26jan 12

Retour de Besançon

Les oies du Capitole

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Quelles journées ! Que de fortes images encaissées dans le Haut-Doubs, le territoire de Belfort. PSA, Alsthom, les noms de boîtes ont désormais des visages si près de moi. Et leurs voix me suivent à présent dans l’oreille de la mémoire. Retour de Besançon où nous étions si nombreux, je n’ai guère eu le temps de poser sac à terre ! Ne m’en demandez donc pas plus que je peux en écrire dans les conditions où je le fais. Mais n’est-ce pas déjà trop d’ajouter à mes interminables discours ces notes tout aussi longues. Je n’y reviens que pour d’autres sujets que ceux abordés par mes passages télé et mes interventions publiques. Ici quelques mots sur moi-même. Juste un signal d’humanité conservée dans une vie devenue très exclusivement attelée au travail et à la lutte contre le manque de sommeil. Puis je reviens sur le Front National. L’assaut est lancé. Je vous donne des arguments en les exposant noir sur blanc. Ils sont pris dans les causes du moment. Ma demande est que vous ne me laissiez pas faire tout seul le travail. Il est temps d’aider. Au bouton de veste. Un par un autour de soi, aller au contact pour convaincre et ramener à la République ceux qui s’en éloignent, parfois sans s’en rendre compte.

Ce qu’il y a de très agréable dans l’immense fatigue que je ressens au bout de trois semaines d’activité sans pause c’est que ma sensibilité aux offenses diminue. Les coups qui me sont portés sur un plan aussi personnel que celui auquel se sont risqués certains ne pénètrent plus aussi profondément qu’auparavant. Bientôt, peut-être, ils ne m’atteindront plus du tout. Dans les comptes de la fin, ces blessures de campagne m’auront alors aidé davantage qu’elles m’auront fait saigner. Je ne parle déjà plus du flot habituel des insultes ordinaires venant au fil de tant de plumes sans dignité qui me font « éructer » telle ou telle petite phrase, c’est-à-dire roter, « tonner », « m’emporter » et ainsi de suite. D’ineptes ignorants, sans culture ni connaissances des sujets que je traite se permettent tout contre moi, et cela ne finira pas, on m’en a 19prévenu. Il est tout simplement incroyable que ma côte de popularité continue de grimper malgré tout cela. Je ne parle pas de la floraison de portraits photos pris à la tribune, poings et visage fermés par l’effort qui me détruit en ce moment les cordes vocales. Je ne parle déjà presque plus des tentatives incessantes de violation de ma vie privée. Par exemple sur mon appartenance à la franc-maçonnerie.

« L’affaire » fut « révélée » par un « journaliste » du « Parisien », Erick Ackemand. Il commença par écrire que je refusais d’en parler avant de passer outre et de le faire quand même en allant trouver deux ou trois nigauds en mal de se donner de l’importance. Ceux-là firent des « confidences » que le mange-ragots se fit un devoir d’étaler sur son papier. Pensez ! Quelle trouvaille ! Ces bêtises sans intérêt n’aboutirent qu’à augmenter le nombre des curiosités malsaines et des fous qui, depuis, s’en prennent à moi. Quand vinrent mes biographes, que faire ? Eux ne pouvaient faire moins que d’en traiter puisque le fait était ainsi déjà « révélé ». Et moi je ne pouvais faire moins que d’en parler sauf à donner l’impression que j’avais quelque secret honteux à cacher. Je n’ai aucun secret. Je suis discret. Ce n’est pas du tout pareil ! Il n’y a rien de honteux à appartenir à la même histoire que l’auteur de l’Internationale et à celui de la Marseillaise. Il n’y a rien de dérangeant à partager une vision de la République à laquelle se rattachait le quart des membres du conseil de la Commune de Paris de 1871. Mais j’ai déjà dit cent fois pourquoi selon moi un élu ne doit pas faire acte de ses appartenances philosophiques ou religieuses puisqu’il a vocation à représenter tous les citoyens. Ce viol de ma liberté, qui serait dénoncé à grand cris si un autre le subissait du fait de son homosexualité ou de ses passages à la messe ou à la synagogue, est au contraire un encouragement à en commettre d’autres. Mais c’était bien l’intention de nuire qui animait le voyeuriste Erick Ackemand du « Parisien ».  Il se régale depuis, m’ont dit certains de ses collègues, car pour une raison que j’ignore il est extrêmement hostile aux francs-maçons. A présent voici le pire qui est à vivre : l’insistance à m’interroger sur le sujet en commençant par la phrase : « Puisque vous avez décidé de reconnaître votre appartenance » etc. Le mot « reconnaître » suffit à situer ce que l’intéressé pense du sujet et doit donc le situer politiquement à l’égard des maçons qui l’entendent ! Sans oublier « irez-vous à la loge une fois élu » ? Imaginez la question posée à un élu juif : continuerez-vous d’aller à la synagogue ? A un13 chrétien : irez-vous à l’église ? Et ainsi de suite.  Je n’ai jamais décidé de dire quoique ce soit. Cela m’a été imposé de force par Erick Ackemand du « Parisien », contre mon gré. Et depuis je subis l’inquisition de rustres  qui souvent ne connaissent rien au sujet, ni au danger auquel ils nous exposent. Mais le plan est ainsi pris.

Quand je dis que je ne veux pas parler de ma vie et de ma famille, on me demande en « off » ce que j’ai à cacher. Quand je réponds publiquement que je dois respecter la liberté des miens qui n’ont pas demandé à avoir une vie publique et que je donne l’exemple de ma fille, une adulte qui a le droit de ne pas vouloir de mon genre d’existence, même si c’est une militante, que se passe-t-il ? Le baveux suivant éructe : « Puisque vous acceptez de parler de votre fille est-ce que vous ne cédez pas à la pipolisation » ? Les hyènes gémissent du désir d’aller plus loin. Je le sens. Les nouveaux inquisiteurs ont en commun avec leurs ancêtres une dose de perversité sans laquelle ils ne pourraient pas faire ce travail. Que faire ? Comment me défendre et protéger les miens ? Rien n’y ferait si bien que la seule arme qui reste à ma portée. En faire autant. Raconter la vie familiale et affective de ceux qui me violent, « révéler » les noms des francs-maçons des différentes rédactions qui pratiquent le voyeurisme à ce sujet. Ce serait alors tomber aussi bas que ceux qui m’assaillent. Mais quand ai-je choisi le terrain de combat ? Je n’évoque tout cela qu’en relation avec la bataille que je mène en ce moment et le drapeau que je porte. Car je suis engagé jusqu’aux oreilles dans la bataille avec l’extrême-droite. Et pour ceux-là, juifs, arabes et franc-maçons 12ont beaucoup à craindre si l’on tient compte de ce qui se dit et se lit dans les réseaux. Pour ces exaltés, à ma manière, je suis impliqué par les trois catégories de leurs névroses. Ceux qui m’exhibent de cette façon savent ce qu’ils font et à quoi ils m’exposent. Ne l’oubliez jamais mes chers lecteurs : ce n’est pas un jeu que tout cela.

