18fév 12
Cette note s’est préparée dans le train du retour de Strasbourg puis à la pause d’hier. Écrire me détend et m’aide à mettre en ordre mes idées. Puisque madame Le Pen s’est dégonflée, j’ai du temps pour préparer très à fond mon discours en Corse où je serai la semaine prochaine. Madame Le Pen a réussi à me gâcher la moitié du plaisir car mes amis avaient dû annuler le meeting prévu pour que je puisse participer à cette émission qui n’aura pas lieu pour finir. Ici, il va surtout être question de Sarkozy et du vote sur les nouveaux traités européens le 21 et le 28 février prochains. Un peu de Hollande et davantage de la vie qui passe. Sarkozy annonce avec son premier discours un régime plébiscitaire. Les commentateurs complètement vissés dans les apparences n’y voient que du feu. Notre réplique, la sixième République, va se montrer le 18 mars à la Bastille !
Les photos qui illustrent ce billet ont été prises par Stéphane Burlot lors du meeting de Villeurbanne dans le Rhône qui a réuni 10000 personnes le 7 février dernier
J’avais dit que sitôt que je pourrais mettre le lien vers le film réalisé par les femmes qui m’ont accueilli au foyer près de la Bastille, je le ferai. Voici le moment venu de le faire en bonne place et visibilité. Je pense qu’il y aura de nombreuses reprises sur les réseaux sociaux. J’ai pensé de nouveau à elles quand j’étais à la maison de santé de Neuhoff, dans le quartier populaire à Strasbourg. Une nouvelle fois, j’entendais parler de cette difficulté à se faire soigner quand on en a besoin et que l’on bénéficie de la CMU. Et avant cela, tout commence par le temps que dévore l’activité pour faire valoir ses droits. La difficulté des formulaires à remplir. L’impression que tout est fait pour pousser à renoncer, à laisser tomber. Déjà que pour faire valoir ses droits, il faut déjà les connaître ! Et ceux qu’on a sont déjà tellement menacés. Par exemple à propos du travail du dimanche. Sarkozy veut le généraliser ! Hollande bredouille comme d’habitude du mi-chèvre mi-chou. Moi je m’en tiens à ce que m’ont dit les caissières d’Albertville au cours de notre rencontre dont j’ai parlé dans ma précédente note. Je suis radicalement contre. Vivre en famille un jour par semaine c’est un petit bonheur simple. Même ça est disputé !
Résistance !
A Neuhoff, les personnels médicaux et les gestionnaires de la maison me présentaient le régime local alsacien de sécurité sociale. A une exception près, c’étaient des femmes. Le régime local de sécurité sociale est un régime à l’équilibre financier. Il se présente comme complémentaire à celui du régime de base. Moyennant une cotisation supplémentaire de 1,6 pour cent du salaire, on est remboursé à 90%. Et les forfaits sont effacés. Comme celui à dix-huit euros par jour d’hôpital. Et ainsi de suite. On a parlé des ouvrières de la distribution. Les caissières. Elles brassent trois à quatre tonnes par jour avec un bras. Les tendinites et autres maladies frappent durement. A 57 ans et même avant les gens sont cassés. Mais il faut des mois pour faire reconnaître la maladie professionnelle. Des mois sans couverture ni beaucoup de revenu. Combien de fois, de guerre lasse, la femme devenue sans ressource doit retourner au travail, aggraver son mal avant d’être de nouveau indisponible du fait des progrès de la maladie. J’ai pris des pages de notes. Ça va faire des arguments de discours et de médias. C’est mon travail, celui-là. Ce que je vois c’est un monde d‘institutions et de règlements destinés à expulser les « ayant droits ». Les soi-disant « assistés » sont en vérité les cibles d’une vaste machinerie qui tourne davantage pour écarter que pour quoi que ce soit d’autre. Comme me l’a dit un ami : « Etre pauvre c’est une activité à plein temps devant les guichets .
Là-dessus Sarkozy annonce sa candidature. Quel incroyable cynisme que celui de cet homme ! Le travail au poste de commande, le peuple au pouvoir et ainsi de suite, tout le contraire de ce qu’il a fait durant tout un mandat. Par exemple, lorsqu'il dit que « ce qui affaiblit la France, c'est cette obsession de dévaloriser le travail alors que nous devons au contraire, tout faire pour valoriser le travail ». Celui qui le dit est celui-là même qui a refusé le moindre coup de pouce au SMIC depuis cinq ans. Or, la première valeur du travail, n'est-ce pas le prix qu'on le paye, donc le salaire ? Ici je touche la maladie cruciale de la vie politique : la falsification des mots, leur retournement. Tony Blair et Nicolas Sarkozy auront été les champions de cet exercice. Avec eux les mots ont été rendus inoffensifs à force de servir à tout et son contraire c’est-à-dire à rien. « La France du non » est vidée de sa charge quand un Sarkozy, qui l’a odieusement trahie avec l’adoption du Traité de Lisbonne, l’évoque à son profit. Toutefois ce n’est pas le plus important de ce que je crois qu’il fait et prépare en ce moment dans l’hypothèse qui est la sienne d’un prochain mandat.
Ceux qui ont fait des charges si violentes contre le populisme et m’ont si souvent imputé des positions politiques qui n’étaient pas les miennes ont crié au loup quand il n’y était pas. Maintenant, il y est et vous noterez leur silence. Sarkozy vient en effet de tirer tout le profit possible de la confusion créée par le mot « populisme ». Il s'est livré à une charge violente contre les « élites » et « les corps intermédiaires ». Cela n’a plus rien à voir avec ma dénonciation de l’oligarchie. C’est un basculement inouï dans un autre univers sémantique. Les petits rigolos ont bien préparé la banalisation de tout cela en m’attaquant des mois durant sur le thème « vous dénoncez les élites donc vous êtes un danger pour la démocratie ». Pour eux il s’agissait de nier ou de masquer le contenu de classe que je donnais au slogan « Qu’ils s’en aillent tous ». Il fallait le diluer dans la solidarité corporatiste, en quelque sorte. Sarkozy bénéficie de l’accoutumance que ces gens ont préparée. Maintenant ils se taisent. Mais lui a bel et bien repris et théorisé le fond d’un discours hostile aux élites. Dans le détail, Sarkozy a d'abord déclaré : « Il y a de plus en plus de Français qui ont l'impression que tout se décide en dehors d'eux ». Ensuite, il a dit : « J'ai pu mesurer pendant cinq ans à quel point les corps intermédiaires font écran entre le peuple et le gouvernement : les syndicats, les partis, les groupes de pression, les experts, les commentateurs. Tout le monde veut parler à la place du peuple, sans jamais se soucier de ce que le peuple veut, de ce qu'il pense et de ce qu'il décide ». C’est d’un culot à couper le souffle. On se demande si lui-même se souvient comment il a odieusement trahi la volonté populaire exprimée dans le référendum de 2005.
Puis il nous indique qu'il a « beaucoup réfléchi à cette question de l'entre-soi des élites politiques, des élites économiques, des élites administratives, des élites syndicales. De cet entre-soi, il ne sort que des compromis boiteux et au final il ne sort que l'immobilisme ». L’habileté c’est évidement de partir du constat que tout le monde fait dans les milieux populaires. Nous l’avons-nous même popularisé en dénonçant la grande collusion des riches, qu’il ne nomme pas, avec les médiacrates et les têtes d’œuf corrompues par l’idéologie libérale. Mais il en donne une autre formulation. Il montre du doigt « les élites ». Ce que personne n’avait fait avant lui. Et il y inclut les syndicats. C’est le point crucial. Notons d’abord quelle claire doctrine cela exprime. Détruire les corps intermédiaires et inclure dans la liste, comme seuls corps identifié et doté d’une personnalité juridique et morale, les syndicats, c’est le fond de sauce des mouvements autoritaires. La haine anti-syndicale, c’est la haine de la classe ouvrière organisée. Ce discours-là, on le connaît. C’est une doctrine politique connue. Puis Sarkozy affirme que : « S'il y a blocage, je me tournerai vers le peuple ». Pour contourner le blocage qui ne peut venir, d'après lui, que des corps intermédiaires, c’est-à-dire des syndicats ouvriers, il créera un lien direct avec « le peuple ». « Je savais très bien que je m'attaquerais à des intérêts puissants, à des castes qui ne veulent rien lâcher et dont la violence des réactions donnent la mesure de ce qu'elles ont peur de perdre ». Ce n’est pas des riches dont il parle. Les « castes » ce sont les salariés des diverses professions qui ne veulent pas lâcher leurs conquêtes sociales. Il veut instaurer une relation directe entre un « guide » et le peuple. Il recourt au plébiscite pour effacer toutes les médiations qui constituent comme classe le très grand nombre.
