18fév 12

La campagne électorale rebondit

Sarkozy veut un régime plébiscitaire

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09Cette note s’est préparée dans le train du retour de Strasbourg puis à la pause d’hier. Écrire me détend et m’aide à mettre en ordre mes idées. Puisque madame Le Pen s’est dégonflée, j’ai du temps pour préparer très à fond mon discours en Corse où je serai la semaine prochaine. Madame Le Pen a réussi à me gâcher la moitié du plaisir car mes amis avaient dû annuler le meeting prévu pour que je puisse participer à cette émission qui n’aura pas lieu pour finir. Ici, il va surtout être question de Sarkozy et du vote sur les nouveaux traités européens le 21 et le 28 février prochains. Un peu de Hollande et davantage de la vie qui passe. Sarkozy annonce avec son premier discours un régime plébiscitaire. Les commentateurs complètement vissés dans les apparences n’y voient que du feu. Notre réplique, la sixième République, va se montrer le 18 mars à la Bastille !

Les photos qui illustrent ce billet ont été prises par Stéphane Burlot lors du meeting de Villeurbanne dans le Rhône qui a réuni 10000 personnes le 7 février dernier

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J’avais dit que sitôt que je pourrais mettre le lien vers le film réalisé par les femmes qui m’ont accueilli au foyer près de la Bastille, je le ferai. Voici le moment venu de le faire en bonne place et visibilité. Je pense qu’il y aura de nombreuses reprises sur les réseaux sociaux. J’ai pensé de nouveau à elles quand j’étais à la maison de santé de Neuhoff, dans le quartier populaire à Strasbourg. Une nouvelle fois, j’entendais parler de cette difficulté à se faire soigner quand on en a besoin et que l’on bénéficie de la CMU. Et avant cela, tout commence par le temps que dévore l’activité pour faire valoir ses droits. La difficulté des formulaires à remplir. L’impression que tout est fait pour pousser à renoncer, à laisser tomber. Déjà que pour faire valoir ses droits, il faut déjà les connaître ! Et ceux qu’on a sont déjà tellement menacés. Par exemple à propos du travail du dimanche. Sarkozy veut le généraliser ! Hollande bredouille comme d’habitude du mi-chèvre mi-chou. Moi je m’en tiens à ce que m’ont dit les caissières d’Albertville au cours de notre rencontre dont j’ai parlé dans ma précédente note. Je suis radicalement contre. Vivre en famille un jour par semaine c’est un petit bonheur simple. Même ça est disputé !
Résistance !

A Neuhoff, les personnels médicaux et les gestionnaires de la maison me présentaient le régime local alsacien de sécurité sociale. A une exception près, c’étaient des femmes. Le régime local de sécurité sociale est un régime à l’équilibre financier. Il se présente comme complémentaire à celui du régime de base. Moyennant une cotisation supplémentaire de 1,6 pour cent du salaire, on est remboursé à 90%. Et les forfaits sont effacés. Comme celui à dix-huit euros par jour d’hôpital. Et ainsi de suite. On a parlé des ouvrières de la distribution. Les caissières. Elles brassent trois à quatre tonnes par jour avec un bras. Les tendinites et autres maladies frappent durement. A 57 ans et même avant les gens sont cassés. Mais il faut des mois pour faire reconnaître la maladie professionnelle. Des mois sans couverture ni beaucoup de revenu. Combien de fois, de guerre lasse, la femme devenue sans ressource doit retourner au travail, aggraver son mal avant d’être de nouveau indisponible du fait des progrès de la maladie. J’ai pris des pages de notes. Ça va faire des arguments de discours et de médias. C’est mon travail, celui-là. Ce que je vois c’est un monde d‘institutions et de règlements destinés à expulser les « ayant droits ». Les soi-disant « assistés » sont en vérité les cibles d’une vaste machinerie qui tourne davantage pour écarter que pour quoi07 que ce soit d’autre. Comme me l’a dit un ami : « Etre pauvre c’est une activité à plein temps devant les guichets .

Là-dessus Sarkozy annonce sa candidature. Quel incroyable cynisme que celui de cet homme ! Le travail au poste de commande, le peuple au pouvoir et ainsi de suite, tout le contraire de ce qu’il a fait durant tout un mandat. Par exemple, lorsqu'il dit que « ce qui affaiblit la France, c'est cette obsession de dévaloriser le travail alors que nous devons au contraire, tout faire pour valoriser le travail ». Celui qui le dit est celui-là même qui a refusé le moindre coup de pouce au SMIC depuis cinq ans. Or, la première valeur du travail, n'est-ce pas le prix qu'on le paye, donc le salaire ? Ici je touche la maladie cruciale de la vie politique : la falsification des mots, leur retournement. Tony Blair et Nicolas Sarkozy auront été les champions de cet exercice. Avec eux les mots ont été rendus inoffensifs à force de servir à tout et son contraire c’est-à-dire à rien. « La France du non » est vidée de sa charge quand un Sarkozy, qui l’a odieusement trahie avec l’adoption du Traité de Lisbonne, l’évoque à 27son profit. Toutefois ce n’est pas le plus important de ce que je crois qu’il fait et prépare en ce moment dans l’hypothèse qui est la sienne d’un prochain mandat.

Ceux qui ont fait des charges si violentes contre le populisme et m’ont si souvent imputé des positions politiques qui n’étaient pas les miennes ont crié au loup quand il n’y était pas. Maintenant, il y est et vous noterez leur silence. Sarkozy vient en effet de tirer tout le profit possible de la confusion créée par le mot « populisme ». Il s'est livré à une charge violente contre les « élites » et « les corps intermédiaires ». Cela n’a plus rien à voir avec ma dénonciation de l’oligarchie. C’est un basculement inouï dans un autre univers sémantique. Les petits rigolos ont bien préparé la banalisation de tout cela en m’attaquant des mois durant sur le thème « vous dénoncez les élites donc vous êtes un danger pour la démocratie ». Pour eux il s’agissait de nier ou de masquer le contenu de classe que je donnais au slogan « Qu’ils s’en aillent tous ». Il fallait le diluer dans la solidarité corporatiste, en quelque sorte. Sarkozy bénéficie de l’accoutumance que ces gens ont préparée. Maintenant ils se taisent. Mais lui a bel et bien repris et théorisé le fond d’un discours hostile aux élites. Dans le détail, Sarkozy a d'abord déclaré : « Il y a de plus en plus de Français qui ont l'impression que tout se décide en dehors d'eux ». Ensuite, il a dit : « J'ai pu mesurer pendant cinq ans à quel point les corps intermédiaires font écran entre le peuple et le gouvernement : les syndicats, les partis, les groupes de pression, les experts, les commentateurs. Tout le monde veut parler à la place du peuple, sans jamais se soucier de ce que23 le peuple veut, de ce qu'il pense et de ce qu'il décide ». C’est d’un culot à couper le souffle. On se demande si lui-même se souvient comment il a odieusement trahi la volonté populaire exprimée dans le référendum de 2005.

Puis il nous indique qu'il a « beaucoup réfléchi à cette question de l'entre-soi des élites politiques, des élites économiques, des élites administratives, des élites syndicales. De cet entre-soi, il ne sort que des compromis boiteux et au final il ne sort que l'immobilisme ». L’habileté c’est évidement de partir du constat que tout le monde fait dans les milieux populaires. Nous l’avons-nous même popularisé en dénonçant la grande collusion des riches, qu’il ne nomme pas, avec les médiacrates et les têtes d’œuf corrompues par l’idéologie libérale. Mais il en donne une autre formulation. Il montre du doigt « les élites ». Ce que personne n’avait fait avant lui. Et il y inclut les syndicats. C’est le point crucial. Notons d’abord quelle claire doctrine cela exprime. Détruire les corps intermédiaires et inclure dans la liste, comme seuls corps identifié et doté d’une personnalité juridique et morale, les syndicats, c’est le fond de sauce des mouvements autoritaires. La haine anti-syndicale, c’est la haine de la classe ouvrière organisée. Ce discours-là, on le connaît. C’est une doctrine politique connue. Puis Sarkozy affirme que : « S'il y a blocage, je me tournerai vers le peuple ». Pour contourner le blocage qui ne peut venir, d'après lui, que des corps intermédiaires, c’est-à-dire des syndicats ouvriers, il créera un lien direct avec « le peuple ». « Je savais très bien que je m'attaquerais à des intérêts puissants, à des castes qui ne veulent rien lâcher et dont la violence des réactions donnent la mesure de ce qu'elles ont peur de perdre ». Ce n’est pas des riches dont il parle. Les « castes » ce sont les salariés des diverses professions qui ne veulent pas lâcher leurs conquêtes sociales. Il veut instaurer 21une relation directe entre un « guide » et le peuple. Il recourt au plébiscite pour effacer toutes les médiations qui constituent comme classe le très grand nombre.