« Libération » prétendait « alerter » en titrant comme on s’en souvient. On croyait l’hypocrisie à son comble ! Comme si on avait attendu cette « alerte » pour savoir que le danger est là, alors même que « Libération » en a fait un argument récurrent de ses appels au « vote utile » socialiste depuis des mois. Le gros titre fonctionnait comme une banalisation incroyable et même comme une injonction. Mais à présent il y a pire. C’est « Marianne ». La une en  gros  titre : «  Je vote Le Pen ». Maurice Szafran écrit un éditorial répugnant de bonne conscience pour soi-disant nous « alerter » lui aussi ! Superbe révélation, cher Maurice ! Alors que tout son éditorial fonctionne comme la énième mise en cause « des politiques » qui n’est rien d’autre que la justification du vote contre-républicain de l’extrême-droite. « Je vote Le Pen » est un titre de raccolage hypocrite comme l’a été la une aguicheuse sur la prostitution. Ce qui fait le plus mal, c’est que je croyais tous ces gens amis. Je veux dire, en plus des liens personnels qui peuvent s’établir au fil des ans et des rencontres, je croyais que nous avions le même horizon de valeurs. Je découvre petit à petit qu’il n’en est rien. Qu’ils mènent un autre combat auquel je ne comprends rien mais dont les indices s’accumulent. Pourquoi ces braves gens ne s’interrogent-ils pas sur le point où est rendu le combat antiraciste dans notre pays ? Pourquoi, au lieu de mettre, comme des petits poujades parfumés, tout le monde dans le même sac, ne demandent-ils pas des comptes à ceux qui devraient en rendre ? Pourquoi 18n’aident-ils d’aucune façon ceux comme nous, qui passons à l’attaque après avoir publié des brochures et des livres d’argumentaires en début de campagne et qui continuons à le faire ? Pourquoi ne viennent-ils pas assister aux séances de formations de nos militants et de ceux de la CGT ? Quelque chose ne tourne plus rond. Vraiment pas rond. Quand l’ambassadeur d’Israël à l’ONU va rendre visite à madame Le Pen et revient joyeux et content, quand toute la presse bien-pensante a voté un blanc-seing de laïcité à la dame alors qu’elle est juste grossièrement anti-arabe et anti-musulmane, quand, sans autre examen, il lui est attribué une position favorable à la retraite à soixante ans et ainsi de suite, sans trêve et sans limite, je m’inquiète de voir tous les anticorps se retourner au service de la maladie. Il y a des raisons de se demander ce qui se passe vraiment. Quand le même « Marianne » et quelques autres trouvent mon vocabulaire « excessif » contre le Front National et essaient même de me tirer des regrets de la bouche, je vois clairement que toute boussole est perdue à cet endroit. Alerte en forme de connivence, titraille aguicheuse, banalisation, protection de flanc-garde, hum, hum : les oies du Capitole commencent mentalement à marcher au pas qui porte leur nom.

Etrange dépêche de l’AFP après un passage média il est vrai spécialement confus de madame Le Pen. On y lisait que Marine le Pen se serait engagée sur la retraite à soixante ans ! Bigre. Après toutes les injures qu’elle avait déversées sur les syndicalistes pendant le mouvement de grève contre la réforme, c’est presque une conversion gauchiste ! En fait, en regardant de plus près, on constate qu’elle invente ses réponses à mesure que lui sont posées les questions. Voyez précisément cet échange sur France Inter ce 25 janvier.
Patrick Cohen : « Autre sujet économique : les retraites. Dans votre programme, vous ne dites pas précisément ce qu’on fait de l’âge légal ou de la durée de cotisation. Est-ce qu’il faut modifier ou non la réforme accomplie par le gouvernement actuel ? »
Marine Le Pen :  « Ah si, il me semble au contraire que c’est très clair. J’ai dit clairement que je pense que la meilleure option est la retraite à la carte avec une retraite pleine à 40 annuités… de cotisation. »
Patrick Cohen :  « Une retraite à la carte… avec 40 annuités. Donc on reviendrait à 40 annuités de cotisations… »
Marine Le Pen :  « Avec une retraite pleine à 40 annuités. Ça veut dire quoi ? Ça veut dire que si vous travaillez moins, deux ans de moins, vous avez une légère décote et vous pouvez obtenir votre retraite avec une légère décote. Si vous travaillez plus, vous pouvez obtenir une retraite qui soit supérieure. »
Patrick Cohen :  « Et l’âge légal ? »
Marine Le Pen :  « 60 ans ? Je crois que c’est un âge correct ».

Récapitulons. D’abord elle se prononce pour la « retraite à la carte ». Puis le journaliste lui fait dire l’âge préférable pour le départ à la retraite et elle répond « soixante ans ». Puis le journaliste lui demande si c’est 20cl’âge légal de départ et elle répond oui aussi. Soit Le Pen essaye d’enfumer, soit elle n’y connaît rien. Car ce qu’elle dit est contradictoire : on ne peut pas vouloir « une retraite à la carte » et un « âge légal » de départ. Ce sont deux choses contradictoires. Voyons donc par étapes.

Si elle est pour une « retraite à la carte », c’est pire que Fillon ! Si elle est pour l’âge légal à 60 ans avec 40 années de cotisations, il faut qu’elle s’explique sur le niveau de la pension, le salaire de référence pour la calculer et ainsi de suite. Sans oublier le financement de tout cela. Ces points sont décisifs comme le savent tous ceux qui ont participé au mouvement contre la réforme des retraites. On a raison de se méfier et d’être très exigeant. Car sur la retraite, Le Pen a changé d’avis souvent. Ses réponses sur France Inter signifient-elles un nouveau changement ? Dans le texte, son projet présidentiel pour 2012 fait l’impasse sur la question de l’âge légal et dit seulement : « L'objectif doit être fixé de revenir le plus rapidement possible au principe de 40 annuités de cotisation pour pouvoir bénéficier d’une retraite à taux plein. » Cette définition, c’est bien celle de la « retraite à la carte » où l’on part à taux plein quand on a ses années de cotisation. Cela peut-être à soixante-deux, soixante-cinq et ainsi de suite selon l’âge auquel on a commencé à cotiser et le nombre d’années validées. Dans ce cas il n’y a pas d’âge légal de départ. C’était clair d’ailleurs il y a peu pour le FN. En janvier 2011, alors qu’elle est présidente du FN, le site du parti d’extrême-droite indique que  « le FN soutiendra le maintien à 40 annuités maximum de cotisation sans considération d’âge légal de la retraite ». C’est cohérent et correspond à la définition de la « retraite à la carte ». Mais il y a déjà eu autre chose chez ces gens-là. En 2007, Marine Le Pen était la directrice stratégique de campagne de Jean-Marie Le Pen. Ils proposaient de relever l’âge légal à 65 ans. Et le 27 septembre 2010, pendant le mouvement social, le FN avait organisé un20a colloque sur la question. C’est Jean-Marie Le Pen, alors président, qui l’avait conclu au nom du FN. Il s’était prononcé pour « une retraite à la carte ». Car la « retraite à la carte » et « l’âge légal » sont incompatibles. Ne vous embrouillez pas. Je fais un petit paragraphe d’explications.

