30déc 11

De ma vie et des outre-mers

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Comme c’est la trêve des confiseurs, je tourne au ralenti, loin du feu brûlant qui court sur le monde. J’ai accepté de me prêter au jeu du tournage d’une vidéo qui présente des vœux. De cette façon je compte régler cette année la quadrature du cercle qui me condamne chaque année à contourner le tsunami des formules toutes faites sans que mon refus de surfer dessus ne convainque personne.

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Je décide ici de faire un point à propos d’un exercice littéraire : les récits qui se font à propos de ma vie politique. Je compte qu’en écrivant sur ce sujet je pense plus clairement le moment que je vis à ce propos. Puis je publie l’entretien que j’ai eu avec François-Xavier Guillerm de l’agence de presse France-Antilles en vue du séjour que je devais faire en Guadeloupe et en Martinique. Mes lecteurs habituels y trouveront un moment du tropisme insulaire qui m’avait fait tenir un carnet de route lors de mon séjour à la Réunion, territoire dont on se souvient qu’il m’a durablement impressionné.

Christophe s'en est tenu au premier volet du thème "photos de machines, de travailleurs et de gestes de travail". Merci à lui.

_DSC3611_nx_gJe sais que c’est normal que cela arrive. Je suis candidat à la plus importante élection prévue par cette Constitution. Je le suis au titre d’un Front de Gauche qui est un événement sans précédent dans la vie de la gauche. Et cela au sein d’une période politique elle-même incroyablement volatile dont il peut sortir de l’imprévu le plus total. Il est normal que l’on veuille savoir qui je suis et d’où je viens. Mais je redoute la part de pipolisation que cet exercice contient. Personnaliser la politique a conduit tant de fois à dépolitiser les personnes ! C’est ce qui m’arrive. Certes, pas tout le temps. Mais ma vie m’est donnée à voir à travers une série de récits qui m’échappent. Je n’en suis plus le sujet. Juste l’objet. J’en lis parfois ici et là dans la presse écrite. Ce sont alors des « portraits ». D’autres fois j’en vois à l’écran, sur ma télé. Ce sont alors des fresques aux ambitions narratives plus larges. Je suis invité à m’y voir tel qu’on me voit. Je devrais écrire : tel que l’auteur me voit. Et si je devais être plus précis dans mon appréciation je devrais écrire : tel que l’auteur a envie de me voir. Ce regard extérieur n’est jamais objectif, on s’en doute. Pourrait-il l’être ? Non bien sûr. Même avec la meilleure bonne volonté. C’est pourquoi la biographie est un exercice exigeant, à mi-chemin de l’enquête journalistique touche-à-tout et de la science historique qui est, elle, très exigeante. Ce que je lis ou regarde comporte son lot d’erreurs de dates et de lieux. Des personnages récurrents apparaissent comme des « vieux amis » qui n’en sont pas tous, loin de là. Certains sont même des adversaires spécialement vicieux comme il y en a dans la vie de tout le monde et qui se faufilent pour recevoir leur part de lumière dans une vie qui n’en comporte souvent pas beaucoup. Mais je crois que de telles confusions sont inévitables quand l’auteur n’est pas historien. Moi-même je suis dans le flou sur nombre de dates et de lieux où se produisirent des événements pourtant majeurs de mon existence. Quand ai-je embarqué depuis le Maroc pour le rapatriement ? Etait-ce le 6 août 1962, le 9 août ? J’ai aussi ma part d’ambiguïté sur la façon d’apprécier les personnages qui ont traversé ma vie et pesé sur ses rebondissements. D’aucuns m’ont affronté à mort, que je continue de regarder avec tendresse. D’autres ont été mes amis et m’ont trahi de telle façon que leur seul souvenir continue de me remplir d’un dégoût nauséeux. Qu’importe en réalité, tant qu’il s’agit de mes démêlées avec moi-même. Mais s’il s’agit de faire un récit à prétention informative, il _DSC3606_nx_gfaudrait aller au bout de l’exigence de sérieux de ce type de travail et tâcher de savoir et de situer avec précision. Cet exemple me permet d’illustrer cette exigence non comme un caprice personnel mais comme une conséquence logique de la prétention de ceux qui se lancent dans cet exercice.

Encore n’ai-je envisagé que le plus simple. Car lorsqu’il s’agit de choix et de décision politique, une question essentielle doit être réglée. Quel est mon critère de décision au moment où je la prends ? Ici la matière est plus rude à formater. Intervient un fort critère de préjugé du rédacteur-enquêteur. La question dépasse mon cas personnel. Quel est le critère qui conduit en général quelqu’un à sa décision ? Je n’étonne personne en disant que dans ce domaine on ne fait souvent que projeter ses propres façons de faire en les attribuant aux autres. C’est un grand classique du malentendu des premières rencontres entre personnes issues de civilisations différentes. Mais on peut souvent constater qu’il en va de même pour les rencontres entre personnes d’une même société. Pour peu qu’on ne vienne pas d’un même milieu social, les codes de comportement n’ont pas les mêmes significations et le risque est toujours très grand d’attribuer à des attitudes un sens qu’elles n’ont pas du tout pour leurs auteurs. C’est en faisant ces raisonnements que j’ai pu m’extraire du mode douloureux que j’ai pu connaître au contact de nombre de ces portraits qui ont été faits de moi ces deux dernières années. Plutôt que d’y lire d’abord un récit à mon sujet j’y ai finalement trouvé une grille de lecture de la vie d’un « homme politique » telle que se la représentent mes contemporains. Naturellement il n’y a pas de règle générale en la matière. Juste des constantes. La plupart ne sont pas favorables.

Je ne parle pas du fond de sauce plus que méfiant sur les motivations d’un engagement politique. Je peux le comprendre vu ce que c’est devenu. Ni sur les soupçons parfois à peine voilés qui nous pensent tous plus ou moins corrompus, soit par l’argent mal acquis soit par une ivresse du pouvoir. Chaque fois, j’ai pensé que le regard ainsi porté m’en apprenait surtout sur les névroses de ceux qui s’y abandonnaient. Je ne pense pas à leur propre obsession à propos de l’argent ou du pouvoir. Encore que j’ai eu l’occasion d’en connaître de bien bonnes sur quelques petits prix de vertu plumitive. Je pense à cet idéal qui est devenu un lieu commun : devenir un justicier. Etrange ambition qui condamne à une paranoïa permanente tant de beaux esprits ! J’y vois l’aveu des limites de l’ambition d’une époque et de la génération qui l’incarne. Le redressement des torts individuels compense celui qu’il est impossible d’infliger à l’ordre social qui l’engendre. Viennent d’abord en fond de scène les ratés de l’âge précèdent, maoïstes rouillés d’échecs, trotskistes croyants mais plus pratiquants perdus d’impasses, socialistes recalés de la course aux places, aigris de tous poils. A ceux-là s’ajoutent leurs enfants et plus largement la cohorte des enfants de la classe moyenne en _DSC3603_nx_gvoie de déclassement. Ils ne croient à aucune action collective. Mais ils tâchent encore de joindre l’utile carriériste à l’agréable égotique. Ils le font en assouvissant des vengeances que le système approuve pour se purger sans frais. A tous ceux-là s’ajoutent les entomologistes. Ceux-là examinent les « politiques » comme d’autres la biodiversité de la canopée.

Pour être franc c’est eux que j’accueille le mieux. Ils me font l’effet de n’avoir aucun compte à régler, ni avec leur passé ni avec leur famille. Je ne me suis jamais autant intéressé aux récits sur mon compte que lorsqu’ils sont venus de gens qui n’étaient « pas de la partie », comme on dit. Ainsi, quand fut fait le reportage intitulé « La mécanique Mélenchon » sur LCP, rediffusé pendant les fêtes. L’auteur n’avait pas du tout l’air de m’apprécier, ni politiquement ni comme homme. De plus, sa spécialité est le portrait de sportif. Ce que je l’ai entendu dire au fils des jours passés ensemble m’a montré qu’il ne comprenait pas du tout ce que nous faisions. Pour autant, son film est sans prétention didactique ni moralisante, limité dans le temps et dans son objet. En cela il est insaisissable. Je l’ai trouvé tellement hors des codes politiques habituels, tellement extérieur et distancié qu’il m’a fasciné. Je me suis vu de l’extérieur, pour de vrai, sans l’ombre d’une intériorité qui aurait compromis mon regard en m’impliquant. Vous le croirez si vous voulez, en le regardant, j’en ai appris sur moi. Je veux dire qu’il a pointé des marottes, des expressions récurrentes, des comportements dont je n’avais pas vu, jusque-là, à quel point ils me représentent quotidiennement. Mouvement des mains, questions sur l’heure, tics de paroles, postures du corps, j’ai découvert ! J’ai adoré ! Peut-être est-ce parce que je suis toujours marqué par le goût du roman américain comme je l’ai tant aimé chez Caldwell d’abord. Je crois que l’extériorité est la clef de la puissance d’un récit narratif. Ce récit-là, sans voix-off, juxtaposant des moments d’action, sans témoignages autres que la chose vue par quelqu’un qui se moquait complètement de nos codes de posture, m’a laissé pantois. Et je lui dois quelque chose pour la suite de mes dialogues intimes. Naturellement j’ignore totalement quel effet il a pu produire sur ceux qui l’ont vu. Je ne sais pas si ce récit sert mon action où la dessert ou s’il n’a aucun impact sur l’idée qu’on s’en fait en voyant ce film. Mais je m’en fiche.

Un autre récit filmé m’a aussi impressionné. Celui d’Allan Rothschild pour « Planète + ». L’ambition est immense. Il s’agit de raconter ma vie pour montrer comment j’ai fait « pour en arriver là ». Je ne pouvais pas me mettre à distance de ce récit. Le film ne le permet pas. D’abord à cause des séquences qui illustrent des moments lointains de ma vie où bien des choses se nouèrent dans mon esprit.  Ainsi quand est montrée la cohue du retour d’un million de pieds-noirs plus ou moins hagards ! Paradoxe : cet épisode m’a soudé affectivement aux maghrébins. J’ai d’abord été un « bicot » et un « bougnoule », en France ! Je sais ce que ça fait ! Comment ne serais-je pas totalement impliqué en nous voyant tous, si perdus, si épouvantés sur ces images ! Ensuite viennent les « témoignages ». Autant de coups de poing dans la poitrine ! Je connais chacun de ceux qui parlent. D’aucuns ont été des amis si chers ! Je connais donc le sens qu’ils donnent à leurs paroles et les comptes qu’ils continuent à régler autant avec moi qu’avec eux-mêmes. Ils m’ont confirmé combien on parle de soi quand on parle des autres. Ce qui m’a agacé ou blessé s’est effacé dans les éclats de rire, que seul je peux avoir, _DSC3589_nx_gmesurant la mauvaise foi qui parfois s’exprime. Et d’autres fois, la chaude affection qui nous unit dans le combat politique. Pourtant je sais que les spectateurs prendront pour argent comptant ce que chacun des témoins aura dit, bon ou mauvais, juste ou faux. « Pas grave », me dis-je. L’intérêt de ce film n’est pas là à mes yeux.

