18fév 12

La campagne électorale rebondit

Sarkozy veut un régime plébiscitaire

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09Cette note s’est préparée dans le train du retour de Strasbourg puis à la pause d’hier. Écrire me détend et m’aide à mettre en ordre mes idées. Puisque madame Le Pen s’est dégonflée, j’ai du temps pour préparer très à fond mon discours en Corse où je serai la semaine prochaine. Madame Le Pen a réussi à me gâcher la moitié du plaisir car mes amis avaient dû annuler le meeting prévu pour que je puisse participer à cette émission qui n’aura pas lieu pour finir. Ici, il va surtout être question de Sarkozy et du vote sur les nouveaux traités européens le 21 et le 28 février prochains. Un peu de Hollande et davantage de la vie qui passe. Sarkozy annonce avec son premier discours un régime plébiscitaire. Les commentateurs complètement vissés dans les apparences n’y voient que du feu. Notre réplique, la sixième République, va se montrer le 18 mars à la Bastille !

Les photos qui illustrent ce billet ont été prises par Stéphane Burlot lors du meeting de Villeurbanne dans le Rhône qui a réuni 10000 personnes le 7 février dernier

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J’avais dit que sitôt que je pourrais mettre le lien vers le film réalisé par les femmes qui m’ont accueilli au foyer près de la Bastille, je le ferai. Voici le moment venu de le faire en bonne place et visibilité. Je pense qu’il y aura de nombreuses reprises sur les réseaux sociaux. J’ai pensé de nouveau à elles quand j’étais à la maison de santé de Neuhoff, dans le quartier populaire à Strasbourg. Une nouvelle fois, j’entendais parler de cette difficulté à se faire soigner quand on en a besoin et que l’on bénéficie de la CMU. Et avant cela, tout commence par le temps que dévore l’activité pour faire valoir ses droits. La difficulté des formulaires à remplir. L’impression que tout est fait pour pousser à renoncer, à laisser tomber. Déjà que pour faire valoir ses droits, il faut déjà les connaître ! Et ceux qu’on a sont déjà tellement menacés. Par exemple à propos du travail du dimanche. Sarkozy veut le généraliser ! Hollande bredouille comme d’habitude du mi-chèvre mi-chou. Moi je m’en tiens à ce que m’ont dit les caissières d’Albertville au cours de notre rencontre dont j’ai parlé dans ma précédente note. Je suis radicalement contre. Vivre en famille un jour par semaine c’est un petit bonheur simple. Même ça est disputé !
Résistance !

A Neuhoff, les personnels médicaux et les gestionnaires de la maison me présentaient le régime local alsacien de sécurité sociale. A une exception près, c’étaient des femmes. Le régime local de sécurité sociale est un régime à l’équilibre financier. Il se présente comme complémentaire à celui du régime de base. Moyennant une cotisation supplémentaire de 1,6 pour cent du salaire, on est remboursé à 90%. Et les forfaits sont effacés. Comme celui à dix-huit euros par jour d’hôpital. Et ainsi de suite. On a parlé des ouvrières de la distribution. Les caissières. Elles brassent trois à quatre tonnes par jour avec un bras. Les tendinites et autres maladies frappent durement. A 57 ans et même avant les gens sont cassés. Mais il faut des mois pour faire reconnaître la maladie professionnelle. Des mois sans couverture ni beaucoup de revenu. Combien de fois, de guerre lasse, la femme devenue sans ressource doit retourner au travail, aggraver son mal avant d’être de nouveau indisponible du fait des progrès de la maladie. J’ai pris des pages de notes. Ça va faire des arguments de discours et de médias. C’est mon travail, celui-là. Ce que je vois c’est un monde d‘institutions et de règlements destinés à expulser les « ayant droits ». Les soi-disant « assistés » sont en vérité les cibles d’une vaste machinerie qui tourne davantage pour écarter que pour quoi07 que ce soit d’autre. Comme me l’a dit un ami : « Etre pauvre c’est une activité à plein temps devant les guichets .

Là-dessus Sarkozy annonce sa candidature. Quel incroyable cynisme que celui de cet homme ! Le travail au poste de commande, le peuple au pouvoir et ainsi de suite, tout le contraire de ce qu’il a fait durant tout un mandat. Par exemple, lorsqu'il dit que « ce qui affaiblit la France, c'est cette obsession de dévaloriser le travail alors que nous devons au contraire, tout faire pour valoriser le travail ». Celui qui le dit est celui-là même qui a refusé le moindre coup de pouce au SMIC depuis cinq ans. Or, la première valeur du travail, n'est-ce pas le prix qu'on le paye, donc le salaire ? Ici je touche la maladie cruciale de la vie politique : la falsification des mots, leur retournement. Tony Blair et Nicolas Sarkozy auront été les champions de cet exercice. Avec eux les mots ont été rendus inoffensifs à force de servir à tout et son contraire c’est-à-dire à rien. « La France du non » est vidée de sa charge quand un Sarkozy, qui l’a odieusement trahie avec l’adoption du Traité de Lisbonne, l’évoque à 27son profit. Toutefois ce n’est pas le plus important de ce que je crois qu’il fait et prépare en ce moment dans l’hypothèse qui est la sienne d’un prochain mandat.

Ceux qui ont fait des charges si violentes contre le populisme et m’ont si souvent imputé des positions politiques qui n’étaient pas les miennes ont crié au loup quand il n’y était pas. Maintenant, il y est et vous noterez leur silence. Sarkozy vient en effet de tirer tout le profit possible de la confusion créée par le mot « populisme ». Il s'est livré à une charge violente contre les « élites » et « les corps intermédiaires ». Cela n’a plus rien à voir avec ma dénonciation de l’oligarchie. C’est un basculement inouï dans un autre univers sémantique. Les petits rigolos ont bien préparé la banalisation de tout cela en m’attaquant des mois durant sur le thème « vous dénoncez les élites donc vous êtes un danger pour la démocratie ». Pour eux il s’agissait de nier ou de masquer le contenu de classe que je donnais au slogan « Qu’ils s’en aillent tous ». Il fallait le diluer dans la solidarité corporatiste, en quelque sorte. Sarkozy bénéficie de l’accoutumance que ces gens ont préparée. Maintenant ils se taisent. Mais lui a bel et bien repris et théorisé le fond d’un discours hostile aux élites. Dans le détail, Sarkozy a d'abord déclaré : « Il y a de plus en plus de Français qui ont l'impression que tout se décide en dehors d'eux ». Ensuite, il a dit : « J'ai pu mesurer pendant cinq ans à quel point les corps intermédiaires font écran entre le peuple et le gouvernement : les syndicats, les partis, les groupes de pression, les experts, les commentateurs. Tout le monde veut parler à la place du peuple, sans jamais se soucier de ce que23 le peuple veut, de ce qu'il pense et de ce qu'il décide ». C’est d’un culot à couper le souffle. On se demande si lui-même se souvient comment il a odieusement trahi la volonté populaire exprimée dans le référendum de 2005.

Puis il nous indique qu'il a « beaucoup réfléchi à cette question de l'entre-soi des élites politiques, des élites économiques, des élites administratives, des élites syndicales. De cet entre-soi, il ne sort que des compromis boiteux et au final il ne sort que l'immobilisme ». L’habileté c’est évidement de partir du constat que tout le monde fait dans les milieux populaires. Nous l’avons-nous même popularisé en dénonçant la grande collusion des riches, qu’il ne nomme pas, avec les médiacrates et les têtes d’œuf corrompues par l’idéologie libérale. Mais il en donne une autre formulation. Il montre du doigt « les élites ». Ce que personne n’avait fait avant lui. Et il y inclut les syndicats. C’est le point crucial. Notons d’abord quelle claire doctrine cela exprime. Détruire les corps intermédiaires et inclure dans la liste, comme seuls corps identifié et doté d’une personnalité juridique et morale, les syndicats, c’est le fond de sauce des mouvements autoritaires. La haine anti-syndicale, c’est la haine de la classe ouvrière organisée. Ce discours-là, on le connaît. C’est une doctrine politique connue. Puis Sarkozy affirme que : « S'il y a blocage, je me tournerai vers le peuple ». Pour contourner le blocage qui ne peut venir, d'après lui, que des corps intermédiaires, c’est-à-dire des syndicats ouvriers, il créera un lien direct avec « le peuple ». « Je savais très bien que je m'attaquerais à des intérêts puissants, à des castes qui ne veulent rien lâcher et dont la violence des réactions donnent la mesure de ce qu'elles ont peur de perdre ». Ce n’est pas des riches dont il parle. Les « castes » ce sont les salariés des diverses professions qui ne veulent pas lâcher leurs conquêtes sociales. Il veut instaurer 21une relation directe entre un « guide » et le peuple. Il recourt au plébiscite pour effacer toutes les médiations qui constituent comme classe le très grand nombre.