Il existe deux âges légaux pour la retraite en France aujourd’hui. Le premier c’est l’âge légal de départ. Il était à 60 ans et il est progressivement relevé à 62 ans d’ici à 2017. Sauf régime spécial, il est impossible de partir à la retraite avant cet âge, même si un salarié a le nombre d’années de cotisations requises. Le second, c’est l’âge légal pour avoir une retraite à taux plein, même sans le nombre d’années de cotisations obligatoires. Il était à 65 ans. Il passera progressivement à 67 ans d’ici à 2017. A partir de cet âge, un salarié qui n’a pas toutes ses années de cotisations ne subira pas de décote. Faisons le point. L’âge légal de départ est une protection collective. Il ouvre le droit au départ en retraite indépendamment de la durée de cotisation. Un salarié fatigué qui n’a pas cotisé 41,5 années peut choisir de partir à la retraite même s’il n’a pas le nombre d’années de cotisations requises. Actuellement sa retraite sera minorée par la décote, mais il n’est pas obligé de continuer à travailler. En 2010, plus de 8% des salariés partis à la retraite l’ont fait sans avoir cotisé la durée requise. Ils ont préféré partir à la retraite, malgré la décote, car ils étaient épuisés ou parce qu’ils considéraient que le montant de leur retraite serait suffisante pour vivre. C’est donc une liberté. Personne n’est obligé de partir à 60 ans (repoussé à 62). A l’inverse, dans le cadre d’une retraite « à la carte », un salarié qui n’a pas atteint la durée de cotisation requise est obligé de continuer à travailler. Il ne peut pas décider de partir à la retraite, même avec une retraite plus faible. Qui propose la « retraite à la carte » ? L’Institut Montaigne, le MEDEF, François Bayrou. Au total, la proposition de Le Pen est moins favorable aux salariés qui ont 40 35années de cotisation après 60 ans. Imaginons un salarié qui a 62 ans n’a pu valider que 35 années de cotisation. Avec Fillon il peut partir avec une décote. Avec le Front de Gauche, il peut partir sans décote. Avec Le Pen, il ne peut pas partir. Avis aux benêts qui la croient : Le Pen c’est pire qu’avec Fillon.

Cette mystification n’est pas la première chez la dame. Voyez plutôt. On a beaucoup entendu parler des 200 euros nets que promet Mme Le Pen aux salariés gagnant jusqu'à 1,4 SMIC. Mais peu se sont penchés sur le détail de cette proposition et ses conséquences. Il faut d'abord préciser qu'il ne s'agit pas d'une augmentation en bonne et due forme du salaire. C’est une exonération de cotisations salariales à hauteur de 200 euros. Elle ne retourne pas au salarié, précisément en raison du fait que cet argent est déjà le sien. Car il faut bien comprendre que les cotisations salariales, qu'elle prétend rendre aux salariés, leur appartiennent déjà. Ils les récupèrent sous forme de « salaire différé », en remboursement de soins, retraites, allocations familiales et ainsi de suite. Cela signifie aussi que le salaire brut versé aux salariés, sur lequel36 est calculée la retraite, ne bougera pas. Mais surtout, le capitaliste n'aura pas un euro de plus à payer pour les salaires. Et la part du travail n'y gagne pas un centime dans le partage des richesses créées.

Invitée du « club Ethic » de Mme Sophie de Menton le 24 janvier, Marine Le Pen a d'ailleurs confirmé son opposition à toute hausse directe des bas salaires : « Je ne crois pas à une augmentation du SMIC qui repose sur l'entreprise. » C’est clair. Qui donc doit payer les augmentations de salaires ? Réponse de la dame : « C'est pourquoi l'Etat assumera la hausse du pouvoir d'achat. » Incroyable. Les contribuables se cotiseront pour se payer des hausses de salaires ! Inutile de dire qu’une telle trouvaille est déjà applaudie par les dirigeants patronaux ! Ainsi ce porte-parole de l'UIMM, le puissant syndicat patronal de la métallurgie, cité par le magazine « Challenges », qui parle de « propositions très alléchantes ». On le comprend. Comme l’a dit madame Le Pen au cercle des patrons qui l’écoutaient : « Je ne suis pas votre ennemie ! » Dont acte. On devine alors qui va payer les 200 euros de  madame Le Pen. Le budget de l'Etat. C'est-à-dire les travailleurs eux-mêmes sous forme d’impôt ! Pourquoi ? Parce que la loi prévoit que toute exonération de cotisation sociale décidée par le gouvernement doit être compensée à l’euro près par un versement du budget de l’Etat à la caisse de sécurité sociale concernée. 

Et si le budget de l'Etat compense ces 20 milliards de cotisations perdues, cela signifie que ce sont les travailleurs eux-mêmes qui paieront leur hausse de salaires en impôts. Loin d'augmenter la part de richesses destinée aux salaires, la proposition de Le Pen va donc au contraire mettre en péril la Sécurité sociale. Car elle coûte 20 milliards de recettes en moins aux caisses de Sécurité sociale. Cela reviendrait à 37doubler le déficit actuel de la Sécu ! Pour avoir une idée du coût de cette trouvaille sur les finances publiques, il faut se souvenir que le pays paye 50 milliards pour sa dette chaque année. La dette supplémentaire créée par Marine Le Pen représente une charge constante égale à 40% de l’actuel service de la dette du pays !

« Ah, mais ! direz-vous, madame le Pen a prévu de faire financer cette dépense par une nouvelle taxe sur les importations ». Les comptes sont donc censés s’équilibrer. Notons l’absurdité par rapport au programme annoncé par elle. Le FN ne peut pas prétendre d'un côté qu'il compte faire reculer les importations en les taxant et de l'autre, espérer que cette recette sera durablement élevée pour boucher les 20 milliards de trou supplémentaire dans les caisses de la Sécu. D'autant que le produit des droits de douane supplémentaires est estimé par le FN à environ 17 milliards par an. Cela ne suffit déjà pas à boucher le trou. Et cela est d'autant moins crédible que le projet du FN prétend déjà utiliser ces mêmes 17 milliards de droits de douane pour financer d'autres mesures. Comme « combler le déficit de la branche vieillesse », ce qui représente 6 milliards. Ou encore pour « financer la dépendance » ! Donc le FN n'a pas en réalité de solution pour financer ces 20 milliards de trou, à part préparer un nouveau recul de la Sécurité sociale. Avis aux benêts qui la croient : madame Le Pen vous prend votre montre pour vous donner l’heure en échange.


