30déc 11

De ma vie et des outre-mers

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Comme c’est la trêve des confiseurs, je tourne au ralenti, loin du feu brûlant qui court sur le monde. J’ai accepté de me prêter au jeu du tournage d’une vidéo qui présente des vœux. De cette façon je compte régler cette année la quadrature du cercle qui me condamne chaque année à contourner le tsunami des formules toutes faites sans que mon refus de surfer dessus ne convainque personne.

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Je décide ici de faire un point à propos d’un exercice littéraire : les récits qui se font à propos de ma vie politique. Je compte qu’en écrivant sur ce sujet je pense plus clairement le moment que je vis à ce propos. Puis je publie l’entretien que j’ai eu avec François-Xavier Guillerm de l’agence de presse France-Antilles en vue du séjour que je devais faire en Guadeloupe et en Martinique. Mes lecteurs habituels y trouveront un moment du tropisme insulaire qui m’avait fait tenir un carnet de route lors de mon séjour à la Réunion, territoire dont on se souvient qu’il m’a durablement impressionné.

Christophe s'en est tenu au premier volet du thème "photos de machines, de travailleurs et de gestes de travail". Merci à lui.

_DSC3611_nx_gJe sais que c’est normal que cela arrive. Je suis candidat à la plus importante élection prévue par cette Constitution. Je le suis au titre d’un Front de Gauche qui est un événement sans précédent dans la vie de la gauche. Et cela au sein d’une période politique elle-même incroyablement volatile dont il peut sortir de l’imprévu le plus total. Il est normal que l’on veuille savoir qui je suis et d’où je viens. Mais je redoute la part de pipolisation que cet exercice contient. Personnaliser la politique a conduit tant de fois à dépolitiser les personnes ! C’est ce qui m’arrive. Certes, pas tout le temps. Mais ma vie m’est donnée à voir à travers une série de récits qui m’échappent. Je n’en suis plus le sujet. Juste l’objet. J’en lis parfois ici et là dans la presse écrite. Ce sont alors des « portraits ». D’autres fois j’en vois à l’écran, sur ma télé. Ce sont alors des fresques aux ambitions narratives plus larges. Je suis invité à m’y voir tel qu’on me voit. Je devrais écrire : tel que l’auteur me voit. Et si je devais être plus précis dans mon appréciation je devrais écrire : tel que l’auteur a envie de me voir. Ce regard extérieur n’est jamais objectif, on s’en doute. Pourrait-il l’être ? Non bien sûr. Même avec la meilleure bonne volonté. C’est pourquoi la biographie est un exercice exigeant, à mi-chemin de l’enquête journalistique touche-à-tout et de la science historique qui est, elle, très exigeante. Ce que je lis ou regarde comporte son lot d’erreurs de dates et de lieux. Des personnages récurrents apparaissent comme des « vieux amis » qui n’en sont pas tous, loin de là. Certains sont même des adversaires spécialement vicieux comme il y en a dans la vie de tout le monde et qui se faufilent pour recevoir leur part de lumière dans une vie qui n’en comporte souvent pas beaucoup. Mais je crois que de telles confusions sont inévitables quand l’auteur n’est pas historien. Moi-même je suis dans le flou sur nombre de dates et de lieux où se produisirent des événements pourtant majeurs de mon existence. Quand ai-je embarqué depuis le Maroc pour le rapatriement ? Etait-ce le 6 août 1962, le 9 août ? J’ai aussi ma part d’ambiguïté sur la façon d’apprécier les personnages qui ont traversé ma vie et pesé sur ses rebondissements. D’aucuns m’ont affronté à mort, que je continue de regarder avec tendresse. D’autres ont été mes amis et m’ont trahi de telle façon que leur seul souvenir continue de me remplir d’un dégoût nauséeux. Qu’importe en réalité, tant qu’il s’agit de mes démêlées avec moi-même. Mais s’il s’agit de faire un récit à prétention informative, il _DSC3606_nx_gfaudrait aller au bout de l’exigence de sérieux de ce type de travail et tâcher de savoir et de situer avec précision. Cet exemple me permet d’illustrer cette exigence non comme un caprice personnel mais comme une conséquence logique de la prétention de ceux qui se lancent dans cet exercice.

Encore n’ai-je envisagé que le plus simple. Car lorsqu’il s’agit de choix et de décision politique, une question essentielle doit être réglée. Quel est mon critère de décision au moment où je la prends ? Ici la matière est plus rude à formater. Intervient un fort critère de préjugé du rédacteur-enquêteur. La question dépasse mon cas personnel. Quel est le critère qui conduit en général quelqu’un à sa décision ? Je n’étonne personne en disant que dans ce domaine on ne fait souvent que projeter ses propres façons de faire en les attribuant aux autres. C’est un grand classique du malentendu des premières rencontres entre personnes issues de civilisations différentes. Mais on peut souvent constater qu’il en va de même pour les rencontres entre personnes d’une même société. Pour peu qu’on ne vienne pas d’un même milieu social, les codes de comportement n’ont pas les mêmes significations et le risque est toujours très grand d’attribuer à des attitudes un sens qu’elles n’ont pas du tout pour leurs auteurs. C’est en faisant ces raisonnements que j’ai pu m’extraire du mode douloureux que j’ai pu connaître au contact de nombre de ces portraits qui ont été faits de moi ces deux dernières années. Plutôt que d’y lire d’abord un récit à mon sujet j’y ai finalement trouvé une grille de lecture de la vie d’un « homme politique » telle que se la représentent mes contemporains. Naturellement il n’y a pas de règle générale en la matière. Juste des constantes. La plupart ne sont pas favorables.

Je ne parle pas du fond de sauce plus que méfiant sur les motivations d’un engagement politique. Je peux le comprendre vu ce que c’est devenu. Ni sur les soupçons parfois à peine voilés qui nous pensent tous plus ou moins corrompus, soit par l’argent mal acquis soit par une ivresse du pouvoir. Chaque fois, j’ai pensé que le regard ainsi porté m’en apprenait surtout sur les névroses de ceux qui s’y abandonnaient. Je ne pense pas à leur propre obsession à propos de l’argent ou du pouvoir. Encore que j’ai eu l’occasion d’en connaître de bien bonnes sur quelques petits prix de vertu plumitive. Je pense à cet idéal qui est devenu un lieu commun : devenir un justicier. Etrange ambition qui condamne à une paranoïa permanente tant de beaux esprits ! J’y vois l’aveu des limites de l’ambition d’une époque et de la génération qui l’incarne. Le redressement des torts individuels compense celui qu’il est impossible d’infliger à l’ordre social qui l’engendre. Viennent d’abord en fond de scène les ratés de l’âge précèdent, maoïstes rouillés d’échecs, trotskistes croyants mais plus pratiquants perdus d’impasses, socialistes recalés de la course aux places, aigris de tous poils. A ceux-là s’ajoutent leurs enfants et plus largement la cohorte des enfants de la classe moyenne en _DSC3603_nx_gvoie de déclassement. Ils ne croient à aucune action collective. Mais ils tâchent encore de joindre l’utile carriériste à l’agréable égotique. Ils le font en assouvissant des vengeances que le système approuve pour se purger sans frais. A tous ceux-là s’ajoutent les entomologistes. Ceux-là examinent les « politiques » comme d’autres la biodiversité de la canopée.

Pour être franc c’est eux que j’accueille le mieux. Ils me font l’effet de n’avoir aucun compte à régler, ni avec leur passé ni avec leur famille. Je ne me suis jamais autant intéressé aux récits sur mon compte que lorsqu’ils sont venus de gens qui n’étaient « pas de la partie », comme on dit. Ainsi, quand fut fait le reportage intitulé « La mécanique Mélenchon » sur LCP, rediffusé pendant les fêtes. L’auteur n’avait pas du tout l’air de m’apprécier, ni politiquement ni comme homme. De plus, sa spécialité est le portrait de sportif. Ce que je l’ai entendu dire au fils des jours passés ensemble m’a montré qu’il ne comprenait pas du tout ce que nous faisions. Pour autant, son film est sans prétention didactique ni moralisante, limité dans le temps et dans son objet. En cela il est insaisissable. Je l’ai trouvé tellement hors des codes politiques habituels, tellement extérieur et distancié qu’il m’a fasciné. Je me suis vu de l’extérieur, pour de vrai, sans l’ombre d’une intériorité qui aurait compromis mon regard en m’impliquant. Vous le croirez si vous voulez, en le regardant, j’en ai appris sur moi. Je veux dire qu’il a pointé des marottes, des expressions récurrentes, des comportements dont je n’avais pas vu, jusque-là, à quel point ils me représentent quotidiennement. Mouvement des mains, questions sur l’heure, tics de paroles, postures du corps, j’ai découvert ! J’ai adoré ! Peut-être est-ce parce que je suis toujours marqué par le goût du roman américain comme je l’ai tant aimé chez Caldwell d’abord. Je crois que l’extériorité est la clef de la puissance d’un récit narratif. Ce récit-là, sans voix-off, juxtaposant des moments d’action, sans témoignages autres que la chose vue par quelqu’un qui se moquait complètement de nos codes de posture, m’a laissé pantois. Et je lui dois quelque chose pour la suite de mes dialogues intimes. Naturellement j’ignore totalement quel effet il a pu produire sur ceux qui l’ont vu. Je ne sais pas si ce récit sert mon action où la dessert ou s’il n’a aucun impact sur l’idée qu’on s’en fait en voyant ce film. Mais je m’en fiche.

