24fév 12

Un mois en une semaine

La vie sans Le Pen, un avant-goût du bonheur.

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000_gilles_perretComme je suis désolé de n’avoir pas goûté ces instants de calme, approximatifs, devant mon clavier depuis une semaine ! Ma cadence d’écriture a été ralentie par une semaine bouillonnante dont vous avez dû apercevoir quelques moments drôles l’autre soir devant Marine Le Pen. Dans les lignes qui suivent je dis ce que j’ai fait. Juste pour essayer d’évoquer une ambiance de vie. Puis je viens sur la soirée de non-débat sur le plateau de France 2. Et je reviens sur le « Mécanisme européen de stabilité », la machine infernale de l’Europe austéritaire. Pour l’information de votre argumentation je viens un moment sur les déclarations de Sarkozy sur l’emploi. Puis je me sauve en courant faire ma valise.

Deux séries de photos d'ouvriers métallurgistes au travail et dans la lutte illustrent ce billet. Les premières sont tirées du film documentaire de Gilles Perret "De Mémoires d'ouvriers" qui sort en salle le 29 février prochain. Les autres ont été prises jeudi 23 février par Rémy Blang sur le site de l'usine Arcelor-Mittal de Florange en Moselle.

Encore une semaine au pas de charge. J’en fais le récit en survol et l’on verra qu’on pourrait en faire un livre ! Le milieu de semaine déjà était dense comme une brique. Entre une grande interview à Nice avec la rédaction de « Nice matin » et « Corse matin » entre deux avions (bonjour mon bilan carbone !) et mon séjour à Bastia c’était déjà sous pression. A Bastia ensuite, quelle histoire encore ! Tant de monde, tant de visages de tous âges et cette furia incroyable qui répondait à chaque moment des discours lorsqu’ils faisaient écho aux valeurs qui nous rassemblent ! Pour moi c’était aussi la rencontre avec les communistes de l’île. Je ne les connaissais pas. J’avais seulement passé quelques instants avec Dominique Bucchini à la Fête de l’Humanité. Ici je le retrouvais chez lui, parmi les siens. Gourmand de personnages et de personnalités comme je le suis, lui fut un festin. Ces sortes d’hommes sont un mélange méditerranéen dans lequel je reconnais la pâte dont je suis moi-même pétri. Mais Dominique domine tout d’une tête, tranquille, entre sourires amusés et silences éloquents. Cependant nous étions tous au même étonnement devant tant de monde rassemblé pour une des plus importantes réunions vue dans l’Ile depuis bien longtemps, m’a-t-on dit. 00_gilles-perretDominique Bucchini était cependant le moins étonné. Lui avait déjà beaucoup tourné sur son secteur en tenant douze réunions sur la présidentielle. Il me raconte comment, quand dans un village de dix-neuf habitants il en a vu venir huit à la réunion, il s’est dit que cela valait tous les sondages !

Mardi on a fait la conférence de presse à l’Assemblée avant le « Mécanisme européen de stabilité ». L’enjeu du jour c’était le nombre de députés socialistes et écologistes qui voteraient avec nous. Pour moi c’était une affaire très émotionnante, car je retrouvais toutes le données politiques qui ont conduit à mon départ du PS avec Marc Dolez et les autres. Toute la journée de la veille, j’ai eu des socialistes au téléphone pour mesurer la situation, argumenter, rassurer. Ce n’est pas facile dans l’ambiance actuelle au PS de tenir tête. A peine cinquante députés socialistes à la réunion de groupe. Un vrai dispositif de contrôle politique était ensuite en place pour accueillir un par un ceux qui arrivaient dans l’hémicycle à l’heure du vote. Malgré cela, il y a eu des têtes dures. Et quelques incompréhensibles capitulations. Pourquoi01_gilles_perret Montebourg a-t-il cédé ? Il aurait dû être en première ligne. Dans un autre genre de registre, pourquoi ceux qui ont voté « non » en sont-ils resté à une démarche individuelle, isolée et muette ? Le PS est un astre mort.

J’en viens à la bataille contre les nouveaux traités européens. Les événements qui s’y rapportent sont couverts par une lourde et significative indifférence médiatique. En dehors de « Libération » et du « Monde », toute la bien-pensance qui pétarade son « oui-ouisme » européen aigu s’est inscrite au registre des absents. Pas là, pas au courant. Rien à signaler. Mardi 21 février, les députés devaient se prononcer sur l’instauration du « Mécanisme européen de stabilité ». Dans cette affaire rien n’est simple. Même le processus de ratification est complexe puisque les députés étaient amenés à se prononcer sur deux projets de loi. Le premier projet de loi autorise la ratification de la décision du Conseil européen modifiant un article du Traité sur le fonctionnement de l’Union européenne afin de permettre la mise en place d’un « Mécanisme européen de stabilité ». Un « Mécanisme » en général, sans dire lequel précisément. Le deuxième projet de loi autorise la ratification du traité instituant le « Mécanisme européen de stabilité ». Celui-là en particulier. Vu ? En résumé, les députés devaient d’abord voter sur le principe d’un « Mécanisme européen de stabilité » puis sur le projet en tant que tel du MES dont j’ai déjà parlé ici. Mardi soir, les députés du Front de Gauche ont donc voté contre à deux reprises. Les députés du Front de Gauche ont fait bloc face à « un projet qui saigne les Etats européens » et ont voté « NON » au MES. Les 3 députés d’Europe-Ecologie-Les-Verts ont également voté contre le MES. Malheureusement les socialistes ont eu besoin pour se mettre d’accord entre eux de diviser toute la gauche. Alors que nous aurions pu tous nous unir pour rejeter ce dangereux projet, les députés du groupe socialiste ont choisi de s’abstenir. Seuls 16 députés socialistes ont eu le courage de ne pas respecter la consigne et ont également voté contre. Leur vote est la preuve que contrairement à ce que dit la direction socialiste, le vote lamentable qu’elle a choisi ne va pas de soi, qu’il est critiquable. A la demande des députés du Front de Gauche, le scrutin était public pour que chaque citoyen ait le droit de connaître le vote de nos députés. La droite étant majoritaire, 02_gilles_perretl’Assemblée Nationale a donc adopté mardi le MES. Sans opposition du Parti Socialiste qui n’aura jamais voté sur la question ni en bureau national, ni en groupe. Le député de la Corrèze François Hollande, « prochain président », s’est abstenu.

Mais le texte doit encore passer au Sénat où cette fois-ci la gauche est majoritaire. Les sénateurs du Front de Gauche continuent le combat. Ils seront présents mardi prochain pour voter contre le MES. Ce n’est pas tout. Nicole Borvo, la présidente du groupe Front de Gauche, a également interpellé l’ensemble des sénateurs de gauche afin de déposer un recours devant le Conseil constitutionnel. En effet, pour les traités précédents (Traité d’Amsterdam, TCE, Traité de Lisbonne) le Président de la République avait saisi le Conseil constitutionnel en amont de la ratification. C’est une figure imposée par l’usage car il est évident que chaque nouveau traité modifie le périmètre de la souveraineté nationale en en déléguant une part au niveau européen. Or la Constitution ne permet pas ce genre de transfert sans que cela soit expressément délimité et affirmé en congrès du parlement. Cette fois-ci Nicolas Sarkozy n’a pas osé prendre le risque d’un rejet par le Conseil constitutionnel. En effet, pour bénéficier du MES, les Etats devront se soumettre à la tutelle budgétaire de Bruxelles. Or, l’article 14 de la Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen, préambule de notre Constitution, établit la souveraineté du peuple en matière de politique budgétaire. Le MES et le traité Merkel-Sarkozy ne respecte donc pas notre Constitution. Il faut maintenant réussir à réunir les 60 sénateurs ou députés pour pouvoir déposer ce recours devant le Conseil constitutionnel. Il est décisif que nos amis se mobilisent partout pour exercer l’interpellation des parlementaires sans laquelle tout cet épisode03_gilles_perret sombrerait dans le néant de l’indifférence et de l’oubli auquel aspirent ceux qui organisent cette manœuvre. Je vous retrouve bientôt et à tout le moins le 29 dans les rues de Paris.

