21jan 12
De nouveau dans le train entre Strasbourg et Paris, je tiens le clavier pour ne pas m’endormir. J’en profite pour mettre de l’ordre dans ce que j’ai reporté de placer dans ma précédente note et dans les morceaux de texte rédigés puis abandonnés dans le dossier des documents de mon ordinateur. A présent il va être question de la campagne. Ensuite je viens sur le sort fait aux ouvrières de l’entreprise Sodimédical et pour finir je publie le compte-rendu que j’ai reçu de Christophe Ventura à propos de la journée de commémoration à Berlin de l’assassinat de Rosa Luxemburg et de Karl Liebknecht. Peut-être des lecteurs se souviennent-ils de ma participation l’an passé à cette manifestation ? Ces pièces et morceaux vous font un paysage de ce qui m’occupe l’esprit lorsque je suis dans le TGV, dans un wagon rempli de parlementaires européens assoupis.
A Strasbourg, je suis donc arrivé après l’élection avec la droite du social-démocrate Martin Schulz. On connaît les cris d’orfraie de la socialiste Catherine Trautmann contre la rude secouée que j’ai faite à cette social-démocratie européenne en pleine collusion avec la droite. Cet épisode, si vous découvrez le sujet, vous pouvez le retrouver en revenant à la note précédente. N’empêche que je me demande pourquoi le nouveau président éprouve le besoin d’aboyer de cette façon pour nous parler ! Les autres allemands parlent d’habitude avec grâce et parfois même un peu d’onction comme mon camarade Oskar Lafontaine. Pourtant Schulz était libraire et pas marchand de chiens tout de même ! Je n’ai rien compris à ses explications à propos du vote sur les vice-présidents. Mes voisins non plus, et même Helmut Scholz, qui pourtant parle allemand puisqu’il est élu de Bavière et riait à gorge déployée en entendant le charabia procédurier vociféré par notre nouveau président. Ce n’est pas grave j’ai encore voté blanc. J’ai bien noté qu’il n’y a plus un seul vice-président français dans la nouvelle équipe. Notez-le aussi. Ça aide à se faire une idée de la place de la France sous Sarkozy. Pendant cette session le « néo-fasciste » Viktor Orban, premier ministre hongrois, est venu plaider sa cause devant les « européens qui s’inquiètent » bruyamment de ses comportements et législations liberticides. Les mêmes parlementaires indignés et inquiets l’avaient pourtant copieusement applaudi après son discours en tant que président de l’Europe pour six mois. L’UMP français Joseph Daul, président du groupe de droite, l’avait même embrassé devant tout le monde au pied de l’hémicycle. Les élus Verts et nous, avions mis un bâillon sur notre bouche par solidarité avec la presse bafouée et les fonctionnaires persécutés en Hongrie. Que s’est-il passé pour que Orban se fasse lâcher par la droite ? Un fait essentiel du point de vue des droits de l’homme : parmi diverses mesures insupportable Orban a agressé la Banque centrale européenne. Ça c’est trop ! Il n’y avait donc pas de mots assez durs pour flétrir Orban. La preuve : il fut même traité d’émule de Chavez et Castro. Subtil, n’est-ce pas ? De tels chiens de garde du système ne méritent pas qu’on tienne compte de ce qu’ils disent. Orban est un danger d’autant plus grand qu’il est combattu avec de telles méthodes et par de tels personnages ! Car les mêmes « européens inquiets » ne disent mot de la présence d’un parti ouvertement et publiquement fasciste en Grèce. Donc pour eux certains fascistes sont bel et bien insupportables et d’autres non. Tout dépend de ce qu’ils pensent de la Banque centrale. On s’en doutait. Mais que c’est étrange de devoir le vérifier !
L’événement politique de cette session parlementaire c’était le vote d’une résolution concernant le futur nouveau traité européen. Je ne reviens pas à cet instant sur son contenu qui durcit les critères d’austérité et les rend constitutionnels dans chaque pays. Il est en cours de négociation entre les représentants des gouvernements des Etats membres. Il faut connaître la procédure pour apprécier tout le piège de ces sortes de résolutions présentées en commun par plusieurs groupes politiques qui sont pourtant censés être différents. La rédaction de ces résolutions se déroule de la façon suivante. Chaque groupe rédige d’abord la sienne. Puis les groupes négocient une résolution commune. Ce texte est alors signé par ceux des groupes que le compromis satisfait. Au moment du vote on commence par ce document commun. Il est adopté et alors tous les autres textes tombent sans être soumis au vote. Cette fois-ci il y a eu une variante. Beaucoup étaient déjà d’accord avant même la phase du compromis. La droite (PPE), les libéraux démocrates (ALDE), les sociaux-démocrates (SD) et les verts (Verts/ALE) proposaient chacun une résolution en tous points identique. Curieux, non ? Interloqué, le délégué de mon groupe a tout de même voulu se rendre à la réunion de négociation de la résolution commune. En vain. Il n’y en avait pas. La droite, les socialistes, le centre et les verts lui ont aimablement expliqué que tout était déjà arrangé entre eux ! La résolution commune de la droite, des sociaux-démocrates et des verts n’a bien sur rien de commun avec celle que nous avons rédigée au groupe GUE/NGL.
Dans leur texte, pas de dénonciation de la « règle d’or » renforcée que ce traité impose « de préférence au niveau constitutionnel ». Leur problème n’est pas le contenu « austéritaire » du traité. C’est le fait que ses « objectifs essentiels peuvent être atteints de manière plus efficace grâce à des mesures prises en vertu du droit de l'Union », via la méthode communautaire. Ce charabia signifie que le même résultat peut être obtenu sans que les Etats aient besoin de le négocier eux-mêmes car tous ces gens détestent l’intervention des Etats. Leur texte appelle à la mise en place d’une union budgétaire. Il déclare que la discipline budgétaire est « la base de la croissance durable ». Ah les bons élèves du libéralisme ! Ils appellent même les dirigeants de l'Europe à « mettre en œuvre des actions énergiques ». Ils demandent par ailleurs explicitement que le nouvel accord comporte « sous une forme juridiquement contraignante, un engagement des parties prenantes à prendre toutes les mesures nécessaires pour s'assurer que, dans un délai maximal de cinq ans, l'accord sera intégré en substance dans les traités ». Autant de propositions que je dénonce. Mais il y a pire : nulle part, vous entendez, nulle part ils ne demandent qu’un tel traité soit soumis à la décision du peuple. Pas une fois les mots « consultation populaire » ou « référendum » n’apparaissent dans leur texte.
C’est tellement gros que même les socialistes français ont eu du mal à avaler. Mais leur courage et leur indignation n’a pas été plus loin qu’une molle abstention. Comme on le devine, avec mes camarades du Front de Gauche, Jacky Hénin, Marie-Christine Vergiat, Patrick Le Hyaric et Younous Omarjee, nous avons voté contre cette résolution. La droite a voté pour. La délégation socialiste française s’est, elle, contentée de s’abstenir. Quant à la délégation d’EELV, elle a réparti ses votes entre le pour et l’abstention. Honteux ! Vous pouvez retrouver la liste des votes sur le site du Parlement européen. Voici mon explication de vote : « Cette résolution commune de la droite, des sociaux-démocrates et des verts marque l'accord de ceux-ci avec le fond du traité en cours de négociation à savoir l'imposition d'une règle d'or renforcée. Cette règle astreint les Etats à avoir des budgets à l'équilibre ou en excédent et à tendre pour cela vers un chiffre de référence: 0,5% du PIB nominal de déficit structurel. Elle les oblige à graver de préférence ce diktat dans le marbre de leur constitution. Elle exige qu'ils mettent en place des mécanismes automatiques de "corrections" de leurs politiques budgétaires suivant les indications de la Commission. Loin de s'inquiéter de telles mesures, les quatre groupes signataires se bornent à réclamer leur participation au processus de création du nouveau traité et l'intégration sous cinq ans de celui-ci dans le droit communautaire. Ils ne réclament pas même le droit pour les peuples de se prononcer par référendum sur ce nouveau tour de vis austéritaire. Je vote contre. »
L’onde de choc de l’émission sur France 2 a été considérable. Elle débloque ce qui était figé, anime ce qui restait inerte. Elle a beaucoup fait réfléchir autour de nous. Est-ce à cela que nous devons la nouvelle et formidable affluence dans nos meetings ? En partie, je le crois volontiers. Les participants aux meetings que nous organisons sont ceux que nous attendions depuis si longtemps. Pas seulement les personnes politisées qui sont si précieuses pour déclencher le mouvement et le nourrir à mesure qu’elles gagnent en confiance dans la campagne. Je veux parler de tout ce peuple qui vient vers nous. Les salles sont de plus en plus nombreuses et populaires. Très populaires. Et spontanées. Elles réagissent en dehors des codes que nous voyons d’habitude fonctionner au quart de tour. C’est là une masse de gens en voie de politisation ou de retour à un choix politique. Elle engage ce parcours que nous avons voulu faciliter et préparer. C’est de ce côté que sont tournés tous nos efforts. Reprendre le terrain à l’extrême-droite, à l’abstention, à la résignation.
