mon engagement se mène au fil d’une longue vie d’engagement depuis l’âge de seize ans. Il le fait dans des formes et des cadres différents au service d’une même idée et d’un même combat. Chemin faisant je fais des bilans, je rectifie l’axe de travail, je tire des leçons, je remets en cause des certitudes, j’en conforte d’autres. Je ne suis ni dogmatique ni sectaire, ne prétendant ni avoir toujours eu raison sur tout, ni que d’autres aient eu tort en tous points. C’est ce qui me donne de la force pour demander que la reconnaissance de mes actes de clairvoyance pèse au moins du même poids que mes erreurs reconnues. De même ai-je pu m’accorder avec des gens qui étaient de purs adversaires auparavant, du moment que l’on _DSC3583_nx_gs’entendait dorénavant sur le fond. Mes guerres ne sont jamais personnelles. L’essentiel est que le fil des idées ne se soit jamais rompu. De là ma distance vis-à-vis des récits qui passent à côté de cette dimension essentielle qui a tout commandé dans mes choix et décisions.

Alors, comment lire le portrait sur quatre pages publié par le « Nouvel Observateur » sans être étonné d’une absence de taille. Dans cette biographie, même au détour d’une phrase, il n’est mentionné nulle part que je suis l’auteur de onze livres. Onze ! Les ai-je écrits pour ne rien dire ? Ne disent-ils absolument rien de moi ni de ce que je crois ? Je n’écris pas ces mots sans tenir compte du fait que, selon mes amis, ce récit n’est pas défavorable puisque, pour une fois, « l’Obs » ne m’insulte pas, et que les photos ne me montrent pas comme d’habitude en diable grimaçant au nez rouge. Mais faire de quarante ans d’engagement politique une collection d’anecdotes où je réglerais des comptes avec Pierre, Paul ou Jacqueline n’explique rien sinon le lien des apparences et des circonstances. C’est juste l’air du temps présent qui est rendu dans ces récits. Celui des cyniques qui ne croient à rien ou se sont tellement trompés sans jamais en tirer une leçon qu’ils ont absolument besoin d’impliquer tous les autres dans leur désarmement intellectuel et moral. Que reste-t-il de tous mes textes présentés à chaque congrès et convention du PS dans ce récit de surface ? De quoi parlait-on à l’époque ? Que se passa-t-il quand l’amendement tiré du texte de la Gauche socialiste intitulé « Maastricht c’est fini ! » fut majoritaire ? Comment me suis-je accordé alors avec Lionel Jospin qui m’échangea le retrait de mes lignes contre… contre quoi ? Rien de tout cela n’intéresse le récit. Quel rôle joue mon livre « En quête de gauche » qui annonce mon départ du PS deux ans avant qu’il ait eu lieu ? Que pense Hollande du rôle que ce livre lui attribue depuis 1983 dans la dérive du PS vers la ligne « démocrate » ? Rien, pas un mot ! Mais ma présence aux funérailles de Pierre Lambert, voilà paraît-il un sujet ! Pourquoi mes thèses sur le capitalisme financier transnational furent-elles si disputées ? Que voulaient dire les polémiques à propos de l’alliance rouge-rose-vert ? Pourquoi fut-elle rejetée par Fabius en 1992 et finalement adoptée par Jospin en 1997 ? C’est pourtant au sujet de tout cela que se firent ruptures, amitiés et combats au dernier sang.

Non, les idées n’étaient pas l’habillage de nos querelles personnelles. Je n’ai pas de querelles personnelles. Bien des personnages dont il est question à mon sujet m’indiffèrent absolument en tant que personnes. Mais je sais qui ils sont en raison de ce qu’ils pensent. Ce fossé ne peut plus être comblé à présent que par des bulletins de vote, dans des élections sans tricheries. Mon but est de faire changer de ligne la direction de la gauche pour battre la droite. Pour cela je me réjouis de n’avoir plus rien de commun avec les fossoyeurs de l’idéal socialiste qu’ils sont ! Eux, leurs pompes dans l’Hérault, leurs splendeurs en Bouches-du-Rhône, leurs exploits en Pas-de-Calais et ainsi de suite, ramassis de bourreurs d’urnes de congrès qui présentent le premier bénéficiaire politique de leurs trucages pendant onze ans comme candidat. Je ne connais pas François Hollande comme personne. Sans aucun doute est-il charmant et drôle comme le rapporte la rumeur. Lui-même m’a dit que la différence entre nous deux est que je crois l’histoire tragique tandis qu’il se dit par nature confiant. Mais pour moi, il est d’abord l’homme qui fut le premier à relayer en France les thèses de Bill Clinton qui seront ensuite illustrées par Tony Blair. L’homme qui écrivait le livre de Max Gallo « La troisième alliance – pour un nouvel individualisme ». Celui qui prêtait anonymement à la radio sa voix en 1982 à un auteur se présentant comme de droite extrême, en fait Bercoff, sous le pseudonyme de Caton. L’homme qui proposait comme programme en 1983, dans une tribune pour le journal « Le Monde » : « Soyons modernes, soyons démocrates ». Il n’a jamais démordu de sa ligne. Moi non plus de la mienne. Je crois que _DSC3572_nx_gmon pays a un rôle révolutionnaire dans l’histoire qui s’écrit en ce moment et qu’il va l’accomplir. Lui ne sait pas de quoi je parle. Je suis copain d’Oskar Lafontaine, lui de Zapatero. Je lui souhaite une bonne année, meilleure que celle de Sarkozy, moins bonne que celle de mon projet.  

Voici à présent le texte de l’entretien avec François-Xavier Guillerm que j’ai eu à la veille de ce qui devait être mon départ pour un séjour politique aux Antilles, en Guadeloupe et en Martinique. J’ai dû annuler ce séjour pour des raisons familiales. Pour autant, tout avait été préparé de longue main. Ce long entretien pour l’agence de presse faisait partie d’un plan d’expression sur les outre-mers français dont mes lecteurs se souviennent peut-être que je l’ai commencé à l’occasion de mon séjour à la Réunion. Depuis des années, j’ai assez largement fait le tour de ces territoires. Je suis allé en Nouvelle-Calédonie-Kanaky, à la Réunion, à Mayotte, à la Guadeloupe, la Martinique et la Guyane. Le défi qu’ils incarnent permet un renversement de perspective. Mon idée est qu’en répondant aux questions qui se posent là-bas dans leur crudité, parfois si blessante pour l’esprit républicain, on répond aussi aux problèmes de la métropole. C’est sous cet angle que j’ai traité dans ces colonnes du plan d’autonomie énergétique proposé à la Réunion. Depuis cette date je n’ai cessé de penser les problèmes de cette façon : et si nous étions une île ? Pensons nos territoires comme autant d’îles, ça nous rendra plus audacieux ! Voici donc une pause de cette sorte dans le flux de mes notes.

