03jan 12

A bas la TVA sociale !

Ce billet a été lu 41  313 fois.
Cette vidéo a été consultée fois

Dans cette note je propose mes arguments contre « la TVA sociale ». Les compléments qui seront donnés dans les commentaires seront les bienvenus. Je propose aussi la lecture d’un texte de Michel Rocard et Pierre Larrouturou. Il est paru en tribune dans « Le Monde ». Son intérêt à mes yeux est d’élargir en la confirmant la critique que nous faisons, depuis le début de la crise grecque, du rôle absurde de la Banque Centrale Européenne. Avant cela je dis un mot de la campagne qui reprend.

Toujours sur le thème des machines, des travailleurs et des gestes du travail, c’est Bernard Trignon qui illustre ce billet. Merci à lui.

OLYMPUS DIGITAL CAMERACe mois de janvier est important pour notre campagne. Toutes les forces politiques qui composent le Front de Gauche vont avoir une campagne spécifique. Celles–ci vont s’ajouter à celle du Front comme collectif et à celle du candidat. Mon temps fort, comme candidat, c’est évidemment l’invitation à participer à l’émission de France 2 « Des paroles et des actes » le 12 janvier prochain. Puis je conclurai deux meetings nationaux, l’un à Nantes le 14 janvier, l’autre à Metz le 18. Avant et après ces dates se logent une série ininterrompue d’événements de toutes dimensions, unis par le fil conducteur de nos priorités : luttes ouvrières, innovations sociales, problèmes de vie quotidienne. Trois ou quatre grands entretiens de presse sont prévus dans ce même calendrier.

Ce nouveau temps de campagne s’organise autour des deux thèmes transversaux : « Résistez », « Prenez le pouvoir ». Ces deux mots d’ordre sont ceux de la révolution citoyenne que nous préparons, pacifiquement et par un travail de conviction démocratique. Ce sont les deux lignes d’action que nous proposons dans un moment politique empli d’incertitude et sous une déferlante de coups assénés aux classes populaires depuis les fermetures d’entreprises, hausse du chômage, recul du pouvoir d’achat, explosion des augmentations de prix dans tous les domaines. Résister et prendre le pouvoir sont aussi parfois les deux faces d’une même action. Ainsi quand des travailleurs bloquent les sorties de produits finis de l’entreprise si celle-ci les affronte, quand ils proposent la création d’une coopérative, quand ils occupent un site de production, une école, une gare et ainsi de suite. Bien sûr ici, je n’évoque que l’idée générale. Elle me permet d’enchaîner sur les demandes que j’exprime autant que de besoin dans ce lieu.

Ce mois de janvier nous avons besoin que soient jetées dans la bataille un maximum de forces qui rendent le Front de Gauche à la fois plus visible et plus proche. D’ores et déjà, collages, boîtages et affichages sont assez amplement prévus. Les sites de nos partis et celui du Front, « Place au peuple », fournissent tous les matériaux pour qui se OLYMPUS DIGITAL CAMERAtrouverait coupé d’une source d’approvisionnement auprès de l’un ou l’autre des partis. Mais encore une fois, ce qui compte par-dessus tout est de s’imposer dans tous les compartiments de l’action. Ainsi sommes-nous très fiers de notre considérable percée sur la toile et les réseaux sociaux. C’est un univers en soi. De même pour le succès de nos premières assemblées citoyennes. Elles polarisent un monde disponible qui s’est manifesté au premier appel dans les moindres localités, le monde du « Non de gauche ». De même dans les « écoutes collectives », ouverture sur un autre public plus simple et familier dans ses pratiques. Viennent à présent les écoutes collectives à domicile. Bref, le vrai processus d’élargissement consiste à amener le niveau d’intervention au plus près des pratiques qui permettent de vrais échanges qui ne soient pas des bavardages vaniteux. Ce qui est visé c’est une authentique circulation de la parole, une vraie pratique d’enseignement mutuel sans prétention ni cabotinage. Dans ces conditions il est très important de s’associer à toutes les actions d’éducation populaire qu’entreprennent les syndicats et les organisations de l’autre gauche sur les thèmes qui structurent notre démarche : comprendre la dette, analyser le nouveau traité européen et ainsi de suite. J’en reste là. Mon propos est seulement de faire sentir un état d’esprit, et de proposer une méthode de travail. Tout le reste est sur nos sites de parti et de campagne. Le mot d’ordre est : « Action » ! La plus modeste d’entre elle en apparence est celle qui peut faire mouche peut être le plus profondément par qui en est saisi.

Nous pensons que les mois qui viennent de s’écouler ont été perdus par nos concurrents et nos adversaires, trop sûrs d’eux. Ni le PS ni l’UMP n’ont su mettre en mouvement le moindre effort militant cohérent et lisible sur le terrain. Ce n’est pas grave pour ces deux mastodontes gorgés d’argent et de troupes mercenaires innombrables. Pour autant cela ne doit pas masquer la vraie faiblesse que cela révèle aussi. Les deux en sont là d’abord comme une conséquence de leur propre limite à créer une dynamique autour de la personne de leur candidat. Cela renforce le caractère personnel de la conduite des opérations. Et conforte, nécessité faisant loi, leur penchant à vouloir une campagne courte et par là même confisquée par des effets brefs de surprises et d’émotions subjugant l’esprit critique. Hollande parce qu’il est en tête et ne veut pas se risquer sachant qu’on ne sort de l’ambiguïté qu’à ses dépens. Sarkozy parce qu’il est plombé par son bilan et qu’il ne peut rien attendre de bon d’un débat prolongé qui fouillerait trop profond. Ces deux-là vont tout faire pour retarder le moment d’entrée en lice et garder leurs accroches en réserve le plus longtemps possible car la réserve en est maigre. Une chose ne dépend enOLYMPUS DIGITAL CAMERA tous cas pas d’eux : l’accélération des événements liés à la crise financière. Nous, nous devons être prêts, à tout moment à faire face. Nous ne faisons pas seulement une campagne électorale, nous préparons un « chamboule tout » général. Bien sûr, j’y reviendrai.

Tout le monde donc est au courant. Samedi dans ses vœux, Nicolas Sarkozy a remis à l'ordre du jour le projet de « TVA sociale ». Je le cite : « Il faut alléger la pression sur le travail et faire contribuer financièrement les importations qui font concurrence à nos produits avec de la main d'œuvre à bon marché ». Pour que cela soit plus clair, je rappelle le contenu précis de ce projet. Il s’agit d’augmenter la TVA pour baisser encore les cotisations sociales à la charge de l’entreprise. On comprend très vite que sous la fumée des mots se cache à peine une vieillerie obsessionnelle chez les libéraux. Sous couvert d'« alléger la pression sur le travail », il s'agir surtout d’aggraver la ponction du profit en transférant à chacun le soin de se payer ses dépenses sociales par la TVA. Sur le plan économique, la TVA sociale serait aussi une mesure à contresens dans le contexte de récession actuel. Elle serait totalement contre-productive car elle contracterait la consommation et la demande en général et donc l'activité. C’est Bercy soi-même qui le dit. En 2004, une étude du ministère fut remise à Nicolas Sarkozy, alors ministre de l’économie sur le sujet. Elle concluait à un effet nul sur l’emploi à long terme et même à une légère baisse de PIB comme résultat d’une éventuelle « TVA sociale », en raison du choc négatif produit sur la demande. C'est également la conclusion OLYMPUS DIGITAL CAMERAà laquelle aboutit le chef économiste de la banque Natixis, Patrick Artus, quand il affirme qu'« en France, la consommation est le principal moteur de la croissance. Il est risqué de la pénaliser. »

Sur le plan social, le mécanisme de la « TVA sociale » revient à faire de la redistribution à l’envers en allégeant les prélèvements sur les richesses produites pour les augmenter sur les ménages. Et parmi les ménages, la hausse de la TVA pénaliserait surtout ceux qui ont les revenus les plus bas. On comprend pourquoi. C’est eux qui consomment tout leur revenu. Ce revenu est donc intégralement taxé à hauteur de la TVA. Tandis que les ménages aisés épargnent une partie de leurs revenus qui sont ainsi soustrait à cette TVA. Les 10 % des ménages les plus riches consacrent 3,4 % de leur revenu à la TVA, les 10 % les plus pauvres 8,1 %. La TVA est ainsi un impôt dégressif, dont la charge baisse quand le revenu augmente, à l’exact opposé de l’impôt sur le revenu. Notons d’ailleurs que cette nouvelle hausse de la TVA marginaliserait encore un peu plus l’impôt progressif dans le système fiscal français. Car la TVA représente déjà 51 % des recettes fiscales de l’Etat. Contre à peine 17 % pour l’impôt sur le revenu progressif. C'est-à-dire une des parts les plus faibles des pays industrialisés, puisque l’impôt sur le revenu représente en moyenne 20 % des recettes fiscales dans les pays de l’OCDE et même 30 % au Royaume-Uni.

