21jan 12

Un palier dans la campagne

Après Metz

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20De nouveau dans le train entre Strasbourg et Paris, je tiens le clavier pour ne pas m’endormir. J’en profite pour mettre de l’ordre dans ce que j’ai reporté de placer dans ma précédente note et dans les morceaux de texte rédigés puis abandonnés dans le dossier des documents de mon ordinateur. A présent il va être question de la campagne. Ensuite je viens sur le sort fait aux ouvrières de l’entreprise Sodimédical et pour finir je publie le compte-rendu que j’ai reçu de Christophe Ventura à propos de la journée de commémoration à Berlin de l’assassinat de Rosa Luxemburg et de Karl Liebknecht. Peut-être des lecteurs se souviennent-ils de ma participation l’an passé à cette manifestation ? Ces pièces et morceaux vous font un paysage de ce qui m’occupe l’esprit lorsque je suis dans le TGV, dans un wagon rempli de parlementaires européens assoupis.

A Strasbourg, je suis donc arrivé après l’élection avec la droite du social-démocrate Martin Schulz. On connaît les cris d’orfraie de la socialiste Catherine Trautmann contre la rude secouée que j’ai faite à cette social-démocratie européenne en pleine collusion avec la droite. Cet épisode, si vous découvrez le sujet, vous pouvez le retrouver en revenant à la note 14bprécédente. N’empêche que je me demande pourquoi le nouveau président éprouve le besoin d’aboyer de cette façon pour nous parler ! Les autres allemands parlent d’habitude avec grâce et parfois même un peu d’onction comme mon camarade Oskar Lafontaine. Pourtant Schulz était libraire et pas marchand de chiens tout de même ! Je n’ai rien compris à ses explications à propos du vote sur les vice-présidents. Mes voisins non plus, et même Helmut Scholz, qui pourtant parle allemand puisqu’il est élu de Bavière et riait à gorge déployée en entendant le charabia procédurier vociféré par notre nouveau président. Ce n’est pas grave j’ai encore voté blanc. J’ai bien noté qu’il n’y a plus un seul vice-président français dans la nouvelle équipe. Notez-le aussi. Ça aide à se faire une idée de la place de la France sous Sarkozy. Pendant cette session le « néo-fasciste » Viktor Orban, premier ministre hongrois, est venu plaider sa cause devant les « européens qui s’inquiètent » bruyamment de ses comportements et législations liberticides. Les mêmes parlementaires indignés et inquiets l’avaient pourtant copieusement applaudi après son discours en tant que président de l’Europe pour six mois. L’UMP français Joseph Daul, président du groupe de droite, l’avait même embrassé devant tout le monde au pied de l’hémicycle. Les élus Verts et nous, avions mis un bâillon sur notre bouche par solidarité avec la presse bafouée et les fonctionnaires persécutés en Hongrie. Que s’est-il passé pour que Orban se fasse lâcher par la droite ? Un fait essentiel du point de vue des droits de l’homme : parmi diverses mesures insupportable Orban a agressé la Banque centrale européenne. Ça c’est trop ! Il n’y avait donc pas de mots assez durs pour flétrir Orban. La preuve : il fut même traité d’émule de Chavez et Castro. Subtil, n’est-ce pas ? De tels chiens de garde du système ne méritent pas qu’on tienne compte de ce qu’ils disent. Orban est un danger d’autant plus grand qu’il est combattu avec de telles méthodes et par de tels personnages ! Car les mêmes « européens inquiets » ne disent mot de la présence d’un parti ouvertement et publiquement fasciste en Grèce. Donc pour eux 16certains fascistes sont bel et bien insupportables et d’autres non. Tout dépend de ce qu’ils pensent de la Banque centrale. On s’en doutait. Mais que c’est étrange de devoir le vérifier !

L’événement politique de cette session parlementaire c’était le vote d’une résolution concernant le futur nouveau traité européen. Je ne reviens pas à cet instant sur son contenu qui durcit les critères d’austérité et les rend constitutionnels dans chaque pays. Il est en cours de négociation entre les représentants des gouvernements des Etats membres. Il faut connaître la procédure pour apprécier tout le piège de ces sortes de résolutions présentées en commun par plusieurs groupes politiques qui sont pourtant censés être différents. La rédaction de ces résolutions se déroule de la façon suivante. Chaque groupe rédige d’abord la sienne. Puis les groupes négocient une résolution commune. Ce texte est alors signé par ceux des groupes que le compromis satisfait. Au moment du vote on commence par ce document commun. Il est adopté et alors tous les autres textes tombent sans être soumis au vote. Cette fois-ci il y a eu une variante. Beaucoup étaient déjà d’accord avant même la phase du compromis. La droite (PPE), les libéraux démocrates (ALDE), les sociaux-démocrates (SD) et les verts (Verts/ALE) proposaient chacun une résolution en tous points identique. Curieux, non ?  Interloqué, le délégué de mon groupe a tout de même voulu se rendre à la réunion de négociation de la résolution commune. En vain. Il n’y en avait pas. La droite, les socialistes, le centre et les verts lui 27ont aimablement expliqué que tout était déjà arrangé entre eux ! La résolution commune de la droite, des sociaux-démocrates et des verts n’a bien sur rien de commun avec celle que nous avons rédigée au groupe GUE/NGL

Dans leur texte, pas de dénonciation de la « règle d’or » renforcée que ce traité impose « de préférence au niveau constitutionnel ». Leur problème n’est pas le contenu « austéritaire » du traité. C’est le fait que ses « objectifs essentiels peuvent être atteints de manière plus efficace grâce à des mesures prises en vertu du droit de l'Union », via la méthode communautaire. Ce charabia signifie que le même résultat peut être obtenu sans que les Etats aient besoin de le négocier eux-mêmes car tous ces gens détestent l’intervention des Etats. Leur texte appelle à la mise en place d’une union budgétaire. Il déclare que  la discipline budgétaire est «  la base de la croissance durable ». Ah les bons élèves du libéralisme !  Ils appellent même les dirigeants de l'Europe à « mettre en œuvre des actions énergiques ». Ils demandent par ailleurs explicitement que le nouvel accord comporte « sous une forme juridiquement contraignante, un engagement des parties prenantes à prendre toutes les mesures nécessaires pour s'assurer que, dans un délai maximal de cinq ans, l'accord sera intégré en substance dans les traités ». Autant de propositions que je dénonce. Mais il y a pire : nulle part, vous entendez, nulle part ils ne demandent qu’un tel traité soit soumis à la décision du peuple. Pas une fois les mots 13« consultation populaire » ou « référendum » n’apparaissent dans leur texte.