L’intérêt de ce film est dans la reconstruction du temps politique auquel il procède. Le travail d’archives et de mise en relation des événements est énorme. C’est un vrai travail d’éducation politique en ce sens qu’il place le « héros » du récit comme un produit de son temps. Je n’en suis qu’une illustration. Et tel est bien l’ordre dans lequel se place la vérité à mon sujet comme à celui de la plupart des militants politiques, hommes et femmes, qui se sont engagés, dans ma génération. Dans ces conditions le récit est fort. Il est utile : chacun le voyant peut se reconstruire lui-même en mesurant sa propre insertion dans ce temps politique. Qu’il s’agisse du temps passé pour ceux qui ont vécu, ou du temps présent pour ceux qui commencent le combat.

Les proportions d’influence des événements et des personnes données par le récit du film ne correspondent pas toujours à mon ressenti. C’est inévitable. Il en va de même pour la place qui m’est attribuée dans la chaînes des événements. Un ami très cher qui a vu ce documentaire, m’en à fait un résumé qui m’étrangle. Selon lui, ce récit montre que mon action n’a d’intérêt qu’à partir du moment où je romps avec le PS. Trente ans d’engagement ne vaudraient que par leur fin ? Je ne le crois pas. Mes trente ans de vie au Parti Socialiste sont celle d’un homme de son temps qui a cru jusqu’à la limite de ce qui était raisonnable, et sans aucun doute un peu au-delà, que c’est là que se jouait l’essentiel pour la gauche. Ce fut le cas. Longtemps. Jusqu’à ce que le vote de 2005 sur le référendum puis les conséquences qui furent tirées montrent que le divorce était consommé. C’est de la capitulation sur l’Europe libérale que vient pour moi la nécessité de rompre avec la social-démocratie à l’agonie qui paralyse le mouvement progressiste aujourd’hui. Je ne veux pas que mon engagement politique soit interprété comme une apologie de la rupture avec le Parti Socialiste. Et encore moins comme l’histoire d’un règlement de compte avec des personnages du type de François Hollande. Je le dis parce qu’une autre mode narrative prétend m’expliquer de cette façon et expliquer mon opposition à ce qu’incarne cet homme. Ma part de vérité est d’un autre ordre.

Dans mes actes, ce n’est pas la rupture qui compte, c’est la continuité. Le film de Rothschild le dit bien je crois. Mon engagement se mène au fil d’une longue vie d’engagement depuis l’âge de seize ans. Il le fait dans des formes et des cadres différents au service d’une même idée et d’un même combat. Chemin faisant je fais des bilans, je rectifie l’axe de travail, je tire des leçons, je remets en cause des certitudes, j’en conforte d’autres. Je ne suis ni dogmatique ni sectaire, ne prétendant ni avoir toujours eu raison sur tout, ni que d’autres aient eu tort en tous points. C’est ce qui me donne de la force pour demander que la reconnaissance de mes actes de clairvoyance pèse au moins du même poids que mes erreurs reconnues. De même ai-je pu m’accorder avec des gens qui étaient de purs adversaires auparavant, du moment que l’on _DSC3583_nx_gs’entendait dorénavant sur le fond. Mes guerres ne sont jamais personnelles. L’essentiel est que le fil des idées ne se soit jamais rompu. De là ma distance vis-à-vis des récits qui passent à côté de cette dimension essentielle qui a tout commandé dans mes choix et décisions.

Alors, comment lire le portrait sur quatre pages publié par le « Nouvel Observateur » sans être étonné d’une absence de taille. Dans cette biographie, même au détour d’une phrase, il n’est mentionné nulle part que je suis l’auteur de onze livres. Onze ! Les ai-je écrits pour ne rien dire ? Ne disent-ils absolument rien de moi ni de ce que je crois ? Je n’écris pas ces mots sans tenir compte du fait que, selon mes amis, ce récit n’est pas défavorable puisque, pour une fois, « l’Obs » ne m’insulte pas, et que les photos ne me montrent pas comme d’habitude en diable grimaçant au nez rouge. Mais faire de quarante ans d’engagement politique une collection d’anecdotes où je réglerais des comptes avec Pierre, Paul ou Jacqueline n’explique rien sinon le lien des apparences et des circonstances. C’est juste l’air du temps présent qui est rendu dans ces récits. Celui des cyniques qui ne croient à rien ou se sont tellement trompés sans jamais en tirer une leçon qu’ils ont absolument besoin d’impliquer tous les autres dans leur désarmement intellectuel et moral. Que reste-t-il de tous mes textes présentés à chaque congrès et convention du PS dans ce récit de surface ? De quoi parlait-on à l’époque ? Que se passa-t-il quand l’amendement tiré du texte de la Gauche socialiste intitulé « Maastricht c’est fini ! » fut majoritaire ? Comment me suis-je accordé alors avec Lionel Jospin qui m’échangea le retrait de mes lignes contre… contre quoi ? Rien de tout cela n’intéresse le récit. Quel rôle joue mon livre « En quête de gauche » qui annonce mon départ du PS deux ans avant qu’il ait eu lieu ? Que pense Hollande du rôle que ce livre lui attribue depuis 1983 dans la dérive du PS vers la ligne « démocrate » ? Rien, pas un mot ! Mais ma présence aux funérailles de Pierre Lambert, voilà paraît-il un sujet ! Pourquoi mes thèses sur le capitalisme financier transnational furent-elles si disputées ? Que voulaient dire les polémiques à propos de l’alliance rouge-rose-vert ? Pourquoi fut-elle rejetée par Fabius en 1992 et finalement adoptée par Jospin en 1997 ? C’est pourtant au sujet de tout cela que se firent ruptures, amitiés et combats au dernier sang.

Non, les idées n’étaient pas l’habillage de nos querelles personnelles. Je n’ai pas de querelles personnelles. Bien des personnages dont il est question à mon sujet m’indiffèrent absolument en tant que personnes. Mais je sais qui ils sont en raison de ce qu’ils pensent. Ce fossé ne peut plus être comblé à présent que par des bulletins de vote, dans des élections sans tricheries. Mon but est de faire changer de ligne la direction de la gauche pour battre la droite. Pour cela je me réjouis de n’avoir plus rien de commun avec les fossoyeurs de l’idéal socialiste qu’ils sont ! Eux, leurs pompes dans l’Hérault, leurs splendeurs en Bouches-du-Rhône, leurs exploits en Pas-de-Calais et ainsi de suite, ramassis de bourreurs d’urnes de congrès qui présentent le premier bénéficiaire politique de leurs trucages pendant onze ans comme candidat. Je ne connais pas François Hollande comme personne. Sans aucun doute est-il charmant et drôle comme le rapporte la rumeur. Lui-même m’a dit que la différence entre nous deux est que je crois l’histoire tragique tandis qu’il se dit par nature confiant. Mais pour moi, il est d’abord l’homme qui fut le premier à relayer en France les thèses de Bill Clinton qui seront ensuite illustrées par Tony Blair. L’homme qui écrivait le livre de Max Gallo « La troisième alliance – pour un nouvel individualisme ». Celui qui prêtait anonymement à la radio sa voix en 1982 à un auteur se présentant comme de droite extrême, en fait Bercoff, sous le pseudonyme de Caton. L’homme qui proposait comme programme en 1983, dans une tribune pour le journal « Le Monde » : « Soyons modernes, soyons démocrates ». Il n’a jamais démordu de sa ligne. Moi non plus de la mienne. Je crois que _DSC3572_nx_gmon pays a un rôle révolutionnaire dans l’histoire qui s’écrit en ce moment et qu’il va l’accomplir. Lui ne sait pas de quoi je parle. Je suis copain d’Oskar Lafontaine, lui de Zapatero. Je lui souhaite une bonne année, meilleure que celle de Sarkozy, moins bonne que celle de mon projet.  

Voici à présent le texte de l’entretien avec François-Xavier Guillerm que j’ai eu à la veille de ce qui devait être mon départ pour un séjour politique aux Antilles, en Guadeloupe et en Martinique. J’ai dû annuler ce séjour pour des raisons familiales. Pour autant, tout avait été préparé de longue main. Ce long entretien pour l’agence de presse faisait partie d’un plan d’expression sur les outre-mers français dont mes lecteurs se souviennent peut-être que je l’ai commencé à l’occasion de mon séjour à la Réunion. Depuis des années, j’ai assez largement fait le tour de ces territoires. Je suis allé en Nouvelle-Calédonie-Kanaky, à la Réunion, à Mayotte, à la Guadeloupe, la Martinique et la Guyane. Le défi qu’ils incarnent permet un renversement de perspective. Mon idée est qu’en répondant aux questions qui se posent là-bas dans leur crudité, parfois si blessante pour l’esprit républicain, on répond aussi aux problèmes de la métropole. C’est sous cet angle que j’ai traité dans ces colonnes du plan d’autonomie énergétique proposé à la Réunion. Depuis cette date je n’ai cessé de penser les problèmes de cette façon : et si nous étions une île ? Pensons nos territoires comme autant d’îles, ça nous rendra plus audacieux ! Voici donc une pause de cette sorte dans le flux de mes notes.