Jeudi, je suis rentré de Bastia après avoir enregistré l’émission de débat politique de France 3 – Corse qui passe ce dimanche. Quarante minutes sur une heure d’émission consacrées aux langues régionales ! Une occasion inespérée de faire le point en public. Puis, départ en courant toujours, jusqu’à l’aéroport. Là une pause plus tranquille que la veille pour parler en ami à ces jeunes gens si courageux qui campent depuis cent dix-huit jours dans le hall de l’aéroport, les indignés d’Air France. Vainqueurs en justice contre la compagnie qui nie leurs droits, ils n’ont pour autant aucune application de ces décisions de justice. Telle est la France de Nicolas Sarkozy. De retour à Paris, après une interview sur la situation à La Réunion et un long contact téléphonique avec le député européen sur place Younous Omarjee, ce fut aussitôt la réunion de mise au point pour l’émission avec Marine le Pen. De cette émission je parle plus avant dans cette note. La nuit fut courte compte tenu de la charge d’adrénaline à éponger ! Le lendemain matin, petit moment de bonheur avec la réunion nationale des Fralib à la Bourse du travail. Là, j’étais aux côtés de Pierre Laurent, Martine Billard et André Chassaigne, sans oublier Laurence sauvage et Eric Corbeau, les chevilles ouvrières du Front des luttes. J’en suis parti avant qu’Olivier ne parle, le dernier orateur des Fralib. Je suis sorti tellement vite vu mon retard que j’ai lâché toute la presse et oublié de saluer tous les amis. Puis dès le retour au pas de charge à l’Usine je me suis mis au clavier pour commencer cette note. Et ensuite recevoir le roi des boucher, Yves-Marie le Bourdonnec qui venait présenter son livre dans nos murs ! De là, je suis passé au copain qui me représente en Nouvelle Calédonie et aux réponses à la revue qui l’accompagnait. Avant cela c’était le journal « L’équipe » à propos du régime de l’athlète politique. J’ai fait une pause pour dormir vingt minutes dans mon fauteuil, ma veste sur la tête pour masquer la lumière. Une vieille technique apprise dans les nuits de congrès. L’œil à peine ouvert, voici le moment de faire le point avec le directeur de campagne François Delapierre. Puis d’examiner le bilan de la communication de campagne sur les spots à venir avec Arnauld Champremier. La suite ressemble à ce début. On court beaucoup. La vie finit par être comme suspendue et décalée. Autour de moi, selon leur poste de combat, les uns et les autres sont dans le commentaire ou le bilan de tel ou tel événement qui a eu lieu il y a 04_gilles_perretun ou deux jours. Tout cela me paraît déjà si lointain ! Il faut revenir sur terre ! Je vais faire deux pauses de quatre jours entrecoupées d’un retour à Paris pour la manifestation du 29 février à l’appel de la Confédération européenne des syndicats. Et pour aller au Salon de l’agriculture.

C’est sans doute l’événement politique le plus étrange que j’aurai vécu. Je suis obligé de dire que j’ai bien ri, ensuite, alors même que le sujet est très sérieux. Dans le véhicule du retour, l’un des nôtres fut pris d’un fou-rire inextinguible en évoquant la mine de panique et de ridicule de Marine Le Pen s’agitant avec ses papiers et faisant mine de lire son journal. Sur France 2, Madame Le Pen s’est tiré une balle dans le pied devant six millions de personnes avant de s’assommer elle-même. Je ne sais pas qui lui a suggéré cette tactique stupide ni pourquoi elle l’a appliquée alors qu’elle ne m’a pas semblé manquer de flair politique jusque-là. Je vous renvoie au récit d’Alexis Corbière qui se trouvait à mes côtés toute la soirée. Autour de moi, le groupe des spécialistes du Front National dans mon équipe se frottent les mains. Pour eux, je leur en donne acte, Madame Le Pen n’a jamais été le visage d’une nouvelle extrême-droite. Et dans le registre traditionnel de l’extrême-droite elle serait loin d’être la plus performante. Pour eux donc, la soirée marque le tournant de la carrière de Marine flor-2Le Pen à la tête du Front National. C’est son premier revers lourd, humiliant et public. Tout ne peut qu’aller plus mal pour elle désormais. Non de notre seul fait mais du fait de ses limitations visibles comme dirigeante et comme porte-parole de sa propre mouvance. Ce point doit être éclairé.

La banalisation du Front National à laquelle elle aspirait est un échec. Je pense que sur ce point nous avons joué un rôle décisif en brisant l’ambiance de sidération qui l’entourait du fait de la contamination des idées hostiles aux musulmans dans de larges sphères de la bonne société. Dorénavant, de tous côtés la machine est en train de s’inverser. A l’exception notée de « L’Express » où elle garde un solide appui, tout le reste de la presse est en train de tourner.  Face à ce retour de bâton Marine Le Pen est sans stratégie de rechange. Elle a joué son va-tout. En même temps elle s’est coupée d’une partie de ses bases qui n’a jamais accepté le prix à payer pour cet objectif fumeux de « dédiabolisation ». Son engagement à revenir aux « fondamentaux du FN » dans une maigre salle comme celle qu’elle a réunie à Strasbourg sonnait comme un aveu de flor-28distance que les commentateurs ont laissé passer sans le noter. Mais pas nos analystes. Nous en avons tiré les conséquences.

Mon cap d’entrée avec elle sur le dossier de l’égalité homme-femme m’a permis d’entrer au cœur du rideau de fumée qui masque les contradictions d’orientation au FN. Notre intérêt tactique est donc de la laisser clouée là où elle est : dans cet « entre deux » asphyxiant pour le FN. Car sa tactique de quête de respectabilité l’a coupé de ses bases militantes actives et de ses milieux sociaux d’élection sans la rapprocher d’une capacité de relève sur la droite à la peine avec Sarkozy. Face à nous, cette position c’est tout bénéfice. En premier lieu son programme commun avec Sarkozy la situe dans le camp le plus détesté du point de vue de ceux qui s’opposent au système. Nous avons vu la contre-performance se jouer sous nos yeux. Même si nous avons été très exaspéré du ton et du contenu des propos d’Henri Guaino face à elle, force est de reconnaître que celui-ci l'a bien scotchée dans un espace commun et même équivalent à certains moment. Les « je vous donne raison », « vos mots me parlent » de Guaino ont certes permis à Madame Le Pen de reprendre son souffle sur le plateau. Mais cette bienveillance l’a asphyxiée. Là encore elle n’a rien vu venir du fait de l’aveuglement qu’elle s’inflige dans sa quête de respectabilité. Si bien qu’elle a fini par féliciter Guaino et se réjouir du fait que l’échange avec lui était « très agréable ».flor-3 Comme candidate « anti-système » on fait mieux. En second lieu, tout ce qui met à nu les pénombres de Madame Le Pen l’oblige à se révéler à contre-emploi.

