26jan 12
Quelles journées ! Que de fortes images encaissées dans le Haut-Doubs, le territoire de Belfort. PSA, Alsthom, les noms de boîtes ont désormais des visages si près de moi. Et leurs voix me suivent à présent dans l’oreille de la mémoire. Retour de Besançon où nous étions si nombreux, je n’ai guère eu le temps de poser sac à terre ! Ne m’en demandez donc pas plus que je peux en écrire dans les conditions où je le fais. Mais n’est-ce pas déjà trop d’ajouter à mes interminables discours ces notes tout aussi longues. Je n’y reviens que pour d’autres sujets que ceux abordés par mes passages télé et mes interventions publiques. Ici quelques mots sur moi-même. Juste un signal d’humanité conservée dans une vie devenue très exclusivement attelée au travail et à la lutte contre le manque de sommeil. Puis je reviens sur le Front National. L’assaut est lancé. Je vous donne des arguments en les exposant noir sur blanc. Ils sont pris dans les causes du moment. Ma demande est que vous ne me laissiez pas faire tout seul le travail. Il est temps d’aider. Au bouton de veste. Un par un autour de soi, aller au contact pour convaincre et ramener à la République ceux qui s’en éloignent, parfois sans s’en rendre compte.
Ce qu’il y a de très agréable dans l’immense fatigue que je ressens au bout de trois semaines d’activité sans pause c’est que ma sensibilité aux offenses diminue. Les coups qui me sont portés sur un plan aussi personnel que celui auquel se sont risqués certains ne pénètrent plus aussi profondément qu’auparavant. Bientôt, peut-être, ils ne m’atteindront plus du tout. Dans les comptes de la fin, ces blessures de campagne m’auront alors aidé davantage qu’elles m’auront fait saigner. Je ne parle déjà plus du flot habituel des insultes ordinaires venant au fil de tant de plumes sans dignité qui me font « éructer » telle ou telle petite phrase, c’est-à-dire roter, « tonner », « m’emporter » et ainsi de suite. D’ineptes ignorants, sans culture ni connaissances des sujets que je traite se permettent tout contre moi, et cela ne finira pas, on m’en a prévenu. Il est tout simplement incroyable que ma côte de popularité continue de grimper malgré tout cela. Je ne parle pas de la floraison de portraits photos pris à la tribune, poings et visage fermés par l’effort qui me détruit en ce moment les cordes vocales. Je ne parle déjà presque plus des tentatives incessantes de violation de ma vie privée. Par exemple sur mon appartenance à la franc-maçonnerie.
« L’affaire » fut « révélée » par un « journaliste » du « Parisien », Erick Ackemand. Il commença par écrire que je refusais d’en parler avant de passer outre et de le faire quand même en allant trouver deux ou trois nigauds en mal de se donner de l’importance. Ceux-là firent des « confidences » que le mange-ragots se fit un devoir d’étaler sur son papier. Pensez ! Quelle trouvaille ! Ces bêtises sans intérêt n’aboutirent qu’à augmenter le nombre des curiosités malsaines et des fous qui, depuis, s’en prennent à moi. Quand vinrent mes biographes, que faire ? Eux ne pouvaient faire moins que d’en traiter puisque le fait était ainsi déjà « révélé ». Et moi je ne pouvais faire moins que d’en parler sauf à donner l’impression que j’avais quelque secret honteux à cacher. Je n’ai aucun secret. Je suis discret. Ce n’est pas du tout pareil ! Il n’y a rien de honteux à appartenir à la même histoire que l’auteur de l’Internationale et à celui de la Marseillaise. Il n’y a rien de dérangeant à partager une vision de la République à laquelle se rattachait le quart des membres du conseil de la Commune de Paris de 1871. Mais j’ai déjà dit cent fois pourquoi selon moi un élu ne doit pas faire acte de ses appartenances philosophiques ou religieuses puisqu’il a vocation à représenter tous les citoyens. Ce viol de ma liberté, qui serait dénoncé à grand cris si un autre le subissait du fait de son homosexualité ou de ses passages à la messe ou à la synagogue, est au contraire un encouragement à en commettre d’autres. Mais c’était bien l’intention de nuire qui animait le voyeuriste Erick Ackemand du « Parisien ». Il se régale depuis, m’ont dit certains de ses collègues, car pour une raison que j’ignore il est extrêmement hostile aux francs-maçons. A présent voici le pire qui est à vivre : l’insistance à m’interroger sur le sujet en commençant par la phrase : « Puisque vous avez décidé de reconnaître votre appartenance » etc. Le mot « reconnaître » suffit à situer ce que l’intéressé pense du sujet et doit donc le situer politiquement à l’égard des maçons qui l’entendent ! Sans oublier « irez-vous à la loge une fois élu » ? Imaginez la question posée à un élu juif : continuerez-vous d’aller à la synagogue ? A un chrétien : irez-vous à l’église ? Et ainsi de suite. Je n’ai jamais décidé de dire quoique ce soit. Cela m’a été imposé de force par Erick Ackemand du « Parisien », contre mon gré. Et depuis je subis l’inquisition de rustres qui souvent ne connaissent rien au sujet, ni au danger auquel ils nous exposent. Mais le plan est ainsi pris.