On ne peut mieux apercevoir ce fond doctrinal que dans cette vantardise de Nicolas Sarkozy : « Une de mes plus grandes fiertés est de n'avoir jamais cédé à la pression de la rue ». La « rue » dont il parle, ce sont les manifestations et grèves contre la suppression de la retraite à 60 ans. C'est le « peuple » défini par des intérêts collectifs de classe. Non comme la masse informe et manipulable par de bas instincts de haine et de jalousie dont il rêve et qu’il cherche à instituer. Pour toutes ces raisons j’estime que l’extrême-droitisation de la droite vient de franchir un palier. Nicolas Sarkozy est passé de la manipulation de ses thèmes de propagande à l’expression construite d’une doctrine politique. Il se situe dans la veine des 26Berlusconi et Viktor Orban. L’histoire est coutumière de ce genre de polarisation politique. Nous en sommes l’autre face. Tout se met en ordre.

Nous avons décidé Pierre Laurent et moi que « l’incident » était clos avec François Hollande après qu’il a fait amende honorable et qu’il a dit ses regrets d’avoir injurié les communistes. Pourquoi ? Parce qu’il y avait la déclaration de candidature de Sarkozy qui arrivait. Et que nous ne voulions pas être scotchés dans une polémique subalterne qui ressemblait très fort à une provocation. A preuve la une du « Figaro ». Bien sur les communistes ont de la mémoire. Moi de même. Je suis aussi le candidat des communistes. En cessant le feu, nous devons compter sans cesse sur l’intelligence populaire. Elle a capté la faute. Pas la peine d’en rajouter en se laissant déporter hors de notre rail conquérant. Notre ligne d’action de campagne veut tenir à distance les polémiques avec François Hollande. Il n’est pas notre sujet. La délimitation avec lui est finie depuis la fin de l’année dernière. La vie se chargera du reste à faire. Nous gagnons nos galons en étant utiles au combat contre la droite 28et l’extrême-droite. Le terrain que nous voulons reconquérir n’est pas de ceux qu’on reprend par des disputes avec lui sur notre existence ou non. Notre existence se constate.

Pour autant, pas question non plus de mentir par omission ou bien de faire preuve d’une complaisance qui se retournerait contre la confiance qui se crée pour nous. Comment passer à côté des provocations qu’il distille de réunion en réunion. Surtout quand il apparaît clairement que celles-ci fonctionnent comme autant de coups de force. Contre nos positions ? Après tout ce serait bien son droit. Mais ce n’est pas son sujet. Sa façon de faire est une véritable mise au pas du PS lui-même. Car les thèmes où les positions qu’il exprime seraient ultra-minoritaires s’il les mettait en débat dans son parti. Profitant de son altitude sondagière et des compétitions pour les postes qui sont engagées autour de sa « prochaine présidence », il sait que tout lui est permis, sans réplique. On a vu les dirigeants de la gauche du parti se coucher sans bruit sur la retraite à 60 ans, le SMIC et ainsi de suite. Qui a déjà bu la mer doit aussi digérer les poissons. Tout allait y passer. Arrive le vote du « Mécanisme européen de stabilité ». Cette fois-ci c’est la fin pour ceux qui cèderaient. Les bases ne suivraient plus. Le harcèlement des interpellations à la base a déjà donné ses fruits. Le mouvement en cours vers nous s’accélère. Ils vont donc résister. Ils l’ont dit au bureau national de 20mardi soir par la voix de Benoît Hamon et Marie-Noëlle Lienemann ! Emmanuelli et Montebourg ne tarderont pas, souhaitons-le. Ceux qui voteront « oui » ou s’abstiendront pour laisser passer le texte sans s’y opposer ne peuvent survivre qu’en se reniant du tout au tout. On verra jusqu’à quel point tous sont prêts à aller dans notre direction. Mais le coin est enfoncé. Si notre pression aboutit à une majorité contre le vote, tout sera changé. L’espace de notre programme sera élargi considérablement. Celui du retour de la gauche encore davantage. Hollande devra changer son cap et la campagne électorale peut alors voir le centre de gravité de la gauche beaucoup bouger. C’est l’enjeu du moment. Donc il faut absolument continuer la mise sous surveillance citoyenne des députés jusqu’au 21 février. Et des sénateurs jusqu’au 28. Interpellations, publication des réponses sur le net et les réseaux sociaux : au travail ! Attention à ne pas lâcher d’une semelle les députés de droite car leur vote deviendra vite notre premier argument de campagne législative contre eux.

Dans les jours qui viennent de passer j’ai suivi de l’œil l’affaire de l’introduction de la loi de 1905 dans la Constitution proposée par Hollande. C’est énorme quand même ! A la fin cela aboutit à introduire le Concordat dans la Constitution sous prétexte d’y faire entrer la laïcité. Comme la laïcité est déjà dans la Constitution, on se disait que c’était soit une erreur, une confusion, soit une combine. C’est une combine. Pourtant tout le secteur laïque du PS se tait. On voit ce que valent les principes 25au pays des carrières. Les Glavany, Guy Georges, Vincent Peillon, Alain Vidalies, Emmanuel Maurel, Philippe Gugliemi et tous les autres ont disparu. On attend avec intérêt de savoir si les obédiences maçonniques ont aussi l’intention de regarder ailleurs. Pourtant ceux qui ont plaidé auprès de moi l’erreur ou le cafouillage en sont pour leurs illusions. Dans une lettre, François Hollande s’adresse aux « représentants des cultes reconnus d’Alsace-Moselle » le 13 février 2012. « Reconnus ». Les musulmans sont donc exclus des cajoleries socialistes. L’intérêt de cette lettre est que François Hollande y est d’une absolue clarté : « Le maintien du Concordat doit être abordé avec respect et compréhension de ce que fut l'histoire de ce territoire français ». Respecter les conséquences de l’annexion de l’Alsace au Reich et de deux défaites de nos armes face à l’envahisseur, voilà qui est nouveau à gauche. Les communards doivent se retourner dans leurs tombes. Pour manifester ce « respect », il indique vouloir insérer à l'article 1er de la Constitution un deuxième alinéa ainsi rédigé : « La République assure la liberté de conscience, garantit le libre exercice des cultes et respecte la séparation des églises et de l'Etat, conformément au titre premier de la loi de 1905, sous réserve des règles particulières applicables en Alsace-Moselle ». Donc le Concordat en tant que tel ferait bien son entrée dans la Constitution par la porte honteuse des « règles particulières ». Oui, mais le « sous réserve » disaient d’aucuns, voudrait seulement dire qu’il s’agit d’un compromis temporaire, bref de la continuation de ce qui est déjà. J’ai objecté que c’était 24précisément faire du définitif avec du provisoire que de le mettre dans la Constitution.

Pour finir, Hollande a lui-même fourni la clef d’interprétation de son propos. C’est la version la plus anti-laïque qui prévaut. Car dans sa lettre, il écrit : « Bien loin de porter atteinte aux règles qui régissent, de façon particulière, les relations entre l'Etat et les cultes concordataires en Alsace-Moselle, elles seront au contraire confortées dans leur spécificité, en se voyant reconnues au niveau constitutionnel ». Ainsi grâce à cet étrange version du socialisme, François Hollande ferait entrer Dieu et ses églises dans un alinéa de la Constitution. Ce que personne ne lui demandait, pas même en Alsace-Moselle. Le crime contre l’esprit est signé quand on sait que le même Hollande n’envisage pas d’abroger le « délit de blasphème » contenu dans les dites dispositions concordataires et résultant du droit hérité de l’occupation après 1870. L’acquis de Bismarck doit-il être « respecté » du fait de l’histoire ! Cela ne sera pas admis. Jamais. Par aucune conscience éclairée qui connaît les enjeux de ces 22sortes de questions. Surtout quand, au même moment, au cours d’une réunion en Alsace où se trouvaient trois ministres on déclare que le Concordat est le « futur de l’Europe ».  Sale ambiance !

