18fév 12

La campagne électorale rebondit

Sarkozy veut un régime plébiscitaire

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09Cette note s’est préparée dans le train du retour de Strasbourg puis à la pause d’hier. Écrire me détend et m’aide à mettre en ordre mes idées. Puisque madame Le Pen s’est dégonflée, j’ai du temps pour préparer très à fond mon discours en Corse où je serai la semaine prochaine. Madame Le Pen a réussi à me gâcher la moitié du plaisir car mes amis avaient dû annuler le meeting prévu pour que je puisse participer à cette émission qui n’aura pas lieu pour finir. Ici, il va surtout être question de Sarkozy et du vote sur les nouveaux traités européens le 21 et le 28 février prochains. Un peu de Hollande et davantage de la vie qui passe. Sarkozy annonce avec son premier discours un régime plébiscitaire. Les commentateurs complètement vissés dans les apparences n’y voient que du feu. Notre réplique, la sixième République, va se montrer le 18 mars à la Bastille !

Les photos qui illustrent ce billet ont été prises par Stéphane Burlot lors du meeting de Villeurbanne dans le Rhône qui a réuni 10000 personnes le 7 février dernier

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J’avais dit que sitôt que je pourrais mettre le lien vers le film réalisé par les femmes qui m’ont accueilli au foyer près de la Bastille, je le ferai. Voici le moment venu de le faire en bonne place et visibilité. Je pense qu’il y aura de nombreuses reprises sur les réseaux sociaux. J’ai pensé de nouveau à elles quand j’étais à la maison de santé de Neuhoff, dans le quartier populaire à Strasbourg. Une nouvelle fois, j’entendais parler de cette difficulté à se faire soigner quand on en a besoin et que l’on bénéficie de la CMU. Et avant cela, tout commence par le temps que dévore l’activité pour faire valoir ses droits. La difficulté des formulaires à remplir. L’impression que tout est fait pour pousser à renoncer, à laisser tomber. Déjà que pour faire valoir ses droits, il faut déjà les connaître ! Et ceux qu’on a sont déjà tellement menacés. Par exemple à propos du travail du dimanche. Sarkozy veut le généraliser ! Hollande bredouille comme d’habitude du mi-chèvre mi-chou. Moi je m’en tiens à ce que m’ont dit les caissières d’Albertville au cours de notre rencontre dont j’ai parlé dans ma précédente note. Je suis radicalement contre. Vivre en famille un jour par semaine c’est un petit bonheur simple. Même ça est disputé !
Résistance !

A Neuhoff, les personnels médicaux et les gestionnaires de la maison me présentaient le régime local alsacien de sécurité sociale. A une exception près, c’étaient des femmes. Le régime local de sécurité sociale est un régime à l’équilibre financier. Il se présente comme complémentaire à celui du régime de base. Moyennant une cotisation supplémentaire de 1,6 pour cent du salaire, on est remboursé à 90%. Et les forfaits sont effacés. Comme celui à dix-huit euros par jour d’hôpital. Et ainsi de suite. On a parlé des ouvrières de la distribution. Les caissières. Elles brassent trois à quatre tonnes par jour avec un bras. Les tendinites et autres maladies frappent durement. A 57 ans et même avant les gens sont cassés. Mais il faut des mois pour faire reconnaître la maladie professionnelle. Des mois sans couverture ni beaucoup de revenu. Combien de fois, de guerre lasse, la femme devenue sans ressource doit retourner au travail, aggraver son mal avant d’être de nouveau indisponible du fait des progrès de la maladie. J’ai pris des pages de notes. Ça va faire des arguments de discours et de médias. C’est mon travail, celui-là. Ce que je vois c’est un monde d‘institutions et de règlements destinés à expulser les « ayant droits ». Les soi-disant « assistés » sont en vérité les cibles d’une vaste machinerie qui tourne davantage pour écarter que pour quoi07 que ce soit d’autre. Comme me l’a dit un ami : « Etre pauvre c’est une activité à plein temps devant les guichets .

Là-dessus Sarkozy annonce sa candidature. Quel incroyable cynisme que celui de cet homme ! Le travail au poste de commande, le peuple au pouvoir et ainsi de suite, tout le contraire de ce qu’il a fait durant tout un mandat. Par exemple, lorsqu'il dit que « ce qui affaiblit la France, c'est cette obsession de dévaloriser le travail alors que nous devons au contraire, tout faire pour valoriser le travail ». Celui qui le dit est celui-là même qui a refusé le moindre coup de pouce au SMIC depuis cinq ans. Or, la première valeur du travail, n'est-ce pas le prix qu'on le paye, donc le salaire ? Ici je touche la maladie cruciale de la vie politique : la falsification des mots, leur retournement. Tony Blair et Nicolas Sarkozy auront été les champions de cet exercice. Avec eux les mots ont été rendus inoffensifs à force de servir à tout et son contraire c’est-à-dire à rien. « La France du non » est vidée de sa charge quand un Sarkozy, qui l’a odieusement trahie avec l’adoption du Traité de Lisbonne, l’évoque à 27son profit. Toutefois ce n’est pas le plus important de ce que je crois qu’il fait et prépare en ce moment dans l’hypothèse qui est la sienne d’un prochain mandat.

Ceux qui ont fait des charges si violentes contre le populisme et m’ont si souvent imputé des positions politiques qui n’étaient pas les miennes ont crié au loup quand il n’y était pas. Maintenant, il y est et vous noterez leur silence. Sarkozy vient en effet de tirer tout le profit possible de la confusion créée par le mot « populisme ». Il s'est livré à une charge violente contre les « élites » et « les corps intermédiaires ». Cela n’a plus rien à voir avec ma dénonciation de l’oligarchie. C’est un basculement inouï dans un autre univers sémantique. Les petits rigolos ont bien préparé la banalisation de tout cela en m’attaquant des mois durant sur le thème « vous dénoncez les élites donc vous êtes un danger pour la démocratie ». Pour eux il s’agissait de nier ou de masquer le contenu de classe que je donnais au slogan « Qu’ils s’en aillent tous ». Il fallait le diluer dans la solidarité corporatiste, en quelque sorte. Sarkozy bénéficie de l’accoutumance que ces gens ont préparée. Maintenant ils se taisent. Mais lui a bel et bien repris et théorisé le fond d’un discours hostile aux élites. Dans le détail, Sarkozy a d'abord déclaré : « Il y a de plus en plus de Français qui ont l'impression que tout se décide en dehors d'eux ». Ensuite, il a dit : « J'ai pu mesurer pendant cinq ans à quel point les corps intermédiaires font écran entre le peuple et le gouvernement : les syndicats, les partis, les groupes de pression, les experts, les commentateurs. Tout le monde veut parler à la place du peuple, sans jamais se soucier de ce que23 le peuple veut, de ce qu'il pense et de ce qu'il décide ». C’est d’un culot à couper le souffle. On se demande si lui-même se souvient comment il a odieusement trahi la volonté populaire exprimée dans le référendum de 2005.

Puis il nous indique qu'il a « beaucoup réfléchi à cette question de l'entre-soi des élites politiques, des élites économiques, des élites administratives, des élites syndicales. De cet entre-soi, il ne sort que des compromis boiteux et au final il ne sort que l'immobilisme ». L’habileté c’est évidement de partir du constat que tout le monde fait dans les milieux populaires. Nous l’avons-nous même popularisé en dénonçant la grande collusion des riches, qu’il ne nomme pas, avec les médiacrates et les têtes d’œuf corrompues par l’idéologie libérale. Mais il en donne une autre formulation. Il montre du doigt « les élites ». Ce que personne n’avait fait avant lui. Et il y inclut les syndicats. C’est le point crucial. Notons d’abord quelle claire doctrine cela exprime. Détruire les corps intermédiaires et inclure dans la liste, comme seuls corps identifié et doté d’une personnalité juridique et morale, les syndicats, c’est le fond de sauce des mouvements autoritaires. La haine anti-syndicale, c’est la haine de la classe ouvrière organisée. Ce discours-là, on le connaît. C’est une doctrine politique connue. Puis Sarkozy affirme que : « S'il y a blocage, je me tournerai vers le peuple ». Pour contourner le blocage qui ne peut venir, d'après lui, que des corps intermédiaires, c’est-à-dire des syndicats ouvriers, il créera un lien direct avec « le peuple ». « Je savais très bien que je m'attaquerais à des intérêts puissants, à des castes qui ne veulent rien lâcher et dont la violence des réactions donnent la mesure de ce qu'elles ont peur de perdre ». Ce n’est pas des riches dont il parle. Les « castes » ce sont les salariés des diverses professions qui ne veulent pas lâcher leurs conquêtes sociales. Il veut instaurer 21une relation directe entre un « guide » et le peuple. Il recourt au plébiscite pour effacer toutes les médiations qui constituent comme classe le très grand nombre.

