12jan 12

En deuxième semaine

Au pas de marche

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La guerre de la finance est déclarée

Communiqué du 13/01/2012

L’agence de notation Standard & Poor's déclare la guerre de la finance contre la France. Il faut résister. Se coucher devant la finance aiguise son appétit. La capitulation grecque l'a prouvé. Il faut rendre les coups. La Banque Centrale doit annoncer immédiatement qu’elle prêtera à la France à un taux très bas. Faute de quoi il faut suspendre les versement français au budget de l'Union européenne et couvrir les prochaines tranches avec un emprunt forcé sur les banques françaises qui viennent d'être gavées par la BCE. La guerre entre la finance et le peuple est déclarée. Chacun doit choisir son camp, sans tergiverser.

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Dans ces quelques lignes, je mène le combat. Je vous dis un mot de la campagne. Puis je vous dis ce que j’avais dû remettre la dernière fois à propos de mon passage à Pétroplus. Après quoi je reviens sur les ralliements à Bayrou. Car il me semble qu’ils illustrent spécialement bien ce que beaucoup avaient du mal admettre de la critique sans concession que nous avons faite du personnage et de la proposition aberrante d’alliance que lui font François Hollande et Eva Joly. Au nom de l’« anti-Sarkozy » censé nous servir de programme commun minimum, nous aurions dû l’accueillir à la maison. Qui voit son escorte est fixé je l’espère bien.

Je n’ai plus guère de temps de pause. Et quand il s’en trouve, je le passe à bachoter comme l’élève que j’ai été il y a longtemps. Cette semaine mon événement médiatique c’est l’émission de France 2. C’est une rude épreuve placée comme elle est dans les nombreuses tâches et obligations de cette rentrée. Je ne me plains pas : tous les clignotants de  notre campagne sont passés au vert, même le matraquage sondagier. Puis samedi je serai à Nantes pour un des meetings nationaux du Front de Gauche. J’y présenterai le mot d’ordre de la troisième affiche de campagne. Après « La France, la belle, la rebelle », il y a eu « place au peuple ». A présent voici « Prenez le pouvoir ! ». La campagne du candidat doit rester très générique. Les mots d’ordre qui s’y lisent doivent durer et pouvoir se décliner dans tous les compartiments et domaines. C’est comme ça que je comprends ma tâche de porte-parole. Les mots d’ordre programmatiques et leur explication viennent dans les tracts. Les affiches des partis membres du Front complètent la partition. Au final la série des mots d’ordre sur les affiches du candidat forment une seule phrase. Une phrase politique qui raconte ce qu’est la révolution citoyenne à laquelle nous travaillons.

Ceux qui veulent suivre de près la campagne, celle du Front de Gauche et la mienne peuvent et doivent utiliser le site « Place au peuple ». Ils y trouveront informations et matériels de proximité. Je veux signaler que le pays se sera couvert d’écoutes collectives pour l’émission de France 2 jeudi, si j’en crois toutes celles dont la tenue a été annoncée et celles dont j’entends parler alors que les organisateurs ont négligé de nous les signaler. Cette fois-ci je sais qu’il va aussi se faire beaucoup de « réunions d’appartement » devant la télé. Je compte bien avoir des récits de tout cela car c’est pour moi la campagne vivante et ancrée dont nous avons besoin pour résister aux grosses bourrasques des modes et du bipartisme, tout en diffusant de l’énergie et de la volonté de combat. Encore une fois, je répète la consigne : n’attendez pas les consignes ! Agissez ! Faites ! Osez ! N’en restez pas aux pleurnicheries de cette gauche vaincue d’avance, prompte à gémir et à ergoter sur tout, ceux dont chaque prise de parole commence par des « ne nous faisons pas d’illusions», « attention à ne pas s’enflammer ». Calez-vous toujours sur les plus allants et optimistes, qui agissent plutôt qu’ils ne commentent. Bref n’ayez pas honte d’être hardi et de sortir de l’impasse dans laquelle s’enferment les moroses, ces étranges révolutionnaires qui attendent des compliments et des encouragements du système, de sa presse, de ses sondages et sinon se disent battus d’avance. Toute notre énergie s’attache à une tâche : franchir le seuil de crédibilité qui fait de nous le point d’appui du mouvement d’insurrection civique qui mûrit.

Vous savez que j’étais sur le site de la raffinerie Pétroplus dans l’Eure la semaine passée, à l’invitation des syndicats. Je vais en parler parce qu’il me semble que c’est une bonne illustration de nombre des questions un peu abstraites déjà évoquées dans mes précédentes notes lorsque je traite de la façon dont s’articule la logique financière et la logique productive. Je suis obligé de le faire parce que vous n’avez aucun moyen de savoir ce que j’y faisais ni ce que j’y ai dit. En effet la presse sérieuse, éthique et informative, s’est surtout intéressée à l’essentiel, c’est-à-dire au fait que j’ai croisé monsieur Morin en évitant de me faire photographier avec lui. Cette information sans intérêt fut pourtant considérée comme essentielle dans bien des compte-rendus. Il s'agissait de faire croire que j’aurais surtout été un encombrement pour les travailleurs sur place, en dépit du fait qu’ils aient dit le contraire et qu’ils aient insisté pour que je vienne et prenne la parole devant l’usine. Pour ma part, je me contenterai de parler de ce qui est « secondaire », c’est-à-dire du problème posé par le dossier Pétroplus. Ces études de cas concrets sont très importantes à mes yeux. Elles permettent de bien comprendre ce qui se passe et de constater comment l’analyse théorique se trouve vérifiée sur le terrain et quels enseignements celui-ci nous apporte pour mieux comprendre. Et donc pouvoir prévoir et agir. De Pétroplus et M-réal je vais en parler encore dans mon discours de Nantes.

Situons d’abord l’entreprise. Pétroplus est un groupe suisse qui compte cinq raffineries en Europe dont celle de Petit-Couronne où je me trouvais avec Pierre Laurent et Laurence Sauvage ce vendredi-là. Le groupe a été créé en 1993 et racheté en 2005 par le fonds d'investissement Carlyle pour 523 millions d'euros. Un fond de pension ! Cela sent bon l’argent facile quand ce genre d’aventure s’annonce. Fine mouche Carlyle ! En 2006, le titre est introduit en bourse pour cinq fois ce montant ! La compagnie prospère avait repris les installations dont ne voulaient plus les grands pétroliers. Ceux-là, en effet, suivaient une ample stratégie de relocalisation de leurs sites de production dans un but de dumping social et environnemental. Pétroplus profitait de la conjoncture de ce chassé-croisé. Car les miettes du festin des majors restaient bien belles. D’autant que le modèle économique de l’entreprise était entièrement fondé sur le court terme. Pétroplus empruntait à très court terme auprès des banques pour acheter la matière première et sitôt revendue, sitôt remboursé. Et ainsi de suite, de commande en commande, pour que le risque soit minime et la servitude au long terme de plus en plus réduite. Mais la crise de 2008 a réduit les marges. On sait que pour un fond de pension ce qui compte c’est avant tout le niveau de profitabilité, la rente. L'entreprise n'a plus versé de dividendes depuis 2009. Pas de profits redistribués pendant deux ans, c’est l’horreur pour un fond de pension. Le potentiel de profit est ailleurs. Liquider la raffinerie rend disponible les cuves de stockage pour les produits importés. Justement les majors courent après ce genre d’installation. La Shell qui avait vendu Pétroplus au fond de pension est dorénavant sur les rangs pour racheter ces cuves. Tel est ce monde gouverné par l’argent.

