18fév 12
Cette note s’est préparée dans le train du retour de Strasbourg puis à la pause d’hier. Écrire me détend et m’aide à mettre en ordre mes idées. Puisque madame Le Pen s’est dégonflée, j’ai du temps pour préparer très à fond mon discours en Corse où je serai la semaine prochaine. Madame Le Pen a réussi à me gâcher la moitié du plaisir car mes amis avaient dû annuler le meeting prévu pour que je puisse participer à cette émission qui n’aura pas lieu pour finir. Ici, il va surtout être question de Sarkozy et du vote sur les nouveaux traités européens le 21 et le 28 février prochains. Un peu de Hollande et davantage de la vie qui passe. Sarkozy annonce avec son premier discours un régime plébiscitaire. Les commentateurs complètement vissés dans les apparences n’y voient que du feu. Notre réplique, la sixième République, va se montrer le 18 mars à la Bastille !
Les photos qui illustrent ce billet ont été prises par Stéphane Burlot lors du meeting de Villeurbanne dans le Rhône qui a réuni 10000 personnes le 7 février dernier
J’avais dit que sitôt que je pourrais mettre le lien vers le film réalisé par les femmes qui m’ont accueilli au foyer près de la Bastille, je le ferai. Voici le moment venu de le faire en bonne place et visibilité. Je pense qu’il y aura de nombreuses reprises sur les réseaux sociaux. J’ai pensé de nouveau à elles quand j’étais à la maison de santé de Neuhoff, dans le quartier populaire à Strasbourg. Une nouvelle fois, j’entendais parler de cette difficulté à se faire soigner quand on en a besoin et que l’on bénéficie de la CMU. Et avant cela, tout commence par le temps que dévore l’activité pour faire valoir ses droits. La difficulté des formulaires à remplir. L’impression que tout est fait pour pousser à renoncer, à laisser tomber. Déjà que pour faire valoir ses droits, il faut déjà les connaître ! Et ceux qu’on a sont déjà tellement menacés. Par exemple à propos du travail du dimanche. Sarkozy veut le généraliser ! Hollande bredouille comme d’habitude du mi-chèvre mi-chou. Moi je m’en tiens à ce que m’ont dit les caissières d’Albertville au cours de notre rencontre dont j’ai parlé dans ma précédente note. Je suis radicalement contre. Vivre en famille un jour par semaine c’est un petit bonheur simple. Même ça est disputé !
Résistance !
A Neuhoff, les personnels médicaux et les gestionnaires de la maison me présentaient le régime local alsacien de sécurité sociale. A une exception près, c’étaient des femmes. Le régime local de sécurité sociale est un régime à l’équilibre financier. Il se présente comme complémentaire à celui du régime de base. Moyennant une cotisation supplémentaire de 1,6 pour cent du salaire, on est remboursé à 90%. Et les forfaits sont effacés. Comme celui à dix-huit euros par jour d’hôpital. Et ainsi de suite. On a parlé des ouvrières de la distribution. Les caissières. Elles brassent trois à quatre tonnes par jour avec un bras. Les tendinites et autres maladies frappent durement. A 57 ans et même avant les gens sont cassés. Mais il faut des mois pour faire reconnaître la maladie professionnelle. Des mois sans couverture ni beaucoup de revenu. Combien de fois, de guerre lasse, la femme devenue sans ressource doit retourner au travail, aggraver son mal avant d’être de nouveau indisponible du fait des progrès de la maladie. J’ai pris des pages de notes. Ça va faire des arguments de discours et de médias. C’est mon travail, celui-là. Ce que je vois c’est un monde d‘institutions et de règlements destinés à expulser les « ayant droits ». Les soi-disant « assistés » sont en vérité les cibles d’une vaste machinerie qui tourne davantage pour écarter que pour quoi que ce soit d’autre. Comme me l’a dit un ami : « Etre pauvre c’est une activité à plein temps devant les guichets .
Là-dessus Sarkozy annonce sa candidature. Quel incroyable cynisme que celui de cet homme ! Le travail au poste de commande, le peuple au pouvoir et ainsi de suite, tout le contraire de ce qu’il a fait durant tout un mandat. Par exemple, lorsqu'il dit que « ce qui affaiblit la France, c'est cette obsession de dévaloriser le travail alors que nous devons au contraire, tout faire pour valoriser le travail ». Celui qui le dit est celui-là même qui a refusé le moindre coup de pouce au SMIC depuis cinq ans. Or, la première valeur du travail, n'est-ce pas le prix qu'on le paye, donc le salaire ? Ici je touche la maladie cruciale de la vie politique : la falsification des mots, leur retournement. Tony Blair et Nicolas Sarkozy auront été les champions de cet exercice. Avec eux les mots ont été rendus inoffensifs à force de servir à tout et son contraire c’est-à-dire à rien. « La France du non » est vidée de sa charge quand un Sarkozy, qui l’a odieusement trahie avec l’adoption du Traité de Lisbonne, l’évoque à son profit. Toutefois ce n’est pas le plus important de ce que je crois qu’il fait et prépare en ce moment dans l’hypothèse qui est la sienne d’un prochain mandat.
Ceux qui ont fait des charges si violentes contre le populisme et m’ont si souvent imputé des positions politiques qui n’étaient pas les miennes ont crié au loup quand il n’y était pas. Maintenant, il y est et vous noterez leur silence. Sarkozy vient en effet de tirer tout le profit possible de la confusion créée par le mot « populisme ». Il s'est livré à une charge violente contre les « élites » et « les corps intermédiaires ». Cela n’a plus rien à voir avec ma dénonciation de l’oligarchie. C’est un basculement inouï dans un autre univers sémantique. Les petits rigolos ont bien préparé la banalisation de tout cela en m’attaquant des mois durant sur le thème « vous dénoncez les élites donc vous êtes un danger pour la démocratie ». Pour eux il s’agissait de nier ou de masquer le contenu de classe que je donnais au slogan « Qu’ils s’en aillent tous ». Il fallait le diluer dans la solidarité corporatiste, en quelque sorte. Sarkozy bénéficie de l’accoutumance que ces gens ont préparée. Maintenant ils se taisent. Mais lui a bel et bien repris et théorisé le fond d’un discours hostile aux élites. Dans le détail, Sarkozy a d'abord déclaré : « Il y a de plus en plus de Français qui ont l'impression que tout se décide en dehors d'eux ». Ensuite, il a dit : « J'ai pu mesurer pendant cinq ans à quel point les corps intermédiaires font écran entre le peuple et le gouvernement : les syndicats, les partis, les groupes de pression, les experts, les commentateurs. Tout le monde veut parler à la place du peuple, sans jamais se soucier de ce que le peuple veut, de ce qu'il pense et de ce qu'il décide ». C’est d’un culot à couper le souffle. On se demande si lui-même se souvient comment il a odieusement trahi la volonté populaire exprimée dans le référendum de 2005.
