21jan 12
De nouveau dans le train entre Strasbourg et Paris, je tiens le clavier pour ne pas m’endormir. J’en profite pour mettre de l’ordre dans ce que j’ai reporté de placer dans ma précédente note et dans les morceaux de texte rédigés puis abandonnés dans le dossier des documents de mon ordinateur. A présent il va être question de la campagne. Ensuite je viens sur le sort fait aux ouvrières de l’entreprise Sodimédical et pour finir je publie le compte-rendu que j’ai reçu de Christophe Ventura à propos de la journée de commémoration à Berlin de l’assassinat de Rosa Luxemburg et de Karl Liebknecht. Peut-être des lecteurs se souviennent-ils de ma participation l’an passé à cette manifestation ? Ces pièces et morceaux vous font un paysage de ce qui m’occupe l’esprit lorsque je suis dans le TGV, dans un wagon rempli de parlementaires européens assoupis.
A Strasbourg, je suis donc arrivé après l’élection avec la droite du social-démocrate Martin Schulz. On connaît les cris d’orfraie de la socialiste Catherine Trautmann contre la rude secouée que j’ai faite à cette social-démocratie européenne en pleine collusion avec la droite. Cet épisode, si vous découvrez le sujet, vous pouvez le retrouver en revenant à la note précédente. N’empêche que je me demande pourquoi le nouveau président éprouve le besoin d’aboyer de cette façon pour nous parler ! Les autres allemands parlent d’habitude avec grâce et parfois même un peu d’onction comme mon camarade Oskar Lafontaine. Pourtant Schulz était libraire et pas marchand de chiens tout de même ! Je n’ai rien compris à ses explications à propos du vote sur les vice-présidents. Mes voisins non plus, et même Helmut Scholz, qui pourtant parle allemand puisqu’il est élu de Bavière et riait à gorge déployée en entendant le charabia procédurier vociféré par notre nouveau président. Ce n’est pas grave j’ai encore voté blanc. J’ai bien noté qu’il n’y a plus un seul vice-président français dans la nouvelle équipe. Notez-le aussi. Ça aide à se faire une idée de la place de la France sous Sarkozy. Pendant cette session le « néo-fasciste » Viktor Orban, premier ministre hongrois, est venu plaider sa cause devant les « européens qui s’inquiètent » bruyamment de ses comportements et législations liberticides. Les mêmes parlementaires indignés et inquiets l’avaient pourtant copieusement applaudi après son discours en tant que président de l’Europe pour six mois. L’UMP français Joseph Daul, président du groupe de droite, l’avait même embrassé devant tout le monde au pied de l’hémicycle. Les élus Verts et nous, avions mis un bâillon sur notre bouche par solidarité avec la presse bafouée et les fonctionnaires persécutés en Hongrie. Que s’est-il passé pour que Orban se fasse lâcher par la droite ? Un fait essentiel du point de vue des droits de l’homme : parmi diverses mesures insupportable Orban a agressé la Banque centrale européenne. Ça c’est trop ! Il n’y avait donc pas de mots assez durs pour flétrir Orban. La preuve : il fut même traité d’émule de Chavez et Castro. Subtil, n’est-ce pas ? De tels chiens de garde du système ne méritent pas qu’on tienne compte de ce qu’ils disent. Orban est un danger d’autant plus grand qu’il est combattu avec de telles méthodes et par de tels personnages ! Car les mêmes « européens inquiets » ne disent mot de la présence d’un parti ouvertement et publiquement fasciste en Grèce. Donc pour eux certains fascistes sont bel et bien insupportables et d’autres non. Tout dépend de ce qu’ils pensent de la Banque centrale. On s’en doutait. Mais que c’est étrange de devoir le vérifier !
L’événement politique de cette session parlementaire c’était le vote d’une résolution concernant le futur nouveau traité européen. Je ne reviens pas à cet instant sur son contenu qui durcit les critères d’austérité et les rend constitutionnels dans chaque pays. Il est en cours de négociation entre les représentants des gouvernements des Etats membres. Il faut connaître la procédure pour apprécier tout le piège de ces sortes de résolutions présentées en commun par plusieurs groupes politiques qui sont pourtant censés être différents. La rédaction de ces résolutions se déroule de la façon suivante. Chaque groupe rédige d’abord la sienne. Puis les groupes négocient une résolution commune. Ce texte est alors signé par ceux des groupes que le compromis satisfait. Au moment du vote on commence par ce document commun. Il est adopté et alors tous les autres textes tombent sans être soumis au vote. Cette fois-ci il y a eu une variante. Beaucoup étaient déjà d’accord avant même la phase du compromis. La droite (PPE), les libéraux démocrates (ALDE), les sociaux-démocrates (SD) et les verts (Verts/ALE) proposaient chacun une résolution en tous points identique. Curieux, non ? Interloqué, le délégué de mon groupe a tout de même voulu se rendre à la réunion de négociation de la résolution commune. En vain. Il n’y en avait pas. La droite, les socialistes, le centre et les verts lui ont aimablement expliqué que tout était déjà arrangé entre eux ! La résolution commune de la droite, des sociaux-démocrates et des verts n’a bien sur rien de commun avec celle que nous avons rédigée au groupe GUE/NGL.
Dans leur texte, pas de dénonciation de la « règle d’or » renforcée que ce traité impose « de préférence au niveau constitutionnel ». Leur problème n’est pas le contenu « austéritaire » du traité. C’est le fait que ses « objectifs essentiels peuvent être atteints de manière plus efficace grâce à des mesures prises en vertu du droit de l'Union », via la méthode communautaire. Ce charabia signifie que le même résultat peut être obtenu sans que les Etats aient besoin de le négocier eux-mêmes car tous ces gens détestent l’intervention des Etats. Leur texte appelle à la mise en place d’une union budgétaire. Il déclare que la discipline budgétaire est « la base de la croissance durable ». Ah les bons élèves du libéralisme ! Ils appellent même les dirigeants de l'Europe à « mettre en œuvre des actions énergiques ». Ils demandent par ailleurs explicitement que le nouvel accord comporte « sous une forme juridiquement contraignante, un engagement des parties prenantes à prendre toutes les mesures nécessaires pour s'assurer que, dans un délai maximal de cinq ans, l'accord sera intégré en substance dans les traités ». Autant de propositions que je dénonce. Mais il y a pire : nulle part, vous entendez, nulle part ils ne demandent qu’un tel traité soit soumis à la décision du peuple. Pas une fois les mots « consultation populaire » ou « référendum » n’apparaissent dans leur texte.
C’est tellement gros que même les socialistes français ont eu du mal à avaler. Mais leur courage et leur indignation n’a pas été plus loin qu’une molle abstention. Comme on le devine, avec mes camarades du Front de Gauche, Jacky Hénin, Marie-Christine Vergiat, Patrick Le Hyaric et Younous Omarjee, nous avons voté contre cette résolution. La droite a voté pour. La délégation socialiste française s’est, elle, contentée de s’abstenir. Quant à la délégation d’EELV, elle a réparti ses votes entre le pour et l’abstention. Honteux ! Vous pouvez retrouver la liste des votes sur le site du Parlement européen. Voici mon explication de vote : « Cette résolution commune de la droite, des sociaux-démocrates et des verts marque l'accord de ceux-ci avec le fond du traité en cours de négociation à savoir l'imposition d'une règle d'or renforcée. Cette règle astreint les Etats à avoir des budgets à l'équilibre ou en excédent et à tendre pour cela vers un chiffre de référence: 0,5% du PIB nominal de déficit structurel. Elle les oblige à graver de préférence ce diktat dans le marbre de leur constitution. Elle exige qu'ils mettent en place des mécanismes automatiques de "corrections" de leurs politiques budgétaires suivant les indications de la Commission. Loin de s'inquiéter de telles mesures, les quatre groupes signataires se bornent à réclamer leur participation au processus de création du nouveau traité et l'intégration sous cinq ans de celui-ci dans le droit communautaire. Ils ne réclament pas même le droit pour les peuples de se prononcer par référendum sur ce nouveau tour de vis austéritaire. Je vote contre. »
L’onde de choc de l’émission sur France 2 a été considérable. Elle débloque ce qui était figé, anime ce qui restait inerte. Elle a beaucoup fait réfléchir autour de nous. Est-ce à cela que nous devons la nouvelle et formidable affluence dans nos meetings ? En partie, je le crois volontiers. Les participants aux meetings que nous organisons sont ceux que nous attendions depuis si longtemps. Pas seulement les personnes politisées qui sont si précieuses pour déclencher le mouvement et le nourrir à mesure qu’elles gagnent en confiance dans la campagne. Je veux parler de tout ce peuple qui vient vers nous. Les salles sont de plus en plus nombreuses et populaires. Très populaires. Et spontanées. Elles réagissent en dehors des codes que nous voyons d’habitude fonctionner au quart de tour. C’est là une masse de gens en voie de politisation ou de retour à un choix politique. Elle engage ce parcours que nous avons voulu faciliter et préparer. C’est de ce côté que sont tournés tous nos efforts. Reprendre le terrain à l’extrême-droite, à l’abstention, à la résignation.