L'élément déclencheur de la crise en cours se produit le 27 décembre dernier. Drôles de fêtes pour les salariés ! Pétroplus annonçait qu'une ligne de crédit d'un milliard de dollars avait été gelée par ses banques. Notez la date pour vous souvenir que c’est précisément le moment où la Banque Centrale Européenne a donné 500 milliards de crédit à un 1% et pour trois ans au système bancaire européen. Lequel l’a aussitôt redéposé en placement… à la Banque Centrale Européenne. Et au même moment, une ligne de crédit pour la production réelle à Pétroplus était bloquée. Le groupe a donc sauté sur l’occasion pour justifier la mise à l'arrêt provisoire de trois des cinq raffineries européennes dont celle de Petit-Couronne et celles de Belgique et de Suisse. « Nous ne pouvons actuellement plus acheter de pétrole, alors que nous en achetons normalement 500.000 barils par jour ». Après l'annonce, le cours en bourse a chuté de 40%. On ne demande pas si le même fonds n’avait pas prévu et spéculé sur cette baisse hautement prévisible dès que la décision de stopper une partie de l’activité serait annoncée. Aussitôt, les vautours se sont perchés sur les arbres autour. Standard & Poor's et Moody's ont dégradé la note de Pétroplus. Standard & Poor's estime qu'en cas de faillite, seulement 30% des créances seraient couvertes. Ce qui signifie que si la compagnie retrouvait un accord bancaire, cela lui coûterait plus cher qu’avant du seul fait de la note dégradée qui serait accolée au titre de ses emprunts. C’est pas beau la vie du capitalisme quotidien ?

La protection d’un marché intérieur, quelle que soit sa taille, bref, le protectionnisme qui fait hurler les libéraux, c’est possible. Et avec lui la relocalisation de l'activité. La démonstration concrète vient d’en être faite. La nouvelle est passée relativement inaperçue. Et pour cause, elle pourrait donner des idées à d’autres pays. Les 20 et 21 décembre dernier, les pays membres du Mercosur étaient réunis à Montevideo. Le Mercosur est une sorte de marché commun en Amérique du sud. On y trouve le Brésil, l'Argentine, l'Uruguay, le Paraguay comme Etats membres à part entière. Et notamment le Venezuela, la Bolivie et l'Equateur comme Etats associés. Ces pays ont alors décidé de mettre en place des mesures protectionnistes aux frontières du Mercosur. Horreur ! Vous voudrez bien noter que ces pays ne sont pas tous dirigés par des bolcheviks-populistes-archaïques. Les importations d’une centaine de produits vont ainsi être plus fortement taxées pendant une période d’un an, période qui pourrait être renouvelée si nécessaire. Les pays du Mercosur ont choisi cette méthode pour freiner les déséquilibres commerciaux dus à un yuan et un dollar fortement dévalués par rapport aux monnaies d’Amérique du sud.

De telles mesures « protectionnistes » fonctionnent. L’année dernière, l’Argentine a réussi à faire pression sur le fabricant des téléphones Blackberry, l’entreprise canadienne RIM. Avec la mise en place de quotas limitant les composants importés, RIM a finalement été contraint d’installer une usine d’assemblage de ces téléphones sur le territoire argentin. RIM qui préférait fabriquer ses téléphones en Chine où le coût du travail est 15 fois inférieur à celui de l’Argentine n’a finalement pas eu le choix et a fini par installer une usine en Argentine. Le Mercosur nous montre ainsi que de simples décisions politiques permettent de mettre fin à la folie du libre-échange afin de relancer les économies nationales, de lutter contre le chômage et de protéger l’environnement en relocalisant les productions. A l'exact opposé de ce que fait l'Union européenne.

C’est un événement en dépit des apparences pâlichonnes de l’information. Philippe Douste-Blazy soutient François Bayrou. Son arrivée indique quel est le sens de la marche. C’est le sens du regroupement que vise depuis le début Bayrou : reconstituer une alternative à droite. Comme il y a eu le RPR et L’UDF, il y aurait le Modem et la nébuleuse de centre-droit. Le modèle de Bayrou c’est Giscard : la « France décrispée », le bloc central des classes moyennes et la main tendue aux socialistes pour qu’ils quittent l’alliance à gauche. C’est donc le moment de jeter un œil sur ces nouveaux soutiens et ralliements à François Bayrou. Je ne le fais pas pour mettre en cause les personnes. Mais pour pointer la cohérence de la construction politique de François Bayrou comme alternative de droite à Nicolas Sarkozy. Car ces ralliements forment bien un tout qui confirme l'ancrage idéologique de Bayrou dans le camp libéral.

Philippe Douste-Blazy est le dernier en date des nouveaux soutiens de Bayrou. Il est sorti de sa réserve de secrétaire-général adjoint de l'ONU pour le dire. Dans une tribune publiée sur le site internet du journal Le Monde, il en explique les raisons. Il critique le « tournant droitier » pris par l'UMP depuis deux ans. Il considère que l'UMP n'est plus « un grand parti de centre-droit, humaniste, libéral » comme à sa création en 2002 et que François Bayrou correspond mieux à cette définition aujourd'hui. Philippe Douste-Blazy assume être un homme de droite. Il a été président du groupe UDF à l'Assemblée Nationale quand ce parti luttait contre le gouvernement Jospin. En 2002, il a été l'un des principaux dirigeants de l'UDF à participer à la création de l'UMP à la demande de Jacques Chirac et d'Alain Juppé. Il a même été secrétaire général de la nouvelle UMP de 2002 à 2004. Député, il avait co-signé en 2003 une proposition de loi non discutée qui visait à reconnaître « l'œuvre positive de l'ensemble de nos citoyens qui ont vécu en Algérie pendant la période de présence française ».  Après avoir été ministre de la culture dans le gouvernement Juppé, il a été de nouveau ministre de 2004 à 2007 dans les gouvernements Raffarin puis Villepin. Ministre de la santé et de la protection sociale de 2004 à 2005, c'est lui qui a lancé la réforme de l'assurance-maladie de  2004. On lui doit notamment la franchise médicale d'un euro par acte, la hausse du forfait hospitalier et l'élargissement de la CSG. Voilà qui se sent à l’aise avec Bayrou. Et vice-versa.