François-Xavier Guillerm : « Est-ce que le Front de gauche a prévu un volet outre-mer à son programme de campagne ? »
Jean-Luc Mélenchon : « Un volet ? Non, on ne travaille pas comme ça. Il faut d’abord s’accorder sur une vision et une ambition. Tout commence par là ! Je fais partie des dirigeants politiques qui connaissent l’Outre-mer. Je ne cherche pas à la flatter. Je lui propose une ambition commune. Je dénonce les visions compassionnelles ou misérabiliste. L’électoralisme est souvent un point de vue étriqué. Par exemple, dans la Caraïbe, poser la question du développement endogène, c’est s’obliger à penser la question du changement de leur relation avec les pays du sous-continent américain. Comme cette pensée est galvaudée je dois mettre tout le monde au pied du mur en parlant clair. J’estime que la Guadeloupe et la Martinique devraient être partie prenante de l’ALBA (Alliance bolivarienne pour les peuples de notre Amérique) et de la CELAC (Communauté des États latino-américains et des Caraïbes). Si on ne comprend pas ça, je me demande ce que nous allons faire dans cette région. Qu’y fait-on ? Quelle est la perspective d’avenir ? Peut-on ignorer le continent qui se trouve à côté ? Doit-on se penser comme le bord d’un monde ou le commencement d’un autre ? Non, les relations devraient être extraordinaires… Les Français des caraïbes pourraient être des acteurs centraux de la région compte
_DSC3569_nx_g tenu de leur avance technique donnée par leur industrie nationale, et leur haut niveau d’instruction et qualification.… »

Quel regard portez-vous sur la relation de la République avec ses Outre-mers ?
« Je vis avec mon temps et mon temps ne pose pas la question des distances comme il y a un siècle ou cinquante ans ! Par conséquent, j’ai tendance à récuser les mots qui croient nommer en ne disant rien sur ce qu’ils désignent mais tant sur celui qui les utilise !… Comme « ultra-périphériques » pour désigner des régions européennes ! Le mot montre juste la pensée bornée de celui qui l’a trouvé ! Ce serait moins exotique mais on ferait mieux de parler de régions insulaires. Car le véritable dénominateur commun des situations, c’est l’insularité. J’inclurais volontiers dans cette définition la Guyane qui est comme une île au bord de l’Amazonie. L’autre caractéristique c’est le modèle d’insertion de ces îles dans le modèle capitaliste de notre temps. »

Vous parleriez d’économie de comptoir ?
« Précisément, le modèle que propose l’Union Européenne, c’est l’économie de comptoir ! Pendant presque un demi-siècle, les progressistes se sont battus sans relâche pour un modèle de développement endogène. Et pendant des décennies, nous avons affronté une droite qui, elle, était bec et ongles accrochée à quelques intérêts économiques et quelques familles qui vivaient pour l’essentiel du contrôle du droit d’entrée et de sortie des marchandises. Actuellement, les nouveaux partenariats économiques ont placé tout le monde sous l’égide de la concurrence généralisée. Ce modèle assigne aux régions insulaires un rôle de hub de passage des marchandises européennes manufacturée vers des continents désarmés par les accords de libre-échange. A mesure que l’Europe exporte la règle de la libéralisation, ses produits manufacturés se déversent en transit par ses territoires « ultra-périphériques » conçus comme des postes avancés en territoire commercial à submerger. En contrepartie, on concède la liberté de circuler aux produits agricoles. Tout le monde y est perdant. Car les agricultures vivrières sont éradiquées au profit de produits de l’agriculture productiviste, à très bas prix et de mauvaise qualité. On a vu ça pour le cas de la banane, en écrasant toutes les productions locales. Tout ce qui a été construit dans les territoires insulaires de la Caraïbe, mais aussi dans les Océans Indien ou Pacifique, est menacé par cette ouverture généralisée. Elle tue net tout objectif de développement endogène. La droite et les sociaux-libéraux s’en réjouissent car ils ne croient qu’au mythe de la libre circulation garante du développement. »

Qu’opposez-vous à ce système ?
« Nous sommes en bataille sur deux fronts. Contre les libéraux représentés par l’UMP ; ceux-là sont nos adversaires. Le système c’est eux ! Ensuite contre nos concurrents, les socialistes qui, eux, se croient modernes en accompagnant le modèle économique libéral. Ils combattent avec des airs de modernité extrêmement ampoulés et prétentieux le choix du développement endogène. Ils ne croient qu’à l’économie de service. »

Le développement endogène, c’est la grande bataille du gouvernement et de Nicolas Sarkozy…
« Là aussi, il faut se mettre à la page ! Sarkozy est maître d’une technique de communication qui a été inventée par Tony Blair en Grande-Bretagne, qui s’appelle la triangulation. Cela consiste à prendre les mots de ses
_DSC3560_nx_gadversaires pour les vider de leur sens. C’est comme ça que vous voyez M. Sarkozy faire des discours contre le capitalisme, pour moraliser la finance, pour réduire le rôle des banques. Le développement endogène fait partie de ses usurpations. Mais il fait tout le contraire. »

Comme quand il parle du « peuple martiniquais » au Panthéon lors de la cérémonie d’hommage à Aimé Césaire ?…
« Voilà ! C’est typique, en effet ! Comme l’épisode Guy Môquet… Nous voyons-là le caractère très globalitaire de ce type de propagande et de l’ordre dominant qui empêche de penser en volant les mots. Je crois que c’est là le sommet de la communication de propagande. Mais dans la réalité, la politique de Nicolas Sarkozy, c’est celle de la concurrence libre et non faussée. C’est pour ça qu’il est le saccageur du développement endogène. Ses amis sur le terrain ne le démentent pas. »

Que proposez-vous en matière de développement endogène ?
« Une méthode. La planification écologique ! Je propose un exemple. Celui qu’a voulu faire vivre Paul Vergès. Il est parti d’un grand besoin incontournable, contemporain : la production énergétique. Il a voulu démarrer par un plan d’autonomie énergétique. Et ce plan met aussitôt en mouvement toute une série de techniques qui appellent autant de main d’œuvre, autant de qualifications… Pour l’énergie motrice de la mer, il faut les centres de recherche pour mettre au point des machines, il faut le personnel formé pour savoir les fabriquer et les faire tourner, les entretenir. Et, bien sûr, il faut les entreprises. Voilà comment, à partir d’un objectif, là produire de l’énergie, on construit toute une chaîne de métiers, une chaîne de qualifications. A partir de là, du salaire est distribué, celui-ci va à la consommation et si on prend les mesures qui protègent les productions et les consommations vivrières, vous commencez à atteindre les points d’équilibre du développement endogène. Tels sont les cercles vertueux du développement local. Voilà comment je me représente la ligne de la planification écologique comme moteur du développement endogène. »

Quelle politique économique alors ? Défiscalisation ? Subventions ?
« Tout ça, ce sont des variantes de la même chose. On pense qu’en caressant la tête du capital, on gagnera sa bienveillance et sa gentillesse. Je ne suis partisan de rien de tout ça qui n’a jamais fait la preuve de la moindre efficacité économique. Je suis partisan de l’investissement productif écologique. Ou bien l’investissement privé se fait, ou bien, c’est l’Etat ou les collectivités locales qui prennent le relais. L’investissement privé dans ce cas est assez essentiellement prédateur et même spéculatif. Il faut donc s’appuyer sur d’autres leviers de propriété pour investir. Je pense à une propriété sociale plus importante, qu’elle soit régionale, départementale, que ce soient des coopératives ouvrières, mutuelles, ou capital d’Etat par la propriété nationale lorsque la Caisse des dépôts et consignation est en situation d’investir. »

Le chômage est supérieur de deux à quatre fois par rapport à l’hexagone, et chez les jeunes, c’est encore pire. Que proposez-vous ?
« J’entends trop souvent répondre que c’est une affaire de formation ! Attention, on peut avoir les chômeurs les mieux formés du monde ! S’il n’y a pas d’initiative entrepreneuriale, si la totalité du modèle économique parasitaire méprise les opportunités locales, il n’y aura aucun développement durable. Une fois de plus il faut donner une direction. La planification écologique est notre outil. Exemple, le retour des agricultures vivrières devra s’appuyer sur une industrie de transformation agro-alimentaire. Je suis consterné de voir l’état de désastre avancé de l’agro-alimentaire, son incapacité à penser d’autres sortes de production… L’élite caraïbe doit s’emparer des leviers de commandes ! La main invisible du marché ne peut rien pour elle ! Voyez comment la méthode de Paul Vergès portait du futur ! » 

Vous revenez à l’exemple réunionnais du GERRI…
« Je sais qu’à présent la droite a saccagé ce plan d’autonomie. Mais je m’étonne que cette façon de voir ne soit jamais posée par la gauche social-démocrate. Elle reste sur un modèle très continental et européen : aidons le capital à prospérer et les miettes qui tomberont seront plus grosses à partager. Ils restent fascinés par la stabilité de la rente financière comme moteur de l’économie. C’est le modèle de la politique « austéritaire » actuelle, imposé par l’Union Européenne qui va tuer toute possibilité de respiration économique des territoires dont les cris ne seront même pas entendus de la métropole lorsqu’ils auront lieu. »

Pour autant, on a donné la parole aux Guyanais et aux Martiniquais pour choisir de faire évoluer leurs institutions…
« La discussion statutaire a été souvent le prétexte à ne poser aucune des questions économiques fondamentales. On a, de cette manière, provoqué des batailles rangées qui ont enkysté des oppositions au moment où il serait plus judicieux de provoquer une réflexion commune et une mobilisation sur le modèle de progrès humain local. La question essentielle pour moi est celle qui va départager les libéraux et les planificateurs du modèle social écologiste.

Pensez-vous que les socialistes soient condamnés à poursuivre la même politique « austéritaire » que celle de la droite ?
« Je n’arrive pas à le croire ! En ce moment c’est la stupeur. En quelques jours François Hollande a annoncé un plan d’austérité qui prévoit 50 milliards d’économies budgétaires, il a renoncé à la retraite à 60 ans et fait appel à Bayrou ! Cette contraction de la dépense publique et sociale conduit la société dans une impasse. François Bayrou a, lui, prévu 100 milliards… Tout ça va être prélevé quelque part ! Ce sont des infirmiers, des postiers, des agents des services publics partout en moins… Or, l’emploi public peut être un moteur du développement endogène. Dès lors, on peut dire que l’élection présidentielle va aussi fonctionner, là comme ailleurs, comme une sorte de référendum pour ou contre l’austérité. Nous, nous sommes pour la relance sociale et écologique de l’activité ; eux sont pour l’austérité. Alors vous avez le choix. »

Cela va déjà se discuter avec le vote du budget…
« Nous en sommes au quatrième collectif budgétaire ! La France est entrée en récession et pourtant la pente prise est celle de l’austérité croissante… Cela veut dire : contraction de la dépense publique sur laquelle repose tous les efforts d’infrastructure de nos territoires ; contraction de la dépense sociale, donc la fin de toute espérance d’avancer vers l’égalité des droits entre les îles et la métropole. Cette politique, quels que soient l’habillage et l’emballage, tuera tout ce qui a commencé à être construit par les territoires. »