Voici une nouvelle passée quasi inaperçue. Les nord-américains ont voté une loi nommée « Dodd-Franck » pour limiter les prises de risque des banques américaines. Quelle saine préoccupation ! Mais comme d’habitude quand ils prennent une mine raisonnable, c’est toujours l’indice du fait qu’il y a anguille impérialiste sous la roche des pieuses intentions. Celle-là n’est pas mal du tout. Car la dite loi ne s’applique pas seulement aux banques américaines mais, de fait, à toutes celles qui travaillent aux Etats-Unis quelle que soit leur nationalité. Ou bien qui mettent en garantie de leurs opérations des titres américains. C’est-à-dire, en fait, tout le milieu bancaire mondial. Avant de regarder ce que cela implique, notons cette habitude qu’ont prise les Etats-Unis d’obliger tout le monde à se conformer à leur législation. C’est une autre façon d’exprimer qu’ils se donnent le statut de maîtres du monde ! C’est avec cette méthode qu’ils parviennent à imposer le blocus de Cuba, pourtant condamné par les Nations Unies, à tous les fournisseurs et transporteurs du monde. Je reviens à cette législation pour contrôler les prises de risques. Donc, dès qu’une activité est réputée trop risquée, couic, elle est sanctionnée. Qu’ils fassent comme ils veulent chez eux c’est bien leur droit. Mais de quel droit par contre viendraient-ils sanctionner une transaction faite entre deux banques européennes en Europe au motif de leurs contreparties en titres nord-américains ? Bizarre ! Surtout que certains titres spécialement dangereux ne sont pas inclus dans le périmètre des sanctions potentielles. Lesquels ? Ceux de la dette fédérale des USA ! Gros malins ! Et l’inverse ? 08C’est-à-dire la possibilité pour les banques européennes de proposer aux Etats-Unis des titres de dette d’états européens ? Sur ce point il n’y a pas de garantie. Tout simplement.

Imaginons la suite : un Etat lambda a une mauvaise note. Les autorités nord-américaines décident que ces titres de dette souveraine sont un placement dangereux. Aussitôt il devient interdit d’en acheter aux Etats-Unis. Ou d’en posséder ailleurs si l’on a une activité aux Etats-Unis. Et ainsi de suite. Ce pauvre Michel Barnier, commissaire européen issu de l’UMP française a donc couiné et tapé du pied. « Nous demandons que les titres souverains de l’Union européenne reçoivent le même traitement que les titres souverains américains ».  Mais oui, biquet ! Compte là-dessus ! Cette nouvelle loi entre en vigueur en juillet prochain. A partir de là, une note des agences de notation devient un instrument direct de blocage pour les USA qui peuvent interdire à un Etat l’accès au marché financier. Donc le condamner à mort puisqu’il est interdit aux Etats européens de se financer ailleurs. Imaginons encore. Supposons que les Etats-Unis veuillent faire exploser la zone euro parce que la monnaie unique serait un placement refuge par rapport au dollar pourri jusqu’à la moelle. Supposons qu’ils aient attaqué un pays pour faire tomber la zone et même plusieurs alentours pour accroître la tension. Supposons qu’ils aient ordonné à leurs banques de bloquer les liquidités en dollar pour les assécher et déstabiliser le prêt interbancaire des seuls agents autorisés à venir à la rescousse de l’Etat attaqué. Supposons que tout cela n’ait servi à rien parce que la Banque Centrale Européenne aurait aussitôt ouvert une ligne de crédit illimitée aux banques nationales. Oui supposons ce scénario. Paranoïaque, bien sûr. Pure hypothèse d’école, cela va de soi. Alors, dans ce cas, la nouvelle loi « Dodd-Franck » permettrait de disposer d’un nouvel instrument pour étrangler sans être contourné. J’ai bien dit que c’était de l’imaginaire. En fait les Etats-Unis sont nos alliés et nos amis. Bien sûr. La preuve en 2015, grâce au « Grand Marché transatlantique » le marché commun unifié sur les deux rives de l’atlantique sera constitué.

Cette fois-ci les trompettes de la renommée populiste n’ont pas sonné tranquillement. Le grand titre de la une du Monde assimilant le Front de Gauche et le Front national par une même étiquette « populiste » a fait long feu. Nombreux ont été les commentaires défavorables dans les médias eux-mêmes. Outre la chronique de Pierre Marcelle dans « Libération », Jack Dion dans « Marianne 2 », et même « Les Inrockuptibles » ont réagi. D’après moi nous ne sommes plus loin du moment où cette basse manœuvre ne sera plus possible compte tenu du nombre des mises en garde que les intellectuels ont formulé contre cet amalgame. « Le Monde », qui se veut le journal de référence ne pourra pas longtemps en rester à ce niveau d’inculture politique. D’autant plus après le dérapage de l’odieux faux naïf Plantu qui a fait un dessin germanophobe plus que suspect contre Eva Joly à la une de l’édition du mercredi 15 février.  Pour contribuer au débat qui semble s’imposer encore on doit recommander la lecture du livre de Benoît Schneckenburger « Populisme, le fantasme des élites » aux éditions Bruno Leprince. Et dans l’attente je vous propose ce texte de Rafael Correa, président de la République d’Equateur. Il s’agit d’un message qu’il destina à l’Institut Egmon en Belgique en 2009. Savoureux.

«Ils sont nombreux à dire, en Europe et en Amérique, qu'actuellement il existe deux gauches dans la région latino-Américaine : l'une populiste et l'autre pragmatique, la première est révolutionnaire et l'autre réformatrice. Cette distinction cache mal une forte charge normative qui prétend délégitimer les perturbateurs qui veulent rompre avec l'ordre hérité du Consensus de Washington. En Sciences sociales, rares sont les concepts unanimement acceptés, et « le populisme », est justement l'un d'entre eux. A l'origine, on l'a employé pour résumer les processus sociaux menés par Juan Domingo Perón en Argentine et Guetúlo Vargas au Brésil. Aujourd'hui, malgré son élasticité, on l'utilise de façon systématique pour critiquer des Présidents qui, paradoxalement, ont été élus avec un large soutien populaire. Le mot est sorti des cénacles universitaires et s'est imposé comme qualificatif unificateur pour les mandataires de Bolivie, d'Equateur et du Venezuela. L'objectif est clair : disqualifier des dirigeants qui ont le mauvais goût de ne pas s'adapter aux canons qui, au XXIème siècle, selon les critiques de droite, devraient caractériser les leaders de gauche.

Dans son emploi contemporain, le populisme désigne deux caractéristiques : premièrement, la supposée irresponsabilité politique qui implique de faire des promesses que l'on peut tenir immédiatement, selon les attentes de l'électorat, deuxièmement, qu'il n'y a pas de médiation entre le leader démocratique et les citoyens. Une « promesse que l'on peut tenir immédiatement » correspond à « l'économie politique du possible ». Mais, comment peut-on définir à l'avance « le champ du possible »? Est-ce qu'une politique destinée à remettre en cause les structures économiques et sociales d'un pays ne court pas le risque de se voir toujours accusée de populisme, sans que l'on puisse en débattre ? Il s'avère que si l'on accepte cette critique du populisme, l'on doit aussi accepter que cela implique l'affaiblissement de l'espace politique. La négation de la politique du possible, préconisée par les spécialistes du populisme, constitue, en elle-même, un projet politique. Et si l'on ajoute à ce projet, la crainte du retour du totalitarisme, cette vision du populisme suppose un « possibilisme » qui, d'emblée, condamne tout projet de transformation sociale.