Je continue mon tour d’horizon. Bayrou vient aussi d’accueillir le soutien d'Arnaud Dassier. Il s'agit du responsable de la campagne internet du candidat Sarkozy en 2007. Rien de moins ! Dans deux interviews à « marianne2.fr » le 6 janvier et à « francesoir.fr » le 9 janvier, il donne les raisons de son soutien. C'est éclairant. Pour lui, Bayrou est « le plus courageux sur le plan économique, puisqu'il demande de réduire les dépenses publiques de 50 milliards d'euros ». Il affirme avoir « eu une révélation synthétique, je me suis dit : "Bayrou c’est la meilleure solution pour atteindre un bon nombre d’objectifs politiques indispensables pour entamer le redressement du pays." » Lorsqu'on l'interroge sur ces « objectifs politiques indispensables », sa première réponse est la suivante : « Premièrement, faire barrage à la gauche que je trouve irresponsable ». Donc si Hollande ou Joly veulent s'allier avec Bayrou, ils devront aussi avaler celui qui les trouve "irresponsable" et veut les battre. Bon courage ! Il précise qu'il soutient Bayrou car il « ne pense pas que Sarkozy soit capable de lutter contre le candidat socialiste ». Arnaud Dassier est un libéral assumé. Sur « marianne2.fr » il le dit : « Ma famille politique a toujours été le centre et le droite, j’étais membre du Parti républicain, ensuite de Démocratie libérale, puis nous avons rejoint l’UMP. On ne peut pas me reprocher de ne pas afficher mes convictions ! Je vais continuer à défendre mes idées, il y a un certain nombre de structures politiques qui peuvent les porter. » Donc il ne rejoint pas Bayrou parce qu'il aurait changé d'idées mais bien parce qu'il pense que c'est la manière la plus utile de les faire avancer. D'ailleurs, il pense ne pas être le seul à agir ainsi. Il affirme qu'« il y a plein de gens à "Galaxie libérale" qui vont voter Bayrou ». "Galaxie libérale" est un groupe d'exaltés libéraux dont il est membre. Ce groupe écrit par exemple en préambule sur son site internet : « Alors que depuis 30 ans les politiques publiques mises en œuvre au nom de l'Etat providence ont conduit notre pays au bord de la ruine, nombre de dirigeants politiques continuent de ressasser les recettes d'un dirigisme pourtant coupable d'avoir provoqué une crise sans précédent ». Arnaud Dassier précise que « les libéraux sont en train de rejoindre François Bayrou. C’est un mouvement de fond » et il annonce que son rôle sera de « participer à la reconstruction du pôle libéral du Modem aux côtés d'autres libéraux comme Alain Lambert, sans compter tous ceux qui vont encore nous rejoindre. »

Alain Lambert ? Voyons. Il vient aussi d'annoncer son soutien à Bayrou après avoir soutenu Sarkozy pendant plusieurs années. Le 27 décembre dernier sur RMC, il a affirmé que « Nicolas Sarkozy n'a fait aucun effort en matière de dépenses publiques ». A croire que les dizaines de milliers de postes d'enseignants supprimés, les fermetures de tribunaux et d'hôpitaux, la contre-réforme des retraites ne lui suffisent pas. Alain Lambert a été ministre du budget de 2002 à 2004 dans le gouvernement Raffarin. On lui doit notamment la suppression de 52 000 postes d'emplois-jeunes dont 20 000 dans l'Education Nationale et des allègements de cotisations dans le cadre du plan Fillon contre les 35 heures. C'est lui aussi qui a achevé la privatisation du Crédit Lyonnais en 2003. A l'époque, le Crédit Lyonnais était dirigé par Jean Peyrelevade qui soutient désormais lui aussi François Bayrou.

Je pourrais aussi vous parler de Jean Arthuis, autre soutien de fraîche date. Longtemps président de la Commission des finances du Sénat. C'est lui aussi un libéral qui s'assume. Il défend la suppression de l'impôt sur la fortune. Il est partisan la « TVA sociale ». Il a voté la réforme Fillon des retraites de 2010. Avec Alain Lambert, il est l'un des "ex-ministres" de droite que Bayrou met en avant. Ils sont ce qu’ils sont et c’est bien leur affaire. Mais leur présence dans la coalition qui entoure François Bayrou surligne combien nous avons bien fait de marquer les distances dès le premier jour de l’appel au centre de François Hollande et de recommencer lorsque Eva Joly s’y est risquée à son tour. Il est impossible de gouverner le pays sur une base de gauche avec ces gens. J’espère que cette fois-ci Joly et Hollande l’ont compris. Les deux lui ont servi la soupe en s’adressant à lui en faisant mine de croire à la fiction d’après laquelle il serait disponible pour la gauche. Cela dans le même temps où les dirigeants de l’UMP en faisaient autant depuis la droite. En l’adoubant de cette façon, les uns et les autres lui ont donné son brevet de « centriste » de ni droite ni gauche qu’il ne parvenait pas à construire tout seul. En cela ils sont co-responsables de son décollage. Belle réussite !

Du coup je me désole de voir José Bové se ranger à l'idée de l'alliance avec le Modem. José Bové est un ami et une figure de l’alter-mondialisme. Il n’a rien à faire dans cette galère ! Pourtant, lundi 9 janvier, dans un entretien à « Public Sénat », il revient sur la proposition d'Eva Joly d'un "désistement réciproque" entre elle, Bayrou, Hollande et moi. Voici ce qu’il en dit : « La proposition d’Eva Joly est un débat pour faire en sorte qu’avec le PS, le Front de Gauche et le Modem il y ait un débat alternatif à celui de l’UMP. Le Modem n’est pas un parti indécent. En interne, ils ont aussi des gens de qualité. Personne, seul, ne peut avoir une majorité dans ce pays. Il est évident pour nous, comme nous le faisons au niveau européen, d’avoir une majorité qui porte une alternative. On ouvre la porte à ceux qui peuvent participer à cette alternative sur un sujet ou un autre. Ça ne veut pas dire qu’on est d’accord sur tout avec le PS ou le Modem. Mais on ne va pas mener une campagne en disant "nous sommes les meilleurs, nous sommes les seuls capables de mener l’alternative". Ce n’est pas sérieux ». Ce qui n’est pas sérieux c’est de vouloir "plumer la volaille centriste en la prenant au détail". L’argument des "gens de qualité" qui seraient à l’intérieur du Modem n’en est pas un. Il y a des gens de qualité partout, ce n’est pas le sujet. J’atteste qu’Alain Lambert que j’ai connu au Sénat, est un personnage charmant, très documenté et n’agissant qu’à bon escient. Mais c’est politiquement un réactionnaire. Je pourrais citer de parfaits mufles à gauche tout à fait insupportables humainement. Mais ce sont politiquement des progressistes pour plusieurs d’entre eux. Le seul sujet qui vaille c’est toujours le programme, non les personnes.

