12jan 12

En deuxième semaine

Au pas de marche

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La guerre de la finance est déclarée

Communiqué du 13/01/2012

L’agence de notation Standard & Poor's déclare la guerre de la finance contre la France. Il faut résister. Se coucher devant la finance aiguise son appétit. La capitulation grecque l'a prouvé. Il faut rendre les coups. La Banque Centrale doit annoncer immédiatement qu’elle prêtera à la France à un taux très bas. Faute de quoi il faut suspendre les versement français au budget de l'Union européenne et couvrir les prochaines tranches avec un emprunt forcé sur les banques françaises qui viennent d'être gavées par la BCE. La guerre entre la finance et le peuple est déclarée. Chacun doit choisir son camp, sans tergiverser.

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Dans ces quelques lignes, je mène le combat. Je vous dis un mot de la campagne. Puis je vous dis ce que j’avais dû remettre la dernière fois à propos de mon passage à Pétroplus. Après quoi je reviens sur les ralliements à Bayrou. Car il me semble qu’ils illustrent spécialement bien ce que beaucoup avaient du mal admettre de la critique sans concession que nous avons faite du personnage et de la proposition aberrante d’alliance que lui font François Hollande et Eva Joly. Au nom de l’« anti-Sarkozy » censé nous servir de programme commun minimum, nous aurions dû l’accueillir à la maison. Qui voit son escorte est fixé je l’espère bien.

Je n’ai plus guère de temps de pause. Et quand il s’en trouve, je le passe à bachoter comme l’élève que j’ai été il y a longtemps. Cette semaine mon événement médiatique c’est l’émission de France 2. C’est une rude épreuve placée comme elle est dans les nombreuses tâches et obligations de cette rentrée. Je ne me plains pas : tous les clignotants de  notre campagne sont passés au vert, même le matraquage sondagier. Puis samedi je serai à Nantes pour un des meetings nationaux du Front de Gauche. J’y présenterai le mot d’ordre de la troisième affiche de campagne. Après « La France, la belle, la rebelle », il y a eu « place au peuple ». A présent voici « Prenez le pouvoir ! ». La campagne du candidat doit rester très générique. Les mots d’ordre qui s’y lisent doivent durer et pouvoir se décliner dans tous les compartiments et domaines. C’est comme ça que je comprends ma tâche de porte-parole. Les mots d’ordre programmatiques et leur explication viennent dans les tracts. Les affiches des partis membres du Front complètent la partition. Au final la série des mots d’ordre sur les affiches du candidat forment une seule phrase. Une phrase politique qui raconte ce qu’est la révolution citoyenne à laquelle nous travaillons.

Ceux qui veulent suivre de près la campagne, celle du Front de Gauche et la mienne peuvent et doivent utiliser le site « Place au peuple ». Ils y trouveront informations et matériels de proximité. Je veux signaler que le pays se sera couvert d’écoutes collectives pour l’émission de France 2 jeudi, si j’en crois toutes celles dont la tenue a été annoncée et celles dont j’entends parler alors que les organisateurs ont négligé de nous les signaler. Cette fois-ci je sais qu’il va aussi se faire beaucoup de « réunions d’appartement » devant la télé. Je compte bien avoir des récits de tout cela car c’est pour moi la campagne vivante et ancrée dont nous avons besoin pour résister aux grosses bourrasques des modes et du bipartisme, tout en diffusant de l’énergie et de la volonté de combat. Encore une fois, je répète la consigne : n’attendez pas les consignes ! Agissez ! Faites ! Osez ! N’en restez pas aux pleurnicheries de cette gauche vaincue d’avance, prompte à gémir et à ergoter sur tout, ceux dont chaque prise de parole commence par des « ne nous faisons pas d’illusions», « attention à ne pas s’enflammer ». Calez-vous toujours sur les plus allants et optimistes, qui agissent plutôt qu’ils ne commentent. Bref n’ayez pas honte d’être hardi et de sortir de l’impasse dans laquelle s’enferment les moroses, ces étranges révolutionnaires qui attendent des compliments et des encouragements du système, de sa presse, de ses sondages et sinon se disent battus d’avance. Toute notre énergie s’attache à une tâche : franchir le seuil de crédibilité qui fait de nous le point d’appui du mouvement d’insurrection civique qui mûrit.

Vous savez que j’étais sur le site de la raffinerie Pétroplus dans l’Eure la semaine passée, à l’invitation des syndicats. Je vais en parler parce qu’il me semble que c’est une bonne illustration de nombre des questions un peu abstraites déjà évoquées dans mes précédentes notes lorsque je traite de la façon dont s’articule la logique financière et la logique productive. Je suis obligé de le faire parce que vous n’avez aucun moyen de savoir ce que j’y faisais ni ce que j’y ai dit. En effet la presse sérieuse, éthique et informative, s’est surtout intéressée à l’essentiel, c’est-à-dire au fait que j’ai croisé monsieur Morin en évitant de me faire photographier avec lui. Cette information sans intérêt fut pourtant considérée comme essentielle dans bien des compte-rendus. Il s'agissait de faire croire que j’aurais surtout été un encombrement pour les travailleurs sur place, en dépit du fait qu’ils aient dit le contraire et qu’ils aient insisté pour que je vienne et prenne la parole devant l’usine. Pour ma part, je me contenterai de parler de ce qui est « secondaire », c’est-à-dire du problème posé par le dossier Pétroplus. Ces études de cas concrets sont très importantes à mes yeux. Elles permettent de bien comprendre ce qui se passe et de constater comment l’analyse théorique se trouve vérifiée sur le terrain et quels enseignements celui-ci nous apporte pour mieux comprendre. Et donc pouvoir prévoir et agir. De Pétroplus et M-réal je vais en parler encore dans mon discours de Nantes.

