24fév 12
Comme je suis désolé de n’avoir pas goûté ces instants de calme, approximatifs, devant mon clavier depuis une semaine ! Ma cadence d’écriture a été ralentie par une semaine bouillonnante dont vous avez dû apercevoir quelques moments drôles l’autre soir devant Marine Le Pen. Dans les lignes qui suivent je dis ce que j’ai fait. Juste pour essayer d’évoquer une ambiance de vie. Puis je viens sur la soirée de non-débat sur le plateau de France 2. Et je reviens sur le « Mécanisme européen de stabilité », la machine infernale de l’Europe austéritaire. Pour l’information de votre argumentation je viens un moment sur les déclarations de Sarkozy sur l’emploi. Puis je me sauve en courant faire ma valise.
Deux séries de photos d'ouvriers métallurgistes au travail et dans la lutte illustrent ce billet. Les premières sont tirées du film documentaire de Gilles Perret "De Mémoires d'ouvriers" qui sort en salle le 29 février prochain. Les autres ont été prises jeudi 23 février par Rémy Blang sur le site de l'usine Arcelor-Mittal de Florange en Moselle.
Encore une semaine au pas de charge. J’en fais le récit en survol et l’on verra qu’on pourrait en faire un livre ! Le milieu de semaine déjà était dense comme une brique. Entre une grande interview à Nice avec la rédaction de « Nice matin » et « Corse matin » entre deux avions (bonjour mon bilan carbone !) et mon séjour à Bastia c’était déjà sous pression. A Bastia ensuite, quelle histoire encore ! Tant de monde, tant de visages de tous âges et cette furia incroyable qui répondait à chaque moment des discours lorsqu’ils faisaient écho aux valeurs qui nous rassemblent ! Pour moi c’était aussi la rencontre avec les communistes de l’île. Je ne les connaissais pas. J’avais seulement passé quelques instants avec Dominique Bucchini à la Fête de l’Humanité. Ici je le retrouvais chez lui, parmi les siens. Gourmand de personnages et de personnalités comme je le suis, lui fut un festin. Ces sortes d’hommes sont un mélange méditerranéen dans lequel je reconnais la pâte dont je suis moi-même pétri. Mais Dominique domine tout d’une tête, tranquille, entre sourires amusés et silences éloquents. Cependant nous étions tous au même étonnement devant tant de monde rassemblé pour une des plus importantes réunions vue dans l’Ile depuis bien longtemps, m’a-t-on dit. Dominique Bucchini était cependant le moins étonné. Lui avait déjà beaucoup tourné sur son secteur en tenant douze réunions sur la présidentielle. Il me raconte comment, quand dans un village de dix-neuf habitants il en a vu venir huit à la réunion, il s’est dit que cela valait tous les sondages !
Mardi on a fait la conférence de presse à l’Assemblée avant le « Mécanisme européen de stabilité ». L’enjeu du jour c’était le nombre de députés socialistes et écologistes qui voteraient avec nous. Pour moi c’était une affaire très émotionnante, car je retrouvais toutes le données politiques qui ont conduit à mon départ du PS avec Marc Dolez et les autres. Toute la journée de la veille, j’ai eu des socialistes au téléphone pour mesurer la situation, argumenter, rassurer. Ce n’est pas facile dans l’ambiance actuelle au PS de tenir tête. A peine cinquante députés socialistes à la réunion de groupe. Un vrai dispositif de contrôle politique était ensuite en place pour accueillir un par un ceux qui arrivaient dans l’hémicycle à l’heure du vote. Malgré cela, il y a eu des têtes dures. Et quelques incompréhensibles capitulations. Pourquoi Montebourg a-t-il cédé ? Il aurait dû être en première ligne. Dans un autre genre de registre, pourquoi ceux qui ont voté « non » en sont-ils resté à une démarche individuelle, isolée et muette ? Le PS est un astre mort.
J’en viens à la bataille contre les nouveaux traités européens. Les événements qui s’y rapportent sont couverts par une lourde et significative indifférence médiatique. En dehors de « Libération » et du « Monde », toute la bien-pensance qui pétarade son « oui-ouisme » européen aigu s’est inscrite au registre des absents. Pas là, pas au courant. Rien à signaler. Mardi 21 février, les députés devaient se prononcer sur l’instauration du « Mécanisme européen de stabilité ». Dans cette affaire rien n’est simple. Même le processus de ratification est complexe puisque les députés étaient amenés à se prononcer sur deux projets de loi. Le premier projet de loi autorise la ratification de la décision du Conseil européen modifiant un article du Traité sur le fonctionnement de l’Union européenne afin de permettre la mise en place d’un « Mécanisme européen de stabilité ». Un « Mécanisme » en général, sans dire lequel précisément. Le deuxième projet de loi autorise la ratification du traité instituant le « Mécanisme européen de stabilité ». Celui-là en particulier. Vu ? En résumé, les députés devaient d’abord voter sur le principe d’un « Mécanisme européen de stabilité » puis sur le projet en tant que tel du MES dont j’ai déjà parlé ici. Mardi soir, les députés du Front de Gauche ont donc voté contre à deux reprises. Les députés du Front de Gauche ont fait bloc face à « un projet qui saigne les Etats européens » et ont voté « NON » au MES. Les 3 députés d’Europe-Ecologie-Les-Verts ont également voté contre le MES. Malheureusement les socialistes ont eu besoin pour se mettre d’accord entre eux de diviser toute la gauche. Alors que nous aurions pu tous nous unir pour rejeter ce dangereux projet, les députés du groupe socialiste ont choisi de s’abstenir. Seuls 16 députés socialistes ont eu le courage de ne pas respecter la consigne et ont également voté contre. Leur vote est la preuve que contrairement à ce que dit la direction socialiste, le vote lamentable qu’elle a choisi ne va pas de soi, qu’il est critiquable. A la demande des députés du Front de Gauche, le scrutin était public pour que chaque citoyen ait le droit de connaître le vote de nos députés. La droite étant majoritaire, l’Assemblée Nationale a donc adopté mardi le MES. Sans opposition du Parti Socialiste qui n’aura jamais voté sur la question ni en bureau national, ni en groupe. Le député de la Corrèze François Hollande, « prochain président », s’est abstenu.
Mais le texte doit encore passer au Sénat où cette fois-ci la gauche est majoritaire. Les sénateurs du Front de Gauche continuent le combat. Ils seront présents mardi prochain pour voter contre le MES. Ce n’est pas tout. Nicole Borvo, la présidente du groupe Front de Gauche, a également interpellé l’ensemble des sénateurs de gauche afin de déposer un recours devant le Conseil constitutionnel. En effet, pour les traités précédents (Traité d’Amsterdam, TCE, Traité de Lisbonne) le Président de la République avait saisi le Conseil constitutionnel en amont de la ratification. C’est une figure imposée par l’usage car il est évident que chaque nouveau traité modifie le périmètre de la souveraineté nationale en en déléguant une part au niveau européen. Or la Constitution ne permet pas ce genre de transfert sans que cela soit expressément délimité et affirmé en congrès du parlement. Cette fois-ci Nicolas Sarkozy n’a pas osé prendre le risque d’un rejet par le Conseil constitutionnel. En effet, pour bénéficier du MES, les Etats devront se soumettre à la tutelle budgétaire de Bruxelles. Or, l’article 14 de la Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen, préambule de notre Constitution, établit la souveraineté du peuple en matière de politique budgétaire. Le MES et le traité Merkel-Sarkozy ne respecte donc pas notre Constitution. Il faut maintenant réussir à réunir les 60 sénateurs ou députés pour pouvoir déposer ce recours devant le Conseil constitutionnel. Il est décisif que nos amis se mobilisent partout pour exercer l’interpellation des parlementaires sans laquelle tout cet épisode sombrerait dans le néant de l’indifférence et de l’oubli auquel aspirent ceux qui organisent cette manœuvre. Je vous retrouve bientôt et à tout le moins le 29 dans les rues de Paris.