Le projet de « TVA sociale » de Sarkozy n'est pas une nouveauté. C'est même un serpent de mer de son quinquennat. Dès la campagne présidentielle de 2007, Sarkozy avait préparé le terrain en proposant d’« imposer la consommation plutôt que le travail ». François Bayrou s'était aussi prononcé en faveur d'une telle hausse de la TVA. Il envisageait même de l'augmenter encore plus fortement pour combler le déficit budgétaire, ce qui aurait représenté entre 5 et 14 points de hausse de TVA selon les hypothèses de résorption envisagées. Sarkozy à peine élu, le projet de « TVA sociale » s'était précisé et Sarkozy avait confié au gouvernement le soin de rédiger un rapport sur le sujet. On se souvient ensuite que le tollé suscité par ce projet, révélé par Laurent Fabius à la télévision, avait valu à l’UMP de remporter une victoire moins nette aux législatives qu’à la présidentielle. La « TVA sociale » a été dès lors progressivement mise en sourdine. A la rentrée de septembre 2007, Eric Besson comme secrétaire d’Etat à la prospective et Christine Lagarde comme ministre OLYMPUS DIGITAL CAMERAde l’économie remettent chacun un rapport sur le sujet. Toujours zélé, Besson s’y déclare plutôt favorable à la « TVA sociale », alors que Lagarde affirme que « la TVA sociale n'est pas propice en France ». Fillon met ensuite le projet en sommeil, en appelant à « élargir la réflexion sur le financement de la protection sociale ». Ils « élargissaient » en silence jusqu’à ces vœux…

Mais Sarkozy, l'UMP et le Medef ont toujours gardé ce projet sous le coude. On connaît : « N'en parler jamais, y penser toujours ». La veille du premier tour des régionales, le 13 mars 2010, dans une interview au « Figaro Magazine », Nicolas Sarkozy avait ainsi ressuscité le projet que l’on croyait enterré depuis l’automne 2007. Le « Figaro Magazine » avait demandé au Président : « Avez-vous renoncé à votre idée de TVA sociale ? ». Réponse de Sarkozy : « L’expression TVA sociale est incompréhensible et inadaptée. Le sujet est pourtant bien à l’ordre du jour. Il faut continuer à réfléchir au moyen de financer notre protection sociale autrement qu’en taxant le travail ». Mot pour mot le texte de ses vœux sur le sujet.

En fait, la « TVA sociale » est un refrain du programme commun dans le camp libéral. Le MEDEF se prononce pour une baisse de cotisations sociales compensée par une hausse de la TVA et de la CSG. Le patron de l'UMP Jean-François Copé est partisan d'une « TVA anti-délocalisation » pour « baisser le coût du travail » et « financer autrement la protection sociale » en la faisant supporter par "l'ensemble de la population". C’est certainement la mise en mot la plus rusée qui ai été produite sur le sujet puisqu’elle s’appuie sur les grandes peurs du moment. Au PS, le directeur de la communication de François Hollande, Manuel Valls, s’est prononcé dès 2010 pour « un basculement de cotisations vers la TVA » pour « améliorer la compétitivité de certains secteurs industriels exposés à la concurrence » (LeMonde 14 octobre 2010). Quant au FN, je signale aussi que dans son programme OLYMPUS DIGITAL CAMERAprésenté en décembre, Marine Le Pen propose de « dégager de nouvelles recettes de TVA ». Ce qui, sans en avoir l'air, signifie qu'elle partage avec le camp libéral et le « système » la préférence pour l’augmentation de la TVA.

Venons-en au cœur de l’argumentaire des partisans de la « TVA sociale ». Les partisans de la TVA « sociale » prétendent qu'elle lutterait contre les délocalisations en faisant baisser les coûts de production en France grâce à la baisse des cotisations des entreprises. Cela rendrait plus compétitifs les produits français par rapport aux produits importés. On peut d'emblée objecter que les délocalisations se poursuivent et s'accélèrent alors que cela fait dix ans que les baisses de cotisations sociales s'accumulent. Et on ne manquera pas de souligner que les produits locaux seront eux aussi renchéris. Taxer la consommation des ménages ne pénaliserait que secondairement les importations. On dispose d’une étude incontestée sur le sujet. C’est un rapport du Sénat de janvier 2009 sur la relation entre consommation des ménages et importations. Il montre que le contenu moyen en importations de la consommation des ménages n’est en effet que de 14 %. Ce pourcentage résulte des chiffres calculés pour l'occasion par l'Observatoire français des conjonctures économiques (OFCE). Ce rapport entre dans les détails. Il montre que le contenu en importations de la consommation des ménages se situe entre 8 et 10 % pour les produits agro-alimentaires, 20 % pour les meubles, 35 % pour l’automobile, 40 % pour le textile. Quant à la baisse des cotisations sociales, son effet sur l’emploi n’est pas non plus prouvé, comme l’ont souligné plusieurs rapports de la Cour des comptes. 70 % des baisses de cotisations (soit une vingtaine de milliards des 32 milliards d’exonérations annuelles) sont concentrés dans le secteur des services, peu exposé aux délocalisations.

Prétexte donc que la question des délocalisations et celle du financement de la protection sociale ! La hausse de la TVA est une recette à la mode chez les libéraux. C’est une question idéologique. Je la résume dans sa forme brutale : « Quand vous allez chez le boucher, au moment de payer, on ne vous demande pas combien vous gagnez pour vous dire ce que vous devez ». Dans la doctrine libérale et dans l’esprit capitaliste, l’impôt sur le revenu, impôt progressif, est une aberration. On paye ce qu’on consomme un point c’est tout. La TVA « sociale » est un cheval de Troie destiné à disloquer le système de la solidarité dans le lien social. C'est l'Allemagne de la grande coalition qui a uni dans un même gouvernement la droite et le SPD qui a été précurseur dans ce domaine. En 2007, la droite et les sociaux-démocrates ont passé la TVA de 16 à 19 %. Depuis, les plans d'austérité dans toute l’Europe accablent les peuples de hausses de TVA. En Grèce, les plans d'austérité successifs ont fait passer la TVA de 19 à 23 %. Avec le succès que l'on sait. En Italie, le gouvernement Monti est en train de OLYMPUS DIGITAL CAMERAl'augmenter de 21 % à 23 %. Et en Hongrie, l'ultra-libéral Viktor Orban vient de la passer de 25 à 27 %, triste record d'Europe.

Naturellement, conformément à la doctrine du choc si bien décrite par Naomi Klein, il faut d’abord abasourdir le citoyen avant de tuer un principe civique. C’est le rôle que joue la peur des « déficits » et des « dettes abyssales » moulinée à tour de bras par les griots du système. Combler les déficits ne se fera pas à proportion des moyens de chacun. Mais à proportion de ses besoins. Le monde à l’envers. Telle est la TVA. En France, c'est François Bayrou qui assume le plus honnêtement cette option en proposant désormais d'augmenter la TVA sans même réduire les cotisations sociales. Il est rare qu’on rappelle alors ce que cela veut dire concrètement. Sachant qu'un point de TVA rapporte environ 10 milliards d'euros, augmenter la TVA pour combler les déficits, signifierait une hausse de 2 points pour boucher le déficit de la sécu (19 milliards en 2010). Ou encore l'augmenter de 9,5 points pour boucher le déficit de l'Etat (95 milliards en 2011). A bon entendeur salut !