C'est précisément ce type de politique, qualifiée de populiste, qui a promu les droits universels consacrés dans les nouvelles constitutions de Bolivie et d'Equateur. Une politique qui n'a pas eu peur, en engageant cette conquête sociale, de courir le risque de perdre les mécanismes traditionnels de contrôle sur les populations les plus pauvres. Au vu de ces considérations, il est évident que ni la scène mondiale, ni la scène latino-américaine, ni la scène européenne ne sembleraient favorables à l'intensification et à l'approfondissement des relations bi-régionales. Le problème de fond n'est cependant pas un problème de scènes. Le problème fondamental repose sur le fait que les relations bi-régionales restent enclavées dans des présupposés caractéristiques du milieu des années 90, qui correspondent à des réalités très différentes, à des intérêts latino-américains et européens distincts et à des cycles d'intégration latino-américains et européens qui ont été dépassés."
Rafael Correa Delgado, Président de la République de l'Equateur

Plantu l’interlope, lauréat du prix de la liberté (10 000 euros) décerné par le Qatar a encore frappé. Sous couleur d’humour contre Eva Joly, il s’est abaissé à un dessin germanophobe à la une du « Monde ». Mon ami Alexis Corbière a immédiatement réagi par un communiqué qui pointait le côté nauséabond de ces sortes de « plaisanteries ». Le faux naïf, suivant sa technique habituelle, loin de regretter son dérapage a répondu comme si nous critiquions le droit à la caricature. Lisez ce qu’on en lit dans « Le Point.fr » : « Je les laisse s'enfoncer », rétorque Jean Plantu, lassé des « attaques régulières et dérisoires » du Front de Gauche contre ses dessins. « Je constate que tous les fronts ne sont pas mûrs pour la démocratie, déplore le dessinateur. C'est sûr qu'il est plus confortable de faire dans l'anti-sarkozysme peinard ou de l'anti-Le Pen. La gauche a encore beaucoup à apprendre en matière de tolérance. Je reviens d'Algérie où j'ai remplacé un dessinateur. J'ai caricaturé le leader du FLN. Il accepte plus facilement la plaisanterie que certains ici. » Vous avez bien lu : l’ami du Qatar ne nous croit pas « mûrs pour la démocratie », nous reproche notre hostilité à Sarkozy et Le Pen et déclare que la gauche a « beaucoup à apprendre en matière de tolérance ». Vous avez compris cette fois-ci ce qu’est Plantu ? Le reste on connaît. C’est sa façon de botter en touche. Pris la main dans le sac d’un dessin répugnant où il m’assimilait aux Le Pen, mis en cause de tous côtés, il s’était déjà défendu en m’imputant le régime cubain ce qui n’avait rien à voir avec le sujet. Ce genre de vache sacrée n’est pas habitué à ce qu’on lui tienne tête. Pour lui aussi la vie va changer avec nous. Au-delà de trois cent mille euros : on prend tout !


1  508 commentaires à “Sarkozy veut un régime plébiscitaire”
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  1. Que je redoutais cet instant. c'est fait. je suis stupéfait de constater combien le rôle de MLP est bien assumé. En évoquant l'idée que les adhérents du FN de Hénin-Beaumont venaient non pas de simples électeurs mais de soi-disant encartés du PC, en appelant du pied les "patriotes de gauche" : on voit bien quel est son rôle. Tout faire pour empêcher la prise de conscience. Et c'est tout faux. les fiefs communistes ne votent pas Le Pen : il faut raisonner en termes d'électeurs inscrits et, vous verrez, tout s'éclaire. En revanche, elle ne dit rien sur ses scores à Neuilly-sur-Seine, St-Nom-le-bretèche, dans tous les ghettos du Gotha. Quelle supercherie, quelle honte !

  2. jnsp dit :

    Je suis content de lire les avis favorables à Mélenchon sur ce blog, c'était un peu la même chose sur Libération et Le Monde. Je me demande quand même si ça a vraiment été aussi positif que ça, parce que placer D Pajadas en arbitre impartial du débat démocratique ça peut quand même poser des questions.

  3. Cathar(31) dit :

    Débat excellent de bout en bout; la Le Pen, boudeuse dans son coin de récré, a été pitoyable (disque rayé face aux questions de fond de Jean-Luc); Jean-Luc Mélenchon a même réussi à faire rire le public, qui ne devait pas lui être totalement acquis; et ça c'est désastreux pour l'autre...

  4. leleu rené dit :

    que cela fait du bien, j'en ris encore mais qu'elle est bête et au moins 3 % de plus.

  5. Nafissatou dit :

    Lu sur Mediapart, sur l'histoire et la fonction des meetings politiques: "La forme la plus légitime et répandue de meeting dans le dernier tiers du 19e siècle est la réunion publique contradictoire, où des candidats d’opinions différentes viennent confronter leurs discours face à un public divisé et vif. Ceux qui s’y dérobent sont souvent dénoncés comme des lâches"

  6. Fred Barbosa dit :

    Un moment télévisuel incroyable. Une Mlp en dessous de tout, d'une mesquinerie abyssale. Mélenchon a été très bon. Il fallait des nerfs d'acier pour rester calme face à la désinvolture de l'autre. J'ai juste le regret qu'il n'ait pas parlé beaucoup plus d'économie.
    Le 18 mars tous à la Bastille pour montrer que le Front de Gauche n'est ni la voiture balaie du PS ni un parti de pacotille!

  7. Antoine D. dit :

    @Hold-up [1142]
    @regis garnichat [1143]
    @Bankster [1144]
    Quelle émission ennuyeuse, qui était évidemment en sourdine pendant l'interview d'Eva Joly
    sur Mediapart.
    Malheureusement Messieurs "Hold-up" et "regis garnichat", Me. Le Pen, bien que ses propos
    fussent restés toujours, comme à l'habitude, sans aucun fondement, elle fît une prestation
    assez peu ordinaire pour un public précisément habitué à ce "cirque" médiatique roboratif.
    Elle s'en sort donc dans un habile coup d'éclat, en usant :
    - de la dénonciation du système médiatique également employée par Jean-Luc Mélenchon.
    - de la méthode du deni de débat largement utilisée par la gauche contre Jean-Marie Le Pen à l'époque (qui dénonçait, je vous le rapelle, un "faux-candidat"). Elle choisit donc coûte que coûte de coller à Jean-Luc Mélenchon les arguments qui étaient utilisés à l'époque contre Jean-Marie Le Pen afin de l'évincer de la sphère du débat démocratique.
    Attention.

  8. Superbo dit :

    Magnifique ! Je trainais les pieds pour regarder DPDA ce soir mais je ne regrette pas une seule seconde !
    Dès les premières minutes elle s'est pris les pieds dans le tapis, se tirant balle sur balle dans les deux pieds ! Nulle sur toute la ligne, elle a répondu à côté à chaque fois que c'était possible et a clairement démontré, minute par minute, l'imposture qu'elle représente et que le Front de Gauche dénonce depuis plusieurs mois avec force.
    Merci Mme LePen : vous venez de saborder votre campagne et votre candidature !
    Quant à Jean-Luc Mélenchon, héroïque face à l'extrême droite, il était l'honneur de toute la Gauche ce soir ! Et il a transformé la vague bleu marine en marée noire ! Merci pour ce grand moment, ça marche l'effet dracula !
    Bonne soirée à toi, camarade !

  9. OneWay dit :

    Un magistral K.O. politique de la part de Jean-Luc Mélenchon ! J'étais en transe !
    "Si j'étais un leurre, vous n'auriez pas si peur !"

  10. Simon dit :

    Monsieur Mélenchon, un seul mot : bravo. Bravo d'avoir révélé le vrai visage de ce parti et de cette femme. Malgré l'incroyable tension et l'attitude suprêmement minable de Mme Le Pen, vous n'avez rien lâché, et avez su en plus garder un calme impressionnant. Cette fois, vous avez été parfait tant sur le fond que la forme, et c'était le bon moment. Bravo.