Puis il nous indique qu'il a « beaucoup réfléchi à cette question de l'entre-soi des élites politiques, des élites économiques, des élites administratives, des élites syndicales. De cet entre-soi, il ne sort que des compromis boiteux et au final il ne sort que l'immobilisme ». L’habileté c’est évidement de partir du constat que tout le monde fait dans les milieux populaires. Nous l’avons-nous même popularisé en dénonçant la grande collusion des riches, qu’il ne nomme pas, avec les médiacrates et les têtes d’œuf corrompues par l’idéologie libérale. Mais il en donne une autre formulation. Il montre du doigt « les élites ». Ce que personne n’avait fait avant lui. Et il y inclut les syndicats. C’est le point crucial. Notons d’abord quelle claire doctrine cela exprime. Détruire les corps intermédiaires et inclure dans la liste, comme seuls corps identifié et doté d’une personnalité juridique et morale, les syndicats, c’est le fond de sauce des mouvements autoritaires. La haine anti-syndicale, c’est la haine de la classe ouvrière organisée. Ce discours-là, on le connaît. C’est une doctrine politique connue. Puis Sarkozy affirme que : « S'il y a blocage, je me tournerai vers le peuple ». Pour contourner le blocage qui ne peut venir, d'après lui, que des corps intermédiaires, c’est-à-dire des syndicats ouvriers, il créera un lien direct avec « le peuple ». « Je savais très bien que je m'attaquerais à des intérêts puissants, à des castes qui ne veulent rien lâcher et dont la violence des réactions donnent la mesure de ce qu'elles ont peur de perdre ». Ce n’est pas des riches dont il parle. Les « castes » ce sont les salariés des diverses professions qui ne veulent pas lâcher leurs conquêtes sociales. Il veut instaurer une relation directe entre un « guide » et le peuple. Il recourt au plébiscite pour effacer toutes les médiations qui constituent comme classe le très grand nombre.
On ne peut mieux apercevoir ce fond doctrinal que dans cette vantardise de Nicolas Sarkozy : « Une de mes plus grandes fiertés est de n'avoir jamais cédé à la pression de la rue ». La « rue » dont il parle, ce sont les manifestations et grèves contre la suppression de la retraite à 60 ans. C'est le « peuple » défini par des intérêts collectifs de classe. Non comme la masse informe et manipulable par de bas instincts de haine et de jalousie dont il rêve et qu’il cherche à instituer. Pour toutes ces raisons j’estime que l’extrême-droitisation de la droite vient de franchir un palier. Nicolas Sarkozy est passé de la manipulation de ses thèmes de propagande à l’expression construite d’une doctrine politique. Il se situe dans la veine des Berlusconi et Viktor Orban. L’histoire est coutumière de ce genre de polarisation politique. Nous en sommes l’autre face. Tout se met en ordre.
Nous avons décidé Pierre Laurent et moi que « l’incident » était clos avec François Hollande après qu’il a fait amende honorable et qu’il a dit ses regrets d’avoir injurié les communistes. Pourquoi ? Parce qu’il y avait la déclaration de candidature de Sarkozy qui arrivait. Et que nous ne voulions pas être scotchés dans une polémique subalterne qui ressemblait très fort à une provocation. A preuve la une du « Figaro ». Bien sur les communistes ont de la mémoire. Moi de même. Je suis aussi le candidat des communistes. En cessant le feu, nous devons compter sans cesse sur l’intelligence populaire. Elle a capté la faute. Pas la peine d’en rajouter en se laissant déporter hors de notre rail conquérant. Notre ligne d’action de campagne veut tenir à distance les polémiques avec François Hollande. Il n’est pas notre sujet. La délimitation avec lui est finie depuis la fin de l’année dernière. La vie se chargera du reste à faire. Nous gagnons nos galons en étant utiles au combat contre la droite et l’extrême-droite. Le terrain que nous voulons reconquérir n’est pas de ceux qu’on reprend par des disputes avec lui sur notre existence ou non. Notre existence se constate.
Pour autant, pas question non plus de mentir par omission ou bien de faire preuve d’une complaisance qui se retournerait contre la confiance qui se crée pour nous. Comment passer à côté des provocations qu’il distille de réunion en réunion. Surtout quand il apparaît clairement que celles-ci fonctionnent comme autant de coups de force. Contre nos positions ? Après tout ce serait bien son droit. Mais ce n’est pas son sujet. Sa façon de faire est une véritable mise au pas du PS lui-même. Car les thèmes où les positions qu’il exprime seraient ultra-minoritaires s’il les mettait en débat dans son parti. Profitant de son altitude sondagière et des compétitions pour les postes qui sont engagées autour de sa « prochaine présidence », il sait que tout lui est permis, sans réplique. On a vu les dirigeants de la gauche du parti se coucher sans bruit sur la retraite à 60 ans, le SMIC et ainsi de suite. Qui a déjà bu la mer doit aussi digérer les poissons. Tout allait y passer. Arrive le vote du « Mécanisme européen de stabilité ». Cette fois-ci c’est la fin pour ceux qui cèderaient. Les bases ne suivraient plus. Le harcèlement des interpellations à la base a déjà donné ses fruits. Le mouvement en cours vers nous s’accélère. Ils vont donc résister. Ils l’ont dit au bureau national de mardi soir par la voix de Benoît Hamon et Marie-Noëlle Lienemann ! Emmanuelli et Montebourg ne tarderont pas, souhaitons-le. Ceux qui voteront « oui » ou s’abstiendront pour laisser passer le texte sans s’y opposer ne peuvent survivre qu’en se reniant du tout au tout. On verra jusqu’à quel point tous sont prêts à aller dans notre direction. Mais le coin est enfoncé. Si notre pression aboutit à une majorité contre le vote, tout sera changé. L’espace de notre programme sera élargi considérablement. Celui du retour de la gauche encore davantage. Hollande devra changer son cap et la campagne électorale peut alors voir le centre de gravité de la gauche beaucoup bouger. C’est l’enjeu du moment. Donc il faut absolument continuer la mise sous surveillance citoyenne des députés jusqu’au 21 février. Et des sénateurs jusqu’au 28. Interpellations, publication des réponses sur le net et les réseaux sociaux : au travail ! Attention à ne pas lâcher d’une semelle les députés de droite car leur vote deviendra vite notre premier argument de campagne législative contre eux.