On ne peut mieux apercevoir ce fond doctrinal que dans cette vantardise de Nicolas Sarkozy : « Une de mes plus grandes fiertés est de n'avoir jamais cédé à la pression de la rue ». La « rue » dont il parle, ce sont les manifestations et grèves contre la suppression de la retraite à 60 ans. C'est le « peuple » défini par des intérêts collectifs de classe. Non comme la masse informe et manipulable par de bas instincts de haine et de jalousie dont il rêve et qu’il cherche à instituer. Pour toutes ces raisons j’estime que l’extrême-droitisation de la droite vient de franchir un palier. Nicolas Sarkozy est passé de la manipulation de ses thèmes de propagande à l’expression construite d’une doctrine politique. Il se situe dans la veine des Berlusconi et Viktor Orban. L’histoire est coutumière de ce genre de polarisation politique. Nous en sommes l’autre face. Tout se met en ordre.
Nous avons décidé Pierre Laurent et moi que « l’incident » était clos avec François Hollande après qu’il a fait amende honorable et qu’il a dit ses regrets d’avoir injurié les communistes. Pourquoi ? Parce qu’il y avait la déclaration de candidature de Sarkozy qui arrivait. Et que nous ne voulions pas être scotchés dans une polémique subalterne qui ressemblait très fort à une provocation. A preuve la une du « Figaro ». Bien sur les communistes ont de la mémoire. Moi de même. Je suis aussi le candidat des communistes. En cessant le feu, nous devons compter sans cesse sur l’intelligence populaire. Elle a capté la faute. Pas la peine d’en rajouter en se laissant déporter hors de notre rail conquérant. Notre ligne d’action de campagne veut tenir à distance les polémiques avec François Hollande. Il n’est pas notre sujet. La délimitation avec lui est finie depuis la fin de l’année dernière. La vie se chargera du reste à faire. Nous gagnons nos galons en étant utiles au combat contre la droite et l’extrême-droite. Le terrain que nous voulons reconquérir n’est pas de ceux qu’on reprend par des disputes avec lui sur notre existence ou non. Notre existence se constate.
Pour autant, pas question non plus de mentir par omission ou bien de faire preuve d’une complaisance qui se retournerait contre la confiance qui se crée pour nous. Comment passer à côté des provocations qu’il distille de réunion en réunion. Surtout quand il apparaît clairement que celles-ci fonctionnent comme autant de coups de force. Contre nos positions ? Après tout ce serait bien son droit. Mais ce n’est pas son sujet. Sa façon de faire est une véritable mise au pas du PS lui-même. Car les thèmes où les positions qu’il exprime seraient ultra-minoritaires s’il les mettait en débat dans son parti. Profitant de son altitude sondagière et des compétitions pour les postes qui sont engagées autour de sa « prochaine présidence », il sait que tout lui est permis, sans réplique. On a vu les dirigeants de la gauche du parti se coucher sans bruit sur la retraite à 60 ans, le SMIC et ainsi de suite. Qui a déjà bu la mer doit aussi digérer les poissons. Tout allait y passer. Arrive le vote du « Mécanisme européen de stabilité ». Cette fois-ci c’est la fin pour ceux qui cèderaient. Les bases ne suivraient plus. Le harcèlement des interpellations à la base a déjà donné ses fruits. Le mouvement en cours vers nous s’accélère. Ils vont donc résister. Ils l’ont dit au bureau national de mardi soir par la voix de Benoît Hamon et Marie-Noëlle Lienemann ! Emmanuelli et Montebourg ne tarderont pas, souhaitons-le. Ceux qui voteront « oui » ou s’abstiendront pour laisser passer le texte sans s’y opposer ne peuvent survivre qu’en se reniant du tout au tout. On verra jusqu’à quel point tous sont prêts à aller dans notre direction. Mais le coin est enfoncé. Si notre pression aboutit à une majorité contre le vote, tout sera changé. L’espace de notre programme sera élargi considérablement. Celui du retour de la gauche encore davantage. Hollande devra changer son cap et la campagne électorale peut alors voir le centre de gravité de la gauche beaucoup bouger. C’est l’enjeu du moment. Donc il faut absolument continuer la mise sous surveillance citoyenne des députés jusqu’au 21 février. Et des sénateurs jusqu’au 28. Interpellations, publication des réponses sur le net et les réseaux sociaux : au travail ! Attention à ne pas lâcher d’une semelle les députés de droite car leur vote deviendra vite notre premier argument de campagne législative contre eux.
Dans les jours qui viennent de passer j’ai suivi de l’œil l’affaire de l’introduction de la loi de 1905 dans la Constitution proposée par Hollande. C’est énorme quand même ! A la fin cela aboutit à introduire le Concordat dans la Constitution sous prétexte d’y faire entrer la laïcité. Comme la laïcité est déjà dans la Constitution, on se disait que c’était soit une erreur, une confusion, soit une combine. C’est une combine. Pourtant tout le secteur laïque du PS se tait. On voit ce que valent les principes au pays des carrières. Les Glavany, Guy Georges, Vincent Peillon, Alain Vidalies, Emmanuel Maurel, Philippe Gugliemi et tous les autres ont disparu. On attend avec intérêt de savoir si les obédiences maçonniques ont aussi l’intention de regarder ailleurs. Pourtant ceux qui ont plaidé auprès de moi l’erreur ou le cafouillage en sont pour leurs illusions. Dans une lettre, François Hollande s’adresse aux « représentants des cultes reconnus d’Alsace-Moselle » le 13 février 2012. « Reconnus ». Les musulmans sont donc exclus des cajoleries socialistes. L’intérêt de cette lettre est que François Hollande y est d’une absolue clarté : « Le maintien du Concordat doit être abordé avec respect et compréhension de ce que fut l'histoire de ce territoire français ». Respecter les conséquences de l’annexion de l’Alsace au Reich et de deux défaites de nos armes face à l’envahisseur, voilà qui est nouveau à gauche. Les communards doivent se retourner dans leurs tombes. Pour manifester ce « respect », il indique vouloir insérer à l'article 1er de la Constitution un deuxième alinéa ainsi rédigé : « La République assure la liberté de conscience, garantit le libre exercice des cultes et respecte la séparation des églises et de l'Etat, conformément au titre premier de la loi de 1905, sous réserve des règles particulières applicables en Alsace-Moselle ». Donc le Concordat en tant que tel ferait bien son entrée dans la Constitution par la porte honteuse des « règles particulières ». Oui, mais le « sous réserve » disaient d’aucuns, voudrait seulement dire qu’il s’agit d’un compromis temporaire, bref de la continuation de ce qui est déjà. J’ai objecté que c’était précisément faire du définitif avec du provisoire que de le mettre dans la Constitution.
Pour finir, Hollande a lui-même fourni la clef d’interprétation de son propos. C’est la version la plus anti-laïque qui prévaut. Car dans sa lettre, il écrit : « Bien loin de porter atteinte aux règles qui régissent, de façon particulière, les relations entre l'Etat et les cultes concordataires en Alsace-Moselle, elles seront au contraire confortées dans leur spécificité, en se voyant reconnues au niveau constitutionnel ». Ainsi grâce à cet étrange version du socialisme, François Hollande ferait entrer Dieu et ses églises dans un alinéa de la Constitution. Ce que personne ne lui demandait, pas même en Alsace-Moselle. Le crime contre l’esprit est signé quand on sait que le même Hollande n’envisage pas d’abroger le « délit de blasphème » contenu dans les dites dispositions concordataires et résultant du droit hérité de l’occupation après 1870. L’acquis de Bismarck doit-il être « respecté » du fait de l’histoire ! Cela ne sera pas admis. Jamais. Par aucune conscience éclairée qui connaît les enjeux de ces sortes de questions. Surtout quand, au même moment, au cours d’une réunion en Alsace où se trouvaient trois ministres on déclare que le Concordat est le « futur de l’Europe ». Sale ambiance !
