17jan 12

Sans relâche

Entre Strasbourg et Metz

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aaa-03Cette note est rédigée à la va-vite dans le train de Paris à Strasbourg où je vais rejoindre mon banc. Dans ces cas-là, vous le savez, vous n’y coupez pas, je vous parle d’Europe. Ici il est question du nouveau traité et de l’élection du candidat commun de la droite et des socialistes, Martin Schultz à la tête du parlement européen. Mais avant ça je vous parle un peu de la campagne. Et le reste vous n’avez qu’à le lire pour le savoir. Car je dois quitter ce clavier pour retourner à de la relecture de texte à publier. Je n’en finis pas. Je passe ma vie à écrire et relire autant qu’à parler. Je ne me plains pas. J’ai toujours aimé ça. Et maintenant comme jamais.

Je n’ai pas chômé, mes amis. J’attaque mon quinzième jour sans pause à l’exception d’une grasse matinée ce lundi. Mais il était temps. Jeudi l’émission de France 2. J’ai lu que j’ai préparé ça en faisant de bons repas. Tu parles ! J’en serais mort ! Puis dès le lendemain matin une superbe rencontre avec des lecteurs du journal gratuit Métro. Une vidéo sur LCI permet de retrouver ça. N’empêche : encore deux heures d’exigence maximum car c’est un tirage à quatre millions d’exemplaires ! Puis repas sur le pouce avec mon équipe pour faire le bilan de la télé ! Départ pour Nantes car j’aime arriver la veille et que j’ai rendez-vous aaa-02bavec le collectif contre l’aéroport Notre-Dame-des-Landes. Dans le train on prépare la réaction à l’affaire Standard & Poor’s. Communiqué, dispositif de mobilisation, tout se cale dans le carré où nous sommes installé avec Martine Billard, par téléphone avec François Delapierre et Manuel Bompard. Je joins Pierre Laurent à Berlin, on affine. Arrivé sur place, rendez-vous pendant deux heures avec les copains et les associations contre l’aéroport Notre-Dame-des-Landes menés par Françoise Verchère. Ils ont dû me trouver très moyen car je mourais de sommeil. Moi je n’en ai pas perdu une miette et appris des arguments pour plusieurs autres dossiers. Le lendemain matin, trois quart d’heure sur France 3. Une magnifique édition de l’émission politique. Mais ce n’est pas une promenade de santé car les quatre qui sont là ne laissent rien passer, eux non plus. Repas avec l’équipe, les journalistes qui suivent ce déplacement. A ma table, le maire de Saint-Herblain, le socialiste Charles Gauthier. Un vieil ami personnel qui a tenu à m’accueillir ostensiblement. Après ça, pause conférence de presse sur place, au Zénith. J’y retrouve Patrick le Hyaric. On tient ensemble la partie commune, il fait le reste après que je suis reparti dans ma loge pour la préparation du discours. Je boucle ça avec Laurent Maffeïs le responsable des Etudes au Parti de Gauche. On finit par caler deux ou trois des plaisanteries politiques du discours, notamment la comparaison avec les Dalton qui a demandé du temps pour être bien en bouche, si j’ose dire. On vérifie les chiffres qui seront donnés. C’est toujours la hantise. Delapierre m’a rejoint dans ma loge. On récapitule. Vient le meeting. Puis le repas avec les copains du coin qui tiennent encore debout, ivres de bonheur. Ils espéraient quatre mille personnes il y a en avait six mille. Dimanche on démarre tôt. Retour à Paris. Micro sieste pour recharger la pile. Puis départ vers le siège de Standard & Poor’s où bataillent les copains depuis deux jours. Tout le monde est remonté à bloc. Je prends la parole perché sur un capot de voiture, ça me plaît. Par contre je force la voix comme un gamin sans expérience et elle se casse. J’ai pas eu le temps de chauffer l’outil. Voilà. C’est un résumé. De la diagonale. Mais ça donne l’ambiance et leaaa-05b rythme. Je ne me plains pas. Je suis porté par les camarades. Janvier c’est le mois de l’assaut du Front de Gauche. On fera le bilan en fin de mois. Pour l’instant, il faut aller au pas de charge, et trouver la cadence.

J’ai reçu une masse considérable de commentaires et d’échos de mon passage dans l’émission de France 2 « Des paroles et des actes ». Que des encouragements. J’ai pu constater l’impact considérable de ce type d’émission pour faire connaître un programme et le personnage qui le porte. Je n’en parle pas autrement qu’au cas particulier qui est le mien. On m’a parlé de « l’enthousiasme » que cela a déclenché. Il a été assez fort pour en trouver écho jusque dans bien des médias qui deux jours après en firent état après un silence d’abord coulé dans le bronze. Je n’en dirai rien de plus que ce que vous pouvez vous-même en savoir d’après ce que vous avez entendu ou ressenti. Bien sûr vous connaissez notre difficulté particulière. Bayrou avec moins de téléspectateurs et une mauvaise prestation progressa aussitôt de quatre points dans les sondages avant de doubler purement et simplement ses intentions de vote. Pour ma part avec davantage de téléspectateurs et une réussite constatée par les professionnels eux-mêmes, je me vois accorder un point et demi de progression par l’IFOP de madame Parisot, et pas une intention de vote supplémentaire par IPSOS-le Monde. Que des amis du peuple bien connus ! Je note une différence de ton cependant. Jusqu’à jeudi ces précieux esprits disent de mon score qu’il « stagne » entre six et huit pour cent. Maintenant ils n’hésitent pas à noter que je « plafonne entre six et huit ». Faussement affligés et mortellement répétitifs, les questionneurs automatiques couinent, la tête penché pour m’asséner la vraie question qui tue, directement recopiée des argumentaires socialistes : « Comment se fait-il que vous n’êtes pas plus haut dans les sondages alors que la crise… ragna gna ». Leur stupidité hargneuse ne les conduit jamais à se demander comment il se fait que la gauche est à un point aussi bas au total, alors qu’il n’y a plus que cinq candidats en lice dont un est réputé en quantité indétectable, et les deux autres ne faisant pas davantage ensemble que quatre points. Six mille personnes se rassemblent à Nantes pour le meeting du Front de Gauche ? 20 000 viennent ensuite sur notre site écouter le discours ? Pas une image télé ! Pas une ligne, pas une photo dans les journaux des importants. Et le commentaire du « Nouvel Observateur » de noter finement que nous avons fait venir des cars « de toute la France ». Oui, « de toute la France », rien de moins ! Le « Nouvel Observateur » oublierait-il nos cars de l’outre-mer ? Surtout ceux en provenance de la Polynésie française ! Je galèje ! Mais le journal qui offre un ordinateur à ceux qui s’abonnent croit-il que nous ayons besoin d’en faire autant pour attirer jusqu’à nous ? En fait ce qui me frappe à cette étape, c’est que de telles grosses ficelles n’attristent plus les nôtres, je le vois bien. C’est 2005 qui recommence par les deux bouts ! En haut et en bas un mépris croisé. Il est sain et vivifiant. De notre côté, il ne doit pas rester d’illusion sur tout ce petit monde des importants. Notre socle 00tiendra bon à proportion du dégoût qu’il ressentira pour leurs prescriptions et injonctions. Chaque jour qui passe, les méprisés apprennent à se guérir de toute considération pour ce dessus du panier qu’il s’agit tout de même de vaincre.

Parmi les commentaires de nos amis et surtout ceux qui me sont remontés des écoutes collectives, ce qui m’émeut le plus, c’est l’accueil qu’a reçu ma réponse à la question sur mon « premier déplacement ». J’ai parlé d’aller en Algérie, « si les algériens le permettent ». De partout là où on m’écoutait, ce furent applaudissements et cris ! Je ne sais combien sont venus depuis me serrer la main pour ces mots. J’ai dit « la guerre est finie ! On est une même famille, maintenant : on s’aime». J’improvisais les mots. J’ai laissé parler le cœur. Je me suis défini comme un « maghrébin européen ». De tout ce que j’ai fait, dit, écrit, je voudrais que reste ces mots d’amour s’ils ont fait avancer quelque chose entre nous tous ici, et là-bas. Et s’ils peuvent créer la mode de ne plus parler des maghrébins seulement à propos des « quartiers » ou avec des paroles paternalistes de compassion.