On ne peut mieux apercevoir ce fond doctrinal que dans cette vantardise de Nicolas Sarkozy : « Une de mes plus grandes fiertés est de n'avoir jamais cédé à la pression de la rue ». La « rue » dont il parle, ce sont les manifestations et grèves contre la suppression de la retraite à 60 ans. C'est le « peuple » défini par des intérêts collectifs de classe. Non comme la masse informe et manipulable par de bas instincts de haine et de jalousie dont il rêve et qu’il cherche à instituer. Pour toutes ces raisons j’estime que l’extrême-droitisation de la droite vient de franchir un palier. Nicolas Sarkozy est passé de la manipulation de ses thèmes de propagande à l’expression construite d’une doctrine politique. Il se situe dans la veine des 26Berlusconi et Viktor Orban. L’histoire est coutumière de ce genre de polarisation politique. Nous en sommes l’autre face. Tout se met en ordre.

Nous avons décidé Pierre Laurent et moi que « l’incident » était clos avec François Hollande après qu’il a fait amende honorable et qu’il a dit ses regrets d’avoir injurié les communistes. Pourquoi ? Parce qu’il y avait la déclaration de candidature de Sarkozy qui arrivait. Et que nous ne voulions pas être scotchés dans une polémique subalterne qui ressemblait très fort à une provocation. A preuve la une du « Figaro ». Bien sur les communistes ont de la mémoire. Moi de même. Je suis aussi le candidat des communistes. En cessant le feu, nous devons compter sans cesse sur l’intelligence populaire. Elle a capté la faute. Pas la peine d’en rajouter en se laissant déporter hors de notre rail conquérant. Notre ligne d’action de campagne veut tenir à distance les polémiques avec François Hollande. Il n’est pas notre sujet. La délimitation avec lui est finie depuis la fin de l’année dernière. La vie se chargera du reste à faire. Nous gagnons nos galons en étant utiles au combat contre la droite 28et l’extrême-droite. Le terrain que nous voulons reconquérir n’est pas de ceux qu’on reprend par des disputes avec lui sur notre existence ou non. Notre existence se constate.

Pour autant, pas question non plus de mentir par omission ou bien de faire preuve d’une complaisance qui se retournerait contre la confiance qui se crée pour nous. Comment passer à côté des provocations qu’il distille de réunion en réunion. Surtout quand il apparaît clairement que celles-ci fonctionnent comme autant de coups de force. Contre nos positions ? Après tout ce serait bien son droit. Mais ce n’est pas son sujet. Sa façon de faire est une véritable mise au pas du PS lui-même. Car les thèmes où les positions qu’il exprime seraient ultra-minoritaires s’il les mettait en débat dans son parti. Profitant de son altitude sondagière et des compétitions pour les postes qui sont engagées autour de sa « prochaine présidence », il sait que tout lui est permis, sans réplique. On a vu les dirigeants de la gauche du parti se coucher sans bruit sur la retraite à 60 ans, le SMIC et ainsi de suite. Qui a déjà bu la mer doit aussi digérer les poissons. Tout allait y passer. Arrive le vote du « Mécanisme européen de stabilité ». Cette fois-ci c’est la fin pour ceux qui cèderaient. Les bases ne suivraient plus. Le harcèlement des interpellations à la base a déjà donné ses fruits. Le mouvement en cours vers nous s’accélère. Ils vont donc résister. Ils l’ont dit au bureau national de 20mardi soir par la voix de Benoît Hamon et Marie-Noëlle Lienemann ! Emmanuelli et Montebourg ne tarderont pas, souhaitons-le. Ceux qui voteront « oui » ou s’abstiendront pour laisser passer le texte sans s’y opposer ne peuvent survivre qu’en se reniant du tout au tout. On verra jusqu’à quel point tous sont prêts à aller dans notre direction. Mais le coin est enfoncé. Si notre pression aboutit à une majorité contre le vote, tout sera changé. L’espace de notre programme sera élargi considérablement. Celui du retour de la gauche encore davantage. Hollande devra changer son cap et la campagne électorale peut alors voir le centre de gravité de la gauche beaucoup bouger. C’est l’enjeu du moment. Donc il faut absolument continuer la mise sous surveillance citoyenne des députés jusqu’au 21 février. Et des sénateurs jusqu’au 28. Interpellations, publication des réponses sur le net et les réseaux sociaux : au travail ! Attention à ne pas lâcher d’une semelle les députés de droite car leur vote deviendra vite notre premier argument de campagne législative contre eux.

Dans les jours qui viennent de passer j’ai suivi de l’œil l’affaire de l’introduction de la loi de 1905 dans la Constitution proposée par Hollande. C’est énorme quand même ! A la fin cela aboutit à introduire le Concordat dans la Constitution sous prétexte d’y faire entrer la laïcité. Comme la laïcité est déjà dans la Constitution, on se disait que c’était soit une erreur, une confusion, soit une combine. C’est une combine. Pourtant tout le secteur laïque du PS se tait. On voit ce que valent les principes 25au pays des carrières. Les Glavany, Guy Georges, Vincent Peillon, Alain Vidalies, Emmanuel Maurel, Philippe Gugliemi et tous les autres ont disparu. On attend avec intérêt de savoir si les obédiences maçonniques ont aussi l’intention de regarder ailleurs. Pourtant ceux qui ont plaidé auprès de moi l’erreur ou le cafouillage en sont pour leurs illusions. Dans une lettre, François Hollande s’adresse aux « représentants des cultes reconnus d’Alsace-Moselle » le 13 février 2012. « Reconnus ». Les musulmans sont donc exclus des cajoleries socialistes. L’intérêt de cette lettre est que François Hollande y est d’une absolue clarté : « Le maintien du Concordat doit être abordé avec respect et compréhension de ce que fut l'histoire de ce territoire français ». Respecter les conséquences de l’annexion de l’Alsace au Reich et de deux défaites de nos armes face à l’envahisseur, voilà qui est nouveau à gauche. Les communards doivent se retourner dans leurs tombes. Pour manifester ce « respect », il indique vouloir insérer à l'article 1er de la Constitution un deuxième alinéa ainsi rédigé : « La République assure la liberté de conscience, garantit le libre exercice des cultes et respecte la séparation des églises et de l'Etat, conformément au titre premier de la loi de 1905, sous réserve des règles particulières applicables en Alsace-Moselle ». Donc le Concordat en tant que tel ferait bien son entrée dans la Constitution par la porte honteuse des « règles particulières ». Oui, mais le « sous réserve » disaient d’aucuns, voudrait seulement dire qu’il s’agit d’un compromis temporaire, bref de la continuation de ce qui est déjà. J’ai objecté que c’était 24précisément faire du définitif avec du provisoire que de le mettre dans la Constitution.

Pour finir, Hollande a lui-même fourni la clef d’interprétation de son propos. C’est la version la plus anti-laïque qui prévaut. Car dans sa lettre, il écrit : « Bien loin de porter atteinte aux règles qui régissent, de façon particulière, les relations entre l'Etat et les cultes concordataires en Alsace-Moselle, elles seront au contraire confortées dans leur spécificité, en se voyant reconnues au niveau constitutionnel ». Ainsi grâce à cet étrange version du socialisme, François Hollande ferait entrer Dieu et ses églises dans un alinéa de la Constitution. Ce que personne ne lui demandait, pas même en Alsace-Moselle. Le crime contre l’esprit est signé quand on sait que le même Hollande n’envisage pas d’abroger le « délit de blasphème » contenu dans les dites dispositions concordataires et résultant du droit hérité de l’occupation après 1870. L’acquis de Bismarck doit-il être « respecté » du fait de l’histoire ! Cela ne sera pas admis. Jamais. Par aucune conscience éclairée qui connaît les enjeux de ces 22sortes de questions. Surtout quand, au même moment, au cours d’une réunion en Alsace où se trouvaient trois ministres on déclare que le Concordat est le « futur de l’Europe ».  Sale ambiance !

Voici une nouvelle passée quasi inaperçue. Les nord-américains ont voté une loi nommée « Dodd-Franck » pour limiter les prises de risque des banques américaines. Quelle saine préoccupation ! Mais comme d’habitude quand ils prennent une mine raisonnable, c’est toujours l’indice du fait qu’il y a anguille impérialiste sous la roche des pieuses intentions. Celle-là n’est pas mal du tout. Car la dite loi ne s’applique pas seulement aux banques américaines mais, de fait, à toutes celles qui travaillent aux Etats-Unis quelle que soit leur nationalité. Ou bien qui mettent en garantie de leurs opérations des titres américains. C’est-à-dire, en fait, tout le milieu bancaire mondial. Avant de regarder ce que cela implique, notons cette habitude qu’ont prise les Etats-Unis d’obliger tout le monde à se conformer à leur législation. C’est une autre façon d’exprimer qu’ils se donnent le statut de maîtres du monde ! C’est avec cette méthode qu’ils parviennent à imposer le blocus de Cuba, pourtant condamné par les Nations Unies, à tous les fournisseurs et transporteurs du monde. Je reviens à cette législation pour contrôler les prises de risques. Donc, dès qu’une activité est réputée trop risquée, couic, elle est sanctionnée. Qu’ils fassent comme ils veulent chez eux c’est bien leur droit. Mais de quel droit par contre viendraient-ils sanctionner une transaction faite entre deux banques européennes en Europe au motif de leurs contreparties en titres nord-américains ? Bizarre ! Surtout que certains titres spécialement dangereux ne sont pas inclus dans le périmètre des sanctions potentielles. Lesquels ? Ceux de la dette fédérale des USA ! Gros malins ! Et l’inverse ? 08C’est-à-dire la possibilité pour les banques européennes de proposer aux Etats-Unis des titres de dette d’états européens ? Sur ce point il n’y a pas de garantie. Tout simplement.