Quand je dis que je ne veux pas parler de ma vie et de ma famille, on me demande en « off » ce que j’ai à cacher. Quand je réponds publiquement que je dois respecter la liberté des miens qui n’ont pas demandé à avoir une vie publique et que je donne l’exemple de ma fille, une adulte qui a le droit de ne pas vouloir de mon genre d’existence, même si c’est une militante, que se passe-t-il ? Le baveux suivant éructe : « Puisque vous acceptez de parler de votre fille est-ce que vous ne cédez pas à la pipolisation » ? Les hyènes gémissent du désir d’aller plus loin. Je le sens. Les nouveaux inquisiteurs ont en commun avec leurs ancêtres une dose de perversité sans laquelle ils ne pourraient pas faire ce travail. Que faire ? Comment me défendre et protéger les miens ? Rien n’y ferait si bien que la seule arme qui reste à ma portée. En faire autant. Raconter la vie familiale et affective de ceux qui me violent, « révéler » les noms des francs-maçons des différentes rédactions qui pratiquent le voyeurisme à ce sujet. Ce serait alors tomber aussi bas que ceux qui m’assaillent. Mais quand ai-je choisi le terrain de combat ? Je n’évoque tout cela qu’en relation avec la bataille que je mène en ce moment et le drapeau que je porte. Car je suis engagé jusqu’aux oreilles dans la bataille avec l’extrême-droite. Et pour ceux-là, juifs, arabes et franc-maçons ont beaucoup à craindre si l’on tient compte de ce qui se dit et se lit dans les réseaux. Pour ces exaltés, à ma manière, je suis impliqué par les trois catégories de leurs névroses. Ceux qui m’exhibent de cette façon savent ce qu’ils font et à quoi ils m’exposent. Ne l’oubliez jamais mes chers lecteurs : ce n’est pas un jeu que tout cela.
« Libération » prétendait « alerter » en titrant comme on s’en souvient. On croyait l’hypocrisie à son comble ! Comme si on avait attendu cette « alerte » pour savoir que le danger est là, alors même que « Libération » en a fait un argument récurrent de ses appels au « vote utile » socialiste depuis des mois. Le gros titre fonctionnait comme une banalisation incroyable et même comme une injonction. Mais à présent il y a pire. C’est « Marianne ». La une en gros titre : « Je vote Le Pen ». Maurice Szafran écrit un éditorial répugnant de bonne conscience pour soi-disant nous « alerter » lui aussi ! Superbe révélation, cher Maurice ! Alors que tout son éditorial fonctionne comme la énième mise en cause « des politiques » qui n’est rien d’autre que la justification du vote contre-républicain de l’extrême-droite. « Je vote Le Pen » est un titre de raccolage hypocrite comme l’a été la une aguicheuse sur la prostitution. Ce qui fait le plus mal, c’est que je croyais tous ces gens amis. Je veux dire, en plus des liens personnels qui peuvent s’établir au fil des ans et des rencontres, je croyais que nous avions le même horizon de valeurs. Je découvre petit à petit qu’il n’en est rien. Qu’ils mènent un autre combat auquel je ne comprends rien mais dont les indices s’accumulent. Pourquoi ces braves gens ne s’interrogent-ils pas sur le point où est rendu le combat antiraciste dans notre pays ? Pourquoi, au lieu de mettre, comme des petits poujades parfumés, tout le monde dans le même sac, ne demandent-ils pas des comptes à ceux qui devraient en rendre ? Pourquoi n’aident-ils d’aucune façon ceux comme nous, qui passons à l’attaque après avoir publié des brochures et des livres d’argumentaires en début de campagne et qui continuons à le faire ? Pourquoi ne viennent-ils pas assister aux séances de formations de nos militants et de ceux de la CGT ? Quelque chose ne tourne plus rond. Vraiment pas rond. Quand l’ambassadeur d’Israël à l’ONU va rendre visite à madame Le Pen et revient joyeux et content, quand toute la presse bien-pensante a voté un blanc-seing de laïcité à la dame alors qu’elle est juste grossièrement anti-arabe et anti-musulmane, quand, sans autre examen, il lui est attribué une position favorable à la retraite à soixante ans et ainsi de suite, sans trêve et sans limite, je m’inquiète de voir tous les anticorps se retourner au service de la maladie. Il y a des raisons de se demander ce qui se passe vraiment. Quand le même « Marianne » et quelques autres trouvent mon vocabulaire « excessif » contre le Front National et essaient même de me tirer des regrets de la bouche, je vois clairement que toute boussole est perdue à cet endroit. Alerte en forme de connivence, titraille aguicheuse, banalisation, protection de flanc-garde, hum, hum : les oies du Capitole commencent mentalement à marcher au pas qui porte leur nom.