Qu’un tel déclic se soit produit du fait d’une seule émission de grande écoute rappelle la puissance de l’outil télévisuel. Cela n’en souligne que davantage de quel poids pèse notre élimination du paysage médiatique le reste du temps. Et bien sûr dès le lendemain les vieilles habitudes sont revenues. Les camarades m’ont dit leur rage ! L’autre soir encore, sur les deux grandes chaînes, de beaux plans sur le meeting de Bayrou. Rien pour nous alors que nous étions plus de 2500 à Metz ! Si BFM n’y avait pas fait d’images, nul n’en aurait vu sinon sur nos sites et blogs. Dans la même ville, pour 800 personnes, la Le Pen avait eu un confortable reportage sur toutes les chaînes ! De même qu’il n’y a pas eu une image des 6000 de Nantes. A mon avis ça ne va pas s’arranger. Mardi prochain le CSA va rendre son analyse de la situation. Le déséquilibre s’est creusé de tous les côtés en notre défaveur. C’est encore, là aussi, 2005 qui recommence. Dites-le et répétez-le ! Les réseaux sociaux sont un bon vecteur pour ce travail. Dénoncer ce grossier maquillage c’est éduquer dans le sens de nos idées. Moins les gens croient au sérieux du système médiatique de traitement de l’information plus nos propres médias élargissent leur espace particulier de crédibilité. De tout cela il ne faut retenir qu’une chose. Pendant quelques heures vous avez vu le soleil. Votre travail de militant engagé était facilité par ce fait que vous aviez une référence commune par une émission regardée et réussie. Mais si formidable que cela soit ne perdons jamais de vue que c’est par un ancrage de fond dans les consciences, sur le terrain et par le travail de conviction que nous avancerons. Tout le reste, si bon que cela soit, et il faut le savourer sans réserve, est trop volatil. Au demeurant, pour ce que nous avons à faire ensuite, il nous faut une base d’adhésion populaire consciente et documentée. Et cela dépend de notre travail de contact personnel.
La difficile profession d’imitateur élargit ses rangs ces temps-ci. Nos mots voyagent et traversent l’espace politique. Jeudi soir, lors d'un meeting à Dunkerque, François Bayrou a fait du verbe « résister » un refrain de son discours. Le même jour à Nantes, François Hollande a déclaré « mon adversaire c’est la finance ». Avant eux, Marine Le Pen avait repris ma formule « rendre visible les invisibles ». Ces emprunts au vocabulaire ordinaire du Front de Gauche et de mes propres meetings me réjouissent. Pour moi c’est décisif. Peu importe que ceux qui prononcent ces mots ne le fasse que par effet de tribune que leur assistants et rédacteurs de discours leur recommandent. Ce qui compte c’est que les mots circulent et deviennent dominants. Les mots sont davantage que ce qu’ils désignent. Qui les avale, avale avec la grammaire et la syntaxe. Une manière de décrire le monde est une manière de le penser.
Bien des lecteurs se demandent sans doute ce que veut dire cette contamination de la scène par mon vocabulaire. C’est l’effet mécanique d’un mode de fonctionnement. Les personnages qui n’écrivent pas leur discours, ou qui les préparent à partir des conseils d’agences de communication, ne savent pas ce que disent les autres. Ils n’en ont pas le temps. Ils suivent donc ce qui leur paraît être des trouvailles dont on ne leur dit pas d’où elles viennent. Après quoi tout est possible car le système médiatique est lui-même hors d’état de faire mieux que du persiflage quand il s’aperçoit du procédé. S’il est si prompt à repérer les « dérapages », à solliciter des « regrets » et à répéter en boucle des indignations de convenances et autres objets au niveau zéro de la politique, c’est parce qu’il n’est pas en état de faire mieux pour signaler sa vigilance. En effet, il est victime de son propre mode d’organisation pour « suivre la campagne ». Je prends l’exemple de la presse papier. Dans chaque rédaction une personne est désignée pour suivre un candidat. Cette personne ne peut jamais suivre ce que disent et font les autres candidats. Elle est donc aussi aveuglée que le candidat lui-même sur ce qui se passe autour. On vient de le voir quand aucun journaliste n'a relevé que Bayrou faisait du Mélenchon. Si le journaliste qui suit la campagne de François Bayrou était venu dans un de nos meetings, il aurait immédiatement relevé l'imitation. Mais pour cela, il faut qu'il ait du temps pour le faire. Et il faudrait des équipes de journalistes assez nombreuses. Le modèle économique de la presse actuelle ne le permet pas. Par conséquence, il n’y pas non plus de temps disponible pour recouper et échanger entre collègues de travail, pour comparer les déplacements de tous les candidats. Autre aspect de ce modèle de presse, la répartition des moyens pour couvrir tout le champ des candidatures. Exemple : Nous. Quand une personne ou deux est chargée de suivre le candidat PS, il n’y en a qu’une qui suit les quatre candidats du Front de Gauche, des Verts et de l’extrême gauche. Comme c’est bien normal cette personne organise son temps de travail et répartit ses papiers entre les événements des uns et des autres selon sa propre perception de l’importance comparée des événements proposés. La visibilité de chacun d’entre eux dépend donc entièrement de cette répartition. En ce sens, la scène politique donnée à voir n’est pas celle qui fonctionne mais celle qui est composée et reconstruite en raison d’un modèle économique et social qui obéit à d’autres exigences que les siennes.
A présent, je veux parler de la lutte des salariés de l'entreprise Sodimédical. D'abord parce que je devais leur rendre visite cette semaine et que cette rencontre a été malheureusement annulée du fait de mon agenda dont vous connaissez le contenu. Ensuite parce que la cinquantaine de salariés mène une lutte exemplaire depuis 21 mois. Enfin, parce que mercredi 18 janvier, le tribunal devait se prononcer sur une nouvelle demande des salariés sur le paiement des salaires et que sa décision est reportée à jeudi prochain. Ceux qui me suivent de près se souviennent peut-être de cette entreprise. En septembre dernier, dans l'émission « Salut les Terriens » de Thierry Ardisson, je me suis trouvé côte à côte avec une salariée de cette entreprise. Elle était aussi invitée. A l'époque, les salariés étaient privés de leur salaire depuis trois mois. Quelques jours après l'émission, le tribunal a condamné la maison-mère française Lohmann & Rauscher France à payer ses employés de Sodimédical à la place de sa filiale. Depuis, le groupe allemand a trouvé un stratagème pour que sa branche en France n'ait plus à payer les salaires. Les salariés sont donc de nouveau privés de salaires depuis octobre. Je vous en reparle pour plusieurs raisons. Le groupe allemand Lohmann & Rauscher a mis sa filiale française sous sauvegarde pour qu'elle n'ait pas à payer les salaires des salariés de Sodimédical. Les salariés exigent donc que le groupe allemand paye lui-même les salaires à la place de la maison-mère et de Sodimédical.
Cette situation dure depuis près de deux ans. L'annonce de la fermeture de l'entreprise date d'avril 2010. Depuis près de deux ans, les salariés ont engagé une trentaine de procédures judiciaires contre leurs patrons. Jusqu'à présent, ils ont toujours fini par obtenir, de haute lutte, gain de cause. Ils ont fait annuler trois demandes de liquidation judiciaire et plans sociaux. A chaque fois, l'entreprise a fait appel et a été déboutée. Ces salariés ont un courage formidable. Face à eux, les patrons voyous sont des multirécidivistes. Mais bien sûr, ni M. Guéant ni Mme Le Pen ne s'en préoccupent. Pour eux, ce sont des patrons avant d'être des voyous. Cette impunité face à la délinquance dite « en col blanc » est une marque de fabrique de la société dans laquelle nous vivons. Inadmissible et insupportable. Elle l'est encore plus quand on sait que cette affaire se déroule à Troyes. Le maire de la ville est François Baroin, ministre de l'Economie et des Finances. Mais même cela n'y change rien, l'Etat laisse faire. Pendant ce temps, les salariés ne sont plus payés depuis octobre. Et les Prud'hommes n'ont pas pu tomber d'accord. Sur le fond aussi cette lutte est exemplaire. L'entreprise Sodimédical produit des draps et d'autres textiles pour les blocs opératoires et les hôpitaux. Un tel travail ne peut tolérer aucune approximation. Il s'agit d'une production cruciale à sa manière. Car nous avons des hôpitaux et ils ne sont pas près d'être délocalisés. Il y a donc une nécessité à protéger cette production. Cela n'a pas de sens d'aller produire en Chine des draps médicaux destinés aux hôpitaux français. Et de réimporter ensuite ces marchandises. Le coût écologique et social est ahurissant. La perte de savoir faire tout autant.