Un autre récit filmé m’a aussi impressionné. Celui d’Allan Rothschild pour « Planète + ». L’ambition est immense. Il s’agit de raconter ma vie pour montrer comment j’ai fait « pour en arriver là ». Je ne pouvais pas me mettre à distance de ce récit. Le film ne le permet pas. D’abord à cause des séquences qui illustrent des moments lointains de ma vie où bien des choses se nouèrent dans mon esprit.  Ainsi quand est montrée la cohue du retour d’un million de pieds-noirs plus ou moins hagards ! Paradoxe : cet épisode m’a soudé affectivement aux maghrébins. J’ai d’abord été un « bicot » et un « bougnoule », en France ! Je sais ce que ça fait ! Comment ne serais-je pas totalement impliqué en nous voyant tous, si perdus, si épouvantés sur ces images ! Ensuite viennent les « témoignages ». Autant de coups de poing dans la poitrine ! Je connais chacun de ceux qui parlent. D’aucuns ont été des amis si chers ! Je connais donc le sens qu’ils donnent à leurs paroles et les comptes qu’ils continuent à régler autant avec moi qu’avec eux-mêmes. Ils m’ont confirmé combien on parle de soi quand on parle des autres. Ce qui m’a agacé ou blessé s’est effacé dans les éclats de rire, que seul je peux avoir, _DSC3589_nx_gmesurant la mauvaise foi qui parfois s’exprime. Et d’autres fois, la chaude affection qui nous unit dans le combat politique. Pourtant je sais que les spectateurs prendront pour argent comptant ce que chacun des témoins aura dit, bon ou mauvais, juste ou faux. « Pas grave », me dis-je. L’intérêt de ce film n’est pas là à mes yeux.

L’intérêt de ce film est dans la reconstruction du temps politique auquel il procède. Le travail d’archives et de mise en relation des événements est énorme. C’est un vrai travail d’éducation politique en ce sens qu’il place le « héros » du récit comme un produit de son temps. Je n’en suis qu’une illustration. Et tel est bien l’ordre dans lequel se place la vérité à mon sujet comme à celui de la plupart des militants politiques, hommes et femmes, qui se sont engagés, dans ma génération. Dans ces conditions le récit est fort. Il est utile : chacun le voyant peut se reconstruire lui-même en mesurant sa propre insertion dans ce temps politique. Qu’il s’agisse du temps passé pour ceux qui ont vécu, ou du temps présent pour ceux qui commencent le combat.

Les proportions d’influence des événements et des personnes données par le récit du film ne correspondent pas toujours à mon ressenti. C’est inévitable. Il en va de même pour la place qui m’est attribuée dans la chaînes des événements. Un ami très cher qui a vu ce documentaire, m’en à fait un résumé qui m’étrangle. Selon lui, ce récit montre que mon action n’a d’intérêt qu’à partir du moment où je romps avec le PS. Trente ans d’engagement ne vaudraient que par leur fin ? Je ne le crois pas. Mes trente ans de vie au Parti Socialiste sont celle d’un homme de son temps qui a cru jusqu’à la limite de ce qui était raisonnable, et sans aucun doute un peu au-delà, que c’est là que se jouait l’essentiel pour la gauche. Ce fut le cas. Longtemps. Jusqu’à ce que le vote de 2005 sur le référendum puis les conséquences qui furent tirées montrent que le divorce était consommé. C’est de la capitulation sur l’Europe libérale que vient pour moi la nécessité de rompre avec la social-démocratie à l’agonie qui paralyse le mouvement progressiste aujourd’hui. Je ne veux pas que mon engagement politique soit interprété comme une apologie de la rupture avec le Parti Socialiste. Et encore moins comme l’histoire d’un règlement de compte avec des personnages du type de François Hollande. Je le dis parce qu’une autre mode narrative prétend m’expliquer de cette façon et expliquer mon opposition à ce qu’incarne cet homme. Ma part de vérité est d’un autre ordre.

Dans mes actes, ce n’est pas la rupture qui compte, c’est la continuité. Le film de Rothschild le dit bien je crois. Mon engagement se mène au fil d’une longue vie d’engagement depuis l’âge de seize ans. Il le fait dans des formes et des cadres différents au service d’une même idée et d’un même combat. Chemin faisant je fais des bilans, je rectifie l’axe de travail, je tire des leçons, je remets en cause des certitudes, j’en conforte d’autres. Je ne suis ni dogmatique ni sectaire, ne prétendant ni avoir toujours eu raison sur tout, ni que d’autres aient eu tort en tous points. C’est ce qui me donne de la force pour demander que la reconnaissance de mes actes de clairvoyance pèse au moins du même poids que mes erreurs reconnues. De même ai-je pu m’accorder avec des gens qui étaient de purs adversaires auparavant, du moment que l’on _DSC3583_nx_gs’entendait dorénavant sur le fond. Mes guerres ne sont jamais personnelles. L’essentiel est que le fil des idées ne se soit jamais rompu. De là ma distance vis-à-vis des récits qui passent à côté de cette dimension essentielle qui a tout commandé dans mes choix et décisions.

Alors, comment lire le portrait sur quatre pages publié par le « Nouvel Observateur » sans être étonné d’une absence de taille. Dans cette biographie, même au détour d’une phrase, il n’est mentionné nulle part que je suis l’auteur de onze livres. Onze ! Les ai-je écrits pour ne rien dire ? Ne disent-ils absolument rien de moi ni de ce que je crois ? Je n’écris pas ces mots sans tenir compte du fait que, selon mes amis, ce récit n’est pas défavorable puisque, pour une fois, « l’Obs » ne m’insulte pas, et que les photos ne me montrent pas comme d’habitude en diable grimaçant au nez rouge. Mais faire de quarante ans d’engagement politique une collection d’anecdotes où je réglerais des comptes avec Pierre, Paul ou Jacqueline n’explique rien sinon le lien des apparences et des circonstances. C’est juste l’air du temps présent qui est rendu dans ces récits. Celui des cyniques qui ne croient à rien ou se sont tellement trompés sans jamais en tirer une leçon qu’ils ont absolument besoin d’impliquer tous les autres dans leur désarmement intellectuel et moral. Que reste-t-il de tous mes textes présentés à chaque congrès et convention du PS dans ce récit de surface ? De quoi parlait-on à l’époque ? Que se passa-t-il quand l’amendement tiré du texte de la Gauche socialiste intitulé « Maastricht c’est fini ! » fut majoritaire ? Comment me suis-je accordé alors avec Lionel Jospin qui m’échangea le retrait de mes lignes contre… contre quoi ? Rien de tout cela n’intéresse le récit. Quel rôle joue mon livre « En quête de gauche » qui annonce mon départ du PS deux ans avant qu’il ait eu lieu ? Que pense Hollande du rôle que ce livre lui attribue depuis 1983 dans la dérive du PS vers la ligne « démocrate » ? Rien, pas un mot ! Mais ma présence aux funérailles de Pierre Lambert, voilà paraît-il un sujet ! Pourquoi mes thèses sur le capitalisme financier transnational furent-elles si disputées ? Que voulaient dire les polémiques à propos de l’alliance rouge-rose-vert ? Pourquoi fut-elle rejetée par Fabius en 1992 et finalement adoptée par Jospin en 1997 ? C’est pourtant au sujet de tout cela que se firent ruptures, amitiés et combats au dernier sang.