Ainsi de la question du droit à l’avortement « réservé » à celles qui peuvent se le payer. Fin janvier, Marine Le Pen avance devant la rédaction de Rue 89 sa proposition de déremboursement de l’IVG. Le directeur de campagne de Madame Le Pen et n°2 du FN, Louis Alliot, est allé encore plus loin dans l’émission « Mots croisés » du lundi 30 janvier en osant évoquer ce qu’il appelle les « IVG de confort ». L’indignation que de tels propos soulèvent quand on les découvre fait partie du plan de communication. Vous allez voir pourquoi. A nos yeux c'est ici l'égalité humaine dans la capacité à disposer de son corps qui est mise en cause. Avec Madame Le Pen seuls les riches pourraient avorter. Que feront les femmes qui n’ont pas les moyens financiers d’avorter ? Devront-elles recourir aux « faiseuses d’anges »  comme cela été le cas pour des milliers de femmes dans le passé ? Ici, Marine Le Pen promet aux femmes les moins argentées un retour en arrière de 30 ans. En effet, après la loi Veil de 1975 légalisant l'IVG, c'est François Mitterrand qui avait permis en 1982 de concrétiser ce droit en décidant de son remboursement par la Sécurité sociale. Nous, ça nous indigne ! Mais à l’extrême-droite aussi. Pour la raison diamétralement inverse ! Car vu avec un œil de sympathisant du Front National, le tableau est tout autre. Voici ce qu’il découvre : après avoir passé 38 ans à combattre le droit à l'avortement, le Front flor-29National l’accepte. Qu’il s’agisse de le réserver à celles qui peuvent se le laisser payer ne change rien pour eux. Ils ont passé les quarante dernières années à combattre non pas le remboursement ou non, mais le droit à l’IVG lui-même. Aborder le thème coupe Madame Le Pen sur ses deux rives : celle de la respectabilité et celle de ses bases.

Même situation à propos du « salaire parental » qu’elle propose du bout des lèvres. C’est une idée aussi vieille que l’extrême-droite : les femmes à la maison avec les enfants ! Mais ce dispositif serait créé selon elle « dès que les finances publiques » le permettront. Hum ! Marine Le Pen dit permettre à chaque « parent » de « choisir » d’arrêter son activité professionnelle pour s’occuper de ses enfants. Pour cela ce parent disposerait d’une allocation équivalente à 80% du SMIC, pendant trois ans, à partir du deuxième enfant. 80% du SMIC net cela représente 878€ par mois. A comparer. Car le seuil de pauvreté pour une personne seule avec deux enfants est de 1 526€, et de 2000€ pour un couple avec deux enfants. Voilà ce que propose réellement Marine Le Pen : une allocation inférieure au seuil de pauvreté ! Comme incitation au retour à la maison il y a mieux !

Ce n’est pas la seule arnaque de son projet sur le sujet. Voyez plutôt. Aujourd’hui, un parent seul avec deux enfants et ne travaillant pas, peut prétendre au RSA. Il reçoit alors 1016€ si l’un des enfants a moins de 3 ans. Soit 330 euros de plus que le « salaire parental » de Madame Le Pen ! Marine Le Pen propose donc moins que ce qui existe aujourd’hui ! En fait, son « salaire parental » plongerait de nombreuses familles dans une situation de plus grande précarité. Encore une fois, les femmes seraient les premières victimes de cette précarité. Les femmes seules avec enfants représentent en effet plus de 85% des familles monoparentales. Et dans un couple, c’est bien plus souvent la femme plutôt que l’homme qui arrête de travailler pour s’occuper des enfants. Ainsi, au point de départ, il s’agit seulement d’une traditionnelle politique du retour des femmes à la maison. C’est le refrain « social-familial » des politiques réactionnaires depuis toujours. A l’arrivée, il s’agit juste d’une pauvre arnaque de type Sarkozyste : échanger ce qu’on a contre pire ! Dans ces conditions allumer la lumière sur ce projet révulse sur deux fronts. D’abord tous ceux qui s’opposent à la réduction du rôle des femmes aux tâches familiales qui flor-5interdit leur émancipation professionnelle. Pas une once de respectabilité et de dédiabolisation à attendre de ce côté sitôt que le projet est connu. Mais dans cette version Sarkozyste, il écœure aussi le gros réactionnaire nataliste et nuptialiste traditionnel de l’extrême-droite classique.

Un sujet qui l’a aussi bien mise mal à l’aise est l’affaire de la citation de Robert Brasillach faite par Jean-Marie Le Pen lors de la réunion à Lille du Front National. Je n’y reviens que pour expliquer de quoi il retourne avec assez de soin pour que chacun de mes lecteurs situent de quoi nous parlions sur le plateau de France 2. Madame Le Pen me donnait des leçons sur ce que doit être le comportement « convenable » d’un candidat à la présidence de le République. Je lui ai répondu que le comportement correct d’un candidat est de hurler, de se lever et de quitter la salle quand on cite un collabo antisémite en exemple dans une réunion où l’on se trouve. Samedi 18 février à Lille, Jean-Marie Le Pen a conclu son discours par une citation de Robert Brasillach. Cette citation a été chaleureusement applaudie par le public composé de militants et flor-33cadres du Front National. Madame Le Pen, présente dans la salle n'y a rien trouvé à redire. C’est très grave ! C’est indigne. Voici pourquoi, afin que nul n’en ignore.

Robert Brasillach a été condamné à mort et fusillé pour « intelligence avec l'ennemi ». C'était un collabo patenté. Je le dis pour que ceux qui pensent que Madame Le Pen défend la France sachent que son parti applaudit un traître à la patrie. Pire, sous le régime du maréchal Pétain, Brasillach dirigeait le journal antisémite « Je suis partout » édité à 250 000 exemplaires. Le plus important journal de la collaboration. C'est dans ce journal infâme qu'il a notamment écrit le 25 septembre 1942 : « Il faut se séparer des Juifs en bloc et ne pas garder les petits ». Enfin, pour être complet, voyons les dernières paroles de Brasillach. A son procès, il affirme : « Je n'ai rien à regretter de l'intention qui m'a fait agir ». Et avant d'être fusillé, le 6 février 1945, il déclare à son avocat : « C’est aujourd’hui le 6 février, vous penserez à moi et vous penserez aussi aux autres qui sont morts le même jour, il y a 11 ans », en référence à la tentative de coup d'Etat fasciste du 6 février 1934. Madame Le Pen accepte donc sans broncher qu'on cite dans ses meetings un fasciste, collabo, appelant au crime antisémite de masse, nostalgique d’une tentative de coup d’Etat.

Pour se défendre, Madame Le Pen explique qu'il faut « détacher l'œuvre de l'homme ». Cet argument ne tient pas. Je m'explique. D'abord, Jean-Marie Le Pen fait des discours depuis suffisamment longtemps pour savoir qu'on cite autant une œuvre que son auteur. C’est donc toujours un choix politique de citer. Jean-Marie Le Pen a donc délibérément et politiquement choisi de citer Brasillach. Ensuite, le discours de Jean-Marie Le Pen est un discours de stratégie politique dans un week-end militant qui comporte un important volet de "formation" des militants du FN. Il termine son discours en parlant de la question de "l'Honneur" et c'est à ce sujet qu'il cite Brasillach et son poème « L'enfant d'honneur ». Pour ce qui est des enfants, on sait ce que Brasillach pensait. Quant à l'honneur d'un collabo, on se demande bien ce que cela peut-être. Le texte cité par Jean-Marie Le Pen est extrait du recueil « Les poèmes de Fresnes » de Brasillach. Tous les poèmes de ce recueil ont été écrits en prison en 1945. Brasillach a écrit ce poème après avoir été condamné à mort et une semaine avantflor-36 son exécution. C'est donc un testament littéraire et politique. Il est donc impossible de « séparer » les deux pour reprendre le mot de Madame Le Pen … et de Robert Brasillach. J’en reste là pour cette fois-ci.

Mercredi soir sur France 2, Nicolas Sarkozy a présenté ses propositions pour l'emploi et le pouvoir d'achat.  Il a proposé de généraliser le travail forcé pour les allocataires du RSA. Il veut obliger les allocataires qui n'ont ni emploi ni formation à travailler 7 heures par semaine. Sarkozy propose qu'ils fassent des "travaux d'intérêt général" et soient payés au SMIC. Il a même ajouté : « Tous les ans, on évaluera sa situation » et « s'il n'y a pas de problème, il continuera à avoir le RSA ». Et sinon ? Sarkozy indique clairement qu'on pourrait lui supprimer le RSA. Et donc le laisser sans ressources. Voilà jusqu'où mène la logique brutale et absurde de l'équilibre entre droits et devoirs. J'ai déjà eu l'occasion de l'écrire il y a plusieurs années sur ce blog. Pour nous, il existe des droits qui n'appellent aucune contrepartie en termes de devoirs. Par exemple, les droits de l'Homme.

