30déc 11

De ma vie et des outre-mers

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Comme c’est la trêve des confiseurs, je tourne au ralenti, loin du feu brûlant qui court sur le monde. J’ai accepté de me prêter au jeu du tournage d’une vidéo qui présente des vœux. De cette façon je compte régler cette année la quadrature du cercle qui me condamne chaque année à contourner le tsunami des formules toutes faites sans que mon refus de surfer dessus ne convainque personne.

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Je décide ici de faire un point à propos d’un exercice littéraire : les récits qui se font à propos de ma vie politique. Je compte qu’en écrivant sur ce sujet je pense plus clairement le moment que je vis à ce propos. Puis je publie l’entretien que j’ai eu avec François-Xavier Guillerm de l’agence de presse France-Antilles en vue du séjour que je devais faire en Guadeloupe et en Martinique. Mes lecteurs habituels y trouveront un moment du tropisme insulaire qui m’avait fait tenir un carnet de route lors de mon séjour à la Réunion, territoire dont on se souvient qu’il m’a durablement impressionné.

Christophe s'en est tenu au premier volet du thème "photos de machines, de travailleurs et de gestes de travail". Merci à lui.

_DSC3611_nx_gJe sais que c’est normal que cela arrive. Je suis candidat à la plus importante élection prévue par cette Constitution. Je le suis au titre d’un Front de Gauche qui est un événement sans précédent dans la vie de la gauche. Et cela au sein d’une période politique elle-même incroyablement volatile dont il peut sortir de l’imprévu le plus total. Il est normal que l’on veuille savoir qui je suis et d’où je viens. Mais je redoute la part de pipolisation que cet exercice contient. Personnaliser la politique a conduit tant de fois à dépolitiser les personnes ! C’est ce qui m’arrive. Certes, pas tout le temps. Mais ma vie m’est donnée à voir à travers une série de récits qui m’échappent. Je n’en suis plus le sujet. Juste l’objet. J’en lis parfois ici et là dans la presse écrite. Ce sont alors des « portraits ». D’autres fois j’en vois à l’écran, sur ma télé. Ce sont alors des fresques aux ambitions narratives plus larges. Je suis invité à m’y voir tel qu’on me voit. Je devrais écrire : tel que l’auteur me voit. Et si je devais être plus précis dans mon appréciation je devrais écrire : tel que l’auteur a envie de me voir. Ce regard extérieur n’est jamais objectif, on s’en doute. Pourrait-il l’être ? Non bien sûr. Même avec la meilleure bonne volonté. C’est pourquoi la biographie est un exercice exigeant, à mi-chemin de l’enquête journalistique touche-à-tout et de la science historique qui est, elle, très exigeante. Ce que je lis ou regarde comporte son lot d’erreurs de dates et de lieux. Des personnages récurrents apparaissent comme des « vieux amis » qui n’en sont pas tous, loin de là. Certains sont même des adversaires spécialement vicieux comme il y en a dans la vie de tout le monde et qui se faufilent pour recevoir leur part de lumière dans une vie qui n’en comporte souvent pas beaucoup. Mais je crois que de telles confusions sont inévitables quand l’auteur n’est pas historien. Moi-même je suis dans le flou sur nombre de dates et de lieux où se produisirent des événements pourtant majeurs de mon existence. Quand ai-je embarqué depuis le Maroc pour le rapatriement ? Etait-ce le 6 août 1962, le 9 août ? J’ai aussi ma part d’ambiguïté sur la façon d’apprécier les personnages qui ont traversé ma vie et pesé sur ses rebondissements. D’aucuns m’ont affronté à mort, que je continue de regarder avec tendresse. D’autres ont été mes amis et m’ont trahi de telle façon que leur seul souvenir continue de me remplir d’un dégoût nauséeux. Qu’importe en réalité, tant qu’il s’agit de mes démêlées avec moi-même. Mais s’il s’agit de faire un récit à prétention informative, il _DSC3606_nx_gfaudrait aller au bout de l’exigence de sérieux de ce type de travail et tâcher de savoir et de situer avec précision. Cet exemple me permet d’illustrer cette exigence non comme un caprice personnel mais comme une conséquence logique de la prétention de ceux qui se lancent dans cet exercice.

Encore n’ai-je envisagé que le plus simple. Car lorsqu’il s’agit de choix et de décision politique, une question essentielle doit être réglée. Quel est mon critère de décision au moment où je la prends ? Ici la matière est plus rude à formater. Intervient un fort critère de préjugé du rédacteur-enquêteur. La question dépasse mon cas personnel. Quel est le critère qui conduit en général quelqu’un à sa décision ? Je n’étonne personne en disant que dans ce domaine on ne fait souvent que projeter ses propres façons de faire en les attribuant aux autres. C’est un grand classique du malentendu des premières rencontres entre personnes issues de civilisations différentes. Mais on peut souvent constater qu’il en va de même pour les rencontres entre personnes d’une même société. Pour peu qu’on ne vienne pas d’un même milieu social, les codes de comportement n’ont pas les mêmes significations et le risque est toujours très grand d’attribuer à des attitudes un sens qu’elles n’ont pas du tout pour leurs auteurs. C’est en faisant ces raisonnements que j’ai pu m’extraire du mode douloureux que j’ai pu connaître au contact de nombre de ces portraits qui ont été faits de moi ces deux dernières années. Plutôt que d’y lire d’abord un récit à mon sujet j’y ai finalement trouvé une grille de lecture de la vie d’un « homme politique » telle que se la représentent mes contemporains. Naturellement il n’y a pas de règle générale en la matière. Juste des constantes. La plupart ne sont pas favorables.

Je ne parle pas du fond de sauce plus que méfiant sur les motivations d’un engagement politique. Je peux le comprendre vu ce que c’est devenu. Ni sur les soupçons parfois à peine voilés qui nous pensent tous plus ou moins corrompus, soit par l’argent mal acquis soit par une ivresse du pouvoir. Chaque fois, j’ai pensé que le regard ainsi porté m’en apprenait surtout sur les névroses de ceux qui s’y abandonnaient. Je ne pense pas à leur propre obsession à propos de l’argent ou du pouvoir. Encore que j’ai eu l’occasion d’en connaître de bien bonnes sur quelques petits prix de vertu plumitive. Je pense à cet idéal qui est devenu un lieu commun : devenir un justicier. Etrange ambition qui condamne à une paranoïa permanente tant de beaux esprits ! J’y vois l’aveu des limites de l’ambition d’une époque et de la génération qui l’incarne. Le redressement des torts individuels compense celui qu’il est impossible d’infliger à l’ordre social qui l’engendre. Viennent d’abord en fond de scène les ratés de l’âge précèdent, maoïstes rouillés d’échecs, trotskistes croyants mais plus pratiquants perdus d’impasses, socialistes recalés de la course aux places, aigris de tous poils. A ceux-là s’ajoutent leurs enfants et plus largement la cohorte des enfants de la classe moyenne en _DSC3603_nx_gvoie de déclassement. Ils ne croient à aucune action collective. Mais ils tâchent encore de joindre l’utile carriériste à l’agréable égotique. Ils le font en assouvissant des vengeances que le système approuve pour se purger sans frais. A tous ceux-là s’ajoutent les entomologistes. Ceux-là examinent les « politiques » comme d’autres la biodiversité de la canopée.

Pour être franc c’est eux que j’accueille le mieux. Ils me font l’effet de n’avoir aucun compte à régler, ni avec leur passé ni avec leur famille. Je ne me suis jamais autant intéressé aux récits sur mon compte que lorsqu’ils sont venus de gens qui n’étaient « pas de la partie », comme on dit. Ainsi, quand fut fait le reportage intitulé « La mécanique Mélenchon » sur LCP, rediffusé pendant les fêtes. L’auteur n’avait pas du tout l’air de m’apprécier, ni politiquement ni comme homme. De plus, sa spécialité est le portrait de sportif. Ce que je l’ai entendu dire au fils des jours passés ensemble m’a montré qu’il ne comprenait pas du tout ce que nous faisions. Pour autant, son film est sans prétention didactique ni moralisante, limité dans le temps et dans son objet. En cela il est insaisissable. Je l’ai trouvé tellement hors des codes politiques habituels, tellement extérieur et distancié qu’il m’a fasciné. Je me suis vu de l’extérieur, pour de vrai, sans l’ombre d’une intériorité qui aurait compromis mon regard en m’impliquant. Vous le croirez si vous voulez, en le regardant, j’en ai appris sur moi. Je veux dire qu’il a pointé des marottes, des expressions récurrentes, des comportements dont je n’avais pas vu, jusque-là, à quel point ils me représentent quotidiennement. Mouvement des mains, questions sur l’heure, tics de paroles, postures du corps, j’ai découvert ! J’ai adoré ! Peut-être est-ce parce que je suis toujours marqué par le goût du roman américain comme je l’ai tant aimé chez Caldwell d’abord. Je crois que l’extériorité est la clef de la puissance d’un récit narratif. Ce récit-là, sans voix-off, juxtaposant des moments d’action, sans témoignages autres que la chose vue par quelqu’un qui se moquait complètement de nos codes de posture, m’a laissé pantois. Et je lui dois quelque chose pour la suite de mes dialogues intimes. Naturellement j’ignore totalement quel effet il a pu produire sur ceux qui l’ont vu. Je ne sais pas si ce récit sert mon action où la dessert ou s’il n’a aucun impact sur l’idée qu’on s’en fait en voyant ce film. Mais je m’en fiche.

