07jan 12
Je saute sur mon clavier car il finirait par rouiller. Que je parvienne à écrire ce « post » est une performance peu appréciée de ma maisonnée qui préfèrerait me voir ailleurs que devant l’ordinateur après tant d’heures passées à aller et venir de tous côtés et d’un stress à l’autre. Je dis donc quelques mots du retour au combat. Je réserve à une autre occasion ma synthèse des heures passées aux coopératives ouvrières et Régie de quartier, bref à l’économie sociale et solidaire qui m’a occupé deux jours de rang. Et de même pour celles si denses et émouvante à Pétroplus et M-real ce vendredi. Il y aura des images, j’en suis certain. Mais je fais le point sur le discours essentiel de Nicolas Sarkozy sur la révolution libérale à l’école. Enfin je publie un entretien avec l’AFP qu’a réalisé avec moi pour cette agence Julie Ducourau. Comme elle est en vente ce samedi, la double-page que « Libération » m’accorde ne peut être reproduite ici. Je me contente donc de la recommander.
Quel début d’année ! Je n’arrive pas à réaliser que j’étais encore au repos des fêtes de fin d’année, dimanche dernier. Quelle secousse que ce rôle ! Quand à mon équipe de campagne elle souffre, elle aussi, sous le choc de l’effort à fournir si fort si vite et à une telle cadence. Certains ont à peine arrêté quelques jours. Il y a eu aussi quelques accidents de santé. Pour moi, c’est de nouveau peu de sommeil et une cavalcade qui fait d’une journée un parcours de saut d’obstacle. Cela ne me rend guère aimable, j’en conviens. Dans le monde normalisé de l’image souriante obligatoire je suis donc en danger quotidien de « buzz » négatif. D’autant que nous nous sommes interdit la méthode d’enfermement du candidat dans une bulle gardée par le service d’ordre et les cordes de confinement, comme le PS par exemple la pratique. Pour ne rien dire de Nicolas Sarkozy ! Je suis ainsi mis à vif par ma nature, et à cru par choix. La tension qui en résulte s’ajoute au reste de la fatigue et du stress. Dans cette ambiance, toutes les traditions de discipline et de cohésion de mon entourage s’avèrent tellement précieuses ! Moquées si souvent comme autant de symptômes d’esprit de clan, quand ce n’est pas de secte, elle fonctionne en réalité comme un esprit d’équipe de très haut niveau. Par contagion, de cercle en cercle toujours plus large, une belle machine militante se déploie, sans argent, sans logistique institutionnelle d’appui. Et sans verticalité puisque tout se met en place depuis chaque centre de campagne, au niveau local comme au niveau national.
Travailler avec Pierre Laurent fait partie des bons moments de campagne. C’est un homme d’un calme quasi indémontable. Ma façon d’être méditerranéenne l’a d’abord ébahi, je le sens bien. Mais il est directement passé outre. Les problèmes de communication entre nous sont derrière nous. Nos intuitions de campagne naissent le lundi matin dans l’échange informel que nous avons au comité de coordination que pilote Christian Picquet. Puis les choses décantent pendant un ou plusieurs jours dans mon esprit et celui des autres participants. Après quoi, je butine encore auprès de l’un(e) ou l’autre au gré de leur présence et de leur disponibilité téléphonique. Enfin je vérifie avec Pierre quand je sens une inflexion à donner. Lui me nourrit de coups d’œil sur la situation et de prémonitions sur l’avancée de la campagne et des événements. C’est de cette façon que nous combinons mon indomptable besoin d'autonomie personnelle et l’impératif de travailler très collectivement. Davantage de formalisme tuerait notre créativité et notre réactivité. Toute la machine de campagne, secteur par secteur, fonctionne de même sous la responsabilité absolument déléguée de la femme ou de l’homme à qui une tâche a été confiée. Ce système a ses faiblesses, j’en suis conscient. Mais il a aussi une force propulsive qui coupe le souffle souvent. Loin des méthodes des grosses armées rigides et empesées, nous sommes en phase avec l’esprit de notre temps, qui fait une grande place à cette autonomie généralisée de l’initiative. Nous fonctionnons en réseau de toutes les façons possibles et sur tous les sujets. Au point que la verticalité rassurante pour certains y est devenue presque une nostalgie.
En présentant ses vœux au monde éducatif, Nicolas Sarkozy a présenté un projet de révolution libérale à l'école. Il a d'abord répété qu'il serait « irresponsable de récréer des postes » à l'école. La France devient pourtant la lanterne rouge des grands pays industrialisés en matière de moyens consacrés à son école. Après les 80 000 suppressions de postes décidées par Sarkozy depuis 2007, notre pays affiche un des taux d’encadrement les plus faibles de l’OCDE. En particulier à l’école primaire. Pour justifier ces suppressions, la droite a expliqué depuis plusieurs années qu'elles suivaient un soi-disant déclin démographique. Une pure affabulation. Car depuis 2007 les inscriptions en primaires ont augmenté en moyenne de 14 000 par an. Normal. Nous sommes le record d’Europe de la natalité. Combiné avec les suppressions massives de postes, ce boom démographique conduit à un recul abyssal du niveau d'accueil des enfants à l'école. En chiffre voici le résultat. 37% des enfants étaient scolarisés avant 3 ans en 2001. Ils ne sont plus que 13% en 2011. Jamais dans toute son histoire depuis la révolution française, l'école publique n'avait connu un tel repli de ses capacités d'accueil.
Les suppressions de postes ne sont qu'un outil du projet de Sarkozy pour l'école. Ils concrétisent le départ de l’Etat hors du secteur scolaire. C’est la condition initiale pour y faire entrer le marché. Depuis 2007, c'est l'enseignement supérieur qui a servi de laboratoire de ce projet de beaucoup plus grande ampleur. Votée dès l'été 2007, la loi LRU sur l'autonomie des universités a mis en place tous les instruments d'un marché de l'enseignement supérieur. J'ai déjà présenté à plusieurs reprises sur ce blog mon analyse de cette loi scélérate que j'ai activement combattue au Sénat à l'époque. Une des livraisons de mon Petit courrier de blog a récapitulé ces arguments au début de l'année dernière. Toute politique nationale d'enseignement supérieur ayant disparu, les établissements autonomes doivent désormais survivre en s'appuyant sur le secteur privé. A leur tête les présidents sont transformés en managers. Ces derniers sont invités à recruter eux-mêmes leurs personnels et à en choisir la rémunération. Je n’y reviens pas puisque vous pouvez retourner à mes textes sur la question. L’impact de cette transition est sévère. Ajouté à la méthode de la réduction brutale des moyens, cette autonomie a conduit les universités à gérer la pénurie à court terme. Au détriment de leur potentiel scientifique et de recherche. Aux universités qui dénonçaient l'insuffisance des crédits de chauffage, le gouvernement répond maintenant qu'elles sont libres d'arbitrer entre toutes leurs dépenses. Et par exemple de supprimer des postes d'enseignants chercheurs pour payer les factures de chauffage. Censée être une incitation à la bonne gestion, cette "autonomie" est justement un véritable désastre gestionnaire après deux ans d'application. Pour la première fois de toute l'histoire de l'université française, les comptes consolidés des universités étaient en déficit en 2010. Et le déficit était tel dans certains établissements, que sept d'entre eux ont vu leur budget mis sous tutelle des recteurs. Une situation qui place ces établissements dans une situation encore moins autonome qu'avant la loi LRU ! Et parmi ces établissements en banqueroute financière, on trouve des établissements d'excellence réputés pour leurs succès de recherche comme l'Ecole Normale Supérieure de Cachan ou encore l'université Paris 6 Pierre et Marie Curie. Ironie cruelle : cette dernière est l'université française la mieux classée du fameux classement de Shanghaï !
C'est ce modèle aberrant que Nicolas Sarkozy veut désormais étendre à tout le système éducatif. Il l'a dit lors de ses vœux : il appliquera « l'autonomie des établissements », et cela « dès le Primaire ». On a compris : en rendant les établissements financièrement dépendants du secteur privé et de leurs clients, les enfants et les parents, cette autonomie conduit à une privatisation graduelle de l'Education Nationale.
Le discours de Nicolas Sarkozy donne tous les éléments d’un modèle radicalement libéral de l’école. Son projet est ficelé dans le détail. Ainsi quand il souligne le rôle important acquis dans le système éducatif par des entreprises privées comme « Acadomia ». Là, Nicolas Sarkozy se rallie au modèle du "chèque éducation". Jusqu’à présent seul le FN le proposait. C’est un point crucial du contre-modèle Sarkozyste. Car sur cette base, ce ne serait plus la nation qui se fixerait des objectifs éducatifs et qui organisent les moyens pour les atteindre. Quelle horreur étatiste ! Au contraire chacun devrait se doter librement d'un "capital éducation". Et pour cela chacun doit être rendu "libre" de dépenser sur un marché éducatif ouvert de concurrence libre et non faussé. Le corolaire c’est évidemment un autre modèle de management des établissements. Les deux vont ensemble. Dorénavant donc, de l'école primaire à l'université, le chef d'établissement deviendrait un chef d'entreprise qui recrute et paie les enseignants d'après ses goûts. C'est déjà ce que le ministre Chatel a engagé en expérimentant le recrutement des enseignants par les chefs d'établissements dans 200 collèges. Il en résultera logiquement une envolée des inégalités entre établissements dans ce "marché" et la disparition de toute égalité d'accès au service public d'éducation.
