03jan 12
Dans cette note je propose mes arguments contre « la TVA sociale ». Les compléments qui seront donnés dans les commentaires seront les bienvenus. Je propose aussi la lecture d’un texte de Michel Rocard et Pierre Larrouturou. Il est paru en tribune dans « Le Monde ». Son intérêt à mes yeux est d’élargir en la confirmant la critique que nous faisons, depuis le début de la crise grecque, du rôle absurde de la Banque Centrale Européenne. Avant cela je dis un mot de la campagne qui reprend.
Toujours sur le thème des machines, des travailleurs et des gestes du travail, c’est Bernard Trignon qui illustre ce billet. Merci à lui.
Ce mois de janvier est important pour notre campagne. Toutes les forces politiques qui composent le Front de Gauche vont avoir une campagne spécifique. Celles–ci vont s’ajouter à celle du Front comme collectif et à celle du candidat. Mon temps fort, comme candidat, c’est évidemment l’invitation à participer à l’émission de France 2 « Des paroles et des actes » le 12 janvier prochain. Puis je conclurai deux meetings nationaux, l’un à Nantes le 14 janvier, l’autre à Metz le 18. Avant et après ces dates se logent une série ininterrompue d’événements de toutes dimensions, unis par le fil conducteur de nos priorités : luttes ouvrières, innovations sociales, problèmes de vie quotidienne. Trois ou quatre grands entretiens de presse sont prévus dans ce même calendrier.
Ce nouveau temps de campagne s’organise autour des deux thèmes transversaux : « Résistez », « Prenez le pouvoir ». Ces deux mots d’ordre sont ceux de la révolution citoyenne que nous préparons, pacifiquement et par un travail de conviction démocratique. Ce sont les deux lignes d’action que nous proposons dans un moment politique empli d’incertitude et sous une déferlante de coups assénés aux classes populaires depuis les fermetures d’entreprises, hausse du chômage, recul du pouvoir d’achat, explosion des augmentations de prix dans tous les domaines. Résister et prendre le pouvoir sont aussi parfois les deux faces d’une même action. Ainsi quand des travailleurs bloquent les sorties de produits finis de l’entreprise si celle-ci les affronte, quand ils proposent la création d’une coopérative, quand ils occupent un site de production, une école, une gare et ainsi de suite. Bien sûr ici, je n’évoque que l’idée générale. Elle me permet d’enchaîner sur les demandes que j’exprime autant que de besoin dans ce lieu.
Ce mois de janvier nous avons besoin que soient jetées dans la bataille un maximum de forces qui rendent le Front de Gauche à la fois plus visible et plus proche. D’ores et déjà, collages, boîtages et affichages sont assez amplement prévus. Les sites de nos partis et celui du Front, « Place au peuple », fournissent tous les matériaux pour qui se trouverait coupé d’une source d’approvisionnement auprès de l’un ou l’autre des partis. Mais encore une fois, ce qui compte par-dessus tout est de s’imposer dans tous les compartiments de l’action. Ainsi sommes-nous très fiers de notre considérable percée sur la toile et les réseaux sociaux. C’est un univers en soi. De même pour le succès de nos premières assemblées citoyennes. Elles polarisent un monde disponible qui s’est manifesté au premier appel dans les moindres localités, le monde du « Non de gauche ». De même dans les « écoutes collectives », ouverture sur un autre public plus simple et familier dans ses pratiques. Viennent à présent les écoutes collectives à domicile. Bref, le vrai processus d’élargissement consiste à amener le niveau d’intervention au plus près des pratiques qui permettent de vrais échanges qui ne soient pas des bavardages vaniteux. Ce qui est visé c’est une authentique circulation de la parole, une vraie pratique d’enseignement mutuel sans prétention ni cabotinage. Dans ces conditions il est très important de s’associer à toutes les actions d’éducation populaire qu’entreprennent les syndicats et les organisations de l’autre gauche sur les thèmes qui structurent notre démarche : comprendre la dette, analyser le nouveau traité européen et ainsi de suite. J’en reste là. Mon propos est seulement de faire sentir un état d’esprit, et de proposer une méthode de travail. Tout le reste est sur nos sites de parti et de campagne. Le mot d’ordre est : « Action » ! La plus modeste d’entre elle en apparence est celle qui peut faire mouche peut être le plus profondément par qui en est saisi.
Nous pensons que les mois qui viennent de s’écouler ont été perdus par nos concurrents et nos adversaires, trop sûrs d’eux. Ni le PS ni l’UMP n’ont su mettre en mouvement le moindre effort militant cohérent et lisible sur le terrain. Ce n’est pas grave pour ces deux mastodontes gorgés d’argent et de troupes mercenaires innombrables. Pour autant cela ne doit pas masquer la vraie faiblesse que cela révèle aussi. Les deux en sont là d’abord comme une conséquence de leur propre limite à créer une dynamique autour de la personne de leur candidat. Cela renforce le caractère personnel de la conduite des opérations. Et conforte, nécessité faisant loi, leur penchant à vouloir une campagne courte et par là même confisquée par des effets brefs de surprises et d’émotions subjugant l’esprit critique. Hollande parce qu’il est en tête et ne veut pas se risquer sachant qu’on ne sort de l’ambiguïté qu’à ses dépens. Sarkozy parce qu’il est plombé par son bilan et qu’il ne peut rien attendre de bon d’un débat prolongé qui fouillerait trop profond. Ces deux-là vont tout faire pour retarder le moment d’entrée en lice et garder leurs accroches en réserve le plus longtemps possible car la réserve en est maigre. Une chose ne dépend en tous cas pas d’eux : l’accélération des événements liés à la crise financière. Nous, nous devons être prêts, à tout moment à faire face. Nous ne faisons pas seulement une campagne électorale, nous préparons un « chamboule tout » général. Bien sûr, j’y reviendrai.
Tout le monde donc est au courant. Samedi dans ses vœux, Nicolas Sarkozy a remis à l'ordre du jour le projet de « TVA sociale ». Je le cite : « Il faut alléger la pression sur le travail et faire contribuer financièrement les importations qui font concurrence à nos produits avec de la main d'œuvre à bon marché ». Pour que cela soit plus clair, je rappelle le contenu précis de ce projet. Il s’agit d’augmenter la TVA pour baisser encore les cotisations sociales à la charge de l’entreprise. On comprend très vite que sous la fumée des mots se cache à peine une vieillerie obsessionnelle chez les libéraux. Sous couvert d'« alléger la pression sur le travail », il s'agir surtout d’aggraver la ponction du profit en transférant à chacun le soin de se payer ses dépenses sociales par la TVA. Sur le plan économique, la TVA sociale serait aussi une mesure à contresens dans le contexte de récession actuel. Elle serait totalement contre-productive car elle contracterait la consommation et la demande en général et donc l'activité. C’est Bercy soi-même qui le dit. En 2004, une étude du ministère fut remise à Nicolas Sarkozy, alors ministre de l’économie sur le sujet. Elle concluait à un effet nul sur l’emploi à long terme et même à une légère baisse de PIB comme résultat d’une éventuelle « TVA sociale », en raison du choc négatif produit sur la demande. C'est également la conclusion à laquelle aboutit le chef économiste de la banque Natixis, Patrick Artus, quand il affirme qu'« en France, la consommation est le principal moteur de la croissance. Il est risqué de la pénaliser. »
Sur le plan social, le mécanisme de la « TVA sociale » revient à faire de la redistribution à l’envers en allégeant les prélèvements sur les richesses produites pour les augmenter sur les ménages. Et parmi les ménages, la hausse de la TVA pénaliserait surtout ceux qui ont les revenus les plus bas. On comprend pourquoi. C’est eux qui consomment tout leur revenu. Ce revenu est donc intégralement taxé à hauteur de la TVA. Tandis que les ménages aisés épargnent une partie de leurs revenus qui sont ainsi soustrait à cette TVA. Les 10 % des ménages les plus riches consacrent 3,4 % de leur revenu à la TVA, les 10 % les plus pauvres 8,1 %. La TVA est ainsi un impôt dégressif, dont la charge baisse quand le revenu augmente, à l’exact opposé de l’impôt sur le revenu. Notons d’ailleurs que cette nouvelle hausse de la TVA marginaliserait encore un peu plus l’impôt progressif dans le système fiscal français. Car la TVA représente déjà 51 % des recettes fiscales de l’Etat. Contre à peine 17 % pour l’impôt sur le revenu progressif. C'est-à-dire une des parts les plus faibles des pays industrialisés, puisque l’impôt sur le revenu représente en moyenne 20 % des recettes fiscales dans les pays de l’OCDE et même 30 % au Royaume-Uni.