773 commentaires à “Les oies du Capitole”
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  1. Sylvain dit :

    Bonsoir! J'ai trouvé remarquable l'intervention de Jean-Luc Mélenchon chez Ruquier. Comme d'habitude ! De la clarté, de l'envie, de l'enthousiasme, de la pédagogie. Bref, avec le Front de Gauche il y a élévation du débat et l'opportunité de sortir du marasme par le haut.

  2. Victor dit :

    @cobalt(19)
    Vous avez en Belgique ce qui pourrait vous arriver demain si le PS était au pouvoir, il « s’accommoderait » d’alliances contre nature dans une optique de démocratie, afin d’éviter l’arrivée au pouvoir d’un parti des extrêmes, et le tout dans un « fédéralisme » humaniste à la sauce « monarchique » !
    Je reste néanmoins convaincu que d’illustres figures des différents partis ouvriers belges, socialistes et communistes devraient se retourner dans leur tombe s’ils savaient avec quelle vergogne et sans le moindre scrupules, le PS belge poignarde dans le dos les travailleurs de ce petit pays en se couchant encore plus rapidement devant la finance que ne l’a fait le premier ministre grec ! Restons lucides, leur objectif est de simplifier la gauche au seul PS, qui serait le parti sans lequel « ce serait encore pire ! ».
    Tout est mis en œuvre dans ce pays, au travers des différents organes de presse pour affaiblir l’esprit de résistance par la grève, il n’y aurait d’autre choix que la « rigueur » afin d’atténuer « l’austérité ».
    Résistons et démontrons que leur solutions n’en sont pas !

  3. MARCHIVE SYLVETTE dit :

    Je me présente j’ai 61 ans, retraitée de la fonction publique j’ai travaillé 41 ans, 2 enfants et j’ai 1000 euros net par mois pour vivre. Cher camarade tu fais un travail formidable et je t’en remercie au nom de la classe ouvrière dont je fait partie et avec quelle fierté. Je suis, très assidument tes meetings, et toutes tes interventions, je prends des notes, et je "transmets" toutes à mes connaissances. J’ai un compte facebook, toutes tes interventions y sont partagées. Pour que ce soit plus lisible, je reprends tes mots « clé », tes phrases « choc » tes arguments, pour leur donner envie de lire et les faire réfléchir.
    Et ça marche...

  4. redline69 dit :

    J'ai noté au passage des derniers billets de Jean-Luc Mélenchon, que nous avons toujours un refus de débat entre la vrai gauche du FdG et le social libéral du PS ! Il espère mener sa campagne en parlant de nous ! il nous préfèrerai à Bayrou maintenant, qui en réalité n'a aucun programme hormis celui de ramasser les 5% pour vivre des frais de campagne. Ne tombons pas dans le panneau du PS qui joue très perso depuis longtemps et qui finira dans le mur quoi qu'il arrive. Hollande sans l'appui du peuple, il est out ! Il pense qu'une élection se joue sur ses amis des médias. Quelle erreur.
    Rendez vous au soir du premier tour. On verra s'il y a encore un peuple. Courage ! Oubliez le vote utile et Résistez !

  5. Hold-up dit :

    M. Mélenchon. Je l'ai déjà dit, votre présence hier soir à l'émission de M. Ruquier était époustouflante et bien sentie. Votre représentativité nous honore. Merci. Permettez -moi cependant, je vous prie, une observation pour le futur proche lorsque d'autres journalistes essaieront de vous dresser un piège identique. Oui, lorsque Madame Pulvar ose effrontément dire " Il faudra bien pourtant un jour rembourser les banques " (!) répondez-lui tout de suite, que non, c'est le contraire, qu'il faudra bien un jour que les banques remboursent ce qu'elles ont volé aux peuples européens : Soit parce qu'elles sont renflouées directement par les caisses des Etats pour qu'elle ne fassent pas faillite (too big too fail) soit parce qu'elles empruntent à la banque centrale européenne à peu de frais pour elles-mêmes et qu'elle revendent l'argent à des taux pharaoniques aux Etats en crise du fait des renflouements successifs des banques (Grèce, Portugal, Espagne, Italie, etc), soit encore parce que par de sombres détours idéologiques elles influencent et fomentent des politiques rétrogrades en agissant sur les gouvernants en place. Reprenez la démonstration depuis les "Subprimes" en 2007 voire depuis la libéralisation financière aux USA par M. Clinton et ici même par M. Balladur puis (hélas !) par M. Beregovoy qui fut trop sensible aux chacals qui lui chuchotaient à l'oreille d'abandonner les idéaux concrets et généreux du socialisme pour l'Ubris et la folie mortifère des marchés financiers irresponsables. Cordialement.

  6. Sylvain dit :

    J'invite tout le monde à aller jeter un oeil sur le carnet de route à Grenoble. Deux passages du récit m'ont touché. Voici le premier: "Nous nous rendons désormais dans une maison de quartier, des jeunes nous suivent amusés, leur comportement témoignent d'une certaine sympathie... Derrière les apparences parfois brutales du quartier, en regardant bien, on découvre dans cet espace qui semble si particulier aux autres une vitalité sociale et humaine réconfortante".
    Le deuxième est celui-ci:
    "Au premier rang, un élégant vieillard note soigneusement les paroles du candidat sur un carnet bien ordonné. Puis il prend la parole, quand vient son tour : " À Villeneuve, il y a de la souffrance. C'est une souffrance solidaire." Sa voix fatiguée dénote avec les idées fermes et les accents poétiques qui soutiennent son discours, face à Jean-Luc, dont le visage ému s'anime à chaque note. Le vieil homme sereinement se rassied, alors que déjà la parole s'éloigne, sillonne une salle impatiente… mais un instant encore Jean-Luc continue de contempler, admiratif, celui qui est venu tranquillement traduire l'existence de ses semblables en quelques mots. Les moments d'élégance véritable appartiennent parfois aux "milieux défavorisés".

  7. Cathar(31) dit :

    Dans ce monde de "dictature de l'immédiateté", les journalistes voudraient rendre soluble la réalité et la vraie vie dans la petite phrase choc, celle qui fait vendre dans cet univers du prêt-à-penser où tout se vend et tout s'achète; dans le petit mot-étiquette ou les éléments de langage qui réduisent ou anesthésient la pensée. Tout est fait pour conditionner les gens à jouir de l'instant présent, du produit consommable et jetable, et finalement à laisser sombrer leur capacité de réflexion et de projection. Jean-Luc Mélenchon, ancien prof mais surtout remarquable éducateur populaire, fait exploser ce cadre en rappelant sans cesse la nécessité de se projeter, d'introduire le temps long, d'élargir les perspectives. Et jubilation, toutes les fois qu'il invite les journalistes à "aller voir dans la vraie vie" (face à A. Pulvar hier encore)

  8. de passage 54 (64) dit :

    Oui, MLP à Perpignan, en terre déjà conquise, réunit, si j'ai bien entendu, 1500 personnes, et on retransmet de longs moments du meeting sur une chaîne info (Itélé, je crois). Pour Mélenchon, rien!