Situons d’abord l’entreprise. Pétroplus est un groupe suisse qui compte cinq raffineries en Europe dont celle de Petit-Couronne où je me trouvais avec Pierre Laurent et Laurence Sauvage ce vendredi-là. Le groupe a été créé en 1993 et racheté en 2005 par le fonds d'investissement Carlyle pour 523 millions d'euros. Un fond de pension ! Cela sent bon l’argent facile quand ce genre d’aventure s’annonce. Fine mouche Carlyle ! En 2006, le titre est introduit en bourse pour cinq fois ce montant ! La compagnie prospère avait repris les installations dont ne voulaient plus les grands pétroliers. Ceux-là, en effet, suivaient une ample stratégie de relocalisation de leurs sites de production dans un but de dumping social et environnemental. Pétroplus profitait de la conjoncture de ce chassé-croisé. Car les miettes du festin des majors restaient bien belles. D’autant que le modèle économique de l’entreprise était entièrement fondé sur le court terme. Pétroplus empruntait à très court terme auprès des banques pour acheter la matière première et sitôt revendue, sitôt remboursé. Et ainsi de suite, de commande en commande, pour que le risque soit minime et la servitude au long terme de plus en plus réduite. Mais la crise de 2008 a réduit les marges. On sait que pour un fond de pension ce qui compte c’est avant tout le niveau de profitabilité, la rente. L'entreprise n'a plus versé de dividendes depuis 2009. Pas de profits redistribués pendant deux ans, c’est l’horreur pour un fond de pension. Le potentiel de profit est ailleurs. Liquider la raffinerie rend disponible les cuves de stockage pour les produits importés. Justement les majors courent après ce genre d’installation. La Shell qui avait vendu Pétroplus au fond de pension est dorénavant sur les rangs pour racheter ces cuves. Tel est ce monde gouverné par l’argent.

L'élément déclencheur de la crise en cours se produit le 27 décembre dernier. Drôles de fêtes pour les salariés ! Pétroplus annonçait qu'une ligne de crédit d'un milliard de dollars avait été gelée par ses banques. Notez la date pour vous souvenir que c’est précisément le moment où la Banque Centrale Européenne a donné 500 milliards de crédit à un 1% et pour trois ans au système bancaire européen. Lequel l’a aussitôt redéposé en placement… à la Banque Centrale Européenne. Et au même moment, une ligne de crédit pour la production réelle à Pétroplus était bloquée. Le groupe a donc sauté sur l’occasion pour justifier la mise à l'arrêt provisoire de trois des cinq raffineries européennes dont celle de Petit-Couronne et celles de Belgique et de Suisse. « Nous ne pouvons actuellement plus acheter de pétrole, alors que nous en achetons normalement 500.000 barils par jour ». Après l'annonce, le cours en bourse a chuté de 40%. On ne demande pas si le même fonds n’avait pas prévu et spéculé sur cette baisse hautement prévisible dès que la décision de stopper une partie de l’activité serait annoncée. Aussitôt, les vautours se sont perchés sur les arbres autour. Standard & Poor's et Moody's ont dégradé la note de Pétroplus. Standard & Poor's estime qu'en cas de faillite, seulement 30% des créances seraient couvertes. Ce qui signifie que si la compagnie retrouvait un accord bancaire, cela lui coûterait plus cher qu’avant du seul fait de la note dégradée qui serait accolée au titre de ses emprunts. C’est pas beau la vie du capitalisme quotidien ?

La protection d’un marché intérieur, quelle que soit sa taille, bref, le protectionnisme qui fait hurler les libéraux, c’est possible. Et avec lui la relocalisation de l'activité. La démonstration concrète vient d’en être faite. La nouvelle est passée relativement inaperçue. Et pour cause, elle pourrait donner des idées à d’autres pays. Les 20 et 21 décembre dernier, les pays membres du Mercosur étaient réunis à Montevideo. Le Mercosur est une sorte de marché commun en Amérique du sud. On y trouve le Brésil, l'Argentine, l'Uruguay, le Paraguay comme Etats membres à part entière. Et notamment le Venezuela, la Bolivie et l'Equateur comme Etats associés. Ces pays ont alors décidé de mettre en place des mesures protectionnistes aux frontières du Mercosur. Horreur ! Vous voudrez bien noter que ces pays ne sont pas tous dirigés par des bolcheviks-populistes-archaïques. Les importations d’une centaine de produits vont ainsi être plus fortement taxées pendant une période d’un an, période qui pourrait être renouvelée si nécessaire. Les pays du Mercosur ont choisi cette méthode pour freiner les déséquilibres commerciaux dus à un yuan et un dollar fortement dévalués par rapport aux monnaies d’Amérique du sud.