Le projet de « TVA sociale » de Sarkozy n'est pas une nouveauté. C'est même un serpent de mer de son quinquennat. Dès la campagne présidentielle de 2007, Sarkozy avait préparé le terrain en proposant d’« imposer la consommation plutôt que le travail ». François Bayrou s'était aussi prononcé en faveur d'une telle hausse de la TVA. Il envisageait même de l'augmenter encore plus fortement pour combler le déficit budgétaire, ce qui aurait représenté entre 5 et 14 points de hausse de TVA selon les hypothèses de résorption envisagées. Sarkozy à peine élu, le projet de « TVA sociale » s'était précisé et Sarkozy avait confié au gouvernement le soin de rédiger un rapport sur le sujet. On se souvient ensuite que le tollé suscité par ce projet, révélé par Laurent Fabius à la télévision, avait valu à l’UMP de remporter une victoire moins nette aux législatives qu’à la présidentielle. La « TVA sociale » a été dès lors progressivement mise en sourdine. A la rentrée de septembre 2007, Eric Besson comme secrétaire d’Etat à la prospective et Christine Lagarde comme ministre de l’économie remettent chacun un rapport sur le sujet. Toujours zélé, Besson s’y déclare plutôt favorable à la « TVA sociale », alors que Lagarde affirme que « la TVA sociale n'est pas propice en France ». Fillon met ensuite le projet en sommeil, en appelant à « élargir la réflexion sur le financement de la protection sociale ». Ils « élargissaient » en silence jusqu’à ces vœux…
Mais Sarkozy, l'UMP et le Medef ont toujours gardé ce projet sous le coude. On connaît : « N'en parler jamais, y penser toujours ». La veille du premier tour des régionales, le 13 mars 2010, dans une interview au « Figaro Magazine », Nicolas Sarkozy avait ainsi ressuscité le projet que l’on croyait enterré depuis l’automne 2007. Le « Figaro Magazine » avait demandé au Président : « Avez-vous renoncé à votre idée de TVA sociale ? ». Réponse de Sarkozy : « L’expression TVA sociale est incompréhensible et inadaptée. Le sujet est pourtant bien à l’ordre du jour. Il faut continuer à réfléchir au moyen de financer notre protection sociale autrement qu’en taxant le travail ». Mot pour mot le texte de ses vœux sur le sujet.
En fait, la « TVA sociale » est un refrain du programme commun dans le camp libéral. Le MEDEF se prononce pour une baisse de cotisations sociales compensée par une hausse de la TVA et de la CSG. Le patron de l'UMP Jean-François Copé est partisan d'une « TVA anti-délocalisation » pour « baisser le coût du travail » et « financer autrement la protection sociale » en la faisant supporter par "l'ensemble de la population". C’est certainement la mise en mot la plus rusée qui ai été produite sur le sujet puisqu’elle s’appuie sur les grandes peurs du moment. Au PS, le directeur de la communication de François Hollande, Manuel Valls, s’est prononcé dès 2010 pour « un basculement de cotisations vers la TVA » pour « améliorer la compétitivité de certains secteurs industriels exposés à la concurrence » (LeMonde 14 octobre 2010). Quant au FN, je signale aussi que dans son programme présenté en décembre, Marine Le Pen propose de « dégager de nouvelles recettes de TVA ». Ce qui, sans en avoir l'air, signifie qu'elle partage avec le camp libéral et le « système » la préférence pour l’augmentation de la TVA.
Venons-en au cœur de l’argumentaire des partisans de la « TVA sociale ». Les partisans de la TVA « sociale » prétendent qu'elle lutterait contre les délocalisations en faisant baisser les coûts de production en France grâce à la baisse des cotisations des entreprises. Cela rendrait plus compétitifs les produits français par rapport aux produits importés. On peut d'emblée objecter que les délocalisations se poursuivent et s'accélèrent alors que cela fait dix ans que les baisses de cotisations sociales s'accumulent. Et on ne manquera pas de souligner que les produits locaux seront eux aussi renchéris. Taxer la consommation des ménages ne pénaliserait que secondairement les importations. On dispose d’une étude incontestée sur le sujet. C’est un rapport du Sénat de janvier 2009 sur la relation entre consommation des ménages et importations. Il montre que le contenu moyen en importations de la consommation des ménages n’est en effet que de 14 %. Ce pourcentage résulte des chiffres calculés pour l'occasion par l'Observatoire français des conjonctures économiques (OFCE). Ce rapport entre dans les détails. Il montre que le contenu en importations de la consommation des ménages se situe entre 8 et 10 % pour les produits agro-alimentaires, 20 % pour les meubles, 35 % pour l’automobile, 40 % pour le textile. Quant à la baisse des cotisations sociales, son effet sur l’emploi n’est pas non plus prouvé, comme l’ont souligné plusieurs rapports de la Cour des comptes. 70 % des baisses de cotisations (soit une vingtaine de milliards des 32 milliards d’exonérations annuelles) sont concentrés dans le secteur des services, peu exposé aux délocalisations.
Prétexte donc que la question des délocalisations et celle du financement de la protection sociale ! La hausse de la TVA est une recette à la mode chez les libéraux. C’est une question idéologique. Je la résume dans sa forme brutale : « Quand vous allez chez le boucher, au moment de payer, on ne vous demande pas combien vous gagnez pour vous dire ce que vous devez ». Dans la doctrine libérale et dans l’esprit capitaliste, l’impôt sur le revenu, impôt progressif, est une aberration. On paye ce qu’on consomme un point c’est tout. La TVA « sociale » est un cheval de Troie destiné à disloquer le système de la solidarité dans le lien social. C'est l'Allemagne de la grande coalition qui a uni dans un même gouvernement la droite et le SPD qui a été précurseur dans ce domaine. En 2007, la droite et les sociaux-démocrates ont passé la TVA de 16 à 19 %. Depuis, les plans d'austérité dans toute l’Europe accablent les peuples de hausses de TVA. En Grèce, les plans d'austérité successifs ont fait passer la TVA de 19 à 23 %. Avec le succès que l'on sait. En Italie, le gouvernement Monti est en train de l'augmenter de 21 % à 23 %. Et en Hongrie, l'ultra-libéral Viktor Orban vient de la passer de 25 à 27 %, triste record d'Europe.
Naturellement, conformément à la doctrine du choc si bien décrite par Naomi Klein, il faut d’abord abasourdir le citoyen avant de tuer un principe civique. C’est le rôle que joue la peur des « déficits » et des « dettes abyssales » moulinée à tour de bras par les griots du système. Combler les déficits ne se fera pas à proportion des moyens de chacun. Mais à proportion de ses besoins. Le monde à l’envers. Telle est la TVA. En France, c'est François Bayrou qui assume le plus honnêtement cette option en proposant désormais d'augmenter la TVA sans même réduire les cotisations sociales. Il est rare qu’on rappelle alors ce que cela veut dire concrètement. Sachant qu'un point de TVA rapporte environ 10 milliards d'euros, augmenter la TVA pour combler les déficits, signifierait une hausse de 2 points pour boucher le déficit de la sécu (19 milliards en 2010). Ou encore l'augmenter de 9,5 points pour boucher le déficit de l'Etat (95 milliards en 2011). A bon entendeur salut !
Voici un événement pour moi. Je me dois de le souligner. Je vais reproduire et conseiller la lecture d’un texte de Michel Rocard. Ce « Point de vue » a été publié dans « Le Monde » daté du 2 janvier Il ne m’est arrivé qu’une autre fois dans le passé de faire d’un texte de Rocard une référence. Sous le titre « La social-démocratie dans le miroir de la modernité », paru dans « Libération » en 1993 j’avais trouvé le résumé le plus brillant d’une doctrine de gauche à propos de la place du mouvement socialiste dans le projet de construction européenne. La suite montra l’ampleur de l’illusion. Mais dans le moment c’était ce qui avait été le mieux dit et le mieux mis en mot sur le sujet. Par la suite, à qui suit le personnage, Rocard au milieu de mille choses qui le situent dans une autre galaxie que la mienne, s’exprima d’une façon qui faisait suite à cette analyse initiale. Personne n’y fit attention je crois bien. Moi si. Il est vrai que j’ai écrit un livre pour expliquer le sens de l’année politique que j’ai passé à ses côtés lorsqu’il dirigea le Parti Socialiste. Ouvrage méconnu, il est vrai. Mal imprimé, bourré de fautes de relecture et encore plus mal distribué. Mais un bon travail sérieux et documenté dans lequel j’ai brûlé pour rien mes vacances d’été. Son principal défaut est son titre peu appétissant : « Rocard, le rendez-vous manqué ». Ce livre traite de l’année où le destin politique de Michel Rocard s’est réglé dans le néant d’un résultat électoral désastreux aux élections européennes. J’ai voulu à l’époque montrer que cet homme n’était victime d’aucun des travers psychologiques auxquels nombre de commentateurs tentaient de réduire son échec. Ce que j’ai écrit sur sa ligne et le sens de ses erreurs d’orientation me paraissait accablant. J’ignorais que la ligne Hollande ferait de lui un quasi gauchiste. Puis l’homme a analysé la fin du projet européen avec la même lucidité et au nom des prémices posées dans le papier fondateur publié dans « Libération ». Je recommande de lire Rocard chaque fois qu’il écrit. Il y a au moins deux intérêts à cela. D’une part on sait où en est la dérive des continents à gauche et d’autre part on trouve toujours des pépites à recycler. Cette fois-ci son article est co-signé avec Pierre Larrouturou, un honnête homme de la deuxième gauche qui serait bien plus à l’aise au Front de Gauche que nulle part ailleurs, à condition d’imaginer qu’un intellectuel puisse être à l’aise où que ce soit. Si je publie ce texte ce n’est pas que j’approuve tous ses développements et notamment pas ses mots de déférence pour Angela Merkel et les soit-disant exigences de rigueur dont celle-ci serait l’incarnation. On sait ce que je pense des conservateurs allemands. Je le fais avec l’espoir que le diagnostic de ces deux hommes aide à reconnaître la part de vérité partagée que contient le nôtre. Il s’agit ici de la relation entre les Etats, les banques et la Banque Centrale Européenne. Notre thèse constante sur le sujet, depuis le premier jour de la crise grecque, y est entièrement validée. Et l’angle d’argumentation comporte de nouveaux éléments d’évaluation que je crois très utile de ne pas manquer d’utiliser. Ce texte est intitulé « Pourquoi faut-il que les Etats payent 600 fois plus que les banques ? ». Le voici.