Non, les idées n’étaient pas l’habillage de nos querelles personnelles. Je n’ai pas de querelles personnelles. Bien des personnages dont il est question à mon sujet m’indiffèrent absolument en tant que personnes. Mais je sais qui ils sont en raison de ce qu’ils pensent. Ce fossé ne peut plus être comblé à présent que par des bulletins de vote, dans des élections sans tricheries. Mon but est de faire changer de ligne la direction de la gauche pour battre la droite. Pour cela je me réjouis de n’avoir plus rien de commun avec les fossoyeurs de l’idéal socialiste qu’ils sont ! Eux, leurs pompes dans l’Hérault, leurs splendeurs en Bouches-du-Rhône, leurs exploits en Pas-de-Calais et ainsi de suite, ramassis de bourreurs d’urnes de congrès qui présentent le premier bénéficiaire politique de leurs trucages pendant onze ans comme candidat. Je ne connais pas François Hollande comme personne. Sans aucun doute est-il charmant et drôle comme le rapporte la rumeur. Lui-même m’a dit que la différence entre nous deux est que je crois l’histoire tragique tandis qu’il se dit par nature confiant. Mais pour moi, il est d’abord l’homme qui fut le premier à relayer en France les thèses de Bill Clinton qui seront ensuite illustrées par Tony Blair. L’homme qui écrivait le livre de Max Gallo « La troisième alliance – pour un nouvel individualisme ». Celui qui prêtait anonymement à la radio sa voix en 1982 à un auteur se présentant comme de droite extrême, en fait Bercoff, sous le pseudonyme de Caton. L’homme qui proposait comme programme en 1983, dans une tribune pour le journal « Le Monde » : « Soyons modernes, soyons démocrates ». Il n’a jamais démordu de sa ligne. Moi non plus de la mienne. Je crois que _DSC3572_nx_gmon pays a un rôle révolutionnaire dans l’histoire qui s’écrit en ce moment et qu’il va l’accomplir. Lui ne sait pas de quoi je parle. Je suis copain d’Oskar Lafontaine, lui de Zapatero. Je lui souhaite une bonne année, meilleure que celle de Sarkozy, moins bonne que celle de mon projet.  

Voici à présent le texte de l’entretien avec François-Xavier Guillerm que j’ai eu à la veille de ce qui devait être mon départ pour un séjour politique aux Antilles, en Guadeloupe et en Martinique. J’ai dû annuler ce séjour pour des raisons familiales. Pour autant, tout avait été préparé de longue main. Ce long entretien pour l’agence de presse faisait partie d’un plan d’expression sur les outre-mers français dont mes lecteurs se souviennent peut-être que je l’ai commencé à l’occasion de mon séjour à la Réunion. Depuis des années, j’ai assez largement fait le tour de ces territoires. Je suis allé en Nouvelle-Calédonie-Kanaky, à la Réunion, à Mayotte, à la Guadeloupe, la Martinique et la Guyane. Le défi qu’ils incarnent permet un renversement de perspective. Mon idée est qu’en répondant aux questions qui se posent là-bas dans leur crudité, parfois si blessante pour l’esprit républicain, on répond aussi aux problèmes de la métropole. C’est sous cet angle que j’ai traité dans ces colonnes du plan d’autonomie énergétique proposé à la Réunion. Depuis cette date je n’ai cessé de penser les problèmes de cette façon : et si nous étions une île ? Pensons nos territoires comme autant d’îles, ça nous rendra plus audacieux ! Voici donc une pause de cette sorte dans le flux de mes notes.

François-Xavier Guillerm : « Est-ce que le Front de gauche a prévu un volet outre-mer à son programme de campagne ? »
Jean-Luc Mélenchon : « Un volet ? Non, on ne travaille pas comme ça. Il faut d’abord s’accorder sur une vision et une ambition. Tout commence par là ! Je fais partie des dirigeants politiques qui connaissent l’Outre-mer. Je ne cherche pas à la flatter. Je lui propose une ambition commune. Je dénonce les visions compassionnelles ou misérabiliste. L’électoralisme est souvent un point de vue étriqué. Par exemple, dans la Caraïbe, poser la question du développement endogène, c’est s’obliger à penser la question du changement de leur relation avec les pays du sous-continent américain. Comme cette pensée est galvaudée je dois mettre tout le monde au pied du mur en parlant clair. J’estime que la Guadeloupe et la Martinique devraient être partie prenante de l’ALBA (Alliance bolivarienne pour les peuples de notre Amérique) et de la CELAC (Communauté des États latino-américains et des Caraïbes). Si on ne comprend pas ça, je me demande ce que nous allons faire dans cette région. Qu’y fait-on ? Quelle est la perspective d’avenir ? Peut-on ignorer le continent qui se trouve à côté ? Doit-on se penser comme le bord d’un monde ou le commencement d’un autre ? Non, les relations devraient être extraordinaires… Les Français des caraïbes pourraient être des acteurs centraux de la région compte
_DSC3569_nx_g tenu de leur avance technique donnée par leur industrie nationale, et leur haut niveau d’instruction et qualification.… »

Quel regard portez-vous sur la relation de la République avec ses Outre-mers ?
« Je vis avec mon temps et mon temps ne pose pas la question des distances comme il y a un siècle ou cinquante ans ! Par conséquent, j’ai tendance à récuser les mots qui croient nommer en ne disant rien sur ce qu’ils désignent mais tant sur celui qui les utilise !… Comme « ultra-périphériques » pour désigner des régions européennes ! Le mot montre juste la pensée bornée de celui qui l’a trouvé ! Ce serait moins exotique mais on ferait mieux de parler de régions insulaires. Car le véritable dénominateur commun des situations, c’est l’insularité. J’inclurais volontiers dans cette définition la Guyane qui est comme une île au bord de l’Amazonie. L’autre caractéristique c’est le modèle d’insertion de ces îles dans le modèle capitaliste de notre temps. »

Vous parleriez d’économie de comptoir ?
« Précisément, le modèle que propose l’Union Européenne, c’est l’économie de comptoir ! Pendant presque un demi-siècle, les progressistes se sont battus sans relâche pour un modèle de développement endogène. Et pendant des décennies, nous avons affronté une droite qui, elle, était bec et ongles accrochée à quelques intérêts économiques et quelques familles qui vivaient pour l’essentiel du contrôle du droit d’entrée et de sortie des marchandises. Actuellement, les nouveaux partenariats économiques ont placé tout le monde sous l’égide de la concurrence généralisée. Ce modèle assigne aux régions insulaires un rôle de hub de passage des marchandises européennes manufacturée vers des continents désarmés par les accords de libre-échange. A mesure que l’Europe exporte la règle de la libéralisation, ses produits manufacturés se déversent en transit par ses territoires « ultra-périphériques » conçus comme des postes avancés en territoire commercial à submerger. En contrepartie, on concède la liberté de circuler aux produits agricoles. Tout le monde y est perdant. Car les agricultures vivrières sont éradiquées au profit de produits de l’agriculture productiviste, à très bas prix et de mauvaise qualité. On a vu ça pour le cas de la banane, en écrasant toutes les productions locales. Tout ce qui a été construit dans les territoires insulaires de la Caraïbe, mais aussi dans les Océans Indien ou Pacifique, est menacé par cette ouverture généralisée. Elle tue net tout objectif de développement endogène. La droite et les sociaux-libéraux s’en réjouissent car ils ne croient qu’au mythe de la libre circulation garante du développement. »

Qu’opposez-vous à ce système ?
« Nous sommes en bataille sur deux fronts. Contre les libéraux représentés par l’UMP ; ceux-là sont nos adversaires. Le système c’est eux ! Ensuite contre nos concurrents, les socialistes qui, eux, se croient modernes en accompagnant le modèle économique libéral. Ils combattent avec des airs de modernité extrêmement ampoulés et prétentieux le choix du développement endogène. Ils ne croient qu’à l’économie de service. »

Le développement endogène, c’est la grande bataille du gouvernement et de Nicolas Sarkozy…
« Là aussi, il faut se mettre à la page ! Sarkozy est maître d’une technique de communication qui a été inventée par Tony Blair en Grande-Bretagne, qui s’appelle la triangulation. Cela consiste à prendre les mots de ses
_DSC3560_nx_gadversaires pour les vider de leur sens. C’est comme ça que vous voyez M. Sarkozy faire des discours contre le capitalisme, pour moraliser la finance, pour réduire le rôle des banques. Le développement endogène fait partie de ses usurpations. Mais il fait tout le contraire. »

Comme quand il parle du « peuple martiniquais » au Panthéon lors de la cérémonie d’hommage à Aimé Césaire ?…
« Voilà ! C’est typique, en effet ! Comme l’épisode Guy Môquet… Nous voyons-là le caractère très globalitaire de ce type de propagande et de l’ordre dominant qui empêche de penser en volant les mots. Je crois que c’est là le sommet de la communication de propagande. Mais dans la réalité, la politique de Nicolas Sarkozy, c’est celle de la concurrence libre et non faussée. C’est pour ça qu’il est le saccageur du développement endogène. Ses amis sur le terrain ne le démentent pas. »