De telles mesures « protectionnistes » fonctionnent. L’année dernière, l’Argentine a réussi à faire pression sur le fabricant des téléphones Blackberry, l’entreprise canadienne RIM. Avec la mise en place de quotas limitant les composants importés, RIM a finalement été contraint d’installer une usine d’assemblage de ces téléphones sur le territoire argentin. RIM qui préférait fabriquer ses téléphones en Chine où le coût du travail est 15 fois inférieur à celui de l’Argentine n’a finalement pas eu le choix et a fini par installer une usine en Argentine. Le Mercosur nous montre ainsi que de simples décisions politiques permettent de mettre fin à la folie du libre-échange afin de relancer les économies nationales, de lutter contre le chômage et de protéger l’environnement en relocalisant les productions. A l'exact opposé de ce que fait l'Union européenne.

C’est un événement en dépit des apparences pâlichonnes de l’information. Philippe Douste-Blazy soutient François Bayrou. Son arrivée indique quel est le sens de la marche. C’est le sens du regroupement que vise depuis le début Bayrou : reconstituer une alternative à droite. Comme il y a eu le RPR et L’UDF, il y aurait le Modem et la nébuleuse de centre-droit. Le modèle de Bayrou c’est Giscard : la « France décrispée », le bloc central des classes moyennes et la main tendue aux socialistes pour qu’ils quittent l’alliance à gauche. C’est donc le moment de jeter un œil sur ces nouveaux soutiens et ralliements à François Bayrou. Je ne le fais pas pour mettre en cause les personnes. Mais pour pointer la cohérence de la construction politique de François Bayrou comme alternative de droite à Nicolas Sarkozy. Car ces ralliements forment bien un tout qui confirme l'ancrage idéologique de Bayrou dans le camp libéral.

Philippe Douste-Blazy est le dernier en date des nouveaux soutiens de Bayrou. Il est sorti de sa réserve de secrétaire-général adjoint de l'ONU pour le dire. Dans une tribune publiée sur le site internet du journal Le Monde, il en explique les raisons. Il critique le « tournant droitier » pris par l'UMP depuis deux ans. Il considère que l'UMP n'est plus « un grand parti de centre-droit, humaniste, libéral » comme à sa création en 2002 et que François Bayrou correspond mieux à cette définition aujourd'hui. Philippe Douste-Blazy assume être un homme de droite. Il a été président du groupe UDF à l'Assemblée Nationale quand ce parti luttait contre le gouvernement Jospin. En 2002, il a été l'un des principaux dirigeants de l'UDF à participer à la création de l'UMP à la demande de Jacques Chirac et d'Alain Juppé. Il a même été secrétaire général de la nouvelle UMP de 2002 à 2004. Député, il avait co-signé en 2003 une proposition de loi non discutée qui visait à reconnaître « l'œuvre positive de l'ensemble de nos citoyens qui ont vécu en Algérie pendant la période de présence française ».  Après avoir été ministre de la culture dans le gouvernement Juppé, il a été de nouveau ministre de 2004 à 2007 dans les gouvernements Raffarin puis Villepin. Ministre de la santé et de la protection sociale de 2004 à 2005, c'est lui qui a lancé la réforme de l'assurance-maladie de  2004. On lui doit notamment la franchise médicale d'un euro par acte, la hausse du forfait hospitalier et l'élargissement de la CSG. Voilà qui se sent à l’aise avec Bayrou. Et vice-versa.

Je continue mon tour d’horizon. Bayrou vient aussi d’accueillir le soutien d'Arnaud Dassier. Il s'agit du responsable de la campagne internet du candidat Sarkozy en 2007. Rien de moins ! Dans deux interviews à « marianne2.fr » le 6 janvier et à « francesoir.fr » le 9 janvier, il donne les raisons de son soutien. C'est éclairant. Pour lui, Bayrou est « le plus courageux sur le plan économique, puisqu'il demande de réduire les dépenses publiques de 50 milliards d'euros ». Il affirme avoir « eu une révélation synthétique, je me suis dit : "Bayrou c’est la meilleure solution pour atteindre un bon nombre d’objectifs politiques indispensables pour entamer le redressement du pays." » Lorsqu'on l'interroge sur ces « objectifs politiques indispensables », sa première réponse est la suivante : « Premièrement, faire barrage à la gauche que je trouve irresponsable ». Donc si Hollande ou Joly veulent s'allier avec Bayrou, ils devront aussi avaler celui qui les trouve "irresponsable" et veut les battre. Bon courage ! Il précise qu'il soutient Bayrou car il « ne pense pas que Sarkozy soit capable de lutter contre le candidat socialiste ». Arnaud Dassier est un libéral assumé. Sur « marianne2.fr » il le dit : « Ma famille politique a toujours été le centre et le droite, j’étais membre du Parti républicain, ensuite de Démocratie libérale, puis nous avons rejoint l’UMP. On ne peut pas me reprocher de ne pas afficher mes convictions ! Je vais continuer à défendre mes idées, il y a un certain nombre de structures politiques qui peuvent les porter. » Donc il ne rejoint pas Bayrou parce qu'il aurait changé d'idées mais bien parce qu'il pense que c'est la manière la plus utile de les faire avancer. D'ailleurs, il pense ne pas être le seul à agir ainsi. Il affirme qu'« il y a plein de gens à "Galaxie libérale" qui vont voter Bayrou ». "Galaxie libérale" est un groupe d'exaltés libéraux dont il est membre. Ce groupe écrit par exemple en préambule sur son site internet : « Alors que depuis 30 ans les politiques publiques mises en œuvre au nom de l'Etat providence ont conduit notre pays au bord de la ruine, nombre de dirigeants politiques continuent de ressasser les recettes d'un dirigisme pourtant coupable d'avoir provoqué une crise sans précédent ». Arnaud Dassier précise que « les libéraux sont en train de rejoindre François Bayrou. C’est un mouvement de fond » et il annonce que son rôle sera de « participer à la reconstruction du pôle libéral du Modem aux côtés d'autres libéraux comme Alain Lambert, sans compter tous ceux qui vont encore nous rejoindre. »