Dans les jours qui viennent de passer j’ai suivi de l’œil l’affaire de l’introduction de la loi de 1905 dans la Constitution proposée par Hollande. C’est énorme quand même ! A la fin cela aboutit à introduire le Concordat dans la Constitution sous prétexte d’y faire entrer la laïcité. Comme la laïcité est déjà dans la Constitution, on se disait que c’était soit une erreur, une confusion, soit une combine. C’est une combine. Pourtant tout le secteur laïque du PS se tait. On voit ce que valent les principes au pays des carrières. Les Glavany, Guy Georges, Vincent Peillon, Alain Vidalies, Emmanuel Maurel, Philippe Gugliemi et tous les autres ont disparu. On attend avec intérêt de savoir si les obédiences maçonniques ont aussi l’intention de regarder ailleurs. Pourtant ceux qui ont plaidé auprès de moi l’erreur ou le cafouillage en sont pour leurs illusions. Dans une lettre, François Hollande s’adresse aux « représentants des cultes reconnus d’Alsace-Moselle » le 13 février 2012. « Reconnus ». Les musulmans sont donc exclus des cajoleries socialistes. L’intérêt de cette lettre est que François Hollande y est d’une absolue clarté : « Le maintien du Concordat doit être abordé avec respect et compréhension de ce que fut l'histoire de ce territoire français ». Respecter les conséquences de l’annexion de l’Alsace au Reich et de deux défaites de nos armes face à l’envahisseur, voilà qui est nouveau à gauche. Les communards doivent se retourner dans leurs tombes. Pour manifester ce « respect », il indique vouloir insérer à l'article 1er de la Constitution un deuxième alinéa ainsi rédigé : « La République assure la liberté de conscience, garantit le libre exercice des cultes et respecte la séparation des églises et de l'Etat, conformément au titre premier de la loi de 1905, sous réserve des règles particulières applicables en Alsace-Moselle ». Donc le Concordat en tant que tel ferait bien son entrée dans la Constitution par la porte honteuse des « règles particulières ». Oui, mais le « sous réserve » disaient d’aucuns, voudrait seulement dire qu’il s’agit d’un compromis temporaire, bref de la continuation de ce qui est déjà. J’ai objecté que c’était précisément faire du définitif avec du provisoire que de le mettre dans la Constitution.
Pour finir, Hollande a lui-même fourni la clef d’interprétation de son propos. C’est la version la plus anti-laïque qui prévaut. Car dans sa lettre, il écrit : « Bien loin de porter atteinte aux règles qui régissent, de façon particulière, les relations entre l'Etat et les cultes concordataires en Alsace-Moselle, elles seront au contraire confortées dans leur spécificité, en se voyant reconnues au niveau constitutionnel ». Ainsi grâce à cet étrange version du socialisme, François Hollande ferait entrer Dieu et ses églises dans un alinéa de la Constitution. Ce que personne ne lui demandait, pas même en Alsace-Moselle. Le crime contre l’esprit est signé quand on sait que le même Hollande n’envisage pas d’abroger le « délit de blasphème » contenu dans les dites dispositions concordataires et résultant du droit hérité de l’occupation après 1870. L’acquis de Bismarck doit-il être « respecté » du fait de l’histoire ! Cela ne sera pas admis. Jamais. Par aucune conscience éclairée qui connaît les enjeux de ces sortes de questions. Surtout quand, au même moment, au cours d’une réunion en Alsace où se trouvaient trois ministres on déclare que le Concordat est le « futur de l’Europe ». Sale ambiance !
Voici une nouvelle passée quasi inaperçue. Les nord-américains ont voté une loi nommée « Dodd-Franck » pour limiter les prises de risque des banques américaines. Quelle saine préoccupation ! Mais comme d’habitude quand ils prennent une mine raisonnable, c’est toujours l’indice du fait qu’il y a anguille impérialiste sous la roche des pieuses intentions. Celle-là n’est pas mal du tout. Car la dite loi ne s’applique pas seulement aux banques américaines mais, de fait, à toutes celles qui travaillent aux Etats-Unis quelle que soit leur nationalité. Ou bien qui mettent en garantie de leurs opérations des titres américains. C’est-à-dire, en fait, tout le milieu bancaire mondial. Avant de regarder ce que cela implique, notons cette habitude qu’ont prise les Etats-Unis d’obliger tout le monde à se conformer à leur législation. C’est une autre façon d’exprimer qu’ils se donnent le statut de maîtres du monde ! C’est avec cette méthode qu’ils parviennent à imposer le blocus de Cuba, pourtant condamné par les Nations Unies, à tous les fournisseurs et transporteurs du monde. Je reviens à cette législation pour contrôler les prises de risques. Donc, dès qu’une activité est réputée trop risquée, couic, elle est sanctionnée. Qu’ils fassent comme ils veulent chez eux c’est bien leur droit. Mais de quel droit par contre viendraient-ils sanctionner une transaction faite entre deux banques européennes en Europe au motif de leurs contreparties en titres nord-américains ? Bizarre ! Surtout que certains titres spécialement dangereux ne sont pas inclus dans le périmètre des sanctions potentielles. Lesquels ? Ceux de la dette fédérale des USA ! Gros malins ! Et l’inverse ? C’est-à-dire la possibilité pour les banques européennes de proposer aux Etats-Unis des titres de dette d’états européens ? Sur ce point il n’y a pas de garantie. Tout simplement.