Que proposez-vous en matière de développement endogène ?
« Une méthode. La planification écologique ! Je propose un exemple. Celui qu’a voulu faire vivre Paul Vergès. Il est parti d’un grand besoin incontournable, contemporain : la production énergétique. Il a voulu démarrer par un plan d’autonomie énergétique. Et ce plan met aussitôt en mouvement toute une série de techniques qui appellent autant de main d’œuvre, autant de qualifications… Pour l’énergie motrice de la mer, il faut les centres de recherche pour mettre au point des machines, il faut le personnel formé pour savoir les fabriquer et les faire tourner, les entretenir. Et, bien sûr, il faut les entreprises. Voilà comment, à partir d’un objectif, là produire de l’énergie, on construit toute une chaîne de métiers, une chaîne de qualifications. A partir de là, du salaire est distribué, celui-ci va à la consommation et si on prend les mesures qui protègent les productions et les consommations vivrières, vous commencez à atteindre les points d’équilibre du développement endogène. Tels sont les cercles vertueux du développement local. Voilà comment je me représente la ligne de la planification écologique comme moteur du développement endogène. »

Quelle politique économique alors ? Défiscalisation ? Subventions ?
« Tout ça, ce sont des variantes de la même chose. On pense qu’en caressant la tête du capital, on gagnera sa bienveillance et sa gentillesse. Je ne suis partisan de rien de tout ça qui n’a jamais fait la preuve de la moindre efficacité économique. Je suis partisan de l’investissement productif écologique. Ou bien l’investissement privé se fait, ou bien, c’est l’Etat ou les collectivités locales qui prennent le relais. L’investissement privé dans ce cas est assez essentiellement prédateur et même spéculatif. Il faut donc s’appuyer sur d’autres leviers de propriété pour investir. Je pense à une propriété sociale plus importante, qu’elle soit régionale, départementale, que ce soient des coopératives ouvrières, mutuelles, ou capital d’Etat par la propriété nationale lorsque la Caisse des dépôts et consignation est en situation d’investir. »

Le chômage est supérieur de deux à quatre fois par rapport à l’hexagone, et chez les jeunes, c’est encore pire. Que proposez-vous ?
« J’entends trop souvent répondre que c’est une affaire de formation ! Attention, on peut avoir les chômeurs les mieux formés du monde ! S’il n’y a pas d’initiative entrepreneuriale, si la totalité du modèle économique parasitaire méprise les opportunités locales, il n’y aura aucun développement durable. Une fois de plus il faut donner une direction. La planification écologique est notre outil. Exemple, le retour des agricultures vivrières devra s’appuyer sur une industrie de transformation agro-alimentaire. Je suis consterné de voir l’état de désastre avancé de l’agro-alimentaire, son incapacité à penser d’autres sortes de production… L’élite caraïbe doit s’emparer des leviers de commandes ! La main invisible du marché ne peut rien pour elle ! Voyez comment la méthode de Paul Vergès portait du futur ! » 

Vous revenez à l’exemple réunionnais du GERRI…
« Je sais qu’à présent la droite a saccagé ce plan d’autonomie. Mais je m’étonne que cette façon de voir ne soit jamais posée par la gauche social-démocrate. Elle reste sur un modèle très continental et européen : aidons le capital à prospérer et les miettes qui tomberont seront plus grosses à partager. Ils restent fascinés par la stabilité de la rente financière comme moteur de l’économie. C’est le modèle de la politique « austéritaire » actuelle, imposé par l’Union Européenne qui va tuer toute possibilité de respiration économique des territoires dont les cris ne seront même pas entendus de la métropole lorsqu’ils auront lieu. »

Pour autant, on a donné la parole aux Guyanais et aux Martiniquais pour choisir de faire évoluer leurs institutions…
« La discussion statutaire a été souvent le prétexte à ne poser aucune des questions économiques fondamentales. On a, de cette manière, provoqué des batailles rangées qui ont enkysté des oppositions au moment où il serait plus judicieux de provoquer une réflexion commune et une mobilisation sur le modèle de progrès humain local. La question essentielle pour moi est celle qui va départager les libéraux et les planificateurs du modèle social écologiste.

Pensez-vous que les socialistes soient condamnés à poursuivre la même politique « austéritaire » que celle de la droite ?
« Je n’arrive pas à le croire ! En ce moment c’est la stupeur. En quelques jours François Hollande a annoncé un plan d’austérité qui prévoit 50 milliards d’économies budgétaires, il a renoncé à la retraite à 60 ans et fait appel à Bayrou ! Cette contraction de la dépense publique et sociale conduit la société dans une impasse. François Bayrou a, lui, prévu 100 milliards… Tout ça va être prélevé quelque part ! Ce sont des infirmiers, des postiers, des agents des services publics partout en moins… Or, l’emploi public peut être un moteur du développement endogène. Dès lors, on peut dire que l’élection présidentielle va aussi fonctionner, là comme ailleurs, comme une sorte de référendum pour ou contre l’austérité. Nous, nous sommes pour la relance sociale et écologique de l’activité ; eux sont pour l’austérité. Alors vous avez le choix. »

Cela va déjà se discuter avec le vote du budget…
« Nous en sommes au quatrième collectif budgétaire ! La France est entrée en récession et pourtant la pente prise est celle de l’austérité croissante… Cela veut dire : contraction de la dépense publique sur laquelle repose tous les efforts d’infrastructure de nos territoires ; contraction de la dépense sociale, donc la fin de toute espérance d’avancer vers l’égalité des droits entre les îles et la métropole. Cette politique, quels que soient l’habillage et l’emballage, tuera tout ce qui a commencé à être construit par les territoires. »

« Nous sommes tous condamnés au métissage. La France métropolitaine est métisse », m’avez-vous dit. Vous sentez-vous glissantien ? »
« Glissant, Chamoiseau, Césaire et les autres… Je ne veux pas abuser de leur autorité. Ils sont dans une dimension de l’esprit qui n’est pas étroitement celle de l’action politique dans laquelle je suis placé. L’action est manichéenne. Je fais ou je ne fais pas. La pensée, elle, se situe dans un horizon temporel qui n’est pas celui de l’action immédiate. Je voudrais que ma façon de voir soit utile ; je suis un homme né à Tanger dans la tradition de l’universalisme humaniste et mon expérience de la vie, d’élu d’une banlieue où il y a 93 nationalités, me font savoir par expérience que la diversité est source d’humanité. La diversité produit et reproduit de l’humain, tandis que l’uniformisation ne produit que des consommateurs standardisés. La France des élites héréditaires a un regard très daté qui continue à distinguer entre les Français et à pratiquer un universalisme plus compassionnel que réellement égalitaire et militant. Ils vivent dans un monde, presque celui des békés. Ils n’ont pas l’air d’être au courant que les autres existent. Ils ne pensent qu’à eux et ne pensant qu’à eux, ils ne s’aperçoivent pas de leur propre déchéance sociale. »

Que pensez-vous de la démarche d’Oscar Témaru qui veut réinscrire la Polynésie sur la liste de l’ONU des pays à décoloniser ?
« C’est une erreur de perspective. Mettre en cause le modèle institutionnel sans mettre en cause le modèle du capitalisme financier de notre époque me paraît très mal ajusté. S’il y a une économie atrophiée et des abus et des excès de prédation de toutes sortes, je ne crois pas qu’on fasse avancer le combat pour l’émancipation en le prenant par le bout institutionnel qu’a choisi Oscar Témaru. Le nationalisme contourne la question du partage des richesses et celle du modèle économique que l’on défend. «


299 commentaires à “De ma vie et des outre-mers”
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  1. Alain Guillou dit :

    Ceux qui attendront une consigne pour éliminer MLP me feraient plutôt pitié !
    Soit on est un citoyen averti et majeur, et alors, pas besoin qu'un leader se compromette avec des appels prêtant à exploitation politicienne, soit on préfère faire partie des lâches ou des salauds de JP Sartre, et on appelle au secours un "chef" pour "tirer sur l'Allemand". Si MLP menace, une fois le 1er tour perdu, personnellement je rejoindrai les francs-tireurs avec n'importe quelle saloperie de bulletin comme munition. Pas question de m'abstenir comme un hypocrite !

  2. jnsp dit :

    J'ai entendu JL Mélenchon ce soir sur France 2 à propos de la TVA "sociale", je ne comprends pas sa position totalement négative, pourtant je ne suis pas favorable, je vais dire jamais favorable aux propositions de NS. Pour ce qui concerne la hausse de la TVA, à mon avis cela dépend de ce qui est fait des sommes récoltées, cela peut faire partie d'une forme bancale de redistribution, cela dépend aussi des produits qui sont touchés, du contrôle fait sur la récupération fiscale de la TVA, de la sortie de la règle européenne qui dit que c'est le pays vendeur qui fixe la TVA, avec donc utilisation massive de société offshore.
     
    Je connais bien l'argument: la TVA est un impôt inégalitaire il touche plus les personnes à faibles revenus. Cependant il touche toutes les dépenses même celles de ceux qui dépensent beaucoup. Et le taux de TVA est bien plus élevé que le taux d'imposition, de... Bettencourt, de mémoire 8%. À mon avis donc une augmentation redistributive de la TVA n'est pas fondamentalement négative, même si elle n'est pas la solution.
       