Un instrument d’organisation du marché de la connaissance prévu par Sarkozy est de substituer l'apprentissage à l'enseignement professionnel public des lycées professionnels. Il a ainsi proposé de « rendre l'alternance obligatoire en dernière année de bac pro et en CAP ». On doit d'emblée préciser que l'alternance est déjà obligatoire, sous statut scolaire, dans toutes les années de formations des lycées professionnels. Cela s'appelle les "périodes de formation en entreprise" qui sont obligatoires dans tous les référentiels de formation des diplômes professionnels. La préoccupation de Sarkozy n'est donc pas en réalité l'alternance comme méthode pédagogique. Alors de quoi parle-t-il ? Son objectif est de désengager l'Etat de la formation professionnelle des jeunes. Il précise d'ailleurs la portée de cette "alternance obligatoire" en évoquant « une réorganisation complète », « un profond bouleversement qui impliquerait d'augmenter de plus de 200 000 par le nombre de contrats d'alternance ». Cela signifie en clair que l'apprentissage, sous contrat de travail, deviendrait obligatoire en CAP et dernière année de bac pro. Et que pour ces mêmes années de formation tout enseignement professionnel sous statut scolaire disparaîtrait. On imagine que les singes savants de l'UMP à Bercy ont déjà dû calculer avec plaisir les milliards de dépenses de l'Etat qu'ils vont pouvoir économiser grâce à cela. Mais personne ne se préoccupera bien sûr de savoir comment une telle masse de jeunes vont pouvoir être accueillis en entreprise dans de bonnes conditions. Et cela alors même que leurs capacités d'accueil sont déjà saturées ! Et que par-dessus le marché elles ont exprimé leurs réticences contre l'apprentissage à 14 ans lui aussi défendu par Sarkozy. Ce choix du tout apprentissage est une erreur économique et sociale. Il se fait au détriment de l'élévation du niveau de qualifications qui est vital pour l'avenir productif du pays. Je rappelle que le taux de réussite des diplômes et la capacité de reconversion sont plus grands chez les lycéens professionnels que chez les apprentis qui bénéficient de moins d'enseignement généraux et transversaux. L'apprentissage est aussi une voie précaire pour les jeunes : un contrat sur quatre ne va pas à terme et la fréquence des accidents du travail est nettement plus élevée chez les apprentis que chez les autres salariés. C'est pourtant la voie incertaine que propose Sarkozy pour 200 000 jeunes supplémentaires qui sont aujourd'hui lycéens professionnels. Mais la cohérence du projet libéral est ainsi faite. Un savoir vendu par des entreprises en vue de son usage exclusif sous forme de compétences spécialisées et temporaires plutôt que comme des qualifications durables. Ces sortes de savoir étant par définition périssables, leur renouvellement permanent s’opère par l’achat de nouvelles compétences. Ainsi serait étendue la profondeur et la dynamique du marché.
L’entretien que j’ai eu avec l’AFP ouvrait mon année. Il est paru la veille du discours des vœux que j’ai prononcé à l’Usine, notre quartier général de campagne. Si j’ajoute ce texte à ce post, c’est parce cela me permet de faire connaître davantage son contenu que les brèves lignes qui en ont été tirées ici ou là. J’y tiens, dans la mesure où j’attache de l’importance à ce que j’avais décidé de dire à cette occasion. Julie Ducourau, la journaliste qui a réalisé cet entretien l’avait titré de cette manière : « Jean-Luc Mélenchon, candidat du Front de Gauche à la présidentielle, estime, dans un entretien à l'AFP, qu'il est "davantage" le candidat des socialistes que François Hollande et pousse un "cri d'alarme" pour une gauche de gauche ».
AFP : Quel bilan faites-vous du mandat de Nicolas Sarkozy ? Et quels sont vos vœux pour 2012 ?
Jean-Luc Mélenchon : Sa victoire en 2007 n'était pas seulement la déroute de la gauche organisée autour du PS. C’était un changement d’époque. Ca y est, il y avait le Thatcher français qui allait affronter les syndicats et l'Etat social né de la Libération. Il n'a pas traîné. Et puis cet homme a été fauché par quelque chose à quoi il ne s'attendait pas : l'heure avait sonné dans le monde de la fin du système libéral qu'il voulait mettre en place. Dès lors ses vœux du premier janvier étaient la récitation d’un catéchisme libéral crépusculaire. C’est un dogmatique ! Maintenant il veut même démanteler la protection sociale avec la TVA soit disant sociale. Nicolas Sarkozy est le premier démolisseur de France. Notre pays a les mains clouées sur la table et les clous s'appellent Sarkozy. Aucun changement de cap ne peut venir de lui. C’est un obstacle pour la sortie de crise du pays.
AFP : Face à la crise de la dette, quelles mesures préconisez-vous ?
Jean-Luc Mélenchon : Il faut trancher le nœud gordien, éteindre l'incendie. L’urgence c’est que la BCE prête directement aux Etats a un pour cent! Puis il faut briser les mécanismes spéculatifs. Et aussitôt il faut une harmonisation sociale et fiscale par le haut en Europe. Sinon où va-t-on ? Mauvais traitement des ouvriers, recul de l'Etat social, résultat : on vit moins longtemps déjà dans huit pays avancé en Europe dont en Allemagne. Tout ça pour, à la fin, dire sa fierté « Bien ! J'ai mon triple A, je suis une bonne andouillette de qualité". Et puis il faut oser être la France ! Nicolas Sarkozy se comporte comme un petit garçon face à Mme Merkel. On n'est pas que deux en Europe ! On doit aussi discuter avec les autres pays pour trouver des alliés. Et ne pas accepter le coup d’Etat des financiers qui ont déjà imposé comme chefs de gouvernement des fondés de pouvoir de la banque Goldman-Sachs comme en Italie et en Grèce.
AFP : Quels sont vos principaux thèmes de campagne ?
Jean-Luc Mélenchon : L'idée centrale est le refus des politiques d'austérité! La politique de l'Europe « austéritaire » est une vis sans fin. On ne sortira de la crise que par la relance de l'activité. D’abord avec un horizon commun de progrès : la planification écologique. Ensuite avec une méthode : le partage des richesses qui récupère la ponction faites sur la richesse produite des poches du travail vers les poches du capital. Il faut aussi introduire des mécanismes vertueux dans l'entreprise, avec l'instauration d'un salaire maximum et des droits de décision nouveaux pour les salariés. Nous allons donner deux mots d’ordre à notre campagne : « Résistez », « Prenez le pouvoir ». Les deux parfois marchent ensemble par la grève et la transformation en coopérative des entreprises que les dirigeants veulent délocaliser ou abandonner. Ma campagne s’inscrit dans une perspective de longue durée, celle de la révolution citoyenne.
AFP : Comment pouvez-vous proposer un SMIC à 1700 euros en temps de crise ?
Jean-Luc Mélenchon : Augmenter le SMIC, c'est la gauche! Comment vivre sinon avec mille euros ? C'est le cri d'alarme que je lance : si la gauche ce n'est pas la retraite à 60 ans, l'augmentation des petits salaires et plus de démocratie, c'est quoi au juste? Je me considère comme le candidat de la gauche traditionnelle. Je suis autant le candidat des électeurs socialistes que François Hollande et, à certains égards, davantage. Je rappelle aussi à ceux qui se veulent les héritiers de François Mitterrand que, quand on a gagné en 1981, on a augmenté très fortement le SMIC. Quand on a un cœur et une tête socialistes, on est plus proche de Mélenchon que de Hollande, et ils sont nombreux à me le dire. Il veut donner un sens à la rigueur, je veux donner un sens à la gauche.
AFP : Finalement, cela vous arrange de l'avoir comme concurrent à gauche ?
Jean-Luc Mélenchon : Sa ligne tournée vers Bayrou et les politiques centristes est une ligne qui affaiblit toute la gauche. Quand le candidat de gauche qui est à 30% dans les sondages pense qu'il faut de l'austérité comme le candidat de droite, tous les repères sont brouillés et pour nous le travail de clarification est plus difficile. Les chefs socialistes espèrent que les ralliements se feront tous seuls. Leur arme de conviction massive c’est le trouillomètre du vote utile. Rien d’autre ! Mais cette élection est d'une volatilité inouïe. Le nombre de ceux qui rejettent tout le système n’a jamais été aussi élevé. Enfin c'est une erreur historique que de compter sur une élection par défaut, le pays à besoin d'enthousiasme. En toute hypothèse, déjà il n’y pas de victoire de gauche possible sans le Front de gauche. Je veux à présent que ce soit autour de lui que ça se fasse.
AFP : En cas de victoire de la gauche, le Front de Gauche, PCF en tête, devra bien conclure un accord avec le PS ?