Alain Lambert ? Voyons. Il vient aussi d'annoncer son soutien à Bayrou après avoir soutenu Sarkozy pendant plusieurs années. Le 27 décembre dernier sur RMC, il a affirmé que « Nicolas Sarkozy n'a fait aucun effort en matière de dépenses publiques ». A croire que les dizaines de milliers de postes d'enseignants supprimés, les fermetures de tribunaux et d'hôpitaux, la contre-réforme des retraites ne lui suffisent pas. Alain Lambert a été ministre du budget de 2002 à 2004 dans le gouvernement Raffarin. On lui doit notamment la suppression de 52 000 postes d'emplois-jeunes dont 20 000 dans l'Education Nationale et des allègements de cotisations dans le cadre du plan Fillon contre les 35 heures. C'est lui aussi qui a achevé la privatisation du Crédit Lyonnais en 2003. A l'époque, le Crédit Lyonnais était dirigé par Jean Peyrelevade qui soutient désormais lui aussi François Bayrou.

Je pourrais aussi vous parler de Jean Arthuis, autre soutien de fraîche date. Longtemps président de la Commission des finances du Sénat. C'est lui aussi un libéral qui s'assume. Il défend la suppression de l'impôt sur la fortune. Il est partisan la « TVA sociale ». Il a voté la réforme Fillon des retraites de 2010. Avec Alain Lambert, il est l'un des "ex-ministres" de droite que Bayrou met en avant. Ils sont ce qu’ils sont et c’est bien leur affaire. Mais leur présence dans la coalition qui entoure François Bayrou surligne combien nous avons bien fait de marquer les distances dès le premier jour de l’appel au centre de François Hollande et de recommencer lorsque Eva Joly s’y est risquée à son tour. Il est impossible de gouverner le pays sur une base de gauche avec ces gens. J’espère que cette fois-ci Joly et Hollande l’ont compris. Les deux lui ont servi la soupe en s’adressant à lui en faisant mine de croire à la fiction d’après laquelle il serait disponible pour la gauche. Cela dans le même temps où les dirigeants de l’UMP en faisaient autant depuis la droite. En l’adoubant de cette façon, les uns et les autres lui ont donné son brevet de « centriste » de ni droite ni gauche qu’il ne parvenait pas à construire tout seul. En cela ils sont co-responsables de son décollage. Belle réussite !

Du coup je me désole de voir José Bové se ranger à l'idée de l'alliance avec le Modem. José Bové est un ami et une figure de l’alter-mondialisme. Il n’a rien à faire dans cette galère ! Pourtant, lundi 9 janvier, dans un entretien à « Public Sénat », il revient sur la proposition d'Eva Joly d'un "désistement réciproque" entre elle, Bayrou, Hollande et moi. Voici ce qu’il en dit : « La proposition d’Eva Joly est un débat pour faire en sorte qu’avec le PS, le Front de Gauche et le Modem il y ait un débat alternatif à celui de l’UMP. Le Modem n’est pas un parti indécent. En interne, ils ont aussi des gens de qualité. Personne, seul, ne peut avoir une majorité dans ce pays. Il est évident pour nous, comme nous le faisons au niveau européen, d’avoir une majorité qui porte une alternative. On ouvre la porte à ceux qui peuvent participer à cette alternative sur un sujet ou un autre. Ça ne veut pas dire qu’on est d’accord sur tout avec le PS ou le Modem. Mais on ne va pas mener une campagne en disant "nous sommes les meilleurs, nous sommes les seuls capables de mener l’alternative". Ce n’est pas sérieux ». Ce qui n’est pas sérieux c’est de vouloir "plumer la volaille centriste en la prenant au détail". L’argument des "gens de qualité" qui seraient à l’intérieur du Modem n’en est pas un. Il y a des gens de qualité partout, ce n’est pas le sujet. J’atteste qu’Alain Lambert que j’ai connu au Sénat, est un personnage charmant, très documenté et n’agissant qu’à bon escient. Mais c’est politiquement un réactionnaire. Je pourrais citer de parfaits mufles à gauche tout à fait insupportables humainement. Mais ce sont politiquement des progressistes pour plusieurs d’entre eux. Le seul sujet qui vaille c’est toujours le programme, non les personnes.

Comme vous le savez je ne crois guère à la valeur des sondages. Je n’ai pas changé d’avis. Les derniers comme les précédents affichent tous une même incroyable nouvelle qui n’est pas commentée. Selon eux, 100% des gens savent pour qui ils vont voter dans trois mois. C’est d’autant plus incroyable que d’autres sondages, parfois venant des mêmes entreprises "révèlent" que ce n’est pas le cas pour la moitié des interrogés. Et que ladite moitié ne veut ni de Hollande ni de Sarkozy. Cela dit, quoique je pense de la façon dont ces sondages sont réalisés, ce que je sais de façon tout à fait certaine, c’est à quel point ils fonctionnent comme des prescriptions, voire des injonctions. C’est pourquoi j’observe avec intérêt la manière dont ils sont ensuite commentés et mis en scène. On devine ce que je pense de l’opération menée par le journal Libération avec le chiffon rouge du Front National . Mes amis ont montré avec humour que sur la base de calcul de Libé, 50% des Français se diraient prêts à voter pour moi. Mais à côté de la reprise manipulatoire d’une information bidon tirée d’un sondage, il y a une autre manœuvre à observer. Celle de l’occultation d’une information donnée par un sondage.