François-Xavier Guillerm : « Est-ce que le Front de gauche a prévu un volet outre-mer à son programme de campagne ? »
Jean-Luc Mélenchon : « Un volet ? Non, on ne travaille pas comme ça. Il faut d’abord s’accorder sur une vision et une ambition. Tout commence par là ! Je fais partie des dirigeants politiques qui connaissent l’Outre-mer. Je ne cherche pas à la flatter. Je lui propose une ambition commune. Je dénonce les visions compassionnelles ou misérabiliste. L’électoralisme est souvent un point de vue étriqué. Par exemple, dans la Caraïbe, poser la question du développement endogène, c’est s’obliger à penser la question du changement de leur relation avec les pays du sous-continent américain. Comme cette pensée est galvaudée je dois mettre tout le monde au pied du mur en parlant clair. J’estime que la Guadeloupe et la Martinique devraient être partie prenante de l’ALBA (Alliance bolivarienne pour les peuples de notre Amérique) et de la CELAC (Communauté des États latino-américains et des Caraïbes). Si on ne comprend pas ça, je me demande ce que nous allons faire dans cette région. Qu’y fait-on ? Quelle est la perspective d’avenir ? Peut-on ignorer le continent qui se trouve à côté ? Doit-on se penser comme le bord d’un monde ou le commencement d’un autre ? Non, les relations devraient être extraordinaires… Les Français des caraïbes pourraient être des acteurs centraux de la région compte
_DSC3569_nx_g tenu de leur avance technique donnée par leur industrie nationale, et leur haut niveau d’instruction et qualification.… »

Quel regard portez-vous sur la relation de la République avec ses Outre-mers ?
« Je vis avec mon temps et mon temps ne pose pas la question des distances comme il y a un siècle ou cinquante ans ! Par conséquent, j’ai tendance à récuser les mots qui croient nommer en ne disant rien sur ce qu’ils désignent mais tant sur celui qui les utilise !… Comme « ultra-périphériques » pour désigner des régions européennes ! Le mot montre juste la pensée bornée de celui qui l’a trouvé ! Ce serait moins exotique mais on ferait mieux de parler de régions insulaires. Car le véritable dénominateur commun des situations, c’est l’insularité. J’inclurais volontiers dans cette définition la Guyane qui est comme une île au bord de l’Amazonie. L’autre caractéristique c’est le modèle d’insertion de ces îles dans le modèle capitaliste de notre temps. »

Vous parleriez d’économie de comptoir ?
« Précisément, le modèle que propose l’Union Européenne, c’est l’économie de comptoir ! Pendant presque un demi-siècle, les progressistes se sont battus sans relâche pour un modèle de développement endogène. Et pendant des décennies, nous avons affronté une droite qui, elle, était bec et ongles accrochée à quelques intérêts économiques et quelques familles qui vivaient pour l’essentiel du contrôle du droit d’entrée et de sortie des marchandises. Actuellement, les nouveaux partenariats économiques ont placé tout le monde sous l’égide de la concurrence généralisée. Ce modèle assigne aux régions insulaires un rôle de hub de passage des marchandises européennes manufacturée vers des continents désarmés par les accords de libre-échange. A mesure que l’Europe exporte la règle de la libéralisation, ses produits manufacturés se déversent en transit par ses territoires « ultra-périphériques » conçus comme des postes avancés en territoire commercial à submerger. En contrepartie, on concède la liberté de circuler aux produits agricoles. Tout le monde y est perdant. Car les agricultures vivrières sont éradiquées au profit de produits de l’agriculture productiviste, à très bas prix et de mauvaise qualité. On a vu ça pour le cas de la banane, en écrasant toutes les productions locales. Tout ce qui a été construit dans les territoires insulaires de la Caraïbe, mais aussi dans les Océans Indien ou Pacifique, est menacé par cette ouverture généralisée. Elle tue net tout objectif de développement endogène. La droite et les sociaux-libéraux s’en réjouissent car ils ne croient qu’au mythe de la libre circulation garante du développement. »

Qu’opposez-vous à ce système ?
« Nous sommes en bataille sur deux fronts. Contre les libéraux représentés par l’UMP ; ceux-là sont nos adversaires. Le système c’est eux ! Ensuite contre nos concurrents, les socialistes qui, eux, se croient modernes en accompagnant le modèle économique libéral. Ils combattent avec des airs de modernité extrêmement ampoulés et prétentieux le choix du développement endogène. Ils ne croient qu’à l’économie de service. »

Le développement endogène, c’est la grande bataille du gouvernement et de Nicolas Sarkozy…
« Là aussi, il faut se mettre à la page ! Sarkozy est maître d’une technique de communication qui a été inventée par Tony Blair en Grande-Bretagne, qui s’appelle la triangulation. Cela consiste à prendre les mots de ses
_DSC3560_nx_gadversaires pour les vider de leur sens. C’est comme ça que vous voyez M. Sarkozy faire des discours contre le capitalisme, pour moraliser la finance, pour réduire le rôle des banques. Le développement endogène fait partie de ses usurpations. Mais il fait tout le contraire. »

Comme quand il parle du « peuple martiniquais » au Panthéon lors de la cérémonie d’hommage à Aimé Césaire ?…
« Voilà ! C’est typique, en effet ! Comme l’épisode Guy Môquet… Nous voyons-là le caractère très globalitaire de ce type de propagande et de l’ordre dominant qui empêche de penser en volant les mots. Je crois que c’est là le sommet de la communication de propagande. Mais dans la réalité, la politique de Nicolas Sarkozy, c’est celle de la concurrence libre et non faussée. C’est pour ça qu’il est le saccageur du développement endogène. Ses amis sur le terrain ne le démentent pas. »

Que proposez-vous en matière de développement endogène ?
« Une méthode. La planification écologique ! Je propose un exemple. Celui qu’a voulu faire vivre Paul Vergès. Il est parti d’un grand besoin incontournable, contemporain : la production énergétique. Il a voulu démarrer par un plan d’autonomie énergétique. Et ce plan met aussitôt en mouvement toute une série de techniques qui appellent autant de main d’œuvre, autant de qualifications… Pour l’énergie motrice de la mer, il faut les centres de recherche pour mettre au point des machines, il faut le personnel formé pour savoir les fabriquer et les faire tourner, les entretenir. Et, bien sûr, il faut les entreprises. Voilà comment, à partir d’un objectif, là produire de l’énergie, on construit toute une chaîne de métiers, une chaîne de qualifications. A partir de là, du salaire est distribué, celui-ci va à la consommation et si on prend les mesures qui protègent les productions et les consommations vivrières, vous commencez à atteindre les points d’équilibre du développement endogène. Tels sont les cercles vertueux du développement local. Voilà comment je me représente la ligne de la planification écologique comme moteur du développement endogène. »

