18fév 12
Cette note s’est préparée dans le train du retour de Strasbourg puis à la pause d’hier. Écrire me détend et m’aide à mettre en ordre mes idées. Puisque madame Le Pen s’est dégonflée, j’ai du temps pour préparer très à fond mon discours en Corse où je serai la semaine prochaine. Madame Le Pen a réussi à me gâcher la moitié du plaisir car mes amis avaient dû annuler le meeting prévu pour que je puisse participer à cette émission qui n’aura pas lieu pour finir. Ici, il va surtout être question de Sarkozy et du vote sur les nouveaux traités européens le 21 et le 28 février prochains. Un peu de Hollande et davantage de la vie qui passe. Sarkozy annonce avec son premier discours un régime plébiscitaire. Les commentateurs complètement vissés dans les apparences n’y voient que du feu. Notre réplique, la sixième République, va se montrer le 18 mars à la Bastille !
Les photos qui illustrent ce billet ont été prises par Stéphane Burlot lors du meeting de Villeurbanne dans le Rhône qui a réuni 10000 personnes le 7 février dernier
J’avais dit que sitôt que je pourrais mettre le lien vers le film réalisé par les femmes qui m’ont accueilli au foyer près de la Bastille, je le ferai. Voici le moment venu de le faire en bonne place et visibilité. Je pense qu’il y aura de nombreuses reprises sur les réseaux sociaux. J’ai pensé de nouveau à elles quand j’étais à la maison de santé de Neuhoff, dans le quartier populaire à Strasbourg. Une nouvelle fois, j’entendais parler de cette difficulté à se faire soigner quand on en a besoin et que l’on bénéficie de la CMU. Et avant cela, tout commence par le temps que dévore l’activité pour faire valoir ses droits. La difficulté des formulaires à remplir. L’impression que tout est fait pour pousser à renoncer, à laisser tomber. Déjà que pour faire valoir ses droits, il faut déjà les connaître ! Et ceux qu’on a sont déjà tellement menacés. Par exemple à propos du travail du dimanche. Sarkozy veut le généraliser ! Hollande bredouille comme d’habitude du mi-chèvre mi-chou. Moi je m’en tiens à ce que m’ont dit les caissières d’Albertville au cours de notre rencontre dont j’ai parlé dans ma précédente note. Je suis radicalement contre. Vivre en famille un jour par semaine c’est un petit bonheur simple. Même ça est disputé !
Résistance !
A Neuhoff, les personnels médicaux et les gestionnaires de la maison me présentaient le régime local alsacien de sécurité sociale. A une exception près, c’étaient des femmes. Le régime local de sécurité sociale est un régime à l’équilibre financier. Il se présente comme complémentaire à celui du régime de base. Moyennant une cotisation supplémentaire de 1,6 pour cent du salaire, on est remboursé à 90%. Et les forfaits sont effacés. Comme celui à dix-huit euros par jour d’hôpital. Et ainsi de suite. On a parlé des ouvrières de la distribution. Les caissières. Elles brassent trois à quatre tonnes par jour avec un bras. Les tendinites et autres maladies frappent durement. A 57 ans et même avant les gens sont cassés. Mais il faut des mois pour faire reconnaître la maladie professionnelle. Des mois sans couverture ni beaucoup de revenu. Combien de fois, de guerre lasse, la femme devenue sans ressource doit retourner au travail, aggraver son mal avant d’être de nouveau indisponible du fait des progrès de la maladie. J’ai pris des pages de notes. Ça va faire des arguments de discours et de médias. C’est mon travail, celui-là. Ce que je vois c’est un monde d‘institutions et de règlements destinés à expulser les « ayant droits ». Les soi-disant « assistés » sont en vérité les cibles d’une vaste machinerie qui tourne davantage pour écarter que pour quoi que ce soit d’autre. Comme me l’a dit un ami : « Etre pauvre c’est une activité à plein temps devant les guichets .
Là-dessus Sarkozy annonce sa candidature. Quel incroyable cynisme que celui de cet homme ! Le travail au poste de commande, le peuple au pouvoir et ainsi de suite, tout le contraire de ce qu’il a fait durant tout un mandat. Par exemple, lorsqu'il dit que « ce qui affaiblit la France, c'est cette obsession de dévaloriser le travail alors que nous devons au contraire, tout faire pour valoriser le travail ». Celui qui le dit est celui-là même qui a refusé le moindre coup de pouce au SMIC depuis cinq ans. Or, la première valeur du travail, n'est-ce pas le prix qu'on le paye, donc le salaire ? Ici je touche la maladie cruciale de la vie politique : la falsification des mots, leur retournement. Tony Blair et Nicolas Sarkozy auront été les champions de cet exercice. Avec eux les mots ont été rendus inoffensifs à force de servir à tout et son contraire c’est-à-dire à rien. « La France du non » est vidée de sa charge quand un Sarkozy, qui l’a odieusement trahie avec l’adoption du Traité de Lisbonne, l’évoque à son profit. Toutefois ce n’est pas le plus important de ce que je crois qu’il fait et prépare en ce moment dans l’hypothèse qui est la sienne d’un prochain mandat.
Ceux qui ont fait des charges si violentes contre le populisme et m’ont si souvent imputé des positions politiques qui n’étaient pas les miennes ont crié au loup quand il n’y était pas. Maintenant, il y est et vous noterez leur silence. Sarkozy vient en effet de tirer tout le profit possible de la confusion créée par le mot « populisme ». Il s'est livré à une charge violente contre les « élites » et « les corps intermédiaires ». Cela n’a plus rien à voir avec ma dénonciation de l’oligarchie. C’est un basculement inouï dans un autre univers sémantique. Les petits rigolos ont bien préparé la banalisation de tout cela en m’attaquant des mois durant sur le thème « vous dénoncez les élites donc vous êtes un danger pour la démocratie ». Pour eux il s’agissait de nier ou de masquer le contenu de classe que je donnais au slogan « Qu’ils s’en aillent tous ». Il fallait le diluer dans la solidarité corporatiste, en quelque sorte. Sarkozy bénéficie de l’accoutumance que ces gens ont préparée. Maintenant ils se taisent. Mais lui a bel et bien repris et théorisé le fond d’un discours hostile aux élites. Dans le détail, Sarkozy a d'abord déclaré : « Il y a de plus en plus de Français qui ont l'impression que tout se décide en dehors d'eux ». Ensuite, il a dit : « J'ai pu mesurer pendant cinq ans à quel point les corps intermédiaires font écran entre le peuple et le gouvernement : les syndicats, les partis, les groupes de pression, les experts, les commentateurs. Tout le monde veut parler à la place du peuple, sans jamais se soucier de ce que le peuple veut, de ce qu'il pense et de ce qu'il décide ». C’est d’un culot à couper le souffle. On se demande si lui-même se souvient comment il a odieusement trahi la volonté populaire exprimée dans le référendum de 2005.
Puis il nous indique qu'il a « beaucoup réfléchi à cette question de l'entre-soi des élites politiques, des élites économiques, des élites administratives, des élites syndicales. De cet entre-soi, il ne sort que des compromis boiteux et au final il ne sort que l'immobilisme ». L’habileté c’est évidement de partir du constat que tout le monde fait dans les milieux populaires. Nous l’avons-nous même popularisé en dénonçant la grande collusion des riches, qu’il ne nomme pas, avec les médiacrates et les têtes d’œuf corrompues par l’idéologie libérale. Mais il en donne une autre formulation. Il montre du doigt « les élites ». Ce que personne n’avait fait avant lui. Et il y inclut les syndicats. C’est le point crucial. Notons d’abord quelle claire doctrine cela exprime. Détruire les corps intermédiaires et inclure dans la liste, comme seuls corps identifié et doté d’une personnalité juridique et morale, les syndicats, c’est le fond de sauce des mouvements autoritaires. La haine anti-syndicale, c’est la haine de la classe ouvrière organisée. Ce discours-là, on le connaît. C’est une doctrine politique connue. Puis Sarkozy affirme que : « S'il y a blocage, je me tournerai vers le peuple ». Pour contourner le blocage qui ne peut venir, d'après lui, que des corps intermédiaires, c’est-à-dire des syndicats ouvriers, il créera un lien direct avec « le peuple ». « Je savais très bien que je m'attaquerais à des intérêts puissants, à des castes qui ne veulent rien lâcher et dont la violence des réactions donnent la mesure de ce qu'elles ont peur de perdre ». Ce n’est pas des riches dont il parle. Les « castes » ce sont les salariés des diverses professions qui ne veulent pas lâcher leurs conquêtes sociales. Il veut instaurer une relation directe entre un « guide » et le peuple. Il recourt au plébiscite pour effacer toutes les médiations qui constituent comme classe le très grand nombre.
