31jan 12
Cette note est rédigée au cœur d’une activité très intense. Impossible d’en rendre compte par moi-même, quelque goût que j’en ai. Le temps me manque. Mais tout ce qui m’est advenu pendant ce temps m’a bien travaillé l’esprit. Ça ressortira de bien des façons, comme d’habitude. Je suis une éponge. Ici, je choisis donc de faire des liens pour permettre à qui le souhaite d’en savoir davantage sur tous ces événements. J’en reste plutôt cette fois-ci à une mission d’argumentaire dont je sais qu’elle est appréciée comme outil de campagne par mes lecteurs. En tous cas je vais commencer par un résumé de ma lecture des décisions annoncées par Nicolas Sarkozy.
En fin de semaine dorénavant il y a beaucoup à faire. J’ai pu le mesurer. J’étais à Grenoble pour le débat organisé par Libération. Avant d’aller dans le grand amphi où j’étais accueilli par Nicolas Demorand et Maurice Szafran, je suis allé rendre visite au quartier de la Villeneuve. Un petit bonheur simple pour moi. Puis une fois le débat fini dans l’amphi, retour à mes chères études pour préparer à la fois l’intervention à faire devant un millier d’animateurs et cadres du PCF à treize heures et l’après-midi, à seize heures quarante, à l’audition de la fédération nature environnement. Je crois que j’ai passé les épreuves correctement. Le lendemain, dimanche, pause grasse matinée, puis préparation des « vœux à la communauté éducative » du lundi. Et soirée au siège de campagne pour écouter Nicolas Sarkozy et réagir à son intervention télévisée. Ceux que toute cette activité intéresse et qui veulent la suivre de près peuvent le faire en suivant les liens que j’ai disposés pour chaque événement.
Nicolas Sarkozy a annoncé dimanche soir un triste et banal plan d’austérité. Standard & Poor’s a été entendue et obéie. Ça va saigner ! « Comme partout en Europe », la TVA va augmenter. Elle passera de 19,6% à 21,2% pour le taux principal. On se souvient que le taux réduit avait été relevé de 1,5 points par le plan d’austérité de novembre. Cette nouvelle hausse de TVA représente 11 milliards d’euros pris aux travailleurs. La hausse de CSG sur les revenus financiers doit rapporter quant à elle 2 milliards d’euros. Les salariés vont dont payer 85% du total alors que les détenteurs de capital payeront 15%. Dit autrement, le peuple payera six fois plus. Du Sarkozy pur jus !
La hausse de la TVA est censée compenser l’exemption des cotisations sociales patronales à hauteur de 13 milliards d’euros. Ces 13 milliards d’euros financent la branche famille de la Sécurité sociale. Ils appartiennent donc déjà aux travailleurs. En quelque sorte Sarkozy vient donc de voler 24 milliards d’euros aux salariés : les 13 milliards de cotisations sociales qui ne leur sont plus données et les 11 milliards de TVA qui leur sont pris ! Par contre, comme le signifie le sigle TVA, avec cette mesure, Tout Va Augmenter. C’est donc un très mauvais coup contre le pouvoir d’achat populaire. Faut-il rappeler que la TVA frappe plus fort sur les petites payes que sur les grosses ? D’ailleurs Sarkozy s’est pris les pieds dans le tapis à ce sujet. Il a répété qu’il ne croyait pas à une répercussion de la hausse de la TVA sur les prix. Mais dans le même temps, il a dit son espoir de voir son annonce déclencher des achats par anticipation… avant que la hausse ne soit effective. C’est donc qu’il y a de sérieuses raisons d’avoir peur pour son porte-monnaie.
Sarkozy a annoncé une deuxième très mauvaise nouvelle. Comme d’habitude elle passe à peu près inaperçue dans la mesure où elle est très lointaine pour la classe moyenne supérieure médiatisée. Sous couvert de développement de l’apprentissage, il veut pousser massivement les enfants du peuple hors de l’école pour les placer dans les entreprises. Il veut porter à 5% le quota d'apprentis que doivent embaucher les entreprises de plus de 250 salariés. Il y a un an ce quota était de 3%. Il a déjà été augmenté à 4% il y a quelques mois. Sans effet, heureusement. Le nombre d’apprentis stagne à 1,7% des salariés de ce type d’entreprises. Au lieu de chercher à comprendre la raison de son échec, Sarkozy s’entête et augmente le quota. Il refuse de voir que le nombre d’apprentis n’augmente pas. Car il ne sait pas qu’une usine n’est pas une école. L’apprentissage ne correspond pas à tous les métiers et place les jeunes dans des situations beaucoup plus précaires que l’alternance sous statut scolaire. 25 % des contrats d’apprentissage sont rompus dans les trois premiers mois !
Le pire ne s’est pas beaucoup commenté. Dorénavant, les salaires et la durée du travail seront fixés entreprise par entreprise. Et les décisions prise de cette façon auront une valeur supérieure à la loi et au code du travail. Nicolas Sarkozy ouvre ainsi un nouvel âge de la République qui devient en quelque sorte contractuelle. Cette liquidation de l’Etat social républicain annonce un recul généralisé des acquis sociaux. Entreprise par entreprise, les travailleurs n’ont pas la capacité de résister aux menaces et injonctions du patronat. Or le patronat ne manquera pas d’exiger l’augmentation du temps de travail ou la baisse des salaires. Ce que propose Sarkozy c’est ni plus ni moins de généraliser la méthode employée contre les Conti de Clairoix. Les salariés devront à chaque fois faire face à l’odieux chantage à l’emploi. C’est un recul dont chacun doit prendre conscience. Il serait bon aussi que les médias y accordent le temps et l’intérêt que mérite ce sujet central dans la vie quotidienne des gens.
Enfin, Nicolas Sarkozy a repris ses poncifs libéraux en matière de logement. Il a annoncé une nouvelle mesure de dérèglementation. Sarkozy applique au logement la politique de l’offre qui a échouée partout ailleurs. Il a donc annoncé une augmentation de 30% des droits à construire sur tous les terrains, maisons et immeubles. Il a expliqué que cela permettrait d’augmenter la densité et le nombre de logements et donc de faire baisser les prix. C’est un argument ridicule. Si la densité suffisait à faire baisser les prix, Paris serait la ville la moins chère de France en matière de logement et d’immobilier ! Au cas précis, C’est tout l’inverse. La proposition Sarkozy consiste à faire un cadeau aux propriétaires qui ont les moyens de faire des travaux pour agrandir leurs logements. Et sa proposition aura un effet pervers. Puisqu’on pourra construire davantage sur les terrains, les propriétaires de ces terrains demanderont des prix plus élevés pour les vendre. Les prix du foncier risquent donc d'augmenter empêchant d’autant la construction de logements à prix abordables. Surtout, il s’agit d’occuper le terrain pour ne pas répondre à l’explosion du prix de loyers et à l’exigence de baisse des loyers.
