18fév 12
Cette note s’est préparée dans le train du retour de Strasbourg puis à la pause d’hier. Écrire me détend et m’aide à mettre en ordre mes idées. Puisque madame Le Pen s’est dégonflée, j’ai du temps pour préparer très à fond mon discours en Corse où je serai la semaine prochaine. Madame Le Pen a réussi à me gâcher la moitié du plaisir car mes amis avaient dû annuler le meeting prévu pour que je puisse participer à cette émission qui n’aura pas lieu pour finir. Ici, il va surtout être question de Sarkozy et du vote sur les nouveaux traités européens le 21 et le 28 février prochains. Un peu de Hollande et davantage de la vie qui passe. Sarkozy annonce avec son premier discours un régime plébiscitaire. Les commentateurs complètement vissés dans les apparences n’y voient que du feu. Notre réplique, la sixième République, va se montrer le 18 mars à la Bastille !
Les photos qui illustrent ce billet ont été prises par Stéphane Burlot lors du meeting de Villeurbanne dans le Rhône qui a réuni 10000 personnes le 7 février dernier
J’avais dit que sitôt que je pourrais mettre le lien vers le film réalisé par les femmes qui m’ont accueilli au foyer près de la Bastille, je le ferai. Voici le moment venu de le faire en bonne place et visibilité. Je pense qu’il y aura de nombreuses reprises sur les réseaux sociaux. J’ai pensé de nouveau à elles quand j’étais à la maison de santé de Neuhoff, dans le quartier populaire à Strasbourg. Une nouvelle fois, j’entendais parler de cette difficulté à se faire soigner quand on en a besoin et que l’on bénéficie de la CMU. Et avant cela, tout commence par le temps que dévore l’activité pour faire valoir ses droits. La difficulté des formulaires à remplir. L’impression que tout est fait pour pousser à renoncer, à laisser tomber. Déjà que pour faire valoir ses droits, il faut déjà les connaître ! Et ceux qu’on a sont déjà tellement menacés. Par exemple à propos du travail du dimanche. Sarkozy veut le généraliser ! Hollande bredouille comme d’habitude du mi-chèvre mi-chou. Moi je m’en tiens à ce que m’ont dit les caissières d’Albertville au cours de notre rencontre dont j’ai parlé dans ma précédente note. Je suis radicalement contre. Vivre en famille un jour par semaine c’est un petit bonheur simple. Même ça est disputé !
Résistance !
A Neuhoff, les personnels médicaux et les gestionnaires de la maison me présentaient le régime local alsacien de sécurité sociale. A une exception près, c’étaient des femmes. Le régime local de sécurité sociale est un régime à l’équilibre financier. Il se présente comme complémentaire à celui du régime de base. Moyennant une cotisation supplémentaire de 1,6 pour cent du salaire, on est remboursé à 90%. Et les forfaits sont effacés. Comme celui à dix-huit euros par jour d’hôpital. Et ainsi de suite. On a parlé des ouvrières de la distribution. Les caissières. Elles brassent trois à quatre tonnes par jour avec un bras. Les tendinites et autres maladies frappent durement. A 57 ans et même avant les gens sont cassés. Mais il faut des mois pour faire reconnaître la maladie professionnelle. Des mois sans couverture ni beaucoup de revenu. Combien de fois, de guerre lasse, la femme devenue sans ressource doit retourner au travail, aggraver son mal avant d’être de nouveau indisponible du fait des progrès de la maladie. J’ai pris des pages de notes. Ça va faire des arguments de discours et de médias. C’est mon travail, celui-là. Ce que je vois c’est un monde d‘institutions et de règlements destinés à expulser les « ayant droits ». Les soi-disant « assistés » sont en vérité les cibles d’une vaste machinerie qui tourne davantage pour écarter que pour quoi que ce soit d’autre. Comme me l’a dit un ami : « Etre pauvre c’est une activité à plein temps devant les guichets .
Là-dessus Sarkozy annonce sa candidature. Quel incroyable cynisme que celui de cet homme ! Le travail au poste de commande, le peuple au pouvoir et ainsi de suite, tout le contraire de ce qu’il a fait durant tout un mandat. Par exemple, lorsqu'il dit que « ce qui affaiblit la France, c'est cette obsession de dévaloriser le travail alors que nous devons au contraire, tout faire pour valoriser le travail ». Celui qui le dit est celui-là même qui a refusé le moindre coup de pouce au SMIC depuis cinq ans. Or, la première valeur du travail, n'est-ce pas le prix qu'on le paye, donc le salaire ? Ici je touche la maladie cruciale de la vie politique : la falsification des mots, leur retournement. Tony Blair et Nicolas Sarkozy auront été les champions de cet exercice. Avec eux les mots ont été rendus inoffensifs à force de servir à tout et son contraire c’est-à-dire à rien. « La France du non » est vidée de sa charge quand un Sarkozy, qui l’a odieusement trahie avec l’adoption du Traité de Lisbonne, l’évoque à son profit. Toutefois ce n’est pas le plus important de ce que je crois qu’il fait et prépare en ce moment dans l’hypothèse qui est la sienne d’un prochain mandat.
Ceux qui ont fait des charges si violentes contre le populisme et m’ont si souvent imputé des positions politiques qui n’étaient pas les miennes ont crié au loup quand il n’y était pas. Maintenant, il y est et vous noterez leur silence. Sarkozy vient en effet de tirer tout le profit possible de la confusion créée par le mot « populisme ». Il s'est livré à une charge violente contre les « élites » et « les corps intermédiaires ». Cela n’a plus rien à voir avec ma dénonciation de l’oligarchie. C’est un basculement inouï dans un autre univers sémantique. Les petits rigolos ont bien préparé la banalisation de tout cela en m’attaquant des mois durant sur le thème « vous dénoncez les élites donc vous êtes un danger pour la démocratie ». Pour eux il s’agissait de nier ou de masquer le contenu de classe que je donnais au slogan « Qu’ils s’en aillent tous ». Il fallait le diluer dans la solidarité corporatiste, en quelque sorte. Sarkozy bénéficie de l’accoutumance que ces gens ont préparée. Maintenant ils se taisent. Mais lui a bel et bien repris et théorisé le fond d’un discours hostile aux élites. Dans le détail, Sarkozy a d'abord déclaré : « Il y a de plus en plus de Français qui ont l'impression que tout se décide en dehors d'eux ». Ensuite, il a dit : « J'ai pu mesurer pendant cinq ans à quel point les corps intermédiaires font écran entre le peuple et le gouvernement : les syndicats, les partis, les groupes de pression, les experts, les commentateurs. Tout le monde veut parler à la place du peuple, sans jamais se soucier de ce que le peuple veut, de ce qu'il pense et de ce qu'il décide ». C’est d’un culot à couper le souffle. On se demande si lui-même se souvient comment il a odieusement trahi la volonté populaire exprimée dans le référendum de 2005.
Puis il nous indique qu'il a « beaucoup réfléchi à cette question de l'entre-soi des élites politiques, des élites économiques, des élites administratives, des élites syndicales. De cet entre-soi, il ne sort que des compromis boiteux et au final il ne sort que l'immobilisme ». L’habileté c’est évidement de partir du constat que tout le monde fait dans les milieux populaires. Nous l’avons-nous même popularisé en dénonçant la grande collusion des riches, qu’il ne nomme pas, avec les médiacrates et les têtes d’œuf corrompues par l’idéologie libérale. Mais il en donne une autre formulation. Il montre du doigt « les élites ». Ce que personne n’avait fait avant lui. Et il y inclut les syndicats. C’est le point crucial. Notons d’abord quelle claire doctrine cela exprime. Détruire les corps intermédiaires et inclure dans la liste, comme seuls corps identifié et doté d’une personnalité juridique et morale, les syndicats, c’est le fond de sauce des mouvements autoritaires. La haine anti-syndicale, c’est la haine de la classe ouvrière organisée. Ce discours-là, on le connaît. C’est une doctrine politique connue. Puis Sarkozy affirme que : « S'il y a blocage, je me tournerai vers le peuple ». Pour contourner le blocage qui ne peut venir, d'après lui, que des corps intermédiaires, c’est-à-dire des syndicats ouvriers, il créera un lien direct avec « le peuple ». « Je savais très bien que je m'attaquerais à des intérêts puissants, à des castes qui ne veulent rien lâcher et dont la violence des réactions donnent la mesure de ce qu'elles ont peur de perdre ». Ce n’est pas des riches dont il parle. Les « castes » ce sont les salariés des diverses professions qui ne veulent pas lâcher leurs conquêtes sociales. Il veut instaurer une relation directe entre un « guide » et le peuple. Il recourt au plébiscite pour effacer toutes les médiations qui constituent comme classe le très grand nombre.