On ne peut mieux apercevoir ce fond doctrinal que dans cette vantardise de Nicolas Sarkozy : « Une de mes plus grandes fiertés est de n'avoir jamais cédé à la pression de la rue ». La « rue » dont il parle, ce sont les manifestations et grèves contre la suppression de la retraite à 60 ans. C'est le « peuple » défini par des intérêts collectifs de classe. Non comme la masse informe et manipulable par de bas instincts de haine et de jalousie dont il rêve et qu’il cherche à instituer. Pour toutes ces raisons j’estime que l’extrême-droitisation de la droite vient de franchir un palier. Nicolas Sarkozy est passé de la manipulation de ses thèmes de propagande à l’expression construite d’une doctrine politique. Il se situe dans la veine des Berlusconi et Viktor Orban. L’histoire est coutumière de ce genre de polarisation politique. Nous en sommes l’autre face. Tout se met en ordre.
Nous avons décidé Pierre Laurent et moi que « l’incident » était clos avec François Hollande après qu’il a fait amende honorable et qu’il a dit ses regrets d’avoir injurié les communistes. Pourquoi ? Parce qu’il y avait la déclaration de candidature de Sarkozy qui arrivait. Et que nous ne voulions pas être scotchés dans une polémique subalterne qui ressemblait très fort à une provocation. A preuve la une du « Figaro ». Bien sur les communistes ont de la mémoire. Moi de même. Je suis aussi le candidat des communistes. En cessant le feu, nous devons compter sans cesse sur l’intelligence populaire. Elle a capté la faute. Pas la peine d’en rajouter en se laissant déporter hors de notre rail conquérant. Notre ligne d’action de campagne veut tenir à distance les polémiques avec François Hollande. Il n’est pas notre sujet. La délimitation avec lui est finie depuis la fin de l’année dernière. La vie se chargera du reste à faire. Nous gagnons nos galons en étant utiles au combat contre la droite et l’extrême-droite. Le terrain que nous voulons reconquérir n’est pas de ceux qu’on reprend par des disputes avec lui sur notre existence ou non. Notre existence se constate.
Pour autant, pas question non plus de mentir par omission ou bien de faire preuve d’une complaisance qui se retournerait contre la confiance qui se crée pour nous. Comment passer à côté des provocations qu’il distille de réunion en réunion. Surtout quand il apparaît clairement que celles-ci fonctionnent comme autant de coups de force. Contre nos positions ? Après tout ce serait bien son droit. Mais ce n’est pas son sujet. Sa façon de faire est une véritable mise au pas du PS lui-même. Car les thèmes où les positions qu’il exprime seraient ultra-minoritaires s’il les mettait en débat dans son parti. Profitant de son altitude sondagière et des compétitions pour les postes qui sont engagées autour de sa « prochaine présidence », il sait que tout lui est permis, sans réplique. On a vu les dirigeants de la gauche du parti se coucher sans bruit sur la retraite à 60 ans, le SMIC et ainsi de suite. Qui a déjà bu la mer doit aussi digérer les poissons. Tout allait y passer. Arrive le vote du « Mécanisme européen de stabilité ». Cette fois-ci c’est la fin pour ceux qui cèderaient. Les bases ne suivraient plus. Le harcèlement des interpellations à la base a déjà donné ses fruits. Le mouvement en cours vers nous s’accélère. Ils vont donc résister. Ils l’ont dit au bureau national de mardi soir par la voix de Benoît Hamon et Marie-Noëlle Lienemann ! Emmanuelli et Montebourg ne tarderont pas, souhaitons-le. Ceux qui voteront « oui » ou s’abstiendront pour laisser passer le texte sans s’y opposer ne peuvent survivre qu’en se reniant du tout au tout. On verra jusqu’à quel point tous sont prêts à aller dans notre direction. Mais le coin est enfoncé. Si notre pression aboutit à une majorité contre le vote, tout sera changé. L’espace de notre programme sera élargi considérablement. Celui du retour de la gauche encore davantage. Hollande devra changer son cap et la campagne électorale peut alors voir le centre de gravité de la gauche beaucoup bouger. C’est l’enjeu du moment. Donc il faut absolument continuer la mise sous surveillance citoyenne des députés jusqu’au 21 février. Et des sénateurs jusqu’au 28. Interpellations, publication des réponses sur le net et les réseaux sociaux : au travail ! Attention à ne pas lâcher d’une semelle les députés de droite car leur vote deviendra vite notre premier argument de campagne législative contre eux.
Dans les jours qui viennent de passer j’ai suivi de l’œil l’affaire de l’introduction de la loi de 1905 dans la Constitution proposée par Hollande. C’est énorme quand même ! A la fin cela aboutit à introduire le Concordat dans la Constitution sous prétexte d’y faire entrer la laïcité. Comme la laïcité est déjà dans la Constitution, on se disait que c’était soit une erreur, une confusion, soit une combine. C’est une combine. Pourtant tout le secteur laïque du PS se tait. On voit ce que valent les principes au pays des carrières. Les Glavany, Guy Georges, Vincent Peillon, Alain Vidalies, Emmanuel Maurel, Philippe Gugliemi et tous les autres ont disparu. On attend avec intérêt de savoir si les obédiences maçonniques ont aussi l’intention de regarder ailleurs. Pourtant ceux qui ont plaidé auprès de moi l’erreur ou le cafouillage en sont pour leurs illusions. Dans une lettre, François Hollande s’adresse aux « représentants des cultes reconnus d’Alsace-Moselle » le 13 février 2012. « Reconnus ». Les musulmans sont donc exclus des cajoleries socialistes. L’intérêt de cette lettre est que François Hollande y est d’une absolue clarté : « Le maintien du Concordat doit être abordé avec respect et compréhension de ce que fut l'histoire de ce territoire français ». Respecter les conséquences de l’annexion de l’Alsace au Reich et de deux défaites de nos armes face à l’envahisseur, voilà qui est nouveau à gauche. Les communards doivent se retourner dans leurs tombes. Pour manifester ce « respect », il indique vouloir insérer à l'article 1er de la Constitution un deuxième alinéa ainsi rédigé : « La République assure la liberté de conscience, garantit le libre exercice des cultes et respecte la séparation des églises et de l'Etat, conformément au titre premier de la loi de 1905, sous réserve des règles particulières applicables en Alsace-Moselle ». Donc le Concordat en tant que tel ferait bien son entrée dans la Constitution par la porte honteuse des « règles particulières ». Oui, mais le « sous réserve » disaient d’aucuns, voudrait seulement dire qu’il s’agit d’un compromis temporaire, bref de la continuation de ce qui est déjà. J’ai objecté que c’était précisément faire du définitif avec du provisoire que de le mettre dans la Constitution.
Pour finir, Hollande a lui-même fourni la clef d’interprétation de son propos. C’est la version la plus anti-laïque qui prévaut. Car dans sa lettre, il écrit : « Bien loin de porter atteinte aux règles qui régissent, de façon particulière, les relations entre l'Etat et les cultes concordataires en Alsace-Moselle, elles seront au contraire confortées dans leur spécificité, en se voyant reconnues au niveau constitutionnel ». Ainsi grâce à cet étrange version du socialisme, François Hollande ferait entrer Dieu et ses églises dans un alinéa de la Constitution. Ce que personne ne lui demandait, pas même en Alsace-Moselle. Le crime contre l’esprit est signé quand on sait que le même Hollande n’envisage pas d’abroger le « délit de blasphème » contenu dans les dites dispositions concordataires et résultant du droit hérité de l’occupation après 1870. L’acquis de Bismarck doit-il être « respecté » du fait de l’histoire ! Cela ne sera pas admis. Jamais. Par aucune conscience éclairée qui connaît les enjeux de ces sortes de questions. Surtout quand, au même moment, au cours d’une réunion en Alsace où se trouvaient trois ministres on déclare que le Concordat est le « futur de l’Europe ». Sale ambiance !