« Ce sont des chiffres incroyables. On savait déjà que, fin 2008, George Bush et Henry Paulson avaient mis sur la table 700 milliards de dollars (540 milliards d'euros) pour sauver les banques américaines. Une somme colossale. Mais un juge américain a récemment donné raison aux journalistes de Bloomberg qui demandaient à leur banque centrale d'être transparente sur l'aide qu'elle avait apportée elle-même au système bancaire. Après avoir épluché 20 000 pages de documents divers, Bloomberg montre que la Réserve fédérale a secrètement prêté aux banques en difficulté la somme de 1 200 milliards au taux incroyablement bas de 0,01 %. Au même moment, dans de nombreux pays, les peuples souffrent des plans d'austérité imposés par des gouvernements auxquels les marchés financiers n'acceptent plus de prêter quelques milliards à des taux d'intérêt inférieurs à 6, 7 ou 9 % ! Asphyxiés par de tels taux d'intérêt, les gouvernements sont « obligés » de bloquer les retraites, les allocations familiales ou les salaires des fonctionnaires et de couper dans les investissements, ce qui accroît le chômage et va nous faire plonger bientôt dans une récession très grave. Est-il normal que, en cas de crise, les banques privées, qui se financent habituellement à 1 % auprès des banques centrales, puissent bénéficier de taux à 0,01 %, mais que, en cas de crise, certains Etats soient obligés au contraire de payer des taux 600 ou 800 fois plus élevés ? « Etre gouverné par l'argent organisé est aussi dangereux que par le crime organisé », affirmait Roosevelt. Il avait raison. Nous sommes en train de vivre une crise du capitalisme dérégulé qui peut être suicidaire pour notre civilisation. Comme l'écrivent Edgar Morin et Stéphane Hessel dans « Le Chemin de l'espérance » (Fayard, 2011), « nos sociétés doivent choisir : la métamorphose ou la mort ? »
« Allons-nous attendre qu'il soit trop tard pour ouvrir les yeux ? Allons-nous attendre qu'il soit trop tard pour comprendre la gravité de la crise et choisir ensemble la métamorphose, avant que nos sociétés ne se disloquent ? Nous n'avons pas la possibilité ici de développer les dix ou quinze réformes concrètes qui rendraient possible cette métamorphose. Nous voulons seulement montrer qu'il est possible de donner tort à Paul Krugman quand il explique que l'Europe s'enferme dans une « spirale de la mort ». Comment donner de l'oxygène à nos finances publiques ? Comment agir sans modifier les traités, ce qui demandera des mois de travail et deviendra impossible si l'Europe est de plus en plus détestée par les peuples ? »
« Angela Merkel à raison de dire que rien ne doit encourager les gouvernements à continuer la fuite en avant. Mais l'essentiel des sommes que nos Etats empruntent sur les marchés financiers concerne des dettes anciennes. En 2012, la France doit emprunter quelque 400 milliards : 100 milliards qui correspondent au déficit du budget (qui serait quasi nul si on annulait les baisses d'impôts octroyées depuis dix ans) et 300 milliards qui correspondent à de vieilles dettes, qui arrivent à échéance et que nous sommes incapables de rembourser si nous ne nous sommes pas réendettés pour les mêmes montants quelques heures avant de les rembourser. Faire payer des taux d'intérêt colossaux pour des dettes accumulées il y a cinq ou dix ans ne participe pas à responsabiliser les gouvernements mais à asphyxier nos économies au seul profit de quelques banques privées : sous prétexte qu'il y a un risque, elles prêtent à des taux très élevés, tout en sachant qu'il n'y a sans doute aucun risque réel, puisque le Fonds européen de stabilité financière (FESF) est là pour garantir la solvabilité des Etats emprunteurs… »
« Il faut en finir avec le deux poids, deux mesures : en nous inspirant de ce qu'a fait la Canque centrale américaine pour sauver le système financier, nous proposons que la « vieille dette » de nos Etats puisse être refinancée à des taux proches de 0%. Il n'est pas besoin de modifier les traités européens pour mettre en œuvre cette idée : certes, la Banque Centrale Européenne (BCE) n'est pas autorisée à prêter aux Etats membres, mais elle peut prêter sans limite aux organismes publics de crédit (article 21.3 du statut du système européen des banques centrales) et aux organisations internationales (article 23 du même statut). Elle peut donc prêter à 0,01 % à la Banque européenne d'investissement (BEI) ou à la Caisse des dépôts, qui, elles, peuvent prêter à 0,02 % aux Etats qui s'endettent pour rembourser leurs vieilles dettes. »
« Rien n'empêche de mettre en place de tels financements dès janvier ! On ne le dit pas assez : le budget de l'Italie présente un excédent primaire. Il serait donc à l'équilibre si l'Italie ne devait pas payer des frais financiers de plus en plus élevés. Faut-il laisser l'Italie sombrer dans la récession et la crise politique, ou faut-il accepter de mettre fin aux rentes des banques privées ? La réponse devrait être évidente pour qui agit en faveur du bien commun. Le rôle que les traités donnent à la BCE est de veiller à la stabilité des prix. Comment peut-elle rester sans réagir quand certains pays voient le prix de leurs bons du Trésor doubler ou tripler en quelques mois ? La BCE doit aussi veiller à la stabilité de nos économies. Comment peut-elle rester sans agir quand le prix de la dette menace de nous faire tomber dans une récession « plus grave que celle de 1930 », d'après le gouverneur de la Banque d'Angleterre ? »
« Si l'on s'en tient aux traités, rien n'interdit à la BCE d'agir avec force pour faire baisser le prix de la dette. Non seulement rien ne lui interdit d'agir, mais tout l'incite à le faire. Si la BCE est fidèle aux traités, elle doit tout faire pour que diminue le prix de la dette publique. De l'avis général, c'est l'inflation la plus inquiétante ! En 1989, après la chute du Mur, il a suffi d'un mois à Helmut Kohl, François Mitterrand et aux autres chefs d'Etat européens pour décider de créer la monnaie unique. Après quatre ans de crise, qu'attendent encore nos dirigeants pour donner de l'oxygène à nos finances publiques ? Le mécanisme que nous proposons pourrait s'appliquer immédiatement, aussi bien pour diminuer le coût de la dette ancienne que pour financer des investissements fondamentaux pour notre avenir, comme un plan européen d'économie d'énergie. »
« Ceux qui demandent la négociation d'un nouveau traité européen ont raison : avec les pays qui le veulent, il faut construire une Europe politique, capable d'agir sur la mondialisation ; une Europe vraiment démocratique comme le proposaient déjà Wolfgang Schäuble et Karl Lamers en 1994 ou Joschka Fischer en 2000. Il faut un traité de convergence sociale et une vraie gouvernance économique. Tout cela est indispensable. Mais aucun nouveau traité ne pourra être adopté si notre continent s'enfonce dans une « spirale de la mort » et que les citoyens en viennent à détester tout ce qui vient de Bruxelles. L'urgence est d'envoyer aux peuples un signal très clair : l'Europe n'est pas aux mains des lobbies financiers. Elle est au service des citoyens. »
Je crois qu'il est aussi nécessaire de rappeler qu'une cotisation sociale et une taxe n'atterrisse pas au même endroit : la première va à la Sécu, la seconde va à l'État. Si la Sécu a été mise en place à la sortie de la deuxième guerre mondiale, c'était pour éviter que l'argent de la protection sociale puisse servir à financer la guerre, à cause d'une décision d'un Parlement. On retombe ici dans ce travers puisque rien n'assure que l'argent récupéré via la hausse de la TVA retournera à la Sécu. C'est bien la solidarité nationale qui est ainsi attaquée.
Beckam ne viendra pas au PSG ! C'est la faute au Front de Gauche. En effet, les dirigeants du club de foot parisien, convaincus maintenant de la victoire de notre candidat en mai prochain ont fait leurs calculs : si Beckam devient salarié du PSG à 800 000 €uros/mois, en vertu de la future loi sur le salaire maximum (pas d'écart supérieur entre 1 à 20 entre le petit et le plus gros salaire), il faudra payer 40 000 €uros la femme de ménage des vestiaires et le jardinier qui retrace les lignes sur le terrain. Impensable !
