21jan 12
De nouveau dans le train entre Strasbourg et Paris, je tiens le clavier pour ne pas m’endormir. J’en profite pour mettre de l’ordre dans ce que j’ai reporté de placer dans ma précédente note et dans les morceaux de texte rédigés puis abandonnés dans le dossier des documents de mon ordinateur. A présent il va être question de la campagne. Ensuite je viens sur le sort fait aux ouvrières de l’entreprise Sodimédical et pour finir je publie le compte-rendu que j’ai reçu de Christophe Ventura à propos de la journée de commémoration à Berlin de l’assassinat de Rosa Luxemburg et de Karl Liebknecht. Peut-être des lecteurs se souviennent-ils de ma participation l’an passé à cette manifestation ? Ces pièces et morceaux vous font un paysage de ce qui m’occupe l’esprit lorsque je suis dans le TGV, dans un wagon rempli de parlementaires européens assoupis.
A Strasbourg, je suis donc arrivé après l’élection avec la droite du social-démocrate Martin Schulz. On connaît les cris d’orfraie de la socialiste Catherine Trautmann contre la rude secouée que j’ai faite à cette social-démocratie européenne en pleine collusion avec la droite. Cet épisode, si vous découvrez le sujet, vous pouvez le retrouver en revenant à la note précédente. N’empêche que je me demande pourquoi le nouveau président éprouve le besoin d’aboyer de cette façon pour nous parler ! Les autres allemands parlent d’habitude avec grâce et parfois même un peu d’onction comme mon camarade Oskar Lafontaine. Pourtant Schulz était libraire et pas marchand de chiens tout de même ! Je n’ai rien compris à ses explications à propos du vote sur les vice-présidents. Mes voisins non plus, et même Helmut Scholz, qui pourtant parle allemand puisqu’il est élu de Bavière et riait à gorge déployée en entendant le charabia procédurier vociféré par notre nouveau président. Ce n’est pas grave j’ai encore voté blanc. J’ai bien noté qu’il n’y a plus un seul vice-président français dans la nouvelle équipe. Notez-le aussi. Ça aide à se faire une idée de la place de la France sous Sarkozy. Pendant cette session le « néo-fasciste » Viktor Orban, premier ministre hongrois, est venu plaider sa cause devant les « européens qui s’inquiètent » bruyamment de ses comportements et législations liberticides. Les mêmes parlementaires indignés et inquiets l’avaient pourtant copieusement applaudi après son discours en tant que président de l’Europe pour six mois. L’UMP français Joseph Daul, président du groupe de droite, l’avait même embrassé devant tout le monde au pied de l’hémicycle. Les élus Verts et nous, avions mis un bâillon sur notre bouche par solidarité avec la presse bafouée et les fonctionnaires persécutés en Hongrie. Que s’est-il passé pour que Orban se fasse lâcher par la droite ? Un fait essentiel du point de vue des droits de l’homme : parmi diverses mesures insupportable Orban a agressé la Banque centrale européenne. Ça c’est trop ! Il n’y avait donc pas de mots assez durs pour flétrir Orban. La preuve : il fut même traité d’émule de Chavez et Castro. Subtil, n’est-ce pas ? De tels chiens de garde du système ne méritent pas qu’on tienne compte de ce qu’ils disent. Orban est un danger d’autant plus grand qu’il est combattu avec de telles méthodes et par de tels personnages ! Car les mêmes « européens inquiets » ne disent mot de la présence d’un parti ouvertement et publiquement fasciste en Grèce. Donc pour eux certains fascistes sont bel et bien insupportables et d’autres non. Tout dépend de ce qu’ils pensent de la Banque centrale. On s’en doutait. Mais que c’est étrange de devoir le vérifier !
L’événement politique de cette session parlementaire c’était le vote d’une résolution concernant le futur nouveau traité européen. Je ne reviens pas à cet instant sur son contenu qui durcit les critères d’austérité et les rend constitutionnels dans chaque pays. Il est en cours de négociation entre les représentants des gouvernements des Etats membres. Il faut connaître la procédure pour apprécier tout le piège de ces sortes de résolutions présentées en commun par plusieurs groupes politiques qui sont pourtant censés être différents. La rédaction de ces résolutions se déroule de la façon suivante. Chaque groupe rédige d’abord la sienne. Puis les groupes négocient une résolution commune. Ce texte est alors signé par ceux des groupes que le compromis satisfait. Au moment du vote on commence par ce document commun. Il est adopté et alors tous les autres textes tombent sans être soumis au vote. Cette fois-ci il y a eu une variante. Beaucoup étaient déjà d’accord avant même la phase du compromis. La droite (PPE), les libéraux démocrates (ALDE), les sociaux-démocrates (SD) et les verts (Verts/ALE) proposaient chacun une résolution en tous points identique. Curieux, non ? Interloqué, le délégué de mon groupe a tout de même voulu se rendre à la réunion de négociation de la résolution commune. En vain. Il n’y en avait pas. La droite, les socialistes, le centre et les verts lui ont aimablement expliqué que tout était déjà arrangé entre eux ! La résolution commune de la droite, des sociaux-démocrates et des verts n’a bien sur rien de commun avec celle que nous avons rédigée au groupe GUE/NGL.