  9. naco dit :

    21h21 - Mesures : Fin des cotisations CAF pour les employeurs - Dérèglement total annoncé des règles du travail - Autorisation de construire en hauteur pour tout le monde (vive les tours et les réhabilitations tordues + 30%) - pas de baisse des cotisations salariales - Accord par branches dans les entreprises - Fin des 35 h - Attaques des collectivités territoriales en vu de rabot sur les emplois (Dotation selon disciplines budgétaires).
    Petits mots :
    "Celui qui a perdu son emploi en France c'est son affaire", "L'augmentation de la TVA sur les téléviseurs va enrichir la France", "Le devoir de lucidité, ça compte dans la vie", "Je suis incapable d'être acteur et commentateur", "Les français sont un peuple frondeur".
    Signé NSZ

  10. Ghanem dit :

    Il ne lui reste plus qu'a s'attaquer à la baisse des salaires....

  11. lionel-pg44 dit :

    562 naco
    Sarko semble avoir chanté le chant du cygne, si je te comprends bien. Il nous vomit sa dernière livraison de saloperies avant de tirer sa révérence. Après moi le déluge, j'ai sauvé la France, l'Europe, le Monde et... surtout la finance.
    Les pauvres, crevez, c'est un ordre.

  12. Nicolas G30 dit :

    562 naco
    Moi j'ai pas envie de le voir, c'est une honte ces mesures, encore des cadeaux à certains et un délabrement à coupe réglée de ce qui fait la France. C'est encore le peuple qu'on ponctionne, ce soir c'était sur 7 télés : les sept plaies de France. Vivement que le cauchemar prenne fin ! Mélenchon présidons.

  13. Sylvain dit :

    Bon ben Sarko vient de perdre définitivement la présidentielle et ça va être à nous d'expliquer aux Français comment on s'en sortira, tous ensemble et avec le Front de Gauche!

  14. ydaho dit :

    @Sylvain
    C'est vrai que de prime abord, lorsque l'on arrive de l'extérieur ces quartiers semblent violent, mais lorsque l'on est a l'interieur, il y a vraiment un autre "monde", la solidarité y est a l'ordre du jour. Je ne sais même pas décrire ça. Je ne peux que le constater, c'est ainsi ! L'image qu'en donnent les médias n'est que le coté négatif, et qui existe pas ailleurs, mais le coté positif est tellement plus important. Des fois quand on entends parler des quartiers ou des banlieues, c'est a s'en mordre les roupettes tellement c'est inexact !

  15. Michel Matain dit :

    @ 563 Ghanem
    Il ne lui reste plus qu'a s'attaquer à la baisse des salaires....

    C'est fait : il a été dit par Nicolas Sarkozy qu'un accord dans une entreprise primerait sur la Loi. C'est la fin du Droit du Travail, la fin des conventions collectives. Ce qui se passera dans l'entreprise va primer. Et comme on sait qu'en France le pourcentage de syndiqués dans les entreprises privées est inférieure à 5 %, on voit à l'avance dans quel sens vont se négocier les accords d'entreprises.
    Et, si je me souviens bien, ça reprend une proposition de François Hollande que Jean-Luc Mélenchon avait fort bien démontée sur ce blog. Démontée et condamnée comme un retour au 19eme siècle et à la loi de la jungle, au triomphe du plus fort. Le Droit est justement là aussi pour protéger le faible.

  16. gabriela dit :

    Peut être je ne comprend pas le truc du temps de parole mais après Sarko on a eu quelque minute de Jean-Luc Mélenchon et après que de PS et UMPs sur les plateaux de TV ! C'est incroyable!

  17. Hold-up dit :

    M. Mélenchon. Un autre point me revient à l'esprit. C'est très important ! Madame Polony a effrontément repris un sondage outrancièrement trafiqué hier soir lors de l'émission de M. Ruquier. Un sondage mensonger du journal Libération. Elle a osé répéter que " 30% des Français « n’ exclueraient pas de voter Le Pen » ! C'est un mensonge éhonté ! Et personne n'a visiblement relevé. La vérité aurait été de dire que le propos de madame Polony était sinon fantaisiste voire faux et que la question était foncièrement malhonnête. Car l'on ne peut pas, comme si de rien n'était, additionner comme le fait Libération, les personnes qui disent certainement ou probablement vouloir voter pour MLP (18%) avec les autres personnes qui ont répondu à 12 % « non, probablement pas » ! Voilà l'incroyable répétition du mensonge par Madame Polony ! Imaginons un instant comme le fait Oliver Bonnet sur son blog que nous fassions pareil, que nous additionnons les personnes susceptibles de voter pour le FdG, pour vous M. Mélenchon, c'est à dire 23 % avec celles qui disent qu'il ne voteront "probablement pas" pour vous (30 %), cela ferait la une de Libération : " 53 % n'exclueraient pas de voter " Jean-Luc Mélenchon " ! Il faut réagir contre la propagande qui nous effraie pour mieux voter utile. On cherche à nous faire peur pour que nous nous pétrifions et pour que nous renions notre vote personnel, voilà ce qu'ils cherchent tous à faire, comme en 2007.

  18. Jean Jolly dit :

    @ naco.

    Merci pour le topo, je n'osais pas affronter ma télé sans mes chaussures de sécurité. Grâce à toi et aux différents blogs je vais conserver ma télé au cas où, on ne sait jamais, les choses peuvent changer. J'attaque donc la torture audio-visuelle en toute confiance-3-2-1.

  19. Phil68 dit :

    Dites moi... la "négociation de la durée du travail entreprise / entreprise" promise par Sarko ce soir, ne serait-elle pas tout simplement la disparition pure et simple de la notion même de durée légale du travail ? Ou comment à la fois revenir sur la réforme des 35 heures (Jospin), des 39 heures (Mitterand), des 40 heures. Ai-je (hélas) raison ?
    Si oui (je le crains!), il faut réagir !

  20. Monique dit :

    La réaction de Jean-Luc Mélenchon au Sarkoshow sur BFM Tv.

  21. ab1818 dit :

    Remerciements.
    Du début jusqu'à la fin. Un ton juste. Une célérité argumentaire à faire taire les petites questions tordues à répétition qui veulent éloigner l'auditeur d'un programme qui n'a pas honte à faire Front à haute voix. De beaux exemples de balayages de l'anecdotique. Un souffle d'espoir humaniste. Un vent d'enthousiasme pour aller vers de grands projets ainsi que vers ses difficultés à réaliser nos changements énergétiques, comportementaux, sociaux. Concrètement : une envie joyeuse d'aller au matin du premier tour comme au deuxième pour y déposer le même bulletin avec la volonté de participer le lendemain aux événements de notre avenir : je, nous, vous, elles, ils, seront acteurs là où se situera l'utile à l'humain et plus encore...