Ma semaine a été d’autant plus dense qu’en plus de mon programme de travail, je devais avoir un œil sur le déroulement de l’entrée en campagne de François Hollande. Quelques-uns de mes amis s’inquiétaient de la « concurrence à gauche » que pourrait créer la musique du discours du « prochain président ». Pas moi. Toute musique de gauche nous désenclave, vulgarise notre vocabulaire et donc élargit notre espace. La bataille en cours n’est pas un congrès du PS avec ses jeux de rôles. « L’opinion » n’a cure des étiquettes. Et les ruses de couloirs ne lui sont pas perceptibles. Elle se construit sur la perception du caractère et sur les propositions concrètes. Une campagne de cette nature pousse tout le monde au bout de sa logique. Hollande y viendra comme les autres. C’est affaire de délais. Sitôt que Hollande a fait des moulinets contre « la finance », il a lui-même organisé le terrain de la comparaison entre les programmes de lutte contre elle. Le reste est à l’avenant.
La laïcité par exemple ! Les grandes envolées ont déjà produit une demande telle qu’il a dû aussitôt rabattre. Ce n’est pas l’article II de la loi de 1905 qui sera introduit dans la Constitution. Donc pas celui qui constitutionnaliserait vraiment l’idée que contient cet article, la République « ne reconnaît ni ne finance aucun culte ». Au contraire. Il s’agit de l’article I qui ne dit rien de plus que ce que dit déjà la Constitution. Mais on y ajouterait la reconnaissance du régime d’exception qu’est le concordat d’Alsace-Moselle ! Voter Hollande c’est voter pour le concordat. Il fallait l’imaginer ! Cela va se savoir bientôt. Notamment parce que je viens de le dire ici sur ce blog. En agissant comme il l’a fait, Hollande crée un problème comparable à ce que produirait pour un croyant la décision de mettre dans le Constitution la formule « Dieu n’existe pas ». Il ne peut pas ne pas le savoir, si faible que soit sa culture laïque. C’est donc volontairement qu’il nous met au pied du mur : non seulement nous devons voter pour lui sans discussion du programme mais de plus nous devons nous renier.
Cet exemple n’est pas isolé du tout. La musique du Bourget est un leurre. Elle ne pouvait nous inquiéter. Le fond est obligé de remonter à la surface. Comme nous, nous savons ce qu’il en est quant à ce fond, la suite nous était connue. Dès le jeudi, à son émission sur France 2, il en a rabattu sur tous les plans. Cette marche arrière aurait pu faire un coup de douche froide qui abassourdisse toute la gauche et nous ramène dans les miasmes de la reculade et du vote utile. Grâce soit rendue à Alain Juppé, mauvais comme un cochon. En le pliant en quatre, Hollande a pu masquer tout le côté désespérant de ce qu’il disait par ailleurs. Résumé : nous progressons quand la gauche progresse dans son ensemble. La question du leadership ne peut venir que si, pendant que nous avançons, Hollande ne recule pas au point de nous voir resservir le mortifère vote utile. Patience donc, et travail de terrain pour gagner de l’influence et faire reculer celle du meilleur carburant du vote utile : la dame Le Pen !
La gauche officielle est trop souvent intimidée quand Mme Le Pen aboie. Elle craint d’indisposer. Car si depuis peu, plusieurs journalistes en vue comme Lapix ou Cohen ne se laissent pas promener et interrogent clairement et nettement sur les contenus, ils sont encore hélas l’exception de la résistance intellectuelle raisonnée. La bonne presse m’a déjà demandé si je ne « regrettais pas » d’avoir traité madame Le Pen de semi-démente. Ces gens raisonnables qui lui tendent les micros et lui accordent des « unes » à répétition voudrait bien me voir m’excuser auprès de l’extrême-droite. Cela les amuserait tant pour dégoiser dans leurs dîners en ville. Comme d’habitude l’exercice est programmé. Plutôt que de retranscrire mon argumentaire contre Le Pen présenté pendant vingt minutes de meeting, les très intelligents ont juste relevé un mot repris en boucle ensuite par tous les moutons du troupeau médiatique. La deuxième couche de perversité vient ensuite. Ils regrettent que j’en « reste aux insultes » et prennent des poses intelligentes pour le dénoncer. En fait ils agissent en flancs-gardes de Le Pen. D’après moi, ce comportement s’explique bien sûr d’abord par la paresse et le goût des petites phrases qui évitent d’avoir à travailler. Mais il est impossible de ne pas se demander si ceux qui font cela n’ont pas une accointance avec la Le Pen. Laquelle ? Evidemment la volonté de la complaisance pour ses discours contre les arabes. Ainsi dans le portrait de madame Le Pen présenté dans « Télérama », sous la plume quasi amoureuse de madame Angot, on peut lire qu’on la croyait antisémite et on lui fait répondre qu’elle est seulement « anti-arabe ». Rien de grave donc ? Les parfumés n’ont aucune conscience. Ce sont les muscadins et les merveilleuses de notre temps. Les sociaux-démocrates ne valent pas mieux. Ils n'osent plus parler d'immigration. Il est vrai que toute la bien-pensance aime mieux regarder ailleurs quand il en est question. Surtout depuis que des gens dorment dehors en bas de chez Marie Jacinthe et Jean Patou : ça fait mauvais genre à la revente ! Mais est-ce que ça ne prouve pas qu’on n’est plus « en état d’accueillir toute la misère du monde ».
Pour ma part j’assume publiquement et très tranquillement mon dégoût de principe contre la xénophobie. J’assume la dénonciation de l’absurdité du discours de haine contre l’immigration. Et même mieux : je voudrais bien « faire France de tout bois » comme je l’ai déjà proclamé à plusieurs reprises. C’est-à-dire que je suis un ardent partisan de la naturalisation des étrangers qui vivent en France et surtout de leurs enfants nés et éduqués sur notre sol. Je m’oppose donc frontalement à l’idée que l’immigration soit un problème en France. Je le fais avec des arguments rationnels. Et j’affirme que Madame Le Pen raconte n'importe quoi sur ce sujet. Je vous propose quelques arguments. Faisons le point.
Madame Le Pen parle d'« immigration massive et incontrôlée » qui « déstabilise massivement notre système de protection sociale ». Elle ment : l'immigration c'est 5 % de la population en France. Elle dit que les immigrés coûtent 70 milliards par an à la France. Elle ment. Les chiffres sont clairs : les immigrés reçoivent chaque année pour 48 milliards de prestations mais ils reversent pour 60 milliards de cotisations et impôts. Ils donnent donc 12 milliards de plus par an qu’ils ne reçoivent ! Si l'on régularisait les sans-papiers, le déficit de la Sécu reculerait. 100 000 travailleurs sans-papiers régularisés, c'est 280 millions d'euros de cotisations pour la Sécurité sociale !