Comme vous le savez je ne crois guère à la valeur des sondages. Je n’ai pas changé d’avis. Les derniers comme les précédents affichent tous une même incroyable nouvelle qui n’est pas commentée. Selon eux, 100% des gens savent pour qui ils vont voter dans trois mois. C’est d’autant plus incroyable que d’autres sondages, parfois venant des mêmes entreprises "révèlent" que ce n’est pas le cas pour la moitié des interrogés. Et que ladite moitié ne veut ni de Hollande ni de Sarkozy. Cela dit, quoique je pense de la façon dont ces sondages sont réalisés, ce que je sais de façon tout à fait certaine, c’est à quel point ils fonctionnent comme des prescriptions, voire des injonctions. C’est pourquoi j’observe avec intérêt la manière dont ils sont ensuite commentés et mis en scène. On devine ce que je pense de l’opération menée par le journal Libération avec le chiffon rouge du Front National . Mes amis ont montré avec humour que sur la base de calcul de Libé, 50% des Français se diraient prêts à voter pour moi. Mais à côté de la reprise manipulatoire d’une information bidon tirée d’un sondage, il y a une autre manœuvre à observer. Celle de l’occultation d’une information donnée par un sondage.

Ainsi quand BVA a publié son dernier travail. Tout est concentré dans les commentaires sur les deux premiers. « L’écart se resserre ». Le premier tour semble déjà fait. L’un et l’autre y ont intérêt. Comme l’a dit le médiacrate Barbier de l’Express : « La question qui se pose c’est de savoir si chaque électorat de droite et de gauche va se discipliner au premier tour ». Le reste ne serait que vanité. On sait combien l’effet de système est fort pour stabiliser "la table" du débat à quatre, dont trois partisans lié par le pacte du « Oui ». Tout en laissant une seule opposition possible, celle du Front National, bien sûr auto-disqualifié. Dans cette ambiance mon sort ne varie guère. Quand le journal Métro m’affiche comme le troisième candidat préféré derrière Bayrou et Hollande, les commentateurs restent de marbre, cela ne les concerne pas comme si c’était une évidence. Quand  BVA me "voit" à 8%, même motif même peine. Ce matin-là, France Inter bat même un record. Le commentateur évoque le progrès d’Eva Joly qui passe de 4 à 5% et la percée de Villepin qui passe à 4%. Mais l’auditeur ne saura rien à propos du Front de Gauche. Pourtant BVA dit que nous gagnons un point par mois. Pour n’importe qui d’autre, je sais ce qu’on dirait. Mais s’agissant de nous, ce n’est pas une information. Notre difficulté est double. Nous devons non seulement passer le mur du système mais ensuite nous devons passer le verrouillage des journalistes qui se sentent en service commandé de vote utile pour Hollande. Mais le passage n’en sera que meilleur et plus solide, appuyé qu’il est non sur une mode mais sur la construction d’une conviction collective bien documentée.


1  103 commentaires à “Au pas de marche”
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  1. Ghislaine A. dit :

    Merci au candidat du Front de Gauche, merci Jean-Luc. Prends soin de toi, le chemin sera encore long avant de rentrer à la maison.

  2. pat83 dit :

    Un sans faute, énergie, détermination, crédibilité, espérance. Un socialisme de conviction. Contagieux. Vivement le mois de Mai.

  3. Menjine dit :

    @93 Mario Morisi,
    Je ne comprends pas de quoi vous parlez, de quelle déclaration de Montebourg est-il question, y a-t-il un rapport avec Mélenchon?

  4. Legarfield dit :

    Juste un grand merci de la part d'un expatrié bientôt trentenaire, qui reprend goût à la politique en vous ayant regardé ce soir sur France2.
    J'ose espérer que les futurs débats télévisés vous mettrons enfin aux prises avec de réels candidats à la présidence plutôt qu'un ex-dirigeant d'entreprise, afin que vous puissiez démontrer que vous n'êtes pas qu'un simple poil à gratter dans l’échiquier politique, mais bel et bien le représentant et le défenseur de valeurs dont la France manque actuellement.

  5. christian cueille dit :

    J'ai suivi ce soir votre debat sur france 2, et ayant 56 ans: j'ai retrouvé les années d'antan où Georges Marchais captivait son auditoire!
    alors je dis Bravo...Bravo pour votre position qui a la franchise de faire esperer une petite flamme que depuis les années 83 nous avons ete privés.vous l'aurez compris que mes sentiments sont portés vers la Gauche, mais pas une gauche qui s'est tourné vers le capitalisme et les profits de tous ordres. Aujourd'hui je crois que cette Gauche "Caviar" n'est plus porteuse d'espoir. Alors qui ecoute le citoyen? qui prend en compte ses voeux et les mets en application lors de referendum (Mastricht), quelle honte d'avoir braver la parole du peuple !
    Oui Monsieur Mélenchon, je suis un decus de cette Gauche, qui a portée tant d'espoir et tant de déselusions en 1981.
    Alors meme si vous ne faites qu'un resultat à un chiffre aux elections, vous devez poursuivre votre parole, car elle a le merite de porter la contradiction et l'espoir meilleur d'une France non baffouée et non decadante.
    Comme l'a écrit Stéphane Hessel : " Indignons nous "
    Merci...

  6. steph dit :

    "Des paroles et des Actes"
    La 1ere demière heure était formidable, un grand moment... Rieur, émouvant, décontracté, relaxe. Vous avez marqué des points.
    Par la suite, c'était très technique, sur les détails écomomiques. Vous êtes un extra-terrestre parmi les politiques, Mr Mélenchon, j'espère que ça vous fera gagner des points. Mais j'ai peur que le style calme, posé et sans fond de Bayrou soit plus porteur dans l'opinion que le style passionné, vif et avec un vrai fond maîtrisé sur le bout des doigts de Mélenchon.
    Aussi, vous connaissez tellement bien vos dossiers que beaucoup d'arguments s'enchaînent très vite, ce qui a peut-être pu fatiguer et perdre un paquet d'auditeurs en route.
    Malheureusement, les journalistes ont trop abordé de détails techniques et rien sur le plafonnement des loyers, l'arnaque de la dette, le scandale de la BCE qui prête aux banques privées sans ne plus pouvoir prêter aux états.
    Merci d'avoir tout donné, j'ai eu l'impression que vous sortiez d'un combat de boxe à la fin. On verra l'impact dans l'opinion !