Qu’un tel déclic se soit produit du fait d’une seule émission de grande écoute rappelle la puissance de l’outil télévisuel. Cela n’en souligne que davantage de quel poids pèse notre élimination du paysage médiatique le reste du temps. Et bien sûr dès le lendemain les vieilles habitudes sont revenues. Les camarades m’ont dit leur rage ! L’autre soir encore, sur les deux grandes chaînes, de beaux plans sur le meeting de Bayrou. Rien pour nous alors que nous étions plus de 2500 à Metz ! Si BFM n’y avait pas fait d’images, nul n’en aurait vu sinon sur nos sites et blogs. Dans la même ville, pour 800 personnes, la Le Pen avait eu un confortable reportage sur toutes les chaînes ! De même qu’il n’y a pas eu une image des 6000 de Nantes. A mon avis ça ne va pas s’arranger. Mardi prochain le CSA va rendre son analyse de la situation. Le déséquilibre s’est creusé de tous les côtés en notre défaveur. C’est encore, là aussi, 2005 qui recommence. Dites-le et répétez-le ! Les réseaux sociaux sont un bon vecteur pour ce travail. Dénoncer ce grossier maquillage c’est éduquer dans le sens de nos idées. Moins les gens croient au sérieux du système médiatique de traitement de l’information plus nos propres médias élargissent leur espace particulier de crédibilité. De tout cela il ne faut retenir qu’une chose. Pendant quelques heures vous avez vu le soleil. Votre travail de militant engagé était facilité par ce fait que vous aviez une référence commune par une émission regardée et réussie. Mais si formidable que cela soit ne perdons jamais de vue que c’est par un ancrage de fond dans les consciences, sur le terrain et par le travail de conviction que nous avancerons. Tout le reste, si bon que cela soit, et il faut le savourer sans réserve, est trop volatil. Au demeurant, pour ce que nous avons à faire ensuite, il nous faut une base d’adhésion populaire consciente et documentée. Et cela dépend de notre travail de contact personnel.
La difficile profession d’imitateur élargit ses rangs ces temps-ci. Nos mots voyagent et traversent l’espace politique. Jeudi soir, lors d'un meeting à Dunkerque, François Bayrou a fait du verbe « résister » un refrain de son discours. Le même jour à Nantes, François Hollande a déclaré « mon adversaire c’est la finance ». Avant eux, Marine Le Pen avait repris ma formule « rendre visible les invisibles ». Ces emprunts au vocabulaire ordinaire du Front de Gauche et de mes propres meetings me réjouissent. Pour moi c’est décisif. Peu importe que ceux qui prononcent ces mots ne le fasse que par effet de tribune que leur assistants et rédacteurs de discours leur recommandent. Ce qui compte c’est que les mots circulent et deviennent dominants. Les mots sont davantage que ce qu’ils désignent. Qui les avale, avale avec la grammaire et la syntaxe. Une manière de décrire le monde est une manière de le penser.
Bien des lecteurs se demandent sans doute ce que veut dire cette contamination de la scène par mon vocabulaire. C’est l’effet mécanique d’un mode de fonctionnement. Les personnages qui n’écrivent pas leur discours, ou qui les préparent à partir des conseils d’agences de communication, ne savent pas ce que disent les autres. Ils n’en ont pas le temps. Ils suivent donc ce qui leur paraît être des trouvailles dont on ne leur dit pas d’où elles viennent. Après quoi tout est possible car le système médiatique est lui-même hors d’état de faire mieux que du persiflage quand il s’aperçoit du procédé. S’il est si prompt à repérer les « dérapages », à solliciter des « regrets » et à répéter en boucle des indignations de convenances et autres objets au niveau zéro de la politique, c’est parce qu’il n’est pas en état de faire mieux pour signaler sa vigilance. En effet, il est victime de son propre mode d’organisation pour « suivre la campagne ». Je prends l’exemple de la presse papier. Dans chaque rédaction une personne est désignée pour suivre un candidat. Cette personne ne peut jamais suivre ce que disent et font les autres candidats. Elle est donc aussi aveuglée que le candidat lui-même sur ce qui se passe autour. On vient de le voir quand aucun journaliste n'a relevé que Bayrou faisait du Mélenchon. Si le journaliste qui suit la campagne de François Bayrou était venu dans un de nos meetings, il aurait immédiatement relevé l'imitation. Mais pour cela, il faut qu'il ait du temps pour le faire. Et il faudrait des équipes de journalistes assez nombreuses. Le modèle économique de la presse actuelle ne le permet pas. Par conséquence, il n’y pas non plus de temps disponible pour recouper et échanger entre collègues de travail, pour comparer les déplacements de tous les candidats. Autre aspect de ce modèle de presse, la répartition des moyens pour couvrir tout le champ des candidatures. Exemple : Nous. Quand une personne ou deux est chargée de suivre le candidat PS, il n’y en a qu’une qui suit les quatre candidats du Front de Gauche, des Verts et de l’extrême gauche. Comme c’est bien normal cette personne organise son temps de travail et répartit ses papiers entre les événements des uns et des autres selon sa propre perception de l’importance comparée des événements proposés. La visibilité de chacun d’entre eux dépend donc entièrement de cette répartition. En ce sens, la scène politique donnée à voir n’est pas celle qui fonctionne mais celle qui est composée et reconstruite en raison d’un modèle économique et social qui obéit à d’autres exigences que les siennes.
A présent, je veux parler de la lutte des salariés de l'entreprise Sodimédical. D'abord parce que je devais leur rendre visite cette semaine et que cette rencontre a été malheureusement annulée du fait de mon agenda dont vous connaissez le contenu. Ensuite parce que la cinquantaine de salariés mène une lutte exemplaire depuis 21 mois. Enfin, parce que mercredi 18 janvier, le tribunal devait se prononcer sur une nouvelle demande des salariés sur le paiement des salaires et que sa décision est reportée à jeudi prochain. Ceux qui me suivent de près se souviennent peut-être de cette entreprise. En septembre dernier, dans l'émission « Salut les Terriens » de Thierry Ardisson, je me suis trouvé côte à côte avec une salariée de cette entreprise. Elle était aussi invitée. A l'époque, les salariés étaient privés de leur salaire depuis trois mois. Quelques jours après l'émission, le tribunal a condamné la maison-mère française Lohmann & Rauscher France à payer ses employés de Sodimédical à la place de sa filiale. Depuis, le groupe allemand a trouvé un stratagème pour que sa branche en France n'ait plus à payer les salaires. Les salariés sont donc de nouveau privés de salaires depuis octobre. Je vous en reparle pour plusieurs raisons. Le groupe allemand Lohmann & Rauscher a mis sa filiale française sous sauvegarde pour qu'elle n'ait pas à payer les salaires des salariés de Sodimédical. Les salariés exigent donc que le groupe allemand paye lui-même les salaires à la place de la maison-mère et de Sodimédical.