Dans leur texte, pas de dénonciation de la « règle d’or » renforcée que ce traité impose « de préférence au niveau constitutionnel ». Leur problème n’est pas le contenu « austéritaire » du traité. C’est le fait que ses « objectifs essentiels peuvent être atteints de manière plus efficace grâce à des mesures prises en vertu du droit de l'Union », via la méthode communautaire. Ce charabia signifie que le même résultat peut être obtenu sans que les Etats aient besoin de le négocier eux-mêmes car tous ces gens détestent l’intervention des Etats. Leur texte appelle à la mise en place d’une union budgétaire. Il déclare que la discipline budgétaire est « la base de la croissance durable ». Ah les bons élèves du libéralisme ! Ils appellent même les dirigeants de l'Europe à « mettre en œuvre des actions énergiques ». Ils demandent par ailleurs explicitement que le nouvel accord comporte « sous une forme juridiquement contraignante, un engagement des parties prenantes à prendre toutes les mesures nécessaires pour s'assurer que, dans un délai maximal de cinq ans, l'accord sera intégré en substance dans les traités ». Autant de propositions que je dénonce. Mais il y a pire : nulle part, vous entendez, nulle part ils ne demandent qu’un tel traité soit soumis à la décision du peuple. Pas une fois les mots « consultation populaire » ou « référendum » n’apparaissent dans leur texte.
C’est tellement gros que même les socialistes français ont eu du mal à avaler. Mais leur courage et leur indignation n’a pas été plus loin qu’une molle abstention. Comme on le devine, avec mes camarades du Front de Gauche, Jacky Hénin, Marie-Christine Vergiat, Patrick Le Hyaric et Younous Omarjee, nous avons voté contre cette résolution. La droite a voté pour. La délégation socialiste française s’est, elle, contentée de s’abstenir. Quant à la délégation d’EELV, elle a réparti ses votes entre le pour et l’abstention. Honteux ! Vous pouvez retrouver la liste des votes sur le site du Parlement européen. Voici mon explication de vote : « Cette résolution commune de la droite, des sociaux-démocrates et des verts marque l'accord de ceux-ci avec le fond du traité en cours de négociation à savoir l'imposition d'une règle d'or renforcée. Cette règle astreint les Etats à avoir des budgets à l'équilibre ou en excédent et à tendre pour cela vers un chiffre de référence: 0,5% du PIB nominal de déficit structurel. Elle les oblige à graver de préférence ce diktat dans le marbre de leur constitution. Elle exige qu'ils mettent en place des mécanismes automatiques de "corrections" de leurs politiques budgétaires suivant les indications de la Commission. Loin de s'inquiéter de telles mesures, les quatre groupes signataires se bornent à réclamer leur participation au processus de création du nouveau traité et l'intégration sous cinq ans de celui-ci dans le droit communautaire. Ils ne réclament pas même le droit pour les peuples de se prononcer par référendum sur ce nouveau tour de vis austéritaire. Je vote contre. »
L’onde de choc de l’émission sur France 2 a été considérable. Elle débloque ce qui était figé, anime ce qui restait inerte. Elle a beaucoup fait réfléchir autour de nous. Est-ce à cela que nous devons la nouvelle et formidable affluence dans nos meetings ? En partie, je le crois volontiers. Les participants aux meetings que nous organisons sont ceux que nous attendions depuis si longtemps. Pas seulement les personnes politisées qui sont si précieuses pour déclencher le mouvement et le nourrir à mesure qu’elles gagnent en confiance dans la campagne. Je veux parler de tout ce peuple qui vient vers nous. Les salles sont de plus en plus nombreuses et populaires. Très populaires. Et spontanées. Elles réagissent en dehors des codes que nous voyons d’habitude fonctionner au quart de tour. C’est là une masse de gens en voie de politisation ou de retour à un choix politique. Elle engage ce parcours que nous avons voulu faciliter et préparer. C’est de ce côté que sont tournés tous nos efforts. Reprendre le terrain à l’extrême-droite, à l’abstention, à la résignation.
Qu’un tel déclic se soit produit du fait d’une seule émission de grande écoute rappelle la puissance de l’outil télévisuel. Cela n’en souligne que davantage de quel poids pèse notre élimination du paysage médiatique le reste du temps. Et bien sûr dès le lendemain les vieilles habitudes sont revenues. Les camarades m’ont dit leur rage ! L’autre soir encore, sur les deux grandes chaînes, de beaux plans sur le meeting de Bayrou. Rien pour nous alors que nous étions plus de 2500 à Metz ! Si BFM n’y avait pas fait d’images, nul n’en aurait vu sinon sur nos sites et blogs. Dans la même ville, pour 800 personnes, la Le Pen avait eu un confortable reportage sur toutes les chaînes ! De même qu’il n’y a pas eu une image des 6000 de Nantes. A mon avis ça ne va pas s’arranger. Mardi prochain le CSA va rendre son analyse de la situation. Le déséquilibre s’est creusé de tous les côtés en notre défaveur. C’est encore, là aussi, 2005 qui recommence. Dites-le et répétez-le ! Les réseaux sociaux sont un bon vecteur pour ce travail. Dénoncer ce grossier maquillage c’est éduquer dans le sens de nos idées. Moins les gens croient au sérieux du système médiatique de traitement de l’information plus nos propres médias élargissent leur espace particulier de crédibilité. De tout cela il ne faut retenir qu’une chose. Pendant quelques heures vous avez vu le soleil. Votre travail de militant engagé était facilité par ce fait que vous aviez une référence commune par une émission regardée et réussie. Mais si formidable que cela soit ne perdons jamais de vue que c’est par un ancrage de fond dans les consciences, sur le terrain et par le travail de conviction que nous avancerons. Tout le reste, si bon que cela soit, et il faut le savourer sans réserve, est trop volatil. Au demeurant, pour ce que nous avons à faire ensuite, il nous faut une base d’adhésion populaire consciente et documentée. Et cela dépend de notre travail de contact personnel.