Imaginons la suite : un Etat lambda a une mauvaise note. Les autorités nord-américaines décident que ces titres de dette souveraine sont un placement dangereux. Aussitôt il devient interdit d’en acheter aux Etats-Unis. Ou d’en posséder ailleurs si l’on a une activité aux Etats-Unis. Et ainsi de suite. Ce pauvre Michel Barnier, commissaire européen issu de l’UMP française a donc couiné et tapé du pied. « Nous demandons que les titres souverains de l’Union européenne reçoivent le même traitement que les titres souverains américains ».  Mais oui, biquet ! Compte là-dessus ! Cette nouvelle loi entre en vigueur en juillet prochain. A partir de là, une note des agences de notation devient un instrument direct de blocage pour les USA qui peuvent interdire à un Etat l’accès au marché financier. Donc le condamner à mort puisqu’il est interdit aux Etats européens de se financer ailleurs. Imaginons encore. Supposons que les Etats-Unis veuillent faire exploser la zone euro parce que la monnaie unique serait un placement refuge par rapport au dollar pourri jusqu’à la moelle. Supposons qu’ils aient attaqué un pays pour faire tomber la zone et même plusieurs alentours pour accroître la tension. Supposons qu’ils aient ordonné à leurs banques de bloquer les liquidités en dollar pour les assécher et déstabiliser le prêt interbancaire des seuls agents autorisés à venir à la rescousse de l’Etat attaqué. Supposons que tout cela n’ait servi à rien parce que la Banque Centrale Européenne aurait aussitôt ouvert une ligne de crédit illimitée aux banques nationales. Oui supposons ce scénario. Paranoïaque, bien sûr. Pure hypothèse d’école, cela va de soi. Alors, dans ce cas, la nouvelle loi « Dodd-Franck » permettrait de disposer d’un nouvel instrument pour étrangler sans être contourné. J’ai bien dit que c’était de l’imaginaire. En fait les Etats-Unis sont nos alliés et nos amis. Bien sûr. La preuve en 2015, grâce au « Grand Marché transatlantique » le marché commun unifié sur les deux rives de l’atlantique sera constitué.

Cette fois-ci les trompettes de la renommée populiste n’ont pas sonné tranquillement. Le grand titre de la une du Monde assimilant le Front de Gauche et le Front national par une même étiquette « populiste » a fait long feu. Nombreux ont été les commentaires défavorables dans les médias eux-mêmes. Outre la chronique de Pierre Marcelle dans « Libération », Jack Dion dans « Marianne 2 », et même « Les Inrockuptibles » ont réagi. D’après moi nous ne sommes plus loin du moment où cette basse manœuvre ne sera plus possible compte tenu du nombre des mises en garde que les intellectuels ont formulé contre cet amalgame. « Le Monde », qui se veut le journal de référence ne pourra pas longtemps en rester à ce niveau d’inculture politique. D’autant plus après le dérapage de l’odieux faux naïf Plantu qui a fait un dessin germanophobe plus que suspect contre Eva Joly à la une de l’édition du mercredi 15 février.  Pour contribuer au débat qui semble s’imposer encore on doit recommander la lecture du livre de Benoît Schneckenburger « Populisme, le fantasme des élites » aux éditions Bruno Leprince. Et dans l’attente je vous propose ce texte de Rafael Correa, président de la République d’Equateur. Il s’agit d’un message qu’il destina à l’Institut Egmon en Belgique en 2009. Savoureux.

«Ils sont nombreux à dire, en Europe et en Amérique, qu'actuellement il existe deux gauches dans la région latino-Américaine : l'une populiste et l'autre pragmatique, la première est révolutionnaire et l'autre réformatrice. Cette distinction cache mal une forte charge normative qui prétend délégitimer les perturbateurs qui veulent rompre avec l'ordre hérité du Consensus de Washington. En Sciences sociales, rares sont les concepts unanimement acceptés, et « le populisme », est justement l'un d'entre eux. A l'origine, on l'a employé pour résumer les processus sociaux menés par Juan Domingo Perón en Argentine et Guetúlo Vargas au Brésil. Aujourd'hui, malgré son élasticité, on l'utilise de façon systématique pour critiquer des Présidents qui, paradoxalement, ont été élus avec un large soutien populaire. Le mot est sorti des cénacles universitaires et s'est imposé comme qualificatif unificateur pour les mandataires de Bolivie, d'Equateur et du Venezuela. L'objectif est clair : disqualifier des dirigeants qui ont le mauvais goût de ne pas s'adapter aux canons qui, au XXIème siècle, selon les critiques de droite, devraient caractériser les leaders de gauche.

Dans son emploi contemporain, le populisme désigne deux caractéristiques : premièrement, la supposée irresponsabilité politique qui implique de faire des promesses que l'on peut tenir immédiatement, selon les attentes de l'électorat, deuxièmement, qu'il n'y a pas de médiation entre le leader démocratique et les citoyens. Une « promesse que l'on peut tenir immédiatement » correspond à « l'économie politique du possible ». Mais, comment peut-on définir à l'avance « le champ du possible »? Est-ce qu'une politique destinée à remettre en cause les structures économiques et sociales d'un pays ne court pas le risque de se voir toujours accusée de populisme, sans que l'on puisse en débattre ? Il s'avère que si l'on accepte cette critique du populisme, l'on doit aussi accepter que cela implique l'affaiblissement de l'espace politique. La négation de la politique du possible, préconisée par les spécialistes du populisme, constitue, en elle-même, un projet politique. Et si l'on ajoute à ce projet, la crainte du retour du totalitarisme, cette vision du populisme suppose un « possibilisme » qui, d'emblée, condamne tout projet de transformation sociale.

C'est précisément ce type de politique, qualifiée de populiste, qui a promu les droits universels consacrés dans les nouvelles constitutions de Bolivie et d'Equateur. Une politique qui n'a pas eu peur, en engageant cette conquête sociale, de courir le risque de perdre les mécanismes traditionnels de contrôle sur les populations les plus pauvres. Au vu de ces considérations, il est évident que ni la scène mondiale, ni la scène latino-américaine, ni la scène européenne ne sembleraient favorables à l'intensification et à l'approfondissement des relations bi-régionales. Le problème de fond n'est cependant pas un problème de scènes. Le problème fondamental repose sur le fait que les relations bi-régionales restent enclavées dans des présupposés caractéristiques du milieu des années 90, qui correspondent à des réalités très différentes, à des intérêts latino-américains et européens distincts et à des cycles d'intégration latino-américains et européens qui ont été dépassés."
Rafael Correa Delgado, Président de la République de l'Equateur

Plantu l’interlope, lauréat du prix de la liberté (10 000 euros) décerné par le Qatar a encore frappé. Sous couleur d’humour contre Eva Joly, il s’est abaissé à un dessin germanophobe à la une du « Monde ». Mon ami Alexis Corbière a immédiatement réagi par un communiqué qui pointait le côté nauséabond de ces sortes de « plaisanteries ». Le faux naïf, suivant sa technique habituelle, loin de regretter son dérapage a répondu comme si nous critiquions le droit à la caricature. Lisez ce qu’on en lit dans « Le Point.fr » : « Je les laisse s'enfoncer », rétorque Jean Plantu, lassé des « attaques régulières et dérisoires » du Front de Gauche contre ses dessins. « Je constate que tous les fronts ne sont pas mûrs pour la démocratie, déplore le dessinateur. C'est sûr qu'il est plus confortable de faire dans l'anti-sarkozysme peinard ou de l'anti-Le Pen. La gauche a encore beaucoup à apprendre en matière de tolérance. Je reviens d'Algérie où j'ai remplacé un dessinateur. J'ai caricaturé le leader du FLN. Il accepte plus facilement la plaisanterie que certains ici. » Vous avez bien lu : l’ami du Qatar ne nous croit pas « mûrs pour la démocratie », nous reproche notre hostilité à Sarkozy et Le Pen et déclare que la gauche a « beaucoup à apprendre en matière de tolérance ». Vous avez compris cette fois-ci ce qu’est Plantu ? Le reste on connaît. C’est sa façon de botter en touche. Pris la main dans le sac d’un dessin répugnant où il m’assimilait aux Le Pen, mis en cause de tous côtés, il s’était déjà défendu en m’imputant le régime cubain ce qui n’avait rien à voir avec le sujet. Ce genre de vache sacrée n’est pas habitué à ce qu’on lui tienne tête. Pour lui aussi la vie va changer avec nous. Au-delà de trois cent mille euros : on prend tout !