Jeudi, je suis rentré de Bastia après avoir enregistré l’émission de débat politique de France 3 – Corse qui passe ce dimanche. Quarante minutes sur une heure d’émission consacrées aux langues régionales ! Une occasion inespérée de faire le point en public. Puis, départ en courant toujours, jusqu’à l’aéroport. Là une pause plus tranquille que la veille pour parler en ami à ces jeunes gens si courageux qui campent depuis cent dix-huit jours dans le hall de l’aéroport, les indignés d’Air France. Vainqueurs en justice contre la compagnie qui nie leurs droits, ils n’ont pour autant aucune application de ces décisions de justice. Telle est la France de Nicolas Sarkozy. De retour à Paris, après une interview sur la situation à La Réunion et un long contact téléphonique avec le député européen sur place Younous Omarjee, ce fut aussitôt la réunion de mise au point pour l’émission avec Marine le Pen. De cette émission je parle plus avant dans cette note. La nuit fut courte compte tenu de la charge d’adrénaline à éponger ! Le lendemain matin, petit moment de bonheur avec la réunion nationale des Fralib à la Bourse du travail. Là, j’étais aux côtés de Pierre Laurent, Martine Billard et André Chassaigne, sans oublier Laurence sauvage et Eric Corbeau, les chevilles ouvrières du Front des luttes. J’en suis parti avant qu’Olivier ne parle, le dernier orateur des Fralib. Je suis sorti tellement vite vu mon retard que j’ai lâché toute la presse et oublié de saluer tous les amis. Puis dès le retour au pas de charge à l’Usine je me suis mis au clavier pour commencer cette note. Et ensuite recevoir le roi des boucher, Yves-Marie le Bourdonnec qui venait présenter son livre dans nos murs ! De là, je suis passé au copain qui me représente en Nouvelle Calédonie et aux réponses à la revue qui l’accompagnait. Avant cela c’était le journal « L’équipe » à propos du régime de l’athlète politique. J’ai fait une pause pour dormir vingt minutes dans mon fauteuil, ma veste sur la tête pour masquer la lumière. Une vieille technique apprise dans les nuits de congrès. L’œil à peine ouvert, voici le moment de faire le point avec le directeur de campagne François Delapierre. Puis d’examiner le bilan de la communication de campagne sur les spots à venir avec Arnauld Champremier. La suite ressemble à ce début. On court beaucoup. La vie finit par être comme suspendue et décalée. Autour de moi, selon leur poste de combat, les uns et les autres sont dans le commentaire ou le bilan de tel ou tel événement qui a eu lieu il y a un ou deux jours. Tout cela me paraît déjà si lointain ! Il faut revenir sur terre ! Je vais faire deux pauses de quatre jours entrecoupées d’un retour à Paris pour la manifestation du 29 février à l’appel de la Confédération européenne des syndicats. Et pour aller au Salon de l’agriculture.
C’est sans doute l’événement politique le plus étrange que j’aurai vécu. Je suis obligé de dire que j’ai bien ri, ensuite, alors même que le sujet est très sérieux. Dans le véhicule du retour, l’un des nôtres fut pris d’un fou-rire inextinguible en évoquant la mine de panique et de ridicule de Marine Le Pen s’agitant avec ses papiers et faisant mine de lire son journal. Sur France 2, Madame Le Pen s’est tiré une balle dans le pied devant six millions de personnes avant de s’assommer elle-même. Je ne sais pas qui lui a suggéré cette tactique stupide ni pourquoi elle l’a appliquée alors qu’elle ne m’a pas semblé manquer de flair politique jusque-là. Je vous renvoie au récit d’Alexis Corbière qui se trouvait à mes côtés toute la soirée. Autour de moi, le groupe des spécialistes du Front National dans mon équipe se frottent les mains. Pour eux, je leur en donne acte, Madame Le Pen n’a jamais été le visage d’une nouvelle extrême-droite. Et dans le registre traditionnel de l’extrême-droite elle serait loin d’être la plus performante. Pour eux donc, la soirée marque le tournant de la carrière de Marine Le Pen à la tête du Front National. C’est son premier revers lourd, humiliant et public. Tout ne peut qu’aller plus mal pour elle désormais. Non de notre seul fait mais du fait de ses limitations visibles comme dirigeante et comme porte-parole de sa propre mouvance. Ce point doit être éclairé.
La banalisation du Front National à laquelle elle aspirait est un échec. Je pense que sur ce point nous avons joué un rôle décisif en brisant l’ambiance de sidération qui l’entourait du fait de la contamination des idées hostiles aux musulmans dans de larges sphères de la bonne société. Dorénavant, de tous côtés la machine est en train de s’inverser. A l’exception notée de « L’Express » où elle garde un solide appui, tout le reste de la presse est en train de tourner. Face à ce retour de bâton Marine Le Pen est sans stratégie de rechange. Elle a joué son va-tout. En même temps elle s’est coupée d’une partie de ses bases qui n’a jamais accepté le prix à payer pour cet objectif fumeux de « dédiabolisation ». Son engagement à revenir aux « fondamentaux du FN » dans une maigre salle comme celle qu’elle a réunie à Strasbourg sonnait comme un aveu de distance que les commentateurs ont laissé passer sans le noter. Mais pas nos analystes. Nous en avons tiré les conséquences.
Mon cap d’entrée avec elle sur le dossier de l’égalité homme-femme m’a permis d’entrer au cœur du rideau de fumée qui masque les contradictions d’orientation au FN. Notre intérêt tactique est donc de la laisser clouée là où elle est : dans cet « entre deux » asphyxiant pour le FN. Car sa tactique de quête de respectabilité l’a coupé de ses bases militantes actives et de ses milieux sociaux d’élection sans la rapprocher d’une capacité de relève sur la droite à la peine avec Sarkozy. Face à nous, cette position c’est tout bénéfice. En premier lieu son programme commun avec Sarkozy la situe dans le camp le plus détesté du point de vue de ceux qui s’opposent au système. Nous avons vu la contre-performance se jouer sous nos yeux. Même si nous avons été très exaspéré du ton et du contenu des propos d’Henri Guaino face à elle, force est de reconnaître que celui-ci l'a bien scotchée dans un espace commun et même équivalent à certains moment. Les « je vous donne raison », « vos mots me parlent » de Guaino ont certes permis à Madame Le Pen de reprendre son souffle sur le plateau. Mais cette bienveillance l’a asphyxiée. Là encore elle n’a rien vu venir du fait de l’aveuglement qu’elle s’inflige dans sa quête de respectabilité. Si bien qu’elle a fini par féliciter Guaino et se réjouir du fait que l’échange avec lui était « très agréable ». Comme candidate « anti-système » on fait mieux. En second lieu, tout ce qui met à nu les pénombres de Madame Le Pen l’oblige à se révéler à contre-emploi.
Ainsi de la question du droit à l’avortement « réservé » à celles qui peuvent se le payer. Fin janvier, Marine Le Pen avance devant la rédaction de Rue 89 sa proposition de déremboursement de l’IVG. Le directeur de campagne de Madame Le Pen et n°2 du FN, Louis Alliot, est allé encore plus loin dans l’émission « Mots croisés » du lundi 30 janvier en osant évoquer ce qu’il appelle les « IVG de confort ». L’indignation que de tels propos soulèvent quand on les découvre fait partie du plan de communication. Vous allez voir pourquoi. A nos yeux c'est ici l'égalité humaine dans la capacité à disposer de son corps qui est mise en cause. Avec Madame Le Pen seuls les riches pourraient avorter. Que feront les femmes qui n’ont pas les moyens financiers d’avorter ? Devront-elles recourir aux « faiseuses d’anges » comme cela été le cas pour des milliers de femmes dans le passé ? Ici, Marine Le Pen promet aux femmes les moins argentées un retour en arrière de 30 ans. En effet, après la loi Veil de 1975 légalisant l'IVG, c'est François Mitterrand qui avait permis en 1982 de concrétiser ce droit en décidant de son remboursement par la Sécurité sociale. Nous, ça nous indigne ! Mais à l’extrême-droite aussi. Pour la raison diamétralement inverse ! Car vu avec un œil de sympathisant du Front National, le tableau est tout autre. Voici ce qu’il découvre : après avoir passé 38 ans à combattre le droit à l'avortement, le Front National l’accepte. Qu’il s’agisse de le réserver à celles qui peuvent se le laisser payer ne change rien pour eux. Ils ont passé les quarante dernières années à combattre non pas le remboursement ou non, mais le droit à l’IVG lui-même. Aborder le thème coupe Madame Le Pen sur ses deux rives : celle de la respectabilité et celle de ses bases.
Même situation à propos du « salaire parental » qu’elle propose du bout des lèvres. C’est une idée aussi vieille que l’extrême-droite : les femmes à la maison avec les enfants ! Mais ce dispositif serait créé selon elle « dès que les finances publiques » le permettront. Hum ! Marine Le Pen dit permettre à chaque « parent » de « choisir » d’arrêter son activité professionnelle pour s’occuper de ses enfants. Pour cela ce parent disposerait d’une allocation équivalente à 80% du SMIC, pendant trois ans, à partir du deuxième enfant. 80% du SMIC net cela représente 878€ par mois. A comparer. Car le seuil de pauvreté pour une personne seule avec deux enfants est de 1 526€, et de 2000€ pour un couple avec deux enfants. Voilà ce que propose réellement Marine Le Pen : une allocation inférieure au seuil de pauvreté ! Comme incitation au retour à la maison il y a mieux !
