18fév 12
Cette note s’est préparée dans le train du retour de Strasbourg puis à la pause d’hier. Écrire me détend et m’aide à mettre en ordre mes idées. Puisque madame Le Pen s’est dégonflée, j’ai du temps pour préparer très à fond mon discours en Corse où je serai la semaine prochaine. Madame Le Pen a réussi à me gâcher la moitié du plaisir car mes amis avaient dû annuler le meeting prévu pour que je puisse participer à cette émission qui n’aura pas lieu pour finir. Ici, il va surtout être question de Sarkozy et du vote sur les nouveaux traités européens le 21 et le 28 février prochains. Un peu de Hollande et davantage de la vie qui passe. Sarkozy annonce avec son premier discours un régime plébiscitaire. Les commentateurs complètement vissés dans les apparences n’y voient que du feu. Notre réplique, la sixième République, va se montrer le 18 mars à la Bastille !
Les photos qui illustrent ce billet ont été prises par Stéphane Burlot lors du meeting de Villeurbanne dans le Rhône qui a réuni 10000 personnes le 7 février dernier
J’avais dit que sitôt que je pourrais mettre le lien vers le film réalisé par les femmes qui m’ont accueilli au foyer près de la Bastille, je le ferai. Voici le moment venu de le faire en bonne place et visibilité. Je pense qu’il y aura de nombreuses reprises sur les réseaux sociaux. J’ai pensé de nouveau à elles quand j’étais à la maison de santé de Neuhoff, dans le quartier populaire à Strasbourg. Une nouvelle fois, j’entendais parler de cette difficulté à se faire soigner quand on en a besoin et que l’on bénéficie de la CMU. Et avant cela, tout commence par le temps que dévore l’activité pour faire valoir ses droits. La difficulté des formulaires à remplir. L’impression que tout est fait pour pousser à renoncer, à laisser tomber. Déjà que pour faire valoir ses droits, il faut déjà les connaître ! Et ceux qu’on a sont déjà tellement menacés. Par exemple à propos du travail du dimanche. Sarkozy veut le généraliser ! Hollande bredouille comme d’habitude du mi-chèvre mi-chou. Moi je m’en tiens à ce que m’ont dit les caissières d’Albertville au cours de notre rencontre dont j’ai parlé dans ma précédente note. Je suis radicalement contre. Vivre en famille un jour par semaine c’est un petit bonheur simple. Même ça est disputé !
Résistance !
A Neuhoff, les personnels médicaux et les gestionnaires de la maison me présentaient le régime local alsacien de sécurité sociale. A une exception près, c’étaient des femmes. Le régime local de sécurité sociale est un régime à l’équilibre financier. Il se présente comme complémentaire à celui du régime de base. Moyennant une cotisation supplémentaire de 1,6 pour cent du salaire, on est remboursé à 90%. Et les forfaits sont effacés. Comme celui à dix-huit euros par jour d’hôpital. Et ainsi de suite. On a parlé des ouvrières de la distribution. Les caissières. Elles brassent trois à quatre tonnes par jour avec un bras. Les tendinites et autres maladies frappent durement. A 57 ans et même avant les gens sont cassés. Mais il faut des mois pour faire reconnaître la maladie professionnelle. Des mois sans couverture ni beaucoup de revenu. Combien de fois, de guerre lasse, la femme devenue sans ressource doit retourner au travail, aggraver son mal avant d’être de nouveau indisponible du fait des progrès de la maladie. J’ai pris des pages de notes. Ça va faire des arguments de discours et de médias. C’est mon travail, celui-là. Ce que je vois c’est un monde d‘institutions et de règlements destinés à expulser les « ayant droits ». Les soi-disant « assistés » sont en vérité les cibles d’une vaste machinerie qui tourne davantage pour écarter que pour quoi que ce soit d’autre. Comme me l’a dit un ami : « Etre pauvre c’est une activité à plein temps devant les guichets .
Là-dessus Sarkozy annonce sa candidature. Quel incroyable cynisme que celui de cet homme ! Le travail au poste de commande, le peuple au pouvoir et ainsi de suite, tout le contraire de ce qu’il a fait durant tout un mandat. Par exemple, lorsqu'il dit que « ce qui affaiblit la France, c'est cette obsession de dévaloriser le travail alors que nous devons au contraire, tout faire pour valoriser le travail ». Celui qui le dit est celui-là même qui a refusé le moindre coup de pouce au SMIC depuis cinq ans. Or, la première valeur du travail, n'est-ce pas le prix qu'on le paye, donc le salaire ? Ici je touche la maladie cruciale de la vie politique : la falsification des mots, leur retournement. Tony Blair et Nicolas Sarkozy auront été les champions de cet exercice. Avec eux les mots ont été rendus inoffensifs à force de servir à tout et son contraire c’est-à-dire à rien. « La France du non » est vidée de sa charge quand un Sarkozy, qui l’a odieusement trahie avec l’adoption du Traité de Lisbonne, l’évoque à son profit. Toutefois ce n’est pas le plus important de ce que je crois qu’il fait et prépare en ce moment dans l’hypothèse qui est la sienne d’un prochain mandat.
Ceux qui ont fait des charges si violentes contre le populisme et m’ont si souvent imputé des positions politiques qui n’étaient pas les miennes ont crié au loup quand il n’y était pas. Maintenant, il y est et vous noterez leur silence. Sarkozy vient en effet de tirer tout le profit possible de la confusion créée par le mot « populisme ». Il s'est livré à une charge violente contre les « élites » et « les corps intermédiaires ». Cela n’a plus rien à voir avec ma dénonciation de l’oligarchie. C’est un basculement inouï dans un autre univers sémantique. Les petits rigolos ont bien préparé la banalisation de tout cela en m’attaquant des mois durant sur le thème « vous dénoncez les élites donc vous êtes un danger pour la démocratie ». Pour eux il s’agissait de nier ou de masquer le contenu de classe que je donnais au slogan « Qu’ils s’en aillent tous ». Il fallait le diluer dans la solidarité corporatiste, en quelque sorte. Sarkozy bénéficie de l’accoutumance que ces gens ont préparée. Maintenant ils se taisent. Mais lui a bel et bien repris et théorisé le fond d’un discours hostile aux élites. Dans le détail, Sarkozy a d'abord déclaré : « Il y a de plus en plus de Français qui ont l'impression que tout se décide en dehors d'eux ». Ensuite, il a dit : « J'ai pu mesurer pendant cinq ans à quel point les corps intermédiaires font écran entre le peuple et le gouvernement : les syndicats, les partis, les groupes de pression, les experts, les commentateurs. Tout le monde veut parler à la place du peuple, sans jamais se soucier de ce que le peuple veut, de ce qu'il pense et de ce qu'il décide ». C’est d’un culot à couper le souffle. On se demande si lui-même se souvient comment il a odieusement trahi la volonté populaire exprimée dans le référendum de 2005.