Si même le PSG a compris que la révolution citoyenne était en marche...!
Pourquoi parler TVA sociale, c'est rédhibitoire alors que de toute façon ce sera toujours le consommateur qui paiera.
En remplacement des cotisations sociales, pourquoi ne pas instaurer une taxe sociale, payée par toutes les entreprises,non pas sur les salaires, mais sur la MBE (marge brute d'exploitation) soit "les ventes - les achats") que les produits soient fabriqués en France ou importés.Les sociétés de services paieraient sur leur CA.
avantages:
-toutes les entreprises paient, qu'elles aient beaucoup ou peu de personnel
-cela n'influe pas sur l'embauche, on paie que si le CA augmente
-les sociétés importatrices contribueront à hauteur de leur marge réelle. Prenez exemple d'un hyper qui vend des jeans, importés à moins de 10€, revendus 50€ voire plus, il ne paie en dehors de la TVA classique bien sûr, des cotisations sociales que sur le maigre salaire de son vendeur, au lieu d'avec ce style de taxe, de payer sur l'intégralité de son profit. Ainsi,l'écart entre l'avantage d'importer au lieu de fabriquer sur place diminue d'autant, d'où facilité de relocalisation accrue.
-D'autre part, si plus de société cotisent sur l'intégralité de leur marge, le taux de taxation devrait baisser et ainsi améliorer la rentabilité des sociétés qui fabriquent en France, encore une aide à la relocalisation.
inconvénient: les sociétés qui font réaliser leur bénéfice en revendant leur production française à prix coûtant, à une société créée dans un paradis fiscal où leurs profit ne seront pas taxés. Mais il doit y avoir moyen de palier à cela si on en prend la peine.
L'idée doit certainement être étudiée de plus près, mais si l'assiette de cotisation est élargie, les entreprises françaises restées fidèles à leur pays devraient y retrouver un bénéfice. De plus, on ne pourrait nous taxer de protectionnisme, toutes les sociétés commerciales étant logées à la même enseigne.
Papier fort intéressant, cette TVA est une aberration. Mais concernant la baisse des cotisations sociales, je répliquerai que celle-ci peut en fait avoir un impact positif sur l'emploi notamment pour conserver des emplois.
Voir le lien suivant et lire à partir de la page 5.
La TVA est l'impôt le moins social par définition car il n'est aucunement progressif au regard des revenus de ceux qui la paient. Le seul impôt social est l'impôt sur le revenu.
Mais il n'est pas très efficace car son application n'est pas exponentielle aux revenus, mais proportionnelle (entre 10 et 20%). Un caractère exponentiel serait réellement intéressant pour améliorer le partage des richesses produites. Il n'enlèverait pas la libre entreprise et la libre concurrence, mais il poserait des limites à ce qu'on pourrait entreprendre.
Je travaille dans le monde agricole et j'assiste avec impuissance aux gains de productivités permis par les machines d'années en années qui font que d'année en année, le prix des légumes ne cesse de baisser alors que le salaire de base augmente constamment.
Les machines représentent une concurrence déloyale contre lesquelles il devient impossible de lutter.
Elles n'existent que parce que les banques les financent sur le dos de suppression d'emploi.
Produire à petite échelle et en vivre va devenir de plus en plus compliquer jusqu'à ce que les machines s'arrêtent faute d'énergie bon marché.
Vous voyez, dans le monde agricole on est confronté à la question des limites en permanence.
Ceux qui réussissent le mieux sont ceux qui vont avoir l'appui des banques pour financer la dernière machine qui permettra de produire à moindre coût et qui imposera aux autres producteurs des prix plus bas auxquels ils ne survivront pas. S'il y avait une limite à ce que peuvent posséder les plus grosses exploitations et s'il y avait des prix "planchés" au dessous desquels on ne pourrait pas vendre, peut être que l'hémorragie dans le monde agricole serait moins sévère.
Le problème est vaste comme le monde...
Bonne année 2000 bouze !
A Jean-Luc, aux lecteurs de ce blog,
C'est en effet réjouissant de lire de tels propos. Pour autant, un constat est un constat. Même partagé, les conclusions qui en découlent sont ensuite dépendantes de notre idéologie, nous le voyons tous. Un homme de droite pourrait fort bien partir du même constat et en déduire ce qui lui plaît.
Je reste encore sous le choc d'un entretiens disponible sur le site "arrêt sur image" avec Stéphane Hessel (cité dans l'article de Rocard), dans lequel il fait un constat "de gauche" similaire, pour finalement déclarer qu'il soutient Hollande... avant de parler de ses bons amis personnels: Aubry et Strauss Kahn. Alors, j'ai compris beaucoup de choses.
En effet, chacun ses intérêts. La manipulation n'est-elle pas de faire croire à ceux qui nous écoutent que nos intérêts se confondent? Voila qu'en 2012 je découvre l'existence des classes sociales et de leurs intérêts propres.
Courage à tous ceux qui luttent et se révoltent contre l'oppression.
Matthieu
@Maxime,
Mais concernant la baisse des cotisations sociales, je répliquerai que celle-ci peut en fait avoir un impact positif sur l'emploi notamment pour conserver des emplois.
Il est illusoire de le croire si en effet dans un premier temps une baisse des charges peut améliorer la situation très rapidement le patronat exigera d'autres baisses sous pretexte que cela est bon,mais bon pour qui ? Autre piste de rèflexion (car n'oublions jamais que l'objectif de ces criminels est de nous asservir totalement) c'est la disparition de notre système social et quel meilleur moyen que de passer par la peur du chomage et de délocalisation. Prenons de la hauteur et remettons à plat les différentes attaques depuis que la droite est au pouvoir et surtout NS, nous avons tous bon gré mal gré été obligés de prendre soit un PERP soit autre produit pour commencer à compléter notre retraite, nous avons du prendre des complémentaire santé et maintenant que c'est une quasi obligation ce gouvernement nous retaxe une fois de plus donc si tout çà n'est pas pour privatiser notre systéme social (C'est Malakof Mederic?) cela y resemble étrangement, car la prochaine étape sera surement puisque les cotisation patronale sont un frein à l'embauche et bien cela sera les travailleurs eux même qui devront se débrouiller pour avoir un minimum de soins ou de retraite.
Les patrons ne veulent plus payer de cotisations pour financer la protection sociale : Sarkozy s’apprête à le faire en créant un nouvel impôt la "TVA sociale" plombant le pouvoir d'achat et ouvrant la voie de la privatisation intégrale de la sécurité sociale : déshabiller la sécurité sociale pour gaver les assurances privées. Rappelons que le patron de l'assureur privé malakoff n'est autre que Guillaume Sarkozy. Rappelons également la déclaration de Sarkozy à Strasbourg : "La crise offre à notre pays une opportunité de prendre les mesures qu'il n'aurait jamais accepté en temps normal". Il ne s'agit pas d'une crise, mais d'un assaut de classe.
L'argument des délocalisations pour justifier cette TVA sociale est un non sens économique : avec un différentiel sur le cout du travail entre la France et les pays émergents qui peut aller de 1 à 30, il faudrait augmenter la TVA de 300 % dans la logique capitaliste.
Seuls les patrons gagneront avec cette TVA sociale, et non l'activité économique puisque les éxonérations n'ont jamais empêchées les délocalisations et le chômage, mais ont uniquement augmenté le dividende. Par exemple, l’allégement sur les bas salaires représente 22 milliards d'€ et n'a eu aucun effet sur l'emploi et l'industrialisation. Le monde syndical s'y oppose, excepté......le CFE CGC. Salaires et pouvoir d'achat seront amputés à proportion du nombre de points de TVA "sociale"; la finalité est de permettre aux capitalistes de s'accaparer la totalité de la richesse produite, mais pas de sauvegarder l'emploi, qui est le dernier de leurs soucis.
Cotiser selon ses moyens et recevoir selon ses besoins, tel doit être le maître mot du combat qui s'engage pour préserver notre sécurité sociale.
Vous trouverez le décryptage et l'argumentation dans l'Humanité.
Vous êtes certain que Rocard a cosigné ce texte ?
J'ignorai totalement que la BCE pouvait préter directement à, par exemple, la caisse des dépots. Et pourquoi ne le fait elle pas ?
@ALBERIA Excelent
Pour vos petits yeux, clic gauche souris(ordi) sur le texte pour avoir un fond bleu moins lumineux...
Limpide, réconfortant, revigorisant et apaisant.
Quelle satisfaction et quelle espérance de voir que, dans l'esprit, les propos de Michel Rocard rejoignent les propos du FdG exprimés depuis bientôt des lustres.
Tout citoyen qui comprend la lecture de ce billet ne peut qu'être d'accord et faire siennes les conclusions:
1) sur la TVA "sociale" qui accroit les inégalités et appauvrit les pauvres.
