18fév 12

La campagne électorale rebondit

Sarkozy veut un régime plébiscitaire

Ce billet a été lu 127  032 fois.

09Cette note s’est préparée dans le train du retour de Strasbourg puis à la pause d’hier. Écrire me détend et m’aide à mettre en ordre mes idées. Puisque madame Le Pen s’est dégonflée, j’ai du temps pour préparer très à fond mon discours en Corse où je serai la semaine prochaine. Madame Le Pen a réussi à me gâcher la moitié du plaisir car mes amis avaient dû annuler le meeting prévu pour que je puisse participer à cette émission qui n’aura pas lieu pour finir. Ici, il va surtout être question de Sarkozy et du vote sur les nouveaux traités européens le 21 et le 28 février prochains. Un peu de Hollande et davantage de la vie qui passe. Sarkozy annonce avec son premier discours un régime plébiscitaire. Les commentateurs complètement vissés dans les apparences n’y voient que du feu. Notre réplique, la sixième République, va se montrer le 18 mars à la Bastille !

Les photos qui illustrent ce billet ont été prises par Stéphane Burlot lors du meeting de Villeurbanne dans le Rhône qui a réuni 10000 personnes le 7 février dernier

Cette vidéo a été consultée 2 fois

J’avais dit que sitôt que je pourrais mettre le lien vers le film réalisé par les femmes qui m’ont accueilli au foyer près de la Bastille, je le ferai. Voici le moment venu de le faire en bonne place et visibilité. Je pense qu’il y aura de nombreuses reprises sur les réseaux sociaux. J’ai pensé de nouveau à elles quand j’étais à la maison de santé de Neuhoff, dans le quartier populaire à Strasbourg. Une nouvelle fois, j’entendais parler de cette difficulté à se faire soigner quand on en a besoin et que l’on bénéficie de la CMU. Et avant cela, tout commence par le temps que dévore l’activité pour faire valoir ses droits. La difficulté des formulaires à remplir. L’impression que tout est fait pour pousser à renoncer, à laisser tomber. Déjà que pour faire valoir ses droits, il faut déjà les connaître ! Et ceux qu’on a sont déjà tellement menacés. Par exemple à propos du travail du dimanche. Sarkozy veut le généraliser ! Hollande bredouille comme d’habitude du mi-chèvre mi-chou. Moi je m’en tiens à ce que m’ont dit les caissières d’Albertville au cours de notre rencontre dont j’ai parlé dans ma précédente note. Je suis radicalement contre. Vivre en famille un jour par semaine c’est un petit bonheur simple. Même ça est disputé !
Résistance !

A Neuhoff, les personnels médicaux et les gestionnaires de la maison me présentaient le régime local alsacien de sécurité sociale. A une exception près, c’étaient des femmes. Le régime local de sécurité sociale est un régime à l’équilibre financier. Il se présente comme complémentaire à celui du régime de base. Moyennant une cotisation supplémentaire de 1,6 pour cent du salaire, on est remboursé à 90%. Et les forfaits sont effacés. Comme celui à dix-huit euros par jour d’hôpital. Et ainsi de suite. On a parlé des ouvrières de la distribution. Les caissières. Elles brassent trois à quatre tonnes par jour avec un bras. Les tendinites et autres maladies frappent durement. A 57 ans et même avant les gens sont cassés. Mais il faut des mois pour faire reconnaître la maladie professionnelle. Des mois sans couverture ni beaucoup de revenu. Combien de fois, de guerre lasse, la femme devenue sans ressource doit retourner au travail, aggraver son mal avant d’être de nouveau indisponible du fait des progrès de la maladie. J’ai pris des pages de notes. Ça va faire des arguments de discours et de médias. C’est mon travail, celui-là. Ce que je vois c’est un monde d‘institutions et de règlements destinés à expulser les « ayant droits ». Les soi-disant « assistés » sont en vérité les cibles d’une vaste machinerie qui tourne davantage pour écarter que pour quoi07 que ce soit d’autre. Comme me l’a dit un ami : « Etre pauvre c’est une activité à plein temps devant les guichets .

Là-dessus Sarkozy annonce sa candidature. Quel incroyable cynisme que celui de cet homme ! Le travail au poste de commande, le peuple au pouvoir et ainsi de suite, tout le contraire de ce qu’il a fait durant tout un mandat. Par exemple, lorsqu'il dit que « ce qui affaiblit la France, c'est cette obsession de dévaloriser le travail alors que nous devons au contraire, tout faire pour valoriser le travail ». Celui qui le dit est celui-là même qui a refusé le moindre coup de pouce au SMIC depuis cinq ans. Or, la première valeur du travail, n'est-ce pas le prix qu'on le paye, donc le salaire ? Ici je touche la maladie cruciale de la vie politique : la falsification des mots, leur retournement. Tony Blair et Nicolas Sarkozy auront été les champions de cet exercice. Avec eux les mots ont été rendus inoffensifs à force de servir à tout et son contraire c’est-à-dire à rien. « La France du non » est vidée de sa charge quand un Sarkozy, qui l’a odieusement trahie avec l’adoption du Traité de Lisbonne, l’évoque à 27son profit. Toutefois ce n’est pas le plus important de ce que je crois qu’il fait et prépare en ce moment dans l’hypothèse qui est la sienne d’un prochain mandat.

Ceux qui ont fait des charges si violentes contre le populisme et m’ont si souvent imputé des positions politiques qui n’étaient pas les miennes ont crié au loup quand il n’y était pas. Maintenant, il y est et vous noterez leur silence. Sarkozy vient en effet de tirer tout le profit possible de la confusion créée par le mot « populisme ». Il s'est livré à une charge violente contre les « élites » et « les corps intermédiaires ». Cela n’a plus rien à voir avec ma dénonciation de l’oligarchie. C’est un basculement inouï dans un autre univers sémantique. Les petits rigolos ont bien préparé la banalisation de tout cela en m’attaquant des mois durant sur le thème « vous dénoncez les élites donc vous êtes un danger pour la démocratie ». Pour eux il s’agissait de nier ou de masquer le contenu de classe que je donnais au slogan « Qu’ils s’en aillent tous ». Il fallait le diluer dans la solidarité corporatiste, en quelque sorte. Sarkozy bénéficie de l’accoutumance que ces gens ont préparée. Maintenant ils se taisent. Mais lui a bel et bien repris et théorisé le fond d’un discours hostile aux élites. Dans le détail, Sarkozy a d'abord déclaré : « Il y a de plus en plus de Français qui ont l'impression que tout se décide en dehors d'eux ». Ensuite, il a dit : « J'ai pu mesurer pendant cinq ans à quel point les corps intermédiaires font écran entre le peuple et le gouvernement : les syndicats, les partis, les groupes de pression, les experts, les commentateurs. Tout le monde veut parler à la place du peuple, sans jamais se soucier de ce que23 le peuple veut, de ce qu'il pense et de ce qu'il décide ». C’est d’un culot à couper le souffle. On se demande si lui-même se souvient comment il a odieusement trahi la volonté populaire exprimée dans le référendum de 2005.

Puis il nous indique qu'il a « beaucoup réfléchi à cette question de l'entre-soi des élites politiques, des élites économiques, des élites administratives, des élites syndicales. De cet entre-soi, il ne sort que des compromis boiteux et au final il ne sort que l'immobilisme ». L’habileté c’est évidement de partir du constat que tout le monde fait dans les milieux populaires. Nous l’avons-nous même popularisé en dénonçant la grande collusion des riches, qu’il ne nomme pas, avec les médiacrates et les têtes d’œuf corrompues par l’idéologie libérale. Mais il en donne une autre formulation. Il montre du doigt « les élites ». Ce que personne n’avait fait avant lui. Et il y inclut les syndicats. C’est le point crucial. Notons d’abord quelle claire doctrine cela exprime. Détruire les corps intermédiaires et inclure dans la liste, comme seuls corps identifié et doté d’une personnalité juridique et morale, les syndicats, c’est le fond de sauce des mouvements autoritaires. La haine anti-syndicale, c’est la haine de la classe ouvrière organisée. Ce discours-là, on le connaît. C’est une doctrine politique connue. Puis Sarkozy affirme que : « S'il y a blocage, je me tournerai vers le peuple ». Pour contourner le blocage qui ne peut venir, d'après lui, que des corps intermédiaires, c’est-à-dire des syndicats ouvriers, il créera un lien direct avec « le peuple ». « Je savais très bien que je m'attaquerais à des intérêts puissants, à des castes qui ne veulent rien lâcher et dont la violence des réactions donnent la mesure de ce qu'elles ont peur de perdre ». Ce n’est pas des riches dont il parle. Les « castes » ce sont les salariés des diverses professions qui ne veulent pas lâcher leurs conquêtes sociales. Il veut instaurer 21une relation directe entre un « guide » et le peuple. Il recourt au plébiscite pour effacer toutes les médiations qui constituent comme classe le très grand nombre.