Puis il nous indique qu'il a « beaucoup réfléchi à cette question de l'entre-soi des élites politiques, des élites économiques, des élites administratives, des élites syndicales. De cet entre-soi, il ne sort que des compromis boiteux et au final il ne sort que l'immobilisme ». L’habileté c’est évidement de partir du constat que tout le monde fait dans les milieux populaires. Nous l’avons-nous même popularisé en dénonçant la grande collusion des riches, qu’il ne nomme pas, avec les médiacrates et les têtes d’œuf corrompues par l’idéologie libérale. Mais il en donne une autre formulation. Il montre du doigt « les élites ». Ce que personne n’avait fait avant lui. Et il y inclut les syndicats. C’est le point crucial. Notons d’abord quelle claire doctrine cela exprime. Détruire les corps intermédiaires et inclure dans la liste, comme seuls corps identifié et doté d’une personnalité juridique et morale, les syndicats, c’est le fond de sauce des mouvements autoritaires. La haine anti-syndicale, c’est la haine de la classe ouvrière organisée. Ce discours-là, on le connaît. C’est une doctrine politique connue. Puis Sarkozy affirme que : « S'il y a blocage, je me tournerai vers le peuple ». Pour contourner le blocage qui ne peut venir, d'après lui, que des corps intermédiaires, c’est-à-dire des syndicats ouvriers, il créera un lien direct avec « le peuple ». « Je savais très bien que je m'attaquerais à des intérêts puissants, à des castes qui ne veulent rien lâcher et dont la violence des réactions donnent la mesure de ce qu'elles ont peur de perdre ». Ce n’est pas des riches dont il parle. Les « castes » ce sont les salariés des diverses professions qui ne veulent pas lâcher leurs conquêtes sociales. Il veut instaurer une relation directe entre un « guide » et le peuple. Il recourt au plébiscite pour effacer toutes les médiations qui constituent comme classe le très grand nombre.
On ne peut mieux apercevoir ce fond doctrinal que dans cette vantardise de Nicolas Sarkozy : « Une de mes plus grandes fiertés est de n'avoir jamais cédé à la pression de la rue ». La « rue » dont il parle, ce sont les manifestations et grèves contre la suppression de la retraite à 60 ans. C'est le « peuple » défini par des intérêts collectifs de classe. Non comme la masse informe et manipulable par de bas instincts de haine et de jalousie dont il rêve et qu’il cherche à instituer. Pour toutes ces raisons j’estime que l’extrême-droitisation de la droite vient de franchir un palier. Nicolas Sarkozy est passé de la manipulation de ses thèmes de propagande à l’expression construite d’une doctrine politique. Il se situe dans la veine des Berlusconi et Viktor Orban. L’histoire est coutumière de ce genre de polarisation politique. Nous en sommes l’autre face. Tout se met en ordre.
Nous avons décidé Pierre Laurent et moi que « l’incident » était clos avec François Hollande après qu’il a fait amende honorable et qu’il a dit ses regrets d’avoir injurié les communistes. Pourquoi ? Parce qu’il y avait la déclaration de candidature de Sarkozy qui arrivait. Et que nous ne voulions pas être scotchés dans une polémique subalterne qui ressemblait très fort à une provocation. A preuve la une du « Figaro ». Bien sur les communistes ont de la mémoire. Moi de même. Je suis aussi le candidat des communistes. En cessant le feu, nous devons compter sans cesse sur l’intelligence populaire. Elle a capté la faute. Pas la peine d’en rajouter en se laissant déporter hors de notre rail conquérant. Notre ligne d’action de campagne veut tenir à distance les polémiques avec François Hollande. Il n’est pas notre sujet. La délimitation avec lui est finie depuis la fin de l’année dernière. La vie se chargera du reste à faire. Nous gagnons nos galons en étant utiles au combat contre la droite et l’extrême-droite. Le terrain que nous voulons reconquérir n’est pas de ceux qu’on reprend par des disputes avec lui sur notre existence ou non. Notre existence se constate.
Pour autant, pas question non plus de mentir par omission ou bien de faire preuve d’une complaisance qui se retournerait contre la confiance qui se crée pour nous. Comment passer à côté des provocations qu’il distille de réunion en réunion. Surtout quand il apparaît clairement que celles-ci fonctionnent comme autant de coups de force. Contre nos positions ? Après tout ce serait bien son droit. Mais ce n’est pas son sujet. Sa façon de faire est une véritable mise au pas du PS lui-même. Car les thèmes où les positions qu’il exprime seraient ultra-minoritaires s’il les mettait en débat dans son parti. Profitant de son altitude sondagière et des compétitions pour les postes qui sont engagées autour de sa « prochaine présidence », il sait que tout lui est permis, sans réplique. On a vu les dirigeants de la gauche du parti se coucher sans bruit sur la retraite à 60 ans, le SMIC et ainsi de suite. Qui a déjà bu la mer doit aussi digérer les poissons. Tout allait y passer. Arrive le vote du « Mécanisme européen de stabilité ». Cette fois-ci c’est la fin pour ceux qui cèderaient. Les bases ne suivraient plus. Le harcèlement des interpellations à la base a déjà donné ses fruits. Le mouvement en cours vers nous s’accélère. Ils vont donc résister. Ils l’ont dit au bureau national de mardi soir par la voix de Benoît Hamon et Marie-Noëlle Lienemann ! Emmanuelli et Montebourg ne tarderont pas, souhaitons-le. Ceux qui voteront « oui » ou s’abstiendront pour laisser passer le texte sans s’y opposer ne peuvent survivre qu’en se reniant du tout au tout. On verra jusqu’à quel point tous sont prêts à aller dans notre direction. Mais le coin est enfoncé. Si notre pression aboutit à une majorité contre le vote, tout sera changé. L’espace de notre programme sera élargi considérablement. Celui du retour de la gauche encore davantage. Hollande devra changer son cap et la campagne électorale peut alors voir le centre de gravité de la gauche beaucoup bouger. C’est l’enjeu du moment. Donc il faut absolument continuer la mise sous surveillance citoyenne des députés jusqu’au 21 février. Et des sénateurs jusqu’au 28. Interpellations, publication des réponses sur le net et les réseaux sociaux : au travail ! Attention à ne pas lâcher d’une semelle les députés de droite car leur vote deviendra vite notre premier argument de campagne législative contre eux.