2) sur la nécessité pour les Etats de se refinancer à 0,01% ou 0,02% pour réduire une partie de leurs dettes publiques.
A moins que je ne m'illusionne sur les capacités intellectuelles de tous ceux qui ont fait des études supérieures ---
(ce qui ne leur confère aucune supériorité sur ceux qui ont appris par eux-mêmes tout au long de la vie,ou sur ceux qui n'ont pas eu la chance de pouvoir apprendre)--- ceux-ci, s'il privilégient l'Humain D'abord ne peuvent que nous suivre si nous nous montrons capables de leur faire lire ce billet.
Nous sommes tous d'accord sur le fait que c'est l'éducation citoyenne qui nous fera gagner.
Continuons!
La TVA un bricolage de plus du clan Fillon / Sarkozy avant toute chose.
En effet, pendant toute la période faste du traité de Lisbonne on a dérégulé le commerce international pour finir pa étouffer nos entreprises (je parle des petites bien sûr ! celles qui payent le plus d'impôts et qui sont le moins aidées pour aller vers des systèmes favorisant la vente de produits Chinois sur un large spectre. la mesure ne servira qu'a remplir les poches déjà bien pleines des grands groupes et de l'Etat du groupe des deux.
Sur mister Rocard, rien à ajouter sinon que sa parole ne sera pas la politique de Hollande ! Donc même s'il s'oriente vers nos thèses de programme, il reste l'allié de Hollande qui lui ne choisira pas de défendre l'Humain d'abord.
D'une certaine manière, çà me fait penser à Fabius lors d'un débat avec J Généreux qu'il écoutait et sur lequel il donnait raison à beaucoup de sujet. Pour finalement dire que celui qui porterai ces idées serait mr Hollande.
On a pas besoin de bricolage, ni qu'on nous dise que nos thèmes de programme sont les bons. On a besoin que l'intégralité du programme FdG soit appliqué.
Quelle confiance donner à des gens venant du PS qui possèdent toutes les régions, beaucoup des conseils régionaux, de la majorité des sièges à l'Europe, du Sénat actuel, etc. si où ils sont aujourd'hui, ils font rien de plus !
Que fait Rocard après ses beaux discours ? rien.
Quel est le poids de Rocard dans le staff Hollande ? aucun visiblement.
Je le répète, Jean-Luc Mélenchon le suggère. Il faut voter massivement pour le FdG pour nous abriter de nos adversaires et concurrents.
Si Rocard venait à faire bouger une seule chose au PS alors je voterai pour ce parti. Mais on en est très loin.
Jean-Luc Mélenchon, sur ce billet fait ressortir le non sens de ce genre d'intervention car dérrière les paroles de nos concurrents c'est étrangement vide.
Ce gouvernement s'est vanté en 2009 d'avoir su diminuer, grâce à ses réformes, les effets de la crise par rapport aux autres pays européens. En effet le chômage nous a touchés moins fortement. Seulement ces gens se sont vantés d'une chose grâce à la protection sociale que s'est construit la France au cours des décenies précédentes. Si le CPE était passé, ç'aurait été une autre histoire. Je me demande même si le CPE était prévu pour aider les patrons avec la crise venue peu de temps après.
En ce qui concerne les cotisations, NS essaie de faire plaisir à son frère (Malakoff Médéric) et ses copains "patronnaux" tels Serge Dassault qui a parlé récemment et dit que seul Sarkozy avait l'envergure pour remédier à la crise. D'ailleurs grâce à lui et son crime en Lybie, il peut leur revendre de nouveaux avions.Il a l'envergure pour détruire le (des) pays je dirais. Comment une si petite personne a pu faire autant de dégats?...
TVA sociale, c'est un oxymore ! Une TVA n'est pas sociale, la solidarité nationale n'est pas une TVA !
Oui, il faut trouver un moyen de taxer les entreprises pour que celles qui produisent en France soient avantagées et que celles qui utilisent de la main-d'oeuvre aussi.
A compléter aussi la réflexion sur les licenciements et autres plans sociaux : l'interdiction des licenciements ne me paraît pas claire (en dehors de la protection des délégués), il vaudrait mieux que les entreprises cotisent sur leur valeur ajoutée à un organisme, que gèreraient les patrons, qui prendrait en charge la totalité du salaire des licenciés jusqu'à ce que les patrons leur aient trouvé un emploi et les aient éventuellement requalifiés (avec des qualifications nationales, pas patronales).
On peut être sûr qu'ils vont devenir efficaces ! Aussi bien au licenciement qu'au reclassement ! Le pôle emploi ne serait chargé que des autres salariés n'entrant pas dans la catégorie précédente. D'où une baisse des cotisations chômage, des aides d'état aux entreprises, etc, et une baisse du coût du travail avec augmentation du pouvoir d'achat (la cotisation du salarié serait réduite aussi). Et réduction des dividendes ! Tout bénéf, pourquoi hésiter ?
@ Lupi Jean-Claude
Oui je suis d'accord avec presque tout ce que vous dîtes sur la retraite et la santé mais concernant les cotisations sociales si elles sont baissées et que ce la permet de conserver des emplois, alors il n'y a pas perte pour l'Etat et la protection sociale car emplois conservés=cotisations de ceux qui bossent et pas des allocations chômage en moins à verser par l'Etat. Voilà tout ce que j'ai à dire, que le débat continue...
Maxime dit: Mais concernant la baisse des cotisations sociales, je répliquerai que celle-ci peut en fait avoir un impact positif sur l'emploi notamment pour conserver des emplois.
La Cour des comptes dénombre « 293 niches fiscales pour les entreprises (35 Mds € soit 47 % des dépenses fiscales), des dispositifs dérogatoires divers (71 Mds €) et 64 niches sociales (66 Mds €), soit un total de 172 milliards d’euros ! Cela représente 56 % des recettes de l’Etat français. : http://contreinfo.info/article.php3?id_article=3087
172 milliards d'€ par an selon la cours des comptes, et 4 300 000 personnes privées d'emploi..... Ca fait cher le chômeur, vous trouvez pas ?
Réponse à M MELANCHON sur la TVA sociale
Monsieur MELANCHON
Je peux comprendre que vous n'approuviez pas 3 à 5 % de TVA sociale telle qu'on la désigne habituellement
Je vous écris en tant que citoyen militant DLR voulant contribuer à réduire le chômage et proposant la TSVA
Le projet de TSVA dont je suis l'auteur est tout autre que le transfert de quelques points des charges patronales sur l'emploi. Je peux vous communiquer la totalité du projet dans le but à contribuer à faire baisser le chômage.
TSVA.
Ce qui suit (un peu long et incomplet) résume la TSVA pour le cas où l’on transférerait la totalité des charges sociales. Mais on peut aussi ne transférer que 90 %.
Le calcul des taux ci-dessous, correspond à un chômage à 12 % (année 1997). Pour les détails des calculs exacts, il faut voir mon mémoire.
Définition de la TSVA :
La Taxe Sociale sur la Valeur Ajoutée (TSVA) sert à financer la totalité (part patronale et part salariale, CSG comprise) des charges de sécurité sociale universelle et ASSEDICS qu’un pays se donne.
Avantages de la TSVA : elle permettrait de faire participer au financement social la consommation des importations et celle de la production des machines au même titre que celle de la main d’oeuvre nationale
Cercle économique vertueux. Le travail demeurerait le meilleur moyen d’augmenter la consommation de chacun. Par la Taxe Sociale sur la Consommation (TSVA), il est possible de dynamiser l’emploi par moins d’importations désormais soumises à la Taxe Sociale et plus d’exportations non taxées (baisse globale des prix à l’exportation de 15 % au début, chiffre appelé à baisser sensiblement avec la baisse du chômage. Les importations seraient freinées par la taxe sociale de 40 % au début (chiffre appelé à baisser sensiblement avec la baisse du chômage). Il s’ensuivrait une incitation à relocaliser des productions et un avantage évident pour les salariés...
La TVA "sociale" est en effet d'abord un allègement pour le patronat qui renforce l'inégal partage entre le capital et le travail.
La droite a déjà perdu des élections locales en relation avec ce projet, l'a-t-elle oublié ?
Une phrase que je ne comprends pas dans votre texte Monsieur Mélenchon à propos de Larrouturou : "... à condition d’imaginer qu’un intellectuel puisse être à l’aise où que ce soit".
Comme vous êtes vous-même un intellectuel, au meilleur sens du terme, je ne pense pas qu'il s'agisse d'anti-intellectualisme, alors que signifie-t-elle ?
Article 21
Opérations avec les organismes publics
21.1. Conformément à l'article 123 du traité sur le fonctionnement de l'Union européenne, il est interdit à la BCE et aux banques centrales nationales d'accorder des découverts ou tout autre type de crédit aux institutions, organes ou organismes de l'Union, aux administrations centrales, aux autorités régionales ou locales, aux autres autorités publiques, aux autres organismes ou entreprises publics des États membres; l'acquisition directe, auprès d'eux, par la BCE ou les banques centrales nationales, des instruments de leur dette est également interdite.