L'autre aspect de la lutte est d'une grande importance pour les syndicalistes et les salariés des filiales de groupe. Il s'agit d'un débat juridique en cours sur la responsabilité des maisons-mères quant aux agissements de leurs filiales. Dans le cas présent, la justice a toujours refusé la mise en liquidation et le plan social. Elle a toujours considéré que l'entreprise Sodimédical ne bénéficiait d'aucune autonomie à l'égard de la maison-mère Lohmann & Rauscher France. C'est donc logiquement qu'elle l’a condamnée à se substituer à sa filiale pour payer les salaires. A présent il s’agit de savoir si le groupe allemand peut être tenu pour responsable des activités de sa filiale en France. Et donc s'il peut être condamné à verser les salaires. Le rapport du juge enquêteur du tribunal de commerce indique que le groupe allemand possède 130 M€ de réserves et a réalisé 34 M€ de bénéfices sur deux exercices, avec un chiffre d'affaires qui augmente de 5 %. Il en a donc les moyens financiers. La question est juridique. C'est un point décisif pour de nombreux conflits sociaux. Mais les conséquences seraient fortes aussi en matière de dégâts écologiques. Les groupes ont trouvé une faille pour ne pas assumer les conséquences de leurs actes. Ils font exécuter leurs basses œuvres par des filiales. C'est cette faille qu'il s'agit de combler. Les décisions de justice peuvent y participer. Tout ceci est bien plus important et décisif pour la vie quotidienne de millions de gens que bien des bavardages à la surface des choses qui occupe la campagne électorale. C’est pourtant la face concrète de ce que signifie la « mondialisation » ou bien « l’Europe qui protège » dans les entreprises. C’est pourquoi la question de l'extension des droits des salariés dans les entreprises et les groupes est si essentielle. Il faut un droit de véto sur les décisions stratégiques et un droit de reprise en cas de fermeture ou de délocalisation.
Après 21 mois, la situation des salariés de Sodimédical avance peu à peu. Le 3 janvier, la Cour d'appel a rejeté le nouveau plan social pour « absence de cause économique ». Elle a considéré que la société mère Lohmann & Rauscher France avait mis en concurrence déloyale sa filiale Sodimédical avec des unités de production chinoises et tchèques où les emplois ont été délocalisés. C'est un élément très important qui peut bloquer le dumping social et la mise en concurrence des salariés à l'intérieur des groupes. La Cour d'appel a également interdit à l'employeur de présenter un nouveau plan social. Mais rien n'est définitivement acquis. L'entreprise peut encore se pourvoir en cassation. L'urgence est que les salariés soient payés. Puis que le site reprenne son activité. Bref, pour que le cauchemar des salariés prenne fin. Ils le méritent mille fois. Pierre Laurent et une délégation du Front de Gauche s’y sont rendus. Bientôt j’irai moi aussi.
« Die Toten mahnen uns », « Les morts nous parlent ». C’est le titre du compte-rendu que m’a adressé Christophe Ventura, depuis Berlin, pour faire retour sur une journée singulière avec le Parti de la gauche européenne. « Ce week end, du 12 au 15 janvier, comme chaque année le Parti de la gauche européenne (PGE) présidé par Pierre Laurent tenait la réunion de son bureau exécutif et de ses groupes de travail à Berlin, en marge de la cérémonie annuelle d'hommage à Karl Liebknecht et Rosa Luxemburg. L’occasion d’analyser l’évolution de la crise européenne pour les 26 partis membres (issus de 21 pays) de notre parti européen et d’avancer collectivement dans la construction de campagnes et de mobilisations communes face à l’emprise de la finance sur l’Europe. Je voudrais partager en quelques mots la force d’une journée très singulière au cours de ce séjour berlinois. Comme chaque année donc, nos camarades de Die Linke nous ont invité à participer à l’hommage annuel rendu tous les 15 janvier à Karl Liebknecht et Rosa Luxemburg au cimetière de Friedrichsfelde. Pour ma part, c'était la première fois que je m'y rendais. Le cimetière se trouve dans le quartier de Lichtenberg dans l’ancien Berlin Est. Jean-Luc avait participé en 2011, aux côtés d’Oskar Lafontaine, à cet événement inoubliable pour qui à la chance de le vivre. 15 janvier 1919-15 janvier 2012 donc. Il y a 93 ans étaient lâchement assassinés les deux dirigeants de la révolution spartakiste par des membres des Corps Francs sur ordre du gouvernement social-démocrate.
Au fil des ans, cet hommage est tout simplement devenu un événement populaire à Berlin. Ce sont des milliers de personnes qui viennent, le plus souvent en famille, toutes générations confondues, se recueillir du matin au soir sur place, au pied de la stèle où se trouvent les tombes de Karl Liebknecht et Rosa Luxemburg. Une inscription s’impose à tous : « Die Toten mahnen uns », « Les morts nous parlent ». En effet, sur place, beaucoup d’émotions vous saisissent et vous traversent, l’histoire du combat entre les révolutionnaires et les forces réactionnaires, la montée de l’extrême-droite et l’émergence du nazisme dont le mouvement ouvrier allemand sera la première victime. C’est une leçon de l’Histoire que nous rappelle avec force une visite dans ce lieu : le mouvement ouvrier est toujours la première victime de l’extrême-droite. Jamais cet enseignement n’a été aussi important à rappeler dans la période actuelle alors que la crise d’approfondit et que les oligarchies ont décidé de ne rien lâcher et de faire payer la crise aux peuples. Si nécessaire, elles s’appuieront sur les forces d’extrême-droite pour que ces dernières soient, comme toujours et en tout lieu, les chiens de garde de leurs intérêts face aux résistances sociales et populaires. Préparons-nous car ce sera nous contre eux dans les temps qui viennent.
Nous sommes donc arrivés, dès neuf heures du matin en délégation du PGE pour nous fondre dans le flot des nombreuses personnes qui convergeaient vers le Mémorial. Sur le chemin, des stands et des orchestres de cuivres précèdent l’entrée du cimetière. Une fois entré à l’intérieur et foulant les premières marches de l’esplanade, une autre ambiance vous saisit : celle d’un lieu, situé au cœur de la ville qui concentre toutes les fractures du 20ème siècle. Et pourtant il s’en dégage une grande sérénité. Elle appartient à toutes celles et tous ceux qui se reconnaissent dans le combat pour l’émancipation. A une trentaine de mètres de la tombe de Rosa Luxemburg nous nous sommes rencontrés avec la délégation de Die Linke conduite par Oskar Lafontaine, Klaus Ernst et Gesine Lötzsch (les deux co-présidents actuels de Die Linke) qui allait également déposer, devant une marée de journalistes, une gerbe de leur parti. C’est finalement tous ensemble, côtes à côtes, que Pierre Laurent (qui se préparait à déposer une gerbe en notre nom à tous), Oskar Lafontaine, Klaus Ernst et Gesine Lötzsch ont déposé ces gerbes. Ce moment n’était pas prévu, ce qui lui a conféré une dimension singulière faite d’improvisation chaleureuse et de sentiment d’appartenance à une même famille politique européenne. C’est à cet objectif – construire une famille européenne de l’autre gauche – que nous continuerons de travailler d’arrache-pied dans le futur. Et ce, dès le 18 janvier lors du meeting de la campagne du Front de Gauche au Palais des sports de Metz qui a pu compter avec la participation d’Oskar Lafontaine. »
François Hollande n'a toujours pas de programme, mais pour son meeting de demain, il a Yannick Noah en vedette américaine! Il est gentil Yannick, il fut un grand tennisman, un bon chanteur, personnalité préférée des français, mais... il ne fait pas un programme pour sortir de la crise actuelle et du système capitaliste. Par contre, Hollande ne va plus pouvoir se " cacher" longtemps. Le 31 janvier prochain, la CGT organise au Zénith une réunion sur la question des retraites et bernard Thibault y a invité tous les candidats de gauche; Jean luc Mélenchon a déja fait savoir qu'il y assisterait. Hollande va-t-il se défiler? va-t-il envoyer un de ses soutiens le représenter? Et surtout, quelle sera sa position sur la retraite pour tous à 60 ans à taux plein?Dans les orientations de vote que donnera la CGT le moment venu, sa réponse pèsera lourd...