Etrange dépêche de l’AFP après un passage média il est vrai spécialement confus de madame Le Pen. On y lisait que Marine le Pen se serait engagée sur la retraite à soixante ans ! Bigre. Après toutes les injures qu’elle avait déversées sur les syndicalistes pendant le mouvement de grève contre la réforme, c’est presque une conversion gauchiste ! En fait, en regardant de plus près, on constate qu’elle invente ses réponses à mesure que lui sont posées les questions. Voyez précisément cet échange sur France Inter ce 25 janvier.
Patrick Cohen : « Autre sujet économique : les retraites. Dans votre programme, vous ne dites pas précisément ce qu’on fait de l’âge légal ou de la durée de cotisation. Est-ce qu’il faut modifier ou non la réforme accomplie par le gouvernement actuel ? »
Marine Le Pen : « Ah si, il me semble au contraire que c’est très clair. J’ai dit clairement que je pense que la meilleure option est la retraite à la carte avec une retraite pleine à 40 annuités… de cotisation. »
Patrick Cohen : « Une retraite à la carte… avec 40 annuités. Donc on reviendrait à 40 annuités de cotisations… »
Marine Le Pen : « Avec une retraite pleine à 40 annuités. Ça veut dire quoi ? Ça veut dire que si vous travaillez moins, deux ans de moins, vous avez une légère décote et vous pouvez obtenir votre retraite avec une légère décote. Si vous travaillez plus, vous pouvez obtenir une retraite qui soit supérieure. »
Patrick Cohen : « Et l’âge légal ? »
Marine Le Pen : « 60 ans ? Je crois que c’est un âge correct ».
Récapitulons. D’abord elle se prononce pour la « retraite à la carte ». Puis le journaliste lui fait dire l’âge préférable pour le départ à la retraite et elle répond « soixante ans ». Puis le journaliste lui demande si c’est l’âge légal de départ et elle répond oui aussi. Soit Le Pen essaye d’enfumer, soit elle n’y connaît rien. Car ce qu’elle dit est contradictoire : on ne peut pas vouloir « une retraite à la carte » et un « âge légal » de départ. Ce sont deux choses contradictoires. Voyons donc par étapes.
Si elle est pour une « retraite à la carte », c’est pire que Fillon ! Si elle est pour l’âge légal à 60 ans avec 40 années de cotisations, il faut qu’elle s’explique sur le niveau de la pension, le salaire de référence pour la calculer et ainsi de suite. Sans oublier le financement de tout cela. Ces points sont décisifs comme le savent tous ceux qui ont participé au mouvement contre la réforme des retraites. On a raison de se méfier et d’être très exigeant. Car sur la retraite, Le Pen a changé d’avis souvent. Ses réponses sur France Inter signifient-elles un nouveau changement ? Dans le texte, son projet présidentiel pour 2012 fait l’impasse sur la question de l’âge légal et dit seulement : « L'objectif doit être fixé de revenir le plus rapidement possible au principe de 40 annuités de cotisation pour pouvoir bénéficier d’une retraite à taux plein. » Cette définition, c’est bien celle de la « retraite à la carte » où l’on part à taux plein quand on a ses années de cotisation. Cela peut-être à soixante-deux, soixante-cinq et ainsi de suite selon l’âge auquel on a commencé à cotiser et le nombre d’années validées. Dans ce cas il n’y a pas d’âge légal de départ. C’était clair d’ailleurs il y a peu pour le FN. En janvier 2011, alors qu’elle est présidente du FN, le site du parti d’extrême-droite indique que « le FN soutiendra le maintien à 40 annuités maximum de cotisation sans considération d’âge légal de la retraite ». C’est cohérent et correspond à la définition de la « retraite à la carte ». Mais il y a déjà eu autre chose chez ces gens-là. En 2007, Marine Le Pen était la directrice stratégique de campagne de Jean-Marie Le Pen. Ils proposaient de relever l’âge légal à 65 ans. Et le 27 septembre 2010, pendant le mouvement social, le FN avait organisé un colloque sur la question. C’est Jean-Marie Le Pen, alors président, qui l’avait conclu au nom du FN. Il s’était prononcé pour « une retraite à la carte ». Car la « retraite à la carte » et « l’âge légal » sont incompatibles. Ne vous embrouillez pas. Je fais un petit paragraphe d’explications.