21.2. La BCE et les banques centrales nationales peuvent agir en qualité d'agents fiscaux pour le compte des entités visées à l'article 21.1.
21.3. Le présent article ne s'applique pas aux établissements publics de crédit qui, dans le cadre de la mise à disposition de liquidités par les banques centrales, bénéficient, de la part des banques centrales nationales et de la BCE, du même traitement que les établissements privés de crédit.
Mais attention à ce que recouvre le terme de "liquidités".
Il y a une chose qui m'étonne depuis bien longtemps, c'est l'énergie dépensée par tous ces gens brillants pour expliquer ce qu'il faudrait faire en faveur du bien de tous. De toute évidence, les décideurs ne visent pas cet objectif mais cherchent au contraire à ruiner les peuples afin de faire main basse sur tout ce qu'ils possèdent encore: les services publics, les patrimoines culturels, les allocations, etc... Plus le temps passe, plus les argumentations rationnelles me paraissent dépassées. Dans les quatre mois qui restent avant l'élection, les messages compliqués sont du temps perdu. Soyons simples et directs et dénonçons l'objectif que poursuivent avec constance et grande compétence les financiers qui utilisent les dirigeants politiques pour transformer les Etats providence en Etats policiers.
Je trouve ce billet excellent comme d'habitude, à tel point que l'on fini par s'habituer... à l'excellence !
J'ai cependant un "désaccord" avec le titre. Jean Luc Mélenchon insiste toujours avec juste raison sur le rôle que jouent les mots dans la bataille politique. Il le rappelle encore dans ce texte.
Aussi, au lieu de dire dans nos futurs tracts et banderoles : "A bas la TVA sociale" (laissant entendre que la TVA pourrait être "sociale" et que l'on serait contre) je préférerais : "A bas la TVA antisociale" en attendant qu'un camarade plus inventif que moi en langue française trouve mieux.
Bien joué, Michel Rocard qui pique les idées sur le programme du front de gauche pour nous apporter LA recette pour sortir de la crise (en partie seulement parce qu'il préconise, lui, de rembourser la dette aux banques au taux infime de 0.01 ou 0.02 % alors que Jacques Genereux penche plutôt pour une restructuration en en déclarant, au besoin, une partie illégale.)
Maintenant, il y a fort à parier que les médias dominants vont reprendre l'information, pour la porter au crédit du PS de l'ambigu Hollande qui ne reprendra bien entendu pas le concept, sans faire référence à l'idée originale du front de gauche.
Résultat : beau coup médiatique pour un Ps qui continue à embrouiller les cartes.
Cette TVA n'a rien de social. C'est le jeu de Sarkozy à chaque discours de faire passer un message soit-disant social. A chaque fois il explique que sa solution est la seule (et donc nous mettre un suppo barbelé). ça fait mal mais il a peu de choix le pauv'monsieur. Il fait tout ce qu'il peut pour nous. Faut le prévenir que d'autres ont de meilleurs idées et qu'il pourrait arrêter de se fatiguer ce "gentil" monsieur plein d'attention pour le peuple. D'autres sont prêts à servir les Français avec de meilleurs solutions.
Bonne Année à Jean-Luc,
Au camarade Prochain Président...
A ne pas envisager le tragique, sa rencontre est fortuite.
Dans l'entretien accordé hier matin par Jean-Luc sur France Info, cette "incroyable" question est survenue à 4min50: "Jean-Luc Mélenchon, on fait comment alors pour alléger le coût du travail?".
J'ai alors écrit à la journaliste Raphaëlle Duchemin, m'étonnant de sa conception à sens unique du travail, perçu comme un "coût" et non comme une richesse. Je lui ai demandé comment elle envisageait l'exercice de sa profession au sein de France Info: comme une charge pour son employeur ou bien concédait-elle apporter tout de même une "plus-value" (intellectuelle en l'espèce) suscitant un intérêt pour la station de recourir à ses services.
Voici sa réponse (je voulais corriger les coquilles et égarements de ponctuation, mais je préfère préserver l'authenticité): "Cher monsieur
Quelques lignes pour vous repondre. Loin de moi l'idée de penser que le travail coute a l'employeur...
J'ai repris cet argument qui est celui défendu par l'UMP pour expliquer qu'il faut mettre en place la tva sociale. Afin de faire baisser le cout du travail. C'etait une manière d'aiguilloner ma question mais peut être n'etait ce pas clair si j'en crois la façon dont vous l'avez perçue. N'allez pas pour autant en tirer de conclusions hatives. Nous sommes parfois obliges de prendre des raccourcis...
Cordialement
Raphaelle Duchemin"
J'aurais tellement de commentaires à formuler quant au fond de cette réponse.
Le combat continue.
Sarkozy va rester Président jusqu'au bout de son mandat. C'est pourquoi, devant la défaite qui se profile, il va faire la TVA "sociale" pour remplir jusquà la fin son contrat au service du capitalisme, de ses amis du Fouquet's et du CAC 40. La baisse du coût du travail, c'est un nouveau cadeau à Mme Parisot, la Présidente du MEDEF qui ne cesse de la réclamer. Pourtant, toutes les mesures prises jusqu'ici pour baisser le coût du travail n'ont fait qu'accroitre le chômage, entrainer des délocalisations, mais par contre, elles ont permis d'augmenter les profits.
Au travers de cette TVA, c'est de plus, le bradage de la Sécurité Sociale; en effet, cette conquête ouvrière, isssue du programme du Conseil National de la Résistance, mise en place à la Libération par le ministre communiste du Travail Ambroise Croizat, est la dernière à résister aux appétits du marché. Transférer les cotisations sociales vers l'impôt, c'est à terme démanteler la Sécu sous prétexte de ses difficultés. Aujourd'hui, la Sécu ne rembourse plus que 55% des soins courants à 80% de la population. Les grandes compagnies d'assurance attendent donc avec l'impatience des rapaces à tomber sur leur proie. M^me la Banque Postale s'y met, puique aujourd'hui, en recevant mon décompte mensuel, la lecture de la "lettre de la banque postale" m'apprend qu'elle met en service "une nouvelle assurance santé, individuelle, simple, sans frais cachés,". Sarkozy va donc s'empresser de détruire l'ensemble du modèle social français, qu'il ne cesse par ailleurs de louer, pour donner satisfaction au MEDEF qui n'a cessé de rélamer la liquidation du Programme du CNR. Et comme pour les retraites, lui la droite savent que, s'il est élu, Hollande ne reviendra pas dessus.Le patronat peut dormir sur ses deux oreilles...
Il semble que le gouvernement Sarkozy veuille faire le forcing avant la présidentielle.
But de la manoeuvre : faire passer en force des mesures d'austérité (TVA sociale, "Règle d'or", plans de rigueur successifs) et mettre le PS au défi de les annuler en cas d'accession au pouvoir. Or, nous savons que JAMAIS dans les 25 dernières années (mis à part le rétablissement de l'ISF en 88) les gouvernements socialistes n'ont remis en question les mesures de régression sociale et démocratique mis en oeuvre par la droite depuis 86.
(re-privatisations, scrutin majoritaire, privatisations, retraîtes...etc).
Bref, Sarkozy, surfant sur les jurisprudences de L'Histoire et le ralliement de Hollande à la "nécessaire rigueur ", met celui-ci au défi de défaire ce qu'il vient de faire, sous peine de plomber encore plus les finances de l'état !
C'est plutôt bien calculé de la part de la droite ! Prouver par le fait accompli qu'il n'y a pas d'alternative à l'austérité et à la régression sociale. Spéculer sur la mollesse résignée de Hollande pour faire passer le message implicite que "pour faire une politique de droite autant faire confiance à des "professionnels !"
Evidemment, mu par un profond instinct de résistance et par un courage politique quasi "gaullien", Hollande pourrait
- I had a Dream ! - frapper du poing sur la table. Proclamer qu'il y a une alternative à ces calamiteuses dérives libérales, en appeler au peuple, à la révolution citoyenne..! S'écrier :"Qu'ils s'en aillent tous", "Nous on peut", "l'humain d'abord"...!
C'est bon, je sais : "Si ma tante en avait...François s'appellerait Jean-Luc !" etc.
Bande de rabat-joie !
@59Jeannot le 3 janvier 2012 à 13h44
Il y a encore plus simple et plus juste : c'est la généralisation de la CSG (et la suppression de l'IRPP régressif pour les hauts revenus, et de toutes les niches fiscales), avec un barème unique qui assurerait une taxation progressive et générale sur tous les revenus, sans exception.
A propos du texte de Rocard et de Larrouturou : d'abord il me semble que pour rallier des forces utiles à la cause que l'on défend, le choix des formules est important. Ainsi des marques de respect sincères auront plus de chance de succès envers ceux que l'on cherche à convaincre comme cet "intello" Larrouturou, que celles porteuses de raillerie voire de mépris.
Toutes les forces sont utiles et nécessaires si l'on est vraiment dans l'idée de gagner le droit, aux prochaines élections, de changer ce système politique et ce rapport de force avec le monde de la finance. Sauf s'il s'agit d'un vote de classe et non pas de voter pour un projet malgré tout ce qui est prétendu.