    Le seul vrai argument contre toutes les augmentation c'est que l'état doit à nouveau pouvoir créer directement la monnaie nécessaire au fonctionnement de l'économie.

  3. le révolté dit :

    @253

    Vous faîtes ce que vous voulez, pour l'instant nous sommes encore plus ou moins en démocratie, pour ma part au 1er tour je voterai FdG au 2e si le FdG ni est pas, hors de question de cautionner un autre parti, l'élection de 2002 m'est resté en travers de la gorge avec ce plebicite pour la droite.

  4. Stanislas dit :

    Dans l'interview de France Info, contrairement à certains, je n'ai rien relevé dans les propos de Jean-Luc Mélenchon qui puisse accréditer l'idée d'un changement de stratégie vis à vis du PS. La proposition d'un front commun sur différents points essentiels du programme du FG relève, à mon sens d'une habileté tactique. Tout simplement. Puisque FH ignore superbement notre offre publique de débat, ne relâchons pas la pression, profitons de toutes les occasions pour l'amener à se positionner sur les éléments d'un programme d'action. Si il continue de se dérober qui marquera des points ? Ce faisant, Jean-Luc Mélenchon peut espérer ramener dans notre giron, un certain nombre d'électeurs socialistes. Notre candidat sait où il va !

  5. lepierrot dit :

    Mes meilleurs vœux Mr Mélenchon et à tous les militants et sympathisants du FdG. Je n'interviens pas souvent mais je suis très assidu de votre blog et partout quand je le peux, je parle de vous et du programme "l'humain d'abord". Même des gens que je connais et qui ont une sensibilité de droite me disent que vous avez de bonnes idées et que vous êtes unique dans ce paysage politique. Le seul vrai changement pour 2012 c'est vous! et je vous soutiens.

  6. Jean Jolly dit :

    @ jnsp.

    Comme je ne suis pas omniprésent et que je ne dispose que d'un seul cerveau (contrairement à Sarkozy d'après son épouse), je n'ai pu écouter ou regarder France 2 à ce moment.

    A propos de la TVA, j'avais évoqué il y a plusieurs années une possibilité de rendre cette dîme plus juste, tout simplement parce que la technologie actuelle nous le permettait.

    En effet, un chariot ou caddie d'un supermarché ne peut contenir plus que son volume... Quelle est donc la différence d'un chariot d'un prolo à celui de Christophe-Gabriel-Jean-Marie Jacquin de Margerie ? (en supposant qu'il fasse ses courses lui-même).

    C'est très simple, le même "chariot" emplit des mêmes victuailles (exactement les mêmes) n'équivaudra jamais au ponctionnement sur le budget respectif des ménages.

    D'où l'idée de ponctionner la TVA à la source, il suffirait d'incorporer dans la puce de nos cartes de crédits, un barème équivalent à nos revenus. Et pour ceux ne disposant pas de ce "moyen de paiement", leur carte de "sécu" devrait facilement être mise à jour.

    Par ce moyen, notre caddie serait taxé équitablement.

  7. Nadine Bompart dit :

    Merci jpp Coutras de nous rappeler l'éthymologie du mot "travail"!
    J'enaimarre, ton petit laïus sur le travail ressemble à "je me suis fait niquer, je ne vois pas pourquoi les autres y échapperaient, voilà na!". Puisque tu bénéficie aujourd'hui d'une retraite bien méritée, permet-moi de te dire que tu es quelque peu "hors jeu" sur le sujet... Eh non, les étudiants ne s'en iront pas aux champs après leurs études, parce que s'ils en ont fait c'est qu'ils obéissent à un modèle du "toujours plus", ils iront donc bosser pour gagner du fric pour se payer la maison, la bagnole, les vacances au soleil et tout le tintouin... Ce n'est pas donné à tout le monde de vivre avec peu et de s'en contenter! C'est une mentalité particulière, qui ne s'apprends pas sur les bancs de l'école.
    Et je continue à ne pas voir pourquoi le "Revenu minimum pour tous" serait un épouvantail! C'est écrit en toute lettre dans le programme EE-LV:"l'instauration d'un Revenu Universel, inconditionnel, individuel". Comment pouvons-nous être moins "social" que les écolos ?!

  8. Jean Jolly dit :

    Suite à mon commentaire précédent, il faut bien sûr sous-entendre " dans la perspective d'une continuité du capitalisme"

  9. ALAIN LE VOT dit :

    Entendu ce matin sur France-inter, je cite en substance : "Michel Rocard a une proposition pour sortir de la crise : que la BCE prête directement de l'argent aux états à un taux faible !"
    Et les journalistes serviles faisant semblant de découvrir cette "nouvelle" proposition comme révolutionnaire !
    Aucun n'aurait eu l'honnêteté intellectuelle de reconnaitre qu'il s'agit d'une proposition du front de gauche et de son candidat depuis au moins 2 ans, début de la crise en Grèce.
    Il y a des jours comme ça où, au petit déjeuner, des informations me réjouissent et me mettent en colère en même temps.
    Meilleurs voeux 2012 à notre candidat et à tous les militants !

  10. bernard hugo dit :

    ALAIN LE VOT (261)
    Rocard avait déjà fait le même coup sur France Inter il y a deux mois. A une question d’un auditeur (Pierre) lui faisant remarquer à propos du rôle de la BCE, que ses propositions rejoignaient celles de Mélenchon. Réponse de Rocard : « il arrive à Mélenchon d’être en accord avec le reste de la gauche. » Véritable inversion des rôles au profit du PS mais qui montre bien en réalité qui impulse l’initiative politique et qui devient la référence politique incontournable, même pour Rocard qui évidemment ne peut l’avouer, mais sa pirouette est un aveu quand même.

  11. eric dit :

    Michel Rocard soutient Jean-Luc Mélenchon !
    L'agument technique que soulève Rocard est intéressant : il n'est pas nécessaire de modifier le traité pour que la BCE prête aux Etats : certes, elle ne peut le faire directement, mais rien ne lui interdit de prêter à 0.1 % à la caisse de dépôt qui peut reprêter ensuite à l'Etat.

  12. Lupi jean-claude dit :

    bonjour à toutes et à tous,
    @jnsp,
    Le problème n'est pas le fait que ce bandit propose quelque chose mais le fait qu'il en parle maintenant. De plus le travail a un cout pourquoi les patrons devraient en être exonéré et le consommateur final tout supporter ? Mais encore une fois pourquoi ne se préoccuper que du cout du travail pendant ce temps on ne parle pas des transactions financières ni du cout de la financiarisation de l'industrie qui pèse très lourd sur le travail. Les marges réalisées par certains devraient aussi être contrôlées. La répartition de l'impôt doit être revue, les industriels subventionnés par l'état qui s'installent dans les pays à faible coût (ou du moins ou l'esclavage est autorisé car comment appeler certain système) doivent être sanctionnés lourdement (je le redit arrestation, audit et si il y a lieu condamnation pour atteinte au peuple), et cela toujours dans un seul but de culpabiliser les gens en leur rabâchant qu'ils sont chers, mauvais, fraudeur, voleur, mauvais citoyen, que seul leur vision des choses et valable que les travailleurs doivent se soumettre. Pour moi plus qu'un mot d'ordre vive la révolution

  13. Michel Matain dit :

    Sarkozy pour la taxe sur les transactions financières, Sarkozy pour une coopérative ouvrière à Sea France, Rocard pour que la BCE prête aux Etats directement. La confusion va être la règle pendant cette campagne électorale pour que l'on comprenne encore ce que veut dire droite et ce que veut dire gauche. Nos idées vont être pillées en superficie pour faire oublier le fond. Une taxe sur les transactions pour donner l'illusion de s'attaquer à la finance et mieux faire oublier tous les cadeaux dont ont bénéficié les riches. Un soutien spécifique (avec un montage technique plus que boiteux) pour Sea France mais aucune loi aucune volonté pour vraiment développer les sociétés coopératives (droit de préemption des salariés, garantie des collectivités territoriales face aux banques,...). Un prêt direct de la BCE aux Etats mais sans remettre en cause le fait que rassurer les marchés reste la ligne stratégique de François Hollande.

    Néanmoins à chaque fois que nos idées sont reprises, notre crédibilité croit.

  14. Je viens de voir la web série n°6. Xavier Mathieu a besoin de notre aide humaine. Il est mal. Toutes et tous ceux qui peuvent demain pour le soutenir.