Voici un événement pour moi. Je me dois de le souligner. Je vais reproduire et conseiller la lecture d’un texte de Michel Rocard. Ce « Point de vue » a été publié dans « Le Monde » daté du 2 janvier Il ne m’est arrivé qu’une autre fois dans le passé de faire d’un texte de Rocard une référence. Sous le titre « La social-démocratie dans le miroir de la modernité », paru dans « Libération » en 1993 j’avais trouvé le résumé le plus brillant d’une doctrine de gauche à propos de la place du mouvement socialiste dans le projet de construction européenne. La suite montra l’ampleur de l’illusion. Mais dans le moment c’était ce qui avait été le mieux dit et le mieux mis en mot sur le sujet. Par la suite, à qui suit le personnage, Rocard au milieu de mille choses qui le situent dans une autre galaxie que la mienne, s’exprima d’une façon qui faisait suite à cette analyse initiale. Personne n’y fit attention je crois bien. Moi si. Il est vrai que j’ai écrit un livre pour expliquer le sens de l’année politique que j’ai passé à ses côtés lorsqu’il dirigea le Parti Socialiste. Ouvrage méconnu, il est vrai. Mal imprimé, bourré de fautes de relecture et encore plus mal distribué. Mais un bon travail sérieux et documenté dans lequel j’ai brûlé pour rien mes vacances d’été. Son principal défaut est son titre peu appétissant : « Rocard, le rendez-vous manqué ». Ce livre traite de l’année où le destin politique de Michel Rocard s’est réglé dans le néant d’un résultat électoral désastreux aux élections européennes. J’ai voulu à l’époque montrer que cet homme n’était victime d’aucun des travers psychologiques auxquels nombre de P21892182commentateurs tentaient de réduire son échec. Ce que j’ai écrit sur sa ligne et le sens de ses erreurs d’orientation me paraissait accablant. J’ignorais que la ligne Hollande ferait de lui un quasi gauchiste. Puis l’homme a analysé la fin du projet européen avec la même lucidité et au nom des prémices posées dans le papier fondateur publié dans « Libération ». Je recommande de lire Rocard chaque fois qu’il écrit. Il y a au moins deux intérêts à cela. D’une part on sait où en est la dérive des continents à gauche et d’autre part on trouve toujours des pépites à recycler. Cette fois-ci son article est co-signé avec Pierre Larrouturou, un honnête homme de la deuxième gauche qui serait bien plus à l’aise au Front de Gauche que nulle part ailleurs, à condition d’imaginer qu’un intellectuel puisse être à l’aise où que ce soit. Si je publie ce texte ce n’est pas que j’approuve tous ses développements et notamment pas ses mots de déférence pour Angela Merkel et les soit-disant exigences de rigueur dont celle-ci serait l’incarnation. On sait ce que je pense des conservateurs allemands. Je le fais avec l’espoir que le diagnostic de ces deux hommes aide à reconnaître la part de vérité partagée que contient le nôtre. Il s’agit ici de la relation entre les Etats, les banques et la Banque Centrale Européenne. Notre thèse constante sur le sujet, depuis le premier jour de la crise grecque, y est entièrement validée. Et l’angle d’argumentation comporte de nouveaux éléments d’évaluation que je crois très utile de ne pas manquer d’utiliser. Ce texte est intitulé « Pourquoi faut-il que les Etats payent 600 fois plus que les banques ? ». Le voici.

« Ce sont des chiffres incroyables. On savait déjà que, fin 2008, George Bush et Henry Paulson avaient mis sur la table 700 milliards de dollars (540 milliards d'euros) pour sauver les banques américaines. Une somme colossale. Mais un juge américain a récemment donné raison aux journalistes de Bloomberg qui demandaient à leur banque centrale d'être transparente sur l'aide qu'elle avait apportée elle-même au système bancaire. Après avoir épluché 20 000 pages de documents divers, Bloomberg montre que la Réserve fédérale a secrètement prêté aux banques en difficulté la somme de 1 200 milliards au taux incroyablement bas de 0,01 %. Au même moment, dans de nombreux pays, les peuples souffrent des plans d'austérité imposés par des gouvernements auxquels les marchés financiers n'acceptent plus de prêter quelques milliards à des taux d'intérêt inférieurs à 6, 7 ou 9 % ! Asphyxiés par de tels taux d'intérêt, les gouvernements sont « obligés » de bloquer les retraites, les allocations familiales ou les salaires des fonctionnaires et de couper dans les investissements, ce qui accroît le chômage et va nous faire plonger bientôt dans une récession très grave. Est-il normal que, en cas de crise, les banques privées, qui se financent habituellement à 1 % auprès des banques centrales, puissent bénéficier de taux à 0,01 %, mais que, en cas de crise, certains Etats soient obligés au contraire de payer des taux 600 ou 800 fois plus élevés ? « Etre gouverné par l'argent organisé est aussi dangereux que par le crime organisé », affirmait Roosevelt. Il avait raison. Nous sommes en train de vivre une crise du capitalisme dérégulé qui peut être suicidaire pour notre civilisation. Comme l'écrivent Edgar Morin et Stéphane Hessel dans « Le Chemin de l'espérance » (Fayard, 2011), « nos sociétés doivent choisir : la métamorphose ou la mort ? »

« Allons-nous attendre qu'il soit trop tard pour ouvrir les yeux ? Allons-nous attendre qu'il soit trop tard pour comprendre la gravité de la crise et choisir ensemble la métamorphose, avant que nos sociétés ne se disloquent ? Nous n'avons pas la possibilité ici de développer les dix ou quinze réformes concrètes qui rendraient possible cette métamorphose. Nous voulons seulement montrer qu'il est possible de donner tort à Paul Krugman quand il explique que l'Europe s'enferme dans une « spirale de la mort ». Comment donner de l'oxygène à nos finances publiques ? Comment agir sans modifier les traités, ce qui demandera des mois de travail et deviendra impossible si l'Europe est de plus en plus détestée par les peuples ? »

« Angela Merkel à raison de dire que rien ne doit encourager les gouvernements à continuer la fuite en avant. Mais l'essentiel des sommes que nos Etats empruntent sur les marchés financiers concerne des dettes anciennes. En 2012, la France doit emprunter quelque 400 milliards : 100 milliards qui correspondent au déficit du budget (qui serait quasi nul si on annulait les baisses d'impôts octroyées depuis dix ans) et 300 milliards qui correspondent à de vieilles dettes, qui arrivent à échéance et que nous sommes incapables de rembourser si nous ne nous sommes pas réendettés pour les mêmes montants quelques heures avant de les rembourser. Faire payer des taux d'intérêt colossaux pour des dettes accumulées il y a cinq ou dix ans ne participe pas à responsabiliser les gouvernements mais à asphyxier nos économies au seul profit de quelques banques privées : sous prétexte qu'il y a un risque, elles prêtent à des taux très élevés, tout en sachant qu'il n'y a sans doute aucun risque réel, puisque le Fonds européen de stabilité financière (FESF) est là pour garantir la solvabilité des Etats emprunteurs… »

« Il faut en finir avec le deux poids, deux mesures : en nous inspirant de ce qu'a fait la Canque centrale américaine pour sauver le système financier, nous proposons que la « vieille dette » de nos Etats puisse être refinancée à des taux proches de 0%. Il n'est pas besoin de modifier les traités européens pour mettre en œuvre cette idée : certes, la Banque Centrale Européenne (BCE) n'est pas autorisée à prêter aux Etats membres, mais elle peut prêter sans limite aux organismes publics de crédit (article 21.3 du statut du système européen des banques centrales) et aux organisations internationales (article 23 du même statut). Elle peut donc prêter à 0,01 % à la Banque européenne d'investissement (BEI) ou à la Caisse des dépôts, qui, elles, peuvent prêter à 0,02 % aux Etats qui s'endettent pour rembourser leurs vieilles dettes. »

« Rien n'empêche de mettre en place de tels financements dès janvier ! On ne le dit pas assez : le budget de l'Italie présente un excédent primaire. Il serait donc à l'équilibre si l'Italie ne devait pas payer des frais financiers de plus en plus élevés. Faut-il laisser l'Italie sombrer dans la récession et la crise politique, ou faut-il accepter de mettre fin aux rentes des banques privées ? La réponse devrait être évidente pour qui agit en faveur du bien commun. Le rôle que les traités donnent à la BCE est de veiller à la stabilité des prix. Comment peut-elle rester sans réagir quand certains pays voient le prix de leurs bons du Trésor doubler ou tripler en quelques mois ? La BCE doit aussi veiller à la stabilité de nos économies. Comment peut-elle rester sans agir quand le prix de la dette menace de nous faire tomber dans une récession « plus grave que celle de 1930 », d'après le gouverneur de la Banque d'Angleterre ? »