Imaginons la suite : un Etat lambda a une mauvaise note. Les autorités nord-américaines décident que ces titres de dette souveraine sont un placement dangereux. Aussitôt il devient interdit d’en acheter aux Etats-Unis. Ou d’en posséder ailleurs si l’on a une activité aux Etats-Unis. Et ainsi de suite. Ce pauvre Michel Barnier, commissaire européen issu de l’UMP française a donc couiné et tapé du pied. « Nous demandons que les titres souverains de l’Union européenne reçoivent le même traitement que les titres souverains américains ». Mais oui, biquet ! Compte là-dessus ! Cette nouvelle loi entre en vigueur en juillet prochain. A partir de là, une note des agences de notation devient un instrument direct de blocage pour les USA qui peuvent interdire à un Etat l’accès au marché financier. Donc le condamner à mort puisqu’il est interdit aux Etats européens de se financer ailleurs. Imaginons encore. Supposons que les Etats-Unis veuillent faire exploser la zone euro parce que la monnaie unique serait un placement refuge par rapport au dollar pourri jusqu’à la moelle. Supposons qu’ils aient attaqué un pays pour faire tomber la zone et même plusieurs alentours pour accroître la tension. Supposons qu’ils aient ordonné à leurs banques de bloquer les liquidités en dollar pour les assécher et déstabiliser le prêt interbancaire des seuls agents autorisés à venir à la rescousse de l’Etat attaqué. Supposons que tout cela n’ait servi à rien parce que la Banque Centrale Européenne aurait aussitôt ouvert une ligne de crédit illimitée aux banques nationales. Oui supposons ce scénario. Paranoïaque, bien sûr. Pure hypothèse d’école, cela va de soi. Alors, dans ce cas, la nouvelle loi « Dodd-Franck » permettrait de disposer d’un nouvel instrument pour étrangler sans être contourné. J’ai bien dit que c’était de l’imaginaire. En fait les Etats-Unis sont nos alliés et nos amis. Bien sûr. La preuve en 2015, grâce au « Grand Marché transatlantique » le marché commun unifié sur les deux rives de l’atlantique sera constitué.
Cette fois-ci les trompettes de la renommée populiste n’ont pas sonné tranquillement. Le grand titre de la une du Monde assimilant le Front de Gauche et le Front national par une même étiquette « populiste » a fait long feu. Nombreux ont été les commentaires défavorables dans les médias eux-mêmes. Outre la chronique de Pierre Marcelle dans « Libération », Jack Dion dans « Marianne 2 », et même « Les Inrockuptibles » ont réagi. D’après moi nous ne sommes plus loin du moment où cette basse manœuvre ne sera plus possible compte tenu du nombre des mises en garde que les intellectuels ont formulé contre cet amalgame. « Le Monde », qui se veut le journal de référence ne pourra pas longtemps en rester à ce niveau d’inculture politique. D’autant plus après le dérapage de l’odieux faux naïf Plantu qui a fait un dessin germanophobe plus que suspect contre Eva Joly à la une de l’édition du mercredi 15 février. Pour contribuer au débat qui semble s’imposer encore on doit recommander la lecture du livre de Benoît Schneckenburger « Populisme, le fantasme des élites » aux éditions Bruno Leprince. Et dans l’attente je vous propose ce texte de Rafael Correa, président de la République d’Equateur. Il s’agit d’un message qu’il destina à l’Institut Egmon en Belgique en 2009. Savoureux.
«Ils sont nombreux à dire, en Europe et en Amérique, qu'actuellement il existe deux gauches dans la région latino-Américaine : l'une populiste et l'autre pragmatique, la première est révolutionnaire et l'autre réformatrice. Cette distinction cache mal une forte charge normative qui prétend délégitimer les perturbateurs qui veulent rompre avec l'ordre hérité du Consensus de Washington. En Sciences sociales, rares sont les concepts unanimement acceptés, et « le populisme », est justement l'un d'entre eux. A l'origine, on l'a employé pour résumer les processus sociaux menés par Juan Domingo Perón en Argentine et Guetúlo Vargas au Brésil. Aujourd'hui, malgré son élasticité, on l'utilise de façon systématique pour critiquer des Présidents qui, paradoxalement, ont été élus avec un large soutien populaire. Le mot est sorti des cénacles universitaires et s'est imposé comme qualificatif unificateur pour les mandataires de Bolivie, d'Equateur et du Venezuela. L'objectif est clair : disqualifier des dirigeants qui ont le mauvais goût de ne pas s'adapter aux canons qui, au XXIème siècle, selon les critiques de droite, devraient caractériser les leaders de gauche.
Dans son emploi contemporain, le populisme désigne deux caractéristiques : premièrement, la supposée irresponsabilité politique qui implique de faire des promesses que l'on peut tenir immédiatement, selon les attentes de l'électorat, deuxièmement, qu'il n'y a pas de médiation entre le leader démocratique et les citoyens. Une « promesse que l'on peut tenir immédiatement » correspond à « l'économie politique du possible ». Mais, comment peut-on définir à l'avance « le champ du possible »? Est-ce qu'une politique destinée à remettre en cause les structures économiques et sociales d'un pays ne court pas le risque de se voir toujours accusée de populisme, sans que l'on puisse en débattre ? Il s'avère que si l'on accepte cette critique du populisme, l'on doit aussi accepter que cela implique l'affaiblissement de l'espace politique. La négation de la politique du possible, préconisée par les spécialistes du populisme, constitue, en elle-même, un projet politique. Et si l'on ajoute à ce projet, la crainte du retour du totalitarisme, cette vision du populisme suppose un « possibilisme » qui, d'emblée, condamne tout projet de transformation sociale.
C'est précisément ce type de politique, qualifiée de populiste, qui a promu les droits universels consacrés dans les nouvelles constitutions de Bolivie et d'Equateur. Une politique qui n'a pas eu peur, en engageant cette conquête sociale, de courir le risque de perdre les mécanismes traditionnels de contrôle sur les populations les plus pauvres. Au vu de ces considérations, il est évident que ni la scène mondiale, ni la scène latino-américaine, ni la scène européenne ne sembleraient favorables à l'intensification et à l'approfondissement des relations bi-régionales. Le problème de fond n'est cependant pas un problème de scènes. Le problème fondamental repose sur le fait que les relations bi-régionales restent enclavées dans des présupposés caractéristiques du milieu des années 90, qui correspondent à des réalités très différentes, à des intérêts latino-américains et européens distincts et à des cycles d'intégration latino-américains et européens qui ont été dépassés."