La candidate de l’extrême-droite demande « l'expulsion immédiate » de ceux qu'elle appelle "les clandestins". Elle en compte 400 000. Sans dire d’où elle sort ce chiffre à propos d’une population par définition inconnue. Quoiqu’il en soit, elle ment. Pour expulser 400 000 personnes, il faudrait d’abord un délai d’exécution qui rend impossible sa commande d’expulser « tous les clandestins tout de suite ». Il faudrait 15 ans si l’on en reste au niveau actuel d’expulsions de 25 000 expulsions déjà réalisées par une méthode spécialement violente et inquisitoriale. Pour l’humour noir, notons que cela revient à remplir 3 000 Airbus A320. Ils n’existent pas. Il faudra donc faire des navettes. Et supposer que tous ces gens iraient bien tous au même endroit. Le coût aussi représente une somme extravagante. Aujourd’hui il en coûte 25 000 euros par personne expulsée pour surveiller, traquer, arrêter, retenir et expulser. Donc « l’expulsion immédiate de tous les clandestins » coûterait 10 milliards d'euros de dépenses. C’est aujourd’hui le montant total du budget annuel de la police nationale ! Un projet semi-dément ou totalement dingue ?
Un mot de plus sur notre meeting de Besançon. Je ne le fais qu’en écho à la colère de mes amis sur place. Mes amis sont un peu des sortes de naïfs. Ils croient aux sornettes sur la presse « libre et éthique ». Donc, ils sont écœurés. Pourquoi ? Voyez. Nous étions 4500 rassemblés dans la salle du Palais des Sports. Le nombre des présents n’est pas sujet à discussion car la salle était absolument pleine et le nombre des sièges et espaces est connu. Nos acceptons sans problème d’être ramenés partout à « plus de quatre mille », et non « près de cinq mille ». C’est déjà trop beau qu’on ne nous ait pas enlevé la moitié de l’effectif comme ce fut le cas tant de fois. Et nous savons que le Front de Gauche n’est pas le PS qui lui, est capable de rassembler 25 000 personnes dans une salle incapable d’en contenir plus de dix mille. Mais à Besançon le record de négationnisme médiatique a été battu. Pas une ligne ni une photo dans le journal local « l’Est Républicain ». Et « France 3 » ? Une équipe s’était déplacée, les images étaient tournées. Le soir même : rien. Le lendemain soir : rien non plus. L’effacement d’un tel événement serait un fait sans précédent. C’est ce qu’ont d’abord cru mes camarades. Renseignement pris, c’est le lendemain midi qu’on pouvait voir les images. Mes amis ne les avaient pas vues. Ils ne regardent que le soir. Comme la plupart des gens. Pour eux c’est une mauvaise manière qui leur est faite.
Moins mauvaise cependant que celle du journal régional. Son comportement c’est tout simplement une manifestation du sectarisme ordinaire de la plupart des grands quotidiens régionaux en situation de monopole. Jugez plutôt. Je suis allé trois fois en Bretagne depuis le début de campagne. Je vous ai déjà raconté les exploits du premier quotidien de France « Ouest-France ». Pas une interview ! Je suis allé à Metz et à Besançon? « L’Est Républicain » regarde ailleurs, les « DNA », prétendues « dernières nouvelles d’Alsace », en font de même. Il est alors bien compréhensible que ces deux journaux, devenus propriété de la banque « Crédit Mutuel », soient en ce moment en proie à une énorme vague de départs de leur personnel sous le bénéfice de la « clause de conscience ». Mes amis à Besançon ont fait une manifestation d’indignation devant le siège de « l’Est-répugnant » comme on le surnommait dans les années soixante-dix. Pour ma part je suis très satisfait de tout cela.
Car, de cette façon 4500 personnes de plus dans le département savent que ce que l’on voit à la télé, ne se voit pas, ne se lit pas dans la presse locale : tout est bidon puisque tout est fabriqué politiquement. Donc tout est mensonger. C’est un excellent moment d’éducation populaire. Cette ambiance rend nos amis enragés comme nous l’étions tous en 2005 quand les médiacrâtes nous niaient ou nous couvraient d’insultes. Cela fortifie la conscience politique de notre base et la consolide. Le moment venu la révolution citoyenne dans les médias sera mieux acceptée et plus amplement portée. Dans l’immédiat l’inconvénient est faible. Puisque je continue à avoir accès aux grands médias nationaux, ce scandaleux passage à la trappe n’en est que plus violemment ressenti sur place. En effet, ces méthodes d’effacement ne peuvent parvenir à nier l’existence de quelqu’un que les gens connaissent. Et elles ne parviennent pas à nier une présence annoncée par un nombre considérable d’affiches et de tracts. Et enfin le choc sur l’opinion est d’autant plus vif que ce meeting est le plus important rassemblement dans cette salle depuis plus de vingt-cinq ans. Vous avez bien lu. Le plus important meeting politique depuis une génération a été purement et simplement effacé de la réalité médiatique locale. Tel est l’usage que font de la « liberté de la presse » ceux qui sont censés la faire vivre !
Est-ce que je dis une grossièreté quand j'affirme qu'il faut renationaliser les autoroutes (entre autre) ?
A Mario Morisi 39
Mais comment fait cet homme pour engranger autant d'informations, les digérer, s'en servir de façon pertinente dans ses arguments, adapter son discours à son auditoire et en plus faire de l'humour? Chapeau, Monsieur Mélenchon!
A tous
J'ai écouté attentivement les voeux de J L Mélenchon aux partenaires de l'Education Nationale. Je l'ai trouvé brillant dans la partie gènèrale qui développe l'idée que le Front de Gauche se fait de la formation du citoyen et de l'importance du savoir. Je suis d'accord avec lui pour dire que la France délivre assez de diplomes pour répondre aux besoins du pays. Par contre, je trouve qu'il ne se préoccupe pas assez des élèves en échec scolaire.
Notre système scolaire est encore trop basé sur l'élitisme et la recherche de l'excellence. La preuve en est que le système de notation n'a guére changé. Il favorise les élèves qui de par leur origine sociale ou leurs facultés adaptatives se plient facilement à la "règle du jeu" de l'école, les meilleurs de la classe, ceux qui ne fournissent pas beaucoup d'efforts pour réussir.
Tous les êtres sont uniques et ne progressent pas au même rythme. Il faudrait changer complètement de système de notation et prendre en compte les progrès de l'élève par rapport à lui même, de façon à lui rendre son estime de soi et dynamiser ses efforts. Mais pour cela, il faut arrêter la concurrence entre les établissements. Tous ces éléments étaient en filigrane dans les propos de J L Mélenchon, mais pas assez explicites à mon goût.
M. Mélenchon,
vous êtes un très bon candidat à la présidentielle - loin devant tous les autres à mon sens - et vous méritez sans aucun doute d'être élu : votre énergie, votre charisme, la pertinence de vos arguments - notamment en matière économique - en atteste.