« Si l'on s'en tient aux traités, rien n'interdit à la BCE d'agir avec force pour faire baisser le prix de la dette. Non seulement rien ne lui interdit d'agir, mais tout l'incite à le faire. Si la BCE est fidèle aux traités, elle doit tout faire pour que diminue le prix de la dette publique. De l'avis général, c'est l'inflation la plus inquiétante ! En 1989, après la chute du Mur, il a suffi d'un mois à Helmut Kohl, François Mitterrand et aux autres chefs d'Etat européens pour décider de créer la monnaie unique. Après quatre ans de crise, qu'attendent encore nos dirigeants pour donner de l'oxygène à nos finances publiques ? Le mécanisme que nous proposons pourrait s'appliquer immédiatement, aussi bien pour diminuer le coût de la dette ancienne que pour financer des investissements fondamentaux pour notre avenir, comme un plan européen d'économie d'énergie. »

« Ceux qui demandent la négociation d'un nouveau traité européen ont raison : avec les pays qui le veulent, il faut construire une Europe politique, capable d'agir sur la mondialisation ; une Europe vraiment démocratique comme le proposaient déjà Wolfgang Schäuble et Karl Lamers en 1994 ou Joschka Fischer en 2000. Il faut un traité de convergence sociale et une vraie gouvernance économique. Tout cela est indispensable. Mais aucun nouveau traité ne pourra être adopté si notre continent s'enfonce dans une « spirale de la mort » et que les citoyens en viennent à détester tout ce qui vient de Bruxelles. L'urgence est d'envoyer aux peuples un signal très clair : l'Europe n'est pas aux mains des lobbies financiers. Elle est au service des citoyens. »


399 commentaires à “A bas la TVA sociale !”
» Flux RSS des commentaires de cet article
  1. @ 181 Lupi jean-claude
    "C'est bien de ce traité (de Lisbonne) que les difficultés viennent, au contraire je pense que seul l'abandon de ce traité ainsi qu'une remise à plat de l'Europe de Bruxelles pourra faire repartir l'Europe."

    J'ai du mal m'exprimer, car c'est exactement ce que je pense au sujet de l'Europe. C'est même une des raisons majeures (avec le partage des richesses) pour lesquelles je suis partisan du Front de Gauche.

  2. vm dit :

    189 Prolo du Biolo :
    "Ce n'est pas le coût du Travail qui pose problème, c'est le coût du Capital."

    Je trouve cette formule tout à fait excellente ! Elle serait à développer et à diffuser !
    Tout ce qui peut de façon percutante prendre le contrepied des formules endormeuses et contradictoires de la droite et du PS est une bonne prise. Il faut utiliser systématiquement cette méthode, en donnant chaque fois un contenu concret à nos formules à nous, car c'est le moyen de nous faire écouter.
    Ce qui frappe dans la déclaration de F. Hollande reproduite sur rezocitoyen, c'est le vide total des formules qu'il emploie : vérité, volonté, justice, sont pour lui autant de généralités racoleuses qui n'engagent à aucune mesure précise.

    Vérité ? C'est la fausse Europe qu'il faut dénoncer, et la trahison des "Versaillais".
    Volonté ? C'est celle du peuple qu'il faut restaurer (NON au TCE-Lisbonne, nouvelle constitution Vième République).
    Justice ? C'est le smic à 1700 euros, la retraite, l'impôt sur la fortune, etc.

    La bataille pour rendre aux mots leur vrai sens fait partie de la lutte de terrain. Il me semble que Jean-Luc Mélenchon fait tout ce qu'il peut pour cela, il a d'ailleurs explicitement opté pour cette méthode, et compte-tenu des situations toujours équivoques de ses prises de parole dans les media (fausses questions des journalistes et diversité des auditeurs potentiels), il est difficile de faire mieux.

    Je pense que ce blog est lui aussi infiniment précieux de par la richesse et la diversité des commentaires. Il est déjà par lui-même une révolution citoyenne en cours.

  3. naco dit :

    Après :
    Des taux de TVA selon les revenus des ménages (68)
    De la TVA que paieraient "quand même" les riches,... (71)
    Du précepte de la TVA sociale, et de son hypothétique application.(82)
    Voici une petite fable macro-économique permettant de détailler l'influence subtile de la TVA sociale dans les entreprises.
    De la TVA sociale, ou comment faire rentrer le dentifrice dans le tube avec un marteau piqueur
    Publié sur Agora Vox étant donné sa taille.

  4. jnsp dit :

    @Gilbert Duroux
    "Mais on n'a pas vu l'ombre de la fille du milliardaire Le Pen dont on nous disait qu'elle ralliait à elle les travailleurs."

    Monsieur Duroux quelles que soient nos opinions nous devons rester honnêtes dans nos jugements.
    Vous ne l'êtes pas.
    Pensez-vous sincèrement que MLP (dont je déteste les idées) aurait pu être présente sans déclencher une hostilité générale parmi les soutiens de X Mathieu ?
    Je pense d'ailleurs que l'absence de FH répond peut-être à la même crainte.
    Sur le reste effectivement le FN ne soutient aucune lutte. Vous avez raison. Mais soyez honnête dans vos arguments.

  5. xuxu dit :

    Pour les lecteurs du blog amateurs de petites phrases qui tuent, des éléments de langage comme on dit, il m'en revient une que je pense définitive :
    "roses promises - chom'du"
    à bon entendeur...

  6. jacques bounoume dit :

    TVA "sociale", une belle arnaque de plus dans le style de la baisse de TVA dans la restauration : en fait un cadeau fiscal aux riches payé par tous les autres ! En application probable avant les élections. J'imagine déjà les prétextes invoqués par le PS, si d'aventure il passe, pour ne pas revenir dessus.
    Foutons tous ces guignols dehors!
    Et n'oublions pas les "médias".

  7. philippe M dit :

    Bonjour à tous,

    Il me semble que cette TVA sociale est un nouvel os donner à ronger. Le gouvernement ne calcule pas sur le long terme, mais le court terme (comme pour les retraites par exemple). L’élection présidentielle approche et le président Sarkozy (probablement candidat) a besoin de présenter un bilan le moins calamiteux possible, comme une reprise de la croissance au premier trimestre 2012, le dernier pouvant être évalué avant l'élection. Sous la menace d'une hausse conséquente de la TVA, il espère une ruée sur les produits de consommation pour doper la consommation, pour un temps seulement. Les gens devraient anticiper tous leurs projets à plus ou moyen terme (voiture, travaux, gadgets,etc...), c'est un pari, sa dernière carte en fait.
    Il pourra ainsi se prévaloir d'avoir jugulé la récession et repositionné l'économie française vers la croissance (artificiellement), grâce à sa politique, voire même à la TVA sociale, si elle est adopté (ce qui n'est pas garanti), malgré l’éventuelle perte du AAA. Bien sur le second trimestre sera catastrophique au niveau croissance. Enfin, c'est ma lecture des évènements.

    Cette mesure (TVA sociale) semble tellement aberrante, qu'il faut chercher la raison pour laquelle le gouvernement menace de l'appliquer absolument (comme pour les retraites, la raison était de montrer au marchés financiers que Sarkozy dominait son peuple).

    Un grand merci à Jean Luc. Grâce a son engagement, il m'a redonné espoir dans la politique (un petit peu avant 2005), j'essaye de le communiquer à mon entourage, du mieux possible. De grands moments (le non au referendum de 2005, la création du parti de gauche, le front de gauche,..) et encore beaucoup de travail d'éducation ecomique, politique et de prise de conscience par le plus grand nombre.

    hasta luego.

  8. gppg38 dit :

    @ jacques bounoume

    Tout à fait d'accord avec vous : la TVA sociale c'est la TVA de la restauration à l'envers = une belle arnaque.

  9. Républicaine dit :

    Le gouvernement essaie de faire passer sa TVA "sociale" en assénant sa vérité, telle : les salariés également pourraient être exonérés, ou le patron pourra les augmenter... Tout ceci reste à prouver.
    Mais quid des retraités, des bénéficiaires du minimum vieillesse, de l'AAH, du RSA etc... ? Pourtant il semble bien que tous paient la TVA !

  10. Lupi jean-claude dit :

    @ Louis Charpal,
    Non c'est peut être moi qui me suis mal exprimé mais je d'accord avec vous,sur l'Europe (dont nous ne parlons pas assez a mon gout).