  22. ydaho dit :

    Ce qu'a annoncé Sarkozy ce soir sonne le glas de tout espoir pour la gauche et les valeurs de gauche, bienvenue dans le monde d’Orwell ou nous ne serons plus rien ! Si ça ne suffit pas pour motiver tout le monde dans la même "optique".. alors...

  23. Mario Morisi dit :

    Après cette énième déclaration de guerre des classes par Sarko, à la solde du CAC 40, j'espère que nous allons tous nous retrouver et dans la rue, et dans les assemblées citoyennes, et dans les écoles, les hôpitaux, les administrations, et pourquoi pas des comités de salut public, histoire de faire trembler ceux qui nous agressent.
    Là, de tout coeur, on y attendra les camarades du NPA, de LO, du POI, des Verts radicaux et tous les socialistes qui se disent encore de gauche !
    Il faut leur faire payer cher leur forfaiture !
    Aux armes, vite la révolution citoyenne avec Jean Luc et le Front de Gauche.
    Vite, un front populaire du peuple avec toutes les associations et les mouvements !

  24. F Caron dit :

    La sécurité, la sécurité la sécurité. Jean-Luc Mélenchon aurait dû demander à la pipelette zemmourienne ce qu'elle a à proposer concrètement pour résoudre le probléme de sécurité.
    Bravo Jean-Luc Mélenchon d'avoir soulevé sérieusement le problème du trafic d'armes.
    CF Muchembled Histoire de la violence
    Et rappel. Le nombre de prisonniers afro-américains est proportionnelement plus élevé que le nombre d'esclaves avant la G. de Sécession, et le nombre actuel de prisonniers supérieurs à celui du Goulag. Les femmes mexicaines sont incarcérées massivement avec leurs enfants dans des centres de détention. Est-ce dont rêve Polony (sociétés privées de gestion de la population carcérale comprises)?

  25. Hold-up dit :

    572 Phil68
    "La "négociation de la durée du travail entreprise / entreprise" promise par Sarko ce soir, ne serait-elle pas tout simplement la disparition pure et simple de la notion même de durée légale du travail ?"

    Oui, tu as très bien compris Phil. C'est le retour à l'Ancien Régime. Nous vivons la reféodalisation du monde. Vote Front de Gauche en masse ! En masse ! Pour la Grève Générale on en reparlera sans doute plus tôt que l'on ne croit.
    Haut les cœurs ! Que Se Vayan Todos !

  26. AB dit :

    @ un révolté (559)
    La "france sauvage", la nature est un bon remède contre toutes les pollutions sociétales. Personnellement, j'aime bien aussi l'émission "Seul face à la nature" (Ultimate Survival) sur NT1. Apprendre comment faire un feu et trouver des plantes pour se nourrir, construire un abri, etc, assez instructif.
    Tiens, pas loin de chez de chez moi, on a retrouvé un SDF qui vivait depuis trois dans les bois. Respect !

  27. Sébastien Branghux dit :

    Merci à Mr Mélenchon d'apporter un peu d'espoir face à la déliquescence de notre société libérale et à sa dépravation morale au regard des valeurs humanistes qui ont fait le grandeur et la fierté de notre République.
    Merci de rehausser un peu le niveau.

  28. Mario Morisi 39 dit :

    Notre programme l'Humain d'abord, fruit de mois de participation et de rédactions croisées, est une arme de guerre et un instrument de conviction de masse, raffiné !
    Voici les notes données par un blog écolo sur le grand oral de FNE hier (curieux, on ne nous en parle plus, qui a convaincu, qui n'a pas convaincu, celle ou celui qui sait qu'il nous dise).
    On est les plus forts ! surtout Jean Luc, Martine, Corinne et Friends

  29. naco dit :

    NSZ continue selon sa logique. Celle qu'il a toujours appliquée, et qui est soutenu par des ensembles de dynamiques socio-économiques possédant une force qu'aucune personne censée ne peut imaginer. Ayant induit un ensemble de mesures que le système et le temps constitutionnel ne pourra pas repousser, sauf, comme le rappelle à l'instant Jean-Luc Mélenchon, pour les mesurettes à appliquer hypothétiquement au capitalisme financier, il disparaît à l'instant pour se confondre dans un moment qui signifiera son trouble idéologique et sa mort médiatique pendant un moment, jusqu'à un temps très proche ou millions de peureux risquent de de regretter, et de l'appeler, comme sauveur et capitaine définitif du vaisseau France. Nicolas Sarkozy organise aujourd'hui sa mise à mort, pour mieux resurgir, et dans un temps idéal, très proche. Dans tout ce qui le rapproche de sa candidature officielle, empêché de rien, et acharné dans sa politique d'outre tombe, il fera jouer les tiers, les servants, qui se succéderons pour justifier ses idées noires. Et quand le temps des corbeaux sera fini, il pourra enfin, descendre quelques escaliers, et entrer dans l'arène en raflant la moitié des voix du FN, puis ridiculiser les votes des bobos hollandais... La vraie résistance est toujours de notre côté, camarades. N'acceptons pas le vote de ces mesures iniques ! La bagarre est provoquée ce soir par le pouvoir, et il faut y répondre partout, par vos commentaires, par vos actions dans les entreprises, par des manifestations. Notre vote républicain ne peut être que l'image accomplie de notre révolte.

  30. Superbo dit :

    Je me permets de rappeler à tous cette bonne analyse des propos de François Hollande à "Des paroles et des actes". Il y est, notamment montré comment il a embobiné son petit monde avec son histoire de désistement et de second tour ! Et pour ceux qui ne l'auraient pas encore regardé, cette véritable bombe...

  31. JM77 dit :

    @JLM
    Je vois dans l'agenda du candidat sa présence annoncée pour le meeting de la CGT sur les retraites le mardi 31 à 14h00! J'espère que cela n'empêchera pas notre candidat de venir sur le parcours de la manifestation nationnale à Paris (Luxembourg- bastille) des enseignants contre la réforme sur l'évaluation et contre les suppressions de postes. Présence attendue : nombre d'entre eux peuvent "basculer" du PS vers le FdG notamment ceux qui défileront mardi !

  32. Jean Jolly dit :

    Suivre Nicolas Sarkozy en direct, désolé, c'est impossible, d'abord techniquement et puis humainement. Tout ce que j'ai trouvé en différé sur France télévisions est ce minute par minute, un superbe "télé-réality-show" qui donne déjà le tempo de la super soirée à ceux, qui comme moi, auront heureusement échappé au pilori, sans préjuger aucunement de l'ensemble ni même du principal intéressé.

  33. teres dit :

    Ce soir NS sait qu'il ne gagnera pas une 2ème fois. Il fait un dernier cadeau aux riches pour assurer ses arrières quand il ne sera plus Président de cette République. Il le sait et assure l'après. Il s'en fout de ne pas être populaire. Par ses mesures prises ce soir devant les téléspectateurs. Il a bien ramassé son fric comme un gros bourgeois !