On ne peut mieux apercevoir ce fond doctrinal que dans cette vantardise de Nicolas Sarkozy : « Une de mes plus grandes fiertés est de n'avoir jamais cédé à la pression de la rue ». La « rue » dont il parle, ce sont les manifestations et grèves contre la suppression de la retraite à 60 ans. C'est le « peuple » défini par des intérêts collectifs de classe. Non comme la masse informe et manipulable par de bas instincts de haine et de jalousie dont il rêve et qu’il cherche à instituer. Pour toutes ces raisons j’estime que l’extrême-droitisation de la droite vient de franchir un palier. Nicolas Sarkozy est passé de la manipulation de ses thèmes de propagande à l’expression construite d’une doctrine politique. Il se situe dans la veine des 26Berlusconi et Viktor Orban. L’histoire est coutumière de ce genre de polarisation politique. Nous en sommes l’autre face. Tout se met en ordre.

Nous avons décidé Pierre Laurent et moi que « l’incident » était clos avec François Hollande après qu’il a fait amende honorable et qu’il a dit ses regrets d’avoir injurié les communistes. Pourquoi ? Parce qu’il y avait la déclaration de candidature de Sarkozy qui arrivait. Et que nous ne voulions pas être scotchés dans une polémique subalterne qui ressemblait très fort à une provocation. A preuve la une du « Figaro ». Bien sur les communistes ont de la mémoire. Moi de même. Je suis aussi le candidat des communistes. En cessant le feu, nous devons compter sans cesse sur l’intelligence populaire. Elle a capté la faute. Pas la peine d’en rajouter en se laissant déporter hors de notre rail conquérant. Notre ligne d’action de campagne veut tenir à distance les polémiques avec François Hollande. Il n’est pas notre sujet. La délimitation avec lui est finie depuis la fin de l’année dernière. La vie se chargera du reste à faire. Nous gagnons nos galons en étant utiles au combat contre la droite 28et l’extrême-droite. Le terrain que nous voulons reconquérir n’est pas de ceux qu’on reprend par des disputes avec lui sur notre existence ou non. Notre existence se constate.

Pour autant, pas question non plus de mentir par omission ou bien de faire preuve d’une complaisance qui se retournerait contre la confiance qui se crée pour nous. Comment passer à côté des provocations qu’il distille de réunion en réunion. Surtout quand il apparaît clairement que celles-ci fonctionnent comme autant de coups de force. Contre nos positions ? Après tout ce serait bien son droit. Mais ce n’est pas son sujet. Sa façon de faire est une véritable mise au pas du PS lui-même. Car les thèmes où les positions qu’il exprime seraient ultra-minoritaires s’il les mettait en débat dans son parti. Profitant de son altitude sondagière et des compétitions pour les postes qui sont engagées autour de sa « prochaine présidence », il sait que tout lui est permis, sans réplique. On a vu les dirigeants de la gauche du parti se coucher sans bruit sur la retraite à 60 ans, le SMIC et ainsi de suite. Qui a déjà bu la mer doit aussi digérer les poissons. Tout allait y passer. Arrive le vote du « Mécanisme européen de stabilité ». Cette fois-ci c’est la fin pour ceux qui cèderaient. Les bases ne suivraient plus. Le harcèlement des interpellations à la base a déjà donné ses fruits. Le mouvement en cours vers nous s’accélère. Ils vont donc résister. Ils l’ont dit au bureau national de 20mardi soir par la voix de Benoît Hamon et Marie-Noëlle Lienemann ! Emmanuelli et Montebourg ne tarderont pas, souhaitons-le. Ceux qui voteront « oui » ou s’abstiendront pour laisser passer le texte sans s’y opposer ne peuvent survivre qu’en se reniant du tout au tout. On verra jusqu’à quel point tous sont prêts à aller dans notre direction. Mais le coin est enfoncé. Si notre pression aboutit à une majorité contre le vote, tout sera changé. L’espace de notre programme sera élargi considérablement. Celui du retour de la gauche encore davantage. Hollande devra changer son cap et la campagne électorale peut alors voir le centre de gravité de la gauche beaucoup bouger. C’est l’enjeu du moment. Donc il faut absolument continuer la mise sous surveillance citoyenne des députés jusqu’au 21 février. Et des sénateurs jusqu’au 28. Interpellations, publication des réponses sur le net et les réseaux sociaux : au travail ! Attention à ne pas lâcher d’une semelle les députés de droite car leur vote deviendra vite notre premier argument de campagne législative contre eux.

Dans les jours qui viennent de passer j’ai suivi de l’œil l’affaire de l’introduction de la loi de 1905 dans la Constitution proposée par Hollande. C’est énorme quand même ! A la fin cela aboutit à introduire le Concordat dans la Constitution sous prétexte d’y faire entrer la laïcité. Comme la laïcité est déjà dans la Constitution, on se disait que c’était soit une erreur, une confusion, soit une combine. C’est une combine. Pourtant tout le secteur laïque du PS se tait. On voit ce que valent les principes 25au pays des carrières. Les Glavany, Guy Georges, Vincent Peillon, Alain Vidalies, Emmanuel Maurel, Philippe Gugliemi et tous les autres ont disparu. On attend avec intérêt de savoir si les obédiences maçonniques ont aussi l’intention de regarder ailleurs. Pourtant ceux qui ont plaidé auprès de moi l’erreur ou le cafouillage en sont pour leurs illusions. Dans une lettre, François Hollande s’adresse aux « représentants des cultes reconnus d’Alsace-Moselle » le 13 février 2012. « Reconnus ». Les musulmans sont donc exclus des cajoleries socialistes. L’intérêt de cette lettre est que François Hollande y est d’une absolue clarté : « Le maintien du Concordat doit être abordé avec respect et compréhension de ce que fut l'histoire de ce territoire français ». Respecter les conséquences de l’annexion de l’Alsace au Reich et de deux défaites de nos armes face à l’envahisseur, voilà qui est nouveau à gauche. Les communards doivent se retourner dans leurs tombes. Pour manifester ce « respect », il indique vouloir insérer à l'article 1er de la Constitution un deuxième alinéa ainsi rédigé : « La République assure la liberté de conscience, garantit le libre exercice des cultes et respecte la séparation des églises et de l'Etat, conformément au titre premier de la loi de 1905, sous réserve des règles particulières applicables en Alsace-Moselle ». Donc le Concordat en tant que tel ferait bien son entrée dans la Constitution par la porte honteuse des « règles particulières ». Oui, mais le « sous réserve » disaient d’aucuns, voudrait seulement dire qu’il s’agit d’un compromis temporaire, bref de la continuation de ce qui est déjà. J’ai objecté que c’était 24précisément faire du définitif avec du provisoire que de le mettre dans la Constitution.

Pour finir, Hollande a lui-même fourni la clef d’interprétation de son propos. C’est la version la plus anti-laïque qui prévaut. Car dans sa lettre, il écrit : « Bien loin de porter atteinte aux règles qui régissent, de façon particulière, les relations entre l'Etat et les cultes concordataires en Alsace-Moselle, elles seront au contraire confortées dans leur spécificité, en se voyant reconnues au niveau constitutionnel ». Ainsi grâce à cet étrange version du socialisme, François Hollande ferait entrer Dieu et ses églises dans un alinéa de la Constitution. Ce que personne ne lui demandait, pas même en Alsace-Moselle. Le crime contre l’esprit est signé quand on sait que le même Hollande n’envisage pas d’abroger le « délit de blasphème » contenu dans les dites dispositions concordataires et résultant du droit hérité de l’occupation après 1870. L’acquis de Bismarck doit-il être « respecté » du fait de l’histoire ! Cela ne sera pas admis. Jamais. Par aucune conscience éclairée qui connaît les enjeux de ces 22sortes de questions. Surtout quand, au même moment, au cours d’une réunion en Alsace où se trouvaient trois ministres on déclare que le Concordat est le « futur de l’Europe ».  Sale ambiance !

Voici une nouvelle passée quasi inaperçue. Les nord-américains ont voté une loi nommée « Dodd-Franck » pour limiter les prises de risque des banques américaines. Quelle saine préoccupation ! Mais comme d’habitude quand ils prennent une mine raisonnable, c’est toujours l’indice du fait qu’il y a anguille impérialiste sous la roche des pieuses intentions. Celle-là n’est pas mal du tout. Car la dite loi ne s’applique pas seulement aux banques américaines mais, de fait, à toutes celles qui travaillent aux Etats-Unis quelle que soit leur nationalité. Ou bien qui mettent en garantie de leurs opérations des titres américains. C’est-à-dire, en fait, tout le milieu bancaire mondial. Avant de regarder ce que cela implique, notons cette habitude qu’ont prise les Etats-Unis d’obliger tout le monde à se conformer à leur législation. C’est une autre façon d’exprimer qu’ils se donnent le statut de maîtres du monde ! C’est avec cette méthode qu’ils parviennent à imposer le blocus de Cuba, pourtant condamné par les Nations Unies, à tous les fournisseurs et transporteurs du monde. Je reviens à cette législation pour contrôler les prises de risques. Donc, dès qu’une activité est réputée trop risquée, couic, elle est sanctionnée. Qu’ils fassent comme ils veulent chez eux c’est bien leur droit. Mais de quel droit par contre viendraient-ils sanctionner une transaction faite entre deux banques européennes en Europe au motif de leurs contreparties en titres nord-américains ? Bizarre ! Surtout que certains titres spécialement dangereux ne sont pas inclus dans le périmètre des sanctions potentielles. Lesquels ? Ceux de la dette fédérale des USA ! Gros malins ! Et l’inverse ? 08C’est-à-dire la possibilité pour les banques européennes de proposer aux Etats-Unis des titres de dette d’états européens ? Sur ce point il n’y a pas de garantie. Tout simplement.