Mais je suis sceptique quant au résultat de cette campagne. La raison en est toute simple. Voici un passage d'un billet qui explique cela très bien :
"Et ce pour une raison très simple : la méthode "pédagogique" faisant appel au Sens et à la Raison ne fonctionne pas en face d'un discours basé sur l'émotionnel et la réaction ; le vote FN, hormis les franges les plus butées et racistes de l'électorat qui sont causes perdues corps et âmes, est un vote de désespoir et de révolte qui ne trouve pas d'autre objet pour exprimer sa peur. Or quand on a peur, on a pas envie - on ne peut pas entendre - des explications "compliquées", si pertinentes soient-elles : on veut être rassurés avec des mots simples et la promesse de punir les méchants. Le positionnement marketing de MLP en néo-Jeanne d'Arc et la confusion voulue du discours, surtout sur les questions économiques et sociales, ne vise qu'à ratisser le plus large possible. De ce point de vue, pointer les contradictions, "déconstruire" le discours etc. est fastidieux puisque le FN promet tout, son contraire, et le contraire du contraire etc. sans que ça percute le moins du monde l'électeur tenté par ce vote : il ne retient que la promesse que "ça ira mieux"...
L'intelligence, ou ce que nous définissons comme tel à gauche, est complètement inopérante face à la bêtise frontale et "rassurante". " (http://comite-de-salut-public.blogspot.com/2012/01/faire-piece.html)
@tous
En retour d'un lien envoyé à mon cercle relationnel la video "voeux à la communauté éducative", voici la récation d'une ancienne directrice d'école de milieu gaulliste qui a toujours voté à droite:
Je viens d'écouter avec beaucoup d'attention le beau plaidoyer de Jean-Luc Mélenchon sur l'école, l'éducation, l'enseignement professionnel, supérieur etc et je partage entièrement son point de vue, sa philosophie et les corrections à apporter pour améliorer tous ces secteurs éducatifs et faire que l'école soit et reste le creuset de notre société républicaine qui vise le meilleur pour tous.En tant qu'ancien enseignant il sait mieux que personne de quoi il parle et défend très bien la cause éducative si souvent critiquée et rendue responsable de beaucoup de difficultés actuelles (violence,chomage,incivilités etc) même si elle est tjrs perfectible.Je crois que je vais le réécouter....et oui je ne suis pas si bornée que ça ! et tous les avis m'interessent et me font réfléchir...
Intéresant, non?!
Avant se souscrire au front de gauche j'étais au parti ds travailleurs. Les méthodes d'effacement nous les connaissions bien et elles se poursuivent pas seulement pour le FdG.
J'aimerais que Jean-Luc Mélenchon n'emploie pas les mots (vous n'avez peut-être pas le temps de les retenir) dont les média vont se repaître à longueur d'émission.
Je vous ai vu chez Ruquier l'autre soir : c'était parfait
un jour a ROME les esclaves sont montés sur une des collines et n'ont plus travaillés.c'était le début de la fin de l'empire romain.ça alors quelle surprise c'était eux qui créaient les richesses.
Le discours de Jean-Luc Mélenchon aux enseignants fera date. L'alliance classe ouvrière/classe moyenne qu'il évoque à partir de la minute trente est fondamentale. Et c'est très fort de le faire à partir de la formation professionnelle et des prérecrutements des enseignants. En effet ma génération est directement issue de la classe ouvrière (mon père était mineur) et n'a jamais reniée sa classe. La génération actuelle des enseignants est issue des... enseignants et pour l'essentiel ils ont coupé les ponts avec la classe ouvrière, se pensant classe moyenne et étant donc sous l'influence (malgré Allègre) de la force qu'ils pensent les représenter à savoir le PS. Pour le moment actuel il y a un gros travail de conviction à opérer (j'en sais quelque chose ma fille est prof) mais pour les générations futures d'enseignants il faut rétablir le lien direct entre la classe ouvrière et les enseignants par les prérecrutements de type IPES et faire à nouveau fonctionner l’ascenseur social dans le bon sens.
Quel dommage que Nicolas Sarkozy n'est pas la même "rage" avec le monde de la finance qu'avec la répression routière.
Arretons le Sacage ! Un autre futur est possible.. C'est maintenant !
A propos des "cinquante milliards" soustraits par Hollande aux dépenses publiques. Le PS argue d'une croissance annuelle de 2% qui compenserait le recul de la dépense publique dans le PIB. Mais il y aura alors environ 2% d'inflation, et donc recul de la dépense publique en termes réels. Mais il y a plus grave. En visant seulement une croissance de 2%, ce qui correspond à peu près à la croissance démographique, Hollande renonce à résorber le volant de chômage actuel (plus de 4 millions en comptant les temps partiels subis.
@luc
Je pense que tu devrait aller au fond de la réflexion sur l'école, et la filière professionnelle en particulier. Un bon moyen: la vidéo de Jean-Luc avec les vœux à la communauté éducative, tu retrouveras le fil
Sur les rafales et les relations avec Dassault, on sent un peu trop le PCF derrière JL Mélenchon. Non ce n'est pas un homme respectble ce Dassault, non la vente d'armes à l'Inde n'est pas une bonne chose, oui la France fait la guerre actuellement comme les USA
luc dit:
Il y a 10 ans, Mélenchon était pour la fin du collège unique. Aujourd'hui, il veut exactement le contraire.
C'est un peu court comme raccourci.Je vous invite à lire attentivement la longue interview de 2001 et bien en comprendre l'esprit. D'autre part, le Front de Gauche veut porter la scolarité obligatoire à 18 ans, ce qui change un peu la donne. Enfin, il n'est pas interdit d'adapter son avis selon les évolutions tant que l'esprit ne change pas.
Merci à Morisi (111) et Berdagué (139) pour le lien sur les Voeux de Jean-Luc Mélenchon à la communauté éducative : du lait et du miel, rien que du bon pain, et pas de tête sans la main, pas de main sans la tête !
Avec en prime l'abrogation de la loi LRU.
Mr Mélenchon, bonjour,
J'étais à Toulouse hier soir, et des témoignages ouvriers, d'entreprises en grève comme Freesteele (depuis des semaines) ont eu lieu. Je me demande si ces types de témoignages ne peuvent pas être étendus à l'INTERNATIONAL. En effet, comme P. Laurent est président du groupe européen de gauche, est-il prévu qu'un soutien à votre campagne s'exprime dans un meeting. Le meeting de Paris en fin de campagne serait l'idéal, car des intervenants espagnols, portuguais, irlandais, grecs, italiens, pourquoi des indignés américains, etc...prouveraient que c'est l'ensemble des Peuples d'Europe et du Monde qui est touché et en mouvement, et qu'il ne s'agit pas d'un problème franco-français, mais bien d'une lutte à mener à l'echelle de la planète. Il y a 2 mois pour organiser ce type de rassemblement, et on pourrait demander aux militants d'héberger les déléguations pour ne pas charger les comptes de campagne. Si cela était déjà dans les "tuyaux", peut-on être informé de ce qui est envisagé.