Un autre récit filmé m’a aussi impressionné. Celui d’Allan Rothschild pour « Planète + ». L’ambition est immense. Il s’agit de raconter ma vie pour montrer comment j’ai fait « pour en arriver là ». Je ne pouvais pas me mettre à distance de ce récit. Le film ne le permet pas. D’abord à cause des séquences qui illustrent des moments lointains de ma vie où bien des choses se nouèrent dans mon esprit.  Ainsi quand est montrée la cohue du retour d’un million de pieds-noirs plus ou moins hagards ! Paradoxe : cet épisode m’a soudé affectivement aux maghrébins. J’ai d’abord été un « bicot » et un « bougnoule », en France ! Je sais ce que ça fait ! Comment ne serais-je pas totalement impliqué en nous voyant tous, si perdus, si épouvantés sur ces images ! Ensuite viennent les « témoignages ». Autant de coups de poing dans la poitrine ! Je connais chacun de ceux qui parlent. D’aucuns ont été des amis si chers ! Je connais donc le sens qu’ils donnent à leurs paroles et les comptes qu’ils continuent à régler autant avec moi qu’avec eux-mêmes. Ils m’ont confirmé combien on parle de soi quand on parle des autres. Ce qui m’a agacé ou blessé s’est effacé dans les éclats de rire, que seul je peux avoir, _DSC3589_nx_gmesurant la mauvaise foi qui parfois s’exprime. Et d’autres fois, la chaude affection qui nous unit dans le combat politique. Pourtant je sais que les spectateurs prendront pour argent comptant ce que chacun des témoins aura dit, bon ou mauvais, juste ou faux. « Pas grave », me dis-je. L’intérêt de ce film n’est pas là à mes yeux.

L’intérêt de ce film est dans la reconstruction du temps politique auquel il procède. Le travail d’archives et de mise en relation des événements est énorme. C’est un vrai travail d’éducation politique en ce sens qu’il place le « héros » du récit comme un produit de son temps. Je n’en suis qu’une illustration. Et tel est bien l’ordre dans lequel se place la vérité à mon sujet comme à celui de la plupart des militants politiques, hommes et femmes, qui se sont engagés, dans ma génération. Dans ces conditions le récit est fort. Il est utile : chacun le voyant peut se reconstruire lui-même en mesurant sa propre insertion dans ce temps politique. Qu’il s’agisse du temps passé pour ceux qui ont vécu, ou du temps présent pour ceux qui commencent le combat.

Les proportions d’influence des événements et des personnes données par le récit du film ne correspondent pas toujours à mon ressenti. C’est inévitable. Il en va de même pour la place qui m’est attribuée dans la chaînes des événements. Un ami très cher qui a vu ce documentaire, m’en à fait un résumé qui m’étrangle. Selon lui, ce récit montre que mon action n’a d’intérêt qu’à partir du moment où je romps avec le PS. Trente ans d’engagement ne vaudraient que par leur fin ? Je ne le crois pas. Mes trente ans de vie au Parti Socialiste sont celle d’un homme de son temps qui a cru jusqu’à la limite de ce qui était raisonnable, et sans aucun doute un peu au-delà, que c’est là que se jouait l’essentiel pour la gauche. Ce fut le cas. Longtemps. Jusqu’à ce que le vote de 2005 sur le référendum puis les conséquences qui furent tirées montrent que le divorce était consommé. C’est de la capitulation sur l’Europe libérale que vient pour moi la nécessité de rompre avec la social-démocratie à l’agonie qui paralyse le mouvement progressiste aujourd’hui. Je ne veux pas que mon engagement politique soit interprété comme une apologie de la rupture avec le Parti Socialiste. Et encore moins comme l’histoire d’un règlement de compte avec des personnages du type de François Hollande. Je le dis parce qu’une autre mode narrative prétend m’expliquer de cette façon et expliquer mon opposition à ce qu’incarne cet homme. Ma part de vérité est d’un autre ordre.

Dans mes actes, ce n’est pas la rupture qui compte, c’est la continuité. Le film de Rothschild le dit bien je crois. Mon engagement se mène au fil d’une longue vie d’engagement depuis l’âge de seize ans. Il le fait dans des formes et des cadres différents au service d’une même idée et d’un même combat. Chemin faisant je fais des bilans, je rectifie l’axe de travail, je tire des leçons, je remets en cause des certitudes, j’en conforte d’autres. Je ne suis ni dogmatique ni sectaire, ne prétendant ni avoir toujours eu raison sur tout, ni que d’autres aient eu tort en tous points. C’est ce qui me donne de la force pour demander que la reconnaissance de mes actes de clairvoyance pèse au moins du même poids que mes erreurs reconnues. De même ai-je pu m’accorder avec des gens qui étaient de purs adversaires auparavant, du moment que l’on _DSC3583_nx_gs’entendait dorénavant sur le fond. Mes guerres ne sont jamais personnelles. L’essentiel est que le fil des idées ne se soit jamais rompu. De là ma distance vis-à-vis des récits qui passent à côté de cette dimension essentielle qui a tout commandé dans mes choix et décisions.

Alors, comment lire le portrait sur quatre pages publié par le « Nouvel Observateur » sans être étonné d’une absence de taille. Dans cette biographie, même au détour d’une phrase, il n’est mentionné nulle part que je suis l’auteur de onze livres. Onze ! Les ai-je écrits pour ne rien dire ? Ne disent-ils absolument rien de moi ni de ce que je crois ? Je n’écris pas ces mots sans tenir compte du fait que, selon mes amis, ce récit n’est pas défavorable puisque, pour une fois, « l’Obs » ne m’insulte pas, et que les photos ne me montrent pas comme d’habitude en diable grimaçant au nez rouge. Mais faire de quarante ans d’engagement politique une collection d’anecdotes où je réglerais des comptes avec Pierre, Paul ou Jacqueline n’explique rien sinon le lien des apparences et des circonstances. C’est juste l’air du temps présent qui est rendu dans ces récits. Celui des cyniques qui ne croient à rien ou se sont tellement trompés sans jamais en tirer une leçon qu’ils ont absolument besoin d’impliquer tous les autres dans leur désarmement intellectuel et moral. Que reste-t-il de tous mes textes présentés à chaque congrès et convention du PS dans ce récit de surface ? De quoi parlait-on à l’époque ? Que se passa-t-il quand l’amendement tiré du texte de la Gauche socialiste intitulé « Maastricht c’est fini ! » fut majoritaire ? Comment me suis-je accordé alors avec Lionel Jospin qui m’échangea le retrait de mes lignes contre… contre quoi ? Rien de tout cela n’intéresse le récit. Quel rôle joue mon livre « En quête de gauche » qui annonce mon départ du PS deux ans avant qu’il ait eu lieu ? Que pense Hollande du rôle que ce livre lui attribue depuis 1983 dans la dérive du PS vers la ligne « démocrate » ? Rien, pas un mot ! Mais ma présence aux funérailles de Pierre Lambert, voilà paraît-il un sujet ! Pourquoi mes thèses sur le capitalisme financier transnational furent-elles si disputées ? Que voulaient dire les polémiques à propos de l’alliance rouge-rose-vert ? Pourquoi fut-elle rejetée par Fabius en 1992 et finalement adoptée par Jospin en 1997 ? C’est pourtant au sujet de tout cela que se firent ruptures, amitiés et combats au dernier sang.

Non, les idées n’étaient pas l’habillage de nos querelles personnelles. Je n’ai pas de querelles personnelles. Bien des personnages dont il est question à mon sujet m’indiffèrent absolument en tant que personnes. Mais je sais qui ils sont en raison de ce qu’ils pensent. Ce fossé ne peut plus être comblé à présent que par des bulletins de vote, dans des élections sans tricheries. Mon but est de faire changer de ligne la direction de la gauche pour battre la droite. Pour cela je me réjouis de n’avoir plus rien de commun avec les fossoyeurs de l’idéal socialiste qu’ils sont ! Eux, leurs pompes dans l’Hérault, leurs splendeurs en Bouches-du-Rhône, leurs exploits en Pas-de-Calais et ainsi de suite, ramassis de bourreurs d’urnes de congrès qui présentent le premier bénéficiaire politique de leurs trucages pendant onze ans comme candidat. Je ne connais pas François Hollande comme personne. Sans aucun doute est-il charmant et drôle comme le rapporte la rumeur. Lui-même m’a dit que la différence entre nous deux est que je crois l’histoire tragique tandis qu’il se dit par nature confiant. Mais pour moi, il est d’abord l’homme qui fut le premier à relayer en France les thèses de Bill Clinton qui seront ensuite illustrées par Tony Blair. L’homme qui écrivait le livre de Max Gallo « La troisième alliance – pour un nouvel individualisme ». Celui qui prêtait anonymement à la radio sa voix en 1982 à un auteur se présentant comme de droite extrême, en fait Bercoff, sous le pseudonyme de Caton. L’homme qui proposait comme programme en 1983, dans une tribune pour le journal « Le Monde » : « Soyons modernes, soyons démocrates ». Il n’a jamais démordu de sa ligne. Moi non plus de la mienne. Je crois que _DSC3572_nx_gmon pays a un rôle révolutionnaire dans l’histoire qui s’écrit en ce moment et qu’il va l’accomplir. Lui ne sait pas de quoi je parle. Je suis copain d’Oskar Lafontaine, lui de Zapatero. Je lui souhaite une bonne année, meilleure que celle de Sarkozy, moins bonne que celle de mon projet.  

Voici à présent le texte de l’entretien avec François-Xavier Guillerm que j’ai eu à la veille de ce qui devait être mon départ pour un séjour politique aux Antilles, en Guadeloupe et en Martinique. J’ai dû annuler ce séjour pour des raisons familiales. Pour autant, tout avait été préparé de longue main. Ce long entretien pour l’agence de presse faisait partie d’un plan d’expression sur les outre-mers français dont mes lecteurs se souviennent peut-être que je l’ai commencé à l’occasion de mon séjour à la Réunion. Depuis des années, j’ai assez largement fait le tour de ces territoires. Je suis allé en Nouvelle-Calédonie-Kanaky, à la Réunion, à Mayotte, à la Guadeloupe, la Martinique et la Guyane. Le défi qu’ils incarnent permet un renversement de perspective. Mon idée est qu’en répondant aux questions qui se posent là-bas dans leur crudité, parfois si blessante pour l’esprit républicain, on répond aussi aux problèmes de la métropole. C’est sous cet angle que j’ai traité dans ces colonnes du plan d’autonomie énergétique proposé à la Réunion. Depuis cette date je n’ai cessé de penser les problèmes de cette façon : et si nous étions une île ? Pensons nos territoires comme autant d’îles, ça nous rendra plus audacieux ! Voici donc une pause de cette sorte dans le flux de mes notes.