On ne peut mieux apercevoir ce fond doctrinal que dans cette vantardise de Nicolas Sarkozy : « Une de mes plus grandes fiertés est de n'avoir jamais cédé à la pression de la rue ». La « rue » dont il parle, ce sont les manifestations et grèves contre la suppression de la retraite à 60 ans. C'est le « peuple » défini par des intérêts collectifs de classe. Non comme la masse informe et manipulable par de bas instincts de haine et de jalousie dont il rêve et qu’il cherche à instituer. Pour toutes ces raisons j’estime que l’extrême-droitisation de la droite vient de franchir un palier. Nicolas Sarkozy est passé de la manipulation de ses thèmes de propagande à l’expression construite d’une doctrine politique. Il se situe dans la veine des 26Berlusconi et Viktor Orban. L’histoire est coutumière de ce genre de polarisation politique. Nous en sommes l’autre face. Tout se met en ordre.

Nous avons décidé Pierre Laurent et moi que « l’incident » était clos avec François Hollande après qu’il a fait amende honorable et qu’il a dit ses regrets d’avoir injurié les communistes. Pourquoi ? Parce qu’il y avait la déclaration de candidature de Sarkozy qui arrivait. Et que nous ne voulions pas être scotchés dans une polémique subalterne qui ressemblait très fort à une provocation. A preuve la une du « Figaro ». Bien sur les communistes ont de la mémoire. Moi de même. Je suis aussi le candidat des communistes. En cessant le feu, nous devons compter sans cesse sur l’intelligence populaire. Elle a capté la faute. Pas la peine d’en rajouter en se laissant déporter hors de notre rail conquérant. Notre ligne d’action de campagne veut tenir à distance les polémiques avec François Hollande. Il n’est pas notre sujet. La délimitation avec lui est finie depuis la fin de l’année dernière. La vie se chargera du reste à faire. Nous gagnons nos galons en étant utiles au combat contre la droite 28et l’extrême-droite. Le terrain que nous voulons reconquérir n’est pas de ceux qu’on reprend par des disputes avec lui sur notre existence ou non. Notre existence se constate.

Pour autant, pas question non plus de mentir par omission ou bien de faire preuve d’une complaisance qui se retournerait contre la confiance qui se crée pour nous. Comment passer à côté des provocations qu’il distille de réunion en réunion. Surtout quand il apparaît clairement que celles-ci fonctionnent comme autant de coups de force. Contre nos positions ? Après tout ce serait bien son droit. Mais ce n’est pas son sujet. Sa façon de faire est une véritable mise au pas du PS lui-même. Car les thèmes où les positions qu’il exprime seraient ultra-minoritaires s’il les mettait en débat dans son parti. Profitant de son altitude sondagière et des compétitions pour les postes qui sont engagées autour de sa « prochaine présidence », il sait que tout lui est permis, sans réplique. On a vu les dirigeants de la gauche du parti se coucher sans bruit sur la retraite à 60 ans, le SMIC et ainsi de suite. Qui a déjà bu la mer doit aussi digérer les poissons. Tout allait y passer. Arrive le vote du « Mécanisme européen de stabilité ». Cette fois-ci c’est la fin pour ceux qui cèderaient. Les bases ne suivraient plus. Le harcèlement des interpellations à la base a déjà donné ses fruits. Le mouvement en cours vers nous s’accélère. Ils vont donc résister. Ils l’ont dit au bureau national de 20mardi soir par la voix de Benoît Hamon et Marie-Noëlle Lienemann ! Emmanuelli et Montebourg ne tarderont pas, souhaitons-le. Ceux qui voteront « oui » ou s’abstiendront pour laisser passer le texte sans s’y opposer ne peuvent survivre qu’en se reniant du tout au tout. On verra jusqu’à quel point tous sont prêts à aller dans notre direction. Mais le coin est enfoncé. Si notre pression aboutit à une majorité contre le vote, tout sera changé. L’espace de notre programme sera élargi considérablement. Celui du retour de la gauche encore davantage. Hollande devra changer son cap et la campagne électorale peut alors voir le centre de gravité de la gauche beaucoup bouger. C’est l’enjeu du moment. Donc il faut absolument continuer la mise sous surveillance citoyenne des députés jusqu’au 21 février. Et des sénateurs jusqu’au 28. Interpellations, publication des réponses sur le net et les réseaux sociaux : au travail ! Attention à ne pas lâcher d’une semelle les députés de droite car leur vote deviendra vite notre premier argument de campagne législative contre eux.

Dans les jours qui viennent de passer j’ai suivi de l’œil l’affaire de l’introduction de la loi de 1905 dans la Constitution proposée par Hollande. C’est énorme quand même ! A la fin cela aboutit à introduire le Concordat dans la Constitution sous prétexte d’y faire entrer la laïcité. Comme la laïcité est déjà dans la Constitution, on se disait que c’était soit une erreur, une confusion, soit une combine. C’est une combine. Pourtant tout le secteur laïque du PS se tait. On voit ce que valent les principes 25au pays des carrières. Les Glavany, Guy Georges, Vincent Peillon, Alain Vidalies, Emmanuel Maurel, Philippe Gugliemi et tous les autres ont disparu. On attend avec intérêt de savoir si les obédiences maçonniques ont aussi l’intention de regarder ailleurs. Pourtant ceux qui ont plaidé auprès de moi l’erreur ou le cafouillage en sont pour leurs illusions. Dans une lettre, François Hollande s’adresse aux « représentants des cultes reconnus d’Alsace-Moselle » le 13 février 2012. « Reconnus ». Les musulmans sont donc exclus des cajoleries socialistes. L’intérêt de cette lettre est que François Hollande y est d’une absolue clarté : « Le maintien du Concordat doit être abordé avec respect et compréhension de ce que fut l'histoire de ce territoire français ». Respecter les conséquences de l’annexion de l’Alsace au Reich et de deux défaites de nos armes face à l’envahisseur, voilà qui est nouveau à gauche. Les communards doivent se retourner dans leurs tombes. Pour manifester ce « respect », il indique vouloir insérer à l'article 1er de la Constitution un deuxième alinéa ainsi rédigé : « La République assure la liberté de conscience, garantit le libre exercice des cultes et respecte la séparation des églises et de l'Etat, conformément au titre premier de la loi de 1905, sous réserve des règles particulières applicables en Alsace-Moselle ». Donc le Concordat en tant que tel ferait bien son entrée dans la Constitution par la porte honteuse des « règles particulières ». Oui, mais le « sous réserve » disaient d’aucuns, voudrait seulement dire qu’il s’agit d’un compromis temporaire, bref de la continuation de ce qui est déjà. J’ai objecté que c’était 24précisément faire du définitif avec du provisoire que de le mettre dans la Constitution.

Pour finir, Hollande a lui-même fourni la clef d’interprétation de son propos. C’est la version la plus anti-laïque qui prévaut. Car dans sa lettre, il écrit : « Bien loin de porter atteinte aux règles qui régissent, de façon particulière, les relations entre l'Etat et les cultes concordataires en Alsace-Moselle, elles seront au contraire confortées dans leur spécificité, en se voyant reconnues au niveau constitutionnel ». Ainsi grâce à cet étrange version du socialisme, François Hollande ferait entrer Dieu et ses églises dans un alinéa de la Constitution. Ce que personne ne lui demandait, pas même en Alsace-Moselle. Le crime contre l’esprit est signé quand on sait que le même Hollande n’envisage pas d’abroger le « délit de blasphème » contenu dans les dites dispositions concordataires et résultant du droit hérité de l’occupation après 1870. L’acquis de Bismarck doit-il être « respecté » du fait de l’histoire ! Cela ne sera pas admis. Jamais. Par aucune conscience éclairée qui connaît les enjeux de ces 22sortes de questions. Surtout quand, au même moment, au cours d’une réunion en Alsace où se trouvaient trois ministres on déclare que le Concordat est le « futur de l’Europe ».  Sale ambiance !