« Nous sommes tous condamnés au métissage. La France métropolitaine est métisse », m’avez-vous dit. Vous sentez-vous glissantien ? »
« Glissant, Chamoiseau, Césaire et les autres… Je ne veux pas abuser de leur autorité. Ils sont dans une dimension de l’esprit qui n’est pas étroitement celle de l’action politique dans laquelle je suis placé. L’action est manichéenne. Je fais ou je ne fais pas. La pensée, elle, se situe dans un horizon temporel qui n’est pas celui de l’action immédiate. Je voudrais que ma façon de voir soit utile ; je suis un homme né à Tanger dans la tradition de l’universalisme humaniste et mon expérience de la vie, d’élu d’une banlieue où il y a 93 nationalités, me font savoir par expérience que la diversité est source d’humanité. La diversité produit et reproduit de l’humain, tandis que l’uniformisation ne produit que des consommateurs standardisés. La France des élites héréditaires a un regard très daté qui continue à distinguer entre les Français et à pratiquer un universalisme plus compassionnel que réellement égalitaire et militant. Ils vivent dans un monde, presque celui des békés. Ils n’ont pas l’air d’être au courant que les autres existent. Ils ne pensent qu’à eux et ne pensant qu’à eux, ils ne s’aperçoivent pas de leur propre déchéance sociale. »

Que pensez-vous de la démarche d’Oscar Témaru qui veut réinscrire la Polynésie sur la liste de l’ONU des pays à décoloniser ?
« C’est une erreur de perspective. Mettre en cause le modèle institutionnel sans mettre en cause le modèle du capitalisme financier de notre époque me paraît très mal ajusté. S’il y a une économie atrophiée et des abus et des excès de prédation de toutes sortes, je ne crois pas qu’on fasse avancer le combat pour l’émancipation en le prenant par le bout institutionnel qu’a choisi Oscar Témaru. Le nationalisme contourne la question du partage des richesses et celle du modèle économique que l’on défend. «


299 commentaires à “De ma vie et des outre-mers”
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  1. jean ai marre dit :

    @ 190 Hold-up
    Ah, parce que vous vous imaginez que " nous" irions voter UMP au cas où il ne resterait que lui en face du FN ?

    Oh l'horreur!
    Je sais que le gouvernement a décidé que cette année sera l'année de l'autisme, mais c'est pas une raison pour oublier nos cognitifs et nos sensations.
    Rappelons nous Chirac, et le RPR qui se vantaient de passer à 91 %
    J'ai donné et comme moi beaucoup ont donné. Le match est engagé, il faut le gagner, ce qui veut dire Mélenchon au second tour et Front de Gauche au troisième tour.
    La rupture est essentielle si on veut avoir d'autres perspectives.
    Jean-Luc dans ses voeux nous a dit que le pouvoir était au bout des bras.il faut se donner les moyens d'aller le chercher.
    Pas de bras, pas de chocolat.

    Bonne année camarade formateur...

  2. françois dit :

    Lors de la visite de Jean Luc Mélenchon en Martinique, dans la mesure du possible, serait il possible de disposer d'un ou plusieurs cahiers, à l'entrée de la salle de réunion, afin de pouvoir inscrire son nom tél mail.
    Les membres du PG et les sympathisants Front de Gauche n'ont pas trouvé à ce jour le moyen de se rencontrer.
    Cette visite peut et doit avoir ce rôle de cristallisation.

  3. Tonya dit :

    @Hold up 190
    Pour le coup je ne suis pas franchement d'accord.
    Et il me semble qu'il faille faire une différence entre les présidentielles et les législatives. Comme il est dit, il y a un certain consensus à gauche sur certaines positions "sociales" Il me semble qu'il vaut mieux les retrouver à l'Assemblée, plutôt que de laisser le champ libre à la droite.
    Cela n'a rien à voir avec la conduite d'une politique, à l'inititiative du Président de la République.(pour ce qui concerne encore la Vème République)

  4. Michel Matain dit :

    190 @ Hold-up
    Ah, parce que vous vous imaginez que " nous" irions voter UMP au cas où il ne resterait que lui en face du FN ?

    Je ne faisais que reprendre la proposition de Jean-Luc Mélenchon que j'approuve totalement. Si au deuxième tour je me retrouve avec un candidat fasciste et un de la droite classique, je vote -non pas pour le meilleur- mais pour le moins pire. Il me parait de simple bon sens que là où, vu les rapports de force locaux l'élimination au premier tour de tous les candidats de gauche est certaine il faille présenter un candidat unique de toute la gauche aux législatives.

    Je pense que cette proposition va terriblement embarrasser le PS qui ne veut mettre pas admettre notre existence. Et qu'il ne se décidera à discuter avec nous qu'en fonction des résultats de la présidentielle. Raison de plus pour dire à tout le peuple de gauche : oui au Front de Gauche nous portons un programme et des aspirations différentes du PS qui est notre principal concurrent à gauche, mais nous ne sommes pas bornés sectaires et imbéciles au point de favoriser l'arrivée de députés FN. D'où cette excellente proposition de Jean-Luc Mélenchon qui va aussi nous permettre de montrer à tout le peuple de gauche où se trouve aujourd'hui le sectarisme à gauche.

  5. bernard hugo dit :

    Hold-up (190 - 197)
    Je souscris pleinement à tes propos aussi bien en ce qui concerne ce qu'est devenu le PS que sur la pose "anarchiste" du refus de prendre le pouvoir, pose facile pour tous les doctrinaires qui ne subissent pas directement les conséquences concrètes des politiques décidées par d'autres qu'eux.
    En vieil anarcho-syndicaliste, je fus un abstentionniste inébranlable. Chirac n'a pas eu ma voix. Mais en 2005, j'ai voté NON au référendum. Je voterai Mélenchon et Front de gauche aux deux tours. Mais Hollande n'aura pas ma voix dans tous les cas. Lui et l'appareil du PS sont les principaux responsables de l'écrasement politique de la classe ouvrière. Si par malheur le PS arrive au pouvoir il continuera la même politique néolibérale que Sarkozy et toute l'oligarchie financière déjà directement aux manettes en Grèce, en Italie.... Je parie quand même que Mélenchon va envoyer Hollande au tapis.
    Le problème des législatives est différent et après le résultat des présidentielles, il faudra de toutes façons barrer la route à l'élection de députés du front National.

  6. ermler dit :

    Le feu d'artifice du nouvel an se prolonge dans les médias "de gauche". (Médiapart - Rue 89).
    Mes alertes Google m'ont envoyé depuis hier au moins quatre fusées anti-Mélenchon en provenance des ces deux sites de la gauche "éclairée". Et ça vole très bas...!
    A titre d'exemple, voici avec quoi Rue 89 (racheté par le nouvel obs si je ne m'abuse) juge bon de faire un titre. Le prétexte : une missive xénophobe adressée au Front de Gauche et envoyée par erreur à l'adresse de Rue 89.
    Je ne sais si le webmestre acceptera ce lien. (Pas de publicité pour ce type de basses manoeuvres ?) En tous cas la presse des moussaillons qui pédalent pour le capitaine Hollande semble avoir pris ses bonnes résolutions pour 2012. Feu sur le Front de Gauche ! Et jamais avec des arguments de fond. Surtout pas !

    Vive la révolution citoyenne !

  7. marechal dit :

    @198 ab, 200 jlmld et 203 redline
    D'où l'impérieuse nécessité d'être clair dans le discours du FdG : il faut dire, quitte à le crier sur les toit, que le parti socialiste n'est pas de gauche ! L'effet dracula est aussi possible contre les dirigeant de ce parti qui n'a de socialiste que le nom ! Les médias s'empareront de ce brulot et pour les électeurs sympathisants et non initiés cela est d'une grande importance ! Toute magouille ou suspicion de magouille sera ainsi évacuée par cette divine clarté... autrement dit Jean-Luc Mélenchon peut-il faire son deuil du PS et ce à 120 mille % ?!

    @202 Sonia
    J'imagine que comme solution après de tels constats vous prônez l'anarchisme n'est-ce pas ?

    @ edou
    Bienvenue à toi camarade on les aura !

  8. Hold-up dit :

    208 -Michel Matain
    " Si au deuxième tour je me retrouve avec un candidat fasciste et un de la droite classique, je vote -non pas pour le meilleur- mais pour le moins pire. "

    C'est avec des raisonnements faux que l'on agit de façon fausse et inconsidérée. Vous niez la révolution réactionnaire néolibérale qui a bouleversé la donne politique. La société s'est considérablement déplacée à droite et il faut en tenir compte. Si nous considérons que tout l'échiquier pour X raisons historiques s'est déplacé à droite, alors il faut considérer que le PS est devenu
    l'UDF et que M. Hollande et M. Bayrou incarnent aujourd'hui la " droite dite classique ". Quand à l'UMP il est devenu un parti d'extrême-droite comme un autre et il dispute l'hégémonie du pouvoir à un autre parti d'extrême- droite qu'est le FN. Point barre. La Gauche de programme commun, c'est le Front de gauche qui l'incarne superbement avec ses différentes ailes politiques et sa pluralité idéologique qui garantissent le débat démocratique. Pour ma part le tryptique du PG me va parfaitement : " Ecologie, Socialisme, République " - Continuez à croire que vous voter encore pour "la droite classique" et vous ne ferez que renforcer les extrême - droites qui pulluleront et rivaliseront demain dans " un concours de beauté " pour accéder au pouvoir dans des temps plus rapides que l'on ne croit. Quand un système coule, on invente autre chose, on ne colle par des rustines. Surtout après l'épisode politique hystérique de 2002 qui nous aurons montré preuve à l'appui la fausseté d'un tel raisonnement et encore plus après la crise de 2007 et l'écroulement du système financier dont nous ne sommes toujours pas sortis. Quand on abdique, il ne faut pas s'étonner de récolter indéfiniment la monnaie de sa pièce.

  9. jean 28 dit :

    Au contraire de Redline69 (@199) et de jlmld (@200)
    J'ai bien apprécié l'intervention de Jean-Luc ce matin sur France-Info, en effet, le piège va se refermer sur François Hollande, puisqu'il lui propose de se dédire de sa position sur la retraite, d'augmenter le Smic, d'augmenter les petits salaires, de bloquer les loyers, et de pouvoir utiliser la BCE, il est bien évident que FH qui a voté OUI à l'Assemblée Nationale pour le traité de Lisbonne, conseillé par ses brillants lieutenants (Sapin, Valls, et le transfuge de Sarko) ne peut mettre ces revendications dans son programme d’austérité prévoyant 50 milliards d'économies; c'est d'ailleurs une des raisons qui le pousse à refuser un débat avec Jean-Luc.
    l'émission de ce matin aura démontré qu'il n'y a que nous au FdG qui sommes porteurs auprès de la population de ce type de revendications, donc qu'il ne peut y avoir un accord quelconque avec ce dirigeant, et que ceux qui s’apprêteraient à voter pour ce personnage doivent en tenir compte, n'est-ce pas amis socialistes que nous rencontrons dans nos cités?