Jean-Luc Mélenchon : Les partis du Front de Gauche se prononceront puis je m'exprimerai le dernier. A titre personnel je le répète, je ne siègerai dans aucun autre gouvernement que celui que je dirigerai. Et je préviens : aucun accord d'appareil d'aucune sorte ne pourra forcer la main ni tordre le bras des Français.
AFP : Quelle est votre stratégie pour lutter contre Marine Le Pen ?
Jean-Luc Mélenchon : Déminage, reconquête des endroits où plus personne ne touche terre, porte-à-porte dans les cités, argumentaire des syndicalistes dans l'entreprise. Le Front de gauche est la première force sur le terrain. La vérité est que le gros des milieux ouvriers de droite est passé au FN. Les ouvriers UMP ont suivi les idées de leurs chefs en quelque sorte. Pour nous le plus pénible est de se heurter au mur de consentement dont est entouré Mme Le Pen dans la sphère médiatique. Là, elle est autoproclamée représentante des préoccupations des travailleurs ! Pourquoi, alors qu'elle est contre l'augmentation du SMIC, la retraite à soixante ans, le blocage des loyers et le pôle public financier. Les Le Pen restent les diables de confort du système !
Mr Mélenchon,
Comme beaucoup de citoyens, je souhaiterais avoir votre avis au sujet de la Loi Pompidou-Giscard d'Estaing de janvier 1973 qui a contraint la France a aller enprunter sur les marchés, et créant ainsi la dette de la France. Aujourd'hui 1600 Milliards. La France pouvait emprunter auparavant à taux réduit voire nul.
Comme par hasard, on note également que Pompidou fut, l'ancien Directeur Général de la Banque Rotschild, rien que ça. Un cadeau pour les financiers, qui profitent depuis cette date des intérêts et entretiennent la dette de la France avec le concours des dirigeants en place.
Aujourd'hui à la tête de la zone euro, on trouve également, des anciens de Goldman Sachs . On présume des lors qu'ils défendent les couleurs de la Finance.
Les pays de la zone euro entrent en récession les uns après les autres, et la pression sur les peuples s'accélèrent, notamment par l'austérité, la hausse des prix,....
Que comptez vous faire par rapport à ce contexte ?
Peut être que certains ne se rendent pas bien compte de ce que représente le FdG pour les Communistes. C'est une innovation politique avec laquelle un nombre non négligeable de communistes encartés ne sont pas d'accord. Il faut savoir que depuis 1972, la stratégie de F. Mitterrand -comme il le déclara à la réunion de l'Internationale socialiste 48 heures (sic) après la signature du Programme commun - a consisté à prendre 2 à 3 millions de voix au PCF. Quant il s'est rendu compte de sa méprise, après 1974, G. Marchais a déclaré : "désormais, il y aura toujours un candidat PCF à la présidentielle". La création du FdG est une rupture avec cette ligne politique.
L'hostilité de responsables PC comme A. Gérin ou M. Gremetz traduit cette réticence de certains militants de base, comme on dit.
Pour faire accepter cette innovation, P. Laurent et MC Buffet ont dû demander des "garanties" : se battre pour un programme partagé plutôt que pour un dirigeant extérieur au PC, avoir 80% des candidats titulaires aux Législatives, mener de front la présidentielle et les législatives de sorte qu'un militant + ou - hostile à Jean-Luc Mélenchon puisse se battre pour son candidat PC dans sa circonscription, etc...
Pour l'instant, ça marche. Dans ma circonscription, l'union est parfaite, nous avons attendu la toute dernière minute pour que les "Alternatifs" donnent enfin le nom de leur candidat comme suppléant à la candidate PC.
Je suis tout à fait d'accord avec les intervenants 352 (Dejean) et 361 (M. Matain).
Ne pas changer les règles du jeu maintenant. L'heure est à la mobilisation. Si par bonheur, le 1er tour de la présidentielle est euphorique, euphorisant plutôt, on pourra voir, peut-être ! je ne suis pas décideur.
A propos de ceux qui ergotent sur le manque d'enthousiasme pro-Mélanchon des cadres intermédiaires du PCF, une information:
Je suis PCF; dans une fédération et une section où le vote Mélanchon était minoritaire.
Le responsable de la section a adressé un mail à plus de 50 adhérents ou sympathisants pour l'émission de Jean-Luc Mélenchon sur la 2; personnellement, je l'ai répercuté à 22 destinataires et déjà, 2 m'ont répondu qu'ils l'écouteraient, mais sans mon mail, ils n'étaient pas au courant car ils regardent très peu la télé.
@ 383 Lupi jean-claude
Je pense que vous avez mal interprété mon message. Si je citais Le Monde ce n'était pas pour dévoiler un pseudo complot juste anti front de gauche ou prendre part à ce débat.
Je suis un adepte de Sherlock Holmes ""Vous connaissez ma méthode; elle est basée sur l’observation des riens. " car comme Conan Doyle je pense que ce sont les petits détails qui révèlent les changements d'attitude. Jusque il y a peu les articles du Monde sur Mélenchon étaient écrit par l'effroyable Silvia Zappi qui ne manquait jamais d'avoir une attitude hostile à son égard. D'ailleurs j'ai toujours en travers de la gorge le portrait du Monde "Camarade Mélenchon".
Mais comme ces propos étaient trop outranciers et qu'ils se faisaient copieusement insulter par leurs lecteurs, ils ont changé de journaliste pour couvrir notre candidat et la nouvelle est plus neutre.
De même ils ignoraient Mélenchon, suggérant que sa campagne ne marchait pas mais maintenant ils font des appels à témoins pour commenter des transferts de militants vers lui. Dans le même temps quand ils font leur "propagande" anti Mélenchon (comme commenter et mettre un lien vers la vidéo du j'ai un problème avec les cons) ils coupent la possibilité de commenter.
Cela me prouve qu'ils sentent le vent tourner. Quand ils lâchent leur venin ils coupent les commentaires, et sinon ils commencent à mieux couvrir l'actualité de Mélenchon. Ces deux éléments me prouvent que le Monde joue sur les deux tableaux. Ils essayent encore de casser notre candidat, mais en même temps ils assurent leurs arrières pour garder un minimum de crédibilité. Comme les sondages qui montrent une poussée de Mélenchon, ils commencent à le laisser monter maintenant car la manoeuvre n'a pas fonctionnée et qu'ils ne veulent pas être ridicule une fois le résultat de l'élection connu. Quand la manipulation de l'opinion foire ils se couvrent en disant mais nous avons vu la tendance...
Truhania :
Ne pas oublier que le Monde est -hélas comme toute la presse écrite- un journal en difficultés. Chaque lecteur est un client à ne pas perdre. J'ai observé comme toi ce changement de journaliste chargé de "suivre" Jean-Luc Mélenchon. Ce ne peut être que la prise en compte quantitative de l'électorat FdG.
C'est donc, quelque part, plutôt encourageant pour nous.
FREDERIC 404
Votre constat est exactement celui de Mélenchon et ce, depuis le début de la crise, vous pouvez le vérifier vous même en lisant les articles de son blog et en écoutant ses interventions médiatiques. Ce que nous comptons faire ? Reprendre le contrôle de la finance. Comment ? Je vous conseille de lire "Nous, on peut" de Jacques Généreux qui explique en détail les mécanismes à mettre en place. Moi, je ne suis pas un expert financier. Par contre, je peux vous éclairer certains points.
1) couper le jus à la spéculation en séparant les activités bancaires (affaires et dépôts) de manière à protéger l'épargne des français et la préserver de la spéculation.
2) Resserrer la grille salariale de 1 à 20 pour réinjecter les profits dans l'investissement plutôt que dans le jeu spéculatif.
3) contrôle du flux des capitaux par l'intermédiaire de la banque de France avec taxation intelligente des mouvements, selon leur destination (actionnaires ou investissement).
4) créer un pôle public et financier à crédit gratuit ou très bas aux PME/TPE et leur permettre de se développer
5)freiner l'intérêt des délocalisations en taxant à l'entrée en Europe et si impossible, en France, les produits fabriqués dans un mode dumping social/fiscal.
6) renationaliser l'énergie, l'eau pour réglementer les tarifs
7) relocalisation de l'agriculture.
Ce programme (qui n'est pas exhaustif) exige le "opt out" sur certaines dispositions du traité de Lisbonne. En tant que grand pays essentiel en Europe, nous avons les moyens de pression nécessaires. Enfin, mise "hors la loi" des agences de notation sur les dettes souveraines, car elles n'avaient pas ce pouvoir avant mars 2010. A propos de la dette, un audit sera effectué pour casser les intérêts prohibitifs des dettes anciennes. 1000 milliards d'intérêts cumulés sur le total de 1700 milliards de dette! une prédation. La refonte fiscale permettra de réinjecter des fonds dans l'économie et de sortir du besoin de fonds...
naco dit:
Bravo pour tes calculs Gilbert (379),
Je n'y suis pour rien. j'aurais dû citer ma source (J. Généreux)
@Yarel (400)
Je pense qu'il serait hasardeux d'annoncer la mise en place d'un SMIC à 1700 € bruts au début de la mandature présidentielle puis 1700 € nets à son terme car d'une part, nous ne savons pas ce que sera la situation du pays en Juin prochain et d'autre part durant la législature ! Notre pays a non seulement une dette publique élevée mais également une dette des agents économiques privés des plus inquiétante. De plus, notre économie productive est en récession. La désindustrialisation de notre pays engagée depuis le 6ème plan et l'abandon de toute souveraineté nationale au profit d'une Union européenne font que notre pays est des plus fragilisé !