  7. serbane dit :

    Rude épreuve ce marathon télévisuel avec saut d'obstacles. Bravo !

  8. citoyenne21 dit :

    J'y vais de mon bravo moi aussi ! on est tous ravis d'avoir un candidat à la hauteur de nos espoirs et ambitions pour la France. Après une telle prestation, dans 15 jours, quand ça va être le tour de Hollande, il va être "invisible" et "inaudible", car en une soirée vous lui avez volé toutes ses chances d'être le vainqueur ! Et de plus, les citoyens pourront voir la différence et elle est de taille, tant sur la forme, que sur le fond ! Vraiment, Monsieur Mélenchon, vous avez été brillantissime (en prime, en fin d'émission, vous avez eu droit à des compliments, "aussi bon à l'oral qu'à l'écrit"). Merci infiniment

  9. Harry Corouge dit :

    Le message à l'attention des indécis est clair :

    Ceux qui ne voteront pas Front de Gauche favoriseront l'instauration du fascisme en Europe.

  10. Juliette dit :

    Bravo pour votre prestation sur France 2 tant sur la forme que sur le fond. Qu'il est réconfortant d'entendre quelqu'un qui a des convictions, qui sait les faire partager avec talent et qui ne se laisse pas enfermer par des questions futiles et mesquines (c'est le questionneur qui est ainsi renvoyé à la médiocrité de sa question). Cela change de la langue de bois qui est la norme dans ce genre d'émission.

  11. Rémi dit :

    Pfiiouuu.... Bravo à vous pour ce %*µ$£?!@ de marathon télévisuel.
    Rien que de visionner c'est assez éprouvant, alors je n'imagine pas pour vous. Le ras-le bol vous titille, ça se sent et ça se comprend.
    J'aurais cent choses critiques à dire (ben ouais on est les têtes dures), mais je suis épuisé de cette émission, et j'imagine que pour vous c'est encore pire. Ce sera pour un autre jour.
    En attendant, sachez qu'on les a vus, les visages désemparés de vos interlocuteurs formatés face à votre rhétorique et votre opiniâtreté. Vous avez parfois semblé être à bout de souffle; mais eux ont visiblement manqué d'air.
    C'est un signe très fort. Le "journalisme" commence à vaciller face aux arguments du FdG, et ce n'est pas rien.
    Reposez-vous bien après cette rixe. Au pire beaucoup, au mieux énormément.

    Cordialement.

  12. rom dit :

    Je me languis de pouvoir voir l’émission de ce soir.
    C'est le petit inconvénient d'avoir "jeté" sa télé (y a 7 ans).
    J'en avais marre d'être pris pour un gros naze.
    J'en avais marre de payer la redevance télé pour regarder Arte 3 fois par semaine.
    J'aurais bien continué a la payer, par solidarité, vu que c’était le système choisi pour rémunérer l'audiovisuel publique, mais j'ai dit stop quand j'ai vu les salaires de certains animateurs du service public.

  13. Roquet François dit :

    Merci à vous Mr Mèlenchon. On continue et qu'ils s'en aillent tous !

  14. JM77 dit :

    @Menjine
    Malheureusement, Montebourg évoque juste son désaccord avec la direction du PS sur l'accord EELV sur les circonscriptions (notamment à paris et chez lui en Saone et Loire) et sur le nucléaire assurant qu'ils ne fermeront pas les 25 centrales : il préfère lui qu'on sorte du pétrole d'abord d'après ce que j'ai lu sur le site du monde.fr..
    Ce n'est pas le gros poisson et c'est peut-être tant mieux, il louvoie un peu trop le Arnaud..

  15. ab dit :

    JLM:"On vaincra la mort" (Des paroles et des actes).

    Comprendre la signification de la mort n'est sans doute pas une démarche intellectuelle et abstraite, ou un espoir matérialiste futur. Voir la mort comme quelque chose à vaincre est également faire de sa vie un combat. En réalité, vie et mort sont un en tout commencement, et en tout commencement réside également la fin, car il n'y a pas de causalité éternelle. La mort est une brisure dans l'être, et l'individu est soumis à l'état de néant. Sa propre néantisation est ce qui le hante et le pousse à mémoriser, à former des images, mais voir ces images est également les dissoudre, et nulle verbosité ne peut recouvrir ce vide de l'absence, et encore moins quelque psychotrope. C'est dans le face à face avec l'idée de sa propre mort, intellectuellement, émotionnellement, et biopsychologiquement, que peut se dévoiler notre rapport à l'autre et au monde, que peut émerger du sens qui n'est peut-être pas encore conscientisé, ou bien alors qui n'est peut-être pas que temporel et donc soumis à l'existence, au fatalisme, ou au conditionnement.

  16. Jean-Luc a été excellent et percutant ce soir. Bravo ! J'espère que sa prestation, comme on dit, va redonner le moral aux troupes, un peu saisies par le blues, suite à une sondagite aigüe mais passagère.
    Quel contraste entre l'ultra libéral de service de BFM, avec ses graphiques et sa langue de bois à la noix et ce patron de St Gobain, dont je ne dis certes pas qu'" il est des nôtres ", mais qui a eu l'honnêteté intellectuelle de reconnaitre qu'il était d'accord sur pas mal de points avec notre programme et qui n'a jamais montré une hostilité bornée aux propositions de FdG. Ce contraste s'explique très bien car le représentant des spéculateurs sait que si le FdG arrive au pouvoir les rentiers parasites vont souffrir. Alors que le patron de l'industrie a compris qu'il fallait impérativement remettre au centre l'économie réelle. Je n'exagère pas en disant que ce grand patron (certes bien trop payé) était plus proche de JL Mélenchon, ou disons moins éloigné, que " l'autre ". Pour moi c'est un signe qui ne trompe pas, c'est bon pour nous en terme de potentiel. Le FdG sans absolument rien renier,bien au contraire, peut sans hésiter s'adresser à tous les français. La gauche décomplexée en quelque sorte.
    En 44, le programme du CNR, sous la pression d'une situation dramatique, a été porté par une union allant de la droite républicaine aux communistes inclus. La situation actuelle est dramatique aussi et va l'être encore davantage dans lesmois qui viennent. Je crois qu'on peut espérer que des citoyens venant de tous horizons s'approprient le programme du FdG tel qu'il est, car c'est la seule issue vers le haut proposée au peuple français.

  17. Ragot dit :

    Très bon orateur ce soir sur France 2. Cependant vous ne changerez pas la nature humaine !