1  508 commentaires à “Sarkozy veut un régime plébiscitaire”
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  1. jpduf dit :

    Comme fitz31 -1204 - a dit, je redis :
    J'ai trouvé cette séquence audiovisuelle pathétique... à mon avis aucun des 2 ne sort grandi d'un spectacle aussi grotesque... Les 2 sont apparus comme la caricature d'eux-même, 2 extrêmes infréquentables.
    La stratégie de Le Pen est la bonne, ne vouloir débattre qu'avec les 2 soit-disant "grands". Il faut se focaliser sur les tenants du pouvoir depuis 30 ans, arrêter de se chamailler et perdre du temps avec quelqu'un qui ne sera de toute façon jamais élue... Il faut aussi se calmer avec les injures, ça n'élève pas le débats. Qu'on apprécie ou non MLP, la traité de semi démente, de folle, d'idiote ou je ne sais quoi, est le point zéro de l'argumentation.

  2. vigier dit :

    On a appris qu'elle ne discutait pas avec les plus petits qu'elle.
    J'espère que ces électeurs auront compris.

  3. breteau jean claude dit :

    Bravo jean luc pour l'angle d'attaque face a la milliardaire, car trop de femmes sont piégées par son discours fallacieux. Les limites de Le Pen ont été pointées, celle de Pujadas aussi, elle se situent a droite. Qu'ils s'en aillent tous

  4. JM77 dit :

    Un arrière gout nauséabond
    Oui notre candidat fut brillant et oui elle fut pathétique..
    Mais si on fait le bilan de cette émission, on se demande si une mise au point ferme et calme des candidats dits humanistes -au moins du notre- ne s'imposerait pas face à la complicité et aux silences des jounalistes hier soir!
    Giesbert, Jouen, Namias et Pujadas ont reçu une certaine instruction, ils connaissent l'histoire de leur pays et notamment ses pires moments.Certaines propositions entendues hier certes plairaient sans doute au maréchal capitulard mais pas à un républicain du 21ème siècle:
    _ confusion permanente entre immigrés,étranger, immigré en situation régulière,
    _ fin de l'AME, fin possible du remboursement de l'IVG, fin de la scolarisation des enfants étrangers, salaire (800 euros)parental (pour la mère bien sur!), statut de la mère porteuse.. (tout ceci relevé par notre candidat pas par ces journalistes)
    En face rien ou plutôt si : comment pouvez vous être aveugle sur ces faignants de grec? Qui prendrez vous comme premier ministre ?(crédibiltéde la candidate renforcée) Dites que vous aimez les musulmans!
    EN 2012 une candidate peut asséner ces horreurs en toute tranquilité - quand on est pas là!-, les digues sont tombées et oui les médias en sont responsables M.Demorand (débat Libération) l'emission d'hier en est un parfait symbole! D'autres sur ce blog le diraient mieux que moi mais là, ce matin le réveil est vraiment difficile :des envies de mise au point républicaine et de cours d'Histoire de rattrappage ! Quand on entend ça, on comprend mieux que certains aient voulu interdire le FN à ses débuts dont notre candidat. Leurs idées se sont banalilsées, m**** !
    Pour eux aussi, que se vayan todos!

  5. D3gl1ng0 dit :

    Marvejols (1232): +1
    L'extrait du "débat" d'hier soir que j'ai pu voir ne présente à mes yeux aucun intérêt autre que de servir à nos médiacrates, encore une fois, un petit morceau de ce "buzz" dont ils sont tellement friands...

  6. Gombald dit :

    @ jpduf qui disait : "Qu'on apprécie ou non MLP, la traité de semi démente, de folle, d'idiote ou je ne sais quoi, est le point zéro de l'argumentation."

    Entièrement d'accord : la diabolisation des "extrèmes" ne rend pas intelligent et se retourne contre ceux qui utilisent des propos extrêmes. En ce sens, on peut dire que la famille Le Pen a amplement mérité les qualificatifs dont il est question. Je regrette juste que ce soit Jean-Luc Mélenchon qui s'y colle. Au FdG on aurait envie de respirer l'air pur et vivifiant de projets qui enthousiasmeraient –enfin— les Français pour leur avenir.

  7. pascalgauche dit :

    Moment historique de télé hier. Le débat a été un peu décevant puisqu'il n'a pas eu lieu, mais c'est notre candidat qui tire son épingle du jeu et sacrément. Il fait coup double: il révèle l'imposture Le Pen et la fait sombrer comme le Titanic et rend ainsi caduc le vote utile PS.
    Voilà la leçon à retenir de ce débat: il n'y a plus de vote "utile " possible en faveur du PS. L'extrême droite a volé en éclats.
    Je puis aller retourner voir mes amis qui votent Hollande pour se défaire de Sarko pour leur signifier que le vote utile est clairement celui de JL Mélenchon et le FdG
    Autre satisfaction: hier le site de JL Mélenchon a été pris d'assaut et inaccessible pendant presque une heure après le débat.
    Attendons nous à voir notre score décoller dans les sondages même s'il ne faut faut pas trop attendre des sondages.

    [Edit webmestre : Vous avez des joies simples ! "...le site de JL Mélenchon a été pris d'assaut et inaccessible pendant presque une heure après le débat...". Et donc, il ne vous vient pas à l'esprit que pour que le site soit à nouveau accessible, il a fallu qu'un pauvre bougre bosse à des heures indues ? Ce serveur est capable d'encaisser un nombre de connexions considérable. Mais lorsque, sitôt terminé un meeting, une interview ou un débat, des milliers de "voyeurs" se ruent à la même seconde sur la dernière page de commentaires pour voir ce qui s'en dit, ça passe plus. Et quand, comme certains s'en sont vantés ici, on tape F5, F5, F5..., on ne fait qu’aggraver le problème. Il faut parfois essayer de comprendre, cela évite de faire n'importe quoi, comme quand un rond-point est bloqué par quelques blaireaux qui tentent à tout prix de forcer le passage.]

  8. j-jour dit :

    @jpduf

    "Du soleil et le chant des cigales" attribués part deux journalistes sur le plateau de Politique Matin sur LCP à Jean-Luc Mélenchon, qui reconnaissent son efficacité et la montée lente mais sûre dans les sondages. Les autres semblaient bien partager le sentiment positif envers notre candidat. Comme c'est du direct, il faut attendre un peu pour voir la vidéo.

  9. Superbo dit :

    Aux commentateurs à l'enthousiasme tiède pour l'émission d'hier soir : vous semblez oublier que DPDA ne s'est pas limité au "non-débat" avec Jean-Luc Mélenchon !
    La Maréchale Pétoche vous a-t-elle semblé convaincante a un autre moment de l'émission ? Elle a sabordé sa campagne dès les premières minutes, répondant la plupart de temps à côté des questions et bredouillant sa rengaine habituelle sans pouvoir faire progresser l'argumentation.
    Hors même de moment de la râclée proprement dite, reconnaissez la nullité de sa performance sur toute la ligne !

  10. pascalgauche dit :

    Les journalistes hier n'ont pas été à la hauteur
    Finalement assez complaisants avec MLP
    Ne lui reprochant quasiment pas son attitude face à JLMélenchon

  11. Lupi jean-claude dit :

    Bonjour à toutes et à tous
    Hier soir je me suis bu MLP du début à la fin et j'en ai encore des crampes d'estomac,mais pour démonter un argumentaire il faut bien le connaitre.Et que de surprise sur la démagogie de la fille à papa car si quelqu'un peut essayer de m'expliquer comment elle va augmenter les salaires de 200 euros moi je veux bien parce j'ai rien compris.Quand à la politique européenne à part que cela lui permet d'avoir un siège et des revenus confortable.Mais bon n'allons pas chercher trop loin avec la miss.Mais là où j'ai vraiement eu peur c'est avec Guaino là attention j'ai vu le moment où il se jetai à ses pieds en criant "Marine reviens moi" car le discour de la dame lui parle naturellement il faut bien une petite difference mais le discour de la demoiselle lui parle.Donc avec l'encartage de Guéant au FN le bon génie Peltier venu direct du FN et maintenant Guaino à quand MLP Sarkocescu et Merkel sur la même estrade pour un même meeting.