La lutte est enfin engagée, et nous irons jusqu'au bout...
Sans attendre que Jean-Luc Mélenchon axe pleinement l’un de ses meetings sur la question essentielle de la relocalisation et de la réindustrialisation, nous devons nous-mêmes être tous en mesure de nous différencier des autres options politiques qui adoptent les slogans de relocalisation, de démondialisation, et du produire français. Les concurrents de Jean-Luc Mélenchon ne remettent jamais en cause ce qu’ils ont soutenu depuis les années 1990 (le FMI, l’OMC, la monnaie unique surévaluée, pénalisante pour notre industrie beaucoup plus que les salaires, la suppression de toute protection aux frontières de l’Europe,etc…) c'est-à-dire les outils politiques (libéralisme subi)de cette mondialisation. Il faut que nous soyons à même d’introduire dans les débats citoyens la question de la robotisation, grâce à laquelle, si l’on reste dans l’économie capitaliste libérale actuelle, des robots remplaceront les OS, sans restitution des emplois qui ont été supprimés sous couvert de s’adapter à la mondialisation, présentée comme un destin, et sur lequel la politique n’aurait pas de prise.http://www.rue89.com/comment/2878105 Du moins des emplois réapparaitront, mais pas sous la même forme.
Cette mutation, que l’oligarchie prépare dans son seul intérêt, exige l’approche par les citoyens de la répartition républicaine des richesses, dans les conditions nouvelles qu’on nous prépare (Merkel Sarkozy, etc.). contre l’intérêt des peuples. C'est-à-dire la capacité pour le peuple d’imposer que soient non seulement maintenus mais mieux résolues dans les conditions technologiques nouvelles, les contradictions de notre devise : liberté-égalité-fraternité. La robotique et l’informatique au service du peuple.
concernant la banque Crédit Mutuel, j'invite ceux qui comme moi sont outrés de la voir faire campagne contre Mélenchon par journaux interposés de faire pareil que moil: retirer l'argent qu'ils ont dans cette banque et le mettre à la Nef. le peut de pression que nous pouvons avoir, servons nous-en!
Je crois qu'il faut bien faire comprendre que le PS va dans la même direction que la droite mais sur le trottoir de gauche, et qu'il accepte l'économie actuelle sans rien changer de fondamental, il va faire peut-être contre l'économie ce que Sarkozy ne faisait qu'énoncer.
Au prétexte de "concertation sociale", le pouvoir etmême le PS tentent d'imputer ce manque de concertation à la rigidité syndicale et à la rigidité du Code du travail. Et qu'en somme, ce serait positif que les gens discutent. Ce faisant, ils montrent bien qu'ils évoluent dans des sphères protégées qui n'ont rien à voir avec la réalité brutale du terrain. Primo le patron d'une entreprise qui cherche à réduire ses coûts, que ce soit pour un profit cupide ou par survie, tellement l'entreprise est la proie des donneurs d'ordre ou d'une concurrence libre et non faussée, secondo, les employés de + en + stressés par des objectifs inaccessibles, des salaires très bas et sans espoir d'évolution dans les petites TPE/PME. Le rapport de force est donc violent. S'il n'est pas arbitré par la loi, il sera toujours en défaveur du plus faible, donc du salarié. C'est inadmissible que les médias n'interrogent pas cette remise en cause fondamentale de la loi républicaine. Inadmissible qu'on accepte l'idée que les salariés soient tous à différentes enseignes. Imaginez les hypermarchés et les effets d'aubaine que peut entraîner une telle dérive. La seule dérogation possible à la loi DOIT ETRE EN FAVEUR DE l'employé et non l'inverse. C'est un scandale de revenir là dessus. En pleine crise, en pleine insécurité, prôner une telle aberration, rien que ça devrait nous mettre tous dans la rue. Autre fait d'importance : QUE FAIT LE PARTI DE Gauche contre la destruction de PHOTOWATT, 440 employés depuis 1979, qui maîtrise le solaire de la conception à la fabrication. Cette entreprise va être perdue. Elle va dans le sens de la transition énergétique (Isère) quelqu'un a t il des infos là dessus ?
Excellente prestation de Mélenchon au forum libération.
Je rebondis sur les propos de (271 thersite69), chaque entreprise doit devoir participer au pouvoir d'achat pour commercer, c'est à dire donner des salaires ou l'équivalent sinon le circuit économique est rompu. Donc le robot n'est pas l'ennemi, c'est la compétitivité qui est mauvaise, car elle incite à diminuer les salaires. Donc il faut instituer une taxe sur le chiffre d'affaire qu'on peut décrémenter d'une masse salariale (s'il y en a une). Comme cela toute les entreprises participent au financement du pouvoir d'achat, même les entreprises étrangères.
@JPdu44
Je dirai pour vous paraphraser que le PS va dans la même direction que l'UMP et les libéraux, mais sur la VOIE de gauche. Et bientôt, comme ce n'est pas la voie naturelle, ils vont se ramasser le Peuple en pleine G......, et ils nous diront que c'est notre faute, comme en 2002, n'est-ce-pas Jean-Luc ! Merci JPdu44 pour cet argument qui va bien me servir dans mes discussions.
@ Gilbert Delbrayelle
En 2001, Mélenchon, écrivait "Je ne suis pas pour l'orientation précoce; je suis contre l'orientation tardive. Cela n'a rien à voir. Pensez-vous qu'un jeune de 15 ans qui se retrouve en cours avec des camarades de 12 ans a une très haute opinion de lui-même?"
Que va changer le fait de "porter la scolarité obligatoire à 18 ans"?
@ Ardéchoise 257 : "Notre système scolaire est encore trop basé sur l'élitisme et la recherche de l'excellence".L'élitisme et l'excellence sont au contraire les finalités créées par le nouveausystème prôné par les libéraux: c'est un système qui accentue toutes les formes de ségrégation.Donc non pas "encore trop" mais "déjà trop" !
L'Ecole du peuple doit être formatrice et émancipatrice. Cela signifie qu'elle vise à l'excellence pour tous, c'est-à-dire à toutes les formes d'excellence selon les différentes filières. Sinon, c'est une fausse excellence pour les uns (= élitisme), et la médiocrité imposée pour les autres.
D'autre part, je ne crois pas que le système de notation "à la carte" soit bon. Autant il faut toujours expliquer à l'élève qu'il n'y a pas de commune mesure entre un chiffre et une personne (nécessité de prendre en compte son histoire individuelle et l'histoire sociale), – autant il est essentiel qu'il y ait des niveaux généraux nationalement reconnus, donc des systèmes de notation, des brevets et des diplômes nationaux.