J'ai déjà formulé, ici, voilà quelques temps, des réserves au sujet du SMIC à 1700 € en ces périodes de surendettement et de récession économique notamment de l'Union Européenne. Cette décision prise dans la hâte risque d'entrainer de forts déséquilibres pour notre économie et pour nos entreprises, augmentant nos déficits surtout celui de notre balance commerciale. En l'état de notre appareil productif, de la récession dans l'UE et bien une hausse considérable du SMIC, des charges sociales et par effet automatique des autres salaires seraient contreproductifs et surtout risquent de profiter qu'aux pays européens importateurs (Allemagne) et à la Chine d'une part et renchériraient le prix de nos produits et aussi grèveraient nombreuses trésoreries d'entreprise déjà éprouvées d'autre part. De plus, cette hausse entrainerait une baisse de la productivité de notre économie.
N'oublions pas que nous sommes en économie ouverte et au sein de l'UE !
Les PME-PMI auraient le plus grand mal à assurer une telle hausse du Smic et sans système exonératoire ou d'aides et bien, nombreuses se sépareront de leurs salariés et aussi risqueraient de déposer le bilan.
L'urgence doit-être à la (re)constitution du capital industriel de notre pays pas à des hausses massifs de salaires !
Très drôle Gilbert (410) - Reste plus qu'à m'inscrire à l'IEP pour pomper le logiciel qu'ils utilisent - J'ai retrouvé effectivement mais ça m'avais échappé (faut que j'arrête de lire en diagonale et de boire trop de café) - Quand même sympa d'avoir cité la source. Je me disait bien quand même que ça sentait fichtrement la parole d'expert... De tout coeur.
@Sonia Bastille
Je suis d'accord avec vous ! Mais c'est dans le programme du FdG.
Ce que je cherche ici, c'est une réponse chiffrée et étayée.
Comment réagiront les salariés aujourd'hui à 1700 euros bruts ? Et les autres ?
Ce qui a été possible en 1981 l'est-il encore aujourd'hui ?
@ 372 Gerard Blanchet
Il est faux de dire que la FASE se rallie à la dernière minute.
Gérard, l'ADS (en Limousin) a voté le 12 décembre seulement (il y a un mois tout juste) le soutien à Jean-Luc Mélenchon et le principe de candidatures uniques avec le Front de Gauche. L'ADS au sein de la FASE c'est le noyau dur, c'est le seul mouvement de la FASE qui a une réelle implantation populaire, qui possède des élus qui sont élus en tant qu'ADS (maires et conseillers généraux). Le 12 décembre pour moi c'est bien "à la dernière minute". Si on retire l'ADS de la FASE, désolé mais il ne reste pas grand chose dans la FASE.
414 - Yarel
" Comment réagiront les salariés aujourd'hui à 1700 euros bruts ? Et les autres ? "
Ne vous inquiétez pas pour les salariés, je pense qu'ils vont bien réagir. Les autres aussi. Regardez comme je me fais " l'avocat du diable" pour vous convaincre par la bande, que cette mesure est somme toute de bon sens : Ségolène Royal à son époque avait dit, si elle était élue en 2007, qu'elle arriverait en fin de mandat à 1500 euros en 2012. Nous y voici. Et que voyons-nous ? Le SMIC est à 1 398,37 euros bruts par mois. Nous savons pourquoi. Vous comprenez bien que dans cinq ans, c'est à dire en 2017, penser que le SMIC sera à 1700 euro nets quand le Front de Gauche aura fini son mandat à la présidence de la VIe république française est au final des plus raisonnables. Alors convaincu ? Ah, oui, j'oubliais. Non seulement c'est possible mais en ce moment ce sont des milliards de milliards que l'on verse dans le tonneau de Danaïdes des banques. Pour rien. Bon, alors ? Vous le reprenez le pouvoir ou vous continuez à le laisser à ceux qui vous dépouillent chaque jour un peu plus ?
La force du FdG est d’être un lieu de rassemblement citoyen qui dépasse largement les traditionnelles structures de « partis politiques » qui en sont à l’origine.
Les sympathisants FdG ne sont d’aucun parti et ont toute latitude pour faire un choix personnel.
A l’image de Mr Mélenchon, je prends pour axiome qu’aucune composante du FdG n’a d’ambition politique personnelle.
L’effet boule de neige tant attendu au FdG ne peut venir que des jeunes (à qui on propose enfin un avenir) et de l’intelligence supérieure des femmes (qui gèrent comme elles peuvent la vie de tous les jours).
Ces gens se fichent des md€ qui vont et viennent de façon opaque, des textes de loi européens qui progressivement les étranglent. Ils espèrent simplement des options crédibles et pragmatiques qui leur rendent la vie moins difficile.
Eh oui ! rien n'est simple et tout se complique quand on doit passer du coeur à la raison et du slogan au concret. Toutefois, sans tomber dans le fameux yakafokon marqué au coin de l'angélisme, nous devons pouvoir agir et appliquer les propositions du programme du FdG sans être paralysés par le non moins fameux principe de réalité dont le rappel sert surtout d'argument aux gens raisonnables comme aux chiens de garde du statu quo économique et social pour ne rien changer; En tout état de cause, sans volonté populaire majoritaire- exprimée clairement dans les urnes, et dans la rue au besoin, sans la détermination de ses représentants élus, le soutien et la participation des citoyens eux mêmes, il n'y aura pas de "révolution citoyenne" ni de smic à 1700 euros bruts et ni de "réindustrialisation" de la France ! Comme disait a peu près un contributeur sur ce blog : aucune révolution ne s'est faite avec des "pétocheurs", ni avec des forts en gueule et des zozos !
@ Truhania
Je pense que vous avez mal interprété mon message. Si je citais Le Monde ce n'était pas pour dévoiler un pseudo complot juste anti front de gauche ou prendre part à ce débat.
Non je prenais juste votre post en exemple pour dire que si un journal comme le monde commençais a poser des question et appelais à témoin c'est que les idées du front de gauche interpellées et que l'attitude des autres partis était plus que ambigüe mais merci d'avoir pris le temps de me demander éclaircissement.
@ Sonia Bastille 411
Le SMIC à 1700€. Fidèle lecteur de ce blog depuis assez longtemps, je n'ai pas compté les débats sur ce sujet depuis la parution du PPP. Avec beaucoup de questions. Comment font les TPE, PME? Quid des salaires proches du SMIC? Quid de l'impact sur toute l'échelle des salaires? Est-ce la priorité, compte tenu de la situation économique? Peut-on faire en 2012 ce qu'on a fait en 1981?
Toutes ces questions légitimes ne résistent, à mon avis, pas au principe non négociable qui est derrière l'augmentation du SMIC : chacun doit pouvoir vivre dignement de son travail. La France en a les moyens, il faut partager les richesses pour y arriver.
On sait qu'une mesure du programme (l'augmentation du SMIC par exemple), ne doit pas être détachée des autres : c'est l'ensemble qui fait sens. Clamer qu'il faut partager les richesses et laisser les bas salaires aussi bas n'aurait aucun sens. Pour moi, cette mesure est incontournable pour un gouvernement de gauche.
Michel Matain on ne va pas polémiquer à propos de la FASE mais il ne faut dire n'importe quoi non plus. La FASE a écrit très tôt aux 3 partis pour discuter avec eux des conditions de son entrée au front de gauche et notamment que lui soit fait une place dans les législatives. Les 3 partis voulant d'abord régler entre eux cette question ont lanterné dans leur réponse de rencontre faite par la FASE. Clémentine Autain s'était un peu avancé au congrès du PG adoubant Jean-Luc Mélenchon comme candidat mais celle-ci était bien mandatée par la FASE au meeting de Stalingrad en juin et sur les affiches appelant à ce meeting il y avait bien 6 organisations dont la FASE, C&A et R&S (anciens chévènementistes). D'ailleurs dans l'organigramme de campagne Daniele Obono de C&A est chargée des assemblées citoyennes, Clémentine Autain des fronts de gauche thématiques, donc on ne peut pas dire que la FASE n'est que récemment dans le front de gauche.
On n'accorde beaucoup trop d'importance à cette question de 50 circonscriptions dans la lettre de la FASE. Les parties de cette lettre sur les traines les pieds pour les assemblées citoyennes me semble beaucoup plus importantes et ce n'est pas notre camarade du Nord qui intervient sur ce blog qui me démentira.
@ Dudu44.