C’est tellement gros que même les socialistes français ont eu du mal à avaler. Mais leur courage et leur indignation n’a pas été plus loin qu’une molle abstention. Comme on le devine, avec mes camarades du Front de Gauche, Jacky Hénin, Marie-Christine Vergiat, Patrick Le Hyaric et Younous Omarjee, nous avons voté contre cette résolution. La droite a voté pour. La délégation socialiste française s’est, elle, contentée de s’abstenir. Quant à la délégation d’EELV, elle a réparti ses votes entre le pour et l’abstention. Honteux ! Vous pouvez retrouver la liste des votes sur le site du Parlement européen. Voici mon explication de vote : « Cette résolution commune de la droite, des sociaux-démocrates et des verts marque l'accord de ceux-ci avec le fond du traité en cours de négociation à savoir l'imposition d'une règle d'or renforcée. Cette règle astreint les Etats à avoir des budgets à l'équilibre ou en excédent et à tendre pour cela vers un chiffre de référence: 0,5% du PIB nominal de déficit structurel. Elle les oblige à graver de préférence ce diktat dans le marbre de leur constitution. Elle exige qu'ils mettent en place des mécanismes automatiques de "corrections" de leurs politiques budgétaires suivant les indications de la Commission. Loin de s'inquiéter de telles mesures, les quatre groupes signataires se bornent à réclamer leur participation au processus de création du nouveau traité et l'intégration sous cinq ans de celui-ci dans le droit communautaire. Ils ne réclament pas même le droit pour les peuples de se prononcer par référendum sur ce nouveau tour de vis austéritaire. Je vote contre. »

L’onde de choc de l’émission sur France 2 a été considérable. Elle débloque ce qui était figé, anime ce qui restait inerte. Elle a beaucoup fait réfléchir autour de nous. Est-ce à cela que nous devons la nouvelle et formidable affluence dans nos meetings ? En partie, je le crois volontiers. Les participants aux meetings que nous organisons sont ceux que nous attendions depuis si longtemps. Pas seulement les personnes politisées qui sont si précieuses pour déclencher le mouvement et le nourrir à mesure qu’elles gagnent en confiance dans la campagne. Je veux parler de tout ce peuple qui vient vers nous. Les salles sont de plus en plus nombreuses et populaires. Très populaires. Et spontanées. Elles réagissent en dehors des codes que nous voyons d’habitude fonctionner au quart de tour. C’est là une masse de gens en voie de politisation ou de retour à un choix 26politique. Elle engage ce parcours que nous avons voulu faciliter et préparer. C’est de ce côté que sont tournés tous nos efforts. Reprendre le terrain à l’extrême-droite, à l’abstention, à la résignation.

Qu’un tel déclic se soit produit du fait d’une seule émission de grande écoute rappelle la puissance de l’outil télévisuel. Cela n’en souligne que davantage de quel poids pèse notre élimination du paysage médiatique le reste du temps. Et bien sûr dès le lendemain les vieilles habitudes sont revenues. Les camarades m’ont dit leur rage ! L’autre soir encore, sur les deux grandes chaînes, de beaux plans sur le meeting de Bayrou. Rien pour nous alors que nous étions plus de 2500 à Metz ! Si BFM n’y avait pas fait d’images, nul n’en aurait vu sinon sur nos sites et blogs. Dans la même ville, pour 800 personnes, la Le Pen avait eu un confortable reportage sur toutes les chaînes ! De même qu’il n’y a pas eu une image des 6000 de Nantes. A mon avis ça ne va pas s’arranger. Mardi prochain le CSA va rendre son analyse de la situation. Le déséquilibre s’est creusé de tous les côtés en notre défaveur. C’est encore, là aussi, 2005 qui recommence. Dites-le et répétez-le ! Les réseaux sociaux sont un bon vecteur pour ce travail. Dénoncer ce grossier maquillage c’est éduquer dans le sens de nos idées. Moins les gens croient au sérieux du système médiatique de traitement de l’information plus nos propres médias élargissent leur espace particulier de crédibilité. De tout cela il ne faut retenir qu’une chose. Pendant quelques heures vous avez vu le soleil. Votre travail de militant engagé était facilité par ce fait que vous aviez une référence commune par une émission regardée et réussie. Mais si formidable que cela soit ne perdons jamais de vue que c’est par un ancrage de fond dans les consciences, sur le terrain et par le travail de conviction que14a nous avancerons. Tout le reste, si bon que cela soit, et il faut le savourer sans réserve, est trop volatil.  Au demeurant, pour ce que nous avons à faire ensuite, il nous faut une base d’adhésion populaire consciente et documentée. Et cela dépend de notre travail de contact personnel.

La difficile profession d’imitateur élargit ses rangs ces temps-ci.  Nos mots voyagent et traversent l’espace politique. Jeudi soir, lors d'un meeting  à Dunkerque, François Bayrou a fait du verbe « résister » un refrain de son discours. Le même jour à Nantes, François Hollande a déclaré « mon adversaire c’est la finance ». Avant eux, Marine Le Pen avait repris ma formule « rendre visible les invisibles ». Ces emprunts au vocabulaire ordinaire du Front de Gauche et de mes propres meetings me réjouissent. Pour moi c’est décisif. Peu importe que ceux qui prononcent ces mots ne le fasse que par effet de tribune que leur assistants et rédacteurs de discours leur recommandent. Ce qui compte c’est que les mots circulent et deviennent dominants. Les mots sont davantage que ce qu’ils désignent. Qui les avale, avale avec la grammaire et la syntaxe.  Une manière de décrire le monde est une manière de le penser.