  15. Lupi jean-claude dit :

    @ Michel Matain,
    Le seul recours de l'UMP et le PS est pillier les idées qui font leurs chemins et grace à la confussion cela marche.Je le dit dans certains posts au dela du vol des idées c'est surtout le vol de l'élection qui est en jeux car si on en reprend pour 5 ans avec l'UMP et le PS il sera peut être trop tard pour pouvoir faire quelque chose la propagande sera surement pire que ces dernieres années et l'instauration de la dictature surement probable.Le rejet des coopératives ouvrières et dans la même ligne si des travailleurs se mettaient à se réunir pour créer leur entreprise et ainsi briser le cercle infernal du chomage et de la précarité,d'expulser les patrons véreux fini la peur du chomage fini ce levier séculaire,mais encore faut il que l'usine à gaz que ces térroristes veulent monter marche car ils leur sera facile alors de prendre l'exemple et de dire une fois de plus que cela ne marche pas car seul leur vision à un avenir.

  16. Bélatar dit :

    @254 jnsp
    Un Etat ne peut imposer une TVA sélective :
    "Tous les produits et services consommés en France et taxés à 19,6% verraient leur TVA s'accroître, qu'ils aient été fabriqués dans l'Hexagone ou à l'étranger. «C'est ce qu'exige la réglementation européenne, qui stipule que les biens importés subissent la même TVA que les biens produits sur place», précise Élisabeth Ashworth, avocate associée chez CMS Bureau Francis Lefebvre. D'une façon plus générale, aucun pays européen ne peut introduire une taxe frappant uniquement les importations à ses frontières nationales. Toute taxe visant les importations peut être qualifiée de taxe «d'effet équivalent à des droits de douanes», et, de ce fait, soumise à la réglementation douanière. «Or c'est l'Union européenne qui décide en la matière: elle fixe les droits de douane vis-à-vis des pays non européens et les interdit entre États membres», explique Élisabeth Ash­worth. «En revanche, la France pourra relever son taux normal de TVA sans avoir à en référer à Bruxelles», précise Nicolas Jacquot, avocat chez Arsene Taxand." ça vient du journal Sarkozyste de référence...

  17. Jonathan L. dit :

    @ Michel Matain:

    Oh oui, en effet nos idées sont bafouées, volées et trainées dans la boue à la fois! D'ailleurs, ça semble sensé de penser qu'ils veulent nous faire croire "qu'on a rien inventé", ou "qu'on est pas les premiers". On les attendra au tournant pour leur sortir un à un les fois où ils ont clairement dit le contraire par le passé. L'idéal serai de compiler ces interventions publiques passés de nos concurrents et adversaires au sujet de nos "points de programmes" les plus centraux et/ou précis et tranché.

    Mélenchon, présidons!

  18. Nadine Bompart dit :

    Pourquoi faut-il que les Etats payent 600 fois plus que les banques ? - LeMonde.fr
    Même Roccard s'y met!

  19. jnsp dit :

    @Jean Jolly
    "Quelle est donc la différence d'un chariot d'un prolo à celui de Christophe-Gabriel-Jean-Marie Jacquin de Margerie ? (en supposant qu'il fasse ses courses lui-même) ... C'est très simple, le même "chariot" emplit des mêmes victuailles (exactement les mêmes)..."

    Je ne crois pas que les chariots soient identiques entre "le prolo" et "Christophe-Gabriel..."
    Ça ne change peut-être pas grand chose mais c'est une réalité.
    Quant au truc avec la carte, le problème c'est le flicage et la possibilité d'utiliser la carte de quelqu'un d'autre, remarque ça pourrait devenir un petit commerce rentable...
     
    @Lupi jean-claude
    "Le problème n'est pas le fait que ce bandit propose quelque chose mais le fait qu'il en parle maintenant. De plus le travail a cout"
    Que "ce bandit" propose ça maintenant est évidemment le fruit d'un calcul mais ça ne change rien à cette proposition qu'il faut analyser même si c'est ennuyeux, on peut même imaginer qu'en dessous d'un revenu à fixer la TVA soit remboursée aux particuliers comme elle l'est aux entreprises. Les modalités ne seraient sans doute pas simples à définir...

    "pourquoi les patrons devraient en être exonéré et le consommateur final tout supporter ? "
    Parce que tu crois que si on augmente les impots directs des entreprises ou des "riches" le consommateur ne va pas en supporter le coût ?
     
    "pendant ce temps on ne parle pas des transactions financières ni du cout de la financiarisation de l'industrie qui pèse très lourd sur le travail"
    Sur ce point je suis d'accord, inflation provoquée par la création monétaire par l'intermédiaire des produits financiers + part cumulée des intérêts payés par les entreprises aux banques
     Il faudrait sans doute revoir le remboursement de ces intérêts qui est une subvention indirecte aux banques: ce remboursement divise par deux le cout du crédit, donc les entreprises préfèrent placer leur trésorerie en banque et payer des intérêts en grande...

  20. Denis dit :

    bonjour,
    Un lien qui décortique bien le piège de la TVA sociale.

  21. Philippe éric dit :

    Bonjour de Berlin,
    De nouveau la droite allemande pousse l'idée d'interdire les "Die Linke" comme étant un parti anti-démocratique.
    Je pense, comme cela a été le cas en Allemagne, que les socialistes feront passer des lois très dures, comme l'a fait le SPD de Schöder.
    Ce que propose le front de gauche est bien le dernier rempart au fascisme partagé.
    Vive le front de Gauche

    Philippe

  22. Achelle dit :

    Grosse opération gouvernementale et médiatique d'enfumage sur les scop et Seafrance
    Entendu ce matin sur France info : "pas sûr que les salariés de Seafrance soient prêts à accepter que les délégués CFDT, porteurs en interne du projet de reprise en scop, deviennent leurs nouveaux patrons"
    C'est à désespérer..
    J'espère que vous (Jean-Luc Mélenchon, le FdG) trouverez le temps de répondre médiatiquement et surtout de nous donner du grain à moudre sur cette question déjà présente dans votre campagne (du côté des luttes de salariés, et à sa place dans le programme à propos de la modification souhaitable de la structure de la propriété comme "troisième secteur")
    Sinon, merci pour tout, et courage pour la suite !
    HL

  23. Louis St O dit :

    269 @Jonathan L
    C’est ce que je préconisais, il y à quelques billets, faire une vidéo avec nos propositions pillées ou l’on voit celui qui fait la proposition avec la date et Jean-Luc Mélenchon avec la même propo avec la date de la 1ère fois où il l’a fait cette proposition.

    @Ceux qui doutent sur le destinataire des paroles de JL.
    Quand vous voyez JL à la Télé, avez-vous vu un présentateur l’interroger sur son programme, jamais, et quand il essaye, ils ont vite fait de lui couper la parole et lui poser d’autres questions.
    Voyez vous un autre moyen que de dire aux gens de gauche, voilà nos propositions, vous pensez qu’il s’adresse vraiment à FH quand il dit la position sur la retraite à 60 ans alors que celui-ci vient de dire le contraire, l’augmentation le Smic à 1700€, l'augmentation des petits salaires alors qu'il veut faire 50 milliards de restriction, le blocage les loyers, et de pouvoir utiliser la BCE pour prêter aux États, toutes choses que FH et le PS se refusent de faire.
    Pour moi c’est un signal aux socialistes de la base, « voyez notre programme, voyez ce que nous allons faire, FH et le PS ne le fera pas, si vous êtes d’accord avec ces propositions, alors rejoignez nous. »
    Ces propositions ne s’adressent pas à FH mais aux socialistes de la base.

  24. Poncet dit :

    Ce matin sur France Inter, Arnaud Montebourg a fourni un excellent argument contre la TVA sociale :

    (je cite de mémoire) : "la TVA sociale, c'est de la TVA tout court. C'est une augmentation des impôts, c'est tout, on va demander aux consommateurs de payer la protection sociale à la place des entreprises.".

    Je trouve qu'on ne peut pas mieux le dire.

  25. jnsp dit :

    @Denis
    J'ai lu le lien que tu proposes, il ne parle pas de la TVA sociale...
    Il cause de la TVA sociale selon Sarkozy et le Medef.
    C'est déplacer la question. Que NS ait des intentions néfastes, c'est sûr, que NS n'ait aucune volonté de redistribution c'est sûr aussi, mais ce n'est pas la question.
    C'est avec des arguments comme ça qu'on se retrouve avec MLP.
    À mon humble avis la question est : la tva peut-elle dans certaines conditions avoir un effet redistributif important, à mon avis la réponse est oui.
    Est-ce une mesure idéale : non, mais toute mesure peut-être détournée et... retournée.

    @Louis St O
    C'est une bonne idée, je ne suis pas sûr que sa diffusion par les media institutionnels soit garantie.

  26. Poncet dit :

    C'est une excellente nouvelle, que le gouvernement soutienne maintenant le plan de création d'une Scop pour sauver SeaFrance !

    Personne n'est dupe quant à l'origine de l'idée ni quant aux intentions du gouvernement. Les journalistes ne se privent pas de souligner l'étonnante proximité entre ce virage à 180 degrés, les élections à venir et la préoccupation première des électeurs : l'emploi.