  11. jean manatane dit :

    Désolé d'être grossier mais quelle branlée!
    Merci ça fait tellement longtemps que j'attendais ça...et je viens d'avoir un pote de droite qui avait voté Bayrou en 2007(et blanc au deuxième) qui va voter Fdg ! Et un de plus!
    Sinon pourquoi avoir modéré le post d'un fronteux tout à l'heure? (juste une question)
    Tiens et ma grand mère qui est une vieille gaulliste se tâte fortement a voté fdg parce que dixit" il sais parler français"

  12. Zapping dit :

    Un premier extrait de l'émission de France 2 où Jean-Luc Mélenchon affronte la Le Pen fuyante :
    http://www.dailymotion.com/video/xp0eyl_j-l-melenchon-face-a-le-pen-fuyante_news

    Hauts les coeurs ! Ardents à la lutte !

  13. Aexandria 34 dit :

    On n'a pas vu la même chose... Pour ma part, j'ai été consternée que Jean-Luc Mélenchon soit allé se fourvoyer dans cette machinerie ridicule. Oui, la Le Pen était mauvaise. Mais aussi bons qu'aient été tous les arguments de Jean-Luc – et c'était une excellente idée que de tous les centrer autour des femmes – l'impression visuelle et auditive était d'un inutile soliloque. L'absence d'interlocuteur me paraît frapper de nullité (au sens où l'on parle d'un match nul) le discours qui s'adresse au néant. Elle consultait ses notes, la presse, et ça pesait aussi lourd que les mots de Jean-Luc. Son attitude à elle le rendait, lui, inaudible.
    Je suis peut-être d'un pessimisme excessif, j'ai sans doute trop scruté l'auditoire, qui m'a semblé acquis à la Le Pen. C'est vraiment le genre de prestation dont il faut tourner la page.
    Juste après, je suis allée écouter sur Place au peuple le "débat" LCP entre Delapierre et le dir. de campagne de la Le Pen (j'ai oublié son nom). Même match nul, pour la raison inverse. Profusion de mots qui se piétinent les uns les autres, apostrophes à peine commencées sitôt couvertes par l'incoercible bavard du FN... Il est temps que cet épisode s'arrête, ou au moins descende de quelques crans (on ne va pas leur laisser croire qu'on les abandonne...).
    Continuons d'argumenter, porte à porte, bouton par bouton, dans les bars, chez nous devant la télé, dans les assemblées citoyennes, et reprenons les meetings. Les médias ne nous feront jamais aucun cadeau. Ne comptons sur eux – bien obligés – que pour la campagne officielle.

  14. Sansebar dit :

    Un peu d'accord avec Dim. Nous, les convaincus, c'est une certitude, nous avons bien vécu le moment, mais les "paumés" qui votent FN ou s'abstiennent ? Je me demande ce qu'ils en retireront.
    Et surtout au vu des commentaires qui seront faits demain dans les médias car je suis prêt à parier qu'ils trouveront les moyens de les renvoyer dos à dos et de faire du Plantu.....

  15. jm77 dit :

    Avec des contradicteurs comme gueno, saint-cric, gisbert et Jouhen pas besoin de militants! Minables à lui demander le nom de son premier ministre! La seule qui les préoccupe la sortie de l euro. Les enfants non scolarisés, la fin de l AME pour tous, la préférence nationale pour l emploie,, l VG non remboursée,on remarque mais on ne condamne même plus valeurs et. arguments à l appui! Un seul l à fait en cinq minutes,mais en se faisant taxer de leurre de Hollande et de sous candidat.

  16. orero ramon82 dit :

    Bonsoir,
    Moment à la fois jubilatoire et amer ! Jubilatoire parce que la stratégie de la vierge effarouchée drapée dans son silence et son indignation étaient trop faciles et que, face aux questions et accusations gravissimes posées par J-L Mélenchon, la "laideur intérieure" aurait du laisser tomber son voile pour défendre son ignoble vérité. Or, elle ne l'a pas fait, se "bornant" à se cantonner dans un silence qui a laissé toute leur place aux affirmations de son contradicteur et qui ont dû faire leur chemin dans certaines consciences. Elle ne s'est pas montrée à la hauteur de la position dans laquelle elle a aimé se complaire et Mélenchon à eu raison de lui rappeler sa baisse dans les sondages...Ses votes ouvriers fixés on ne sait trop comment à 40% ne manqueront pas de faire bouillir beaucoup de ceux dont elle aimerait avoir le soutien et qui ne se reconnaissent pas dans son discours. Son attitude a donné dans le plus grand ridicule tant son obstination s'est montrée caricaturale et enfantine. Faire sa crise pour l'honneur de ceux qui, pense-t-elle, la soutiennent, était aussi faire un affront et une marque d'irrespect total envers les millions de téléspectateurs qui étaient devant leurs écrans ce soir et qui attendaient mieux de la dame. Elle s'est en même temps privé d'une tribune pour avancer ses idées.....mais peut-être que cette esquive et ce prétexte l'arrangaient c'est pourquoi elle a adopté ce comportement et s'y est tenu comme un naufragé accroché à son bout de bois.
    Amer parce que nous sommes restés sur notre faim. Mais ce n'est pas à J-L Mélenchon qu'il faut jeter la pierre et c'est tant pis pour elle. Elle n'a pas été extrèmement adroite et c'est la pugnacité et la réalité des accusations non démenties portées par J-L Mélenchon...

  17. Invisible dit :

    Les journalistes sont faibles. On se demande s'ils ont préparé leurs dossiers. Elle les déstabilise facilement. Aucun ne fait apparaître la face cachée du FN. Il n'est question que de sujets politiquement corrects, rien de corrosif. De fausses indignations, des agacements plutôt, rien qui aboutisse.
    Guéno supérieur. Il la met KO très vite.
    Elle fait sa boudeuse et refuse de répondre aux questions de Jean-Luc. On est gêné pour lui. Un malaise...
    Je pense qu'elle se ridiculise mais elle a un tel culot que ses partisans vont la trouver géniale. Globi-boulga est sa spécialité et elle parvient à impressionner avec cela.
    Bon enfin, elle me semble en déroute malgré son bluf et ses 40% d'ouvriers... Sur ce chiffre, on attend le verdict des urnes !
    Et voilà ! Une soirée à souffrir Marine Le Pen. Je n'aurais jamais cru m'imposer cela un jour.
    Pensons à notre fête du 18 mars. Le peuple, c'est nous.

  18. j-jour dit :

    Je lis à la fin de cet article "Nous avons fait un pas pour dégonfler l’affaire en organisant un deuxième débat avec Henri Guaino, alors que d’habitude il n’y en a qu’un, pour montrer qu’on entendait le fait que Marine Le Pen veuille débattre avec quelqu’un du PS ou de l’UMP, explique-t-elle. Nous n’avons accepté qu’une fois de repousser un débatteur, c’était Mélenchon face à l’invité Alain Juppé.»Déjà lui."
    Ce qui veut dire qu'Alain Jupé avait refusé lui-aussi de faire face à J-L Mélenchon, c'est bien ça?

  19. mimi24 dit :

    mème ressenti que vous Alexandria34;JeanLuc a mieux à faire...

  20. Jérémy dit :

    Vous avez fait honneur aux progressistes et à tous ceux humanistes et/ou de Gauche en défendant haut et fort les droits des femmes! Mélenchon, présidons!
    Amitiés militantes.
    Jérémy.

  21. art-erre dit :

    "...pour les millions d'électeurs qui votent pour moi..." C'est une manie de nos jours de prendre les sondages ou autres enquêtes d'opinion comme vérités programmées. Un peu comme ces agences de dotations qui ont fraichement inondés les gras médias donnant des fièvres crisaires ou des diahrées dettales.
    Un meeting en Corse manqué pour une Le pen scotchée ça valait quand même le détour.
    La route est encore longue... mais de plus en plus empruntée, et par l'humain d'abord !

  22. adele dit :

    Outre celui deMLP, c'est le discours qu'a tenu FOG ce soir qui m'a dégouté! Il n'a pas cessé de cracher sa haine, durant les dernières minutes de l'émission, sur le peuple grec. Je crois n'avoir jamais entendu aussi clairement, sur aucun média que ce soit, des propos aussi insultants à l'égard de ce pays ravagé par la politique austeritaire ignoble qu'il subit. Non content d'avoir vomit son flot de dogme ultra-libéral (dans un silence consternant), le médiacrate de la première heure a même su trouver à la dame une flopée de qualité incroyables dont on ne soupçonnait même pas l'existence jusqu'ici. Merci à lui d'avoir servi la soupe qu'elle attendait à MLP qui, elle même, n'en revenait pas de tant de courbettes.