Bien des lecteurs se demandent sans doute ce que veut dire cette contamination de la scène par mon vocabulaire. C’est l’effet mécanique d’un mode de fonctionnement. Les personnages qui n’écrivent pas leur discours, ou qui les préparent à partir des conseils d’agences de communication, ne savent pas ce que disent les autres. Ils n’en ont pas le temps. Ils suivent 21donc ce qui leur paraît être des trouvailles dont on ne leur dit pas d’où elles viennent. Après quoi tout est possible car le système médiatique est lui-même hors d’état de faire mieux que du persiflage quand il s’aperçoit du procédé. S’il est si prompt à repérer les « dérapages », à solliciter des « regrets » et à répéter en boucle des indignations de convenances et autres objets au niveau zéro de la politique, c’est parce qu’il n’est pas en état de faire mieux pour signaler sa vigilance. En effet, il est victime de son propre mode d’organisation pour « suivre la campagne ». Je prends l’exemple de la presse papier. Dans chaque rédaction une personne est désignée pour suivre un candidat. Cette personne ne peut jamais suivre ce que disent et font les autres candidats. Elle est donc aussi aveuglée que le candidat lui-même sur ce qui se passe autour. On vient de le voir quand aucun journaliste n'a relevé que Bayrou faisait du Mélenchon. Si le journaliste qui suit la campagne de François Bayrou était venu dans un de nos meetings, il aurait immédiatement relevé l'imitation. Mais pour cela, il faut qu'il ait du temps pour le faire. Et il faudrait des équipes de journalistes assez nombreuses. Le modèle économique de la presse actuelle ne le permet pas. Par conséquence, il n’y pas non plus de temps disponible pour recouper et échanger entre collègues de travail, pour comparer les déplacements de tous les candidats. Autre aspect de ce modèle de presse, la répartition des moyens pour couvrir tout le champ des candidatures. Exemple : Nous. Quand une personne ou deux est chargée de suivre le candidat PS, il n’y en a qu’une qui suit les quatre candidats du Front de Gauche, des Verts et de l’extrême gauche. Comme c’est bien normal cette personne organise son temps de travail et répartit ses papiers entre les événements des uns et des autres selon sa propre perception de l’importance comparée des événements proposés. La visibilité de chacun d’entre eux dépend donc23 entièrement de cette répartition. En ce sens, la scène politique donnée à voir n’est pas celle qui fonctionne mais celle qui est composée et reconstruite en raison d’un modèle économique et social qui obéit à d’autres exigences que les siennes.

A présent, je veux parler de la lutte des salariés de l'entreprise Sodimédical. D'abord parce que je devais leur rendre visite cette semaine et que cette rencontre a été malheureusement annulée du fait de mon agenda dont vous connaissez le contenu. Ensuite parce que la cinquantaine de salariés mène une lutte exemplaire depuis 21 mois. Enfin, parce que mercredi 18 janvier, le tribunal devait se prononcer sur une nouvelle demande des salariés sur le paiement des salaires et que sa décision est reportée à jeudi prochain. Ceux qui me suivent de près se souviennent peut-être de cette entreprise. En septembre dernier, dans l'émission « Salut les Terriens » de Thierry Ardisson, je me suis trouvé côte à côte avec une salariée de cette entreprise. Elle était aussi invitée. A l'époque, les salariés étaient privés de leur salaire depuis trois mois. Quelques jours après l'émission, le tribunal a condamné la maison-mère française Lohmann & Rauscher France à payer ses employés de Sodimédical à la place de sa filiale. Depuis, le groupe allemand a trouvé un stratagème pour que sa branche en France n'ait plus à payer les salaires. Les salariés sont donc de nouveau privés de salaires depuis octobre. Je vous en reparle pour plusieurs raisons. Le groupe allemand Lohmann & Rauscher a mis sa filiale française sous sauvegarde pour qu'elle n'ait pas à payer les salaires des salariés de Sodimédical. Les salariés exigent donc que le groupe allemand paye lui-même les salaires à la place de la maison-mère et de Sodimédical.

Cette situation dure depuis près de deux ans. L'annonce de la fermeture de l'entreprise date d'avril 2010. Depuis près de deux ans, les salariés ont engagé une trentaine de procédures judiciaires contre leurs patrons. Jusqu'à présent, ils ont 17atoujours fini par obtenir, de haute lutte, gain de cause. Ils ont fait annuler trois demandes de liquidation judiciaire et plans sociaux. A chaque fois, l'entreprise a fait appel et a été déboutée. Ces salariés ont un courage formidable. Face à eux, les patrons voyous sont des multirécidivistes. Mais bien sûr, ni M. Guéant ni Mme Le Pen ne s'en préoccupent. Pour eux, ce sont des patrons avant d'être des voyous. Cette impunité face à la délinquance dite « en col blanc » est une marque de fabrique de la société dans laquelle nous vivons. Inadmissible et insupportable. Elle l'est encore plus quand on sait que cette affaire se déroule à Troyes. Le maire de la ville est François Baroin, ministre de l'Economie et des Finances. Mais même cela n'y change rien, l'Etat laisse faire. Pendant ce temps, les salariés ne sont plus payés depuis octobre. Et les Prud'hommes n'ont pas pu tomber d'accord. Sur le fond aussi cette lutte est exemplaire. L'entreprise Sodimédical produit des draps et d'autres textiles pour les blocs opératoires et les hôpitaux. Un tel travail ne peut tolérer aucune approximation. Il s'agit d'une production cruciale à sa manière. Car nous avons des hôpitaux et ils ne sont pas près d'être délocalisés. Il y a donc une nécessité à protéger cette production. Cela n'a pas de sens d'aller produire en Chine des draps médicaux destinés aux hôpitaux français. Et de réimporter ensuite ces marchandises. Le coût écologique et social est ahurissant. La perte de savoir faire tout autant.