Concernant Stéphane Hessel: il ne s'est jamais caché d'être social démocrate et de soutenir le PS (je crois bien me souvenir, même, qu'il soutenait la candidature de DSK, à vérifier). Il suffisait de lire son petit bouquin en entier, et pas seulement le titre pour s'en apercevoir. Pourtant, c'est justement ce que dit Mélenchon à propos des mots: les mots ont leur propre autonomie par rapport à celui qui les prononce. Et ils véhiculent des idées, des manières de penser, des projets qui dépassent les intentions de celui qui les utilise. Résister, dit par Bayrou, invisibles, dit par MLP, volent de leurs propres ailes.
L'injonction "indignez-vous" est tombée au moment précis où, accablés par tant de défaites, certains d'entre nous (j'en étais) perdaient jusqu'à la force de s'indigner. D'où le succès de ce petit livre. Mais après "indignez-vous", "occupy". Les mots ont leur propre logique, ils voyagent et se rencontrent dans les têtes par dessus les frontières..
@Sonia Bastille
La victoire idéologique est une condition nécessaire de la victoire électorale. Dans les élections où des personnes se présentent, beaucoup de paramètres entrent en jeu. Ce n'est pas seulement une question de programme. Même si on présente le meilleur programme au monde, il n'est pas sûr de remporter l'élection. Beaucoup d'intérêts entrent en jeu.
Je pense que le Front de Gauche est jeune (Seul le Parti Communiste est plus au moins fort sur le terrain). Il lui faut encore quelques années pour se mettre à niveau. L'essentiel est que la dynamique a été enclenchée. La balle est entre les mains des militants. On ne milite pas pour une élection. On milite pour des objectifs concrets. Par exemple, un meilleur partage des richesses. Arrêt des licenciements. Un logement digne pour tous, une santé digne pour tous,...etc. Et on ne militera pour ces objectifs que si l'on se sent concerné de près.
Il est clair qu'il faut travailler pour avoir un bon score à deux chiffres. D'un point de vue tactique, il faut tout faire pour se classer dans le quator. Avec un résultat de 15% ou plus, c'est tout une dynamique qui sera enclenchée pour les joutes électorales suivantes.
Pour votre dernière remarque concernant les Youngs Leaders, je pense que vous êtes un peu naïve. Ces gens sont des professionnels de la communication. En politique, les promesses n'engagent que ceux qui y croient. Jean-Luc aussi maîtrise l'art de la communication, mais contrairement aux autres, sa trajectoire, son parcours ont fait qu'il est véritablement un homme du peuple. Il aime les gens simples et ne se sent heureux qu'avec eux.
@ Thomas (4)
Il y avait bien le travail de l'opiam (http://opiam2012.wordpress.com/) qui faisait un sacré bon boulot, mais ils sont en stand-by depuis novembre... Dommage... Mais je suis d'accord, si quelques jeunes de gauche, par exemple des écoles de journalisme ou de cinéma de Paris et des environs, pouvaient dé-construire les bidonnages d'ici et de là, non seulement ils acquerraient une expérience, peut-être une renommée, mais ils rendraient encore un fier service aux militants (car la diffusion avec youtube et/ou les réseaux sociaux pourrait même devoir être publicisée jusque sur canal + !).
Pour mémoire, voyez la forme de ce travail.
Dans le même ordre d'idée, et je répète ici ce que j'ai écrit ailleurs, il faut pouvoir éviter aussi au maximum les "bidonnages en direct", du genre de ces mirifiques graphes sortis de l'imaginaire de ce chien de garde du néo-libéralisme qu'est Lenglet dans l'émission Des paroles et des actes. Comment ne pas imposer dans le cadre d'une interview ou d'un débat télévisés, en 2012, ses propres documents, ses propres graphiques (avec leurs sources et l'adresse web où tout le monde pourra les trouver) ? Ce serait non seulement l'occasion de boucler le bec de ces peigne-zizi, inutiles garants du système, mais encore le moyen de poursuivre l'éducation populaire des assemblées citoyennes et des meetings. Et pourquoi ne pas être le premier Jean-Luc ?
Enfin moi, c'que j'en dis.
Courage Jean-Luc Mélenchon !
La mort des soldats français en Afghanistan est largement commentée. Ces militaires sont morts dans un pays où nous n'avons rien à faire, ils sont morts dans une guerre où nous nous enlisons, que nous avons dénoncé dès le début. Sarkozy s'indigne, menace de rappeler nos forces plus rapidement que prévu; Hollande promet, s'il est élu, (il faudra s'en rappeler au cas où!), de les ramener avant la fin 2012. Il me parait souhaitable que Jean Luc Mélenchon ou un responsable du FdG rappelle en ce moment précis que notre programme "l'Humain d'abord" prévoit le retour de nos troupes engagées en Afghanistan dans la guerre menée par l'OTAN.
"La victoire idéologique est une condition nécessaire de la victoire électorale" ?
Je ne crois pas. Les Français n'ont jamais adhéré en masse à l'idéologie de Nicolas Sarkozy. D'ailleurs, il n'a pas affiché une idéologie très claire.
@ 29 citoyenne21
Une finale Front contre Front avec le nôtre triomphant,
Que la poésie est belle. C'est possible si nous arrivons à démontrer que que le vote utile existe : il faut voter Front de Gauche. Si nous ne voulons pas que Sarkommence, et pleurer des hollandemains, à nous de faire la démonstration que ce vote utile c'est nous.c'est tout l'enjeu de notre campagne.
Encore une grande messe comme celle de " paroles et des actes " où 4 millions de téléspectateurs ont compris la légitimité du Front de Gauche, et nous voila en tête d'affiche.
@nicolas
Moi qui suis de Troyes, je peux te dire qu'on ne peut pas faire les deux bien. Peut-être même qu'on ne peut faire ni l'un ni l'autre bien !
@Jean Luc
Merci pour le soutien aux Sodimédical : elles en ont bien besoin, un conflit si long. Leur avocat est très bien, il se bat vraiment pour les salariés des entreprises qui voudraient bien fermer tranquillement comme s'il n'y avait personne à côté qui reste sur le carreau, Sodimédical n'est pas son seul dossier. Il a regretté l'absence des partis à l'audience (sauf le Front de gauche). Bon, les partis de droite, certes, mais personne du PS ! Et il a conclu en disant que décidement, la frontière entre la droite et la gauche n'était plus à la même place !
Symboliquement, 1968 s'est arrêté au stade Charléty. Et si le Front de Gauche et tous ses sympathisants de plus en plus nombreux s'y retrouvaient pour clôturer la campagne électorale à la présidence de la république de 2012, à la veille du premier tour ?
Bonsoir à tous. Je viens de lire sur le monde.fr (je ne fais pas la pub !) l'interview de Jean-Luc Mélenchon. C'est limpide, clair et carré comme j'aime la politique. J'approuve à 100% et j'ajoute que Hollande devra arracher beaucoup, beaucoup de pages à son programme pour avoir ma voix au second tour. Avec la droite on sait contre qui on se bat dans les usines,les bureaux,les services divers et variès,la fonction publique etc. Avec le PS au pouvoir (sans Mauroy et les 4 ministres communistes de 1981- après je me souviens que Fabius a fait liquidé le groupe Creusot-Loire...et un fleuron de la grosse industrie française est partie à vau-l'eau !) on est toujours piégé. La révolte est plus floue. Les revendications syndicales plus désorganisées ! Allez lire l'article et poussons les feux-nous n'avons rien à perdre et tout a gagner.
Jean-Luc, je te lis. A travers la puissance de tes mots, je me (re)lis, tu nous (re)lies. Je relis ma vie et comme frappé par les symptômes de l'addiction, j'oscille entre euphorie-frénésie (l'imagination qui embellit l'instant présent) et peur-angoisse (illusion qui le déprécie). Cet état de fébrilité est épuisant. Tu es rentré chez moi par effraction après toutes ces années de déshérence militante. (De tradition familiale communiste, élève de Pierre Juquin, j'ai claqué la porte sur le "globalement positif", promettant de ne plus jamais y retourner). Tu touches juste et fort l'homme dans sa rationnalité. Je le constate tous les jours autour de moi. Cependant, et comme tu le dis si bien, le chemin entre connaissance et conscience est une alchimie. Tu fais un remarquable travail dans la reconceptualisation de la question sociale soutenue par nos actions militantes d'une foule d'anonymes entrain de se relever pour se lever. Elle se révèle à elle-même.
Vendredi la salle de la maison de la culture de Grenoble sera bondée pour t'accueillir et avec les camarades on pousse fort pour que tu sois retransmis à l'extérieur sur écran. Mardi les drapeaux rouges des républicains rouges flotteront haut et claqueront fort pour célébrer ta venue à Lyon. Amitiés.
Encore une tres bonne interview contre le capitaine de pedalo dans le Monde, bravo.
Intéressant contraste de voix et d'intentions, en tout cas un chronique que je vais me mettre à guetter:
ICI pour la voix de Sarkozy
et ICI pour la voix de Mélenchon.