Il existe deux âges légaux pour la retraite en France aujourd’hui. Le premier c’est l’âge légal de départ. Il était à 60 ans et il est progressivement relevé à 62 ans d’ici à 2017. Sauf régime spécial, il est impossible de partir à la retraite avant cet âge, même si un salarié a le nombre d’années de cotisations requises. Le second, c’est l’âge légal pour avoir une retraite à taux plein, même sans le nombre d’années de cotisations obligatoires. Il était à 65 ans. Il passera progressivement à 67 ans d’ici à 2017. A partir de cet âge, un salarié qui n’a pas toutes ses années de cotisations ne subira pas de décote. Faisons le point. L’âge légal de départ est une protection collective. Il ouvre le droit au départ en retraite indépendamment de la durée de cotisation. Un salarié fatigué qui n’a pas cotisé 41,5 années peut choisir de partir à la retraite même s’il n’a pas le nombre d’années de cotisations requises. Actuellement sa retraite sera minorée par la décote, mais il n’est pas obligé de continuer à travailler. En 2010, plus de 8% des salariés partis à la retraite l’ont fait sans avoir cotisé la durée requise. Ils ont préféré partir à la retraite, malgré la décote, car ils étaient épuisés ou parce qu’ils considéraient que le montant de leur retraite serait suffisante pour vivre. C’est donc une liberté. Personne n’est obligé de partir à 60 ans (repoussé à 62). A l’inverse, dans le cadre d’une retraite « à la carte », un salarié qui n’a pas atteint la durée de cotisation requise est obligé de continuer à travailler. Il ne peut pas décider de partir à la retraite, même avec une retraite plus faible. Qui propose la « retraite à la carte » ? L’Institut Montaigne, le MEDEF, François Bayrou. Au total, la proposition de Le Pen est moins favorable aux salariés qui ont 40 années de cotisation après 60 ans. Imaginons un salarié qui a 62 ans n’a pu valider que 35 années de cotisation. Avec Fillon il peut partir avec une décote. Avec le Front de Gauche, il peut partir sans décote. Avec Le Pen, il ne peut pas partir. Avis aux benêts qui la croient : Le Pen c’est pire qu’avec Fillon.
Cette mystification n’est pas la première chez la dame. Voyez plutôt. On a beaucoup entendu parler des 200 euros nets que promet Mme Le Pen aux salariés gagnant jusqu'à 1,4 SMIC. Mais peu se sont penchés sur le détail de cette proposition et ses conséquences. Il faut d'abord préciser qu'il ne s'agit pas d'une augmentation en bonne et due forme du salaire. C’est une exonération de cotisations salariales à hauteur de 200 euros. Elle ne retourne pas au salarié, précisément en raison du fait que cet argent est déjà le sien. Car il faut bien comprendre que les cotisations salariales, qu'elle prétend rendre aux salariés, leur appartiennent déjà. Ils les récupèrent sous forme de « salaire différé », en remboursement de soins, retraites, allocations familiales et ainsi de suite. Cela signifie aussi que le salaire brut versé aux salariés, sur lequel est calculée la retraite, ne bougera pas. Mais surtout, le capitaliste n'aura pas un euro de plus à payer pour les salaires. Et la part du travail n'y gagne pas un centime dans le partage des richesses créées.