On ne peut mieux apercevoir ce fond doctrinal que dans cette vantardise de Nicolas Sarkozy : « Une de mes plus grandes fiertés est de n'avoir jamais cédé à la pression de la rue ». La « rue » dont il parle, ce sont les manifestations et grèves contre la suppression de la retraite à 60 ans. C'est le « peuple » défini par des intérêts collectifs de classe. Non comme la masse informe et manipulable par de bas instincts de haine et de jalousie dont il rêve et qu’il cherche à instituer. Pour toutes ces raisons j’estime que l’extrême-droitisation de la droite vient de franchir un palier. Nicolas Sarkozy est passé de la manipulation de ses thèmes de propagande à l’expression construite d’une doctrine politique. Il se situe dans la veine des Berlusconi et Viktor Orban. L’histoire est coutumière de ce genre de polarisation politique. Nous en sommes l’autre face. Tout se met en ordre.
Nous avons décidé Pierre Laurent et moi que « l’incident » était clos avec François Hollande après qu’il a fait amende honorable et qu’il a dit ses regrets d’avoir injurié les communistes. Pourquoi ? Parce qu’il y avait la déclaration de candidature de Sarkozy qui arrivait. Et que nous ne voulions pas être scotchés dans une polémique subalterne qui ressemblait très fort à une provocation. A preuve la une du « Figaro ». Bien sur les communistes ont de la mémoire. Moi de même. Je suis aussi le candidat des communistes. En cessant le feu, nous devons compter sans cesse sur l’intelligence populaire. Elle a capté la faute. Pas la peine d’en rajouter en se laissant déporter hors de notre rail conquérant. Notre ligne d’action de campagne veut tenir à distance les polémiques avec François Hollande. Il n’est pas notre sujet. La délimitation avec lui est finie depuis la fin de l’année dernière. La vie se chargera du reste à faire. Nous gagnons nos galons en étant utiles au combat contre la droite et l’extrême-droite. Le terrain que nous voulons reconquérir n’est pas de ceux qu’on reprend par des disputes avec lui sur notre existence ou non. Notre existence se constate.
Pour autant, pas question non plus de mentir par omission ou bien de faire preuve d’une complaisance qui se retournerait contre la confiance qui se crée pour nous. Comment passer à côté des provocations qu’il distille de réunion en réunion. Surtout quand il apparaît clairement que celles-ci fonctionnent comme autant de coups de force. Contre nos positions ? Après tout ce serait bien son droit. Mais ce n’est pas son sujet. Sa façon de faire est une véritable mise au pas du PS lui-même. Car les thèmes où les positions qu’il exprime seraient ultra-minoritaires s’il les mettait en débat dans son parti. Profitant de son altitude sondagière et des compétitions pour les postes qui sont engagées autour de sa « prochaine présidence », il sait que tout lui est permis, sans réplique. On a vu les dirigeants de la gauche du parti se coucher sans bruit sur la retraite à 60 ans, le SMIC et ainsi de suite. Qui a déjà bu la mer doit aussi digérer les poissons. Tout allait y passer. Arrive le vote du « Mécanisme européen de stabilité ». Cette fois-ci c’est la fin pour ceux qui cèderaient. Les bases ne suivraient plus. Le harcèlement des interpellations à la base a déjà donné ses fruits. Le mouvement en cours vers nous s’accélère. Ils vont donc résister. Ils l’ont dit au bureau national de mardi soir par la voix de Benoît Hamon et Marie-Noëlle Lienemann ! Emmanuelli et Montebourg ne tarderont pas, souhaitons-le. Ceux qui voteront « oui » ou s’abstiendront pour laisser passer le texte sans s’y opposer ne peuvent survivre qu’en se reniant du tout au tout. On verra jusqu’à quel point tous sont prêts à aller dans notre direction. Mais le coin est enfoncé. Si notre pression aboutit à une majorité contre le vote, tout sera changé. L’espace de notre programme sera élargi considérablement. Celui du retour de la gauche encore davantage. Hollande devra changer son cap et la campagne électorale peut alors voir le centre de gravité de la gauche beaucoup bouger. C’est l’enjeu du moment. Donc il faut absolument continuer la mise sous surveillance citoyenne des députés jusqu’au 21 février. Et des sénateurs jusqu’au 28. Interpellations, publication des réponses sur le net et les réseaux sociaux : au travail ! Attention à ne pas lâcher d’une semelle les députés de droite car leur vote deviendra vite notre premier argument de campagne législative contre eux.
Dans les jours qui viennent de passer j’ai suivi de l’œil l’affaire de l’introduction de la loi de 1905 dans la Constitution proposée par Hollande. C’est énorme quand même ! A la fin cela aboutit à introduire le Concordat dans la Constitution sous prétexte d’y faire entrer la laïcité. Comme la laïcité est déjà dans la Constitution, on se disait que c’était soit une erreur, une confusion, soit une combine. C’est une combine. Pourtant tout le secteur laïque du PS se tait. On voit ce que valent les principes au pays des carrières. Les Glavany, Guy Georges, Vincent Peillon, Alain Vidalies, Emmanuel Maurel, Philippe Gugliemi et tous les autres ont disparu. On attend avec intérêt de savoir si les obédiences maçonniques ont aussi l’intention de regarder ailleurs. Pourtant ceux qui ont plaidé auprès de moi l’erreur ou le cafouillage en sont pour leurs illusions. Dans une lettre, François Hollande s’adresse aux « représentants des cultes reconnus d’Alsace-Moselle » le 13 février 2012. « Reconnus ». Les musulmans sont donc exclus des cajoleries socialistes. L’intérêt de cette lettre est que François Hollande y est d’une absolue clarté : « Le maintien du Concordat doit être abordé avec respect et compréhension de ce que fut l'histoire de ce territoire français ». Respecter les conséquences de l’annexion de l’Alsace au Reich et de deux défaites de nos armes face à l’envahisseur, voilà qui est nouveau à gauche. Les communards doivent se retourner dans leurs tombes. Pour manifester ce « respect », il indique vouloir insérer à l'article 1er de la Constitution un deuxième alinéa ainsi rédigé : « La République assure la liberté de conscience, garantit le libre exercice des cultes et respecte la séparation des églises et de l'Etat, conformément au titre premier de la loi de 1905, sous réserve des règles particulières applicables en Alsace-Moselle ». Donc le Concordat en tant que tel ferait bien son entrée dans la Constitution par la porte honteuse des « règles particulières ». Oui, mais le « sous réserve » disaient d’aucuns, voudrait seulement dire qu’il s’agit d’un compromis temporaire, bref de la continuation de ce qui est déjà. J’ai objecté que c’était précisément faire du définitif avec du provisoire que de le mettre dans la Constitution.
Pour finir, Hollande a lui-même fourni la clef d’interprétation de son propos. C’est la version la plus anti-laïque qui prévaut. Car dans sa lettre, il écrit : « Bien loin de porter atteinte aux règles qui régissent, de façon particulière, les relations entre l'Etat et les cultes concordataires en Alsace-Moselle, elles seront au contraire confortées dans leur spécificité, en se voyant reconnues au niveau constitutionnel ». Ainsi grâce à cet étrange version du socialisme, François Hollande ferait entrer Dieu et ses églises dans un alinéa de la Constitution. Ce que personne ne lui demandait, pas même en Alsace-Moselle. Le crime contre l’esprit est signé quand on sait que le même Hollande n’envisage pas d’abroger le « délit de blasphème » contenu dans les dites dispositions concordataires et résultant du droit hérité de l’occupation après 1870. L’acquis de Bismarck doit-il être « respecté » du fait de l’histoire ! Cela ne sera pas admis. Jamais. Par aucune conscience éclairée qui connaît les enjeux de ces sortes de questions. Surtout quand, au même moment, au cours d’une réunion en Alsace où se trouvaient trois ministres on déclare que le Concordat est le « futur de l’Europe ». Sale ambiance !
Voici une nouvelle passée quasi inaperçue. Les nord-américains ont voté une loi nommée « Dodd-Franck » pour limiter les prises de risque des banques américaines. Quelle saine préoccupation ! Mais comme d’habitude quand ils prennent une mine raisonnable, c’est toujours l’indice du fait qu’il y a anguille impérialiste sous la roche des pieuses intentions. Celle-là n’est pas mal du tout. Car la dite loi ne s’applique pas seulement aux banques américaines mais, de fait, à toutes celles qui travaillent aux Etats-Unis quelle que soit leur nationalité. Ou bien qui mettent en garantie de leurs opérations des titres américains. C’est-à-dire, en fait, tout le milieu bancaire mondial. Avant de regarder ce que cela implique, notons cette habitude qu’ont prise les Etats-Unis d’obliger tout le monde à se conformer à leur législation. C’est une autre façon d’exprimer qu’ils se donnent le statut de maîtres du monde ! C’est avec cette méthode qu’ils parviennent à imposer le blocus de Cuba, pourtant condamné par les Nations Unies, à tous les fournisseurs et transporteurs du monde. Je reviens à cette législation pour contrôler les prises de risques. Donc, dès qu’une activité est réputée trop risquée, couic, elle est sanctionnée. Qu’ils fassent comme ils veulent chez eux c’est bien leur droit. Mais de quel droit par contre viendraient-ils sanctionner une transaction faite entre deux banques européennes en Europe au motif de leurs contreparties en titres nord-américains ? Bizarre ! Surtout que certains titres spécialement dangereux ne sont pas inclus dans le périmètre des sanctions potentielles. Lesquels ? Ceux de la dette fédérale des USA ! Gros malins ! Et l’inverse ? C’est-à-dire la possibilité pour les banques européennes de proposer aux Etats-Unis des titres de dette d’états européens ? Sur ce point il n’y a pas de garantie. Tout simplement.