François-Xavier Guillerm : « Est-ce que le Front de gauche a prévu un volet outre-mer à son programme de campagne ? »
Jean-Luc Mélenchon : « Un volet ? Non, on ne travaille pas comme ça. Il faut d’abord s’accorder sur une vision et une ambition. Tout commence par là ! Je fais partie des dirigeants politiques qui connaissent l’Outre-mer. Je ne cherche pas à la flatter. Je lui propose une ambition commune. Je dénonce les visions compassionnelles ou misérabiliste. L’électoralisme est souvent un point de vue étriqué. Par exemple, dans la Caraïbe, poser la question du développement endogène, c’est s’obliger à penser la question du changement de leur relation avec les pays du sous-continent américain. Comme cette pensée est galvaudée je dois mettre tout le monde au pied du mur en parlant clair. J’estime que la Guadeloupe et la Martinique devraient être partie prenante de l’ALBA (Alliance bolivarienne pour les peuples de notre Amérique) et de la CELAC (Communauté des États latino-américains et des Caraïbes). Si on ne comprend pas ça, je me demande ce que nous allons faire dans cette région. Qu’y fait-on ? Quelle est la perspective d’avenir ? Peut-on ignorer le continent qui se trouve à côté ? Doit-on se penser comme le bord d’un monde ou le commencement d’un autre ? Non, les relations devraient être extraordinaires… Les Français des caraïbes pourraient être des acteurs centraux de la région compte
_DSC3569_nx_g tenu de leur avance technique donnée par leur industrie nationale, et leur haut niveau d’instruction et qualification.… »

Quel regard portez-vous sur la relation de la République avec ses Outre-mers ?
« Je vis avec mon temps et mon temps ne pose pas la question des distances comme il y a un siècle ou cinquante ans ! Par conséquent, j’ai tendance à récuser les mots qui croient nommer en ne disant rien sur ce qu’ils désignent mais tant sur celui qui les utilise !… Comme « ultra-périphériques » pour désigner des régions européennes ! Le mot montre juste la pensée bornée de celui qui l’a trouvé ! Ce serait moins exotique mais on ferait mieux de parler de régions insulaires. Car le véritable dénominateur commun des situations, c’est l’insularité. J’inclurais volontiers dans cette définition la Guyane qui est comme une île au bord de l’Amazonie. L’autre caractéristique c’est le modèle d’insertion de ces îles dans le modèle capitaliste de notre temps. »

Vous parleriez d’économie de comptoir ?
« Précisément, le modèle que propose l’Union Européenne, c’est l’économie de comptoir ! Pendant presque un demi-siècle, les progressistes se sont battus sans relâche pour un modèle de développement endogène. Et pendant des décennies, nous avons affronté une droite qui, elle, était bec et ongles accrochée à quelques intérêts économiques et quelques familles qui vivaient pour l’essentiel du contrôle du droit d’entrée et de sortie des marchandises. Actuellement, les nouveaux partenariats économiques ont placé tout le monde sous l’égide de la concurrence généralisée. Ce modèle assigne aux régions insulaires un rôle de hub de passage des marchandises européennes manufacturée vers des continents désarmés par les accords de libre-échange. A mesure que l’Europe exporte la règle de la libéralisation, ses produits manufacturés se déversent en transit par ses territoires « ultra-périphériques » conçus comme des postes avancés en territoire commercial à submerger. En contrepartie, on concède la liberté de circuler aux produits agricoles. Tout le monde y est perdant. Car les agricultures vivrières sont éradiquées au profit de produits de l’agriculture productiviste, à très bas prix et de mauvaise qualité. On a vu ça pour le cas de la banane, en écrasant toutes les productions locales. Tout ce qui a été construit dans les territoires insulaires de la Caraïbe, mais aussi dans les Océans Indien ou Pacifique, est menacé par cette ouverture généralisée. Elle tue net tout objectif de développement endogène. La droite et les sociaux-libéraux s’en réjouissent car ils ne croient qu’au mythe de la libre circulation garante du développement. »

Qu’opposez-vous à ce système ?
« Nous sommes en bataille sur deux fronts. Contre les libéraux représentés par l’UMP ; ceux-là sont nos adversaires. Le système c’est eux ! Ensuite contre nos concurrents, les socialistes qui, eux, se croient modernes en accompagnant le modèle économique libéral. Ils combattent avec des airs de modernité extrêmement ampoulés et prétentieux le choix du développement endogène. Ils ne croient qu’à l’économie de service. »

Le développement endogène, c’est la grande bataille du gouvernement et de Nicolas Sarkozy…
« Là aussi, il faut se mettre à la page ! Sarkozy est maître d’une technique de communication qui a été inventée par Tony Blair en Grande-Bretagne, qui s’appelle la triangulation. Cela consiste à prendre les mots de ses
_DSC3560_nx_gadversaires pour les vider de leur sens. C’est comme ça que vous voyez M. Sarkozy faire des discours contre le capitalisme, pour moraliser la finance, pour réduire le rôle des banques. Le développement endogène fait partie de ses usurpations. Mais il fait tout le contraire. »

Comme quand il parle du « peuple martiniquais » au Panthéon lors de la cérémonie d’hommage à Aimé Césaire ?…
« Voilà ! C’est typique, en effet ! Comme l’épisode Guy Môquet… Nous voyons-là le caractère très globalitaire de ce type de propagande et de l’ordre dominant qui empêche de penser en volant les mots. Je crois que c’est là le sommet de la communication de propagande. Mais dans la réalité, la politique de Nicolas Sarkozy, c’est celle de la concurrence libre et non faussée. C’est pour ça qu’il est le saccageur du développement endogène. Ses amis sur le terrain ne le démentent pas. »

Que proposez-vous en matière de développement endogène ?
« Une méthode. La planification écologique ! Je propose un exemple. Celui qu’a voulu faire vivre Paul Vergès. Il est parti d’un grand besoin incontournable, contemporain : la production énergétique. Il a voulu démarrer par un plan d’autonomie énergétique. Et ce plan met aussitôt en mouvement toute une série de techniques qui appellent autant de main d’œuvre, autant de qualifications… Pour l’énergie motrice de la mer, il faut les centres de recherche pour mettre au point des machines, il faut le personnel formé pour savoir les fabriquer et les faire tourner, les entretenir. Et, bien sûr, il faut les entreprises. Voilà comment, à partir d’un objectif, là produire de l’énergie, on construit toute une chaîne de métiers, une chaîne de qualifications. A partir de là, du salaire est distribué, celui-ci va à la consommation et si on prend les mesures qui protègent les productions et les consommations vivrières, vous commencez à atteindre les points d’équilibre du développement endogène. Tels sont les cercles vertueux du développement local. Voilà comment je me représente la ligne de la planification écologique comme moteur du développement endogène. »

Quelle politique économique alors ? Défiscalisation ? Subventions ?
« Tout ça, ce sont des variantes de la même chose. On pense qu’en caressant la tête du capital, on gagnera sa bienveillance et sa gentillesse. Je ne suis partisan de rien de tout ça qui n’a jamais fait la preuve de la moindre efficacité économique. Je suis partisan de l’investissement productif écologique. Ou bien l’investissement privé se fait, ou bien, c’est l’Etat ou les collectivités locales qui prennent le relais. L’investissement privé dans ce cas est assez essentiellement prédateur et même spéculatif. Il faut donc s’appuyer sur d’autres leviers de propriété pour investir. Je pense à une propriété sociale plus importante, qu’elle soit régionale, départementale, que ce soient des coopératives ouvrières, mutuelles, ou capital d’Etat par la propriété nationale lorsque la Caisse des dépôts et consignation est en situation d’investir. »

Le chômage est supérieur de deux à quatre fois par rapport à l’hexagone, et chez les jeunes, c’est encore pire. Que proposez-vous ?
« J’entends trop souvent répondre que c’est une affaire de formation ! Attention, on peut avoir les chômeurs les mieux formés du monde ! S’il n’y a pas d’initiative entrepreneuriale, si la totalité du modèle économique parasitaire méprise les opportunités locales, il n’y aura aucun développement durable. Une fois de plus il faut donner une direction. La planification écologique est notre outil. Exemple, le retour des agricultures vivrières devra s’appuyer sur une industrie de transformation agro-alimentaire. Je suis consterné de voir l’état de désastre avancé de l’agro-alimentaire, son incapacité à penser d’autres sortes de production… L’élite caraïbe doit s’emparer des leviers de commandes ! La main invisible du marché ne peut rien pour elle ! Voyez comment la méthode de Paul Vergès portait du futur ! » 

Vous revenez à l’exemple réunionnais du GERRI…
« Je sais qu’à présent la droite a saccagé ce plan d’autonomie. Mais je m’étonne que cette façon de voir ne soit jamais posée par la gauche social-démocrate. Elle reste sur un modèle très continental et européen : aidons le capital à prospérer et les miettes qui tomberont seront plus grosses à partager. Ils restent fascinés par la stabilité de la rente financière comme moteur de l’économie. C’est le modèle de la politique « austéritaire » actuelle, imposé par l’Union Européenne qui va tuer toute possibilité de respiration économique des territoires dont les cris ne seront même pas entendus de la métropole lorsqu’ils auront lieu. »

Pour autant, on a donné la parole aux Guyanais et aux Martiniquais pour choisir de faire évoluer leurs institutions…
« La discussion statutaire a été souvent le prétexte à ne poser aucune des questions économiques fondamentales. On a, de cette manière, provoqué des batailles rangées qui ont enkysté des oppositions au moment où il serait plus judicieux de provoquer une réflexion commune et une mobilisation sur le modèle de progrès humain local. La question essentielle pour moi est celle qui va départager les libéraux et les planificateurs du modèle social écologiste.