Voici une nouvelle passée quasi inaperçue. Les nord-américains ont voté une loi nommée « Dodd-Franck » pour limiter les prises de risque des banques américaines. Quelle saine préoccupation ! Mais comme d’habitude quand ils prennent une mine raisonnable, c’est toujours l’indice du fait qu’il y a anguille impérialiste sous la roche des pieuses intentions. Celle-là n’est pas mal du tout. Car la dite loi ne s’applique pas seulement aux banques américaines mais, de fait, à toutes celles qui travaillent aux Etats-Unis quelle que soit leur nationalité. Ou bien qui mettent en garantie de leurs opérations des titres américains. C’est-à-dire, en fait, tout le milieu bancaire mondial. Avant de regarder ce que cela implique, notons cette habitude qu’ont prise les Etats-Unis d’obliger tout le monde à se conformer à leur législation. C’est une autre façon d’exprimer qu’ils se donnent le statut de maîtres du monde ! C’est avec cette méthode qu’ils parviennent à imposer le blocus de Cuba, pourtant condamné par les Nations Unies, à tous les fournisseurs et transporteurs du monde. Je reviens à cette législation pour contrôler les prises de risques. Donc, dès qu’une activité est réputée trop risquée, couic, elle est sanctionnée. Qu’ils fassent comme ils veulent chez eux c’est bien leur droit. Mais de quel droit par contre viendraient-ils sanctionner une transaction faite entre deux banques européennes en Europe au motif de leurs contreparties en titres nord-américains ? Bizarre ! Surtout que certains titres spécialement dangereux ne sont pas inclus dans le périmètre des sanctions potentielles. Lesquels ? Ceux de la dette fédérale des USA ! Gros malins ! Et l’inverse ? C’est-à-dire la possibilité pour les banques européennes de proposer aux Etats-Unis des titres de dette d’états européens ? Sur ce point il n’y a pas de garantie. Tout simplement.
Imaginons la suite : un Etat lambda a une mauvaise note. Les autorités nord-américaines décident que ces titres de dette souveraine sont un placement dangereux. Aussitôt il devient interdit d’en acheter aux Etats-Unis. Ou d’en posséder ailleurs si l’on a une activité aux Etats-Unis. Et ainsi de suite. Ce pauvre Michel Barnier, commissaire européen issu de l’UMP française a donc couiné et tapé du pied. « Nous demandons que les titres souverains de l’Union européenne reçoivent le même traitement que les titres souverains américains ». Mais oui, biquet ! Compte là-dessus ! Cette nouvelle loi entre en vigueur en juillet prochain. A partir de là, une note des agences de notation devient un instrument direct de blocage pour les USA qui peuvent interdire à un Etat l’accès au marché financier. Donc le condamner à mort puisqu’il est interdit aux Etats européens de se financer ailleurs. Imaginons encore. Supposons que les Etats-Unis veuillent faire exploser la zone euro parce que la monnaie unique serait un placement refuge par rapport au dollar pourri jusqu’à la moelle. Supposons qu’ils aient attaqué un pays pour faire tomber la zone et même plusieurs alentours pour accroître la tension. Supposons qu’ils aient ordonné à leurs banques de bloquer les liquidités en dollar pour les assécher et déstabiliser le prêt interbancaire des seuls agents autorisés à venir à la rescousse de l’Etat attaqué. Supposons que tout cela n’ait servi à rien parce que la Banque Centrale Européenne aurait aussitôt ouvert une ligne de crédit illimitée aux banques nationales. Oui supposons ce scénario. Paranoïaque, bien sûr. Pure hypothèse d’école, cela va de soi. Alors, dans ce cas, la nouvelle loi « Dodd-Franck » permettrait de disposer d’un nouvel instrument pour étrangler sans être contourné. J’ai bien dit que c’était de l’imaginaire. En fait les Etats-Unis sont nos alliés et nos amis. Bien sûr. La preuve en 2015, grâce au « Grand Marché transatlantique » le marché commun unifié sur les deux rives de l’atlantique sera constitué.
Cette fois-ci les trompettes de la renommée populiste n’ont pas sonné tranquillement. Le grand titre de la une du Monde assimilant le Front de Gauche et le Front national par une même étiquette « populiste » a fait long feu. Nombreux ont été les commentaires défavorables dans les médias eux-mêmes. Outre la chronique de Pierre Marcelle dans « Libération », Jack Dion dans « Marianne 2 », et même « Les Inrockuptibles » ont réagi. D’après moi nous ne sommes plus loin du moment où cette basse manœuvre ne sera plus possible compte tenu du nombre des mises en garde que les intellectuels ont formulé contre cet amalgame. « Le Monde », qui se veut le journal de référence ne pourra pas longtemps en rester à ce niveau d’inculture politique. D’autant plus après le dérapage de l’odieux faux naïf Plantu qui a fait un dessin germanophobe plus que suspect contre Eva Joly à la une de l’édition du mercredi 15 février. Pour contribuer au débat qui semble s’imposer encore on doit recommander la lecture du livre de Benoît Schneckenburger « Populisme, le fantasme des élites » aux éditions Bruno Leprince. Et dans l’attente je vous propose ce texte de Rafael Correa, président de la République d’Equateur. Il s’agit d’un message qu’il destina à l’Institut Egmon en Belgique en 2009. Savoureux.
«Ils sont nombreux à dire, en Europe et en Amérique, qu'actuellement il existe deux gauches dans la région latino-Américaine : l'une populiste et l'autre pragmatique, la première est révolutionnaire et l'autre réformatrice. Cette distinction cache mal une forte charge normative qui prétend délégitimer les perturbateurs qui veulent rompre avec l'ordre hérité du Consensus de Washington. En Sciences sociales, rares sont les concepts unanimement acceptés, et « le populisme », est justement l'un d'entre eux. A l'origine, on l'a employé pour résumer les processus sociaux menés par Juan Domingo Perón en Argentine et Guetúlo Vargas au Brésil. Aujourd'hui, malgré son élasticité, on l'utilise de façon systématique pour critiquer des Présidents qui, paradoxalement, ont été élus avec un large soutien populaire. Le mot est sorti des cénacles universitaires et s'est imposé comme qualificatif unificateur pour les mandataires de Bolivie, d'Equateur et du Venezuela. L'objectif est clair : disqualifier des dirigeants qui ont le mauvais goût de ne pas s'adapter aux canons qui, au XXIème siècle, selon les critiques de droite, devraient caractériser les leaders de gauche.
Dans son emploi contemporain, le populisme désigne deux caractéristiques : premièrement, la supposée irresponsabilité politique qui implique de faire des promesses que l'on peut tenir immédiatement, selon les attentes de l'électorat, deuxièmement, qu'il n'y a pas de médiation entre le leader démocratique et les citoyens. Une « promesse que l'on peut tenir immédiatement » correspond à « l'économie politique du possible ». Mais, comment peut-on définir à l'avance « le champ du possible »? Est-ce qu'une politique destinée à remettre en cause les structures économiques et sociales d'un pays ne court pas le risque de se voir toujours accusée de populisme, sans que l'on puisse en débattre ? Il s'avère que si l'on accepte cette critique du populisme, l'on doit aussi accepter que cela implique l'affaiblissement de l'espace politique. La négation de la politique du possible, préconisée par les spécialistes du populisme, constitue, en elle-même, un projet politique. Et si l'on ajoute à ce projet, la crainte du retour du totalitarisme, cette vision du populisme suppose un « possibilisme » qui, d'emblée, condamne tout projet de transformation sociale.
C'est précisément ce type de politique, qualifiée de populiste, qui a promu les droits universels consacrés dans les nouvelles constitutions de Bolivie et d'Equateur. Une politique qui n'a pas eu peur, en engageant cette conquête sociale, de courir le risque de perdre les mécanismes traditionnels de contrôle sur les populations les plus pauvres. Au vu de ces considérations, il est évident que ni la scène mondiale, ni la scène latino-américaine, ni la scène européenne ne sembleraient favorables à l'intensification et à l'approfondissement des relations bi-régionales. Le problème de fond n'est cependant pas un problème de scènes. Le problème fondamental repose sur le fait que les relations bi-régionales restent enclavées dans des présupposés caractéristiques du milieu des années 90, qui correspondent à des réalités très différentes, à des intérêts latino-américains et européens distincts et à des cycles d'intégration latino-américains et européens qui ont été dépassés."