On peut toujours parler de politique sur le blog mais rien ne remplacera l'action quotidienne, donc cet après-midi je suis allé à la manifestation de Montpellier contre l'austérité et tout le reste, la foule n'était pas au rendez-vous mais un rassemblement de 300 à 400 personnes. Première remarque c'est le responsable départemental de la CGT qui a pris la parole et qui a fait connaître l'analyse de la situation de l'union départementale CGT, les convergences avec le Front de Gauche sont de plus en plus lisibles et visibles. Deuxième remarque, la présence très faible des autres composantes du Front de Gauche en dehors du PCF, c'est regrettable et il serait temps que dans l'Hérault de l'huile soit mise dans la machine pour le bien de tous. N'oublions pas que tout est parti du Languedoc Roussillon et du grand meeting du NON au traité à Montpellier. J'espère que la venue de Jean luc Mélenchon le 08 février à Montpellier sera plus fédératrice et permettra que toutes nos forces qui sont nombreuses tirent dans le même sens.
@ 48 Sonia Bastille @ ElGuido (37)
Nous allons nous battre jusqu'au bout pour gagner les voix les unes après les autres. Et ça ne sera pas facile. Peut être que nous ne l'emporterons pas cette fois. Il faut se rappeler que comme le dit ElGuido le Front de Gauche est jeune. Et surtout qu'en France mais aussi partout en Europe la gauche (la vraie) s'est effondrée pendant des années. Il manque une génération entière dans les organisations de gauche. Dans les premiers meetings Front de Gauche, on ne voyait que des têtes grises. Il semble que ça se rajeunisse ces derniers temps. Si cette campagne permet déjà une repolitisation en France, en particulier chez les jeunes, alors oui une victoire énorme aura déjà été remportée. De toute façon, une élection est un moment dans le combat, et le combat continuera quelque soit le résultat. Après la présidentielle, après les législatives, on continue.
Comme El Guido j'ai vu également les 90 ouvrières de l'usine Lejaby à Yssingeaux en Haute-Loire et c'était à pleurer. Travailleuses expertes en lingerie, après avoir été surexploitées, elles sont finalement jetées à la rue et leur usine est fermée. Le patronat local sous-trayant n'y trouve évidemment rien à redire si ce n'est que c'est la faute, hélas, à "la réalité économique" et se félicite même que ce ne soient pas "les asiatiques" concurrents qui aient bénéficié de cette liquidation. Quant à la droite UMP du département elle feint de déplorer la situation et invoque un mystérieux "calendrier administratif" (?) rendant impossible toute solution favorable à l'entreprise d'Yssingeaux. Fatalité et résignation de ce côté. Hier, ces travailleuses ont reçu la visite surprise de... Mr Montebourg, lui-même en personne, de l'aile "gauche" du PS et de "rose et réséda", dépêché sur place par Mr Hollande et son Staff de campagne pour s'apitoyer sur leur sort et admonester ces patrons qui continuent de délocaliser les productions"made in France".D'après la journaliste de service du Progrès, la présence du "démondialisateur forcené" (?) du PS a été très apprécié et leur a "donné chaud au coeur". Mais il faut lire l'article tout à la gloire de Montebourg pour apprendre que ces couturières ont également reçu le soutien "massif" de plusieurs porte paroles du PS et... du FdG du département. Ces ouvrières se retrouvent lundi dans leur atelier pour l'occuper et empêcher le départ des machines pour la Tunisie.
Maréchal, ce n'est pas vraiment la peine de changer de crèmerie, je ne cherche pas du tout a te faire changer d'avis, je donne juste un signal d'alarme pour ce cas là. Mais je vais quand même te citer un exemple, c'est assez lointain et j’étais assez jeune mais cela me semble exact : Après l’élection de 1981 il y avait 4 ministres communistes et lorsque l'un deux n'a pas obtenu son visa pour un voyage officiel en Amérique, je ne rappelle pas avoir entendu beaucoup de républicains de droite élever la voix. La république pour beaucoup a droite n'a de sens que pour gouverner, lorsque c'est la gauche qui gouverne la république est, selon eux, viciée. Et je ne parle pas du FN. On sait a peu près tous comment il l'a nomme en privé. Moi perso, je ne me suis pas "esbaudi" que MLP ne connaisse pas les paroles de la marseillaise, ils ne connaissent pour la plupart que le couplet du sang impur, sans même d’ailleurs essayer de ce rappeler que ce sang la n'était pas celui auquel ils pensent aujourd'hui.
Vient de voir le Salut les Terriens avec Le Bolloch, Plenel, Villepin et... Fiorentino, l'expert économiste auteur d'un livre au titre absolument imbitable !
La bonne nouvelle, c'est qu'Ardisson et ses invités favoris sont plein Jean Luc et Front de Gauche.
En tout cas totalement anti-libéral
La pitoyable, c'est qu'un facholibéral comme Fiorentino puisse passer pour un expert !
Il a accusé Plenel d'être le responsable de la situation bloquée et du fait que la France n'est pas l'Allemagne !
Il a affirmé que relancer la consommation ne marchera jamais et une panoplie d'âneries violentes du genre...
Heureusement, il a été salement sonné par toute la bande...
Sauf qu'il avait l'air de s'en contrebattre.
Un seul remède avec ces squales : le FdG, la guillotine fiscale, les plumes et le goudron
Qu'ils se barrent tous !
La Seyne/mer, aujourd'hui: manifestation organisée par le front de gauche (dans le cadre du front des luttes) contre la fermeture de la maternité; soutien d'autres organisations; 300 manifestants (même si FR3 n'en a vu que 150); dénonciation de la loi Bachelot; intervention de la candidate aux législatives; mot d'ordre, on revient dans 15 jours, 2 fois plus nombreux.
Sur le vocabulaire du FdG qui est reprise par d'autres, c'est une bonne chose : les mots servent à désigner le réel (et non l'inverse). Franck Lepage dans son spectacle d'éducation populaire sur la culture montrait fort bien cela.
Mais prudence, car le capitalisme a toujours eu une grande capacité à récupérer à son profit les idées des autres, y compris ses opposants. Outre le ridicule "résister" de Bayrou, souvenez-vous que Juppé se déclarait altermondialiste à la fin des années 90.
Un mot que j'ai remarqué (pas spécifique au FdG) : dans ma jeunesse, on disait "exploité", puis on a glissé vers "défavorisé" ("un mec qu'a pas eu de bol" comme disait F.Lepage)... mais on dit maintenant plus fréquemment "exclu", ce qui suggère que la personne n'est pas "fautive".
Que ce soit au niveau européen ou français, on a l'impression que les puissants se précipitent pour verrouiller l'avenir. Une trouille de leur part ?
Pour Sodimédical, c'est une horreur pour les gens. Ca montre aussi notre point faible à gauche : notre difficulté à nous rassembler pour l'action, au-delà des tendances et divergences. Car si le FdG est exemplaire de ce point de vue au niveau politique, la force syndicale manque... or elle est nécessaire pour que se mette en place une vraie politique de gauche. Les urnes ne suffisent pas. Et la droite est prète aux pires saloperies.
Il faut donc pouvoir déclencher des mouvements de grève d'ampleur et les tenir dans la durée, ce qui suppose des "grèves tournantes" par secteur stratégique, des caisses de grève, voire des soutiens (du genre crèches citoyennes) pour ceux qui du fait de leur situation ne peuvent pas faire grève.
J'ai résumé, j'aurais du écrire "lorsqu'il a été question de ne pas délivrer de visa pour les USA a un ministre communiste"... désolé
Je viens de tomber sur une vidéo ultra-limpide sur ce que pensent les possédants de la situation économique actuelle. Pour le site d'un journal (le magazine Challenges) tenu par le grand humaniste du sanibroyeur Claude Perdriel, un avocat d'affaire, Philippe Kenel, donne ses bons conseils en vidéo. Proprement scandaleux! Nous n'avons décidément pas la même notion de la patrie républicain.
Le Front de Gauche devrait pouvoir ses servir de cette vidéo dans sa campagne, tant elle est d'un cynisme abject.
PhigG (73)
Je suis partisan à n'écouter que la voix reconnue de notre Camarade/Candidat Jean-Luc Mélenchon.