Ainsi quand BVA a publié son dernier travail. Tout est concentré dans les commentaires sur les deux premiers. « L’écart se resserre ». Le premier tour semble déjà fait. L’un et l’autre y ont intérêt. Comme l’a dit le médiacrate Barbier de l’Express : « La question qui se pose c’est de savoir si chaque électorat de droite et de gauche va se discipliner au premier tour ». Le reste ne serait que vanité. On sait combien l’effet de système est fort pour stabiliser "la table" du débat à quatre, dont trois partisans lié par le pacte du « Oui ». Tout en laissant une seule opposition possible, celle du Front National, bien sûr auto-disqualifié. Dans cette ambiance mon sort ne varie guère. Quand le journal Métro m’affiche comme le troisième candidat préféré derrière Bayrou et Hollande, les commentateurs restent de marbre, cela ne les concerne pas comme si c’était une évidence. Quand  BVA me "voit" à 8%, même motif même peine. Ce matin-là, France Inter bat même un record. Le commentateur évoque le progrès d’Eva Joly qui passe de 4 à 5% et la percée de Villepin qui passe à 4%. Mais l’auditeur ne saura rien à propos du Front de Gauche. Pourtant BVA dit que nous gagnons un point par mois. Pour n’importe qui d’autre, je sais ce qu’on dirait. Mais s’agissant de nous, ce n’est pas une information. Notre difficulté est double. Nous devons non seulement passer le mur du système mais ensuite nous devons passer le verrouillage des journalistes qui se sentent en service commandé de vote utile pour Hollande. Mais le passage n’en sera que meilleur et plus solide, appuyé qu’il est non sur une mode mais sur la construction d’une conviction collective bien documentée.


1  103 commentaires à “Au pas de marche”
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  1. Eric91 dit :

    Jean-Luc, tous derrière toi ce soir !
    Heure de grande écoute, les gens sont las des gesticulations du gotha politicien de Sarko à Hollande en passant par Bayrou ! Sans parler de cette harpie de Le Pen, fille de son père !
    A toi de les mettre tous KO par ta force de persuasion, ta détermination, ta pédagogie et ton calme (indispensable !) et de les contraindre enfin au débat d'idées, ce dont chacune de ces tristes figures se garde surtout bien d'accepter le défi !
    La force est avec toi et les troupes se rangent derrière dans l'ombre médiatique, mais de plus en plus nombreuses !

  2. Thomas Gryn dit :

    Un socialiste belge défend des positions proches du FG.
    Un ministre fédéral socialiste belge critique les politiques d'austérité.

  3. jnsp dit :

    Je vous colle quelques citations de Jean Arthuis:
    " Contrairement à ce que nous pensions au moment du vote, son application (au bouclier fiscal) suscite injustices si choquantes qu'elles le condamnent."
    "Le bouclier fiscal, outre ses incohérences, devient un amplificateur de défiscalisations et autres opérations d’optimisation fiscale."
    " je propose de lui substituer une cinquième tranche d’Impôt sur le Revenu (entre 45 et 48 %) sur les revenus les plus élevés (au moins 100.00 par part)"

    Conclusion: Au niveau de ce qui est dit il y a des degrés dans le libéralisme. Il faut donc toujours être précis sinon, c'est la perte de crédibilité.

  4. Gorfou breizhou dit :

    Jean-Luc Mélenchon je t'aime.

  5. ElGuido dit :

    Bravo Jean-Luc Mélenchon,
    Je suis totalement ému. Votre premier voyage en Algérie. Quel clairvoyance! Le maghreb et l'Afrique attendent la France humaniste.
    Bravo, Bravo et Bravo.

  6. marechal dit :

    On va les avoir crénom ! hou que oui qu'on va les avoir !

  7. chevalier dit :

    J'écoute actuellement votre passage à la télé, je ne vous connaissais pas, mais vos idées me semblent constructives Bravo

  8. fred dit :

    Merci Jean-Luc qu'est ce que vous êtes excellent, les journalistes sont mauvais ce soir criant et pas à la hauteur, ça va payer j'en suis sur !
    Mélenchon Présidons !

  9. christelle dit :

    Bravo pour la petite crotte de nez dans la face de Pujadas : vous voulez toujours qu'on dise qu'on regrette (en allusion à l'interview de Xavier Mathieu) et bien moi moi je ne regrette rien (de vous avoir traité de larbin), un vrai moment de bonheur d'autant plus que je suis allée voir "Les nouveaux chiens de garde" au cinéma ce matin, vous avez réussi à tenir tête à cette manipulation médiatique odieuse, juste un bémol, la prochaine fois évitez de dire "je ne parle pas de vous car vous êtes en face" ils font partie prenante de cette soupe propagandiste qui nous est servie chaque jour, il faut vraiment que les français voient que vous pouvez leur mettre le nez dans leur caca. Bref j'ai un sentiment de justice de vous voir ainsi parler de manière frontale dans ce genre d'émission sans qu'ils puissent vous manquer de respect comme par le passé ou dans des tribunes avec plus d'audimat. Revoyez ces séquences et les sourires et rires du public, le message passe ! La campagne ne fait que commencer, moi, j'y crois !