Dans les jours qui viennent de passer j’ai suivi de l’œil l’affaire de l’introduction de la loi de 1905 dans la Constitution proposée par Hollande. C’est énorme quand même ! A la fin cela aboutit à introduire le Concordat dans la Constitution sous prétexte d’y faire entrer la laïcité. Comme la laïcité est déjà dans la Constitution, on se disait que c’était soit une erreur, une confusion, soit une combine. C’est une combine. Pourtant tout le secteur laïque du PS se tait. On voit ce que valent les principes au pays des carrières. Les Glavany, Guy Georges, Vincent Peillon, Alain Vidalies, Emmanuel Maurel, Philippe Gugliemi et tous les autres ont disparu. On attend avec intérêt de savoir si les obédiences maçonniques ont aussi l’intention de regarder ailleurs. Pourtant ceux qui ont plaidé auprès de moi l’erreur ou le cafouillage en sont pour leurs illusions. Dans une lettre, François Hollande s’adresse aux « représentants des cultes reconnus d’Alsace-Moselle » le 13 février 2012. « Reconnus ». Les musulmans sont donc exclus des cajoleries socialistes. L’intérêt de cette lettre est que François Hollande y est d’une absolue clarté : « Le maintien du Concordat doit être abordé avec respect et compréhension de ce que fut l'histoire de ce territoire français ». Respecter les conséquences de l’annexion de l’Alsace au Reich et de deux défaites de nos armes face à l’envahisseur, voilà qui est nouveau à gauche. Les communards doivent se retourner dans leurs tombes. Pour manifester ce « respect », il indique vouloir insérer à l'article 1er de la Constitution un deuxième alinéa ainsi rédigé : « La République assure la liberté de conscience, garantit le libre exercice des cultes et respecte la séparation des églises et de l'Etat, conformément au titre premier de la loi de 1905, sous réserve des règles particulières applicables en Alsace-Moselle ». Donc le Concordat en tant que tel ferait bien son entrée dans la Constitution par la porte honteuse des « règles particulières ». Oui, mais le « sous réserve » disaient d’aucuns, voudrait seulement dire qu’il s’agit d’un compromis temporaire, bref de la continuation de ce qui est déjà. J’ai objecté que c’était précisément faire du définitif avec du provisoire que de le mettre dans la Constitution.
Pour finir, Hollande a lui-même fourni la clef d’interprétation de son propos. C’est la version la plus anti-laïque qui prévaut. Car dans sa lettre, il écrit : « Bien loin de porter atteinte aux règles qui régissent, de façon particulière, les relations entre l'Etat et les cultes concordataires en Alsace-Moselle, elles seront au contraire confortées dans leur spécificité, en se voyant reconnues au niveau constitutionnel ». Ainsi grâce à cet étrange version du socialisme, François Hollande ferait entrer Dieu et ses églises dans un alinéa de la Constitution. Ce que personne ne lui demandait, pas même en Alsace-Moselle. Le crime contre l’esprit est signé quand on sait que le même Hollande n’envisage pas d’abroger le « délit de blasphème » contenu dans les dites dispositions concordataires et résultant du droit hérité de l’occupation après 1870. L’acquis de Bismarck doit-il être « respecté » du fait de l’histoire ! Cela ne sera pas admis. Jamais. Par aucune conscience éclairée qui connaît les enjeux de ces sortes de questions. Surtout quand, au même moment, au cours d’une réunion en Alsace où se trouvaient trois ministres on déclare que le Concordat est le « futur de l’Europe ». Sale ambiance !
Voici une nouvelle passée quasi inaperçue. Les nord-américains ont voté une loi nommée « Dodd-Franck » pour limiter les prises de risque des banques américaines. Quelle saine préoccupation ! Mais comme d’habitude quand ils prennent une mine raisonnable, c’est toujours l’indice du fait qu’il y a anguille impérialiste sous la roche des pieuses intentions. Celle-là n’est pas mal du tout. Car la dite loi ne s’applique pas seulement aux banques américaines mais, de fait, à toutes celles qui travaillent aux Etats-Unis quelle que soit leur nationalité. Ou bien qui mettent en garantie de leurs opérations des titres américains. C’est-à-dire, en fait, tout le milieu bancaire mondial. Avant de regarder ce que cela implique, notons cette habitude qu’ont prise les Etats-Unis d’obliger tout le monde à se conformer à leur législation. C’est une autre façon d’exprimer qu’ils se donnent le statut de maîtres du monde ! C’est avec cette méthode qu’ils parviennent à imposer le blocus de Cuba, pourtant condamné par les Nations Unies, à tous les fournisseurs et transporteurs du monde. Je reviens à cette législation pour contrôler les prises de risques. Donc, dès qu’une activité est réputée trop risquée, couic, elle est sanctionnée. Qu’ils fassent comme ils veulent chez eux c’est bien leur droit. Mais de quel droit par contre viendraient-ils sanctionner une transaction faite entre deux banques européennes en Europe au motif de leurs contreparties en titres nord-américains ? Bizarre ! Surtout que certains titres spécialement dangereux ne sont pas inclus dans le périmètre des sanctions potentielles. Lesquels ? Ceux de la dette fédérale des USA ! Gros malins ! Et l’inverse ? C’est-à-dire la possibilité pour les banques européennes de proposer aux Etats-Unis des titres de dette d’états européens ? Sur ce point il n’y a pas de garantie. Tout simplement.
Imaginons la suite : un Etat lambda a une mauvaise note. Les autorités nord-américaines décident que ces titres de dette souveraine sont un placement dangereux. Aussitôt il devient interdit d’en acheter aux Etats-Unis. Ou d’en posséder ailleurs si l’on a une activité aux Etats-Unis. Et ainsi de suite. Ce pauvre Michel Barnier, commissaire européen issu de l’UMP française a donc couiné et tapé du pied. « Nous demandons que les titres souverains de l’Union européenne reçoivent le même traitement que les titres souverains américains ». Mais oui, biquet ! Compte là-dessus ! Cette nouvelle loi entre en vigueur en juillet prochain. A partir de là, une note des agences de notation devient un instrument direct de blocage pour les USA qui peuvent interdire à un Etat l’accès au marché financier. Donc le condamner à mort puisqu’il est interdit aux Etats européens de se financer ailleurs. Imaginons encore. Supposons que les Etats-Unis veuillent faire exploser la zone euro parce que la monnaie unique serait un placement refuge par rapport au dollar pourri jusqu’à la moelle. Supposons qu’ils aient attaqué un pays pour faire tomber la zone et même plusieurs alentours pour accroître la tension. Supposons qu’ils aient ordonné à leurs banques de bloquer les liquidités en dollar pour les assécher et déstabiliser le prêt interbancaire des seuls agents autorisés à venir à la rescousse de l’Etat attaqué. Supposons que tout cela n’ait servi à rien parce que la Banque Centrale Européenne aurait aussitôt ouvert une ligne de crédit illimitée aux banques nationales. Oui supposons ce scénario. Paranoïaque, bien sûr. Pure hypothèse d’école, cela va de soi. Alors, dans ce cas, la nouvelle loi « Dodd-Franck » permettrait de disposer d’un nouvel instrument pour étrangler sans être contourné. J’ai bien dit que c’était de l’imaginaire. En fait les Etats-Unis sont nos alliés et nos amis. Bien sûr. La preuve en 2015, grâce au « Grand Marché transatlantique » le marché commun unifié sur les deux rives de l’atlantique sera constitué.