L'autre aspect de la lutte est d'une grande importance pour les syndicalistes et les salariés des filiales de groupe. Il s'agit d'un débat juridique en cours sur la responsabilité des maisons-mères quant aux agissements de leurs filiales. Dans le cas présent, la justice a toujours refusé la mise en liquidation et le plan social. Elle a toujours considéré que l'entreprise Sodimédical ne bénéficiait d'aucune autonomie à l'égard de la maison-mère Lohmann & Rauscher France. C'est donc logiquement qu'elle l’a17b condamnée à se substituer à sa filiale pour payer les salaires. A présent il s’agit de savoir si le groupe allemand peut être tenu pour responsable des activités de sa filiale en France. Et donc s'il peut être condamné à verser les salaires. Le rapport du juge enquêteur du tribunal de commerce indique que le groupe allemand possède 130 M€ de réserves et a réalisé 34 M€ de bénéfices sur deux exercices, avec un chiffre d'affaires qui augmente de 5 %. Il en a donc les moyens financiers. La question est juridique. C'est un point décisif pour de nombreux conflits sociaux. Mais les conséquences seraient fortes aussi en matière de dégâts écologiques. Les groupes ont trouvé une faille pour ne pas assumer les conséquences de leurs actes. Ils font exécuter leurs basses œuvres par des filiales. C'est cette faille qu'il s'agit de combler. Les décisions de justice peuvent y participer. Tout ceci est bien plus important et décisif pour la vie quotidienne de millions de gens que bien des bavardages à la surface des choses qui occupe la campagne électorale. C’est pourtant la face concrète de ce que signifie la « mondialisation » ou bien « l’Europe qui protège » dans les entreprises. C’est pourquoi la question de l'extension des droits des salariés dans les entreprises et les groupes est si essentielle. Il faut un droit de véto sur les décisions stratégiques et un droit de reprise en cas de fermeture ou de délocalisation.

Après 21 mois, la situation des salariés de Sodimédical avance peu à peu. Le 3 janvier, la Cour d'appel a rejeté le nouveau plan social pour « absence de cause économique ». Elle a considéré que la société mère Lohmann & Rauscher France avait mis en concurrence déloyale sa filiale Sodimédical avec des unités de production chinoises et tchèques où les emplois ont été délocalisés. C'est un élément très important qui peut bloquer le dumping social et la mise en concurrence des salariés à l'intérieur des groupes. La Cour d'appel a également interdit à l'employeur de présenter un nouveau plan social. Mais rien n'est définitivement acquis. L'entreprise peut encore se pourvoir en cassation. L'urgence est que les salariés soient payés. Puis que le site reprenne son activité. Bref, pour que le cauchemar des salariés prenne fin. Ils le méritent mille fois. Pierre Laurent et une délégation du Front de Gauche s’y sont rendus. Bientôt j’irai moi aussi.

« Die Toten mahnen uns », « Les morts nous parlent ». C’est le titre du compte-rendu que m’a adressé Christophe Ventura, depuis Berlin, pour faire retour sur une journée singulière avec le Parti de la gauche européenne. « Ce week end, du 12 au 15 janvier, comme chaque année le Parti de la gauche européenne (PGE) présidé par Pierre Laurent tenait la réunion de son bureau exécutif et de ses groupes de travail à Berlin, en marge de la cérémonie annuelle d'hommage à Karl Liebknecht et Rosa Luxemburg. L’occasion d’analyser l’évolution de la crise européenne pour les 26 partis membres (issus de 21 pays) de notre parti européen et d’avancer collectivement dans la construction de campagnes et de mobilisations communes face à l’emprise de la finance sur l’Europe. Je voudrais partager en quelques mots la force d’une journée très singulière au cours de ce séjour berlinois. Comme chaque année donc, nos camarades de Die Linke nous ont invité à participer à l’hommage annuel rendu tous les 15 janvier à Karl Liebknecht et Rosa Luxemburg au cimetière de Friedrichsfelde. Pour ma part, c'était la première fois que je m'y rendais. Le cimetière se trouve dans le quartier de Lichtenberg dans l’ancien Berlin Est. Jean-Luc avait participé en 2011, aux côtés d’Oskar Lafontaine, à cet événement inoubliable pour qui à la chance de le vivre. 15 janvier 1919-15 janvier 2012 donc. Il y a 93 ans étaient lâchement assassinés les deux dirigeants de la révolution spartakiste par des membres des Corps Francs sur ordre du gouvernement social-démocrate.

Au fil des ans, cet hommage est tout simplement devenu un événement populaire à Berlin. Ce sont des milliers de personnes qui viennent, le plus souvent en famille, toutes générations confondues, se recueillir du matin au soir sur place, au pied de la stèle où se trouvent les tombes de Karl Liebknecht et Rosa Luxemburg. Une inscription s’impose à tous : « Die Toten mahnen uns », « Les morts nous parlent ». En effet, sur place, beaucoup d’émotions vous saisissent et vous traversent, l’histoire du combat entre les révolutionnaires et les forces réactionnaires, la montée de l’extrême-droite et l’émergence du nazisme dont le mouvement ouvrier allemand sera la première victime. C’est une leçon de l’Histoire que nous rappelle avec force une visite dans ce lieu : le mouvement ouvrier est toujours la première victime de l’extrême-droite. Jamais cet enseignement n’a été aussi important à rappeler dans la période actuelle alors que la crise d’approfondit et que les oligarchies ont décidé de ne rien lâcher et de faire payer la crise aux peuples. Si nécessaire, elles s’appuieront sur les forces d’extrême-droite pour que ces dernières soient, comme toujours et en tout lieu, les chiens de garde de leurs intérêts face aux résistances sociales et populaires. Préparons-nous car ce sera nous contre eux dans les temps qui viennent.

Nous sommes donc arrivés, dès neuf heures du matin en délégation du PGE pour nous fondre dans le flot des nombreuses personnes qui convergeaient vers le Mémorial. Sur le chemin, des stands et des orchestres de cuivres précèdent l’entrée du cimetière. Une fois entré à l’intérieur et foulant les premières marches de l’esplanade, une autre ambiance vous saisit : celle d’un lieu, situé au cœur de la ville qui concentre toutes les fractures du 20ème siècle. Et pourtant il s’en dégage une grande sérénité. Elle appartient à toutes celles et tous ceux qui se reconnaissent dans le combat pour l’émancipation. A une trentaine de mètres de la tombe de Rosa Luxemburg nous nous sommes rencontrés avec la délégation de Die Linke conduite par Oskar Lafontaine, Klaus Ernst et Gesine Lötzsch (les deux co-présidents actuels de Die Linke) qui allait également déposer, devant une marée de journalistes, une gerbe de leur parti. C’est finalement tous ensemble, côtes à côtes, que Pierre Laurent (qui se préparait à déposer une gerbe en notre nom à tous), Oskar Lafontaine, Klaus Ernst et Gesine Lötzsch ont déposé ces gerbes. Ce moment n’était pas prévu, ce qui lui a conféré une dimension singulière faite d’improvisation chaleureuse et de sentiment d’appartenance à une même famille politique européenne. C’est à cet objectif – construire une famille européenne de l’autre gauche – que nous continuerons de travailler d’arrache-pied dans le futur. Et ce, dès le 18 janvier lors du meeting de la campagne du Front de Gauche au Palais des sports de Metz qui a pu compter avec la participation d’Oskar Lafontaine. » 


923 commentaires à “Après Metz”
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  1. Fred Barbosa dit :

    Ce meeting ce soir, formidable.