Mardi, à l’Usine, siège de campagne du Front de Gauche, nous avons reçu la délégation de la CGT menée par Bernard Thibault. Un moment très fort de la campagne après que la veille nous avons été reçus déjà par Annick Coupé et ses camarades au siège de « Solidaire ». Selon l’AFP « Jean-Luc Mélenchon (Front de Gauche) et Bernard Thibault (CGT) ont affiché mardi leurs convergences anti-austérité, à la veille du sommet de l'Elysée que tous deux jugent "anti-social". » La rencontre a duré près de deux heures. Puis nous avons tenu02 ensemble une conférence de presse commune au siège même, en présence de Pierre Laurent (PCF), Martine Billard et Christian Piquet. J’ai dit que j’étais « très ému et honoré » que la CGT « ait eu l'élégance de venir à notre siège de campagne », en soulignant que cette rencontre avait pour intention de « démonter la comédie qu'a préparée le chef de l'Etat avec son soi-disant sommet social dont la conclusion est annoncée d’avance : ce sera "encore plus d'austérité". » J’ai dit de Nicolas Sarkozy qu’il est un « homme aux abois qui gesticule comme quelqu'un en train de se noyer. » Bien sûr, je ne suis pas dupe du fait qu’il fait son job de classe en quelque sorte. Bernard Thibault,  de façon très forte pour moi, a salué « l'honnêteté intellectuelle de Jean-Luc,et rappelé « l'aspiration très répandue dans nos rangs pour un changement de président de la République et un changement de comportement des élus politiques à l'égard du fait syndical » au regard de la manière dont s'est préparé ce sommet qui s'annonce « anti-social ». Mais, mercredi à l'Elysée, « j'y vais à l'offensive », a déclaré le responsable cégétiste, déplorant que le président « ne retienne que les revendications patronales ». « Ils ont justifié des plans de rigueur au motif de vouloir conserver les 3 A » et maintenant que la note a été dégradée, ils vont « nous expliquer qu'il va falloir continuer », a-t-il dit, appelant à manifester mercredi. Bernard Thibault a dénoncé l'« attitude schizophrène du gouvernement » face au triple A, jugeant que « la conclusion est la même à chaque fois, plus d'austérité pour les salariés ». « S'il y a des économies à faire, je suggèrerai peut-être demain d'arrêter les subventions de l'Etat aux agences de notation ! », a-t-il lancé. L’AFP note que je l’ai approuvé. Cela va de soi. Et mieux en le disant. Pour ma part j’ai voulu relever plusieurs "convergences" avec le secrétaire général de la CGT. Et surtout sur le "danger" de « renversement de la hiérarchie des normes, qui mettrait non pas la loi ni la convention collective au-dessus de tout, mais l'accord individuel ou d'entreprise »: « ce serait un renversement inouï dans lequel les salariés seraient broyés ». J’ai dit : « Nous avons aussi une "perception commune du danger de récession que comporte la politique du gouvernement" qui se refuse à augmenter les salaires, nécessaire à la "relance de l'activité" », et j’ai souligné que notre programme prévoit des mesures partagées avec la CGT, comme le « salaire minimum à 1.700 euros ». Bien sûr, j’ai rappelé que nous étions d’accord ensemble, un  « accord absolu » sur le « retour de plein droit à la retraite à 60 ans ». Ce n’est pas le cas de tout le monde, pas vrai ? La suite sur le sujet, je compte la dire à l’occasion de mon meeting à Metz ! Je crois que ce meeting va être diffusé en direct sur le site Place au Peuple. En effet nous avons testé le procédé à 03Nantes, sans faire trop de publicité c’est vrai parce que nous étions en phase expérimentale. Maintenant ça va tourner. Chacun de vous si isolé qu’il soit va pouvoir s’impliquer dans l’argumentaire et bénéficier de notre élan commun là où il se réchauffe.

J’écris ces lignes sur mon banc au parlement européen à Strasbourg. Le mardi matin a été élu le président de ce parlement. Pourquoi fallait-il voter ? Parce qu’un accord entre la droite et le PS prévoit un tourniquet entre eux au perchoir. Grosse connivence. Je l’ai dit. Je l’ai écrit. Je n’ai pas voté. Aussitôt Catherine Trautmann, une socialiste pour laquelle j’ai bien de l’estime, me prend à partie prétendument au nom de « l’ensemble de la délégation socialiste française ». L’ensemble ? Chère Catherine, je connais la maison et je sais donc que ce n’est pas vrai. Il y a longtemps que le petit jeu des connivences entre socialistes et droite au parlement européen soulève de grosses colères au PS français ! De même j’ai parfaitement capté combien le résumé de mon communiqué est spécieux ! Ah ! cher « ensemble de la délégation socialiste française », vous aimeriez tellement avoir un adversaire caricatural ! Mais puisque vous me cherchez, vous allez me trouver, comme d’habitude. La déclaration selon laquelle Martin Schultz mériterait notre soutien en raison  des « positions qu’il a défini ces dernières années en notre nom sont sans équivoque ».  Mauvaise plaisanterie ! Schultz est une caricature de social libéral. Ses votes sont en effet sans équivoque ! Mais si vous insistez il sera indispensable de souligner quels ont été les votes de la délégation socialiste française. Le dernier en date qui vous a vu adopter « le paquet rail » en est un exemple douloureux pour ceux qui ont voté pour vous pensant défendre le service public ! Le rappel de vos votes au parlement européen avec la droite, les mesures que vous avez soutenu sur la politique d’austérité, vos exploits en faveur de la libéralisation des services04 publics comme celui du rail et ainsi de suite sont assez présents à mon esprit. Je vous donne rendez-vous pour la suite de la discussion sur mon blog européen.

Au Parlement européen en ce moment, outre les travaux habituels, on vit au rythme des négociations du fameux « traité » sur l’ « Union pour la stabilité budgétaire » inspiré début décembre par le couple Merkel/Sarkozy. Les informations sur les négociations nous arrivent en anglais, via les députés de la commission parlementaire des affaires constitutionnelles. Trois membres de cette commission, deux de droite et un social-démocrate, ont été gracieusement conviés à la table des négociations. Mais seulement en qualité d’observateurs ! C’est trop mignon, non ? Mais les rédacteurs avaient-ils vraiment le choix ? Ce traité intergouvernemental prétend tout de même avoir pour vocation de s'incorporer dans le Traité de Lisbonne. Inviter trois pauvres députés européens sans aucun pouvoir décisionnel, histoire de faire démocratique, était donc un minimum. Il permettra aux habituels enthousiastes de service de mentionner au détour d’une phrase, avec cet air de componction satisfaite qui est le chic des eurolâtres, que « les parlementaires européens ont été associés ». Je me régale d’avance des griots médiatiques qui vont répéter ce bobard sans vérifier et que ce sera un bonheur de ridiculiser. 

Le contenu du projet de traité change d'un jour sur l'autre. Mon équipe parlementaire tourne en bourrique. Il lui faut sans cesse comparer les textes anglais pour y repérer les nouveautés. Et moi je dois dire que mon emploi du temps ne m’invite guère à vivre au rythme de ce genre de palinodie. Je suis même plutôt très agacé de constater ce bazar ! Il y a des choses qui ne bougent guère cependant. Ainsi pour la règle d'or que ce traité veut imposer à tous les peuples des Etats qui le ratifieront. Celle-là ne change pas. « Les budgets des administrations publiques sont à l'équilibre ou en excédent en termes de recettes et de dépenses ». Voilà pour la règle. Elle est réputée respectée si vous restez dans les clous du Pacte de Stabilité (3% de déficit et 60% de dette). Mais ce n’est pas tout. Il faut 05aussi que votre déficit n'excède pas 0,5% « en données corrigées des variations conjoncturelles et déduction faite des mesures ponctuelles et temporaires ». Clair n’est-ce pas ? C’est le style de la maison. Ce charabia, c’est ce que les économistes appellent le « déficit structurel ».

Une notion floue qui n'a à ce jour aucune définition commune et partagée en Europe ! Elle est basée sur l'idée que certaines dépenses n'existent que du fait de la conjoncture du moment. Comme le coût du renflouement des banques par exemple. Ces dépenses-là ne doivent pas être comptabilisées avec le reste du déficit. Par contre les dépenses liées aux services publics ou à notre système de santé sont des dépenses structurelles. Elles doivent donc être réduites. Peu importe si de telles réductions alimentent la crise. Dans la logique de ce système, les dépenses qui seront alors faites pour éteindre le feu seront considérées comme "conjoncturelles" et donc non comptabilisées. Il est donc moins grave d’avoir à réparer des dégâts que de les provoquer. Je caricature à peine. Un calcul du "déficit structurel" des Etats est néanmoins réalisé régulièrement par les services de la Commission européenne. Celui de la France était estimé à 3,9% du PIB en 2011 par la Commission européenne. 3,9% du PIB ça représente 78 milliards d'euros. Pour rentrer dans les clous du nouveau traité (0,5%) ce sont donc 68 milliards d'euros d'économies qui devront être réalisées, soit près de 8 milliards de plus que le budget de l'Education Nationale. Notez tout de même que cette règle pourrait être revue. La ministre de l'Economie du Danemark, pays qui préside l'UE depuis le 1er Janvier, a en effet indiqué que son gouvernement était en désaccord avec la manière dont la Commission européenne calcule le dit "déficit structurel". Elle fait du zèle.