Cette situation dure depuis près de deux ans. L'annonce de la fermeture de l'entreprise date d'avril 2010. Depuis près de deux ans, les salariés ont engagé une trentaine de procédures judiciaires contre leurs patrons. Jusqu'à présent, ils ont toujours fini par obtenir, de haute lutte, gain de cause. Ils ont fait annuler trois demandes de liquidation judiciaire et plans sociaux. A chaque fois, l'entreprise a fait appel et a été déboutée. Ces salariés ont un courage formidable. Face à eux, les patrons voyous sont des multirécidivistes. Mais bien sûr, ni M. Guéant ni Mme Le Pen ne s'en préoccupent. Pour eux, ce sont des patrons avant d'être des voyous. Cette impunité face à la délinquance dite « en col blanc » est une marque de fabrique de la société dans laquelle nous vivons. Inadmissible et insupportable. Elle l'est encore plus quand on sait que cette affaire se déroule à Troyes. Le maire de la ville est François Baroin, ministre de l'Economie et des Finances. Mais même cela n'y change rien, l'Etat laisse faire. Pendant ce temps, les salariés ne sont plus payés depuis octobre. Et les Prud'hommes n'ont pas pu tomber d'accord. Sur le fond aussi cette lutte est exemplaire. L'entreprise Sodimédical produit des draps et d'autres textiles pour les blocs opératoires et les hôpitaux. Un tel travail ne peut tolérer aucune approximation. Il s'agit d'une production cruciale à sa manière. Car nous avons des hôpitaux et ils ne sont pas près d'être délocalisés. Il y a donc une nécessité à protéger cette production. Cela n'a pas de sens d'aller produire en Chine des draps médicaux destinés aux hôpitaux français. Et de réimporter ensuite ces marchandises. Le coût écologique et social est ahurissant. La perte de savoir faire tout autant.
L'autre aspect de la lutte est d'une grande importance pour les syndicalistes et les salariés des filiales de groupe. Il s'agit d'un débat juridique en cours sur la responsabilité des maisons-mères quant aux agissements de leurs filiales. Dans le cas présent, la justice a toujours refusé la mise en liquidation et le plan social. Elle a toujours considéré que l'entreprise Sodimédical ne bénéficiait d'aucune autonomie à l'égard de la maison-mère Lohmann & Rauscher France. C'est donc logiquement qu'elle l’a condamnée à se substituer à sa filiale pour payer les salaires. A présent il s’agit de savoir si le groupe allemand peut être tenu pour responsable des activités de sa filiale en France. Et donc s'il peut être condamné à verser les salaires. Le rapport du juge enquêteur du tribunal de commerce indique que le groupe allemand possède 130 M€ de réserves et a réalisé 34 M€ de bénéfices sur deux exercices, avec un chiffre d'affaires qui augmente de 5 %. Il en a donc les moyens financiers. La question est juridique. C'est un point décisif pour de nombreux conflits sociaux. Mais les conséquences seraient fortes aussi en matière de dégâts écologiques. Les groupes ont trouvé une faille pour ne pas assumer les conséquences de leurs actes. Ils font exécuter leurs basses œuvres par des filiales. C'est cette faille qu'il s'agit de combler. Les décisions de justice peuvent y participer. Tout ceci est bien plus important et décisif pour la vie quotidienne de millions de gens que bien des bavardages à la surface des choses qui occupe la campagne électorale. C’est pourtant la face concrète de ce que signifie la « mondialisation » ou bien « l’Europe qui protège » dans les entreprises. C’est pourquoi la question de l'extension des droits des salariés dans les entreprises et les groupes est si essentielle. Il faut un droit de véto sur les décisions stratégiques et un droit de reprise en cas de fermeture ou de délocalisation.
Après 21 mois, la situation des salariés de Sodimédical avance peu à peu. Le 3 janvier, la Cour d'appel a rejeté le nouveau plan social pour « absence de cause économique ». Elle a considéré que la société mère Lohmann & Rauscher France avait mis en concurrence déloyale sa filiale Sodimédical avec des unités de production chinoises et tchèques où les emplois ont été délocalisés. C'est un élément très important qui peut bloquer le dumping social et la mise en concurrence des salariés à l'intérieur des groupes. La Cour d'appel a également interdit à l'employeur de présenter un nouveau plan social. Mais rien n'est définitivement acquis. L'entreprise peut encore se pourvoir en cassation. L'urgence est que les salariés soient payés. Puis que le site reprenne son activité. Bref, pour que le cauchemar des salariés prenne fin. Ils le méritent mille fois. Pierre Laurent et une délégation du Front de Gauche s’y sont rendus. Bientôt j’irai moi aussi.
« Die Toten mahnen uns », « Les morts nous parlent ». C’est le titre du compte-rendu que m’a adressé Christophe Ventura, depuis Berlin, pour faire retour sur une journée singulière avec le Parti de la gauche européenne. « Ce week end, du 12 au 15 janvier, comme chaque année le Parti de la gauche européenne (PGE) présidé par Pierre Laurent tenait la réunion de son bureau exécutif et de ses groupes de travail à Berlin, en marge de la cérémonie annuelle d'hommage à Karl Liebknecht et Rosa Luxemburg. L’occasion d’analyser l’évolution de la crise européenne pour les 26 partis membres (issus de 21 pays) de notre parti européen et d’avancer collectivement dans la construction de campagnes et de mobilisations communes face à l’emprise de la finance sur l’Europe. Je voudrais partager en quelques mots la force d’une journée très singulière au cours de ce séjour berlinois. Comme chaque année donc, nos camarades de Die Linke nous ont invité à participer à l’hommage annuel rendu tous les 15 janvier à Karl Liebknecht et Rosa Luxemburg au cimetière de Friedrichsfelde. Pour ma part, c'était la première fois que je m'y rendais. Le cimetière se trouve dans le quartier de Lichtenberg dans l’ancien Berlin Est. Jean-Luc avait participé en 2011, aux côtés d’Oskar Lafontaine, à cet événement inoubliable pour qui à la chance de le vivre. 15 janvier 1919-15 janvier 2012 donc. Il y a 93 ans étaient lâchement assassinés les deux dirigeants de la révolution spartakiste par des membres des Corps Francs sur ordre du gouvernement social-démocrate.
Au fil des ans, cet hommage est tout simplement devenu un événement populaire à Berlin. Ce sont des milliers de personnes qui viennent, le plus souvent en famille, toutes générations confondues, se recueillir du matin au soir sur place, au pied de la stèle où se trouvent les tombes de Karl Liebknecht et Rosa Luxemburg. Une inscription s’impose à tous : « Die Toten mahnen uns », « Les morts nous parlent ». En effet, sur place, beaucoup d’émotions vous saisissent et vous traversent, l’histoire du combat entre les révolutionnaires et les forces réactionnaires, la montée de l’extrême-droite et l’émergence du nazisme dont le mouvement ouvrier allemand sera la première victime. C’est une leçon de l’Histoire que nous rappelle avec force une visite dans ce lieu : le mouvement ouvrier est toujours la première victime de l’extrême-droite. Jamais cet enseignement n’a été aussi important à rappeler dans la période actuelle alors que la crise d’approfondit et que les oligarchies ont décidé de ne rien lâcher et de faire payer la crise aux peuples. Si nécessaire, elles s’appuieront sur les forces d’extrême-droite pour que ces dernières soient, comme toujours et en tout lieu, les chiens de garde de leurs intérêts face aux résistances sociales et populaires. Préparons-nous car ce sera nous contre eux dans les temps qui viennent.