    C'est bon pour nous, c'est très bon. Comme disait un fin politique (quoi qu'on pense de ses idées...) : "les gens préfèrent toujours l'original à la copie".

    Quand la droite adopte des idées de gauche, et que ça se voit comme le nez au milieu de la figure, c'est bon pour la gauche.

  27. Lupi jean-claude dit :

    @jnsp,
    Je suis d'accord que toute augmentation d'impôt des riches est supporté par les travailleurs d'une façon ou d'une autre mais pour moi c'est dans une autre perspective qu'il faut se placer la première c'est la confiscation des biens des plus riches et des grandes entreprises après un audit et après seulement restitution si et seulement si ils ont été irréprochable sinon prison pour crime contre le peuple français c'est seulement à cette condition que nous pourrons remener un semblant de moralité.Et aprés il faudra surement s'attaquer aux institutions européennes et remettre de l'ordre dans ce foutoir sans nom et là aussi il faudra frapper trés trés trés fort à commencer par les lobbyistes et là aussi la case prison me semble toutes indiquer pour faire réfléchir.Quand à la banque centrale là la seule et unique chose à faire nous le savons tous mais il faudra aussi résoudre le sort des comploteurs qui la dirige. Pour résumer il faudra un grand nettoyage avec une vraie justice et seule la justice et la moralité apportera le developpement pour tous.

  28. Jordan dit :

    En lien une intervention impressionnante de Marchais pour la campagne de 81 (je ne sais pas si elle a déjà été posté sur le blog). Tout y est, il suffit seulement de remplacer VGE par Sarkozy et on fait un bon de 30 ans en avant...

  29. Denis dit :

    @jnsp
    "C'est avec des arguments comme ça qu'on se retrouve avec MLP"
    vous pouvez décomposer l'argument svp?

  30. Jean-François91 dit :

    Sur la nécessité d'une progressivité de l'impôt pour assurer la justice sociale, et pour y voir plus clair (avec des propositions qui convergent largement avec les nôtres), on doit lire :

    Un impôt juste pour une société juste (2011).Vincent Drezet et Christiane Marty (coord.), Gérard Gourguechon, Jean-Marie Harribey, Pierre Khalfa, Stéphanie Treillet.
    Collection "Les Notes et Documents de la Fondation Copernic". Paris : Syllepse (7€).

  31. Muller dit :

    Merci M. Mélenchon pour tout ce que vous faites ! Je vais m'engager davantage dans la campagne cette année car vous avez su trouver les mots justes pour me convaincre !

  32. Herlock dit :

    Cher Jean-Luc Mélenchon,

    Merci pour tes bons voeux présentés de façon originale en vidéo.
    J'ai juste une critique à formuler sur la "mise en scène" : il est regretable qu'apparaisse si clairement à l'écran un produit de communication électronique grand public, et le logo de sa marque.
    S'il en est encore temps, il serait bon de couper l'image en question. Dans le cas contraire l'internaute de base pourrait croire que cette vidéo est sponsoriée..
    Sur ce je te souhaite, ainsi qu'à tous nos camarades du Front de Gauche et à tous nos concitoyens, une année combative, émancipatrice et joyeuse

  33. Berdagué dit :

    Nous ne pouvons pas faire l'économie de réfléchir à ce qu'en 2012 les mots comme travail,temps et revenus s'articulent et s'entrechoquent.
    -Sous les 4 derniers mois de la dernière monarchie quinquennale : le travailler plus est devenu travail rare avec l'augmentation vertigineuse du chômage et du précariat, le temps pour en chercher et ceux qui ont un travail un temps sans compter avec une détérioration dans le management dit de ressources humaines et les revenus en détresse et l'enrichissement d'une poignée qui organise et dirige tout.Quid des dites classes moyennes?Son effacement comme classe tampon, mais qui a la charge de tout payer sans décider des stratégies. Et ce n'est pas les modes de scop élyséenne avec des reconnaissances d'un Rocard concernant le rôle néfaste de la BCE pour nous mais très profitable pour les banques privées qui changeront les choses.
    -4 mois pour le Front de Gauche à faire savoir notre Programme, à le porter en y apportant des améliorations,sur le travail que chaque être humain en âge de travailler puisse choisir une activité désirée,que le temps consacré à cette activité rémunérée soit tel que l'objectif est : personne ne soit laissée à part,en ségrégation,sur la touche et que le revenu minima soit 1700 brut avec un revenu max de 20 max (c'est trop).C'est déjà une révolution et pour qu'elle soit citoyenne de mettre dans le bien public des entreprises stratégiques avec le pouvoir décisionnel des personnels,de la citoyenneté,et des élues -us dans tous les secteurs en particulier celui des finances avec le contrôle de la création monétaire et tout ça dans une Planification écologique.Seule une Sixième République et seul le Front de Gauche peuvent le faire car cette Révolution s'inscrit dans la signifiance des Lumières,de la raison,des avancées par les luttes revendicatives,et de l'héritage du Programme du CNR.
    Face à nous l'enfumage,,les obscurantismes pensée et croyance uniques.à dégager.

  34. Louis St O dit :

    Je n’ai pas pu entendre le nom de la personne (France info) qui disait que si l’État aidait les ouvriers qui voulaient faire une coop de Seafrance elle porterait plainte aux instances de l’Europe, Si quelqu’un l’a entendu pour savoir qui c’est ?

    Je vois aussi qu’il n’y a pas eu d’échos concernant la nouvelle constitution hongroise (un seul commentaire) et là, l’Europe ne trouve rien à redire, il est vrai que l’on ne demande pas l’avis du peuple comme le référendum en Grèce.

  35. jefmergen dit :

    Ce qui est grave, c'est que nous n'avons pas de possibilité de compter sur un programme socialiste de gauche, par le refus de ce parti de regarder les plus mal lotis.
    N'en ont que pour la "classe moyenne", c'est leur coeur de cible, nostalgie de la "gauche caviar".
    Une sorte de Social-Démocratie des biens pensants, pour les réveiller, faudrait les forcer à vivre au smig, pour qu'ils évoluent.

  36. Jean Jolly dit :

    @ jnsp.

    Quant au truc avec la carte, le problème c'est le flicage et la possibilité d'utiliser la carte de quelqu'un d'autre, remarque ça pourrait devenir un petit commerce rentable...

    C’est étrange comme tout le monde (ou presque) trouve normal qu’une poignée de bandits impose des taux d’usure à 20 % à tout un peuple (les Grecs en l’occurrence) qui n’a rien à se reprocher et d’un autre côté ce même troupeau bêle dès que l’on propose une nouveauté pour améliorer la répartition des richesses.
    Tous les Français (ou presque) disposent d’une carte à puce électronique, ne serait-ce que la carte de la CPAM, donc le " flicage " est depuis longtemps une réalité acceptée. Quant à l’utilisation de la carte d’une autre personne, c’est tout à fait ridicule. Tu prêtes ta carte bancaire toi ? Ou ton carnet de chèques ? C’est ton droit après tout, chacun est libre de se faire voler si c’est sa volonté.
    Pour revenir à ce système de TVA équilibrée, le principe est très simple à mettre en œuvre… ce n’est qu’un choix politique.

  37. Je viens, enfin, de regarder la vidéo de Planete +
    Je ne sais pas pourquoi mais je sens qu'il va se passer quelque chose de fort venant des électeurs et militants socialistes. On sent comme une continuité, une fidélité, un fil rouge qui va déboucher bientôt.
    Il faut diffuser cette vidéo auprès de nos camarades socialistes. Avec ça et les voeux 2012 ils vont venir en masse avec nous le front de gauche.

  38. citoyenne21 dit :

    Dans une interview de l'AFP, notre candidat dit ceci : "Je suis le candidat de la gauche traditionnelle. Je suis autant le candidat des électeurs socialistes que François Hollande et, à certains égards, davantage" et "Quand on a un coeur et une tête socialistes, on est plus proches de Mélenchon que de Hollande, ils sont nombreux à me le dire. Il veut donner un sens à la rigueur, je veux donner un sens à la gauche". Voilà tout est dit ! Il faut ruser, vu que le Front de Gauche n'est autorisé à s'exprimer que par petite touche ! Vous allez les voir, les citoyens socialistes venir en masse vers nous d'ici peu ! le lien est ici : Mélenchon se voit "davantage" en candidat des socialistes que Hollande

  39. jpp2coutras dit :

    Encore merci pour ce billet qui nous alimente en infos utiles "décryptées"; merci aussi à vous tous pour vos commentaires qui nous instruisent par petites touches à l'instar des peintres impressionnistes comme claude Monet à Giverny. Si on agrégeait dans des synthèses tous ces angles de réflexion, on obtiendrait des ensembles pertinents sur chaque question; par exemple sur la dette/monnaie/euro... c'est l'esprit même du travail collaboratif omniprésent dans le développement des logiciels libres! Et dans l'élaboration d'une constitution?
    @Nadine Bompart259_ bravo! vous avez bien relevé le zeste d'humour contenu dans mon post 230 au sujet du mot travail déifié un peu à tort; d'ailleurs ceux qui s'éclatent le plus au boulot ne parlent pas de travail, mais de vocation, de passion, de plaisir de créer, voire de plaisir tout court; à contrario ceux qui en cherchent, outre la nécessité absolue, ne veulent pas être exclus de cette société là et être actif à pouvoir vivre au mieux; le revenu minimum y participerait positivement et pour moi cette piste est bonne. Personnellement, pas si maltraité que ça, me voilà effectivement re-traité (mais pas à La Hague - avec un "h" comme dans éthylotest, étymologie a été retraité sans h, le pauvre) Extra-lucide sans doute? Détends toi, la voyance te fatigue; "Quoi avec les Nadine/ jamais on ne badine? /(cf N.Morano/touch'pas à mon sarko!)"
    Il faut vraiment changer de culture et faire primer l'humain d'abord, Na!