Cette fois-ci les trompettes de la renommée populiste n’ont pas sonné tranquillement. Le grand titre de la une du Monde assimilant le Front de Gauche et le Front national par une même étiquette « populiste » a fait long feu. Nombreux ont été les commentaires défavorables dans les médias eux-mêmes. Outre la chronique de Pierre Marcelle dans « Libération », Jack Dion dans « Marianne 2 », et même « Les Inrockuptibles » ont réagi. D’après moi nous ne sommes plus loin du moment où cette basse manœuvre ne sera plus possible compte tenu du nombre des mises en garde que les intellectuels ont formulé contre cet amalgame. « Le Monde », qui se veut le journal de référence ne pourra pas longtemps en rester à ce niveau d’inculture politique. D’autant plus après le dérapage de l’odieux faux naïf Plantu qui a fait un dessin germanophobe plus que suspect contre Eva Joly à la une de l’édition du mercredi 15 février. Pour contribuer au débat qui semble s’imposer encore on doit recommander la lecture du livre de Benoît Schneckenburger « Populisme, le fantasme des élites » aux éditions Bruno Leprince. Et dans l’attente je vous propose ce texte de Rafael Correa, président de la République d’Equateur. Il s’agit d’un message qu’il destina à l’Institut Egmon en Belgique en 2009. Savoureux.
«Ils sont nombreux à dire, en Europe et en Amérique, qu'actuellement il existe deux gauches dans la région latino-Américaine : l'une populiste et l'autre pragmatique, la première est révolutionnaire et l'autre réformatrice. Cette distinction cache mal une forte charge normative qui prétend délégitimer les perturbateurs qui veulent rompre avec l'ordre hérité du Consensus de Washington. En Sciences sociales, rares sont les concepts unanimement acceptés, et « le populisme », est justement l'un d'entre eux. A l'origine, on l'a employé pour résumer les processus sociaux menés par Juan Domingo Perón en Argentine et Guetúlo Vargas au Brésil. Aujourd'hui, malgré son élasticité, on l'utilise de façon systématique pour critiquer des Présidents qui, paradoxalement, ont été élus avec un large soutien populaire. Le mot est sorti des cénacles universitaires et s'est imposé comme qualificatif unificateur pour les mandataires de Bolivie, d'Equateur et du Venezuela. L'objectif est clair : disqualifier des dirigeants qui ont le mauvais goût de ne pas s'adapter aux canons qui, au XXIème siècle, selon les critiques de droite, devraient caractériser les leaders de gauche.
Dans son emploi contemporain, le populisme désigne deux caractéristiques : premièrement, la supposée irresponsabilité politique qui implique de faire des promesses que l'on peut tenir immédiatement, selon les attentes de l'électorat, deuxièmement, qu'il n'y a pas de médiation entre le leader démocratique et les citoyens. Une « promesse que l'on peut tenir immédiatement » correspond à « l'économie politique du possible ». Mais, comment peut-on définir à l'avance « le champ du possible »? Est-ce qu'une politique destinée à remettre en cause les structures économiques et sociales d'un pays ne court pas le risque de se voir toujours accusée de populisme, sans que l'on puisse en débattre ? Il s'avère que si l'on accepte cette critique du populisme, l'on doit aussi accepter que cela implique l'affaiblissement de l'espace politique. La négation de la politique du possible, préconisée par les spécialistes du populisme, constitue, en elle-même, un projet politique. Et si l'on ajoute à ce projet, la crainte du retour du totalitarisme, cette vision du populisme suppose un « possibilisme » qui, d'emblée, condamne tout projet de transformation sociale.
C'est précisément ce type de politique, qualifiée de populiste, qui a promu les droits universels consacrés dans les nouvelles constitutions de Bolivie et d'Equateur. Une politique qui n'a pas eu peur, en engageant cette conquête sociale, de courir le risque de perdre les mécanismes traditionnels de contrôle sur les populations les plus pauvres. Au vu de ces considérations, il est évident que ni la scène mondiale, ni la scène latino-américaine, ni la scène européenne ne sembleraient favorables à l'intensification et à l'approfondissement des relations bi-régionales. Le problème de fond n'est cependant pas un problème de scènes. Le problème fondamental repose sur le fait que les relations bi-régionales restent enclavées dans des présupposés caractéristiques du milieu des années 90, qui correspondent à des réalités très différentes, à des intérêts latino-américains et européens distincts et à des cycles d'intégration latino-américains et européens qui ont été dépassés."
Rafael Correa Delgado, Président de la République de l'Equateur
Plantu l’interlope, lauréat du prix de la liberté (10 000 euros) décerné par le Qatar a encore frappé. Sous couleur d’humour contre Eva Joly, il s’est abaissé à un dessin germanophobe à la une du « Monde ». Mon ami Alexis Corbière a immédiatement réagi par un communiqué qui pointait le côté nauséabond de ces sortes de « plaisanteries ». Le faux naïf, suivant sa technique habituelle, loin de regretter son dérapage a répondu comme si nous critiquions le droit à la caricature. Lisez ce qu’on en lit dans « Le Point.fr » : « Je les laisse s'enfoncer », rétorque Jean Plantu, lassé des « attaques régulières et dérisoires » du Front de Gauche contre ses dessins. « Je constate que tous les fronts ne sont pas mûrs pour la démocratie, déplore le dessinateur. C'est sûr qu'il est plus confortable de faire dans l'anti-sarkozysme peinard ou de l'anti-Le Pen. La gauche a encore beaucoup à apprendre en matière de tolérance. Je reviens d'Algérie où j'ai remplacé un dessinateur. J'ai caricaturé le leader du FLN. Il accepte plus facilement la plaisanterie que certains ici. » Vous avez bien lu : l’ami du Qatar ne nous croit pas « mûrs pour la démocratie », nous reproche notre hostilité à Sarkozy et Le Pen et déclare que la gauche a « beaucoup à apprendre en matière de tolérance ». Vous avez compris cette fois-ci ce qu’est Plantu ? Le reste on connaît. C’est sa façon de botter en touche. Pris la main dans le sac d’un dessin répugnant où il m’assimilait aux Le Pen, mis en cause de tous côtés, il s’était déjà défendu en m’imputant le régime cubain ce qui n’avait rien à voir avec le sujet. Ce genre de vache sacrée n’est pas habitué à ce qu’on lui tienne tête. Pour lui aussi la vie va changer avec nous. Au-delà de trois cent mille euros : on prend tout !
@Lupi Jean-Claude
Il ne faut pas en rajouter. Il suffit de montrer aux électeurs socialistes et aux verts du NON de gauche le débat à l'Assemblée Nationale. La droite elle-même a expliqué que les deux textes étaient liés et a même cité Cohn-Bendit.