Pensez-vous que les socialistes soient condamnés à poursuivre la même politique « austéritaire » que celle de la droite ?
« Je n’arrive pas à le croire ! En ce moment c’est la stupeur. En quelques jours François Hollande a annoncé un plan d’austérité qui prévoit 50 milliards d’économies budgétaires, il a renoncé à la retraite à 60 ans et fait appel à Bayrou ! Cette contraction de la dépense publique et sociale conduit la société dans une impasse. François Bayrou a, lui, prévu 100 milliards… Tout ça va être prélevé quelque part ! Ce sont des infirmiers, des postiers, des agents des services publics partout en moins… Or, l’emploi public peut être un moteur du développement endogène. Dès lors, on peut dire que l’élection présidentielle va aussi fonctionner, là comme ailleurs, comme une sorte de référendum pour ou contre l’austérité. Nous, nous sommes pour la relance sociale et écologique de l’activité ; eux sont pour l’austérité. Alors vous avez le choix. »

Cela va déjà se discuter avec le vote du budget…
« Nous en sommes au quatrième collectif budgétaire ! La France est entrée en récession et pourtant la pente prise est celle de l’austérité croissante… Cela veut dire : contraction de la dépense publique sur laquelle repose tous les efforts d’infrastructure de nos territoires ; contraction de la dépense sociale, donc la fin de toute espérance d’avancer vers l’égalité des droits entre les îles et la métropole. Cette politique, quels que soient l’habillage et l’emballage, tuera tout ce qui a commencé à être construit par les territoires. »

« Nous sommes tous condamnés au métissage. La France métropolitaine est métisse », m’avez-vous dit. Vous sentez-vous glissantien ? »
« Glissant, Chamoiseau, Césaire et les autres… Je ne veux pas abuser de leur autorité. Ils sont dans une dimension de l’esprit qui n’est pas étroitement celle de l’action politique dans laquelle je suis placé. L’action est manichéenne. Je fais ou je ne fais pas. La pensée, elle, se situe dans un horizon temporel qui n’est pas celui de l’action immédiate. Je voudrais que ma façon de voir soit utile ; je suis un homme né à Tanger dans la tradition de l’universalisme humaniste et mon expérience de la vie, d’élu d’une banlieue où il y a 93 nationalités, me font savoir par expérience que la diversité est source d’humanité. La diversité produit et reproduit de l’humain, tandis que l’uniformisation ne produit que des consommateurs standardisés. La France des élites héréditaires a un regard très daté qui continue à distinguer entre les Français et à pratiquer un universalisme plus compassionnel que réellement égalitaire et militant. Ils vivent dans un monde, presque celui des békés. Ils n’ont pas l’air d’être au courant que les autres existent. Ils ne pensent qu’à eux et ne pensant qu’à eux, ils ne s’aperçoivent pas de leur propre déchéance sociale. »

Que pensez-vous de la démarche d’Oscar Témaru qui veut réinscrire la Polynésie sur la liste de l’ONU des pays à décoloniser ?
« C’est une erreur de perspective. Mettre en cause le modèle institutionnel sans mettre en cause le modèle du capitalisme financier de notre époque me paraît très mal ajusté. S’il y a une économie atrophiée et des abus et des excès de prédation de toutes sortes, je ne crois pas qu’on fasse avancer le combat pour l’émancipation en le prenant par le bout institutionnel qu’a choisi Oscar Témaru. Le nationalisme contourne la question du partage des richesses et celle du modèle économique que l’on défend. «


299 commentaires à “De ma vie et des outre-mers”
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  1. ab dit :

    @ Qui A Suivi, Erratum, la deuxième vidéo postée par edou est de 0.1 Mo plus grande que la première vidéo. Le réencodage a donc rajouté de l'information signifiant que l'encodage de la première vidéo a été corrompu. Réuploader la vidéo devrait tout au moins régler le problème. Cordialement.

  2. rodfab dit :

    Bonjour,
    Merci de nous faire partager vos impressions sur ces deux reportages.
    Pour l'entrevue écrite, que j'ai bien aimé, je noterai toutefois que vous avez perdu votre pouvoir de vulgarisation dans cet entretien. C'est une force que vous ne devez jamais perdre, elle vous donne l'avantage sur beaucoup.
    Merci encore et Bonne année.

  3. sylvain COSTET dit :

    Nadine 108 : Entièrement d'accord. Ce dont on a besoin ce n'est pas de travail mais de moyens de vivre, et pas seulement sous forme de pognon, je pense notamment à une société non coercitive, humaine quoi...

    Amine 119: j'ai déjà essayé de lancer sur la formation de la constituante à propos de laquelle je partage tes inquiétudes, mais sans écho. C'est là qu'on mesure le problème posé par l'absence de lieu de débat autre que ce blog qui se retrouve du coup souvent dévié de ce qu'il devrait être (commentaires du billet), sans pour autant avoir l'efficacité qui devrait exister avec les moyens actuels....

  4. Menjine dit :

    A propos de la Constituante :
    Si on élit une assemblée constituante c'est afin que celle -ci élabore une constitution,dans cet ordre 1- La Constituante et 26 la Constitution.Ce qui veut dire que la constitution de la Vème ne sera plus, elle sera morte et enterrée par le peuple.Du coup, la VIème, elle, ne sera pas tenue de donner le même poids, le même rôle et les mêmes attributions au président de la République, cette constitution qui sortira de la constituante sera peut-être une constitution totalement parlementaire et non présidentielle, elle sera peut-être mixte mais plus démocratique, aux constituants de le décider, élus qu'ils seront.
    C'est alors que le peuple entrera dans le débat, si j'ai bien compris,personne pour l'instant n'a dans sa giberne un constitution n° VI toute constituée. Ce que nous allons mettre en place c'est un pouvoir constituant, Mélenchon là-dedans il enclenchera le processus par son élection, il ne se fera pas sacrer et couronner !
    C'est pour cela qu'il nous faut gagner et la présidentielle et les législatives, étapes et non fin, en vue d'une nouvelle république: c'est cela,me semble-t-il la perspective d'une révolution citoyenne.

  5. Genialle dit :

    Mais bien sur ! tu as tout compris Menjine, bravo pour tes explications.

  6. brelge dit :

    @ Gérard : Merci pour le lien! Très forte et très émouvante, la vidéo. Bourrée d'humanité jusqu'à la gueule. Si on faisait passer un casting, la vidéo de Hollande contre celle de Jean-Luc, je suis sûr que pas un électeur de gauche sur dix ne choisirait la première. Osons même : pas un sur vingt. Sondage scientifiquement réalisé par téléphone et au doigt mouillé sur un échantillonnage très représentatif de la gauche sociale, écologiste et républicaine (moi-même). Bonne année et bonne campagne à tous, et merci encore à Jean-Luc Mélenchon pour cette belle entrée en 2012.

  7. @ 153 sylvain COSTET @Nadine 108

    Je ne partage pas vraiment votre façon de voir les choses, du moins à court et moyen terme. Il me semble que l'objectif du Front de Gauche est de ne pas accepter que dans notre pays existent et survivent 4,5 millions de chômeurs. Ceux à qui on enlève leur travail (licenciements abusifs, "de confort" pous les actionnaires, délocalisations) n'ont qu'une envie : garder leur travail. Il faut que tous ceux qui veulent travailler puissent le faire, à commencer par les jeunes dans l'angoisse de ne pouvoir vivre décemment, de façon autonome, y compris après avoir fait des études, parfois longues, difficiles et dans la galère.
    Ne pas vouloir travailler est un choix de vie, très personnel, mais il faut pouvoir manger, se loger, se soigner. La situation idéale serait certes que ne travaillent que ceux qui le décident et qui gagneraient plus (ça me rappelle quelqu'un...), et que ceux qui ne le souhaitent pas aient un revenu permettant de vivre décemment. Mais je ne vois vraiment pas la chose se faire rapidement, car il faut financer une telle possibilité.
    C'est déjà dur de convaincre les gens, autour de nous, que le programme du Front de Gauche permettrait de faire reculer le chômage de façon significative, car on se fait traiter de doux rêveurs. Alors dire qu'on pourra vivre, même modestement, sans travailler, c'est encourir à coup sûr l'accusation par tous nos adversaires et concurrents de vouloir demain, selon l'expression bien connue, "raser gratis".
    L'utopie n'est pas interdite, elle est même recommandée, mais il faut la mettre à sa juste place. Il est nécessaire, à mon avis, de laisser du temps au temps et de ménager des étapes et des transitions.Et ne pas effrayer des électeurs que les médias ont conditionné à avoir peur de tout, même de leur ombre.

  8. Jean Jolly dit :

    Très juste Jean-Louis, il faut rassurer les kratostophobes (ceux qui ont peur du peuple). Il faut tout de suite mettre les points sur les "I", il n'est pas question de préparer une marmite sur la place où on y ferait cuire les agents de notation et autres ministres indésirables, non bien sûr, nous sommes civilisés nous.

    Nous prenons leurs biens (juste exactement ce qu'ils doivent mais pas un sou de plus) et nous leur demandons s'ils sont d'accords pour continuer de travailler pour leurs compatriotes... ce n'est tout de même pas la "Russie" de Staline ?

  9. Gérard dit :

    Juste une petite précision : Caton, alias le journaliste Bercoff, se voulait, si mes souvenirs sont bons, le représentant de la droite plutôt modérée, et non extrême. Celle disposée à dicuter de façon "constructive" de ce que faisait la gauche au pouvoir... Mais j'ignorais totalement que Hollande lui avait prêté sa voix. Comme quoi, droite modérée et déjà gauche molle pouvaient et peuvent toujours faire bon ménage... Meilleurs voeux !

  10. ab dit :

    @M.Charpal
    Si l'on contine à suivre le système de "compétitivité" prôné aussi bien à gauche au centre qu'à droite, il n'y aura de toute façon pas de long terme. L'auto-destruction de l'humanité, révélée par son état de fragmentation national, tribal, idéologique et culturel, est déjà à un stade bien avancé et depuis trop longtemps. Cette auto-destruction pourra être très lente ou très rapide, mais il n'en demeure pas moins que nous sommes sur la fin de l'histoire humaine, autant dire, à propos de l'humanité, qu'elle aura été une poussière sans grande signification dans l'espace-temps cosmique émergé du néant.

  11. jc dit :

    Je ne vous félicite pas Jean-Luc Mélenchon, il est bientôt 3h du matin et je suis resté scotché aux films que vous avez mis en lien dans votre billet. Et en plus j'ai été happé par l'entretien avec François-Xavier Guillerm!

  12. hêtre_cyprès dit :

    Pao Flac
    "Prévoir support écrit des voeux pour diffudion et pour les sourds. Seront-ils condamnés à prendre le pouvoir pour se faire entendre ? Merci à vous"

    Cette demande de Pao Flac m'a fait sur sautée, tant nous oublions ceux qui entendent différemment. Un sous-titrage de toutes les vidéos, activé par un bouton doit être incontournable. N'oublions personne sur le chemin de "l humain d'abord" de l'année 2012.