Oui Secours Rouge dans toutes les régions,départements où des licenciements sont programmés,1000 chômeurs en plus chaque jour,joindre le FdG est une nécessité absolue,toutes les Unions locales et départementales des Syndicats de Lutte doivent intervenir et se battre avec le Front de Gauche,les commerçants du centre ville les artisans.Actions Camarades AAAA;
@Michel Berdagué (43)
Bien que la rémunération de ce cash soit très faible (0,25 %, largement en dessous des taux du marché interbancaire), les banques préfèrent garder cette liquidité « libre » plutôt que de l’engager dans des prêts ou des achats d’actifs comme des obligations d'Etat et donc le replace à la BCE. Tout cela montre que les banques commerciales ne font pas confiance aux marchés et aux agents économiques et ne se prêtent même plus entre elles sur le marché interbancaire. C'est la perte de confiance totale. Même si le 18 janvier dernier les dépôts avaient fortement déminués. Depuis, ils ont été de nouveau fortement reconstitués et placés.
Ces liquidités "stériles" ne servent pas le refinancement bancaire ni les capacités d'achat sur le marché obligataire.
Les éléments les plus importants qui expliquent cette situation sont :
- la crise interbancaire (les banques refusent le moindre risque en ne placent plus à court terme sur le marché normal),
- le besoin de refinancement (couvert via la BCE plutôt que par le marché),
- le besoin de présenter des ratios réglementaires « jolis » (plus facile avec une montagne de cash),
- la peur de manquer (prêts de précaution).
Sur la question européenne, ceci par rapport au programme du Front de gauche, il doit être dit clairement ce que le Front de Gauche et son candidat feront et le plan de rechange (la sortie de la France de l'UE et de l'euro). Pour ma part je ne vois pas aucun plan B en cas de refus !
Pour conclure mon commentaire, je reprendrai volontiers belle citation de Nicolas Boileau-Despréaux : "Ce qui se conçoit bien s'énonce clairement - Et les mots pour le dire arrivent aisément." (L'Art poétique-1674)
Petite correction: il s'agit de Joseph Daul et non Daule...
Bonsoir! A voir et entendre comment les socialistes méprisent le Front de Gauche et ses sympathisants, j'envisage de voter blanc au deuxième tour si Jean-Luc ne s'y trouve pas. Et attention à ce que la clique des hypocrites socialistes de pacotille n'aillent pas trop loin dans leurs manoeuvres anti-Mélenchon parce que je pourrais bien finir par voter sarko! Ce ne sont pas des paroles en l'air! Hollande et ses sbires viennent de de lâcher ouvertement, franchement et lâchement la démocratie. En effet, on leur propose un débat, ils le refusent. A la place de ce débat, ils créent une digue de "sécurité" pour ne pas voir leurs militants quitter un pédalo qui coule à pic. Où sont les propositions et l'opposition d'idées? Où est le dialogue? Où est la démocratie? Qu'est-ce que c'est que ce bordel et jusqu'où ça ira à ce rythme?
Attention à ce que vous faites, les socialistes. Faites surtout bien attention à ne pas pousser le bouchon trop loin!
@ el guido
Le plus important est que la majorité des français ont pris conscience de l'inconsistance du libéralisme.
C'est décidément là où je coince, il y a trop de crocodiles qui aiment trop se pavaner à la maroquinerie si tu vois ce que je veux dire...
D'où cette idée ("rêve" ou "intuition" appelons ça comme on veut) que la victoire ne peut que passer par une confrontation avec le FN, Sarkozy a trop ouvert la digue, et ce qui est déplorable c'est que nous ne connaissons pas les chiffres ou intention de vote de "umpistes" prêts à voter pour la Le Pen, je reste persuadé qu'ils sont très trés nombreux et que même si l'abstention recul dans certaine catégories sociale cela ne peut suffire à contenir les déçus du Sarkozysme ancrés à droite et prés à aller plus loin, n'oublions pas que la Le Pen est malheureusement plus douée pour lisser son image que son père, cela change toute la donne...
@ ydahoo
Oui j'étais tout shaffoin en 81, espiègle aussi...
Vous vous égarez Sylvain ! Voter Sarko sous prétexte que M. Hollande est une baudruche dégonflable ? Jamais ! Oui, certes, il ne se passe pas un jour sans que le "PS" ne perde tout son sang comme le dit lui-même J.L Mélenchon, mais de grâce, pas de coup tordu ! Il faut se battre pour que nos ami-e-s de l'électorat "PS" fassent le bon choix en conformité avec leurs idées et rejoignent par leur vote le Front de Gauche. Il faut parfois, oui, savoir abandonner son parti pour rester fidèle à ses idées et à soi-même. Dans le cas où le libéral-démocrate Monsieur F. Hollande (qui fait désormais ses meeting sur un fond bleu UMP) passerait tout de même étrangement le premier tour, il y a toujours des recours essentiellement politiques et républicains sans pour autant se déshonorer : (ici)
A lire les posts, pour moi, l'affaire est entendue, un FdG si non rien... il faut que le PS implose car il ne lachera rien, ce parti est un leurre. A voir même Montebourg maintenant en service commandé allumant des contre-feux pour essayer de "neutraliser" l'influence de Jean-Luc Mélenchon et tout ça pour récupérer, in fine,...un maroquin,
Il n'y a rien attendre de ces "mandarins" de la politique politicienne qui n'ont gardé de la gauche que la coquille pour faire illusion. C'est eux qui ont permis au FN de prospérer dans les couches populaires, Ils portent la lourde responsabilité de la situation électorale d'aujourd'hui. Nous ne devons trangiser sur rien. Si non l'espoir légitime qui naît serait anéanti et laisseraientit toutess les victimes dans un désarroi complet.
@ Sonia bastille
Pour conclure mon commentaire, je reprendrai volontiers belle citation de Nicolas Boileau-Despréaux : "Ce qui se conçoit bien s'énonce clairement - Et les mots pour le dire arrivent aisément." (L'Art poétique-1674)
Tatata ça remonte au crétacé ça ! et de plus c'est une façon d'intimider vos contradicteur ou vos lecteur qui vous le savez n'ont pas votre niveau d'étude pour étaler de la science... (et qui ne serait pas aussi mince que certaines mauvaises langues pourrait le présupposer si les mots ne leur manquaient pas !)
Au 20 ém siécle la poésie a changée de figure, c'est l'Artaudien que je suis qui vous le dis !
@u webmestre : pareil qu'ermler, si je suis trop parano, coup de ciseaux...
Les mots bien ajustés, les mots, vous avez raison, portent le monde, et les changements espérés!
Les images parfois aussi, celle de l'officielle TV. Quand on voit ces ouvrières sacrifiées et leur vie soudainement gâchée, anéantie par les brutes du capital... Ces pleurs parlent ! Il nous disent que la balle est dans notre camp, qu'il faut encore et toujours se battre... Que les spéculations électoralistes sont terriblement triviales face au désarroi de ces simples femmes... Comment retrouver du travail à 50 ans? Comment payer les études des enfants sans un salaire assuré? Comment honorer les mensualités de la maison qui n'est pas terminée de payer?
C'est pour ces travailleurs qu'est morte, qu'a été assassinée Rosa Luxemburg!
Merci Mr Mélenchon pour vos fortes paroles, pour vos superbes textes, pour vos éclats nécessaires! Merci!
Nous, les humbles nous sommes avec vous!
"Ce qui se conçoit bien s'énonce clairement - Et les mots pour le dire arrivent aisément."
Encore truc qui veut pas dire grand chose, souvent ce qui se concoit bien est bien ficelé dans nos têtes, mais au moment de le sortir en écritures ou en paroles. il est arrivé a beaucoup d'entre nous de bien voir que nous n'y arrivons pas, nous ne sommes pas des machines, et souvent notre instinct l'emporte sur notre pseudo intellect, et tant qu'il nous reste de l'instinct, alors l'humain d'abord a un sens !
Maréchal : Merci, si le PS est en tête il seront nombreux les umpistes a voter pour MLP, si nous sommes là, ils seront extrêmement nombreux. L'histoire parle pour moi.
N'ayant jamais cru en l'intégrité des politiques, je me suis abstenu pendant dix ans de m'inscrire sur les listes.