Quelle politique économique alors ? Défiscalisation ? Subventions ?
« Tout ça, ce sont des variantes de la même chose. On pense qu’en caressant la tête du capital, on gagnera sa bienveillance et sa gentillesse. Je ne suis partisan de rien de tout ça qui n’a jamais fait la preuve de la moindre efficacité économique. Je suis partisan de l’investissement productif écologique. Ou bien l’investissement privé se fait, ou bien, c’est l’Etat ou les collectivités locales qui prennent le relais. L’investissement privé dans ce cas est assez essentiellement prédateur et même spéculatif. Il faut donc s’appuyer sur d’autres leviers de propriété pour investir. Je pense à une propriété sociale plus importante, qu’elle soit régionale, départementale, que ce soient des coopératives ouvrières, mutuelles, ou capital d’Etat par la propriété nationale lorsque la Caisse des dépôts et consignation est en situation d’investir. »

Le chômage est supérieur de deux à quatre fois par rapport à l’hexagone, et chez les jeunes, c’est encore pire. Que proposez-vous ?
« J’entends trop souvent répondre que c’est une affaire de formation ! Attention, on peut avoir les chômeurs les mieux formés du monde ! S’il n’y a pas d’initiative entrepreneuriale, si la totalité du modèle économique parasitaire méprise les opportunités locales, il n’y aura aucun développement durable. Une fois de plus il faut donner une direction. La planification écologique est notre outil. Exemple, le retour des agricultures vivrières devra s’appuyer sur une industrie de transformation agro-alimentaire. Je suis consterné de voir l’état de désastre avancé de l’agro-alimentaire, son incapacité à penser d’autres sortes de production… L’élite caraïbe doit s’emparer des leviers de commandes ! La main invisible du marché ne peut rien pour elle ! Voyez comment la méthode de Paul Vergès portait du futur ! » 

Vous revenez à l’exemple réunionnais du GERRI…
« Je sais qu’à présent la droite a saccagé ce plan d’autonomie. Mais je m’étonne que cette façon de voir ne soit jamais posée par la gauche social-démocrate. Elle reste sur un modèle très continental et européen : aidons le capital à prospérer et les miettes qui tomberont seront plus grosses à partager. Ils restent fascinés par la stabilité de la rente financière comme moteur de l’économie. C’est le modèle de la politique « austéritaire » actuelle, imposé par l’Union Européenne qui va tuer toute possibilité de respiration économique des territoires dont les cris ne seront même pas entendus de la métropole lorsqu’ils auront lieu. »

Pour autant, on a donné la parole aux Guyanais et aux Martiniquais pour choisir de faire évoluer leurs institutions…
« La discussion statutaire a été souvent le prétexte à ne poser aucune des questions économiques fondamentales. On a, de cette manière, provoqué des batailles rangées qui ont enkysté des oppositions au moment où il serait plus judicieux de provoquer une réflexion commune et une mobilisation sur le modèle de progrès humain local. La question essentielle pour moi est celle qui va départager les libéraux et les planificateurs du modèle social écologiste.

Pensez-vous que les socialistes soient condamnés à poursuivre la même politique « austéritaire » que celle de la droite ?
« Je n’arrive pas à le croire ! En ce moment c’est la stupeur. En quelques jours François Hollande a annoncé un plan d’austérité qui prévoit 50 milliards d’économies budgétaires, il a renoncé à la retraite à 60 ans et fait appel à Bayrou ! Cette contraction de la dépense publique et sociale conduit la société dans une impasse. François Bayrou a, lui, prévu 100 milliards… Tout ça va être prélevé quelque part ! Ce sont des infirmiers, des postiers, des agents des services publics partout en moins… Or, l’emploi public peut être un moteur du développement endogène. Dès lors, on peut dire que l’élection présidentielle va aussi fonctionner, là comme ailleurs, comme une sorte de référendum pour ou contre l’austérité. Nous, nous sommes pour la relance sociale et écologique de l’activité ; eux sont pour l’austérité. Alors vous avez le choix. »

Cela va déjà se discuter avec le vote du budget…
« Nous en sommes au quatrième collectif budgétaire ! La France est entrée en récession et pourtant la pente prise est celle de l’austérité croissante… Cela veut dire : contraction de la dépense publique sur laquelle repose tous les efforts d’infrastructure de nos territoires ; contraction de la dépense sociale, donc la fin de toute espérance d’avancer vers l’égalité des droits entre les îles et la métropole. Cette politique, quels que soient l’habillage et l’emballage, tuera tout ce qui a commencé à être construit par les territoires. »

« Nous sommes tous condamnés au métissage. La France métropolitaine est métisse », m’avez-vous dit. Vous sentez-vous glissantien ? »
« Glissant, Chamoiseau, Césaire et les autres… Je ne veux pas abuser de leur autorité. Ils sont dans une dimension de l’esprit qui n’est pas étroitement celle de l’action politique dans laquelle je suis placé. L’action est manichéenne. Je fais ou je ne fais pas. La pensée, elle, se situe dans un horizon temporel qui n’est pas celui de l’action immédiate. Je voudrais que ma façon de voir soit utile ; je suis un homme né à Tanger dans la tradition de l’universalisme humaniste et mon expérience de la vie, d’élu d’une banlieue où il y a 93 nationalités, me font savoir par expérience que la diversité est source d’humanité. La diversité produit et reproduit de l’humain, tandis que l’uniformisation ne produit que des consommateurs standardisés. La France des élites héréditaires a un regard très daté qui continue à distinguer entre les Français et à pratiquer un universalisme plus compassionnel que réellement égalitaire et militant. Ils vivent dans un monde, presque celui des békés. Ils n’ont pas l’air d’être au courant que les autres existent. Ils ne pensent qu’à eux et ne pensant qu’à eux, ils ne s’aperçoivent pas de leur propre déchéance sociale. »

Que pensez-vous de la démarche d’Oscar Témaru qui veut réinscrire la Polynésie sur la liste de l’ONU des pays à décoloniser ?
« C’est une erreur de perspective. Mettre en cause le modèle institutionnel sans mettre en cause le modèle du capitalisme financier de notre époque me paraît très mal ajusté. S’il y a une économie atrophiée et des abus et des excès de prédation de toutes sortes, je ne crois pas qu’on fasse avancer le combat pour l’émancipation en le prenant par le bout institutionnel qu’a choisi Oscar Témaru. Le nationalisme contourne la question du partage des richesses et celle du modèle économique que l’on défend. «


299 commentaires à “De ma vie et des outre-mers”
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  1. @44 Nadine Bompart :
    " Quand aux DOM-TOM... Nous n'avons rien à faire là-bas, à part augmenter nos eaux territoriales."