Dans le détail, la proposition de Nicolas Sarkozy est tout aussi stupide. J'ai déjà démontré la bêtise du raisonnement sur BFMTV en mai 2011, au moment où Laurent Wauquiez avait fait cette proposition. Car si les 7 heures de travail hebdomadaire que veut imposer Nicolas Sarkozy étaient disponibles, il n'y aurait pas autant de chômeurs en France. Plus exactement, elles sont déjà effectuées par des gens qui en vivent et sont payés pour ça. Ce que propose Nicolas Sarkozy reviendrait à remplacer ces salariés par des bénéficiaires du RSA. Et donc de mettre les salariés actuels au chômage et demain au RSA. Faire travailler de force les allocataires du RSA pour mettre au RSA les salariés d'aujourd'hui : il fallait l'inventer ! Et la plupart de ces tâches d'intérêt général sont organisées et financées par les collectivités locales : entretien d'espaces verts, sécurisation des sorties d'écoles, etc. Comme Sarkozy répète qu'il faut supprimer des emplois dans les collectivités locales, c'est assez curieux de venir ensuite leur demander d'en créer d'autres pour les allocataires du RSA. De toute flor-9façon, cette proposition n'a pas vocation à s'appliquer. Son seul but est de dresser une catégorie de Français contre une autre, ceux qui n'ont presque rien contre ceux qui n'ont rien du tout.

La deuxième proposition de Nicolas Sarkozy est un copié-collé du programme de Madame Le Pen. Aucun journaliste ne l'a relevé. Comme Madame Le Pen, le candidat UMP essaie de faire croire qu'il veut augmenter les salaires. Il faut dire que celui qui promettait d'être « le président de l'augmentation du pouvoir d'achat » a beaucoup à faire oublier. Mais la proposition commune UMP-FN est de l'esbroufe. Sarkozy propose d'exonérer de cotisations sociales salariés les salaires jusqu'à 1,2 SMIC. Sur France 2 il a indiqué que cela profiterait à ceux qui gagnent jusqu'à 1 450 euros. Il ment. Un salarié qui gagne 1,2 SMIC gagne 1 315 euros net. Pas 1 450 euros. Sarkozy a annoncé qu'il verrait leur salaire augmenter de 1 000 euros par an. Mais jeudi soir, France 2 a indiqué que ce ne serait que 840 euros par an pour un salarié payé au SMIC. Sauf que la proposition de Sarkozy consiste à supprimer en contrepartie la Prime pour l'emploi (PPE). Aujourd'hui, cette PPE permet à un salarié au SMIC de toucher 770 euros par an. Donc la proposition Sarkozy revient en fait à lui donner 70 euros de plus par an. Soit 5 euros et 80 centimes de plus par mois. Voilà la grande mesure de flor-23Nicolas Sarkozy pour le pouvoir d'achat !

Nicolas Sarkozy s'en est aussi pris aux revenus indécents des grands patrons. Là encore, il propose des mesurettes pour occuper le terrain. Il a ainsi promis une nouvelle fois d'interdire  les « retraites-chapeau », comme il l'avait promis en 2007. Il a promis plus de transparence sur les salaires des dirigeants d'entreprises. Il a aussi promis que les rémunérations des PDG seraient décidées en assemblée générale des actionnaires et non en conseil d'administration. Ça ne changera rien car dans l'assemblée générale comme au conseil d'administration, l'actionnaire majoritaire est majoritaire… et décide donc comme il veut. Enfin, la promesse d'un représentant des salariés dans les comités de rémunérations est une mauvaise plaisanterie. Bien sûr, elle ne changera rien non plus car la décision des actionnaires s'imposera. Face à la flor-25cupidité sans limite, seule la loi et l'impôt sont des réponses efficaces. C'est tout le sens de nos propositions de salaire maximum et de revenu maximum.

Enfin, comme réponse au chômage des jeunes, Nicolas Sarkozy a proposé que « la troisième année du baccalauréat professionnel se fasse systématiquement en apprentissage, en alternance ». Sottise ! D'abord il entretient volontairement la confusion entre deux choses différentes : l'apprentissage et l'alternance. L'apprentissage relève du droit du travail. L'alternance relève du statut scolaire. Dans un cas, le jeune est un travailleur, dans l'autre un élève. En termes de protection et de statut, les différences sont nombreuses. L'apprentissage est un statut beaucoup plus précaire pour les jeunes : 25% des contrats d'apprentissage sont rompus dans les trois premiers mois. Ensuite, Sarkozy exploite la méconnaissance de beaucoup de monde sur ce sujet. Car tous les diplômes de l'enseignement professionnel comportent déjà de longues périodes obligatoires de formation en alternance. Ce que veut faire Sarkozy c'est remplacer cette alternance sous statut scolaire par de l'apprentissage. Et précariser les jeunes un peu plus. J’ai l’intention de m’exprimer en détail sur le sujet dans les prochaines semaines car le sujet est d’importance pour des milliers de garçons et filles dans notre pays. Et parce qu’il engage l’avenir du niveau de qualification de la main d’œuvre de notre économie. Le projet Sarkozy est une ruine pure et simple. D’ici là je crois voir que ma valise s’agite d’impatience. Il va falloir faire mon paquet de jeans et de chemises.


928 commentaires à “La vie sans Le Pen, un avant-goût du bonheur.”
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  1. l'hallebardier_95 dit :

    Avec le clair positionnement du FdG par son programme vis à vis du PS, puis, maintenant que le coeur du FN est déstabilisé, il reste désormais une Seule Cible et Unique Cible, c'est: NS, "Le marquer à la culotte" sans relâche, en l'attaquant sur tous les points comme le représentant de la finance et comme le fossoyeur du modèle républicain français.."Lui pourrir la vie", c'est son tour maintenant. Sur cette base (et en ignorant FH) comme si Jean-Luc Mélenchon était déjà au 2ème tour le représentant de toute la Gauche face à NS. La pédagogie, la détermination,,le charisme et la pugnacité de Jean-Luc Mélenchon n'échapperont plus à personne et surtout aux électeurs potentiels du PS. Voilà comment contrecarrer le vote utile à la fois par le programme mais en plus par le constat que Jean-Luc Mélenchon a de bein meilleurs atouts pour battre NS. Il faudrait faire comme si le PS n'existait plus.. Ainsi, progressivement l'attraction des électeurs (de la gauche du PS) deviendra naturellement irrésistible au point de se traduire par un vote d'adhésion et surtout d'enthousiasme dès le 1er tour pour Jean-Luc Mélenchon comme candidat choisi et non pas subi par résignation pour FH (par simple réflexe anti-NS).

  2. Nora dit :

    Bonsoir monsieur Mélenchon! Je veux vous féliciter pour hier soir, et je vous remercie d'être là pour nous apporter de l'espoir et des choses concrètes! A fond avec vous! Et du repos aussi. A la prochaine, au 18 mars à la Bastille!

  3. le gout du noir dit :

    Monsieur Mélenchon,

    Merci pour ce bon moment télévisuel, et surtout pour ces comptes-rendus précieux des projets en cours au niveau européen. Prendre ces quelques jours de repos sera essentiel, car nous avons besoin de vous dans les mois qui s'annoncent...
    Cela me renvoie à une interrogation déjà soulevée ici : pourquoi les autres contributeurs du Front de Gauche ne sont-ils pas plus présents médiatiquement ? Est-ce le choix des journalistes, pas intéressés pas l'entourage d'un soi-disant "petit" candidat (d'extrême-gauche, tant qu'on y est) ? Ou la volonté du Front de Gauche de mettre l'accent sur son candidat afin d'offrir un repère stable et lisible dans l'opinion ?