  12. jmdest62 dit :

    Dès que l'on parle de chose précise, MLP montre très vite ses limites et Lenglet l'a prise en défaut en démontant ses solutions pour redresser les comptes sociaux : tout le monde a pu observer que son visage a changé d'expression passant de l'assurance (feinte) de la candidate qui joue,elle, dans la cour des grands à la panique (non feinte) de la gamine qui a peur de se faire "attraper" parce qu'elle a dit une bêtise pour dévoiler rapidement son vrai visage avec son "joli sourire carnassier".
    Ce moment a été, selon moi, le tournant de l'émission, car ensuite elle s'est réfugiée dans le monologue habituel contre les élites, la viande halal,...le chat de ma soeur etc..., qui la rassure et la dispense de répondre au question. Egale à elle-même. Malheureusement les interventions creuses de Nahmias et Guaino lui ont permis de se reprendre.
    J'ai compris à ce moment là que, en réalité, la seule séquence de l'émission qui l'intéressait, c'était précisément l'intervention de Jean-Luc Mélenchon qui lui a permis une diatribe sur les méthodes de Pujadas et de jouer son numéro de "vierge effarouchée".
    Heureusement elle a terminé l'émission en beauté en ré-affirmant, sa volonté d'assurer aux "vrais" français des super-droits par rapport aux "estrangers" en précisant que les "estrangers" qui paient des impôts en France pourraient toujours, "évidemment", se servir de nos routes (eh Marine, réveille-toi, ils le font déjà même sans payer d'impôts !) mais que l'accès à nos hôpitaux, écoles, logements sociaux serait d'abord réservé à ses "vrais" français (Questions ? pour les "vrais" français qui ne paient pas d'impôt qu'est qu'on fait ?)
    Un grand moment de télé !
    @+

  13. bibi dit :

    J'ai voulu regarder l'intégralité de l'émission de MLP.
    1) pour mieux cerner les idées de MLP et de pouvoir plus facilement les utiliser contre elle.
    2) bien sur, aussi pour la confrontation JLM/LP.
    Je constate que MLP n'a pas eu besoin de Jean-Luc Mélenchon pour se ridiculiser. Tout son programme est une hérésie. Elle ne maitrise aucun sujet, sauf celui de la haine.
    Il n'y a pas qu'avec Jean-Luc Mélenchon qu'elle refuse la discussion. Elle a éludé toutes les questions des journalistes, toutes celles qu'elle dont elle ne maitrise pas les sujets.
    Un point me semble pourtant à réfléchir :
    J'ai été très affectée de la facilité avec laquelle elle reprend certains arguments du FdG.
    Je me demande pour ma part si Jean Luc ne dévoile pas trop ses arguments sur ce blog. Il décrypte tous les thèmes de campagne et les met à notre portée avec une implacable logique.
    Si c'est confortable pour nous, lecteurs de ce blog, c'est aussi un outil efficace pour les candidats imposteurs (comme c'est le cas de MLP et NS), pour trouver des arguments de battage sur les grands sujets économiques et financiers.
    Les sites des autres candidats sont beaucoup plus discrets.
    On était à des lustres de l'émission des paroles et des actes dédiée à Jean-Luc Mélenchon, pertinente et surtout éducative.
    Ce matin, les journaleux titrent : LP/ML refusent le débât. Ce message est scandaleux et indigne.
    MLP est une lâche et les lâches sont dangereux !, tout comme les collabos idéalisés par son père.
    Ces gens là n'ont aucun respect des autres. Leur seul enjeu est leur survie, au prix de n'importe quel sacrifice !

  14. Louis St O dit :

    à tous,
    je n’ai pas encore lu les commentaires depuis ce fameux débat.
    Débat JLM-MLP ou comment perdre 3 pts de sondage en 8 mn. France 2 cherche le clash il l’a eu donc il a gagné.
    Le Pen a dit qu’elle ne débattra pas avec Jean-Luc et elle l’a fait donc 1 Pt
    - que JL l’avait insulté et il a acquiescé donc plus 1
    - qu’il voterait FH au 2iem tour, c’était un leurre, c’est OK pour lui donc 1 pt (heureusement qu’elle n’a pas dit qu’il serait son ministre, dans le feu de l’action il l’aurait peut-être approuvé ?)
    Elle à utilisé 80% du temps de parole sur la totalité du débat 1 pt…
    JL - il a posé 3 questions qui sont restées sans réponses et donc il qu'aurait pu dire dans n’importe quel meeting ou plateau de télé.
    Résultat, je ne fais pas les comptes. Mais je suppose que dans son entourage il y a bien eu des gens pour lui dire que c’était un traquenard, si non ? Je me pose des questions. Ici certains l’ont dit.
    Plus grave, Moi je ne sais plus comment faire, après avoir lu et relu « les arguments » « taires » ou « toires », quand on essaye de convaincre un citoyen avec notre programme et qu’il nous répond (Veuillez m’excusez Mr Mélenchon, mais il faut bien que quelqu’un le dise) qu’il nous répond donc, « je connais son programme et c’est pas mal, mais je ne vais pas voter pour quelqu’un qui insulte tout le monde les journalistes, ses « concurrents ou adversaires » les chefs d’états étrangers » (et dieu sait qu’ils le méritent), alors s’il vous plait, ou vous arrêtez d’insulter tout le monde ou vous nous faites un fiche argument pour pouvoir nous défendre. Parce que moi je ne sais plus !
    Vous comprendrez sûrement quel a été mon supplice que d’écrire ce commentaire.
    Louis

  15. pascalgauche dit :

    Oh les copains!
    La vidéo du débat de hier soir a été déjà vu près de 100 000 fois
    Le buzz qui tue pour le FN
    Le buzz qui fait du bien au FdG
    A la base je suis contre le concept du buzz mais là ça fait trop plaisir!
    Il est probable qu'on fasse aussi sauter le compteur dans les urnes
    Prenons le pouvoir!

  16. zora dit :

    La pièce de théâtre jouée par Mme Le Pen hier démontre que c'est notre démocratie qui est un leurre.
    L'histoire bégaie...
    La crise n'est pas née du néant. Le FN n'est pas né du néant. L'un engendre et alimente l'autre. Ne pas confondre les symptômes et la maladie.
    Ce sont des politiques économiques appliquées par des responsables politiques qui détruisent les peuples. Elles sont le fruit d'un choix idéologique pas d'un virus (voir la mise à mort en direct de la Grèce pour ceux qui n'auraient pas encore compris).
    Le citoyen est coupable à la marge (par son vote) tant il est désinformé et manipulé. Le citoyen éclairé est lui contourné et trahi (TCE / Versailles). Le citoyen se réveille mais le politique reste sur un schéma périmé,
    dépassé.
    Le fascisme n'est que l'ultime violence du capital pour briser les peuples. Ne pas rompre et dénoncer avec la même virulence tous les tenants du libéralisme, serviteurs de la finance, c'est contribuer à l'avènement de « l'euro-fascisme ». C'est l'acte premier de la résistance. Les députés PS qui ont voté contre le MES en sont un exemple. Il faut souligner leur courage.

  17. Gombald dit :

    @ pascalgauche qui disait suite à la prestation de Marine Le Pen face à Jean-Luc Mélenchon : "L'extrême droite a volé en éclat"

    En effet, soit dit en passant, la puissance de feu de la Marine s'est embarquée dans une galère dont elle aura du mal à se remettre.
    Au passage, j'ai trouvé Franz-Olivier Giesbert assez pathétique dans son rôle de bouée sauvetage. Visiblement, il ne voulait pas laisser la Marine à une noyade qu'elle avait bien cherché.
    Que de perches tendues sans en avoir l'air, précédées de ces ridicules " je ne partage pas vos idées mais bla bla bla, "vous avez raison de dire"... Ce type a tellement envie de défendre ses propres convictions que l'on se demande pourquoi il n'est pas candidat plutôt qu'affublé de son faux nez de "journaliste".

  18. j-jour dit :

    @Bibi

    Si c'était le cas ce serait évidemment scandaleux et indigne, pourriez-vous être plus précis sur les journaleux, parce que je ne vois rien de tel sur le Monde , Libération, la Dépêche, le Nouvel-obs même si de tous ceux cités, c'est le Monde qui affiche le plus clairement dès le titre que le refus vient de MLP.
    Par contre le Figaro est au comble du paradoxe dans son article: "Invitée sur France 2, la candidate du FN a finalement accepté de débattre avec le président du Front de gauche."

  19. bibi dit :

    @zora 1268
    Ce n'est pas une question de courage mais une logique de mandat. Par qui et pour quoi les élus socialistes ont ils été élus ?
    Sur quel programme ? La mondialisation, le capitalisme outrancié ?

  20. Charles dit :

    Je félicite Jean-Luc Mélenchon pour son entrée en matière, en dénonçant les mesures anti-IVG qui concerne plus de la moitié des habitants du pays, et en particulier les jeunes, c'était un acte pédagogique très important à faire!

    Bon, ceci étant, il faut se remettre sur les rails: le sénat doit voter sur le MES mardi!
    Pour la première de l'histoire de la Vè république, la gauche est majoritaire au sénat, et sur ce pacte (anti-républicain et pratiquement dictatorial dans son fonctionnement), que fait le PS?
    Il délègue son pouvoir décisionnaire à l'UMP pour entériner le MES, en s'abstenant! Il refuse d'assumer son pouvoir!
    L'abstention du PS à l'assemblée était effectivement "symbolique" dans la mesure ou l'ump seule pouvait faire passer le texte, mais au sénat, qui a un pouvoir réel de blocage (le ps s'en est suffisamment plaint depuis 50 ans!), laisser "l'autre camp" prendre la décision à sa place est une vraie forfaiture, une trahison!
    Je suis parvenu à passer l'éponge sur "mon programme n'est pas de gauche" de Jospin en 2002, j'aurai peut-être pu faire de même avec le guardian, mais là, on n'est plus dans le discours, on est dans les actes!
    Le PS a décidé d'entériner un pacte anti-républicain et à l'opposé des valeurs de gauche, dont acte!
    Ce faisant, le report des voix au second ne pourra se faire en faveur du PS, que je ne considère plus comme étant de notre camp, mais bel et bien un parti de droite!
    Je voterai donc "dynamique et agressif" au second tour si Jean-Luc Mélenchon n'y est pas!