Bien résumé, si l'on sort de son contexte une des multiples mesures du PPP pour en demander son chiffrage, il est bien évident qu'il sera compliqué d'y répondre. Le programme "l'Humain d'abord" est un tout qui se base sur le partage et donc le courage de l'appliquer dans son entier.
Comme son nom l'indique, il n'a rien à voir avec les sempiternels programmes mensongers que les différents candidats du système nous rabattent les oreilles tous les cinq ans pour être élus et finir amnésiques au bout de deux mois... ça suffit, on veut autre chose.
NB : Si tu es de Loire-Atlantique, comme ton pseudo le suggère, à samedi donc au Zénith.
Sonia Bastille
Vous avez souvent l'habileté de souligner certains points intéressants. Cependant, ce smic à 1700 € ne peut pas être envisagé sans financement derrière. Or, si vous partez de la situation actuelle, dans le cadre actuel, il va de soi que c'est impossible. Si vous partez du cadre à mettre en place par le FdG, cette augmentation générale des salaires est tout à fait possible. Nous avons les financements. Ce cadre sera immédiatement mis en place : Fiscalité à rétablir, n'oubliez pas que les niches fiscales représentent en tout 150 milliards d'euros/an (niches+dispositifs dérogatoires fiscaux, le tout précisé par la cour des comptes, l'insee etc..). Les exonérations sociales accordées indûment à de grosses entreprises atteignent 35 milliards d'euros/an. Imaginez l'effet d'aubaine pour les hypermarchés non menacés par les délocalisations ! La nationalisation de certaines banques, la séparation des banques affaires/dépôt, la création d'un pôle public de financement avec l'épargne française, toutes ces recettes seront imputées sur l'investissement, les salaires et le rembt d'une partie de la dette. Ceci aura pour effet de relancer et de faire respirer l'économie. En ce qui concerne la dette, un audit sera effectué pour récupérer la part illégitime de cette dette,notamment les cumuls d'intérêt sur d'anciennes dettes. La dette est de 1700 milliards d'euros, dont 1000 milliards en intérêt. On renégociera avec les créanciers. Le retour de l'argent spéculatif dans l'économie nous permettra de reconsidérer tous les aspects dont vous parlez.Il est impossible d'envisager une augmentation salariale dans le cadre actuel fixé parla droite depuis 10 ans et par la finance qui s'est emparée de notre dette, alors qu'on est tout à fait capable del'assumer et de la contrôler. Les PME/TPE seront aidés et stimulés par notre politique, il est évident qu'on n'a pas l'intention de ruiner les productifs de ce pays.
@ Yarel (414) @Hold-up (416) @Dudu44 (420)
Les salariés qui recevront 1700 € bruts pour Smic sauteront peut-être de joie mais cette joie risque d'être de très courte durée surtout en cette pèriode de récession économique en France et dans l'UE et surtout la désagrégation de l'industrie. De plus, cela risque d'entraînait un écrasement des salaires et de facto mettre les 3/4 des salariés a Smic ! A moins de relever tous les salaires en conséquences et là notre économie ne le supporterait pas !
Nous sommes dans une économie de concurrence, dans le cadre de l'Union Européenne et de l'euro (dont le Programme du Front de Gauche ne demande pas à en sortir). Des pays européens mais aussi la Chine,...,pratiquent faible monnaie, dumping social et fiscal ! Notre pays ne peut pas se mettre inutilement en danger ! Comme, il n'est pas prévu, dans le programme "L'Humain d'abord"; de sortir de l'UE et de l'euro, qu'il n'est pas prévu de rétablir droits de douanes et taxes à l'importation (interdites par les Traités) et bien une hausse du salaire du Smic entrainerait un renrichissement du prix des produits français tant sur le marché de l'UE que sur le marché mondial. De plus, comme je rappelle, les PME-PMI sont déjà dans l'incapacité de rémunérer correctement leurs personnels malgré des aides, des exonérations et bien une hausse aussi importante du salaire minimum et des salaires seraient pour eux le coup qui achève leur entreprise.
En 1981, les hausses du Smic et des prestations sociales (25% et 50%) se sont vite transformées en recul du pouvoir d'achat, plans d'austérité, dévaluations, licenciements, déficits commerciaux, fermetures d'entreprises industrielles, recul sans précédent du PIB depuis la guerre etc.. De plus une grande partie de la hausse fut mangée par l'inflation qui elle, était de 14 % l'an ! Le reste le fut par les impôts et les taxes des"plans Delors" !
L'heure doit être à la reconstitution du capital industriel français !
@holdup (416)
Ok ! Alors prenons un exemple concret. Imaginons que sur une échelle de salaires, dans une entreprise, nous allions de la femme de ménage au dirigeant. La femme de ménage gagne maintenant 1700 euros bruts, comme les secrétaires, suite à son augmentation. Là, une secrétaire dit que ce n'est pas normal, elle "doit" gagner plus que la femme de ménage. Du coup elle est augmentée, tout comme les autres secretaires. Elles sont maintenant à environ 1900 euros bruts. Comme l'assistante de direction, qui elle même manage les secrétaires. Du coup, l'assistante de direction râle à son tour et veut une augmentation ! Et ainsi de suite... Donc je réitère ma question... Comment les entreprises font ? Comment provisionner ces augmentations ? Comment accompagner les entreprises ? Qu'elle pédagogie mettre en place pour changer les mentalités ?
@399 Stef91
Merci pour la video de Myret Zaki et Etienne Chouard.
L'experience de la Colombie britannique sur la constitution rédigé par des citoyens tirés au sort a l'air (très) intéressante.
Récent adhérent au Parti de Gauche, je serai pour la première fois présent à un meeting politique, samedi au Zénith. En espérant y rencontrer des militants locaux..
Mélenchon Présidons!
@ Sonia Bastille.
Tu es décourageante Sonia, ton obsession vient du fait de ta profession t'empêche d'écarter tes œillères, tu te rigidifies dès que l'on parle d'enfreindre des lois, même iniques.
Perso, si une personne vole du pain pour se nourrir, ou mieux, pour nourrir sa famille, je considère que c'est un acte de survie et non pas un délit. Tu vas me répondre que ce voleur mange le pain du boulanger et donc son gagne-pain, que si tout le monde faisait la même chose ce serait l'anarchie... tu aurais tout à fait raison.
Cependant, je te répondrais que ce phénomène implique, dès lors, que les lois sont mal faites et qu'il faut, soit les changer, soit désobéir à celles-ci, désobéir est la solution choisie par le Front de Gauche pour pouvoir les changer par la suite (logique pure).
Pour finir, tu me diras qu'il suffit tout bonnement de sortir de l'euro et de l'Europe pour régler ce "petit" différent... pourquoi pas ? On peut aussi envisager d'aller vivre sur la lune, ça évitera peut être aux boulangers de se faire piquer leurs pains aussi facilement.
NB: Mon neveu tient une boulangerie.
@ Jorie
La plupart des niches fiscales même supprimées ne seront pas suffisantes. De plus, vous savez combien coûte une nationalisation d'une banque par exemple la BNP Paribas ? Selon le sytème de l'AN est bien, elle s'élèverait à quelques 86 milliards hors réserves peut-être moins si l'on utilise l'acquisition du capital selon les ANR qui tient compte de la valeur au coût du marché.
Chez vous la nationalisation de certaines banques devient des recettes !
A moins que vous voulez spoliez tout et donc violer l'Etat de droit et la législation en la matière, une nationalisation (forme d'expropriation) de bien ou de capitaux (nationalisation) doit-être justement indemnisée et donc coûte fort cher à l'Etat et aussi aux contribuables qui votent ! (les expropriations sans indemnisation furent exceptionnelles et rares. cf: La nationalisation des Usines Renault et la confiscation des indemnités à la Libération parce que l'entreprise et ses dirigeants s'étaient mis à produire pour l'occupant,...).Vous croyez que l'Etat peut sortir une telle somme et la multiplier par deux, trois quatre selon le nombre de banques que l'on veut nationaliser.
De plus, dans ce que l'on appelle de manière bien pensante, dette "illégitime" et bien ce terme dette "illégitime" n'a aucune valeur juridique devant un quelconque tribunal sauf à démontrer que cela relève de l'escroquerie et de l'extorsion de fonds (qui ne concerne pas un Etat par rapport à un autre Etat, ou d'un Etat par rapport à un créancier financier qui prête au taux du marché. Taux qui est connu de l'emprunteur !). Ce qui serait cocasse quand on sait que c'est l'Etat via France Trésor qui contracte les dettes et acceptent les intérêts au taux du marché !
La dette "illégitime" est purement une position morale sur fond de posture idéologique !
La renégociation de la dette se fera sur la durée et pas sur des modifications des taux qui sont fixés par le marché !
[Edit webmestre : Merci de bien vouloir abréger vos "exposés". Vous n'êtes plus du tout dans le domaine du "commentaire".]
Sonia Bastille
Ben dis donc tu foutrai le bourdon à un régiment de hussards en goguette ! Pose tes oeillères et regarde le vaste monde.