Voici une nouvelle passée quasi inaperçue. Les nord-américains ont voté une loi nommée « Dodd-Franck » pour limiter les prises de risque des banques américaines. Quelle saine préoccupation ! Mais comme d’habitude quand ils prennent une mine raisonnable, c’est toujours l’indice du fait qu’il y a anguille impérialiste sous la roche des pieuses intentions. Celle-là n’est pas mal du tout. Car la dite loi ne s’applique pas seulement aux banques américaines mais, de fait, à toutes celles qui travaillent aux Etats-Unis quelle que soit leur nationalité. Ou bien qui mettent en garantie de leurs opérations des titres américains. C’est-à-dire, en fait, tout le milieu bancaire mondial. Avant de regarder ce que cela implique, notons cette habitude qu’ont prise les Etats-Unis d’obliger tout le monde à se conformer à leur législation. C’est une autre façon d’exprimer qu’ils se donnent le statut de maîtres du monde ! C’est avec cette méthode qu’ils parviennent à imposer le blocus de Cuba, pourtant condamné par les Nations Unies, à tous les fournisseurs et transporteurs du monde. Je reviens à cette législation pour contrôler les prises de risques. Donc, dès qu’une activité est réputée trop risquée, couic, elle est sanctionnée. Qu’ils fassent comme ils veulent chez eux c’est bien leur droit. Mais de quel droit par contre viendraient-ils sanctionner une transaction faite entre deux banques européennes en Europe au motif de leurs contreparties en titres nord-américains ? Bizarre ! Surtout que certains titres spécialement dangereux ne sont pas inclus dans le périmètre des sanctions potentielles. Lesquels ? Ceux de la dette fédérale des USA ! Gros malins ! Et l’inverse ? 08C’est-à-dire la possibilité pour les banques européennes de proposer aux Etats-Unis des titres de dette d’états européens ? Sur ce point il n’y a pas de garantie. Tout simplement.

Imaginons la suite : un Etat lambda a une mauvaise note. Les autorités nord-américaines décident que ces titres de dette souveraine sont un placement dangereux. Aussitôt il devient interdit d’en acheter aux Etats-Unis. Ou d’en posséder ailleurs si l’on a une activité aux Etats-Unis. Et ainsi de suite. Ce pauvre Michel Barnier, commissaire européen issu de l’UMP française a donc couiné et tapé du pied. « Nous demandons que les titres souverains de l’Union européenne reçoivent le même traitement que les titres souverains américains ».  Mais oui, biquet ! Compte là-dessus ! Cette nouvelle loi entre en vigueur en juillet prochain. A partir de là, une note des agences de notation devient un instrument direct de blocage pour les USA qui peuvent interdire à un Etat l’accès au marché financier. Donc le condamner à mort puisqu’il est interdit aux Etats européens de se financer ailleurs. Imaginons encore. Supposons que les Etats-Unis veuillent faire exploser la zone euro parce que la monnaie unique serait un placement refuge par rapport au dollar pourri jusqu’à la moelle. Supposons qu’ils aient attaqué un pays pour faire tomber la zone et même plusieurs alentours pour accroître la tension. Supposons qu’ils aient ordonné à leurs banques de bloquer les liquidités en dollar pour les assécher et déstabiliser le prêt interbancaire des seuls agents autorisés à venir à la rescousse de l’Etat attaqué. Supposons que tout cela n’ait servi à rien parce que la Banque Centrale Européenne aurait aussitôt ouvert une ligne de crédit illimitée aux banques nationales. Oui supposons ce scénario. Paranoïaque, bien sûr. Pure hypothèse d’école, cela va de soi. Alors, dans ce cas, la nouvelle loi « Dodd-Franck » permettrait de disposer d’un nouvel instrument pour étrangler sans être contourné. J’ai bien dit que c’était de l’imaginaire. En fait les Etats-Unis sont nos alliés et nos amis. Bien sûr. La preuve en 2015, grâce au « Grand Marché transatlantique » le marché commun unifié sur les deux rives de l’atlantique sera constitué.

Cette fois-ci les trompettes de la renommée populiste n’ont pas sonné tranquillement. Le grand titre de la une du Monde assimilant le Front de Gauche et le Front national par une même étiquette « populiste » a fait long feu. Nombreux ont été les commentaires défavorables dans les médias eux-mêmes. Outre la chronique de Pierre Marcelle dans « Libération », Jack Dion dans « Marianne 2 », et même « Les Inrockuptibles » ont réagi. D’après moi nous ne sommes plus loin du moment où cette basse manœuvre ne sera plus possible compte tenu du nombre des mises en garde que les intellectuels ont formulé contre cet amalgame. « Le Monde », qui se veut le journal de référence ne pourra pas longtemps en rester à ce niveau d’inculture politique. D’autant plus après le dérapage de l’odieux faux naïf Plantu qui a fait un dessin germanophobe plus que suspect contre Eva Joly à la une de l’édition du mercredi 15 février.  Pour contribuer au débat qui semble s’imposer encore on doit recommander la lecture du livre de Benoît Schneckenburger « Populisme, le fantasme des élites » aux éditions Bruno Leprince. Et dans l’attente je vous propose ce texte de Rafael Correa, président de la République d’Equateur. Il s’agit d’un message qu’il destina à l’Institut Egmon en Belgique en 2009. Savoureux.

«Ils sont nombreux à dire, en Europe et en Amérique, qu'actuellement il existe deux gauches dans la région latino-Américaine : l'une populiste et l'autre pragmatique, la première est révolutionnaire et l'autre réformatrice. Cette distinction cache mal une forte charge normative qui prétend délégitimer les perturbateurs qui veulent rompre avec l'ordre hérité du Consensus de Washington. En Sciences sociales, rares sont les concepts unanimement acceptés, et « le populisme », est justement l'un d'entre eux. A l'origine, on l'a employé pour résumer les processus sociaux menés par Juan Domingo Perón en Argentine et Guetúlo Vargas au Brésil. Aujourd'hui, malgré son élasticité, on l'utilise de façon systématique pour critiquer des Présidents qui, paradoxalement, ont été élus avec un large soutien populaire. Le mot est sorti des cénacles universitaires et s'est imposé comme qualificatif unificateur pour les mandataires de Bolivie, d'Equateur et du Venezuela. L'objectif est clair : disqualifier des dirigeants qui ont le mauvais goût de ne pas s'adapter aux canons qui, au XXIème siècle, selon les critiques de droite, devraient caractériser les leaders de gauche.

Dans son emploi contemporain, le populisme désigne deux caractéristiques : premièrement, la supposée irresponsabilité politique qui implique de faire des promesses que l'on peut tenir immédiatement, selon les attentes de l'électorat, deuxièmement, qu'il n'y a pas de médiation entre le leader démocratique et les citoyens. Une « promesse que l'on peut tenir immédiatement » correspond à « l'économie politique du possible ». Mais, comment peut-on définir à l'avance « le champ du possible »? Est-ce qu'une politique destinée à remettre en cause les structures économiques et sociales d'un pays ne court pas le risque de se voir toujours accusée de populisme, sans que l'on puisse en débattre ? Il s'avère que si l'on accepte cette critique du populisme, l'on doit aussi accepter que cela implique l'affaiblissement de l'espace politique. La négation de la politique du possible, préconisée par les spécialistes du populisme, constitue, en elle-même, un projet politique. Et si l'on ajoute à ce projet, la crainte du retour du totalitarisme, cette vision du populisme suppose un « possibilisme » qui, d'emblée, condamne tout projet de transformation sociale.