  10. @sonia bastille et à tous ceux qui parlent de constituante.
    Notre loi de base pour tous ceux et celles qui voteront front de gauche à la présidentielle c'est la page 66 du programme que j'invite chacun-e- à relire avant de raconter n'importe quoi. La constitution de 1958 prévoit la modification de la constitution pas son remplacement par une autre constitution. Il faut donc que ce soit le peuple souverain lui-même qui décide de changer. Et vue l'importance décisive de cette question je propose qu'on fasse de cette question, si nous ne sommes pas au second tour de la présidentielle, la condition (et dans les conditions de la page 66, processus constituant avec large débat) du désistement pour Hollande. S'il refuse on ne vote pas pour lui c'est clair. Idem pour Sarkozy face à Le Pen.

  11. Tiago_Jaïme dit :

    J'ai regardé plusieurs fois les vidéos des voeux des candidats. Bien sûr moi j'ai aimé la vidéo de Jean-Luc Mélenchon.
    Et puis je me suis dit... et dit... et dit.
    Je viens de regarder encore une fois Jean-Luc Mélenchon. Magnifique. C'est son choix et l'on voit vraiment qu'il est content.
    Alors ce n'est peut-être pas la vidéo des voeux du candidat à tous les français. Mais c'est la vidéo de Jean-Luc Mélenchon, le candidat à la Présidence de la République, à chaque français.
    A chaque français qui veut bien l'écouter, Jean-Luc Mélenchon lui parle à son libre arbitre, à son pouvoir de citoyen, à sa capacité de se libérer, à sa capacité d'oser et de choisir ainsi qu'à son coeur, oui le coeur de celui qui ressent et qui choisit l'humain et la fraternité d'abord.

    Nous on peut! nous on le fera parce que nous le voulons. N'ayons pas peur de la finance et de la dette publique.
    La dette publique française est de 1500 milliards d'euros. Or nous avons payé depuis 1973 1400 milliards d'euros d'intérêt aux banques privées.
    Si nous avions continué à emprunter à zéro% à la banque de France comme nous le faisions avant 1973, les 1400 milliards d'euros d'intérêt payés ne l'auraient pas été et la dette publique d'aujourd'hui ne serait plus que de cent milliards d'euros.
    Alors tous ceux qui nous serinent avec la catastrophe de la dette publique nous mentent pour nous faire peur. Ils jouent sur le fait que la majorité des citoyens ne comprend pas bien la finance et croient que ces experts savent mieux qu'eux. L'obligation faite à l'Etat, en 1973, par une loi de Giscard, d'emprunter avec intérêt aux banques privées a gonflé inévitablement et arbitrairement le montant de la dette publique.
    Je ressens que chaque citoyen doit pouvoir comprendre cette explication et arriver à la conclusion que l'argument de la dette publique qui fait peur c'est du pipeau, c'est un artifice.
    Aussi nous réemprunterons à zéro % à une banque centrale pour tout ce qui concerne l'intérêt général, le bien...

  12. Superbo dit :

    Le Front de Gauche est la seule force fédératrice de la Gauche (pas besoin de préciser "la vraie" ni "l'autre", celà va de soi). Le PS, non.
    Parce qu'il s'inspire et se rapproche des positions économiques et politiques des néolibéraux et de la droite en général, le PS n'aura pas ma voix, ni au 1er, ni au 2nd tour.
    Depuis des décennies il s'est employé à vampiriser la diversité des voix de gauche et, à coups d'arrangements foireux, à contribuer activement à amener le PCF sous la barre des 2%. Et quand il y avait des reports de voix du PCF vers le PS pour contrer l'ennemi commun, que gagnaient les communistes ? Le Ministère des chiens écrasés ou celui du ramassage des emballages vides. Merci bien !
    Le PS n'aura plus ma voix - marre de nous faire avoir à chaque fois.
    Et la raison la plus simple et indiscutable à mon refus, c'est que, précisément, le PS et nous, nous n'avons plus le même ennemi commun. C'est tout.

  13. JR84 dit :

    Le Vaucluse ! terre de mission pour toutes celles et ceux qui souhaitent faire échec au FN. Dans 90 circonscriptions, le PS propose un Front Républicain face aux partis xénophobes, racistes et dont le libéralisme est sournoisement dissimulé sous le voile nauséabond d'une "France aux Français". Lors des dernières élections cantonales en Vaucluse, le Front de Gauche accepta ce Front Républicain avec l"autre gauche" sociale démocrate, pour le canton de Bollène (sortante MC Bompard, Ligue du Sud, parti d'extrème droite dirrigé par son mari, maire d'Orange!) Cela n'a servi à rien, nos électeurs de gauche se sont détournés, abstenus et l'extrême droite est restée bien ancrée sur son siège de conseillère générale du Vaucluse à majorité PS !
    Alors soyons fermes dans nos décisions de non participation à ce type d'attrape c...ion. Nos électeurs ne nous le pardonneraient pas...

  14. jean ai marre dit :

    @ 222 JR84
    Alors soyons fermes dans nos décisions de non participation à ce type d'attrape c...ion. Nos électeurs ne nous le pardonneraient pas...

    Absolument, ce type de démonstration est des plus probants.
    Si nous nous allions avec le PS, nous tombons dans le piège du " tous les mêmes, tous pourris". Vous ne vous souvenez déjà plus de l'accord des Verts avec le PS ? Les électeurs verts songent à voter Front de Gauche. Ils se sentent trahis par des magouilles bassement électorales.

    Si l'on veut la rupture et même si on est moins radical, que l'on souhaite que le candidat PS présente des symptômes de gauche, il faut qu'il comprenne que la gauche ce n'est pas que le PS, que tout seul il ne passera pas le premier tour.

    Campons sur nos lignes, il faut les amener à une plateforme commune et surtout que le PS ne gomme pas les fondamentaux du socialisme. Vous allez voir comment ils vont dégonfler la baudruche de plein de suffisance...

  15. Michel Matain dit :

    @ 223 jean ai marre
    Si nous nous allions avec le PS

    La proposition de Jean-Luc Mélenchon n'est pas une proposition d'alliance avec le PS sans contenu, ça n'a rien à voir, c'est une proposition républicaine concernant 90 circonscriptions où la gauche ne sera pas présente au second tour des législatives si on ne fait pas front commun au premier. C'est tout et c'est beaucoup. Et c'est tellement beaucoup que le PS jusqu'à présent dans une hostilité ultra sectaire vis à vis du Front de Gauche reste totalement fermé à la discussion. Pour le moment, il faut que ce soit très clair, c'est le PS qui ne veut pas de front commun dans ces 90 circonsriptions pour ne pas avoir à discuter avec le Front de Gauche, pas l'inverse !

  16. Hold-up dit :

    223 - Jean ai marre - Bonne année à toi ! Oui, quand un dénommé M. Hollande parle de "donner du sens à la rigueur" pendant que son jumeau UMP prône de façon insensé l'austérité à tout crin jusqu'à ce que déchéance s'ensuive, on ne distingue pas "une rigueur de gôche" et "une rigueur de droite ", on jette tout par dessus bord. On ne s'embarrasse pas avec un tel boulet ! On le traite de faquin et on dénonce ses agissements politiques afin que l'électorat traditionnel du PS rompent les rangs, crosse en l'air. Il faut dénoncer M. Hollande en s'appuyant sur ses propos politiques afin que les électeurs et les électrices, qui ont malheureusement engraissés par les sinécures éternelles un tel monstre hégémonique " à Gôche ", prennent leurs responsabilités, qu'ils comprennent que s'ils veulent être fidèles à leurs idées et à leurs valeurs, ils doivent être aujourd'hui infidèles à leur parti et nous rejoindre de toutes les façons possibles. Cela s'est déjà vu hier, cela se reverra demain.

  17. Michel Matain dit :

    @ 222 JR84
    Le Vaucluse !

    Je ne partage pas ton analyse sur le canton d'Orange-Est dans le Vaucluse où Madame Bompart a été réélue. Si au premier tour, il n'y avait pas eu front commun de la gauche, le second tour aurait été un duel entre Mme Bompart et ses ex-amis du FN ou un duel Bompart-UMP. Les électeurs démocrates et républicains dans ce canton, même s'ils sont minoritaires, ont pu s'opposer à l'extrème droite jusqu'au bout. La possibilité a été donné aux 44% des électeurs qui ont choisi le candidat de gauche d'exprimer leur opposisition aux thèses de l'extrème droite. Il est non moins vrai que par rapport à la cantonale précédente en 2004 la gauche ne progresse ni ne recule. Mais ceci est un autre problème.

  18. THINES Daniel dit :

    Tout les personnes passant sur ce blog de Jean-Luc Mélenchon peuvent, doivent, et pour beaucoup, comme nous, militent déjà.
    En cette période de " Voeux ", il y a une chose facile à faire, et qui pour nous à déjà convaincu 8 personnes de notre entourage de voter FdG, c'est la diffusion comme "carte de voeux" du Programme partagé "L'humain d'abord".
    Tout le monde à son carnet d'adresse (familial, amis, collègues...), en réfléchissant à ceux qui ont été à l'écoute d'une discussion, d'un débat, ou ont exprimé une idée ou un point de vue sur la société actuelle, etc...On se rend compte alors que cela fait pas mal de monde ! Pour nous une petite vingtaine.
    Nous leur avons envoyé (à nos frais en les commandant sur une librairie en ligne) le programme, ce qui démontre que même éloignés d'un militant ou d'un lieu de regroupement politique comme c'est le cas pour nous, il est possible d'agir.
    Si chaque personne (vous êtes entre 35.000 et 50.000 à passer sur ce blog) faisait cette simple démarche d'affichage de ses convictions auprès de ses proches réceptifs, il est évident que nos propositions politiques feraient tâches d'huile, entre 350.000 et 500.000 programmes pourraient ainsi atteindre des personnes pas encore mobilisées mais qui pour beaucoup attendent les solutions positives à ce qu'ils vivent.
    La droite et les financiers sont "décomplexés", il est temps que nous le soyons tous également, l'avenir immédiat et à moyen terme se détériore et se noircit à grande vitesse, retroussons les manches, et tombons les masques.
    Nous le voyons, nous sommes écoutés, chaque geste compte, militons, militons, çà ils ne peuvent pas nous le prendre. Amitiés à tous.