La difficile profession d’imitateur élargit ses rangs ces temps-ci. Nos mots voyagent et traversent l’espace politique. Jeudi soir, lors d'un meeting à Dunkerque, François Bayrou a fait du verbe « résister » un refrain de son discours. Le même jour à Nantes, François Hollande a déclaré « mon adversaire c’est la finance ». Avant eux, Marine Le Pen avait repris ma formule « rendre visible les invisibles ». Ces emprunts au vocabulaire ordinaire du Front de Gauche et de mes propres meetings me réjouissent. Pour moi c’est décisif. Peu importe que ceux qui prononcent ces mots ne le fasse que par effet de tribune que leur assistants et rédacteurs de discours leur recommandent. Ce qui compte c’est que les mots circulent et deviennent dominants. Les mots sont davantage que ce qu’ils désignent. Qui les avale, avale avec la grammaire et la syntaxe. Une manière de décrire le monde est une manière de le penser.
Bien des lecteurs se demandent sans doute ce que veut dire cette contamination de la scène par mon vocabulaire. C’est l’effet mécanique d’un mode de fonctionnement. Les personnages qui n’écrivent pas leur discours, ou qui les préparent à partir des conseils d’agences de communication, ne savent pas ce que disent les autres. Ils n’en ont pas le temps. Ils suivent donc ce qui leur paraît être des trouvailles dont on ne leur dit pas d’où elles viennent. Après quoi tout est possible car le système médiatique est lui-même hors d’état de faire mieux que du persiflage quand il s’aperçoit du procédé. S’il est si prompt à repérer les « dérapages », à solliciter des « regrets » et à répéter en boucle des indignations de convenances et autres objets au niveau zéro de la politique, c’est parce qu’il n’est pas en état de faire mieux pour signaler sa vigilance. En effet, il est victime de son propre mode d’organisation pour « suivre la campagne ». Je prends l’exemple de la presse papier. Dans chaque rédaction une personne est désignée pour suivre un candidat. Cette personne ne peut jamais suivre ce que disent et font les autres candidats. Elle est donc aussi aveuglée que le candidat lui-même sur ce qui se passe autour. On vient de le voir quand aucun journaliste n'a relevé que Bayrou faisait du Mélenchon. Si le journaliste qui suit la campagne de François Bayrou était venu dans un de nos meetings, il aurait immédiatement relevé l'imitation. Mais pour cela, il faut qu'il ait du temps pour le faire. Et il faudrait des équipes de journalistes assez nombreuses. Le modèle économique de la presse actuelle ne le permet pas. Par conséquence, il n’y pas non plus de temps disponible pour recouper et échanger entre collègues de travail, pour comparer les déplacements de tous les candidats. Autre aspect de ce modèle de presse, la répartition des moyens pour couvrir tout le champ des candidatures. Exemple : Nous. Quand une personne ou deux est chargée de suivre le candidat PS, il n’y en a qu’une qui suit les quatre candidats du Front de Gauche, des Verts et de l’extrême gauche. Comme c’est bien normal cette personne organise son temps de travail et répartit ses papiers entre les événements des uns et des autres selon sa propre perception de l’importance comparée des événements proposés. La visibilité de chacun d’entre eux dépend donc entièrement de cette répartition. En ce sens, la scène politique donnée à voir n’est pas celle qui fonctionne mais celle qui est composée et reconstruite en raison d’un modèle économique et social qui obéit à d’autres exigences que les siennes.
A présent, je veux parler de la lutte des salariés de l'entreprise Sodimédical. D'abord parce que je devais leur rendre visite cette semaine et que cette rencontre a été malheureusement annulée du fait de mon agenda dont vous connaissez le contenu. Ensuite parce que la cinquantaine de salariés mène une lutte exemplaire depuis 21 mois. Enfin, parce que mercredi 18 janvier, le tribunal devait se prononcer sur une nouvelle demande des salariés sur le paiement des salaires et que sa décision est reportée à jeudi prochain. Ceux qui me suivent de près se souviennent peut-être de cette entreprise. En septembre dernier, dans l'émission « Salut les Terriens » de Thierry Ardisson, je me suis trouvé côte à côte avec une salariée de cette entreprise. Elle était aussi invitée. A l'époque, les salariés étaient privés de leur salaire depuis trois mois. Quelques jours après l'émission, le tribunal a condamné la maison-mère française Lohmann & Rauscher France à payer ses employés de Sodimédical à la place de sa filiale. Depuis, le groupe allemand a trouvé un stratagème pour que sa branche en France n'ait plus à payer les salaires. Les salariés sont donc de nouveau privés de salaires depuis octobre. Je vous en reparle pour plusieurs raisons. Le groupe allemand Lohmann & Rauscher a mis sa filiale française sous sauvegarde pour qu'elle n'ait pas à payer les salaires des salariés de Sodimédical. Les salariés exigent donc que le groupe allemand paye lui-même les salaires à la place de la maison-mère et de Sodimédical.