Voici une nouvelle passée quasi inaperçue. Les nord-américains ont voté une loi nommée « Dodd-Franck » pour limiter les prises de risque des banques américaines. Quelle saine préoccupation ! Mais comme d’habitude quand ils prennent une mine raisonnable, c’est toujours l’indice du fait qu’il y a anguille impérialiste sous la roche des pieuses intentions. Celle-là n’est pas mal du tout. Car la dite loi ne s’applique pas seulement aux banques américaines mais, de fait, à toutes celles qui travaillent aux Etats-Unis quelle que soit leur nationalité. Ou bien qui mettent en garantie de leurs opérations des titres américains. C’est-à-dire, en fait, tout le milieu bancaire mondial. Avant de regarder ce que cela implique, notons cette habitude qu’ont prise les Etats-Unis d’obliger tout le monde à se conformer à leur législation. C’est une autre façon d’exprimer qu’ils se donnent le statut de maîtres du monde ! C’est avec cette méthode qu’ils parviennent à imposer le blocus de Cuba, pourtant condamné par les Nations Unies, à tous les fournisseurs et transporteurs du monde. Je reviens à cette législation pour contrôler les prises de risques. Donc, dès qu’une activité est réputée trop risquée, couic, elle est sanctionnée. Qu’ils fassent comme ils veulent chez eux c’est bien leur droit. Mais de quel droit par contre viendraient-ils sanctionner une transaction faite entre deux banques européennes en Europe au motif de leurs contreparties en titres nord-américains ? Bizarre ! Surtout que certains titres spécialement dangereux ne sont pas inclus dans le périmètre des sanctions potentielles. Lesquels ? Ceux de la dette fédérale des USA ! Gros malins ! Et l’inverse ? C’est-à-dire la possibilité pour les banques européennes de proposer aux Etats-Unis des titres de dette d’états européens ? Sur ce point il n’y a pas de garantie. Tout simplement.
Imaginons la suite : un Etat lambda a une mauvaise note. Les autorités nord-américaines décident que ces titres de dette souveraine sont un placement dangereux. Aussitôt il devient interdit d’en acheter aux Etats-Unis. Ou d’en posséder ailleurs si l’on a une activité aux Etats-Unis. Et ainsi de suite. Ce pauvre Michel Barnier, commissaire européen issu de l’UMP française a donc couiné et tapé du pied. « Nous demandons que les titres souverains de l’Union européenne reçoivent le même traitement que les titres souverains américains ». Mais oui, biquet ! Compte là-dessus ! Cette nouvelle loi entre en vigueur en juillet prochain. A partir de là, une note des agences de notation devient un instrument direct de blocage pour les USA qui peuvent interdire à un Etat l’accès au marché financier. Donc le condamner à mort puisqu’il est interdit aux Etats européens de se financer ailleurs. Imaginons encore. Supposons que les Etats-Unis veuillent faire exploser la zone euro parce que la monnaie unique serait un placement refuge par rapport au dollar pourri jusqu’à la moelle. Supposons qu’ils aient attaqué un pays pour faire tomber la zone et même plusieurs alentours pour accroître la tension. Supposons qu’ils aient ordonné à leurs banques de bloquer les liquidités en dollar pour les assécher et déstabiliser le prêt interbancaire des seuls agents autorisés à venir à la rescousse de l’Etat attaqué. Supposons que tout cela n’ait servi à rien parce que la Banque Centrale Européenne aurait aussitôt ouvert une ligne de crédit illimitée aux banques nationales. Oui supposons ce scénario. Paranoïaque, bien sûr. Pure hypothèse d’école, cela va de soi. Alors, dans ce cas, la nouvelle loi « Dodd-Franck » permettrait de disposer d’un nouvel instrument pour étrangler sans être contourné. J’ai bien dit que c’était de l’imaginaire. En fait les Etats-Unis sont nos alliés et nos amis. Bien sûr. La preuve en 2015, grâce au « Grand Marché transatlantique » le marché commun unifié sur les deux rives de l’atlantique sera constitué.
Cette fois-ci les trompettes de la renommée populiste n’ont pas sonné tranquillement. Le grand titre de la une du Monde assimilant le Front de Gauche et le Front national par une même étiquette « populiste » a fait long feu. Nombreux ont été les commentaires défavorables dans les médias eux-mêmes. Outre la chronique de Pierre Marcelle dans « Libération », Jack Dion dans « Marianne 2 », et même « Les Inrockuptibles » ont réagi. D’après moi nous ne sommes plus loin du moment où cette basse manœuvre ne sera plus possible compte tenu du nombre des mises en garde que les intellectuels ont formulé contre cet amalgame. « Le Monde », qui se veut le journal de référence ne pourra pas longtemps en rester à ce niveau d’inculture politique. D’autant plus après le dérapage de l’odieux faux naïf Plantu qui a fait un dessin germanophobe plus que suspect contre Eva Joly à la une de l’édition du mercredi 15 février. Pour contribuer au débat qui semble s’imposer encore on doit recommander la lecture du livre de Benoît Schneckenburger « Populisme, le fantasme des élites » aux éditions Bruno Leprince. Et dans l’attente je vous propose ce texte de Rafael Correa, président de la République d’Equateur. Il s’agit d’un message qu’il destina à l’Institut Egmon en Belgique en 2009. Savoureux.
«Ils sont nombreux à dire, en Europe et en Amérique, qu'actuellement il existe deux gauches dans la région latino-Américaine : l'une populiste et l'autre pragmatique, la première est révolutionnaire et l'autre réformatrice. Cette distinction cache mal une forte charge normative qui prétend délégitimer les perturbateurs qui veulent rompre avec l'ordre hérité du Consensus de Washington. En Sciences sociales, rares sont les concepts unanimement acceptés, et « le populisme », est justement l'un d'entre eux. A l'origine, on l'a employé pour résumer les processus sociaux menés par Juan Domingo Perón en Argentine et Guetúlo Vargas au Brésil. Aujourd'hui, malgré son élasticité, on l'utilise de façon systématique pour critiquer des Présidents qui, paradoxalement, ont été élus avec un large soutien populaire. Le mot est sorti des cénacles universitaires et s'est imposé comme qualificatif unificateur pour les mandataires de Bolivie, d'Equateur et du Venezuela. L'objectif est clair : disqualifier des dirigeants qui ont le mauvais goût de ne pas s'adapter aux canons qui, au XXIème siècle, selon les critiques de droite, devraient caractériser les leaders de gauche.
Dans son emploi contemporain, le populisme désigne deux caractéristiques : premièrement, la supposée irresponsabilité politique qui implique de faire des promesses que l'on peut tenir immédiatement, selon les attentes de l'électorat, deuxièmement, qu'il n'y a pas de médiation entre le leader démocratique et les citoyens. Une « promesse que l'on peut tenir immédiatement » correspond à « l'économie politique du possible ». Mais, comment peut-on définir à l'avance « le champ du possible »? Est-ce qu'une politique destinée à remettre en cause les structures économiques et sociales d'un pays ne court pas le risque de se voir toujours accusée de populisme, sans que l'on puisse en débattre ? Il s'avère que si l'on accepte cette critique du populisme, l'on doit aussi accepter que cela implique l'affaiblissement de l'espace politique. La négation de la politique du possible, préconisée par les spécialistes du populisme, constitue, en elle-même, un projet politique. Et si l'on ajoute à ce projet, la crainte du retour du totalitarisme, cette vision du populisme suppose un « possibilisme » qui, d'emblée, condamne tout projet de transformation sociale.
C'est précisément ce type de politique, qualifiée de populiste, qui a promu les droits universels consacrés dans les nouvelles constitutions de Bolivie et d'Equateur. Une politique qui n'a pas eu peur, en engageant cette conquête sociale, de courir le risque de perdre les mécanismes traditionnels de contrôle sur les populations les plus pauvres. Au vu de ces considérations, il est évident que ni la scène mondiale, ni la scène latino-américaine, ni la scène européenne ne sembleraient favorables à l'intensification et à l'approfondissement des relations bi-régionales. Le problème de fond n'est cependant pas un problème de scènes. Le problème fondamental repose sur le fait que les relations bi-régionales restent enclavées dans des présupposés caractéristiques du milieu des années 90, qui correspondent à des réalités très différentes, à des intérêts latino-américains et européens distincts et à des cycles d'intégration latino-américains et européens qui ont été dépassés."