  34. citoyenne21 dit :

    Comment NS escompterait-il être réélu avec ce telles mesures impopulaires à trois mois des élections ? Il veut faire un maximum de dégâts avant de se tirer, les poches pleines, satisfait en plus d'avoir défiguré la France (dont il s'est toujours foutu royalement) sur toute la ligne !

  35. cobalt(19) dit :

    Du goudron et des plumes. Jamais un président de la République n'est tombé aussi bas dans sa lutte contre le peuple et il s'en moque. Il ne sera pas candidat !

  36. vm dit :

    Merci à cobalt 415 et 492 pour les liens sur la Grèce :
    Le PS-Pasok en chute libre ! C'est important de savoir ça et de le faire savoir ! Voilà ce qui arrive à ceux qui se plient aux injontion de la "catatroïka", comme disent les Grecs, et acceptent de faire payer la "dette" aux peuples...
    D'autant que Papandréou était président de l'internationale socialiste, que Martine Aubry l'avait trouvé courageux, et que malgré le choc que leur a fait la coalition incluant Pasok et extrême-droite, ni F. Hollande, ni ses amis et organisateurs cacarentophiles n'ont condamné cette participation.

  37. Sylvain dit :

    Ce soir, ce fût le récital du chef de la ronde des chacals qui est venu nous dire tout le mépris qu'il a pour ses concitoyens. Je l'ai trouvé parfait dans son rôle de fossoyeur mais je n'ai pas apprécié ses rictus de mise à mort. Il restera longtemps après cette intervention le goût écoeurant de la suffisance et l'arrogance qui ont sonné le glas de l'intérêt général. Quand je vois l'hypocrite venir vomir son fiel, ça me glace le sang. Jean-Luc a raison: il faut choisir la vie et sortir ce félon le plus vite possible! Quelle couardise. Il en est même réduit à se cacher derrière le modèle allemand parce qu'il n'a rien à nous proposer sinon l'annulation de toutes les conquêtes sociales acquises de haute lutte. Il laisse ainsi le terrain à la mère Merkel qui viendrait faire la loi chez nous. Non mais quel scandale! C'est quoi ce délire? Il est où le chef de l'Etat? Le peu que je l'ai écouté, ça m'a glacé le sang! Le gang des croque mort cherche à encore à frapper mais nous ne les laisserons pas faire.
    Tous avec le front de gauche

  38. @ 584 Superbo : " Et pour ceux qui ne l'auraient pas encore regardé, cette véritable bombe qu'il faut faire circuler."

    Oui, merci. Il faut absolument voir cette vidéo ! Elle est pleine d'enseignements. Le premier c'est qu'il y a encore des jouranlistes dignes de ce nom, courageux et compétents. Il s'agit d'un journaliste irlandais à des années lumière des carpettes qui chez nous se prosternent devant les vampires de la finance. Il interpelle avec une grande pugnacité un représentant de la BCE sur le fait que le peuple irlandais n'a rien à voir avec les problèmes des banques qu'il faut renflouer. Le représentant de la BCE ne sait pas quoi répondre, cherche ses mots et bafouille.
    Le second enseignement c'est que ceux qui résistent s'en sortent sans problème et vite et que ceux qui se soumettent en prennent pour des années de galère. L'Irlande, malheureusement, n'a pas fait comme l'Islande. Elle est désormais foutue, sauf insurrection générale. Les ultra libéraux finalement ne tondent que ceux qui se comportent comme des moutons. La problématique de la Grèce est exactement la même : se soumettre ou ne pas se soumettre, là est la question. La vie est un combat et la politique n'est que rapports de forces. C'est trahir le peuple que de ne pas rappeler cette vérité.

  39. Hold-up dit :

    Nicolas Sarkozy a présenté son programme sur sept chaines de télé ce soir. Il s'intitule : " La Finance d'abord ". Après que les agences de notation aient dégradé Nicolas Sarkozy et sa politique en retirant l'un des trois " A" à la France, M. Sarkozy a compris le message et s'est évertué ce soir à dégrader le peuple Français en accélérant le processus de dé-républicanisation du pays. Françaises, Français Entendez-vous ?

  40. maxou dit :

    Bonsoir à vous,
    Réveillez-vous bon sang, il s'attaque au code du travail comme jamais personne n'a osé l'attaquer ! Plus de 35 heures, de 39 h, de 40 h, rien, plus rien du tout ! Il n'y a plus de duré légale du temps de travail, les patrons en rêvaient, Sarko l'a fait ! Maintenant les patrons et les salariés vont pouvoir discuter (au coin du feu temps de travail) temps de travail en toute liberté, d'égal à égal, en toute indépendance bien sûre ! Tout le monde sait bien que la voix des travailleurs est aussi forte que celle du patron, c'est la fête, la fête des travailleurs et de leurs familles plus besoin d'heures supplémentaires puisqu'il n'y a plus d'heures légales du temps de travail. La loi sera moins forte que l'accord signé avec les syndicats, les salariés ne sont plus protégés par la loi !
    Réveillons nous bon sang !

  41. Menjine dit :

    Tout à l'échelle de l'entreprise, il n'y a plus de protection du travail par la loi. Ce Sarko est le liquidateur de nos acquis. Ne lâchons rien, réagissons, défendons le code du travail. Nous devons montrer, répéter ce qu'implique cet glissement, nous ne devons pas cesser de faire sentir que ce qui se passe est gravissime. la Loi protège, or, au niveau de l'entreprise, même si le patron est compatissant, paternaliste ou même de gauche, le travailleur livré à lui même n'aura pas la force d'imposer ses revendications.
    Cela mérite une mobilisation, intense, rapide et collective.

  42. stephan dit :

    Bonsoir à tous,

    Je tenais à vous faire part d'un lien qui permet d'en savoir plus sur ce qui se passe en Grêce aujourd'hui grâce à un observateur directe de la situation. L'on pourrait même y voir un scénario d'anticipation sur ce qui risque de nous arriver lorsque l'on prend la mesure des dernières décisions présidentielles....

    Carnet de notes d'un anthropologue en Grèce : ici

  43. vm dit :

    A lire les réactions au sarkoshow (que je n'ai pas regardé ! - quand on connaît de près les difficultés des jeunes, ça vous rendrait malade, au point d'aller tout casser), on a bien l'impression que SarKo lâche tout. Càd, comme l'ont déjà suggéré d'autres intervenants, que la droite mise gros sur Hollande. J'en vois une preuve dans la reprise de la proposition de celui-ci (que Jean-Luc Mélenchon a déjà dénoncée et démontée plusieurs fois), concernant les "contrats" à la tête du client entre patrons et salariés, comme ayant force de loi.
    Il faut aussi mettre cet argument en avant dans notre campagne, car c'est la fin du Droit du travail...