    Présistons

  4. Le Chat Rouge dit :

    Merci Monsieur Mélenchon !

    Le “coup” annoncé par MLP a fait plouf ! A la baille la Marine ! Obligée d’accepter la présence de Jean-Luc Mélenchon pour avoir quand même son émission grand public, elle a choisi la facilité en se cachant derrière son mutisme. En effet c’était la seule solution pour elle, elle savait que face à Jean-Luc Mélenchon, elle aurait perdu pied en s'engageant dans le débat. Quel courage ! (sa principale qualité a-t-elle eu le culot de dire !)
    Ses sourires forcés habituels avaient disparus pour laisser la place à un visage teinté de gris et contracté par l’apparition de sa vraie nature. Piégée quand même !

  5. franck dit :

    Jean-Luc, profites-bien de ces quelques jours de repos et merci pour tout. Et puisque nous y sommes, que les camarades fassent de même quand cela leur est possible. Il nous reste 60 jours environ avant le premier tour. Ce sera long et rude. La foi du militant c'est bien, du repos afin de stocker de l'énergie c'est aussi nécessaire.
    Amitiés militantes à tous et à toutes.

  6. Nicolas Sanaa dit :

    Merci pour ce billet copieux. On pourrait parler de logements : comment faire pour que les loyers lors des révisions n'explosent pas simplement sur des bases foncières, mais en tenant compte des moyens des habitants ; notamment lors des renouvellements de bail. Les loyers sont très peu encadrés et beaucoup d'appartements sont vides... et des familles à la rue ou habitants très loin de leur lieu de travail.

  7. jpa dit :

    Le diable de confort s'est sabordé en rade de DPDA, hourra. Cela prouve que les analyses politiques du Front de Gauche sont justes et que notre candidat (qui a réalisé à DPDA ce qu'aucun autre homme politique n'a réussi jusqu'à présent) est à la mesure des ambitions qu'il annonce : battre la finance sans jamais baisser les yeux ni demander la permission à qui que ce soit, en dehors et au nom du peuple souverain. C'est une vraie rupture dans le ronron de la pensée unique et c'est bien ce qui, me semble-t-il, nous rend encore peu audibles, malgré le succès des meetings et des démonstrations de force et de pertinence de Jean-Luc Mélenchon.
    Ceci dit, je ne suis pas stratège et je n'ai aucun conseil de campagne à donner à Jean-Luc Mélenchon ni au FdG qui ont déjà démontré leur grande compétence. Tout ce que je peux exprimer ici est mon soutien et l'immense espérance qui se lève dans tout le pays.
    Juste, un mot me gène dans le discours médiacratique : antisystème. Cela sent un peut trop le "touspourri" à mon gout et on mélange/amalgame élites et oligarchie. Nous ne sommes pas contre les élites. Nous sommes les élites. Nous ne sommes pas contre le système. Nous voulons être le système. Ne faudrait-il pas éclaircir ce point ?
    Je ne me fait aucune illusion pourtant : il faut une mobilisation forte et continue pour entrainer la victoire. La finance et sa valetaille ne nous faciliteront pas les choses, nul part ils ne l'ont fait.
    C'est ce qui donne de l'importance au 18/3 : nous prendrons la Bastille, soyons nombreux et quand à la rendre, bon, on verra si on veut bien repartir. Cela n'est pas écrit d'avance.
    Prenons le pouvoir !

  8. Tête dure dit :

    Bonsoir Jean luc,
    On continue à tracter dans les marchés, on continue à afficher pour le Front de Gauche, on continue sans relache à militer et à se battre dans notre entreprise.
    Alexandre

  9. lio dit :

    "y en a pas un sur cent et pourtant ils existent" et toujours vivant et vivaces il ne laisseront pas fouler au pieds les moindres des acquis de dure lutte de nos ainés ! Résistance!, désobéissance et qui vivra verra. Quelle desolation de voir un sarkoplouc ou un holand'hocq élu. La continuté de leur débilité. L'être humain assassine sa deumeure, en est conscient et reste coi. Vive cette revoltution citoyenn et hop! Sinon le feu gagnera le foyer des lumières et qu'adviendra t il de cete fusion ? Est-ce cela que les enfants veulent? Pourquoi les avont nous fait naitre ? Pur nourrir Macdo et enrichir les marchands d'esclaves ? Vive la révolution citoyenne!

  10. tchoo dit :

    Je viens de voir ce qui aurait du être un débat.
    Contrairement au commentaires que j'ai lu ici où là, les images sont terribles pour MLP, fuyante, incapable de regarder son interlocuteur en face, visiblement incapable de faire face à un contradicteur certes doué.
    Son seul angle d'attaque, assimilant Jean Luc Mélenchon à un leurre et un attrape voix pour Hollande peut quand même un peu porter.

  11. la pavana dit :

    Comme d'habitude c'est un réel plaisir de vous lire. Ce soir nous étions dans une assemblée citoyenne et les sujets MES, précarité, transports agriculture, écologie étaient abordés. Le débat était passionnant et le temps presque court
    Le vote utile pour quel candidat? on avance. Le front de gauche se fait entendre.
    présidons!

  12. Cécile 63 dit :

    Bon, j'attends encore d'être déçue par votre campagne, je crois que je risque d'attendre longtemps...
    1) Se démarquer des socialistes à l'abstention "dynamique et offensive"
    2) Faire rentrer la fille de son père dans sa grotte
    3) Sus à Sarkozy!
    Stratégique, efficace, rondement mené, avec une belle couche d'intelligence, de cœur et de culture par-dessus.
    Merci. De notre côté, on essaie de réveiller les endormis, enthousiasmer les àquoibonistes, désintoxiquer les résignés de l'austérité.
    A propos des propositions de Sarko sur le bac pro, c'est un scandale de plus (ce qui ne doit surtout pas nous empêcher de nous scandaliser): après avoir réduit ce bac de 4 ans à 3 ans (diminuant d'autant la qualité de la formation), il propose de rendre ces jeunes encore plus taillables et corvéables! Ca suffit, qu'il s'en aille!
    Pour exprimer notre ras-le-bol de façon visible et à peu de frais, j'ai beaucoup aimé l'idée d'un des contributeurs de remplacer le 2ème "F" par un "M" sur les affiches du candidat-président. A vos feutres indélébiles!

  13. l'hallebardier_95 dit :

    C'est donc un "repos du guerrier" pour quelques jours. Vous l'avez bien mérité! Profitez donc! Inspirez, expirez pour nous revenir en pleine forme le 29. J'apprécie particulièrement votre pédagogie. Et merci de permettre de recréer du lien entre tant d'entre nous qui s'étaient retrouvés atomisés par cette absence d'espoir et d'objectif. Relax Jean-Luc.

  14. Bertrand dit :

    Je trouve lamentable que cette "affaire Brasillach" ne fasse pas réagir davantage.
    Heureusement que le front de gauche est là avec toi Jean-Luc pour lever le lièvre et qualifier l'inqualifiable.

    En route pour les 20%...
    Prochaine étape: la Bastille le 18 mars !

  15. Antoine dit :

    Je rebondis sur les phrases suivantes : « Sarkozy indique clairement qu'on pourrait lui supprimer le RSA. Et donc le laisser sans ressources. Voilà jusqu'où mène la logique brutale et absurde de l'équilibre entre droits et devoirs. J'ai déjà eu l'occasion de l'écrire il y a plusieurs années sur ce blog. Pour nous, il existe des droits qui n'appellent aucune contrepartie en termes de devoirs. »

    En poussant la logique jusqu'au bout (RSA -> droit qui n'appelle aucune contrepartie en terme de devoir -> droit inaliénable), est-ce que le FdG ne devrait pas simplement promouvoir le revenu universel ?