Autre constante dans les diverses versions du traité : l'obligation pour les Etats de « faire prendre effet (à la règle d'or) dans la loi nationale de façon contraignante et permanente, de préférence au niveau constitutionnel, de façon à garantir son respect dans le processus budgétaire national ». Notez que jusqu'à mardi de la semaine dernière, l'obligation de constitutionnaliser cette règle d’or était totale. Mais face au refus du Danemark de constitutionnaliser une telle règle, la formule de compromis emberlificotée que j’ai citée plus haut a été trouvée. L'idée reste la même : il s'agit de contraindre les parlementaires à se conformer à la règle. Un autre point qui ne varie pas est l'obligation de mettre en place un « mécanisme automatique de correction » en cas d'écart important de la règle. C’est-à-dire un mécanisme que personne n’aura le droit de contester dans aucune Assemblée Nationale. Dans la dernière version du traité, il est précisé que c'est la Commission qui concoctera le dit mécanisme. Elle fixera aussi le calendrier dans lequel les "corrections" devront être mises en œuvre par l'Etat. Toutes les versions du traité permettent aussi à la Commission de sanctionner financièrement les Etats membres de la zone euro ayant ratifié le texte. C’est une évolution car 06dans le fameux "6 pack", le « paquet gouvernance économique » entré en vigueur en décembre dernier, l'aval préalable du Conseil était requis. Au moins les Etats pouvaient faire semblant d’avoir encore un peu de pouvoir.

Le plus dur pour travailler ce texte, c’est ce qui change d'un jour sur l'autre. La première mouture du texte, sortie du chapeau de Monsieur Van Rompuy le 16 décembre dernier, prévoyait par exemple qu'à partir de sa ratification par 9 Etats membres de la zone euro, le traité puisse entrer en vigueur dans les Etats l'ayant ratifié. Vendredi dernier ce chiffre avait été porté à 15. Ce mardi il était tombé à 12. Ces variations ont le mérite de nous donner une idée du rapport de force en faveur de ce traité qui ne s'appliquera qu'aux Etats qui l'auront ratifié. Elles nous indiquent aussi à quelle pression auront à faire les peuples qui obtiendront la mise en place d'un référendum sur la ratification de ce traité. En France, la Constitution, en vertu de son article 11, permet d'organiser un référendum sur la ratification d'un traité « à l'initiative d'un cinquième des membres du Parlement, soutenue par un dixième des électeurs inscrits sur les listes électorales ». Ce référendum, c’est notre affaire. Nous allons en faire la propagande dans les mois à venir. Et nous engagerons nos partenaires européens à faire de même partout où c'est possible.

L’IFOP est le plus vieil institut de sondage français. Il bénéficie ainsi d’une image de respectabilité dans le monde des sondeurs. Pourtant, c’est bien l’IFOP qui vient d’inventer un nouvel instrument inquiétant. Le « Rolling 2012 » est présenté par l’institut comme « une innovation pour décrypter la course à l’Elysée ». Mais derrière ce terme anglais se cache un risque d’abus supplémentaire dans l’utilisation des sondages. L’IFOP a en effet décidé de nous abreuver quotidiennement de sondages. Du 12 janvier jusqu’au second tour de l’élection présidentielle, l’IFOP publiera un sondage chaque soir sur le site de Paris-Match. Tous les jours, entre 300 et 350 personnes seront interrogées en ligne, puis les résultats seront cumulés sur 3 jours pour obtenir un échantillon relativement « représentatif ». 07Les sondages en ligne comportent déjà de nombreux « biais », comme on dit pour désigner les arnaques de cet exercice. L’IFOP en rajoute de nouveaux en imaginant ce système de sondages quotidiens avec une rotation de l’échantillon.

A chaque publication de sondage, des énormités peuvent être relevées. Voyez. Les journalistes ne cessent de mettre en avant Marine Le Pen depuis des mois, à toute occasion. Mais en fait les sondeurs sont incapables de se mettre d’accord quant bien même ils se vantent du sérieux de leurs méthodes. L’IFOP et OpinionWay ont tous les deux publié un sondage le 12 janvier. Pour l’IFOP 21,5% des Français voteraient pour Marine Le Pen tandis qu’OpinionWay annonce un score de 17%. 4,5 points d’écart, cela fait quand même beaucoup pour des méthodes dites sérieuses.

A présent ces différences deviennent amusantes quand on sait que ces deux sondages sont « sponsorisés » par la même entreprise, Fiducial. Pourquoi dis-je « sponsorisé ». C’est la nouveauté. Il s’agit là encore d’un phénomène qui devient de plus en plus courant, mais qui passe inaperçu dans les commentaires. Les instituts de sondage s’associent à des entreprises ! Celles-ci financent les sondages. En échange leur nom est accolé au sondage. Fiducial sponsorise donc deux sondages, publiés le même jour, avec les mêmes techniques. Mais les deux institut voient 4,5 points d’écart sur les intentions de vote en faveur de Marine Le Pen. Tel quel.

Encore une fois, aucune abstention n’est prédite dans les derniers sondages publiés. Tous les électeurs vont voter et savent pour qui dès à présent, c’est bien connu. L’IFOP a tout de même le mérite de poser une question qui nous éclaire sur le sujet. On découvre alors que 45% des personnes interrogées pour le sondage du 12 janvier déclarent pouvoir changer d’avis. Dès lors que la moitié d’un échantillon affirme ne pas être sûr de son intention de vote, on peut sérieusement se demander ce que veut dire le sondage lui-même.

Dans "austéritaire" il n'y a pas qu'austérité. Il y a aussi « autoritaire ». La politique d'agression contre le peuple n'est possible que si le peuple reste amorphe. Voilà pourquoi ceux qui résistent sont pourchassés ou empêchés. On se souvient du cas de Xavier Mathieu, syndicaliste de Conti poursuivi en justice pour avoir refusé un prélèvement ADN.

C'est aussi le cas de plusieurs de nos camarades du Front de Gauche. Dimanche 7 janvier dans le centre de Paris, rue Rambuteau, plusieurs militants communistes ont dû se soumettre à un contrôle d'identité. Le motif invoqué par les policiers est "atteinte à l'ordre public". Diantre ! Que leur reproche-t-on ? D'avoir vendu L'Humanité-Dimanche sur un marché. C’est pourtant ce que font des milliers de communistes partout en France chaque week-end depuis des décennies. Ils ont été repérés par le dispositif de vidéo-surveillance. Un comble. La co-présidente du Parti de Gauche et députée de la circonscription, Martine Billard, a interpellé le commissaire du 3e arrondissement de Paris ainsi que le Préfet de Police sur cette atteinte à la liberté d'expression et à l'action d'un mouvement politique. Surtout que celui-ci compte un groupe dans chacune des deux assemblées. La réponse du préfet de Police, Michel Gaudin, donne raison aux militants. Dans une lettre, il indique qu' « une solution autre que celle mise en œuvre par les policiers intervenants ce jour aurait dû prévaloir ». Il s'est même senti obligé de préciser qu'il a demandé « à l'ensemble des effectifs de police de la capitale la nécessité de faire preuve de souplesse et de discernement lorsqu'ils sont amenés à intervenir sur la voie publique, lors d'un rassemblement de nature politique, notamment dans la perspective des échéances électorales à venir ». Mais dans ce cas, comme souvent, la meilleure protection est encore la solidarité. Un rassemblement a donc été organisé dimanche 14 janvier au même endroit autour du président du groupe Front de Gauche au Conseil de Paris Ian Brossat. Une bonne façon de montrer à ceux qui08 nous trouvent encombrants qu’ils n’en auront jamais fini ! Le 7 janvier, il y avait une poignée de militants. Le dimanche suivant, une centaine. Voilà de quel bois sont fait ceux qui composent le Front de Gauche : des têtes dures qui ne cèdent pas et qui ne se laissent pas intimider.