Vos idées et votre personnalité m'ont interloqués. Je crois profondément dans la nécessité absolue de rééquilibrer les richesses, idée maîtresse de votre programme. Je me suis donc inscrit in extremis le 30 décembre pour vous soutenir. Aujourd'hui je suis tombé sur une vidéo où un journaliste évoque en votre compagnie la question des maisons closes. D'accord sur le fond de vos propos concernant la légèreté de la question dans le débat politique et le comportement du journalisme moderne, j'ai été néanmoins choqué par votre façon de lui parler. Vouloir partager les richesses naît d'une volonté farouche de voir chaque être humain vivre dignement et jouir du respect et de la tolérance de ses semblables. Cela implique nécessairement un comportement altruiste et dénué de toute agressivité. Gandhi, grand disciple de la non-violence, est peut-être le seul homme "moderne" à avoir unifié tout un peuple. Je crois que c'est l'un de vos objectifs. Et je sais que votre entrevue avec ce journaliste ne peut que vous desservir. J'espère que vous avez regretté votre comportement, non pour les éventuels conséquences sur votre image, mais parce que nul homme ne devrait s'adresser à son prochain de la sorte. C'est la violence de notre société qui nous empêche de mettre en pratique certaines vertus humanistes comme le partage des richesses. Nous avons besoin de fraternité pour faire naître l'égalité. Votre discours fera écho s'il est porté par l'amour. J'ai maudit notre système et ceux que je tenais pour responsables de la situation. Je commence tout juste à comprendre que pour changer les choses, il faut avoir la force de se changer soi-même. Amicalement,
@sonia bastille
Pour une fois assez d'accord avec vous et contrairement à ce que vous pouvez écrire ailleurs sur des blogs d'ex habitués de la maison, je pense que nous sommes nombreux à nous poser la question de la faisabilité du projet européen du FdG.Non pas que nous le trouvions mauvais :il est au contraire ce qu'il faudrait essayer. Mais,et les évènements tendent à le montrer, il est fort probable qu'il ne soit plus d'actualité dans les deux, trois mois qui viennent. J'avais moi aussi souligné sur ce blog qu'il serait souhaitable que Jean-Luc Mélenchon affirme dans les médias que de toute façon un plan B existe et que la sortie de l'Euro est une hypothèse largement probable et donc déjà envisagée (Cf Sapir).
Il me semble d'ailleurs que dans son livre Généreux lui même évoque cette hypothèse, sans la développer, renvoyant à l'ouvrage à paraître - à l'époque- en janvier de son collègue.
Sachez pour terminer, que malgré vos posts souvent défaitistes et négatifs sur les propositions du FdG et de son candidat vous êtes lue et vos contributions souvent Chevênementistes -d'où peut-être les interrogations d'une écriture à plusieurs mains - enrichissent ce blog !
Belge, je vote socialiste. Mais si j'étais Français, je voterais Mélenchon, car ce qu'il dit est vrai, 100 % vrai, ce qu'il fait est juste et ce qu'il propose est faisable. Français, s'il vous plait, pariez sur sa réussite, élisez-le, non seulement pour vous, mais aussi pour nous, démocrates européens, qui espérons voir la France de Jean Monnet et de Jacques Delors montrer à nouveau le bon chemin. "Les droits de l'argent doivent céder le pas aux droits de l'homme". Cette phrase résume tout. Utilisez-là pour convaincre et rassembler bien au-delà du Front de Gauche, car elle est de Franklin Roosevelt.
Je suis né à Troyes et donc forcément j'ai été interpellé par vos dires sur le dossier Sodimedical.
Je crois à la mondialisation pour nous tirer vers le haut mais plus à cette mondialisation tirée par les bandits corporatistes qui s'en sont emparer et n'ayant d'égal que leur propre égo pour assouvir leur monde avec toujours plus de pouvoir.
Je vous propose donc, lorsque vous serez président de la république, de voter une loi ordonnant aux hopitaux publiques d'utiliser pour raison d'état des draps et linges confectionnés dans un périmètre de 25 kms autour du lieu de leur exploitation.
Multipliez ceci sur beaucoup de domaine pour tous les fonctionnaires (on indique bien à notre armée d'acheter des armes françaises) et vous verez que la ré-industrialisation française re-démarrera.
un pragmatique
A propos de l'autonomie universitaire et maintenant scolaire.
Jean-luc, dans votre discours à Metz vous abordez le problème de l'autonomie pour les universités. Il me semble qu'il serait bien de préciser aussi ce que sont les méfaits d'une autonomie proposée par Nicolas Sarkozy (et en partie reprise par le PS) au niveau du scolaire et en particulier dans le secondaire.
L'autonomie dans le monde scolaire n'est pas un vilain mot lorsqu'il s'agit de rendre les enfants autonomes. Il le devient lorsque l'établissement universitaire et maintenant scolaire doit user de son autonomie pour recruter son personnel, pour le noter et enfin le payer.
L'autonomie dans ce cas là n'est que la négation du bien commun que représente le savoir. L'autonomie dans ce cas là considère le savoir comme une marchandise. L'autonomie dans ce cas là ouvre les portes à tous les abus de celui qui recrute, qui note et enfin qui paye le professeur.
Il me semble donc important d'amener les électeurs à comprendre ce que le mot "autonomie" a de vertueux lorsqu'il est compris comme objectif pédagogique pour les élèves et ce que le même mot "autonomie" a de vicieux lorsqu'il est entendu comme mode d'organisation pour nos établissements scolaires.
Comme le mardi 31 janvier il y a une manif pour l'éducation à Paris, je me propose de vous soumettre cette mise au clair.
Par avance Merci.
Jean-Luc Mélenchon prend l'exemple de la presse papier :"Quand une personne ou deux est chargée de suivre le candidat PS, il n’y en a qu’une qui suit les quatre candidats du Front de Gauche, des Verts et de l’extrême gauche. "
Il oublie de dire que, concernant les radios, c'est pire (qu'en est-il de la télé ? même chose j'imagine ?) puisqu'il n'y en a aucune.
Pour revenir à cette "presse papier", au Monde la personne en question est donc cette Raphaelle Besse-Desmoulieres. Elle aura du mal à faire pire que sa prédecesseur (e ? euse ?) mais il semble qu'elle s'y emploie si j'en crois ce passage : "La candidate du Front national que M. Mélenchon a lourdement attaquée lors d'un meeting, mercredi, à Metz, n'hésitant pas à la qualifier de "semi-démente"."
Pourquoi "lourdement" ? Elle est journaleuse ou peseuse ? Doit-on comprendre qu'elle est une balance ?
Et sa phrase démontre 1/ qu'elle n'a même pas assisté au meeting 2/ qu'elle ne l'a pas davantage visionné (bonjour le professionalisme) sinon elle saurait que le "semi-démente" n'a pas été prononcé "lors du meeting"...
Pour bouger les lignes D’abord un constat.
Après l’excellente prestation de Jean Luc sur A2, deux meetings qui sont les plus gros de ce début de campagne, les sondages ne sont toujours pas à deux chiffres. Peu importe les critiques multiples sur la manipulation supposée de ces sondages, les personnes qui les réalisent ne peuvent pas les fausser outre mesure, sinon, ils perdraient la justification même de leur rôle. (N’oublions jamais que des êtres humains y travaillent nous qui avons la force de mettre l’humain d’abord). Donc, actuellement, au grand maxi 10% des votes. Extraordinaire se dit le gauchiste ordinaire !.Très insuffisant se dit celui qui bien vu ces élections comme étant la dernière chance démocratique.Ce constat me fait penser et même réfléchir !
Les deux meetings de Jean Luc ont été soigneusement camouflés par la bulle médiatique. Comment la percer ? Une première proposition de campagne :
Bon, ici 70 000 visites sur l’avant dernier post de notre porte drapeau.
Sur ce nombre, combien de visiteurs comme moi, qui viennent voir ce qui se passe, qui s’intéressent au discours, qui se demande comment participer au mouvement depuis leur situation, leur point de vue ?
Qui sentent bien qu’une vérité prend place ici, mais comment participer à ce phénomène ?
J’abrège pour exposer rapidement un point de vue très pratique :
1°- Nous sommes des milliers à fréquenter ce blog
2°- Nous disposons en général d’une imprimante
3°- il nous reste encore quelques euros pour s’engager et acheter du papier et des cartouches d’encres.
4°- La distribution de tracts dans les boîtes de nos Villages, Bourgs, Quartiers, auraient un petit (tout petit pour le moment) aspect résistance.
100 tracts par personne multiplié par des milles, c’est le fleuve qui gonfle ses sources ! Jusqu’aux millions. Un moyen de percer la bulle.
Qu'il est bon de voir réinscrire nos vies dans une Histoire sensée. Que la justice sociale progresse et s'impose à la cupidité et aux mensonges. Longue vie à votre verbe qui sait résonner et donner confiance.
Je crains que nous nous dirigions indubitablement vers la révolution en France voire dans quelques pays d'Europe.
sarkozy n'a plus que trois mois de gouvernance et lui et bon nombre de pays d'Europe mettent les bouchées doubles afin de faire progresser le futur grand marché transatlantique. Celui la même qui fut conçu et mis en place par les USA. Le nouveau traité Européen, cette règle d'or, sera votée avant le mois de mai 2012. Les Etats nations doivent allégeance à la commission Européenne (le budget des pays doit lui être soumis, avant même de passer par les Parlements nationaux!) L'austérité et la rigueur devient la règle dans toute l'Europe. La contraction de l'économie, la casse des services publics, la privatisation et l'entrée du capital dans l'école publique et Républicaine, la TVA anti-sociale, recul de l'age de la retraite,etc...tout cela amènera les citoyens à se révolter contre leurs dirigeant UMP/PS ou MODEM. Cette situation va s'accélèrant, et je doute fort que nous arrivions au soir du 1er tour dans la situation de l'attente du changement démocratique que nous préconise le Front de Gauche et la Révolution Citoyenne. On ne lâche rien(surtout pas au PS!) et place au Peuple.