  19. Dr F dit :

    @ Jean-Luc Mélenchon.

    Si les politiques UMP et PS se confondent ou presque, il serait selon moi préférables de dire que tous sont des adversaires. Car à dire que Hollande est seulement un concurrent et qu'il pourrait y avoir une sorte de front commun s'il revenait sur telle ou telle proposition, vous faîtes le jeu des médias qui vous demandent pour qui vous voterez au second tour et vous voient donc défait dès le premier tour. A parler comme cela, vous faîtes le jeu de ceux qui veulent voter "utile" dès le premier tour pour éviter Marine Le Pen au second tour.
    Je peux comprendre que Montebourg soit un concurrent, voire Martine Aubry, mais Hollande n'en est pas un.
    Dîtes simplement que tous n'ont pas la politique sociale et humaine que la France essaie de conserver et pour laquelle elle s'est battue et que vous êtes le seul à défendre les intérêts des Français. Ce sont tous des adversaires. Au second tour, si vous n'y êtes pas, là vous pourrez dire tel candidat est pire que l'autre...

    Il vaut mieux avoir un pays en bonne santé sociale avec un peuple qui vit bien dans globalité qu'un pays très riche avec 8 millions de pauvres.

  20. Lupi jean-claude dit :

    Bonjour à toutes et à tous et je me permet de vous présenter tous mes voeux de bonheur car je pense que la vraie richesse de tout un chacun c'est de trouver son bonheur et tout ce que cela implique.

    @ Louis Charpal.
    Si je peux me permettre puis je vous demander la définition du mot bourgeois selon vous ;parce que moi je préfèrent faire une distinction au niveau de la moralité et je crois que c'est là que le bas blesse la moralité la compassion que nous avons pour notre prochain.Une partie de la classe dirigeante n'est plus qu'un vaste conseil d’administration (Le président avec Jean Gabin) ou il est trés difficile de démêler l'intox du bon sentiment,la vérité de la magouille notre classe politique tout bords confondu et certainement avec quelques communistes n'est plus qu'une agence d'intrigue et de coup fourré.Si je peux me permettre que penser de la loi de Madame Boyer ? Electoraliste certes sans problème mais également quand on regarde la position géographique de l'Arménie sur une carte on a beaucoup de mal à ne pas comprendre les enjeux de ce pavé dans une mare diplomatique plutôt confuse.Alors se servir d'un moment d'horreur à certaines fins peut être pas très avouable me parait aussi criminel que le crime lui même.Oui ne pas être pour les "bourgeois" c'est aussi un peu simpliste car il y a des gens qui ont réussi par leur travail sans pour autant oublier d'où ils sont parti et sans avoir marché sur la tête de leur collaborateurs certs ils sont peu nombreux mais ils existent.
    Que penser des avis de jlmld et hold up sur le vote au deuxième tour si certains sont prêts aux votes suicide que pourrons nous faire.

  21. Sonia Bastille dit :

    @ Gérard Blanchet (218)

    Suite à l'élection présidentielle et si nôtre camarade Jean-Luc Mélenchon est élu, l'Assemblée nationale nouvellement élue au mois de juin, peut se déclarer constituante en votant une proposition de loi constitutionnelle (LC) permettant donc d'engager une révision constitutionnelle selon les dispositions prévues à l'article 89 et § (et selon les délais fixés à l'article 42.3) en vue de la rédaction d'une nouvelle constitution. L'initiative peut venir de l'Exécutif sur proposition du 1er Ministre qui soumet un projet de LC au parlement que ce dernier devra adopté dans les mêmes termes et après sera soumis à référendum. Le processus constituant est enclanché. La nouvelle assemblée élue en juin 2012, législative de droit, puis constituante peut constituer en son sein un comité parlementaire de révision qui fera partie des dispositions de la LC de révision (cf : la révision de la constitution débouchant sur la constitution du 24 juin 1793 ou cf : le comité de révision de la constitution portant création de la Vème République et qui débouchera sur la LC du 03 juin 1958 selon les dérogations prévues à l'article 90 de la Constitution du 27 octobre 1946 modifiée).Ce comité parlementaire de révision devra être conforme au titre IV et V de la Constitution et surtout à l'article 3 et au bloc de constitutionnalité.

    Tout le processus constituant nécessitera une certaine quantité de lois organiques.

    Depuis sa création, la Constitution de la Vème République a été révisée 24 fois dont 19 depuis la révision liée au Traité de Maastricht en 1992 et surtout par la révision d'ampleur LC du 23 juillet 2008 !

    Rien ne nous empêche aussi de créer, des états généraux citoyens, soit sous forme d'une loi organique, soit sous forme d'initiative moins formalisée contractuellement décidée par les différents partis politiques au niveau de chaque circonscription afin de faire remonter au comité de révision, divers doléances.

  22. QuienSabe_PG66 dit :

    Je rejoints tout à fait Nadine Bompart#108 et sylvain COSTET#153 sur leur analyse par rapport au travail, et c'était le sens de mon intervention du précédant billet de J-Luc concernant l'abus d'emploi du mot "travailleur" en lieu et place de "citoyen". Ce terme "travailleur" est exclusif car ceux qui sont privés d'emploi (des millions) le ressentent comme tel. La perplexité de cultive ton jardin #188 "C'est pour ça que je me demande, honnêtement, si je vais vraiment aller voter ce printemps." je la comprends parfaitement, je l'ai même anticipée en guise d'avertissement (Gare aux dérives !), parce que j'en vois plein autour de moi qui s interrogent là-dessus...

    [...]

    [Edit webmestre : lorsque vous répondez à des commentaires qui ont été écrits sur un billet plus ancien, faites-le sur le billet en question. Les commentaires restent ouverts 2 semaines après la publication du billet.]

    Place au peuple !

  23. FredeSud dit :

    @ Hold-UP (post 190)
    (...) Pour ma part, je considère même comme une faute politique de parler 5 minutes avec le parti socialiste (...)
    Bonsoir,
    Le problème avec le PS, c'est que l'on ne peut rien faire avec lui du fait de son idéologie, mais que l'on ne peut rien faire sans lui du fait de son poids électoral...
    Salut et Fraternité.

  24. laforcedupeuple dit :

    Tout comme 199 et 200, je m'inquiète à mon tour de cet appel du pied à hollandréou. M. Mélenchon, le NPA, la GA et LO auraient-ils raison? Jamais et quelle que soit la circonstance, je ne voterai pour un sociale libéraliste. Vous devez maintenant vous expliquer très clairement : Quel est votre but ? Faire gagner le peuple ou ramener le peuple dans l'enfer du PS?

  25. Hold-up dit :

    230 - Lupi jean-claude
    Bonjour et meilleurs vœux. Vous dites que je prône sur ce blog " le vote suicide " au second tour. Quel second tour ? Au second tour, je ne me suicide pas et je ne " suicide " personne, je vote Front de Gauche ! Quand on confond le tout et la partie, on risque de tomber une fois de plus de sa propre personne. Accabler l'électeur d'un quelconque " vote suicide " tandis que les appareils politiques hégémoniques s'homogénéisent considérablement et pensent tous la même chose (pensée unique néolibérale), c'est détourner la question comme si l'on accusait les innocents de perpétuer encore le crime. Ce n'est pas moi qui me suicide c'est François Hollande qui suicide la Gauche et annule l'alternative sous prétexte de fausse alternance. Je ne vous apprends rien. Plutôt que de parler d'électeur prônant un quelconque "vote suicide" (concept à homologuer), réfléchissez plutôt à la reproduction uniforme d'un appareil politique qui parle de "changement" pour ne surtout rien changer (syndrôme Obama). Parlez plutôt de Parti Suicide (PS) ça vaudra mieux ! Penser se fait en réfléchissant comme danser en dansant. Il arrive parfois qu'on puisse faire les deux en même temps. Bon vote au premier et au second tour de la présidentielle en 2012 : Front de Gauche !

  26. QuienSabe_PG66 dit :

    redline69 #199
    "autant le dire clairement, comment l'électeur du FdG peut il si retrouver si l'on donne l'idée de s'accoquiner avec Hollande !"
    Hé, hé ! nous y revoilà redline69... Je me souviens avoir essuyé une volée de bois vert de gens bien intentionnés lorsqu'il y a déjà quelques mois, j'avais repris et appuyé tes propos assez similaires sur le fond.
    "soit l'on fait la rupture net et clair soit on devient une succursale du PS avec un score à la 1.93%"
    J'aimerais bien savoir de qui d'autre que Jean-Luc Mélenchon la décision dépend ?

    Place au peuple !

  27. le Prolo du Biolo dit :

    @ - 234 - laforcedupeuple
    "je m'inquiète à mon tour de cet appel du pied à hollandréou"

    C'est juste de la tactique, pour mettre Hollande au pied du mur.
    Il est évident que Hollande n'acceptera jamais ce défi et ne reviendra pas sur les points de programme signalés par Jean-Luc Mélenchon. Et il sera alors à nouveau démontré (si il en est encore besoin) et clair pour tout le monde que le PS est sur une ligne de capitulation face aux financiers, et que ce n'est pas de ce côté-là qu'il faut chercher un programme de Gauche.

    @ - 235 - Hold-up
    "P.S. : S comme Suicide".

    Assez réaliste comme définition, bien aimé... Voter pour un parti qui prône l'austérité/récession et le respect des marchés, voilà qui est suicidaire...

  28. JM77 dit :

    A 10 % des voix on a le socle PCF + Verts de gauche + ExNPA+ Alters en tout genre.
    Pour passer ce cap et prétendre être majoritaire, il faut convaincre les abstentionnistes, syphoner -excuser ce terme- tous les verts de gauche et surtout ces fameux 3 millions d'électeurs socialistes dont Jean-Luc Mélenchon a souvent parlé. Pour cela, montrer son ouverture - cf mon post précédent - sans se renier idéologiquement - voir à nouveau mon post précédent- c'est tactiquement très bien vu :montrer aux électeurs socialistes de gauche que notre candidat n'est pas "l'homme au couteau entre les dents prêt à égorger le moindre socialiste qui passe" mais un homme de conviction, prêt au dialogue avec les socialistes de gauche (brefs ceux qui n'ont plus le droit à la parole et qui pour certains d'entre eux vont peut être nous rejoindre -cf france culture -). Réécoutez l'interview à nouveau, on y retient les critiques réitérées sur FH, la main tendue sur les 90 circonscriptions avec risque FN/UMP (discutable mais à mon avis pas fondamental),nos propositions (BCE, loyers, smic, retraite : les fondamentaux de gauche et il en manque mais on ne peut pas tout dire en moins d'une minute)). Du bel ouvrage à mon humble avis.
    On peut être dans la radicalité concrête de gauche et avoir un minimum de sens tactique : ça pourrait aider pour être majoritaire un jour.
    Rassurez vous notre candidat sait où il va !