Rafael Correa Delgado, Président de la République de l'Equateur
Plantu l’interlope, lauréat du prix de la liberté (10 000 euros) décerné par le Qatar a encore frappé. Sous couleur d’humour contre Eva Joly, il s’est abaissé à un dessin germanophobe à la une du « Monde ». Mon ami Alexis Corbière a immédiatement réagi par un communiqué qui pointait le côté nauséabond de ces sortes de « plaisanteries ». Le faux naïf, suivant sa technique habituelle, loin de regretter son dérapage a répondu comme si nous critiquions le droit à la caricature. Lisez ce qu’on en lit dans « Le Point.fr » : « Je les laisse s'enfoncer », rétorque Jean Plantu, lassé des « attaques régulières et dérisoires » du Front de Gauche contre ses dessins. « Je constate que tous les fronts ne sont pas mûrs pour la démocratie, déplore le dessinateur. C'est sûr qu'il est plus confortable de faire dans l'anti-sarkozysme peinard ou de l'anti-Le Pen. La gauche a encore beaucoup à apprendre en matière de tolérance. Je reviens d'Algérie où j'ai remplacé un dessinateur. J'ai caricaturé le leader du FLN. Il accepte plus facilement la plaisanterie que certains ici. » Vous avez bien lu : l’ami du Qatar ne nous croit pas « mûrs pour la démocratie », nous reproche notre hostilité à Sarkozy et Le Pen et déclare que la gauche a « beaucoup à apprendre en matière de tolérance ». Vous avez compris cette fois-ci ce qu’est Plantu ? Le reste on connaît. C’est sa façon de botter en touche. Pris la main dans le sac d’un dessin répugnant où il m’assimilait aux Le Pen, mis en cause de tous côtés, il s’était déjà défendu en m’imputant le régime cubain ce qui n’avait rien à voir avec le sujet. Ce genre de vache sacrée n’est pas habitué à ce qu’on lui tienne tête. Pour lui aussi la vie va changer avec nous. Au-delà de trois cent mille euros : on prend tout !
Déclaration de Jean-Luc Mélenchon rapportée par 20 minutes : «Si Marine Le Pen quitte le plateau et me laisse seul, je prends»
"Selon notre envoyé spécial, Jean-Luc Mélenchon sera bien présent jeudi soir sur le plateau de France 2, que Marine Le Pen soit face à lui, ou pas. «On a supprimé un meeting demain soir en Corse à cause de ça. Je ne suis pas invité par Marine Le Pen, mais par France 2. Tant qu'ils ne me désinvitent pas, je viens. Si elle quitte le plateau et qu'elle me laisse parler vingt minutes seul, je prends. Ne vous inquiétez pas, je peux tenir trois ou quatre heures» a expliqué les journalistes présents."
Pour ceux qui ne l'auraient pas déjà fait, j'encourage à partager cette video qui a déjà convaincu plusieurs personnes de voter FdG dans mon entourage. En tout cas très fficace chez des gens sensibles aux problèmes écologiques et attirés par un discours rationnel bien clair et structuré.
@marvejols 946
Si on veut transformer notre percée il faut à mon avis que l'on soit tous des Jean-Luc Mélenchon. Que l'on aille sur le terrain à la rencontre des hésitants de gauche (je parle des électeurs lambda, pas des chefs), des ouvriers, des chômeurs, des précaires qui ont la tête dans le seau et ne s'intéressent pas trop à ce qui se passe, des jeunes, des abstentionnistes qui pensent qu'on est tous pareil. Ils n'iront pas sur le blog, ils seront peu touchés par les émissions télé; Notre meilleur média c'est nous tous, chacun d'entre nous, avec les arguments qui nous ont fait choisir le FdG notamment pour ceux qui le découvrent au cours de cette campagne. Grâce à nos milliers de contacts individuels, en plus des meetings, en plus des assemblées citoyennes, en plus des débats sur le net, en plus de ce que notre candidat nous apporte, gagnons un à un les pourcentages qui nous feront rêver.
La diffusion du meeting de Bastia dépend de la connexion sur place et du flux vidéo. Pour l'instant il ne sert donc à rien de recharger la page du blog de Jean-Luc Mélenchon, il faut attendre. Merci !
Hauts les coeurs ! Ardents à la lutte !
Une TV en direct de Bastia.
@ Laforce Jean-Luc (965)
Je suis tout-à-fait d'accord avec ce que vous dites. J L Mélenchon a donné le ton à sa campagne: écouter, expliquer, débattre, argumenter. conscientiser. Je ne l'ai jamais entendu dans ses meetings dire: "votez pour le Front de Gauche, votez pour moi". Il est le seul dans cette campagne à respecter le libre choix des citoyens devant les urnes. Sa campagne atypique commence à forcer le respect des journalistes.
Vous dites: "il faut à mon avis que nous soyons tous des Jean-Luc Mélenchon". Oui, nous avons tout à apprendre de lui pour mener la campagne à notre niveau.
Ici aussi.
Allo ? nous avons perdu Bastia. Pour ma part j'ai des images et pas de son, et encore des images bizarres !
Je suis allée sur "place au peuple" la même chose ! bon.
La diffusion du meeting à Bastia est catastrophique... ça va faire mal ! Il y a encore pas mal de boulot pour diffuser clairement des idées qui sont la clé de notre avenir.
Que se passe-t-il réellement ? Sabotage, censure, mauvais matériel ?
Bonsoir à vous,
Pitié techniciens du son, nous connaissons votre bonne volonté mais là c'est plus possible ! Coupez si l'on ne peut faire mieux et préparez-nous un différé de meilleure qualité, Merci pour nous tous ! J'ose espérer qu'il ne s'agit pas d'un acte mal intentionné.
Arrêtez de paniquer sur la qualité du son, autant maintenir la diffusion,si les oreilles sensibles ne supportent pas, tant pis, ceux qui sont vraiment intéressés s'accrocheront, de plus je suppose que nous pourrons revoir une vidéo demain. C'est pas meilleur le son maintenant? Il y en a sur Twitter qui conseillaient de rapprocher le micro du micro de la salle.
Je rentre, je n'ai pas eu le temps de tout lire : voici le lien pour ceux qui demandent Naomie Klein, La stratégie du choc. A+ !
Vidéo de Bastia: la preuve que la continuité du territoire n'est pas assurée. Les Corses méritent mieux !