Invitée du « club Ethic » de Mme Sophie de Menton le 24 janvier, Marine Le Pen a d'ailleurs confirmé son opposition à toute hausse directe des bas salaires : « Je ne crois pas à une augmentation du SMIC qui repose sur l'entreprise. » C’est clair. Qui donc doit payer les augmentations de salaires ? Réponse de la dame : « C'est pourquoi l'Etat assumera la hausse du pouvoir d'achat. » Incroyable. Les contribuables se cotiseront pour se payer des hausses de salaires ! Inutile de dire qu’une telle trouvaille est déjà applaudie par les dirigeants patronaux ! Ainsi ce porte-parole de l'UIMM, le puissant syndicat patronal de la métallurgie, cité par le magazine « Challenges », qui parle de « propositions très alléchantes ». On le comprend. Comme l’a dit madame Le Pen au cercle des patrons qui l’écoutaient : « Je ne suis pas votre ennemie ! » Dont acte. On devine alors qui va payer les 200 euros de madame Le Pen. Le budget de l'Etat. C'est-à-dire les travailleurs eux-mêmes sous forme d’impôt ! Pourquoi ? Parce que la loi prévoit que toute exonération de cotisation sociale décidée par le gouvernement doit être compensée à l’euro près par un versement du budget de l’Etat à la caisse de sécurité sociale concernée.
Et si le budget de l'Etat compense ces 20 milliards de cotisations perdues, cela signifie que ce sont les travailleurs eux-mêmes qui paieront leur hausse de salaires en impôts. Loin d'augmenter la part de richesses destinée aux salaires, la proposition de Le Pen va donc au contraire mettre en péril la Sécurité sociale. Car elle coûte 20 milliards de recettes en moins aux caisses de Sécurité sociale. Cela reviendrait à doubler le déficit actuel de la Sécu ! Pour avoir une idée du coût de cette trouvaille sur les finances publiques, il faut se souvenir que le pays paye 50 milliards pour sa dette chaque année. La dette supplémentaire créée par Marine Le Pen représente une charge constante égale à 40% de l’actuel service de la dette du pays !
« Ah, mais ! direz-vous, madame le Pen a prévu de faire financer cette dépense par une nouvelle taxe sur les importations ». Les comptes sont donc censés s’équilibrer. Notons l’absurdité par rapport au programme annoncé par elle. Le FN ne peut pas prétendre d'un côté qu'il compte faire reculer les importations en les taxant et de l'autre, espérer que cette recette sera durablement élevée pour boucher les 20 milliards de trou supplémentaire dans les caisses de la Sécu. D'autant que le produit des droits de douane supplémentaires est estimé par le FN à environ 17 milliards par an. Cela ne suffit déjà pas à boucher le trou. Et cela est d'autant moins crédible que le projet du FN prétend déjà utiliser ces mêmes 17 milliards de droits de douane pour financer d'autres mesures. Comme « combler le déficit de la branche vieillesse », ce qui représente 6 milliards. Ou encore pour « financer la dépendance » ! Donc le FN n'a pas en réalité de solution pour financer ces 20 milliards de trou, à part préparer un nouveau recul de la Sécurité sociale. Avis aux benêts qui la croient : madame Le Pen vous prend votre montre pour vous donner l’heure en échange.
L'école de l'égalité s'inscrit dans le projet global du"Front de Gauche"
Le monde éducatif peut en prendre connaissance.Les douze mesures sont publiées dans le journal l'Humanité d'hier.
Pour se faire il faut aller sur le cite de'L'Humanité.Bonne lecture.
Par rapport à l'augmentation du Smic...il me semble qu'en 1968 celui ci avait été augmenté de 40% ou quelquechose comme ça...et pourtant je ne crois pas qu'il y ait eu des faillites en cascades.
D'autre part, ceci s'accompagne, dans le programme du FdG, d'une aide au petites entreprises au niveau du crédit avec des banques publiques et des taux d'emprunt faibles, voire nuls et une adaptation des cotisations en fonction de la politique salariale.
@sebidf
Au cas où tu n'aurais toujours pas trouvé.
J'adore en particulier l'attitude renfrognée de Demorand quand Jean-Luc Mélenchon le met en face de ses responsabilités vis-à-vis du traitement du FN par Libé. Pauvre petit enfant gâté dont les certitudes bobos parisiennes sont mises à mal par notre brillant candidat; on aurait presque (mais pas tout à fait quand même) envie de le consoler...
"C dans l'air" hier soir, thème de l'émission : Sarkozy, président-candidat.
Le présentateur : "Et Hollande ? Parce que c'est entre les deux que ça se joue..."