Imaginons la suite : un Etat lambda a une mauvaise note. Les autorités nord-américaines décident que ces titres de dette souveraine sont un placement dangereux. Aussitôt il devient interdit d’en acheter aux Etats-Unis. Ou d’en posséder ailleurs si l’on a une activité aux Etats-Unis. Et ainsi de suite. Ce pauvre Michel Barnier, commissaire européen issu de l’UMP française a donc couiné et tapé du pied. « Nous demandons que les titres souverains de l’Union européenne reçoivent le même traitement que les titres souverains américains ». Mais oui, biquet ! Compte là-dessus ! Cette nouvelle loi entre en vigueur en juillet prochain. A partir de là, une note des agences de notation devient un instrument direct de blocage pour les USA qui peuvent interdire à un Etat l’accès au marché financier. Donc le condamner à mort puisqu’il est interdit aux Etats européens de se financer ailleurs. Imaginons encore. Supposons que les Etats-Unis veuillent faire exploser la zone euro parce que la monnaie unique serait un placement refuge par rapport au dollar pourri jusqu’à la moelle. Supposons qu’ils aient attaqué un pays pour faire tomber la zone et même plusieurs alentours pour accroître la tension. Supposons qu’ils aient ordonné à leurs banques de bloquer les liquidités en dollar pour les assécher et déstabiliser le prêt interbancaire des seuls agents autorisés à venir à la rescousse de l’Etat attaqué. Supposons que tout cela n’ait servi à rien parce que la Banque Centrale Européenne aurait aussitôt ouvert une ligne de crédit illimitée aux banques nationales. Oui supposons ce scénario. Paranoïaque, bien sûr. Pure hypothèse d’école, cela va de soi. Alors, dans ce cas, la nouvelle loi « Dodd-Franck » permettrait de disposer d’un nouvel instrument pour étrangler sans être contourné. J’ai bien dit que c’était de l’imaginaire. En fait les Etats-Unis sont nos alliés et nos amis. Bien sûr. La preuve en 2015, grâce au « Grand Marché transatlantique » le marché commun unifié sur les deux rives de l’atlantique sera constitué.
Cette fois-ci les trompettes de la renommée populiste n’ont pas sonné tranquillement. Le grand titre de la une du Monde assimilant le Front de Gauche et le Front national par une même étiquette « populiste » a fait long feu. Nombreux ont été les commentaires défavorables dans les médias eux-mêmes. Outre la chronique de Pierre Marcelle dans « Libération », Jack Dion dans « Marianne 2 », et même « Les Inrockuptibles » ont réagi. D’après moi nous ne sommes plus loin du moment où cette basse manœuvre ne sera plus possible compte tenu du nombre des mises en garde que les intellectuels ont formulé contre cet amalgame. « Le Monde », qui se veut le journal de référence ne pourra pas longtemps en rester à ce niveau d’inculture politique. D’autant plus après le dérapage de l’odieux faux naïf Plantu qui a fait un dessin germanophobe plus que suspect contre Eva Joly à la une de l’édition du mercredi 15 février. Pour contribuer au débat qui semble s’imposer encore on doit recommander la lecture du livre de Benoît Schneckenburger « Populisme, le fantasme des élites » aux éditions Bruno Leprince. Et dans l’attente je vous propose ce texte de Rafael Correa, président de la République d’Equateur. Il s’agit d’un message qu’il destina à l’Institut Egmon en Belgique en 2009. Savoureux.
«Ils sont nombreux à dire, en Europe et en Amérique, qu'actuellement il existe deux gauches dans la région latino-Américaine : l'une populiste et l'autre pragmatique, la première est révolutionnaire et l'autre réformatrice. Cette distinction cache mal une forte charge normative qui prétend délégitimer les perturbateurs qui veulent rompre avec l'ordre hérité du Consensus de Washington. En Sciences sociales, rares sont les concepts unanimement acceptés, et « le populisme », est justement l'un d'entre eux. A l'origine, on l'a employé pour résumer les processus sociaux menés par Juan Domingo Perón en Argentine et Guetúlo Vargas au Brésil. Aujourd'hui, malgré son élasticité, on l'utilise de façon systématique pour critiquer des Présidents qui, paradoxalement, ont été élus avec un large soutien populaire. Le mot est sorti des cénacles universitaires et s'est imposé comme qualificatif unificateur pour les mandataires de Bolivie, d'Equateur et du Venezuela. L'objectif est clair : disqualifier des dirigeants qui ont le mauvais goût de ne pas s'adapter aux canons qui, au XXIème siècle, selon les critiques de droite, devraient caractériser les leaders de gauche.
Dans son emploi contemporain, le populisme désigne deux caractéristiques : premièrement, la supposée irresponsabilité politique qui implique de faire des promesses que l'on peut tenir immédiatement, selon les attentes de l'électorat, deuxièmement, qu'il n'y a pas de médiation entre le leader démocratique et les citoyens. Une « promesse que l'on peut tenir immédiatement » correspond à « l'économie politique du possible ». Mais, comment peut-on définir à l'avance « le champ du possible »? Est-ce qu'une politique destinée à remettre en cause les structures économiques et sociales d'un pays ne court pas le risque de se voir toujours accusée de populisme, sans que l'on puisse en débattre ? Il s'avère que si l'on accepte cette critique du populisme, l'on doit aussi accepter que cela implique l'affaiblissement de l'espace politique. La négation de la politique du possible, préconisée par les spécialistes du populisme, constitue, en elle-même, un projet politique. Et si l'on ajoute à ce projet, la crainte du retour du totalitarisme, cette vision du populisme suppose un « possibilisme » qui, d'emblée, condamne tout projet de transformation sociale.
C'est précisément ce type de politique, qualifiée de populiste, qui a promu les droits universels consacrés dans les nouvelles constitutions de Bolivie et d'Equateur. Une politique qui n'a pas eu peur, en engageant cette conquête sociale, de courir le risque de perdre les mécanismes traditionnels de contrôle sur les populations les plus pauvres. Au vu de ces considérations, il est évident que ni la scène mondiale, ni la scène latino-américaine, ni la scène européenne ne sembleraient favorables à l'intensification et à l'approfondissement des relations bi-régionales. Le problème de fond n'est cependant pas un problème de scènes. Le problème fondamental repose sur le fait que les relations bi-régionales restent enclavées dans des présupposés caractéristiques du milieu des années 90, qui correspondent à des réalités très différentes, à des intérêts latino-américains et européens distincts et à des cycles d'intégration latino-américains et européens qui ont été dépassés."
Rafael Correa Delgado, Président de la République de l'Equateur
Plantu l’interlope, lauréat du prix de la liberté (10 000 euros) décerné par le Qatar a encore frappé. Sous couleur d’humour contre Eva Joly, il s’est abaissé à un dessin germanophobe à la une du « Monde ». Mon ami Alexis Corbière a immédiatement réagi par un communiqué qui pointait le côté nauséabond de ces sortes de « plaisanteries ». Le faux naïf, suivant sa technique habituelle, loin de regretter son dérapage a répondu comme si nous critiquions le droit à la caricature. Lisez ce qu’on en lit dans « Le Point.fr » : « Je les laisse s'enfoncer », rétorque Jean Plantu, lassé des « attaques régulières et dérisoires » du Front de Gauche contre ses dessins. « Je constate que tous les fronts ne sont pas mûrs pour la démocratie, déplore le dessinateur. C'est sûr qu'il est plus confortable de faire dans l'anti-sarkozysme peinard ou de l'anti-Le Pen. La gauche a encore beaucoup à apprendre en matière de tolérance. Je reviens d'Algérie où j'ai remplacé un dessinateur. J'ai caricaturé le leader du FLN. Il accepte plus facilement la plaisanterie que certains ici. » Vous avez bien lu : l’ami du Qatar ne nous croit pas « mûrs pour la démocratie », nous reproche notre hostilité à Sarkozy et Le Pen et déclare que la gauche a « beaucoup à apprendre en matière de tolérance ». Vous avez compris cette fois-ci ce qu’est Plantu ? Le reste on connaît. C’est sa façon de botter en touche. Pris la main dans le sac d’un dessin répugnant où il m’assimilait aux Le Pen, mis en cause de tous côtés, il s’était déjà défendu en m’imputant le régime cubain ce qui n’avait rien à voir avec le sujet. Ce genre de vache sacrée n’est pas habitué à ce qu’on lui tienne tête. Pour lui aussi la vie va changer avec nous. Au-delà de trois cent mille euros : on prend tout !
On est condamné à voter Hollande lors du 2eme tour.