Nous sommes donc arrivés, dès neuf heures du matin en délégation du PGE pour nous fondre dans le flot des nombreuses personnes qui convergeaient vers le Mémorial. Sur le chemin, des stands et des orchestres de cuivres précèdent l’entrée du cimetière. Une fois entré à l’intérieur et foulant les premières marches de l’esplanade, une autre ambiance vous saisit : celle d’un lieu, situé au cœur de la ville qui concentre toutes les fractures du 20ème siècle. Et pourtant il s’en dégage une grande sérénité. Elle appartient à toutes celles et tous ceux qui se reconnaissent dans le combat pour l’émancipation. A une trentaine de mètres de la tombe de Rosa Luxemburg nous nous sommes rencontrés avec la délégation de Die Linke conduite par Oskar Lafontaine, Klaus Ernst et Gesine Lötzsch (les deux co-présidents actuels de Die Linke) qui allait également déposer, devant une marée de journalistes, une gerbe de leur parti. C’est finalement tous ensemble, côtes à côtes, que Pierre Laurent (qui se préparait à déposer une gerbe en notre nom à tous), Oskar Lafontaine, Klaus Ernst et Gesine Lötzsch ont déposé ces gerbes. Ce moment n’était pas prévu, ce qui lui a conféré une dimension singulière faite d’improvisation chaleureuse et de sentiment d’appartenance à une même famille politique européenne. C’est à cet objectif – construire une famille européenne de l’autre gauche – que nous continuerons de travailler d’arrache-pied dans le futur. Et ce, dès le 18 janvier lors du meeting de la campagne du Front de Gauche au Palais des sports de Metz qui a pu compter avec la participation d’Oskar Lafontaine. »
Pour info, 5 cars de Limoges pour ce meeting de la région parisienne!
Krys, si tout le monde fait comme toi on se retrouve au second tour...et on gagne. On aura gagné 5 ans. Bravo de sortir du troupeau et de donner l'exemple; le premier devoir d'une conscience libre est de résister et c'est ce que tu fais. La machine a perdre est ce fameux vote utile. Le front de gauche a vocation à gouverner pour changer le rapport de force. Ce sera en 2012 ou en 2017...
Je tiens à remercier tous ceux qui laissent des vidéos ou des liens vers des articles : je les transmets ensuite à mes collègues, ils me sont très utiles...
@ElGuido (53)
Dire d'un programme qu'il est le meilleur n'a pas de sens ! En politique nous sommes tous dans une totale subjectivité !
Dans votre propos, vous oubliez les « juges de paix » que sont citoyen et le suffrage universel. Donc, si l'on ne remporte par la majorité des suffrages et bien nous ne pouvons pas mettre concrètement en pratique les objectifs ou les propositions avancés. Nous restons dans la magistère de la parlotte ou du verbe.
Vous devriez réfléchir, aussi, au point suivant : chaque français est un citoyen pas un militant ! Et ce citoyen n'est que notre frère (soeur) égal(e) en droits et devoirs.
Naïve, moi ? Si vous saviez....
A propos des « Youngs Leaders », je raisonne autrement car je ne me situe pas dans une vision manichéenne des choses.
@marechal (80)
J'ai utilisé à titre de conclusion de mon commentaire (74), la citation de Nicolas Boileau-Despréaux, citation qui était adressée aux rédacteurs du programme du Front de Gauche « L'Humain d'abord » (et donc à son contenu) !
Avec quel aplomb et quelle emphase risibles les médias nous avaient préparé deux jours durant au "discours à la nation" que devait prononcer le candidat socialiste Hollande au Bourget ! Ils étaient même allés jusqu'à chiffrer le nombre des participants à son premier meeting de campagne avant qu'il ait eu lieu. Bref, F Hollande avait les relais qu'il fallait pour " réussir" son entrée en campagne. Ce qui n'a rien d'étonnant. Quant au contenu, les plus avertis auront pu relever les emprunts faits au corpus idéologique et programmatique du Front de gauche...pour mieux le banaliser et surtout le vider de sa signification concrète. L'objectif étant une fois de plus de nous présenter une alternance de gauche "raisonnable" ménageant le système capitaliste et surtout pas une alternative révolutionnaire et citoyenne qui effraie le bourgeois. Mais là aussi, cela n'a rien d'étonnant. Au fait, n'attendons-nous toujours pas la réponse à notre proposition de débattre des propositions respectives du PS et du FdG ?
J'ai regardé sur internet les commentaires de l'express sur le discours de Hollande, ça partait bien avec la promesse d'inscrire la loi de 1905 sur la laicité dans la constitution, puis plouf c'est fini, le rond-rond habituel, on en est toujours à repeindre les boites aux lettres de Rocard. Le grand saut dans le vide c'est pas pour demain. Aprés,les commentaires sont loin d’être élogieux même surtout ceux de gauche. Quelle chute par rapport au programme du Front de gauche que nous fait vibrer Jean-Luc. Sondages bidon de la presse. Quelle tristesse. Allez on doit gagner.
le Prolo du Biolo
Avec le soutien de la quasi totalité des médias, un bon bas de laine pour les menus frais, et en écumant toute la Région Parisienne, c'est un succès de rassembler 10 000 socialistes un Dimanche après-midi au Bourget ? Il passe quand à Nantes le capitaine ? Juste pour comparer à contexte égal.
Il est déjà passé le 21 septembre (1500 personnes) et le 29 décembre en réunion publique (peu de monde).
Le plus grave, c'est que Itélé affiche 25 000 personnes au Bourget (c'est le chiffre annoncé par l'animatrice du meeting) alors que la salle ne contient que 10 000 personnes.
208 lionel, 216 le prolo du Biolo
10 000, c'est en comptant les journalistes ou sans ? En tout cas pour moi le vote futile, jamais. Je vote pour mes idées, et quelque chose me dit que nous serons plus que 10 000 à le faire.
Mélenchon présidons. Vivement l'équité de parole sur nos écrans pour se retrouver en démocratie, c'est incroyable cette manipulation, nous sommes tombés bien bas, Place au peuple !
Un billet dans Médiapart met en exergue un sondage où 53 % des Français n'excluraient pas de voter J L Mélenchon.
Ces sondages me font penser à une course cycliste dont les coureurs vont prendre le départ. Chaque bien pensant formule les pronostics sur chaque candidat à la veille du décisif contre la montre. Car c'est bien de ça qu'il s'agit. Le contre la montre qui donnera à chaque concurrent le même temps de parole, où chacun pourra s'exprimer et présenter ses forces et ses faiblesses. Je languis cette épreuve où notre leader va lâcher les chevaux, où sa force de conviction, sa pédagogie va ébranler les foules.
Il nous reste qu'à porter les banderoles !
@Superbo (19h09) "Troisièmement, le moyen pour éviter cette évasion est assez simple : la loi."
Voilà précisément ce qui me "préoccupe" en ce moment:
- nous ne pourrons faire passer des lois, au mieux (victoire le 6 mai à la présidentielle, puis majorité aux législatives en juin) qu'en juin 2012
- nous ne pourrons faire des décrets au mieux (passation de pouvoir puis formation du nouveau gouvernement) qu'une dizaine de jours après le 6 mai.
Vue la rapidité des échanges financiers informatisés d'aujourd'hui, et le carnage qui peut être fait en 10 jours, comment fait-on pour bloquer, dès notre prise de pouvoir, c'est à dire dès le 6 mai à 20h00, de manière constitutionnellement légale évidemment, l'évasion des capitaux qui ne manquera pas d'avoir lieu ? Y a-t-il un moyen ? Quelqu'un sait ?
Petit problème que je soumet à l'attention de la vigilance des brillants observateurs de ce magnifique espace de discussion.
Placeaupeuple2012.fr, fait une pub actuellement pour le film "les nouveaux chiens de garde".
Si vous passez quelques secondes à suivre le clip du film, vous vous rendrez compte que le candidat Bayrou (à 1mn15-1mn21 puis de 1mn37 à 1mn42) se présente comme le seul contradicteur du système médiatique parlant du scandale de la confiscation de la parole des citoyens.
Oui.