    Ce problème est complexe et difficile à traiter en quelques phrases. Ces territoires font partie de notre Etat-Nation. Ce qui constitue une Nation c'est la volonté des personnes concernées de vivre ensemble pour accomplir des choses (positives tant qu'à faire). Une Nation ça n'est donc que ça et contrairement aux apparences et aux splendeurs passées (souvent trompeuses), c'est une construction très fragile, toujours menacée. Hypothèse : si du jour au lendemain tous les français décidaient de ne plus vivre ensemble et d'ériger toutes les provinces, éventuellement regroupées sur des affinités ethniques plus ou moins fondées, en petits Etats, on se retrouverait dans la situation de l'Allemagne éclatée d'avant Bismarck (l'oligarchie ultra libérale se frotterait les mains: diviser pour régner !). C'est, par ailleurs, un abus de pouvoir d'affirmer à la place de nos concitoyens d'outre mer, qu'on les exclut de la communauté nationale.
    A Mayotte, à tort ou à raison, mais c'est un fait, les citoyens ont voulu absolument "rester avec nous".Où est le problème, si c'est un choix libre ? Cela dit, je ne suis pas du tout fanatique de l'Etat-Nation. Aux mains de certains "zozos" ça peut être une arme de destruction massive. Aux mains de démocrates progressistes, c'est un outil incontournable (cf "Nous on peut"). Mais ce ne doit être qu'un échelon de Gouvernement, qui ne doit pas être sacralisé, et qui gagne à se sublimer, pour se relativiser et se prémunir contre le nationalisme, dans des structures supérieures: une vraie Europe, un Echelon Universel de Gouvernement, plus efficace que l'ONU (et qui reste à inventer).
    L'Etat-Nation pourra toujours jouer un rôle positif : qu'il accueille au lieu d'exclure, pourvu que ce soit dans la Liberté.

  2. Papa dit :

    Pour ceux qui résident aux alentours de Champigny sur marne.
    Soirée d'études le jeudi 19 janvier a partir de 18h30.
    Crise, dette: Contre la dictature des marchés financiers.Quelle alternative pour l'emploi,le développement des services publics et la protection de l'environnement.
    Avec la participation de : Denis Durand, économiste du PCF.
    Salle jean Morlet (en face de la mairie)
    Le Samedi 28 : Constitution de l'Assemblée citoyenne!
    Vous êtes les bienvenus! et bonne année à tous les tenants du "front de gauche"!

  3. bernard hugo dit :

    Izarn (41)

    Quelques jours avant d’être lâchement assassinée sur ordre du gouvernement social-démocrate, Rosa Luxembourg écrivait dans « Rote Fahne » « Dans la révolution présente, les troupes de protection de l’ancien ordre n’interviennent pas sous l’enseigne des classes dirigeantes, mais sous le drapeau d’un parti social-démocrate. » Rosa Luxembourg et Karl Liebknecht sont assassinés par les corps francs le 15 janvier 1919 sur ordre de Noske, dirigeant social-démocrate ministre de la guerre. Celui-ci déclara alors : « Il faut que quelqu'un fasse le chien sanglant : je n'ai pas peur des responsabilités ».

  4. LaRépublqiueDesCatacombes dit :

    Bonjour Jean-Luc, bonjour à toutes et tous,
    J'ai regardé avec intérêt "La mécanique Mélenchon". Je veux vous rassurer tout de suite Jean-Luc: vous ne décevez pas, dans le bon sens du terme bien entendu. Vous apparaissez tel que vous êtes et ne tentez pas de masquer vos tics de langage et gestuels. Et c'est très bien ainsi. Après tout, vous êtes le candidat du Parti de l’Humain D'abord et humain vous êtes !.Ce qui me séduit justement dans votre discours, c’est que vous ne tentez pas de séduire, comme la majorité des autres candidats, mais de convaincre. Pas de rouerie, pas de démonstration à l'emporte-pièce: du concret, du réel seulement. Et ce discours ne varie pas, que vous soyez dans les allées du parlement européen, avec des responsables syndicaux ou invité par la direction d'une école de commerce.. Vous dites que vous êtes fatigué, épuisé même dirais-je : Sentez-vous la force que vous procurent les milliers, les centaines de milliers et bientôt les millions de citoyens anonymes qui sont en train de vous rejoindre ? Courage Jean-Luc !

  5. Jean Jolly dit :

    Dans le documentaire "pour en arriver là", Martine Billard dit avoir été agréablement surprise quand Jean-Luc lui a avoué être passé à côté de l'écologie ne jugeant pas ce thème comme étant prioritaire et regretter cette lacune qui apparait aujourd'hui comme une nécessité incontournable, puis elle fut ravie de l'entendre dire publiquement, preuve, dit-elle, d'une sincérité trop rare chez les politiciens.
    De même qu'il s'est expliqué maintes fois sur l'erreur de son vote pour Maastricht. Comme Martine, ce fut pour moi un déclic de découvrir pour la première fois un personnage politique qui était prêt à admettre s'être trompé, ceux qui disent ne jamais se tromper sont dangereux pour les autres et n'ont rien à faire dans la vie politique car ils resteront des menteurs toute leur vie.
    En revanche et contrairement au panier de crabes, Jean-Luc ne s'est jamais trompé de combat, sa ligne est parfaitement tracée pour défendre l'intérêt général pour peu que l'on s'intéresse à son parcours, base de la démocratie et de la République.
    Mais cela ne suffirait pas sans un programme solide et réalisable, cerise sur le gâteau nous l'avons grâce à nous tous... La victoire est proche.

  6. Genialle dit :

    C'est un exercice très difficile de parler de soi, et de l'écrire aussi, chapeau monsieur Mélenchon !
    Je vous souhaite, et pour tous ceux du blog, (les anciens, les nouveaux, les trolls) un "bon bout d'an" et une
    excellente nouvelle année qui nous verra tous très heureux, le 6 mai !
    Allez au boulot... lundi.