Si on ne soutient pas Hollande et que Sarkozy passe, partant du principe qu'il ne peut plus être ré-élu (et donc plus rien à perdre) il ira alors au bout de la destruction final de ce qui reste d'acquis sociaux dans ce pays. Certes, cette catastrophe entraînera certainement une possible implosion du PS (on imputera sa défaite alors, en plus des accusations à venir contre le FdG piqueur de voix, à sa mollesse libérale, qui n'aura pas fait le poids face à une droite dure), implosion donc qui emportera les caciques tels que Cambadélis et consorts, et qui placera la gauche du PS au devant de la scène, avec certainement une alliance avec le FdG : il y a des limites au grand écart, pour un Montebourg par exemple.
Résultat, on aura 5 ans de catastrophes sociales majeures, faut pas se faire d'illusions, mais on sera débarrassés du PS-SFIO, ce qu'on appelle assez justement, les sociaux traîtres.
C'est un choix, une possibilité. Mais que de souffrances à venir !
Et donc, nous sommes condamnés à voter Hollande au 2eme tour, car au lieu de traverser 5 ans de cauchemars UMP, on aura un PS mou au pouvoir. 5 ans de tristesse, de désillusions pour certains, d'amertume...
OK. Mais si justement le FdG est fort, il pourra durant ces 5 ans, peu à peu, pousser les caciques néolibéraux du PS vers la porte de sortie, et subtilement, "gauchiser" le PS. Ce ne sera pas la brusque implosion, mais un lent mûrissement.
Ce sont là bien entendu juste des supputations. Le fait est là, le choix est terrible : rester droit dans ses bottes (hem... hem...) et ne pas donner de voix au social traître Hollande, ou bien voter PS au 2eme tour, et espérer alors, prendre le temps qu'il faudra, pour enfin extirper le démon SFIO du PS.
Choix...
à naif
je me suis fais la même réflexion que toi.
@ 198 l'émission de Canal que j'ai suivie,fut une horreur, d'un simple point de vue journalistique ; AS.L ne laisse aucun espace pour répondre ;JL.M est systématiquement coupé par l'envoi "opportun" d'un reportage qui aborde un nouveau sujet, sur lequel on ne lui laisse pas le temps de répondre. Faut-il aller à ce genre d'émission, qui ne rapporte rien, d'aucune façon, même si elle est très suivie ? par qui ?
@jprissoan (comm 196)
Je suis assez d'accord avec toi : assez décevante émission. La journaliste était mauvaise, elle allait au pas de charge d'un sujet à un autre et ne laissait pas JLMélenchon répondre. Rien à voir avec l'excellent niveau de l'émission de Moati hier sur LCP, mais n'est pas Moati qui veut....
@Jeanne
Faut-il aller à ce genre d'émission, qui ne rapporte rien, d'aucune façon, même si elle est très suivie ? par qui ?
réponse: oui, il faut y aller parce qu'elle est suivie par des gens qui ne connaissent pas du tout ou mal ou peu les thèses de Jean-Luc. La télévision, surtout par mauvais temps (météo) reste un vecteur d'information incontournable.
@184 ydhao
Tout à fait d'accord avec toi.
rodolphe dit: « Interview doucereuse du Dimanche... j'ai trouvé Jean-Luc moins percutant. »
Avant d’intervenir ici, j’ai voulu regarder l’émission une deuxième fois pour voir en quoi, j’avais moi aussi ce (bizarre) sentiment. Le sourire enjôleur de Mme Lapix, y était-il pour quelque chose ? Le format de l’émission ou Jean Luc est l’invité, lui donne moins de place que ses concurrents. Les actualités présentées positionnent J.L, juste comme commentateur de celles-ci. Et, ce sourire qui revient sans cesse… Zut.. même si, je comprends par stratégie qu’il faille gommer (quelque peu) ton coté vindicte, cet extrême de sourire langoureux n’est pas à refaire ! Il ne cadre pas dans la posture présidentielle attendue ! Ton humour si subtil accompagné du sourire que je lui préfère, aurait du suffire. Bref, c’est hors billet, mais je tenais à te le faire remonter, dans cet enrichissement mutuel.. Quoi qu’il en soit, je rejoins 123-Marsouin pour cette qualité stratégique de montée de marches.. Hé bon.. c’est vrai, la souriante Anne-Sophie Lapix à de quoi séduire. Ne pas oublier toutefois, toutes les armes de l’adversaire..
xuxu 197 : pour vous http://www.midilibre.fr/2012/02/18/sarkozy-inaugure-son-qg-de-campagne-le-voisin-du-dessus-accroche-une-banderole-melenchon,459586.php
J'ai trouvé cela amusant et en même temps la banderole n'a pas cité Hollande le "soi-disant" incontournable de Sarko, n'est-il- pas ? Non le nom de Jean-Luc Mélenchon est plus symbolique!
@sami 201
C'est un scénario possible..ou peut-être pas.
Vois tu, je vois les choses plus simplement et sans calcul hypothétiques sur 5 années qui pourraient bien être de souffrance.
je voterai selon mes convictions profondes et je le ferai d'autant plus facilement que j'attendais depuis longtemps la construction de ce Front de Gauche qui rassemble, enfin, la véritable gauche dans ce pays.
Je regrette même beaucoup que le NPA ne soit pas venu s'y joindre.
Pour le deuxième tour, ce sera le FdG ou RIEN.
@Julie.J'ai bien conscience du dilemme ; d'autres posts posent la même question ;le seul point sur lequel JL.M. a marqué des points :il n'est pas apparu comme "le vent et la fureur " ! hier ou a-hier sur la 5 (avec Cohen et consorts) il a fait une apparition rapide ; très affable ; il dit sa déception de ne pas être invité à participer aux agapes ! cela peut donner l'idée à certains d'aller voir plus loin, c'est vrai ;cela peut aussi donner une autre image ;mais il n'empêche que le politique reste noyé sous les propos gentils. (la prestation de AS.L. était d'un autre ordre et m'a semblé particulièrement détestable)
Bonjour,
Je viens de regarder le meeting de Sarko. Sérieux, pour un sémanticien et un linguistique, c'est un régal à démonter!
J'aurais le temps, je referais appel à mes études en sémantique pour le décortiquer et le fusiller. C'est la caverne d'Ali Baba de la "sortie des classes sémantiques" et de leur reconfiguration aux travers des classes lexicales and cie... S'il y a des linguistes ici, ils me comprendront. Le passage de Sarkozy de l'énonciation en "je" à l'énonciation en "il" selon qu'il parle du président ou du candidat, de son ambiguïté de double dénonciateur
Bref, j'espère qu'à l'équipe du FdG y'en a qui vont se faire plaisir et qui en ont le temps! Parce que j'avais jamais vu un discours aussi basée sur une rhétorique pure avec aucun argument de fond, de programme.
Pour moi, ancien électeur PS, mon choix est arrêté. Je ne revoterai plus jamais pour ce parti car il n'est plus de gauche. Si Mélenchon n'est pas au second tour, je n'irai pas à la pêche ce jour là, car je ne suis pas fan. Mes une petite journée dans les bois, sur mon vtt, m'aidera un peu à oublier la situation dans laquelle mes compatriotes nous auront mis. Malheureusement, les français auront eu l'opportunité de monter sur "larche de méluche", mais pensant que celui-ci n'est pas crédible, ils auront préféré continuer à la nage jusqu'à sombrer dans les plus bas-fonds.
merci, pour le décryptage du discour de Mr Sarkozy, j'en avait marre que les journalistes ne relèvent pas ses incohérence, moi ca m'a mis en boule de l'entendre parler (enfin le peu que j'ai pu écouter car ca devient vite insupportable à entendre!) on a l'impression que ce n'est pas lui qui a plonger la france dans ce marasme, que ce n'est pas son bilan mais celui de quelqu'un d'autre! Et j'ai de plus en plus l'impression qu'il n'a aucun respect pour les citoyen et qu'ils se fout vraiment de nous!
Bref, merci Mr Mélenchon et tous ensemble pour les faire reculer! Résistance!
@jeanne
pour être tout à fait honnête: je n'ai pas vu l’émission, ma réaction était une réponse de principe et de ce que j'ai pu entendre dans mon entourage suite à des émissions de ce type, en majorité plutôt favorable
Très concrètement, j'ai fait (enfin)mon courriel au représentant du peuple concernant le vote du 21 février. ça prend du temps..
@le métayer,
Merci, je trouve que vos paroles reviennent à ce qui fait trop souvent slogan et pas assez coeur dans nos échanges, l'humain d'abord (et l'humain debout); il me semble qu'il est bon et juste que chacun se saisisse de ce qui le regarde depuis toujours mais d'où il avait pu se sentir étranger, de comment il peut faire vivre ce mouvement du Front de Gauche, qui en dehors de tous ceux qui lui donnent vie, ne serait qu'une coquille vide mais dont nous avons bien besoin car il nous donne une embarcation à partager et un cap à suivre.