On a pris rendez-vous avec des potes pour croiser un des deux réalisateurs, puisque ce film tourne en France de façon quasi-militante. Dans le débat annoncé, à notre heure, il y aura également un universitaire nordiste invité par les auteurs, émérite partisan de la décroissance.
Donc.
Trois petites questions sivousplé les gens :
1) Devront nous passer sous silence dans le débat qui suivra le film, que le sieur Bayrou a été complice depuis toujours depuis un paquet d'heures avec le système politico-médiatique, et qu'il en tire encore tout profit, et donc que le fait de le citer comme contradicteur en introduction de ce film est un non sens absolu ruinant le film tout entier ?
2) placeaupeuple2012.fr a-t-il vu le film, et qu'est ce qu'il en dit, parce que nous, franchement, on comprend pas ce que Bayrou y fait dans la bande annonce.
3) Si placeaupeuple2012.fr n'a rien vu, ne devraient ils pas prendre un peu de repos ?
Jean-Luc Mélenchon : 6000 personnes au meeting de Nantes et tout ça alors qu'il était quasiment inconnu de beaucoup il y a deux ans encore et avec beaucoup moins de fric ! Il est sur la une tiens le père Hollande. J'en peux plus de cette campagne à deux vitesses !
Inscrire dans la constitution la loi de 1905! Chiche au moins dans les conseils municipaux nous ne serons plus obligé par la loi de voter des subventions aux écoles privées. C'est Jospin qui à mis cette obligation honteuse.
à SimplyLeft (19h27) :
Ce que tu remarques, à juste titre, n'est pas spécifique à la France. D'autres pays (en Amérique du Sud, par exemple) ont commencé leur révolution citoyenne et ont connu ce que tu évoques, celà ne les a pas empêché de poursuivre leurs transformations politiques.
De plus, tu oublies peut-être cette proposition de Jean-Luc Mélenchon de s'inspirer du fisc américain qui exige, de la part des évadés fiscaux, les impôts dont ils auraient dû s'acquiter s'ils étaient restés sur le sol natal.
Enfin, j'ai conseillé la lecture de "Nous, on peut" : Jacques Généreux répond très précisément à vos interrogations aux pages 101 à 111. Je n'ai pas la place de dévolopper ici, mais, en gros, c'est "pas de panique, ces inquiétudes ne sont pas justifiées" : les actionnaires ne financent pas notre économie, ils la siphonnent, il y aura donc moins d'argent pour la spéculation financière, ce qui fera chuter la pression des marchés. Et de préciser : "pendant le court laps de temps nécessaire à la mise en place [de notre nouvelle règlementation] la Bourse est fermée et toutes les transactions financières internationales suspendues (...) Techniquement, tous les moyens de repérage et d'identification des transactions financières existent, car l'argent ne circule plus dans des valises depuis longtemps, mais via des réseaux dédiés de télécommunication où ils laissent une trace indélébile."
Lisez, je vous dis !
placeopeuple le site réservé aux smartphones lance aux révolunautes des défis. Je pense qu'ils en lanceront un pour mardi. Mais ici les 18000 internautes qui ont déjà lu ce billet ont un ordinateur connecté à Internet, alors ils invitent chez eux mardi une paire d'ami(e)s et ils visionnent le meeting de Besançon en direct et ils nous font savoir sur ce blog combien ils sont dans leur salon et on communique en direct par SMS au meeting qu'il faut multiplier par 3 ou 4 le nombre inscrit sous l'écran. Je ne sais combien tient le palais des sports de Besançon mettons 2500, on peut être 50000 sur le Net. Deux jours après Le Bourget, enfoncé Hollande. J'espère juste que les copains de http://www.placeaupeuple2012.fr/ ont bien assuré que leurs outils allaient supporter 20000 connexions.
@210 naco
Je suis allé voir hier soir le film "les nouveaux chiens de garde".
A ma surprise Bayrou, à deux reprises y apparaît 2 fois et assez longuement face à Claire Chazal. Il apparait donc comme vous le pointer il serait donc "le seul contradicteur du système médiatique parlant du scandale de la confiscation de la parole des citoyens". Cela m'a étrangement surpris. En effet, je suis bien d'accord, C'est vraiment troublant !
@186 olivier
Oui avec votre real player vous avez le real downloader . Vous enregistrez le discours de Metz à partir de ce site, il passe sur votre ordi directement et puis il est tout à vous sans besoin de se reconnecter, pour toujours!
Résistons et diffusons.
Samedi j'ai distribué avec mes camarades un tract du Front de Gauche sur mon marché, nous avons reçus un très bon accueil de la population, à ceux qui lisent ces quelques lignes je dis ne restez pas spectateurs devenez acteurs.
Mobilisez vous
"L’espoir a les yeux brillants."
@ - 207 -NicolasG30
"10 000, c'est en comptant les journalistes ou sans ?"
20 000, c'est en comptant les pieds...
Saulcy 197
pourquoi ce mauvais esprit ?
Il ne s'agit pas de préparer les désistements mais de savoir de quel côté FH regarde ses alliances : Bayrou ou FdG ?
c'est tout de même fondamental.
@ l'hallebardier
Oui c'est non seulement troublant, mais totalement inquiétant.
N'oublions pas que le sieur Bayrou, n'est pas un novice, et comme il s'est pris un grand nombre de claques dans les dernières élections auxquelles il a participé, il a du bosser à fond la question des médias.
Le fait d'intervenir comme ceci, en sous main dans ces questions est certainement calculé, et risque de se révéler dans le cours de sa campagne, peut-être comme ultime Joker, car ni Hollande, ni MLP¨ne pourront le faire, trop obligés par leur style ou les slogans sont tout, et l'intelligence rien.
Le fait d'observer la manipulation des médias n'est pas un privilège de gauche. C'est aussi une façon attentive de suivre le cours des choses. La ou la manipulation peut exister dans ce domaine, c'est dans le fait de prétendre être le seul, ou le meilleur, ce qui revient au même en termes médiatiques, à pouvoir en dénoncer les rouages ou les conséquences. Et lui peut le faire. Par contre c'est dommage pour les auteurs du film, qui risquent d'en prendre plein la figure un peu plus tard. Mais vu la BO du film, c'est certains qu'ils ont pris le risque.
Par contre, ce qui est incroyable, c'est que pas grand monde ne semble l'avoir remarqué, même FR3 qui les as reçus fort courtoisement.
Sinon, c'est peut-être de la pub subliminale, et dans ce cas, on doit être des extra-terrestres à avoir compris ça tout seuls.
Un des Daltons vient de lever, un peu, le voile sur son programme. Qu'est-ce qu'on peut en dire?
- On reste, c'était attendu, dans le traité de Lisbonne (concurrence libre et non faussée).
- Rien sur l'indépendance de la BCE, et les mécanismes financiers qui vont avec.
- Une tranche supérieure de IRPP à 45% (FdG = 100% à partir de 360000€ - Roosevelt en 38 = 80%).
- le reste est banal pour un candidat qui se dit de gauche, sauf que rien n'est dit sur les salaires, les 60 000 postes de l'EN et le quotient familial. Par contre, la retraite à 60 ans passe à la trappe pour la plupart des salariés.
En clair, le programme de Hollande est euro-FMI-compatible. On ne parle pas d'austérité, mais, dans le filigramme, elle est là et bien là.
Le vote Hollande, comme tous les autres, peut effectivement nous débarrasser de Sarko, mais surement pas du sarkosisme!
Merci Jean-Luc Mélenchon pour vos posts qui me regonflent d'espoir à chaque fois. J'espère que les conclusions du CSA seront à la hauteur de la situation (je vais leur écrire moi aussi mais c'est un peu tard pour mardi je pense). Et d'ailleurs quelles qu'elles soient, je pense comme vous que ce sujet du temps d'antenne et de la médiatisation en général devrait devenir central. Après tout en 2005, le matraquage a fini par rendre beaucoup de monde suspect, et pour 2012, ça fermera le clapet de ceux qui raille le front de gauche et ses 8% d'intention de vote.