  21. maria dit :

    C'etait painible c'est vrai - le moment du non-debat, mais l'emission en integrale egalement. Je croix que la fille a papa ait perdu quelques centaines de miliers des supportaires - des gens pas aveugle juste protestaiaires - par ses propres soins meme avant l'arivee de M.Melenchon sur le plateau. M.Melenchon a plus que pafaitement assure dans ces conditions inimaginables. Je ne m'attendais pas du tout de l'angle d'attaque - les droits des femmes - mais le choix etait le meilleur par rapport a l'ignomite des circonstances. Le canditadt FdG est un stratege hors paire. La chaine TV publique a ete minable - y compris par les aveux de d'une editrice circulant dans l'apres-midi que "ils avaeint une seule fois permis a un invite de s'oppser a leur proposition de contraverseur - Juppe a refuse de debattre avec M.Melenchon". Malheureusement rien que cela suffit aux supportaires aveugles de Mme LePen pour les reconforter dans leur faux choix politique. Ils en resterons sur le "piege de la chaine" et un point c'est tout.

    Le benefice colateral de cette ignomnie de "debat" pour le FdG est il me semble - d'avoir obtenu une reference assez bien connu par le large public pour ne plus perdre du temps et d'energie pour des participations pareilles jusqu'a 22 avril. Ce qui libere des ressources non negligeables pour le plus impportant - faire un 1er tour de tonnerre! On va se moquer grave de la dame FN le soir du 1er tour. Apres lui avoir enleve une fois pour toutes par les urnes la legitimite de pretendre qu'elle est "la troisieme".

  22. darryl dit :

    Désolé pour ceux qui ne supporte pas les conflits (la manière offensive qu'à le fdg de traiter le FN) mais cela montre la force de Jean Luc dans un rapport de force, et le premier a en avoir eu peur c'est Hollande qui avait déjà refuser un débat au moment ou il ne risquait pas grand chose. (son programme n'était pas encore présenté) Les amis quoiqu'on pense de la méthode le Fn recule et va encore reculer car bientôt les hiènnes prendront le relais (les médias) et je me demande même s'il est encore nécessaire que Jean Luc continue à affronter LP car elle a perdu par KO point final. Il est tout à fait exact aussi qu'en combattant le FN on s'en prend aussi un peu à Sarko. Mais après avoir taper dans le ventre de la bête il faudra remonter à la tête ! (sarko)

  23. bibi dit :

    France 2 ce matin ! Pourtant, ils sont bien placés pour connaitre les dessous de l'affaire !

  24. Pierre Richard dit :

    @Louis St O 1266
    Sur la réponse à apporter au réticents devant la fougue de Jean-Luc Mélenchon. Que le moment que nous traversons (crise démocratique historique en occident) impose une voix forte et non pas la parole feutrée et doucereuse d'un inoffensif Hollande ou d'un anodin Bayrou. Certains électeurs ne peuvent pas supporter le bruit et la fureur, c'est ainsi, mais en ce moment, c'est nous, comprendre les gens en colère, qui allons faire l'histoire. Le ton de Jean-Luc Mélenchon traduit l'exaspération des gens de gauche, et c'est aussi une manière de les entraîner avec lui et de montrer sa force et sa détermination. Nous sommes en guerre, et c'est difficile à admettre pour des gens bercés de non-violence.
    Salut et fraternité.

  25. hansen dit :

    Est ce qu'en 1943 les résistants auraient eu envie de discuter avec la milice ? Ils pensaient plutôt à rédiger les textes du CNR et la manière dont ont prend le pouvoir pour pouvoir appliquer un programme.

  26. citoyenne21 dit :

    Le point positif, c'est qu'a pu être mis au grand jour que le vote utile n'était qu'une arnaque. Il n'y a rien à craindre, Le Pen ne fait pas le poids et ce fut limpide hier, même sans ce non débat. Le Pen élue impossible ! Par contre attention, les déçus de Sarkozy risquent de retourner dans le giron de leur favori illico presto ! Il est à espérer cependant que les non sarkophiles iront plutôt vers Bayrou que vers Sarko. Mais le risque est grand que la nullité de Le Pen mise en lumière, voulue et orchestrée par le pouvoir en place, serve Sarkozy ! Une finale Mélenchon/Bayrou qui se profilerait laisserait présager un meilleur sort pour la France. Espérons que cela ira dans ce sens...

  27. Lupi jean-claude dit :

    @ à tous
    Maintenant que le compte de la mère Le pen est réglé ou du moins en grande partie si Jean-Luc Mélenchon s'attaquai au plus grand arnaqueur après ou avant les Le pen je veux dire le père tranquille c'est à dire Hollande.

  28. pascalgauche dit :

    Demandons un débat avec Sarkozy!
    Ca serait aussi un grand moment!

  29. bibi dit :

    @lupi jean-claude
    Le plus grand arnarqueur du moment c'est Sarkozy !
    Les arguments utilisés par Jean-Luc Mélenchon pour le discréditer sont les plus efficaces pour déstabiliser Hollande qui lui reste dans la compromission, la mollassitude...
    Notre électorat, c'est le peuple, celui qui refuse aujourd'hui Sarkozy, celui qui regarde la gauche et choisira la plus forte et la plus convaincante.

  30. redline69 dit :

    @1272 Charles
    bonjour,
    Pour la première de l'histoire de la Vè république, la gauche est majoritaire au sénat, et sur ce pacte (anti-républicain et pratiquement dictatorial dans son fonctionnement), que fait le PS? Il délègue son pouvoir décisionnaire à l'UMP pour entériner le MES, en s'abstenant! Il refuse d'assumer son pouvoir!

    Personnellement je pense qu'en réalité le PS a exactement la même politique que l'UMP en matière d'Europe comme sur la finance. seulement comme ils sont en "campagne ", ils veulent pas trop que les gens voient leurs manigances. et donc ils jouent l'abstention sachant que de cette manière le projet MES passera ! Ensuite étonnez-vous que les Français courent chez MLP.
    Le PS est un parti tout aussi dangereux, car il ment au Français. le choix du MES est un tournant anti-démocratique. le Sénat votera avec l'UMP en utilisant l'abstention. Le résultat sera clair : le PS et l'UMP ont permis l'arrivée du MES !

  31. jorie dit :

    Mélenchon a bien eu raison d'attaquer sur un point précis du programme frontiste qui montre un sujet d'imposture parmi d'autres: les femmes et le traitement qu'on leur réserve. Il aurait eu du mal àl'attaquer sur le reste du débat essentiellement axé sur le "mondialisme" et la prédation financière sans se perdre à vouloir démonter en finesse la mécanique le Pen, tout en le démarquant du programme du FdG dans les 10 mn qu'il avait. Attention. Eviter les insultes, ce n'est pas une idiote. Je n'apprécie pas la tentative de spectacle organisée par F2 et qui a failli fonctionner, s'il n'y avait pas eu l'habileté Jean-Luc Mélenchon et le refus d'entrer dans l'arène de MLP. FOG a été particulièrement odieux avec sa théorie du système en couvrant la voix de MLP sans même écouter comment elle argumente. Ce médiacrate médiocre nous réserve le même sort. Conclusion: Cesser les polémiques "sémantiques" avec Le Pen, attaquer le fond de son programme et s'orienter contre la droite et contre la dérive libérale du PS. Pour moi, ce genre de débat n'est pas jouissif. Je préfère d'autres scènes, je n'aime pas les arènes ni les culs de basse fosse. Pour qui que ce soit. J'étais un peu mal à l'aise. L'essentiel, c'est que nous n'ayions pas été balayés dans cette histoire grâce à jean luc Mélenchon. On s'en est sortis indemnes. Je ne dirais pas "gagnants" même si on a marqué un point.

  32. Lupi jean-claude dit :

    @ pascalgauche
    Non pas Sarko c'est pas le moment lui il va finir par s'enfoncer, mais le prochain débat il faut que ce soit Hollande car c'est lui le vrai danger pour la France et l'Europe. Car avec le PS dans 6 mois on en est au même point que la Grèce. Et le verrouillage des pays du sud de la zone sera fini. La seule voie qui s'élève contre la mise en place de la dictature de la commission c'est le front de gauche. Je ne le martellerai jamais assez les accords que Moscovici a passé avec ses patrons sont là pour finir de nous mettre à genou et nous empêcher de nous révolter contre la prise de pouvoir définitive des financiers. Il faut éliminer le PS.

  33. Lecabestan dit :

    Comme ancien syndicaliste et gréviculteur, je sais que "les seules batailles perdues d'avance sont celles qu'on ne mène pas" ou quelque chose comme ça.
    Donc il fallait y aller et faire le boulot. JL Mélenchon n'est pas tombé de la dernière pluie et ça c'est passé au mieux.
    La MLP a refusé le débat et elle a perdu. Elle a montré sa faiblesse et conséquence, d'autres ne devraient plus hésiter. Cette affaire aura des suites chez les électeurs mais je pense que le sarko avait déjà mesuré la taille des dents de MLP, car il lui pique son fonds de commerce sans vergogne.
    Je suis impatient de voir ce que le Front de Gauche nous réserve pour la suite, car de ce coté il y en a qui pensent juste !