  23. Zapping dit :

    Un premier extrait de Jean-Luc Mélenchon face à la Le Pen fuyante est publié sur le blog, l'intégralité demain matin :
    http://www.jean-luc-melenchon.fr/2012/02/23/j-l-melenchon-face-a-marine-le-pen-sur-france-2/

    La première de ses qualités disait-elle en début d'émission ? "Le courage" ! Plusieurs millions de français ont vu ça en direct à la télévision...

    Hauts les coeurs ! Ardents à la lutte !

  24. JR84 dit :

    Bravo! Jean-Luc, tu l'as mise au tapis la Marine. Quelle arrogance, quelle suffisance chez cette personne qui distille la haine de l'autre, celui qui est différent, qui n'a pas le cheveux et les yeux clairs...Cette femme est la honte pour les mouvements féministes, elle ne rêve que de renvoyer les femmes au foyer avec une simple obole de 800€. Obligera t-on cette femme à la maison à 800€ a effectuer, elle aussi, 7 heures de travaux d'utilité collective ou familiale..?
    La politique du FN n'est que le suppôt de la droite Sarkozy-guéant. Elle appellera à voter pour Sarkozy au 2nd tour car leurs programmes se ressemblent et se confondent tant la haine des citoyen-ne-s est présente chez chacun d'eux.
    MLP vient de perdre toute crédibilité comme candidate aux suffrages des françaises et des français. Son mutisme, ce soir, nous apporte la preuve sidérante d'un manque total d'argumentaire face au seul contradicteur capable de lui faire face. Elle a perdu, déjà dans les sondages, mais elle a surtout perdu toute crédibilité pour la reste de la campagne. L'Humain d'abord, chère madame, vous semblez ne rien entendre et pourtant y être attentive pour permettrait d'en être que plus Humaine.

  25. jefmergen dit :

    Mauvaise idée, ce débat....qui à dejà eu lieu.
    je ne pense pas que le débat MLP/Jean-Luc Mélenchon soit bénéfique pour les élécteurs:
    pourquoi ne voit-on pas face à MLP ou Jean-Luc Mélenchon, Hollande, Sarko ou Bayrou..?
    Mettre "des petits candidats" désignés, avec des gants de boxe, me révulse...
    Heureusement que Jean-Luc a été bon !

  26. Nicolas G30 dit :

    La baudruche est portée à bout de bras pas le système médiatique, télés et journaux, chaque fois que j'ouvre yahoo, je vois sarkosy ou Le Pen. Merci de l'avoir renvoyer dans ces cordes, d'avoir fait honneur à la France en dénonçant l'épisode du poème lu et appaudi lors d'un meeting du FN. L'angle d'attaque sur sa politique en défaveur des femmes était efficace, mais il aurait été bon de parler des propositions du Front de Gauche.
    C'était fait sans concession avec la force de la conviction, bravo.
    10 minutes pour qu'un vent de liberté illumine la France, ils se seront vite remis à l'enfumage après votre départ.
    Mélenchon présidons.

  27. Menjine dit :

    Le Pen a été renvoyée dans les cordes, la baudruche s'est dégonflée.
    Maintenant au tour de Sarkozy, car je n'en peux plus de le voir pérorer sur toutes les chaînes, son nom répété quatre à cinq fois par minute à propos de n'importe quoi, ses déplacements suivis par des hordes de gens, de micros,son sourire béat, carnassier et benêt.
    Et lui c'est du lourd, l'attaque contre le travail est au centre de tout, l'Europe devient un alibi pour détruire le code du travail, toutes les mesures proposées y tendent. La puissance des forces réactionnaires, les possibilités financières qui sont mises au service de ce féroce pantin sont redoutables.
    Militants du front de gauche, il va falloir reprendre le forcing sur nos Sénateurs, pousser encore plus l'analyse l'explication sur ce qui nous attend si les types de droite sont réélus : plus aucune protection, la santé abandonnée, l'école ravagée, la sécurité sociale sans aucun financement. Mais il va y en avoir qui vont s'en mettre plein les fouilles,:les officines de formation permanente, les assurances comme celle dont le frère de notre Sarko est pdg, les copains du BTP, les transporteurs privés etc, etc...
    La curée, comme disait Zola se profile, arrêtons-les, nous seuls le pouvons car les socialistes ont démontré par leur vote sur le MES qu'ils en étaient incapables et qu'ils ne le voulaient pas dans leur majorité.
    C'est l'heure de la castagne pour qu'advienne la Révolution citoyenne.

  28. Harry Corouge dit :

    D’après un sondage, les pauvres Grecs qui pourtant viennent de tout endurer, veulent majoritairement rester dans l'Europe. Et pendant ce temps là, pepene pense que le créneau électoral consiste à nous proposer d'en sortir ?

    Elle est dans une impasse idéologique totale.Le FN est terminé, trop en déphasage avec la réalité, incapable de se hisser à la hauteur des événements historiques qui se jouent aujourd'hui, ils ne peuvent que se vautrer dans leur propre boue pour tente d'exister électoralement, mais le problème pour eux, c'est que les citoyens sont beaucoup moins bêtes que pepene ne le pense. Ils feront moins de 10 % aux prochaines échéances électorales.

    A noter le minablissime FOG qui a passé son temps à insulter un peuple Grec en souffrance et à servir la la soupe à la microcéphale d’extrême droite.

  29. ydaho dit :

    Moi je suis assez content, le seul regret que j'ai, c'est qu'il y a plus de 20 ans que l'on aurait du prendre ce "problème" comme ça, hé oui appuyer la ou ça fait mal et les faire capituler ! On n'entendrait plus parler d'eux, ou du moins de temps en temps il y aurait un entrefilet dans la presse a propos d'un groupuscule minable.. Le "non-candidat" pour le moment c'est elle qui clame partout qu'elle n'a pas ses signatures, et qui est obligée de réclamer l'anonymat (c'est un comble) pour les élus de la République !
    Bien sur, les médias essayerons de nous renvoyer dos a dos, c'est clair c'est le but, mais nous pourrons leur rappeler a chaque fois que nous étions face a face, et qu'elle est restée "coi"...
    D'autres se demandent ce qu'en retireront les paumés du FN ou les abstentionnistes (je me demande pourquoi les mélanger d'ailleurs, le FN fait le plein de ses voix en toutes circonstances) hé bien il penseront qu'elle s'est dégonflée ! vous oubliez que c'est un parti de machos ! le paternel n'a jamais cessé de montrer ses muscles pour esbaudir l'auditoire ! et rien n'a changé dans ce parti, ni chez les chefs ni parmi la troupe ! des rodomontades c'est ça qu'ils leurs faut, et là, pendant quelques jours, la guerre va faire rage chez les chefs qui ne manqueront pas de lui faire sentir sa débandade, et la troupe va s'en trouver "déshonorée" ! voila le bilan pour moi ! et il est plutôt bon !
    Que faire d'un "chef d'état" qui se comporte comme une baudruche ! Leur "honneur" en a pris un sacré coup dans l'aile ! Et merci d'avoir rappeler aussi qui était Brasillach fusillé pour intelligence avec l’ennemi ! Il est bon de se souvenir que leurs idoles sont nos ennemis, hier comme aujourd'hui !

  30. keunia dit :

    Concernant le débat manqué de Mélenchon avec Mme Le Pen, je suis de ceux qui disent qu'il ne faut pas vendre la peau de l'ourse tout de suite:

    Mélenchon m'a semblé un peu trop virulent pour le français moyen ce soir, face à une marine qui est restée très stoïque.
    Toutefois, ce qui a sauvé la mise, c'est que Mélenchon a parlé en premier, et pour lui poser une question. Dès lors, son refus de débattre apparaissait comme un refus de répondre boudeur et puéril, ce qui n'aurait pas été le cas si elle avait parlé en premier. Et il aurait mieux fait selon moi, de l'attaquer sur des points d'économie ou de'social'même si ça aurait été un peu réchauffé. Le fait d'avoir sorti la proposition du FN dans les Bouches-du-Rhônes, est en revanche, excellent pour étayer son discours.
    Par ailleurs, malgré son visage de marbre, Marine Le pen apparaissait objectivement comme "infantile", surtout quand elle a commencé à lire son journal avec un air boudeur. On aurait dit une adolescente!