  29. jpp2coutras dit :

    @vm195 et co _ décidément le Travail nous travaille...

    et pourtant "droit au travail=droit au supplice" si on se réfère à l'étymologie du mot (wiktionnaire): en vieux français signifie "tourment, souffrance" dérivé du latin tripalium désignant un "engin de torture à 3 poutres" (engin trilatéral?) On est donc loin du plaisir d'oeuvrer pour le bien commun...
    Employons-nous plutôt à parler (d'où l'importance des mots_) de "participation individuelle à l'Activité commune " motivée par une part de la richesse redistribuée équitablement en rémunération et en retraites; c'est bien trop long, mais même cette notion restrictive n'a pas de mot correspondant; peut-être "main d'oeuvre" s'en rapproche: employons nos mains pour élaborer l'oeuvre humaine commune du bien vivre ensemble. Et le revenu minimum pour tous -servant d'étalon- peut transformer le travail en participation active au bien-vivre commun, sentiment que partage un nombre croissant de ceux qui réfléchissent au sujet de l'"emploi"
    Oeuvrons tous pour que cette annus horribilis annoncée devienne Annus Mirabilis en imposant l'Humain d'abord!
    Bonne et Ardente Année A tous avec La Grande Joie espérée dans nos coeurs.

  30. Sylvain dit :

    Salut! J'ai un exemple pratique intéressant concernant la façon de présenter le programme du Front de Gauche, c'est de présenter le Vénézuela et dire que c'est ce que fera Jean Luc Mélenchon, en mieux! Croyez-moi, j'ai essayé plein de trucs pour 100 fois plus de déceptions que de satisfaction et puis j'ai essayé ça et ça marche. Pourtant, jusque-là je m'étais organisé. J'ai pris tous les dossiers proposés par le Front de Gauche disponibles sur ce site et d'autres et j'ai choisi plus particulièrement le compte rendu sur les retraites. Hé bien vous me croirez ou non mais quand on explique aux gens les magouilles de la droite pour cacher la vérité aux Français concernant le financement largement possible des retraits, tous ceux à qui j'ai présenté les propositions du FdG m'ont dit que ce n'était qu'utopie. Par contre, quand on prend le bilan du Vénézuela et l'avancée démocratique aux fruits concrets qu'elle propose, les gens écarquillent les yeux tellement ils ne pensaient pas que c'était possible et alors tout devient possible parce que le déclic est fait! Je peux vous dire que ma belle-mère est repartie de chez moi avec d'autres convictions qu'elle avait avant de venir Alors un conseil: avant de saouler vos interlocuteurs sur les propositions du FdG et les magouilles de sarko, commencez à montrer les exemples des pays d'Amérique du Sud et dites que c'est ce que veut faire Mélenchon. C'est facile et se résume facilement: s'appuyer sur ce qui existe déjà!

  31. QuienSabe_PG66 dit :

    JM77 #233
    "On peut être dans la radicalité concrête de gauche et avoir un minimum de sens tactique : ça pourrait aider pour être majoritaire un jour."
    Oui, en courant le risque qu'à force de trop brouiller les cartes, l’électeur lambda ne s'y retrouve plus.

    "Rassurez vous notre candidat sait où il va !"
    Ça, je n'en doute pas, mais j'aimerais bien être dans la confidence parfois.

  32. dudu87 dit :

    Bonjour à vous,
    Meilleurs vœux à tous pour 2012!
    "Pour ma part, je considère même comme une faute politique de parler 5 minutes avec le parti socialiste, c'est dire Michel Matain que pour cette fois-ci, nous ne sommes pas d'accord et que j'ai aussi bien conscience d'être ici minoritaire..."
    Non Hold-Up, tu n'es pas tout seul. L’expérience de 2002 nous, me suffit! Qui nous dis que
    Sarkozy, s'il est élu, ne prendra pas des ministres FN? Pour le moment, notre 1° veut être élu...au tout prix. C'est le mandat que Washington et Wall Street lui ont donné sans oublier Merckel.
    Mais qu'est-ce que c'est cette histoire de 90 circonscriptions ? J'ai l'impression de débarquer d'une autre planète !

  33. QuienSabe_PG66 dit :

    @marechal#208
    Je te réponds sur tes délires du billet précédent au message 344. Fais-en bon usage, on peut rêver...

  34. Sonia Bastille faisant semblant de ne pas comprendre. Nous, le front de gauche, nous ne voulons pas aménager la Ve mais passer à la VIe République. Le programme du front de gauche a tranché page 66, l'assemblée constituante, élue après un processus de débat citoyen, est différente de l'assemblée nationale élue en juin 2012 et qui continue à travailler dans la Ve République comme assemblée législative. L'assemblée constituante travaille parallèlement non pas en vase clos mais avec des assemblées de citoyens, des Etats Généraux, donc tout un processus d'échanges directs avec le peuple. A l'issue de ce débat l'assemblée constituante adopte son projet qui est ensuite soumis à référendum (le peuple souverain donne directement son avis). Et à partir de ce moment là on entre en VIe République, Jean-Luc dissoud l'assemblée nationale et le Sénat et convoque des élections pour la première législature de la VIe République. Il n'y a donc pas de rupture de l'Etat de droit, simplement le peuple souverain manifeste son droit de changer de constitution.

  35. JM77 dit :

    @232
    Je pourrais partager votre inquiétude sur le brouillage des cartes mais j'insiste réecoutez et vous vous apercevrez de la distinction que fait Jean-Luc Mélenchon entre le programme de FH et le parti socialiste et donc ses électeurs.
    L'électeur lambda que cela pourrait troubler ne peut-être qu'un électeur partageant nos convictions mais qui pense que tout socialiste est un potentiel social-traitre : il n'est donc pas lambda mais soit à l'extrême gauche soit un anar ! Je lui rappellerais alors d'où viennent Jean-Luc Mélenchon, Delapierre, Dolez, Corbière, Billard (Verts), Buffet (PCF) -gauche plurielle-...
    Je doute que le sans avis sur la politique - voir abstentionniste fataliste- soit choqué - sauf s'il est tenté de voter FN, certes- par la proposition sur les 90 circonscriptions car finalement c'est la seule ouverture réellement proposée qui plus est elle n'est pas nouvelle (même propos il ya au moins un mois je crois)..
    Le but : passer devant FH donc séduire ses électeurs !
    Comme vous le suggérez je ne suis pas dans la confidence, j'apprécie néanmoins la critique cordiale, mais en analysant la campagne de notre candidat je pense voir une certaine logique peut-être me trompe-je?:
    1° on convainc à gauche du PS en incitant Besancenot à ne pas se présenter et passer ainsi pour un diviseur de la gauche. (l'interview croisé de regards est à ce point déterminante pour moi)
    2° on essaie de convaincre les abstentionnistes et de les réintérresser à la politique avec des passages médiatiques incisifs.
    3° Après avoir réuni le socle (autour des 10%) on élargit avec les habituels électeurs socialistes et verts que la danse du centre inquiète.

    J'insiste je me trompe peut-être mais j'ai envie d'y croire.

  36. Jean Jolly dit :

    Je rejoins le Prolo du Biolo, la tactique de Jean-Luc et de son staff est claire. Je n'ai jamais caché mon dégoût du PS tel qu'il est devenu et je maintiens mes deux bulletins FdG lors des présidentielles quoi qu'il arrive, cependant je suis prêt à voter pour un député PS si Solférino adopte nos propositions en ce qui concerne les retraites, le rôle de la BCE, du smic à 1700 euros, du passage à la VI ième République etc.

    Comme nous savons pertinemment qu'aucun de ces objectifs ne sera accepté par les sociaux-libéraux, ils se montreront tels qu'ils sont aux yeux de leurs militants et sympathisants, c'est à dire un parti de droite... nous gagnons donc par évidence sur les deux tableaux.

    Adios le PS et que se vayan todos !

  37. Jean-François91 dit :

    @41 izarn

    La fondation de recherche liée au parti Die Linke s'appelle...'Rosa Luxemburg Stiftung'. Avant d'écrire des grossièretés mensongères sur Oskar Lafontaine, on peut se renseigner sur Internet, en français ou en allemand et trouver des références à un hommage à Rosa Luxemburg rendu en commun par Jean-Luc et Oskar.

  38. QuienSabe_PG66 dit :

    "Sonia Bastille faisant semblant de ne pas comprendre." Gerard Blanchet #235.
    Mais c'est excellent au contraire, ça me donne l'occasion d'un bon moment d'éducation populaire venant de votre part, et qui bénéficie à tous. On lâche rien !

    @JM77 #236.
    "L'électeur lambda que cela pourrait troubler ne peut-être qu'un électeur partageant nos convictions mais qui pense que tout socialiste est un potentiel social-traitre : il n'est donc pas lambda mais soit à l'extrême gauche soit un anar !".
    Pardonnez-moi, mais je ne partage pas ce postulat. Selon le dictionnaire, "moyen" est synonyme de "lambda". Moi, je parlais juste de l'électeur moyen, qui sait plus trop qui croire, quoi faire et si c'est encore possible. En militant sur le terrain, on s'aperçoit qu'ils sont nombreux, ceux-là... et c'est à eux que je pense toujours en priorité
    Notez que je ne critique pas votre analyse, j'en partage même une bonne part, je souligne simplement le risque implicite qu'elle comporte ; rien de plus. Jean-Luc Mélenchon doit savoir ce qu'il fait, mais il peut se tromper comme tout le monde...
    "Comme vous le suggérez je ne suis pas dans la confidence,"
    Non, non, non, je ne suggère rien de la sorte, je ne parle qu'au premier degré, pour moi seul qui ne suis pas dans les confidences de J-Luc.
    "J'insiste je me trompe peut-être mais j'ai envie d'y croire."
    Moi aussi, et c'est bien l'essentiel !

    Place au peuple !