Je profite de ce moment de ma note pour vous signaler deux décisions municipales inacceptables. Au nom de "l'ordre public", les maires UMP de Valenciennes dans le Nord et de Pélissanne dans les Bouches-du-Rhône ont pris des arrêtés municipaux interdisant la distribution de tracts sur la voie publique. A Valenciennes, l'arrêté prévoit que pour distribuer des « tracts publicitaires, dépliants, programmes et imprimés » sur le marché, il faudra en avoir obtenu l'autorisation du maire au moins deux semaines avant. Le maire, Dominique Riquet met en avant des questions de "propreté" et « la gène occasionnée pour les chalands ». Ce monsieur est aussi député européen UMP. Il siège dans le groupe du Parti Populaire Européen aux côtés des amis de Viktor Orban, le chef du gouvernement hongrois autoritaire. Qui se ressemble s'assemble. Pour être complet, je veux souligner que Valérie Létard, sénatrice UMP et ancienne ministre de Sarkozy est sa première adjointe. Et je ne serais pas complet si je ne vous disais pas que Jean-Louis Borloo est conseiller municipal dans la majorité de Monsieur Riquet. On se demande ce qu'attendent ces "humanistes" pour protester contre la décision de leur chef de file. A Pélissanne, avant Noël, des militants du Front de Gauche ont été interpelés pour « trouble à l'ordre public » pour avoir enfreint l'interdiction de distribuer des tracts sur le marché. Ils distribuaient un tract d'appel à l'inscription sur les listes électorales. Pour contourner l'interdit, nos camarades ont ensuite essayé de distribuer des tracts en dehors du marché avec une petite table. Interdit aussi ! Cette fois, on leur reproche une « utilisation abusive de l'espace public ». Ma camarade du Parti de Gauche Hélène Le Cacheux a dénoncé cette situation sur son blog. Du coup, ne manquant pas d'imagination, nos camarades ont décidé de décorer un arbre avec des paquets estampillés « Front de Gauche ». Apparemment, le maire n'a pas encore pris d'arrêté municipal l'interdisant !


765 commentaires à “Entre Strasbourg et Metz”
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  1. ermler dit :

    Si dejà tout le monde en parle.
    Peut-on m'expliquer en trois mots ce qui s'est passé au Petit Journal ?
    Pour une fois que je ne l'ai pas regardé !

  2. marechal dit :

    S'il y en a ici qui pensent que le FdG est assez bête pour croire que les électeurs FN voteront pour nous, (et compter sur ce genre d'ânes battés pour nous faire gagner) ils se trompent lourdement... que voir d'autre en l'attaque de Jean-Luc Mélenchon contre la démente, à part un premier jalon pour éroder le bipartisme ?
    Lequel bipartisme est une bestiole manipulatrice des esprits. Il faut achever cette bestiole fascisante, et oui tous les coups sont permis, et surtout les coups les plus rudes au bon moment, là le bon moment c'était juste après les 3.2 millions de téléspectateurs jeudi dernier, et le foin qu'on a fait sur internet.
    Pas compliqué à entraver...
    Je rappelle aussi que la condition de la victoire passe par le fait de se retrouver en face des "autres" là !

  3. Rémi dit :

    Bonsoir,
    Je viens de visionner le meeting à Metz (merci au passage à tous ceux qui contribuent à la création de ces vidéos et à leur rapidité de mise en ligne)
    A à peu près 10 minutes avant la fin, Jean-Luc Mélenchon parle d'un certain article 40 qui permet aux fonctionnaires de dénoncer tout opération malhonnête nuisant à l'intérêt général.
    J’aimerais savoir de quel article il s'agit (Code du travail ? Une loi si oui laquelle ?), car travaillant dans la fonction publique, invoquer un article juridique officiel serait d'une très très grande utilité.
    Par avance merci pour ceux qui pourraient m'éclairer là-dessus.

  4. Guilloux dit :

    NS est durablement décrédibilisé, FH ne convaincra pas, la baudruche Bayrou se dégonflera, reste le FN, et Jean-Luc Mélenchon a bien prédit un combat final front contre front. Je crois que la victoire du FdG est à portée de mains.

  5. lenouvel dit :

    Pour avoir un oeil très imagé sur la dette, ses causes et conséquences: (ici le triple a).
    Le site est à la portée de beaucoup, et sans embrouille.

  6. Mister Cyril dit :

    Refuser canal+ et poser dans Gala hum hum

  7. JH dit :

    Bravo à tous et à Jean Luc en particulier qui, en dépit de sa voix cassée, a très bien "assuré" le meeting de Metz, comme disent les commentateurs sportifs. Il faudra se souvenir que seul le FdG et son candidat, comme sur le plan syndical, la CGT, et son secrétaire général, auront porté haut et fort la riposte républicaine nécessaire au néofascisme incarné par la cheftaine Le Pen, alors que pendant ce temps- là, F; Hollande regardait ailleurs et que les médias servaient complaisamment la soupe de la donzelle à leurs auditeurs, lecteurs et télespectateurs. À ce propos, une fois de plus la palme revient au quotidien "Le Monde" qui publiait hier sur son site internet un reportage intitulé" À Sochaux PSA, Marine Le Pen trouve les militants communistes sur son chemin"...et dans lequel les propos haineux et démagogiques de MLP étaient largement reproduits et ceux des militants du FdG réduits à la portion congrue.

  8. JM77 dit :

    Bravo pour ce meeting à Metz, vivement Paris, pour quand et où d'ailleurs?
    Sinon pour le reste : semi-démente ne m'empêchera pas de dormir après pour le petit journal que je viens de voir à l'instant. Comment dire?
    Cette émission dépasse la limite du regardable et avant même le reportage bidonné sur votre prétendue absence de poignée de main avec Eva Joly, elle nous a toujours ringardisé comme Aphatie and co et les guignols de l'info d'ailleurs.
    Problème : elle est regardée notamment par les jeunes adultes (les 18/35) dont certains pourraient je l'espère voter pour nous malheureusement le reportage de ce soir risque de ne pas plaider en notre faveur : plus que les images du meeting et la bande son, le problème est la gestion de leur exclusion (représaille proportionnée par rapport au bidonnage récent) a cette rencontre avec la presse : même les militants bénévoles paraissaient gênés.
    Un petit passage, sur la même chaîne - pas être sectaire-, chez Ardisson pour expliquer tout ça ?

  9. citoyenne21 dit :

    Mister Cyril : Gala, que je n'achète pas, se trouve à portée de yeux dans les salles d'attente des médecins, chez les coiffeurs et le fait d'y avoir donné une interview peut permettre bien des ouvertures ! je ne cautionne ni ne désapprouve et notre candidat n'y a pas perdu son âme, l'article et les photos ne sont ni bling bling, ni superficiels ! cela va au moins pour une fois, rehausser le niveau de ce journal ! faut prendre les choses du bon côté ! Rien n"est à négliger dans une campagne présidentielle !

  10. Ghislaine A. dit :

    @Poncet (com.19 janvier 2012 à 13h22)
    « Je ne trouve pas choquant que Jean-Luc ait qualifié Marine Le Pen de "semi-démente",... j'imagine qu'il y avait quelques mots autour pour justifier ce qualificatif. Quoiqu'il en soit, c'est très bien de durcir le ton contre elle. Il faut aller à l'encontre de l'écoeurante complaisance médiatique à son égard. Il faut pousser la presse à sortir du bois et prendre (ou non...) la défense de Le Pen. Que le peuple sache vraiment si la perspective d'un succès de Le Pen fait peur au bourgeois, parce qu'elle est d'extrême-droite... ou bien parce qu'elle est "populiste" et supposée représenter le peuple... »
    On peut aussi y voir aussi une mise en garde très sévère à l’encontre de quelques uns qui font pression sur une « personne vulnérable » : c’est puni par la loi. Et bien oui, si lorsque nous aurons atteint le 1er degré de notre révolution citoyenne et si MLP est reconnu « personne vulnérable », un peu comme un ancien président, qui sait s’il ne pourra pas y avoir quelques poursuites à l’encontre de ceux qui l’ont instrumentalisée. Ben oui, quoi, on ne peut pas faire n’importe quoi dans la vie !
    @bertgil (19 janvier 2012 à 13h58)
    « Les critiques violentes du FN par jlm.peuvent être faites sans insultes » Mais est-ce si sûr que Jean-Luc Mélenchon a insulté MLP : il a peut-être de bonnes raisons pour souligner son état de santé ! Comme MLP présente un danger pour tout le pays, il a réalisé hier un acte de salut public et je l’en remercie. Il y en a qui se sont retrouvés bien plus vite qu’elle en service fermé d’un hôpital psychiatrique, sur l’ordonnancement du maire de la commune ! Pour se retrouver dans cette situation, il suffit de présenter un danger pour soi-même ou pour autrui !

  11. Berdagué dit :

    arrigeoges,Dudu 87, Maréchal et toutes et tous les Camarades: No pasaran !
    Résistance et Prenons le Pouvoir : Votons Mélenchon.

  12. @Rémi
    Je n'ai que l'article 28 de la Loi n° 83-634 du 13 juillet 1983 portant droits et obligations des fonctionnaires. Loi dite loi Le Pors qui dit : "Tout fonctionnaire, quel que soit son rang dans la hiérarchie, est responsable de l'exécution des tâches qui lui sont confiées. Il doit se conformer aux instructions de son supérieur hiérarchique, sauf dans le cas où l'ordre donné est manifestement illégal et de nature à compromettre gravement un intérêt public.
    Il n'est dégagé d'aucune des responsabilités qui lui incombent par la responsabilité propre de ses subordonnés.
    "
    D'après le prof du cours "droit et société" où je suis inscrit en 1e année de la Fac de droit de Clermont-Ferrand cela entraine un devoir de désobéissance du fonctionnaire. Cela s'est appliqué dans le cas des écoutes téléphoniques illégales de l'Elysée.