  10. roland dit :

    Les infos qui viennent de tomber sur la Hongrie, menacée d'être mise en jugement comme un Etat criminel parce que (parce qu'elle envoie ses chômeurs au travail forcé dans des camps gardés par des miliciens ? Non ! ça l'"Europe" du grand capital s'en fout bien entendu !) parce qu'elle veut que l'Etat aie, comme c'est normal, le pouvoir sur sa banque centrale, font se poser, pour tous ceux qui se proposent une fois élus, de "désobéir" à l'UE la question de l'article 7 alinea 3. de l'infâme traité de Lisbonne.
    Alors une question se pose, tout le discours du programme du FdG sur l'Europe est-il crédible ? Je veux dire que M. Mélenchon n'ayant pas proposé aux Français de sortir de l'UE - et se déclarant au contraire résolument en faveur d'une "Autre Europe" - il est aisé de deviner comment cette partie de bras de fer se terminerait : en pantalonnade ! Et la France rentrerait piteusement dans le rang.
    Là est la question.

  11. Dominique Lacombe dit :

    Syndicaliste CGT, membre du parti communiste, programme étudié et débattu en réunion de section, Mélenchon dans les médias soutenu tant sur le point de vue économique, financier et humain. Pour l'instant ça va bien. Je souhaite un président de la France qui construise avec nous, les salariés, l'avenir, l'économie, un autre système financier, une société ou tout le monde a sa place, un autre dialogue social. Ma question se pose au centre de la politique du codéveloppement et de la coopération : est-il programmé de faire sécession avec les réseaux et le système de la Françafrique ? Sera-ton capable vraiment de rompre avec le néocolonialisme et établir des relations de coopération économique, financière, politique, écologique et culturelle avec les pays africains qui permettent aux peuples d'accéder à l'autodétermination, et au développement de leur pays : service publics, emplois, salaires, agriculture, industrie, éducation, santé, sécurité, citoyenneté, égalité. Est-on capable de dire : Françafrique, stop !

  12. Chantal dit :

    Enfin un passage sur une chaîne importante, à une heure de grande écoute !
    Votre discours, votre sincérité et votre maîtrise des sujets vont, j'espère, faire réfléchir les gens, surtout ceux qui ne s'intéressent pas à la politique.
    Continuez, c'est un vrai régal de vous écouter ! Et de voir comment vous damez le pion aux journalistes, c'est jouissif !

  13. mrben dit :

    Bravo L
    Vous étiez super ! Mon coeur bat encore à 150, je vais avoir du mal à m'endormir.
    C'est pas possible je vais me graver ça en DVD :)
    Génial !

  14. Grand oral sur France 2 réussi !
    Bravo ! Vous avez réussi à porter le programme du PG devant un large public : vous aller faire bouger les lignes, c'est sûr ! et encore merci.

  15. bernard dit :

    Excellent, on continue sans changer le cap, tous sur le pont.

  16. Genialle dit :

    Oui ? C'est moi. C'était du très bon Jean-Luc Mélenchon. Je suis ravie et beaucoup d'autres aussi.
    Nous allons y arriver. Aux urnes citoyens.

  17. Olmo dit :

    Tout simplement super prestation télé, et c'était pas gagné avec ces journaleux, surtout le spok de service, celui de BFM, mais qu'est-ce que c'est que ce type ?
    Bref j'ai adoré. Excellent !

  18. Papiandre dit :

    Bravo Monsieur Jean-Luc Mélenchon, chapeau bas.
    J'ai suivi votre "prestation" chez Pujadas avec beaucoup d'intérêt.
    OK sur la forme comme tout un chacun je suppose mais surtout sur le fond.
    Vous êtes incontournable à mon sens. Bon courage.

  19. Mélopée dit :

    Ces pauvres journalistes. Comme vous les avez essorés. Vous avez si bien mis en évidence la pauvreté et le conformisme de leurs questions. Et Pujadas qui pensait être perfide en disant que vous vouliez les mettre à votre niveau. Pour une fois qu'il fait une bonne analyse.

  20. JM77 dit :

    Un grand bravo à notre candidat qui a fait le maximum de ce qui était possible face aux questions posées (aucune sur la santé, l'éducation, la sécurité, le logement) sera-ce suffisant pour convaincre les électeurs des classes populaires de venir vers nous alors que nombre de leurs priorités(santé, éducation, logement, prix de l'énergie...) n'ont pas été abordées ?
    Pour convaincre des socialos ou écolos par contre là oui et un grand oui !

  21. Madiran dit :

    Jean Luc Mélenchon sur une grande chaîne ce soir.
    Nombre de points abordés, certes, et surtout... la mise en avant de l'Humain d'abord et une position très claire vis à vis des concurrents et des opposants.
    Bravo, merci, cela réchauffe les coeurs.
    Merci.

  22. francois dit :

    Quel bonheur, cette émission!

  23. Malik dit :

    Mr Mélenchon, merci pour ce bon moment que vous m'avez fait passer sur France.
    Ma voix électorale ira vers vous.

    Malik de Marseille.

  24. Martine Falcoz dit :

    Une prestation de qualité ce soir sur france 2. Que la campagne continue, avec cette belle énergie, portée par de vraies convictions ! Battons- nous, pour que le front de gauche porte les vraies valeurs de gauche, avec un bon score.

  25. polnareve83 dit :

    Tout simplement, bravo !