  2. Sylvain dit :

    Le pic de participation au meeting de Besançon sur internet: 3877 personnes!

  3. rom dit :

    Meeting à "Besac"
    en direct depuis ma piaule dans le Vaucluse. Joli, merci à tous les techniciens, organisateurs.
    3800+ devant l'écran. j'avais une p'tite baisse de patate, ça réveille !
    Et comme d'habitude j'ai appris quelque chose.

  4. pascalgauche dit :

    Scotché!
    De la haute voltige ce meeting! Historique !
    Quelle fougue, Quelle pertinence! Ca monte en puissance !
    Et Hugo pour conclure
    La gauche est de retour!

  5. YanDuPic dit :

    Fini le meeting de Besançon, et l'humain d'abord, toujours et à chaque fois. Et un poids qui s'évanouit, celui de l'inhumanité, de l'avidité et de la jalousie. Ca fait du bien, enfin.

  6. adeheurtaumont dit :

    C'est un scandale ! Les 95 % des médias soutiennent Hollande. C'est dégoûtant ! La démocratie est exsangue. Ils ont compris que Sarko était presque cuit alors faut bien sauver le système en place !

    Ce sont les mêmes qui votaient OUI au TCE de 2005 et on connait le résultat 2012 = Référendum de 2005.
    La mayonnaise prend, mains on ne lâche rien.

  7. thierryjay93 dit :

    Bravo aux techniciens de nous avoir permis de vivre en direct ce magnifique et formidable moment à Besançon, meeting plein à craquer !
    Merci à Jean-Luc Mélenchon pour sa capacité à argumenter en ridiculisant toutes les belles personnes et leurs cliques !

  8. lepierrot dit :

    Ce meeting là, c'est un grand cru....!

  9. cobalt dit :

    Besançon, magnifique. Quelle verve, quelle énergie ce bonhomme! Le peuple français ne peut pas passer à coté de ce cadeau. Il faut appeler à voter pour lui, par tous les moyens.

  10. marechal dit :

    @ citoyenne 21 post 161
    C'est exactement cela : si le Front de gauche ne l'emporte pas, et qu'il faille choisir entre Hollande et Le Pen ou Hollande et Sarkozy ou Hollande et Bayrou, à quoi bon aller voter au deuxième tour ?

    Merci ma belle camarade de combat ! Tout ou rien ! Oui !
    Je t'avoue que l'optimisme à propos d'une "éventuelle" prise de conscience de la fourberie des médias par nos compatriotes me laisse perplexe (et pourtant je ne suis guère défaitiste comme tu le sais je crois...)
    Je donne totalement raison @ Glières quand il dit à propos de radio france que "leur temps" est compté.
    Raison aussi @ ydahoo quand il dit que la droite veut à tout prix garder le pouvoir, et raison @ Lupi JC quand il enfonce le clou en disant : attention au danger FN car ces fous sont prêts à faire élire une démente xénophobe plutôt que perdre. (en parlant des médias, du système..)
    Je secoue la tête et de ma caboche il sort toujours la même chose: le constat que le FdG peut bel et bien être au second tour tant les gens qui ne sont pas dupes sont nombreux.
    Mais quel est l'état de notre pays aujourd'hui et de sa mentalité ambiante ? moi je dis qu'on croirait le 19 ém siècle ! : il n'y a qu'à aller dans les campagnes pour s'en convaincre, et dans nos grandes ville avec tous ces gens qui on peur même de leur ombre...
    C'est pourquoi je crois que le temps est venu pour nos concitoyens de faire un choix clair entre la révolution citoyenne et la xénophobie, entre le renouveau de la démocratie et son terme complet, entre la vie ou la mort en fait d'une société vraiment humaine ou morbide...
    Et voilà que ma colère se retourne contre notre peuple : ils veulent quoi tous ces gens à la fin ?

  11. ElGuido dit :

    Mélenchon, présidons!
    Il ne peut pas en être autrement! Merci le chef de guerre. Les troupes sont ragaillardis après une semaine très déprimante. Je sens les chiens de garde trembler.
    Juste un pronostic : Sarkozy se sentant trahi par les riches qui l'ont placé au pouvoir et qui maintenant misent sur l'autre cheval de course, va essayer de se venger. J'ai peur qu'il nous pique le programme du front de gauche et de le proposer aux français. Il est hargneux et capable du pire.

  12. rodfab dit :

    Super boulot pour cette retransmission du meeting, bravo les gars!
    Bravo aussi à tous nos orateurs c'était parfait.
    A quand une Internationale avec un joli solo guitare électrique pour lui donner un coup de jeune ;)

  13. vaz jean-philippe dit :

    Waouh, pour ceux qui doutent encore que tout est entre nos mains, pour ceux que le découragement atteint, quand l'un de nous chute, d'autres sont là pour le rattraper et poursuivre ensemble le chemin qui nous dépasse tous...
    Superbe meeting, ode à l'intelligence et au coeur humain, à la lutte, hommage à nos anciens, hommage à chacun de nous qui avec nos moyens montrons qu'il n'y a pas de fatalité et que ceux qui souhaitent nous diviser pour mieux régner en seront pour leurs frais...

    Place à l'humain, place au(x) peuple(s) !