Ce n’est pas la seule arnaque de son projet sur le sujet. Voyez plutôt. Aujourd’hui, un parent seul avec deux enfants et ne travaillant pas, peut prétendre au RSA. Il reçoit alors 1016€ si l’un des enfants a moins de 3 ans. Soit 330 euros de plus que le « salaire parental » de Madame Le Pen ! Marine Le Pen propose donc moins que ce qui existe aujourd’hui ! En fait, son « salaire parental » plongerait de nombreuses familles dans une situation de plus grande précarité. Encore une fois, les femmes seraient les premières victimes de cette précarité. Les femmes seules avec enfants représentent en effet plus de 85% des familles monoparentales. Et dans un couple, c’est bien plus souvent la femme plutôt que l’homme qui arrête de travailler pour s’occuper des enfants. Ainsi, au point de départ, il s’agit seulement d’une traditionnelle politique du retour des femmes à la maison. C’est le refrain « social-familial » des politiques réactionnaires depuis toujours. A l’arrivée, il s’agit juste d’une pauvre arnaque de type Sarkozyste : échanger ce qu’on a contre pire ! Dans ces conditions allumer la lumière sur ce projet révulse sur deux fronts. D’abord tous ceux qui s’opposent à la réduction du rôle des femmes aux tâches familiales qui interdit leur émancipation professionnelle. Pas une once de respectabilité et de dédiabolisation à attendre de ce côté sitôt que le projet est connu. Mais dans cette version Sarkozyste, il écœure aussi le gros réactionnaire nataliste et nuptialiste traditionnel de l’extrême-droite classique.
Un sujet qui l’a aussi bien mise mal à l’aise est l’affaire de la citation de Robert Brasillach faite par Jean-Marie Le Pen lors de la réunion à Lille du Front National. Je n’y reviens que pour expliquer de quoi il retourne avec assez de soin pour que chacun de mes lecteurs situent de quoi nous parlions sur le plateau de France 2. Madame Le Pen me donnait des leçons sur ce que doit être le comportement « convenable » d’un candidat à la présidence de le République. Je lui ai répondu que le comportement correct d’un candidat est de hurler, de se lever et de quitter la salle quand on cite un collabo antisémite en exemple dans une réunion où l’on se trouve. Samedi 18 février à Lille, Jean-Marie Le Pen a conclu son discours par une citation de Robert Brasillach. Cette citation a été chaleureusement applaudie par le public composé de militants et cadres du Front National. Madame Le Pen, présente dans la salle n'y a rien trouvé à redire. C’est très grave ! C’est indigne. Voici pourquoi, afin que nul n’en ignore.
Robert Brasillach a été condamné à mort et fusillé pour « intelligence avec l'ennemi ». C'était un collabo patenté. Je le dis pour que ceux qui pensent que Madame Le Pen défend la France sachent que son parti applaudit un traître à la patrie. Pire, sous le régime du maréchal Pétain, Brasillach dirigeait le journal antisémite « Je suis partout » édité à 250 000 exemplaires. Le plus important journal de la collaboration. C'est dans ce journal infâme qu'il a notamment écrit le 25 septembre 1942 : « Il faut se séparer des Juifs en bloc et ne pas garder les petits ». Enfin, pour être complet, voyons les dernières paroles de Brasillach. A son procès, il affirme : « Je n'ai rien à regretter de l'intention qui m'a fait agir ». Et avant d'être fusillé, le 6 février 1945, il déclare à son avocat : « C’est aujourd’hui le 6 février, vous penserez à moi et vous penserez aussi aux autres qui sont morts le même jour, il y a 11 ans », en référence à la tentative de coup d'Etat fasciste du 6 février 1934. Madame Le Pen accepte donc sans broncher qu'on cite dans ses meetings un fasciste, collabo, appelant au crime antisémite de masse, nostalgique d’une tentative de coup d’Etat.
Pour se défendre, Madame Le Pen explique qu'il faut « détacher l'œuvre de l'homme ». Cet argument ne tient pas. Je m'explique. D'abord, Jean-Marie Le Pen fait des discours depuis suffisamment longtemps pour savoir qu'on cite autant une œuvre que son auteur. C’est donc toujours un choix politique de citer. Jean-Marie Le Pen a donc délibérément et politiquement choisi de citer Brasillach. Ensuite, le discours de Jean-Marie Le Pen est un discours de stratégie politique dans un week-end militant qui comporte un important volet de "formation" des militants du FN. Il termine son discours en parlant de la question de "l'Honneur" et c'est à ce sujet qu'il cite Brasillach et son poème « L'enfant d'honneur ». Pour ce qui est des enfants, on sait ce que Brasillach pensait. Quant à l'honneur d'un collabo, on se demande bien ce que cela peut-être. Le texte cité par Jean-Marie Le Pen est extrait du recueil « Les poèmes de Fresnes » de Brasillach. Tous les poèmes de ce recueil ont été écrits en prison en 1945. Brasillach a écrit ce poème après avoir été condamné à mort et une semaine avant son exécution. C'est donc un testament littéraire et politique. Il est donc impossible de « séparer » les deux pour reprendre le mot de Madame Le Pen … et de Robert Brasillach. J’en reste là pour cette fois-ci.
Mercredi soir sur France 2, Nicolas Sarkozy a présenté ses propositions pour l'emploi et le pouvoir d'achat. Il a proposé de généraliser le travail forcé pour les allocataires du RSA. Il veut obliger les allocataires qui n'ont ni emploi ni formation à travailler 7 heures par semaine. Sarkozy propose qu'ils fassent des "travaux d'intérêt général" et soient payés au SMIC. Il a même ajouté : « Tous les ans, on évaluera sa situation » et « s'il n'y a pas de problème, il continuera à avoir le RSA ». Et sinon ? Sarkozy indique clairement qu'on pourrait lui supprimer le RSA. Et donc le laisser sans ressources. Voilà jusqu'où mène la logique brutale et absurde de l'équilibre entre droits et devoirs. J'ai déjà eu l'occasion de l'écrire il y a plusieurs années sur ce blog. Pour nous, il existe des droits qui n'appellent aucune contrepartie en termes de devoirs. Par exemple, les droits de l'Homme.
Dans le détail, la proposition de Nicolas Sarkozy est tout aussi stupide. J'ai déjà démontré la bêtise du raisonnement sur BFMTV en mai 2011, au moment où Laurent Wauquiez avait fait cette proposition. Car si les 7 heures de travail hebdomadaire que veut imposer Nicolas Sarkozy étaient disponibles, il n'y aurait pas autant de chômeurs en France. Plus exactement, elles sont déjà effectuées par des gens qui en vivent et sont payés pour ça. Ce que propose Nicolas Sarkozy reviendrait à remplacer ces salariés par des bénéficiaires du RSA. Et donc de mettre les salariés actuels au chômage et demain au RSA. Faire travailler de force les allocataires du RSA pour mettre au RSA les salariés d'aujourd'hui : il fallait l'inventer ! Et la plupart de ces tâches d'intérêt général sont organisées et financées par les collectivités locales : entretien d'espaces verts, sécurisation des sorties d'écoles, etc. Comme Sarkozy répète qu'il faut supprimer des emplois dans les collectivités locales, c'est assez curieux de venir ensuite leur demander d'en créer d'autres pour les allocataires du RSA. De toute façon, cette proposition n'a pas vocation à s'appliquer. Son seul but est de dresser une catégorie de Français contre une autre, ceux qui n'ont presque rien contre ceux qui n'ont rien du tout.
La deuxième proposition de Nicolas Sarkozy est un copié-collé du programme de Madame Le Pen. Aucun journaliste ne l'a relevé. Comme Madame Le Pen, le candidat UMP essaie de faire croire qu'il veut augmenter les salaires. Il faut dire que celui qui promettait d'être « le président de l'augmentation du pouvoir d'achat » a beaucoup à faire oublier. Mais la proposition commune UMP-FN est de l'esbroufe. Sarkozy propose d'exonérer de cotisations sociales salariés les salaires jusqu'à 1,2 SMIC. Sur France 2 il a indiqué que cela profiterait à ceux qui gagnent jusqu'à 1 450 euros. Il ment. Un salarié qui gagne 1,2 SMIC gagne 1 315 euros net. Pas 1 450 euros. Sarkozy a annoncé qu'il verrait leur salaire augmenter de 1 000 euros par an. Mais jeudi soir, France 2 a indiqué que ce ne serait que 840 euros par an pour un salarié payé au SMIC. Sauf que la proposition de Sarkozy consiste à supprimer en contrepartie la Prime pour l'emploi (PPE). Aujourd'hui, cette PPE permet à un salarié au SMIC de toucher 770 euros par an. Donc la proposition Sarkozy revient en fait à lui donner 70 euros de plus par an. Soit 5 euros et 80 centimes de plus par mois. Voilà la grande mesure de Nicolas Sarkozy pour le pouvoir d'achat !