  26. Josie dit :

    Bravo Jean-Luc ! Oui, nous sommes dans la tempête ! Et avec un Capitaine comme vous, nous la braverons ! Nous sommes loin du "pédalo" ! Nous sommes vent debout ! Et nous gagnerons !
    Et comme disait le dernier journaliste (dont j'ai oublié le nom), vous êtes un formidable candidat à l'élection Présidentielle ! Nous sommes fiers d'être à vos côtés !
    Bravissimo !

  27. vincevost dit :

    Bravo, magnifique prestation, merciiiiiiiiiiiiiiii !

  28. B.M dit :

    Une retentissante bouffée d'oxygène dans cet univers médiatique vicié.
    Bravo.

  29. Antigone dit :

    Mamma miaaaa ! c'était excellent ! Vous avez résisté ! toute la famille, toutes générations confondues avait les yeux écarquillés devant le poste. L'histoire est en marche! Présidons! pour la 6eme République haut les coeurs! Résistons! Et ça c'est pour feu mon gran-père Républicain espagnol enfermé dans les camps par les Nazis qui, lui a vécu cette confrontation ultime, que vous avez si bien évoquée. Merci!

  30. mario morisi dit :

    Le premier voyage présidentiel en Algérie...
    Tes mots juste après...
    Larmes et soif de justice, paix, coopération des coeurs et des différences, mixité !

    Merci !

  31. frmwa dit :

    Bravo pour votre prestation sur France 2. Beaucoup de conviction, vous ne vous êtes pas laissé faire. Je ne suis pas d'accord sur certains points, notamment l'analyse politique de l'Amérique du Sud, qui me semble un peu rapide, ni la condamnation sans appel de la sociale démocratie qui en Suède notamment a posé les fondements du progrès social dans ce pays. J'aurais aimé également que soit abordé le sujet des négociations avec les partenaires européens, après le rejet du Traité de Lisbonne.
    Mais bon, il faudrait d'autres émissions. En attendant, ça fait du bien d'entendre un discours de gauche porté d'une voix forte. Le "Duel" avec l'industriel était également intéressant et j'aurais aimé qu'il soit plus étoffé. La qualité de l'interlocuteur nous a épargné les affrontements stériles que réservent généralement les formules du genre.

  32. lm63 dit :

    Bravo pour l'émission sur France 2.
    J'avais l'intention de voter Hollande mais je vais opter pour la version plus gélifiée...
    Meuh-meuh63

  33. jnsp dit :

    C'était génial tout du long.
    Ce que je ne comprends pas c'est pourquoi ils ne lui ont pas passé la séquence "j'ai un problème avec les cons" parce qu'elle est bidonnée ?

  34. gus003 dit :

    Bravo J-L j'ai passé une superbe soirée.
    Si je peux me permettre, quand on vous pose une question, même si vous la connaissez à l'avance, je pense que vous devriez attendre la fin de cette dernière, et ne pas dire oui oui, car ce oui oui donne à mon avis une impression de suffisance.
    En tous les cas encore bravo.

  35. pascalgauche dit :

    Ahhh !
    Et voilà encore une fois ils ont essayé de vous faire passer pour un "drôle" qui fait des "blagues".
    Mais je crois que ça ne prend plus
    Bon boulot Mr Mélenchon!
    On passe la barre des 10% ce soir. Le 1er tour est plus ouvert que jamais
    L'électorat de gauche va se couper en deux. Dans quelles proportions? telle est la question et telle est la campagne.
    Big up !

  36. Anny Paule dit :

    Excellent, ce soir sur France 2. Nous sommes en marche ! Même Pujadas était éteint et n'osait pas. Merci, confiance, nous sommes représentés dignement.

  37. Menjine dit :

    Vous n'avez rien cédé, vous avez fait avancer tous les électeurs, merci de ne pas être vous être laissé aller à la repentance qu'ils n'ont pas cessé de vous réclamer car comme disait Spinoza "celui qui se repend est deux fois misérable ou impuissant".
    Finalement le grand patron qui parlait avec sa raison était plus en prise avec votre raisonnement que "l'économiste" maison. Vous avez su éviter tous les pièges, vous êtes un formidable débatteur.
    Que tous les Mélenchon-nautes de ce blog embrayent et propagent notre programme, Notre force collective s'est accrue ce soir.
    Merci, vive la Révolution citoyenne !

  38. Pascal Jullien dit :

    Tout simplement bravo et merci! Cela fait un bien fou!

  39. Angeline dit :

    Je tiens à vous remercier pour votre engagement, passionné, certes, mais tellement nécessaire dans ce climat de "n'importe quoi" imposé par les dirigeants de ce pays (entre autres), qui ont peut-être la fâcheuse tendence à croire le "peuple" maléable et corvéable à souhait !
    Votre prestation, ce soir, sur FR2, m'a ravie : intelligente, vive, forte... convaincante. Puissiez-vous être entendu par le plus grand nombre !

  40. argitxu64 dit :

    Félicitations! Nous avons passé,pour une première fois, un bonne soirée sur la 2.
    Vous entendre et vous voir pendant 2 heures de temps, un régal. Merci !
    Encore une fois de plus, les journalistes,nous sortent les mêmes images, c'est la preuve qu'ils ne sont pas à la hauteur et qu'ils sont limités au niveau politique et intellectuel.
    Merci Monsieur Mélenchon ! Merci a toute votre équipe.