Rafael Correa Delgado, Président de la République de l'Equateur
Plantu l’interlope, lauréat du prix de la liberté (10 000 euros) décerné par le Qatar a encore frappé. Sous couleur d’humour contre Eva Joly, il s’est abaissé à un dessin germanophobe à la une du « Monde ». Mon ami Alexis Corbière a immédiatement réagi par un communiqué qui pointait le côté nauséabond de ces sortes de « plaisanteries ». Le faux naïf, suivant sa technique habituelle, loin de regretter son dérapage a répondu comme si nous critiquions le droit à la caricature. Lisez ce qu’on en lit dans « Le Point.fr » : « Je les laisse s'enfoncer », rétorque Jean Plantu, lassé des « attaques régulières et dérisoires » du Front de Gauche contre ses dessins. « Je constate que tous les fronts ne sont pas mûrs pour la démocratie, déplore le dessinateur. C'est sûr qu'il est plus confortable de faire dans l'anti-sarkozysme peinard ou de l'anti-Le Pen. La gauche a encore beaucoup à apprendre en matière de tolérance. Je reviens d'Algérie où j'ai remplacé un dessinateur. J'ai caricaturé le leader du FLN. Il accepte plus facilement la plaisanterie que certains ici. » Vous avez bien lu : l’ami du Qatar ne nous croit pas « mûrs pour la démocratie », nous reproche notre hostilité à Sarkozy et Le Pen et déclare que la gauche a « beaucoup à apprendre en matière de tolérance ». Vous avez compris cette fois-ci ce qu’est Plantu ? Le reste on connaît. C’est sa façon de botter en touche. Pris la main dans le sac d’un dessin répugnant où il m’assimilait aux Le Pen, mis en cause de tous côtés, il s’était déjà défendu en m’imputant le régime cubain ce qui n’avait rien à voir avec le sujet. Ce genre de vache sacrée n’est pas habitué à ce qu’on lui tienne tête. Pour lui aussi la vie va changer avec nous. Au-delà de trois cent mille euros : on prend tout !
Pas question d'un ralliement au PS ! S'il s'agit de l'aile Gauche du PS, alors là oui, mais qu'ils quittent le PS et nous rejoignent, et/ou fondent un nouveau parti de Gauche. Il n'y a rien à espérer de la majorité libérale du PS.
Le coeur de la Gauche, c'est le Front de Gauche!
Pour ce qui est du vote des socialistes, mardi soir, il faut bien considérer que ce sera leur dernière chance de faire chemin ensemble même sans nous tenir la main. Jean-Luc ne peut pas se permettre de toujours se taire à la demande de Pierre Laurent contacté par Hollande qui ne daigne toujours pas s'adresser à lui directement. Il y va de la crédibilité du Front de Gauche. La mère Aubry s'imagine gagner cette élection dans un fauteuil avec son candidat de pacotille mais elle oublie que 50% des électeurs potentiels n'ont toujours pas choisi. Ce que n'ont toujours pas compris non plus les socialistes et qui crève pourtant les yeux, c'est que Terra Nova a choisi sa "clientèle" qui n'est pas le peuple et que c'est précisément pour cette raison que Sarkozy dit vouloir se présenter en son nom. Sarkozy ment, c'est clair mais le ps ment aussi et là, c'est moins clair...Pour le moment! Quand les Français vont commencer à apprendre le contenu des programmes des uns et des autres, ils comprendront! D'ailleurs, avez vous remarqué que pendant le mois de décembre et de janvier, on a entendu un discrédit total de la part des uns comme des autres du contenu de leurs projets respectifs pour la présidentielle? NON! Or, maintenant que la campagne est réellement lancée, on entend toujours rien qui puisse nous permettre de penser qu'on peut s'en sortir!
Entendu sur France 3 Marseille il y a quelques minutes alors que Sarkozy annonce près de 11 000 personnes à son meeting, France 3 affirme grand max (et encore pas sûr) 5000 dans la salle et entre 1000-2000 personnes dehors.
Quand on sait la débauche de moyens financiers de l'UMP cela semble ridicule par rapport aux meetings du Front de Gauche.
Sinon j'ai lu je ne sais plus ou que le Fdg essaye d'obtenir l'autorisation de faire un meeting à Toulouse sur la place du capitole qui peut accueillir 25 000 personnes. Quel beau pied de nez cela ferait si cette place était noire de monde et recouverte de drapeaux rouges et tricolores.
A propos de l'éventualité d'avoir à voter Hollande au 2e tour, n'oubliez jamais, quelle que soit votre analyse ou votre hypothèse, qu'une fois Hollande élu, il fera la preuve éclatante de l'incompétence de la "gauche" à répondre à la crise et à résoudre les problèmes. Face à cette démonstration concrète et indiscutable, nous serons anéantis avec tout le reste de la gauche. Alors, si nous portons la moindre complicité dans son élection (fût-ce pour ne pas laisser élire pire), nous ne nous en relèverons pas. J'ajoute qu'après un tel quiquennat, l'électorat lassé par la droite et définitivement écoeuré par la "gauche" pourrait bien n'avoir alors guère d'autre choix que les fachos. Autrement dit, la radio du thorax, si elle est pratiquée, risque de révéler un cancer fatal. Pour moi, c'est non, non et non ! Au 1er comme au 2e tour, c'est Mélenchon.
Merci à tous pour tous ces commentaires lus attentivement, et avec lesquels je suis le plus souvent en accord. FH, en visite à la City a déclaré "il n'y a plus de communistes" (et pour rajouter une couche de mépris..) ou si peu. Puisque je n'existe plus, monsieur, je ne pourrai pas voter pour vous! D'ailleurs ce n'était pas mon intention, pour moi, c'est JL Mélenchon au 1° tour, la même chose au 2°.
J'ai regardé Canal+, il ne fallait pas s'attendre à autre chose de leur part, faut pas rêver. Je préfère m'atteler à la lecture des articles, un sacré boulot, pour argumenter et transmettre.
Quel bonheur: toute ma famille dont les votes étaient assez dispersés votera Jean-Luc, et aussi ma voisine de palier, mon amie d'enfance. On avance. Et un peu de poésie, bon sang.
"Ceux qui vivent, ce sont ceux qui luttent, ce sont
Ceux dont un dessein ferme emplit l'âme et le front
Ceux qui d'un haut destin gravissent l'âpre cîme." Victor Hugo
Salut à tous et à toutes, Résistance !
J'avais un peu lu sur la question mais franchement, il faut lire et relire cet article envoyé à bon escient par un internaute. C'est éblouissant et facile d’accès. Un magnifique exemple pour pouvoir argumenter et convaincre autour de nous ! Le titre de l'article est «Nous avons sauvé les gens plutôt que les banques» qui relate l'incroyable travail accomplit par l'ancien ministre de l'Economie argentin, Roberto Lavagna.Lisez-le c'est formidable! Pour celle et ceux qui n'ont pas compris le principe de la dette éternelle, cela va vite être compréhensible : les banquiers sont des dealers, ils vendent de l'argent comme on vend à un camé de la drogue. Plus il est dépendant, plus il raque, plus il meurt. Voyez la Grèce ! Le FMI est un des plus gros dealer d'argent de la planète. Il n'accepte pas qu'un pays se désintoxique, il menace, ordonne et parfois supplie qu'on lui achète sa drogue à intérêts prodigieux. Roberto Lavagna une fois qu'il avait dégagé son pays de la griffe de ces dealers d'argent, et que l'Argentine était désintoxiquée, il a envoyé paître le FMI et ceux-ci ont du trouver ailleurs de nouvelles proies faciles. "Les fonctionnaires du FMI nous ont alors dit que nous violions les règles essentielles du capitalisme ! " précise l'ancien ministre de l'économie argentin (!) Voyez-vous ça, ces chacals ! Lisez cet article, il est limpide, argumenté, implacable. Il est lumineux ! Que le peuple Grec lise cet article, se renseigne sur la marche à suivre. Peuple Grec, chassez vos faux représentants et votre classe politique corrompue, invitez en Grèce Roberto Lavagna ! Libérez-vous de vos dealers ! (Article)
@ sylvain et aux autres de son avis : effectivement les PS jouent leur avenir sur le vote du 21 sur le MES. L'abstention les décrédibilisera aux yeux des citoyens anti-TCE (et il y en a eu 55 % en 2005).
Sinon, je reviens sur la performance de JL Mélenchon sur canal +, JT de ce midi revu ce soir. Lapix a été moins agressive et négative que sur la portion de JT vue ce midi. Et surtout, Jean-Luc s'en est très bien sorti vu la forme zapping et speed du JT.
mea culpa partielle donc.
Vive le FdG et que s'achève l'agonie de ce système pourrissant et de ses défenseurs droitiers et soc-lib.
Parler déjà du second tour alors que le premier n'a pas encore eu lieu, je ne comprends pas. Cela démobilise, démoralise, crée le doute, affaiblit. Quand on est d'accord avec un programme on le soutient, on ne perd pas son énergie à penser à un futur qui n'est pas là. Pour ma part j'essaie de convaincre autour de moi et plus souvent qu'on ne pense il y a des surprises car les discours de Jean Luc Mélenchon touchent par son humanité. De toutes façons on n'a pas le choix ou c'est lui qui passe ou c'est la catastrophe.