Imaginons la suite : un Etat lambda a une mauvaise note. Les autorités nord-américaines décident que ces titres de dette souveraine sont un placement dangereux. Aussitôt il devient interdit d’en acheter aux Etats-Unis. Ou d’en posséder ailleurs si l’on a une activité aux Etats-Unis. Et ainsi de suite. Ce pauvre Michel Barnier, commissaire européen issu de l’UMP française a donc couiné et tapé du pied. « Nous demandons que les titres souverains de l’Union européenne reçoivent le même traitement que les titres souverains américains ».  Mais oui, biquet ! Compte là-dessus ! Cette nouvelle loi entre en vigueur en juillet prochain. A partir de là, une note des agences de notation devient un instrument direct de blocage pour les USA qui peuvent interdire à un Etat l’accès au marché financier. Donc le condamner à mort puisqu’il est interdit aux Etats européens de se financer ailleurs. Imaginons encore. Supposons que les Etats-Unis veuillent faire exploser la zone euro parce que la monnaie unique serait un placement refuge par rapport au dollar pourri jusqu’à la moelle. Supposons qu’ils aient attaqué un pays pour faire tomber la zone et même plusieurs alentours pour accroître la tension. Supposons qu’ils aient ordonné à leurs banques de bloquer les liquidités en dollar pour les assécher et déstabiliser le prêt interbancaire des seuls agents autorisés à venir à la rescousse de l’Etat attaqué. Supposons que tout cela n’ait servi à rien parce que la Banque Centrale Européenne aurait aussitôt ouvert une ligne de crédit illimitée aux banques nationales. Oui supposons ce scénario. Paranoïaque, bien sûr. Pure hypothèse d’école, cela va de soi. Alors, dans ce cas, la nouvelle loi « Dodd-Franck » permettrait de disposer d’un nouvel instrument pour étrangler sans être contourné. J’ai bien dit que c’était de l’imaginaire. En fait les Etats-Unis sont nos alliés et nos amis. Bien sûr. La preuve en 2015, grâce au « Grand Marché transatlantique » le marché commun unifié sur les deux rives de l’atlantique sera constitué.

Cette fois-ci les trompettes de la renommée populiste n’ont pas sonné tranquillement. Le grand titre de la une du Monde assimilant le Front de Gauche et le Front national par une même étiquette « populiste » a fait long feu. Nombreux ont été les commentaires défavorables dans les médias eux-mêmes. Outre la chronique de Pierre Marcelle dans « Libération », Jack Dion dans « Marianne 2 », et même « Les Inrockuptibles » ont réagi. D’après moi nous ne sommes plus loin du moment où cette basse manœuvre ne sera plus possible compte tenu du nombre des mises en garde que les intellectuels ont formulé contre cet amalgame. « Le Monde », qui se veut le journal de référence ne pourra pas longtemps en rester à ce niveau d’inculture politique. D’autant plus après le dérapage de l’odieux faux naïf Plantu qui a fait un dessin germanophobe plus que suspect contre Eva Joly à la une de l’édition du mercredi 15 février.  Pour contribuer au débat qui semble s’imposer encore on doit recommander la lecture du livre de Benoît Schneckenburger « Populisme, le fantasme des élites » aux éditions Bruno Leprince. Et dans l’attente je vous propose ce texte de Rafael Correa, président de la République d’Equateur. Il s’agit d’un message qu’il destina à l’Institut Egmon en Belgique en 2009. Savoureux.

«Ils sont nombreux à dire, en Europe et en Amérique, qu'actuellement il existe deux gauches dans la région latino-Américaine : l'une populiste et l'autre pragmatique, la première est révolutionnaire et l'autre réformatrice. Cette distinction cache mal une forte charge normative qui prétend délégitimer les perturbateurs qui veulent rompre avec l'ordre hérité du Consensus de Washington. En Sciences sociales, rares sont les concepts unanimement acceptés, et « le populisme », est justement l'un d'entre eux. A l'origine, on l'a employé pour résumer les processus sociaux menés par Juan Domingo Perón en Argentine et Guetúlo Vargas au Brésil. Aujourd'hui, malgré son élasticité, on l'utilise de façon systématique pour critiquer des Présidents qui, paradoxalement, ont été élus avec un large soutien populaire. Le mot est sorti des cénacles universitaires et s'est imposé comme qualificatif unificateur pour les mandataires de Bolivie, d'Equateur et du Venezuela. L'objectif est clair : disqualifier des dirigeants qui ont le mauvais goût de ne pas s'adapter aux canons qui, au XXIème siècle, selon les critiques de droite, devraient caractériser les leaders de gauche.

Dans son emploi contemporain, le populisme désigne deux caractéristiques : premièrement, la supposée irresponsabilité politique qui implique de faire des promesses que l'on peut tenir immédiatement, selon les attentes de l'électorat, deuxièmement, qu'il n'y a pas de médiation entre le leader démocratique et les citoyens. Une « promesse que l'on peut tenir immédiatement » correspond à « l'économie politique du possible ». Mais, comment peut-on définir à l'avance « le champ du possible »? Est-ce qu'une politique destinée à remettre en cause les structures économiques et sociales d'un pays ne court pas le risque de se voir toujours accusée de populisme, sans que l'on puisse en débattre ? Il s'avère que si l'on accepte cette critique du populisme, l'on doit aussi accepter que cela implique l'affaiblissement de l'espace politique. La négation de la politique du possible, préconisée par les spécialistes du populisme, constitue, en elle-même, un projet politique. Et si l'on ajoute à ce projet, la crainte du retour du totalitarisme, cette vision du populisme suppose un « possibilisme » qui, d'emblée, condamne tout projet de transformation sociale.

C'est précisément ce type de politique, qualifiée de populiste, qui a promu les droits universels consacrés dans les nouvelles constitutions de Bolivie et d'Equateur. Une politique qui n'a pas eu peur, en engageant cette conquête sociale, de courir le risque de perdre les mécanismes traditionnels de contrôle sur les populations les plus pauvres. Au vu de ces considérations, il est évident que ni la scène mondiale, ni la scène latino-américaine, ni la scène européenne ne sembleraient favorables à l'intensification et à l'approfondissement des relations bi-régionales. Le problème de fond n'est cependant pas un problème de scènes. Le problème fondamental repose sur le fait que les relations bi-régionales restent enclavées dans des présupposés caractéristiques du milieu des années 90, qui correspondent à des réalités très différentes, à des intérêts latino-américains et européens distincts et à des cycles d'intégration latino-américains et européens qui ont été dépassés."
Rafael Correa Delgado, Président de la République de l'Equateur

Plantu l’interlope, lauréat du prix de la liberté (10 000 euros) décerné par le Qatar a encore frappé. Sous couleur d’humour contre Eva Joly, il s’est abaissé à un dessin germanophobe à la une du « Monde ». Mon ami Alexis Corbière a immédiatement réagi par un communiqué qui pointait le côté nauséabond de ces sortes de « plaisanteries ». Le faux naïf, suivant sa technique habituelle, loin de regretter son dérapage a répondu comme si nous critiquions le droit à la caricature. Lisez ce qu’on en lit dans « Le Point.fr » : « Je les laisse s'enfoncer », rétorque Jean Plantu, lassé des « attaques régulières et dérisoires » du Front de Gauche contre ses dessins. « Je constate que tous les fronts ne sont pas mûrs pour la démocratie, déplore le dessinateur. C'est sûr qu'il est plus confortable de faire dans l'anti-sarkozysme peinard ou de l'anti-Le Pen. La gauche a encore beaucoup à apprendre en matière de tolérance. Je reviens d'Algérie où j'ai remplacé un dessinateur. J'ai caricaturé le leader du FLN. Il accepte plus facilement la plaisanterie que certains ici. » Vous avez bien lu : l’ami du Qatar ne nous croit pas « mûrs pour la démocratie », nous reproche notre hostilité à Sarkozy et Le Pen et déclare que la gauche a « beaucoup à apprendre en matière de tolérance ». Vous avez compris cette fois-ci ce qu’est Plantu ? Le reste on connaît. C’est sa façon de botter en touche. Pris la main dans le sac d’un dessin répugnant où il m’assimilait aux Le Pen, mis en cause de tous côtés, il s’était déjà défendu en m’imputant le régime cubain ce qui n’avait rien à voir avec le sujet. Ce genre de vache sacrée n’est pas habitué à ce qu’on lui tienne tête. Pour lui aussi la vie va changer avec nous. Au-delà de trois cent mille euros : on prend tout !