Alors je m'y mets aussi :
Je recoupe le soooooooon !
Et je reMélenchooooooooon !
ElGuido
L'article du monde que voici est vraiment important. C'est tout de même un prix nobel qui propose la même chose que le FdG. Jean-Luc devrait peut être le citer dans ces discours pour pousser ceux qui nous méprisent à jeter un coup d'oeil aux solutions alternatives à l'austérité.
Je ne vois pas comment Mélenchon pourrait se référer à quelqu'un qui dit : "Pour restaurer la compétitivité en Europe, il faudrait que, disons d'ici les cinq prochaines années, les salaires baissent, dans les pays européens moins compétitifs, de 20 % par rapport à l'Allemagne."
Bonjour,
Et si TVA voulait dire: Taxe qui Valorise l'Actionnaire!
Mr Mélenchon: que la Force soit avec vous,que toutes les forces qui nous animent vous soutiennent!
@ Glières 722 (21h01)
"Contre toute attente la constitution qui nous sera proposée (...) ne changera pas grand-chose (...) A moins que le peuple ne fixe préalablement le cadre et les limites dans lesquelles ils devront exercer leur mandat."
Pensiez-vous à quelque chose que je ne vois pas ? Car il me semble que le processus constituant décrit à la p66 de l'Humain d'abord ôte toute ambiguïté sur ce sujet. Je cite quelques extraits:
L'assemblée Constituante "sera élue à la proportionnelle intégrale sans seuil, avec la parité. Les parlementaires en exercice ne pourront s'y présenter et les élu(e)s de la Constituante ne pourront être candidat aux élections suivantes. (...) Le texte proposé sera l'aboutissement d'un grand débat public réunissant citoyens, organisations sociales et politiques, qui,sous des formes à définir (assemblées citoyennes, états généraux, forums citoyens, etc), relayé par les médias, devra permettre au peuple lui-même de s'en approprier les enjeux."
De plus, la nouvelle constitution devra être approuvée au final par le peuple par référendum.
@755 et 751
J'adhère absolument à ce que vous dites : il n'y a aucun doute.
Le défi n'est pas de me convaincre : c'est déjà fait depuis longtemps.
Mais le défi est de ramener assez de voix pour se retrouver au second tour et cela passe obligatoirement par une explication didactique claire et concise de certains points du programme de Jean-Luc afin de ramener le maximum d'abstentionnistes ainsi que les égarés. Si on se contente de leur conseiller de se rappeler de 1968 : c'est peine perdue.
Il ne faudra pas ensuite se plaindre au soir du premier tour, les français voteront toujours à mon avis pour quelqu'un qui les rassurera même si il ne propose rien de révolutionnaire à l'image des Bayrou et autres Hollande.
D'ailleurs les résultats des sondages sont là pour en faire la preuve.
Deux idées pour amener à nous les abstentionnistes, beau moment sur la malbouf à Besançon et les deux euros horaires pour mieux manger: attirer les dizaines de milliers de personnes qui militent pour la cause animale, donc énoncer clairement le but de démanteler l'élevage en batterie, la torture et le toutim...
Puis, aller faire un tour en Corse; il y a là bas des écolos, des gens de gauche qui militent; peu, comparés à Montpellier ou autre; mais personne n'aime autant un candidat que celui qui va chez eux et s'intéresse à eux. Pendant ce temps-là, on tracte, on s'active, on fais ce qu'on peut!
Une seule a noté ds son billet sur France Inter que Jean-Luc Mélenchon était le seul et unique a être le garant de la laïcité, c'est Caroline Fourest (et pourtant je crois qu'elle est plutôt Hollande !)
Je me réjouis chaque jour de relever comment les idées véhiculées par le Front de gauche réussissent à contaminer le discours de nos adversaires. Voici que de plus en plus et un peu partout sur le vieux continent, les "belles personnes" se mettent à prôner, comme si l'idée était neuve et émanait de leurs petites cervelles de moineaux, la nécessité de revenir sur le rôle de la BCE ! Bien sûr, aucune reconnaissance pour Jean-Luc qui le réclame avec un talent sans nul pareil depuis le tout début de la crise ! Quand je dis que "je me réjouis", c'est une façon de dire évidemment, car il faut bien constater que ça continue à courir dans tous les sens chez les réactionnaires affolés par l'idée que l'on pourrait s'en prendre aux classes privilégiées. Ce petit mot pour vous dire que depuis la Belgique... (qui survit encore... un tout petit peu !), de plus en plus de regards se tournent vers la France et se réjouissent de la progression du Front de gauche au cœur de la République. Militants du Front de gauche, ayez bien tous cela à l'esprit... votre combat ne se limite pas a vos frontières. Vous n'êtes pas seuls ! Vous n'imaginez pas comme cela est encourageant pour tous les progressistes européens soumis au diktat du néolibéralisme de voir Jean-Luc et Oscar main dans la main. Deux hommes représentants les valeurs de gauche au cœur des deux États les plus puissants d'Europe. Nous sommes avec vous chers camarades ! En pensée mais en acte aussi ! Pour porter la révolution citoyenne au sommet de la démocratie européenne.