L'après-midi de "m....", évidemment parce que je l'ai bien voulu car rien ne m'obligeait de supporter çà, (regarder), mise à part la demi-heure de ce midi sur canal + avec le Front de gauche et notre candidat, (que j'ai regardé, avec une attention partisane, évidement), le reste de l'après-midi, le président des "pauvres riches" et, ensuite, "l'avocat de service de Mme Le Pen" !
Puis, en fin d'après-midi, Hollande (pas terminé encore d'ailleurs).
Donc mis à part ce midi, après avoir supporté tout ça, maintenant je me dis que nous avons vraiment au Front de gauche, toutes nos chances de victoire à l'élection présidentielle, et, ensuite il faudra confirmer avec les élections législatives,
Je me résume, soit nous sommes au deuxième tour et nous gagnons, car si nous sommes au deuxième tour nous aurons vraiment toutes nos chances, si nous ne sommes pas au deuxième tour, je suis persuadé que nous ferons un score à deux chiffres, et là, si M. Hollande lui, est au deuxième tour, il sera bien obligé de prendre en compte notre score à deux chiffres, et si il veut son programme, rien que son programme, il ira se faire rhabiller ! Ou alors ?
@ superbo
Je souscris entièrement à votre pronostic : Hollande président c'est la fin des haricots rouges !
Au 1er comme au 2e tour, c'est Mélenchon sans hésiter.
Salut Jean Luc!
Plusieurs de mes collègues me disent: "Mélenchon, il est bien mais on l'entend jamais sur l'éducation
C'est vrai ça! Il faut axer la campagne sur ce thème primordial.
n°1 l'économie
n°2 l éducation
prenons le pouvoir!
Pascalgauche, je m'excuse de vous contredire mais il me semble que l'éducation et l'axe premier de la campagne de Jean-Luc Mélenchon, mais je peux me tromper, si je me trompe j'espère que quelqu'un va rectifier mon erreur.
Résistance.
Amitié,
Max
à anna - 19h41
En affirmant "Mélenchon au 1er comme au 2nd tour", qui voulez-vous que je déstabilise ? Dans le pire des cas, je préviens le camp Hollande de la surprise qui l'attend et je peux, éventuellement, espérer indiquer à ces électeurs que leur seule possibilité de faire gagner la gauche, c'est avec Jean-Luc Mélenchon dès le 1er tour. C'est clair, non ?
à Mariano - 19h48
J'insiste : nous ne nous relèverons pas de l'échec de l'équipe hollandaise. Il est totalement illusoire de croire que nous pourrons peser sur le PS si jamais il devait être élu : d'une part parce qu'ils nous font clairement comprendre qu'ils ne sont prêts à aucune concession ; d'autre part parce que nous serons assimilés à cette "gauche" et que la déliquescence des socialistes nous éclaboussera. Si nous les soutenons, nous coulerons avec eux.
[...]
On a appris cette aprés midi que Sarkozy aimait la france, vas t'il lui aussi faire don de son corps comme un certain dirigeant qui pronait (travail, famille, patrie) le slogan de Sarkoey y ressemble comme deux gouttes d'eau ! Et bien nous on aime les Français (ceux qui habitent en France) et on les defend.
Et pourtant 2h de meeting pour dire que la gauche aime pas la France car elle veut garder les 35h et revenir aux 60 ans pour la retraite. Pour Sarkozy,on devrait tous penser comme lui,donc accepter notre sort !
Camarade Mélenchon faut tout faire pour mettre hors jeu Sarkozy et vous en avez la capacité. Vous avez l'expérience !
Les caissières. Elles brassent trois à quatre tonnes par jour avec un bras. Les tendinites et autres maladies frappent durement. A 57 ans et même avant les gens sont cassés. Mais il faut des mois pour faire reconnaître la maladie professionnelle.
La même chose chez les femmes de ménages, qui, en plus, passent leur journée à traverser nos villes de part en part pour faire quelques heures payées au SMIC à droite et à gauche chez des particuliers tandis que les rapaces d'agences qui les emploient facture l'heure de travail jusqu'à + de 20 €/h. Une honte intégrale.
Il ne reste que 36H pour continuer d'interpeller le maximum de gens pour qu'il écrivent à leur députés, surtout les socialistes, mais à droite aussi sur le vote du MES. Vous trouverez facilement, sur ce fil ou ici la liste des députés de votre circonscription. Envoyez leur un mail (attention bcp de mail à assemblée-nationale.fr semblent moins bien marcher que leur contrepartie dans le privé, alors poussez sur les deux). Mettez en premier surtout, que vous allez surveiller leur vote et qu'un abstention ou une absence sera considérée comme un OUI, et que vous tiendrez compte de leur vote pour les prochaines échéances électorales. Vous trouverez sur médiapart (la section blog est ouverte sans abonnement) quelques fils de discussion que vous pouvez leur pointer (avec quelques centaines de commentaires, c'est un signal aussi fort qu'un long discours, ils savent décoder ça, soyez tranquille).
[...]
C'est important de faire le maximum de bruit autour de ce vote, parce que si les socialistes votent OUI ils montreront définitivement...
Combien y avait-il de personnes à Marseille pour le candidat UMP ? En tous cas les images montrent que les participants sont totalement convaincus ; et les médias relayent. Le discours s'appuie sur des mensonges énormes et un détournement de sens généralisé, avec une absence de scrupule incroyable pour tricher, et des tas de gens s'enthousiasment !
Il y a un basculement possible de la raison si une telle stratégie était couronnée de succès, ce n'est plus de la politique c'est de la tragédie.Si les citoyens "normaux"ne parviennent pas à empêcher une issue favorable à ce jeu misérable, ce ne sera une remise en question de la citoyenneté au sens où on la pratique, comment accepter de voir des fous nous représenter sous le couvert d'une démocratie qui serait dans ce cas vidée de son sens ?
La désobeissance civile et sa belle stratégie non violente semble un peu dépassée face au déferlement de cette bêtise agressive qui commence à rappeler les pires moments de l'histoire, il semble bien en tous cas que le rassemblement du 18 mars, entre autres, doive être un grand moment pour éviter les drames à venir.
Demain soir dans mots croisés à 23h, Clémentine Autain sera l'invitée pour représenter le FdG face à 4 représentants des Daltons. Quand on voit la liste des invités en face, j'ai bien peur qu'elle se fasse étouffer, car malheureusement je pense qu'elle n'a pas la pugnacité de Jean Luc Mélenchon. Bon courage quand même.
http://mots-croises.france2.fr/
J'espère ne pas être hors sujet en évoquant cet excellent travail sur le fonctionnement des instituts de sondage effectué par le Parti de Gauche des Pyrénées, je trouvais intéressant de le souligner, il date du 19 février 2012:
http://www.gauchemip.org/spip.php?article17794
Merci Jean-Luc Mélenchon.
J'ai découvert le FdG par l'intermédiaire d'un proche il y a un peu plus de 8 mois, convaincu par son programme, j'en parle régulièrement autour de moi, de plus en plus de gens adhèrent, ils se rendent compte que ce programme est la seul voie possible. Les résultats dans les sondages me laissent perplexe, j'aimerais croire que la réalité du 22 avril puisse être différente, mais je doute encore. Je doute car, convaincu qu'il faut changer de système, j'ai peur en étant trop optimiste d'être déçu.
Pourtant, quel enthousiasme, ce programme m'apparaît comme l'unique et le premier qui soit soutenable pour notre société et notre planète.
Participons, participons, participons tous à l'émancipation du Front de Gauche, ne ratons pas une occasion d'en parler à nos proches, qu'ils soient de sensibilité écologistes ou humanistes, il y a toujours un argument, une partie du programme qui les touchera et, par contagion positive, le programme entier s'ils prennent la peine de le lire, de l'écouter car chaque point s'organise et s'articule autour de tous les autres.
Tous le 18 mars à la Bastille ! L'histoire s'écrira avec nous !
Marj (245). "Si les français ne sont pas mûrs pour passer à autre chose que la social démocratie, eh bien, allons y et si vient un jour où nous serons complètement dans la mouise comme en Grèce, crois moi ils sauront à ce moment là à qui ils le doivent".