C'est précisément ce type de politique, qualifiée de populiste, qui a promu les droits universels consacrés dans les nouvelles constitutions de Bolivie et d'Equateur. Une politique qui n'a pas eu peur, en engageant cette conquête sociale, de courir le risque de perdre les mécanismes traditionnels de contrôle sur les populations les plus pauvres. Au vu de ces considérations, il est évident que ni la scène mondiale, ni la scène latino-américaine, ni la scène européenne ne sembleraient favorables à l'intensification et à l'approfondissement des relations bi-régionales. Le problème de fond n'est cependant pas un problème de scènes. Le problème fondamental repose sur le fait que les relations bi-régionales restent enclavées dans des présupposés caractéristiques du milieu des années 90, qui correspondent à des réalités très différentes, à des intérêts latino-américains et européens distincts et à des cycles d'intégration latino-américains et européens qui ont été dépassés."
Rafael Correa Delgado, Président de la République de l'Equateur

Plantu l’interlope, lauréat du prix de la liberté (10 000 euros) décerné par le Qatar a encore frappé. Sous couleur d’humour contre Eva Joly, il s’est abaissé à un dessin germanophobe à la une du « Monde ». Mon ami Alexis Corbière a immédiatement réagi par un communiqué qui pointait le côté nauséabond de ces sortes de « plaisanteries ». Le faux naïf, suivant sa technique habituelle, loin de regretter son dérapage a répondu comme si nous critiquions le droit à la caricature. Lisez ce qu’on en lit dans « Le Point.fr » : « Je les laisse s'enfoncer », rétorque Jean Plantu, lassé des « attaques régulières et dérisoires » du Front de Gauche contre ses dessins. « Je constate que tous les fronts ne sont pas mûrs pour la démocratie, déplore le dessinateur. C'est sûr qu'il est plus confortable de faire dans l'anti-sarkozysme peinard ou de l'anti-Le Pen. La gauche a encore beaucoup à apprendre en matière de tolérance. Je reviens d'Algérie où j'ai remplacé un dessinateur. J'ai caricaturé le leader du FLN. Il accepte plus facilement la plaisanterie que certains ici. » Vous avez bien lu : l’ami du Qatar ne nous croit pas « mûrs pour la démocratie », nous reproche notre hostilité à Sarkozy et Le Pen et déclare que la gauche a « beaucoup à apprendre en matière de tolérance ». Vous avez compris cette fois-ci ce qu’est Plantu ? Le reste on connaît. C’est sa façon de botter en touche. Pris la main dans le sac d’un dessin répugnant où il m’assimilait aux Le Pen, mis en cause de tous côtés, il s’était déjà défendu en m’imputant le régime cubain ce qui n’avait rien à voir avec le sujet. Ce genre de vache sacrée n’est pas habitué à ce qu’on lui tienne tête. Pour lui aussi la vie va changer avec nous. Au-delà de trois cent mille euros : on prend tout !


1  508 commentaires à “Sarkozy veut un régime plébiscitaire”
» Flux RSS des commentaires de cet article
  1. l'hallebardier_95 dit :

    « Pari risqué et perdu pour Marine Le Pen »
    C'est le point de vue de François Heynderickx, professeur de sociologie des médias à l'ULB. Voici son analyse sur le refus de Marine Le Pen de débattre avec Jean-Luc Mélenchon lors de l'émission « Des paroles et des actes », parue sur le journal http://www.lesoir.be.
    A lire ici

  2. Philippe Eric dit :

    Bonjour de Berlin,
    A tous les socialistes, c'est a vous de faire le pas. Votre responsabilités est historique. L'Europe vous regarde. Rejoingnez le Front de gauche.
    Ah si les "Linke" avait cette force de nouveau.
    Philippe

  3. Bettina dit :

    Bravo M.Mélenchon, vous avez réussi à faire taire M Le Pen qui d'habitude a le verbe haut.
    Je vous félicite. Elle a prouvé en cela qu'elle n'avait aucun argument face à vous.
    Nous gagnerons contre la peste noire ou brune!
    Asta la victoria, sempre!

    Bettina, écrivain, pour l'instant encore" vaine", je veux dire assez inconnue, mais appréciée par The happy few sur mon blog!

  4. C2P dit :

    Comprenez aussi que notre position avec le PS est tres délicate ; il y a une vraie rupture entre le FdG et la ligne de François Hollande, c'est un fossé qui nous empeche tout compromis en effet comment serait-il possible de voter contre le smic a 1700, contre la retraite, pour le MES ?

    Mais dans le contexte actuelle de la campagne il serait suicidaire d'attaquer FH de plein fouet. On connait le systeme mediatique qui se delectere d'avance de pouvoir accuser le FdG de faire le jeu de la droite etc. Alors que faire ?

    Je pense que la stratégie du FdG est la meilleur, déja se présenter comme les représentants crédible d'une rupture avec le systeme (et cela passe forcément par le combat avec FN qui par oppotunisme se présente aussi sur une ligne de rupture en caricaturant tout) puis une fois notre légitimité établit mettre en avant les points cruciaux qui nous démarque du PS (comme le fait jean-luc a propos du MES) tout en s'opposant a la droite de Sarkozy.
    On parle de concurents pour Francois Hollande car effectivement il n'est pas possible de l'attaquer directement, nous nous devons donc de convaincre de la légitimité de notre vision politique face aux tempètes terribles qui se profilent.

    Stigmatiser les electeurs PS en les accusant de n'etre pas la gauche nous fait seulement passer pour des sectaires, nous avons la raison et la vérité des faits pour nous, il faut convaincre !

    L'objectif du PG et du Front de Gauche est de devenir la premiere force de gauche, c'est un travail de longue haleine qui demande autant de pugnacité que de diplomatie ;-)

  5. balzax dit :

    incroyable ce duel d'hier soir!
    Jean-Luc Mélenchon a renvoyé Le Pen dans ses cordes, avec brio, de manière offensive et non agressive, bravo à lui qui brille par ses interventions télévisuelles depuis quelque temps!
    Je voulais voter Front de Gauche sans être fan du personnage que je trouvais justement maladroitement agressif auparavant, mais là, Jean-Luc Mélenchon a adopté une posture elligible, d'un homme politique droit dans ses bottes qui sait s'affirmer.
    Et accessoirement merci de l'avoir renvoyée dans ses cordes, car ça fait juste du bien en soi..

  6. ETIENNE dit :

    @ tous
    j'ai vu sur facebook qu'il existait des dispositions pour voter depuis l'etranger, rajouté aux machines a voter sans controle surtout pour les handicapés et les personnes agés, sans oublier que le premier tour tombe en plein dans les vacances, ca sent un peu l'arnaque,ou bien je suis parano....

  7. cobalt(19) dit :

    Je crois qu'attaquer MLP de cette façon était la meilleure solution. Si on fait référence à ses électeurs, la réflexion n'est pas leur fort et ils tournent rapidement le débat qu'on veut engager avec eux. MLP reste un vote protestataire contre la mal-vie, le chômage, la cherté de la vie. Le racisme n'est que la suite logique de leur pensée. Il faudra par contre argumenter contre Hollande, il le mérite bien et surtout engager la bataille sous peu, la confusion règne dans les esprits de beaucoup d'électeurs de gauche peu au fait de la politique.

  8. nerawi dit :

    merci @1344 vaz jean-philippe et autres commentaires analogues
    L'essentiel est de se retrousser les manches et de faire confiance à chacun.
    Le collectif grandi avec la sincérité et la rigueur de l'action de chacun. Et pour cela, Jean-Luc Mélenchon me semble exemplaire. Se concentrer sur son propre engagement et non juger de la stratégie que devraient adopter les autres camarades. En général, personne n'est mieux placé que sois même pour savoir ce qu'il/elle a à faire de sa lutte, dans sa situation et avec ses moyens. Chaque pierre posée (ou lancée) avec soin est une bonne pierre. Merci.

  9. Il me revient en mémoire le 1er mai 2002. J'avais ressorti de ma cave une pancarte : "contre le front national, le front populaire". Tous les anti-fascistes de ce 1er mai 2002 regardent le front de gauche comme celui qui ose tenir tête au Front National et prépare donc le front Populaire qui inéluctablement va advenir. C'est clair, simple limpide, pendant que d'autres s'abstiennent.

  10. jean luc dit :

    Où en sommes nous de la bataille contre le FN, je suis frappé par l'autocongratulation sur ce forum et notre absence ce matin de tout les forums du web qui abordent le sujet, qui a avancé lors du débat? Même cela est un combat si nous laissons les forums yahoo par exemple aux mains du FN nous laissons autant d'espace au venin pour se répandre.
    Sur le marché la semaine dernière j'ai rencontré une jeune femme avec es parents issue de l'immigration elle va voter pour la première fois peut être pour Marine le Pen car "elle dit des choses justes sur les gens issus de l'immigration qui doivent respecter la France". En 2 mn de débat vient mais "mes parent me disent que ce n'est pas un candidat pour nous et j'ai besoin de vraiment m'informer". On peut se faire plaisir entre nous il n'y aura pas de miracle c'est bien dans le débat au corps à corps que nous ferons reculer la peste brune.
    Ils sont très présents sur les forums yahoo les plus lus généralement avec plusieurs comptes et le système de vote. Ils imposent sur le web un sentiment d'hégémonie dangereux, où ils diffusent à découvert leur discours fait de rumeurs et de mensonges. Il nous faut être présent pour porter la contradiction, 1300 lecteurs du blog de Mélenchon et quelques dizaines de militants FN font la loi sur les forums yahoo. Le nombrilisme et l'autosatisfaction sont un danger mortel car l'impression qui restera du débat d'hier est aussi un combat.