Et la place de chacun y est unique, peu importe sa place sociale, il (ou elle) est à une intersection de vécus, de relations, de pensées unique, où il a pu être le témoin et comprendre des choses dont personne d'autres que lui ne peut rendre compte aussi bien que lui, d'autant mieux s'il arrive à prendre confiance en lui; et en cela, je remercie du fond du coeur Jean-Luc Mélenchon et la force de son verbe d'inspirer les personnes qui l'écoutent à retrouver confiance en elles-mêmes et l'envie de se lever.
Bonjour tout le monde,
je viens de voir en différé l'émission sur canal.
Un gros manque dans les réponses de Jean-Luc Mélenchon : les recettes financières pour payer les politiques sociales indispensables.
Il aurait du aligner qq chifres de recettes provenant des impôts, des nouvelles tranches, des nationalisations prévues, etc...
Je ne sais pas si c'est voulu de la part du candidat ou un piège qui a fonctionné de la part de la journaliste...
Bon, c'est un détail : dès demain à mon travail, je continu de vendre ou donner le programme et mes discussions avec mes collègues.
Bon courage à tout le monde.
Dans le "Aujourd'hui en France" du Dimanche 19 Février 2012, il est demandé à M.Aubry si le PS votera le "Mécanisme européen de solidarité" débattu mardi à l'assemblée. Je cite "Nous y sommes favorables à ce mécanisme de solidarité qui doit permettre d'accompagner des pays en difficulté. Mais nous n'accepterons pas que son application soit liée au traité de Mme Merkel et de M.Sarkozy, qui font de l'austérité l'alpha et l'oméga de toute politique. Nous refusons ce chantage. Je suis donc favorable à l'abstention". Dans la même interview, il lui est précisé "Jean-Luc Mélenchon regrette la timidité du PS sur le pouvoir d'achat, les salaires...." Réponse de M.Aubry : " Il y a des mesures immédiates. Mais pour aller plus loin, il faut créer des richesses. J'ai toujours respecté mes partenaires chacun est responsable de ses propos. Si Jean-Luc Mélenchon se retrouve dans notre projet il est le bienvenu" (Source: Aujourd'hui en France du 19 Février 2012)
Bonjour! Sarkozy cet après midi c'était entre 10 000 et 11 000 participants(militants...En plus!) avec des facilités diverses offertes aux retraités pour se rendre à Marseille et la deuxième ville de France en capacité de mobilisation pour l'ump. 2.8% d'audience TV sur bfm et pas tout à fait 1% sur Itelé. Cet après midi Nicolas Sarkozy a perdu l'élection présidentielle. Il est à la tête de la deuxième puissance politique française au niveau des moyens financiers, il avait l'occasion de porter un message et il n'a fait qu'ânonner ce qu'il dit déjà depuis l'annonce de sa candidature. Il n'a rien fait d'autre et n'a fait strictement aucune proposition. C'est mort pour lui! En effet, sans effet d'annonce, sans écho ni avant ni après, le Front de Gauche a fait beaucoup mieux puisqu'il y avait 10 000 personnes à Villeurbanne et 9 000 personnes à Montpellier. Dans cette assistance, on le sait, ne figuraient pas que des militants du Front de Gauche, loin de là! Jean-Luc amène les gens à se déplacer et ces gens sont issus du peuple...Combien des guignols qui ont écouté Sarko à Marseille peuvent se réclamer du peuple? Tout est dit!
Bon, il faut maintenant que le Front de Gauche accepte d'endosser le costume de favori. Jean-Luc va gagner les élections, ça ne fait plus de doute alors continuons à convaincre tous ceux que nous pourrons! L'avenir de la France, c'est nous qui le détenons désormais.
Vive le Front de Gauche!
@153-Hold-up,
Entièrement d'accord avec-vous, mais le temps presse, de plus, maintenant que Sarkozy a lancé la machine, les médias n'en ont et n'en auront que pour lui, déjà aujourd'hui et depuis 8 H du matin les radios ne cessent de mettre en avant le meeting de Sarkozy à Marseille !
c'est bien pour cette raison qu'il faut que J.L oriente ses discours sur le bilan de Sarkozy, sur les contradictions de Sarkozy à commencer par lui casser la baraque, car quand ce pitre dit qu'il veut donner la voix au peuple par le référendum alors qu'il s'est assis sur la décision du peuple en 2005 !
Il faut le marteler : Sarkozy est un fanfaron sans foi ni loi qui a déjà trompé les français en 2007 et qui s'apprête à recommencer en 2012.
C'est pour cette raison qu'il faut absolument que J.Luc se mette en opposition frontale avec Sarkozy, et par de là-même il pourra envoyer ses quatre vérités à Hollande la girouette, qui prend le même chemin que celui qu'il prétend vouloir remplacer !
Convaincre les hésitants sera tâche difficile, je le vois chaque jour dans mon entourage et pourtant je ne rechigne pas à la manoeuvre !
Courage on les aura, qu'ils s'en aillent tous.
A propos de Dimanche +
De toutes manières, les médias sont à fond sur Sarko à Marseille et Hollande à Neuilly ou dans la Corrèze... Avec de gros coups de trombonne sur Le Pen (toujours bichonnée, regardez comme elle belle sur la une du Parisien en ligne !)...
Mais c'est vrai, dans cette émission saucissonnée du dimanche, avec Lapix qui sourirt même quand elle se brûle il n'y a pas grand chose à faire.
Cela dit je me pose une question : Jean-Luc Mélenchon doit-il la jouer crédible ou taper très fort ? Moi aussi je les trouvé moins convaincu, moins pugnace.
IL EST VRAI QUE MARDI SOIR LES ATHENIENS S'ATHENIRONT et que le PS, une fois de plus, va trahir.
Autant garder des cartouches pour taper très très fort mardi soir devant l'Assemblée nationale, non ?
216
@korzec. Si tu lis le livre de Jacques Généreux tu vas te rendre compte que Jean-Luc n'a pas à dévoiler ses budgets maintenant. Et tu sais pourquoi? Parce que le calcul de la relance du Front de Gauche est le meilleur de tous les programmes et que si Jean-Luc commence à donner des chiffres, les autres vont trouver des éléments de langage bidons pour essayer de noyer ses explications pédagogiques qu'il n'hésite pas à fournir à chacune de ses interventions. C'est tactique! Jean-Luc donnera les chiffres au moment où les débats vont commencer vraiment, c'est à dire après le 18 mars. Là, on va pouvoir parler chiffres et calculs et tu verras pourquoi des centaines de milliers de personnes sont en train de prendre conscience que le Front de Gauche possède le seul programme viable et fiable pour la France. On a voulu faire passer le Front de Gauche pour des incompétents et nous ferons la démonstration que nous sommes meilleurs que tous ces guignols qui se prennent pour des génies. Un peu de patience, ça va venir!
@ 201 Sami
Je ne vois pas ça comme vous, parce que pour l'Espagne avec Zapatero ou pour la Grèce avec le Pasok et Papandréou ça a été aussi terrible pour le peuple, il n'y a pas de socialisme libéral mou ni triste comme vous dites, il n'y a qu'une politique qui donne de plus en plus les rennes à la Commission européenne, à la BCE, au FMI et à l'OMC. Le projet de gouvernance mondiale porté par Pascal Lamy(disciple de Delors) et les oligarchies financières est le fossoyeur de notre modèle républicain et solidaire. C'est même dangereux de laisser croire que nous serions davantage épargnés par Hollande face à Sarkozy. Qu'ils s'en débrouillent, ce ne sera plus notre affaire si nous ne sommes pas en lice, nous devrons combattre autrement et prendre le maquis électoral. Je ne vois pas de vote PS au 2e tour possible pour moi non plus. Mais la campagne n'est pas finie. Regardez comment à chacune de ses interventions, JL Mélenchon progresse dans les esprits. (Et pour oublier le discours de Sarko une émission à écouter absolument. Terre à terre Alain Deneault - l'économie de la haine)
Un commentaire à la périphérie...
Hier soir, j'ai entendu La Pen dans l'émission de Ruquier déclarer qu'elle proposerait, si elle était élue,l'abrogation de la loi Pompidou/Giscard de janvier 1973 dont nous savons qu'elle est la cause principale de la dette.
La dette n'existe pas.Cette dette n'est pas la nôtre. On ne va quand même pas laisser La Pen brandir ce formidable argument.
M.... alors !
Je m'explique,
Tout d abord Le FdG est à nous,et nos voix nous appartiennent tout à chacun.
Le PS pense que nous comptons pour du beurre,et que de toute façon il bénéficieront de nos voix au second tour.
Et c'est bien là, où il ne faut pas que nous fassions d'erreur!
Nous devons leur faire comprendre que nos voix ne sont pas gratuite, qu'il ont intérêt à nous écouter,et doivent retrouver leur véritable marqueur à gauche(il faut leur foutre la pétoche!),pour cela qu'il s'inspire de notre programme!
Idayo 184
Curieuse cette interprétation de propos de citoyens à qui on demande pourtant de se servir de leur cerveau.