  13. PATRICK F 32 dit :

    Les temps changent...
    Sur France Inter hier matin la chronique politique à 6h50 consacrée (positivement) à JL Mélenchon par Anna Cabana journaliste au Point.
    Sur France Inter ce matin l'édito politique à 7h45 de Thomas Legrand consacré (très positivement) à JL Mélenchon. Désolé je ne sais pas mettre le lien pour ceux que ça intéresseraient.
    Audrey Pulvar ou Patrick Cohen sont obligés de se calmer.

  14. le Prolo du Biolo dit :

    @ - les journaleux du "Petit Journal" de Canal Plus
    L'ironie et la satire sont les bienvenues quand elles visent juste et éclairent, elles servent alors même ceux dont elles se moquent.
    Quand elles distordent la réalité et détournent les images juste pour faire un bon mot aussi vide que superficiel, elles ne servent que l'ordre établi et l'enfumage des citoyens. Et s'apparentent plus à de la propagande qu'à de l'information ou de la satire sociale.
    Rappelons la remarque de l'un d'entre eux aux Remue-Méninges de Grenoble l'été dernier: "on ne vient pas pour s'informer, on vient pour traquer les moches"...
    Des journalistes, des humoristes, des chansonniers, ces énergumènes ? Pfff, juste des boutonneux montés en herbe.

  15. marechal dit :

    @Gislaine A
    Tes désirs sont des ordres camarade, j'ai bien fait suite à ta demande sur contact pg indres, maintenant tu disposes de mon mail pour confirmer que tu en as fait bonne réception...
    @u webmestre, désolé mais j'ai pas pu faire plus "sioux", si vous pouviez laisser ce message quelques temps je vous en remercie.

  16. paulovaz dit :

    Les infos sur France Culture à 22 heures ce soir jeudi, trois minutes en ouverture du flash avec un correspondant au meeting de Bayrou à Dunkerque, 1200 personnes, voilà voilà.
    La satisfaction du jour en revanche un jeune collègue à qui j'ai envoyé le lien et qui découvrait avec plaisir un propos et une personnalité.
    Ça me paraît peu équitable, mais nullement décourageant. Andiamo!

  17. j-jour dit :

    A Patrick F32 416,
    Pour mettre les liens, il suffit de cliquer sur lien au-dessus du rectangle dans lequel on écrit le message (3e onglet= lien) et il y a une boîte qui s'ouvre ="invite de script"; là il faut copier coller le lien URL de la page en question et cliquer sur OK, puis revenir au message le continuer ou l'envoyer si tout a été dit.

  18. ermler dit :

    Le Petit journal est une émission d'humour. Plutôt talentueuse. Quelquefois grossière, parfois plus subtile. Tout le monde en prend pour son grade - même les médias ! - et Mélenchon n'y était, de loin pas, le plus mal-traité. Tous les politiques, plutôt mal gré que bon gré, jouent le jeu. Pas un, jusqu'à présent, n'avait interdit d'accès leur caméra. Pas un seul ! Si le FdG l'a fait, (puisque, si j'ai bien compris, c'est de ça qu'il s'agit) c'est d'une bêtise sans nom. L'humour et la satire sont sacrés dans notre pays, malheur à celui qui l'oublie. Visiblement l'équipe de campagne de notre candidat a décidé de créer un "buzz" par jour. Pourquoi pas ? Mais sur celui-là, il va falloir ramer ! (J'imagine déjà les titres demains !)
    Allez, courage ! On ne lâche rien quand même (des fois, c'est dur, les "têtes dures").

  19. Soye dit :

    L'atmosphère est en train de changer. Depuis l'émission de la semaine dernière, je note une évolution dans l'attitude de mes interlocuteurs. Je travaille dans une banque où il est de bon ton d'aller toujours dans le sens du vent. La plupart de mes collègues sont des libéraux de pacotille, auditeurs assidus de BFM, qui n'ont jamais cherché plus loin que le bout de leur nez des raisons de penser autrement (et qui forcément ne les ont pas trouvées). Et tous se confortent mutuellement dans l'idée que le système actuel est le seul possible. TINA est leur doctrine. De mon côté, je ne fais pas mystère de mon appartenance au PG et de mon soutien à Jean-Luc Mélenchon. Je note que les sourires de commisération qui accueillaient mes envolées sur le programme du FdG il n'y a pas si longtemps sont en train de le céder à une écoute plus attentive. J'ai proposé à l'un de ces irréductibles de m'accompagner le 7 février à Lyon pour assister au meeting. Bien entendu, il s'est défilé sous un prétexte à cent sous, mais non sans m'avoir dit "Ah c'est dommage, j'y serais bien allé. Juste pour le tribun." Croyez-moi camarades, les choses bougent, la forêt de Birnam s'est mise en mouvement.

  20. LaRépubliqueDesCatacombes dit :

    Bonsoir Jean-Luc, bonsoir à toutes et tous,
    Je viens de visionner avec un plaisir immense la vidéo du meeting de Metz. Faisant partie depuis plusieurs mois déjà des convaincus, je n’ajouterai donc pas plus de commentaire, si ce n'est que Jean-Luc a été fidèle à lui-même et continue avec une énergie magnifique son travail argumentation et de démonstration auprès d'une auditoire de plus en plus important. Je m'en réjouis car c'est entre autre cette démarche, qui m'a séduit.
    Un bémol vient cependant se glisser dans une partition jusqu'ici immaculée: je lis que notre candidat aurait qualifié Marine LE PEN de "demi-démente". Si ce fait est avéré, cela me contrarie. Je pense en effet qu'il s"agit d'une erreur grave de communication.
    Pourquoi: tout d'abord, MLP est présidente d'une organisation politique légitime, reconnue par l’État et l'opinion. Ensuite, elle est candidate à la magistrature suprême, tout comme Jean-Luc; or j'estime qu'on ne peut utiliser t’insulte comme mode affrontement car cela aurait 2 conséquences: autoriser l'adversaire à pratiquer l'insulte à son tour, et abaisser le niveau du débat en en vidant le fond. Quand on en vient à l’insulte, on en arrive finalement aux mains. Je suis persuadé au contraire que notre candidat doit absolument éviter les attaques aux personnes et doit continuer inlassablement et jusqu’au bout son travail d'information, d'argumentation et de contradiction. C'est dit !
    Tous mes encouragements toi Jean-Luc, à toute ton équipe ainsi qu'à tous les militants et sympathisants. Nous allons gagner !

  21. Sonia Bastille dit :

    @ Jean-Luc Mélenchon @ Tous

    L'aide dans le cadre du Mécanisme permanent de stabilité (le MES) sera conditionnée à la ratification du traité qui prévoit notamment l'instauration d'une règle d'or sur le retour à l'équilibre budgétaire et des sanctions quasi-automatiques contre les Etats laxistes, indique le dernier projet de ce texte obtenu par l'AFP.

    En liant la ratification du pacte budgétaire et l'accès aux aides du fonds permanent de stabilité (MES), les Européens ont accédé à une demande de l'Allemagne. La chancelière Angela Merkel est à l'origine de ce traité approuvé lors du dernier Conseil Européen le 9 décembre dernier. Alors que cette condition était absente dans les précédentes versions, la Chancelière Allemande a durcit sa position et affirme avoir besoin de tels engagements pour faire accepter à son opinion la solidarité financière avec les pays fragiles de l'Union monétaire. Berlin a parlé les autres capitales européennes se sont finalement exécutées malgré d'ârpes négociations avec la participation de la Commission de Bruxelles et d'eurodéputés !

    Il est clair que tout pays qui signera le nouveau traité et bien perdra toute souveraineté budgétaire ! Après avoir perdu leur souveraineté économique, puis monétaire maintenant vient le tour de la perte de la souveraineté budgétaire. Au nom de la solidarité européenne de la zone euro ? Non! Au nom de la survie de la zone euro et du maintien du "petit dictateur" qu'est l'euro qui vient de fêter ses dix ans ! Dix ans de destructions des souverainetés et des économies productives. La boucle est bouclée et maintenant sans un sursaut de souveraineté (donc de sortie de l'UE et de l'euro) et bien nous aurons austérité et destruction de l'économie productive.