Cette situation dure depuis près de deux ans. L'annonce de la fermeture de l'entreprise date d'avril 2010. Depuis près de deux ans, les salariés ont engagé une trentaine de procédures judiciaires contre leurs patrons. Jusqu'à présent, ils ont toujours fini par obtenir, de haute lutte, gain de cause. Ils ont fait annuler trois demandes de liquidation judiciaire et plans sociaux. A chaque fois, l'entreprise a fait appel et a été déboutée. Ces salariés ont un courage formidable. Face à eux, les patrons voyous sont des multirécidivistes. Mais bien sûr, ni M. Guéant ni Mme Le Pen ne s'en préoccupent. Pour eux, ce sont des patrons avant d'être des voyous. Cette impunité face à la délinquance dite « en col blanc » est une marque de fabrique de la société dans laquelle nous vivons. Inadmissible et insupportable. Elle l'est encore plus quand on sait que cette affaire se déroule à Troyes. Le maire de la ville est François Baroin, ministre de l'Economie et des Finances. Mais même cela n'y change rien, l'Etat laisse faire. Pendant ce temps, les salariés ne sont plus payés depuis octobre. Et les Prud'hommes n'ont pas pu tomber d'accord. Sur le fond aussi cette lutte est exemplaire. L'entreprise Sodimédical produit des draps et d'autres textiles pour les blocs opératoires et les hôpitaux. Un tel travail ne peut tolérer aucune approximation. Il s'agit d'une production cruciale à sa manière. Car nous avons des hôpitaux et ils ne sont pas près d'être délocalisés. Il y a donc une nécessité à protéger cette production. Cela n'a pas de sens d'aller produire en Chine des draps médicaux destinés aux hôpitaux français. Et de réimporter ensuite ces marchandises. Le coût écologique et social est ahurissant. La perte de savoir faire tout autant.
L'autre aspect de la lutte est d'une grande importance pour les syndicalistes et les salariés des filiales de groupe. Il s'agit d'un débat juridique en cours sur la responsabilité des maisons-mères quant aux agissements de leurs filiales. Dans le cas présent, la justice a toujours refusé la mise en liquidation et le plan social. Elle a toujours considéré que l'entreprise Sodimédical ne bénéficiait d'aucune autonomie à l'égard de la maison-mère Lohmann & Rauscher France. C'est donc logiquement qu'elle l’a condamnée à se substituer à sa filiale pour payer les salaires. A présent il s’agit de savoir si le groupe allemand peut être tenu pour responsable des activités de sa filiale en France. Et donc s'il peut être condamné à verser les salaires. Le rapport du juge enquêteur du tribunal de commerce indique que le groupe allemand possède 130 M€ de réserves et a réalisé 34 M€ de bénéfices sur deux exercices, avec un chiffre d'affaires qui augmente de 5 %. Il en a donc les moyens financiers. La question est juridique. C'est un point décisif pour de nombreux conflits sociaux. Mais les conséquences seraient fortes aussi en matière de dégâts écologiques. Les groupes ont trouvé une faille pour ne pas assumer les conséquences de leurs actes. Ils font exécuter leurs basses œuvres par des filiales. C'est cette faille qu'il s'agit de combler. Les décisions de justice peuvent y participer. Tout ceci est bien plus important et décisif pour la vie quotidienne de millions de gens que bien des bavardages à la surface des choses qui occupe la campagne électorale. C’est pourtant la face concrète de ce que signifie la « mondialisation » ou bien « l’Europe qui protège » dans les entreprises. C’est pourquoi la question de l'extension des droits des salariés dans les entreprises et les groupes est si essentielle. Il faut un droit de véto sur les décisions stratégiques et un droit de reprise en cas de fermeture ou de délocalisation.
Après 21 mois, la situation des salariés de Sodimédical avance peu à peu. Le 3 janvier, la Cour d'appel a rejeté le nouveau plan social pour « absence de cause économique ». Elle a considéré que la société mère Lohmann & Rauscher France avait mis en concurrence déloyale sa filiale Sodimédical avec des unités de production chinoises et tchèques où les emplois ont été délocalisés. C'est un élément très important qui peut bloquer le dumping social et la mise en concurrence des salariés à l'intérieur des groupes. La Cour d'appel a également interdit à l'employeur de présenter un nouveau plan social. Mais rien n'est définitivement acquis. L'entreprise peut encore se pourvoir en cassation. L'urgence est que les salariés soient payés. Puis que le site reprenne son activité. Bref, pour que le cauchemar des salariés prenne fin. Ils le méritent mille fois. Pierre Laurent et une délégation du Front de Gauche s’y sont rendus. Bientôt j’irai moi aussi.
« Die Toten mahnen uns », « Les morts nous parlent ». C’est le titre du compte-rendu que m’a adressé Christophe Ventura, depuis Berlin, pour faire retour sur une journée singulière avec le Parti de la gauche européenne. « Ce week end, du 12 au 15 janvier, comme chaque année le Parti de la gauche européenne (PGE) présidé par Pierre Laurent tenait la réunion de son bureau exécutif et de ses groupes de travail à Berlin, en marge de la cérémonie annuelle d'hommage à Karl Liebknecht et Rosa Luxemburg. L’occasion d’analyser l’évolution de la crise européenne pour les 26 partis membres (issus de 21 pays) de notre parti européen et d’avancer collectivement dans la construction de campagnes et de mobilisations communes face à l’emprise de la finance sur l’Europe. Je voudrais partager en quelques mots la force d’une journée très singulière au cours de ce séjour berlinois. Comme chaque année donc, nos camarades de Die Linke nous ont invité à participer à l’hommage annuel rendu tous les 15 janvier à Karl Liebknecht et Rosa Luxemburg au cimetière de Friedrichsfelde. Pour ma part, c'était la première fois que je m'y rendais. Le cimetière se trouve dans le quartier de Lichtenberg dans l’ancien Berlin Est. Jean-Luc avait participé en 2011, aux côtés d’Oskar Lafontaine, à cet événement inoubliable pour qui à la chance de le vivre. 15 janvier 1919-15 janvier 2012 donc. Il y a 93 ans étaient lâchement assassinés les deux dirigeants de la révolution spartakiste par des membres des Corps Francs sur ordre du gouvernement social-démocrate.