    Pour ce qui est de la forme, Marine Le pen a quand même réalisé un exploit extraordinaire: elle a réussi à parler pendant plus de 2h dans cette émission sans formuler un seul instant des propositions dans la réalité!
    esquive des questions de Langlois, chiffres truqués, persiste et signe sur le Hallal... Je pense que la plupart des téléspectateurs sont, comme moi, extrêmement déçus de la prestation de Marine Le Pen ce soir, qui n'a apporté aucun fond au débat.

    Il n'y avait besoin de Mélenchon pour la décrédibiliser ce soir: elle s'en est chargée toute seule! Il aurait mieux fait de faire un meeting en Corse...

  31. j-jour dit :

    @ Harry Corouge,

    La viscosité de FOG sur les Grecs m'a aussi paru odieuse; mais je ne trouve pas le vocabulaire assez précis pour expliquer ce qu'il a fait.

  32. yacine dit :

    L'arnaque ; cette héritière qui n'a jamais rien fait en politique se permet de revendiquer 20% d'électeurs qui n'ont jamais voté pour elle et montre son incompétence à chacune de ses interventions dans tous les domaines. Une fille à papa qui n'a pas compris que la politique est une affaire de grands et réagit comme une enfant capricieuse ; qu'elle cesse ses pleurnicheries autour des signatures, que veut-elle à la fin ? Des signatures ? et après, qu'on appelle à voter pour elle ? Qu'elle n'ait plus d'adversaire ? Quel courage de bouder lorsqu'on n'a pas ce qu'on veut et qu'on est confronté à ses contradictions.
    L'enfant gâtée va probablement retourner pleurer auprès de son papa...

  33. Mario Morisi 39 dit :

    @ tous

    Je ne sais pas, la conflagration est récente...

    Ce qu'il en reste, c'est que c'est la première fois que le représentant de la Haine, de l'OAS, des ratonnades, de l'antisémitisme, de cette troisième droite pourrie, d'essence divine, antirépublicaine prend une telle BRANLEE (ce mot est français, sa racine est présente toutes les pages dans Rabelais, et que ceux qui s'offusquent un peu trop de la catharsis de certains...)
    Sans faire les anciens ou les héros, pour avoir entendu mon grand père antifasciste rital et les collègues républicains espagnols de mon papa, vous ne pouvez pas savoir comment les larmes de cette pimbesche en plein trip oedipien, en pleine autodestruction, m'a fait du bien !
    Ceux qui ne raisonne que la FORCE du dessus, la RACE, la DOMINATION des blancs ont subi leur plus grande défaite symbolique des temps modernes en France !
    Car on n'est pas dans l'escrime, les potauds, cette salope et leurs kamaraten, ont applaudi ce chancre de Brasillach !
    Alors oui, il fallait écraser la bête en direct. Et tous ces écervelés qui ne croit qu'au rapport de force vont se coucher. Y compris parmi l'électorat. C'est cynique mais ça compte.
    Quant à Sarko et à Hollande, nous, le FdG et Jean-Luc Mélenchon on va les défier, les défier, et les redéfier hic et nunc, au local et au global.
    Le triomphe de Jean-Luc Mélenchon doit nous oindre d'une cuirasse étincelante, aveuglante, celle de la révolution citoyenne...

    Bon, je me prends un peu pour Lancelot, ce soir, mais BORDEL QUEL BONHEUR !

  34. Lilly54 dit :

    C'était stressant mais ô combien réjouissant de la voir si ridicule. Les formules de JL que j'ai particulièrement savouré, hormis les arguments politiques bien sûr : "il vous en reste une bonne moitié" et "servez-vous de votre bonne moitié", de mémoire car il est tard. Et de ce que je lis et ce que j'entends depuis, même des médiacrates, JL sort vainqueur de cette séquence. Tant mieux ! Car il est bien le seul à affronter cette bête hideuse. Bonne nuit à tous et surtout à toi JL. Et merci.

  35. siamy dit :

    Merci à vous Mr Mélenchon, d'avoir eu le courage d'affronter ce moment, qui a servi de révélateur sur la véritable nature de MLP.Sur ses propositions catastrophiques d'une part, et sur son attitude puérile face à une confrontation sans concession que vous êtes le seul à entreprendre.

  36. YanDuPic dit :

    @ Lilly 1193: je corrobore ce que tu dis après une visite sur "Le Parisien": les messages postés ne sont pas les mêmes que d'habitude... beaucoup ont été choqués par le comportement immature de MLP. Je pense sincèrement que ce quart d'heure de souffrance peut sérieusement impacter la campagne du FN.

  37. OneWay dit :

    Ce que je trouve étrange, voire suspect, c'est le fait que FOG et Pujadas soient revenus sur les questions que Jean-Luc Mélenchon avait formulé à Le Pen, en lui laissant le temps de développer ses réponses et cette fois-ci, bien entendu, sans qu'elle ait en face un contradicteur !

  38. darryl dit :

    Quelle tension ! C'est un moment de télévision qui restera. Une fessée dont on parlera encore longtemps!
    Elle s'est tellement fait écraser que j'en eu pitié pour elle. Je ne sais pas s'il y a vraiment eu des gauchistes qui sont passer à droite en tous cas j'en connais quelques uns de droite qui passe au front de gauche et l'émission de ce soir va encore en faire douter plus d'un, pas seulement sur les idées parfois quand on est bête on est bête mais sur le carisme, le patron (et j'aime pas ce mot) c'était Jean Luc et ils ne peuvent pas le nier.
    Cela doit faire rêver les socialistes et Hollande ne risquera jamais un débat avec Jean Luc, il n'est pas bon pour ce genre de confrontation tout le monde le sait.
    Le meeting de Bastia était difficile à suivre, faites attention c'est aussi notre matière première pour argumenter et convaincre.
    Encore bravo et merci

  39. Aexandria 34 dit :

    Appel à tous les spécialistes du droit des affaires et du droit international : à quelle sauce sommes-nous déjà accomodés sans le savoir ?
    Allez lire sur le blog de Paul Jorion l'appel de Panagiotis Grigoriou à débrouiller l'ahurissant écheveau d'une société, Hellenic Securisation SA qui semble avoir œuvré depuis plus de dix ans à la préparation du démantèlement de la Grèce. Déjà pas mal d'éléments mis au jour par les lecteurs du blog, qui dessinent un profil assez ignoble de cette structure de défaisance/malfaisance. Il serait intéressant de rechercher l'équivalent pour la France...

  40. patrice31.19 dit :

    Jean-Luc, nous souffrons de la politique que mène Sarko"phage" et il est notre cible à présent. Avec tous les ouvriers qui sont derrière toi, on devrait pouvoir démonter son programme pièce par pièce. il nous reste plus beaucoup de temps. Dégommer le FN c'est bien, mais évincer l'UMP c'est mieux.

  41. avec son "utilisez l'autre moitié", Jean-Luc Mélenchon a mis les rieurs de son côté et ça c'est mortel pour un orateur.
    bonne nuit.

  42. kastus dit :

    Retour sur l'émission de ce soir.

    Tout est dit sur Le Pen la pétoche.

    Mais n'oublions pas Guaino !

    Tout le monde a vu ce soir la connivence entre l'UMP et le FN.

    Toute le monde a vu Guainau le mielleux en train de lécher les bottes de la névrosée de service, en train de flatter minablement l'électeur FN de base tant il crève de trouille de se retrouver dans le néant de la défaite électorale dès le printemps installé.

    ça aussi c'était instructif.