Nicolas Sarkozy s'en est aussi pris aux revenus indécents des grands patrons. Là encore, il propose des mesurettes pour occuper le terrain. Il a ainsi promis une nouvelle fois d'interdire les « retraites-chapeau », comme il l'avait promis en 2007. Il a promis plus de transparence sur les salaires des dirigeants d'entreprises. Il a aussi promis que les rémunérations des PDG seraient décidées en assemblée générale des actionnaires et non en conseil d'administration. Ça ne changera rien car dans l'assemblée générale comme au conseil d'administration, l'actionnaire majoritaire est majoritaire… et décide donc comme il veut. Enfin, la promesse d'un représentant des salariés dans les comités de rémunérations est une mauvaise plaisanterie. Bien sûr, elle ne changera rien non plus car la décision des actionnaires s'imposera. Face à la cupidité sans limite, seule la loi et l'impôt sont des réponses efficaces. C'est tout le sens de nos propositions de salaire maximum et de revenu maximum.
Enfin, comme réponse au chômage des jeunes, Nicolas Sarkozy a proposé que « la troisième année du baccalauréat professionnel se fasse systématiquement en apprentissage, en alternance ». Sottise ! D'abord il entretient volontairement la confusion entre deux choses différentes : l'apprentissage et l'alternance. L'apprentissage relève du droit du travail. L'alternance relève du statut scolaire. Dans un cas, le jeune est un travailleur, dans l'autre un élève. En termes de protection et de statut, les différences sont nombreuses. L'apprentissage est un statut beaucoup plus précaire pour les jeunes : 25% des contrats d'apprentissage sont rompus dans les trois premiers mois. Ensuite, Sarkozy exploite la méconnaissance de beaucoup de monde sur ce sujet. Car tous les diplômes de l'enseignement professionnel comportent déjà de longues périodes obligatoires de formation en alternance. Ce que veut faire Sarkozy c'est remplacer cette alternance sous statut scolaire par de l'apprentissage. Et précariser les jeunes un peu plus. J’ai l’intention de m’exprimer en détail sur le sujet dans les prochaines semaines car le sujet est d’importance pour des milliers de garçons et filles dans notre pays. Et parce qu’il engage l’avenir du niveau de qualification de la main d’œuvre de notre économie. Le projet Sarkozy est une ruine pure et simple. D’ici là je crois voir que ma valise s’agite d’impatience. Il va falloir faire mon paquet de jeans et de chemises.
Un copain a appris par un proche que les renseignements généraux nous voient tout de suite à 13%.
Haut les coeurs!
Il faut laisser Jean-Marie Le Pen dans son jus ! Nous n'avons pas de temps à perdre avec le père d'une candidate désavouée par son clan ! C'est un piège médiatique qui est tendu au Front de Gauche pour laisser libre voie au deux partis mammouths (UMP/PS)en grande décapilotade. Je vous en conjure, n'allez pas braver le vieux fasciste et non candidat à la présidentielle 2012. C'est inutile et contre-productif. Tout est fait pour rabaisser, amoindrir et épuiser nos forces. Nous avons autre chose à faire que de nous battre avec des moulins à vent. Le néofascisme aujourd'hui c'est Nicolas Sarkozy qui le représente, il serait temps de s'en rendre compte et de ne pas perdre son temps avec l'arrière-garde de la famille Le Pen. L'UMP s'est totalement LePénisé et c'est lui qui a le nerf de la guerre, l'argent et la force de frappe concomitante. C'est Nicolas Sarkozy que M. Mélenchon doit affronter. Ce serait une erreur stratégique de regarder en arrière et de ne pas aller de l'avant. M. Hollande est invisible, inaudible et bouffi de fatuité. Il refuse de débattre et n'a aucun programme. Il est en train de perdre l'élection présidentielle, c'est clair ! M.Mélenchon n'a qu'un adversaire opposé et il doit l'affronter, c'est M.Sarkozy. Ne pas comprendre ça, c'est se tirer nous aussi une balle dans le pied.
Bravo Jean Luc Mélenchon pour le débat contre M. Le Pen. Et la colère de son papounet prouve que vous avez fait mouche !
Ceci dit, pour en revenir à cette émission, pensez vous vraiment que F. Hollande se désisterait pour vous en cas de victoire du FdG au 1er tour ? Je suis persuadé que non. Ceci pose la question du désistement systématique au second tour...
Bonjour Jean Luc,
je tenais à vous féliciter pour votre combat et votre détermination. Ancien électeur du PS, je ne me reconnais plus dans ce parti, mais dans le votre oui; Votre parti propose une équitée (désolé pour les fautes) entre les individus et des valeurs d'entraides, aujourd'hui perdues.. J'ai eu l'occasion de regarder hier, dimanche soir sur France 5, comment l'Argentine s'en était sortie après la crise, sans le concours du FMI, qu'ils ont refusé. J'ai cru comprendre, que vous aviez pris quelques renseignements concernant l'économie de ces pays d'Amérique latine. Etant aussi un actif militant de protection de l'environnement, dans une asso du SO, je peux vous affirmer que beaucoup de militants écologistes voteront pour vous. En effet, vous êtes le seul à réaliser un programme environnemental ambitieux et sincère. Je compte sur vous, avec nos soutiens pour évincer Nicolas Sarkozy, le plus mauvais président que la 5eme république est connu. Je réitères mes sincères félicitations pour votre travail et sachez que vous pouvez désormais compter sur nous, et ceux même après l'élection présidentielle.
Bienvenue Laurent24 et bienvenue aux autres militants socialistes et écologistes qui se reconnaissent enfin dans le seul mouvement de gauche, pour le peuple et par le peuple. Rejoins cette dynamique avec le coeur et les tripes, donne et reçois de ce blog et de tous les arguments expliqués, commentés, repercute autour de toi et tes camarades qui croient encore au vote utile et ramène les avec nous. Le front de gauche a besoin de tous pour mettre en oeuvre l'humain d'abord.
Intéressant le sondage RG, car ils se trompent rarement... En 2002, le 21/04, à 15 H, des fuites RG annonçaient Le Pen au deuxième tour... si le front de gauche est dores et déjà pour eux à 13%, c'est trés bon signe.
Drole d'impression après FR3 Corse. Notre candidat est aussi efficace à mettre K.O. Marine Le Pen qu'à maitriser des problèmes aussi insolubles que ceux des particularismes régionaux. Je me demande si on ne tient pas le bon bout.
A Chateauroux, hier, la fille à son papa a peiné pour rassembler 900 personnes dans une salle qui peut en contenir 5000 (le Mach 36).
Le "grand" meeting FN prévu à Clermont Ferrand est annulé. Je sais bien qu'une grande partie des électeurs d’extrême droite sont des gens qui ont peur de sortir, mais ces signes là ne trompent pas.
Laissons donc M Le Pen baver de rage comme il l'a fait hier sur France Inter, il se ridiculise tout seul. Accepter sa provocation serait une perte de temps, et risquerait de lui redonner une importance qu'il n'a plus.
Sarkozy devrait assez rapidement récupérer une partie des voix FN, c'est l’extrême droite de l'UMP qu'il faut viser maintenant.
Bonjour à tous, le "débat" a déja eu lieu, le père a reconnu publiquement le sabordage de la fille, il faut tourner la page FN. Non ne soyons pas le clown de cette campagne électorale en acceptant un pugilat avec le père dans la famille Le Pen. Il n'est pas le candidat du FN, c'est déja plié avec le FN. Il faut se recentrer sur l'ennemi Alpha et démonter les arguments du chef de meute UMP. Poursuivre la pédagogie dans les meetings et dans les émissions TV et ne pas rater une occasion d'attaquer N arkozy sur son bilan désastreux pour le peuple et pointer du doigt l'hypocrisie de sa campagne. Haut les coeurs, L'Humain d'Abord.
De l'air frais, des arguments, de l'éducation politique en permanence : c'est bon pour la dèmocratie, pour la gauche.
Bravo, Jean-Luc Mélenchon !
Philippe
M Mélenchon,
J'ai réfléchi aux propos de JM Le Pen.