Jean Luc fatigue. Sur LCP face à 4 journalistes vraiment mauvais (comment peut-on être si peu professionnel) on lui demande trop. Laisser le se reposer.
je ne crains qu'un chose que vous ne soyez pas au soir du premier tour. Je n'en dors plus. N'a-t-on pas assez tapé sur nos têtes pour être toujours aussi amorphes? Sur nos corps, moins de santé, dans nos revenus, moins d'argent, dans nos esprits moins de liberté, dans notre dignité moins d'espoir, et j'en oublie beaucoup. les candidats volent imperceptiblement vos idées pour faire uniquement campagne. Car menteurs ils le sont presque tous. La roue doit cessait de tourner pour eux comme pour les sans-abri qui meurent de froid, les retraités qui se suicident (pour ne pas être à la charge des enfants) les adolescents à qui ces dirigeants ont volés la vie, et comme pour ces chômeurs refusant de se retrouver dans la misère avec leur famille. Pour moi ces dirigeants au service de l'argent sont passibles d'un tribunal. Ne sont-ils pas des assassins par omission ?
Aujourd'hui j'ai encore un toit. Demain j'ai peur ! et il neige.
A Guillaume, commentaire n°6
Ton commentaire me fait du bien car il est très juste.
J'ai les mêmes au boulot. Mes "collègues" vont voter FN, mais ils avaient votés SARKO en 2007. C'est exact, je ne connais pas de gens ayant précédemment voté à gauche qui votent désormais FN. De là à déduire que c'est l'UMP qui va perdre des votes partis pour le FN, je ne sais pas.
Ton analyse m'a remonté le moral
Bachar el-Assad devrait s'inspirer de l'offensive du Têt, de cette campagne militaire menée en 1968 au Vietnam par le Viet Cong.
Si paradoxal que cela puisse paraître, l'armée syrienne libre et également les insurgés syriens vont gagner la partie.
De la part de l'armée du régime syrien en revanche, il y a beaucoup de défections : des militaires se mutinent, désertent et fuient là, ici et ailleurs... L'argent va commencer à manquer pour payer les soldats de ce régime perverti.
Que Bacahr el-Assad réfléchisse correctement aux conséquences de sa politique, les prochaines semaines seront cruciales pour son régime autoritaire et dictatorial.
Mr Mélenchon, cher ami,
Puisque Sarkozy est candidat sans être candidat tout en étant candidat, qu'il déclare à qui veut l'entendre qu'il est le" courage" personnifié je vous suggère de le mettre au défi d'un débat public avec vous sur au moins une chaîne tété du service public. Tant mieux s'il y en a plus! En tous cas le contrat passé avec lui en 2007 ne peut être qu'un contrat en CDD absolument non renouvelable. Je pense qu'une telle proposition ferait un peu de bruit dans le Landernau électoral.
Dans C Politique, l'émission de madame Mulhmann sur France 5 cette après midi du dimanche, celle-ci, face à Madame Pécresse assimile l'électorat de Mélenchon à celui de Le Pen, voyez l'honnêteté du service public. J'ai protesté énergiquement!
Bonjour,
Je suis belge, wallon (frontalier à 12 km de Bavay) et je regrette que nous n'ayons pas de parti aussi déterminé que le vôtre.
Bonne chance pour les élections et je suis persuadé que vous franchirez allègrement la barre des 10%.
Bien cordialement.
Bachar el-Assad devrait s'inspirer de l'offensive du Têt, de cette campagne militaire menée en 1968 au Vietnam par le Viet Cong. Si paradoxal que cela puisse paraître, l'armée syrienne libre et également les insurgés syriens vont gagner la partie. De la part de l'armée du régime syrien en revanche, il y a beaucoup de défections : des militaires se mutinent, désertent et fuient là, ici et ailleurs... L'argent va commencer à manquer pour payer les soldats de ce régime perverti. Que Bachar el-Assad réfléchisse correctement aux conséquences de sa politique néfaste, car les prochaines semaines seront cruciales pour ce régime autoritaire et dictatorial.