Ou plus sérieusement fait nous donc un petit résumé sur le bidouillage de la notion légale de "haute trahison" que nos "chers" élus ont voté en 2007 (avant leur forfaiture du traité de Lisbonne) ce serait trés intéressant.
Finalement et malgré que je n'en ait pas trop envie j'ai lu la lettre de la FASE. Et que réclament ils (proposent) ? J'ouvre les guillemets pour cette importante découverte " que 10% des candidatures, c'est-à-dire un peu plus de 50 candidats, soient réservées pour d’autres formations du Front de gauche ou issues des propositions des assemblées citoyennes ".
Et je les referme les guillemets, parce que là, y'a vraiment pas de quoi fouetter un chat, ni s'auto flageller. PSiiiit !
@ Sonia
Nationalisation des banques peut aussi coûter 0 EUR en acquisition (selon F.Lordon c'est faisable si on les récupère au moment de faillite - c'est précisément cela qu la BCE essaye de prévenir il me semble en leur distribuant des sous par 500 milliards a trimestre) + X EUR de capital pour leur recapitalisation mais après leur avoir bien défini les missions dans le cadre du pôle public - cela est donc bel et bien de l'investissement raisonnable.
Bonsoir et tous mes voeux à tous les camarades et amis du Front de Gauche et à Jean-Luc Mélenchon, en particulier, à son équipe rapprochée qui doit bien "déguster" par les temps qui courrent.
Il est évident que NS mets les bouchées doubles pour laisser un maximum de cadeaux à ses "marionnetistes" et ce n'est surtout pas le moment de baisser les bras. Néanmoins le Français, gavé d'anti-communisme et d'anti-gauchisme va avoir du mal à franchir le cap. Hollande semble tellement rassurant qu'à certains moments je pourrais moi-même me laisser berner. Après la déconfiture par compromission des Verts il nous reste un territoire à conquérir et le programme du FdG va dans ce sens, il ne faut pas l'oublier. Notre labeur est quotidien et c'est petit à petit que nous réussirons à nous imposer comme la vraie gauche. Si chacun d'entre nous gagne une voix par jour, JL sera non seulement au second tour mais sera aussi président. J'ose espérer que les timorés qui soutiennent encore un PS moribond et inefficace ne voterons pas Le Pen ou NS au second tour.
Dans mes rencontres au marché du samedi je pense avoir semé le doute dans l'esprit du militant PS de base et de service. Et pour conclure en citant Jean Ferrat dans "Ma France" : nous sommes de cette "France qui construisit de ses mains vos usines" et qui " répond toujours au nom de Robespierre"...
Courage mes amis et vive la France, la vraie! Mélenchon Présidons !
@428 Sonia Bastille
La plupart des niches fiscales mêmes supprimées ne seront pas suffisantes.
Vous n'avez pas froid aux yeux, vous pensez connaître toutes les niches fiscales et leur coût exact ? Quelle est votre définition des "niches" fiscales ? Employez-vous volontairement des sigles mystérieux dont il faut rechercher le sens ailleurs ? AN ? ANR ?
En résumé, a mon avis, vous déplacez le problème, la question n'est pas de savoir si les niches sont suffisantes, la question est sera-t-il possible de les réduire avant une évaporation des revenus et des profits.
Je dis ça d'autant mieux que je ne vois pas l'intérêt de nationaliser les banques. L'état et les collectivités peuvent très facilement créer une ou des banques qui à mon avis lessiveraient les banques en place.
Pour ce qui concerne la notion de dette illégitime je considère que depuis la loi de 1973 et son intégration dans le traité de Lisbonne on peut considérer que la totalité des intérêts (au moins) de la dette est illégitime puisque le renoncement à la création monétaire par l'état est du à une forme de corruption des pouvoirs en place,par le système financier, corruption qui à mon avis peut être prouvée juridiquement.
A part ça merci de continuer à intervenir.
Concernanant l'augmentation du smic dans les PME, ça serait bien qu'on puisse comparer avec les remunerations des SCOP qui sont majoritairement de petites structures mais qui repartissent les revenus equitablement. Le seul document qui aborde un peu la question date de 2005. On y aprend que le revenus (salaires + prime de participation) moyen des SCOP est supérieur de + de 1000 € que dans les entreprises classique, et que l'echelle des salaires y sont beaucoup plus réduites. On voit les bas salaires sont 40% superieur à la normale dans certaines PME qui fonctionnent en SCOP. Enfin bon faudrait avoir des chiffres plus précis encore et que les statistiques soient réactualisées (d'autant plus que les SCOP ont mieux resisté à la crise).
424-Yarel
Je ne suis pas économiste ni anthropologue. Il faut poser la question à d'autres personnes. Jacques Généreux via ses livres, ses propositions et vidéos sur le net explique parfaitement comment nous pourrions y arriver à condition de changer de cadre idéologique dans lequel nous agissons et pensons étant donné que le cadre néolibéral est en crise terminale à court ou moyen terme. Le PPP répond en partie à la question posée. C'est un ensemble. Car en vérité, la réalité en cours est celle-ci : Désintégration en bonne voie de l’euro, défaut de paiement de certains pays au sein de la communauté européenne, banqueroute généralisée du système financier mondial, austérité destructrice imposée aux peuples d'Europe et des USA, manne monétaire livrée rubis sur l'ongle à des taux dérisoires aux banques et risque de guerre. Tout cela me semble assez représentatif d'une réalité que les médias industriels ne montre jamais ou si peu. L'UMP gouverne en France depuis dix ans, on voit le résultat. C'est la Droite qui scie la branche sur laquelle nous étions plus ou moins mal assis tandis qu'un grand nombre était à terre depuis longtemps. Tu t’effraies de ce que pourrait avoir comme effet sur l'économie une augmentation de 300 euros sur la grille des salaires d'ici cinq années (L) mais tu n'as pas peur du déversement de billions de dollars et d'euros pompés sur le travail et les salariés directement ou indirectement depuis 2007. Des sommes pharaoniques déversées à perte dans les banques sans aucun contrôle de celle-ci par aucun gouvernement. Que te dire de plus? En Italie la mafia est devenue la première banque dans un pays en crise. Est-ce cela que nous voulons ? Non ! Osons, inventons ! Résistons !
Sonia Bastille # 428
"De plus, dans ce que l'on appelle de manière bien pensante, dette "illégitime" et bien ce terme dette "illégitime" n'a aucune valeur juridique devant un quelconque tribunal sauf à démontrer que cela relève de l'escroquerie et de l'extorsion de fonds..."
Je n'ai pas suivi l'ensemble de l'échange puisque vous répondez à @Jorie, mais concernant la notion "bien pensante" (sic) de "dette odieuse", je vous renvoie au site http://www.detteodieuse.org/.
Par ailleurs, vos obsessions légitimistes, "n'a aucune valeur juridique devant un quelconque tribunal" (entre autres !) sont d'un puéril (et fausses) dont la raison d'état ne s'embarrasse pas depuis au moins l'Antiquité ! C'est ainsi que l'état français s'est fait cravaté par les USA sur ses ventes d'armes à Saddam pour plusieurs millions de Francs, et le tout via des émissaires dûment appointés et loin, très loin d'une quelconque instance juridique et encore moins médiatique.
Il doit vous sembler lourd parfois, l'étendard du Front de Gauche, non ?
En tout cas demain sera une belle soirée, notre candidat à une heure de grande écoute. J'espère qu'il ne sera pas noyé par des questions d'actualités secondaires, les chiffons rouges des deux premiers de la classe (tva antisociale, quotient familial,taxe tobine, scop...). L'essentiel est de faire comprendre ce que la vrai gauche propose, qu'elle n'est pas l’extrême, que la social-démocratie c'est pas la gauche. Comment on va changer la vie des gens par un vrai partage des richesses, par des services publics qui fonctionnent, que la libéralisation pour soit disant baisser les prix ça ne marche pas. Chacun doit payer des impôts en fonction de ce qu'il gagne, pour qu'il lui reste de quoi vivre. La retraite sera à 60 ans, et surtout avec une pension suffisante. Comment on va relancer l'emploi avec la planification écologique, la préservation de notre indépendance industrielle par des mesures de réquisition si le faut.
Et à ceux qui objecteront " vous avez chiffré votre programme ?", dites leur comment on va faire pour y arriver, qui payera par sa juste contribution de citoyen ou d'entreprise. Cela se résume à un simple exercice de comptabilité, de combien on dispose et comment on reparti les prélèvements. Ce ne sera pas la saignée actuelle des plus faibles, l'austérité pour la majorité et la prospérité pour une minorité.
Et à ceux qui diront que c'est contraire au traité Européen de Lisbonne, dites leur que ce traité n'a pas respecté le vote des français de 2005, et nous ferons comme les Anglais s'il le fallait.
C'est aux Français de choisir, c'est d'une (r) évolution qu'il s'agit, avec la sixième république, la liberté, l'égalité et la fraternité reviendront. Chaque citoyen doit se sentir concerné, impliqué, pour être fier d'être Français.
Alors ceux qui votent contre le système actuel en votant le Pen, ceux qui ne croient plus à la politique pourront aussi nous rejoindre et espérer. Voilà ce que j'aimerais entendre demain. Merci...