  39. Gilbert Duroux dit :

    Jean-Luc Mélenchon répond à l'appel de Xavier Mathieu. Il sera le 4 à Amiens pour le soutenir au tribunal. Il ne sera pas seul, Éva Joly, Nathalie Arthaud et Philippe Poutou y seront aussi, ce dont-il faut se réjouir. Pour bien marquer l'engagement du FdG, ce serait bien qu'un maximum de militants participent au rassemblement.
    Tous les renseignements pratiques sont ici.
    Ça m'intéresserait de savoir s'il y a des déplacements collectifs organisés depuis Paris.

  40. laurence dit :

    Bien sûr ! @ je suis d'accord avec Jean Jolly et je suis surprise de voir "les gens d'ici" douter si vite de JL Mélenchon.
    Je n'ai pas du tout, à aucun moment, entendu parler d'un quelconque rapprochement avec le PS ou FH, ce matin sur F. info.
    Il m'apparait plutôt l'inverse. Soit le PS redevient un parti de gauche avec des idées de gauches et il peut donc discuter avec nous, soit pas, et donc, il devient par conséquent, un parti de droite. C'est ce qui saute aux yeux dans ce discours, avec les bons exemples, qui ne peuvent pas laisser le moindre doute à n'importe quel "lambda" comme vous dites. En même temps ça permet à Jean Luc de sortir des reproches incessants sur ses attaques du PS qui le rendraient responsable de tout les mots. Je trouve ça très habile et en même temps, simple et efficace.

  41. jean ai marre dit :

    @ 216 Michel Matain
    La proposition de Jean-Luc Mélenchon n'est pas une proposition d'alliance avec le PS sans contenu,

    Je m'en doute un peu car notre leader a tjrs été très clair sur les alliances
    C'est de la stratégie pertinente, pour amener le P S (parti Suicide dixit Hold up) devant ses responsabilités.
    Qu'il quitte son piédestal et qu'il retrouve les fondamentaux de a gauche, ensuite, effectivement, s'il est d'accord pour appliquer les propositions contenues dans le Programme de Front de Gauche, pourquoi pas.
    Pour ma part, pas question que je donne ma voix et mon consentement au député P S du coin.
    J'ai compris avec le programme commun, avec changer la vie, et dernièrement Jospin.
    Même pas peur, j'assume.
    Nous avons un candidat, une union, un programme, une ligne de conduite, on s'y tient.

  42. Sonia Bastille dit :

    @ Gérard Blanchet

    Au sujet de votre message, sans relancer un va et vient, je vous renvoie à mes différents messages que je vous aie faits parvenir, voilà quelques semaines, en d'autres lieux, sur un "réseau social". Ce qui est dans le programme du FdG est du domaine de l'écrit politique et rien d'autre ! Ce n'est ni le droit, ni la future constitution ! ni un cadre juridique ! De plus, ce que vous formulez, à répétition, est contraire à la DDHC, au bloc de Constitutionnalité (que devra reprendre obligatoirement notre nouvelle constitution !), les deux pactes internationaux de 1976 qui donnent forme et force juridiques obligatoires à la DUDH du 10 décembre 1948.

    Je ne pousse pas plus loin cet échange et je précise les raisons par ce qui suit :

    @ Tous ceux qui échangent sur la constituante
    @ Tous
    @ Webmestre

    Désolée, je m'arrête là et je ne poursuivrai point d'échanges à ce sujet sur ce fil de commentaires car, quand je vois qu'il n'y a pas d'argumentation, d'éléments juridiques, de renvois à tel ou tel texte dans certaines réponses ou commentaires au sujet de la constituante, mais simplement et uniquement que de l'idéologie, du péremptoire et de l'incantation, avec de la méconnaissance du droit, des principes juridiques et notamment celui constitutionnels font que cela ne sert à rien que j'y réponde.

    Douze années dans le domaine du droit constitutionnel et international et dix années dans la magistrature me permettent un certain avis... mais bon je passe.... Que puis-je faire contre le mur dogmatique de l'idéologie de certains commentateurs sûrs de leurs certitudes idéologiques et politiques s'appuyant sur aucune base juridique, constitutionnelle et politique réelle, établie, sérieuse et légale ? Convaincre encore et toujours ? Hum !

  43. Michel Matain dit :

    @ 225 laforcedupeuple
    tout comme 199 et 200, je m'inquiète à mon tour de cet appel du pied à hollandréou. Quel est votre but ? Faire gagner le peuple ou ramener le peuple dans l'enfer du PS?

    La réponse est dans l'interview de Jean-Luc Mélenchon sur France Info ce matin. Il a été très clair et très concret. Comme d'habitude. Je te conseille de l'écouter. Nous avons le programme partagé, le Front de Gauche, le candidat à la présidentielle et un accord pour les législatives. Il ne s'agit pas de "ramener le peuple dans l'enfer du PS". II s'agit juste de faire que, dans 90 circonscriptions où la menace de duels droite-extrème droite est très forte, les femmes et hommes de gauches puissent voter pour la République. Faire cette proposition ce n'est pas trahir nos valeurs, voler au secours du FMI de la BCE de la social démocratie etc etc... non c'est juste du réalisme pour ceux pour qui le terme antifasciste a du sens.

    Petite question : si cette proposition avait pour but de ramener le peuple dans le giron du PS, alors pourquoi le PS ne l'aurait pas formulé lui-même depuis longtemps ? Pourquoi ne l'accepterait-il pas immédiatement en disant bravo à Jean-Luc Mélenchon ?

  44. jacques bounoume dit :

    "pour retrouver la compétitivité il faut baisser le coût du travail" signé L Parisot ? Ben non! signé M Sapin le "ministre de l'économie" de F Hollande. Fin des débats sur une possible évolution du PS ! Les caciques de ce parti ne sont pas de notre camp, mais une grande partie des électeurs PS sont des gens simples et sincères... comme nous!
    Alors trève de discussions et au boulot.
    Et bonne année à tous parce que la victoire va être à nous...

  45. pmousque dit :

    @laforcedupeuple
    Si par malheur le peuple au travers du FdG ne parvenait pas au pouvoir et pour une constituante en mai 2012, soutiendrez-vous LA Révollution par la rue qui ne manquera pas le rendez-vous?

    Honnêtement, féru d'écologie au tour de ma vingtaine, ce n'est qu'en découvrant le diplo et la naissance d'Attac, à mes 28 ans que j'ai eu envie de faire des enfants, car un autre monde est possible, encore aujourd'hui et j'aimerais participer à leur offrir (elles sont 5).
    Si la France doit prendre la rue c'est que j'aurais sacrément raté mon coup, alors, comme John Lennon ou Martin Luther King, je vais le rêve que notre France saisisse cette chance cette année, de montrer au monde qu'un autre destin est possible pour l'humanité.

  46. pmousque dit :

    @ tous
    Vous avez vu ? Démonstration de l'avis de notre hôte : Sarko se renouvelle, après Jaurès, du Mélenchon : D'ac pour une Scop.
    Nicolas Sarkozy a demandé à la SNCF de verser aux salariés licenciés "une indemnisation supra-légale exceptionnelle" pour apporter ces fonds à la Scop.

  47. bernard dit :

    Appel
    Je suis rouennais, sympathisant du FG, tout à fait en adéquation avec le contenu du programme, partageant les analyses et les solutions qu'il propose, faisant partie des classes dites privilégiées (sup), contribuant (sans privilège fiscal) au budget de l'état, à la redistribution, écoeuré par son inégalité, par les solutions connues des crises du capitalisme à peine revues et même pas corrigées de la doxia ultralibérale conduisant à une aporie, les solutions macroéconomiques sont connues (économistes atterrés, Sapir, Delamarche, Généreux, Stilgitz), ma France (celle à qui je dois tout) s'enfonce dans la logique de l'ultra libéralisme réduisant le collectif à des monades, à un retour vers l'absolutisme, l'obscurantisme.
    Petroplus est la goutte d'eau qui fait déborder ma colère. La synergie de l'horreur, compétitivité (délocalisation), réstriction du crédit, incapacitance du politique, déformation du message médiatique, marchandisation des émotions (ouvriers prêts à se vendre à des économies émergentes, comme le PSG au Qatar, implicitement et par désespoir s'offrant au plus offrant et qui pourrait les blâmer en situation de chaos (école de Chicago).
    Appel. Je me tiens à la disposition du FG (et son représentant Jean Luc Mélenchon) pour un soutien inconditionnel et médiatisé à leur lutte, la nôtre. Vous connaissez mes coordonnées (je ne suis pas un troll), à ta disposition Jean-Luc Mélenchon.
    Amitiés citoyennes

  48. Jean Jolly dit :

    @ pmousque.
    je vais le rêve que notre France saisisse cette chance cette année, de montrer au monde qu'un autre destin est possible pour l'humanité.

    C'est le rêve qui anime tous ceux du Front de Gauche, de l'étudiant au retraité, de l'apprenti au patron de TPE. Nous sommes à la charnière des possibilités de "croissance" dans l'optique suicidaire du commandent du "Titanic II" et du capitaine de pédalo qui s'obstinent à maintenir le cap face à la tempête qu'annonce la météo.
    On peut croire ou pas à la météo, qui peut être considérée comme une "science" approximative, mais les vrais marins s'y fient.
    Lorsque les économistes de la médiacratie seront remplacés par ceux qui expliquent la réalité actuelle, il ne fait aucun doute que les Français ne seront plus dupes et sauront choisir leur voie... et leurs voix.

  49. Lyendith dit :

    Personnellement je comprends bien ce qu'essaie de faire Mélenchon en faisant mine de croire à un improbable revirement du PS sur les points qu'il mentionne, car je pense que lui-même n'y croit pas vraiment − il a quand même côtoyé Hollande pendant 30 ans.
    En revanche pour ce qui est de "proposer une alliance dans les circonscriptions où le FN risque de passer" (90, 15% des circonscriptions, rien que ça !), ça me semble contradictoire avec le rejet du vote utile : voter pour ses convictions et non contre le FN.
    Aussi, le risque est que les médias ne retiennent que la partie «on peut s'entendre avec le PS» et oublient de rappeler les conditions sine qua non qui vont avec… or, beaucoup de gens en lisant ça n'iront pas chercher plus loin. C'est donc une stratégie à double tranchant à mon avis.

  50. alexandre dit :

    @ sonia bastille (243)
    Moi ca m'intéresse. Comment on change de constitution? Quels sont les processus verrouillés et lesquels ne le sont pas? Les processus verrouillés doivent-ils être figé ad vitam eternam?
    A partir des objectifs que l'on a, que peut-on faire?
    Le droit doit pouvoir répondre à ces questions (et s'il vous plait pensez à ceux qui n'ont pas fait d'études de droit et "vulgarisez" un peu...)


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