Rafael Correa Delgado, Président de la République de l'Equateur
Plantu l’interlope, lauréat du prix de la liberté (10 000 euros) décerné par le Qatar a encore frappé. Sous couleur d’humour contre Eva Joly, il s’est abaissé à un dessin germanophobe à la une du « Monde ». Mon ami Alexis Corbière a immédiatement réagi par un communiqué qui pointait le côté nauséabond de ces sortes de « plaisanteries ». Le faux naïf, suivant sa technique habituelle, loin de regretter son dérapage a répondu comme si nous critiquions le droit à la caricature. Lisez ce qu’on en lit dans « Le Point.fr » : « Je les laisse s'enfoncer », rétorque Jean Plantu, lassé des « attaques régulières et dérisoires » du Front de Gauche contre ses dessins. « Je constate que tous les fronts ne sont pas mûrs pour la démocratie, déplore le dessinateur. C'est sûr qu'il est plus confortable de faire dans l'anti-sarkozysme peinard ou de l'anti-Le Pen. La gauche a encore beaucoup à apprendre en matière de tolérance. Je reviens d'Algérie où j'ai remplacé un dessinateur. J'ai caricaturé le leader du FLN. Il accepte plus facilement la plaisanterie que certains ici. » Vous avez bien lu : l’ami du Qatar ne nous croit pas « mûrs pour la démocratie », nous reproche notre hostilité à Sarkozy et Le Pen et déclare que la gauche a « beaucoup à apprendre en matière de tolérance ». Vous avez compris cette fois-ci ce qu’est Plantu ? Le reste on connaît. C’est sa façon de botter en touche. Pris la main dans le sac d’un dessin répugnant où il m’assimilait aux Le Pen, mis en cause de tous côtés, il s’était déjà défendu en m’imputant le régime cubain ce qui n’avait rien à voir avec le sujet. Ce genre de vache sacrée n’est pas habitué à ce qu’on lui tienne tête. Pour lui aussi la vie va changer avec nous. Au-delà de trois cent mille euros : on prend tout !
C'est maintenant, Mélenchon sur LCP!
C'est Mélenchon qui avait la bonne heure sur son site, c'est un monde!
Je suis d'accord avec Ermler (28). Ne nous dispersons pas en règlement de compte concernant des caricatures ou du mauvais humour ou des insultes... Car pendant qu'on donne son énergie à cela, nous n'avançons pas dans la transmission des idées et des solutions collectives à apporter à notre système malade. D'autres parts, les caricatures, les notes satyriques... il y en aura toujours que le Front de Gauche soit au pouvoir ou non. D'ailleurs c'est faire le jeu de nos adversaires qui vont s'en donner à coeur joie, d'en rajouter tous les jours et pendant qu'on s'offusquera nous passerons à côté de l'essentiel. Il faut apprendre à savoir accepter la caricature car quand elle est appliqué à des partis qui ne nous plaisent pas, elles nous font rire. Les caricatures de plantu par exemple font rire ceux qui ont ses idées, c'est de bonne guerre. L'humour, les goûts et les couleurs ça ne se discutent pas. On aime ou on n'aime pas. On ne peut pas plaire à tout le monde... La lutte a d'autres chemins que celui de se justifier des méchantes langues (de notre point de vue).
le jour de l inauguration du qg du presidentiable Sarkozy, facebook se met a purger...nettoyage numerique organisé avec ses amis americains et anglais.;le premier "genocide numérique" a commençé sous nos yeux ébahis..resistance..http://legauloisdechaine.blog.lemonde.fr/2012/02/18/sarko-le-peuple-veut-ta-demission-et-va-te-le-prouver/ et http://scteam.wordpress.com/2012/02/17/facebook-passe-un-grand-coup-de-balai/
nous privant de lien entre nous;..adieu donc je vais disparaitre pour reapparaitre plus fort et plus determiné que jamais.;la resistance c'est l action
@ Jean-Luc Mélenchon:
Quelle émotion au visionnage de la vidéo faite par les jeunes femmes du FIT! Merci de nous faire partager ces témoignages et de nous donner à voir ces visages courageux qui incarnent les enjeux des combats que vous menez avec tant de talent et de conviction. Fraternité et solidarité avec cette France belle et rebelle!
je me pose une question...
comment Nicolas va t il remplir les salles pour sa campagne ?
L'a donné depuis 5 ans l'impression d'avoir peur de tout et de tous
parole à ceux qui l'auront connu, lors de ses nombreux déplacements
toujours hyper médiatisés
que des remparts de CRS, de l'armée dans les patates, des anti-chars sur les toits, des villes coupées du monde, des voitures déportées pour cause de menaces terroristes, des populations figées sur place pour le même motif, et, surtout, à l'arrivée,
dans les médias,
quelques images de figurants que chacun reconnaissait comme sélectionné...
Loi Dodd-Franck_"supposons ce scénario. Paranoïaque, bien sûr. Pure hypothèse d’école, cela va de soi..."
La cohérence de l'ensemble que vous dévoilez se révèle au grand jour dans sa logique colonisatrice; et encore une fois vous avez clairement raison de tirer la sonnette d'alarme! Tout ce faisceau de "pieuses intentions des ultralibéraux US du monde" cachent toujours des chausses-trappes habillées de noms innocents; elles convergent vers un piège mortel pour l'Europe destiné à coloniser économiquement les états (et peut-être davantage, nous sommes trop nombreux à leurs yeux...). L'impérialisme financier va pouvoir tout contrôler et nous piller tranquillement avec sa monnaie de singe. (c'est ce qu'ils pensent, en gros.) Leurs complices sont déjà positionnés dans tous les lieux stratégiques et poussent leurs pions au fur et à mesure en se cooptant. Je crains que vous n'ayez parfaitement raison quant à l'ampleur de l'attaque bien camouflée aux opinions populaires. Résistance impérieuse à'donf'!
Mais...sarko est arrivé, sans se presser, le grand s*ko, le bo s*ko, avec son cheval c*la et son grand lasso ump... nous voilà sauvé, mais si, puisqu'on vous le dit partout et du matin au soir! *sous réserve que le peuple (les plouks) gobe tout. D'ailleurs il ose tout cyniquement sans scrupule, comme tout petit dictateur en puissance qui se respecte.
Avec le Front de Gauche et jl.Mélenchon,
l'Empire, nous les Humains, vaincrons!
qu'on se le dise dans la galaxie
@ Gérard 57
N'étant ni abonné à Marianne, et plutôt allergique à ce recyclage journalistique de tous les poncifs, je n'ai donc pas pu lire les mauvaises fois d'un rocardien, qui avait pourtant protesté contre les dérives droitières de la sociale démocratie voici plus d'un an et qui semble surexcité par les exploits de son capitaine de pédalo.
Pourtant son éditorial a suscité une vive réaction de Politis. Cela vaut le détour
Article de Marianne2 cet après midi : "Cambadélis : le PS s'abstiendra sur le MES au Parlement"
J'étais plutôt de ceux qui disaient au 2e tour il faut battre Sarkozy, si le front de gauche n'est pas au 2e tour.
Cette position du PS dans la lignée de celle de 2008 à Versailles fait que je suis décidé. Moi aussi au 2e tour je m'abstiendrai.
Là ils ont franchi la ligne rouge. De plus la gauche du PS contrairement à 2005 va se coucher. Faisons comprendre à nos compatriotes que la seule solution pour ne pas être dans 6 mois dans la situation des grecs c'est de mettre Jean-Luc Mélenchon au 2e tour. ça devient vital pour le peuple français.
Jean Luc : un bon coup de com :
Tu vas au QG de Sarko saluer le voisin qui a accroché une banderole "Melenchon". Si tu es lélus il aura surement la légion de la résistance.
bonjour Jean Luc,
j'ai visionné l'émission "C'est à Vous" et j'ai beaucoup apprécié votre rectificatif quand vous avez répondu à l'animatrice: "la gauche c'est moi !" sous-entendu Nous le Front de Gauche. j'ai apprécié l'autorité avec laquelle vous l'avez dit, vous avez raison, aucun complexe, cela fait partie des valeurs du Front DG d'affirmer haut et fort, que la gauche ce n'est pas le parti Socialiste. je considère que vous touchez là un élément important de votre campagne. Puisque vous faites de l’éducation populaire dans vos meetings, je ne vous apprendrai rien en vous disant que la sémantique est très importante surtout si elle se met au service du mieux communiquer. Je peux vous dire qu'autour de moi bien des gens encore font l'amalgame Parti Socialiste= gauche. Je pense indispensable que vous le rappeliez lors de vos meetings et à vos interlocuteurs de la presse, cela finira par entrer dans la (in)conscience des citoyens. Il faut marquer votre rupture philosophique, même si ce n'est pas "électoraliste".
Enfin je trouve dommage que dans vos réactions à "l'annonce" du candidat président vous n'avez pas rappelé au président des riches, qui s'est adressé au peuple, que le soir de son élection il était au Fouquet's avec ses "nombreux amis" de la finance, des médias et des Peoples, pour ensuite se prélasser avec cynisme sur le yacht de son ami milliardaire de la Françafrique...