  11. Bonnet Françoise dit :

    Bonjour
    Tous mes voeux pour que 2012 permette au PG de gagner les places bien méritées !
    La TVA sociale est encore le moyen de mettre à contribution les revenus moyens ou bas ! au prétexte d'alléger les charges sociales des employeurs et des salariés le gouvernement veut donc augmenter la TVA pour récupérer ce qu'il perdrait autrement. Sauf que c'est aussi un moyen déguisé de faire payer encore plus ceux qui n'ont pas de salaire ou qui ont de petits salaire. Ainsi si j'ai 5 000 € de revenus mensuels que m'importe de payer 0,60 Cts de plus sur un produit mais si je n'ai que 500 € je vais devrais me passer de certains produits ! Actuellement avant les dernières augmentation la TVA représentait environ 13 % du revenu national, donc déjà trés largement supérieure à ce que représente l'impôt sur le revenu. Je serai plus pour les propositions faites par Piketti, Landais et Saez dans leur livre la révolution fiscale. Qu'attendent donc les gouvernants de ce pays pour la mettre en oeuvre ? parce qu'ils auraient peur de voir les riches s’exiler ? on sait trés bien qu'en diminuant les impôts des riches c'est encore les pauvres qui paient ! Alors je fais partie de ces salauds de pauvre qu ne veulent plus payer pour les riches !

  12. RUIZ dit :

    Bonjour à tous,

    Je suis impressionné par la densité et la qualité des commentaires, et c'est intéressant parce que ça bouillonne.
    Quant à la TVA Sociale, il n'y a que des tordus et des malhonnêtes pour qualifier de Sociale, une taxe qui, par nature, est le plus injuste et anti-social des impôts.La TVA, comme la TIPP (Taxe intérieure sur les produits pétroliers, plus communément appelée taxe sur les carburants) ne tient en aucun compte du montant de vos revenus; elle est perçue d'une manière aveugle, que vous soyez riche, millionnaire, smicard ou sans emploi. Elle est profondément injuste mais d'une redoutable efficacité inodore, incolore et fructueuse puisqu'elle rapporte 50% des recettes totales de l'Etat. Vous avez dit sociale? Comme c'est bizarre!

  13. aaa dit :

    Tenez, une vidéo du mouvement des jeunes communistes qui s'inspire de la série "bref".

  14. Lupi jean-claude dit :

    @ JM77,
    Pauvre ou riche, tout le monde paie son pain, son eau, ses pâtes, son électricité, ses vêtements, le lait pour ses enfants, ses jouets... (bref tout ce qui est soumis à TVA) sauf le loyer.

    Vous êtes sure de cela ? Dans beaucoup de cas c'est par l’intermédiaire de l'entreprise, voiture, téléphone, assurance, etc. Donc quand on est riche il y a toujours un moyen légal de flouer la société.

  15. jlmld dit :

    La pire des situations serait que la gauche gagne mais sans volonté de rupture avec la finance et l’Europe libérale : une alternance politique mais sans alternative. Le pays s’enfoncerait dans de nouvelles formes d’inégalités qui conduiraient à des révoltes violentes. Si les électeurs français savaient ce qu’est l’offre alternative du Front de gauche, il y aurait un résultat massif. Nous sommes engagés dans une course de vitesse.

    C'est Jacques Généreux qui le dit.
    Alors, on fait quoi au deuxième tour des présidentielles si, par accident, Jean-Luc Mélenchon n'est pas présent?
    Moi je sais.

  16. Gilbert Duroux dit :

    #204 jnsp
    "Monsieur Duroux quelles que soient nos opinions nous devons rester honnêtes dans nos jugements. Vous ne l'êtes pas...".

    Vous êtes vraiment un coupeur de cheveux un quatre. Ou un sodomiseur de diptères (au choix). Bien évidemment, tout ce que j'ai voulu signaler, pour qu'on s'en serve pour argumenter, c'est que le FN n'est jamais dans les luttes sociales. À force de procès d'intentions stupides, de surinterprétations et de ratiocinations au delà du raisonnable, vous n'allez pas vous faire que des amis...

  17. citoyenne21 dit :

    C'est de l'esbroufe cette histoire de TVA sociale ! Cette nouvelle lubie de Sarkozy a pour principal but d'occuper le terrain médiatique, comme d'habitude ! Sarkozy a très bien compris que ce n'était plus l'insécurité, le soucis majeur des français, mais la crise et le chômage ! il surfe donc sur la vague, mais au final cette idée de TVA sera abandonnée, comme la taxe carbone ! En attendant, il essaye de faire croire aux français qu'il se bouge pour eux (par rapport à la gauche (la Hollandaise) qui n'en rame pas une) alors qu'au final, ce sont les plus modestes qui verront leur niveau de vie encore davantage amputé, si appliquée !
    Ce qu'il faut retenir c'est qu'un salarié perçoit un salaire net chaque mois, mais ce qui rétribue son travail c’est le salaire brut, c’est à dire un salaire socialisé qui permet entre autre de payer l’assurance maladie, la formation, les allocations familiales, le chômage, les retraites, la maternité… Le patronat appelle cette partie du salaire une charge alors que c’est notre protection sociale ! L’objectif est donc d’en finir avec le salaire socialisé. La protection sociale se réduirait ainsi comme une peau de chagrin ! Mais ça on l'a déjà tous compris depuis belle lurette, c'est pour ça qu'on est ici.

  18. Nicolas G30 dit :

    Je me trompe ou il suffirait que le PS déclare que le sénat n'adoptera jamais une proposition de loi sur la TVA anti-sociale, pour que l'os à ronger se dégonfle ?
    Sinon le peut que j'ai vu aux dés-information de masse (canal+, bfm,..) ce midi, les quatre prétendants au trône sans le candidat du Front de gauche bien sûr, (sondage Iflop), le sermont de Nicolas bfm économiste, sur la TVA anti-sociale, associant Le Pen-Mélenchon, entre deux phrases, comme en 2005 cela devient écœurant !
    Demain grosse distribution nationale de tract pour briser l'omerta, résistons ! ceux qui peut se joindre à nous sont les bienvenus.

  19. JR84 dit :

    @217 Citoyenne21
    Non! non! et non! cette TVA sociale n'est pas une lubie de Sarkozy. Il s'agit bien d'un projet murement calculé. C'est un cadeau aux entreprises (qui pour beaucoup étaient déjà exonérées!) Ce ne sera pas une hausse des salaires pour les travailleurs, car ce qu'il récupère l'Etat leur reprend pas la hausse de la TVA sur la consommation. Et n'oublions pas que le frère Sarkozy (Malakof-Médéric) n'attend qu'une seule chose et depuis le début du mandat : la privatisation de la sécurité sociale, d'où la précipitation et l'accélération du transfert des charges sociales du travail.
    On ne lâche rien!

  20. keriel dit :

    @215
    Nous sommes d'accord, il faut préciser le vocabulaire, le dégager de ses scories afin que les électeurs y voient clair sur la "marchandise" ce que évite de faire le candidat du PS. On comprend que FH propose une alternance or c'est hors sujet compte tenu de la situation du pays. Ce qu'il faut c'est une vraie alternative, c'est à dire une rupture avec le capitalisme financier, le modèle néolibéral qui fait des ravages tant sur le plan social que sur le plan écologique. C'est pourquoi il me semble que quand gauche (sociale démocrate) et droite proposent de ne rien changer, il faut le dénoncer car c'est tromper les électeurs, et conduire le pays dans le mur. Je crains que Jean-Luc Mélenchon n'ose pas franchir ce pas. C'est pourtant cette clarification qui amènera des voix du PS mais aussi et surtout des abstentionnistes et peut être de quelques égarés tentés par le vote FN.
    Salutations républicaines

  21. Hold-up dit :

    Bonjour - Hier soir le "comité Flora Tristan" du PG a distribué plus de 600 tracts du FdG aux personnes venues écouter le discours vaseux et ectoplasmique de M. Hollande. Beaucoup de mots dans une voix de fausset. 2000 personnes étaient bien présentes à Mérignac hier soir. Mille de moins qu'à Talence, un mois plus tôt, puisque 3000 personnes étaient venus voir M. Mélenchon lors d'un fameux meeting FdG. Précisons que les personnes présentes hier soir à Mérignac ont plutôt très bien accueilli notre présence et que nous avons su chaleureusement nouer langue avec beaucoup d'entre elles qui cherchent des réponses à ce qu'elles vivent douloureusement sous l'empire Sarkozyste de régression sociale et morale. Le capitaine du dit-lieu n'a pourtant toujours pas répondu à la proposition de débat positivement avancé par le FdG via M. Mélenchon. M. Hollande sous un fond de couleur bleu-UMP n'a pas daigné répondre à la proposition politique issu de plusieurs forces politiques réunies en un arc puissant et représentées au sein du Front de Gauche - Silence du premier secrétaire du PS. Qu'en pense le peuple de France ?