Je ne suis pas d'accord avec ton analyse car lorsque les gens se trompent, ils ne veulent pas reconnaître leur responsabilité (qui serait en autre leur façon d'avoir mal voter), ils rejetteront la faute sur cette "sociale démocratie", sur "la gauche", sur "la droite" et se retournerons comme des moutons, sur des chemins moins glorieux encore, en votant pour l'extrême droite, le pourfendeur de leurs malheurs (ce parti qui prône de faire le grand ménage à coup de pompe) (pour argumenter mon point de vue, dans les pays "sociaux démocrates" qui s'écroulent l'extrême droite prend sa place dans le gouvernement et ce n'est pas une vision optique). Votons pour des convictions et si ça ne passe pas prenons le maquis.
Bon, déjà, faut-il préciser que OUI, bien entendu, au 1er tour, c'est Mélenchon ! Le préciser c'est presque en douter ! Passons...
Je suis bien d'accord que face aux journaleux qui demandent toujours pour qui il faut voter au 2nd tour, il faut les envoyer voir ailleurs, pour rester poli.
Lorsque j'ai dit plus haut, "on est condamné à voter Hollande au 2nd tour", c'est une figure de style. Personnellement, je suis prêt à affronter 5 ans d'hyper Thatcherisme aigu. MAis faudra pas pleurnicher, hein, ça sera très dur, et je suis désolé, ça sera bien pire que 5 ans de Hollande.
Bien sûr, Jean-Luc Mélenchon au 2nd tour, c'est le bonheur absolu... Faut-il aussi le préciser ! Mais bon, imaginons une seconde, que ce soit Sarko-Hollande. Ce n'est pas du domaine de l'impossible, hein. Je dis que le choix sera terrible.
Jean-Luc Mélenchon, qui n'est pas détenteur de nos votes mais qui tout de même nous inspire fortement, après avoir raisonnablement fait admettre la réciproque à Hollande, a déclaré voter de son côté pour le candidat de gauche, fut-elle molle et social-traître, cette gauche. Je suis d'accord avec Jean-Luc Mélenchon sur ce point, comme sur pratiquement tout le reste. Combien même sur le monde Arabo-musulman face à l'OTAN, Israel, et à la réaction Saoudienne... Mais bon, c'est un autre sujet, et je ne désespère de voir Mr Mélenchon évoluer sensiblement concernant ces sujets, comme il semble le faire peu à peu.
Nous verrons bien le choix que nous aurons pour le deuxième tour. Il faut tout faire pour que ce soit un choix avec Mélenchon et le fdg. Ne répondons pas à cette question maintenant, ne nous la posons pas maintenant non plus, car nous allons nous enferrer dans des apories totales. Poser la question maintenant et encore plus nous déterminer maintenant est un piège : nous sommes de gauche, nous sommes anti-capitalistes, nous ne visons pas des prébendes, nous nous battons sur nos idées, nous allons convaincre.
Pour l'instant il faut, à mon avis d'abord et surtout marteler nos solutions (sur le smig, la retraite, l'éducation, la santé) il faut monter par quel processus et comment nos mesures cohérentes entre elles et adéquates à la situation économique rapporteront plus qu'elles ne coûteront, cet argument est vachement important et JLMélenchon n'a pu le développer assez, ni sur Canal+ ni chez Moati
En même temps,il faut convaincre que s'abstenir, être absent ou répondre oui au MES est une trahison de ce qu'est l'intérêt du peuple : si le MES ne passe pas alors nous pourrons nous en targuer, c'est nous qui aurons convaincu; s'il passe, il faudra dire, redire, marteler que ce sont les parlementaires socialistes qui ont couru au secours de Sarkozy. Alors les choses seront claires et chacun saura ce qu'il a à voter au premier comme au deuxième tour.
Enfin, il faut exiger du PS que sa position soit de faire barrage à la droite, s'ils pensent que 90 circonscriptions risquent de tomber dans une triangulaire, alors qu'ils soient clairs il leur faut prendre en compte notre force, ce n'est pas à nous d'aller à Canossa.
Pas de plans sur la comète. Frappons, martelons !
Pour moi il y a belle lurette que mon vote sera Mélenchon au 1er et au 2ème tour. Si toutefois, au 2ème tour, je ne trouve pas de bulletin Mélenchon sur la table, ce qui m'étonnerais fortement, je ramènerais celui envoyé si gentillement par courrier par Monsieur le Préfet lors du 1er tour. Ce qui ne m'étonne pas non plus, c'est bien que le PS s'apprête à s'abstenir lors du prochain vote du MES à l'Assemblée Nationale ce mardi 21 février. Il n'en est, malheureusement pas à son coup d'essai (cf:le traité de Lisbonne). Ce qui aura pour effet de laisser la droite voter ce MES et donc de l'imposer au Peuple français. Comment peut-on encore penser que le PS est de Gauche? Comment peut-on s'imaginer que le Front de Gauche (des communistes qui n'existent même plus!) va comme un seul homme reporter ses votes sur le capitaine de pédalo. Faux pas rêver! il a dû prendre une sacrée insolation le François en faisant une sortie en mer. Faudrait lui recommander de mettre une casquette (ça fait pas très terra-nova!) ou un chapeau de papier qu'il puisse le manger le soir du 1er tour.
Cher Sami (279 - 22h02),
1) "ça sera bien pire que 5 ans de Hollande" : d'une part, si vous demandez aux Grecs ce qu'ils ont pensé de leur Hollande, je ne suis pas sûr qu'ils partagent votre optimisme ; d'autre part, du point de vue de la possibilité de rassembler la gauche sur de vraies propositions de gauche, ce sera beaucoup beaucoup plus difficile sous Hollande (pour ne pas dire impossible : nous serons amalgamés avec l'échec prévisible du PS)
2) "après avoir raisonnablement fait admettre la réciproque à Hollande" : non ! réécoutez Hollande dans l'émission "Des paroles et des actes" : il n'a jamais dit qu'il "appellerait à voter" ni qu'il "soutiendrait" l'autre gauche, c'est faux ! Il s'est contenté de noyer le poisson en disant qu'il se "désisterait pour le candidat de gauche le mieux placé" ! C'est de l'enfumage : tout le monde entend qu'il se ralliera alors qu'il parle d'un désistement mais il n'aura AUCUN autre choix que de se désister s'il n'est pas au 2e tour ! Hollande ne nous concède donc aucun soutien, soyons-en bien conscients !
3) "fut-elle molle et social-traître, cette gauche" : Que pensez-vous de gens comme Eric Besson ou Claude Allègre ? Eh bien c'est ça, des traîtres. Alors, je suis désolé, mais le parti de la trahison, ce n'est pas pour moi.
Bonjour Jean-Luc. C'est décidé, je vais voter pour vous. Je ne sais pas où on ira, peut-être droit dans le mur, mais après tout, ne vaut-il pas mieux prendre ce chemin avec dignité, avec des valeurs, que se débattre dans les déchets de la société poubelle qui est la nôtre aujourd'hui? Marre de ces pourritures qui nous gouvernent, tout juste bons à finir en prison, ils volent nos richesses et nous imposent tous les sacrifices. Je suis écoeurée.Votre discours me donne force et courage. Merci d'être là, de soutenir le débat, d'investir votre temps et votre énergie. Nous serons là le 18 mars pour soutenir votre action. Je voulais également vous dire qu'autour de moi, les gens qui traditionnellement votaient au PS, s'affichent à présent Front de Gauche. Croyez en votre victoire présidentielle, vous avez toutes vos chances, j'en suis persuadée! Je sens que les gens ont si peu à perdre qu'ils peuvent commencer à croire à un idéal!
Montrez à chacun le documentaire Let's make money, édifiant sur les ravages du système financier qui nous gouverne.
Je vous embrasse bien amicalement!
Il y a un site belge qui a fait un travail remarquable sur le MES et qui semble attendre beaucoup du font de gauche en relatant ce que dit Jean-Luc Mélenchon dans ce blog (avec beaucoup d'espoirs sur le vote du 21 février)
Un petit copié-collé pour vous donner du courage et de l'espoir, reçu toute à l'heure à la suite d'un courrier envoyé à l'ensemble des députés SRC (=PS et assimilés):
"Depuis deux, trois, jours...je reçois beaucoup de messages (plus d'une cinquantaine) sur ce sujet. J'avoue que cela m'a effectivement permis, non pas par leur nombre mais par la pertinence de certains écrits, d'éveiller ma conscience sur ce sujet. En effet, le traité MES m'avait plutôt été présenté uniquement comme la mise en place d'un système de solidarité...ce qui en soit serait très bien...en omettant de préciser que le traité précisait dans quelles conditions la solidarité devait s'opérer. Référence aux dispositions d'un autre traité (TSCG) dont la ratification viendrait après coup ! Autre traité que François Hollande a indiqué vouloir renégocié. Fort bien....mais en attendant peut-on accepter ces règles ?! Je ne le crois pas et je ne le souhaite pas.