1  508 commentaires à “Sarkozy veut un régime plébiscitaire”
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  1. zora dit :

    Bravo Clémentine d'avoir réussi à "moucher" Julien Dray in extremis, la mine déconfite pendant que tu répétais que le FdG ne cautionnerait pas une politique d'austérité. Visiblement, les autres Daltons semblaient autant désappointés que lui que tu te sois brillamment sortie du piège tendu (dernières secondes de l'émission).

  2. Cyril dit :

    Calvy est un vendu et il n'a fait que mettre en avant les thèmes qu'à jeter Sarkozy à la foule. Mais le traité, ah non faut pas en parler maintenant alors que c'est voté demain. J'ai la haine. Et le PS est la honte de ce pays. Sachant que la gauche n'a pas la majorité à l'assemblée, un vote du non par le PS aurait au moins eu une portée symbolique si elle n'aurait pas eu d'effet, de par le fait même que c'est la droite qui a la majorité et que le traité, s'il doit passer, va l'être du à cause de cette même majorité de droite. Dans leur médiocrité ils auraient pu s'en sortir avec les honneurs en France en votant non, et dans leur position future d'une éventuel gouvernance de la france et de leur position actuelle, pouvoir toujours re-négocier le traité sans que que leur vote négatif ne leur porte atteinte diplomatiquement. Car personne en Europe ne serait venu vérifier ce que cette gauche aurait voté à son assemblée auparavant, le mécanisme étant passé de toute façon par la droite actuelle. Mais même dans leur cohérence, il n'y a aucun essaie de garder une once d'honneur. Il aurait été intéressant de voir le vote du PS s'ils avaient la majorité actuelle tiens. Ils auraient voté quoi, car là cela auraient impliquer leur future position diplomatique. moi je le sais et c'est le OUI. Ils n'ont donc aucun honneur, aucune tactique, même pourri, dans leur propre cohérence, aucune vision diplomatique et nationale. Ils sont au fond du fond. Alors il me reste toujours que cette question au fond de moi. Est-il possible qu'un parti avec un cran digne de ce nom puisse interpeller le Conseil constitutionnel Français pour renier le prochain traité?...

  3. Menjine dit :

    C'est tout à l'heure que nos députés vont devoir s'engager dans le vote du MES, nous allons les regarder voter, nous verrons comment ils se déterminent, nous saurons à quoi nous en tenir.
    Le tri des gens de gauche, et ceux qui se disent à gauche et font une politique de droite sera clair. Le Sénat "à gauche" le montrera, espérons-le, la semaine prochaine.
    Robert Hue nous montrera ce qu'il vote maintenant qu'il est dans l'équipe d'Hollande, et M.Sueur et tutti quanti...
    Informons-nous, et ne faiblissons pas dans notre force de conviction et d'explication.

  4. thierryjay93 dit :

    @ Jorie 547
    Quelques remarques :
    - Jean-Luc Mélenchon a réclamé à plusieurs reprises une offre publique de débat qui s'adressait certes principalement aux concurrents de la gauche, mais pas seulement,
    - Démonstration a été faite depuis plus d'un an que Jean-Luc Mélenchon est un excellent débatteur, hors paire, maîtrisant fort bien les sujets et mettant toujours en grosse difficulté ses contradicteurs
    - Les médiacrates malgré toutes les ficelles dont ils sont capables pour étouffer le FdG, finissent par prendre en considération la place particulière de Jean-Luc Mélenchon dans cette présidentielle (est-ce le fait de connaissance des vrais résultats, les fameuses données brutes, des sondages mais aussi de l'impact des affluences exceptionnelles des meetings?)
    - Enfin, d'autres émissions politiques en prime time seront organisées avant le premier tour, comme ce soir sur TF1 (en attendant que les chaînes publiques fassent leur part du boulot !) auwquelles Jean-Luc Mélenchon aura tout loisir d'étaler son talent et de crever l'écran auprès du peuple français

  5. patrice31.19 dit :

    Jean-Luc, je suis un peu inquiet pour le face à face avec MLP. Il me semble que tu avais dit, lors de l'émission chez Druker. que tu n'étais pas à l'aise pour débattre avec une femme. Alors pour te rassurer, je te rappelle que, comme tu l'as dit toi même, c'est une "chauve-sourie"! Surtout ne te laisse pas embobiner. Nous avons confiance en toi.

  6. Menjine dit :

    Nouvelles du jour : des examens ont été annulés dans les universités de Grèce car... il n'y a plus de papier, pas d'argent pour acheter les copies d'examen.
    Mais on s'achemine vers une surveillance permanente de toutes les institutions; La Grèce est sous protectorat, elle devra emprunter à 18% aux banques l'argent qu'elles se procurent à 1%.
    Des oeuvres d'art ont disparu des musées, comme à Bagdad ou à Tripoli ? Peut-être l'Europe pourrait-elle payer les surveillants de musées plutôt que les surveillants des banquiers rapaces ?

  7. Cyril dit :

    Ce soir, c'était une Clémentine Autain coloré de rouge de la passion... Félicitations.

  8. pao dit :

    M Mélenchon on vous attend en corse

  9. l.e.f. dit :

    Je suis surpris des peureux qui s'affolent de l'excellente nouvelle de la contradiction qui sera portée aux yeux de tous par notre candidat commun face à la millionnaire de Saint-Cloud.
    Vas-y Jean-Luc, moi je n'ai pas peur!
    Tu vas exposer au plus grand nombre les arguments qui rallient à notre cause et demain au lieu de 10 000 militants aguerris regonflés à bloc prêts à objecter sur le fond les ignominies de la le pen, ce sont 1, 2,3, 5 millions de simples anonymes qui allumeront la lumière et mettrons à ras de terre les ambitions du diable de confort du capitalisme et démontreront que les desseins masqués de l'avocate de Neuilly sont non seulement inhumains, mais aussi et objectivement,irréalisables et hors de propos avec tout ce qui préoccupe le Français moyen dans son quotidien, la justice, le droit de jouir du quotidien et le tout pour tous.

    Les ouvriers informés vomissent la chienne de garde du capital. Porte notre voix et relaie notre combat!

    Le seul capitaine de notre galère dans cette élection, c'est toi!

  10. Cécile 63 dit :

    Dernière réponse de Monsieur Lambert à qui je demandais d'être clair sur ses intentions de vote, réponse où je sens affleurer une pointe d'agacement ;-)
    Si je ne vous réponds pas "clairement", comme vous le dites, c'est que le débat sur la position du Groupe sera définitivement tranché demain matin. Pour ma part je souhaite que nous refusions ce traité, mais j'ignore quelle sera la décision collective.
    Bien à vous.
    Jérôme Lambert
    Député de la Charente
    Vice-président de la Commission des Affaires Européennes

    C'est-y pas beau la solidarité de groupe?

  11. ermler dit :

    La terrible chute d’un candidat !

    Ca a été plus fort que lui ! Rattrapé par ses vieux démons, il a craqué. Dans une suite du Sofitel à Londres (ou était-ce un Hilton ?), le candidat socialiste - favori de tous les sondages - s’est trouvé subitement face à un journaliste économique du Guardian. Pris d’une pulsion incontrôlée, il lui a alors déclaré sa flamme pour la City, les marchés et tous les milieux financiers du continent. Face à la sidération du petit journaliste, il lui aurait même susurré à l’oreille : « Allons, vous n’avez rien a craindre. Pendant 15 ans nous avons libéralisé, privatisé, ouvert les marchés à la finance, voté tous les traités de dérégulation… vous pouvez me faire confiance ! » Il aurait même ajouté : « Je suis tout aussi libéral que Sarkozy et j’en ai encore sous la pédale ! » (sic).
    Dans l’entourage du candidat socialiste c’est la consternation ou le déni. On parle de piège, de complot… Pourtant, le favori de tous les sondages, dont le penchant effréné pour le libéralisme était connu de tous, avait été maintes fois mis en garde par ses amis. Lui-même, conscient de son addiction libérale et des torts qu‘elle pouvait lui causer, avait juré de se contrôler, de s’amender ! A peine deux semaines plus tôt, au Bourget, il avait même - devant une assistance ébahie - déclaré que le monde de la Finance était son principal adversaire ! On le croyait guéri !
    Hélas, le candidat socialiste favori des sondages, a rechuté ! Sa folie londonienne marque le glas de son irrésistible ascension. Suicide inconscient, coup monté…? Quoi qu’il en soit, le voici définitivement discrédité pour représenter la gauche à la présidentielle.
    Martine Aubry, admirable de courage, a décidé de rester à ses côtés.