  18. comes georges dit :

    Bravo mon camarade, nous étions 4 a suivre le débat, mon epouse et moi et 2 voisins anciens électeurs de Sarko a qui nous avions proposé de le regardrer a la maison autour d'un casse croute et voila deux électeurs de plus et qui plus sont convaincu a mort maintenant! Lui cadre dans la grande distribution et quand il m'a serré dans ses bras en partant je me suis senti le plus heureux des hommes nous allons gagner.
    Georges de Lorraine, a très bientôt a ton metting de Metz.

  19. Mario Morisi dit :

    @ menjine
    C'est à mon avis un indice "climatique". Les mouches les plus volatiles (17% à la primaire, une de nos cibles) semblent s'éloigner de Hollande et des EELV avec toutes les bourdes de Hollande et Joly.
    Un motif d'espoir de plus pour gonfler nos scores chez les citoyens de la vraie gauche

  20. Guilloux dit :

    Manifestement le débat de ce soir marque, et de façon très évidente, une accélération de la campagne de Jean-Luc Mélenchon. Quelle pugnacité et quel talent ! Jean-Luc Mélenchon, qui a crevé l'écran, a un peu secoué toutes ces personnes de bonne compagnie et il a eu raison, A côté Pujadas et Namias sont vraiment des ânes bâtés : le degré zéro de l'"analyse" politique et la mauvaise foi incarnée, finalement c'est l'ancien patron de Saint-Gobain qui fut le plus honnête. Dommage je ne pourrai pas être à Nantes.
    Sinon en ce qui concerne le ralliement de Douste-Blazy à Bayrou, événement considérable, c'est microcosmos : l'alliance de la blatte et de l'escargot.

  21. laurence dit :

    Grand moment ! Et oui combien ça doit être dure de batailler à fond pendant deux heures non stop pour défendre à la fois un programme, l'expliquer, mais aussi SE défendre contre les journalistes qui n'ont cherchés pour la plupart qu'à le mettre en contradiction sur des broutilles, sur des faits réchauffés, vus et revus et expliqués mille fois.
    Une vrai prouesse réussie à 200%.
    Yes !

  22. Gérard Cassan dit :

    Bravo pour votre prestation au débat de ce soir "Des paroles et des actes" sur la 2: ça réconcilie avec la politique!
    Permettez-moi cependant une remarque sur la méthode: la seule affirmation de votre conviction et votre autosatisfaction ne sauraient trop souvent se substituer à l'explication et à la démonstration sans frustrer l'électeur.

  23. Lafumas dit :

    Après l'émission sur A2. Se peut-il qu'on se soit pas "sonné" par le fascinant combat de J-Luc Mélenchon? Sa réputation de brillant orateur n'est plus à faire mais rien n'y fait, on ne cesse pas de s'étonner du moment qu'il vient de nous donner à vivre : sa ferveur, sa vivacité, son humour, sa maîtrise des dossiers, sa franchise roublarde, ses passions assumées (la langue française, l'histoire, la littérature, la politique, le monde à changer...) Il est beau de voir un homme le front haut, n'avoir pas peur, ne compter sur les armes de l'esprit, le sien mais aussi celui des autres, contradicteurs ou complices. "La forme, c'est le fond qui remonte à la surface" a dit un poète. C'est dire la richesse humaine collective qui sous-tend le programme du Front de gauche. Celui-ci ne pouvait trouver qu'un homme bien trempé pour tenir son drapeau "haut levé". Merci pour ce moment télévisuel "feu et flammes"!

  24. joello dit :

    Super soirée ! Vous avez réussi à vous exprimer totalement et à faire passer complètement le message de la vraie gauche malgré les jappements de tous ces chiens de garde qui se relayaient pour vous faire taire. Le coup de jarnac de "l'économiste de service" était un copié-collé d'un meeting ump avec chiffrage bidonné. Vous avez malgré tout réussi à décrypter l'arnaque et surtout à expliquer la forfanterie du procédé propagandiste.
    L'autre était tellement gêné qu'il vous coupait sans cesse la parole. Drôle d'attitude pour quelqu'un qui pose des questions sans écouter les réponses.
    Emission à diffuser et à passer en illustration "in vivo" du film: Les nouveaux chiens de garde". En titre: "flagrant délit".
    Depuis ce soir, on peut se dire : "Oui, nous le pouvons !" Bravoooo !

  25. LaRépubliqueDesCatacombes dit :

    Bonsoir Jean-Luc, bonsoir à toutes et tous,
    Je viens de suivre l'émission et je dois dire que j'ai trouvé notre candidat plus combatif et déterminé que jamais. Sur les multiples intervenants, je retiens Mr Beffa avec lequel Jean-Luc a eu un débat apaisé et intéressant. Je retiens également l'éloge final de Hervé Gattegno qui a qualifié Jean-Luc de "meilleur candidat à l'élection présidentielle"; cela sans ironie, avec une totale sincérité. Hormis quelques réserves sur la forme, le jugement de Gattegno sur le programme et le candidat du FdG était très positif. Je m'en réjouis car l'émission s'est clôturé sur son intervention. Félicitations Jean-Luc, à toi et toutes tes équipes !

  26. Hold-up dit :

    Il est tard, mais je voulais vous remercier pour l'émission de ce soir sur France 2, écoutée lors d'une écoute collective dans un café - restaurant. Vous avez été parfait, ce fut un grand moment politique. L'aristocratie médiatique dont la médiocrité a été ce soir si flagrante et si effarante n'aura pas réussi à nous faire baisser la tête. C'est vous qui leur avez tordu le bras en refusant leur sale idéologie de la " repentance " et de la " pénitence " - Comment ces nullissimes animateurs de télévision peuvent -ils se croire à ce point là au dessus du commun des mortels ? Ne voient-ils pas leur incompétence crasse ? Vous m'avez représenté et vous avez représenté fièrement le peuple Français ce soir. Bravo !

  27. keunia dit :

    J'utilise cet espace de réaction car je ne connaîs pas d'autres endroit pour le dire:
    Mr. Mélenchon, je vous adresses toutes mes félicitations pour votre intervention de ce soir sur France 2, vous avez été brillant comme jamais, émouvant comme jamais, pédagogue comme jamais...
    Je m'arrête là car je suppose que vous goûtez peu aux séances de congratulations béates. Mais le coeur y est!
    Bravo! Continuez de porter notre flambeau ainsi!

  28. adisl dit :

    Je souhaite placer mon bravo moi aussi. J'ai vécu presque trois heures de bonheur.
    J'aimerai aussi sauter de joie si l'instant n'était pas aussi grave.
    Camarades, le porte drapeau a fait le boulot. A nous maintenant de faire chacun le notre. Portons l’espérance auprès de nos entourages (amis, collègues, familles) et dans la rue. Résistons !

  29. zab dit :

    @rom
    Je me mets à ta place, c'est frustrant ! Il n'y avait pas d'écoute collective dans ton coin ?
    Nous, on a fait une écoute collective dans un café, une vingtaine de personnes, ça change l'ambiance et on est content de réagir ensemble à ce que dit notre candidat en direct.
    Mais tu te rattraperas sur une vidéo...