  22. Hold-up dit :

    Je viens de voir et d'entendre les discours de Metz, ils feront date. Ils sont superbes. On sourit dès lors quand au lieu de commenter ces discours certains viennent poster des larmes de crocodiles sur le blog en ce qui concerne le refus soi-disant annoncé à l'équipe du " petit journal" de filmer lors du meeting. Avant de crier, il faut toujours contextualiser. "Rire avec les riches au détriment des pauvres " n'est pas ce qui s'est fait de mieux dans l'effronterie et la malice au cours de l'Histoire. Et quand c'est sur la chaine du groupe Vivendi, on a vu meilleur esprit de résistance et d'impertinence. La fine équipe qui travaille médiocrement pour que Yann Barthes brille chaque soir comme un sapin de Noël ne s'adresse pas à la population, elle s'adresse d'abord aux actionnaires du groupe Vivendi-Canal +. Yann Barthes les fera toujours rire plus fort que nous tous réunis, si jamais il nous arrivait de rire à sa petite cuisine de truquages-maison. Tordre la réalité ne suffit pas à Yann Barthes, il calomnie allègrement avec la désinvolture que ses maîtres lui concèdent. L'avez-vous jamais vu se moquer de ses employeurs ? Il y a quelques jours, l'équipe du tout Petit journal a monté de fausses informations et agencé des séquences tronquées pour faire dire ce qui n'avait jamais existé. Ces gens-là trafiquent la réalité pour lui faire dire le contraire de ce qui s'est passé. Ils ont menti dernièrement vis à vis de la rencontre entre J-L Mélenchon et E. Joly. A un moment, il est normal de dire " STOP ! " - Il va falloir en finir avec notre masochisme de classe. Parfois, il faut savoir dire Non ! Merci, on a déjà donné.

  23. Annie dit :

    Justement je commençais à m'inquiéter pour ta santé. Et je lis que tu te reposes pas comme il le faudrait. Tu le sais sans toi on est peu de chose dans ce système présidentiel. Alors gardes-toi, pour nous.
    Bien sûr nous faisons notre possible sur le terrain, mais cela n’amènerait pas cet enthousiasme partout qui monte. Tu es bon, excellent.
    Au moins un journal où nous lisons à profusion des commentaires qui te soutiennent : Mediapart. Cela a commencé depuis un moment, mais cela s'amplifie. Et pourtant les journalistes n'y font pas spécialement propagande pour ou contre toi.
    …ah si quand même Lordon. Qui est le seul parmi les économistes atterrés à s'être prononcé, alors que leurs thèses et les nôtres sont de la "même famille".
    Mais quand on voit tous ces intellos (Todd compris, et Onfray qui ne se prononce pas) qui déclinent toute responsabilité vis-à-vis du peuple en n'appelant pas, n'expliquant pas ce qui tombe sous le sens : ta candidature est la seule valable pour tous les Nonistes. Sans parler des Filoches et autres qui se disent de gauche… sont-ils en conformité avec leur conscience ?
    Au fait 2 autres mots sur ton apparence. T'as embelli en vieillissant. Je t'avais pas remarqué "plus jeune", que j'ai redécouvert sur la 2, t'étais pas terrible faut dire. On dit que les gens qui ont le cœur bon le portent sur leur figure en vieillissant : c'est ton cas, on a la tête de son "intérieur" quand on est vieux, c'est ainsi qu'on voit des vieux et des vieilles qui sont si beaux… tu le seras.

  24. Rémi dit :

    @Gérard Blanchet
    Merci beaucoup pour ta réponse! J'aurais besoin quand même de précisions.
    Alors, selon la loi, le fonctionnaire est tenu de tout appliquer "sauf dans le cas où l'ordre donné est manifestement illégal et de nature à compromettre gravement un intérêt public."
    Donc, d'abord, toute résistance face à la RGPP serait illégale puisque la RGPP est réglementairement instaurée ?
    Ensuite, en tant que travailleur fonctionnaire, à partir de quelle limite peut-on considérer un acte comme "de nature à compromettre gravement un intérêt public" ?

    Je brûle de ce sentiment de "devoir de désobéissance du fonctionnaire", mais le souci, c'est que je n'aimerais pas faire tomber des collègues qui n'ont rien demandé... Voilà le dilemme.

  25. xuxu dit :

    Viens de visionner Arlette et Benoit Schneckenburger.
    Fabuleux, pensait sans doutes embourber un gros bras, l'est tombée sur une tête.
    Fabuleux, à faire circuler tous azimuts et même plus loin encore.

  26. Yann WAHL dit :

    Bonjour M. Mélenchon,
    Comment quelqu'un du Front de Gauche qui défend la liberté de la presse, a-t-il pu interdire l'accès au collectif des chômeurs au "Petit Journal" de Canal+. C'est indigne de votre part. Vous ne cessez de répéter dans votre campagne: Indignez-vous, résistez. Alors oui, sur vos conseils je m'indigne et je résiste. Je trouve cela pathétique.
    Est-ce votre soudaine montée dans les sondages qui vous donne "la grosse tête" et vous pousse à agir comme votre adversaire Nicolas Sarkozy?
    Pour un dur à cuire comme vous qui trouve toujours les mots pour répondre aux médias, je ne comprend pas cette attitude qui vous portera bien plus préjudice lors des élections qu'un pseudo reportage du petit journal.
    A bon entendeur.

    Yann

  27. stephsea dit :

    Mon petit Chonchon...
    Et oui, je me sens tellement intime (la force du petit écran!) que je t'afuble d'un affreux petit surnom affectif. Toutefois, et malgré la grande admiration que suscite ta verve, ton sens des dossiers, tes idées précises et souvent revigorante en écho à certaines de mes attentes profondes, etc... tu m'as déçu aujourd'hui comme on est rarement déçu, comme on est déçu par un proche qui nous trahi, qui montre un nouvel aspect peu reluisant et inconnu de sa personnalité. Et oui, ton passage, ou plutôt ton absence au petit journal ce soir m'a laissé un gout amer, une boule à l'estomac. Tous les politiques professionels nous ont abandonné, nous préférant les sirènes du pouvoir. Toutes les compromissions, toutes les bassesses sont possibles. Mais aujourd'hui, c'est toi qui passe à la casserole, dans la grande marmitte des dominateurs viriles, maldivement egotique et finalement malfaisants (malgré eux?). Tu nous as servi sur un plateau un personnage ivre de lui même, ouvertement vengeur, ouvertement discriminant, ouvertement méchant et humiliant. Ou est passé ton intelligence des situation, ton sens inné de la répartie, ta force devant l'adversité, que tu ne sois même pas capable de prendre avec recul et hauteur les pinailleries de nos aiguilloneurs préférés? Quel dégringolade devant mes yeux remplis de larme. "Non, pas toi" me suis je écrié intérieurement. Tu as lourdement chuté, et je pleure le deuil de mon seul et unique candidat. Pourquoi tant de haine? Je ne te fais pas la leçon : il y avait mille manières positives et amusantes de gérer ces petits poux charmants mais tu as choisi le gaz et le lance flamme. Quelle pitoyable erreur! Tu t'en mordras les doigts jusqu'au coude... Et moi, mon vote, ma voix, mon espoir vient de passer au...

  28. Menjine dit :

    @Annie
    Super commentaire sympa, J'aurai pas osé le dernier §, mais puisque Mélenchon se montre dans Gala, je peux dire ici que j'y souscris, c'est un fringant sexagénaire humain le Jean-Luc!

  29. steph dit :

    Je viens d'ècouter le discours de Jean-Luc Mélenchon à Metz hier. Quel discours, que d'arguments! Et dire que les médias parlaient d'injures... Résultats des courses : pas une, que des raisonnements construits et des propositions de fond. Les medias nous avaient encore bien manipulés...

  30. jprissoan dit :

    @ Yann,
    La blonde du petit Journal nous a insulté en déclarant que "finalement, Marine LP et Jean-Luc Mélenchon, c'est blanc bonnet et bonnet blanc, non ? " alors, oui, résistons. cette assimilation est indigne. Elle met Vichy et la Résistance sur le même pied.
    ça suffit.

  31. Nuno dit :

    Je n'ai pas de tendresse pour MLM mais ne confond on pas les causes et les conséquences. Ne faudrait t'il pas, surtout, se concentrer sur le véritable et puissant, ennemi, s'attaquer au capitalisme financiarisé libre-échangiste, cette oligarchie mondialisée responsable de millions de morts. Les guerres pétrolières, la spéculation sur les matières premières (marché de chicago) avec les denrées agricoles qui a fait basculer des millions de personnes de la malnutrition à la famine. Le scandale de nos multinationales et de leurs pillages systématique de l'Afrique avec ses innombrables exemples d'utilisation du mécanisme de fraude fiscal du prix de transfert avec les paradis fiscaux. Dans l'ingénierie de ce système fou, l'UE et les sociaux démocrates ont une très grande responsabilité.