J'ai pas encore écouté le fameux speech de Metz à faire passer à tout le monde, je vais m'y mettre.
Sachez prendre du repos (je ne vois rien dans votre agenda maintenant, j'espère que vous prenez du bon temps).
L'article 1 de la constitution de la France :
"La France est une République indivisible, laïque, démocratique et sociale. Elle assure l’égalité devant la loi de tous les citoyens sans distinction d’origine, de race ou de religion. Elle respecte toutes les croyances."
Il faudrait peut-être dire à François Hollande que la laïcité y est déjà. Y introduire la loi de 1905 n'apportera que du bazar ! Une constitution doit rester simple !
Je rentre chez moi et en sortant du métro j'aperçois un homme qui colle une affiche avec un balais. Curieux, j'observe et c'est avec un grand plaisir que se dévoile le visage de Mr Mélenchon sur l'affiche. Je vais voir le camarade, on discute non sans enthousiasme, vous devinez bien.
Echange de coordonnées. On évoque un meeting à venir de Mélenchon sur Paris. Mais quand?
La prochaine fois que vous collez je viens avec vous!
Bonne semaine
#216 l'hallebardier
"Je suis allé voir hier soir le film "les nouveaux chiens de garde". A ma surprise Bayrou, à deux reprises y apparaît 2 fois et assez longuement face à Claire Chazal.../... Cela m'a étrangement surpris. En effet, je suis bien d'accord, C'est vraiment troublant !"
Je crois qu'il ne faut pas se méprendre. Ce film est un film d'archives. Il se trouve que Bayrou est le premier homme politique à avoir mis en cause aussi fortement le système médiatique lors de la dernière présidentielle. Bien entendu, il y a une part de positionnement tactique de sa part, mais c'est un fait. Pour bien connaître les réalisateurs, nul doute qu'ils auraient préféré qu'une critique aussi violente que celle de Bayrou face à Claire Chazal vienne de la gauche de gauche. Mais il se trouve que dans le même temps le facteur construisait avec les médias son image de gentil facteur ou participait aux "Grosses têtes" de RTL. Et que, malheureusement, les partis de gauche ne prenaient pas suffisamment au sérieux (ça continue d'ailleurs, il suffit de regarder les programmes, y compris hélas celui du Front de gauche) la question du pluralisme ou du financement des médias.
En tous cas, "Les Nouveaux chiens de garde", c'est un film à voir. Il faut faire vite car il ne restera plus longtemps à l'affiche.
Samedi matin, un journaliste de france inter perspicace et impertinent cru bon de signaler que la campagne électorale était trés vive sur internet. L'animateur lui demanda de citer un exemple de cette effervescence sur le net, réponse: les twetts de Nadine Morano ! Gulps, ça dégouterais de faire science-po. J'ai envoyé le lien de "place au peuple" à l'animateur de l'émission.
Concernant les chiens de garde et le problème Bayrou, le film passe mercredi par chez moi en avant première en présence d'un des deux réalisateurs. Si effectivement le film tendait à montrer Bayrou comme exclu du système médiatique je ne manquerai pas de poser qqs questions au rélaisatuer.. cependant vu d'ou viennent les réalisateurs et le scenariste (monde diplo) je doute d'un qcque soutien au modem !
Sinon, j'envie les Besan... bref les habitants de Besançon !
Savez quand aura lieu le meeting à Paris?
Machiavel conseille JL Mélenchon :
« Il faut considérer qu’il n’existe rien de plus difficile à accomplir, rien dont le succès ne soit plus douteux, ni rien de plus dangereux à mener, que d’initier un nouvel ordre des choses. Car le réformateur a des ennemis parmi tous ceux qui profitent de l’ordre ancien, et seulement de tièdes défenseurs chez tous ceux qui pourraient profiter de l’ordre nouveau, cette tiédeur émergeant en partie de la crainte de leurs adversaires, qui ont les lois en leur faveur ; et en partie de l’incrédulité de l’humanité, qui ne croit réellement à rien de nouveau tant qu’elle n’en a pas vraiment fait l’expérience. » [Machiavel, Le Prince, Chapitre 6]
Depuis votre prestation sur France 2, M Mélenchon, je me prends à voir ou revoir toutes les vidéos relatives au prog du FdG et les commentaires de chacun. Il me semble revivre après des années de "déprime" politique. Je m'en suis tellement voulu d'avoir voté, par prudence, J Chirac en 2002, que je me suis juré de ne plus jamais revivre une telle situation. Vous nous redonnez de l'espoir et il y avait tellement longtemps qu'il nous avait abandonné ! Continuez sur votre lancée, vous portez le flambeau de cet espoir. Nous sommes tous derrière vous. Nous vous attendons à Marseille. Résistons. Résistons tous. Je ne veux plus voter "utile"
Meeting de Lyon le mardi 7 février à 20 H avec Jean-Luc Mélenchon et Pierre Laurent.
à Villeurbanne au campus de la Doua. Salle du Double Mixte.
L'humain d'abord !
Ne nous attardons pas a regarder ce Mr H. démontrer ses manoeuvres presque candides à force de subtilité...IL propose un programme qui visiblement dépasse l'immédiat et qui prône l'indulgence avec ceux-là même qui veulent notre perte.Un subtil acquiescement pour les marchés, un mythe de la réconciliation avec un centre mou inféodé aux puissants, une incitation à l'oubli qui révèle certainementr dans ces projets sa part la plus sincère...Pour s'indigner et résister il faut un peu croire à ce que nos ancêtres de 1793 appellaient la vertu...Limiter les dég
bonjour a tous
Je fait pas de politique c'est tous les mêmes, droite ou gauche, tous de grand discours et promesses. Par contre, je ne suis pas communiste, mais j'approuve les discours de Jean-Luc Mélenchon, et il m'a l'air d'être sincère et franc. D'ailleurs tous ce qui est contre les banques, huissier véreux, etc. je suis le mouvement.
Petite anecdote, j'ai vraiment connu Mélenchon grâce au petit journal qui pour moi n'est que fait pour me distraire et de voir par qui on est gouvernés.
Cordialement,
Pignon.
@ 197 saulcy
P. Laurent : " Enfin, un étonnement : le candidat socialiste est resté muet sur les contours de la majorité qu'il entend constituer, or personne à gauche ne peut espérer gagner seul". On prépare déjà les désistements pour les législatives ?
Sans désistement entre les formations de gauche au second tour des législatives, dans le meilleur des cas, le Front de Gauche n'aurait qu'une douzaine de députés. Que je sache l'objectif n'est pas d'être absent de la prochaine assemblée mais au contraire d'y avoir un poids maximum. La phrase de Pierre Laurent, elle, s'entend par rapport aux appels du pied de Hollande à Bayrou.
à Ronveaux (21h52) :
Joli ! Merci de cette belle référence.
à tous :
Je dois communiquer là-dessus : savez-vous, précisément, sur quel(s) site et à quelle heure sera diffusé le meeting de Besançon, mardi 24 ? (peut-être est-ce indiqué dans la banderole qui défile en haut de la page... moi, je n'ai que le début du texte, aucun détail)
A JM77:
Les "bisontins", mais les jurassiens seront aussi de la partie!
Comment fait-on entrer 20 000 voire 25 000 personnes (Assises) au parc des expositions dans le hall 2 (A+C) qui fait exactement 13 775 m2 ? Si on enlève l'espace scénique, les allées de sécurité et autres dégagements on doit descendre à 11000 m2 et je suis large. Il y avait peut-être des gens dehors ?
Ne nous attardons pas à regarder ce Mr H. démontrer ses manoeuvres presque candides à force de subtilité...IL propose un programme qui visiblement dépasse l'immédiat et qui prône l'indulgence avec ceux-là même qui veulent notre perte.Un subtil acquiescement pour les marchés, un mythe de la réconciliation avec un centre mou inféodé aux puissants, une incitation à l'oubli qui révèle certainement dans ses projets sa part la plus sincère...Pour s'indigner et résister il faut un peu croire à ce que nos ancêtres de 1793 appellaient la vertu...Limiter les dégâts telle est maintenant son unique ambition...Pour celà la première condition est de rendre le PS acceptable aux puissants.