  30. Exigeant dit :

    Un grand moment et certainement une énorme fatigue pour vous. Un moment d'intense plaisir pour nous. Ne rien lâcher; expliquer, expliquer encore. Gagner les voix une à une.
    Félicitations pour la prestation de haut niveau !

  31. Mais pourquoi coupez vous toujours la parole à Pujadas ?
    Non, je rigole. Bravo pour la force de conviction dont vous avez fait preuve une fois de plus et merci, merci pour nous tous.

  32. Agua Buena dit :

    Pas encore lu le billet du jour, je veux d'abord te dire bravo Jean-Luc pour ta fougueuse prestation de ce soir chez Pujadas : on ne pouvait pas attendre mieux de toi. A samedi à Nantes, où nous serons nombreux et enthousiastes !

  33. Menjine dit :

    Peut-être que c'est Acoyer qui aurait raison: Si c'est la vraie gauche qui passe ce sera comme après la guerre: on pourra (re) appliquer le programme du CNR, retrouver une Sécurité Sociale, une école publique, des services publics, des transports publics comme à cette époque -là, mais pour cela on a bien compris ce qu'il faut voter: pas pour les Bayrou compatibles de tout poil, mais pour le fdg et Mélenchon !

  34. jasmin dit :

    Bonsoir M. Mélenchon,
    Cela faisait bien longtemps qu on n'avait pas vu un politicien prendre une position aussi franche et tranchee sur certaines questions cruciales! Bien sûr, vous nous avez fait sourire et votre discours etait trés imagé... ;-)
    Mais aussi trés parlant pour tous les français.
    Quand on observe le fameux capitaine de pédalo, quel personnage palot comparé à vous!
    Alors bravo M. Mélenchon! Il y a là un réel espoir que vous remportiez cette présidentielle.

    Une française de Tunisie

  35. citoyenne21 dit :

    Heureux sont ceux qui pourront voir notre candidat au meeting de Nantes ! Les Dijonnais eux n'y auront pas droit (très déçue). J'imagine bien le pourquoi, étant le fief de Rebsamen (à moins que ce soit pour des raisons plus techniques). A la place, il ira à Besançon, le 24 janvier mais bon c'est moins pratique, en pleine semaine, pour ceux qui bossent, même si il y aura des bus d'affrétés et du co-voiturage ! On a un Zenith à Dijon et on ne peut même pas se débrouiller pour y caser un meeting d'un candidat à la présidentielle. Une grande ville comme Dijon, franchement c'est désolant !

  36. Nicks dit :

    Une petite réaction à l'émission de ce soir dont le bilan sera positif, malgré une attaque un peu fébrile, mais qui avait été soigneusement préparée par les journalistes : d'abord on attaque sur la personnalité, puis un libéral sort sa batterie de données frelatées. Néanmoins, je pense que vous auriez pu lui répondre.
    Sur le partage des revenus, il aurait été judicieux à mon avis d'élargir l'échelle de temps sur 90 ans, au seuil de la grande crise de 29 et de parler de concentration des richesses. Celle ci est en ce moment aux Etats-Unis par exemple, similaire à celle qu'elle était dans les années 20 et on sait ce qu'il est advenu. Ensuite, si jusque dans les années 70, la part des revenus a augmenté en profitant de la prospérité, elle n'a cessé de diminuer depuis, retrouvant certes des valeurs antérieures, autour de 30%, mais dans un contexte totalement financiarisé, ce qui change totalement le rapport au travail, au profit de l'actionnaire.
    Ensuite, je crois qu'il est utile de compléter votre critique du modèle allemand, sur le temps de travail notamment, d'autant plus qu'une étude commandée par le patronat français nous ressort l'antienne des allemands fourmis travailleuses comparées aux cigales françaises. Encore une fois, vu le taux de temps partiel en Allemagne, le temps de travail hebdomadaire et annuel des travailleurs pris globalement est bien inférieur, avec de plus une productivité moindre. En revanche, pour apparaître comme un critique constructif, on peut souligner ce qui marche plutôt bien chez nos voisins germaniques, à savoir la politique industrielle avec l'accent sur les PME et la recherche-développement, l'enseignement professionnel, le ciblage sur les produits de qualité, la puissance des syndicats etc..

    Pour le reste donc, vous avez marqué de gros points, notamment dans le débat avec l'ancien patron de Saint-Gobain qui a du se forcer quasiment pour trouver des motifs de désaccord. L'espoir est permis...

  37. Menjine dit :

    @Citoyenne21
    Moi, je suis bien contente que ce soit Besac...

  38. BALPE Claudette dit :

    Un immense bravo pour une prestation fougueuse (mais pas agressive !) précise (et non chicanière) et immensément brillante parce que juste, cultivée, ancrée dans l'historique politique et vraiment de gauche !
    Les journalistes ont eu bien du mal à apparaître comme crédibles et plus stupéfiant, seul M. Beffa (ex PDG St Gobain) a corroboré l'essentiel des propositions examinées pour l'entreprise.
    Pourquoi seulement 8% ? Oubliez l'idéologie anti faucille/marteau et examinez enfin la justesse des propositions.
    Un grand tribun, un homme juste et un grand humaniste.

  39. Chacmol dit :

    Merci pour votre excellente prestation ce soir sur France 2.
    Vous avez su imposer avec clarté vos idées, justice sociale, fiscalité, laïcité, nouvelle République, émancipation humaine, sans tomber dans les pièges des journalistes.
    Merci à vous. Vous portez l'espoir de beaucoup.

  40. Lyendith dit :

    63 roland

    Ça me choque aussi : je lis ce matin dans Sud-Ouest que la Commission Européenne somme la Hongrie de corriger en priorité… son déficit public ! Ça c'est urgent !
    Néanmoins, la différence entre le FdG et Orbán c'est que ce dernier se fout complètement de protéger son pays ; ce qu'il veut, c'est se protéger lui, son parti et l'oligarchie locale. Il se fout de résister à la finance.
    Néanmoins, un détail à noter dans cette affaire : les marchés spéculent en ce moment contre la monnaie hongroise pour enfoncer le pays. Manœuvre qui serait impossible contre un pays membre de la zone euro. Ça n'est pas grand chose mais c'est à méditer je pense. Dans tous les cas, que le FdG sorte ou non de l'Europe, il ne devra pas s'attendre à une sinécure.

  41. Conquise dit :

    C'est la première fois que je regarde l'émission jusqu'au bout. Vous m'avez convaincue. Vivement les urnes. Bravo !