Vous ecrivez en haut de votre note qu'il va etre beaucoup question de Sarkozy et un peu de Hollande. En lisant votre article, je constate que vous faites comme d'habitude l'inverse. C'est peut-etre une bonne strartegie electorale pour vous mais je pense que c'est une strategie suicidaire pour la gauche. Imaginer si hollande passait son temps a vous critiquer comme vous le faites, franchement elle serait belle la gauche..
Bonjour à tous.Je lis vos commentaires régulièrement et je vois que vous êtes tous sur le pont pour que le FdG gagne cette élection(penser aux législatives aussi).Nous vivons en Equateur,ma femme et moi depuis 3 ans et sommes résidents équatoriens depuis 2 ans(ici pas de racisme).L'Equateur fait sa révolution tous les jours,de nombreux changements favorables à la population(hôpitaux,écoles,transports,routes,etc...).Le peuple sait où il va et qui il doit combattre.Correa est crédité de 70% d'intentions de vote pour l'élection de 2013.Il y a tant de choses a dire de ce pays.Je vous conseille de lire le Grand Soir où Maxime Vivas (que je connais par ses livres et Cuba Si) parle très bien de l'Amérique latine et de l'Equateur.Pour ce qui est de l'Iran,je suis d'accord avec lui.Il faut savoir qu'ici,presse et télévison sont aux mains de la bourgeoisie.Le Président est obligé de se justifier dans une émission hebdomadaire sur l'unique chaîne publique.
RDV à Toulouse et Hasta la victoria siempre !
Exact, la Gauche n'est plus au PS il l'ont confirmé plusieurs fois, en dernier lieu à Londres et bientôt en s'abstenant pour l'ignoble MES, les ténors du PS ne s'en sont pas caché, alors le vote débile non merci
93, Le Bourget, TNT, Jean-Luc sur LCP, 19:30. L'émission de Moati se déroule normalement : opposition Hollande/Sarkozy bla bla. Juste au moment de la partie qui nous intéresse (toute le famille est là, écoute collective en quelque sorte), l'image se fragmente, plus de son. On n'a rien pu voir du débat alors que je reçois cette chaîne correctement en temps ordinaire. Dites-moi, les amis, je deviens parano ou quoi ?
Ceci dit, m'en fous, je l'avais déjà vu sur internet. Celà s'est-il produit ailleurs?
François Hollande, s'il ne passe peut-être pas son temps à critiquer Jean-Luc Mélenchon, passe son temps à poignarder le peuple de gauche dans le dos, et à vendre notre république à une UE bankstérisée, je préfère encore que des critiques rationnelles et argumentées menacent l'illusion d'une gauche côté hollande.
@sovar
Vous faites un contre-sens(très répandu), en confondant le PS avec la gauche.Ouvrez les yeux et les oreilles!.Et faites marcher votre discernement.Lisez tant que vous y êtes l'article de Marianne 2 qui dit que le PS s'abstiendra sur le MES au parlement.
@ - 61 - Sovar
"Imaginer si Hollande passait son temps a vous critiquer comme vous le faites"
Pourquoi on aurait le droit de critiquer Bayrou, mais pas Hollande ? Alors qu'ils ont strictement les mêmes positions sur tout.
"elle serait belle la gauche"
On ne critique pas la Gauche, on critique les partis du Centre. Ceux qui comme Sarkozy veulent nous entrainer dans l'austérité, la récession, et le suicide à la Grec.
@sovar (20h30)
C'est ici que la gauche est belle. Pas chez Hollande.
Merci. Merci de décrypter, d'analyser et de rendre compréhensible ce qui ne l'était plus au plus grand nombre. Merci de nous rassembler, merci de nous élever et de fêler la peur de l'autre qui s'est établie dans notre pays. Mais reposez-vous. Les medias principaux ne cessent de vous inviter. Vous êtes un "bon client" et vous élevez le niveau de leur questions. Mais vous savez à qui ils appartiennent ou à qui ils obéissent. la fatigue aidant, vous serez poussé à la faute, et vous savez que si elle se produit, elle sera reprise en boucle et le travail acharné d'années de réflexion, de stratégie, de mois de campagne peut-être réduit à néant dans le rassemblement que vous êtes en train de faire. En quelques secondes. Une phrase malheureuse et elle sera reprise commentée et vous serez conspué. Une semaine de vacance, même quelques jours, ou vous dîtes "off" aux media.Préservez vous, préservez-nous. Et encore merci.
Les pieds dans le plat: Se définir en réaction aux dessins de Plantu que personne ne lit, ou par rapport au refus de débat de Marine, ou par rapport aux réactions des députés PS. Cela nous menera à 5 ou 6 % des voix.
Jean Luc, cesse de te définir en "creux", en "réaction". Soit le FdG a de réelles solutions à apporter, (ce que je pense) soit il est uniquement là pour râler contre la bétise des autres. Attention, une révolution se fait au pied du mur. Commençons par bâtir l'humain dabord par nos assemblées citoyennes, par nos actions dans cette campagne, mais surtout par nos visions réalistes de l'avenir proche. Comment qu'on fait demain?
C'est la seule question qui mérite réponse
Paul.G
Courage à tous
Si Hollande c'est pas la gauche comme beaucoup le pense ici, alors il faut se rendre à l'evidence et considerer que la gauche pese 10% dans notre pays. Donc quand on est à 10%, que la crise econopmique et les injustices devraient nous etre favorable, alors il faut se poser des questions sur la strategie et les idees. Mais Ce que je reproche à Melechon c'est d'etre tres dur avec Hollande et beaucoup moins avec Sarkozy, c'est cela qui me pose un probleme. J'ai pas du tout envie de bouffer 5 annees de plus de Sarkozysme, c'est tout.
Ce matin, à Castelnaudary dans l'Aude, nous avons apporté notre soutien et le texte de J.L Mélenchon "à bas le travail le dimanche" à des employés d'un supermarché qui menaçait d'ouvrir le dimanche, à partir de demain..La mobilisation des employés et de leur syndicat a permis de reporter (ou d'annuler?) cette tentative de passage en force..notre communiqué de soutien paru dans la presse y a peut-être modestement contribué..mais la vigilance ne doit pas faiblir.
Merci à Jean-Luc d'être aussi proche de nos préoccupations et de les porter si haut..
Résistons!
A la question "Allez-vous voter contre le MES?", Qui répond : "Non, car nous ne pouvons nous prononcer contre un mécanisme de solidarité entre Etats que nous appelons de nos voeux depuis le début de la crise." ? Réponse: Cambadélis.
Il va falloir lui réécrire : car que 1- le député vote oui, 2- que le député soit absent, 3-que le député ne prenne pas part au vote 4-qu'il s'abstienne il vote pour le MES, ce qui le lie à un vote positif pour le futur traité liquidateur, ce qui rendra impossible toute renégociation de ce traité le PS le voudrait-il, comme il feint de le dire pour se justifier.
Oui, c'est une manoeuvre de plus, le double langage comme d'habitude. Non, nous ne nous laisserons plus prendre, il y en a marre, le consensus derrière leur candidat balloté par les flots, changeant de discours pour mener sa barque dans la direction la plus à tribord possible on n'en peut plus, il faut que nos députés et sénateurs comprennent qu'ils sont à la croisée : soit ils votent contre, soient en rien ils ne peuvent se dire de gauche. On en tirera les conséquences, les invisibles, les disparus, les résidus ont encore de la voix, des voix.
@ 61sovar
Il faut lire et écouter ce que le FdG dit de sa position à gauche et c'est ce qu'explique Jean-Luc Mélenchon (pour eds gens comme vous d'ailleurs qui n'ont pas encore compris) et c'est pourquoi nous (qui avons compris depuis au moins 2002, ne votons plus PS et nous cherchions depuis longtemps, un rassemblement de la gauche anti libérale. Ce ne sont donc pas des "critiques" mais de sérieuses divergences de choix économiques et politiques. Qui ne sont plus négociables comme avec le cas du MES, car il en va de notre avenir à tous. Vous devriez puisque vous êtes une personne de gauche, essayer de comprendre ce qui nous sépare et qui fait que nous avons vocation à être la gauche alors que le (PS OU PD selon Valls) devient justement comme ces sigles le disent, un parti démocrate à l'étasunienne. Lisez aussi la lettre de Correa pour voir ce qu'est cette gauche pragmatique à laquelle visiblement vous appartenez sans trop le savoir.