Un Ps adouci, bénin, qui régnerait faiblement sur une France alanguie. Compromis tout de mollesse sans vaiqueurs ni vaincus,dont il serait le greffier débonnaire.. La réconciliation des bourreaux de la commune avec les familles de leurs victimes l'imaginez vous vraiment ? Lui qui se réclame (un de plus) de la Résistance sait il qu'il se compare à une France énergique et dure, qui avait répudié toute solidarité avec ceux qui l'avaient bernée, assasinée.Et qui avec le CNR ne craignaient pas d'appliquer la rigueur de lois équitables, protectrices de la communauté à ceux là même envers qui Mr H. déborde de si touchante tendresse.
Cher Mr H. cette Résistance dont vous vous revendiquez, c'est celle dans laquelle communie de plus en plus l'immense majorité de notre peuple, celle qui a attisé chez nous l'esprit révolutionnaire qui est, à sa façon esprit d'amour, sans doute, mais non de faiblesse....
@SimplyLeft
fuite des capitaux après une victoire du FdG:
Globalement malgré tout ce qu'on essaye de nous faire croire: c'est la politique qui commande à la finance.
le seul moyen pour la finance de faire ce qu'elle veut c'est quand la politique abandonne ou quand elle est de connivence.
ce ne serait pas la première fois que les capitaux fuient le pays, mais qu'est ce qu'on entend par la ?
la gars part en catastrophe avec son usine sous le bras ? ou alors il vide son compte en banque et va se planquer dans un paradis fiscal ? ou alors il refuse d'investir en France ? il se soustrait aux différentes taxations en fuyant le régime fiscal a venir juste à temps?
partir avec son usine est impossible
ceux qui se barrent avec leur pognon.. ils en faisaient rien avant on verra pas la différence
ils investiront tous a nouveau en France quand l'activité sera relancée; on vend la ou y a des gens qui achètent (1700 euros de smic, fin de la précarité, retraites largement améliorées...), partout dans le monde les gens "ont plus de pognon", le premier pays qui aura un fort pouvoir d'achat attirera l'investissement massivement parce qu'ils préfèrent faire du business avec des "rouges" et celons leurs règles que pas du tout.
quand a ceux qui fuient les nouvelles lois fiscales et la taxation du capital, les Etats Unis(communistes comme chacun le sait) les pourchassent, les rattrapent et les font deja payer... tout est déjà prévu.
un doute encore ? j'explique comme un pied? (c'est fort possible^^) :
"nous on peut" de Jacques Généreux.(livre)
il y a très peu de capitaux qui correspondent réellement a du concret, on ne sentira rien du tout, bien au contraire.
Sans être membres du Fdg, nous avons assisté pour voir, avec mon épouse, à un meeting de Jean-Luc Mélenchon (à Massy) et ce que nous y avons ressenti est perceptible dans ces vidéos de Nantes et Metz : une force incroyable se dégage de l'événement.
Alors bien sur, dans ces cas là on pense au piège de l'émotion, à la contagion de l'esprit de foule, à toutes ces dérives possibles. Pourtant, ce n'est pas du même ordre car dans le cas de Jean-Luc Mélenchon, ce ne sont pas les effets de manche ou le jeu du tribun qui font mouche, mais bel et bien les arguments, les idées, les mots pleins de sens et de résonance, cette belle rhétorique de gauche qui nous avait séduit dans notre jeunesse et qui avait été bradée dans la naïveté et la soumission au libéralisme. Le discours du candidat du Fdg est crédible car il n'est ni naïf ni idéologique face aux enjeux de notre monde, mais lucide, réaliste et résolu. Ce n'est pas du sang et des larmes, mais c'est pourtant du combat et de l'engagement qu'il nous faudra déployer, si nous voulons construire un monde meilleurs, c'est ensemble et en nous battant pied à pied contre les force réactionnaires, les peurs et les soumissions, les replis et les abdications. Il va falloir nous battre pour une belle idée, et contre bien des mauvaises raisons de ne pas la mettre en oeuvre.
Il ne suffira pas de regarder les autre agir sans intervenir. Ce combat c'est le notre, parce qu'il faut le mener et le servir, et parce qu'il est à notre service aussi.
C'est nous (et non un homme seul) qui gagnerons, mais si nous perdons, c'est nous qui auront (tout) perdu.
Nous sommes une force qui va... allons!
Drapeaux blancs et socialisme anémié, curieuse impression de voir cet après midi, au Bourget, tous ces drapeaux blancs, même pas roses. Plus un discours anti-Sarkozy qu'une perspective socialiste.
LE diable est dans le détail: Un discours que ne renierait pas un centriste de gauche, on rappelle 1981, et on liquide la retraite à 60 ans, (le contrat de génération permettra de légitimer de retarder l'âge de départ à la retraite au delà de 60 ans), la loi sur les 20% de logements sociaux gardera la possibilité de n'être pas appliquée au prix d'une amende multipliée par cinq (pourquoi ne pas supprimer cette amende et contraindre aux 20% ?), Kennedy appelé à la rescousse: "le citoyen ne doit pas se demander ce que la République peut faire pour lui, mais ce qu'il peut faire pour la République", Suppression des "Stock options", sauf pour les entreprises naissantes et innovantes (?), Non cumul des mandats pour les parlementaires, [il serait maintenu pour d'autres fonctions électives (?)]
Mais sourtout rien sur la Monarchie quinquennale, rien sur la VI° République, rien sur le "Coup d'État Permanent", rien sur le Traité de Lisbonne et rien sur la concurrence libre et non faussée, et quoi sur les licenciements boursiers ?.
Ça nous laisse un large espace pour une critique politique de Gauche et pour avancer nos propositions.
Les dirigeants socialistes ne sont que des calculateurs et des carriéristes. Le discours de FH, lors de son 1er meeting, illustre très bien la chose. Dans son discours, le pompage de quelques points du programme du FdG, ainsi que l'utilisation d'une rhétorique marquée plus à gauche que d'habitude a pour unique but de garder sous son aile la partie gauche de son parti et d'éviter qu'elle ne vienne rejoindre le FdG. Parallèlement à cela, il a missionné A.Montebourg pour justement interrompre l'hémorragie constatée sur le terrain. Cet homme là n'a pas à avoir un programme de gauche pour se faire élire. Par stratégie, issue des sondages, il pense que sa victoire va reposer uniquement sur sa base électorale, celle des verts, sur le report massif de l'électorat centriste (d'après un sondage, près de 53% de Bayrou se reporterait sur lui) et sur le "tout sauf Sarkozy". Sa seule crainte, c'est de voir partir une frange significative de son propre électorat vers nous, ce qui l'éliminerait d'office. Nous n'avons donc rien à attendre de lui et il continuera à lorgner du côté des centristes tout en faisant un discours gauchiste de façade pour l'aile gauche de son parti. C'est pourquoi, je pense qu'il nous faut, comme notre candidat l'a déjà fait à plusieurs reprises, s'acharner à convaincre les militants et sympathisants de bases du PS, à venir nous rejoindre. C'est le pied d'argile du plan de FH. Si nous arrivons à en convaincre, par la même occasion, nous ramènerons à nous, des indécis, des abstentionnistes et des électeurs du FN qui sont plus dans un vote de contestation.
@235 Superbo
Le 24 janvier à 20h00 sur le site placeaupeuple2012.fr
Pour se faire sa propre idée de l'immense évènement de la journée : le discours intégral de Hollande est en ligne sur le nouvel obs (et ne commencez pas à faire vos mauvais esprits en disant qu'ils ne mettraient jamais en ligne un discours de Mélenchon, hein?)