  11. de passage 54 (64) dit :

    Mais pourquoi G. Filoche n'est-il pas au FdG ?

  12. bernard hugo dit :

    Je constate : pas un mot sur France-Culture au journal de midi trente. Une belle photos de Le Pen affable et une de Jean-Luc menaçant sur le portail Orange avec en titre : le faux débat. Il y a comme un malaise au sein des partisans du Front de gauche : fallait-il y aller ou pas ? Avons nous fait le premier faux-pas d'une campagne jusque là exemplaire et remarquable ? Pas d’affolement ! Il reste deux mois. Il faut prendre de la distance avec la dernière péripétie. Et reprendre la main en développement positivement notre programme dans des réponses concrètes aux bas salaires, à la précarité, au chômage, à la dégradation de la santé, à la malbouffe, à la destruction des services publics…mais aussi au couvercle médiatique qui dissimule les atteintes à la démocratie et à la souveraineté populaire qui se trament avec le MES et le TSCG. Il s’agissait donc bien pour le Front de gauche de soulever le couvercle médiatique, d’ouvrir les portes à coups de pied pour réussir à se faire entendre du plus grand nombre et à faire passer une espérance d’émancipation humaine, face aux logiques de haine et de bouc-émissaire. « L’humain d’abord » Tous nous sommes conscient de cela. Le Pen devait être mise KO pour ensuite porter les coups contre l’ennemi réel qui reste l’oligarchie capitaliste financière internationale et dont Sarkozy est le représentant en France. C'est Sarkozy qu'il faut aller chercher maintenant parce qu'il est l'extrême-droitisation au pouvoir en France,et par la même occasion démasquer Hollande aboubé par l'oligarchie financière comme la deuxième solution à l'intérieur du cadre bipartiste que l'on tente de nous imposer. .

  13. ydaho dit :

    Et pour ma part, je pense que la tactique de ne pas attaquer le PS. de manière "frontale" est la bonne, pour les siphonner il suffit de brandir haut et fort nos valeurs, ils finiront par s'y reconnaitre (les votants).. Beaucoup doutent et s'interrogent ! alors continuons, reprenons le flambeau du MES ! ils restent les sénateurs a convaincre ! La aussi beaucoup doutent et se demandent s'il ne serait pas venu le temps de bloquer un peu le système ! Ils ne respecteront pas tous les consignes d'abstentions ! D'autant que maintenant ils savent aussi que Sarkozy et ses "seconds couteaux" les pilonnent pour leur "indécision" notoire !

  14. Naco dit :

    Je suis assez étonné du fait que beaucoup ici s'inquiètent des conséquences du débat avec MLP.
    Je me suis inquiété moi-même ici du risque de se faire enfermer, d'être les seuls à faire le sale boulot, et que la mise en scène de ces affrontements nous enferme dans une qualification extrémiste.
    Et bien je me suis trompé. Car on ne protège pas souvent les siens à leur demander de se taire.
    Après réflexion, et après avoir particulièrement apprécié l'épisode d'hier, je pense que :
    - Le Front de Gauche, et donc pas seulement son candidat, permet de rompre enfin avec une attitude complaisante vis à vis du FN, permet à tous de révéler son visage, et force toutes les autres forces politiques à préciser leurs positions à l'égard de leurs idées.
    - Les idées de MLP sont exactement les idées de son père (qui a commencé il y a bien longtemps à mépriser les maghrébins) mais avec une petite touche en plus : les idées qu'elle nous a volées sur la critique économique. Et il faut absolument le dire haut et fort pour que cela se sache.
    - La vindicte exprimée à leur égard, est parfaitement appréciée par l'immense majorité des gens qui ont suivi la chose. Et elle permet de requalifier notre révolte, et qu'elle ne soit plus prise comme une décalque de la prétendue mauvaise humeur de notre candidat dont les médias se sont exercés depuis des mois à en faire une légende.
    [...]

  15. pascalgauche dit :

    @ydaho
    Entièrement d'accord avec toi
    Brandissons haut et fort nos valeurs et arguments de gauche, l'électorat socialiste nous suivra beaucoup plus si on agit comme ça que si on "tape" sur son candidat qui le pauvre, fait une bien piètre campagne !
    Soyons rassembleurs. Les gens de gauche veulent se rassembler. Ils en ont une envie folle. Et ils le feront mais pas ou on les attend!
    vive le Front de Gauche

  16. Genialle dit :

    Pour l'émission d'hier, je l'ai vu ce matin, j'ai remarqué deux hommes, deux égos épouvantables, qui se faisaient la guerre. Aucune compassion, aucune ouverture de coeur. Jean-Luc Mélenchon nous a habitué à mieux. Mais voila, parfois on ne peut pas. Comme dit si bien Mandela : "nous ne sommes pas tout le temps au meilleur de notre forme." C'était "peut-être" une erreur de débattre avec quelqu'un qui ne voulait pas, car le forcing n'a jamais été une force, au contraire. Mais je peux comprendre l'attitude de Jean-Luc Mélenchon : on ne lui donne pas souvent la parole, le FdG ne passe pas à la TV, les radios, donc le moindre "petit" espace nous le prenons et c'est ainsi qu'il faut prendre cette émission.
    Qué sé vayan todos et VITE.

  17. jean ai marre dit :

    Les vrais débats avec les Le Pen père et fille sont toujours les mêmes : où tu fais dans le mou et tu pars avec des regrets et eux empochent les satisfactions, où tu fais dans le dur et la, c'est le clash assuré. Tapie, l'avait compris et son débat avec JM Le Pen en est l'exemple. Il avait gagné les élections
    Je pense qu'au stade où nous en sommes (à 2 mois des présidentielles) il faut en finir avec les critiques envers M L P et F Hollande. Maintenant chacun sait qui nous sommes.
    Soyons résolument offensif, continuons à expliquer, re expliquer nos solutions pour sortir de cette crise, pour en sortir par le haut, réaffirmons notre position de Gauche radicale, débattons autour et à partir de notre programme, l'humain d'abord, rien que son titre suffit à imaginer ce que nous voulons faire.
    Soyons nous, ignorons les autres et regardons droit devant.
    N'hypothéquons pas le futur, il serait regrettable d'oublier tout le chemin parcouru, regardons où nous en sommes, cette progression ne doit rien au hasard, c'est le fruit de la pédagogie de Jean-Luc et du travail de toutes les petites mains...

  18. gerald rossell dit :

    J'ai été échaudé tant de fois par des dirigeants politiques que je ma méfie comme un chat de l'homme providentiel.
    Donc, ni dieu, ni maître, ni tribun est ma boussole. Mais hier, je dois avouer que j'ai trouvé notre candidat beau dans la bataille.

  19. ydaho dit :

    Jean luc tu dis une chose et son contraire plusieurs fois : tu "critiques" l'attitude se Jean-Luc Mélenchon hier soir et dans le même temps tu préconises le corps a corps pour lutter contre la peste brune. Pourtant hier soir et les autres jours d'ailleurs c'est bien d'un corps a corps qu'il s'agit. Je ne pense pas qu'il y ait malaise au FdG. De plus a propos du net et des forums si nous n’étions que 1300 et eux quelques dizaines c'est que nous sommes bien présent ! Et je ne sais pas quel forums tu fréquentes mais partout ou je suis allé les idées du Front de gauche sont bien présentes ce matin ! Personne ne se repose, et par rapport a "l'habitude" les frontistes sont plutôt muet ce matin, y compris cette nuit d'ailleurs ou toujours "comme d'habitude" ils en profitent pour balancer leur insanités ! Ils sont plutôt KO que plein d'ardeurs, d'autant que nous ne sommes plus les seuls a les "moquer", d'autres profitent largement de l'aubaine !

  20. rougejusquausang dit :

    Entre l'amour et la haine, moi j ai choisi. Et puis comme pécheur j'aime les leurres.
    Pendant les deux mois qui nous restent parlons de notre programme et on fera la différence.
    Allez le front de gauche. Tous au boulot. Notre avenir en dépend !

  21. Matagne dit :

    Bravo pour hier. Comme vous le disiez si bien depuis longtemps : le FN, c'est comme les vampires !
    À part les quelques aigris habituels, vous avez su gagné les points auprès de certaines brebis égarées.
    Nous vous suivrons jusqu'au bout !