Une note peut toujours être rattrappée par une autre. Tandis que les classements en groupes A,B,C, etc., ou les abominables et criminels "livrets de compétences", sont autant de classements ségrégatifs, à la tête du client, et encore plus entachés de subjectivité que la notation traditionnelle (d'ailleurs perfectible, il y a de nombreux travaux là-dessus°.
Il est essentiel de ne pas développer un système "concurrentiel" entre groupes d'élèves et établissements, comme tend justement à le faire la prétendue "pédagogie" moderniste. L'enfant doit pouvoir devenir toujours et partout un adulte et un citoyen à part entière, socialement reconnu...
@Seb, c'est bien, "je préfère chômer que produire la mort", oui sans aucun doute.
JLM:"(vente de rafales) Evidemment que c'est une bonne nouvelle".
Sur cette question majeure, je crois que le candidat va droit dans le mur. Vendre des armes n'a jamais produit la paix. Car il s'agit bien de vente d'armes dont il est question ici, et pas de simple défense territoriale contre la peur d'agressions imaginaires, que le système des nations encourage et favorise. Le système des nations, c'est la guerre, c'est cela le véritable obstacle à la coopération et la paix (en grande partie).
J’entend bien les arguments de Jean-Luc Mélenchon sur un désarmement raisonné. Cependant lorsqu’il évoque la vente des avions rafales à l’Inde, avec les précautions d’usage, sa réponse sent la langue de bois : va-t-on continuer à construire des armements de destruction massive ? – de plus à destination de pays où la richesse et la puissance des uns s’est édifiée sur l’extrême pauvreté de l’immense majorité de la population - dans une contradiction totale avec les fondamentaux de « l’humain d’abord » et de « la planification écologique » quand ailleurs Jean-Luc Mélenchon défend une réorientation de la réindustrialisation favorable aux besoins humains : en quoi la construction et la vente d’avions rafale permet-elle de répondre aux intérêts fondamentaux de l’humanité. Je précise que je ne suis pas pacifiste et suis même favorable à l’armement du peuple, mais les armes de destruction massives sous toutes leurs formes, dont les civils sont finalement les cibles faciles, non certainement pas ! Je pense que la réponse de Jean-Luc est trop courte et il faut qu’il précise sérieusement le développement et la cohérence de son argumentation. Jean-Luc doit absolument revenir sur le sujet et s’expliquer sur ce point, car beaucoup de gens ne sont plus prêt à avaler n’importe quoi.
Je ne suis pas sûre du tout que le programme de Jean-Luc Mélenchon pour l'éducation soit de nature à lui rallier l'électorat enseignant.
La fin des compétences, de l'évaluationnite, du socle, d'accord. Mais la scolarité obligatoire jusqu'à 18 ans, cela va hurler. De fait, tous ceux qui poursuivent des études (bac, Bep, bac pro) sont scolarisés jusqu'à cet âge. Mais il reste les autres, ne nous voilons pas la face, qui refusent de travailler, qui pourrissent le travail des collègues et de leurs camarades. Serons-nous obligés de les "garder" jusqu'à leur majorité?
Commençons par définir de bons programmes, visant à instruire, dès l'école primaire, à veiller à leur application. Donnons aux professeurs des conditions leur permettant d'enseigner (aujourd'hui, chefs d'établissements carriéristes et parents d'élèves narcissiques rejettent systématiquement toutes les fautes sur les enseignants), en rétablissant et réhabilitant la discipline, en s'intéressant aux résultats (attention, pas aux résultats bidonnés d'aujourd'hui!) en rétablissant un mouvement national pour les mutations.
Revalorisons vraiment l'enseignement technique et professionnel, qui, depuis l'époque où Jean-Luc Mélenchon en était chargé, s'est détérioré à un point qu'il ne saurait imaginer.
Jean-Luc Mélenchon est favorable aux référendums, aux suggestions émanant de la base, il serait intéressant de demander aux professeurs ce qu'ils souhaitent.
Petit argumentaire pour contrer sur le terrain les annonces du candidat central, le conservateur parfumé François Bayrou. Grâce à son positionnement mi droite mi gauche sociale libérale, les mesures de Bayrou nous amènerons deux fois plus vite dans le mur. De la droite il récupère la diminution drastique et mortifère de la dépense publique. De la gauche sociale libérale il récupère la hausse des impôts. Tout en n'hésitant pas à recycler la tva Sarkozy qu'il a critiqué alors qu'elle est de 1.6 points pour proposer une tva Bayrou de deux points.
Moralité Bayrou le champion de l'hyper austérité nous conduit deux fois plus vite dans le mur, mais avec lui on ne percutera pas la gauche du mur, ni la droite du mur, non avec le MODEM on percute le mur en plein dans le milieu. Les remèdes du bon docteur Bayrou ce n'est pas le gouvernement des meilleurs c'est l'application des pires solutions économiques pour une catastrophe centrale.
la température est tombée cette nuit à moins 5 degrés en Beauce. le 115 de Chartres a du mal à répondre aux multiples demandes d'aide. il faut savoir qu'en 2009 le maire de Chartres, jean pierre gorges UMP, a amputé le FAC (Foyer d'Accueuil Chartrain) d'1/4 de ses ressources, soit 100 000 euros sans aucune raison si ce n'est que le désir de voir disparaitre les sans abris de sa bonne ville de Chartres. le froid intense qui va s'abbatre sur le France va provoquer des morts dans la rue comme on a plud revu depuis l'appel d'Henry Groues (Abbé Pierre) en 1954.
@ Bernard Hugo, quel besoin a-t-on de s'armer? Vous pouvez être sûr que si vous fournissez des armes à des individus ou bien à des collectivités, des nations, ils finiront par les utiliser, tôt ou tard, invoquant de "nobles causes". Aucune cause ne peut être bonne si elle implique la guerre ou la mort de ses semblables (êtres humains). Il y a mille autres moyens que d'utiliser des armes. Comment peut-on jouer sur les deux tableaux. La paix n'accepte aucune arme, sinon ce n'est pas la paix.
Merci Naco. Je pense effectivement que les deux arguments soulevés dans mon message (44) pourrait aider pas mal de monde ici concernant le (faux-)problème du vote utile.
Je voudrais juste rebondir sur la question de la Syrie et la réponse qu'a donnée Jean-Luc Mélenchon sur France Inter ce matin. Il faut absolument que Jean-Luc cesse de prendre quelques informations que ce soit à ce sujet dans Libé ou Le Monde. Nos amis du Grand Soir produisent suffisamment de bons articles sur la question pour qu'on soit en mesure de comprendre réellement la situation.