Vous devriez répondre que vous n'avez pour le moment pas le temps de répondre aux questions de ce vieux fasciste même pas candidat, mais que quand vous serez au 2eme tour, ayant à coeur de rassembler les français, vous proposerez des discussions avec tous les candidats éliminés et si Mme Le Pen a besoin que ce soit son père qui y aille à sa place, vous n'y êtes pas opposé.
Ainsi, que ceux qui raffolent d'un débat Jean-Luc Mélenchon contre JM Le Pen votent pour vous au 1er tour, y compris Pujadas.
Bonjour,
après le rassemblement de Nancy où J.L. Mélenchon avait utilisé l'expression "semi-démente" envers MLP, j'ai envoyé un message par l'intermédiaire de "Accueil et contact"... pour dire (qu'à mon avis) ce n'était pas pertinent.
J'insiste: il s'agit de démonter l'argumentaire du FN, et cette "demi-insulte" tend à victimiser MLP.
Quant à un débat avec le père de MLP, pourquoi pas un débat entre JMLP et le père de JL Mélenchon pendant qu'on y est ! La campagne de JL Mélenchon et du FdG vaut mieux que cet éventuel match pour reprendre un titre tendancieux du "Monde" d'une dizaine de jours en arrière.
Cette réserve ne m'a pas empêché d'aller à Villeurbanne d'où je suis revenu pleins d'émotions.
Sans aucune prétention de ma part....
à vaincre sans péril, on triomphe sans gloire. La petite le pen n'est que le haut parleur de papa, la voix de son maitre. Dès qu'elle sort de ses phrases toutes faites, il n'y a plus personne aux commandes. Donc, pas trop de satisfaction à avoir, plutôt le soulagement de ne pas être tombé dans un traquenard télévisuel.
Cette élection ne servira plus à grand chose si toutes les saloperies que nous préparent l'europe bien-pensante passent et sont mises en application. Quelles seront alors les marges de manoeuvre ? Les puissants ont bien compris que le vrai pouvoir avait été déplacé et que peu importait le type qui serait à l'Elysée si leur lobbying à Bruxelles était plus efficace. C'est là qu'il faut être vigilant ! Les le pen ne sont que broutille.
Ceic ne remet pas en cause mon soutien inconditionnel à Jean-Luc Mélenchon car il est le seul qui ne me fasse pas honte lorsque je regarde les infos dans le poste!
Je trouve qu'il y a peu de commentaires sur la prestation du candidat du FdG sur la chaine régionale FR3 Corse.
Et pourtant les trois journalistes contradicteurs n'étaient pas facile et, pour deux d'entre eux, même assez hostile à entendre les questions tendentieuses posées.
Mais quelle maestria de notre candidat en prenant toujours pour socle de ses réponses la République une et indivisible et le respect de la loi Nationale pour tous les français.
Et, pour le spectacle, admirez le beau coup de judo verbal en réponse à une dernière question vicieuse du journaliste portant la barbe posée dans les dernières secondes de l'emission pour laisser Monsieur Mélenchon sans réponse.
Raté.
Avoir absolument.
Entièrement d'accord avec Hold-up. Le FN est enfoncé et il y a du rififi à l'intérieur du clan. C'est pour çà que le père, le vieux fasciste essaie de monter au créneau, pour sauver les meubles, mais il a déjà perdu ses plumes et sa superbe dans toutes les guerres intestines de la mouvance. Marine le Pen n'a existé que par les médias qui l'ont propulsé volontairement sur le devant de la scène. Jean-Luc a permis que la baudruche se dégonfle. Il faut les laisser dans leur trou à rat, C'est Sarkozy qui va ramasser la mise dans une alliance pragmatique du néo-fascisme et du néolibéralisme, qui est sa marque de fabrique. C'est Sarkozy, l'ennemi et l'adversaire redoutable, parce qu'il est sans scrupule et beaucoup plus cynique que l'extrême droite. Il fait feu de tous bois (Souvenons nous ses odes à Jaurès et Guy Moquet)et ne s'embarasse pas de références idéologiques surannées. Il est un pur produit d'élevage du spectacle. C'est là sa grande supériorité sur les LePen, Bayrou et Hollande qui eux essaient de se recycler dans le mensonge sans le culot de Sarkozy. Hollande " invisible et inaudible" est d'une inconséquence qui évoque le sommeil de la raison.Il a déjà perdu idéologiquement face au Front de gauche, ne serait-ce qu'en refusant de débattre. Seuls les sondages le maintiennent artificiellement à ce niveau de béatitude inconsciente, sans caractère,,sans programme et sans envergure face à la réalité du capitalisme financiarisé.
Oui, formidable interview sur FR3 Corse, parce qu'abordant des questions comme l'autonomie de l'île ou les langues régionales qui, a priori, auraient pu déstabiliser le jacobinisme de notre candidat, face à des journalistes imprégnés de leur identité insulaire. Sens de l'histoire, de la pédagogie, de la politique, de la formule ; ferme sur les principes et souple dans leur application ; fort de son expérience de ministre, de sénateur, de député européen, de dirigeant politique et de militant ; abordant tous les sujets avec une maîtrise des dossiers qui inspire le respect, Jean-Luc Mélenchon est encore arrivé à m'épater ;-). Toute une vie de réflexion et d'action qui semble aujourd'hui ramassée dans cette campagne sabre au clair et coquelicot à la boutonnière.
Monsieur Mélenchon,
Bravo, mille fois. De toujours proche des idées pour lesquelles vous combattez, j’attendais que quelqu’un relève enfin le gant… Je suis avec attention votre parcours depuis le début de cette campagne présidentielle, vous me ravissez par vos idées comme par vos prestations, je vous encourage de toutes mes forces, vous êtes en train de gagner le pari que vous vous êtes fixé: vous faites bouger les lignes de façon très sensible. Je vous souhaite à minima une troisième place.
Cependant, si je peux me le permettre, il me semble que lorsqu’on vous adresse le reproche « d’insulter les électeurs des Marine Le Pen », vous répondez par le combat politique, et, alors que vous vous montrez très pédagogue sur tous les autres points, vous semblez tout à coup vous réfugier dans une posture sans l’expliquer plus avant.
Partant de ce ressenti, je me suis posé le problème ainsi : est-ce que cette question de l’insulte aux électeurs de Marine Le Pen ne sous-tend pas une forme d’amalgame ? Si tel était le cas, cela disqualifierait la question. Question qui a été de prime abord suggérée par elle-même.
Est-ce insulter les électeurs potentiels de Marine Le Pen que de la combattre ? Autrement dit, y a-t-il un électeur-type de Madame Le Pen. Evidemment non!
Pas plus que dans aucun autre parti: les voix se mêlent aux voix. La couleur des ambitions n'est pas la même pour tous, chaque être est singulier, on ne peut parler d'un bloc qui dresserait un camp, mais d'une diversité d'êtres humains au sein de laquelle aucun ne puisse être en tout point semblable à un autre.
Ainsi dans un système démocratique, quelque soit le candidat considéré, de quelque parti que ce soit, aucun ne peut se prétendre être le propriétaire des voix qu’il a recueillies, et encore moins de celles qu’il pense qu’il recueillera. Cela vaut pour tout un chacun.
Il n’est donc pas question d’identifier tous les électeurs de Madame Le Pen, à ce qu’elle tente d’imposer de façon sournoise. Pour reprendre vos propos, il est, parmi "ses" électeurs, des personnes fragilisées dans leur famille, leur emploi, et/ou intoxiquées par un discours récurrent fondé sur le « y en a marre, tous pourris »... Ces personnes, usées de désespérances tombent dans le piège tendu par le front national.
Celles-là peuvent vous rejoindre, vous ne les insultez pas, elles se trompent momentanément, et risqueraient de regretter leur erreur si vous ne faisiez le nécessaire par pédagogie pour les sortir de ce piège.
Refuser la question (ou l’affirmation) de l’insulte aux électeurs, c’est donc refuser l’amalgame qui sous-tendrait que tous les électeurs de Marine Le Pen rêvent tous d’abuser de Caroline Fourest au fond d’un bois, ou de planifier l’éviction en masse de travailleurs émigrés, quitte à planifier une stratégie de guerre civile. Voilà les vraies insultes pour la plus grande partie des électeurs pour l’instant supposés de la fille de Monsieur Le Pen. La vraie insulte ce serait de se taire et de laisser ces choses ignorées dans une confusion de genres et de personnes. L’insulte se niche dans l’entourage proche des Le Pen. C’est de la tromperie. On n’insulte pas les gens qui se trompent ou sont trompés, on les éclaire.