  22. naif dit :

    @à tous ceux qui sont épidermiques sur la forme
    J'ai ce matin rencontré beaucoup de femmes (une trentaine) dans le tissus associatif. Toutes sans exception ne savaient pas ou ne connaissaient pas les propositions de LP sur les thèmes abordés hier soir. Aucune ne m'a interpellé sur le forme du pseudo-débat. Il faut être femme pour savoir ce que celà veut dire. La stratégie de poser les 3 questions qui lui était permis dans le cadre de l'émission était bien vue. Les femmes représentent 50% de la population. C'était la cible la plus efficace en 10'de temps.
    Concernant FOG. Il est comme ses yeux (petit, fourbe). Il m'a révulsé autant que LP. "Un seul jour dévoile le perfide" Socrate. C'était hier soir.
    Concernant Guéan qui d'habitude est plus habile, il a montré sa complicité maladroitement mais il l'a fait. C'était hier soir.
    Que retiendra l'opinion in fine. Que Jean-Luc Mélenchon est le seul qui démonte les idées du FN et qui s'intéresse au sort des femmes. Cela restera dans l'imaginaire collectif.Les femmes vont l'écouter différemment.
    Pour terminer. Pour ceux qui ne supportent pas l'engagement et les mots qui vont avec, contre la bête immonde:
    - Croire qu'on n'attrappe pas les mouches avec du vinaigre c'est vrai que pour les mouches !
    - Croire qu'on combat les idéologues des gènes et autres xénophobes, antisémites et réactionnaires de tous bords avec de bons mots et autres politesses c'est vrai que pour les idéalistes dopés à l'angélisme.
    Les médias ce matin font l'impasse sur les propos de JL Mélenchon. FOG (club du siècle) lui même dans une émission sur france inter ce matin n'en parle pas. Ils continuent leur stratégie du silence. Ils continuent à ne pas faire leur métier. Faut-il tendre l'autre joue et rester poli...

  23. Nicolas Sanaa dit :

    Interlope ; ça c'est un mot avec une sacrée consonance. Déjà que Plantu, ça peut faire penser à planter, voir à sa forme pronominale : se planter. Enfin, je vous trouve quand même, toujours fâché, et aussi virulent... C'est bon, on vous connait maintenant, vous pouvez passer en mode didactique, et expliquer sans véhémence vos idées, au lieu de vous bagarrer sans cesse avec les journalistes (même les stagiaires).

  24. Philippe Carnoy dit :

    Le seul faux pas qu'il pourrait avoir s'est d'arrêter la pédagogie.

    Tout passera par là. Nous touchons les infos en temps réel. Nous sommes mieux mis au courant de tout les mécanismes. Nous nous instruisons de manière durable avec les procédés de notre temps. Combien de nous maintenant sont devenu des "initiés" en peu de temps sans avoir à attendre les mémoires d'Intel dans un livre d'histoire. Décidément, rien ne peut plus être comme avant, car nous savons de plus en plus et nous pouvons argumenter.
    Que cela va être dure pour Hollande de quitter son confort et de se mettre sur le fil du rasoir, ainsi que tous les socialistes petits bourgeois. Les masques tombent, et pas moyen de s'échapper. Ils savent ce qu'ils vont perdre, mais ne savent pas ce qu'ils vont gagner.
    Partager, partager, partager. C'est bien avec cela que commence toujours Jean luc, et comme il le dit souvent, c'est là le nœud de l'affaire.
    Philippe

  25. Nihous s'est rallié, contre une loi scandaleusement favorable aux chasseurs.
    Gageons que le lobby continuera malgré cette "expulsion".

  26. Nicolas Sanaa dit :

    Oui, il faut rester poli et courtois. D'autant que Marine Le Pen a perdu l'échange d'hier et que les sondages ont montré qu'après le départ de Mélenchon, l'audimat s'est écroulé. Quant à la stratégie du silence ; l'avantage quand c'est filmé, c'est qu'on a pas besoin des commentaires des journalistes. En plus, tous les journalistes ne sont pas comme ça...

  27. J-jour dit :

    La lecture des messages multiples sur ce blog donne toujours à voir des éclairages différents et intéressants, ce qui montre à quel point nous sommes loin d'être une force monolithique et régimentée, encore moins enrégimentée. Tout cela me donne l'image certes incongrue pour un mouvement politique d'un funambule tant le passage est mince au-dessus d'un gouffre périlleux. 
    Comme l'écrit C2P 13h31, "très délicate" est notre "position". Mais ce terme, position, trop statique à mon goût, ne tient pas compte du mouvement, de la dynamique qui est à l'oeuvre, et que les amateurs de sport collectifs comprennent, du moment psychologique où le match bascule. Nos cerveaux sont sans doute trop pleins de la logique cartésienne et comptable qui voyant les forces numériques en présence calculent, pèsent, conditionnés qu'ils sont bien qu'ils s'en défendent par les sondages, les poids financiers et médiatiques qui sont en face, face qu'il faudrait écrire en plus au pluriel. Or il n'y a pas que cela, il n'y a pas que le nombre et le poids des choses; s'il est vrai que ce que nous voulons, désirons ensemble, c'est l'humain, d'abord.
    C'est justement parce que la force manque au petit être qu'il s'humanise, par les autres. C'est arrivé.Tout peut arriver. 
    Il y a aussi l'inconnu d'un présent impensable un quart de seconde plus tôt, un quart de seconde plus tard. 

  28. Célia dit :

    Tout à fait d'accord avec Naïf, 1376.
    Ceux qui critiquent le choix de Jean-Luc Mélenchon sur l'angle d'attaque choisi contre MLP ne sont certainement pas des femmes ! Toutes les femmes (je ne crois pas trop m'avancer en disant "toutes") ont été confrontées un jour à cette peur d'être enceinte (oubli de pilule, déchirure de préservatif, soirée trop arrosée etc.). Alors si l'angoisse s'accompagne de l'angoisse économique, je ne vous raconte pas la galère.
    Alors dès le début, oui, j'ai pensé que ce choix était excellent. En se réfugiant dans le mutisme MLP donnait un camouflet à la moitié de la population.

  29. lhasa dit :

    M. Mélenchon,
    J'ai trouvé votre intervention d'hier soir très réussie et courageuse, face à une Marine Le Pen pitoyable et méprisante. Vous avez su être clair, direct sans tomber dans l'agressivité, et vous avez pointé des arguments honteux de son programme avec une excellente formulation. Je vous ai trouvé très juste et pertinent. Je voulais simplement vous dire BRAVO!

  30. Nicolas Sanaa dit :

    " Croire qu'on combat les idéologues des gènes et autres xénophobes, antisémites et réactionnaires de tous bords avec de bons mots et autres politesses c'est vrai que pour les idéalistes dopés à l'angélisme. " Bof ;
    Croire que la véhémence fait baisser le FN ou avancer la cause humaniste, c'est vrai que pour les amateurs de scenarii hollywoodiens dopés au marxisme.

  31. Inquiet dit :

    Ayant raté mon adhésion au candidat Mélenchon, je voudrais tout de même donner mon avis sur le "duel" d'hier soir. Ce fut navrant. Un mauvais spectacle où l'électeur non partisan ou fanatique n'a rien eu à gagner.
    Croire que Mélenchon a claqué le beignet de MLP à tel point qu'elle n'a pas su répondre est de mauvaise foi dans la mesure où elle avait annoncé qu'elle ne débattrait pas. C'est ce qu'elle a fait et il ne s'agit pas là d'une victoire pour votre candidat. D'autant plus qu'elle n'avait pas spécialement été en difficulté face à lui dans les deux débats précédents. Alors qu'on peut effectivement penser que Mélenchon puisse la mettre en difficulté sur certains points.
    Quand il évoque Brasillach le collabo, il ramène en effet Marine à une composante de l'identité de son parti. Le discours du FN a bien changé mais le parti lui-même a-t'il pu changer aussi vite, aussi radicalement, il est permis d'en douter. Toutefois lutter contre les collabos d'il y a 70 ans, c'est bien. Lutter contre les collabos du pouvoir en place maintenant, c'est mieux. Et il faut avouer que le discours dominant du pouvoir n'est pas le nationalisme, le protectionnisme ou le dirigisme d'état mais bien le fédéralisme européen, l'ouverture des frontières, l'abandon de souveraineté, etc...

    Mélenchon a donc disposé d'un temps de parole sans contradiction et il s'est amusé à prendre la posture de l'agitateur anti-fasciste, toujours au bord de l'insulte. L'image bien qu'elle puisse plaire aux rebelles immatures, est calamiteuse.

    Quant à Guaino, ce qui est incompréhensible chez lui est le fait qu'il travaille pour Sarkozy, mais certainement pas sa proximité idéologique avec le discours de MLP. Lui est juste moins réactionnaire.