Au fil des ans, cet hommage est tout simplement devenu un événement populaire à Berlin. Ce sont des milliers de personnes qui viennent, le plus souvent en famille, toutes générations confondues, se recueillir du matin au soir sur place, au pied de la stèle où se trouvent les tombes de Karl Liebknecht et Rosa Luxemburg. Une inscription s’impose à tous : « Die Toten mahnen uns », « Les morts nous parlent ». En effet, sur place, beaucoup d’émotions vous saisissent et vous traversent, l’histoire du combat entre les révolutionnaires et les forces réactionnaires, la montée de l’extrême-droite et l’émergence du nazisme dont le mouvement ouvrier allemand sera la première victime. C’est une leçon de l’Histoire que nous rappelle avec force une visite dans ce lieu : le mouvement ouvrier est toujours la première victime de l’extrême-droite. Jamais cet enseignement n’a été aussi important à rappeler dans la période actuelle alors que la crise d’approfondit et que les oligarchies ont décidé de ne rien lâcher et de faire payer la crise aux peuples. Si nécessaire, elles s’appuieront sur les forces d’extrême-droite pour que ces dernières soient, comme toujours et en tout lieu, les chiens de garde de leurs intérêts face aux résistances sociales et populaires. Préparons-nous car ce sera nous contre eux dans les temps qui viennent.
Nous sommes donc arrivés, dès neuf heures du matin en délégation du PGE pour nous fondre dans le flot des nombreuses personnes qui convergeaient vers le Mémorial. Sur le chemin, des stands et des orchestres de cuivres précèdent l’entrée du cimetière. Une fois entré à l’intérieur et foulant les premières marches de l’esplanade, une autre ambiance vous saisit : celle d’un lieu, situé au cœur de la ville qui concentre toutes les fractures du 20ème siècle. Et pourtant il s’en dégage une grande sérénité. Elle appartient à toutes celles et tous ceux qui se reconnaissent dans le combat pour l’émancipation. A une trentaine de mètres de la tombe de Rosa Luxemburg nous nous sommes rencontrés avec la délégation de Die Linke conduite par Oskar Lafontaine, Klaus Ernst et Gesine Lötzsch (les deux co-présidents actuels de Die Linke) qui allait également déposer, devant une marée de journalistes, une gerbe de leur parti. C’est finalement tous ensemble, côtes à côtes, que Pierre Laurent (qui se préparait à déposer une gerbe en notre nom à tous), Oskar Lafontaine, Klaus Ernst et Gesine Lötzsch ont déposé ces gerbes. Ce moment n’était pas prévu, ce qui lui a conféré une dimension singulière faite d’improvisation chaleureuse et de sentiment d’appartenance à une même famille politique européenne. C’est à cet objectif – construire une famille européenne de l’autre gauche – que nous continuerons de travailler d’arrache-pied dans le futur. Et ce, dès le 18 janvier lors du meeting de la campagne du Front de Gauche au Palais des sports de Metz qui a pu compter avec la participation d’Oskar Lafontaine. »
A propos des sondages.
Hier soir, sur BFMTV Ruth Elkrief, a répondu à l'idée qu'il serait intéressant de poser la question de savoir ce que donnerait un sondage de second tour entre Bayrou et Sarkozy.
Elle a répondu qu'il était interdit de poser cette question car les sondages de premier tour ne donnaient pas cette configuration.
Quelqu'un sait-il si c'est exact et de quel niveau serait cette interdiction ?
A Phig, à Rom et à Hold-up..
Je veux dire qu'il ne sert à rien d'opposer le bio et le conventionnel... !
Le bio est une niche. Bravo à ceux qui s'en sont saisie.
Par contre, imaginez que vous pourrez vivre dans une société uniquement alimentée à partir du bio est un non sens.
Vos grands pères étaient plus pollueurs que nous aujourd'hui. Je vous entend crier déjà, mais n'avez vous jamais vu de bidons et de sacs trainer dans les cours de ferme.
Aujourd'hui, il y a une véritable prise de conscience des dangers de phytosanitaires et non savons que les doses minimales sont les doses suffisantes pour alimenter nos plantes (car oui, elles ont besoin d'être nourries, tout comme la terre que nous travaillons doit être respectée et entretenues afin qu'elles ne deviennent pas des firches inexploitables par nos descendants).
Le premier frein que nous avons à raisonner ces produits en sont les prix exorbitants. Mais nous savons, tout comme un ébeniste connait le bois qu'il travaille, ce dont nos plantes et nos terres ont besoin pour produire (je sais que c'est un gros mot, mais avons nous un autre choix).
Aujourdhui, ce sont les derniers kilos produits, les derniers kilos de viande obtenus qui constituent notre revenu.
Beaucoup de gens auraient trop tendance à vouloir nous apprendre à travailler. Croyez moi, c'est tout sauf simple.
Je suis une adepte de la production raisonnée, hélas, les cours des produits ne nous le permettent pas. Je vous rapelle que ce sont ces kilos exedentaires qui nous nourrissent (quand les conditions climatiques nous permettent une récolte correcte... quand les cours ne s'effondrent pas).
j'ai lu (je crois que c'est Rom) que les produits OGM.... : ils sont interdits en France !
La critique est parfois difficile à avaler.
@ Lupi JC
Je le redirais pas assez FH est pire que Sarko et il faut le combattre comme le FN.
Message bien reçu camarade, oui FH est un écran de fumé programmé par le système oligarchique... je dis bien "programmé" ! car le but du jeux en définitive est que malgré les sondages qui le place haut (pour l'instant) il se dégonfle tout seul pour rameuter tout l’électorat de droite contre lui, et légitimer ensuite dans l'opinion publique un second mandat pour Sarkozy et toute sa clique.