  13. Bonne année Mr Mélenchon, et bon courage !
    C'est vrai que les médias font le maximum pour ne pas parler de vous (les télés notamment, mais pas seulement) Cela m'est aussi intolérable, comme à la plupart d'entre nous , mais c'est un fait.
    Un exemple : je suis abonné à Marianne depuis pas mal d'années (mais cette fois ci, c'est la dernière !) et pour que l'on parle de vous, il faut que ce soit le commentaire d'un lecteur qui peste contre cet état de fait.
    Meilleurs voeux !

  14. Nadine Bompart dit :

    Charpal157
    Ah ben alors, si cette idée fait peur aux bourgeois !
    Je ne suis pas au FG pour ménager le bourgeois, ou alors c'est que j'ai rien compris ! Eva Joly le dit dans son programme, et nous on oserai pas ? C'est hallucinant! Tu sais comment est financé le RSA ? Par une (toute petite) taxe sur les transactions financières, c'est-à-dire sicav et autres assurances vie. Et il est en excédent. Au niveau Etat, parce que les Départements, qui payent le RSA, ne reçoivent pas l'intégralité de ce qui leur est dû en remboursement, d'où une certaine propension à nous virer.
    "Laisser du temps au temps", pour quelque chose qui est d'ores et déjà financé, tu te moques, là, j'espère !
    Bien sûr que ceux qui veulent travailler doivent pouvoir le faire, mais je ne vois pas en quoi les désirs des uns seraient prioritaires sur les désirs d'autres! De toute façon, le "plein emploi" est irréaliste, tu le sais aussi bien que moi, alors quel est le problème si je laisse bien volontier ma place aux jeunes ?

    Edou134
    Comme ça fait plaisir de lire ça! Merci d'avoir "franchi le pas" pour te joindre à nous ! Tiens, je t'embrasse, vieil anar!

    Webmestre, je te croyais en vacances! Alors Bonne Année à toi, et merci pour ce que tu fais ici!

  15. david carcy dit :

    Bonjour,

    Meilleurs voeux pour 2012 de la réunion.
    Un seul petit bémol à la petite vidéo, qui est très sympa. J'aurais aimé voir des personnes de couleur. Mes enfants sont métissés et je crains pour leur avenir quand on voit ce qui ce passe en suisse par exemple !
    Offre d'emploi avec préférence raciale !
    Sauvons le "vivre ensemble" qui caractérise notre belle île.

    David

  16. philippe dit :

    Sur l'agenda de Jean-Luc Mélenchon, je relève: aujourd'hui, 8h15 France Inter. et ce matin France-Inter annonce NKM. Y a quelque chose qui cloche la d'dans.

  17. Michel Matain dit :

    Très bonne intervention de Jean-Luc Mélenchon ce matin sur France Info.
    Excellente proposition faite aux socialistes de voir ensemble, Front de Gauche et PS, comment s'organiser dans les 90 circonscriptions où le FN menace d'éliminer la gauche au premier tour pour éviter que la gauche ne soit réduite à voter UMP.

  18. marc dit :

    Très bonne intervention de Jean-Luc ce matin sur france info.

    La proposition sur les 90 circonscriptions est bonne à condition toutefois qu'elle soit assortie de propositions unitaires avec le PS portant sur le projet et ayant fait l'objet de luttes où se sont cotoyés les électeurs du PS et du FdG :
    - la re-nationalisation de la Poste
    - le rétablissement de la retraite à 60 ans pour tous et sans décote
    - le rétablissement des 80000 postes d'enseignants supprimés par Sarkozy
    - régularisation des " sans-papiers"
    - instauration de l'impôt sur la fortune
    -etc

    Puisque Hollande ignore superbement notre offre publique de débat faisons des offres de débat sur des sujets précis et qui font consensus chez les électeurs de gauche.

    La léthargie de Hollande n'est pas seulement le problème du PS c'est aussi le notre car nous ne voulons pas que le PS fasse perdre à la gauche une 4ème présidentielle consécutive et toujours pour les mêmes raisons (un positionnement de centre gauche)

  19. gerlub dit :

    Bonne année à tous,

    Je reviens sur l'intervention de Jean-Luc Mélenchon sur France Info ce matin. Je pense qu'il se laisse trop enfermer sur la crise qui est certes importante et ensuite sur son attitude vis à vis du PS et tout cela au détriment de ses propres propositions. Je pense qu'avant chaque passage media il faudrait, et ce quelles que soient les questions d'ailleurs, avoir un ou 2 axes sur lesquels faire passer ses idées.

    Pour cela il convient d'avoir, en quatre ou 5 phrases "propositions " des réponses toutes faites plutôt que des explications, certes toujours très argumentées, mais beaucoup trop techniques pour l'électeur lambda qui souhaite, lui, savoir ce que Jean-Luc Mélenchon fera pour lui ! Ne pas oublier que l'électeur moyen n'est pas un lecteur assidu et informé de ce blog.

    Il me paraît inutile de trop s'étendre sur Hollande. le simple fait d'avancer, comme cela a été fait ce matin mis trop peu selon moi, nous c'est la retraite à 60 ans, la taxe Tobin etc......

    Par ailleurs il faudrait commencer à aborder en plus des questions économiques, des sujets comme l'éducation, la sécurité,la santé, la défense, la recherche....... et là encore et à chaque fois en quelques phrases, simples et accessibles, énoncer quelle sont les propositions de notre candidat.

  20. tchoo dit :

    Je viens de voir le portrait sur Planète (merci Zapping pour les liens vidéos)
    Finalement, cela conforte nos avis, bien que à moment donné, il y eu dans le reportage une tentative d'expliquer l'engagement de Jean-Luc Mélenchon par une volonté de revanche voire de vengeance, petit à petit c'est dessiné tout autre chose, celle d'un homme de conviction, qui bien que, présenté comme intransigeant à essayer bien longtemps de transiger, de changer les choses de l'intérieur pour finalement tirer les conséquences de ses échecs (ce que n'a pas voulu faire Fabius, pour la raison qu'il invoque: ne pas faire éclater le PS).
    J'ai beaucoup aimer le récit du rôle ministériel, qui nous en apprends beaucoup sur l'homme de pouvoir que peut-être JL Mélenchon. Il ne doit pas y avoir eu beaucoup de ministre comme lui, qui à véritablement travaillé en équipe.
    Il reste que la tentative de mise en scène de la journaliste, aussi jolie soit-elle, est un peu pénible au milieu de tout ça, un peu lourde qui n'ajoute rien à la démarche.

  21. Dimitri Zurstrassen dit :

    La vidéo ne fonctionne pas. "Playback error". Je ne suis pas le premier dans le cas.

  22. Sylvain COSTET dit :

    Menjine 154
    Je pense que tout le monde avait compris que la constituante devrait pondre une constitution remplaçant celle de la 5èmme et que les élections de 2012 ne seront qu'une étape ! Le problème n'est pas là. Il est : comment sera formée la constituante, et surtout : qui pourra s'y trouver, comment ces élus seront-ils choisis ?
    Par contre pas d'accord quand tu dis que le peuple entrera dans le débat ensuite, il doit y être dès le départ, une constituante non formée par le peuple serait nulle et non avenue.

    Jean Louis Charpal 157
    On est d'accord. Il n'est aucunement question d'empêcher quiconque de travailler s'il y trouve son compte et, dans l'état actuel des choses, il faut pour la plupart des gens un travail pour vivre. Il est juste question d'admettre qu'un autre choix est déjà possible et de ne pas l'empêcher. De toute façon, l'avenir est à la disparition du travail.
    Il est évidemment hors de question de faire campagne sur ce thème en 2012, mais c'est un point qu'il ne faut pas perdre de vue.

  23. Dimitri Zurstrassen dit :

    EDIT: Je n'avais pas vu les commentaires précédents. Merci de l'avoir reuploadée.

  24. JM77 dit :

    Très bonne intervention ce matin sur F.info :
    - analyse de la crise rapide et simple avec proposition de solution avec rappel des 100 milliards qui auraient sauvé la Grêce.
    - main tendue au PS (tout en critiquant les positions de leur candidat) pour propositions communes (qui ne sont pas les leurs), retraites à 60 ans, blocage des loyers (enfin), hausse des bas salaires, reprise en main de la BCE. "c'est ça la gauche au pouvoir, non?"
    - front commun contre le FN dans les 90 circonscriptions (ouverture du candidat prêt à discuter)
    Tout ça avec les sempiternelles questions : crise de la dette et pédalo. Du grand art ! ça commence très fort !

    Rubrique people, je sais que ça énerve certains mais c'est réjouissant pour d'autres dont je dois faire partie : ce matin dans l'huma un article sur le nouveau spectacle de Bedos (père) qui flinguerait sur tout dans son spectacle d'après la journaliste sauf sur JLM: "lui, je l'aime bien" !
    Mélenchon, présidons!
    Si on pouvait pendant la campagne insister encore plus sur les prix de la grande distribution, des loyers, des bas salaires, de l'essence, du gaz et de l'électricité, en expliquant que c'est faisable et que cela a déjà été fait (Mitterrand, Pompidou pour le salaire minimum par exemple) sans pour autant créer de cataclysme je pense que nombre de nos concitoyens nous écouteraient d'une oreille encore plus attentive.

  25. Poncet dit :

    La science historique, "très exigeante" ? François Simiand n'était pas de cet avis. Lire ou relire son article sur la question. Surtout pour les historiens. Les critiques qu'il adressait à Lacombe et Seignobos sont, hélas, toujours d'actualité.

  26. breteau jean claude dit :

    Ce n est pas de voeux pieux dont nous avons besoin, mais de concret. Les perroquets mediatiques (dans leur bulle elyseenne) feraient bien de redescendre sur terre.France inter continue de prendre ses auditeurs pour des c...s soit ! La situation doit etre grave pour qu ils nous gavent de sarko et de hollande C est la confirmation de la secousse qui se prepare.Le peuple leur echappe,ça ne se rattrapera pas par du matraquage.Malgre toutexigeons la democratie mediatique, qu ils sauvent au moins leur honneur Le premier tour doit etre d abord un referendum contre le "maltraite" europeen soutenu par tous les liberaux et contre l austerite.Pourque l annee soit belle révolution citoyenne.