  42. Cocu 77 dit :

    Refuser de demander aux électeurs du Front de Gauche de voter Hollande au second tour au cas ou ce dernier serait devant nous, c'est capital.
    C'est une très saine décision qui rentre dans une démarche de vérité et de sincérité.
    Il faut construire sur du solide même si cela demande plus de temps.
    Jean Luc, tu tiens le bon bout !
    On fera un bon score aux Présidentielles et encore meilleur aux Législatives. Ca va donner une nouvelle impulsion pour la bataille syndicale.
    La tronche des journalistes qui sont passé à l'essoreuse. Un vrai régal. Et pourtant ils étaient décidés à se le faire le Mélenchon.
    Les deux seuls qui ont tenu la route: L'ex patron de St Gobain et le Rédac Chef du Point.

    Ce soir, je vais me coucher content.

  43. JR84 dit :

    Brillantissime Jean-Luc, les pièges de ces médiacrates étaient tellement visibles que c'en était obscène. Tu as réussi une drôle de performance, ce soir, arriver à parler de notre programme "l'humain d'abord" au milieu de toutes ces questions, remarques et commentaires journaleustiques sans intérêt majeur. Oui ! messieurs-dames journalistes nous attendions un débat de fond sur nos propositions et non pas sur la couleur de la robe d'une telle ou l'amabilité de tel autre. Jean-Luc tu t'en es sorti comme un chef ! Leur mine piteuse a crevé l'écran tant ils étaient tous coincé par l'intelligentia audiovisuelle (france-inter,BFM...) Alors, Bravo camarade et portes toi bien, il reste quelques longueurs de bassin avant la victoire au 1er et au 2nd tour.

  44. PAA dit :

    Jean Luc, je te tutoie parce que ce soir tu as démontré magistralement que tu es un grand Monsieur. En procédant comme tu l'as fait, tous leurs artifices ce sont retournés contre eux. Serait-il possible que tu sois le Teddy Riner de l'interview médiatique? Mais surtout - surtout tu as mis la barre très, très haut pour tous tes adversaires et tes concurrents politiques... Pas étonnant que certains refusent le débat. C'est clair que ce programme, ce projet, cette façon de remettre de l'humain dans le débat politique est une menace terrible pour l'establishment en place. Sa réaction risque d'autant plus d'être à la hauteur de cette menace. Mais à lire tous les commentaires précédents sur ce blog, c'est formidable de sentir que tu pourras recueillir l'énergie (et les actions...) de tous ceux au nom desquels tu parles...

  45. jorie dit :

    Bon jean luc Mélenchon, tu nous auras fait vivre de sacrés moments ! Rien qu'à entendre ce soir à Pujadas, j'en ai des crampes d'estomac, persuadée qu'ils vont tout faire pour te décrédibiliser ! Peu importe, nous tous ce soir, nous sommes avec toi ! Je signale à tous les internautes que tous les jours, Canal plus fait la promo de Marine Le Pen ! Soi c'est pas elle, c'est un sondage en sa faveur, un extrait d'interview ou un de ses communiquants, sans compter la pub sondagière, quasiment à chaque JT de Canal. Insupportable nausée. J'ai essayé en vain d'exprimer mon indignation, mais j'ai pas trouvé le site et j'ai pas Facebook ! J'essaie de tweeter (grrr, ça m'énerve!).
    J'espère que tu arriveras à garder de la hauteur devant les petites attaques qu'ils ont dû préparer pour heurter ton humanité. Surtout pas de colère ! de la fermeté, mais pas d'agressivité ! Il y a tellement de grandeur dans vos démonstrations que j'espère que cette grandeur et cette force seront perçues parles Français tièdes ce soir, ça leur fera un coup de frais. Moi non plus, je ne suis pas optimiste, mais néanmoins, je "gratte" comme tous les autres des voix, des discussions que j'entame sur les marchés, pour soutenir notre programme et nos analyses.

  46. olivier simon dit :

    Fier du candidat pour qui je vais voter et candidat à la constituante. ça va être passionnant de créer une nouvelle société sur les bases évoquées ce soir.

  47. xavier.i dit :

    Suite à une discussion avec un ami j'ai décidé de vous ecouter attentivement ce soir à la télé.
    Conclusion, vous etes le premier qui me donne envie de croire en la politique.
    N'ayant jamais voté avant par manque de conviction politique ou plutot par manque de conviction/croyance envers les politiciens, je peux vous dire maintenant que mon premier vote pour une élection présidentielle sera pour vous et le deuxième aussi par la meme occasion.

  48. Nina dit :

    "L'électorat de gauche va se couper en deux. dans quelles proportions" à écrit pascalgauche.
    Même interrogation pour moi. En tout cas l'émission de ce soir n'a fait que conforter ma détermination de mettre mon bulletin de vote FdG dans l'urne pour "la France, la belle, la rebelle".
    Merci Mr Mélenchon de redonner de l'espoir à la citoyenne que je suis, après tant de rêves refoulés, trop d'espoirs mal nourris, trop de ressorts cassés...

  49. Guigs999 dit :

    Merci ! Simplement merci à vous d'apporter autant dans cette campagne. J'ai 26 ans et c'est la premiere fois (oui la première fois) que je vois un politique accessible défendre un changement profond et précis.
    Il manquai depuis longtemps un leader carismatique à la gauche permettant de rappeler qu'il y a peut être un autre mode de fonctionnement possible ! Une grande geule ! Une grande geule capable de se faire entendre dans les débats et de peser dans la balance jusqu'a peut être la faire pencher...
    Vous faites partit des gens rares qui peuvent capter et interesser des citoyens blazés de la politique politicienne.
    Les jeunes générations préfèrent rester sourd face à la politique et aux différentes idéologies. Il va falloir crier fort !
    De tout coeur avec vous, vous l'aurai compris, je ne vous dit pas de ne pas baisser les bras, vous ne le ferez pas !

  50. Girod dit :

    Bravo. le "Tribun Mélanchon" a su faire face avec brio, aux roquets, et leur a dit la lourde responsabilité qu'ils ont dans la conduite pipée de leurs interview. Les citoyens sont en overdose de la course aux strapontins. Ce soir, je me suis délecté des idées clairement assénées, portées par une faconde délicieuse.
    Jean-Luc, a un moment vous avez évoquez l'héritage et sa justification ! Revenez y, le des-endettement est là. Appliquons y les 14 tranches, les sommes sont fabuleuses, et c'est le moment entre deux comptes en banque où ça fait le moins mal. 50% pour éponger les 1800 milliard, 50% distribués à chaque jeune Français au sortir d'un service civique de 6 mois.
    Hier mon sondage donnait: 50% ne savent pas pour qui. 50% ne veulent pas des préemptés. Ce soir le même panel (c'est à dire moi) dit 100% front de gauche 1er tour.
    Cordialement, (un ex-patron).


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