En rajouter risque de bloquer ces électeurs dans leur réflexion. Les faits bruts suffisent, comme l'attitude de Julien Dray hier soir. Cela devient évident comme le nez au milieu de la figure : c'est le front de gauche qui est la force contre l'austérité. N'en déplaise aux sondages et aux medias chiens de garde !
Vote de la motion du Front de gauche : 256 votants, majorité requise 129, pour 23, contre 233, Motion rejetée. Merci les socialistes pour votre abstinence anticipée, normalement le jeûne commence après le mardi gras !
Une des réparties les pus frappantes de C. Autain à B Lemaire st celle qui a consisté à dire que la finance agissait ainsi parce que on lui en avait donné la liberté. C'est l'objet principal, à mon sens, du livre de J Généreux "Nous on peut".
Lors d'un passage de ce dernier à la télévision, cet argument complété par l'observation que ce qui a été mal fait peut être défait et refait autrement en cassant les "menottes en plastique" que l'on s'ait soi-même mises, avait été jugé très percutant par...Dechavanne. Certains s'en souviennent peut-être.
Je pense qu'il faut insister encore et encore sur cet argument. La crise, au nom de laquelle on justifie n'importe quoi, n'est pas une calamité naturelle. Elle est le résultat de politiques erronées qui peuvent être changées au bénéfice du plus grand nombre.
Accepter de débattre avec MLP est, a mon avis, une erreur. Parce qu'ainsi Jean-Luc Mélenchon valide la mise en scène de F2 (France Inter procède de la même façon). A savoir, la fabrication artificielle de 2 campagnes : Celle de première division ou l'UMP et le PS se donne en spectacle (Fillon/Aubry - Hollande/Juppé). Et celle de 2nd division ou l'UMP et le PS sont royalement absents et donc intouchables. Venir sur un plateau de TV pour affronter le FN et uniquement le FN, est un piège, une perte de temps et d'énergie. Il faut exiger un débat avec l'UMP et le PS. Il ne doit y avoir qu'une campagne avec tous les candidats. Cette mise en scène doit être dénoncé !
« Ce qui affaiblit la France, c'est cette obsession de dévaloriser le travail alors que nous devons au contraire, tout faire pour valoriser le travail »
Monsieur Sarkozy, cela fait 5 ans que les français attendent!
Notre monarque républicain n'est pas simplement cynique, il est persuadé que nous sommes tous des abrutis. C’est un malade qui nous gouverne. Ceux et celles qui vont voter pour lui souffrent probablement du syndrome de Stockholm, comme ceux et celles qui vont voter socialiste d'ailleurs, monsieur Mitterrand c'est pourtant bien longtemps foutu de notre figure. Il est temps liquider la cinquième république.
Après lecture du dernier ouvrage de Jacques Sapir : "Faut-il sortir de l'Euro" toujours très pertinent et très fouillé, je note que l'auteur considère comme un crime de haute trahison le déni de réalité de nos dirigeants et en particulier notre Président, qui ont validé des stress-tests bancaires ne retenant jamais l'hypothèse d'un défaut de la Grèce. J'ajoute que peut être interprété comme crime de haute trahison la démarche qui impose un traité équivalent au traité constitutionnel malgré le vote "Non" au référendum. De plus la politique délibérée de déflation menée en Europe et en particulier en France alliant austérité pour les pauvres et entretien des privilèges des plus nantis, ne vise qu'à imposer furtivement l'Europe fédéraliste comme unique solution avec une première étape actuelle sur le thème du MES. Il s'agit là aussi d'une haute trahison de la souveraineté nécessaire du peuple privé ici d'expression et d'une démarche politique dangereuse pour la stabilité de notre pays. A quoi sert donc la Haute Cour de Justice ?
Continue à te battre Jean-Luc et les membres de l'élite intellectuels honnêtes n'auront pas de honte à ce que leur esprit soit "Mélenchonnisé" s'il s'agit de rendre service à leur pays et à l'Europe tels qu'ils la souhaitent débarrassée des voyous exhibitionnistes dans le microcosme'médiocratique'.
@jjmomo 1 - 708
Tout-à-fait d'accord avec toi, pour les hautes trahisons et l'honneur d'être "Mélenchonisé" pour servir le peuple.
Pour l'humain d'abord, le vivant même.
Qui peut saisir la haute cour de justice ? Et quand ?
Bon, on fait quoi avec les pleutres et les renégats ?
Je sais, je sais, il faut attendre le vote nominal. Mais moi, je pense que ça sent le vote bloqué avec gros yeux sur tout un chacun. Hein, Montebourg, la démondialisation, la VIe République, la taxation à mort des finances, les coopératives. Hein Lienemann, Dray, Hamon, Emmanuelli, les Filoche, les nonnistes.
Ils sont où, d'ailleurs ? Un impossible retournement, quelques-uns avec nous ?
Faut pas rêver !
Et oui ! la MES est dite. Hélas mais sans surprise vraiment. Egaux à eux-mêmes ces socialistes !
Les socialistes sont sous les "quolibets" avec leur ni oui/ni non.. ils ne se relèveront pas..
il reste à voir quel sera le résultat du vote au sénat concernant le M.E.S. Où,la gauche est majoritaire.
J'ai ma petite idée sur ce que feront les sénateurs socialistes! En tout cas, si le front de gauche ne devait pas être au 2eme tour,je ne me rendrai pas au bureau de vote. Je ne serai pas le seul me semble-t-il, quoiqu'en pense notre ami Julien Dray.
D'accord avec 703 et 706 : un match JL Mélenchon - le Pen était entrer dans le jeu des média : on aurait retenu la petite phrase, disserter sur le vainqueur (et après ?).
Les faits bruts suffisent - même chose pour le vote des socialistes sur le MES : nos idées font leur chemin : nous avons encore plusieurs semaines et arrivera la campagne officielle et là JL Mélenchon sera convaincant : il nous suffit de préparer le terrain.
Une élection se gagne sur les idées et la cohérence d'un projet : sur l'Europe austéritaire (en voilà un mot qui fait mouche et doit être repris dans nos arguments) et met droite et PS dans le même sac : rappelons nous en 2005 la directive Bokelstein et le traité européen : avec le MES c'est pareil et nous devons en faire la base de notre argumentation : ce n'est en effet pas avec les média que les électeurs seront informés : c'est à nous à développer. Sur le programme du Front de Gauche : 6ème République dont on parle peu, pourtant l'attitude de Sarkozy (candidat du peuple, référendum) s'y prête. Planification écologique qui est quand même une sacrée prise de conscience face à un capitalisme financier et productiviste à l'agonie, défense des services publics, autant une cohérence qu'on ne trouve pas ailleurs.
Oui nous sommes la Gauche !