  14. JM77 dit :

    Un beau discours ce soir, un seul regret une analyse bien courte du discours du bourget? Pas de taquinerie sur la retraite et le SMIC ? Surprenant ! Pour le reste tout simplement galvanisant !
    Pour les internautes dont je faisais partie, on peut faire largement mieux que 3800 ! Encore faudrait-il le médiatiser: je connais des militants cocos qui n'étaient même pas au courant : on doit progresser là dessus! Merci aux techniciens !

  15. ventdebout dit :

    Fabuleux et historique !
    Si cet homme là n'est pas le dernier président de la 5ème, alors nous mériterons le sort que les libéraux nous réservent.

  16. Arte dit :

    "Le plus excellent symbole du peuple, c’est le pavé. On lui marche dessus jusqu’à ce qu’il vous tombe sur la tête."

    Excellent Victor Hugo... Excellent Front de Gauche !

  17. Antigone dit :

    Punaise ! il m'a fait pleurer !

  18. Hélène GRESSIN dit :

    Super le meeting de Besançon! Super de pouvoir le regarder en direct malgré quelques petits problèmes de réception par moments! Merci beaucoup à tous les organisateurs et réalisateurs. Bravo et merci à Clémentine Autain, à Pierre Laurent et à Jean-luc Mélenchon. Nous répercutons vos paroles auprès de tous ceux que nous côtoyons, et déjà nous avons de bons résultats. Beaucoup sont en attente de paroles vraies, d'espoir et de confiance, de solidarité et de perspective pour un monde véritablement humain à l'opposé de celui que la Finance nous impose et veut que nous approuvions. Vive la VIe République!

  19. le Prolo du Biolo dit :

    @ - 527 - Antigone
    "Les signes sont signifiants : Le PS fait un "lidup" avec un signe de ralliement 2 parallèles avec les bras Ce signe est curieux, il évacue toute notion de pugnacité et dans une sorte de consensus linéaire, il offre un changement identique !"

    J'avais la même impression que toi, le signe de la stagnation à la même hauteur, et aussi de l'indécision qui va un coup vers la Droite un coup vers la Gauche. Le "machin" qui ne veut rien dire, genre un clip UMP. Très marchand de yaourt ce truc, comparé au poing levé, y'a pas photo....

  20. Papa dit :

    Quelle démonstration. La Marine est habillée pour l'hiver. Et bravo à tous les militants de notre "Front de Gauche" de Franche-Comté! Si nous continuons notre travail, c'est le Stade de France qu'il faudra retenir en fin de campagne! Comme le dit Jean-Luc,si Hollande ne se contente que de mesurettes rien ne sera réglé avec le capitalisme.
    En avant les têtes dures! Continuons de proposer notre "Humain d'abord" et résistons.

  21. jprissoan dit :

    Pourquoi faut-il qu'à la fin de chaque meeting de Jean-Luc Mélenchon j'aie les larmes aux yeux ?
    Oui, la Gauche, c'est nous ! Et bravo aux Bisontins, et Franc-comtois et bravo aux presque 3900 connectés !
    Mélenchon, présidons !

  22. zenzab dit :

    La salle pleine à craquer, l'éloquence, la verve, l'acuité de l'orateur: Que du bonheur !
    Ca vous colle une de ces patates...! Bravo et merci, Jean-Luc. Vive La VIème ! Vive La Sociale !

  23. pascalgauche dit :

    Moi aussi j'ai eu une larme au moment de l'évocation de la guerre d'Algérie, pourtant j'ai pas trente ans!

  24. bern ike dit :

    il est de plus en plus fort. Quel discours. Le passage sur l'immigration et les mensonges du FN m'ont emu aux larmes, venant d'un pied noir c'est d autant plus poignant ! Le reste est aussi tres grand. Les details des mesures s'affinnent au fur des meetings. Forza Meluche et nous constituerons ensemble !

  25. le Prolo du Biolo dit :

    Gonflé à bloc. Je ne peux pas plus, sinon ça explose.
    Prochaine démonstration de force et de réveil politique, où le meeting ?

  26. JR84 dit :

    Meeting de Besançon, ce soir, branché sur Placeaupeuple.fr en direct du Vaucluse. Fooormidaaable! Merci aux techniciens qui ont permis l'exploit, merci aux militants de Franche comté, aux organisateurs. Ah! que du plaisir et Jean-Luc toujours au mieux de sa forme. Alors on lâche rien, parce qu'à la fin c'est nous qu'on va gagner! Vive le Front de Gauche! et à nous la victoire.

  27. marco polo dit :

    Bravo !
    Bravo pour le meeting à Besançon ou Jean-Muc Mélenchon à bien mis en évidence le vrai rôle de la Le Pen, c'est-à-dire la roue de secours, le soutien du capital !
    Bravo pour ce cours d'économie politique pour faire comprendre comment sortir de la crise et de voir l'avenir avec confiance. Bravo pour la performance technique qui m'a permis de suivre ce meeting en direct ! Je transmets cette adresse partout ou je peux.

  28. PATRICK F 32 dit :

    J'étais des 3800 viewers comme inscrit sur l'écran. Superbe! Il faut propager ce feu.
    A quand un comparatif des propositions hollandaises avec celles du FdG ? Pour transmettre à nos contacts et leur montrer ce qu'est la vraie gauche.

  29. jacques chanéac dit :

    Formidable meeting (merci à placeaupeuple !) empreint de fraternité, d'émotion. Pas mal de jeunes dans l'assistance (c'est très encourageant). Après, comme le dit Jean-Luc, c'est à chacun et chacune d'entre nous de convaincre un maximum de gens dans son entourage de voter pour le seul candidat de la vraie gauche unie et surtout de surmonter la tentation infondée d'un pseudo vote utile. Si nous y parvenons, Jean-Luc Mélenchon dépassera très vite les 10% (c'est peut-être déjà fait) malgré tous les obstacles et toutes les pressions...en attendant mieux bien sûr.
    En voyant Clémentine Autain et Pierre Laurent tellement complices avec Jean-Luc Mélenchon, je me disais que l'idée de Front de Gauche, qui a fondé mon engagement, est vraiment belle, qu'elle doit primer sur les éventuelles divergences d'appréciation qui apparaissent parfois sur ce Forum. Ce qui nous rassemble étant tellement plus important que ce qui peut (parfois) nous diviser. Jean-Luc Mélenchon l'a du reste rappelé en lançant en fin de discours son appel à toutes les composantes de la vraie gauche anticapitaliste.