En tout cas, je vous souhaite bonne route et attend avec impatience vos prochaines interventions.
FN out
Pour ceux qui ne lisent que trop rapidement les textes de Jean-Luc Le dernier est titré "un monde sans les Le Pen" en langage méluch cela veut dire on passe maintenant à autre chose. Le vieux machin a sans doute mieux lu que beaucoup d'entre vous car il sait qu'il ne verra plus le caleçon de Jean Luc.
Petite remarque concernant Benoit Hamon. Jean Luc nous avait dit, il y a quelques mois, qu'on n'avait pas besoin d'ennemis quand on avait un pareil tireur dans le dos !
Par contre salut et fraternité Bernard Thiebaut, il fait lui le job !
Ayant vécu en Corse, et ayant de la belle famille encore là bas j'ai été particulièrement content de voir la manière dont Jean-Luc Mélenchon s'en est sortie mais on en devient "habitué" face à une telle maitrise... Le problème Corse est "particulier" à cause de l'insularité et de l'omerta présente sur l'ile qui empêche une vie totalement harmonieuse...mais Jean-Luc Mélenchon ne s'est pas laisser prendre par cette "particularité" il a d'ailleurs fini par démontrer que l'autonomie réclamer par une partie du peuple Corse correspondait parfaitement à la planification écologique! Un génie!
Merci monsieur Mélenchon.
Une impression. Je me trompe peut-être : il y a comme une envie de Poutou et d'Arthaud dans les médias. Si je trouve normal qu'on leur donne la parole et qu'ils soient ainsi respectés, ce subit engouement des médias me paraît cependant suspect. Jean-Luc serait-il si haut dans les sondages secrets ?
Ce message s'adresse en particulier à l'équipe de Jean-Luc Mélenchon !
Les députés PS (moins 16) ont voté pour le MES, donc si les sénateurs font de même, le futur Président, donc vous je l'espère, ne pourra malheureusement plus rien faire, car ce MES sera adopté définitivement !
Alors voilà ce que je vous suggère ! Il faut les obliger !
Et si vous menaciez les sénateurs PS de faire voter l'abstention, si vous n'êtes pas au deuxième tour, mais surtout au cas ou il leur prendrait la fantaisie de ne pas renvoyer à la poubelle ce traité qui va nous mettre en esclavage ! Quoi que l'on en dise, nous irions à rebrousse poils, mais beaucoup parmi nous irons voter le ps plutôt que de voir Sarko repasser, comme beaucoup l'ont fait pour Chirac. Notre front à maintenant assurément du poids !
On va bien voir si les socialistes continuent de nous prendre pour des moins que rien ! la Gauche c'est nous,il faut que Jean-Luc Mélenchon soit Président pour l'avenir de notre pays c'est obligatoire ! je voterai aux deux tours Jean Luc Mélenchon !
Bonjours à Tous! Je ne suis pas d'accord pour que Jean-Luc se coltine Le Pen père. Quand ceux-ci prétendent être au second tour, pourquoi demandent-ils à "jouer" contre un mec promis à la seconde division ? Ils ne demandent plus à rencontrer les joueurs de L1 (Sarko/Hollande) ? Pourtant à voir et écouter Jean-Luc Mélenchon chez FR3 Corse (quel niveau politique!) et que tu entends Sarko ce matin sur RTL (quel niveau affligeant!) de la part d'un président candidat je me pose un peu beaucoup la question du pourquoi de ce souhait du vieux lepéniste. Il est vrai que le vieux gribou adore les "jeux du cirque" et qui doivent aussi beaucoup plaire a tous les medias avides "de sang". Il ne faut pas que notre Jean-Luc accepte d’être confronté aux Le Pen qui ne serait en fait que le seul moyen de passer à la télé. Le Pen ou rien, pas question. Nous n'avons peut-etre pas grand chose mais nous avons de la dignité !
Alain Tetart :
Non, le traité va passer, et ce même si le Sénat vote contre... car il passera en seconde lecture à l'Asemblée qui l'adpotera définitivement... De même il faut lire la déclaration de je ne sais plus quel sénateur PS qui dit s'abstenir pour ne pas gêner la candidature de Hollande... pour comprendre que le traité passera dans tous les cas.. Alors voila si Jean-Luc Mélenchon est élu Président, il poura renégocier le texte car il le soumettra à référendum... En imaginant que les français le rejètent, bien sur...
Concernant le non débat, tout le monde a un peu raison, c'est une réussite pour le FdG, mais réthorique...pas assez parlante pour le téléspectateur moyen, l'angle d'attaque était intéressant mais dans un débat.
Voyant son refus de débattre, Mélenchon aurait du adopter un ton beaucoup ironique en la traitant de petite fille qui devrait appeler son papa à la rescousse...et en concluant que finalement il n'avait pas à perdre son temps avec une petite fille gâtée et s'en aller lui...n'oublions pas qu'il a annulé un meeting....cette attitude aurait été beaucoup plus marquante....surtout qu'ils vont se revoir forcément pendant la vraie campagne....
maintenant c'est vrai autour de Sarkozy et hollande....
Le Monde aujourd'hui:
L'OTAN. M. Sarkozy avait choisi, dès 2007, le retour de la France dans le commandement militaire intégré de l'OTAN, qu'elle avait quitté en 1966. La décision du chef de l'Etat avait alors été critiquée par la gauche. Mais selon M. Moscovici, le départ de la France n'est plus envisagé.
Mais comment veulent-ils qu'on puisse voter pour eux ?
Que du bonheur...
Rien à ajouter
Fabrizio, si tu te tractes sur les marchés, tu verras que le retour (débat MLP/Jean-Luc Mélenchon) est on ne peut plus positif. Jean-Luc Mélenchon a eu la bonne attitude. Maintenant, on fonce tout droit et on ne regarde plus la campagne avec des retoviseurs. Rien ne sert de débattre avec Hollande, c'est Sarko la cible. Je propose un petit pétage de câble entre Coquerelle et Gaino, voir Corbières Gaino (tous deux devraient pouvoir le remettre à sa place, en n'oubliant pas de lui demander par qui il est payé lorsqu'il vient débattre au nom du candidat président).
@ Alain Tétart (624)
Je suis d'un point de vue différent: J'adore ce que fait JL Mélenchon. Je le soutient et lui fais confiance à 100%, mais il ne pourra me faire voter quelque chose ou pour quelqu'un que s'il me convainc objectivement de le faire - Désolé, réaction hyperdermique au "faire voter" (qui est la raison pour laquelle je ne me suis jamais "encarté" à ce jour dans quelque parti que ce soit)
De plus, je n'ai pas besoin de consigne à ce sujet: j'ai déjà écrit à mes députés et sénateurs (dont le maire de ma ville) en mon nom propre pour leur signifier qu'une abstention au MES du PS équivaudrait à mes yeux à un acte de haute trahison (non pas seulement au camp de gauche -une majorité historique au sénat qui rend les clés du pouvoir à l'ump sur ce vote-on marche sur la tête-, mais surtout de la nation toute entière, voire de l'europe) et qu'en conséquence, je ne serai plus en mesure de voter pour ce parti, quelle que soit l'enjeu, car ils auront acté leur passage à droite, leur mise au service du néolibéralisme sauvage qui a cours aujourd'hui... Et ce (mon abstention) pour la première fois depuis 1988!
Qu'ils ne me croient pas, ou le prennent pour partie négligeable (ou que ce n'est que du "bluff") est leur affaire, et leur futur problème, car là, pour ma part, l'affaire est entendue, on verra après le vote du sénat!
J'avoue que je ne comprenais pas le discours de Jean-Luc Mélenchon sur ce point "François, tu devras les convaincre!", car le report de gauche s'imposait pour moi, ce n'est plus le cas!
J'ai voté pour le camp adverse une fois "pour la bonne cause" en m'en mordant les doigts au vu du résultat! Bis repetita non placent!
Va, je ne te hais point.
Peut-être serait-il plus efficace de cesser de parler de la dynastie Le Pen et de s’adresser à tous les braves gens en colère, comme beaucoup d’entre nous ici, qui la supporte.
En excluant le noyau dur de cette dynastie qui n’a pas d’autre moyen de vivre et de prospérer qu’en divisant et opposant les Français entre eux, il me semble que tous ses « sympathisants » ne sont pas des abrutis primaires.
Ce sont des Français que le cynisme et la perfidie du pouvoir actuel a excédé.
Je mise sur leur intelligence pour comprendre que leur avenir et celui de leurs enfants est sincèrement, honnêtement, défendu Mr Mélenchon/FdG.