Jean-Luc Mélenchon a écrit : "Qu’un tel déclic se soit produit du fait d’une seule émission de grande écoute rappelle la puissance de l’outil télévisuel. Cela n’en souligne que davantage de quel poids pèse notre élimination du paysage médiatique le reste du temps. Et bien sûr dès le lendemain les vieilles habitudes sont revenues. Les camarades m’ont dit leur rage ! L’autre soir encore, sur les deux grandes chaînes, de beaux plans sur le meeting de Bayrou.
Oui sur ce blog, cela fait un moment que nous parlons de la "bataille" de TV et radio..nous tournons cela dans tous les coins de nos têtes et rien ! Il faut dire que notre président a bien travaillé pour cela et les journaleux sont supers pour le suivre! Je peste et je re peste. Mais je n'ai pas de solution. Cela nous fait perdre beaucoup de personnes car regardez, aprés la prestation de Jean-Luc Mélenchon sur FR2, les langues se délient. Donc à votre clavier en attendant mieux. Courage a tous.
Pour faire honneur à M. Stéphane Hessel, grand résistant, et pour coller plus à l'esprit qu'à la lettre de sa dernière recommandation, je conjure M. Hollande, pour ne pas faire perdre la Gauche et la France en 2012, de retirer sans plus attendre sa candidature inutile et d'appeler massivement à voter Front de gauche aux prochaines élections présidentielles. Ce serait effectivement "sortir du bois" avec brio et rendre hommage aux luttes innombrables des citoyennes et des citoyens de ce pays, la France, 5° puissance mondiale, dont le peuple est impitoyablement attaqué par les marchés financiers en pleine crise structurelle du capitalisme néolibéral.
Il y a beaucoup de lieux dont il faudra se poser la question d'une sortie ou non.
D'abord sortie de l'Otan, nous devons la quitter. Sarkozy nous y a fait rentrer, nous le peuple souverain, devons retrouver notre décision républicaine. Oui, sortie rapide, immédiate dès la victoire de Mélenchon et du FdG.
L'UE ensuite : moi, je m'interroge. D'une part spontanément, par réflexe de gauche, par réflexe communiste, je me dis qu'il faut en partir, que ce projet depuis le départ est un concept américain, l'Europe comme une entité an-historique à bâtir pour la paix des peuples m'est toujours apparue comme une vaste escroquerie masquant le ficelage des citoyens, dépossédés de leurs décisions et assignés à l'éternité de la "concurrence libre et non faussée". Bref, le projet et la réalisation de l'UE me semblent des cibles à abattre depuis très longtemps.
Pourtant, depuis Rome, Maastrich, Amsterdam, Lisbonne et j'oublie Nice, les cartes ont été redistribuées, les économies se sont intriquées, le piège a fonctionné, mais comme tout est dialectique, de nouvelles perspectives de relations, d'union, de débats entre les peuples, de positions de lutte commune ont aussi vu le jour. Comme enfin, nous n'avons pas de réflexion à ma connaissance, ni juridique, ni économique, ni politique, sur une sortie possible, comment faire? quelles forces? quelles démarches? quelles actions ? Je me dis qu'à l'heure actuelle dans la conjoncture qui est la nôtre il vaut mieux mettre notre ingéniosité, notre force collective dans une refondation de cette Europe qui entraînera les autres peuples qu'à la quitter sans force et dans l'incertitude.
L'Euro,je ne vois qu'une chose c'est qu'au marché j'en ai toujours plus besoin pour acheter mon fricot.
Mais rien de possible sans la...
@ ydahoo
si le PS est en tête il seront nombreux les umpistes a voter pour MLP, si nous sommes là, ils seront extrêmement nombreux. L'histoire parle pour moi.
Mais l'Histoire n'a jamais connu un tel "néo" libéralisme avec tous ses excès de langage pour que les gens ne puissent pas se révolter (je pense là au travail de Naomie Klein)
Croire qu'en si peu de temps nous puissions aller contre ce langage me paraît un rêve, tant mieux s'il se réalise... et au delà du travail de N Klein, Baudrillard montre bien dans sa définition de la modernité que celle-ci se régénère et qu'elle avale toute rébellion, cela dépasse le langage utilisé, au delà de ce langage il y a les effets de modes, ces indignes effets de psychologie collective qui maintiennent la tête sous l'eau à nos compatriotes et leur retirent toute lucidité. (c'est une guerre de rites psychique que la notre)
Bref, il me paraît dommageable d'omettre que le contexte historique est bien différent de toute autre époque, et aujourd'hui on appelle ça pompeusement la "post-modernité" (qui lave plus blanc que blanc...).
Ce que je veux dire c'est que le contexte rend la confrontation que je prône d'autant plus impérieuse, qu'il vaut mieux prévenir que guérir comme on dit... plutôt que ce soit elle qui nous vienne à la figure (d'autant plus que l'Histoire a suffisamment montrée qui donne les coups...)
PS : En 40, que dire de ces généraux qui n'ont pas été écouté par leur généralissime ? que dire de ceux qui l'ont nommé ainsi, que dire de ce petit lieutenant au courant de l'attaque le 8 mai et ignoré ?
La meilleurs des défenses c'est l'attaque, pas l'illusion de l'attaque...
@ Paul et à ceux qui souhaiteraient le suivre : il y a plusieurs modèles de tracts téléchargeables sur http://www.placeaupeuple2012.fr, mais ils n'ont peut-être pas tous la réactivité que tu souhaiterais encourager.
Idée géniale, un tract court et percutant à diffuser par mail et partager !
Quel scandale de n'avoir rien vu ni entendu le lendemain aux infos sur FR2 du meeting de la veille à Nantes (+6000 personnes !). Quel scandale cette pub pour Hollande au Bourget et cette diffusion en direct sur LCI !
Il faudrait vraiment organiser une pétition et une manifestation devant les grilles du CSA, çà peut pas continuer comme çà, tout pour les 4 et rien pour celui qui fait le plus grand nombre de participants à chaque déplacement. C'est trop révoltant ce boycott des médias !
Quel scandale cette différence de traitement entre les candidats !
Je ne suis pas, ni moi, ni mes proches, du monde des usines.
Trimards, oui. Avec plus ou moins de réussite. Génération de citoyens trentenaires oubliés faute de place, tant les mutations étaient grandes et menées tambour battant. C'est aussi nous les invisibles. Des altermondialistes qui avaient 20 ou 25 ans en 2003.
Avec plus ou moins de succès dans la vie et la société.
Tous mes proches, je dis bien tous! Amis et famille, de Paris à Toulouse, vont voter Front de Gauche. Si bien que dans mon entourage je ne vois pas qui convaincre. Alors j'attaque l'inconnu.
Je parle au caissier qui me vend "l'Humain d'abord". A cette femme dans la file avec moi quand je fais mes courses. Je souris, j'apprivoise. Ce n'est pas simple de trouver le bon mot pour emmener sur le terrain des idées. Question toujours délicate, presque intime que celle des convictions politiques profondes. Il y a plus aujourd'hui de réticence à dire pour qui l'on voudrait voter, que combien l'on gagne. On sent là, la confusion qui règne dans les esprits. La confusion et cette colère sourde du dégoût et de la désespérance. Mélenchon ravive la flamme, c'est certain. Foncez camarades! En nombre. Contre vos doutes et vos angoisses. On ne le regrettera pas.
"je veux parler de tout ce peuple qui vient vers nous. Les salles sont de plus en plus nombreuses et populaires. Très populaires. Et spontanées. Elles réagissent en dehors des codes que nous voyons d’habitude fonctionner au quart de tour. C’est là une masse de gens en voie de politisation ou de retour à un choix politique. Elle engage ce parcours que nous avons voulu faciliter et préparer. C’est de ce côté que sont tournés tous nos efforts. Reprendre le terrain à l’extrême-droite, à l’abstention, à la résignation".
N'est-ce pas tout simplement beau ?
Comment Stephane Hessel peut-il concilier son engagement si courageux pour les Palestiniens et son piteux soutien à François Hollande alors que ce même François Hollande se déshonore en co-signant (avec, entre autres, Bruckner, Finkielkraut, BH Lévy...) cette répugnante tribune ? Ce contre quoi s'attaque cette immondice c'est précisément un des engagements de Stephane Hessel ! Et celui-ci, loin de s'en indigner, bat le rappel pour son souffleteur ! Sic transit gloria mundi décidément... (je suis indigné, O tempora, o mores, comme dit l'autre)