Mai 1981 revient mais en mieux grâce à l'expérience de cette première prise de pouvoir par la Gauche.
Merci @ Genialle et @ morvandiau pour les liens donnés.
Nos pseudo-experts s'en prennent plein la tronche face à JL Mélenchon, chaque coup porté, argument et fait, est jouissif : la pensée unique explose et nos Attali, Barbier, Cohen, Minc, Aphatie, consultants en même temps des gros groupes qu'ils défendent, donc palpant beaucoup.
Les choses commencent à changer, l'ère glaciaire des guerres financières et pétrolières, de la régression absolue et de la barbarie sociale va disparaître avec le printemps 2012... en France et ailleurs par contagion.
@882 sansebar
je ne veux surtout pas la regarder en direct pour lui donner de l'audimat.
J'ai déjà vu plusieurs fois des remarques de ce genre : que vous regardiez ou non une émission ne change rien à l'audimat si vous n'avez pas de boîtier Médiamétrie installé chez vous. Les mesures d'audience se font par un échantillon de téléspectateurs, c'est donc un sondage. Et le principal enjeu est le prix de la diffusion publicitaire, je ne connais pas les tarifs actuels, mais en 1995 pour TF1 à 20h30 un soir sans évènement particulier, le tarif de diffusion était de l'ordre de 150.000 euros HT/minute (en F à l'époque)
@Bibi 906
Pour les sols, ce n'est pas une question de nourriture ou d'entretien pour qu'ils ne deviennent pas des friches inexploitables. Pour les sols il s'agit de ne pas les détruire, c'est à dire de ne pas détruire les micro-organismes qui les rendent riches en humus. De ce point de vue, une friche est un plus. Voir les travaux de l'ingénieur agronome Claude Bourguignon qui déplore que les méthodes actuelles ouvrent les portes à de futures famines.
C'est clair que sur cette question agriculture raisonnée versus agriculture bio, il risque d'y avoir des discussions passionnées au sein du FdG s'il vient au pouvoir.
(Mr le webmaster, SVP ne détruisez pas ce message avec l'idée qu'il serait hors sujet. J'ai affirmé à un blogueur qui dénigre le FdG en arguant une absence de préoccupations environnementales et qui lit ce blog pour se conforter dans cette idée, qu'il n'en était rien. Mais bien sûr vous restez seul juge.)
@ bibi
Il existe une commission Front-de-gauche et Agriculture présidée, je crois, par André Chassaigne.
@891 bibi 26 janvier 2012 à 17h20
Je ne comprends pas ce qui vous choque dans les propos de Jean-Luc Mélenchon.
Le bio est aujourd'hui plus cher à l'achat que ce qu'on appelle le conventionnel ; c'est en ce sens qu'il est "de luxe". Et la majeure partie des productions dites conventionnelles, comportent une quantité nocive de produits chimiques (pesticides, antibiotiques,...) et sont obtenues par des moyens tellement artificiels (animaux en batteries, cultures "poussées",...) qu'on est plus proche du produit industriel que de l'alimentation.
Si vous êtes agriculteur, vous le savez mieux que moi : si on supprimait demain toutes les aides et que les agriculteurs vendent à un prix rémunérateur, le bio serait nettement moins cher que le dit conventionnel.
Et ce qu'on appelle bio est l'agriculture conventionnelle telle que pratiquée jusqu'à la 2ème guerre mondiale et même en partie jusqu'aux années 60. Pas de "dictature écologique" là-dedans.
Le programme du FdG me semble assez clair à ce sujet : il s'agit de rendre au paysan son rôle, c'est à dire nourrir la population et non alimenter les marchés ou engraisser des intermédiaires. Il s'agit d'endiguer cette concurrence sauvage sur les "matières premières alimentaires", de réorienter les aides vers la conversion à une agriculture qui ne nuise pas à la santé (des "consommateurs" et des agriculteurs), qui serve à nourrir et non à enrichir X.Beulin avec les agrocarburants, qui assure notre souveraineté alimentaire et rémunère dignement les agriculteurs.
@904
En attendant la probable et espérée (mais pas sûre ? quand même !?) venue de Jean Luc Mélenchon à Toulouse au mois d'avril, je rappelle qu'il y a un meeting du Front de Gauche le mardi 31 janvier à 20H30 à la Halle aux grains avec Pierre Laurent, Christian Picquet, Clémentine Autain, Martine Billard et Daniele Obono.
Pour ceux que cela intéresse, j'ai mis à jour mon comparatif des programmes 2012 suite à la sortie du programme de FH. J'espère n'avoir pas commis d'erreurs.
Résistance!
Elle est vraiment complètement "démente" (semi c'est trop gentil) la Le Pen ou elle le fait exprès de répéter mot pour mot la phrase de Jean-Luc Mélenchon sur le pistolet à bouchons ?
@mélopée 903
Je n'y connais pas grand chose en lois et sondages, mais je me souviens que quand DSK était encore candidat, étaient étudiés tous les seconds tours possibles entre lui, Sarkozy et Le Pen. Donc comme ils ne pouvaient pas être 3 au second tour en même temps, je pense que ce n'est pas interdit, ou alors que c'est interdit quand ils le veulent bien.
Je ne résiste pas à l'envie de vous montrer la cohérence de FH. Voici une mesure de son programme: "Je renforcerai la parité entre les femmes et les hommes en alourdissant les sanctions financières contre les partis politiques qui ne la respectent pas."
Maintenant, rendez vous sur la page d'accueil du site de F. Hollande et constatez par vous-mêmes combien la parité hommes-femmes est respectée dans les membres éminents de son équipe de campagne (en bas à droite du site).