Il est dommage que des militants sincères et sensibles comme vous ne voient pas, que leur maison a changée, on devrait le leur dire afin qu'ils sachent où ils habitent. En espérant que vous serez plus enclin à écouter ce que Jean-Luc Mélenchon toujours socialiste, mais hors de ce parti, devenu une coquille vide de sens, a à vous dire.
61- @Sovar. Bienvenu sur ce blog. Content que vous veniez lire l'argumentaire solide de M. Mélenchon. Vous aurez vu que l'eau tiède ne coule pas ici et que nous ne fétichisons personne. Ceci étant dit, tentez d'argumenter aussi, si vous n'êtes pas d'accord. Je vous ai lu mais nulle part je n'ai vu le moindre bout d'un argument raisonnable pour contrecarrer les critiques appropriées faites sur M.Hollande. Répondez distinctement à nos arguments contre le projet de constitutionnalisation du concordat Alsace-Moselle proposé par votre bien étrange candidat (!) et précisez votre pensée en ce qui concerne le MES (mécanisme européen de stabilité) et la révision de l'article 136 du Traité de Lisbonne étant donné - j'espère que vous serez d'accord avec moi - que tout parlementaire qui ne vote pas contre ces textes participera à une forfaiture et que l'hypocrisie de l'abstention ou du refus de vote participera de la même forfaiture. N'est-ce pas ? Souvenez-vous en 2005 lorsque les conservateurs votaient OUI et ironisaient sur un hypothétique et impossible Plan B à Gauche. Maintenant que c'est à droite qu'un "Plan B" est au vote suite à l'écroulement de leur système financier, pensez-vous que les françaises et les français, qui ont tous majoritairement voté NON au TCE vont applaudir le candidat du PS qui compte une fois de plus les rouler dans la farine en s'abstenant ou en votant cette nouvelle infamie qui consacrerait une dictature plus grande encore des marchés financiers ? Il faut voter pour vos idées, cher ami, pas pour un parti ! Seriez-vous du côté des marchés financiers et de cet horizon soi-disant indépassable de la barbarie à visage invisible ?
@Sovar et aussi à tous ceux qui, comme moi, pensent que nous ne pourrons jamais voter Hollande :
Non, les positions de Hollande et de la direction du PS ne sont plus à gauche et la vraie gauche est aujourd'hui le seul FdG. Sovar pense qu'il est bien petit. Rassure toi, mon ami, il est en train de grandir et la dernière forfaiture en date du PS qui va s'aligner sur les traités Merkozy va en écoeurer beaucoup, qui vont donc nous rejoindre.
Vu MG Buffet sur LCI : elle critique les orientations du PS mais répond sans hésiter qu'elle votera Hollande au 2ème tour. Non, Marie-Georges, je t'aime bien mais cette fois-ci ce sera ou Mélenchon ou rien et jamais et en aucun cas Hollande. Et nous sommes de + en + nombreux à être sur cette ligne.
En espérant que ma contribution ne sera pas effacée......
J'ai eu le tort de dire hier que nous devrions écrire :notre front de gauche pour signifier nos aspirations collectives.
@ sovar:
les dirigeants du PS ne sont pas de gauche mais des ambitieux, des arrivistes qui abusent des électeurs de gauche. Pour eux, nous ne sommes qu'une part de marché. Ils abusent de notre dégoût de la politique de Sarko pour occuper des places pour eux. Des socialistes m'ont confié que pour eux Hollande est de droite, mais ils veulent avant tout virer Sarko. Heureusement que la gauche dépasse notre potentiel!
Nous en sommes l'avant-garde.
Courage et espoir
Ce n'est ni Mélenchon, ni les militants du front de gauche qui accusent Hollande de ne pas être à gauche, ce sont les actes, les propositions, les arguments, les manoeuvres le double discours de Hollande derrière sa bonhommie qui le prouvent et l'exhibent.
Si, le PS s'amuse à se lancer dans des arguties qui derrière une phraséologie de gauche cachent une argumentation, des prises de positions de droite c'est à dire une argumentation qui va dans le sens des exigences du capital ou de l'Europe des marchés se disant Europe de la concurrence non faussée, alors même si Sarkozy m'exaspère, me hérisse je n'irai pas défendre et voter pour ce parti, à aucun tour,aucune élection.
Ceci dit, la politique c'est une dynamique, et parce que derrière (et aussi dedans) le Parti Socialiste il y a des gens qui font usage de leur jugeote nous devons tout faire pour leur montrer qu'ils se trompent, leur dire où est la véritable position de gauche, les convaincre de bouger. Comme dirait La Boëtie, Hollande aussi il n'a que deux yeux deux bras, et tout à l'avenant comme chacun d'entre nous, il n'aura le pouvoir que si nous le voulons bien, et il n'aura la parole que si nous lui donnons notre voix, il ne l'aura pas sans propositions, actions de gauche.
Neuf mails adressés à chacun des députés mosellans concernant la ratification du traité établissant le MES envoyés le 16 février 2012 et aucune réponse à cette heure, pas même un accusé de réception.
Parmi les destinataires des mails, deux députés PS : Aurélie Fislipetti, qui s'était abstenue, et Michel Liebgott, qui avait voté contre, au Congrès de Versailles...
@ Sovar
Voter Hollande pour battre Sarkozy...raisonnement qui en vaut bien d'autres...mais renoncer à une politique de gauche pour battre Sarkozy, c'est un choix conditionné par la peur... Soyons nombreux à ne plus vouloir avoir peur! Rejoignez-nous ainsi que tout les gens qui pensent comme vous (et que perso. je respecte) et nous serons deux ou trois fois plus nombreux que 10% et nous n'aurons plus peur. Et nous garderons nos nos convictions de gauche !
Courage !
"Tout le monde veut parler à la place du peuple, sans jamais se soucier de ce que le peuple veut, de ce qu'il pense et de ce qu'il décide ".
Je me souviens d'un PDG de la SNCF qui dans les années 1990 avait décidé, avec les moyens technologiques de l'époque, de shunter la hiérarchie pour s'adresser directement par satellite aux cheminots en direct. (il pensait que les corps intermédiaires, syndicats et hierrachie étaient pesants) Résultat en 1996 il s'est fait virer ainsi que le directeur.
Plus sérieusement, cette phrase et celles qui suivent et qui sont du même tonneau ne sont pas anodines. La démocratie directe est une arme dangereuse pour les démocrates quand le peuple n'a pas les bons éléments pour décider. Nous l'avons constaté lors des votes des salariés dans les entreprises où l'emploi était l'enjeu. Imaginez si dans le débat-chantage sur les chômeurs on mettait en balance le paiement des retraites (13 000 000 de retraités) Le code du travail ne s'en remettrait pas!
Pour faire Bref, la droite continu l'excellent travail de casse de nos acquis et le bon bilan de la législature écoulée peut les encourager à remettre le couvert. Car en terme de luttes des classes ces 5 dernières années ont été d'une remarquable efficacité. Notez bien que leur bilan se défini souvent par : la réforme des retraites, les régimes spéciaux, le droit de grève avec le service minimum, la carte judiciaire, la santé... que des gâteries pour les masses laborieuses !
et quelques transferts juteux vers le capital. Si la rémunération de notre avocat d'affaire candidat déclaré est indexée sur le résultat financier de ce quinquénnat c'est à coup sûr un jackpot de plusieurs milliards d'euros à la clé.
Tout n'est pas simple!
Pensons qu'un français sur deux gagne moins de 1500€ par mois!
Combien à moins de 2000€ ?
On aurait plus que la majorité absolue.
Cependant Marx disait " l'idéologie dominante est celle de la classe dominante".
Et Lénine de rajouter notre ennemi est la force de l'habitude.
Nous gagnerons car nous notre combat ne se réduit pas au calendrier électoral.
Jean-Luc mène un combat et ne cherche pas à faire carrière.
Hollande ou Sarkozy battus, les postulants aux dents longues se préparent à la relève.
@ Sovar 71
Mais Ce que je reproche à Mélenchon c'est d'etre tres dur avec Hollande et beaucoup moins avec Sarkozy
Sarkozy, on le connaît, on sait comment il fonctionne et quels intérêts il sert. Il n'y a pas besoin d'en faire des tonnes pour le montrer. Pour ce qui est de Hollande en revanche, puisqu'il prétend être un candidat de la gauche, il est normal d'être moins tolérant quand il tient un discours aussi ouvertement libéral qu'au Guardian.