"Il y a deux sortes de bergers parmi les pasteurs de peuples : ceux qui s'intéressent au gigot et ceux qui s'intéressent à la laine. Aucun ne s'intéresse aux moutons" Henri de Rochefort
Bon à voir. Mais on fonce. Après, mon objectif c'est le second tour. Donc nécessité de crédibilité de Mélenchon. On verra l'entre 2 tours, l'erreur serait d'appeler à voter pour Hollande, le FdG ne décollera jamais.
Je ne suis pas parti du PS, rejoint le PG pour devenir le nouveau PC, la même politique avec de la vaseline non merci ! au combat camarade !
@Jake B 614
Jean luc Mélenchon, " le seul qui ne me fasse pas honte lorsque je regarde les infos dans le poste"
Pas mal! T'en as pas d'autres, des comme ça? Je les collectionne, ça va servir!
Quel beau meeting à Bastia, j'y étais. A quand votre visite à Ajaccio ? Samedi dernier lors d'une diffusion de tracts, les militant(e)s du Front de gauche ont rencontré une femme qui avait réuni chez elle ses voisins et surtout ses voisines pour voir votre prestation devant M. Le Pen. nous raconte-t-elle, et à la fin de votre prestation ces femmes d'origine étangère ont explosé de joie par des "youyou". Merci aussi pour votre belle prestation sur FR3 Corse qui a été diffusée hier soir.
Bonjour à vous,
Apparemment c'est en bonne voie, tout va bien. Mais, il ne faudrait pas que certains se sentent le droit d'insulter le PC, 633 (16h52):
je ne suis pas parti du PS, rejoint le PG pour devenir le nouveau PC, la même politique avec de la vaseline non merci !
Je suis un militant du PC et du Front de gauche et je n'ai pas besoin de vaseline !
Maintenant continuons à lutter tous ensemble aux côtés de Jean-Luc Mélenchon pour faire gagner le Front de gauche.
L'Humain d'abord.
Max.
[Edit webmestre : Vous avez été trop rapide pour moi ! Je m'apprêtais à modérer cette remarque déplacée, mais maintenant que vous avez répondu, je laisse les deux, par la force des choses.]
Scandaleux. ce soir chez Calvi dans "mots croisés" sur F2 ils vont parler salaires sans représentants du FdG. Annoncés : Kosciusko pour l'UMP, le triste sire Cahuzac pour le PS, Alliot du FN, un Modem et Poutou. Les seuls qui sommes pour une réelle augmentation du Smic et des salaires, le FdG, à la trappe. Et ces gens là veulent donner des leçons de démocratie à la terre entière. Qu'ils dégagent!
@Antraigues 604 à 15h30
Il y a un gouffre entre se désister et appeler à voter. Si FH n'est pas au 2eme tour, il ne peut que se désister.
J'attend qu'il se prononce clairement à un appel a voter au candidat du FdG s'il n'est pas au second tour. Mais l'histoire est là pour nous rappeler qu'on risque d'attendre longtemps.
Mon cher Jean Luc, je ne crois pas que vous ayez marqué des points face à Marine Le Pen. J'aime bien certains de vos coups de gueule, mais s'en prendre aux personnes en les insultant (trop souvent) ce n'est pas une méthode efficace. Rappelez-vous... En 2007, tout le monde s'en est pris à Sarko en le traitant en gros de "sale mec". J'étais contre cet argumentaire qui n'en est pas un et j'avais raison: Sarko a été élu. Or, il y avait autre chose à faire... Sarko est arrivé avec son grand chapeau de cow boy texan, avec ses idées ultra-libérales et son assujettissement aux USA. C'était là-dessus qu'il fallait le tacler (surtout au deuxième tour), il fallait que les gauches soutiennent Royal et que le PS fasse un accord avec Bayrou.
Je ne suis pas non plus d'accord avec vous lorsque vous dites que, si Poutou arrivait en tête, vous vous désisteriez pour lui: que je sache la LCR (aujourd'hui NPA) n'est pas un parti démocratique mais un parti totalitaire!
Je viens de visionner l'excellent reportage France 3 Corse.
Ce que j'admire le plus, c'est la pédagogie de Jean-Luc Mélenchon. J'apprends énormément à le lire et à l'entendre. Il nous éduque et c'est passionnant.
J'aime la qualité de ce blog et des intervenants, mais je suis touchée par les messages des gens s'excusant presque d'être "ordinaires" et qui remercient Jean-Luc Mélenchon.
Je m'y reconnais et cet espoir qu'il nous offre se transmet par nos bouches... et se propage.
Osons tous lui dire notre passion pour cette magnifique aventure qu'il nous permet. Ce sont les plus beaux hommages qu'il reçoit et qui le porteront au sommet.
Sinon, à part dire que je suis admirative des idées de Jean-Luc Mélenchon, que jamais je n'ai été aussi enthousiaste pour une élection, que jamais je n'ai autant cru qu'un autre monde était enfin possible...
Jean Luc Mélenchon rentrera dans l'Histoire, j'en suis persuadée.
Merci Mr Méléchon. On compte sur vous.
Je croyais avoir réfléchi à la question des langues régionales et de l'autonomie... eh ben, j'ai revu ma copie !
Il faut diffuser et rediffuser cette interview à FR3 Corse. Quel autre candidat est capable de réaliser une telle démonstration ?
Je participe à des campagnes électorales depuis 1973... c'est la première dans laquelle j'apprends et dans laquelle je me sens aussi à l'aise dans tous les débats sur le terrain.
Dès que nous aurons la démonstration que nous sommes devant Bayrou, il y aura un basculement : la crédibilité accélérera le rassemblement.
Encore quelques jours ! C'est pour ça qu'ils freinent dans les sondages (en mettant Poutou, Arnaud et Joly en avant) parce qu'ils savent que les vannes vont alors s'ouvrir !
Le Front de gauche est la seule solution pour tout à la fois sortir Sarkozy et ses affidés et pour préparer l'action législative à suivre dans le cadre de la révolution citoyenne.
Ah aussi ! N'oubliez jamais de parler de la planification écologique (plan démocratiquement décidé territoire par territoire pour mettre en place la vraie autonomie et la vraie sécurité) en lien avec toutes les autres questions (production, finance, énergie, alimentation, salaires, etc.) !
Ça va tanguer, mais plus nous serons nombreux, plus nous pourrons tenir le choc.
619-komorowski
On aurait pu le croire à juste titre et bien heureusement mais quand je lis sur le blog d'Alexis Corbières " Que Le Pen se rassure. Au Front de gauche, nous ne craignons personne, et surtout pas lui. Sa proposition va être étudiée avec sérieux et nous allons faire le point avec Jean-Luc dans les jours qui viennent. C'est ce dernier qui décidera tranquillement, car il ne s'agit pas non plus de faire n'importe quoi. Mais, la baderne xénophobe ne sera pas déçue, croyez moi " Je suis consterné que l'on envisage par éventualité d'y répondre peut-être. Le piège est gros comme un vieil éléphant fasciste dans un couloir UMP. Il ne va pas falloir pécher par orgueil cette fois-ci. On ne revient pas sur un travail bien fait. oui, le mieux est l'ennemi du bien. On laisse le vieux Le Pen dans ses couches culottes et sa psychologie incestueuse et on affronte directement l'UMP sans passer par la case PS, totalement inexistante sur le terrain, d'autant plus que nous le savons, celui -ci va nous tirer dans le dos au Sénat une fois de plus lors du vote du MESF. Il y a quatre candidats de la City : Sarkozy, Hollande, Bayrou, Le Pen. Prenons acte d'une élimination symbolique et n'allons pas recomposer une image médiatique là où elle fut parfaitement explosée en direct le Jeudi 23 février 2012. Passons aux autres momies de la City et œuvrons sur le terrain à la poursuite offensive de la campagne électorale : Place au Peuple !
Quel plaisir de vous lire. Habitant Saint Malo, ville très "riche" et "huppée" je me sens souvent très seule pour mener les combats nécessaires. Votre blog est une bouffée d'oxygène et me redonne courage pour continuer le combat.
Poutou par ci, Poutou par là... Les médias ont décidé d'attaquer JL Mélenchon sur sa "gauche". Insupportable mais est-ce risible ? Autrement dit y a t il un risque, électoralement parlant ? Qu'est ce qu'ils ont besoin de présenter quelqu'un le NPA, de toute façon ce parti va disparaître, si ce n'est déjà fait. Ils risquent de foutre en l'air une occasion unique pour la gauche radicale de s'affirmer comme jamais... et les médias l'ont bien compris. S'il y a bien un idiot utile ce sera Poutou. Allié objectif du capitalisme le NPA ?