Ce qui se passe en Syrie c'est une guerre de "basse intensité" menée avec l'appui même pas discret de l'OTAN, la Turquie et Israël par des bandes de mercenaires fanatiques et sanguinaires dont d'ex-combattants islamistes ramenés de Libye. La Ligue des Droits de l'homme syrien est une entreprise d'intoxication basée à Londres et destinée à appuyer l'idée dans les opinions publics occidentaux d'une intervention militaire en Syrie. On voit bien avec Juppé à l'ONU (comparé à Villepin en 2003) où en est notre pays par rapport à sa politique internationale: le caniche servile des USA qui anticipe même les ordres de son maître. Il est urgent qu'au Front de Gauche une cellule se concentre sur le sujet, pour empêcher à Jean-Luc Mélenchon de s'aligner, au moins en partie, sur la propagande atlantiste.
cher Jean Luc, chers Blogers
Il faut réformer la finances qui nous exploite. OK ! Mais...
Cette nuit je me posais une question bête. Avons-nous une Banque d'Etat en France ? A qui appartient la Banque de France ? Qui sont les actionnaires de la Banque de France ? A qui appartient l'or de la Banque de France? Qui peut me répondre ?
Je serais le 7 au Double Mixte. Mais Jean Luc, tu peux me répondre avant si tu veux.
Vu sur cadremploi cette interview de JLM. C'est énervant cette manie du montage "publicitaire" avec des bouts de phrase de 5 secondes, j'espère qu'une version longue va suivre.
ab (284)
Les Résistants entre 33/45 et tous les Alliés heureusement qu'ils étaient bien armés pour que nous puissions échanger ce jour : mercredi 1/2/12,même que les FTP et MOI-FTP se plaignaient de n'être pas assez armés par Londres.
Ceci dit coopération et paix ne veulent pas dire d'abandonner toute notre Défense Nationale,au contraire,mais je crois que cette vente/ promesse de vente à l'Inde du Rafale s'est inscrit dans la campagne,et il faut réfléchir aux conséquences incroyables et très dangereuses des pays concernés,le Pakistan et l'Inde,deux pays qui possèdent l'arme atomique et que des politiques irresponsables internationales ont laissé faire voire encourager,tout cela aggravé par toutes les religions s'affrontant,nous sommes loin de la paix,de la coopération et du désarmement.Sûr que le Pakistan va passer commande de F. machins U.S. ou autres engins très performants de mort.
Le capitalisme en stade suprême conduit à l'impérialisme aux dominations et aux guerres :guerres multiples,dite "propre"économique,financière,médiatique/de désinformation,psychologique,religieuse,Vive la Laïcité et notre Sixième République.
Ce monde est très dangereux surtout avec des mécanismes de résurgence du pire...
Je rebondis sur l'échange Disjecta/Naco, Disjecta écrit: "2. les capacités de rassemblement à gauche sont à leur maximum et Mélenchon représente aujourd'hui, peu ou prou, cinq candidats de 2002 (si l'on tient compte des scores confidentiels de LO et le NPA actuellement): Taubira, Chevènement, Hue, Besancenot, Laguiller (ce qui représentait 20% des votes au premier tour de 2002);
J'ai trouvé à cette adresse des chiffres intéressants des scores des élections précédentes, dont 2002, il semblerait que ce qui caractérise 2002, c'est que le score des autres tendances qui étaient morcelées à l'époque En effet :
est bien plus élevé qu'il ne l'était les autres années et notamment que le score du candidat du PS:
"1981 : le candidat PS a obtenu 25.85% des suffrages, les autres candidats de gauche 24,85%
1988 : le candidat PS a obtenu 34,11% des suffrages, les autres candidats de gauche 15,01%
1995 : le candidat PS a obtenu 23,30% des suffrages, les autres candidats de gauche 17,26%
2002 : le candidat PS a obtenu 16.18% des suffrages, les autres candidats de gauche 26,74%
2007 : la candidate PS a obtenu 25,87% des suffrages, les autres candidats de gauche 10,57%"
@ jacques (286)
Pour apporter des éléments de réponse lire le lien:
http://www.banque-france.fr/fileadmin/user_upload/banque_de_france/La_Banque_de_France/statuts-bdf-maj-ordonnance-2010-76.pdf
@Jacques : Banque de France > Wikipedia > BCE... On lui a dit au revoir en 1998. Je simplifie mais on s'est tiré une balle dans le pied.
j-jour, pour raisonner sur les résultats des élections passées, je te recommande plutôt de consulter ce site :
Page présidentielle 2007
et de ne pas oublier qu'on ne peut pas additionner les pourcentages sur deux votes différents : la participation n'est pas la même !
Si tu veux analyser les reports et transferts de voix, raisonne sur le nombre de voix, pas sur les pourcentages.
@depassage54 (281)
ces jeunes "qui pourrissent le travail des collègues et de leurs camarades". Oh! Attention! A porter un tel jugement "langue de bois" on prend le risque de permettre à d'autres d'aller encore plus loin dans la discrimination simpliste. Si de tels élèves existent c'est peut-être bien plus tôt qu'une pédagogie générale trop formaliste et unique n'est plus adaptée à une grande diversité des élèves et des finalités de la formation? Oui, ou non? Jean Luc en a fait le constat, du moins je l'ai compris ainsi. (Je suis enseignant retraité, ceretes en un temps pas si lointain où le travail de sape (souterrain) contre l'école était moins avancé. Bon courage aux collègues
Et pour des résultats plus anciens :
Les résultats de la présidentielle depuis 1965
Cher monsieur, je voterai pour vous. Mais je dois souligner le fait que ce n'est pas en niant le "problème immigrés" qu'on le règle. Je suis dans l'Eduaction Nationale et j'ai longuement travaillé en ZEP. Certes, l'immigration officielle est réduite, mais le regroupement familial conduit à renouveler sans bruit les problèmes liés à cette dernière (lire Tribalat, Lagrange, Guilluy, etc...). La réalité doit donc être traitée (cft l'interview de Pierre Joxe sur France Culture mardi 31 janvier). S'il vous plaît, ne laissez pas cette problématique à Le Pen, parlez de l'Ecole, des moyens de faire de ces jeunes et de leurs futurs enfants des citoyens à part entière, sortons des bons sentiments et du discours droitdelhommiste que les Français ne supportent plus! La solution? l'Ecole. Mais pas celle-là. La massification est un échec, un cache-misère. Des idées existent pour changer le système éducatif et le relégitimer. (Le Lapin Blême.fr, "Français votre école fout le camp!") Merci pour votre combat.
@ julien (291) et jacques (286)
Pour connaître le rôle de la Banque de France, lire le lien:
http://www.banque-france.fr/la-banque-de-france/missions/missions-et-activites-de-la-banque-de-france.html
Concernant le Rafale à l'Inde, il y a traditionnellement une forte concurrence dans le domaine aéronautique civil et militaire entre les USA et la France. Ce n'est pas par hasard si le Rafale n'a été vendu nulle part : ça reflète d'abord l'influence de la puissance nord-américaine. Et les pressions très fortes qu'ont subi les pays qui avaient pré-sélectionné techniquement le Rafale pour qu'ils reviennent en arrière et choisissent du matériel nord-américain. La question est de savoir s'il faut abandonner l'industrie aéronautique à Boeing ou bagarrer pour maintenir une industrie française et européenne. Dans le cas de l'Inde (on l'a déjà vu dans un passé récent) on sait que tant que ça n'est pas signé définitivement, les USA feront tout pour "convaincre" le pays d'acheter américain. Le fait pour un pays de ne pas acheter américain dans le domaine de l'aéronautique militaire est un signe de son indépendance vis-à-vis du grand sultan de Washington. Même pour l'armement, je suis convaincu que la France se doit de rester indépendante des USA.