Je suis très optimiste : Ne braquons pas le PS comme j'ai pu le lire sur certains commentaires : Prenons acte, continuons à développer cette question du MES auprès de nos familles et voisinages, débattons et les gens réfléchiront, j'en suis persuadé.
Résistance !
Un mot peut être sur la grève du 29 Février : Je sens pas vraiment une dynamique je me trompe ?
Et dire, que lorsque j'étais jeune militant, le 21 Février était la journée anti-impérialiste.
En souvenir du groupe Manoukian et de la tristement célèbre affiche rouge.
Figures historiques de la lutte contre le fascisme.
Vive Notre front de gauche !
Incroyable la justification des socialistes sur l'abstention sur le MES à l'assemblée nationale. Ils s'abstiendraient car ce traité serait dangereux pour les peuples. Alors pourquoi ne pas voter contre de suite. Je ne comprends rien à leur charabias. Leur explication m'a mis une image en tête, c'est comme si ils étaient contre "d'amené le peuple à l'abattoir" et qu'en même temps ils s’abstiendraient plutôt que de les sauver et qu'après ils disent qu'ils ne voulaient pas de ce massacre mais qu'ils n'avaient pu voter contre alors que ça aurait pu les sauver. Vous comprenez mon raisonnement ? Moi non plus, bein, c'est pareil pour ce que j'ai entendu à l'assemblée nationale l'assemblée de nos élites politiques.
Tous nazes - Le Projet atroce MES et ses succédanés adoptés à fond les gamelles - Merci pour jean-pierre Brard qui s'est battu comme un lion et qui a fait un très beau texte malgré le nez dans les micros - Honte à toute la gauche socialiste - Amertume garantie pour le front de gauche - Reste la rue, ou je ne sais pas quoi, car je suis (ich bin) très en colère ce soir. On se retrouvera le 18 mars. Je viens avec la famille, la caravane et mes loups.
Est-ce que le vote au Sénat du 28 février n'aura pas l'avantage lui de ne pas laisser au PS de charabia possible, s'ils sont contre, puisqu'ils y ont la majorité, ils peuvent donc s'y opposer concrètement, et le bloquer à ce niveau, non?
C'est grave à dire, mais aujourd'hui à l'assemblé, c'est quand même un gars de droite, Dupont-Aignan, qui a eu le discours le plus noble prenant à parti toute l'assemblée à témoin pour le futur, et qui a eu l'attitude la plus révolutionnaire.
Je crois que les socialistes peuvent enlever le mot social-, et ma foi s'il veulent garder le -iste.
Dans cet article intitulé Pourquoi François Hollande se radicalisera au second tour, un prétendu spécialiste de la com'politique déclare : "L’objectif pour lui sera de sécuriser les apports de voix provenant de Jean-Luc Mélenchon, aujourd’hui fortement acquis à sa candidature au second tour."
A mon avis, il est mal renseigné, il faudrait qu'il lise les commentaires du blog de JL Mélenchon !
Bon, au moins c'est clair, les socialistes nous prennent pour des cons et il est grand temps de leur faire savoir comment on conçoit la chose. Je peux vous dire que ça va cogner très fort dès maintenant sur tous les blogs et forums où j'interviens régulièrement. Pas de quartier pour ces traîtres!
j-jour, je ne pense pas que le PS changera d'attitude au Sénat vu que ça reviendrait à discréditer en quelque sorte le vote du PS ce soir.
Je viens juste de me connecter et je ne vois pas de retransmission du meeting de Bastia, avez-vous des nouvelles sur la diffusion ?
[Edit webmestre : Vous ne croyez pas qu'on en saura un peu plus demain ?]
Jean Marc Ayrault a justifié l'abstention en disant que le PS ne voterait pas pour car le MES n'était pas satisfaisant mais qu'il ne voterait pas contre non plus car cela reviendrait à envoyer un mauvais signal quant à la négociation du TSCG par la suite.Du grand n'importe quoi! Imaginez un peu si tous les députés se mettraient à voter selon l'impression que donnerait leur vote et non pas selon leur conviction qui doit les pousser à agir dans l'intérêt du peuple.Aujourd'hui, le PS à l'assemblée nationale a eu manquement vis à vis du devoir qu'il avait envers le peuple.
@ Tous
Le site web "Court Fool Info (Le Fou du Roi) a une page spéciale sur les résultats du vote du MES ce soir, la mise à jour se fera au fil de la soirée, en attendant peut-être un résumé de ce vote par le Fdg dans la soirée.
A propos de l'abstention socialiste sur le MES: Probablement la déclaration la plus écoeurante de la part du groupe socialiste, et c'est à son président, Jean-Marc Ayrault, que revient cet honneur.
"Le vrai message que nous voulons adresser, c'est que, si ce qui va être signé le 1er mars ce n'est que de l'austérité, alors l'Europe ne pourra pas s'en sortir. Notre abstention est dynamique, offensive. Le vote non aurait donné l'impression de ne rien décider."
Jamais rien lu d'aussi hypocrite...
@ lepierrot Je crois que c'est demain le meeting de Bastia cf le blog : Meeting à Bastia mer 22 fév 2012 18:00)
En soi, l'issue du vote ne me surprend guère. En tout cas, c'est pathétique.
Sinon, quelqu'un sait quand on pourra accéder à la liste complète des votes de chaque député sur le MES?
Oui, Jean-Pierre Brard a été excellent, totalement dans la fibre Front de Gauche avec ce souci permanent de pédagogie qui est sa marque de fabrique. Quel contraste avec Jean-Marc Ayrault qui s'est efforcé de masquer la duplicité du groupe socialiste qui s'est réfugié dans l'abstention. Honte donc, à la gauche socialiste, déshonneur aux Montebourg et consorts qui sont devenus les nouveaux otages de la droite du PS pour quelques maroquins!
Je croyais que ça réveillerait ce qu'il restait de coeur à gauche chez le PS, mais rien, complices dans une triste comédie burlesque pitoyable, remboursez! C'est triste de voir autant de cynisme, chez des gens qui soit disant nous représentent, le peuple de France. Dès l'instant où l'on bâillonne notre conscience, nous perdons notre liberté et dans ce cas nous brisons le socle de notre constitution car elle reste indissociable de notre égalité et de notre fraternité. La lutte doit reprendre son cours, agir vite et bien, continuer, ne pas se relâcher, même remarque sur MLP, de l'épuisement pour pas grand chose, c'est un leurre, à éviter, on sait que Jean-Luc survolera le débat, pendant que le surexcité et le gras du mou sirotent un "drink", ils nous méprisent, montrons leur qui nous sommes sans fioritures,
Le peuple ne se laissera pas faire,
Résistance
@C2P
Oui effectivement c'est demain, je ne sais par pourquoi j'ai vraiment cru que c'était ce soir. La prochaine fois je lirai mieux.
729 l'hallebardier_95.