Bonjour Monsieur
Je vous écris se soir pour vous dire que vous soutient de toute mon énergie. Mon épouse a travaillée 10 ans comme femme de chambre elle viens d'arrêter, je le cris haut et fort de l'esclavage! Monsieur Mélenchon! de l'esclavage. Elle revenait à la maison épuisée. Je vous demande de parler de toutes ses femmes qui travaillent en hôtel souvent sans syndicat pour les défendre. Elles sont usées, son amie est décédée d'épuisement l'an dernier dans le vestiaire de l’hôtel à 51 ans. Dans vos meetings, partout, parlez de toutes ses femmes en souffrance.
Merci Monsieur et bon courage
amitié
gérard
Cher Hold-up ne t'inquiète pas. Je connais bien Alexis Corbière. Il n'est pas toujours clairvoyant sur les situations et les hommes et comme Jean Luc n'est pas là il croit bien faire! Tout de même il dit c'est Jean-Luc qui décidera comme quoi confusément il sent bien qu'il est à coté de la plaque. Par contre je pense qu'il a la carrure pour ôter son caleçon au vieux fasciste par exemple chez Ruquier pour que les deux dames bien mises s'offusquent.
En Normandie, on combat le vote MLP comme on peut!
Là on prépare le grand meeting au parc expo a Rouen, on y attend plus de 4000 voir 5000 personnes! Mais au jour d'aujourd'hui on peut s'attendre a des surprises, des cars viennent de la Manche, du Calvados et de l'Orne.
Un rapport " MLP a réuni 1000 personnes", et pas d'ouvriers car ils étaient en face dans notre manif contre sa venue. Notre tâche, aller à la rencontre des salariés, ouvriers, employés, agent de maitrise, cadres, parler avec eux, de leurs revendications. Car la moitié des entreprises n'ont pas de CE, pas de 35h (PME -de 20) et pas de délégués bien souvent, donc pas d'infos syndicales !
Donc ils ont que la TV, et après il y a les ex-salariés que le patronat a jetés à la rue comme des chiens. Il faut essayer de discuter avec eux car MLP les défendra pas, elle s'en sert comme elle fait pour les étrangers.
Si tous les internautes de ce blog allaient aux permanence du Front de gauche pour aider a tracter, discuter, là on gagne et on donnera encore plus envie de voter FdG, car après il y a les législatives et 5 ans de quinquennat ou il faudra se battre pour faire bouger le curseur.
Jean un vieux coco qui part dans 3 mois en retraite.
Laissons les Le Pen là où ils sont ! Dans les choux ! Poursuivons l'exercice pédagogique d'instruction citoyenne. Démontrons chaque jour notre utilité et notre clairvoyance, laissons les Concordia de tous poils sombrer. Jusqu'ici cette campagne fonctionne parfaitement, dans quelques semaines l'épisode Le Pen nous paraîtra bien lointain, du temps où on n'était pas encore en capacité d'accéder au deuxième tour. Il ne reste plus qu'à obtenir un débat face à Sarkozy, être 100000 à la Bastille, tracter, coller, afficher, discuter, convaincre autour de soi.
Essayer d'être un peu moins sur ce blog (je suis accro aussi !), militer partout et toujours. Vraiment on peut y arriver !
M. Mélenchon, la puissance du travail que vous êtes en train de faire, pour moi historique, est si nécessaire, si importante, qu'il faut vous ménager. Je pense à votre santé bien sûr, mais aussi à votre sécurité.
Je sais bien que vous connaissez mieux que moi l’"extrémisme" des front - "nationalistes", les illuminés n'y manquent pas. Pas le moment de pousser le mimétisme avec Jaurès jusqu'à son dénouement.
"Veillez" sur vous !
@Gastaldin Guy (637)
"Mon cher Jean Luc, je ne crois pas que vous ayez marqué des points face à Marine Le Pen."
Vous arrivez après la bataille. Le papa de la fifille est monté au créneau et veut décaleçonner JL Mélenchon. Mr Guéant traite le FN de parti anti-républicain et de national-socialiste. Mr Gaino pète les plombs à la télé devant un socialiste. Il y a de l'agitation dans le bocal. Moi je suis sûr que nous avons marqué des points. Au sujet des insultes relisez les posts de ce billet nous en avons parlé longuement.
J'ai envoyé ce billet sur le site place au peuple 2012, je ne sais s'il y a lieu et pertinence de le faire paraître ici:
Je viens d’être sondé ! C’est rapide et précipité: vous êtes amenés à répondre sous la mitraille des questions…Aïe, c’est assez douloureux.
Politique de toute évidence, ce sondage téléphonique se présente comme émanant de l’IFOP.
Les questions principales en première partie tournent autour des émigrés, des musulmans, du monde arabe et de la religion, en France. On y confond allègrement cultes et fondamentalismes. On vous pousse au dénigrement en y éclairant les questions sur des moments d’actualité qui poussent à l’amalgame.
Sur les autres sujets :
Le deuxième lot de questions est relatif au fonctionnement de pays ou d’organisations (y sont confondues toujours les notions d’Etat et de Pays – de même dans un premier temps, on doit s’y situer sur la réglementation de l’OTAN sans aucun égard vis-à-vis de cas différents).
Ces questions sont d’un ordre plus général quant aux pays envisagés, jamais vraiment ciblées, à savoir : il y est demandé d’évaluer une position générale, présentée comme une latitude de fonctionnement, de tel organisme (en l’occurrence l’OTAN) ou de tel pays (l’Amérique)de manière complètement « décontextualisée » !
In fine il vous est demandé si « l’action de tel pays ou de telle autre » est nuisible ou positive (sans en préciser encore une fois le contexte, sentiment d’ordre global, vérités à l’emporte-pièce… douteux, non ?)
Il finit par poser la question d’une intervention souhaitable contre l’Iran !
Le recours à l’OTAN contre les terroristes, l’intervention en Libye…
Ce questionnaire est très pernicieux : on se déclare « pour » ou « contre », jamais n’est proposée la rubrique fourre tout « ne sait pas » – rubrique pratique s’il en est, surtout lorsque l’on veut pouvoir relativiser l’action politique ou les possibilités réglementaires d’une organisation suivant des contextes très différents.
Un questionnaire très simpliste. Sur des questions épineuses, mais au cours duquel on ne passe pas sans broncher. D’où mes douleurs précédemment évoquées.
Est-ce avec ces outils-là que l’on établi des sondages ?… Manipulation ! Danger, radicalisation !
La fin du questionnaire est plus personnelle, et permet de vous situer dans votre propre contexte (tiens, ça existe donc !) : avez-vous des étrangers dans votre famille, des pratiquants de cultes différents… Pas sûr que ça soit pour mettre en évidence la réalité de notre métissage… J’ai plutôt eu le sentiment qu’il s’agissait de le combattre.
Merci Redline69.
Oui nous envisagions il y a quelques mois la visée du 2ième tour pour le Front de Gauche avec un Hollande pagayant avec toutes les contradictions et lâchetés en pleine lumière de la réalité,et là il faut avec une grande satisfaction reconnaître que le choix de la stratégie du rassemblement à gauche -le FdG- était le seul gagnant et très attendu depuis le NON de 2005. Il faut se rappeler les posts multiples "inutiles" nous demandant de nous prononcer pour le second tour en excluant la présence de notre Candidat. Les luttes revendicatives dans les entreprises et offensives,celles pour les Droits contre toutes les casses des services Publics avec les atteintes sans précédent contre le statut des fonctionnaires et salariés,avec les oppositions systémiques et idéologiques nauséeuses opposant les travailleurs entre eux pour qu'ils ne s'occupent pas en priorité et en urgence du capital et en particulier financier des ravages et dégâts multiples,et les engagements de tout le militantisme pour fonder notre Programme dynamique "L'Humain d'abord" et les analyses au plus près du vécu, font que nous avons déjà gagné une sacrée bataille.Tous ceux qui ont rejoint le FdG et beaucoup à venir vont s'engager pour la Constituante,la Sixième République de la Révolution Citoyenne qui ne pourra pas laisser personne exclue. Un immense merci à Jean-Luc Mélenchon,au modérateur,et il me tarde de voir Fr 3 Corse et le non débat de Fr 2 mettant l'ignoble dessin du "Monde"aux oubliettes.Dans l'Humanité du 23/2/2012, p18,Arlette Charlot écrit "Il faut baisser le coût du capital et non la rémunération du travail"et analyse avec brio ce que chaque votant pour ces présidentielles devrait savoir avant de déposer son vote, et choisir l'émancipation...