J'ai assisté a des conférences pour connaitre la vérité sur sur ce qui ce passe actuellement en Grèce. L'Allemagne libérale (en virage à droite toute) emmène, impose non plus sa force militaire mais sa force pécuniaire. Nous voilà donc une nouvelle fois face aux vieux démons de l'Europe: la guerre. Oui la guerre économique européenne d'abord, mondiale ensuite. Le peuple Grec, fier et résistant, cultivé et pauvre en fait les frais, avec un gouvernement à la solde des "agences de notation" (Quelle piètre invention) est saigné à mort. Mais n'est-pas un test pour ces dirigeants libéraux européens? (au fait il y en a-t--il un humain actuellement ?) S'il plie, cette politique pourra s'étendre à l'Europe entière. C'est pourquoi je ne voterai pas pour une gauche "molle" style socialiste. C'est une véritable résistance qui doit inverser la vapeur à cette tendance. Oui sortons de ces traités qui réduiront les peuples à l'esclavage. Cela ne vous fait pas penser à la dernière guerre ? Que faisait hier soir Merkel ? Soutenir son représentant français ?
A la suite de votre discours du 07.02.2012 à Villeurbanne.
A Mr Jean-luc Mélanchon. Si, vous êtes un homme politique, mais dans le meilleur sens du terme, car vous avez les mots pour dire et transmettre vos idées et vos convictions à tous ceux qui vous écoutent, moi, qui au Meeting de Lorient, vous ai serré la main en vous disant que vous étiez le 1er homme politique à qui je le faisais. Je viens de vous entendre et de vous voir à la" télé". Merci tout d'abord de ne pas nous prendre pour des idiots car vous avez le don d'élever les gens par le haut car votre parole est claire et respectueuse. Non, vous n'êtes pas un intellectuel, même si vous l'êtes aussi, vous êtes tout d'abord "intelligent" comme certains "grands" et la plupart des "petits", en plus, vous savez être simple dans votre raisonnement pour que tout le monde puisse comprendre.Mais surtout
Merci d'avoir fini par cette lecture des Misérables de Victor Hugo accessibles à tous qui ponctue votre discours par un éloge des "sauvages" qui se battent pour devenir des "éduqués" qui ont assez de liberté pour devenir la société dont ils ont envie. C'est encore la 1ère fois qu'un discours "politique" m'élève au-dessus de mes "moyens". Merci et sincère salutations. Mme Christiane Strougo née Poncin
AH quel superbe discours a Villeurbanne.
Mais l'info concernant le candidat Hollande, il est prêt a revoir la règle concernant le parrainage pour les signatures a la présidentielle. Il faut être franc en politique. Si Le Pen est absente au 1er tour, tant mieux pour la planète car pour le moment c'est Jean-Luc Mélenchon qui la combat, et lui seul avec tout le front de gauche. Attention que l'on prenne bien conscience de ramener les brebis votant Le Pen vers nous, car avec le Front national on se dirige droit a la guerre. L'histoire est toujours présente, 1936 chômage important 1939-1945.
La politique c'est psychologique et bien réel : retraite a 60 ans, plein emploi. Vital cellulaire (nos vies) en passant par le rayon gamma (utile en médecine mais d'autres sources d'énergies pour les générations futures !). Les spéculateurs, la bande des 4, bancales du coté cérébral mais égoïstes organisés drapés de blanc, obscurs d'idioties dans leur humanisme nous en veulent au nom de leur magot et de leurs visions étriquées. Nous (FdG), toi, Mr Mélanchon JL. Esprit et raison de l'univers réaliste qui veut pour l'autre comme pour soi une vie digne (droits et devoirs réels, à chaque seconde) par compréhension et travail. Nous voulons une autre société ! Encore, encore, et plus et plus...nous le voulons Jean Luc. Certains croient la graine du combat perdu. Nous, nous le savons éternel en toute humilité. Que mangeraient ils ces pseudo maitres s'ils n'avaient pas a se "mettre" le fruit de notre travail dans leurs grandes bouches ! Sans nos cerveaux et mains ils sont rien. Libérons nos cerveaux emprisonnés, intoxiqués à hautes doses. C'est réversible. Vas y Jean-Luc.