  27. anne dit :

    @Jean_Louis Charpal 157
    L'utopie n'est pas interdite, elle est même recommandée,

    Oui, je crois qu'il faudra proposer l'idée d'un "salaire à vie" (la proposition de B. Friot me parait la plus intéressante), et une telle "utopie" (?) changera le comportement des citoyens dans la société et permettra à plus de gens de vivre debout (éducation, réalisation de soi, soins, vitalité...) Mais tout ça ne se met pas en place en claquant des doigts et ce serait bien d'amener cette réflexion

  28. rienamoi dit :

    @Menjine
    "Mélenchon là-dedans il enclenchera le processus par son élection, il ne se fera pas sacrer et couronner !"

    Donc des logements sociaux a l'Elysée...

  29. Matthieu dit :

    Merci pour ces vœux !
    C'est très intelligent et heureusement simple de ne pas participer à la foire des vœux politiciens tel que l'on l'a constate habituellement.
    J'aimerais en profiter pour saluer la très bonne communication de l'équipe du Front de Gauche.
    Entre la web série et ce genre de voeux où l'humain vient d'abord , vous avez les bonnes idées, sensibles, simples mais non simpliste, et didactiques.

    Une grande part du succès espéré de 2012 viendra de cela, sans parler de l'intelligence, de la pugnacité, de J. Généreux, M. Billard et P. Mathieu, voilà une belle équipe aux rôles bien définis et partagés.

    J'apprécie aussi la démarche du Négawatt, d'être aller chercher les associations et expertises afin de monter un plan cohérent et réaliste. Il faut en effet toujours aller chercher les acteurs locaux des domaines pour être certain de faire les choix opportuns. Félicitations donc à toute l'équipe. A nous de faire suivre tous cela en gardant le sérieux et la raison dont vous faites tous preuves.

    Un seul regret, je n'ai pas encore pût assister à un débat de l'économiste Fréderic Lordon avec Jacques Généreux ou JL Mélenchon... cela serait une chose très intéressante et riche d'enseignement !

    Bien à vous, et meilleurs vœux !

  30. PEGGY DUVAL dit :

    Que souhaitez au Peuple français pour 2012 ? Qu’il se réveille d’abord, qu’il prenne conscience qu’il est propriétaire des richesses qu’une poignée d’oligarques lui vole. Qu’il prenne son avenir en mains en luttant pour une vie décente, un emploi, un toit, une médecine digne de ce nom qui le soigne lorsqu’il est malade, un système éducatif qui ait les moyens d’instruire ses enfants et enfin après toute une vie de travail au service de la Nation, une retraite par répartition bien méritée et non une retraite au rabais ! Tout ceci ne sera pas possible si le Peuple accepte avec passivité qu’on continue à lui voler ce qui lui appartient. Il doit prendre conscience que le système capitaliste libéral et la finance ne lui rendront rien s’il ne se bagarre pas pour reprendre ce qui est à lui. Le Parti de Gauche est le moyen démocratique d’y parvenir et j’ai confiance en son leader JL Mélanchon qui le premier, de par son parcours politique, a pris conscience que les partis traditionnels restaient amis avec l’argent et surtout n’avaient aucune considération pour l’Humain.
    Alors que 2012 soit la lueur d’une vie plus équitable pour le plus grand nombre !

  31. Du travail pour tous... moi aussi j'ai tiqué là dessus. Dans l'état où est, actuellement, ce qu'on appelle le travail, pas sûr que ce soit ce que nous voulons tous.

    Je suis moi-même à la retraite depuis plusieurs années. J'ai exercé un boulot passionnant et utile toute ma vie, avec de très courtes périodes de pause (maternités, un peu de chômage). A la fin, j'en avais marre. Marre de voir le "management" et la "rentabilité" s'insinuer partout, et surtout dans des lieux où loin d'être utiles, ils étaient nuisibles. Je suis partie en pleine santé, avec plus de trimestres que nécessaire, mais avant d'être complètement dégoûtée.

    Aujourd'hui, ma foi, je fais ce que j'aime. Je m'investis dans une association locale, je continue à me cultiver sur internet, par des bouquins et des revues, je jardine et fais profiter par blog de mon expérience de jardinière, je reçois mes amis et ma famille. Je ne me considère pas comme assistée: puisque j'ai cotisé pour la retraite des autres, il est juste que d'autres "autres" cotisent aujourd'hui pour la mienne. Toute ma vie, j'ai cotisé pour le chômage, et j'en ai très peu "profité", je ne suis pas mécontente d'avoir laissé ce "plaisir" à d'autres. Toute ma vie, j'ai cotisé à la sécu, et là aussi j'en ai fort peu "profité": le luxe de la maladie, ma foi, je ne souhaite pas l'arracher à ceux qui en "bénéficient" et qui s'en passeraient bien pourtant.

    La retraite, pour moi, c'est le modèle de ce "revenu minimum" auquel nous devrions tous avoir droit, en travaillant ou pas selon nos moyens, nos envies, nos compétences. Et selon les besoins de ceux qui nous entourent. En éliminant gaspillages et nuisances, nous devrions arriver à la sérénité promise par "Le Droit à la Paresse". Ce qui nous permettrait de choisir notre vie au lieu de la subir.

  32. @ 173 Sylvain COSTET
    D'accord avec toi à 99%. Je ne crois pas cependant que le travail va disparaître complètement à l'avenir. Il a vocation certainement à diminuer beaucoup, surtout dans la production des biens du fait des gains de productivité et de l'automatisation, mais il y a des secteurs où il faudra toujours de la présence (enseignement, professions de santé, pompiers, autres services publics etc...) sans oublier l'environnement.

    @ 164 Nadine Bompart
    Nos points de vue ne sont pas si éloignés que ça, car je crois qu'on ne parlait pas tout à fait de la même chose. Ce que je voulais dire c'est que le programme du FdG n'était pas d'affecter toutes les marges financières récupérées à la création immédiate d'un revenu d'existence (qui n'est pas le RSA) en laissant tomber la création d'emplois.Même si c'est un sujet de réflexion important pour l'avenir. Mais d'accord avec toi que le fonctionnement et le financement du RSA doivent et peuvent être améliorés.
    " Le "plein emploi" est irréaliste", dis tu. Ca se discute. Quand on lit "Nous on peut" on se rend compte que de nombreux secteurs créateurs d'emplois ne sont pas développés, faute de financements, et qu'un gouvernement qui en a la volonté peut faire reculer beaucoup le chômage.
    "Je ne suis pas au FG pour ménager le bourgeois". Moi non plus. Je ne fais pas partie de la bourgeoisie et n'ai guère de sympathie pour les hyper riches, tels Mme Bettencourt qui gagne par an ("L'humain d'abord" le précise) 15 000 fois le smic. Mais être partisan du FdG ne consiste pas uniquement à se faire plaisir, mais à vouloir qu'il arrive au pouvoir. La stratégie est d'y arriver par les urnes et je constate que de nombreus citoyens "non bourgeois" ne sont pas encore prêts à voter FdG. Il n'est pas interdit d'être pédagogues et patients avec eux. Les hyper riches, on s'en fiche, ils ne voteront pas comme nous.

  33. Superbo dit :

    Avertissement : je ne veux pas, ici, créer une quelconque polémique personnelle entre militants. A travers cette réponse, j'en appelle simplement à la cohérence : soignons nos arguments !
    à Rachel - 117
    Quel esprit révolutionnaire ! Alors, comme ça, nous devrions critiquer les contradictions de nos adversaires mais - tout en prônant l'esprit critique et la démocratie populaire - il ne faudrait rien dire si nous constations quelques incohérences dans nos rangs ?
    J'imagine bien que le choix d'imprimer notre programme ailleurs qu'en France est dicté par certaines contraintes économiques. Le problème, c'est que c'est exactement ce discours que nous combattons toujours (toi comme moi, j'en suis sur) chez nos adversaires lorsqu'ils nous font le coup de la concurrence, des coûts de productions, des charges qui pèsent sur les entreprises françaises etc. ! Or, pour gagner, nos arguments doivent être solides et nos actes cohérents avec notre pensée.
    Tu dis "libre à toi de trouver (etc.)"... je ne vois pas vraiment ce que ça changerait ni ce que ma liberté a à voir là-dedans.
    Tu écris ensuite : "avant d'appliquer notre programme de relocalisation de l'industrie, il faut (etc.)"... c'est précisément le genre de logique que critique Jacques Généreux dans son "Nous, on peut !" (relis par exemple la page 24) : il fustige en effet ce compromis qui consiste à vouloir d'abord accepter la libéralisation de l'Europe avant d'envisager une politique plus sociale.
    Enfin, tu écris "si Jean-Luc Mélenchon est invité sur TF1 (etc.)"... la comparaison avec le fait d'imprimer notre programme en Italie ne tient pas : TF1 est une entreprise française qui emploie des salariés français. On peut critiquer ses programmes et sa ligne éditoriale mais passer sur TF1 ne concurrence pas l'emploi en France. Et lorsque tu ajoutes "tous les moyens légaux sont bons", acceptes-tu la même réponse lorsque ces mots viennent des néolibéraux ou des grands patrons...