Aussi je ne voterai pas (virtuellement car je suis en Charente mardi jusqu'au soir) le traité MES en donnant des instructions en ce sens au Groupe qui dispose de mon pouvoir.
Bien cordialement.
Jérôme Lambert
Député de la Charente
Vice-président de la Commission des Affaires Européennes"
Ceci dit, quand il dit qu'il ne votera pas le MES, j'espère que ce n'est pas un enfumage pour dire qu'il s'abstiendra et que cela signifie bien qu'il votera contre! Qu'en pensez-vous?
Euh, attendez voir, je viens de réaliser un truc chouette que je n'avais pas tout de suite compris dans mon empressement à vous copier-coller la réponse de Monsieur Lambert. Si on peux effectivement interpréter son mail comme une déclaration en faveur du non au MES, c'est une encore meilleure nouvelle que ce que je pensais puisqu'il donnera des instructions à tous les députés de son groupe (la Commission des Affaires Européennes) pour agir ainsi. Haut les coeurs!
Superbo 276,
C'est tout à fait possible aussi, que toute la gauche soit entraînée dans un échec du PS au pouvoir. Je ne le nie pas. Je ne fais qu'imaginer des hypothèses (ce qui ne m'empêche pas d'être dans le combat, lorsqu'il s'agit de convaincre aimleurs, ne vous inquiétez pas !). Je constate que, ici en tout cas, personne n'a l'intention de voter Hollande au 2nd tout. C'est intéressant. Dont acte. Comme c'est raisonnablement (au-delà du miracle) c'est ce qui arrivera (Hollande VS Sarko), j'attends avec curiosité, de voir la tournure des choses. C'est de l'inédit. Quel sera alors le sort du Front de Gauche ? J'ai peur qu'alors, ce beau bateau encore en devenir, coule, parce qu'il y aura, qu'on le veuille ou non, un immense sentiment de culpabilité qui fera des ravages dans nos rangs. On verra. Je suis bien entendu, bien d'accord, ce n'est pas l'urgence, hic et nunc.
En attendant, à propos de la Grèce, ce n'est pas la même situation : Là bas, il n'existe pas de parti d'Avant Garde lorsqu'il a fallu prendre la situation en main, guider le peuple, au lendemain de la trahison du PS local, etc, le tout dans une situation pré révolutionnaire. Alors qu'ici, SI. Il existe ce parti d'avant garde révolutionnaire : le Front de Gauche, même si la révolution qu'il propose est "citoyenne". Il existe tout de même. Et si sous Hollande, la France devait sombrer comme la Grèce actuellement, le peuple de gauche saura vers où se tourner pour que sa colère ne reste pas vaine. Besson et Cie, n'en parlons même pas : ils ont le mérite d'avoir montré leur véritable visage. Les traîtres, ce sont les caciques tels que Hollande, Aubry, Delanoé, etc, qui eux continue à porter le masque de la duplicité. Mais dans le PS, il y a aussi des gens de gauche sincères...
@Ermler 241 « A lire les interventions sur ce blog on pourrait croire que 95% des électeurs du Front de Gauche ne voteront pas au 2e tour pour Hollande. En réalité, nous savons très bien que ce sera exactement l'inverse ! »
Si ton sondage personnel se concrétise dans les faits, alors c'est à désespérer de l'Humain. Toute cette littérature et ces discours avec pour seul débouché ce jeu de dupes.
Je ne m'explique pas ce déni quant à la nature réelle du PS et cette obstination à vouloir le tirer à gauche. Combien de couleuvres encore à avaler, de trahisons (TCE, MES, retraite à 60 ans...) pour que certains fassent enfin leur deuil de l'Union de la Gauche. Respectons le positionnement et les choix du PS et construisons la Gauche. Le PS est notre passé, le FdG notre avenir.
Poser les valeurs de Gauche sur la table et que ceux qui s'en réclament se positionnent. Renoncer aux combines et habitudes du siècle passé est un préalable à la croissance du FdG.
Alors que les citoyens éclairés cessent de perpétuer le mortifère vote républicain sous peine de nouvelles désillusions comme l'a bien analysé @ Superbo 254. Nous restera alors à attendre le coup de grâce. Il sera mérité.
@ Pascalgauche 261
Ici une réponse à votre question.
à Sami (23h07) :
"Comme c'est raisonnablement (au-delà du miracle) c'est ce qui arrivera (Hollande VS Sarko)"...
Pouvez-vous me préciser quels sont les arguments qui vous font penser raisonnablement (c'est-à-dire en faisant usage de la raison) que le second tour sera celui que vous envisagez ? Pouvez-vous, ensuite, me définir (toujours raisonnablement) ce qu'est un miracle en politique ? Merci !
Entretien daté de ce jour avec Mikis Theodorakis, Athens News.
je me permets de compléter mon anterieur texte en invitant vous à lire cette article avec Lavagna, ministre d économie Argentin à l'époque de sortie de cris. C'est pour montrer comment il y a plusieurs façons de s'en sortir.
Comme dit plus haut ici, très bon article sur libération et la manière dont le président parle de la Grèce et leur conseille de foutre le FMI et co dehors.
L'article ici.
@cecile 63
J'ai lu la lettre de réponse, et c'est la même réponse que Cambadelis pour moi. Du blabla avec la morale à leur côté, mais lis bien et tu verras qu'il n'est jamais question explicitement de voter contre. Relis bien et tu verras. Ça sent l'abstention à plein nez....
Toujours en admettant que nos lettres aient réussi à éclairer la conscience du député Jérôme Lambert en faveur d'un vote contre le MES, je me demande finalement s'il y a lieu de se réjouir tant que ça. Certes, il est encourageant de voir que certains élus PS sont sensibles à nos arguments et ne sont pas complètement vendus à l'Europe néo-libérale. Cependant, cela signifie en substance que, sans nous, il aurait voté oui les yeux et les neurones fermés, au nom d'une prétendue "solidarité" européenne et sans prendre la peine de se renseigner sur les véritables enjeux de son vote. Si nous autres citoyens lambdas, on arrive à avoir des infos pertinentes rien qu'en allant à la pêche sur le Net, peut-être les élus socialistes sincères seraient-ils capables d'en faire autant? Et peut-être même que c'est leur boulot? Même si par miracle les socialistes finissent par entendre la voix de la raison sur le MES, cela signifie-t-il qu'à l'avenir il faudra leur écrire tous les jours pour éviter qu'ils ne retombent dans leurs vieilles habitudes? Personnellement, ça finira par vite me fatiguer... Vivement un gouvernement Front de Gauche!
Sinon @cecile 63
On va pas faire ça tout le temps. Disons que la c'est un très gros morceau quand même. Et le symbole est énorme. Car ça prouverait qu'une gauche autre pourrait se soulever en Europe à partir de la France et de la Grèce. Puis après l'Allemagne, etc...
@ cyril:
Tu as sans doute raison, j'ai dû prendre mes désirs pour des réalités. En tout cas, je lui ai demandé de préciser clairement son mail: contre ou abstention? On verra bien...
Le PS (appareils) risque de se dégonfler comme d'hab et s'abstiendra en partie. On les attend au virage pour ce MES. C'est dramatique. Je suis à fond pour cette lutte du 1er tour maisje ne partage pas l'enthousiasme d'une majorité d'internautes ici. L'hyperpuissance médiatique nous abreuve de sarko et de le pen depuis 1 semaine comme jamais. A chaque actu, on demande l'avis de la dame. Je passe sur les détails. Horreur aujourd'hui, c'politique avec Collard, cet avocat opportuniste et si fort dans les mots s'est fait servir la soupe par Mme Muhlmann. Le débat s'est fondé sur 4 questions pour éviter le choc de fond. Primo sur les revirements politiques de collard. Il a pu se faire valoir et valoriser Marine le pen. Secondo, La journaliste lui a demandé si le "père" ne polluait pas la campagne de la fille, légitimant ainsi la banalisation de cette dernière. Ensuite, citons Mélenchon. Hors contexte bien sûr, 1flash sur dupont aignan et reprise de "petites phrases" sans jamais citer ses meetings où le combat de fond anti FN était mené. Quelqu'un qui ne connaîtrait pas Mélenchon s'avale 1 bonne caricature. Enfin, Mme Muhlmann redoute que la tolérance de collard disposé à lutter contre les bavures policières ne nuise à l'efficacité sécuritaire du programme FN. ON croit rêver. Pour l'immigration, petite larme de croco sur les enfants et aucune question de fond sur cette horreur. En prime, long fait divers atroce sur les mafia est européennes. Si vous pouvez relayer des protestations aux média, faites le, moi j'en peux plus. J'ai vraiment le sentiment de revivre les années 40, cette démission générale devant l'horreur qui se dessine. Pour le débat, c'est pas clémentine qui doit affronter 4 daltons mais Jacques Généreux ! Elle ne fera pas le poids et on n'a...