Déjà la Libye, la Syrie, l'Iran... dur de voir relayer ici la propagande impérialiste. L'Amérique du Sud doit inspirer AUSSI dans ce domaine.
Déduire que ceux qui déclarent « Hollande, jamais ! » sont des sous-marins du vote utile, c'est juste risible. On en crève de cette vraie fausse gauche. UMP ou PS « mort instantanée ou mort à petit feu ». Tu parles d'un choix !
Si l'heure est grave et l'avenir en danger, alors oui les choix doivent être radicaux à l'image de notre temps. Que chacun tire des conclusions logiques de ses propos et de ses convictions. La force de l'exemple est le moins que l'on puisse attendre des responsables politiques.
« ceux... me fatiguent », vite sous la couette mon gars !
Jlmld 210 : pas mieux !
@VM
qui dit : Car avec l'un (Sarko) nous aurons, planté dans le dos bien en vue, le poignard de l'Eurogroup. Mais avec Hollande, en plus du même poignard dans le dos, nous aurons le poison, continuement distillé, de l'accoutumance à l'idée qu'on ne peut pas faire autrement.et bien c'est pire car :
1/ Sarko nous plante le couteau entre les deux yeux et de face........ car avec lui on sait à quoi s'attendre !
2/ Hollande LUI IL vous le plante dans le dos..... à la manière des faux culs et des lâches ./
et croyez moi il y a une grande diffèrence et pour ma part, c'est rien que pour cela que Hollande...si, si jamais il est au second tour, n'aura pas ma voix ./
faut il y aller ou pas.Je me demande si ceux qui posent de telles questions, n esperent pas nous voir abandonner la partie.Qu il est genant ce Mélenchon de dire la verite et de vouloir eduquer ce peupledeja indossile de nature.Si nous pouvions passer directement au deuxieme tour quel bonheur pour les vampires assoiffes d argent CESSONS ici de se lancer dans des debats sans interet (je voterais hollande au deuxieme tour contraint disent certains) qu ils commencent a voter Mélenchon au premier, ceux qui veulent perpetuer la sinistrose que personne ne ressent sur le terrain.Enparlant de terrain la encore plutot que se torturer inutilement sur les prestation supposees bonnes ou mauvaises, l unique solution pour repondre a ses inquietudes non fondees, c est d abord d etre sur le terrain car notre candidat aussi bon soit il ne reussira pas tout seul, ses passages media sont un plus, que les tenant du oui s appretant de nouveau,par l enfumage a embrouiller les electeurs ne supportent pas alors que les jours qui suivent vont les demasquer Lapix aura sa medaille du bon petit soldat,mais ça ne change rien, les liberaux sont dans l impasses, d avoir mis tous les oeufs dans le meme panier.Chercher a nous mettre en difficultes sur la Grece en dit long sur le boulet qu ils trainent alors que nous proposons,SEUL la solution pour aider les grecs a sortir ou droite extreme droite et socialiste ont le sale role d assassins.Qu ils changent de site les complices et suivons notre chemin,avançonsavec assurance, ils ne vont pas tarder a perdre pieds
Une émission comme Objectif Elysée, sur LCP peut, intéresser, convaincre, par la profondeur de la chose dite.
Une émission comme Dimanche + sur Canal, n'apporte rien. Seuls les convaincus savent ce qu'il y a derrière telle ou telle réaction, mais rien qui puisse faire adhérer de nouveaux venus, écouter, aller ensuite plus loin.
Typique de Canal +... Comment échapper au "chiffrage du programme", aux réactions à la dernière phrase de F. Hollande, aux éternelles petit jeu des références à G. Marchais ? Comment "prendre" ces émissions pour ne pas y perdre son temps ? Je l'ignore...
Peut-être avec un hors sujet permanent pour asséner un seul et même message : Le FdG est unique dans son projet, dans son programme. Des millions de personnes y adhèrent, et elles sont chaque jour plus nombreuses. Ça c'est un fait politique majeur. Ce programme, ce projet, écoutez-le, lisez -le. Pourquoi les étrangers ne sont pas un problème, pourquoi il faut augmenter le SMIC, pourquoi Le Pen et Sarkozy reconduisent la crise en pire, comment il est possible de financer la France par la banque centrale Européenne (et à défaut par la Banque Centrale Française), comment il est possible de développer des emplois, de résoudre les problèmes du logement, pourquoi nous pouvons changer l'Europe en désobéissant au traité de Lisbonne, pourquoi il est possible de dire Non à Merkel, et pourquoi c'est salutaire ? suivez nos meeting sur Internet pour le savoir...
Concernant les médias, il y a 2 étages à la fusée. L'étage structurel, stratégique: faire avaler aux peuples l'ultra libéralisme en détournant l'attention des vrais problèmes et leur faire accepter, voire aimer, leur servitude. Ce qui aboutit à ce résultat surréaliste (et désespérant) de citoyens décervelés qui défendent bénévolement et avec zèle un système qui les aliène et même qui les ruine, pour le plus grand profit d'une minorité groupusculaire qui ne croit pas une seconde que "son" système peut faire le bonheur de ceux qui le défendent au lieu de le combattre. Le 2è étage, c'est la pratique conjoncturelle, au quotidien, des chiens de garde qui utilisent tous les mêmes ficelles et les mêmes recettes. J'ai vu dame Lapix sur canal+. Les méthodes sont très au point, mécaniques même (de plus d'une impolitesse totale). On pose des questions comme une mitraillette, on n'attend pas les réponses, on traite l'interlocuteur comme s'il était en garde à vue et présumé coupable. Dès qu'il aborde le fond et risque de marquer un point on le coupe. Mais ce qui est le plus révoltant et anti démocratique, c'est que le "journaliste" prend parti contre son interlocuteur. Or je n'ai pas mandaté Mme Lapix (ou qui que ce soit) pour attaquer l'homme politique en face
d'elle, mais pour lui poser des questions et me laisser bien écouter les réponses. C'est à moi de me faire mon opinion et je n'ai besoin de personne pour penser à ma place comme si j'étais un petit garçon. Je ne critique pas Jean-Luc, il s'en tire au mieux. Mais la question se pose de l'utilité d'aller dans ces traquenards. Quelqu'un qui ne connait rien du programme du FdG sera t-il beaucoup avancé ? Pour moi c'est du 50/50.
Un vrai moment politique sur LCP face au remuant Moati. Contrat rempli face à la xième miss météo de canal+ (Mougeotte a encore sa carte de presse donc la petite Sophie a bien le droit de l'avoir son papier dévalorisé).
à cyril 211 la proposition me semble intéressante ! j'avoue que ce morceau d'anthologie me fait plutôt pitié et me fait peur (Guéant en serait-il le rédacteur ?) surtout dans son envolée finale :" aidez-moi.;aidez-moi...aidez-moi" on attend vraiment que l'acteur exténué s'écroule sur scène,comme au Grand-Guignol. jamais vu qq chose d'aussi pathétiquement grotesque.
Puisque les sondages ne sont pas une science exacte et ne peuvent permettre de se faire un avis objectif sur la situation électorale présente, il est préférable de se fier à ses rencontres et à ses proches.
Hier, je dînai avec une ami institutrice, proche par passion des pays d'Amérique Latine, m'aafirmant qu'une grande partie de ses collègues d'une école primaire de banlieue parisienne avait l'intention de voter Front de Gauche. Je me suis endormi comme un bébé.
Ce matin, j'accompagnais la mere de mon enfants, dont je suis divorcé, à l'aéroport, notre conversation vacillant vers la politique, elle me déclare, Ô grande surprise, qu'elle votera Mélénchon et que nombre de ses collègues d'Air France à Montreuil feront de même.
Nous sommes nombreux ici à dire que quelque chose se passe....
De retour en fin de matinée sur Paris, je crois des encartés PS distribuant des tracts sur le pavé. Tout d'abord courtois, je leur dit mon intention ferme et définitive de voter FdG au premier et au deuxième tour jusqu'à ce qu'un d'entre eux finisse par me dire qu'il n'est pas besoin de gueuler fort et d’éructer ses propos pour faire passer ses idées. Ce à quoi je lui réponds : lorsque la passion et les convictions sont profondes et si souvent bafouées alors il faut savoir se faire entendre et parfois de manière radicale afin d'être enfin entendus. Nous en sommes restés là.
Vive le Socialisme, vive le Front de gauche, vive l'utopie, vive la 6° république.
@Patrice31.19 : TB l'idée de"l'arche de Jean-Luc Mélenchon" qui invite tous ceux qui sont en train de se noyer à s'y réfugier, même si ça fait un peu ancien testament.....
Autre chose : plusieurs amis, plus haut, ont parlé du magazine Marianne et je crois utile d'y revenir.
Personnellement, j'étais lecteur depuis le 1er numéro, y trouvant des analyses rompant avec la pensée unique.
Depuis qu'ils ont recruté Julliard, j'ai tenu 2 numéros et j'ai abandonné. Je gagne 2,5 € par semaine qui seront plus utile dans la campagne du FdG. Faites comme moi.