  34. Redon dit :

    Merci à "142 Gerard Blanchet" pour la restitution des voeux de Jean-Luc Mélenchon.
    Et au boulot, c'est pas gagné

  35. sourdon dit :

    Excusez mon erreur. Certes ce n'est pas très important mais sur le post 90, je me suis précipité car en réécoutant les voeux de Sarko, il dit :"...je ne ME déroberai pas...et non:"...je ne déroberai pas..." et mon oreille n'a sans doute pas voulu entendre le "ME"...
    Au moins sait-il lire si je ne sais entendre, c'est plus rassurant pour le pays.
    J'aime bien, peut-être trop, quand Sarko fait des bourdes grossières car la logique devrait faire que son bilan l'envoie devant les tribunaux et malgré ce, une partie de l'électorat reste sous son hypnose, subliminalement partisans de la destruction de l'Etat français engagé par leur candidat.
    En toute connaissance du désastre économique et de la régression des avantages acquis au prix du sang qu'il prépare pour adhérer au plan des vautours, il demeure une partie de l'électorat français qui est prêt à entériner cette politique, et ceux-là, ils sont sensibles aux bourdes grossières.
    Ainsi parfois, là où un quinquennat désastreux ne les démotive pas à soutenir leur idôle, les petits travers et défauts de la vie quotidienne, qui ne devraient rien à voir avec la politique et aux compétences pour la bien gérer, feront plus de dêgats pour l'image du prétendant au trône.
    Vu son quinquennat, ce n'est pas sur le trône qu'est sa place mais DANS le trône, et que nous tirions la chasse.
    Qu'il est l'aplomb de se représenter, et que les médias aient l'audace d'en faire un présidentiable, prouve que la cécité et la raison vacillent est que l'action est impérative.
    Pour la première fois de ma vie je vote car jamais je n'ai senti danger plus menacant, durant le demi siècle écoulé.
    Et seul le FdG donne espoir.
    La confiscation de la liberté et des ressources globales par une poignée de déviants au mépris du respect d'eux-mêmes, n'a jamais été autant sur le point de se concrétiser.
    Une autre voie est à portée de nos mains, les solutions aux bouts de nos propres manches, nous sommes nombreux.

  36. ab dit :

    JLM: "Prenez-le pouvoir!"

    ab: "Non merci, je ne suis pas intéressé par le pouvoir. Je pense que toute forme de pouvoir basé sur la coercition, l'obligation, la répression, la compétition, l'exploitation des peuples, des individus et des consciences, comme l'incarnent actuellement les structures traditionnelles que sont les nations ou les religions organisées, sont néfastes pour l'humanité. Cela dit, je ne suis pas non plus un "compatriote" désignation à laquelle s'adressait, il me semble, ces voeux de bonne année."

  37. Je pense qu'on pourrait déjà donner sans pingrerie et sans conditions tracassières et humiliantes un revenu minimum unique à tous ceux qui ne peuvent pas travailler, quel qu'en soit le motif. La somme serait la même pour tous, pour empêcher toutes ces petites rivalités qui minent les pauvres. Le chiffre serait décent, pas besoin d'une somme énorme si les frais contraints, le logement en particulier dont le prix devient scandaleux, étaient sérieusement encadrés.

    Arrêtons de faire semblant qu'en cherchant bien on peut tous trouver du travail, nous savons bien que c'est faux. En cherchant bien et en faisant de gros efforts, on peut seulement changer l'ordre sur la liste d'attente, le travail que tu trouves tu le piques à quelqu'un, comme dans un concours à nombre de places limitées.

    Non, le "plein emploi" au sens actuel n'est pas possible. En tous cas pas si nous arrêtons de détruire la planète, c'est mathématique. Élaguons l'inutile, supprimons le nuisible, nous voyons bien déjà tous les emplois "détruits". Arrêtons de penser que c'est une catastrophe, imaginons plutôt le temps libre que ça nous laisse à tous pour rêver, aimer, jouer, bavarder, se promener.

    Ah oui, mais qui va décider de ça, que les gains de productivité vont profiter à tous plutôt qu'à quelques uns, que le "travail" résiduel sera réparti entre tous (mieux, entre tous les volontaires et il y en aura) plutôt qu'accaparé par les uns au détriment de tous? Que la nourriture au lieu de faire des morts de trop ici et des morts de pas assez ailleurs sera produite et répartie selon les besoins de chacun?

    C'est pour ça que je me demande, honnêtement, si je vais vraiment aller voter ce printemps. Parce que pour faire tout ça, suffira pas de vouloir, faudra pouvoir.

  38. Sylvain dit :

    Voici une nouvelle pour ceux qui disent que le protectionnisme est impossible. En Europe peut-être, mais en Chine ce n'est pas le cas : la Chine limite l'accès des étrangers à son marché automobile.

  39. Hold-up dit :

    167 - Michel Matain
    " Excellente proposition faite aux socialistes de voir ensemble, Front de Gauche et PS, comment s'organiser dans les 90 circonscriptions où le FN menace d'éliminer la gauche au premier tour pour éviter que la gauche ne soit réduite à voter UMP "

    Ah, parce que vous vous imaginez que " nous" irions voter UMP au cas où il ne resterait que lui en face du FN ? C'est une blague ? Alors que beaucoup d'électrices et d'électeurs ne se déplaceront même pas pour voter pour son parti supplétif (PS) il faut vraiment s'illusionner pour croire que l'on irait voter à l'heure actuelle pour notre pire ennemi (UMP). A l'heure où de nouveaux témoignages capitaux sont récemment venus préciser le mécanisme de corruption mis en place dans l'affaire Karachi et l’implication directe de M.Sarkozy, sans compter bien sûr le désastre que représente son quinquennat économique et politique pour les Français, il faut se pincer pour lire de tels propos ici. Colporter encore de vieilles idées comme en 2002 où l'on a vu tout un troupeau (dont j'étais !) manipulé par la propagande à coup de marteau pour soi-disant " sauver la république ", alors que nous renforcions bêtement le RPR qui accoucha solidement de l'UMP (!), c'est colporter sûrement le vieil imaginaire codé du désespoir tranquille. C'est vraiment se tromper sur l'heure présente. Pour ma part, je considère même comme une faute politique de parler 5 minutes avec le parti socialiste, c'est dire Michel Matain que pour cette fois-ci, nous ne sommes pas d'accord et que j'ai aussi bien conscience d'être ici minoritaire... (Remerciements au webmestre de permettre à l'avis minoritaire de s'exprimer sur le blog de M.Mélenchon) -

  40. Menjine dit :

    La Hongrie.
    J'avais compris que le traité de Lisbonne (ceux de Maestrich, de Nice, d'Amsterdam aussi d'ailleurs) avait pour but d'empêcher toute possibilité de constitution dans quelque Etat de l'UE que ce soit d'un secteur économique socialisé cela au nom de la concurrence libre et non faussée, L'UE s'opposera à toute velléité de passage au socialisme,elle en aura la volonté, elle en trouvera les moyens juridiques et les rétorsions économiques.
    Mais ce matin une nouvelle qui est tout de même le pompon : L'UE n'a aucun moyen (ni volonté) d'agir contre une Constitution de type fasciste (ou du moins fascisant).
    Avez vous vu la nouvelle Constitution hongroise ? Celle de l'Amiral Horthy allié de Hitler en est plus proche que quelque Constitution démocratique que ce soit.
    Nous assistons à l'avènement dans l'Europe, prétendument dans des formes démocratiques, d'un régime fasciste. Le Nazisme aussi est parvenu dans l'apparence des formes prétendument démocratiques au pouvoir.
    L'Europe de la concurrence libre a aidé la Hongrie il y a quelques mois considérablement plus que la Grèce à sortir de la crise, elle continue à l'aider et ne cherche ni ne trouve de solution pour étouffer dans l'oeuf la bête immonde.
    Je rappelle qu'il ne s'agit pas simplement d'élus fascistes, mais d'une Constitution fasciste.

  41. jean ai marre dit :

    @ 182 cultive ton jardin
    Du travail pour tous... moi aussi j'ai tiqué là dessus. Dans l'état où est, actuellement, ce qu'on appelle le travail, pas sûr que ce soit ce que nous voulons tous.

    Comment faudrait il l'appeler ? une fonction pour chacun ? Participation à l'effort collectif ?
    Je n'ai pas d'avis tranché sur la question, ce qui me gêne c'est l'oisiveté, c'est l'énorme gâchis créé par le système qui laisse 2 millions de personnes au bord de la route.
    Tout comme vous je suis à la retraite, comme vous j'ai cotisé, élevé des enfants, et été épargné par la maladie et les accidents de la vie. S'il vous parait normal d'en profiter il semble qu'il est normal que d'autres cotisent pour vous, participant à l'effort collectif en créant les moyens de le financer.
    Pensez vous qu'on puisse décider et dire à la sortie des études : "Merci beaucoup, vous m'avez appris pleins de choses et bien maintenant je vais vivre à ma guise, profiter de l'acquis et pas de retour sur l'investissement collectif".
    Ne pensez vous pas qu'il faudrait faire éclater en "chapitres" le travail et son objectif -l'homme au travail - le revenu - le management - la formation professionnelle- le temps de liberté etc...

  42. mongraindesel dit :

    @ ab 2 janvier 2012 à 12h14

    "...toute forme de pouvoir basé sur la coercition, l'obligation, la répression, la compétition, l'exploitation des peuples, des individus et des consciences, comme l'incarnent actuellement les structures traditionnelles que sont les nations ou les religions organisées, sont néfastes pour l'humanité."

    Le pouvoir dont il est question ici se fonde sur la résistance et la coopération

    "...je ne suis pas non plus un "compatriote"... "

    Ne crains rien personne ici n'est belliqueux!

  43. @ 187 ab @ 188 cultive ton jardin
    Je comprends votre point de vue, il a sa logique. Mais je ne partage pas ce que j'appelerais, faute de mieux, votre "nihilisme". Ne rien faire, c'est laisser faire "les autres" qui font tout ce que vous dénoncez. Il ne faut pas refuser la dialectique, l'affrontement (par les urnes), le conflit (pacifique si possible) d'où peuvent sortir un monde meilleur et plus juste. Si on a plus aucun espoir, on fait quoi ?

  44. vm dit :

    Suite de J-L. Charpal 183 (discussion sur le "travail").
    Je ne crois pas (comme Sylvain Costet 173) que "le travail soit appelé à disparaître". Ce qui l'est, c'est le travail aliéné, c'est-à-dire soumis à une hiérarchie autoritaire (devenue management à la mode USA), et dans lequel le travailleur n'est plus que l'outil impersonnel et déshumanisé - et spolié - de ce qu'il produit.
    (Voir sur ce sujet toutes les analyses de Marx et de Lucien Sève sur l'aliénation).