Pour info, le son à Bastia est pratiquement Ok maintenant.
ceux qui auraient été découragés peuvent revenir au meeting.
Place au Peuple !
Est ce qu'il y aura une rediffusion avec une qualité sonore un peu meilleure? Parce que là j'ai l'impression qu'on a piqué les techniciens sonores d'Al Quaida. J'exagère un peu
En même temps que j'écoute le discours de Bastia...(le son est très mauvais, mais je tends l'oreille).
Voici l'explication de Montebourg "pourquoi je me suis abstenu" (à propos du MES) sur son blog.
Personne n'y croit. Voir les réactions des intervenants qui disent que, déçus, ils voteront pour le Front de Gauche. Il n'aurait pas dû Montebourg. Il vient de montrer son vrai visage pour ceux qui se faisaient encore quelques illusions. Il est grillé, Montebourg !
SOS. J'ai tout perdu. Pas de son, pas d'images, sniff.
Ici ça n'a pas coupé, Lilly.
Bien sûr on ne doit donner de conseil à personne mais on ne peut se permettre de rater techniquement un meeting ! Nous avons un tribun énorme, notre message passe enfin, il est le seul capable de mobiliser 10 000 personnes en lisant une page d'Hugo. Nous attendons tous tellement ce moment de cohésion, de motivation. Le Pujadas et La Pen avec leurs atermoiements ne seraient-ils pas indirectement responsables de ces problèmes techniques ? Notre écoute collective est impossible. Courage à vous, j'imagine que vous faites le max. Mais c'est notre vitrine.
C'était "raide" l'écoute. J'espère que ce sera vite mis en ligne pour le faire partager, pour nous ici (chez moi) c'est soirée presque foutue, mais on reste quand meme FdG ! (bien sur)
Entendu (mal) le meeting de Bastia. A la fin Jean-Luc Mélenchon lit une page de Louis Blanc qu'il présente comme étant Corse ! Première nouvelle ! Il doit s'agir d'une (grosse) bévue. Si c'est le cas il faudrait la rectifier au plus vite... Et mes plus plates excuses s'il s'avérait que Jean-Luc Mélenchon a raison.
Superbe meeting. Bravo pour votre travail à tous, et de manière particulière à l'équipe vidéo qui a fait de son mieux malgré les soucis d'ordre tecnique. Continuons la révolution citoyenne! Soyon fort! Aimons-nous! Défendons l'intérêt général! Montrons à chacun que l'espoir n'est pas mort et les consciences se lèveront à l'unisson ! L'instinct du peuple ne se trompe jamais...
Hauts les coeurs, ardents à la lutte!
@Graine d'ananar
Ici, il est écrit que "Louis Blanc appartient à la Corse par la famille de sa mère, originaire d'Ajaccio."
Est ce que quelqu'un sait le nombre de personnes au meeting de Bastia?
Décidément on apprend toujours quelque chose à l'écoute de Jean-Luc Mélenchon. Si Louis Blanc semble bien n'avoir jamais mis les pieds en Corse il "appartient à la Corse par la famille de sa mère, originaire d'Ajaccio."
@graine d'ananar 974.
Après une petite recherche sur internet, j'ai trouvé que la maman de Louis Blanc, Maria Stella Pozzo di Borgo est originaire d'Ajaccio. Louis Blanc, né à Madrid, était donc d'origine corse par sa mère.
Scandaleux ! Ce soir dans le journal de la 2 le nain Elyséen a eu droit à un passage en direct avec la laquais Pujadas. Tranquillement il a pu parler de son programme en justifiant son " très bon bilan ". Il est temps de nous débarrasser de ce pantin.
Louis Blanc a passé sa jeunesse et son adolescence à Alata (7 km d'Ajaccio) chez sa mère, d'une grande famille corse, les Pozzo di Borgo (voir notamment le site alata.fr).
Malgré les difficultés techniques, Jean-Luc a été magnifique ainsi que Pierre Laurent, bravo à tous et aussi à ce fier peuple corse, ce peuple de France pour qui la résistance a un sens autant que les valeurs de notre démocratie qu'ils ont toujours défendu contre les rapaces financiers. J'espère que l'on aura une rediffusion rapidement, pour revoir ce meeting, Et demain soir écoute collective du débat Jean-Luc vs MLP, ça va saigner!
Haut les coeurs, ardents à la lutte
@naïf
Mais avons-nous un public? un public capable de discernement leur permettant de regarder derrière les écrans de fumée.(maréchal 881)
Oui nous avons un public, et ironie aidant il appartient (aussi) aux médiocraties de nous le fabriquer, et nous tous les anciens honteux de sortir le mot "capitalisme" de notre bouche naguère, n'avons aucunement à désespérer par avance de l'intelligence d'un peuple qui a voté non au TCE contre vents et marées...
@Jeanne
si on laissait les poules pondeuses au nid, pour l'instant, ce serait une belle avancée, aucun doute.
Merci de tes encouragements camarade, et bravo à toi d'arriver à suivre...
@Sonia Bastille
L'Allemagne n'acceptera jamais de perdre tous les éléments de [sa] puissance géopolitique,[...] au profit d'une politique à l'opposé ?
Quand vous parlez de "l'Allemagne", vous parlez de quoi? du peuple Allemand ou de ses technocrates ? Au cas où vous ne le sauriez pas : ce n'est pas "la même chose"...
@ citoyenne21 (et d'autres) Il était question il y a quelques posts de porter un pin's à nos couleurs, en ce qui me concerne je l'ai adopté (il s'agit du triangle rouge, en échange de trop vieille étoile rouge et noire) mais il faut bien comprendre que tout le monde ne peut se permettre ce genre d’écart à la pensée unique sans risques (notamment en région parisienne) sous peine de quelques déconvenues au quotidien...(moi perso je m'en tape, j'ai le physique pour et une trogne qui fait méchante, donc je peut le porter. Mais quand même)
Pourtant nous devons nous montrer au quotidien, de ça j'en suis persuader !
Louis Blanc (encore ?) oui ! (à chacun ses petites recherches)
Corse par sa mère, mais aussi élu en Corse à l'Assemblée Nationale Constituante en 1848.