Ca fait 3 décennies que ces Rocard, Julliard, club St-Simon, Rosanvallon, Notat (recentrage de la CFDT dans les années 70), Delors, etc....., bernent les français en leur faisant avaler une potion quotidienne de résignation et d'incitation à la collaboration (au sens 39/45).
Ras le bol ! Ne les subissons plus quand nous ne sommes pas obligés et a fortiori ne payons pas pour ça !
Résistance ! Résistance !
@peska 223
Techniquement, la loi de 73 a été abrogée en 1993 pour mettre en conformité le statut de la Banque de France avec le traité de Maastricht.
Mais l'esprit de son article 25 qui interdit au Trésor d'« être présentateur de ses propres effets à l'escompte de la Banque de France » a été repris dans l'article 104 du traité de Maastricht ainsi que dans l'article 123 du traité de Lisbonne.
Bref c'est une question complexe.
Lapix sourit même quand elle évoque le cas douloureux des grecs ! C'est ce que j'étais en train de me dire ce midi ; il y avait quelque chose qui me dérangeait dans ce sourire intrusif ! Le sourire quand il est excessif et déplacé selon le sujet d'actualité évoqué est expressément voulu pour faire joli ou diversion ! tout n'est qu'imposture ! Que voulez-vous, ces gens sont là parce qu'ils étaient bien placés dès l'enfance pour s'étourdir dans le paraitre ! ils sont dans leur élément, heureux comme un poisson dans l'eau, épargnés qu'ils sont et si grassement payés ! que voulez-vous qu'ils pensent un instant que le Front de Gauche puisse bouleverser leurs plans de longévité en ce monde factice !
Depuis que M. Hollande est allé faire allégeance à la City de Londres, qu'il a encensé l'assassin de masse Tony Blair et qu'il se dit conseillé par l'entourage de M.Obama, devons-nous comprendre dans ces conditions, qu'il y a deux candidats " atlantistes " à l'élection française de 2012 ? N'est-ce pas incroyable tout de même de voir ça ? Nicolas Sarkozy a été biberonné et profilé par les nécons américains pour affaiblir économiquement la France et en finir avec le CNR, ça nous le savions, mais depuis quand le PS va t-il chercher ses ordres à Washington et à Londres ? L'interrogation n'est-elle pas légitime ? Cette nouvelle n'est-elle pas aussi saisissante que l'annonce de M. Sarkozy d'en finir avec "les corps intermédiaires" librement élus par les électeurs et les salariés qui sont le cœur de la représentativité nationale ? Il y a là un tournant évident dans cette élection de 2012. Le vote du MES et la modification de l'article 136 du TFUE, s'ils sont adoptés, sonneront le glas de la souveraineté populaire en France et en Europe. Le terrain sera enfin épuré et nivelé pour pouvoir atteindre l'objectif des néocons de tous poils.Considérant que nos deux candidats font allégeance tous deux à la finance internationale et à l'Empire US, ne sont -il pas déjà en pôle position, chacun dans leur style, pour nous faire entrer de force dans le grand marché transatlantique prévu en 2015 sans que les peuples d'Europe n'aient jamais été consulté et ne le seront jamais ? Étant entendu que dans la logique néolibéral, avant d'y entrer, il faut être dépouillé de la plupart de ses droits sociaux acquis par les travailleurs depuis deux cent ans, de haute lutte.Une entrée " à l'américaine ", c'est à dire pauvres, non syndiqués, taillables et corvéables à merci...
@ Peska (223)
La loi de 1973 a été formellement abrogée à l'occasion de l'adoption du traité de Maastricht. Sa vie continue dans l'article 123 du traité de Lisbonne. Voir http://fr.wikipedia.org/wiki/Loi_n%C2%B073-7_du_3_janvier_1973_sur_la_Banque_de_France#Abrogation. Voir également le texte de l'abrogation sur Légifrance http://www.legifrance.gouv.fr/affichTexte.do?cidTexte=JORFTEXT000000334815&dateTexte=19931231.
De plus, il faut noter que l'extrême droite et ses satellites insistent beaucoup sur l'appellation "loi Rothschild", ce qui n'est sans doute pas innocent.
Etonnant comment le "S" de MES devient "solidarité" ; il est celui de "stabilité". Pollution par les mots ! Reprécisons-le à chaque tentative d'enfumage.
La mise ne place du Mécanisme Européen de stabilité (MES) impose une modification du traité de Lisbonne (conseil UE avril 2011, "Euco 10/1/11")
Ce mardi 21 février, notre Assemblée nationale examinera deux projets de loi :
- L'un validant la décision du Conseil européen modifiant l’article 136 du Traité de Lisbonne.
- L'autre pour le Mécanisme européen de stabilité, le "MES".
Le MES ou Mécanisme européen de stabilité, c'est quoi ?
Le MES n'est en aucune façon une "aide", et encore moins une mesure de "solidarité".
Le MES est "garant" pour l'UE : il demande aux banques qui empruntent au prix du marché pour le revendre : Le pays libéralise pour payer les traites, réduire ses dépenses mais pas sa dette !l
Le MES est une "organisation inter gouvernementale", jouissant d'immunité quasi totale, gérée par la Commission Européenne, supervisée par les ministres de finances de l'Euro
Le MES ne prête pas son argent mais celui des marchés en imposant au destinataire des mesures strictes de réduction des dépenses publiques (tous secteurs : Réduction de retraites et salaires…) et par effet "boomerang" une réduction des emplois et salaires privés par "compression" des entreprises.
Le MES ne prêtera de fonds qu'après accord entre la Commission Européenne, le conseil des ministres des finance de l'Euro, (avec le représentant Anglais) et le pays demandeur, à la condition de suivre les restrictions imposées à l'instar d'un FMI Européen.
Le pays demandeur, devra signer le "pacte budgétaire Sarkozy Merkel" qui impose au pays demandeur à soumettre son budget à l'accord de Bruxelles et par-là perdre sa souveraineté.
S'abstenir de voter revient à voter "pour"… Messieurs du PS, à vos bulletins !
@marj (#191)
Merci pour tes précisions.
Cela dit, quand les médias rèpétent en boucle que Assad tire sur son peuple, et que Jean-Luc Mélenchon reprend le même message, je me pose des questions. Car tout montre à croire, témoignages de syriens à l'appuis (notamment chez Bourdin), ainsi que des articles de certains médias sérieux et non alignés, que la plupart des tire des militaires et policiers syriens sont des tirs de légitime défense face à des mercenaires puissamment armés par des pays occidentaux et aidés par le qatar. D'ailleurs, lorsque Lapix nous montre une vidéo en nous disant qu'il s'agit des hommes d'Assad qui font un carnage car il les aurait autorisé à tirer sur son peuple, je mets au défi quiconque, après avoir vu cette vidéo, de confirmer à 100% qu'il s'agit exactement de ce qu'a décrit Lapix. Bon, j'arrête là avec cette polémique. Le plus important est que sur le plan national, Jean Luc fasse jusque là un sans faute, malgré les nombreux obstacles médiatiques et la propagande libérale.
Au 1er tour ce sera JL Mélenchon.
Au 2ème, Jean Luc également. Sinon, le 2ème tour se passera sans moi.
Place au peuple.
A lire, depuis des mois, les interventions sur ce blog on pourrait croire que 95% des électeurs du Front de Gauche ne voteront pas au 2e tour pour Hollande. En réalité, nous savons très bien que ce sera exactement l'inverse !
Arrêtons donc de nous martyriser, nous et notre candidat avec cette fausse question, puisque même le NPA et LO appelleront à voter "contre" Sarkozy et sa clique.
Pour moi, la seule question décisive est le score que réalisera le Front de gauche au premier tour. Pas pour "négocier des postes", mais pour faire entendre au PS qu'il y a bien une "vraie gauche" dans ce pays, que monsieur Hollande et ses amis seront placés sous sa haute vigilence et sa pression constante et qu'il ne pourront pas faire n'importe quoi faute de subir le sort de MM Papandréou et Zapatero. Bref, tout sauf "un chèque en blanc" !
Certes c'est un "pari" que certains ne manqueront pas de juger naïf. N'empêche que, tant que nous ne serons pas majoritaires, c'est le seul qui soit pour l'instant "réaliste". Par contre, ce scénario n'implique nullement que nous levions le pied contre Hollande pendant la campagne. Au contraire. Il faut absolument, chaque que nous le pourrons, marquer notre différence et mettre le PS au pied du mur de ses contradictions, de ses ambiguités, de ses reniements...