  16. gabriela dit :

    D'abord, je vous félicite de tout mon cœur, surtout pour votre intelligence politique. Le choix tactique a été génial et je pèse mes mots. Votre billet est plus claire que de l'eau claire. Je me ballade par la toile et je suis écuré de voir certains s'indigner de votre ton, vos "invectives" (même ici sur ce blog). Je voudrais maintenant mettre quelques points sur les "i", je peux le faire maintenant que grâce a vos mots de hier, c'est pour quoi ça a été un tournant majeur dans la campagne contre le FN.
    A ceux qui disent que vous êtes agressif envers Le Pen, je dis maintenant que j'ai trouvé hier (et avant en rétrospective) la façon la plus courtoise qu'on peut traiter quelqu'une qu'applaudit un collabo qui voulait envoyer des enfants aux fours nazis!
    Est qu'on est devenu tous fous? Comment on ose demander de la courtoisie envers celle que n'a pas seulement applaudi, mais qui veut faire autant avec les enfants des étrangers en leur refusant l'aide médical pour qu'ils crèvent dans la rue? Mais bon sang! quel type d'être humain êtes vous ? je leur demande.
    J'ai vu "le FN baiser les yeux face à la gauche". Je n'ai pas vu le PS le faire jamais et je me demande bien pour quoi, et je me dis tout bas que c'est parce que le FN est très utile au PS parce que c'est le épouvantail pour avoir le vote utile (seul programme dont le PS a besoin pour s'imposer à gauche), c'est convenable que le FN existe, pas trop haut, pas trop bas. Et je me demande pour quoi personne ne le dit à la télé. Je me demande jusqu'à quel point peut on arriver pour gagner, jusqu'à regarder avec des beaux yeux le FN (assassins du passé et si on les laissait, du futur) pour qu'ils servent a faire gagner? Là, je sens comme un vomissement que vienne...

  17. Françoise dit :

    Petit problème de vocabulaire l'alternance et l'apprentissage sont une même chose. Préparer un diplôme en alternance c'est être apprenti (on alterne l'école et le travail) sous statut non scolaire. En lycée professionnel ce sont des périodes de formation en entreprise (PFE) et on n'appelle pas cela de l'alternance.

  18. steph dit :

    Bravo pour la prestation à dpda face à Marine Le Pen. C'est d'autant plus remarquable que vous avez préparé avec le FdG ce succès depuis plusieurs semaines.

    Un autre succès préparé depuis de longs mois celui-ci se prépare la semaine prochaine, comme vous le rappelez dans ce billet : le vote au sénat du MES. Le PS devrait laisser le MES passer par son abstention et ainsi dévoiler au grand jour ses contradictions. Evidemment, on attend des cadres du FdG qu'ils tirent le plus grand parti de ce point, et vous pouvez compter sur les sympathisants/militants pour diffuser l'information.

    Je trouve parfait qu'ensuite vous vous attaquiez à Sarkozy. Mais attention cependant à ne pas laisser l'opportunité aux médias de donner l'impression fausse que vous passez votre temps à dénigrer le programme de tout l monde sans rien proposer. Ce serait dévastateur.

  19. mariano dit :

    Merci M. Mélenchon pour cette nouvelle note limpide comme de l'eau de roche encore non privatisée ! Chapeau bas pour votre prestation chez Pujadas. Je n'ai jamais eu le moindre doute sur l'efficacité de votre plan de campagne. Je fais confiance à votre équipe n'en déplaise aux coupeurs de cheveux en quatre. El pueblo unido jamàs sera vencido !

  20. laow dit :

    Merci, Monsieur Mélenchon,
    J'attendais ce billet, pour avoir votre sentiment sur ce non-débat, et surtout pour avoir mis en lumière la vrai face de Marine Le Pen, du Dalida que des mots! Un programme "abyssalement" vide et pourtant plein de haine. Aujourd'hui il faut mettre à jour l'autre mystificateur notre président des riches, celui qui est contre le peuple. Et je vois bien dans le Front de Gauche, la Gauche, celle qui fait battre nos coeurs, humaniste et solidaire. Encore merci.
    Le combat ne fait que commencer. Avec le MES qui est un inconnu pour le commun des mortels, c'est une abomination législative, la dictature du marché dicte pour de bon sa loi face au peuple non? Et nos élus devraient voter cela ? Je rêve ou le cauchemar est acté?
    Résistons en prenant leur pouvoir.

  21. fora dit :

    Bravo Jean Luc, votre prestation remarquable hier face à la nullissime Le Pen fille fera date. Plus dure sera la chute pour cette candidate incompétente, limitée et dangereuse pour notre pays.
    Continuer ainsi.

  22. pierre dit :

    Merci mr Mélenchon, je lis tous vos écris, je regarde toutes vos vidéos ça me fait un bien fou. J'ai 68 ans quand je regarde vos métings je retrouve mes 20 ans. Bravo pour la raclé verbale que vous avez infligé à la menteuse du FN,encore merci.
    PS : je n'ai pas trouvé le méting de Bastia.

  23. walter dit :

    Salut, moi ainsi que ma chérie et quelques amis nous sommes avec vous.
    Accrochons nous et accrochez vous.
    Liberté, égalité et pour c'est deux raisons fraternité !

  24. MP Langeais 37 dit :

    Sans doute une des meilleures tribunes sur le "duel" JL Mélenchon vs Marine le Pen (anagramme : amène le pire) et de la part d'une femme.
    Bravo M. Mélenchon. Vs avez attaqué là où personne ne vs attendait, concernant le sort fait aux femmes dont la majorité subissent la crise de plein fouet et dont beaucoup peuvent être sensibles à l'enfumage de la bleue-marine. Si en plus cela met à mal leur stratégie interne, c'est tant mieux, ce que je n'avais pas perçu.
    A tous les militants : Il faudra sans doute être (plus) vigilants concernant des tentations de représailles possibles sur le terrain !

  25. GB dit :

    Le masque est tombé, pour ceux qui ne voyaient que le masque, quasi subjugués.
    C'est clair, tu fais bien le boulot, Jean-Luc! tu tiens la ligne de Front. Ce "non débat" est un point d'encrage incontestable pour montrer les vraies idées et objectifs du FN.
    Quelle hallucination de l'entendre tout le long de l’émission, la gauloise dénonçant la finance ! Je me disais c'est pas possible, quel détournement !
    Heureusement, il a suffit d'informer sur la réalité du vote FN, sur des questions fondamentales de liberté et d'égalité. A ceux qui on cru que le FN était propret et fréquentable, rien a changé sauf la com.
    Je suis restée médusée par ce moment politique, comme un "enfin, nous y voilà" de soulagement de la voir si ridicule dans cette posture, coincée! On sait quelles idées tu portes, FN new look.

  26. Marvejols dit :

    "Pourquoi Montebourg a-t-il cédé ? Il aurait dû être en première ligne. Dans un autre genre de registre pourquoi ceux qui ont voté non en sont-ils resté à une démarche individuelle, isolée et muette ? Le PS est un astre mort."

    M. Mélenchon,
    pour Montebourg - un gars doué (et qui avait fait une très bonne prestation à DPDA devant Bayrou je crois: on l'aurait cru vraiment de gauche)- je crois que l'explication est tout simplement il veut absolument un poste de ministre et ne pense qu'à cela.
    Quant au PS pas de vote, tous à la suite du chef (ce n'est pas nouveau e ton voit ça partout dans les villes et les départements) et à peine une poignée d'esprits indépendants: ce tableau m'indique que le PS ressemble à l'UMP, décervelé, ramené à une poignée de ténors pensants (pensant surtout dans des think tanks largement extérieurs au parti lui-même et où grouille toute une bien-pensance bourgeoise) et à une masse d'obligés et de petits élus qui attendent la becquée. Bref une UMPisation du PS (ou l'inverse?). Tous pour un et plus personne pour tous...
    Sinon, on clôt le chapitre Le Pen et on va chercher les électeurs sur les terres hollandaises? Là où est le danger mortel. Celui de l'illusion.