Bonjour et bravo à Jean-Luc Mélenchon pour ses interventions, samedi dernier au Congrés de France Nature Environnement et dans l'émission de Ruquier, et devant la communauté enseignante lundi soir.
En matière d'environnement, il importe de relier agronomie et qualité des sols, production végétale et animale, qualité sanitaire, diététique et gustative de l'alimentation, prix payés aux producteurs, prix à la consommation. Or ce système est corrompu par la sur-utilisation d'engrais et de pesticides, le recours aux OGM de plein-champ, la sur-utilisation d'antibiotiques animaux, l'élevage en batterie, l'incitation à racheter des semences. Les résultats (cf divers documentaires d'ARTE et France 5) : des sols pollués, une biodiversité en déclin, des résidus de pesticides en augmentation dans les aliments et le corps humain, des bactéries rendues résistantes par l'abus d'antibiotiques et des maladies nosocomiales de plus en plus fréquentes, des perturbations endocriniennes et cancers en augmentation. Les causes sont connues : des multinationales marchandes de semences, d'engrais, de pesticides, de médicaments, d'OGM et un contrôle public sanitaire et environnemental en déshérence. Merci au Front de Gauche pour son programme vivifiant et son appel à la Résistance !
@Ardéchoise, post 257
Je suis tout à fait d'accord avec votre post, à l'exeption cependant de "Il favorise les élèves qui de par leur origine sociale ou leurs facultés adaptatives se plient facilement à la "règle du jeu" de l'école, les meilleurs de la classe, ceux qui ne fournissent pas beaucoup d'efforts pour réussir." Qu'est-ce qui vous permet d'affirmer que les meilleurs de la classe n'ont pas beaucoup d'effort à fournir pour réussir, du fait de leur origine sociale ? Je trouve cette partie de votre raisonnement un peu manichéenne...
En tout cas, sur le positionnement "patriotique", les électeurs n'auront encore une fois que l'embarras du choix: entre le patriotisme isolateur et plus ou moins xénophobique du FN, le patriotisme conservateur de la droite, le patriotisme social-démocrate du PS et le patriotisme "éclairé" de Jean-Luc Mélenchon, nul doute que l'on va "bouffer" du drapeau français à toutes les sauces.
Jean-Luc Mélenchon est pour une démilitarisation raisonnée, soit, ce que je propose est une dénationalisation raisonnée, ce qui est tout autre chose. Et il ne me semble pas voir actuellement de points de concordance permettant d'articuler cette idée de dénationalisation (qui est centrale et pivot de toute cohérence) dans le programme actuel du Front de Gauche, qui par ailleurs comporte quelques idées globales intéressantes, contrairement aux autres programmes des partis politiques de ces élections.
Bonjour, Monsieur Alain Tetard
Dorénavant et contrairement à que pense la majorité des français, les placement financiers sont taxés à 40%..Et non pas a 5% 10 ou 20, mais bien a 40% (impot sur plus value + cgs)
Ainsi un particulier qui possède des économies pour sa retraite par exemple, et souhaite placer ses économies se verra taxer a 40% sur les plus values, si il a eu la chance d'avoir des plus values (bien sur). Bien évidement on ne lui donne pas ses 40% si son placement est négatif.
Autant dire que vu le risque de perte et de gains très faibles, il ne vaut mieux ne plus placer son argent, ni prendre de risques, et le laisser dormir.
La lisse Elise (Doucet) vient de nous parler avec sa courtoisie habituelle du "mal-logement! Les chiffres de la fondation ABBE PIERRE sont ahurissants!
Combien de membres du gouvernement seront présents cet après midi? Ah! mr Sarkozy, on ne peut pas cacher tous ces pauvres mais c'est surement pas l'envie qui vous manque!
Stop, au profir, à l'étalage du fric,qui est mal utilisé par ceux qui e'n ont!
Courage Mr Mélanchon!
En reaction à certaines ici sur les ventes d'avion de guerre :
Je préférai les mirages, au moins ils portaient un nom plus poétique et les libyens ont pu apprécier toutes les promesses de réussite technologique française lorsque Khadafi leur a chanté ses louanges.
Soyons fiers de continuer à vendre des armes de guerre partout dans le monde en brandissant le drapeau de la paix et en s'ingérant alégrement où il y a des rêves et des mirages à vendre en rafale....
Bonjour à tous, je trouve une fois de plus déplorable pour la démocratie de ne pas pouvoir visionner en intégralité le congrès France Nature et Envionnement. Pour moi le fait d'avoir des discours les uns après les autres (on demande un débat avec Hollande donc...on l'a avec ce congrès !) est tres interressant.
Que dire de plus qu'encourager ce mouvement qui remet la politique, celle qui s'occupent des hommes et de ses percpectives d'avenir, au devant du débat. L'oligarchie triomphante est sans doute un véritable handicap, c'est le lot de toutes les luttes. Nous sommes gavés de ce discours ambiant de comptables, comme si les comptables étaient aussi des meneurs d'hommes, des chefs d'entreprises, non, les comptables doivent rester à leur place de comptable, un point c'est tout. L'argent est le moyen, non le but, même si il est le nerf de la guerre. La volonté populaire est bien plus forte, et notre histoire le montre.
Je ne serais trop recommander à Jean Luc Mélenchon, "Jean-Luc Mélenchon" pour les intimes, de ne pas trop se laisser entrainer sur ce terrain là, même si son argumentaire est fourni. A l'image du succès de Besançon, c'est bien sur le fond que l'on fait bouger les masses, quels objectifs humanistes pour demain, et en premier lieu ce grand chantier qui doit nous mener à la découverte d'autres sources d'énergie, si ne nous voulons pas réduire cette planète en une immense fournaise hostile à la vie. Nous devons nous battre contre les lobbies de l'énergie dominante et polluante, comme d'autres se sont confrontés aux lobbies des diligences contre le chemin de fer, comme celui des routiers et d'une économie de flux tendus contre ce même chemin de fer. Ici le chemein de fer symbolise tous les progrès que va augurer ce millénaire, les diligences, c'est le système triomphant qui se mord la queue et qui demain appartiendra à un passé révolu, indiscutablement.
Ce progrès est en marche, plus rien ne saura l'arrêter si nous réussissons à soulever les enthousiasmes pour un monde meilleur
Vas y Jean-Luc Mélenchon, on est avec toi!...