  12. Messaoud dit :

    Bravo Clémentine, tu as été combative, j'ai reconnu la France, la belle, la rebelle, je n'en doutais pas une seconde, tu as repoussé le hideux FN dans ses retranchements, il en a perdu tous ses moyens un grand bravo, même les autres n'étaient que des suiveurs, continues comme ça tu es sur la voie, quel plaisir, quelle joie
    Reposez-vous l'équipe, autant que possible, le combat ne fait que commencer.
    Haut les coeurs, Résistance!

  13. Bonjour à tous,
    Je regardais hier les" info " sur la 2 :
    Le sujet sur la Grèce montre un sommet dans lequel on voit clairement empressement du FMI , mme Lagarde en tête, aidée des"représentants" de l'europe (allemands et autres français de commissions qui décident à nôtre place , un empressement disais je à débloquer 130 milliards d'euros pour "aider " la grèce à s'en sortir, puis la mettre sous dictat d'une commission européenne (Merkosy), chargées de contrôler de la "bonne utilisation" de ces fonds.
    Tout cela se règle dans une précipitation visible, précipitation voulue pour, à mon avis, appliquer déjà le MES, qui n'est pas encore voté chez nous.
    Il pourront dire ensuite : le MES, messieurs les Français, vous ne pouvez pas ne pas le voter, puisqu'on a du l'appliquer aux grecques pour les"sauver" et qu'il fallait aller vite, sans attendre le résultat des votes !
    Et même si le "non" était voté au parlement français aujourd'hui, je peux imaginer un processus identique ensuite à celui qui a généré le traité de Lisbonne.
    Ce comportement est bien le fruit d'une dictature qui ne dit pas son nom (copié collé de celle des USA, avec aussi en europe, une mise en place de plus en plus marquée d'un complexe militari industriel puissant)
    Mort de la démocratie, ou pas encore grâce au F de G ?
    Ce qui est sûr, c'est qu'ils mettent " la gomme " pour shunter les peuples (avec l'aide de l'UMP et le PS)

  14. marechal dit :

    @ Manoel
    J'ai un souci avec les sondages: je pars du principe qu'ils ne sont pas fiables, car s'ils l'étaient, alors je préférerais me plier au "vote utile".
    J'ai tendance à être un peu "révisionniste" concernant les sondages

    Oh que non ils ne sont pas fiables... On se souviens que Bayrou les a fait mentir de 13.5 points en 2007...rien que ça !
    Les sondeurs ont-il fait leur autocritique depuis ? pas du tout...(et y a trop d'argent en jeu pour qu'ils se dénigrent, ils n'ont aucun intérêt a ne plus "paraître" comme les "scientifiques"qu'ils ne sont pas...) Ces messieurs des sondages continuent de se pavaner dans les médias, comme des paons dans un bac à sable.
    De plus aujourd'hui nous sommes en crise, c'est le moment ou jamais à gauche d'aller au bout de ses convictions, sinon ça va mal finir...(les gens ne sont pas si bêtes...) et cette donnée là échappe aux sondeurs...

    @Citoyen 93
    on est trop balaises! les derniers récalcitrants autour de moi sont sur le point de chavirer.
    Je constate la même chose, ça tangue ! (mollement parfois), mais l’électeur PS pour ne citer que lui commence tout de même à mieux nous considérer...c'est pas trop tôt
    Autre argument pour abattre la résignation des sondages...
    une petite phrase
    Les tyrans ne sont debout que parce que nous sommes à genoux. La Boétie
    (les tyrans étant la manipulation sondagière mais on peut l'appliquer autrement...)
    On lâche rien ! Invitons les électeurs du PS à la Bastille ! il faut siphonner ce parti qui n'a de socialiste que le nom !
    Ardent à la lutte !

  15. citoyenne21 dit :

    MLP a fait un carton chez Ruquier parait-il (notre candidat aussi pour des raisons différentes, ça tombe bien) ; elle attire du monde car beaucoup attendent le clash plus spécialement et un était annoncé avec Ruquier bien avant le déroulement de l'émission ! ils ne regardent pas forcément tous parce qu'ils aiment ses idées mais pour le spectacle et donc elle et notre candidat réunis dans l'émission "Des paroles et des actes", ça va être l'occasion de voir rivés à leur poste de télé, à une heure de grande écoute, des gens de toutes conditions et qui auront là je l'espère, le déclic de leur vie pour le candidat Mélenchon, qui saura très bien amortir les coups foireux !
    Certes, ce n'est pas l'idéal de revenir de Corse et d'aller au charbon face à un adversaire, en terrain miné en plus, mais bon, pas le choix ! le combat sera rude mais moi perso je me méfie davantage des faux sourires de MLP que de ses attaques frontales ! ce que le père avait de caricatural de par sa manière d'aboyer, elle l'a gommé en se servant de ses atouts féminins pour laisser croire qu'elle est plus soft ! A notre candidat de parvenir à mettre à jour cette imposture et il y a de fortes chances que cette émission ait des répercussions très positives quant à notre futur score !
    Quant à l'émission d'hier de Calvi, ce fut un plaisir de voir Dray se gratouiller la tête, tant il manquait d'assurance et d'arguments convaincants face aux propos bien cadrés de Clémentine Autain.

  16. Lecabestan dit :

    @ Marjevols 505
    Dimanche soir, pour finir cette bonne journée, je me suis régalé à écouter JL Mélenchon lors de ses voeux à la communauté éducative, c'est à voir dans la vidéothèque :ici. Avec cette intervention d'une heure, JL Mélenchon fait le tour de la question.
    Je viens de lire que l'ancien conseiller de Sarko votera pour FH (ici). Un directeur de cabinet de Darcos qui trouve bien les projets de FH : ça craint !

  17. Ardéchoise dit :

    Pour ceux qui ont vu Mots Croisés hier soir, vous avez entendu comme moi B Lemaire dire que les 16 milliards d'euros prêtés par la France à la Grèce nous rapportaient de l'argent. Non, non, ce n'est pas de l'humour noir. B Lemaire est fier de le dire devant des millions de téléspectateurs faisant au passage l'amalgame entre l'état français et les banques. Comme je regrette que C Autain ne lui ait pas répondu!

  18. Sansebar dit :

    Bravo Clémentine, c'était pas facile au milieu de cette meute défendant son système et avec cet animateur malhonnête ! Et ce fut très bien !
    Je n'en dis pas plus, les amis ont déjà tout dit ci-dessus.
    Après Pierre Laurent qui avait bouffé tout le monde la semaine dernière, c'est une bonne nouvelle car voilà qu'apparait tel qu'il est l'entourage de notre candidat : très fort !
    Mélenchon présidons !

  19. Invisible dit :

    Supposition : et si Marine Le Pen, sentant qu'elle a perdu du terrain, et prétextant qu'elle n'a pas assez de signatures, se retirait de la course pour pouvoir se mettre en réserve et rester consultante à France Inter ? Les "ménages", ça nourrit son homme et puis, le show biz, c'est super exciting.
    Tiens, elle est sur France Inter et, après avoir compté les moutons halal avec Patrick Cohen, elle vient d'annoncer qu'elle ne pas débattre avec J.L Mélenchon...
    Patrick Cohen s'y empatouille, mais c'est bien fait pour lui !

  20. naif dit :

    Alors c'est oui ou c'est non ! Ce débat avec la Le Pen ! Elle vient de dire NON à 8h50 sur France inter.

  21. Dunizel dit :

    Tiens, Le Pen vient de redire qu'elle n'acceptait pas le débat avec Mélenchon sur France Inter avec P Cohen. "Pas envie de discuter avec quelqu'un qui l'insulte sur toutes les estrades de France". Elle a aussi dit qu'elle voudrait débattre avec les candidats de l'UMP et du PS, mais qu'ils refusent...
    Décidément, courageux les candidats à la présidence ! Et démocrates avec ça, ils n'acceptent que de parler à ceux qui ont des grandes g***** via des meetings où ils monologuent devant un public acquis...
    J'y vois un "avantage" et un seul. Ils ne voient pas la marée arriver...
    Ne pourrait-on les mettre en demeure d'accepter les face à face au nom de la démocratie ?
    Par spam de mail si ce n'est par la loi ?..

  22. Invisible dit :

    J'ai trouvé Marine Le Pen particulièrement confuse à cette émission sur France Inter... Elle a plus de forme que de fond. Elle s'accroche à ses gesticulations verbales, mais on la sent fragile sur ses véritables convictions. A force de vouloir pomper le gauchisme populaire pour le plaquer sur la véritable nature du FN, elle n'arrive plus à faire tenir ses "collages".

  23. LAFORCE JEAN-LUC dit :

    Pour la Le Pen ça sent le pâté.. hallal, bien entendu !