  44. Nuno dit :

    J'ai écouté Jean-Luc Mélenchon chez Ruquier il a été très, très bon mais paraissait fatigué, aussi je me demande pourquoi on ne voit pas plus souvent dans les médias quelqu'un comme J.Généreux qui est un débatteur du niveau de Jean-Luc Mélenchon.
    Au sujet des marchés financiers nous voyons en temps réel qu'il sont incapables de faire leurs boulots et de trouver un prix d'équilibre pour les actifs financiers et économiques et les candidats en sont encore à vouloir les rassurer ou prendre des mesurettes, alors qu'il faut au contraire les combattre et pour cela on ne peut compter que sur FdG.
    Sur l'euro un article étonnant qui montre la nullité des financiers qui ont conçu la zone euro et aussi que l'Allemagne que l'on croit solide court un risque très important.

  45. jorie dit :

    Profonde solidarité fraternelle avec Mélenchon, dont la souffrance et la révolte d'un homme blessé sont perceptibles dans son billet. J'étais même découragée de voir tout ce qu'il affronte tous les jours, dans cette censure silencieuse des médias depuis 3 ans.Mais....il a réussi à bouger les lignes de ces lobotomisés, il réveille les consciences, il démystifie nos peurs et quelle force de vie ! Le puzzle se rassemble dans nos têtes révoltées depuis tant d'années de désaccord, tant d'années de solitudes si bien décrites par lui, quand on est tout seul à passer pour des "illuminés" toujours à contester au lieu de jouir de la vie ! Bref, beau meeting à besançon, belle pédagogie et joyeuse subversion chez Ruquier!. Si Mélenchon n'existait pas, il aurait fallu l'inventer. Il nous fait partager son plaisir et une angoisse tord-boyau devant chaque scène médiatique. Bon, bref, Mélenchon, repose toi ! on n'arrive même plus à te suivre. On a besoin de toi encore 3 mois et j'espère plus, parce que la bagarre ne sera pas finie, elle ne fait que commencer, même si tu gagnes pas, faudra qu'on continue tous ensemble, alors préserve tes forces! Fais appel à Généreux pour t'aider, te seconder, et bonne chance pour mercredi. Surtout, reste "Zen", ils n'attendent qu'un dérapage de ta part pour te clouer au pilori ! La campagne est magnifique, mets un bémol sur les insultes personnelles vs mlp. On peut l'avoir autrement, par l'argumentation, c'est déjà quasi gagné. Tu réveilles la fibre républicaine et c'est ce que tu fais de mieux. Ne sois pas découragé devant cette hyperpuissance de l'adversité. Elle est là, mais tu l'as déstabilisée. C'est dans les têtes que ça se passe !

  46. patrice31.19 dit :

    Je suis complètement dégouté!
    Étant chômeur et en attente d'une formation de reconversion (handicap), je me demande comment je vais pouvoir aborder les éventuelles entretiens d'embauche. Dans quelques mois, je serais en fin de droit ASSEDIC. Heureusement que mon amie travaille, car j'ai une petite fille de 18 mois. Mais, il nous sera très difficile de vivre à trois avec une seule paye. Du coup, je serai dans l'obligation d'accepter toutes les conditions d'embauche que l'on me proposera (45h par semaine, paye de misère, etc.) sous peine de ne pas avoir le job. Malheureusement, certaines personnes sont dans des situations pire que la mienne. J'ai une pensée pour chacune d'entre-elles et j'aimerais leurs dire que nos seules armes contre toute cette caste néo-libérale, ce sont nos bulletins de vote. Alors dégainons sans fléchir, lutons sans baisser les yeux et faisons feu de tout bois.
    Jean-Luc vous avez dis que la révolte viendrait! Que vous ne saviez pas où, ni comment, ni quand elle serait là! J'ai bien peur que suite aux annonces de NS de ce dimanche 29 Janvier 2012, vous trouviez un début de réponse à ces questions. Bien sur je souhaite me tromper mais!

  47. Humanity2357 dit :

    Merci Monique (#573) pour le lien.
    Les "mesures" de NS ne résulterons pas en relocalisation, d'autant plus qu'elles sont la garantie d'une résistance sociale puisqu'elles ne résultent d'aucune concertation sociale digne.
    Par contre elles vont s'appliquer aussi aux entreprises qui ne peuvent se délocaliser (ex: batiment, restauration, service, etc.)
    Ces mesures vont donc accélerer la spirale destructrice de notre système socio-économique et intensifier notre paupérisation, y compris si FH ou MLP sont élus, puisqu'ils ne remettront pas en cause ces décisions. C'est d'ailleur pourquoi NS veux les faire passer avant les élections.
    Les agences de notation vont se faire un plaisir de dégrader leurs évaluations du pays, puisque cela permet ainsi à de plus en plus de hedge-funds Anglo-américains, qui parient sur cette baisse, de s'enrichir.
    En votant pour le Front de Gauche dès le 1er tour, les abstentionnistes et déçus de la politique, qui vont aussi subir cette agression anti-républicaine, ont encore la possibilité d'aider à changer les choses et de contribuer à construire un monde meilleurs pour tous, par un acte humain et citoyen.
    NS: c'est l'agent du 1% le plus riche
    FH: c'est la défense des 10% les plus aisés
    Le Font de Gauche: au service des 100% !
    Bonne résistance!

  48. gabriela dit :

    Est-ce que Hollande a parlé hier soir? je ne trouve nul part. Pour quoi se cache-t-il derrière son commando? Il faudrait rappeler tout le monde qu'Hollande avait dit que la république contractuelle c'était bien! Alors que tout le monde sait ce qui donnera, il faudrait demander à M.Hollande s'il est d'accord avec Sarko, puisqu'il l'était ça faire quelques jours, n'est pas?

  49. UneMalettePleine dit :

    Monsieur Mélenchon,

    On compte sur vous pour dénoncer la supercherie de l'augmentation de la TVA de 1,6 point, ce qui fait 8% d'augmentation. Je pense que les français comprendrons beaucoup mieux en pourcentage, puisque c'est la seule choses que Sarkozy ne donne pas en pourcentage pour tromper l'ennemi sans doute... Il est vrai que dire que la TVA va augmenter de 8% question communication c'est bien moins flatteur. Sarkozy a compter sur la faiblesse des français en mathématique, mais je n'ai pas encore entendu un politique dénoncer cette supercherie, pas même un journaliste, alors on compte sur vous pour faire la démonstration de cette règle de 3 dans vos prestations télévisées. Merci et courage!

  50. Alain Tétart (60)(73 ANS) dit :

    La guerre est déclarée !
    Comment le monde ouvrier pourrait rester insensible à cette attaque frontale du président sortant ? comme aurait dit l'ami Marchais : " c'est un scandale" en effet de quel droit ce sortant peut il remettre en cause les acquis sociaux ? Pourquoi ne pas supprimer les congés payés, les allocs et tout le reste ? J'espère que le monde syndical va réagir et si il réagit ce que j'espère nous allons avoir enfin une tribune pour faire voir que le monde ouvrier c'est nous ! et avec Jean-Luc Mélenchon et le FdG nous allons réagir et dans la foulée gagner ! Résistons et agissons tout de suite ! Il a déclaré la guerre, ne sortons pas nos fusils mais sortons nos arguments.
    Résistons !


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