  7. laforcedupeuple dit :

    "C'est aussi un Front, par définition, qui réunit des gens qui viennent du NPA, du PC, des Verts, du PG, du MRC de Chevènement, d'autres encore qui arrivent en Janvier, et aussi des non-encartés. C'est également un programme partagé, et clairement de transformation sociale."

    Je suis toujours très heureux d'entendre ou lire cette vérité.
    Quand au but que nous nous sommes fixé, rendre le pouvoir au Peuple par le Peuple et pour le Peuple, nous sommes condamnés à réussir et cela se fera par les urnes ou par la rue. Je n'ai là dessus aucun doute et y suis préparé.

    A tous, je souhaite une bonne année 1789.

  8. jean ai marre dit :

    @ 51Jean Louis CHARPAL
    A Mayotte, à tort ou à raison, mais c'est un fait, les citoyens ont voulu absolument "rester avec nous". Où est le problème, si c'est un choix libre ?

    Est ce qu'un choix libre est un choix dicté par des intérêts ?

  9. Respect dit :

    Il y avait dans ce reportage de LCP "La mécanique Mélenchon", un je ne sais quoi qui à effleuré la vérité et un doux parfum s’est répandu dans ce documentaire nous permettant de voir avec le cœur la seule voie (non bordée d’épines de corruption, assourdie de mensonges, enivrée de pouvoir et d’argent), la belle route éblouissante de sincérité, de respect, de création, d’écoutes, d’échanges chaleureux, d’humanité tout simplement, la seule route digne, celle de l’humain d’abord. Hélas, certains critiques n’ont qu’un rendu particulier de la lumière comme celui de "Télérama" pour écrire : «Le réalisateur peine à prendre un parti. Du coup son film hésite entre le portrait impressionniste d’un politique atypique, le reportage en situation et le décryptage d’un système.» J’ai envie de lui répondre : « L’essentiel n’est pas visible à tes yeux, pourtant tu devrais sentir que nous sommes chaque jour, plus nombreux à avoir soif de justice et à prendre le bon chemin.»
    Bonne année à tous ceux pour qui la justice sociale est une ligne fixe !

  10. Algo dit :

    Bonne fête à tous les Sylvestre, mauvaises têtes dures, qui ne lâchent rien !
    En 2012, lâchons les canaris et faisons un sort à cette fichue cage !
    Certains ne savent pas vivre sans leurs prisons fussent-elles dorées ; surtout pour eux.
    Qu’ils s’en aillent, nous ont sait faire.

  11. jprissoan dit :

    J'ai bien aimé les vœux de Jean-Luc Mélenchon. En fait, et tout en logique avec sa/notre démarche, ce sont des citoyens qui expriment l'un après l'autre leur souhait le plus cher pour 2012.
    Cela me rappelle, on pensera ce qu'on voudra de ce rapprochement, Gorbatchev qui était descendu du haut de la trop célèbre tribune du Kremlin pour défiler, en bas, sur le pavé de la Place Rouge, côte-à-côte avec le peuple de Moscou et d'ailleurs. Le vrai héros, c'est le peuple.
    Mon souhait pour 2012 : que la foule devienne peuple.

  12. David dit :

    A tous les amis qui lisent ce blog passionnant je vous présente mes vœux de résistance, la résistance c'est la vie !

  13. rienamoi dit :

    J'aurais préféré voir une tablette "Archos" (produit français) qu'une Ipad.

  14. jean le hussard dit :

    Très belle vidéo de voeux pour 2012 !
    C'est effectivement les Citoyens qui détiennent le pouvoir de dire OUI ou NON à des Idées ou à des programmes politiques et sociaux... Pour le moment, passons tous une bonne soirée entre amis ou en famille et dès les premiers jours de 2012, motivons nous pour devenir des acteurs du changement en France. Avec Monsieur Mélenchon, accompagné par d'autres personnalités qui ne manqueront pas de faire part de leur convergences politiques ! Et il peut y avoir des grosses surprises, car la spirale infernale de la grande crise implique des changement radicaux et profonds. Ce sera non pas une "Rêve-olution" mais une réelle évolution sociale, sociologique et réaliste qui nous mobilisera tous. Le XXème siècle s'achève enfin ! En route pour la construction du XXIème !
    Cordialement à tous

  15. micmousse dit :

    J'ai vu la vidéo de planète + avant de lire cet article.
    J'ai été frappé par la sincérité de JL Mélenchon qui n'a pas calculé en fonction de son avenir mais uniquement parceque c'était juste, alors que je sais que ses ex collègues, Fabius en particuler, ont rallié le non ou sont restés dans la ligne PS uniquement pour des raisons électoralistes.
    Des arguments logiques portés par une union de gens sincères ne peuvent que déboucher sur une victoire et en 2012, l'histoire va se répéter pour une France qui dit NON aux gourous libéraux.

  16. Lyendith dit :

    Bouh, le vilain placement de produit pour Apple !

    Plus sérieusement, très jolis vœux. Quoi qu'il arrive, 2012 sera une année passionnante. Les Mayas ne s'étaient pas trompés, ce sera bien la fin d'une ère, reste à décider quelle sera celle qui suivra !

    Bonne année à tous.

  17. Cac40 dit :

    Bravo Pour vos vœux! Original, optimiste, simple, efficace, moderne! Aussi la qualité des images est bonne, et cela aussi, à son importance! en avant !
    Permettez moi Jprissoan de reprendre vos propos: mon souhait pour 2012 : que la foule devienne peuple
    Bien à vous tous!

  18. Sonia Bastille dit :

    @ Jean-Luc Mélenchon

    J'ai apprécié vos propos notamment ceux de vos réponses à propos du développement économique endogène et la spécificité des Antilles françaises (DROM (Guadeloupe, Martinique et Guyane) et COM (Saint-Martin et Saint-Barthélémy) qui font partie de la République Française. Oui, aux coopérations avec l'ALBA ou la CELAC mais aussi notre pays doit créer, avec d'autres États de la région, une zone de coopération économique régionale protégée qui renforcerait à la fois le développement endogène régional et faciliterait la souveraineté et la diversification de l'économie Française dans différentes régions du globe. Le même système de partenariat, de coopération économiques peut se mettre en place dans la Zone pacifique (COM de Nouvelle Calédonie, de Polynésie et de Wallis et Futuna) avec l'APEC et aussi que la France crée là aussi une zone économique protégée.

    Pourquoi ces suggestions ?

    Car le 1er janvier 2015, va entrer en application le Grand Marché Transatlantique (GMT) qui outre marchéise le continent Européen en le vassalisant, transforme tout en marchandise (y compris les brevets et licences) va être des plus néfastes pour les économies locales de nos DROM et COM des Antilles françaises. La France Métropolitaine en sera aussi très affectée.