  22. bibi dit :

    Depuis plusieurs mois, je milite ouvertement pour le Front de gauche qui ne me déçoit pas.
    Depuis plusieurs mois, j'entends mes amis socialistes me dire que, pour éviter l'affrontement Sarko/Le Pen, je dois voter socialiste dès le premier tour (comme il fallait soutenir Hollande, le candidat de l'UMP aux primaires, car Martine Aubry n'aurait eu aucune chance face à Sarko).
    Mon choix est définitif : ce sera Jean-Luc Mélenchon au 1er tour... et je le souhaite profondément, au 2ème aussi !
    Je suis également convaincue par l'intérêt de la TVA sociale... jusqu'à l'entendre décrite par l'UMP.
    En effet, on lit que seules les entreprises seraient allégées d'une partie de leurs cotisations patronales et l'ensemble des produits de consommation frappés par cet nouvel impôt ?
    Ce n'est pas ainsi qu'on me l'avait présentée :
    Pour que la TVA sociale soit efficace et juste, le plus gros allègement doit se faire sur les cotisations salariales (augmentation de la rémunération nette des salariés) et un allègement moindre sur les cotisations patronales (gain de compétitivité). En contrepartie, seuls les produits importés doivent être grevés d'une TVA Sociale majorée.
    Alors, elle devient réellement une arme anti-délocalisation, un atout pour les produits locaux, un outil de revalorisation du travail.
    Je compte sur vous pour me dire si mon raisonnement ne tient pas la route...

  23. Michel 65 dit :

    Bonjour à toutes et à tous, Bonjour JLuc, Une remarque sur la stratégie de campagne et sur la stratégie de communication. Je suis comme chacune et chacun ici ou ailleurs, j'écoute mes amis, mes voisins; je lis et regarde les médias. Et puis je vois la vidéo de JLuc sur les vœux, avec ces français qui prennent la parole, et JLuc qui leur redonne, symboliquement et tendant et ouvrant ses mains.
    Hé ! bien la voila la stratégie de campagne et de communication originale. Jean Luc, parle directement aux français !
    Que la question soit posée par un journaliste, la réponse tu l'a fait aux Français, directement, en oubliant le journaliste !(d'ailleurs pour la plupart ils t'oublient).
    Au lieu de parler à je ne sais quel " soit disant journaliste", tu parles aux français, c'est bien à eux que tu demandes de voter pour toi et le Front de gauche ?
    Parle au citoyen et non à l'individu, parle au travailleur et non au consommateur,parle à la femme et à l'homme et non au télé spectateur.
    Je ne pense pas que j'invente quelque chose, c'est toi qui a trouvé la méthode dans la forme de tes vœux.

  24. jacques bounoume dit :

    Hold-up : bon travail ! voilà exactement ce qu'il faut faire! Et le dialogue est (presque) toujours possible et bien accueilli. J'ai pour ma part discuté à l'occasion d'un repas de fin d'année avec une dizaine de retraités de l'encadrement industriel, de droite, disons gaulliste pour résumer. Même dialogue ouvert et constructif.

  25. citoyenne21 dit :

    @JR84 (220) :
    Ce que je voulais dire par lubie (peut être pas le bon mot) c'est que Sarkozy a crû peut être pourvoir duper le peuple avec sa proposition de TVA sociale mais devant la grogne du peuple (64 % de pas contents d'après l'Huma), il fera mine de reculer et emploiera d'autres ruses par la suite et surtout il compte sur un second mandat pour utiliser des méthodes beaucoup moins détournées pour nous faire rendre gorge, dans le but d'arriver à ses fins : le démantèlement des services publics et notre clochardisation ! Pour l'instant, il vise sa réélection et nous prenant pour des cons, il pensait que contenant le mot "sociale" sa TVA pourrait tromper son monde et qu'il pourrait toucher à notre sacro-sainte sécurité sociale, l'air de rien, nous présentant sa tva sociale comme un instrument de meilleur ajustement social, mais manque de bol pour lui, le peuple n'est pas si bête !

  26. redline69 dit :

    Bien, Jean-Luc Mélenchon vient d'intervenir à propos de la demande farfelu de Mme Joly d'un accord de désistement !
    ""Je refuse la logique politicienne du tout sauf Sarkozy. Elle ne constitue pas une politique cohérente capable de mobiliser notre peuple et de battre durablement la droite et l'extrême droite. Elle condamne la gauche à l'échec", selon le candidat FG."
    C'est la première foi que je vois Jean-Luc Mélenchon Mélenchon se prononcer aussi nettement sur cette "farce" de tout sauf Sarkozy.
    en effet, les Français attendent un programme construit sur l'humain d'abord, une méthodologie inter parti à gauche (les choses progressent dans le bon sens) et surtout de nous sortir du Giron du PS car nous en avons soupé du PS et de ses renoncements.
    La politique, c'est de jouer sa partition et d'attendre l'évolution et la confiance sur nos valeurs, notre programme.
    Les autres voyant que leur projet n'est pas porté par les citoyens essaient de brouiller les cartes en se voyant adossé à nos idées à celle du Modem par exemple.
    Nous savons que toute manière quel que soit le score, notre plateforme deviendra une des plus importante force de gauche et autant je suis pour continuer le rassemblement, y compris avec EELV, autant ce rassemblement passera par un divorce avec le PS. c'est sur la base du divorce PS que nous grandirons. Pas en le suivant.

  27. jlmld dit :

    @221(kériel)
    Je crains que Jean-Luc Mélenchon n'ose pas franchir ce pas

    Il n'ose pas ou il ne peut pas, empèché par son rôle de representativité de plusieurs mouvements politiques ?

    c'est pourtant cette clarification qui amènera des voix du PS mais aussi et surtout des abstentionnistes et peut être de quelques égarés tentés par le vote FN.

    Nous sommes bien en phase. Il s'agit surtout de décider les abstentionnistes, les PS non Hollandais ont déjà compris.
    Quand aux égarés du Front National j'ai bien peur que leur cas soit désespéré.

  28. Hold-up dit :

    226 - Citoyenne 21
    Je reviens sur ce terme employé :" Clochardisation " - Changeons le mot " Rigueur " par celui de " Clochardisation ". L'UMP se propose de nous clochardiser. C'est dans ses "gênes" idéologiques d'intérêt. Clochardiser la masse pour le bénéfice d'une extrême minorité. Nous connaissons. Mais imaginez maintenant que quelqu'un se lève et dise boufonnement : " Donnons du sens à la clochardisation généralisée ". Vous faites quoi lorsque vous entendez ça ? Vous votez pour lui ? Étant donné que vous ne votez pas pour le premier et que vous ne consentez pas à voter du coup pour le second, que faites-vous ? Vous votez Front de gauche ! Dès le premier tour ! Parce que la clochardisation, ça n'a non seulement aucun sens, c'est absolument absurde et c'est surtout ignoble. Surtout quand on sait que l'argent public renflouent les banques en faillite. La clochardisation est une régression de civilisation. Dès lors qu'elle est le sain agissement ? Vous vous insurgez, vous vous levez vent debout. Et en masse vous dites comme en 2005 contre tous les insulteurs du peuple français : NON ! Que Se Vayan Todos !

  29. Grain de sel dit :

    Nouveau, sur en 2012 on va leur faire un dessin, à propos du front National Ici

  30. Yannick (sympathisant pdg) dit :

    @ 228

    Arrêtons de dire que les cas FN sont désespérés.
    J'ai eu la rage avant d'avoir réfléchi, j'ai été en colère avant de me faire ma toute petite culture du monde politique. J'ai voté FN en 2002. Rien d'autre n'exprimait autant le rejet du monde tel qu'il était à l'époque, c'est ce que je m'imaginais. Je n'étais ni raciste, ni de droite pourtant.
    Et en 2012 mon vote ira vers Mélenchon à la présidentielle et vers le FdG aux législatives... qui en plus de proposer un changement de société nous propose un virage plus humain.
    Je suis certain que beaucoup de personnes s’apprêtant à voter FN sont dans le cas ou j'étais, et peuvent encore changer.