  32. DNL dit :

    Ais-je le droit de dire que l'analyse de Jean-Luc Mélenchon est fausse, ou je dois courrir le risque de me faire lyncher par des aveugles ?

    Les agences de notation établissent une rêgle d'analyse stricte et immuable, n'en déplaise à certain, le cas de la France et des USA auraient du être scellé en 2008. Lors des subprimes, les agences de notation ont toutes attendu en lieu et place de précipité les pays dans le gouffre. Personne n'a rien trouvé à redire, deux ans plus tard les agences rattrapent le sale boulot, et bizarrement cela sert de campagne électoralle.

    Soit les états empruntent et remboursent, soit ils rollent leur dette, soit ils font défaut, ce qui du point de vue de l'investisseur (Votre Retraite) peu être facheux. Il y a en mensonge grave, les prêteurs sont en générales les gérant de retraites, fait les marioles et vous vous retrouverez sans retraite

    Deuxiemement, le deficit structurel c'est ce qui explique la difference politique entre les etats, l'allemagne n'a pas le meme budget de defense que la france, et notre budget a nous, nous coute cher, nous avons aussi des obligations de defense commune et notamment la defense aerienne de l'islande qui n'a pas d'armee. Ensuite nous avons la BCAO que les autres pays europeens non pas a subventionne, et le budget alloue a la francophonie.

    Bref nous somme différent et nous utilisons celle ci pour etre différent.

    Par contre la hausse des salaires peut etre compensé par une baisse des cotisations, ce qui implique une meilleur utilisation de la collecte, chose qui bien sur n'echappe pas a Monsieur Bernard Thibault qui se garde bien de dire qu'il est l'hardi defenseur d'un gachi honteux de la collecte publique. La centralisation des achats a aussi fait le lit de corruption massive de...

  33. Yann WAHL dit :

    @jprissoan,
    Tu vas un peu loin dans l'éxagération. On ne peut pas assimiler Marine LP à Vichy et Jean-luc Mélenchon à la résistance. Ça n'a pas de sens! Laissons l'histoire là où elle est et concentrons nous sur le fond du problème. Pour ma part, je soutiens Jean-Luc Mélenchon. Un candidat de sa trempe doit savoir prendre avec hauteur les pinailleries du petit journal. Ce qui me désole c'est l'attitude du front de gauche par-rapport à cette situation qui nous présente une toute autre facette de son candidat.
    A mon avis, ce comportement odieux et hautain portera bien plus préjudice à Jean-Luc Mélenchon qu'un simple reportage.

    Yann

  34. pascalgauche dit :

    Meeting de Metz: très bon contenu!
    Le programme du FN y est clairement démonté en bonne et due forme
    Le reste est aussi très pertinent
    Vive le Front e Gauche!

  35. Adrien dit :

    Sondage RMC du 19-01-12 dans l'émission de Bourdin. Sur le Podcast allez au résultat à la minute : 39

    Question : A qui parmi ces 5 candidats, feriez-vous le plus confiance pour réduire le chômage ?
    1 Sarkozy 25 %
    2 Jean-Luc Mélenchon 24 %
    3 MLP 21%
    4 Hollande 18 %
    5 Bayrou 12 %

  36. @ DNL :
    " Ais-je le droit de dire que l'analyse de Jean-Luc Mélenchon est fausse, ou je dois courrir le risque de me faire lyncher par des aveugles ?"

    Vous avez le droit de dire ce que vous voulez, mais on a le droit de dire qu'on est pas d'accord avec vous. Et ce n'est pas pacequ'on est pas d'accord avec vous que nous sommes des demeurés.L'analyse de JL Mélenchon est aussi celle de centaine d'économistes partout dans le monde qui sont, je pense, au minimum aussi compétents que vous. Etre ultra libéral et en faveur de la dictature des marchés est un choix, ce n'est pas et ça ne sera jamais le nôtre.On peut très bien vivre sans les agences de notation. Il suffit d'emprunter aux banques centrales; dans ce cas elles deviennent inutiles et sans objet. Concernant la retraite, vous n'avez rien compris. Nous sommes dans un système de répartition et n'avons que faire de ce que pensent les spéculateurs que vous appelez " investisseurs" ce qui bien trop gentil pour ces parasites nuisibles. Ces tristes sires ne gèrent pas nos retraites, heureusement.
    Quant à l'Allemagne rappelons que ses déficits sont énormes, mais camouflés en grande partie par des procédés qui sont plutôt lourdingues.

  37. Sonia Bastille dit :

    @ DNL (435)

    Je partage votre point de vue et je n'ai eu de cesse de dire que les agences de notation sont d'une grande utilité et si elles n'existaient pas il faudrait les inventer ! Je suis pour que l'on crée une agence nationale publique de notation placée sous l'autorité de la Cour des Comptes.

    Contrairement à ce qui est affirmé de manière permanente, comme une pensée unique, les agences de notation ne proposent pas des cures d'austérité ! De plus vouloir les [les agences de notation] supprimer c'est comme casser le thermomètre pour faire tomber la fièvre. On aura supprimer les agences de notation mais les dettes seront toujours là et les problèmes de compétitivité et de désindustrialisation de notre pays continueront de courir !

    Bien que membre du PG, je me situe pour ma part sur une position de paiement de la dette. Un pays qui est surendetté n'est plus souverain, ni indépendant, ni libre !

    Oui, il y a beaucoup d'institutionnels dans les prêteurs, les caisses de retraite, les caisses de prévoyance,. Faire défaut, c'est à coup sûr destabiliser non seulement nos retraites mais aussi notre économie car nous n'aurons plus aucun investisseur et prêteur pour financer notre économie et nos déficits à l'avenir. La Grèce s'il elle faisait défaut est bien, plus de la moitié des retraites seraient dilapidées et le reste fort peu financé !

    En 1959, la première chose que fait De Gaulle, de retour au pouvoir, c'est la création du nouveau Franc et le paiement intégral dans l'année de toutes les dettes de notre pays. De Gaulle avait constaté que la France était aux mains de ces créanciers principalement Etats-Uniens et donc n'était plus souveraine ! Un exemple à suivre !

  38. Arte dit :

    Que l'on cesse, sur les propos sur Le Pen, ou les bisbilles avec le Petit Journal, les postures du parfait petit démocrate indigné.
    Moi, je ne suis pas choqué. Les suites ne tarderont pas, et elles tourneront à l'avantage de Jean-Luc Mélenchon. Pour le voir faire, ainsi que toute son équipe, mener cette campagne, maîtriser les médias, et le reste, je n'ai aucune espèce d'état d'âme. Le microcosme va s'agiter ! C'est tant mieux ! Les choses seront dites, sur le fond : Le programme du Front National est dément, et le Petit Journal doit apprendre à... grandir (un peu).

  39. ElGuido dit :

    @DNL 435.

    Je pense qu'il vous faut quelques séances de désenfumage (je le dis affectueusement). L'idéologie libérale et capitaliste ont fait un tel ravage dans le cerveau des gens ces 30 dernières années qu'il serait miraculeux de réussir à faire prendre conscience aux gens qu'il y a une autre façon de voir le monde.

    Tu dois avoir raison si tu prends tes hypothèses comme des vérités révélées.
    Juste une question : Comment faisait la France pour investir, payer ses fonctionnaires, ses retraités et sa sécurité sociale pendant les 30 glorieuses? Est ce qu'elle allait s'endetter sur les marchés?
    La réponse est non. L'État se fixait un objectif en allant des besoins, par exemple, faire une autoroute, construire la bombe atomique, constuire une université, un hôpital...etc. Il utilisait l'argent des impôts et si ce n'était pas suffisant, il demandait à la banque de France de monétiser le déficit.C'est un impôt indirect qui touchait plus les riches qui accumulaient car avec ce système, il y a une inflation plus que de nos jours. Les salaires étaient indexés sur les prix ce qui fait que le peuple en général n'en ressentait pas les effets.
    En 1973, les riches, ont voté une loi pour interdire à la Banque de France de prêter à l'État. C'est cette loi que nous payons aujourd'hui car elle a été aussi inscrite dans les traités européens. Art 123 du traité de Lisbone.
    Certaines études ont montré que le budget primaire de la France est en équilibre depuis 2000. C'est le service de la dette que les riches nous ont poussé à emprunter avec la loi de 1973 et avec les hommes politiques de pacotille qu'ils ont placé dans l'État.
    J'espère avoir pu t'orienter. Pour plus d'explication, essaye de voir des vidéos d'Étienne Chouard.

  40. Amy dit :

    @Stephsea : sèche tes larmes et regarde ça, tu comprendras le pied de nez fait au petit journal... Car il n'a fait que les faire poireauter 1 h, c'est tout.