Re bonsoir,
En relisant les "posts" de certains qui me paraissent timorés sous un couvert "raisonnable" je dirai : Le SMIC à 1700 € n'est pas un rêve. Certes les PME pourraient avoir, a priori, des difficultés à assumer une telle augmentation. Mais qu'est-ce qui bloque les PME ? Les impôts et taxes en tout genre qui diminuent de fait la marge. Quand l'impôt sur les PME cessera de représenter 30 % de leur chiffre d'affaire, sans doute pourra-t-on redistribuer. Il faut faire payer ceux qui à force de dégrêvement, de planque et de "niches fiscales" détournent le fruit du travail à leur propre intérêt : c'est donc tout le système qui est en cause. Et qu'on ne me dise pas que les "gros" vont déménager.... c'est déjà fait. Donc intéressons nous à leur magouilles financières de près, taxons la corbeille, et taxons les entrées de produits français fabriqués ailleurs...Ce qui conduira naturellement à une redistribution-reconfiguration de la production en France, et pour tout dire permettra, assez rapidement, une réindustialisation. Car, n'oubliez pas, que tout charognard qu'il soit, le PDG d'une grosse boite ne peut, par pur idéalisme, priver son entreprise d'un marché de 62 millions de consommateurs. Le départ définitif des grosses multi... c'est le père Fouettard des pro Sarkho... Qu'on se le dise !
Pour faire de beaux rêves,allez sur Insee -Evolution du PIB en France :
Vous y noterez une excellente augmentation du PIB en 1968 et suivantes que ce soit en volume et en valeur et ce avec les accords de Grenelle où les luttes du prolétariat articulées avec les luttes estudiantines avaient augmenté les salaires sans précédent. Donc les peurs de ne tiennent pas la route.
Pour 1981, la gauche, le PIB en volume subit en 1978 une chute et remonte à partir de 81, par contre en valeur il subit une descente vertigineuse de 15% il tombe à 5%. Pourquoi ? alors qu'en 1968 les 2 indices augmentent et en 1981 seul le PIB en volume augmente et que celui en valeur s'effondre.
Une hypothèse : des messieurs bien de leur personne très propre sur eux avaient organisé un coulage sans précédent des capitaux alors que c'était interdit et en espèces comme tous les mafieux organisant les crimes. C'était des valises entières de milliards de Francs direction la City de Londres alors que tous les services légaux de justice, douanes, fisc, polices, gendarmerie et contrôles des changes étaient au courant.
Et après ils nous font des cours de gestion finances, économie saine et très morale et unique. Y a de quoi gerber !
Même que Chirac en 1986 leur a réclamé 10% de taxes pour que les petits /gros milliards reviennent, le compte et les dommages subis n'y sont pas.
En ce moment je me demande si la même opération (mécanisme) ne se fait pas via la BCE, tout à fait légale comme nous certifie par les lois Sonia Bastille. Dans cette UE, troïka financiére contre les peuples: nous sommes minables nous ne gagnons pas 5000 euros/mois.
Votons toutes et tous pour le Front de Gauche aux deux élections prochaines pour dégager tous ces donneurs de leçons et respirer autre chose...
Contrairement à vous tous qui vous excitez comme des puces dès que l'on s'attaque au bréviaire, je suis d'accord avec Sonia. C'est sûr que l'on ne peut pas donner à Jacques, si l'on ne prends pas à Jean.
Et comme Jean se défend, et qu'il est protégé selon Sonia par les règles européennes, contre lesquelles nous pauvres petits français, avec notre baguette et notre stupide béret ne pouvons rien, nous sommes foutus.
Le discours de Sonia sonne donc parfaitement rond, comme une signature de traité.
Reste donc à imaginer plusieurs hypothèses de secours :
1) On n'augmente pas le Smic, et à la limite, on se félicite que cette magnifique invention existe encore.
2) On l'augmente quand même, au grand dam de dame Sonia, et des hordes affamées qui déferlerons dans les boulangeries.
3) On fait fait baisser tout ce qui peux entrer dans la composition du budget d'un Smicard. Avec :
Loyers bloqués, marges contrôlées dans la grande et petite distribution, mise à plat des structures de distribution cumulatives, traque des arnaques avec embauches de fonctionnaires zélés payé au rendement, épluchages des comptes des suspects avec condamnations fiscales lourdes, aide de l'état massives sur les produits de base et les Twingos, pressions fiscales vers les profiteurs dans les domaines de la téléphonie, des chaussures de marque et de l'imbécilité culturelle.
Et comme Sonia est légaliste juste au bout des ongles, et très en forme ce soir, posons lui la questions suivantes :
Comme ça, ça va mieux ?
Les « charges sociales » sont des charges utiles au pays et aux entreprises : ce sont des cotisations sociales. Elles financent la protection sociale et permettent aux salariés d’être en bonne santé, tout en soutenant le pouvoir d’achat. Il ne faut pas les baisser. Par contre, les charges financières étouffent les entreprises et particulièrement les petites entreprises. C’est elles qu’il faut baisser. Il faut transformer les milliards d’euros d’argent public affectés aujourd’hui à diminuer les « charges sociales » patronales en un fonds de soutien de l'investissement pour sécuriser l'emploi et la formation. Ce fonds, régionalisé, prendrait en charge une partie d’autant plus importante des intérêts payés aux banques par les entreprises sur leurs crédits pour les investissements que ceux-ci programmeraient plus d’emplois et de formations. Pour développer ce nouveau crédit, un pôle bancaire et financier public devra être créé à partir de la Caisse des dépôts. Simultanément, la France interviendra pour exiger une réorientation de la BCE et son contrôle par les parlements européen et nationaux. Cela permettrait, dés juillet 2012, d’augmenter le SMIC mensuel à 1700 euros brut, ce qui participerait à une relance de la demande intérieure dont profiteront d’abord les PME. C’est d’autant plus nécessaire que celles-ci manquent de main d’œuvre qualifiée, notamment parce que les salaires y sont insuffisants. Dans la foulée une « conférence nationale pour l’emploi, les salaires, les qualifications et une nouvelle croissance » devra être convoquée, préparée par des conférences régionales, pour formuler des engagements de créations et conversions d’emplois, de mises en formation, reconstruire une grille des salaires et organiser les coopérations nécessaires entre grandes entreprises et PME-PMI-TPI.La fiscalité sera réformée pour favoriser l’emploi, la formation et les PME en modulant l’impôt sur les sociétés en fonction du réinvestissement des bénéfices dans les entreprises.
@396 Jean Jolly
Je crois que l'élection d'une assemblée constituante est précédée d'une assez longue période de débats, puis que le projet de constituante est suivi d'une période de débats avant le référendum de ratification. Après tout cela, et seulement après il y a élection d'une nouvelle assemblée (élection à laquelle les constituants ne peuvent pas participer, pour des raisons élémentaires d'hygiène politique). Tout ce processus n'est pas immédiat, et entre temps l'assemblée nationale "ancien régime" peut et doit urgemment voter des lois (sur des tas de sujets qui urgent!). La démocratie gagne à prendre, quand c'est possible, le temps d'une riche réflexion collective.
Tout d'abord je voulais souhaiter bon courage a M. Mélenchon pour l'émission de demain et je regrette de ne pas avoir de bar accueillant a portée pour regarder l'émission et en discuter ensuite.
Je voulais évoquer quelque chose qui m'irrite de plus en plus et qui a trait à la domination idéologique au travers de l'usage des mots.
Charges sociales, cout salariaux, cout des salaires. C'est vrai que présenté comme cela réduire les charges sociales, les cout salariaux pour une meilleure compétitivité c'est presque émouvant d'abnégation pour le pur bonheur des "entreprises" ou plutôt de ceux qui les possèdent. Mais c'est quoi le travail? et le salaire?
Si on dit demain au lieu de "il faut réduire le cout du travail" par "il faut réduire le prix du travail". Cela change un peu l'aspect des choses, non?
Le travail n'est pas un cout (sauf pour les entreprises et ceux qui les possèdent). Il a surtout un prix, le salaire. C'est d'abord l'effort la sueur, l'investissement, c'est aussi parfois, souvent, une souffrance, une vie de service qui n'a pas de cout mais une valeur, un prix.
Tiens, revoilà Stéphane Hessel. C'est celui qui est indigné ou celui qui est résigné, comme FH ? " Faites ce que je dis, mais ne dites pas ce que je fais." Il ne participera pas au débat, il ne fera que la conclusion, c'est dommage. Tenez nous au courant, pauvres posteurs de province que nous sommes de son évolution.
@428 Sonia Bastille
Où commence l'usure ?
Lorsqu'un taux T2 est horriblement (?) plus élevé qu'un taux T1 "acceptable" ?
Et ou se place la frontière entre la dette odieuse et la dette illégitime ?