  41. Tatane dit :

    Monsieur Mélenchon,
    Merci.
    Merci de ne pas sombrer dans le cynisme ambiant et déplorable qui ronge notre pays, ses citoyens, et qui a fait de la Politique une discipline sans saveur. Elle retrouve sa grandeur dans vos mots.
    Merci de continuer votre combat avec ferveur et optimisme, et de ne pas prêter l'oreille aux railleries de ceux qui condamnent ou tourne au ridicule votre véhémence. Elle est plus que jamais d'actualité et beaucoup semblent l'oublier; peut-être ne se sentent-ils pas à la hauteur de leurs engagements...
    Merci pour l'acharnement avec lequel vous défendez l'humain et la nécessite qu'il a de s'unir pour tenir tête.
    Vous avez le talent de rassembler. Voilà qui est précieux, donc rare.
    Continuez et tenez bon
    E.

  42. Mario Morisi dit :

    Brêche ? Regrets sur la stratégie ? Glissade vers le FdG ?

    Montebourg ce soir : "C'est un acte de résistance par rapport à des accords politiques concoctés sur un coin de table à Paris entre deux appareils politiques, dont le nôtre", a déclaré Arnaud Montebourg. "Nous ne sommes pas d'accord et toutes les forces de la fédération sont rassemblées et unifiées autour de cette perspective de résistance", a-t-il ajouté.
    "Ça ne me gênerait pas d'être exclu du PS. Je crois que j'ai suffisamment donné à ce parti, je l'ai fait suffisamment progresser. Nous allons supporter notre candidat, notre candidate dans le Charolais-Brionnais comme nous l'avons toujours souhaité", a-t-il conclu.

  43. pascalgauche dit :

    Le choc des "Titans" au second tour
    Mélenchon-Bayrou

    Ta ta ta tam !

  44. françois chaubet dit :

    Bravo Jean Luc
    Toujours volontaire pour un exercice périlleux face a l'oligarchie méadiatique, toujours flamboyant Jean-Luc, tu nous fait vibrer, nous sommes avec toi, derriere toi, sa crève l'écran. Du bel ouvrage, bravo l'artiste. Tu incarme plus que quiconque l'humain d'abord. Cependant le Front de gauche doit mettre en avant pour ne pas tomber dans une personalisation excesive tous les autres orateurs talentueux de notre programme je pense a Jacques Généreux, Clémentine, Marie-George et bien d'autre. Ménage toi Jean Luc nous avons plus que jamais besoin de toi pour la suite du combat. Encore merci Jean Luc.

  45. gus003 dit :

    Je rajoute que ce débat m'a fait revivre ces combats de boxe qui me faisaient tant vibrer lorsque j'étais plus jeune.
    Je pense que je vais être long à m'endormir.

  46. ErikleRouge dit :

    Après cette longue émission, un seul mot au Kamarad Mélenchon, merci de redonner ainsi de l'espérance à tous ceux que le système souhaite tant voir chaque jour encore plus désespérer ! Votre force c'est celle de l'espoir.

  47. Xavier L. dit :

    Bravo monsieur Mélenchon !

    Si le buzz autour de votre participation à cette émission a pu faire en sorte que l'audimat et surtout l'attention des spectateurs était au rendez vous, je me permets de nourrir l'espoir que votre verbe les a interpellé et que ce programme les a touché comme il m'a touché de nouveau. Vous êtes entier et vous sonnez vrai, nul ne vous retirera cela, même si ce n'est pas au goût de tous. Je vous préfère authentique et percutant que retenu et mal à l'aise. La France doit se réveiller de ce lénifiant spirituel et politique dans lequel on nous dorlote pour mieux nous faire oublier ce que nous sommes : des êtres humains.

    L'économiste et analyste financier de BFM est très bon et parle vrai lui aussi de l'économie telle qu'elle est attendue pour les auditeurs / spectateurs de BFM. Le piège des graphes et des sondages, dans lequel la représentation et l'échantillonnage donnent lieux à différentes interprétations a été partiellement évitée à mon sens. A juste titre vous avez bien ramené le discours à la réalité humaine derrière les "indicateurs inhumains".

    A mon sens, tout comme contre les sondages, la riposte face à ces dessins magiques est de mettre la lumière sur le message que souhaitait transmettre son auteur et ne pas s'appuyer sur les dessins pour leur faire dire autre chose ; ce sera très souvent perdu d'avance. Il faut donc combattre comme vous l'avez fait parfois : avec d'autres chiffres et d'autres données.

    Continuez ! Continuez !

  48. teres dit :

    Bravo sur A2. On ne pouvait mieux ! Que de pièges. Mais bravo Jean-Luc Mélenchon. Qui fera mieux pour nous représenter ? Repos et bises de nous tous !

  49. Maurice jean-pierre dit :

    Ce soir j'ai vu un grand combat de boxe : à ma gauche J-L Mélenchon, "l'Humain d'abord" et un coeur grand comme ça, poids plume et à ma droite, le pouvoir médiatique, poids lourd.
    Résultat du combat : KO debout pour le challenger et de quelle manière !
    Pour certains journalistes, il aurait fallu jeter l'éponge bien avant la fin, tant le combat était inégal. C'était jubilatoire de voir l'arrogance médiatique à genou ! Après une telle prestation, comment J-LM va pouvoir tenir le coup au meeting de Nantes dans à peine 48h ?

  50. pascalgauche dit :

    Ce soir on fait péter le standard !
    Gros buzz en perspective


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