  40. jnsp dit :

    @Jean Jolly
    Je ne sais pas si votre réponse est agressive, dans le doute je choisis,non.
    Je suis désolé mais vous ne répondez pas au premier argument: les caddies sont différents.
    Quant au second, il m'arrive d'utiliser la carte de mon fils étudiant, et je prête souvent ma carte à ma compagne, vu mes revenus j'aurais une TVA hypercool.
     
    @Belatar
    La solution : désobéir (c'est déjà dans le livre de J Genereux... pour d'autres raisons).
     
    @Denis
    Je reconnais volontiers que ça peut sembler (c'est) tiré par les cheveux, mais supposons par exemple qu'un parti d'extreme droite propose d'affecter ces "ressources supplémentaires", je ne sais pas moi, à la construction des logements sociaux(rien ne les effraie pour s'attirer des votes), que ce même parti avance que l'impôt sur le revenu n'est ni progressif, ni proportionnel mais plutôt régressif et qu'au moins la le prélèvement est proportionnel à la dépense.
     Que c'est déjà une progression par rapport à la situation antérieure, il me semble que ce parti marquerai un petit point, qu'il ne mériterait pas mais qu'il aurait quand même.
     Le problème de la TVA sociale c'est ce qu'on en fait. D'autant plus que la perception des autres impots est très complexe vu les possibilités d'expatriation des profits permises par, par exemple les sociétés offshore ou LTD. Malgré toute notre énergie il sera difficile de remettre en cause la législation fiscale de presque tout les pays qui autorise les sociétés offshore.
    Je vous conseille de vous renseigner la-dessus, ce n'est pas du temps perdu.

  41. Gilbert Duroux dit :

    @ jnsp

    J'avoue que je ne comprends votre raisonnement, qui me semble complètement tordu. Nous avons deux formes d'impôt. Un impôt qui est plus juste, parce qu'il est progressif, l'impôt sur le revenu. Et un impôt dégueulasse, la TVA, qui pénalise bien plus les pauvres que les riches. Ceux qui n'ont pas de quoi boucler leurs fins de mois, par définition claquent tout leur revenu. Donc, une augmentation de TVA de 2 %, c'est 2 % de pouvoir d'achat en moins. Alors que pour les riches, une augmentation de la TVA, ils ne le verront même pas. C'est pourtant pas difficile à comprendre.
    Après, vous nous sortez le coup des optimisations ou des évasions fiscales. Je ne vois pas le rapport ? S'il y a des magouilles, plus ou moins légales, qui permettent aux plus riches à planquer du pognon pour échapper à l'impôt, c'est à ça qu'il faut s'attaquer. Et non à l'impôt le plus juste au profit d'une TVA dégueulasse.
    Votre deuxième argument : "ça dépend de ce qu'on fait du produit de la TVA sociale". Si le but, c'est de ramener des moyens pour le social, autant les rechercher ailleurs, ces moyens, en taxant les flux financiers au lieu de taxer la consommation. Par ailleurs, en France, les cotisations sociales sont séparées du budget de l'État. Ça veut dire qu'on ne peut pas les détourner. Si c'est l'État qui récolte une taxe sociale, il y a un risque de détournement de cette taxe. Tout simplement parce que le budget de l'État est voté tous les ans et que la loi empêche d'affecter à l'avance les impôts et taxes perçus.

  42. tchoo dit :

    Et hop l'Ipad n'a pas tardé à être la cible des snipers de Canal + !
    Faut dire que celle là aurait pu être évitée.

    Quand au supposé rapprochement du FdG avec Hollande, faut vraiment avoir du sable dans les esgourgues pour déblatérer ainsi sur des propos dont il n'y a pas lieu de voir, autre chose que Jean-Luc Mélenchon a toujours dit et écrit.

  43. jnsp dit :

    @Gilbert Duroux
    Ça me fait plaisir de vous répondre, vous argumentez sérieusement et donc c'est intéressant.
    "une augmentation de TVA de 2 %, c'est 2 % de pouvoir d'achat en moins"
    On pourrait très bien envisager un remboursement de la TVA pour les faibles revenus.
      
    "Nous avons deux formes d'impôt. Un impôt qui est plus juste, parce qu'il est progressif, l'impôt sur le revenu."
    Il faudrait dire "Un impôt qui devrait être plus juste, parce qu'il devrait être progressif, l'impôt sur le revenu." Et ça fait très longtemps qu'il n'est plus progressif, les ordres électroniques maintenant mais les valises existaient avant.
     
    "Après, vous nous sortez le coup des optimisations ou des évasions fiscales. Je ne vois pas le rapport ?"
    Moi je le vois. Et je vous pose une question comment empêcher vous les gens d'acheter les produits à des sociétés situés à l'étranger, vous bloquez internet, vous rétablissez le contrôle des changes, vous lancez vos limiers dans les pays indépendants qui abritent les sociétés écrans qui recueillent les profits commerciaux.
      J'aimerais que vous ayez raison, mais je pense qu'il est très difficile de faire payer l'impôt dans une sociétés ou les capitaux se déplacent très vite et très souvent. Vous ne pourrez pas obliger des pays "indépendants" à vous fournir les moyens de freiner cette lucrative concurrence. Il y donc deux problèmes: décider d'un impôt juste pas trop difficile et beaucoup plus difficile le percevoir sans sombrer dans un état inquisitoire et policier.

  44. PELABORDE dit :

    J'aime ce que dit Jean-Luc mais il faudrait qu'il se calme qu'il soit plus indifférent quand les journalistes l'attaquent sur certains sujets car ça ne sert pas sa cause.
    Je voudrais lui dire une idée qui me travaille depuis pas mal de temps et que les politiques de tout bord ne parlent pas. Il s'agit des voitures des patrons. De tout les patrons. Car ils roulent en grosses cylindrées qu'ils déclarent en frais réels. Je trouve cela scandaleux car indirectement c'est nous qui payons. Alors qu'ils payent leurs voitures et que le remboursement qu'ils obtiennent en frais réels soit distribué aux salariés.

  45. Nadine Bompart dit :

    JPP 291: Ça fait plaisir! Bisous mon re-traité sans H!
    JNSP 292:" Le problème de la TVA sociale c'est ce qu'on en fait"; non, le "problème", c'est pour ceux qui la payent!
    Toujours les mêmes, n'ayons aucun doute...

  46. Denis dit :

    @ jnsp: vous êtes confus au possible....
    Renseignez-vous sur la TVA, anti-sociale du côté de chez JM Harribey par exemple ce ne sera pas temps perdu

  47. Christian Camerlynck dit :

    Merci pour ce message avec participation d'électeur. Je suis de plus en plus sensible à votre discours bien que militant au PS. Je suis sincère, croyez moi. Je suis aussi très sensible à votre évolution quand à la forme de votre discours. Évidemment au fond. Mais je suis bien placé pour savoir que la forme est aussi très importante n'est ce pas? Je vous sais cultivé, et convaincant. Je vous souhaite une bonne année ainsi qu'à tout ceux qui militent avec vous. Je souhaite réellement que vous fassiez un bon score, cela influera forcément sur la politique futur qu'il nous faut absolument changer.

  48. SOTI MOHAMED dit :

    Jean-Luc Mélenchon.
    C'est un homme sage et très cultivé, je le souhaite une bonne réussite électoral
    Il sera un un bon président de la république française j'en suis sur.

  49. Morère André dit :

    Bonjour,
    Engagé dans la campagne électorale pour la présidentielle, je suis de près l'actualité et me nourris des infos du site "place au peuple" et du blog de Jean-Luc Mélenchon.
    Je souhaite faire une remarque sur le fait de ne pas voir le lien vers le site du PCF dans la rubrique "sites et blogs amis". Dommage mais je pense qu'il s'agit d'un simple oublie qui sera vite comblé je le souhaite...
    Un militant ami.


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