  31. leo dit :

    Bonjour et meilleurs vœux à toutes et tous.
    Mon commentaire ne concerne pas directement la tentative de mise en place de la TVA sociale, qui est bien sur une mesure dans la droite ligne de toute la politique Sarkoziste.
    Et il faut la combattre.
    Mais suite a la lecture du texte de M.Rocard et P.Larrouturou (ci dessus), je souhaite faire quelques remarques et poser quelques questions.
    Ce texte, si il fait un constat et énumère des propositions pour faire face à la crise financière dans le cadre des traités, n'aborde à aucun moment la question de l'euro.
    Faut il préparer une sortie de l'euro, pour permettre une politique de ré industrialisation en France ?
    Cette sortie de l'euro n'est elle pas un des moyens (pas le seul bien sur) de sauver l'objectif d'une Europe des peuples, en respectant les différences actuelles des économies européennes ?
    Voici un lien ou Jacques SAPIR aborde ces questions.
    Je souhaiterai avoir vos avis sur ces questions.
    Pour discuter autour de nous, et convaincre, il faut être clair sur cette question.

  32. La recette de la désinformation ultra libérale est bien connue.Elle consiste à prendre les mots, à les vider de leur sens normal, et à réinjecter à l'intérieur de la coquille du mot, ainsi préalablement évidé, un sens absolument contraire à celui habituellement connu.
    La " TVA sociale " une fois traduite en français, devient " TVA anti sociale ". On pourrait dire tout aussi bien " TVA MEDEF ".
    Dans un autre ordre d'idée, une vague de licenciements qui jette à la rue des centaines voire des milliers de salariés, est appelée " plan social " ! On laisse entendre qu'on fait un sacré cadeau aux gens qu'on flanque dehors !
    D'ailleurs Sarkozy vient de proclamer que la " TVA sociale " était un signal fort de sa " volonté de réforme ".
    Traduction : la TVA anti sociale est un signal fort pour le MEDEF et les "marchés " de sa volonté de continuer le grand bond en arrière qu'est l'ultra libéralisme.
    " Réformer" pour un ultra libéral,c'est casser les acquis sociaux des gens les plus modestes. On présente comme un progrès une régression et un recul.
    Quand ces formules sont reprises en boucle sans aucune traduction par 98% des médias, on passe du viol des mots au viol des foules. De la désinformation au lavage de cerveau.

  33. redline69 dit :

    @231 Yannick
    En effet, plus la force d'indépendance du FdG sera forte, plus les électeurs retrouverons le chemin d'une gauche de rupture avec la social démocratie finissante et ses éléphants.
    Je crois comme vous à un transfert important d'électeurs du FN (utilisant ce parti contre les deux autres PS et UMP) vers le FdG.
    Avec Jean-Luc Mélenchon, les électeurs retrouvent l'envie de la "bagarre" et du combat politique sur leurs idées et non celle d'un FN égocentré sur le racisme et le rejet permanent !
    Un rejet qui d'ailleurs les tient bien loin du peuple et des travailleurs car en réalité ils n'étaient par exemple même pas présent lors du combat des retraites.

  34. GUIDI dit :

    Pourquoi les éminences grises ne sont-elles pas capables après leurs si longues études à l'ENA, HEC, Science PO, etc. de mettre en place le seul et unique impôt juste qui inclurait une fois pour toutes l'ensemble des prélèvements de façon progressive sur le revenu des personnes physiques et des sociétés. Pourquoi tant de complications ?
    Ne serait pas dans le but de rendre l'impôt incompréhensible au citoyen ?

  35. pierre dit :

    Pourquoi ne pas faire des cotisations proportionnelles au salaire, plutôt que les baisser pour les bas revenus augmentons-les! par exemple pour un salaire à mille euros : trois mille euros = quatre mille euros coût total, pour deux mille euros : mille huit cent euros = coût total trois mille huit cent, trois mille euros ; cinq cent euros = coût total trois mille cinq cent ; moins cher que pour un salarié à mille euros! Bien sûr mes chiffres sont bidons mais c'est pour faire comprendre mon idée, plus le salaire est élevé pour l'employé moins cela coûte à l'entreprise. Et on a une chance de lutter contre l'augmentation du nombre de travailleurs pauvres.

  36. BJ dit :

    Je tiens à vous signaler le blog d'un historien - ethnologue grec Panagiotis Grigoriou.
    Il raconte (en français) la situation des grecs depuis le coup d’État de la troïka. Émouvant et effrayant. Et avec une belle plume, ce qui ne gâche rien.
    Si vous voulez savoir ce qui nous attend en cas d'élection de Hollande ou de ré-élection de Sarko, tout est dit ici.
    Peut-être même ce site aurait-il sa place dans votre page de liens.

  37. Louis St O dit :

    204 @jnsp @Gilbert Duroux
    « Mais on n'a pas vu l'ombre de la fille du milliardaire Le Pen dont on nous disait qu'elle ralliait à elle les travailleurs. »
    « Pensez-vous sincèrement que MLP (dont je déteste les idées) aurait pu être présente sans déclencher une hostilité générale parmi les soutiens de X Mathieu ? »

    Oui, Jnsp, comme le dit Gilbert, vous poussez un peu loin le bouchon. Mais vous savez qu’elle passe assez souvent à la télé pour dire qu’elle défend XM (sans risque) ou mieux encore, un petit communiqué, comme le fait souvent JL, mais non, c’est bien une « pourri », qui trompe certains ouvriers de faible niveau mental ou ce qui est encore plus sûr de simple raciste, malheureusement, ça existe aussi.

  38. Jake B dit :

    @236 et @237
    Pourquoi ? Parce leurs études n'ont pas pour but de nous rendre plus heureux, mais de les rendre plus riches, donc d'être vils et serviles en léchant les godillots des patrons qui les paient grassement. Il n'y a pas besoin d'avoir fait des études penser que le "gagner plus doit payer plus" est une chose normale. Oui, mais pour un pauvre, pas pour un riche. Amasser plus, exploiter plus, rendre les peuples fragiles et corvéables, çà c'est leur crédo.
    La vocation de l'énarque n'est pas de servir son pays, mais de prendre sa part du gâteau ! D'ailleurs, à l'UMP ou au PS, ils étaient côte à côte sur le même banc, avec les mêmes aspirations, les mêmes désirs. Ils ont juste choisi une voie différente pour y parvenir. Et leur temps est consacré à nous enfumer, encore et encore.

  39. jacques bounoume dit :

    Yannick 231
    Combien d'électeurs potentiels du FN sont simplement en colère et dégoutés des politicards professionnels que nous subissons depuis trente ans comme vous l'avez été. Et il y a de quoi ! Quelle alternative aux employés de la grande finance (UMP) nous offre-t-on si l'on s'en tient au discours des médias? Ben le ps! moyennant quoi en 2002 vous avez voté FN et moi je suis resté à travailler dans mon jardin au lieu d'aller voter !
    En 2002 ce n'est pas Le Pen qui a gagné mais bien Jospin et sa politique de trahison qui a perdu, et la nuance est de taille!

  40. meduse dit :

    Pas possible, Rocard gauchiste!
    par contre il y a quelque chose qui m'interpelle : si pas besoin de changer les traités pour que la BCE prête à des instituts de crédits publics, quelle réponse apportons-nous à cet argument, nous qui demandons que la BCE puisse prêter directement aux états (le blocage allemand est un argument fréquemment employé par nos adversaires lorsque nous revendiquons ce changement).

  41. ydaho dit :

    Non a la TVA "sociale" ! Je suis entièrement d'accord avec ça, ainsi qu'avec certains commentaires de ce blog : Encore un machin dit "social" qui va se transformer illico en fardeau insurmontable pour les petits porte monnaies et en antibiotique performant pour les gros portefeuilles ! Je me pose tous les jours cette question : mais comment peut on y croire ? c'est insensé le degré d'affaiblissement de la pensée des couches populaires, ça me désespère..
    Et dans le même sens, les "trucs" avec le FN qui consistent a dire "ramenons les brebis égarés", ça ça fait carrément frémir ! Je ne suis pas un homme politique et donc je n'appelle pas a la compromission, et je ne crois pas que Jean-Luc Mélenchon ait appelé a cela.. Si vous avez voté FN, vous y retournerez tôt ou tard, à la première réforme ou a la deuxième, c'est inéluctable.. (c'est mon avis).. tient : par exemple, une réforme dans le genre argent public : école publique ! Et encore je cite qu'une toute petite réforme, je n'aborde pas les sujets qui fâchent...
    M'enfin... Je voterais Mélenchon, je serais dans la continuité de ce que j'ai toujours cru ou défendu : La Gauche !
    Allez, bonne année quand même.. !