    Et il est fort bien vu par ici de dénoncer la haine qui semble être le fondement de la politique du FN. Je suggère donc à ceux que la haine incommode de relire les commentaires postés ici au sujet de MLP ou de juger froidement le comportement de Mélenchon hier soir. Apparemment, la haine c'est comme le cholestérol, il y a la bonne et la mauvaise.

    Quant à l'égalité homme/femme qui est à peu près d'aucune importance face aux menaces politiques qui nous guettent, je ne suis pas contre dans la mesure où la soupe est servie chaude et à l'heure qu'il convient. :D

    @ webmestre : ça va bien toi ? :D

  32. Truhania dit :

    Je pense que la prestation de Jean Luc Mélenchon mais aussi celle de Marine Le Pen ont été parfaite. On ne pouvait pas rêver mieux. Un Mélenchon incisif qui s'est contenté de mettre en avant les mensonges du FN et leurs propositions, un Pujadas mou qui penchait trop du côté de Le Pen et une Marine Le Pen ennuyante en première partie, qui a passé son temps à botter en touche avant de prendre ses jambes à son coup.
    Je le dis sans honte je connais des gens qui votent pour le FN sans adhérer à la totalité des idées. Et bien la prestation désastreuse de Marine Le Pen et son manque de courage lui ont alliéné une bonne partie de ses électeurs potentiel. Beaucoup chez les pro FN pense qu'elle n'a ni la carrure ni le "courage" du père. Je pense que c'est un coin qu'il nous faut enfoncer.
    Nous ne récupèrerons pas les électeurs FN mais nous pouvons en détourner une partie sur la droite. Et en dégonflant la baudruche Marine nous pouvons en même temps ramener à nous des électeurs socialistes qui nous sont reconnaissant de nous taper le sale boulot en faisant reculer le FN.

  33. CJ7556 dit :

    Mme Aubry a déclaré que le 2ème traité européen (celui avec la "règle d'or") ne serait pas ratifié par le PS. M Ayrault avait dit quelque chose de proche à l'Assemblée mercredi en réponse à M Fillon. Cette déclaration est importante:
    - le 1er traité (MES) n'est pas applicable tant que le 2ème n'est pas ratifié
    - le Président-Candidat n'a plus de légitimité politique pour signer le 1er mars prochain, à 7 semaines d'elections générales, un traité (le 2ème) pour lequel l'opposition donnée en ce moment gagnante, a marqué son refus.

  34. redline69 dit :

    J'interviens par rapport à la vidéo du duel Jean-Luc Mélenchon / MLP
    En effet j'ai regardé attentivement la séquence et une questions m'est venue. Pourquoi sachant que MLP avait déjà eu un échange médiatique chez Bourdin, FR2 n'a t'elle pas eu l'idée de faire un débat entre Hollande et MLP ? Soyez sûr que nous aurions eu un autre débat dans le sens ou MLP est le pure produit des leader PS et UMP. ça nous le savons et Jean-Luc Mélenchon parlait il y peu de candidate de confort...
    D'une manière il nous aurait été possible de voir Hollande dans les réalités des échanges et de noter quand même que Hollande soutien la City et l'Europe de Merkozy.
    alors hier, Jean-Luc Mélenchon à aborder le sujet récurent du report de voix vers le candidat de gauche le mieux placer ! j'entends son propos ! mais Hollande est-il de gauche ou de droite ? faudra répondre un jour, car ce qui risque de se passer, c'est que nos soutiens se disent, si Hollande vote contre l'intérêt des gens en Europe, à l'AN en s'abstenant et bientôt peut être au Sénat ! quel crédit lui accorder ?
    je souhaite que Jean-Luc Mélenchon dresse un schéma de la politique de Hollande sur le peu qu'on en sait et franchement moi, contrairement à Jean-Luc Mélenchon, je ne voterai pas pour un candidat qui vote à droite (et la bien sûr je pense à FH.
    à un moment donner faut savoir où l'on va ! et avec qui !
    Bravo pour votre prestation sur FR2.

  35. Philippe dit :

    Je souhaiterai revenir sur Marine Le Pen et sa pitoyable prestation politique sur France 2, du jeudi 23 février.
    Face à Jean-luc Mélenchon, cette dame maladroitement a voulu passer pour une victime - être celle qui était agressée. C'est une ficelle usée et connue. Marine Le Pen n'a pas voulu débattre avec Jean-Luc Mélenchon, cette forme de harcèlement manque de crédibilité et masque, de sa part, une absence d'amour-propre notoire. De plus lorsqu'elle lance : "je vous l'avais dit..." ou "on en reparlera...", cette dame méprisante cherche avant tout à monopoliser l'attention, elle se créer un personnage... à la Sarkozy. Au demeurant, c'est la signature du couple Sarkopen !
    C'est une lapalissade, mais cette candidate à l'élection présidentielle manque d'imagination et de courage. Le courage, ce n'est pas tout de le dire : il faut le montrer.

  36. Nicolas Sanaa dit :

    Message à Inquiet : j'aime tes inquiétudes et leurs nuances.

  37. Je me suis fait oublier un certain temps, non par choix, mais parce que j'ai eu des problème techniques (ma live box a rendu l'âme, si tant est qu'il en ait une). Je viens de lire les commentaires sur l'émission d'hier avec MLP. Tout a été dit, des critiques les plus acerbes, aux louanges les plus enthousiastes. Je n'ajouterai rien, je laisse à l'équipe de campagne de Jean-luc, si elle en a le loisir, de faire son miel de tous les conseils,critiques et encouragements prodigués. Par ailleurs, j'ai été révolté par le discours final de Giesbert, ode déjantée à l'ultra libéralisme. Il y avait longtemps que je n'avais entendu un tel festival de langue de bois et de falsification des faits. Il faut dire que ça fait des années que je n'écoute plus les chiens de garde de Calvi. Je vais régulièrement sur la 5,après avoir soigneusement coupé le son, juste pour vérifier que ce sont toujours les mêmes illuminés qui pérorent. Giesbert n'a pas dit un mot de vrai : l'Allemagne est une réussite (c'est faux : 12 millions de pauvres !), l'Irlande va s'en sortir, grâce à ses sacrifices (c'est idiot : ces sacrifices précisément vont la faire aller pour la 2è fois dans le mur), les grecs paient leurs excès (ce sont ceux des banksters avec leur dette bidon), il est facile de s'en prendre au système (je voudrais le voir à notre place : nous n'avons que notre langue et internet. " Le système " lui a des milliers de Giesbert dans le monde, la presse, la télé, la radio, les "experts" officiels etc...)
    Un tel chien de garde nous montre que la Résistance au système, avec nos moyens, est le plus important des devoirs pour nous.

  38. Jean-Philippe VEYTIZOUX dit :

    Excellente prestation hier soir !
    Doit-on rappeler aux "tièdes" qu'il y a six mois on rangeait Jean-Luc Mélenchon et MLP dans la même catégorie des populistes et que donc le seul vote de gauche était celui pour le PS ?
    Nous avons délimité notre périmètre à gauche et inversé la tendance par rapport au FN, dont nous sommes devenus l'ennemi n°1........et tout ceci en 6 mois!
    J'oubliais que nous grimpons régulièrement dans les intentions de vote, que tous les sujets de la campagne se traitent sur la base de notre vocabulaire voire de nos analyses qui sont "pillées". Pour finir, à l'Assemblée Nationale, le groupe PS s'est fracturé en 2, une petite vingtaine de socialistes ont voté NON avec les EELV.........votant donc à l'inverse de leurs députés européens. Ainsi la seule force cohérente à gauche face à une droite elle même cohérente de Strasbourg au Palais Bourbon est le Front de Gauche.
    Bon, les choses auraient pu encore mieux se passer mais cela aurait pu en rester "scotché" à l'épisode des méchants populistes!

  39. MP Langeais 37 dit :

    Dans le contexte de cette émission et le refus sans doute prévu de débattre de MLP, la stratégie de notre candidat a été la bonne car inattendue ; celle d'attaquer le FN et sa représentante sur l'égalité homme-femme à travers 3 questions qui ne peuvent qu'être sensibles au coeur des femmes (dont rappelons le, elles sont les premières victimes de "la crise"). Trois argumentations précises, concises qui éclairent sur le rôle que le FN entend réserver aux femmes. C'était minimaliste mais pertinent par rapport à un électorat potentiel pour le FN. Ce court échange a eu aussi pour grand mérite de contribuer à montrer en quoi les deux programmes des 2 fronts sont antagonistes, en dépit des quelques similitudes du constat sur lequel le Front national joue à dessein. Comme l'a toujours fait le national socialisme.
    Reste la forme, mais Jean-Luc Mélenchon avait-il toute latitude ?