Trop drôle !
Résistance !
Votre message m'a profondément touchée. J'ai vécu ce que vous racontez, seule, avec deux enfants. Il m'est arrivé souvent, de prétendre n'avoir pas faim pour qu'ils puissent se nourrir. Mon bailleur, que j'avais bien du mal satisfaire, me disant que les " parasites" comme moi ne méritaient que la rue, je m'en souviens encore. Pourtant bien des années sont passées. Par la suite, J'ai bcp travaillé, cumulé trois mi-temps pendant plusieurs années, à trois bouts différent de la région parisienne, (5 h de trajet par jour), auprès de personnes en très grande souffrance, pour ne toujours pas gagner de quoi vivre, seulement survivre... et à quel prix personnel! La pénibilité, l'extrême pénibilité de la précarité, qui ne sera pas prise en compte dans le calcul de mes droits à la retraite, j'en garde l'empreinte charnelle et psychique. Même si j'ai depuis connu des jours meilleurs, pas un jour je n'oublie. Mais le temps est venu. Ne restons plus jamais seuls à assumer dans la honte notre souffrance sociale. Elle est éminemment politique. Elle a lieu d'être en place publique. C'est la condition de la révolution Citoyenne.. Lorsque nous saurons nombreux à la transfigurer dans la lutte, nos assemblées seront pleines;
bibi (889)
L'important c'est plus que la rose,en commençant de poser que nous devons et c'est une absolue nécessité être toujours dans l'indépendance alimentaire,de produire dans l'Hexagone notre alimentation en suffisance. C'est ce que tout le monde paysan fait nous sommes indépendant pour notre alimentation,même nous exportons. C'est stratégique dans le capitalisme financier qui n'a rien à faire de l'Humain. Donc de reconnaitre cela avant tout. Mais de quel type d'agriculture nous voulons ? Là se posent d'immenses Pbs,les terres,la taille des exploitations,les produits utilisés engrais,désherbants,toute la chimie agricole, les compléments alimentaire,les matériels, ET le Crédit Agricole avec les assurances,ET le principal syndicat la FNSEA, sans oublier la Safer. C'est donc immense,tout doit tendre vers la qualité des produits et non pas dans l'agriculture ultra intensive d'être en mesure de battre les records de production pour la médaille qui n'est qu'en chocolat puiqu'au détriment de la qualité gustative et normale dite "écologique". Mais effectivement comme tu le signales le surplus de qqs kilos font les revenus très bas, à part les céréaliers qui peuvent aussi subir des moins dans la production, donc il y a unrisque énorme financier pour le paysan c'est pour cela que le C.A. est si riche avec les entreprises privées qui fournissent le matériel et les produits nécessaires. Dans un cadre productiviste intensif et capitalistique où les finances font la loi c'est lein de contradictions qui ne peuvent se résoudre :impasse. D'où dans une Sixième République et surtout en Révolution Citoyenne dans la Planification écologique avec notre Pôle Public financier et bancaire, une Caisse Solidaire agricole serait bien...
Est-ce que ce ne serait pas un élément convaincant supplémentaire de vous entourer d'une équipe d'Islandais pour illustrer concrètement leur réussite après la désobéissance, un audit de la dette et le refus d'une politique austère ? Des éléments peuvent m'échapper qui rendraient cette idée mauvaise, mais j'aurais aimé avoir votre avis là dessus ?
Autre chose, je vous en conjure M.Mélenchon, par simple souci de pédagogie, et pourtant vous en êtes bien pourvu, mais expliquer encore et plus lentement la supercherie que constitue les 200€ de plus du FN. C'est complexe et beaucoup de gens autour de moi, malgré leur bonne volonté, ont du mal à comprendre que ce n'est pas une augmentation. Et c'est difficile de les contrer là dessus sans les lasser au bout de deux minutes. C'est que je n'ai pas votre talent.
Enfin je voulais vous faire remonter des réactions mitigées aussi qui se font quand vous annoncez qu'après votre élection vous rentrerez chez vous. C'est pris comme un manque de sérieux, ou en contradiction avec votre pugnacité, et surtout par une incompréhension des procédés qui construiront la VIème république. Les raccourcis et l'ironie sont parfois pris au mot. Là aussi une explication concrète de chaque étape pour rassurer peut être salutaire.
Voyez mes humbles suggestions comme le signe d'un attachement sincère à vous soutenir et pour cela le besoin de tous les outils argumentaires que cela exige.
Bonjour les amis : concernant la revision du traité constitutionel europeen : si j'ai bien tout compris ils sont en train de verouiller definitivement le systeme pour en empecher toute modification ulterieur et quel serra le poids des parlementaires memesi ils ont la volonté de faire evoluer les textes en faveur du monde du travail. Encors des textes liberticides en faveur de la dictature capitaliste !