  41. naco dit :

    A XuXu et à propos de l'interview de Benoît Schneckenburger, à une heure de grande écoute Europe1 (18h30) quand des milliers de malheureux sont scotchés dans leur voiture, et juste avant de consommer les plaisanteries éculées de Nicolas Cantelou.
    Je ne suis pas d'accord XuXu sur ton enthousiasme.
    - Arlette Chabot a senti très vite qu'elle avait affaire à une personne qui n'était pas habituée à ce genre d'interview et elle en a profité sans aucune retenue, et sans jamais le mettre à l'aise.
    - Toutes ses questions de dame Arlette, sans aucune exceptions étaient des questions pièges. Benoît s'en est bien tiré, mais s'est égaré à 70% dans des explications tombant dans le vide, non pas qu'elles étaient compliquées, mais car elle demandaient d'un seul coup un trop grand effort à l'auditeur, se mettant en devoir de passer d'une question complètement stupide, à une réponse argumentée.
    - Le livre de Benoît a été dévalorisé, titre annoncé comme à un manant au 3/4 du moment. Ce livre est un critique totale de la façon dont ce concept est utilisé par les élites pour noyer les aspirations populaires, dont au passage le livre empoulé de Dominique Reynié (Populisme : la pente fatale) écrivain prolifique écrivant comme nos poulets d'élevage pondent des œufs (20€ quand même, au lieu des 5€ pour celui de Benoît, cher pour un couac)
    Addendum :
    La période des gorilles est terminée, commence le temps des vipères.
    Va falloir penser sérieusement au jeu de défense et d'attaque. Rester immobile quand il le faut, et attaquer quand l'ennemi prend la pause.
    Un ancien plombier dézingueur de la connerie politique, qui a toujours eu horreur des fusils et des bombes.

  42. Rémi dit :

    @stephsea
    Comme je te comprends. Ca fait bizarre parfois.

    Cela étant, et je ne m'en aperçois que maintenant, le candidat Mélenchon a raison.
    Meeting après meeting, c'est un "Reset". A chaque fois, repartir de zéro, comme disait Nietzsche.

    Ca (ne) fait qu'un an que j'ai connaissance de l’existence de Mélenchon, du PG et du FdG, et du coup parfois, j'aimerais du "renouveau dans le discours".

    Sauf que je ne veux pas oublier que la première fois où je suis tombé sur une vidéo de Jean-Luc Mélenchon, ça m'a fait comme un électrochoc, au bon sens du terme. Une retrouvaille politique, intellectuelle sans langue de bois. Une première.

    Et même si parfois des redondances dans ses discours pointent, je me dis que pour beaucoup d'autres c'est peut-être aussi une "première fois" de gauche, et ça, c'est quand même pas rien.

  43. Truhania dit :

    Les sacro saintes agences de notations ont commencé sous Vidocq ou ce dernier en avait ouvert une et à eu à faire à la justice de l'époque pour avoir violenté des patrons de l'époque pour obtenir des informations.

    Ce thermomètre est tellement brillant et fiable, d'utilité publique, réalisé avec tant de talent et de justesse que le jour de la faillite d'Enron toutes les agences de notations accordaient à Enron la note A. Heureusement qu'on avait les agences de notations pour nous dire que les subprimes étaient aussi des produits géniaux bien notés.

    Les agences de notation ne servent à rien car il n'y a rien de plus solide qu'un Etat. Et s'il y a un problème de dette c'est du essentiellement au fait que nos gouvernements ont préféré faire de la dette plutôt que de prélever l'impôt sur les grandes entreprises et les grosses fortunes par idéologie néolibérale.

    Un Etat bien géré n'a quasiment pas besoin de s'endetter, car il lève l'impôt en fonction des dépenses qu'il veut engager. De toute façon celui qui l'avait mieux compris que quiconque c'est Keynes qui proposait l'euthanasie du rentier, euthanasie douce via l'inflation.

  44. Jean-François91 dit :

    @435 DNL

    Quid de la notation d'Enron, jusqu'à la veille de sa chute ?

    Par ailleurs, la question de la dette n'a rien à voir avec un manque de vertu comptable. Un système d'usure a été mis en place depuis 30 à 40 ans. Et la dette privée a été transformée en dette publique (too big to fail). Il faut juste s'informer auprès des bons auteurs (Généreux, Holbecq, Lordon, Sapir et bien d'autres économistes atterrés). La "vertu" allemande ne fait que sucer le sang des Allemands pauvres.
    Bonnes lectures

  45. rom dit :

    @yann WAHL
    Un emploi du temps qui doit faire entrer 30 heures de travail par jour, voila certainement à quoi doit ressembler la vie de l'équipe FdG, candidat inclus. Dans ces conditions, je ne pense pas que zapper de temps a autres les invitations de médiacrates qui se sont offert le luxe d'insulter les futurs électeurs du FdG, candidat inclus, soit une mauvaise chose.
    Quand au FN, je rejoins les commentaires qui t'ont été faits (jprissoan). J'ai habité Orange (Maire FN puis autoproclamé par la suite "sans étiquette". Intolérance, mépris total de la démocratie, mépris total en fait, et la encore c’était édulcoré. Mais si ça n'avait pas été un cas isolé, s'ils s'étaient vraiment "lâchés" ? Je vous laisse imaginer, mais à mon avis pour beaucoup d'entre vous vous êtes loin du compte.

    @tous
    je viens de voir le meeting de Metz, bravo !
    Demain je suis invité chez des amis, début du troisième round avec un bayroutiste et une écologiste. J'oublierai probablement "l'humain d'abord" chez eux... des choses qui arrivent ma foi !
    Et merci a Mr Lafontaine pour le déplacement, ich liebe Deutschland auch !

  46. stephan dit :

    Concernant ces fameuses agences de notation qui font couler beaucoup d'encre, j'ai cru lire que : "Les agences de notation financière sont des entreprises rémunérées par le demandeur de notation".
    Ce qui voudrait dire que les Etats Européens (Grêce, Irlande, france etc....) financent ceux là même qui les assassinent ?

  47. naco dit :

    Agences de notations - Ou quand la répétition est la meilleure des rhétoriques
    Oui, tu as raison Truhania, et il avait longtemps que l'on n'avait pas entendu un point de vue aussi net que le tien. Il serait à mon avis très intéressant de développer ton propos.
    Si l'on te suit, la dette ne serait pas en fait, pour ces états qui s'endettent, un moyen de se libérer de leur créanciers, mais, au sens strict, un moyen de profiter à terme de l'opportunité du placement de leur créance. Je pense qu'ici beaucoup sont d'accord. C'est bon de réinventer l'eau chaude, des fois, quand on y ajoute des détails.
    Merci donc de l'information pour l'origine de cette brillante initiative de l’escroc Vidocq, roi de la police parisienne, et inventeur également de la première agence de flics privés au service des bourgeois.
    Hugo - Vidocq - L'histoire repasserait t'elle ?

  48. Lorenzo lamas dit :

    Je viens d'apprendre que vous avez perdu le soutien de Michel Onfray, c'est bien triste.
    Et j'ai enchaîné sur le petit journal qui n'as pas apprécié la blague... Et ca fait une sacrée mauvaise pub pour vous sur les reseaux sociaux. Presque d'envergure a faire retomber le flux de gens qui avaient été séduit lors du passage a France 2.

  49. zenzab dit :

    Mes chers camarades, cessez de vous prendre le chou à essayer de récuperer l'électorat "populaire" de la fille LePen: ils ne viendront pas chez nous comme ils ne votaient pas pour nous en 1981. Ils sont perdus (à tous les sens du terme), point-barre. Qui plus outre,le fumet de cette nauséabonde marinade ne se propage qu'en cas de forte abstention... Et je ne pense pas que ce sera le cas dans 3 mois... Vive La VIème! Vive La Sociale!

  50. Jérémy dit :

    Si J-L Mélenchon avait répondu aux questions du Petit Journal, ça aurait été quandd même détourné à leur guise par C+. Bref, quand je suis cette pseudo-polémique, qui rappelle celle à la fête de l'Huma (un militant inconnu du PC), au Rémue-Méninges ("on vient pour les moches"), l'étudiant en journalisme (Mélenchon qui sort d'une réunion), je me dis que c'est ridicule de plaindre le Minuscule Journal, sans pour autant être entièrement d'accord avc l'attitude de JL Mélenchon. Le monde n'est pas "noir ou blanc". Question journalisme, il y a mieux. Au moins, ça pourrait nous inciter tous à réfléchir sur la distinction entre les buts de ce métier et le divertissement - ceux qui se révendiquent républicains diront que la République n'est pas un régime neutre. Réflechissons-y.
    En tout cas, ça ne changera pas mon choix pour Avril prochain, à savoir que je voterai toujours au FdG lors du 1er tour.
    Amitiés militantes,
    Jérémy


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