    Un autre ensemble des plus inquiétants est en passe de se créer. Tout récemment les Etats-Unis ont lancé avec huit autres pays un Partenariat Transpacifique. Ce Partenariat Transpacifique (TPP) proposé par les USA et huit autres pays (l'Australie, Brunei, le Chili, la Malaisie, la Nouvelle-Zélande, le Pérou, Singapour et le Vietnam) ne concerne pas seulement le commerce. Il a aussi pour objectif de créer un Grand (vaste) Marché Transpacifique. D'autres pays comme le Mexique, le Canada, Costa-Rica, la Colombie, l'Indonésie, les Philippines, Taïwan,la Papouasie-Nouvelle Guinée pourraient s'associer au nouveau processus du grand ensemble marchéisé sans frontières !

  19. jprissoan dit :

    Merci à Zapping pour ses liens.
    je viens de visionner le documentaire de LCP. C'est très bon.
    je retiens cette phrase de Jean-Luc Mélenchon, présent à la cérémonie commémorative de l'assassinat de Karl L. et de Rosa L. Jean-Luc Mélenchon déclare ; "ce qui est très important c'est qu'on multiplie les occasions de montrer les Français et les Allemands dans le même combat, dans la même direction"...
    Et je repense à cet imbécile de journaliste lyonnais qui a osé le traiter de "germanophobe". C'est un scandale, mais des centaines de milliers de lecteurs ont lu cette saloperie.
    Bref, la lutte continue.
    "Ceux qui vivent ce sont ceux qui luttent" (V. Hugo).

  20. Yann dit :

    A propos de la dernière question, je crains qu'en restant au niveau le plus superficiel de ce qu'on peut entendre d'O. Temaru, vous passiez un peu à côté du sujet. On ne peut pas simplement réduire cette demande de réinscription à une revendication de type nationaliste ou institutionnel, qui serait (par nature ?) totalement étrangère à toute réflexion critique sur le modèle économique dominant. Il faut lire le livre d'entretien avec S. Massau qu'a publié récemment le sénateur Tuheiava (Paroles d'un autochtone, Haere Po) pour mieux comprendre en quoi cette démarche auprès de l'ONU est étroitement liée à une volonté d'ouvrir de nouvelles perspectives de décolonisation, comprise non comme un avant/après institutionnel mais comme un processus ouvrant la voie à un modèle de développement durable et socialement plus juste. Par ailleurs, le fait colonial a, par lui-même des effets évidents sur l'économie, comme vous l'indiquez aussi en parlant d'économies de comptoir, il ne paraît donc pas absurde, lorsque l'on veut transformer l'économie polynésienne, de s'attaquer à la question coloniale.

  21. Gilbert Delbrayelle dit :

    La petite vidéo de voeux est très belle ! Elle contient tout l'espoir que Jean-Luc Mélenchon a fait renaître en moi il y a deux ans...
    Diffusez-là au plus grand nombre!

  22. Bélatar dit :

    Je viens de visionner le film de Planète + sur votre itinéraire.
    Finalement, vous vieillissez bien et êtes bien plus intéressant et vrai maintenant, ça en est émouvant.

  23. auspitz georges dit :

    Merci Jean-Luc pour cette présentation des voeux.
    Je les trouve très émouvants, et pleins d'espoir.
    Libérons-nous !

  24. SNIPER68 dit :

    Je vous souhaite mes très cher camarades du "Front de Gauche", une très très bonne année 2012. Qu'elle soit synonyme de bonheur et de prospérité. Pour vous aussi Messieurs Mélenchon et Généreux et Mesdames Autain et Buffet.
    Signé un "altermondialiste" qui soutien toutes les composante de la "gauche plurielle".
    Bisous tout plein.

  25. @ 58 jean ai marre
    " Est ce qu'un choix libre est un choix dicté par des intérêts ? "

    Bonne question. Mon message 51 n'était pas centré spécialement sur Mayotte. J'en ai parlé à titre d'illustration du principe selon lequel, dans la constitution d'une Nation, le "moteur" est uniquement la volonté de vivre ensemble et que si cette volonté s'éteint ou disparait, la Nation disparait aussi, ou dans les cas moins dramatiques, voit son périmètre se restreindre.
    Les notions de liberté et d'intérêt ne sont pas incompatibles ou contradictoires, mais complémentaires. Si des gens se mettent ensemble librement, c'est qu'ils considèrent qu'ils y ont intérêt, qu'ils pourront faire ensemble ce qu'ils ne pouvaient faire tout seuls. Pour Mayotte, c'est vrai qu'il s'agit d'un cas particulier. Les ressortissants de ce petit territoire ont considéré (j'ai bien dit "à tort ou à raison") qu'ils seraient moins malheureux en continuant à faire partie du grand ensemble français, plutôt qu'en tentant leur chance isolément. Dans ce cas, je ne vois guère de raisons de les rejetter, puisqu'il y a volonté de lier leur destin au nôtre.

    NB1 : @ 42 zenzab
    " Il n'est pas une ligne, pas un mot que vous n'ayez posté avec lesquels je sois en désaccord... ".
    Merci camarade, mais il arrivera bien un jour où nous ne seront pas d'accord sur tel ou tel point, ainsi va la vie démocratique. Ca ne sera pas un drame. De la discussion jaillit la lumière.

    NB2 : sympas les voeux de Jean-Luc. Un bel encouragement à renoncer à la servitude volontaire (aux "menottes en plastique" dirait J. Généreux) qui aliène l'Humanité toute entière. Tel est bien l'enjeu. Bon vent à tous et à toutes pour 2012 et Que se vayan todos !

  26. le Prolo du Biolo dit :

    Un petit salut fraternel ce soir à tous les isolé-e-s du 31 dans mon genre, et que 2012 soit l'année où l'on chasse enfin tous ces empaf... qui trouvent intéressant de nous pourrir la vie 24 h/24.
    Bonne année Jean-Luc, à toi et aux tiens, et à tous les contributeurs de ce blog.
    A nous tous, on peut !