    Je crois quant à moi que toute société civilisée se doit d'assurer le droit au travail, ce que veut précisément abolir le TCE-Lisbonne capitaliste, en instaurant le chômage et la précarité comme mode de vie général (inévitable selon la môme Parisot !)
    Evidemment une société du plein emploi, vu l'état actuel de l'économie et la guerre que le capital continue à nous faire, est une perspective à plus long terme, et il faudra dans l'intervalle trouver des palliatifs. L'un en est à moyen terme la réduction du temps de travail.
    Je ne crois à la possibilité du "droit à la paresse" que dans une société complètement réorganisée sur d'autres bases, dans laquelle la prospérité pourrait profiter à tous.
    En attendant, chacun vit comme il peut, mais l'urgence est avant tout de créer des emplois (services publics, de plus en plus meurtris) et, dans tous les secteurs, délivrer l'activité humaine de l'insupportable écrasement matériel et moral que lui inflige le fonctionnement capitaliste.

  45. jean ai marre dit :

    @ 167 Michel Matain
    Excellente proposition faite aux socialistes de voir ensemble, Front de Gauche et PS,
    @ 168 marc
    La léthargie de Hollande n'est pas seulement le problème du PS c'est aussi le notre car nous ne voulons pas que le PS fasse perdre à la gauche une 4ème présidentielle consécutive

    Je n'ai pas écouté Jean-Luc Mélenchon ce matin, mais pour ma part je ne vois qu'une seule action primordiale : les condition du changement structurel : pas de l'ultralibéralisme et pas de social démocratie.
    Pas question de solliciter le candidat PS qui n'appliquera même pas le programme de son parti.
    Pas question d'alliance pour faire sauter la droite et le Sarkozysme et le remplacer par son clone.
    Au premier tour je vote Font de gauche - Mélenchon, au second tour je vote Front de gauche - Mélenchon, sinon rien.
    Même pas peur. Pas de bras pas de chocolat !

  46. Hold-up dit :

    187- ab.
    Bonjour et meilleurs vœux. Si j'ai toujours pensé que l'anarchisme était l'hygiène de la pensée, je ne les ai jamais confondu avec la naïveté et l'irresponsabilité. Refuser de " prendre le pouvoir", c'est perdre la conscience qu'il doit être partagé et qu'il nécessite toutes sortes de " contre-pouvoirs". Au final, c'est toujours le laisser à d'autres qui eux n'hésiteront pas à le prendre " Contre Vous ". Quand Jean-Luc Mélenchon appelle le peuple français à " Prendre le pouvoir " c'est un appel à ne plus se laisser marcher dessus, à ne plus se résigner et c'est surtout un appel à l'insurrection civique afin de reprendre aux puissants ceux que nous avons bien voulu leur laisser et dont ils abusent énormément. Contre tous et contre chacun.Ne pas vouloir prendre le pouvoir, c'est toujours vouloir le laisser à d'autres. C'est irresponsable et finalement masochiste. Ne pas vouloir prendre le pouvoir aujourd'hui, c'est le laisser totalement aux multinationales et à la dictature financière dont M. Sarkozy n'est que la marionnette agitée de troubles obsessionnels compulsifs. Je vous accorde cependant que la réflexion sur le pouvoir et sa transformation concrète nous manque encore. Ce point aveugle de l'histoire dite " ouvrière " est encore à penser. Encore faut-il ne pas laisser à d'autres le pouvoir de coercition totale qui nous empêcherait sous le pire empire de la nécessité de poursuivre cette réflexion et d'en tirer de beaux fruits. Ceux de la cogestion et de la responsabilité partagée. Organiser consciemment et collectivement la société sur d'autres fondamentaux que ceux qui nous sont actuellement proposés, c'est prendre le pouvoir. On appelle ça faire de la politique. Si vous n'en faites pas, d'autres en feront contre vous.

  47. redline69 dit :

    Bonjour
    J'aborde la vidéo de l'entretien de ce matin sur France info.
    Jean-Luc Mélenchon revient plusieurs fois sur des offres aux "partenaires" socialistes, notamment sur la retraite et quelques autres sujets dont on sait qu'ils les ont abandonnés depuis longtemps pour choisir le libéralisme type UMP.
    Alors je m'interroge de se soudain revirement que je conçois comme un appel du pied à Hollande. Jean-Luc Mélenchon, ne pensez-vous pas brouiller la campagne en vous rapprochant du PS alors que le PS n'est plus l'image de la gauche ?
    Autant le dire clairement, comment l'électeur du FdG peut il si retrouver si l'on donne l'idée de s'accoquiner avec Hollande !
    Si le but de Jean-Luc Mélenchon est de nous amener à nous préparer à voter Hollande, il en est hors de question ! Je voterai pas pour celui qui a soutenu le OUI et le traité de Lisbonne.
    Moi ! j'ai cru qu'on partait du PS pour créer le PG et l'association GU / PG / PCF non pas pour revenir à une entente avec le PS ! mais bien pour créer une nouvelle force politique tourné radicalement à gauche et à distance du PS.
    Laisser entendre que le FdG serait une force d'appoint de Hollande serait assez contre productive et renforcera l'abstention.
    Soit l'on fait la rupture net et clair soit on devient une succursale du PS avec un score à la 1.93%

  48. jlmld dit :

    Contrairement à beaucoup, je n'ai pas trouvé l'intervention de ce matin sur France Info très brillante. Accepter de répondre favorablement à la question incidieuse de la journaliste sur la necessité d'avoir recours à l'inflation sans développer le propos me parrait être une erreur pour les non initiés de ce blog.
    Sembler faire un appel du pied aux dirigeants PS sur certains thèmes "porteurs" comme la retraite à 60 ans ou la revalorisation des minimaux et salaires sociaux est un voeu pieux quand on connait la ligne politique au centre de Hollande (voir l'accord tronqué PS/les verts)
    Il me semble qu'il serait plus interessant de faire appel directement à la conscience sociale des électeurs socialistes de base trompés par leurs dirigeants depuis plus de vingt ans.
    Enfin, pour ce qui concerne un eventuel accord sur les 90 circonscriptions qui pourraient basculer vers le FN, je suis de l'avis de "Hold Up": Jamais je ne voterai UMP, quelles qu'en soient les circonstances, comme je ne voterai pas PS au deuxième tour des prochaines présidentielles et législatives.
    Des couleuvres j'en ai avalés assez. C'est maintenant terminé.

  49. bertgil dit :

    79% des français estiment que les programmes des candidats sont éloignés de leurs préoccupations. On peut toujours faire remarquer que les programmes c'est fait pour être lu.
    Néanmoins, leurs préoccupations sont:
    -le chomage
    -hausse des prix
    -remboursements des soins
    -protection des retraites
    -accés des jeunes au marché du travail
    Dans l'état actuel des traités européens, ces préoccupations ne pourront pas étre satisfaites, pires, ça ne pourra que s'aggraver.
    Pourquoi le FdG n'a t-il pas opté pour la sortie des traités. Depuis plusieurs années nous allons de crise en crise. Cette situation est entrain de devenir la normalité.Ne vous rendez vous pas compte que nous sommes embarqués dans une politique économique, que dis je dans un sauf qui peut général, avec comme objectifs, l'austérité, le chômage, la misère et la régression générale.
    Le FdG persiste à souhaiter améliorer ou changer les traités européens. A contrario si les améliorations s'avéraient impossible nous resterions dans la situation que nous connaissons aujourd'hui.
    Il faut sortir des traités européens afin que la France ait les coudées franches. Cette décision aurait le mérite de situer le ps dans le camp de la droite comme il l'est dans la réalité depuis 1983. Les choses seraient claires pour ceux qui ne vont plus voter pour causes d’ambiguïtés dans les paroles et actes des élus.
    Il n'est pas bon de laisser au FN le monopole de la défense de la souveraineté de la France, et des solutions qui s'imposeront tôt ou tard à la France, j'entends par là les traités européens, l'euro.
    Un responsable socialiste auprès de Hollande a déclaré qu'il était assuré du report des voix du FdG vers le PS. Il faut faire mentir cette certitude, c'est une question de vie ou de mort pour le PG et le FdG.
    Le PG et le FdG sont la gauche à souhaiter gouverner. Donc pas d’ambiguïté le PS c'est l'umps. C'est une question de crédibilité.
    Avec des positions claires et sans ambiguités le poids électoral du fdg passera de 10 ou 12% à l'élection présidentielle à des scores aux environs de 20% dans les prochaines années. La gauche c'est le pdg et le fdg.

  50. Sonia Bastille dit :

    @ Aux multiples commentaires sur la Constituante.

    Je lis ici ou là et ailleurs sur d'autres sites ou blogs des propos sur la constituante des plus farfelus et des plus idéologiques.

    Quand je lis les propos de Sylvain Costet : :"Par contre pas d'accord quand tu dis que le peuple entrera dans le débat ensuite, il doit y être dès le départ, une constituante non formée par le peuple serait nulle et non avenue." et bien je dis qu'avec ce genre de propos sans aucun fondement juridique, constitutionnel et politique et bien les principes du droit constitutionnel (partagé par la quasi totalité des juristes et constitutionnalistes quelqu'ils soient !) trépasse ! Nous ne sommes plus dans l'Etat de droit mais l'Etat de fait idéologique, totalitaire donc dictature par abus de pouvoir. Avec les propos de certains, la forme républicaine, démocratique, légale, de souveraineté des (de nos) institutions et des principes de notre droit constitutionnel sont proprement mis à mal ! Avec les propos de Sylvain Costet,et bien toutes les constitutions y compris celle de 1793 sont nulles et non avenues ! La DDHC passe à la trappe !

    Je recommande, à tous,la lecture des différentes constitutions et notamment celle du 4 octobre 1958. Notamment son article 89 et § (de la révision) et son article 3 (de la Souveraineté). Cet article 3 qui stipule clairement :« La souveraineté nationale appartient au peuple qui l'exerce par ses représentants et par la voie du référendum. Aucune section du peuple ni aucun individu ne peut s'en attribuer l'exercice.Le suffrage peut être direct ou indirect dans les conditions prévues par la Constitution. Il est toujours universel, égal et secret. Sont électeurs, dans les conditions déterminées par la loi, tous les nationaux français majeurs des deux sexes, jouissant de leurs droits civils et politiques.»

    Les représentants du peuple sont les parlementaires.


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