  34. mathias95 dit :

    Oui, ce matin, les commentateurs, de mauvaise grâce et du bout des lèvres, affirment que le "débat" a plutôt été à l'avantage de Jean-Luc Mélenchon, cela bien sur ne provoque pas leur enthousiasme sachant qu'ils sont pour la plupart favorables aux " finalistes promis"...On a vu une MLP, le regard perdu, obligée de se réfugier dans ses fiches comme une lycéenne qui a sorti de gros mensonges et qui ne peut pas les justifier. Maintenant que Jean-Luc Mélenchon a passé cet écueil, que personne ne voulait affronter, il lui est dorénavant légitime d'affronter de plus gros poissons ! Mais le problème, c'est qu'il se défilent tous : Jupé et Hollande ont refusé le débat. Les arguments déclinés par Jean-Luc Mélenchon trouvent un profond écho dans la population et commencent à semer le trouble chez les militants socialistes dépités par la campagne et les positions de leurs dirigeants, j'en côtoie beaucoup....

  35. Cathar(31) dit :

    Débats entre "seconds couteaux", débats entre "premiers de la classe (des sondages plutôt)": pourquoi ne pas faire comme aux USA, ou lors des primaires socialistes (non, non ne me tapez pas dessus!), tous les candidats déclarés devant un pupitre, rangés après tirage au sort, face à un ou deux journalistes et aux caméras avec un temps de parole égal pour tous pour des questions identiques à tous?

  36. bernard hugo dit :

    Je n’ai pas encore vu l’affrontement Le Pen-Mélenchon. Par contre j’ai lu les commentaires sur ce blog ainsi que la manière dont Libé, France Inter ou l’AFP et Orange relatent "un faux débat", « un match de boxe » qui tourne à « une succession de monologues ». Je ne doute pas une seconde que Jean-Luc soit sorti grand vainqueur de ce duel. Je ne doute pas non plus de la stratégie globale qui a été adoptée pour cette campagne, et qui en raison de la nature même de l’élection présidentielle à l’intérieur du contexte global de « la société du spectacle », rencontre forcément des limites à ce exercice. (ce qu’expriment un certain nombre de commentaires en y voyant aussi un piège). Je ne suis pas dans le secret des dieux, mais je pense que l’équipe de campagne est tout à fait consciente de la chappe de plomb qui pèse, puisque dès le lendemain d’une émission où Jean-Luc faisait un tabac, tout l’appareil de propagande s’efforça de minimiser, de déformer ou carrément d’ignorer ce qui vennait de se produire et comme une nouvelle chasse l’autre, le projecteur passe à autre chose. Il s’agit donc bien pour le Front de gauche de soulever le couvercle médiatique, d’ouvrir les portes à coups de pied pour réussir à se faire entendre du plus grand nombre et à faire passer une espérance d’émancipation humaine, face aux logiques de haine et de bouc-émissaire. « L’humain d’abord » Tous nous sommes conscient de cela. Le Pen devait être mise KO pour ensuite porter les coups contre l’ennemi réel qui reste l’oligarchie capitaliste financière internationale et dont Sarkozy est le représentant en France et Hollande son éventuelle solution de remplacement.

  37. LaRépubliquesDesCatacombes dit :

    Bonjour Jean-Luc, bonjour à tous et toutes,
    Je constate que de nombreux commentaires vont dans le sens de l'opinion que j'ai exprimée déjà sur ce blog, à savoir que l'insulte en politique n'est pas une stratégie viable, quand bien même ces insultes seraient insérées au milieu de longs argumentaires prononcés lors de meeting. Il n'y a pas eu de débat car MLP avait prévenu qu'elle le refuserait. Jean-Luc, qui réclamait depuis des mois un débat avec elle ne pouvait se dérober et a du se rendre sur le plateau de France 2 en sachant que MLP lui jouerait la comédie. Ce qui se produisit. Maintenant, pour moi, nous devons tourner la page de MLP et attendre le résultat du vote PS au Sénat sur le MES. Si les Sénateurs s'abstiennent, nous devrons prendre désormais pour cible le PS et lui appliquer la méthode "Dracula". En nous attaquant frontalement au PS, nous lancerons un message clair: aux électeurs tentés par le vote utile mais déçus du PS, nous leur disons qu'une alternative à gauche sexiste, que le FdG est la vraie Gauche, le PS étant devenu un parti de Centre; par ailleurs, cette focalisation sur MLP peut laisser croire à certains des électeurs potentiels du FdG ce que MLP a dit hier, à savoir que nous servons de voiture-balai pour le PS. Cette idée peut traverser l'esprit de beaucoup de sympathisants qui ne suivent pas ce blog ou n'ont pas pris connaissance du Programme partagé et ne suivent pas régulièrement les interventions de Jean-Luc. A partir du 22 mars, Hollande doit être considéré comme LE concurrent du FdG et notre force de frappe d'argumentation doit être dirigée quasi exclusivement sur le candidat PS... (la suite juste après une pause café)

  38. bibi dit :

    @zora
    Il me semble, mais tu me corriges si je me trompe, que les socialistes sont élus plutôt sur des valeurs humanistes que sur des interêts capitalistes. Certains députés PS semblent l'avoir oublié. De refuser le vote du MES, ils seraient juste dans leur rôle.

  39. nono dit :

    j ai ete licencié economique par l etat sarkoziste car je travaillais sur un poste partagé en salaires par la Direction des affaires culturelles (etat) et ma region, sur de l expertise de leurs depenses et leurs developpements des actions, sur la formation professionnelle notamment, secteur hautement specifique car la tres bonne connaissance du maillage de terrain est necessaire..cela a permit d abandonner tout un pan de l action publique dans ma region..bravo les socialistes qui n'ont pas rajouter au pot pour sauver mon poste..ce que je comprend tres bien, car j étais le pôil a gratter, effectivement je passais mon temps a demontrer que l etat ou la region dans le domaine culturel etait un mauvais investisseur.;a force de soupoudrage, les actions n'etaient pas assez efficaces..;Mon grand dada etait de demontrer que chaque euros de l action publique faisait gagner de l argent a l etat, a la region, en retour sur les salaires, impots, charges, tva, et benefices net des operations artistiques subventionnées.;leur expliquant surtout qu economiquement il y avait des effets de seuil..c'est a dire qu a force de donner la moitié de ce qu une operation coutait, elle ne pouvait remplir integralement sa globalité, donc limitait l action meme, ne la rendant pas pereine.La nomenclatura administrative du fonctionnariat s exprime a ce moment la dans toute la splendeur de leurs incompetences.jean luc j ai bien recu le message..resistance

  40. Zapping dit :

    Un premier extrait de Jean-Luc Mélenchon affrontant Marine Le Pen hier soir sur France 2 :
    http://www.jean-luc-melenchon.fr/2012/02/23/j-l-melenchon-face-a-marine-le-pen-sur-france-2/

    Hauts les coeurs ! Ardents à la lutte !

  41. Philippe dit :

    Il y a une chose qui m'inquiète: quand le FN fait un copié-collé de points du programme du FdG, MLP ne parvient pas à les défendre valablement et nous risquons par ce biais d'être décridibilisés face aux électeurs qui n'ont pas encore lu ou approfondi nos propositions. Un exemple: MLP s'attaque à la dictature de la finance et des banquiers qui nous infligent l'austérité assassine mais elle se fait démonter par FOG, son incompétence ne pouvant lui permettre de trouver les arguments irréfutables. Il va falloir que Jean-Luc Mélenchon remette les pendules à l'heure car tout cela ne peut que favoriser Sarko et Hollande acoquinés au libéralisme outancier et au "Il n'y a pas d'alternative".
    Je suis attéré par l'ultra capitalisme qui impose sa dictature au mépris de la population de tous les pays d'Europe et d'ailleurs. Pour moi, c'est là qu'il faut mettre le paquet car Merkel, Sarkhollande, les médias, Goldman and Sachs et les oligarques de tous les pays sont en train de répandre un brouillard épais autour des populations pour mieux les rendre exangues.
    Bref, il faut éclaircir le paysage pour que les gens se rendent compte de la réalité des choses avant que nous ne soyons mis à la sauce grecque voire portugaise, espagnole ou italienne !
    Il suffit de lire (ou regarder le film, incomplet mais pas mal pour un début) "La stratégie du choc" de Naomi Klein pour comprendre pas mal de choses et clamer haut et fort que "Ca suffit!" (le lien a été donné dans des posts précédents: je ne sais pas donner un lien !)
    Il reste beaucoup à faire !

  42. jmdest62 dit :

    Juste une remarque.....
    MLP demande des excuses à Jean-Luc Mélenchon : Jean-Luc Mélenchon a eu raison de ne pas présenter d'excuses à MLP, mais il aurait pu indiquer aux électeurs de MLP, qui votent pour elle par défaut (dépit!), qu'il n'avait aucune intention de les blesser mais simplement de leur "ouvrir les yeux". Il est encore temps de le faire, mais en direct, cela l'aurait empêcher de jouer son numéro de "moi je représente les petits..."
    (je sais, c'est toujours + facile après coup)
    @+

  43. PascalL dit :

    Un grand merci à Mr Mélenchon pour sa prestation lors de l'émission face à Marine LE Pen.
    Face à la capitulation de l’extrême droite, il est désormais parfaitement justifié d'interpeler les élus qui ont proposé leurs parrainages afin qu'ils ne participent pas à cette farce!
    Cette femme ne mérite pas de participer au débat présidentiel.