Sur cette page, vous trouverez les vidéos de la Stratégie du Choc, de Naomi Klein, de Debtocracy, qui décortique la façon dont les dettes écrasent les peuples, en Grèce, en Équateur et les moyens de s'en sortir, et bien d'autres documentaires indispensables aux militant(e)s du FdG! Édifiants, et surtout un outils terribles contre les "TINA" ("Y'a pas le choix, on peut pas").
Résistance!
Pujadas le laquais de service de France 2, au QG de campagne de N Sarkozy cet après midi, et le soir il est l'invité de France 2.
L'important à propos de Louis Blanc, de mère d'origine corse, c'est surtout qu'il est à l'origine de la devise "Liberté Egalité Fraternité" et de l'inscription d'un droit au travail dans la Constitution, si j'ai bien compris, dans le discours de Jean-Luc Mélenchon malgré le son défaillant?
@985 lepierrot
C'est un scandale cette photo avec Pujadas.
Sinon Jean-Luc Mélenchon a balayé toutes les propositions de Sarkozy en un coup de main. Très bien. Comment les gens peuvent-ils encore gober que Sarkozy lutte contre les gros salaires en disant qu'ils va les obligé à les publier (au fond d'un rapport de 300 pages), dont aucun salarié n'osera remettre en cause seul. Et proposé un salarié à une assemblée des actionnaires, il va avoir l'air fin et je te dis pas la pression. Aucune proposition de loi, mis que du vent. tout le reste est pareil, en trois ligne ca se démonte.
Sinon pour ceux qui veulent des nouvelles fraiches et extrêmement intéressantes sur notre dossier européen du MES et du Pacte Budgétaire, avec des news sur la saisine du Front de Gauche c'est par là : Un article qu'il faut lire pour notre bataille et la continuer. Un passage de l'article : "Dommage que le Front de Gauche n'ait pas introduit dans sa motion de rejet préalable, une motion telle que définie par l'article 88-7 de la Constitution: « Par le vote d’une motion adoptée en termes identiques par l’Assemblée nationale et le Sénat, le Parlement peut s’opposer à une modification des règles d’adoption d’actes de l’Union européenne dans les cas prévus, au titre de la révision simplifiée [...]. »
Enfin il semblerait que le temps soit compté pour faire la saisine au Conseil Constitutionnel. Dixit l'article en question. A lire pour ceux qui ont tous suivi l'affaire du MES. Je suis sûr que ceux qui suive l'affairent du MESF, reviendront avec beaucoup de billes sur le sujet.
J'ai envoyé une message de félicitations à notre député local PS pour avoir voté NON au MES (Gisèle Biémouret). Je me suis aperçu que l'intéressé(e) avait modifié son vote par une "abstention volontaire". Je lui ai envoyé immédiatement des "défélicitations".
Pendant le meeting de Bastia, nous tenions une assemblée citoyenne sur les hauteurs proches de Fourvière. Nous avons été jusqu'à 33 présents. Lors d'une précédente AC nous étions une vingtaine dans un autre arrondissement lyonnais de la circonscription et une 3° se prépare dans un 3° arrondissement. C'est très encourageant. Tout le monde était content. 33 ! Demain matin, boitage : tract anti-La Pen.
Je pense que c'est en streaming, Pierre Laurent a Bastia en rediffusion (j'imagine):
http://www.livestream.com/alternatvlive
Intervention de Jean-Pierre Breard, député du Front de Gauche, à l'Assemblée Nationale hier sur le vote du MES.(vidéo)
@ Gabriela 809
Avant tout que ce lien fraternel qui nous unit par delà les mers soit annonciateur du monde de demain.
J'espère comme toi que ce monde plus humain naîtra des urnes. La vérité est que nous sommes toujours deux sur le ring. Ceux qui refusent le partage n'ont jamais lâché de gré. S'ils lâchent de force, ils remontent toujours sur le tapis pour reprendre ce qu'ils s'obstinent à croire leur dû. Est-ce que la lutte finale sera vraiment un jour finale ? Je ne sais pas. Je veux le croire.
Éduquer, développer une conscience politique, expliquer que l'Humanité est une, diverse mais une, oui, c'est une oeuvre nécessaire. Car seule la levée de tout le Peuple (99 %), seul le grand nombre les fera chuter en évitant de gorger davantage la terre du sang des révoltés. Eux (1%) n'hésitent jamais : Patrice Lumumba, Thomas Sankara.... la liste sanglante est longue.
Je suis d'accord avec le Che que « l'emploi de la force est l'ultime recours des peuples » car cela s'appelle alors de la légitime défense.
À propos de Ché.... il attend quoi Chevènement ?
@991 j-jour
En complément : Ici le compte rendu de l'assemblée nationale (écrit) sur le MES.
Et là l'analyse d'un blogueur sur la suite de la légalité ou non du MES. Il compte d'ailleurs contacter le Front de gauche pour la suite des évènements, c'est à dire le Conseil Constitutionnel.
Moi ça me fait de la peine ce candidat qui tout les matins, se lève tôt, s'en va au boulot à pied, dis bonjour aux passants. Faudrait quand même pas qu'il dorme dans une voiture ou sous un pont, faut l'aider que diable. En plus il paraît que c'est le candidat du pouvoir d'achat, faudrait préciser pour les très riches bien sûr, faut pas déconner.
Est ce qu'on aura des infos sur le meeting de Bastia, combien de personnes? l'ambiance, merci pour cette diffusion en direct, c'était pas facile à suivre, et qui sait il faudra entre les deux en prévoir un à Ajaccio. Sinon j'ai aperçu M Delapierre sur LCP une émission Front contre Front ce soir, on lui coupait souvent la parole, mais lui aussi il assure un max.
@just65 (987)
Merci infiniment pour ce lien, qui apporte une analyse intéressante sur le MES.
Je suis scié de voir que les remarques de mr Plagnol n'aient pas été plus largement diffusées... J'avais tiqué en voyant le siège situé au Luxembourg, qui, ajouté aux pouvoirs octroyés, l'obligation de "secret professionnel" (de quelle profession se réclame t-elle, cette institution?) m'avait amené à en conclure que le MES était une sorte de fonds de pension européen, mais je n'avais pas percuté qu'il s'agissait d'une institution totalement extra-européenne! Ce qui explique le choix du siège social!