Jean-Pierre Brard s'était déjà illustré cet après midi en évoquant la main mise de Goldman Sachs sur l'Europe dans une intervention s'adressant à Alain Juppé. Le ministre de l'Intérieur s'est foutu royalement de sa gueule et n'a absolument pas répondu aux questions posées par le député de la septième circonscription de la Seine-Saint-Denis. Cette provocation outrancière est décidément la marque de fabrique d'un homme qui n'a toujours pas compris qu'il n'a jamais eu rien à gagner en adoptant des comportements pareils! Encore un que je serai heureux de voir dégager au mois de mai. Et j'espère qu'on boutera aussi hors d'Europe la clique des néolibéraux rapaces qui décident de tout, Goldman Sachs en tête de gondole!
Il va falloir leur faire comprendre au PS, par la force si nécessaire que non le report des voix des électeurs du front de gauche ne sera pas automatique en leur direction. Leur dire qu'on est partant pour s'abstenir nous aussi au second tour si la soupe n'est pas à notre goût. Ce sont tous des vendus. J'ai franchement la haine ce soir...
Je viens de regarder l'émission avec Clémentine, et je la remercie de défendre nos idées. sur le reste, je note que le PS et l'UMP n'ont jamais été aussi proche ! Dans cette émission même Calvi dit clairement et justement à Dray qu'ils ont finalement la même politique que Sarkozy ! édifiant non ? dans l'émission, çà dur le temps d'un regard et de 2 mots entre Dray et le ministre de l'Agriculture qu'il y a eu un accord au Sénat ! cette fois, trop c'est trop ! Alors comme je l'ai dis plus haut, je voterai contre le PS ! Ensuite je ne souhaite aucun accord avec le PS ! Aucun. Sinon mon départ sera immédiat !
le FN en fin d'émission ce moque de notre position ambigu à courir autour du PS ! d'ailleurs Dray remue la sauce en disant "bêtement" qu'il y aura un contrat. Arrêter de nous prendre pour des idiots sinon. Les électeurs vont se casser très vite. Je l'ai dis à chaque fois qu'on ce met sous les aisselles de ce Parti ! on perd des électeurs. Votez pour le PS après ce jour de Deuil'Jamais. Une dernière chose. Regardez, ouvrez les yeux sur ce que dit Dray sur la proportionnelle ! c'est la même chose encore que l'UMP. Comme par hasard surement. La réalité est que le PS et l'UMP sont les liés par un pacte de partage des institutions et l'on comprends mieux les discours que Jean-Luc Mélenchon à mis sur l'affaire du Guardian.
Résistons, sans le PS !
23 députés PS auraient voté non, lu sur twitter.
Jean Pierre Brard nous a fait honneur et à la fonction parlementaire de gauche, quelle leçon d'histoire aux analphabètes de droite, du centre et du PS. Quant aux bisounours qui estiment qu'il faut être gentils avec nos "camarades" socialistes, il peut y croire. Démantibulage total du PS en direction des absentionnistes, des hésitants, des cités et des égarés chez Le Pen. Il faut déchiqueter cet océan de glue social-libérale
Avec ce vote de capitulation sur le MES le Ps poursuit ainsi sa politique d'alignement sur le modèle d'une Europe libérale "austéritaire" et affiche un mépris souverain pour les intérêts des peuples, le nôtre y compris. Apparemment beaucoup de gens ont l'air de s'en ficher ! Au passage le PS et son candidat sûrs qu'il sont (les derniers sondages donnent 33% d'intentions de vote favorables à Hollande !) d'être présents au second tour de l'élection présidentielle ne doutent pas un seul instant que le FdG appellera à les soutenir pour "battre la droite"... autrement dit le FdG est considéré par eux uniquement comme une réserve potentielle de bulletins de vote... Il faut en finir avec cette insupportable hégémonie ! À la réflexion,que de temps a été perdu au cours de ses dernières années à se réjouir de l'affaiblissement du PCF qui a été bien le seul à tenir la barre de la" vraie gauche". Ce déclin n'a finalement profité qu'au patronat, à la droite et au PS... Beau résultat ! Même si la valeur n'attend pas le nombre des années notre FdG est encore un peu jeune pour prétendre contraindre le PS à changer de cap !
La grande famille de la Gauche a la douleur de vous faire part de la disparition du Parti Socialiste au terme d'une longue maladie ayant affecté ses fonctions vitales...
De profundis...
C'est vrai, il faut maintenant que le vote du MES à été adopté, que la lumière s'allume, affirmer haut et fort qu'il n'y aura pas de report des voix au second tour, la pression changera de coté et là, on verra.
Les médias seront obligés d'en parler, et là on verra ce que ça provoquera à tous ceux à gauche qui ne veulent pas NS, je crois qu'à ce moment là ce sera un tournant.
Je vais refaire un don pour faciliter les frais de campagne du FdG, pas question de faiblir,
Résistance!
Bonsoir Jean-Luc, bonsoir à toutes et tous,
Merci au camarade qui a mis le lien sur le doc de Naomi Klein (j'ai lu le bouquin mais les images sont toujours plus parlantes). Toute l'affaire grecque me fait d’ailleurs furieusement penser à une stratégie du choc. Ce choc, c'est la dette dont on nous bassine les oreilles tous les jours, sur tous les médias, un véritable bourrage de crane ou une véritable entreprise de lavage de cerveau, c'est au choix, pour pousser les peuples à consentir "librement" à l'application d'une politique ultralibérale, ouvrant ainsi la voie au capitalisme totalement dérégulé cher à Milton Friedman.
@ Cyril (719): je me suis fait la même réflexion. NDA, quoi qu'on pense du personnage, a été le plus "gaullien" si je puis dire. On en attendait pas moins de Martine (PG) et de Muzeau (PCF). La bonne surprise pour moi fut celle de De Rugy. Les écolos avec nous ! Résistons !
@ La République: j'ai moi aussi lu le bouquin, puis vu le film, et oui je suis d'accord avec vous: nous vivons en temps réel l'application de ce cruel théorème. Nous sommes en pleine "stratégie du choc". L'issue de cet affrontement préfigurera le prochain siècle. Ca va c..
Le seul désir d'influence parlementaire depuis le début de la campagne du FdG vers la gauche officielle et pour réfuter un traité sordide, niant à terme toute la valeur de notre constitution, vient de se solder par un gros plouf.
Bien sûr, nous pourrons tous vérifier le vote du PS de notre circonscription, et vérifier à 98%, qu'il s'est tenu au diktat de la direction du PS (en ce moment chez eux, on ne veut plus voir qu'une tête, à tel point que certains finissent par ressembler physiquement à leur mentor)
Conséquences du vote sur le MES :
- Décrédibilisation totale du FdG dans ses efforts à tenter de convaincre la gauche PS et consors.