DA SILVA
Effectivement, cette dérive budgétaire programmée par l'Allemagne sert à protéger la rente des retraites par capitalisation des Allemands. Cette austérité purement libérale mène tous les peuples d'Europe à la misère. LaGrèce est dans le néant, l'Espagne s'écroule, la Hongrie, l'Autriche et bientôt d'autres pays sombrent dans un repli nationaliste teinté d'extrême droite, en cela, Mélenchon nous avait tous prévenus. C'est vraiment une guerre de la finance lancée contre les démocraties qui ont peur de désobéir et qui se soumettent à cette espèce d'ordre nouveau programmé par les financiers. Il me semble évident que derrière les discours de façade en faveur des démocrates, il sera impossible de respecter le cadre de cet ordre sans faire appel à des mesures très répressives, on le voit au niveau institutionnel (sanctions, jugements à la cour de justice, interdictions de droits de vote), et dans les peuples,la résistance neprend pas toujours les couleurs libératrices de la gauche, mais plutôt la déviance extrêmiste,religieuse,nationaliste et ethnique. On le voit en Hongrie, on le voit chez nous avec la montée du FN. Le rejet global de l'Europe est dangereux, même s'il est fondé dans la forme actuelle de l'Europe, mais si on ne se bat pas pour une autre alternative, l'effondrement du système économique risque de nous faire basculer automatiquement vers les partis fascistes. Le "populisme" dans sa forme la plus abjecte (racines identitaires,retour aux morales religieuses, analyses ethniques, rejet des immigrés etc). La mondialisation libérale dont personne ne veut peut faire le lit de ces tendances et provoquer par effet mécanique le rejet de tous les autres.
En accord avec le programme duFdG et suis de tres pres sa progression je vous livre une petite reflexion:Militant depuis lontemps dans le secteur associatif "Education Populaire" en particulier - ce milieu là est particulierement oublié par les partis et les gouvernements pourtant des milliers de BENEVOLES oeuvrent chaque jours dans nos villes et nos petits villages pour que la vie soit plus agréable,moins couteuse ect. Je pense (n'étant pas grand politique) que celui qui, dans son programme parlerait deux mots sur ce sujet gagnerait qq électeurs. Les seuls avancées qu'ils y a eu pour le dommaine associatif depuis longtemps datent de M.G. Buffet quand elle était ministre et bien sûr elle a été freinée par le gouvernement socialiste de l'époque qui comme toujours ne s'interresse pas a ce qui est tres populaire.(une impression?)
Quel personnage ! enfin plus de la langue de bois ! Comme il a raison, "Qu'ils s'en aillent tous" ! Il y a de quoi, enfin des discours cohérents qui nous réveillent et nous donnent la réalité et non pas du rêve, de l'illusion et du n'importe quoi ! On te suit !
Monsieur Mélenchon,
après vous avoir entendu ce matin sur france Inter, je suis sûr de ne pas voter pour vous. Vos louanges envers le tueur Dassault me sont par trop désagréables, ou plutôt odieuses. Vous trouvez une bonne chose que la France s'enrichisse en exportant la mort. Car ne nous voilons pas la face, si la France n'est pas en guerre, comme vous le dites, elle contribue largement, de par sa place de troisième ou quatrième exportateur d'armes, à toutes les guerres de la planète, à tous les massacres d'innocents, et le rafale est une horreur, une horreur qui rapporte certes, mais une horreur. Face aux dalton que vous dénoncez, vous n'êtes peut-être pas le lucky luke que l'on imagine, mais plutôt le rantanplan que vous recherchez. Qu'y a-t-il de différent entre votre discours vatenguerre - en soutenant le plus grand marchand d'armes- et celui de vos prétendus adversaires qui comme vous, se réclament d'un désarmement général, c'est à dire à la saint glinglin. Je suis quant à moi pour un désarmement unilatéral, pas seulement nucléaire, les armes dites classiques ayant fait bien autant de victimes et n'ayant pas terminé leurs actions criminelles. Je suis évidemment contre la corrida, et je ne sache pas que vous vous soyez prononcé contre cette autre saloperie qu'un actuel ministre classe au rang des valeurs du patrimoine. Votre gauche, Monsieur Mélenchon, n'est décidément pas la mienne, je la trouve, la vôtre, pour le moins assez banale, traditionnelle, et plutôt timorée. Je vous salue néanmoins et vous souhaite bonne chance.
Un libertaire pacifiste.
Si vous pensiez tout connaitre de la nomenklatura "socialiste", à lire d'urgence après "Le président des riches", "L'oligarchie des incapables". Avec le candidat en lice, cité dans le livre, on a un aperçu du personnage, renversant ! Tout repose désormais sur Jean-Luc Mélenchon. A lire et à faire lire le livre des journalistes du Point ! Ils peuvent truquer, mentir, déformer, soustraire, le vent se lève, ils ne pourront l'arrêter....
Jean-Luc Mélenchon est l’homme à abattre. Il est dangereux. La droite en est consciente. Le PS aussi.
Donc, tout pour lui barrer la route.
Pourquoi cette hargne à dénigrer ou à essayer de rendre ridicule Jean-Luc Mélenchon ?
De la part des larbins de la presse écrite et télévisée qui sont la propriété de grands capitalistes, c’est normal. Les propriétaires donnent des instructions aux directeurs qu’ils ont nommés, qui, à leur tour, transmettent ces consignes aux journalistes.
Mais les autres media ?
Une réponse très simple : ce sont des cire-pompes qui appartiennent, ou souhaitent appartenir, au gratin des journalistes/présentateurs du monde bling-bling, du parisianisme et de la gauche caviar. Ils sont à des années lumières de l’ouvrier ou du petit salarié.
Tous les trucs du métier sont utilisés : couper la parole, utiliser un ton ironique ou condescendant, poser des questions ineptes, réagir offusqué ou soi-disant amusé lorsque Jean-Luc Mélenchon répond excédé à des âneries, etc. etc.
Une consolation : lorsque le Front de Gauche sera au pouvoir – et il le sera après les présidentielles, les législatives ou dans un avenir proche – il y aura une grande lessive dans les media. Sans violence, mais grâce aux bulletins de vote et aux lois qui seront votées.
On assistera à des tentatives abjectes de ralliement, comme après la victoire de Sarkozy, mais le FdG est fait d’un autre bois.
Qu’ils s’en aillent tous !