On ne lâche rien...mais on arrête un peu de se faire peur ! Non ?
je viens de lire un livre passionnant. il s'agit du "Manuel anti-sondages" d'Alain Garrigou et Richard Brousse, créateurs de l'observatoire des sondages. je n'ai pas le temps de résumer cet ouvrage, mais il démonte pièce par pièce le principe des sondages. déjà parce qu'ils sont la propriété de la classe dirigeante, mais surtout sur le coté "technique des sondages.
j'ai la conviction que nous ne devons pas tenir compte des chiffres qui nous sont attribués; je suis persuadé qu"ils sont totalement faux.D'ailleurs, un journal comme midi-libre, peu suspect de sympathie envers le Front de gauche, s'étonne dans un article, du score attribué à notre candidat. c'est dire!
http://www.midilibre.fr/2012/02/19/les-tres-curieux-chiffres-de-la-campagne-presidentielle-2012,459984.php
@ Sansebar
Très juste, "marianne" est un hebdo à la recherche du sensationnel en surfant sur des poncifs de droite et de la pensée unique pour ne pas trop déranger, et simplement pour divertir et surprendre superficiellement.
Les interviews de JL Mélenchon montrent pt-être aussi un homme qui commence à être fatigué - comme nous- et qui essaie, avec un grand sourire de ne pas interrompre le journaleux qui l'interrrompt sans cesse et n'a qu'un objecif, à savoir le destabiliser.
@ Sylvain 17 H 28
Très juste aussi ta remarque sur les provisions de cartouche stratégiques pour décharger la mitraille argumentative plus tard et empêcher les hyennes de caricaturer et enfumer sur les chiffrages.
@ Jean-Louis Charpal et @ Arte
Vous apportez un très efficace baume au coeur par vos remarques. Des émissions sur canal + ne sont pas conçues pour faire réfléchir contrairement à celle de Moatti sur LCP. On désespère, abrutit l'auditeur ou le téléspecteur, et on agresse le malheureux candidat qui n'a pas la chance d'appartenir au sérail du showbiz et des cénacles.Voir mon candidat aussi humilier en direc tsur canal+ par la journaliste aux ordres ce midi, ne m'intéresse plus. J'ai arrêté l'ordi.
Se désabonner des canards détenus par les Banques ("Marianne", "nouvelobs", "libé", "le monde"), vivre sans télé, ça fait du bien !
201 Sami
"On est condamné à voter Hollande lors du 2eme tour"
Non Sami, personne n'est condamné et au vu de la situation, nous sommes au contraire libres de voter Jean-Luc Mélenchon au premier tour. Là est précisément notre liberté. Elle doit s'affirmer individuellement et collectivement. Cette liberté première doit nous permettre de voter Jean-Luc Mélenchon au second tour. Il faut renverser la proposition, se désintoxiquer l'esprit. Le peuple français est à un tournant de son histoire. Soit il vote Jean-Luc Mélenchon soit le scénario à la grecque se profile à l'horizon. On dit que l'année 2012 sera celle de l'écroulement des banques dans la droite ligne de la faillite de la banque Dexia que M. Sarkozy a renfloué inutilement avec l'argent des contribuables. Face à cela, il nous faut un capitaine qui sache quoi faire et qui agisse en conséquence de cette mauvaise augure. Et non pas un Hollande qui pleurera à la télé et ira demander à David Cameron des conseils pour réprimer le peuple. Jean-Luc Mélenchon au premier et au second tour !
@222 Antigone
Tu as raison en ce qui concerne l'Espagne et la Grèce, mais n'oublies pas qu'en France les avancées sociales ont été votées par des parlementaires de gauche (PS compris) et des gvts de gauche en 36, après la guerre avec le CNR ou encore en 1981, c'est pas pas moi qui le dit c'est JL Mélenchon lui même, lui qui se définit tjs comme un vrai socialiste non ?...Mais tout cela ne peut se faire que dans un contexte particulier : avec un rapport de force à gauche qui le permette (PS non hégémonique et dc Front de Gauche fort) et surtout avec un peuple derrière vigilant et qui s'en mêle en poussant par des luttes et dans la rue s'il le faut (pas comme ds les années 80). N'oublions pas qu'une bonne partie de l'électorat PS est à vraiment à gauche. Avec un max de parlementaires ns pouvons présenter et contraindre le passage de lois comme celle sur l'interdiction des licenciements boursiers, avec la droite majoritaire on peut tjs courir.
Et puis vs avez pensé aux enfants sans papiers ? Moi je les cotoie ds mon travail, ceux qui prennent un billet retour.
D'autre part si les Français ne sont pas encore "mûrs" pr passer à autre chose que la social démocratie, eh bien allons y et si viens un jour ou ns serons complètement ds la mouise comme en Grèce, crois moi ils sauront à ce moment là à qui ils le doivent (regarde la plongée du Pasok).
Disant cela, je ne suis pas "pessimiste", je m'interroge comme ts sur les options à venir, ce qui ne m'empêche pas de lutter et d'argumenter de ttes mes forces pr que ns soyons au 2nd tour et de constater avec joie, autour de moi, que de plus en plus de gens, amis, collègues adhèrent à notre projet.
@ Zoya 225
Nn, non, c'est pas curieux c'est un fait, mais tout d'abord pour ce qui est de la Syrie, il faut quand même se rappeler que certains ici ont "fustigé" le fait (selon eux) que Jean-Luc Mélenchon tenait ses informations de ses "lectures" du Figaro et autres "oiseaux" de ce genre, donc je ne retire rien ça me fatigue, d'autant plus qu'ils n'ont pas tardé de décrire une soudaine hémorragie des sympathisants du FdG.
Pour ma part la position de Jean-Luc Mélenchon est très claire et je la partage pleinement. L'interventionnisme a livré la plupart de ces pays au chaos "organisé" (et a la mort d'innocents), et le non interventionnisme laisse perdurer des tyrans sanguinaires. Donc aujourd'hui, dans l'opposition nous ne pouvons pas faire grand chose d'intelligent pour ces peuples.
Pour ce qui est du "Hollande jamais" et des sous marins je pense que tu as mal lu. Tu devrais relire ça fatigue pas. Les "Hollande jamais", ils sont un peu comme moi, ils voteront Jean-Luc Mélenchon au premier et Jean-Luc Mélenchon au second. C'est un peu différent quand même ! Ils ne font pas un "choix radical", ils font le choix de la Gauche.
Dédoublement de personnalité ou plutôt bourreau voulant se faire adorer de ses victimes?
Servitude volontaire en marche, regarder ses pieds en vérifiant que le nombril originel est toujours là, oeillères, salut à l'imposteur, voir petitement son intérêt immédiat béat devant celui qui le méprise!
Pouah pouah! mais y en a qui sont comme ça, compatissant pour le mal aimé, mais qui va bientôt sur toutes les unes apparaître radieux mais retenu enlaçant "belle femme tendre et jolie petite fille", la France attendrissante, l'idéal familial représenté séduisant les brâves!
Le sérieux, le grave sont dans tous ces traités sournois gérant les relations économiques entre les Pays sous des sourires angéliques, entraînant des régressions qui ne peuvent qu'amener des barbaries.
Mercis pour toutes les connaissances apportées par le billet et des commentaires.
A la fois relier la vie quotidienne des "gens ordinaires", mais souvent si extraordinaires par leurs capacités à surmonter dignement toutes les embûches, surtout les femmes et la vie à travers les continents donne un sens à la place de l'être humain dans l'écosystème.
Accueil de plus en plus favorable sur les marchés, aujourd'hui avons "recommandé l'émission sur canal+", que je n'ai pas vue, mais qui semble avoir été conforme au mépris journalistiquepour traiter des questions de fond. L'émission de samedi soir sur LCP, très intéressante après l'indigeste film, à éviter, sur la campagne des" grands".
Avancer dans les argumentaires.. ne pas parler du second tour sauf en suivant les réponses de Monsieur Mélenchon et tenir le coup dans les actions, pour au moins faire honneur à la qualité de l'investissement du Candidat ront de Gauche.
Intéressant ces informations sur la Loi Dodd-Franck
On ne fait pas assez attention à ces lois et mesures prises en douce et qui resserrent à chaque fois davantage l'étau sur notre démocratie...
On est condamné à rien du tout !
Si Hollande et ses amis osent aller contre le peuple, je leur promets une grosse surprise !
Restons uni, restons sur notre programme et surtout restons libres. Hollande joue son quitte ou double avec ce vote du 21 Février. Personnellement je n'attends rien de Hollande. Il n'est plus de gauche et l'appellation d'adversaire lui ira comme un gant au lendemin de ce vote du 21 !
Qui lève le glaive, périra par le glaive...
@ tous ceux qui hésitent pour le second tour, je dis mobilisons nous pour que notre candidat y soit présent.
Si la jeunesse de notre mouvement et le black out médiatique font que nous n'y sommes pas présent, j'espère que Jean Luc se contentera d'un appel à battre Sarkozy.
A titre personnel si ce malheur devait arriver j'irais voter blanc car je n'adhère en rien au programme des socialistes, alors pour parodier Martine Aubry et les autres caciques du parti : je sais bien que je suis bienvenue si tel Galilée je renie ce que je suis, je renie ce en quoi je crois et j'adhère à leur programme de 3ème voie Blairiste qui n'est en fait que du Thatchérisme que l'on nous sort avec un désodorisant airwick parfumé à la rose. Mais si les socialistes veulent mon vote il va falloir qu'ils sortent de leur position monolithique et qu'ils collent un sacré paquet de pages de notre programme.