  30. Michel Berdagué dit :

    Exceptionnel ! A Paris des coupures pendant le discours très important de Pierre et au discours exceptionnel surtout dans la partie de la classe ouvrière (haché), de Jean-Luc Mélenchon candidat/camarade, nous avons pu entendre et voir toute la dernière partie de lutte contre les fascistes.
    Bravo camarades de Besançon mobilisés nous étions avec vous.
    Dès qu'il est sur le blog ce discours et encore un qui fera date mais le direct est très émouvant. Nous étions dans ce palais des sports sans se déplacer. On n'arrête pas le progrès au service du prolétariat.

  31. Boris dit :

    Superbe meeting, bravo aux techniciens : nous ferons encore mieux à Montpellier. L'élection se gagnera sur le terrain en convainquant notre entourage et en faisant vivre ces idées.

  32. Belatar dit :

    Très intéressant développement de Pierre Laurent sur le travail, ses transformations, ses amputations, mais aussi ses réappropriations et solidarités nécessaires. Complété logiquement par Jean-Luc Mélenchon sur la nouvelle façon de concevoir l'entreprise, la production.
    Ne pas oublier que s'il y a près de 4000 connexions, en fait cela fait plus de 4000 personnes. Nous étions 3.

  33. Max Linder dit :

    Comme vous je faisais partie avec mon épouse des "meetingnautes", et si coome nous les 3800 étaient en moyenne "2", cela fait 7600 devant les écrans (c'est à confirmer si possible), et donc le total des "présents ce soir serait donc d'environ 12100 ! A améliorer pour les prochains meetings.
    Bonne nuit cAmArAdes, nous nous conservons notre "triple A"...

  34. ydaho dit :

    Maréchal, ils ont peur c'est tout, c'est la peur qui est le moteur de la haine. Ils ne veulent rien d'autre, pour le moment, mais après des mots comme ils ont été dit ce soir, la peur change de camp petit a petit.
    Nous n'avons pas peur nous. Ils nous suffit de regarder autour de nous ! Nous sommes nombreux et notre solidarité c'est notre moteur a nous, et elle l'a toujours été !
    Ce soir ça va encore mieux. Enfin nous allons pouvoir relever le front ! (le gant !)

  35. JULES IMPRÉCATEUR dit :

    La raison, l'émotion ça nous donne du coeur au ventre. A Besançon, ce soir, ça tape juste et fort, ça donne envie "d'y aller".
    La retransmission en direct, une réussite, ça sera amélioré par une bonne annonce préalable, et le respect de l'horaire, je crois qu'il va y avoir des amis qui ne demanderont qu'à donner un coup de main et mettre leurs compétences à disposition.
    Il manquerait à la présentatrice une voix plus chaude, moins "plateau de télé", et pour le Front de Gauche, outre le mot d'ordre de "résistance !" un chant dynamique, simple qui puisse être repris par chacun: au boulot les créatifs politiques.
    Peut-être conviendrait-il de réfléchir à constituer au sein du Front de Gauche, comme un club de sympathisants, qui puisse accueillir les non-organisés, une sorte de société des égaux, ou de club des résistants, sur la base du programme "L'humain d'abord".
    La voie est tracée, la route ouverte, "nous pouvons le faire !"

  36. naco dit :

    Merci pour ces discours, Pierre et Jean-Luc. Partidarios, aquí vamos - Nos arguments un par un.
    Le Bourget a pu faire croire à certains à la persistance d'un petit brouillard gazeux fort gênant pour continuer sereinement la campagne. Il semble ce soir qu'un très joli petit vent venu de l'est est en train de la chasser.
    La météo doit être de notre côté.

  37. Oui ! Une élection c'est important, oui ! Il faut se renseigner par tout les moyens, oui ! Nous devons nous éduquer mutuellement, oui ! Nous nous sommes lourdement trompés par le passé en laissant faire les capitalistes, oui! Nous avons le courage de le reconnaitre, oui ! Nous voterons tous Front de Gauche !
    Bravo pour la retransmission en direct sur le Web.

  38. jprissoan dit :

    C'est exact, 3800 connexions, c'est presque 7000 personnes voire plus (nous étions 2)
    NB. sur le site du Monde, Besançon est rayé de la carte. Page d'accueil d'Orange : pareil.

  39. christine4473 dit :

    Merci...
    Merci aux techniciens qui ont assuré ce direct. Merci aux orateurs qui redonnent du baume au coeur. Merci aux militants qui rendent tout cela possible. Merci Monsieur Mélenchon d'avoir honoré ce soir la belle fraternité de notre devise en employant des mots si justes et si émouvants à propos de la population immigrée de ce pays. Nous ne sommes qu'un seul peuple.
    Je milite sur les sites des journaux de presse écrite en postant avec le sourire, beaucoup de diplomatie et de politesse des arguments construits. J'ai des retours très positifs d'internautes rassurés de voir des personnes calmes au front de gauche.
    J.L. Mélenchon est vindicatif, violent dans ses propos et avec raison. Mais nous devons montrer aux gens qui sont effarouchés par tant de verve que des personnes mesurées ont les mêmes idées. Et par mesurées je n'entends pas nuancées...
    Il faut prendre en compte le rejet de la personne de notre candidat par nombre de nos concitoyens qui n'en perçoivent que les images négatives délivrées par la télévision. Ils sont effrayés par l'homme mais conquis par les idées. Il est donc important que nous n'imitions pas l'homme dans nos propos mais que nous tranchions au contraire dans nos commentaires et donnions une autre image du front de gauche que la vision réductrice qu'en donnent les médias. Je lis ici et là des écrits colériques de certains de nos camarades sur des sites d'information. Je les enjoins à la modération. Il faut agir avec diplomatie et tact. Il ne faut pas braquer, il faut convaincre. Nous portons des idées, pas un style de discours.
    Je suis certaine que nous pouvons être au second tour de cette élection. Mais il nous faut faire preuve d'habileté à ce stade de la campagne.
    Bon courage à tous !