  27. bernard dit :

    Jean Luc,
    Je tiens à te souhaiter personnellement une année heure-euse, que ce soit ton heure et par conséquent la nôtre, de l'humain, de l'émancipation, de la ré-appropriation des sphères politique, économique, sociale et écologique dont nous avons été spoliées par les crises successives du capitalisme et qui se sont le plus souvent "résolues" par des conflits mondiaux,des ruines humaines et matérielles. Aujourd'hui cette issue semble in-envisageable,mais ne sommes nous pas dans une redite des années 30- 40 avec une ambiance de droite néo-conservatrice alignée sur les libéraux allemands (rentiers),un parti socialiste qui n'en n'a plus que le nom bien calé dans sa ligne "suçant la roue" de ses prétendus adversaires (un peu des pacifistes),un terrain de guerre=la mondialisation,des armes de destruction massive=la finance et son corollaire,la spéculation,ses bras armés=le vol démocratique,les technocrates banksters,les agences de notation,des traités spoliant les peuples et favorisant les oligarques,la propagande médiatique.
    L'année 2012 marquera t-elle un tournant radical signifiant que nous sommes à l'acmé de cette crise?
    Je suis encore plein d'espoir,nous sommes nombreux à en avoir car la raison est avec nous
    Merci pour ton engagement,relayons tous le seul projet socialiste,le nôtre,celui du FG,en souhaitant que nos amis socialistes se débarrassent de leurs chaînes rongées par la rouille et nous rejoignent

    Meilleurs voeux à tous, du travail (pas l'assistanat), la santé (qui doit rester un droit public) surtout pour nos parents les plus âgés, le meilleur enseignement (public) pour nos enfants.

  28. HUGUEN rené dit :

    De René,le briochin
    Cher Jean Luc,
    92 années au compteur,engagé depuis 1934 dans le combat pour l'émancipation humaine, j'ai lu ton texte avec le plus grand intérêt. Un beau document, démonstratif, qui force l'émotion et incite à la réflexion. Il reste à traduire tout cela pour ce qu'on a coutume d'appeler le grand public, mais qui, pour nous, constitue les forces vives du pays. Aucun autre ne peut se targuer d'atteindre l'honnêteté, la hauteur, de ton propos au long de cette période électorale présidentialisée à outrance. Tu dis "nous" quand les autres disent "je". Le "nous" englobant d'ailleurs ces gens quelque peu découragés qui n'ont plus confiance en la politique, qui se laisseraient même tromper par le fallacieux discours lepéniste, alors qu'ils peuvent, qu'ils doivent être acteurs du changement.
    Puis-je te donner un conseil (superflu sans doute). Lorsque te sera offerte telle émission télévisée, avoir à tes côtés des femmes, des hommes qui bossent ou qui souffrent d'avoir à se présenter à pôle emploi. C'est ce qui s'est fait à Nantes, à ce meeting où j'étais et que j'ai beaucoup apprécié.
    Courage donc, Jean Luc ! Avec toi en un 2012 qui, j'en suis sûr, sera rouge. Comme ton écharpe !

  29. jean baptiste payet dit :

    @ Jean-Luc Mélenchon,

    Meilleurs voeux à vous et à toute votre èquipe
    Que 2012 soit l'année de la victoire pour le front de gauche et pour tous les gens qui souffrent.

  30. Superbo dit :

    Au revoir 2011 ! et 2010... et 09... et 08... et... et toutes les précédentes, ces années de peine et de douleurs !
    Vive 2012, année de la victoire.
    Rendez-vous dans les rue au printemps.
    Je vous y embrasserai tous (et toutes...) !

  31. anne dit :

    Très bonne année à Jean-Luc Mélenchon et aussi aux vaillants guerriers de son équipe. Bonne année à tous les lecteurs du blog. Je viens de voir la vidéo de Planète + et cela me conforte dans la vision que j'ai de la cohérence de J.L.M. Bien que parfois le film semble mettre en avant des problèmes personnels entre J.L. et F.H, il retrace un parcours ancré sur la construction d'une vision politique et non sur des conflits individuels. Et cette vision politique est bien : en avant la gauche et la vraie ! sans concession et compromission.
    En 2012 Mélenchon au 1er tour et Mélenchon au 2ème tour (quoi qu'il arrive)

  32. Philippe eric dit :

    Bonne Année à tous de Berlin.
    Philippe

  33. marechal dit :

    Sonia Bastille dit
    Car le 1er janvier 2015, va entrer en application le Grand Marché Transatlantique (GMT) qui outre marchéise le continent Européen en le vassalisant, transforme tout en marchandise (etc)

    Vos constats sont exacts, et il faut absolument que le peuple de France soit alerté à ce sujet !
    Moi je souhaite pour cette année qu'il lui pousse des neurones entre les oreilles au peuple de France, et qu'il reprenne son destin en main ! (c'est pas gagné...).
    Au diable le bipartisme, vive la révolution citoyenne !
    @ Jean-Luc Mélenchon : Si tu puedes !

  34. gus003 dit :

    2012, que toute la France écoute JL Mélenchon président du Front de Gauche, personnalité honnête avec une grande intelligence.et une façon de faire de la politique que tous les autre devraient prendre comme modèle.

    Courage et lutte pour tous ouvriers, employés, chômeurs, précaires de toutes les professions.
    Salut à tous

  35. roux dominique dit :

    Merci pour ces vœux, excellent ! Cela promet une belle continuité dans la campagne.
    Citoyens prenons notre place dans la démocratie, du quartier à l’usine, du village à l’école, de la France à l’Europe. La démocratie n’attend plus que nous.
    Dêmos (le peuple) et kratos (le pouvoir).
    Bonne année à tous

  36. bernard dit :

    "Né citoyen d'un État libre,et membre du Souverain,quelque faible influence que puisse avoir ma voix dans les affaires publiques,le droit d'y voter suffit pour m'imposer le droit de m'en instruire. Heureux,toutes les fois que je médite sur les Gouvernements,de trouver toujours dans mes recherches de nouvelles raisons d'aimer celui de mon pays!"
    JJ Rousseau Du Contrat Social
    La révolution est citoyenne
    Encore bonne année à tous

  37. bernard hugo dit :

    Bonne année à tous et que 2012 soit celle de la victoire dans la lutte pour l'émancipation humaine.
    Une pensée pour tous ceux qui souffrent et attention au culte de la personnalité, même si nous aimons beaucoup Jean-Luc.

  38. Alin dit :

    Une bonne année à tous! Que 2012 soit le début de notre victoire et d'un monde meilleur. Plein d'énergie pour l'année qui vient.

  39. lionel-pg44 dit :

    Bonne année à toi, Jean Luc, et aux tiens.
    Bonne année à tous les camarades qui se battent pour que la fête du printemps prochain soit belle et victorieuse.
    Aux urnes citoyens.
    Et rendez-vous le 14 janvier au Zénith de Nantes !