  24. Jérémy dit :

    En fait, le MES fait partie d'un projet de finances plus long. Le PDF est disponible ici. En espérant que l'opposition de la Gauche et du PS empêchera ce projet de passer...

  25. Nicolas G30 dit :

    Hier soir chez Calvi, chaque fois que Clémentine voulait parler, c'était CHUTTT, avec un geste de main, ou sinon on change de sujet, sinon il ne peut pas faire un bon bilan dit il en rigolant. Le sieur Lemaire qui demande si le Fdg veut le chômage, la récession et j'en passe avec son programme ! Le monde à l'envers, ils ont peur de rien, qui c'est qui gouverne actuellement ? Il est content et fier des résultats de l'agriculture française, laquelle ?les agriculteurs apprécieront.Le summun c'était quand il a été dit que NS serait sincère maintenant, personne n'a relevé, Clémentine n'a pu reprendre. En tout cas elle a pu parler du MES, le FN aussi, mais Calvi a coupé court, ce n'était pas le sujet. Ce matin même corinne Lepage ce matin n'en a pas parlé sur RMC avec Bourdin, elle qui était si remontée les jours précédents. Et sur RMC aucun écho de ce qui va se jouer avec ce vote, on amuse le peuple avec Dédé la Saumure et les 500 signatures des Maires. M Bourdin ne peut pas en parler ? Silence radio, comme on dit, je m'en vais essayé de lui envoyé un mail.

  26. breteau jean claude dit :

    Chapeau Clementine. Pour les dalton le MES est trop technique pour en discuter a la TV. Nous les c...s laissons les faire. Ils s'appretent a trahir le peuple une fois de plus SOLIDAIREMENT.Quelle bassesse. Cette semaine ça va tanguer fort pour les liberaux au pied du mur.Pas de quartier il faut denoncer les ennemies de la democratie, TOUS Ajean luc pour jeudi hallalalli si cela continue la question n est pas viande ceci ou cela,mais qui pourra encore manger de la viande ?la milliardaire certe et ses amis princes, duc,s, marquiset autres noblions Quand on n a rien a proposer on joue la diversion.Restons sur l essentiel, l attente populaire.Qu ils degagent tous

  27. roll29 dit :

    MES. Il sera voté aujourd'hui. C'est le genre de truc qui devrait passer au referendum.
    bon courage

  28. leleu rené dit :

    Vu de Belgique, depuis quelques jours j'ai la triste impression d'une mise en évidence du FN explications. L'avocat G Collard n'a pas été mis en difficulté alors que son inculture politique était criante, Le Pen n'a pas été démontée sur les chiffres de son programme bidon dans l'émission de Ruquier, Clémentine a été prise au piège tissé par le FN car quand elle à soutenu que comme d'habitude une union de la gauche se formerait, il n'a plus eu qu'a déballer ce qu'il attendait depuis le début "le seul contre tous", ce que Julien Dray a très bien compris en baragouinant pour faire comprendre que quelques postes seraient destinés à ses alliés. Je pense qu'il reste beaucoup de travail à J L Mélenchon, que nous soutenons par de franches discutions avec les travailleurs frontaliers Français venant en Belgique. De grâce ne vous laisser pas embarquer dans des débats sur le second tour.

  29. Mario Morisi 39 dit :

    Bilan de la soirée/matinée...
    1. Clémentine extrêmement efficace, acérée, profitant des ouvertures et de l'embarras devant sa télégénie, un plus évident aux yeux des téléspectateurs qui la connaîtraient mal.
    2. La grosse pression mise par les nôtres sur le MES : dans la rue, les réunions, la radio, la télé et surtout les réseaux sociaux. Ce soir, les Athéniens vont s'athénir et il en restera des traces au PS
    3. La grosse daube blonde s'est ridiculisée à France Inter... et elle se déballonne une fois de plus devant notre porte-parole maximo !
    4. un 9% de plus pour la Sofres... là, avec tous les sondages au vert de +0,5 à 1% par quinzaine, ils ne vont plus pouvoir nous bloquer sous peine de passer pour des incompétents dans un mois, façon Bayrou en 2007 et Montebourg à la Primaire.
    A ce propos, la Sofres me fait rire. Il y aurait 89 % des électeurs FdG qui reporteraient leurs voix sur François Hollande. 4% sur Sarkozy... et 9 % qui n'ont pas manifesté d'opinion. Il paraît qu'il n'y en avait que 70% il y a deux mois...
    Drôle, et personne ne veut s'abstenir, voter blanc... Seulement 9% d'entre nous qui "ne manifesteraient pas d'opinion", "sans opinion" donc...
    La preuve que l'oligarchie a choisi un mini cercle de raison, FH si NS se plante...
    Au prix de contorsions statistiques hideuses...
    A propos, au bout de combien de coups de fil les instituts obtiennent-ils suffisamment de réponses ? (sur le millier approximatif ?) - Et si, par exemple, il y a une fille et un garçon des ZEP de Province dans leur pannel, comment ces deux "hasardeux" pourraient-il représenter une population particulièrement erratique et peut-être bien de plus en plus favorable au FdG ? Ils les attrappent comment ? A quelle heure ? Sur leurs portables en bas des immeubles ?

  30. Lecabestan dit :

    Le MES : la viséo de JL Mélenchon à l'émission les 4 Vérités de France 2 est visible : ici

  31. NANOU 50 dit :

    Félicitations Clémentine! On ne peut pas discuter du MES chez Calvi! C'est un comble ! Tu as pû quand même leur glisser des vérités que les Dalton ne veulent pas entendre. Bravo!
    Quant à toi Jean Luc, tu es un petit cachotier : par hasard, ce matin je t'ai écouté sur FR2 (je suppose qu'ils t'ont prévenu à la dernière minute comme un simple "bouche trou") puisque cette intervention ne figurait pas dans ton programme.
    Le gars Sicard a entendu parler du traité : parfait. Z'ont pas fini de savoir ce que l'on pense de leur traitrise. On les a à l'oeil ces députés de pacotille.

  32. j-jour dit :

    @Gérald,
    Décidément, ça va aussi mal que ça, question budget sur France2, pour qu'ils n'aient pas le moyen de mettre la vidéo en ligne des 4 vérités de ce matin? J'espère que ce n'est qu'une question de temps comme on le voit sur cette page.

    Sinon la Revue de presse de l'émission nous a appris qu'en ce jour mémorable du 21 février 2012, la Une de Libération se faisait sur Ai Wei, artiste dissident chinois en vogue, et que paraît-il les jeunes ne connaissaient pas Tien An Men, pas étonnant, ils risquent fort de ne pas connaître on plus ce moment historique où "un coup d'Etat se prépare" comme ils ne sauront plus distinguer dans le 11 novembre relooké de quelle fin de guerre l'on parle, puisqu'on ne peut plus compter sur France-télévision justement pour nous informer correctement.

  33. Charles dit :

    Moi, un truc que je ne pige pas sur les sondages: personne ne souligne le fait que selon eux, le FN+UMP pèsent à eux-deux 3 à 4 % de plus que toute la gauche réunie! La gauche toute entière à 41%, la droite à 59% vous y croyez, vous?
    Pour ma part, c'est du grand n'importe quoi, si la droite extrême et radicale pesait autant, on le sentirait dans la rue, sans l'ombre d'un doute!
    A chaque fois que je mentionne cela à des "utilistes", ils me rétorquent, ben t'es à Paris, mais à la campagne, c'est autre chose!
    Bref, les citadins fantasment sur le vote présumé extrémiste de la campagne, pendant que la campagne fantasme sur "l'invasion" présumée d'immigrants et l'insécurité des villes..Et tous, du coup, préfèrent valider une politique d'austérité à leur dépens pour faire "barrage" à leurs fantasme!
    L'autre écueil que je rencontre avec les utilistes, c'est "le programme de Mélenchon est très beau, je suis d'accord avec ce qui est proposé, mais c'est de l'utopie, ça ne marchera jamais, soyons réalistes!"
    M'inerve, ça m'innnnneeeerveu! lol

  34. Lupi jean-claude dit :

    Bonjou à toutes et à tous camarades
    Ce jour va surement compter dans notre histoire car dans quelques heures nous allons savoir enfin si la révolution que nous attendons et que nous appellons de nos voeux ne sera que citoyenne.Aujourd'hui va être voté le MES et de l'attitude des députés PS nous saurons si le sort reserver aux grecs nous sera reservé,car comment ne pas croire que Sarkocescu pourra résister à la tentation de ne pas appliquer le même type de dictature qui se profile pour les grecs car un camarade sur ce blog l'a fait remarquer que Sarkocescu vise la présidence de l'europe.Il pourra ainsi régner en dictateur absolu grace à l'aide des futurs gouvernements neo nazis qui se mettent petit à petit en place dans toute l'europe,hongrie, autriche etc... et quand ce ne sont pas des gouvernement autoritaire ce sont des gouvernements pro Goldman Sachs Italie ou alors comme en grèce quelque chose qui ressemble à une annexion comme durant les pires heures du IIIeme reich.Et comment ne pas croire à la mise en place des même politiques que sous le régime nazis car la même préparation psychologique est à l'oeuvre,on montre du doigt un enemi fictif dans le cas de la france plusieurs,les malades les chomeurs les musulmans les arabes,mais aussi les fameux corps intermediaires surtout les syndicats qui sont avec le front de gauche les derniers bastions de resistances intellectuels.Les Le Pen auront bien préparé le terrain pour que la haine de tout et de rien soit naturelle et incontournable.Camarades devant les recents evenements je ne pense pas que nous fairons l'économie d'une véritable révolution.