  40. Jérémy dit :

    3800 personnes qui ont regardé le streaming? Um, peut-être plus je pense, surtout s'il y a eu à nouveau des écoutes collectives à travers le pays! ;)

  41. jpa dit :

    Résistons !
    Nous avons ressenti l'énergie du public à travers Internet. Beau meeting, merci aux trois orateurs et à la technique. Merci au beau public de Besançon.
    Une bien belle soirée

  42. j-jour dit :

    Le Monde, c'est bien plus sournois: Quel titre malhonnête!

  43. citoyenne21 dit :

    Je fais partie de ceux qui ont fait exploser les compteurs sur le net ce soir ! c'est cool, non ? En avant pour la victoire pleine et entière !

    @Marechal (564) : Si le peuple ne prend pas les mesures qui s'imposent, nous n'y pourrons rien hélas et chacun y aura mis du sien et ce sera dramatique de laisser le système en place, poursuivre sa course destructrice ! la fatalité n'aura rien à voir la-dedans, tout n'est que question de volonté du peuple à se sortir la tête de l'eau et j'espère, déjà au vu du succès des meetings de notre candidat, qu'ils seront de plus en plus nombreux à adhérer aux idées du Front de Gauche et à oser voter Front de Gauche au premier tour !
    Vouloir éviter un danger (purement théorique) en votant utile au détriment de ses idéaux en engendrera d'autres encore plus difficiles à vaincre alors autant se débarrasser dès maintenant de ce qui entrave.
    Hollande n'a ébloui que les bobos, ceux qui se sont reconnus au travers ces coqs endimanchés des premiers rangs ! et on sait tous que chez ces gens là, on triche....

  44. yacine dit :

    Bon courage dans cette lutte.
    J'apprécie beaucoup les analyses toujours fines déployées au cours des tes interventions avec un sens de la répartie qui n'effarouche que les puissants et les bien-pensants. Nous avons besoin d'une pensée alternative, d'un regard différent de celui servi par la pensée unique et dominante.
    Je ne suis pas d'accord avec toutes tes propositions, mais avec la plupart. Toutefois, ce qui importe c'est la marque que l'on souhaite imprimer au pays ; la résistance au lieu de la capitulation, la justice sociale au lieu de l'avidité, la République au lieu de la xénophobie et des communautarismes, l'écologie au lieu du productivisme aveugle qui met en danger notre seul écosystème. La mission est ardue par sa propre grandeur dans la mesure où il s'agit de déplacer les continents de la pensée, d'apporter un nouveau souffle alternatif.
    On te soutient, que ce soit ici sur le net en participant à l'élargissement de l'audience de tes propositions, au boulot, dans les usines où on rencontre des gens qui veulent voter Le Pen, tes arguments font mouche, mais la bataille est rude.
    En écoutant François Hollande, je me suis dit que c'était la première fois de l'histoire qu'un candidat se réclamant du socialisme ne fait aucune grande proposition visant à réaliser un acquis social pour les plus démunis. Historiquement, on a fait campagne pour la journée de 8h, les congés payés, la semaine de 40h, puis 39, puis 35, la retraite à 60 ans, la CMU, et tant d'autres grandes idées qui marquent l'histoire de la gauche. C'est à travers ce prisme qu'il faut analyser la candidature de Hollande qui réalise ainsi une rupture dangereuse avec l'histoire du socialisme. Donc j'ai envie de conclure en disant : La gauche c'est nous !

  45. Omar dit :

    Superbe discours à Besançon. Mais aussi très belle introduction de Clémentine Autin. Je ne sais combien vous étiez dans la salle mais des gens comme moi devant leur ordi à regarder on était plus de 3800 (!) internautes présents à la fin de meeting. Bravo J Luc. Ne lâchons rien et continuons le combat.

  46. Hold-up dit :

    Les trois furent percutants. Clémentine Autain, Pierre Laurent se bonifient à force de discours, ils touchent justes, leurs mots sont justes. Le discours de Jean-Luc Mélenchon est un des meilleurs. C'est clair et c'est comme un uppercut. L'esprit et le cœur en sont éclairés. Faisons mentir les propos du candidat préféré des médias et des machines à sondages : Oui, l'Élection Présidentielle Française se gagne aussi avec la ferveur ! Pauvre fou celui qui s'imagine le contraire.

  47. maxou dit :

    Superbe meeting et merci M. Mélenchon !

  48. Damien dit :

    @ j-jour (595)
    Je viens de réagir à cet article nauséabond, ils me foutent tellement la rage ces journaleux, leurs papiers sont blindés de fautes en plus... leur maniement de notre langue est inversement proportionnel à leur partialité.
    Sinon super meeting à Besançon!
    Pour paraphraser Zola: la dynamique est en marche, et rien ne l'arrêtera...

  49. Citoyen93 dit :

    Oui les larmes aux yeux et le poing fermé, grand merci à tous, des orateurs à toutes les petites mains qui ont assuré la retransmission.
    Où peut-on retrouver ce petit clip qui a été diffusé au début du meeting sur la constituante ? à faire tourner !

  50. vm dit :

    Salut et bonsoir à tous ! Je reviens de notre meeting de Besançon ! Vous avez vu ? Superbe !
    Palais des sports archi-comble, plus de 4.500 personnes.
    J'étais juste en face de la tribune et j'agitais mon drapeau du Front de Gauche...il y en avait beaucoup d'autres, drapeaux du PCF, du PG, et les Alternatifs étaient là aussi, ça c'est bon signe ! Mes voisins étaient de Dijon, tout contents d'avoir pu venir.
    La colère gronde, la révolution citoyenne est en marche, et l'écologie est bien intégrée. Ouvriers et paysans se tenaient par la main !
    Un seul regret, que les orateurs aient très peu parlé de l'enseignement et de la recherche dans une ville universitaire, car étudiants, enseignants, et personnels sont eux aussi à cran !
    Mais cela fait partie de la lutte pour tous les services publics et peut être relayé. Nos porte-parole revenaient de Sochaux, ils étaient tous les trois d'attaque malgré la fatigue, et on ne peut pas aborder tous les sujets en un seul meeting. L'essentiel a été dit du point de vue politique, notamment sur la dette, la BCE, la Grèce et le dégonflage du FN.
    On en reparlera ! On ne lâche rien !
    Faisons de beaux rêves et empêchons les autres de dormir...


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