  27. ydaho dit :

    Merci !
    Moi aussi je suis heureux et doublement heureux même !
    Tout d'abord ça me rajeuni d'un paquet d'année et me ramène a l’ère du programme commun, ce qui peut pas me faire de mal..
    Et ensuite, j'ai "écrit" a peu près la même chose hier a propos de mlp (je suis donc en phase) elle est durablement déconsidérée devant les 6 millions de téléspectateurs tout autant qu'a l'intérieur de son parti ! c'est un beau coup double ! Bien sur c'est Sarkozy qui va récupérer les "votants" et dans ce contexte la présence de guaino bien affable et bien poli n’était surement pas un hasard. ça lui "facilite" une tache qui de toutes façons ne lui était pas impossible, et cela a le mérite de clarifier la situation dès maintenant !
    Quand au MES, les socialiste ne peuvent pas réellement continuer d'arguer qu'ils renégocieront le traité quand FH sera élu, lors qu'ils étaient minoritaire a l'assemblée ça pouvait passer inaperçu, mais au sénat ce n'est pas la même musique, ils sont majoritaire et ils ne peuvent repousser leur décision par l'abstention en attendant le 6 mai ! Car si hollande n'était pas élu, qui donc renégocierait ce fameux traité ? ils n'ont qu'une alternative c'est de voter contre et de faire renvoyer le texte a l'assemblée ! Ils ne peuvent tout de même pas "jouer les voyantes" et trahir ainsi leurs "électeurs"..
    Déjà qu'ils ne peuvent plus compter a ce que les voix de le pen grignotent le score de Sarko, ils ne peuvent tout de même pas s'oblitérer des voix de gauche qui pourraient encore les soutenir...
    Donc, nous sommes sur la bonne route avec le FdG et d'ici quelques jours je ne serais pas étonné que nous soyons la troisième force !

  28. john dit :

    Je suis un vrai geek j'ai rafraîchi plusieurs fois mon lien Mélenchon ce soir j'avais envie de l'entendre ce soir. bon la bataille FdG/FN il l'a gagné et j'en suis ravi. Pour le reste il faut continuer sur l'humain j'avoue que j'ai été séduit pas la douceur de l'être (alors qu'il est peut etre con avec ses proches)...
    J'adore tes moments de sensibilité et de fraternité dans tes meetings (je crois que je ne suis pas tout seul).
    allez on y va.

  29. Fred dit :

    Monsieur Mélanchon,
    Cela fait bien longtemps que je ne me suis pas aventuré à commenter quoi que ce soit sur le net. J'éviterai donc mes pavés habituels pour laisser la place à... vous même !
    En effet, voici ce que que vous avez dit avant hier face à Marine Le Pen:

    "Nous, les gens de gauche, depuis un siècle et demi, au deuxième tour, quel que soit celui qui arrive devant, tous les autres se désistent pour lui. Par conséquent, si c'est moi, Hollande se désistera pour moi. Si c'est Poutou, nous nous désisterons pour Poutou. Si c'est Joly, nous nous désisterons pour Joly. Et croyez moi, il n'y aura aucune faille entre nous pour vous mettre la pilée que vous méritez"

    On pourrait aller encore plus loin puisque, en 2002, pour l'essentiel, le peuple de gauche a fait le choix de voter Chirac au deuxième tour afin de mettre à Le Pen la pilée qu'il méritait.
    On peut déjà se poser la question de savoir si les électeurs de droite seraient capables d'en faire autant pour le candidat de gauche le mieux placé si le candidat de droite républicaine, comme l'on dit, n'arrivait pas au deuxième tour.
    Fort heureusement, et en partie grâce à votre "travail de désintoxication", c'est bien Nicolas Sarkozy qui aura en 2012, la pilée qu'il mérite au deuxième tour face au candidat de gauche le mieux placé.
    Bonne nuit

  30. Menjine dit :

    Beau billet, et maintenant un peu de repos, cher candidat ! Votre santé nous est précieuse.
    Pour les Mélenchonautes comme Bertrand post 14 n'oubliez pas qu'avant le 18 Mars il faut réussir le 28 Février (faire voter non au MES à nos Sénateurs qui se disent de gauche) et le 29 Février Manif européenne.

  31. Emmanuel Gire dit :

    Moi aussi je vous remercie, j'ai aussi vu toutes vos vidéos de meetings, interviews, assimilé vos arguments, été séduit par votre verve aussi concrète qu'inspirée. Vous pouvez compter sur moi pour, à mon humble niveau, transmettre et diffuser vos solutions autour de moi.
    J'ai 35 ans. De gauche par mon éducation et mes principes naturels, j'avais voté utile jusqu'à maintenant, mais ça c'est fini.
    Comme me l'a souvent dit mon père, qui fut soixante-huitard : "Soyons réalistes: exigeons l'impossible." Aujourd'hui nous allons plus loin avec vous : rien n'est impossible.
    Je voterai sans hésitation pour vous, pour votre vision de ce que doit être notre société, pour une Europe solidaire, constructive et humaniste.
    Courage, continuez.

  32. Pifpoche dit :

    Merci beaucoup pour ces contributions décisives à cette campagne et pour ce blog.
    Marine Le Pen n'est pas une semi-démente, ni une folle, ni une simplement névrosée, parce que si cela était le cas, cela la rendrait irresponsable légalement et inattaquable, pas plus que ces prédécesseurs ne l'étaient...
    Non, ils ont malheureusement toute leur raison, et leur comportement est semi-dément, fou et névrosé, psychotique, car leur comportement est effectivement un refus de regarder son prochain et lui tendre la main, comme l'incapacité absolue à se regarder en toute lucidité dans un miroir.
    Si le comportement est psychotique et névrosé, il est assurément juste de caractériser ainsi le comportement et de le dénoncer.
    Quant à qualifier les auteurs de ces types de comportements, ce n'est vraiment pas utile, ni nécessaire.

  33. Albert dit :

    Monsieur Mélanchon, je vous écris de Belgique, ou avec plusieurs amis ecologiste nous vous suivons à la culote via le net.
    Merci de reprendre le flambeau des anciens, de rendre sa dignité à la classe ouvrière, aux sans grades.
    Mais merci surtout d'être un pédagogue hors paire pour ammener ceux-ci à comprendre ce qui se passe et voter en conscience.
    Lorsque vous serez président, passez chez nous en wallonie, se sera un grand honneur de vous reçevoir.

  34. Jean Jolly dit :

    Il y a tellement de sujets à débattre dans ce billet qu'il est impossible d'en espérer composer une synthèse en 2 000 signes, c'est pourquoi j'en ai choisit un par priorité.
    Le paragraphe " Nicolas Sarkozy s'en est aussi pris aux revenus indécents des grands patrons."
    Ben tiens, ce serait intéressant d'en connaître la liste... Non ?
    Tout le reste découle de ce cirque organisé. Il me tarde de connaître la position du sénat à propos du MES, puisque le sénat est majoritaire à "gauche".

  35. Anne dit :

    Monsieur Mélenchon, votre lutte est exemplaire tant votre parole est aisée et sans fioriture!
    « Le 18 mars, prenons la Bastille ! »
    Du fond du cœur, merci d'exister Monsieur Mélenchon !

  36. Maxime dit :

    Les amis, en lien avec tout ce que raconte le Front de gauche, je vous invite à écouter ce reportage radio réalisé par un jeune Français qui a décidé de raconter comme les gens du commun vivaient la crise en Europe. Ici le premier épisode de sa tournée en Europe se déroule en Grèce où il est allé à la rencontre des gens pendant qui lui décrivent leur vie et la Grèce de l'austérité, assez poignant. Le second épisode concernera l'Irlande. Ouvrez grand les oreilles!

  37. Laurent dit :

    Merci du fond du coeur pour cette campagne érudite et pédagogue, gourmande et pugnace qui fait honneur aux valeurs de notre République.