En revanche, un point qui me surprend beaucoup, auquel je n'ai toujours pas trouvé de réponse: l'article 36 traite de l'exonération de tout impôt (direct ou indirect) sur les biens (immobilier ou pas) achetés par le MES (via un "remboursement" demandé par les gouverneurs-ministres des finances-) et surtout, institue un système d'imposition interne sur les salaires et émoluments de ses membres perçus au titre de leur participation au MES...(36.5) tout en exonérant ces revenus des impôts nationaux.
Question: Qui est habilité à lever des impôts sur le revenu? Cela ne relève t-il pas d'un privilège d'état? Et pour quelle raison le MES va t-il percevoir ces impôts? Que donne t-il en échange? Mystère... Et assez flippant!
Nicolas g30
tout a fait d accord avec toi sur LCP je ne connaissais pas M Delapierre mais c'est vrai qu'il a super bien assuré par contre la seule femme qui étais présente étais la plus nulle
Émission Front contre Front : abjecte. On a l'impression que le type du FN est un shwing-gomme sous la chaussure par grosse chaleur. Cette engeance est effrayante et le XXI è siècle a accouché de ça ?
Comment triompher d'une telle mauvaise foi ? A part miser sur l'intelligence des Français et leur capacité de discernement, bien entendu, mais droite et extrême-droite ont embrouillé les pistes. Ils font des déclarations gauchisantes puis taxent les autres de menteurs alors que ce sont eux. FFFh !
Je crois qu'il faut mettre en évidence le bilan Sarkozy : compétitivité, flexibilité, surcharge de travail pour ceux qui en ont, exonérations de cotisations sociales sur les heures supplémentaires ce qui détourne une recette, stigmatisation du chômeur, stigmatisation des "assistés" donc disparition de la notion de solidarité. Donc un bilan bien à droite.Mais au fait, c'est quoi la gauche ? Excusez-moi, mais là, je panique.
Demain, je regarderai le meeting en rediffusion. J'espère que c'était bien et qu'on va savoir le nombres de participants.
Suite à mon courrier multiple aux députés, une des rares réponses reçues me réjouit et me rassure quant à la conscience lucide que certains savent garder malgré la pression de leur groupe, c'est donc humainement tout à fait possible, je commençais à en douter:
"Ma position personnelle est donc difficile à tenir puisque le Parti Socialiste et le Groupe socialiste à l’Assemblée nationale m’imposent dans le cadre de la discipline de Groupe de m’abstenir.
Toutefois, après réflexion et compte tenu des enjeux et de l’exemple Grec, je ne peux que voter NON.
Je tenais à vous en informer."Il s'agit en l'occurrence de Jacques Valax.
@ langue-rouge 936
Si je peux compléter ton analyse et ton constat pour dire que Jean-Luc a raison de penser que le « petit peuple » (c'est affectueux car j'en suis) est majoritairement composé de gens braves, soucieux avant tout de pouvoir vivre dignement et de l'avenir de leurs enfants.
Ils sont souvent instinctivement plus lucides que le « microcosme ultra-politisé », souvent aveuglé par une rhétorique révolutionnaire pour initiés, superficielle en cela qu'elle a toujours fait l'impasse sur l'essentiel : l'éducation politique des citoyens (Jean-Luc l'a bien compris et y contribue).
Leur diagnostic colle plus souvent à la réalité que celui de beaucoup ici qui découvre, en 2012, que le PS n'est pas de Gauche (le RMI, la CMU... c'est CA la Gauche pour vous ! Un peu court non ?). Ni gauche, ni droite pour dire eux en haut et nous en bas. C'est le seul signe distinctif parlant qui reste. Qui s'est vraiment soucié depuis trente ans de ceux en fond de cale ?
Cette élection est une étape, pas une finalité. Ne pas se décourager. Le combat pour l'émancipation du Peuple est long et ingrat mais donne du sens à la vie.
Quelqu'un sait-il si Emile Zuccarelli le maire de Bastia, qui si je me rappelle bien n'est plus député, mais qui a souvent eu des positions intéressantes du point de vue d'une vision de gauche par exemple sa défense du service public au moment de la privatisation des PTT, ses prises de position non communautaristes lors du referendum de Sarkozy etc... a eu des contacts ou dit quelque chose à propos du fdg ? Je crois me rappeler qu'il fut un temps où il n'était pas trop fan de Jean Michel Baylet ? Ce serait intéressant de savoir si il a dit quelque chose à propos de Mélenchon, de sa venue, du meeting dans la ville dont il est maire.
@ 955 LAFORCE JEAN-LUC
"Si on veut transformer notre percée il faut à mon avis que l'on soit tous des Jean-Luc Mélenchon. Que l'on aille sur le terrain à la rencontre des hésitants de gauche (je parle des électeurs lambda, pas des chefs), des ouvriers, des chômeurs, des précaires qui ont la tête dans le seau et ne s'intéressent pas trop à ce qui se passe, des jeunes, des abstentionnistes qui pensent qu'on est tous pareil. "
Votre volonté militante est sympathique. Ceci dit je ne suis pas u militant mais seulement un électeur lambda justement qui aurait bien voté Hulot, a des sympathies pour Bayrou et penche pour Mélenchon mais n'est pas complètement convaincu. Je crains, pardonnez-moi, que vous ne soyez pas très réaliste: Jean-Luc Mélenchon est autour de 10% (sans doute un peu sous-estimé par les sondagiers, surestimé par nombre de ses partisans). Il pourrait sans doute se hausser vers 14-15% mais vraisemblablement pas plus (c'est ce que m'indique une estimation raisonnable). Déjà pour cela il faut convaincre pas mal de gens. Et y compris dans la classe moyenne et chez les cadres "de gauche" ou "électeurs mobiles" notamment ingénieurs, chercheurs, professions médicales etc qui sont de grands pourvoyeurs de la social-démocratie (et que la crise et l'. Et qu'on ne peut se résoudre à lui abandonner à fortiori lorsqu'elle n'est plus guère de gauche. Je me méfie beaucoup de l'enfermement ouvriériste. Et les lendemains d'illusions (croire que Mélenchon va battre Holly le Magnifique?) sont cruels. L'avenir c'est aussi que la vraie gauche soit assez adroite pour scorer dur aux législatives : ça une base électorale (j'allais dire culturelle) qui soit en prise large sur les différentes couches sociales on reste dans une niche (forcément étroite). Rien de cela n'est dit pour vous décourager.