Et personnellement je trouve Mélenchon très gentil avec lui. Trop gentil. Il parle toujours d'erreurs, de bêtises, dit qu'il se trompe, qu'il est un concurrent et pas un adversaire… comme si il le considérait toujours de bonne foi et qu'il y avait un espoir de le «remettre sur le droit chemin».
Merci de dissiper la nébuleuse fumée masquant la volonté du candidat président à dévoyer le référendum. Après la division, c'est la soumission qu'il nous propose. On peut imaginer déjà les questions, toutes les oppositions seront montrées du doigt, les médias serviles et experts de tout poils y participeront, les acquis sociaux désintégrés un par un, le service public prohibé, il sera de plus en plus difficile de résister. Avec Hollande ce sera pas mieux, sa politique du caméléon ne m'intéresse pas, en laissant passer le MES ils trahissent le peuple français. Le dictat de la finance, des oligarques, du FMi sera instauré, je n'en veux pas. Pour moi un seul combat, Front de Gauche et la résistance, la collaboration jamais. Mélenchon présidons.
J'ai aussi écrit aux députés et sénateurs de mon coin, pas de réponse encore, mais je suis pas tellement surpris car sur le nombre un seul a l'époque de 2005 s'était abstenu, les autres avaient votés non, donc je suppose que ceux là vont recommencer. Je vais me concentrer sur l'abstentionniste maintenant. Gardons espoir, le but est aussi (je crois) de donner le plus de retentissement possible a ce débat et a montrer aux électeurs a qui il doit se fier s'il ne veulent pas être livrés aux affres de cette Europe qui commence sérieusement a devenir "totalitaire".
Sur ce...
16 antoine villanueva
Les états d'amérique latine cités ont eu le courage de rejeter la main mise des U.S.A et la politique capitaliste voila un bel exemple de politique (populiste).
Oui, mais pas qu'eux. En fait, par des biais différentes (pas autant "révolutionnaires" qu'on voudrait, mais avec une gauche plus ou moins vrai au gouvernement) le Brésil, l'Uruguay, l'Argentine, l'ont fait aussi. J'ai lu le message de Correa, c'est génial. Mais il faudrait peut être rappeler que les conditions dans les différentes pays de l'Amérique du Sud sont pas les mêmes que dans Équateur, Bolivie et Venezuela. On a des réalités bien distinctes et des peuples différentes, par exemple en Uruguay la classe moyenne est la plus nombreuse, on n'a pas d’indigènes, notre qualité de vie est beaucoup plus pareil à celle d'Europe qu'à celle de Bolivie. Les enjeux sont différentes et les expectatives des peuples aussi. Par exemple lorsqu'on est l'un des pays au monde le plus cooperativisé (Uruguay), lorsqu'on à 6% de chômage, 98% d’alphabétisation, espérance d vie de 80 ans (femmes), 73 (hommes), 94% de la population avec accès aux soins, etc, une révolution du type Bolivienne ne s'envisage même pas. On a encore de gens qui vivent dans la pauvreté, mais les solutions pour résoudre ça sont différentes à celles d'autres pays de la région. Tout ça c'est pour dire que même n'étant pas une "révolution" stricto senso, on a rejeté la main mise des USA presque partout en A. du Sud. C'est à dire qu'on peut le faire des différentes façons. Chaque pays a ses circonstances mais cela n'empêche pas de briser l'impérialisme. On travaille pour approfondir les changements qu'on a commencé, mais on est encore très conservateurs, et cela prend du temps.
La révolution citoyenne se fera à partir et autour d'un programme "l'humain d'abord". Convaincre et rabâchage, sortir les gens de la "pensée unique", ne pas capituler contre les coups bas de nos adversaires. Ne pas avoir peur, voter pour ses idées au premier tour pour changer vraiment la société, laisser la politique spectacle aux médias et continuons a rassembler, ne pas se laisser influencer et être convaincu que l'on ne pourra s'en sortir qu'avec le FdG. Les socialistes sincères sauront choisir leur camp.
La révolution est en marche.
La revolucion avanza comme on dit ici.
Webmestre: bonsoir à vous aussi.
Je tiens tout d'abord à remercier Monsieur Mélenchon pour la qualité et la densité du travail qu'il fait auprés de nous, c'est à dire auprés de tous les citoyens de ce pays, pour, avant toute chose, nous informer presque quotidiennement sur les questions essentielles relatives aux enjeux politiques, économiques et sociaux les plus décisifs de la période cruciale que nous sommes en train de vivre.
Informer sans cesse, expliquer, analyser clairement,mais en profondeur, puis proposer des objectifs et les moyens de les atteindre,n'est-ce pas le plus sûr moyen de convaincre ceux qui, comme c'est mon cas, pensent encore que l'action politique peut, et doit, infléchir l'histoire et changer la vie ?
Que si, justement, nous avons le choix, alors que voilà des années qu'on tente de toute part, et tous les jours, de nous endormir en nous assurant le contraire, pour anéantir "en douce" étape après étape, la démocratie et nous faire entrer en dictature en espèrant qu'on n'en prendra conscience qu'une fois qu'il sera trop tard; car c'est bien de celà qu'il s'agit.
Enfin un homme politique dans ce pays, enfin un candidat, qui finirait par me réconcilier avec un mot que j'avais fini par prendre en détestation : "communication" !
Et c'est sur cet homme là que ceux qui tous les jours font le lit de la dictature qui nous guette, jettent l'opprobe du populisme ! Avec le TSCG imposé par Merkel à 25 gouvernements sur 27, et son complèment indissociable, le MES, soumis à l'Assemblée Nationale mardi prochain, vingt ans aprés l'implosion de l'URSS, on a l'impression d'assister à la naissance de l'URCLE, Union des Républiques Capitalistes d'Europe (Capitale Berlin) dont la doctrine rappelle assez celle, dite de "la souverainneté limitée", élaborée en 1969 par...
Juste un mot sur la déclaration de Hollande. Moi ce qui m'a le plus choqué c'est pas le déni du communisme en France, c'est la suite : La gauche a été au gouvernement pendant quinze ans, nous avons libéralisé l'économie et ouvert les marchés à la finance et aux privatisations. Il n'y a donc pas de craintes à avoir"
Et à qui s'adresse-t'il ? A la City de Londres ! La City of London, au fait, c'est quoi, c'est qui ?
[...]
Pas d'accord, Jean-Luc, faut pas tout laisser passer, sous prétexte que le P.S. est sensé être un parti de gauche. Que t'aies pas envie de perdre ton énergie à t'en prendre à François Hollande, je le comprends très bien, et je te donne raison. Personne n'avait encore osé cette salve de boulets rouges contre Marine Le Pen, et ce que tu fais t'honore. C'est un sans faute jusqu'ici (sauf qu'on aimerait que tu te ménages un peu, soit dit en passant)
Mais nous, nous ferons bien ce que nous voudrons, non mais des fois ! ;-)
De l'usage du plébiscite: "Les commentateurs complètement vissés dans les apparences n’y voient que du feu. " Notons quand même que, même si c'est la voix des libéraux et nantis, sur France Culture dans La rumeur du monde Colombani et Casanova ont bel et bien ce samedi rappelé le bonapartisme (Napoléon III) de Sarkozy et lui attribuaient le désir de cour-cicuiter la démocratie en faisant appel au vote direct sur des questions opposants les français plutôt qu'accouchant le vivre ensemble. Rendons donc à César que tout le monde n'est pas aveugle et que JLMélenchon n'a rien à gagner à enfourcher le "j'ai été le seul à dire / à dénoncer".
Sinon, pour le reste l'analyse est toujours aussi juste et les rappels historiques ou tiers-mondistes aussi éducatifs.
Mais je ne sais toujours pas si je vais voter Mélenchon car je crains qu'il ne nous serve l'habituelle soupe qui depuis 30 ans (Mitterrand) nous tue: le vote "républicain" qui nous conduit au deuxième tour à approuver la quasi-même politique que celle de la droite sous prétexte qu'elle a une étiquette de gauche (eh oui, souviens-toi du Guardian, là en haut dans le bandeau défilant sur ce site...).
Je me permets de vous soumettre un petit passage du discours de Correa à la CELAC sur les médias que j'ai sous titré pour vous. Comme quoi ce qu'on vit avec les médias aujourd'hui c'est la même chose partout et même en étant président.