Ensuite, c'est vrai que, constater que Rocard fasse les mêmes constats que soi, peut être satisfaisant. Pourtant que dit-il sur la situation que le citoyen lambda ne sait déjà ? Et surtout qu'en est -il de ses solutions quant au fond du problème lui même ?
Car ces mesures sont curatives puisqu'elles détendent quelque peu l'étreinte actuelle.
Même si c'est déjà très bien, qu'en est -il de mesures réellement préventives cette fois pour faire en sorte que l'on puisse se dire "plus jamais cela" ?
Rocard ne s'attaque pas au système financier lui même et ni à la répartition inique de la richesse qui conduit à ce que quelques ultra privilégiés prennent en otage des millions de citoyens (européens cette fois) pour s'enrichir encore plus. Il a la classe de les contourner habilement, et momentanément, sans les heurter de front ce qui convient sans doute au rapport de force en place.
Est ce à dire que Rocard ne remet pas en cause ce qui a permis d'en arriver là ? Et donc pour qui travaille-t-il en faisant cela ?
Son ami Sarkozy ? Il lui voyait récemment des "qualités" voire un certain courage dans les réformes. Ces mesures, même Sarkozy pourrait penser à les prendre pour se remettre en selle.
Ou travaille t-il à la cause du plus grand nombre, son ego en bandoulière ?
Si. Et je dirais même plus, "An 2012 Sarkozy raoust !"
Saperlipopette m'enfin si les "journalistes" français" pouvaient en cet an neuf faire moins les yeux doux à la fille du père et davantage à Jean-Luc Mélenchon, moi je m'en sentirais mieux à mon aise dans mon pays.
Meilleurs voeux.
Bloavez mat.
Jean Luc Mélenchon a entièrement raison sur un point qui est très important et que ne dénonce pas le PS dans son nouveau tract : le problème de la chèreté de la vie et du pouvoir d'achat. Je pense qu'il faut dire quand un élu a entièrement raison ou la société n'a plus de repères. Il a entièrement raison de penser la justice sociale en fixant un salaire maximum, un smic à 1700 €, de ne pas vouloir une seule personne sans abri et/ou une seule personne sans ressources suffisantes pour boucler les fins de mois voire avec des ressources inférieures à 1000 €, un bail avec clause d'exclusion si le loyer n'est pas payer ou un logement hypotéqué en cas de découvert bancaire ; ça, c'est une politique sociale de base. Il n'y a que lui qui l'a propose, c'est très juste et donc très courageux. Alors qu'il y a une crise générale très grave dont la crise politique fait partir et même que c'est elle qui fait tout le pire aller, Jean Luc Mélenchon est le seul à être lisible en plusieurs lignes très importantes pour les gens sur la justice sociale.
Le texte de Roccard n'est pas un texte ayant pour finalité de donner des moyens aux peuples européens de vivre,de satisfaire leurs besoins matériels et intellectuels, ce n'est pas un texte qui vise à proposer des solutions à l'enfer libéral pavé de bonnes intentions affichées et de coups retors obscurs, c'est un texte qui vise à perpétuer l'idée de "l'Europe qui sauve" et qui aurait en soi les moyens de se sauver.
Je ne suis pas d'accord avec vous sur le fait que vous fassiez une telle pub à un tel texte en le mettant sur ce site : même si vous éprouvez une satisfaction narcissique à voir que les auteurs proposent une mesure pour régler la dette que vous aviez de longtemps envisagée, car leur propos est de sauver l'UE telle qu'elle est, la renégociation des traités proposée ne portera pas,si j'ai bien lu,sur ce fondement " de la concurrence libre et non faussée" qui n'est pas autre chose que la sanctification d'une Europe définie comme nécessairement capitaliste.
Ce qui fait peur à Roccard c'est que "les citoyens en viennent à détester tout ce qui vient de Bruxelles" comme il le dit in fine.
Et alors ?
Si ce qui vient de Bruxelles c'est la pérennisation d'un système que nous voulons changer et non aménager.
Je n'ai pas du tout aimé cette note, je la trouve ambigüe, pas plus d'ailleurs que je n'ai aimé sur France Info ce que vous avez dit hier à propos de Hollande, j'y vois un petit prurit socio-démocrate qui m'indispose et me fiche en colère.
J'espère que ce n'est pas une inflexion de la campagne et que la révolution citoyenne est encore notre, votre but.
Menjine, tu sais que la révolution devra composer avec la majorité du peuple ? C'est-à-dire, soyons francs, avec beaucoup de gens que tu considère comme des imbéciles qui ne comprennent rien à rien.
Il faudra pourtant faire avec.
Tout à fait d'accord, notamment en ce qui concerne la TVA.
Lisée
Bonjour,
J'essaie de comprendre ce qu'il se passe depuis tous ces derniers "sommets européens de la dernière chance". Je commence à y voir plus clair, j'arrive à expliquer la situation à ma famille, mes amis. Ils en sont bien sûr ravis et quand se pose le choix du vote, je les laisse réfléchir et le choix de Bayrou ou d'Hollande s'impose à eux comme il s'imposait à mes yeux il y a encore quelques semaines. Je leur dis alors que s'il sont d'accords, ce n'est pas Hollande ou Bayrou qu'il faut voter mais Front de Gauche. Alors là, je ne vous montre même pas leurs visages... "On ne va pas voter pour un gueulard" C'est l'image que j'avais également de JL Mélenchon, le fond étant parasité par la forme dans certains discours.
A mon avis, votre base d'électeurs est acquise et une partie des ouvriers ne reviendront pas de chez Le Pen. En revanche, un discours aussi clair que le votre aujourd'hui mais moins agressif devrait convaincre des électeurs plus proches de Hollande et de Bayrou. Il y a de la place pour vous dans cette campagne même dans des catégories sociales n'étant pas à gauche de la gauche habituellement. Beaucoup d'électeurs votant classiquement PS ou MODEM pourrait vous rejoindre notamment chez les profs et les cadres moyens qui subissent également les excès du libéralisme et de notre société de consommation. Beaucoup de gens en ont marre et ne sont pas persuadés qu'Hollande changera quoi que ce soit.
Un nouveau convaincu...
Bonsoir,
Quand on parle d'harmonisation, quel est le taux d'imposition et les charges en Irlande qui nous ont fait si mal pendant des années jusqu'à ce qu'on vienne à leur secours ?
Damien 27
La réponse de Raphaêlle Duchemin est des plus signifiantes quant au grave malaise des journalistes qui posent des questions pour ce pouvoir politique ayant envahi tout l'espace d'informations, de pensée qui ne peut-être qu'unique.
D'affirmer qu'elle ne croit pas une seule seconde que le travail est un coût mais que c'est l'UMP qui le pense sans que celui-ci soit nommé dans la question montre à quel point nous devons s'aliéner au pouvoir des libéraux : sinon gare aux répressions!.
Madame,vous pensez très bien: le travail n'est pas un coût pour l'employeur mais un dû et une richesse effectivement.Là nous sommes dans la totalité et de la teneur de ce billet,la TVA ah cette belle taxe à faire varier et à faire payer tout le monde et surtout les pauvres le plus en proportion. A cette remarque il me fut répondu il y a des dizaines d'années,oui mais les riches en payent plus en volume puisqu'ils dépensent plus, sauf qu'ils leur en restent un max, que les notes de frais passées par l'entreprise ça existe et autres avantages de remboursements alors que le "pauvre" paye plein pot.
C'est encore une fois une seule vision comptable,dans ce cas le bénévolat c'est excellent pour ces comptables,avec pour y arriver une diminution des salaires et pourquoi pas d'essayer l'esclavage, même là le petit gîte et le couvert ça coûte!
Nous sommes loin du temps où les USA sous Clinton envoyaient des émissaires pour étudier notre sécurité sociale puis le programme de santé d'Obama amoindri et retoqué par la pression des financiers/comptables qui savent très bien gérés les finances à leur seul profit.
A Malakoff/Médéric, je leur ai renvenvoyé leur pub avec des collants FdG,retour à l'envoyeur à ce complice des fossoyeurs du Programme du C.N.R., et tout ça avec main sur le coeur,référence du frère au C.N.R. tout en charcutant le Programme.
Commencé sur un yatch le 8 Mai 2007,ce quinquennat se termine en casse de toutes les...
@Raoul louis CAYOL
Votre intervention semble trés intéressante mais moi etant un ouvrier de base sans grande intelligence pouvez vous me dire le prix d'une voiture avec votre raisonnement? Ou d'un autre produit que l'on puisse comparer.
Un autre point, une fois que le patronnat aura obtenu de ne plus contribuer au systeme social que pourra t-on leur donner de plus a part un gel à vie du taux horaire ou mieux encore la suppression du smic. Merci mais le système même trés imparfait me semble tout de même contraindre l'ensemble des acteurs à contribuer au même système pour le bien de tous.
Au lieu de TVA sociale pourquoi ne pas jetter un yeux sur les transaction financières surtout les spéculatives quand on sait que 90% d'entre elles ne sont que du vent ne reposant sur rien.