- Récupération à venir chez Le Pen&Co dans les heures qui suivent, pour montrer que le PS est un parti corrompu, et que Jean-Luc Mélenchon et ses amis dits staliniens ou gauchistes n'ont aucune influence sur cette chose, sinon verser de grosses larmes, ou faire du bruit.
- Le PS viendra expliquer qu'il a été désolé d'avoir été gêné par tout ce bruit pour expliquer clairement sa position.
- Sarkozy, ses amis, et toutes les vipères travaillant pour lui vont crier au prodige. Ce vote sera l'occasion pour eux de montrer que la gauche socialiste accepte un mécaniste par lequel ils acceptent tout de ce qu'il a conclu avec Merkel et Co.
- Bayrou, Conh Bendit, et tous les ramasseurs de mégots, vont en faire des gorges chaudes. Montrant combien il est important d'empêcher que se remplissent les poches de méchants oligarques de pays corrompus comme la Grèce, alors que nous Français, ne désirons que si chrétiennement les aider.
Parait que c'était le jour des crêpes aujourd'hui. On vient de s'en manger une. Sans sucre.
Ça pose quand même une question sur la suite des évènements. On fait quoi avec le PS ?
Aprés la déclaration de JM Ayraud qui a déclaré "que cette abstention est une dynamique... et que dire Non au MES aurait donné l'impression de ne pas décider".
Je ne vois pas ce qu’il y a de dynamique dans cette abstention et de surcroit d’affirmer que dire "NON" aurait donné l’impression de ne pas décider.Je n’ai que rarement entendu ou lu de telles inepties. Ce matin j'ai eu un cours de sémantique je crois que je vais en reprendre un petit peu. Il y a des vaselines de trés mauvaise qualité et elle ne sont pas toutes produites dans les pays à bas coût.
Ce soir Calvi a fait fort: "Il faut reconnaître que MLP et JL Mélenchon cartonnent à la télé pendant que Bayrou et Joly font un bide. Vous expliquez ça comment?" dit-il hilare aprés avoir parlé pendant 15'de MLP. A la question est-ce que vous pensez que ce sont les médias qui fabriquent les daltons ? Réponse des experts: Non c'est plus complexe, en clair c'est le peuple qui se reconnait en eux et nous en sommes que le reflet. Avant que l'autre soit candidat son nom était prononcé toute les 45" sur tous les médias, pendant la candidature toutes le 20" et maintenant qu'il est candidat c'est toutes les 10". Même si le reportage concerne un autre candidat on fait référence à lui, on le montre, on écrit son nom et on l'affiche. La technique est : peu importe ce qu'on dit mais on en parle. Nous sommes dans une dictature médiatique du bipartisme et je pèse mes mots. Ils ne sont absolument pas innocents.
Les explications éclairantes de Monsieur Ayrault : s'abstenir c'est dynamique et une position de combat, voter non c'est confus, indéterminé, et faire preuve d'indécision !
Il y avait dans le temps un logiciel pour écrire n'importe quelle conclusion à n'importe quel papier sur n'importe quel sujet, on tirait au hasard deux mots positifs,deux mots négatifs et une formule de liaison, l'étudiant avait une jolie phrase conclusive. Cela n'avait rien à voir avec rien et surtout pas avec le sujet posé, mais cela remplissait deux lignes et avait l'air définitif.
Ayrault a dû retrouver cela quelque part? Il nous prend vraiment pour des crétins finis avec ses phrases contradictoires et stupides mais les électeurs ont compris son incohérence et sa trahison et comme les professeurs qui voyaient arriver ces "conclusions" il lui mettront un zero pointé.
C'est non seulement affligeant, mais révoltant.
@Menjine
Vous voulez parler de ce logiciel-là?
Personne n'a entendu Pierre Laurent sur france info ce matin à 8h17? Pendant 10 minutes (et pour une fois la journaliste a posé des questions intéressantes) il a réussi à démontrer que le plan de sauvetage de la Grèce allait aggraver la vie de la population. Il a pu donner son avis sur le MES...
Je trouve que les posts sur le deuxième tour font perdre du temps aux militants et je les zappe systématiquement. Plusieurs demandent la relation des expériences sur le terrain mais apparemment certains préfèrent discuter du sexe des anges. Ce qui m'intéresse c'est de savoir comment chacun agit sur le marché, au porte à porte, devant les usines surtout puisque 70% des ouvriers s'abstiennent. Quels sont les tracts qui accrochent le plus? Quels reproches sont faits au Fdg?
J'étais ce soir à un rassemblement devant la permanence UMP pour dénoncer l'austérité contenue dans le MES. La radio locale, une caméra étaient là. Nous étions une petite centaine dans une ville préfecture de 30 000 h. Succès? Echec? N'étant pas encarté, ne connaissant pas grand monde, j'ai été surpris qu'une autre action n'ait pas été décidée sur place pour les prochains jours.
Je suis navrée et écoeurée de l'absention du groupe socialiste de ce soir. Dire que j'avais encore la naïveté de les croire plus proches de nous que de l'U.M.P. Surtout que l'on ne me demande pas de voter Hollande au 2ème tour si tant est qu'il y soit d'ailleurs. Pour moi, il n'y a plus de socialistes.
Pour connaître les différentes interventions d'aujourd'hui concernant le MES voir le lien suivant.
Cette vidéo peut être visionnée jusqu'au 21/05/2012.
@746 j-jour
voici le lien pour accéder au forum http://placeaupeuple2012.croquelavie.com/
Le complexe du serial killer: Je tue pour oublier que je tue. Le complexe du parlementaire P.S.: Je m'abstiens pour oublier que j'ai voté le traité de Lisbonne.
petit rappel historique = en 1938 les socialistes avaient voté avec la droite les accords de Munich... les communistes avaient voté contre eux. L'histoire et ses trahisons se répète souvent !
Et de une de FH au Guardian: « Les années 80 étaient radicalement différentes. Les gens ont dit que les chars soviétiques allaient défiler sur la place de la Concorde. Cette ère est révolue. Nous sortions de 23 ans de règne de la droite, il y avait la guerre froide et Mitterrand a nommé des ministres communistes. Aujourd’hui, il n’y a plus de communistes en France… La gauche a été au pouvoir pendant 15 ans pendant lesquels elle a libéralisé l’économie et ouvert les marchés à la finance et aux privatisations. Il n’y a absolument rien à craindre. »
Et de deux, aprés que JM Ayraud sur le vote du M.E.S. ait déclaré
"que cette abstention est une dynamique... et que dire Non au M.E.S. aurait donné l'impression de ne pas décider".
Par ces deux phrase-clés à 6 jours d'intervalle, tout devient clair. Ce PS n'est qu'une baudruche. Alors, nous ne pouvons compter que sur nous. La route risque d'être plus longue mais le cap doit être absolument maintenue dans la clarté. Par la pédagogie, les propositions pour "l'humain d'abord" deviendront incontournables parce que salutaires.
Résistance !