  40. sourdon dit :

    Salut à tous.
    Durant son intervention télé le Président nous a dis: "...je ne déroberai pas" (?) pour dire qu'il ne dérogerait pas. Un lapsus bien naturel qui aurait convaincu d'autant mieux s'il avait dit: "...je ne déroberai plus ou +..." au lieu de "pas".
    Il n'a pas pu aller jusqu'au bout du texte du prompteur sans une bourde. La lecture du verbe déroger l'a troublé par sa grande complexité au point d'y avoir substitué le verbe dérober bien plus souvent employé dans ses pensées et son langage puisque par réflexe c'est celui qu'il a choisi pour signifier qu'il endossait une responsabilité: dérober. Je m'attendais à un lapsus mais de cet acabit. Il a dépassé mes espérances.
    Mais, la dérobade lui va si bien.

  41. Gilbert LAURET dit :

    L'outre-mer je connais, je suis né dans l'île qui porte le nom de la révolution : La Réunion et c'est dans ce lieu que j'ai réalisé le générique d'un film que je proposerai au cours de l'année 2012 une série d'épisodes pour objectiver ce que je crois. Mon combat avec le FdG est total et je crois en la victoire de Jean-Luc Mélenchon en 2012. Petit à petit l'oiseau fait son nid et le temps qui nous reste ne sera pas de trop pour convaincre et convaincre encore. Chaque jour qui passe je parle du FdG et de Jean-Luc partout où je passe et beaucoup de gens connaissent désormais notre action. J'ai conçu sur Facebook un groupe intitulé -Austéritaire, austéritaire vous avez dit austéritaire comme c'est bizarre- où j'ai classé autant que faire se peut tout ce que j'ai trouvé tournant autour du Front et de Jean-Luc. [...]
    Bonne année 2012 à vous camarades et bon combat pour la victoire qui aura lieu.

  42. NM38 dit :

    Souhaitons la réalisation de ces voeux tout simples ! Merci pour cette vidéo d'où est absente la futilité. Très belle année à vous, donc à nous tous !

  43. graine d'ananar dit :

    @ sourdon, 20h58

    Je n'ai pas écouté les voeux mais suis allé les lire. Et ce qui m'a choqué c'est ça (outre le culot monstrueux auquel on est habitué) :
    "Je pense notamment à la réforme des retraites et à toutes les mesures visant à diminuer nos dépenses publiques qui ont permis à la France de garder la confiance de ceux qui lui prêtent leur épargne pour financer son économie."

    C'est gigantesque, non ?

  44. Menjine dit :

    On l'aura la Sociale !
    Bonne année à tous ! A notre candidat en particulier. Sachez-vous ménager pour les combats victorieux.

  45. le Prolo du Biolo dit :

    @ - 93 - graine d'ananar

    Sarkozy dixit : /../permis à la France de garder la confiance de ceux qui lui prêtent leur épargne pour financer son économie

    "Ceux qui nous prêtent", dans le cas du fameux emprunt Sarkozy, par exemple ?

    Ceux-là mêmes que l'on a dispensé de l'impôt grâce aux niches fiscales diverses et variées, et qui acceptent ensuite royalement (à condition bien-sûr qu'on le leur demande gentiment) de prêter à l'Etat "leur épargne", c'est-à-dire l'équivalent de l'impôt qu'ils n'ont pas payé ?...

    Et moyennant au passage un léger intérêt, trois fois rien, et diverses compensations de détail... histoire de lui faire perdre à la fois le capital et l'intérêt ?

    Trop fort ce Sarkozy...

  46. JeanNimes dit :

    Aux divers commentateurs qui se demandent ce que la France fait dans les DOM-TOM...

    Pour moi la question se pose dans les termes suivants :
    1/ la France a un comportement colonial dans ces territoires depuis des décennies, au moins,
    2/ le FdG doit démontrer qu'une république universelle cela peut exister, à commencer par les DOM-TOM !

    Donc, les relations avec tous les autres pays proches et lointains doivent se nouer sur cette base de l'avènement d'une république universelle, indivisible et laïque, quels que soient les territoires.

  47. donimico dit :

    Bonne année à tous.

    Mon meilleur voeu : Soyez heureux.
    Mon voeu pour votre vie : Que dieu vous bénisse
    Mon voeu politique : Que la démocratie touche enfin les hommes et particulièrement les français et leur futur président, Jean-Luc Mélenchon. Présidons!

  48. frederic dit :

    "La mecanique Mélenchon", je l'ai trouvé très bien. rafraichissant, sans filtre, un montage de qualité. Etonnant que vous ayez senti une forme d'antipathie chez son auteur. Je trouve personnellement qu'il met réellement en valeur vos -nos- idees, votre personnalité aussi. C'est l'énergie qui est mise en valeur, jamais la prise de bec ou la polémique. Moment impressionnant dans l'amphi face aux étudiants de cette école de commerce...
    Hier, apres 15 ans d'abstention, je me suis réinscrit sur les listes électorales. Rendez vous à la presidentielle et aux elections suivantes.
    Et très bonne année 2012!

  49. laurence dit :

    Bonne Année 2012 pour Jean Luc Mélenchon, toute l'équipe qui l'entoure et toutes les personnes de ce blog.
    Nous avons tous les mêmes vœux à formuler pour cette nouvelle année. Pour une fois c'est vrai, sincère, au delà des bonnes résolutions que l'on ne tient pas longtemps....
    Je souhaite que sarko dégage.
    Je souhaite que le front de gauche triomphe en faisant un pied de nez de tout les médias, Hollandes, et consorts qui pensent "l'affaire" déjà jouée.
    Je souhaite une nouvelle démocratie avec JL Mélenchon.
    Qu'il sen aille tous ! Nous, on peut !

  50. bernard dit :

    Lamentable
    Notre président de la République a fait son prechi precha attendu, une parodie de discours de directeur du FMI face à la crise, dos rond, le béret sous le bras, réajustement structurel, la France seule face aux marchés sur le toboggan de la récession, en avant pour un troisième plan d'ajustement, une TVA sociale, une augmentation de la CSG, une soumission au PCC, merci aux prêteurs de nous prêter, nous sommes vos obligés, de la bassesse. C'est pas moi, c'est les autres, messieurs les professeurs...
    Qui peut croire à ce discours creux de promesses? Réindustralisation,diminution du chômage,...
    Sous-jacent la flexibilité (partage précaire du travail ou du chômage), de la déflation compétitive sans tissu industriel (cf USA).
    2012 sera, et j'y crois, une annus horribilis pour ce pantin désarticulé qui fait la honte de notre République, de notre France,de notre souveraineté, un A Thiers, un versaillais.
    La Commune est en lutte.


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