Sur le rôle de la BCE. Jacques Sapir pour la sortie de son prochain livre "faut il sortir de l'euro?" était l'invité des matins de france culture il casse en direct les illusions du journaliste Brice Couturier qui croyait (le naif) que la BCE servait à aider les états. C'est ici.
@ JL M
...à condition d’imaginer qu’un intellectuel puisse être à l’aise où que ce soit.
Voilà une bien curieuse phrase sous votre plume. Je vous ai connu plus respectueux envers les "intellectuels" dont vous ne cachez pas faire partie !
@ PAA et Menjine
Il semble que Jean-Luc Mélenchon considère qu'il faille saluer toutes les analyses et solutions ponctuelles qui rejoignent les nôtres, même si elles proviennent de nos concurrents. Je pense qu'il a stratégiquement raison.
Le fait que le texte diffusé provienne de Rocard semble vous aveugler. Que les finalités politiques de Rocard restent essentiellement social-démocates et pro-européennes m'importe peu. Il n'est jamais inutile de pointer des convergences avec un "socialiste", surtout quand on sait que Rocard n'a aucune chance d'influencer la campagne de Hollande, (pas plus que Montebourg d'ailleurs).
Révéler aux marges du PS des convergences d'analyses et de solutions avec le Front de Gauche ne fait pas, selon moi, "le jeu" du PS ou de Hollande. Bien au contraire. Elles ne peuvent que déstabiliser leur ancrage libéral et crédibiliser par conséquent l'alternative Front de Gauche.
Mélenchon n'a donc pas tort de se réjouir chaque fois qu'un brave homme "de gauche" finit par lui donner raison.
Soyons un peu stratégiques, camarades, au lieu de foncer comme un taureau sur le chiffon rouge du "social-traitre" !
Par ailleurs, j'aimerais que Menjine me précise en quoi il voit un petit prurit socio-démocrate dans les propos tenus par JL M sur Hollande à France Info ? Quelque chose m'aurait-il échappé ?
C'est bien ce que l'on ne peut que constater si l'on a des oreilles pour écouter, des yeux pour regarder et lire,
et un cerveau pas trop enfumé !
Ce sont les seuls médias qui vont assumer un bon bout de temps encore la campagne pour les deux candidats de "l'establishment" que sont Sarko et Hollande, ne serait ce qu'en masquant, à l'évidence, l'existence des autres.
Et plus l'échéance se rapproche, plus ça ressemble à de la collaboration, à la collaboration.
Je vous souhaite d'obtenir tout ce que vous nous souhaitez.
@Maxime,
IL ne faut pas baisser les cotisations la preuve les exonérations abatement cadeaux en tout genre font qu'il y a plus de chomeurs donc suivant le système patronal -de cotisation=+de chomeur.Le probléme de l'emploi n'est pas son cout car sinon ne travaillerait plus personnes.Le travail a un cout votre véhicule a un cout votre logement a un cout point il ne faut pas sans cesse vouloir réinventer la roue la seule chose que le MEDEF voit c'est le profit dans ces poches point.C'est pas d'abaissement que la france a besoin mais de volonté politique un exemple la sidérurgie au lieu de donner 4 Milliards aux syndicats il suffirai de dire à Monsieur Mittal "Voici 1 euros merci d'etre venu,n'oubliez pas de laisser les brevets à la porte en partant et au revoir"mettre les fonds necessaire et faire redémarer l'activité et voilà.
@JLM
J.Sapir - ex/actuel? proche de Jean-Luc Mélenchon me semble-t-il? - annonce sur France Culture la fin imminente et inévitable de l'Euro et avance l'idée d'une monnaie commune (idée me semble-t-il défendue par Chevênement notamment). Je sais que J.Généreux dans son livre évoquait le sceptissisme de Sapir sur la durée de vie de l'Euro mais quatre mois après, où en est la réflexion de notre économiste et celle de notre candidat sur cette monnaie commune en cas de naufrage de l'euro ?
Ne devrait-on pas l'anticiper en proposant à nos concitoyens les deux hypothèses plutôt que de rester dans la position actuelle (ré-orientation de la BCE et harmonisation par le haut ect...) ?
@ Damien
J'avais écrit aussi à cette "journaliste" pour pointer... la même chose que vous ! Aucune réponse... Comment vous y êtes vous pris pour qu'elle ne vous ignore pas ? J'en reste baba...
En tout cas sa réponse est un chef-d'oeuvre en son genre et en dit long sur le degré d'intériorisation de ces perroquets qui prétendent "informer"...
Son "on fait comment alors pour alléger le coût du travail?" (avec ce "on" qui a vocation à nous englober tous c'est, en fait, avoue-telle, après-coup et confidentiellement, un " argument qui est celui défendu par l'UMp" et elle s'en excuse comme une "obligation de prendre des raccourcis" ! et "une manière d'aiguilloner" !
Impossible de faire plus faux-cul. Il lui suffisait, pour simplement faire un travail normal de demander :"selon l'UMP c'est pour alléger le coût du travail ?" et elle avait à la fois le raccourci et l'aiguillon, mais non, il lui fallait employer ce "on fait comment alors", histoire de donner des gages (à l'actionnaire principal).
@ermler
Voilà une bien curieuse phrase sous votre plume. Je vous ai connu plus respectueux envers les "intellectuels" dont vous ne cachez pas faire partie !
Ta remarque serait légitime si la phrase de Jean-Luc Mélenchon avait été dite dans le sens que tu lui donnes.
A mon avis elle est plutôt à mettre au crédit des intellectuels qui sont par définition des individus sans attache même s'ils ont des valeurs.
En quelques sorte et pour résumer comme disait Camus "le romancier ne sera jamais du côté de ceux qui font l'Histoire mais du côté de ceux qui la subissent"
A bas la TVA sociale, retour à la sécu de 45. Il faut supprimer les exonérations de charges sociales des entreprises pour rétablir les comptes de la sécu. Les exonérations mises en place par les gouvernements successifs depuis 1992 étaient censées créer de l'emploi, mesure efficace! Allez jeter un œil sur le site de l'Acoss, site officiel, pour voir le résultat des comptes de la sécurité sociale. Nos impôts compensent une partie des exonérations et une partie n'est pas compensée (elle représente depuis 1992, la valeur du trou de la sécurité sociale). A méditer et à diffuser.
Il est en effet temps d'être visible (affiches, tracts..) et... dans les médias de manière juste.
A ce sujet, Pierre Laurent était invité sur Le Mouv' et a fait savoir qu'il n'était pas content.
La représentante du CSA était dans ses petits souliers. Il faut frapper du poing sur la table. Soyez agressifs à ce sujet !
Une nouvelle injustice : France 2 a décidé d'arrêter son émission-phare "Des paroles et des actes" en mars. La raison-bidon est que ce serait trop difficile de donner la parole à tous les candidats de manière équitable alors que ça a été possible pour les primaires des socialistes pour plusieurs émissions.
Je dis depuis des mois qu'ils vont encore nous voler la campagne électorale. Nous y voilà : le service public ne fera que du reportage pendant la campagne officielle.
Aujourd'hui, la BCE vient de nommer un nouvel économiste en chef, en remplacement de l'Allemand Jurgen Stark démissionnaire. Il s'agit du Belge Peter Praet, désigné par Mario Draghi en personne (aïe !), proche du MR, un parti libéral (aïe !). Il y a moins d'un mois, il a déclaré lors d'une conférence à Vienne : "La politique monétaire de la zone euro restera consacrée au maintien de la stabilité des prix et non pas au refinancement des Etats" (source : La Libre)
Bref, si on laisse faire tout ce (beau ?) monde, rien ne changera en 2012 ! De fait, c'est d'un grand chamboulement dont l'Europe aura besoin.
Pour cela, soutenons le front de Gauche.
Bonjour et meilleurs voeux pour 2012, à vous tous au Front de Gauche, à tous ceux qui lisent ce blog et ses commentaires, à vous J-L Mélenchon qui montrez un courage et une lucidité exemplaires face aux questions que les journalistes vous posent et enfin à tous les républicains de France et d'Europe.
Puisque Mr. Rocard écrit ce que dit depuis très longtemps le Front de Gauche et son exemplaire candidat, il ne reste plus qu'à l'inviter à rejoindre le Front de Gauche pour réfonder cette Europe qui doit être "au service des citoyens". Mr. Rocard ne pourra pas refuser car il sera alors en totale cohérence avec ses écrits et finira sa brillante carrière par un acte d'éclat et historique.
Le révolution citoyenne sera.
Bien à vous tous.
Ce que dit J.Sapir au sujet de la BCE :
La BCE n'aide en rien les états mais les banques, l'achat des titres des dettes souveraines se fait uniquement sur le marché secondaire. Les centaines de milliards déversés actuellement sont encore pour aider les banques car leurs situation comptable est très critique et elle n'est pas dû au dettes des états détenues par celles-cies mais au montants bien plus collossaux des dettes douteuses, provenant des agents du secteur privé.