    Bien que vos qualités aient été évidentes bien avant la campagne, j'ai été spécialement impressionné par la prestation que vous avez livré début janvier sur France 2, notamment cet échange extrêmement intéressant avec JL Beffa sur les solutions à apporter en matière de politique industrielle dans ce pays qui semble avoir baissé les bras devant toute action volontariste en la matière.

    Tous mes cordiaux encouragements pour la suite.

  38. Un libertaire dit :

    Le Pen s'est ridiculisée derrière des excuses fallacieuses. Le fait d'avoir parler de la conception de l'égalité homme/femme du FN est une très bonne chose, mais je regrette le fait que vous ne l'ayez pas amenée sur des sujets économiques, tel que sont "Oui" au Grand Marché Transatlantique, sa contradiction entre le fait de se revendiquer anticapitaliste et de ne nationaliser aucune et aucune entreprise. Vous auriez aussi pu aborder ses alliés européens: le LAOS grec dévoué à défendre le patronat, la Jobbik hongrois foncièrement antisémite, le PVV de Wilders pour la retraite à 65 ans, Russie Unie de Poutine dont on connaît le bilan au niveau droits de l'Homme... Malgré tout une excellente intervention. Bravo!
    La chaîne va bientôt craquer. Regardons en Grèce, en Iran et au Mexique.
    Vive le Socialisme ! Vive la Commune !

  39. Nicolas G30 dit :

    Je viens d'écrire aux sénateurs de mon département, au président du sénat, aux présidents des groupes du sénat, écologiste, RDSE et non inscrit, j'ai relancé François hollande et jm Ayrault pour que les sénateurs socialistes se prononce contre ce traité, car l'élection présidentielle est ouverte. Il sera toujours temps de renégocier après.
    Allez demain soir sur le terrain, affichage pour mettre un peu de couleur sur nos routes.
    Reposez vous bien M Mélenchon, que la campagne est belle !

  40. GONZALES dit :

    Un très bon article sur la légalité du MES et ou l'on apprend que le traité crée pour mettre en place le MES n'est pas un traité de l'Union Européenne...

  41. AUGUSTO PRIETO dit :

    Vous avez eu, o combien, raison de aller combattre, déjà, vous avez fait la lumière sur un coin peu fréquenté par nos thèses.bVous avez donc ouvert uine nouvelle fenêtre, encore plus loin que le microcosme médiacrate.
    Les gens de en bas pourront admirer vous et vos idées.

  42. Rom1 paris dit :

    Marine le Pen buvant sa honte en public après le champagne et les valses nazies. Quel bonheur qu'elle soit enfin durement remise à sa place, elle et son parti putride. Trop fort.

  43. Un libertaire dit :

    Et le meeting de Bastia? Pas de vidéo?

    [Edit webmestre : Non.]

  44. MP Langeais 37 dit :

    Je rigole, je rigole et ne puis résister de vous faire part de ma trouvaille à cette heure indue. Sur le site du FN j'ai été voir quel échos il donnait au débat Mélenchon Vs Marine Le Pen. Rien, pas de vidéo comme l'a déjà signalé un internaute, ici. Mais, en petit, à droite une référence à l'initiative du Parisien : "qui a gagné ?" et un appel à voter pour Marine. Je clique et suis renvoyé au dit site du Parisien. Le résultat est bien affiché en clair : 91 % pour Mélenchon ; un résulat obtenu sur quelque 14 500 votants ! Pas moins. Quelle claque. Vérifiez
    Les commentaires sont pas tristes non plus. Bon allez demain sera un nouveau jour. No passaran !

  45. Trini ty dit :

    Monsieur Mélenchon,
    je tiens à vous remercier pour la lueur d'espoir que vous me donnez et cette envie de croire que je n'avais plus. Je suis à l'affût de toutes vos interventions car vos explications sont tellements faciles à comprendre,vous êtes un bon pédagogue et force est de constater que les médias ne vous facilitent pas la tâche, mais sachez que comme tous ceux qui croient en vous, je m'emploie à diffuser vos meetings, votre programme afin de porter vos valeurs à ceux qui les ignorent. Evidemment, j'ai regardé le "non débat" et le comportement de ML est à son image et ne m'a pas vraiment surpris, on savait qu'elle préparait un sale coup et en voulant capter la "lumière" "elle s'est tout simplement "brûlée", elle n'a réussi qu'à vous propulser devant la scène ! Quand à M. Guaino, son empathie à l'égard de MP n'est autre qu'un calcul de captage d'électeurs, ces courbettes n'ont trompé personne car nous connaissons tous M. Guaino....Le plus gros travail est à venir car il reste quelques têtes de l'hydre à couper, en attendant, bon repos.

  46. Alexandre dit :

    Félicitation monsieur Mélenchon, vous avez été parfait hier soir, comme on pouvait s'y attendre. Et merci pour ce billet. J'espère de tout coeur, cependant, que vous ne laisserez pas passer votre (notre !) chance de figurer au second tour de la présidentielle : notre seule chance en la matière étant de prendre le PS comme cible prioritaire. C'est chez Hollande, sans le moindre doute, que vous prendrez les voix qui porteront le FdG le plus loin possible, en vous positionnant comme le seul authentique parti de gauche dans ce pays. Ne vous laissez pas enfermer dans le rôle du détracteur truculent de la droite ! Franchement, vu l'état de celle-ci, et vu l'état du monde actuellement, il suffit qu'une gauche soit assez forte et convaincante pour l'emporter, en ignorant pour l'essentiel les gesticulations pathétiques du FN et de l'UMP. Vous êtes cette gauche, ce qui signifie que l'adversaire prioritaire ne peut être que l'autre gauche, la fausse. Si assez de gens comprennent qu'elle n'est simplement plus ce qu'elle prétend être, tout devient possible pour le FdG !

  47. Jean Jolly dit :

    @ Nicolas G30.
    je viens d'écrire aux sénateurs de mon département, au président du sénat, aux présidents des groupes du sénat, écologiste, RDSE et non inscrit,

    C'est une entreprise louable mais dénuée du bon sens. Il est inutile d'interpeller les élus du peuple, par mails, SMS, ou même par courrier... ils sont conscients ou non d'appartenir au progrès de la société.
    C'est un libre choix mais nous saurons définitivement la position du PS.

  48. Madiran dit :

    "Des paroles et des actes"
    Pujadas nous a montré qu'il voulait de l'audience et nous a présenté le nouveau candidat de France2, monsieur Langlet ! En effet ce Monsieur Langlet, nous a exposé son propre point de vue plutôt que faire son travail de journaliste. Est-ce maintenant une habitude dans ce type d'émission ?
    Le point particulièrement lamentable de l'émission est de voir Marine Le Pen qui lisait son journal, refusant clairement Monsieur Mélenchon comme interlocuteur. Ce comportement est plus qu'insultant !
    Pour Jean-Luc Mélenchon il est maintenant encore plus clair que les thèses qu'il défend ne sont pas du tout celles du Front national. (Pour ceux qui en douteraient encore...)
    Et Jean Luc Mélenchon me semble être l'un des rares candidats, voire le seul, qui défende la cause des femmes!
    Bravo !

  49. Je souscris entièrement aux propos de "l'hallebardier_ 95"
    Le Pen à terre, sus à Sarko.
    En positif pour montrer ce qui est possible: une vie digne pour tous dans un environnement assaini vers un progrès non réversible.

  50. Colonel walter Kurtz dit :

    Juste avant de prendre connaissance de ce nouveau message de JL Mélenchon, je souhaite vivement mettre en ligne un article paru dans Médiapart, et qui mérite amplement d'être diffusé en nombre sur le net. Il s'agit d'un texte fort, écrit par un jeune, s'adressant à la jeunesse, et même bien au delà je pense. Lettre ouverte de la Jeunesse, par la Jeunesse, pour la Jeunesse
    Bonne lecture, et Place au Peuple !


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