  35. Cyril dit :

    Bonjour,
    Je viens d'envoyer un mail au PS en leur montrant d'une manière simplement logique (puisque le fond ne semble pas toujours les toucher) qu'ils avaient tout à perdre en votant oui au traité, et tout à gagner en votant non à ce même traité.
    Tout d'abord car ils doivent savoir que le peuple de Gauche vivraient très mal un traité de Lisbonne bis quand ils s'en apercevront dans sa grande majorité.
    S'ils votent non (et pas l'abstention) ils conforteront une position marquée par rapport à la droite, premièrement. Deuxièmement, ils auront aussi une ligne cohérente pour renégocier le traité, avec un rapport de force cohérent (comme le dit Jean-Luc M), et qu'enfin d'un point de vue diplomatique, personne ne viendra leur chercher des poux sur leur position à l'assemblée nationale s'ils doivent un jour, peut être, renégocier le traité. Car de toute manière, c'est la droite qui est majoritaire à l'assemblée nationale aujourd'hui, et que donc la responsabilité en dernier lieu revient à cette majorité. Donc ils n'ont pas trop à se mouiller quand même! Car combien sait-on que la pluie leur fait peur... Donc j'espère que dans leur médiocrité, ils auront au moins une once de réflexion, si ce n'est sur le fond, au moins sur la forme,non de non!
    Au moins si on ne peut les convaincre sur le fond, alors qu'on puisse les convaincre sur la forme. Moi j'ai fait ce que j'avais à faire sur le fond (mail aux député, aux PS, lettre publique...).
    Aujourd'hui on va voir un peu tout ça en direct à l'assemblée!

  36. naif dit :

    Comment détourner la stigmatisation d'une religion en problème sanitaire et de défense de la cause animale?
    Je viens de regarder à froid "mots croisé de hier soir". Le représentant FN a récité nos arguments. Sur le MES et la position du PS sur ce sujet, nous n'avons pas fait mieux (désolé Clémentine). Espérons que les électeurs préfèrerons l'original (humour). Je pense qu'il faut les STOPPER et ne pas les laisser débiter nos propos, qu'ils ont tous appris par coeur, sans les mettre devant leurs propres contradictions. J'ai relevé que l'attaque sur les musulmans et la viande hallal a duré 20'. Si Jean-Luc va à DPDA jeudi on va lui remettre le couvert puisque cela va rester d'actualité au moins toute la semaine (sur 15'de débat il risque y passer les 3/4 du temps). Attention aux pièges sur la souffrance animale et les problèmes de santé publique. Sur ces sujets nous n'avons pas de leçon à recevoir et nous devons pas leur laisser le monopole de l'émotion et de l'humanisme civilisé. La cible du FN étant bien entendu les personnes agées et les personnes sensibles à la condition animale. Et cela fait beaucoup de monde.
    Me trompe-je?

  37. j-jour dit :

    L'autre écueil que je rencontre avec les utilistes, c'est "le programme de Mélenchon est très beau, je suis d'accord avec ce qui est proposé, mais c'est de l'utopie, ça ne marchera jamais, soyons réalistes!"

    Ceux qui vous disent cela pensent donc que le programme actuel marche, sans doute, et c'est qu'ils ne sont pas très au courant de ce qui est en train de se tramer et dont les grecs ont été les premiers cobayes mais attention les autres peuples suivent de très prêt:
    Ceux qui vont en masse dans la rue en Espagne et au Portugal,sont sans doute de ceux qui face à vos interlocuteurs, commenceraient fortement à préférer l'utopie aux solutions soit-disant réalistes qui marchent (pour qui?)

    "(...)Grève générale en suspens

    La manifestation de vendredi, non autorisée, a été dissoute violemment par la police alors que les protestataires s'approchaient du Parlement. Les syndicats, critiqués par les manifestants, qui les jugent trop timorés, n'étaient pas représentés Puerta del Sol. Comisiones obreras (CCOO) et Union general de trabajadores (UGT) entendent canaliser la colère sociale dimanche prochain: une «mobilisation générale» est convoquée et des cortèges seront organisés dans toute l'Espagne. La possibilité d'une grève générale, elle, reste en suspens.

    Au Portugal, la mobilisation a déjà eu lieu. «La plus grande manifestation depuis trente ans» a rassemblé samedi 300.000 personnes à Lisbonne, selon la CGTP, le principal syndicat.(...)"

  38. jpa dit :

    @Lecabestan: Un grand merci pour le lien.
    Le MES, on n'y comprend rien, et c'est fait exprès...
    Voila qui me rappèle le TCE : c'était bien fait pour qu'on n'y comprenne rien et qu'on vote pour par conformisme. Voilà qui me rappèle aussi le programme économique des Chicago boys et affiliés, mis en place dans le Chili de Pinochet (oui, déjà), en Afrique du Sud, en Pologne, en Russie et en bien d'autres endroits. Ils ont de la force mais pas grande imagination, et puis tant que cela fonctionne, pourquoi changer une formule qui gagne ?
    Est-ce un lapsus révélateur ? que signifie mes en globish ? (de la m... pour ceux qui ne sauraient pas).
    Ne baissons pas les bras, levons le poing !

  39. JaB dit :

    @Gérald
    « pas de vidéo en ligne des 4 vérités de ce matin ? »
    Moi aussi je suis assez étonné. Enfin… pas tant que çà, vu le barrage médiatique fait à ce traité. Bref, j’avais envie de faire une remarque sur "Mots Croisés". Soyez attentifs, re-visionnez l’émission et remarquez l’attention # très très # particulière que Bruno Le Maire porte à Clémentine lorsqu’elle intervient… sans commune mesure par rapport aux autres intervenants. Cette posture physiologique éloquente me laisse à penser qu’elle est dirigée vers ce que NS et ses sbires croient peut-être bien être le véritable adversaire… Sensation que par ailleurs, j’ai déjà ressenti au travers de toutes petites phrase ou attitudes dans d’autres débats ou discours. C’est infime, mais si l’on y prête attention…hum !? Révélateur ?
    Le pouvoir en place(plus pour longtemps) aurait-il des chiffres de sondages que nous n’avons pas ?
    En tout les cas, Clémentine… félicitations !

  40. mangerbouger dit :

    Tout simplement parce qu'elle ne sait que stigmatiser les sujets les prendre à la surface et éviter de développer pour pouvoir enfumer les gens à sa guise elle est dans la contradiction permanente en même temps çà lui évite de parler du fond chose qu'elle ne connait pas et encore moins de son programme qu'elle n'a pas...et le pire c'est qu'elle remet sur le dos des autres tout ce qu'on peut lui reprocher la dernière en date c'est que les socialistes ont peur de débattre avec elle alors qu'elle vient de refuser de débattre avec Jean-luc entre pirouettes et et pas à reculons ont fait pas mieux mais le plus attristant dans tout çà c'est que les journalistes ne disent rien alors qu'on pourrait la faire taire définitivement en attendant les gens ne voient pas toujours les contradictions je crois qu'il faut encore insister sur ses failles car tout oreille n'est pas propice au submerfuge...quand au mess dans six mois on reparle de la grèce et ce coup-ci on sera dans le lot n'oublions pas la futur note abaissée qui tourne autour de nôtre tête dans les mois à venir et les socialistes le savent mais bon.... que dire si ce n'est que la révolte je crois sonnera au capitole c'est le point d'ancrage à ne pas louper! demain soir on est avec toi Jean-luc

  41. Cyril dit :

    @587 naif
    Tout à fait d'accord. D'ailleurs, d'un point de vue de l'analyse du discours et de l'analyse de texte, il est assez facile de démontrer que le discours du type du FN hier soir n'a été qu'une construction textuelle, qui par association d'idées de ne faisait que subsumer un thème cher au FN : la haine contre les Musulmans. En mettant dans une même séquence textuelle des items lexicaux relevant d'un même thème, sans pour autant expliciter la proposition principale de ce thème, on essaye de se jouer de son interlocuteur. Mais Mme (ou Mlle Autain) a été très bien et ne l’a pas laisser faire, direct, sans fioriture !
    Car la technique est simplement de faire émerger dans l'esprit de l'interlocuteur un thème sans explicitement en donner le nom. C'est assez facile et le b.a.b.a de la rhétorique du discours. Un exemple : si je dis rouge, marteau, faucille, et urss, Il est facile sans citer le mot communisme de faire émerger, par association lexicale, ce que l'on appelle l'hyperonyme, c'est-à-dire le mot qui explicite et lexicalise le mieux le thème soulevé.
    Une définition de l’hypéronyme : « c’est la relation sémantique hiérarchique d'un lexème (mot) à un autre selon laquelle l'extension du premier terme, plus général, englobe l'extension du second, plus spécifique. Le premier terme est dit hyperonyme de l'autre, ou superordonné par rapport à l'autre. Un hyperonyme est une catégorie générale regroupant des sous-catégories. »
    Alors quand en plus on y adjoint d’autres thèmes comme la maladie, je vous dit pas le résultat de ce que l’on veut faire émerger…
    Bref, je ne veux pas faire de leçon du tout, mais montrer avec ce qu’il me reste de mes vieilles études que ce genre de mec, si je l’ai en face, je le démonte tout simplement. Et...