  42. Gilbert Duroux dit :

    Eva Joly est en train de désespérer les derniers militants Verts de gauche. Voilà qu'elle prône une sorte d'union nationale avec Bayrou. Mélenchon et Laurent l'ont bien sûr renvoyée dans les cordes.
    Déjà, lors des palinodies des Verts avec le PS, à propos de la question du nucléaire, bradée contre des plaçous de députés, une vague de militants EELV a rejoint le Front de gauche ou du moins annoncé qu'ils voteront FG (c'est une élue régionale EELV qui me l'a confirmé). On risque de voir arriver une nouvelle vague de Verts qui ne supportent plus ce énième virage à droite. Au moins, lorsqu'il ne restera plus que des Bayrou-compatibles comme Cohn-Bendit chez les Verts, la situation sera clarifiée.

  43. jean ai marre dit :

    @ 225 jacques bounoume
    Hold-up : bon travail. J'ai pour ma part discuté à l'occasion d'un repas de fin d'année avec une dizaine de retraités de l'encadrement industriel,de droite, disons gauliste pour résumer. Même dialogue ouvert et constructif.

    Je me joins à toi pour encourager ces initiatives.
    Ancien Ingénieur, retraité, j'ai participé aux pots de fin d'année avec les jeunes en activités et anciens cadres de l'industrie. Les anciens, libérés de la pression patronale, ne supportent pas de voir notre pays dilapidé, de voir l'exode de notre industrie, et sont en colère de constater que les patrons ont vendu le savoir au prix de la ferraille.
    Les jeunes ne partagent pas les arguments patronaux sur la crise, ils ont une approche qui nous ressemble - Front de Gauche - ils ne disent rien, mais leurs bulletins de vote nous seront profitables.
    Hollande ne leur parait pas crédible, manque de charisme,absence de précisions sur les sujets.
    Sarko, c'est le discours de leur direction : faites avec rien ! Ils n'aiment pas l'individu qui n'a pas de ligne de conduite, qui au milieu de gué change d'avis, quitte à désavouer ses ministres.
    Ils découvrent Jean-Luc Mélenchon.Le passage à la VI République, pourquoi pas.

  44. Berdagué dit :

    "Les gens vont voter contre des candidats, pas pour des programmes" J Jorion.
    Hold up 234
    C'est la dernière phrase qui casse tout, bien qu'en 2008/2009 personne n'a pu croire que ce capitalisme se moralise, mais là c'est bien l'enjeu de Mai 2012 : le vote se fera sur et pour un programme tellement les attentes sont fortes et pour un excellent candidat Jean-Luc Mélenchon et suivra le Programme du Front de Gauche avec les élections législatives. Enfin nous votons pour, avec des mesures concrètes pour le monde du travail et notre peuple, nous sommes très loin de se prononcer, se déplacer en étant contre et faire quoi ?
    Il ne reste que quelques semaines pour faire savoir notre programme, les voeux à l'Usine et l'interview au journal La Riposte précisent les choses. C'est précis et ça décoiffe et pour que ça réussisse il faudra une mobilisation à chaque instant avec les luttes revendicatives syndicales et politiques de tout le monde du travail, ni plus ni moins.

  45. jacques bounoume dit :

    Ydaho 243
    Sur votre deuxieme point : non! ceux qui ont voté FN par le passé ou sont prêts à le faire ne sont pas tous d'incorrigibles fachos. Loin de là ! Bien sûr qu'il y en a, mais pour beaucoup ce vote est une maniere de renverser la table avec éclat, en choquant si possible "les politiquement corrects" de la gogoche capitularde.
    Où vivez vous donc pour ignorer cela ! Le FN pousse sur la misère et la déshérence de la République dont les caciques du PS ont la même part de responsabilité que l'UMP !

  46. Sylvain dit :

    Bonjour! Je viens d'entendre Jean-Luc Mélenchon sur RTL et je n'ai qu'un seul mot: extraordinaire !

  47. ydaho dit :

    Ou je vis ? a priori dans un pays, et ce n'est pas le seul, dont environ 15 % de la population a des idées a l'extrême droite, avec l'excuse (facile) qu'ils ont des "amis" noirs ou arabes... ou autres.. ça doit être des "amis éjectables" (?)
    Et alors la gogoche capitularde, c'est pas la "gogoche" qui a capitulé que je sache ? En tous les cas cela situe tout a fait le propos, si j'avais voulu illustrer le mien j'aurais aussi cité cet exemple. Chassez le naturel, il revient au galop, disait on. Il est vrai qu'aujourd'hui, on ne trahi plus. On se trompe, ou on est de "mauvais poil".
    Fin de l'émission

  48. Menjine dit :

    Pendant 40 ans j'ai effectué mon service de professeur agrégée en lycée, 15 heures de service hebdomadaire devant les élèves, plus...
    Ce plus comprenait le temps passé individuellement avec les élèves, le temps des discussions informelles avec des groupes, la gestion du rayon philosophie de la documentation, les réunions constantes entre profs de la matière, entre profs des trois, quatre voire cinq classes de l'année en cours, la correction des copies, la refonte des cours chaque année en ce qui me concernait pour tenir compte des nouvelles conjonctures théoriques, la lecture constante, chaque jour de quatre ou cinq ouvrages ou articles que j'avais en chantier. Combien d'heures? plus de 40 en tous les cas, et les vacances occupées par la moitié à des remises à jour, j'en oublie sans doute du type conseils de classe remplissage de bulletins, de livrets scolaires...
    Les propos du Président de la République, son ton "d'évidence" sont insultants pour tous les professeurs, le changement de statut ne signifiera pas "la mise aux normes" impliquée par la justice entre professions et l'abolition des privilèges des professeurs, mais ce sera la "mise au pas" des intellectuels qui deviendront des coaches ou des précepteurs.
    Professeurs en activité ne laissez pas cela se dire, ne laissez pas cette régression se faire.
    Citoyens, défendons la valeur de notre école.

  49. jnsp dit :

    216@Gilbert Duroux 238@Louis St O

    "À force de procès d'intentions stupides, de surinterprétations et de ratiocinations au delà du raisonnable, vous n'allez pas vous faire que des amis..."
    Pourquoi ? c'est le but. Eh! bien je vais vous faire un pronostic, avec sa démagogie habituelle MLP va se débrouiller pour aller sur le terrain avant le premier tour. Il y aura intérêt à ne pas lui laisser une seule fenêtre.
     
    "Coupeur de cheveux en quatre, sodomiseur de diptère"?
    Vous pensez que ce que j'ai avancé est faux ? Ou simplement gênant ? Vous devez être un adepte de "la fin justifie les moyens", moi pas.
     
    "c’est bien une « pourri », qui trompe certains ouvriers de faible niveau mental ou ce qui est encore plus sûr de simple raciste, malheureusement, ça existe aussi"
    Ce que vous exprimez, cela s'appelle le mépris et ce n'est pas avec un discours de ce type qu'il sera possible de remporter ces élections.
    Pour vaincre la droite il faut convaincre les gens qui se détournent de la gauche et se retournent par dépit vers le front national, il faut sortir un peu et arriver à parler avec des gens qui n'ont pas du tout les mêmes positions, dans certains cas vous seriez surpris des motivations de ces gens.
    J'aurais tendance à classer votre discours dans la catégorie de ceux qui construisent l'échec mais je suppose que ce n'est pas ce que vous diriez devant ces gens que vous insultez.
    Evidemment MLP est médiatisée, elle est la pour bouffer des voix à la gauche, les bourges ne votent pas MLP, mais encore une fois ce n'est pas avec votre discours qu'elle perdra des voix.

  50. Nicolas G30 dit :

    A l'éternelle question pourquoi vous ne décoller pas dans les sondages, avec 7 à 8%, entendu encore une fois sur RTL, on pourrait rappeler que le dernier vote des cantonales, donnait 10% au Front de Gauche, et les premiers sondages présidentiels nous ramenait à 4 à 5% en début de campagne. Donc la progression est visible même avec des chiffres minorés, manipulés, pondérés, redressés par des recettes occultes. Si on fait une règle de trois, cela nous donnerait au minimum à 14% (voire 16%), voilà un petit sondage pas cher qui ferait comprendre l'omerta sur Front de Gauche dans les médias et la position de notre candidat en vraie alternative politique. En tout cas je n'ai pas trouvé Jean Luc Mélenchon assez percutant dans sa réponse, et le journaliste a bien insisté sur ce point.


Blog basé sur Wordpress © 2009/2015 INFO Service - V3 Archive