Ca vaut le détour... je vois deux concepts fondamentaux à la pensée politique déroulée par François Hollande : 1/ le "Je", et 2/ le "Voeu". Un exemple en puissance : "J’exigerai des entreprises qui se délocalisent qu’elles remboursent immédiatement les aides publiques reçues" Hem... excusez-du peu, Votre Majesté. Je me marre à l'idée de voir les rédacteurs du programme PS essayer de traduire ça en quelque chose d'un tant soit peu concret, et avant que les Sapin et Cahuzac viennent vider leur flacons de tipex sur le texte.
"Je connais l’autorité et la puissance d’un Roi juste au milieu d’un peuple fidèle et attaché de tout temps aux principes de la Monarchie : ils ont fait la gloire et l’éclat de la France ; je dois en être le soutien, et je le serai constamment. Mais tout ce qu’on peut attendre du plus tendre intérêt au bonheur public, tout ce qu’on peut demander à un Souverain, le premier ami de ses peuples, vous pouvez, vous devez l’espérer de mes sentiments. Puisse, Messieurs, un heureux accord régner dans cette assemblée, et cette époque devenir à jamais mémorable pour le bonheur et la prospérité du royaume ! C’est le souhait de mon cœur, c’est le plus ardent de mes vœux, c’est enfin le prix que j’attends de la droiture de mes intentions et de mon amour pour mes peuples."
Extrait du discours de Louis XVI aux Etats Généraux, 5 mai 1789.
Non mais vous avez vu cette entrée en campagne législative d'une candidate du Front de Gauche dans la Drôme?
Magnifique discours, à la fois simple, lucide et porteur d'énergie.
Question pratique : je n'ai jamais assisté à un meeting politique auparavant mais je tiens absolument à être présente à celui de Montpellier (je viens de voir qu'il y en aurait un le 08 février), autant pour écouter Jean-Luc Mélenchon que pour le soutenir dans sa démarche extraordinairement dynamique, réaliste et humaine. Jusque-là j'avais toujours voté PS, mais j'étais tellement écoeurée ces dernières années que j'avais décidé de voter blanc aux Présidentielles pour ne plus cautionner des décisions politiques que je désapprouvais... jusqu'à ce que je découvre clairement le programme du Front de Gauche il y a peu (via la télévision, comme quoi des apparitions dans les médias, même limitées, peuvent avoir un gros impact quand leur contenu est cohérent et si bien exposé). Depuis je viens sur ce blog quasiment tous les jours, je lis et je regarde tous les documents proposés avec passion (et beaucoup d'espoir pour l'avenir politique du FdG) et j'ai commencé à "entreprendre" les membres de ma famille ainsi que les amis. Pour en revenir à ma question : comment fait-on pour assister à un meeting, peut-on simplement se présenter le jour J sur place ou bien faut-il s'inscrire quelque part ?
Un grand merci très respectueux à Jean-luc Mélenchon pour toute cette force qu'il nous insuffle.
Vale, Lucius. Prenez grand soin de vous.
Montpellier vous attend avec impatience !
Helios
Et un autre témoignage sur la beauté de la monarchie quinquennale : vendredi à pantin je tombe sur un tractage pour le meeting du Bourget de ce jour. Qu'y a t il sur le tract :
- nom et prénom du monarque, et une simple mention "grand rassemblement"
- buste de rigueur, avec un air auguste ne trahissant aucune émotion, sur toute la longueur du tract
- lieu et horaire, station rer et sortie autoroute
Mais surtout, aucun logo ni aucune mention du Parti socialiste, ni aucun slogan ou mention politique de près ou de loin (style "la gauche" etc.) je me suis pincé pour y croire. La personnalisation est portée à un tel paroxysme qu'aucun mouvement politique n'a plus besoin d'être seulement rappelé derrière le nom et le visage d'un candidat. La seule référence donnée est l'adresse internet qui bien sûr est le nom du candidat.
et si on parlait de la 6ème république ?
Vos discours actuels sont orientés vers et pour le soutient à l'électorat de la classe ouvrière qui est en effet un électorat qu'il faut récupérer à Le Pen. Cependant vous avez fait preuve d'un très bel échange avec l'ex PDG se Saint Gobain. C'est ce genre de débat et de rencontre avec aussi des patrons intélligents, constructifs qui aiment leurs métiers et leurs employés que vous pourez gagner en crédibilité pour mettre en place un nouvel ordre du travail et une réforme du code du travail. Il faudra toujours des personnes pour diriger les hommes. Les petits patrons et les artisans il faut leur expliquer quel serait leur rôle et leur place dans la nouvelle société que vous voulez construire. Voilà ou gagner aussi des électeurs. Cordialement un patron de de gauche... la vraie
247 Helios
"Question pratique : je n'ai jamais assisté à un meeting politique auparavant mais je tiens absolument à être présente à celui de Montpellier (...) comment fait-on pour assister à un meeting, peut-on simplement se présenter le jour J sur place ou bien faut-il s'inscrire quelque part ?"
Pas d'inquiétude. Il suffit d'être au lieu dit à l'heure (et même un peu avant si tu veux être bien placée). Et tout se passera bien, dans la meilleure ambiance possible. Tu ne seras pas déçue. J'ai tous les éléments comparaison pour avoir vu Jean-Luc Mélenchon plusieurs fois en meetings et pour avoir vu également des représentants de toutes les formations politiques de gauche (et même de droite). Je peux t'assurer qu'il n'y a pas de meilleur orateur sur le marché.
Pour ce qui est des propostions Hollande c'est le plat pays(heuheu,désolé)!et même la morne plaine! Pour ce qui est du ton par contre,il doit y avoir panique a bord,car là c'est la révolte à fond ! Faut ramener les brebis qui auraient tendance à s'egarer au bercail! Le matracage qui suit, hélas, risque de porter ses fruits et de ralier quelques indécis du PS tentés de venir vers nous.
Pour le petit torchon, sont ils des amuseurs ou des journalistes ? Pour moi ils sont plutôt à ranger dans la première catégorie et dans ce cas il n'y a pas de problème avec la liberté de la presse ! Imaginez que Canteloup ou Géra ou meme les Guignols se pointent dans les meetings avec une carte de presse ! cqfd. L'erreur est peut être de les avoir accrédités ! Si c'est bien vrai.
Mais à la fin c'est qu'on va gagner ! Mélenchon constituons !
Argument contre le vote (f)Utile.
Bonsoir à tous.
Je me permet de vous soumettre une technique argumentative anti-vote utile après l'avoir testé plus d'une dizaine de fois avec succès.
Je suis quelque part, mettons dans le Tramway.
Je rencontre quelqu'un et nous engageons la conversation. Le sujet dérive imanquablement vers la politique.
En général les gens abordent la question sur le plan des problèmes, ce qui permet d'amener facilement le programme et les solutions du programme partagé. On échange, j'argumente, j'explique...
L'accueil est bon en général, et particulièrement auprès de ceux qui ont vu l'émission sur France 2.
Alors, arrive aussi surement le moment ou mon interlocuteur se dit inquiet par les scores de Sarkozy et Le Pen.
Il me dit qu'il vaut peut-être mieux voter pour Hollande pour être sur que les autres ne passent pas.
Jusqu'à présent, je tentais d'expliquer la vrai valeur d'un sondage... sans trop de succès.
Et puis j'ai eu une idée, je vous expose mon dernier échange :
M. X : j'aime bien Mélenchon et ses idées, mais j'ai trop peur que Sarkozy repasse. Il vaut mieux voter pour Hollande...
Moi : C'est possible. Mais sincèrement, pensez-vous que votre voix en plus ou en moins fera gagner ou perdre F. Hollande ?
M. X : Non bien sur....
Moi : Alors franchement, votez pour vos convictions. Croyez-moi, vous vous sentirez mieux dans votre peau après.
M. X : Vous avez raison. C'est ce que je ferai.
En général ça me met de bonne humeur pendant une bonne heure après.