  43. Cathar(31) dit :

    Orero Ramon82 dit "Amer parce que nous sommes restés sur notre faim. Mais ce n'est pas à J-L Mélenchon qu'il faut jeter la pierre et c'est tant pis pour elle"
    1) L'idée est bien de faire en sorte que des interrogations germent et cheminent dans les consciences des auditeurs les plus "raisonnables", chez les "indécis", que la curiosité de disséquer le "programme" FN soit encouragée (et les non-réponses de Le Pen à des questions très concrètes ont eu l'effet pervers d'aiguiser cette curiosité)... Pour les autres, les "ras du front", bouffis de haine ou de rancoeur, le cheminement vers la raison va évidemment être plus difficile, sûrement même impossible, et ils trouveront géniale l'attitude de Le Pen...
    2) L'inquiétude courait depuis quelques temps chez les sympathisants FdG sur l'opportunité et l'impact de ce type de débat frontal: je crois que l'exercice nous a confortés dans la confiance en notre candidat et en la validité des réponses du FdG aux questions du moment.
    3) Le temps était certes trop court pour Jean-Luc Mélenchon qui a choisi fort pertinemment de cibler les droits des femmes avec des problématiques et des questionnements solides et argumentés; mais ces mêmes 20 minutes, qu'est-ce qu'elles ont été interminables pour Le Pen (je ne sais si l'effet recherché par les caméras plongeantes sur les notes ou journaux -qui donnaient l'impression de "meubler"- ont pu compenser la "densité et l'effet sonores" du débat -questions concrètes, rires du public, rabâchages telles des incantations à vide- dans l'esprit des gens) !

  44. Hold-up dit :

    1174 -Adele - Je suis bien d'accord avec vous. Franz-Olivier Giesbert éructait littéralement en fin d'émission tout en adoubant comme "chienne de garde" de l'oligarchie néolibérale la candidate FN ; celle qui fait diversion, celle qui cache aux français le vote scélérat à l'assemblée nationale sur le MES en allumant un feu de diversion sur l'alimentation Hallal. Dès qu'il y a un sujet important voire capital qui engage le pays, chaque française et chaque français, Madame Le Pen surgit avec sa troupe d'animateurs médiatiques pour faire diversion et cacher l'essentiel en parlant de l'accessoire. C'est elle, le grand leurre ! Pendant ce temps, qui, à part le Front de Gauche et quelques militants Verts& NPA ont parlé du MES ? Personne. La planète médiatique payée par les décideurs publicitaires et mandatée pour la plupart par les multinationales de l'armement a couru pendant une semaine sur un sujet dérisoire au moment même où la souveraineté nationale était vendu à Goldman Sachs et consort. M. Giesbert a rabroué M. Copé il y a quelques semaines.Pour lui l'UMP n'avait pas assez matraqué le peuple Français. Pour M. Giesbert, l'UMP était encore trop faible vis à vis des Français. Pour cet idéologue ultralibéral, il fallait pratiquer "la stratégie du choc" comme sous Pinochet au Chili ou comme en Grèce aujourd'hui. Pour lui, Sarkozy et M. Fillon ont échoué par faiblesse (!) Ce type est dangereux, ce n'est pas un journaliste, c'est un extrémiste, un prescripteur politique.Il surveille, ordonne, sermonne, félicite ou sanctionne.

  45. l'hallebardier_95 dit :

    Attendons de savoir combien de téléspectateurs ont suivi ce faux débat révélateur et quel a été leur ressenti. Cela ne devrait pas tarder. Si l'effet a été positif comme cela semble, alors il va être temps de passer à un autre discours. Et ceci, afin d'éviter que Jean-Luc Mélenchon et le Front de Gauche se retrouvent cantonner par les media à une seule fonction celle d'être la "machine" uniquement anti-FN. Il faut recadrer à fond la caisse sur la cible Sarko maintenant avec la même pugnacité.

  46. laurence dit :

    Aexandria 34 ! Il faut que Jean Luc participe à "ça". La possibilité de pouvoir passer sur une grande chaine, à une heure de grande écoute, ne peut pas se refuser pour notre candidat. Il a centré son propos sur les femmes. Cela permet d’élargir les attaques sur le FN et montrer à quoi de quoi il est capable au delà de leur haine raciale. Ainsi, il parle à une plus grande partie de la population. Son intervention est donc multiple, en 10 mn de parole, il démonte le FN, discrédite MLP et s'adresse aux femmes pour leur dire que le front de gauche se souci de leur sors. Cela doit être vraiment très dur pour lui, mais c'est indispensable. Le combat passe aussi par là.
    Je pense vraiment qu'il a réussi à faire passer le message, à faire réfléchir sur ces quelques idées qui concernent
    33 % des électeurs.

  47. Mario Morisi 39 dit :

    L'heure est très très grave...

    Une chape de révisionnisme est déjà tombé sur le débat...

    Qui aurait avorté, qui n'aurait pas eu lieu, qui aurait renvoyé les deux compétiteurs dos à dos...

    C'est incroyable, la preuve est en train de se faire, avant l'intervention des vrais et honnêtes intellectuels au rang desquels je mets Nicolas Domenach, pour voir si on est gangréné à ce point...

    Car si FOG a pété les plombs contre les Grecs et les feignants, pour l'EUrope néo libérale à fond, lui qui était à l'Obs quand l'Obs était un peu de gauche, c'est qu'il pète de trouille en voyant Jean-Luc Mélenchon et le FdG renverser tout sur leur passage !

    Alors il va falloir bosser dur sur la toile et dans les bistrots, dans les AC et sur les marchés...

    En revanche, le nombre de réactions folles de joie de nos concitoyens au doux nom du bled et de la savane !

    Ils les ont prévus, ceux là ?

  48. jeanne dit :

    @ adele 1175 entièrement d'accord avec vous sur FOG,un jugement sans aucune nuance et de plus il enferme dans le même sac,les citoyens grecs et les hommes de pouvoir.De toute façon,il est rarement bon !
    @marvejols 1177 d'accord avec vous. D'ailleurs si Jean-Luc Mélenchon a été bon ce soir,c'est qu'il a bien maîtrisé langage et attitude,sans déployer l'arsenal des insultes.

  49. naco dit :

    Joli moment. D'accord avec toi Zapping à propos de cette histoire du courage.
    Et oui, une fois encore chapeau bas à Jean-Luc pour son humour, son sourire, et sa civilité hors pair.
    La déqualification du discours de cette dame fut totale, en refusant de débattre ainsi.
    Elle a passé son temps a feuilleter la voix du Nord, et à découvrir aux caméras dès qu'elle le pouvait, le livre « Rose mafia » de Gérard Dalongeville, qui n'est qu'un chapelet d'injure pour ceux que cette personne a engraissé. Quant elle ne faisait pas la pub pour son propre torchon.
    Preuve qu'elle est moins bête ou fanatique que son père, et qu'elle nous prépare peut-être un petit after représentatif dans le Nord-Pdc. Une fois bien sûr que tout ça sera calmé. Pratique, car Henin Beaumont est sur une ligne droite entre Montretout (Saint-Cloud, 5 000m² quand même) et Bruxelles. Une petite députation, en plus, et on la retrouve sans aucune ride dans 10 ans.
    Mais tout ceci augure du reste de sa campagne. Les idées qu'elle n'a pas prises à son père qui depuis avait migré depuis longtemps de la haine du juif à celle de l'Arabe, elles les a toutes prises chez nous.
    Et elle risque de passer la fin de cette campagne à nous pourrir la vie. Comme voleuse d'idées.
    Alors je persiste et signe a penser, comme beaucoup ici et ailleurs, qu'il faut commencer mieux regarder ailleurs.
    Triompher de semi-déments est bien, comme pourfendre des opportunistes confusionnistes comme Giesbert est intéressant, et peut servir de levier, mais il faut savoir regarder ailleurs.
    Car notre véritable ennemi est celui qui risque dans quelques semaines de nous confisquer notre parole

  50. Sylvain dit :

    1203
    @l'hallebardier_95.
    Sur la télécommande de ma TV, j'ai une touche qui me donne l'audience en pourcentage et le débat a commencé à 20% pour finir à 23%. Un score terrible! Je ne peux pas te dire quelle était l'audience en début d'émission vu que je regardais "Impitoyable" avec Clint Eastwood(c'était pour me mettre dans l'ambiance du duel...lol)et que je suis arrivé juste avant la fin du débat Guaino et Le Pen(que j'aurais mieux fait de pas regarder parce que ça, ça m'a mis dans une colère noire!).


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