Ce blog reste toujours très intéressant. N'oublions cependant que l'essentiel est l'activité militante.
De plus, je regrette vivement cette "pollution" par l'exposé de ce que l'on va faire au second tour. Laissons aux journalistes cette préoccupation. Notre rôle à nous est simple : tout faire pour le plus gros score de Jean-Luc Mélenchon. Ras le bol du second tour. Attendons le 22 avril au soir pour en parler.
Je comprends pas cette opposition au référendum, nous sommes un peuple éduqué, il n'y a pas de sujets que nous ne pouvons trancher. Le référendum est une des formes les plus parfaites de l'exercice démocratique. Sarkozy veut faire un référendum sur l'indemnisation des chômeurs, qu'il le fasse, il le perdra !
A propos de ce nouveau soufle démocratique que constituerait pour Sarkozy le référendum, il serait judicieux de rappeler son premier acte politique au lendemain de son investiture en 2007 : l'adoption par voie parlementaire du traité de Lisbonne - avec l'accord tacite du PS d'ailleurs, contre la volonté populaire exprimée par le rejet du Traité Constitutionnel Européen lors du référendum de mai 2005. Inutile non plus de s'apesantir sur les privatisations, sur l'allongement de la durée de cotisation et du départ à la retraite - là encore à noter le silence assourdissant du PS ; autant de sujets dont le peuple et les travailleurs n'auraient aucun droit de se saisir.
Aux présidentielles, j'avais l'intention de m'abstenir mais la cuvée Sarkozyste 2012 s'annonce plus aigre encore que celle de 2007, j'irai voter... sans aucune illusion sur le candidat du second tour !
La lettre contre le MES est partie pour le Député PS Jean Glavany des Hautes-Pyrénées, avec 16 signataires.
Moi je rassure tout le monde, je voterais à Gauche au deuxième tour, c'est à dire pour la VIe République entre autre. Je me suis renié une fois en votant Chirac, qui était tout fier d’exhiber ses 82%, alors cette fois je renierais pas mes convictions. Faisons tout ce qu'on peut pour être au deuxième tour avec Jean Luc Mélenchon, en face dés qu'on allume la lumière, qu'on enlève les paillettes, le maquillage c'est pas beau à voir, alors espoir ! citoyennes et citoyens.
Mélenchon présidons.
@ Dim 297
Il ne suffit pas d'être éduqué. Si on te demande par référendum de choisir entre la peste et le choléra que feras-tu ? Regarde en Grèce, Papandréou a proposé un référendum pour l'application du plan de rigueur. L'Europe a d'abord hurlé puis a dit L'Europe a d'abord hurlé puis a dit "Ok, si la question est : acceptation du plan d'austérité VS sortie de l'euro". On voit bien que le pouvoir appartient à ceux qui formulent les questions (il me semble que ça vient d'une citation, mais je ne sais plus d'où). En l'occurrence, je ne doute pas que le référendum sur les chômeurs, s'il devait voir le jour, serait formulée de façon très désavantageuse pour le peuple.
Je suis contre cette récup du référendum par le pouvoir actuel,parce qu'il l'utilisera pour exciter la haine entre les gens. Ces 2 premières propositions là dessus le prouvent. Les référendums doivent concerner des problèmes pour la nation entière et non s'amuser à exciter les vils instincts. Mélenchon a raison de souligner l'absurdité de la posture de Sarkozy qui veut occulter les "élites". Etrange qu'aucun journaliste n'en fasse état de ce fameux "populisme" dont on accusait Mélenchon qui attaquait "l'oligarchie" et non les "élites" ! ce qui prouve bien finalement l'oligarchie sarkozienne. Ce sont les élites qui le gênent, les gens qui savent à quel point il nous enfume. D'ailleurs, la suppression de l'histoire en première, l'abandon de la culture générale à sciences po, l'abolition du "social" en sciences éco, la fin du chronologique dans l'histoire pour des approches "thématique", tout cela prouve à quel point, ils veulent formater la pensée autour de la cupidité et de l'amour du "magot". C'est embêtant la résistance idéologique. Surtout quand le tribun se met à parler de culture au peuple, où va-t-on ! et qu'on aime ça en plus ! Alors ces nains veulent au moins picorer les miettes d'un costume qu'ils ne peuvent pas porter : et chacun y va de son imitation Mélenchon. Résistance chez Bayrou, le peuple chez Sarko anti-élites (il ne pigevraiment rien), Collard qui voulait citer victor hugo, Marine le pen qui nous pique le pistolet à Bouchon, les invisibles, et le dessin animé "la dette c'est chouette". Aucun journaliste ne relève ces impostures à répétition. C'est là que je vois l'absence de contre pouvoirs, on est vraiment seuls à faire face. Le PS qui se débine dans l'abstention pour le MES, c'est vraiment terrible.
Une information pour comprendre la tactique Sarkozyste dite de la "Tenaille". L'UMP ayant perdu le Sénat, la droite cherche à reprendre la main d'une manière ou d'une autre sur le pouvoir. Quand on a dégoûté le peuple pendant dix ans, il n'y a plus qu'une solution, le charcutage électoral ou le tripatouillage en catimini des institutions légales. Dès lors le mentor de l'UMP vient d'annoncer à Marseille qu'il souhaitait diminuer le nombre de députés à l'assemblée nationale et de sénateurs au sénat. Rien que ça. Tout cela pour rabougrir et restreindre la représentativité nationale, donc la démocratie, donc le pouvoir de décision du peuple français. Dans le même temps, pour faire passer cette pilule amère, il enfume. Il annonce ce qu'il n'a ni fait ni prôné en dix ans, à savoir, permettre une petite dose de proportionnelle dans les élections futures. Vous allez me dire que tout cela n'est pas l'essentiel du débat. Peut-être, mais cela renseigne sur la stratégie de Sarkozy par rapport à son annonce précédente sur la fameuse réduction des "corps intermédiaires " et ce n'est qu'un préalable avant de s'attaquer à la représentativité des salariés dans les entreprises. On commence par faire régresser la représentation nationale pour amoindrir les oppositions, diminuer les droits politiques des citoyens dans le domaine public pour appliquer ensuite dans le domaine du privé, la vie des salariés, une identique régression dans la foulée de la première. On pourrait résumer la tactique Sarkozyste dite de « la Tenaille » par cette maxime: "Chaque fois que je te dépouille de quelque chose, je fais semblant de te le redonner ailleurs sans jamais bien sûr le faire réellement." - François Guizot dégage ! Le peuple est dans les urnes!
Les échanges sont normaux. On a, bien entendu, le droit de ne pas être d’accord avec telle ou telle petite phrase de Jean-Luc Mélenchon. Mais es-ce bien le problème de l’heure ? Le deuxième tour, alors que le premier n’est pas encore joué, l’est-il aussi ?
Merci à Cécile63 qui a compris que l’avenir se joue en ce moment. Aucun conseil à vous donner, mes messages et ceux de mes relations (plus de 20, copie reçue chez moi après coup) qui ont envoyé des mails sont restés sans réponse. Les uns n’ont aucune habitude de rendre des comptes, les autres d’en demander (pas toujours de succès dans ma quête).
En fait votre réponse, vous l’avez trouvée vous-même…non ferme ou abstention indifférente…
Insistons. Aucun de nous ici ne veut de cette dictature financière, alors encore une fois, insistons.
Par rapport à Cécile63, et la réponse vague qu'elle a recue de Jérôme Lambert, je viens de le relancer. Alors ? C'est Contre ? Ou abstention ?
Il ne faut pas relâcher la pression citoyenne.
Je note quand même que c'est le seul, à cette heure, qui a pris la peine de répondre au courriel que j'ai envoyé hier à environ 530 députés.
Au passage, force est de déduire qu'un(des) représentant(s) du peuple, qui plus est vice-président de la commission des affaires européennes, chargé(s) d'engager le pays sur des questions ô combien cruciales, ne semblent pas plus informés que çà, et s'apprêtent à voter des textes importantissimes sans, apparemment, bien savoir ce qu'ils vont voter ! Ont-ils lu, pour beaucoup, le texte du MES et du TSCG ?