  44. Mario Morisi 39 dit :

    @ tous
    Au lieu de juger l'affrontement du point de vue du spectacle TV ou du côté match de boxe...
    Ne pensez-vous pas que nous avons marqué des points après des femmes et auprès de nos concitoyens d'origine étrangère, donc parmi les jeunes ?
    Cibles souvent ignorées par les médiocraties.

  45. Julien L dit :

    Une seule chose à dire : merci !
    Certains disent que vous êtes tous deux perdants lors de ce passage télévisuel. Mais que cela soit avéré ou non, je tiens à vous remercier de tout mon coeur d'avoir cloué le bec à Marine Le Pen. Je suis convaincu que grâce à vous, de nombreux indécis tentés par le front national vont finalement rejeter cette option. Et c'est un bien fou que vous faites à la France monsieur Mélenchon!
    Alors effectivement, peut-être que cela renforce l'image d'homme agressif que l'on vous colle, saupoudrée d'une dose de "voiture-balai du PS", mais vous pouvez être tranquille, car hier soir vous avez défendu les plus faibles, et cela a été vu par 5 ou 6 millions de français. Vous avez donné l'exemple aux politiques de tous bords, en leur montrant que battre ce parti honteux est l'affaire de 10 minutes de débat. J'espère que vous êtes le premier d'une longue liste!
    Encore merci, et comptez sur mon vote!

  46. Lesver dit :

    Moi je ne sais plus comment faire [...] quand on essaye de convaincre un citoyen avec notre programme et qu’il nous répond [...]« je connais son programme et c’est pas mal, mais je ne vais pas voter pour quelqu’un qui insulte tout le monde les journalistes, ses « concurrents ou adversaires » les chefs d’états étrangers » (et dieu sait qu’ils le méritent), alors s’il vous plait, ou vous arrêtez d’insulter tout le monde ou vous nous faites un fiche argument pour pouvoir nous défendre. Parce que moi je ne sais plus ! de Louis St O

    Je vous rejoins, il faut que nous, militants, veillons aussi à ne pas devenir contre-productifs. Je m'explique : sur 4 personnes convaincus par bibi de voter FdG, 2 sont en train de lâcher - Oh, je vais les rattraper, mais pendant ce temps perdu, c'est 2 futurs autres que je n'aurai pas convaincus. L'un parce que notre candidat est dans la critique de l'autre (le négatif) sur les grands médias, alors que sa campagne médiatique était sur le positif avant = notre programme. Je cite l'autre : "Va lire les coms sur le Net, ils sont extrêmes et sectaires, je ne peux pas voter pour ça."
    En effet, les posts sont dans le négatif aussi ces derniers jours, entre les "socio-traîtres" - à ne jamais dire à un électeur PS si tu veux parler avec lui et lui faire changer de vote, il le prend pour lui - et les "Je ne voterai (plus) jamais PS" - réponse : "donc tu es pour NS" - au lieu du fin "Je ne voterai pas/plus PS, sauf si il ouvre la discussion et permet de convaincre avec notre programme à l'appui.
    Il faut vraiment que notre campagne retrouve l'élan du positif : Matraquer notre programme qui donne de l'espoir ! Les gens veulent voter "pour", plus "contre" !
    Et ça marchait très bien quand on mettait en avant nos propositions. Tous ceux que j'ai convaincus ou fait douter sur leur vote, c'était avec notre programme !

    Webmestre ^^, j'aimerais beaucoup, au passage, que notre programme soit mis super en avant sur le blog aussi, genre dans le bandeau rouge qui défile, que personne qui passe ici ne puisse le louper. C'est la force de la candidature FdG, le changement, le vrai. De l'espoir et de l'adhésion !
    Je ne désespère pas que l'on soit au 2nd tour, mais il faut que l'on soit tous fins, pédagogues sur nos idées, à l'image de nos porte-parole, qui sont excellents dans l'ensemble ! Ne gâchons pas tout parce que nous sommes fâchés. Tout joue en notre faveur envers les électeurs PS et les abstentionnistes : notre prgm est ambitieux et fait rêver ! C'est ça qui devrait être notre credo à tous quand on essaye de motiver à nous rejoindre. ^^

    En espérant être entendu par la majorité des militants. Et bon courage pour la suite à toutes les petites fourmis comme bibi !

  47. LAFORCE JEAN-LUC dit :

    Lu dans l'humanité d'aujourd'hui : A lors que Jean Paul Agon (de l'Oréal) a bénéficié d'une rémunération de 10,7 millions d'euros en 2010, 75 % des Français sont pour un salaire maximal. La proposition du FdG devient ainsi une idée incontournable de la campagne. Même F Hollande s'y met. Il se prononce pour un écart de 1 à 20... mais uniquement pour les dirigeants d'entreprise dont l'Etat est présent au capital.
    Il suffit de montrer la différence entre lui et nous et tout s'éclaire !

    Autre info Jean Louis Portaz, candidat du front de gauche, a été élu conseiller général du canton de La Chambre (73) avec 53,88 % au 2ème tour face à l'UMP. Son élection avait été invalidée alors qu'il avait pris le canton à la droite de quelques voix l'an dernier. Une hirondelle ne fait peut être pas le printemps, mais il y a des nouvelles comme ça qui font du bien

  48. guile45 dit :

    J'ai un goût amer ce matin.
    France2 se fourvoie dans la course à l'audimat alors que les médias du service public devraient permettre aux citoyens via des débats argumentés d'être éclairés. Le buzz a eu lieu et Pujadas doit s'enorgueillir d'avoir exploser les scores à une heure si tardive. Par la même occasion, chacun des téléspectateurs même les plus rétifs au fiel Le Peniste, dans l'attente du fameux débat, ont été contraints de recevoir une dose de poison.
    Au final, je ne sais que penser de tout cela car si la représentante du FN a été ridicule, notre représentant n'a pu malgré ses louables efforts, prendre réellement la main. S'il a eu raison de se rendre à cette invitation à débattre, il est tombé dans le piège tendu. L'entame était impeccable concernant les paradoxes du discours du FN sur l'égalité Homme/Femme. Malheureusement le piège a réussi à se refermer inexorablement à la grande satisfaction de la sarkhollandie.
    Le buzz n'a d’intérêt que pour la chaîne qui l'a monté de toutes pièces au détriment des candidats à la présidentielle qui en sont les victimes. Notre démocratie est malade et Jean-Luc a été un des rares à le théoriser depuis longtemps avec son "qu'il s'en aillent tous". Au terme de cette séquence, je ne vois pas, et cela me fait mal, comment les indécis pourraient se tourner vers notre Front de Gauche.
    Alors vite, retournons au travail de fond.

  49. dan dit :

    ça c'est fait : incontestablement il fallait en passer par là : l'émission a fait le 3ème score en terme d'audience et Le Pen est remise à sa place c'est à dire ça ne tient pas la route.
    Mardi prochain vote au Sénat du MES : là aussi ça va tanguer.
    Restera Sarko et à déconstruire ses paroles et ses actes - facile pour Jean Luc !
    Reste Bayrou : à mon avis face aux difficultés les cercles dirigeants et leurs valets les média vont trouver subitement pleins de qualités !
    Je suis même entrain de me demander si Le Pen va avoir ses parrainages.
    Melenchon/Bayrou mais c'est bien sûr !
    Oui à une Europe sociale,démocratique et écologique. Il nous faut construire des passerelles avec les autres pays de l'Europe. la crise menace et avec le MES et le futur Traité s'en est fini - on est cuits. Et franchement je ne compte pas sur Hollande pour briser les reins à cette Europe libérale qui n'a plus rien de démocratique. Et je pense aux peuples de Grèce, Italie, Espagne, Portugal, aujourd'hui dans la tourmente.
    A nous de secouer le panier !
    Resistance !

  50. pascalgauche dit :

    @lupi jclaude
    prends garde, Sarko ne va pas s'enfoncer il va être aidé par les sondages, les médias, etc. Sarko même s'il a un bilan catastrophique est encore très puissant. C'est lui qu'il faut faire tomber!
    Je suis en revanche d'accord avec toi quand tu dis que Hollande est aussi un danger, mais finalement en s'en prenant à Sarkozy on démontre aussi que la politique de Hollande n'est pas ce qu'il faut à la France.
    Quand on argumente contre Sarkozy on travaille aussi contre Hollande et ses positions libérales. Je te rappelle aussi qu'il vaut mieux éviter un clash avec Hollande (tout en étant sans concession), ce dernier pouvant appeler à voter pour nous au 2nd tour. Par contre si on se retrouve contre Bayrou, là je ne sais pour qui appellera à voter Hollande.
    Notre ennemi n°1 est la toute puissance de la finance ainsi que ses défenseurs.


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