  42. Invisible dit :

    Suis-je partiale ou partisane ou sectaire mais me semble que lorsque notre Jean-Luc se met en colère, on sent le brave mec complètement révolté alors que chez Marine Le Pen, on l'impression d'une sorcière qui n'attendait que ce moment et qu'elle transpire la méchanceté froide et calculée ?
    Elle n'est gentille qu'en rôle de composition mais dés qu'elle s'enflamme, elle dévoile un fond impur...
    Quel soulagement que ce duel télévisé soit annulé. Cela évitera à Jean-Luc de se polluer le mental. En effet, c'est monopoliser une énergie que de devoir se dégager ensuite de cette sensation gluante de nauséabond et de fausseté qui émane de ce personnage hybride : la fille Le Pen...

  43. citoyenne21 dit :

    Les questions sur la souffrance animale n'ont pas non plus à être reléguées en dernière position ! que penser d'une société qui maltraite à ce point ses animaux, fussent-ils de consommation, pour des raisons de rendement ? Les hommes sont soumis aux mêmes traitements si vous y regardez de plus près !
    Pour moi, ces sujets sur la souffrance animale et humaine comptent tout autant que ceux concernant l'économie ! Sarkozy balaie d'un revers de manche la question sur l'euthanasie ! soit, puisse-t-il ne jamais être confronté un jour à la lente dégradation d'un proche !
    Un programme qui se veut être "humain d'abord" se doit aussi de ne pas éluder ces questions fondamentales ! Pour MLP, je ne suis pas dupe du fait qu'elle s'empare de ce sujet pour des raisons bien évidentes mais le problème reste posé ! Que ce soit pour des questions de religion ou d'économie, il n'est pas admissible de laisser des comportements barbares s'instaurer dans notre quotidien !

  44. le métayer dit :

    Ce qui m'intéresse ce sur blog et me font chaud au coeur, c'est plus les idées, les actions collectives et le coeur à l'ouvrage que nous mettons pour mettre "l'humain d'abord" : j'ai aussi envoyé la lettre aux députés (action concrète et plutôt facile à effectuer), ce soir je vais participer à une "réunion citoyenne" (je vous dirais comment ça c'est passé), aujourd'hui je contacte toutes mes connaissances que j'ai sur Paris pour qu'ils s'inscrivent sur "place au peuples" pour héberger des 18marsiensdelabastille, je m'informe pour savoir comment y aller moi-même (tgv ou car organisé). J'ai une idée à proposer pour le débat Mélenchon/le pen, elle parle toujours de l'émigration (arabo/musulman bien sûr,enfin bref), nous pourrions la contrer aussi sur le nombre de français qui s'expatrie (voir les chiffres car dans une émission un peu lointaine c'était estimé à 2 millions) car elle explique qu'on ne peut recevoir toute la misère du monde parce que notre pays ne serait pas extensible. Donc pourquoi, les français auraient le droit de partir où ils le veulent et que les habitants d'autre pays n'auraient pas le droit de choisir le nôtre, si ces habitants s'intègrent dans le vie sociale et économique de notre pays. Autre argument, si ces migrants étaient traité comme il faudrait que nous les traitions avec respect, ils seraient les premiers à défendre la France dans ses valeurs et la racaille à laquelle on pense souvent préférerait s'investir dans les associations sportives, artistiques, culturelles, dans la politique, dans le syndicat. Tout ce qui fait la vie de la cité (ce qui est déjà souvent le cas mais les assos manquent de plus en plus de moyen et finissent pas disparaître ce qui est fait exprès pour que les quartiers se sentent de plus en plus...

  45. l'hallebardier_95 dit :

    @ 587naif

    Je suis bien désolé de partager pleinement votre constat... En effet, Clémentine Autain a fait pour le mieux car ce n'est vraiment pas facile0 Toutefois, il est évident que le metteur en scène de cette émission, Calvi ne lui donne la parole qu'avec pour seul but de l'utiliser pour la mettre en difficulté pour conforter les positions de la droite. La manipulation est adroite mais elle fonctionne. Et, en plus, le FN s'en sort plutôt très bien....Bien dommage, car il s'approprie sans vergogne, certains de nos arguments sans qu'on fasse remarquer le copié-collé.aux téléspectateurs. Dans ce genre de débat il ne faut pas se borner à répondre aux questions... surtout "pièges" mais dénoncer à chaque occasion, les méthodes employées par le meneur de jeu et par le choix de ses invités (la présence ici d'un "expert soi-disant neutre" qui n'est qu'un bon moyen de servir la soupe sarkozienne au bon moment. Jean-Luc Mélenchon a raison quand il dénonce, à chaque occasion, le mécanisme médiatique à l'instar du docu "les nouveaux chiens de garde". Il est de plus en plus nécessaire que les représentants du FdG dans de telles émissions acquiérent ce réflexe au risque de passer sous la table à chaque fois. Car la forme y a autant d'importance que le contenu.

  46. Sergio dit :

    Bravo Clémentine ! Je viens de voir l'émission de FR 2 où notre représentante a dû ferrailler avec les 4 daltons et en plus trois pro-UMP (le journaliste pro-sarko, le ministre UMP et un élu UMP).
    Clémentine a su parfaitement déjouer le piège grossier de Philippot à la fin stratégique de l'émission : le FdG n'appellera pas à voter pour un candidat sans propositions progressistes concrètes et réelles et ne participera pas à un gouvernement austéritaire.
    Dray a dû encaisser et reconnaître qu'il y aura un accord cadre avec le FdG pour gagner au 2d tour ; le PS quitte le ton triomphaliste, méprisant et droitier, avec le FdG et face aux électeurs, en public. Excellent, Clémentine, c'est cela qu'il fallait leur arracher.
    Sans rapport : malheureux de constater comme Philippot joueassez bien verbalement sur l'anticapitalisme et l'anti-coalition SPD-CDU et soc-lib vendus et droite ripoux en Europe; mais l'auditeur informé se rappelle les non-dits et dits ultra-libéraux de MLPEN exposés et expliqués par Jean-Luc dans ses meetings. Dray a été bien sûr incapable de les mettre sur la table. En gros, c'est encore le FdG et Clémentine ici, qui ont fait tout le boulot de la Gauche.

  47. naif dit :

    @Cyril (591)
    "d'un point de vue de l'analyse du discours et de l'analyse de texte, il est assez facile de démontrer que le discours du type du FN hier soir n'a été qu'une construction textuelle, qui par association d'idées ne faisait que subsumer un thème cher au FN"

    ... Et bien là! Chapeau. Facile dites vous ?! J'ai beaucoup appris sur la relation sémantique hiérarchique d'un lexème et de hyperonyme. Mais quid de la rhétorique vulgarisée au niveau du citoyen lamda ? de la formulation / reformulation?

    @citoyenne21 (593)
    ...Merci ! d'aborder ce sujet clairement !

  48. Florent dit :

    Je viens de voir pierre Laurent sur france info, aprés clémentine Autain hier nous sommes admirablement représenté bravo a tout les deux encore merci au PCF pour avoir fait le choix du désenclavement de leur parti. J'ai toujours été de gauche banalement plutot proche du ps mais depuis le front de gauche je me reconnais dans se front de gauche et je me sens quasiment communiste.

  49. j-jour dit :

    Décidément, avec Le Pen, tout est dans le suspens, 500 signatures, pas 500, débattra, débattra pas avec Jean-Luc Mélenchon,
    Ah la formulation
    de Le Pen pour justifier et masquer son nouveau refus vaut son pesant de cacahuètes! "M.Mélenchon essaie de s’accrocher à moi et de se présenter comme mon meilleur adversaire. Pour profiter du vent qui me porte. Donc c’est non !»"
    Le vent qui la porte, c'est pas celui des minuscules assemblées qu'elle arrive à réunir sous son estrade tout de même?
    "Le vent qui me porte" va retomber un de ces jours comme le soufflé des sondages qu'on nous gratine ad nauséum.


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