Donc mon député (PS) vient de recevoir la rafale : un coup pour le Concordat, un coup pour le Mécanisme et un coup pour la loi et le contrat. C'est un laïque et il avait voté contre le traité de Lisbonne.Tout de même, ça met la pression au groupe car il y a les législatives et même si je veux bien croire JL Mélenchon qui nous dit que "on a vu les dirigeants de la gauche du parti se coucher sans bruit", il faudra qu'ils aient eux aussi des électeurs. Et on n'est plus au temps où on donnait au président la majorité parlementaire pour mettre en oeuvre sa politique. A force de s'éloigner de la gauche, FH pourrait bien se retrouver avec une cohabitation !
J'ai l'impression qu'à droite c'est plutôt du pur pétainisme. On nous fait le coup de la révolution nationale : bande de jouisseurs, de trentecinquheuristes, de ertétistes, maintenant il faut payer et vous n'avez pas fini de souffrir !
Excellentes émissions cette semaine, mais la meilleure était sur LCP selon moi, avec JL Mélenchon mis en valeur par un contradicteur pugnace poussé dans ces cordes.
à sovar, qui écrit à 22h34 :
"Si Hollande c'est pas la gauche comme beaucoup le pensent ici, alors il faut se rendre à l'evidence et considerer que la gauche pèse 10% dans notre pays. Donc quand on est à 10%, que la crise economique et les injustices devraient nous être favorables, alors il faut se poser des questions sur la strategie et les idées."
Je fais trois remarques :
1) nous n'avons pas, ici, à penser ou non que Hollande n'est pas la gauche : le programme qu'il développe et les propos qu'il tient le démontrent très clairement ; s'il veut incarner la gauche, ce n'est pas si difficile (écoutez et lisez Jean-Luc Mélenchon, vous repèrerez aisément les marqueurs de gauche) ; François Hollande fait d'autres choix, qu'y pouvons-nous ? Devrions-nous applaudir sa dérive ?
2) 2/3 des électeurs de Hollande déclarent ne pas adhérer à son programme, mais vouloir seulement se débarasser de M. Sarkozy (de sa personne, j'entends, puisque l'essentiel des orientations économiques demeureront)... ça représente quel réel poids de la gauche, ça ? Au Front de Gauche, nous soutenons les orientations portées par notre candidat à 100%, personne ne vote Mélenchon en se pinçant le nez !
3) alors, vous avez raison : il faut s'interroger sur la stratégie et les idées et c'est pourquoi il faut peser de tout son poids vers la gauche ! (ça tombe bien, vous venez de frapper à la bonne porte)
En reliant entre elles les trois remarques ci-dessus, vous comprendrez pourquoi très peu d'entre nous voteront autre chose que Mélenchon au 2e tour... commencez à y penser très sérieusement, ça pourrait vous aider à bien repérer l'enjeu du 1er tour et, accessoirement, vous indiquer comment vous pouvez, vous aussi, contribuer à faire gagner la gauche, dès à présent.
Trop géniale la banderole sur le balcon. Tant pis si c'est une redite, mais l'auteur mérite bien une ovation. Ça fait de la joie. Est-ce qu'elle y était toujours ce matin, jour d'inauguration ?
Pour reponde à ventdebout-38
il y a le feu à l'ump, ce n'est pas la peine d'y aller
je repete
il y a le feu à l'ump,ce n'est pas la peine d'y aller !
Jean Luc ne change rien que du bonheur et de plus en plus optimiste
J'en veux pour preuve les sondages de janvier 2002 qui donnaient à l'epoque le FN à 8 voire 9 %, tout le monde sait ce qu'il est advenu ! Nous avons le vent en poupe, mais comme le dit Jean-Luc Mélenchon, le premier media du FdG,c'est nous !
Alors , tous les jours , il faut discuter,et convaincre ! les arguments ne manquent pas et la situation de la Grèce nous désespère tous , certes, mais nous donne raison sur notre programme et notre façon d’appréhender le libéralisme débridé tel qu'il se pratique en Europe et dans le monde
On ne lache rien
Frond de gauce, à fond la caisse !
Monsieur Mélenchon,
Il est instructif de noter les similarités directionnelles des 1er discours de NS et FH: il sagit maintenant pour les deux de "séduire" tout "le peuple", alors que le premier se veut le valet du 1% le plus riche et l'autre le crypto-chevalier pourfendeur à la solde des 10% les plus aisés. Mieux que tous les sondages, cela renforce implicitement la pertinence de l'action du Front de Gauche, dont l'engagement est de défendre le bien-vivre et l'avenir des 100%, comme le traduit magnifiquement cette évidence: "on ne peut pas être heureux dans un océan de malheur".
NS a un bilan extremement négatif pour l'immense majorité du Peuple. C'est ce bilan qu'il suffira de le rappeler systématiquement, chiffres à l'appui, pour que la baudruche se dégonfle instantanement: l'effet Dracula revisiter.
Par exemple, on peut se demander à combien de SMIC correspond aujourd'hui la somme cummulée de l'augmentation de salaire astronomique de NS et celles de tout de ses conseillers à l'Elysees, dont le nombre a explosé (par rapport à ses prédécesseurs), qui, n'a servi à rien pour le pays, au regard du désastre dans lequel ils ont plongés la France.
Quid aussi des "affaires" (par exemple Karachi avec son lourd tribut pour les travailleurs français)?
Je constate que le Front de Gauche, par son dynamisme et votre pédagogie, assure la prévalence des sujets qui font cette campagne. Avec son 1er discour NS, commandant de radeau de sauvetage à la dérive, vient d'y planter sa gaffe dans un boudin. Il devra bientot s'accrocher au pédalo d'assistance technique réactionnaire anti citoyen qui abonde dans sa direction dans leur croisade contre la République et le Peuple de France.
Bonne résistance!
Allègre soutient Sarkozy. Un socialiste de plus qui trahi la gauche. Vous regretterez votre vote de deuxième tour...
Très bon billet Jean-Luc, comme d'habitude! Ménage toi un peu, envoie François Delapiere et Laurent Maffeis aussi sur les plateaux TV, ce sont tes "répliques"
Pour les insomniaques, le MES est accessible ici.
Les 62 pages valent leur pesant d'or.
Admirez notamment l'article 23 (l'institution ne se cache pas de faire du "business") qui, combiné avec l'article 36 (exonération fiscale des résultats) sape définitivement tout dessein "philanthropique" que le titre du traité pourrait inciter fallacieusement à gober.
Le 21, soyons très vigilants...
Mélenchon, présidons!
Concernant le principe de laïcité il est absurde de faire une énième loi alors que ce principe est déjà inscrit dans la Constitution, je ne vois vraiment pas le but de modifier pour une fois une loi qui semble plutôt juste.
Concernant le travail du Dimanche, F.Hollande n'y est pas farouchement opposé comme le site le JDD du 19 Février 2012 "Nous ferons en sorte qu'il puisse y avoir la souplesse nécessaire, la contrepartie indispensable avec la rémunération des salariés." Dans une vidéo du CdCF, le candidat socialiste promet "un équilibre entre les droits des salariés et le souci des commerçants de répondre à de nouvelles formes de concurrence" (Source: Le JDD du 19 Février 2012)
Ménager publiquement Hollande permet au FdG de se faire encore écouter par les électeurs loyaux au parti socialiste.
Cela permet de manifester dans leur conscience une contradiction politique au moyen d'une liberté de ton que n'a pas une aile gauche du PS marquée par la veulerie... car comment qualifier autrement ce silence assourdissant de cette gauche du PS, au regard des menaces qui pèsent sur la République universaliste ?
Cet effort stratégique de la part du FdG apporte dans les consciences naïves/désemparées/paresseuses/frileuses un contre- point salutaire à l'impérieux vote utile.
FH et NS, c'est Janus, deux visages d'un même corps, deux masques d'un même système, deux commençaux érigés peut-être par des organisations différentes, mais certainement adoubés par les mêmes maîtres.
FH est cyniquement allé se vautrer aux pieds de la City : car à trop admirer ouvertement la poigne germanique, on pourrait effaroucher la royale main nourricière. Quant à NS, il se radicalise afin de démontrer aux néo-cagoulards que quoiqu'il soit d'origine Rom, il en a d'aussi grosses que n'importe quel Pétain.
Louée soit cette sainte émulation ! Ce duel (moucheté) favorable au jugement divin, rituel sacrificatoire désignant le héros, ce maître de la bête plébéienne, suante, indocile et par trop bigarée... Bon, trêve de finasserie, boys ! N'oubliez pas que le job doit être fait pour 2015 : abaisser les nations européennes à un niveau compatible avec leur assimilation "Business as usual"...
Je vote pour une sortie du néolithique vers les Lumières.
Mélenchon, régnons !