Lorsque des filous (banquiers, d'où conflit d'intérêt...) passent en catimini une loi qui fait passer le financement public de 0% à des taux T2 devenus usuraires (voir les courbes de A.J. Holbecq), après un tiers de siècle de gavage des rentiers, il est possible de déclarer un moratoire sur la dette (cf Argentine, Equateur etc;) et il est possible de faire défaut sur une partie de la dette. Certes, ça hurlera à Bruxelles et ailleurs (mais on peut les laisser hurler).
F. Lordon propose de saisir les banques (pour ~ 0 euro) si/quand elles font faillite (>sauvetage des dépôts et naufrage des actionnaires).
Sinon, rien n'empêche la création (ex nihilo) d'un pôle bancaire public qui assécherait fortement les sangsues bancaires actuelles, pôle bancaire qui prêterait à prix coûtant aux collectivités et au Trésor. Une solution proposée par J. Sapir est de réquisitionner momentanément la banque de France.
Tout cela pour dire que, comme l'écrit J. Généreux, "Nous, on peut", si on en a le courage politique.
Daniel du 93
Suis d'accord à 90%, (suis employeur).
Pour l'industrie (à reconstruire), les gens qui innovent encore, et aussi ceux qui sont obligés de s'équiper pour poursuivre des quêtes sans fin, comme les agriculteurs. Ceci est vrai.
Les charges financières, c'est à dire la part en plus du capital investi est souvent une calamité, bouffant tout le bénéfice. Cette charge, est considérée d'un point de vue financier (donc bancaire) comme celle de "l'effort" du capital, imposée dans un rapport essentiellement dynamique, alors que les charges sociales ne doivent l'être que comme une dépense plate attachée à une politique de main d’œuvre devant être symétrique dans toutes les entreprises dès que vous avez choisi votre domaine d'activité. Pour un banquier, le fait de ne pas pouvoir subvenir à payer la charge financière des prêts qu'ils vous accorde, est un élément rédhibitoire. Les salaires pour lui n'ont aucune importance. Vous pouvez tenir un restaurant avec 100 couverts à midi, avec vous même, votre femme, et votre fille de 16 ans comme seul personnel, ils trouveront cela normal. Par contre, si vous devez investir 10.000 dans la sécurité sanitaire de l'établissement, et qu'il vous juge un peu court sur la marge dégagée, vous êtes foutu.
Votre proposition intéressante est applicable pour les nouveaux élus, à condition qu'ils s'y précipitent, mais nécessite une renégociation des prêts existants pour les "anciens", ce qui n'est pas une mince affaire.
Pour les conférences, par contre, je suis open par contre à 100%, et je veux bien animer les débats, ou si vous avez déjà quelqu'un, servir les petits gâteaux. De tout cœur...
Eva Joly n'a rien compris à la laïcité. «La République ne reconnaït (...) aucun culte.» dit la loi de 1905 ! On devrait plutôt remplacer les jours fériés chrétiens pour les remplacer par des jours fériés républicains.
Demain soir ou plus tard (mais pas trop) dans la campagne, il faut reparler de la mise en place immédiate d'une sixième république. La constituante qui sera mise en place sera dans les faits un vrai gouvernement d'unité nationale car il sera une représentation juste du vote du peuple. Il faut aussi promettre la prise en compte du vote blanc dans toutes les élections et instauré une limite au dessus de laquelle l'élection est annulé. C'est un moyen de mobiliser les gens sur un vote pour les présidentielles. En votant mélanchon on pourra voter blanc si on n'est pas convaincu par les candidats et leurs programme. Voilà un vrai pouvoir pour le peuple. Comme le front de gauche à le meilleur programme ça laisse le temps de l'expliquer et de convaincre après les présidentielles.
@ maris.
Merci pour ce commentaire, vivant, plein d'énergie et d'espoir dans notre combat commun, il y a juste une petite bricole que je trouve un tout petit chouilla au dessus de la barre, tu écris (et je peux comprendre cet amalgame) :
Si chacun d'entre nous gagne une voix par jour, JL sera non seulement au second tour mais sera aussi Président.
Ce serait merveilleux dans le sens de la "gagne" mais complétement impossible et mensonger. Je m'explique, impossible car la probabilité de convaincre une personne par jour est nulle. Néanmoins, si chacun pouvait convaincre une personne dès maintenant, qui elle-même convaincrait une autre et ainsi de suite, on imagine la boule de neige finissant sa course allègrement au pied du premier tour.
Mensonger, car par définition, Jean-Luc, en soutenant le programme populaire partagé, s'engage à se retirer du trône de la République pour laisser Place au Peuple.
Ce Monsieur est incroyable car ça n'est jamais arrivé de souvenir d'homme ou de femme. Il abandonne son pouvoir pour le donner au peuple. C'est grandiose. Si ça se produit, son nom restera à jamais gravé dans les annales de l'histoire. Comment ne pas voter pour lui ?
Enfin, c'est ma vision de ce "vote ultime", car après 2012, et dans le cas d'un vote débile, il deviendra certainement impossible de voter autrement que pour bonnet-blanc ou blanc-bonnet, peut être même avec une oriflamme bleu-blanc-rouge... nous serons alors parfaitement intégrés à l'OTAN.
NB: Maris, tu n'as strictement rien à voir par ton commentaire sincère, il m'aura juste servis de tremplin pour pousser un "coup de gueule" ou pour le moins éclaircir une situation, merci à toi.
@447 Julien
En fait tu es pour un culte républicain ? Avec aussi l'être suprême ?
C'est sûr qu'avec un discours comme ça, ces élections vont être un succès, tout y est.
Régulièrement, comme l'Océan qui dépose sur le sable des objets venus du large, la houle des commentaires dépose sur ce blog le sujet récurrent du smic à 1700 euros. Toujours les mêmes interrogations, toujours les mêmes réponses. Ca repart, on oublie quelques jours, et ça revient...
Mon raisonnement est peut-être simpliste mais quand je lis "Nous on peut" et ensuite le programme du FdG je me dis que l'objectif des économistes du FdG qui ne me paraissent pas particulièrement niais et dont je suis même vonvaincu qu'ils sont infiniment plus compétents et citoyens que les déjantés de l'ultra libéralisme, n'ont aucune envie de couler les milliers de PME/PMI du pays. Si on veut on peut : si on veut soutenir toutes ces petites entreprises, il y a mille possibilités de le faire. Imaginez vous une seconde jacques Généreux Ministre de
l'économie,ayant récupéré toutes les marges de manoeuvre financières prévues par une politique nouvelle, regarder sans rien faire, les bras balants, se casser la figure, les unes après les autres, toutes les petites entreprises du pays ? Ce qui compte c'est de faire rentrer dans les caisses de l'Etat toutes les sommes qui doivent y être. Après on peut faire plein de choses. Et c'est là que toutes sortes d'aides, modulées en fonction de la conjoncture et des besoins, seront mises en place. Exonérations diverses de charges, dégrèvements fiscaux, emprunts à taux très faibles, conseils de gestion, réforme de la sous traitance, moratoires divers etc...
Il faut arrêter de juger une mesure du FdG à politique constante. L'environnement politique aura vraiment changé, sinon à quoi servirait-il que le FdG exerce le pouvoir si c'est pour continuer comme avant ?
Je souscris et je renchéris sur le post de JLCharpal de 0h46.
Aux interrogations récurrentes autour de telle ou telle mesure, de sa fiabilité économique ou juridique, il faut répondre à partir d'un point de vue dynamique et non statique: ça change, ça bouge, ce n'est plus pareil après qu'avant, les lois changent, les rapports de forces changent, le rapport entre les lois change, leur cohérence interne en un corpus change. Le 3 Août 1789, quand un paysan achetait une maison en Languedoc il devait passer un autre acte chez son notaire que l'acte d'achat,il devait passer une Lauzine pour s'acquitter de droits féodaux, s'il ne le faisait pas il était condamné, légalement, par le juge, le 4 Août avec l'abolition des privilèges cela ne tombait plus sous la loi, réclamer des droits de lods devenait un délit. La Révolution était en un sens accomplie.On voit bien qu'abolir un état donné "du" droit, n'est pas abolir l'Etat "de" Droit.
Faire la Révolution, et c'est bien cela le programme du fdg faire la Révolution (citoyenne), c'est changer la loi ce n'est pas revenir à une prétendue anarchie primitive.
Je trouve que ceux qui objectent aux tenants d'un légalisme à outrance, la question de la légitimité ont bien raison.
En 1789 les privilèges étaient légaux, la Révolution reprenant toute la réflexion des Lumières,les a montrés illégitimes. Ce n'était pas qu'une réflexion morale la question de l'illégitimité mais une réflexion et une action politiques.Je pense qu'il en est de même pour les questions économiques, changer les choses fait bouger les lignes et les rapports de forces, produit de nouvelles façon de produire et de répartir la valeur, nous voulons renverser l'ordre existant, notre programme c'est la révolution citoyenne, pour cela il faut...
Je reste admirative pour tant de lucidité et de combativité, malgré "la tension qui s’ajoute au reste de la fatigue et du stress". Et pour une telle précision dans l'écriture, qui concilie sans cesse le témoignage le plus humain et les réflexions les plus larges. Bravo, et tenez bon !