  40. Truhania dit :

    Le site de l'EPOC donne un carton rouge à Marine Le Pen pour son débat d'hier soir contre notre candidat.
    Je cite :
    En tant que site internet indépendant dédié au monde monde politique, Election Politique Citoyen ne donne son avis sur aucun sujet, idée ou débat politique de quelque ordre que ce soit.
    [...]
    En revanche, il est à mes yeux inadmissible qu'une présidente d'un parti politique qui se targue d'être le troisième du pays, candidate à l'élection présidentielle, décide de refuser de débattre avec l'un de ses contradicteurs qui lui pose des questions de fond. Que M.Mélenchon ait abusé sur la forme, c'est un fait, mais ils dérivent tous à tout moment, Mme Le Pen n'est pas la première à se prêter à ce petit jeu.
    Refuser de débattre en prenant cet air de petite fille mécontente qui nous égrenne des insultes à la Télévision est une offense, un irrespectueux scandaleux vis à vis du pauvre téléspectateur qui regarde une émission politique.
    Qu'elle esquive très habilement des questions d'un journaliste, c'est un art politique et c'est le jeu.D'ailleurs, c'est au journaliste de ne pas lâcher la main et de savoir la relancer si elle ne répond pas à une question mais là, la définition d'un bon journaliste, c'est une autre débat. Qu'elle boude dans son coin en refusant le débat est une stupidité totalement irrespectueuse de celles et ceux qui lui avaient fait l'honneur de la regarder pendant deux heures qu'ils soient ou non de futurs électeurs.
    Carton rouge pour ce manque de respect de Mme Le Pen au corps électoral français en son entier.

  41. Ydaho dit :

    Oh et puis zut, c'est agaçant cette "condescendance" envers les FN, allez donc lire un peu leurs sites pour voir s'ils font preuve d'autant de clémence ! Je ne vous mettrais pas de liens vers leur prose, mais vous pouvez déjà consulter un site qui combat les idées et les personnes du front national, ça s'appelle fafwatch.org (je ne le met pas entier volontairement, google vous le trouvera !) Ils dont des copies d'écrans des "conversations de haute tenue idéologique" de personnes liées au FN qu'ensuite on "retrouve" a baver sur les forums !
    Truhania : "ils votent FN sans adhérer a la totalité des idées" ça veut dire quoi en fait dans leur cerveau ? parce qu'il n'y a qu'une idée fixe au FN c'est l'exclusion seules les cibles changent ! ça voudrait presque dire, qu'ils ont des "victimes" immédiates et d'autres plus lointaines ? Ou alors ils sont "partagés" sur le sort a réserver a certains et pas a d'autres ? pour ne citer qu'un exemple : les femmes aux fourneaux mais avec des fourneaux de hautes qualités ? pas des trucs a deux balles... bon allez.. je ne poursuis pas, je m'en vais continuer d'écrire aux sénateurs !

  42. bernard hugo dit :

    Juste un dernier mot au sujet du face à face JLM-MLP, que je viens de regarder: sans hésitation, Jean-Luc a été impeccable. Il a annéantit la posture de Madame, laquelle s'est couverte de ridicule, devant 6 millions de téléspectateurs, étant dans l'incapacité de débattre et se réfugiant dans une attitude de fuite presque pathétique.Par conséquent, je crois que Jean-Luc a réussi à enfoncer les positions électorales du FN pour quelques temps. Pour le reste je renvoie à mes post 1288 et 1365.

  43. l'hallebardier_95 dit :

    @1385 Truhania
    Je partage votre analyse sur les incidences du lâchage de MLP par une partie de ses électeurs potentiels et sur les électeurs à la gauche du PS qui seront redevables au positionnement frontal du FdG et pourraient alors choisir Jean-Luc Mélenchon au 1er tour. Il est temps dans cette phase des "chaises musicales" de cibler nos attaques à 80% sur NS (sans oublier de pointer avec insistance la "complicité UMP-FN" qu'a parfaitement exprimée Guaino, hier soir). pour que les indécis et abstentionistes voient en Jean-Luc Mélenchon le seul et unique candidat qui s'attaque réellement aux raisons de la crise.
    Et à nous, dès maintenant, avant le 28/02, d'écrire aux sénateurs PS pour qu'ils votent contre le M.E.S afin de tenter une action auprès du Conseil Constitutionnel.

  44. clemence dit :

    Sarkozy veut juste ètre réélu. La cinquième république et son scrutin réactionnaire (maurice Thorez) ne résisterons pas à une libéralisation de notre pays sous le fouet berlino bruxellois.
    Bravo à Jean-Luc Mélenchon pour avoir confondu hier soir la fille du "reagan français". L'Hérédité c'est fini depuis Louis 16 !

  45. Truhania dit :

    @ Ydaho
    Cela veut dire qu'il y a des électeurs qui votent FN parce qu'il représente un vote anti-système et qu'ils pensent faire ainsi turbuler le système. D'autres votent FN parce qu'il est très anti-européen. D'autres parce qu'ils pensent que le PS et l'UMP ont trahi la France et qu'il ne reste plus que le FN. D'autres parce qu'ils détestent les arabes qui viennent nous envahir. Il ne faut pas croire que seul des skinheads votent FN...
    En ce qui me concerne je n'adhère pas aux idées du FN vu que je vote Front de Gauche et que j'essaye de convaincre les gens de voter pour notre candidat. Mais je vis dans les Bouches du Rhône, et ici le vote FN est assez fort...

  46. Axel dit :

    La ligne de crête est étroite, l'exercice risqué.
    Le Pen avait annoncé une surprise. Elle a été de taille. Jean-Luc Mélenchon lui a posé 5 questions, elle n'a répondu à aucune! Elle s'est comportée comme une gamine boudeuse. Et ça prétend présider à la République ?
    Au moment du vote du MES, elle nous a enfumé avec un débat inutile sur le halal, hier soir, elle nous a enfumé à nouveau avec son refus de débattre. Elle était mal à l'aise, à triturer ses bouts de papier.
    Ce que je vois, c'est que Jean-Luc Mélenchon, à chacune de ses interventions, accroit soit la visibilité du Front de Gauche, soit sa lisibilité. Hier, il l'a rendu visible à 5 millions de téléspectateurs, pas lisible. Malaise et voyeurisme, certes, en partie. Mais Le Pen a mangé le mur.
    Et je pense qu'une nouvelle phase à venir de la campagne, recentrée sur la pédagogie, aura gagné en dynamisme.
    Rendez-vous le 28 février à Rennes, pour un meeting Front de Gauche !

  47. C'est encore moi, juste pour dire que Marianne 2 consacre un article sur le débat d'hier " La présidentiable srcogneugneu ". Sauf erreur, c'est la 1ère fois que Marianne 2 fait un article à 100% favorable à JL Mélenchon !

  48. Cocu 77 dit :

    Sur 3445 votants vers 10h ce matin sur le site "Le Parisien", 76% ont estimé que Jean Luc avait gagné la partie. Donc affaire réglée.
    Dans la tête de tous les français, le seul candidat antifasciste c'est Jean Luc Mélenchon et le Front de Gauche. Soyons heureux et fier de le soutenir et de combattre avec lui.
    Donc au boulot, préparons la manif du 18 Mars qui sera la plus belle, le plus forte de ce siècle.
    Oui oui, j'en suis persuadé, cette manif va faire tomber du cocotier tous ces politiques peureux et ces journalistes soucieux d'une seule chose, leur grosse paye.

  49. albireve dit :

    De tous les candidats crédibles à l'élysée, M.Mélenchon est désormais le seul à prendre au sérieux ce constat: De meme que le racisme n'est pas une idée parmi d'autres, le F.N. n'est pas un parti parmi d'autres. Certes, cela malmène un peu la théorie de "l'effet Dracula", mais, après tout, on ne discute pas avec une barre de fer, ni avec Brasillach.

  50. naif dit :

    @Nicolas Sanaa (1376 et 1379)
    Je comprends votre attachement à la langue française et aux choix des mots. Je suis exactement comme vous sur ce sujet. Notre candidat est l'échantillon même de la maîtrise du Français. Pour preuve trouvez ici les dicours prononcés à la communauté éducative et bien d'autres (il y a 3 ou 4 pages de vidéo)


Blog basé sur Wordpress © 2009/2015 INFO Service - V3 Archive