24fév 12
Comme je suis désolé de n’avoir pas goûté ces instants de calme, approximatifs, devant mon clavier depuis une semaine ! Ma cadence d’écriture a été ralentie par une semaine bouillonnante dont vous avez dû apercevoir quelques moments drôles l’autre soir devant Marine Le Pen. Dans les lignes qui suivent je dis ce que j’ai fait. Juste pour essayer d’évoquer une ambiance de vie. Puis je viens sur la soirée de non-débat sur le plateau de France 2. Et je reviens sur le « Mécanisme européen de stabilité », la machine infernale de l’Europe austéritaire. Pour l’information de votre argumentation je viens un moment sur les déclarations de Sarkozy sur l’emploi. Puis je me sauve en courant faire ma valise.
Deux séries de photos d'ouvriers métallurgistes au travail et dans la lutte illustrent ce billet. Les premières sont tirées du film documentaire de Gilles Perret "De Mémoires d'ouvriers" qui sort en salle le 29 février prochain. Les autres ont été prises jeudi 23 février par Rémy Blang sur le site de l'usine Arcelor-Mittal de Florange en Moselle.
Encore une semaine au pas de charge. J’en fais le récit en survol et l’on verra qu’on pourrait en faire un livre ! Le milieu de semaine déjà était dense comme une brique. Entre une grande interview à Nice avec la rédaction de « Nice matin » et « Corse matin » entre deux avions (bonjour mon bilan carbone !) et mon séjour à Bastia c’était déjà sous pression. A Bastia ensuite, quelle histoire encore ! Tant de monde, tant de visages de tous âges et cette furia incroyable qui répondait à chaque moment des discours lorsqu’ils faisaient écho aux valeurs qui nous rassemblent ! Pour moi c’était aussi la rencontre avec les communistes de l’île. Je ne les connaissais pas. J’avais seulement passé quelques instants avec Dominique Bucchini à la Fête de l’Humanité. Ici je le retrouvais chez lui, parmi les siens. Gourmand de personnages et de personnalités comme je le suis, lui fut un festin. Ces sortes d’hommes sont un mélange méditerranéen dans lequel je reconnais la pâte dont je suis moi-même pétri. Mais Dominique domine tout d’une tête, tranquille, entre sourires amusés et silences éloquents. Cependant nous étions tous au même étonnement devant tant de monde rassemblé pour une des plus importantes réunions vue dans l’Ile depuis bien longtemps, m’a-t-on dit. Dominique Bucchini était cependant le moins étonné. Lui avait déjà beaucoup tourné sur son secteur en tenant douze réunions sur la présidentielle. Il me raconte comment, quand dans un village de dix-neuf habitants il en a vu venir huit à la réunion, il s’est dit que cela valait tous les sondages !
Mardi on a fait la conférence de presse à l’Assemblée avant le « Mécanisme européen de stabilité ». L’enjeu du jour c’était le nombre de députés socialistes et écologistes qui voteraient avec nous. Pour moi c’était une affaire très émotionnante, car je retrouvais toutes le données politiques qui ont conduit à mon départ du PS avec Marc Dolez et les autres. Toute la journée de la veille, j’ai eu des socialistes au téléphone pour mesurer la situation, argumenter, rassurer. Ce n’est pas facile dans l’ambiance actuelle au PS de tenir tête. A peine cinquante députés socialistes à la réunion de groupe. Un vrai dispositif de contrôle politique était ensuite en place pour accueillir un par un ceux qui arrivaient dans l’hémicycle à l’heure du vote. Malgré cela, il y a eu des têtes dures. Et quelques incompréhensibles capitulations. Pourquoi Montebourg a-t-il cédé ? Il aurait dû être en première ligne. Dans un autre genre de registre, pourquoi ceux qui ont voté « non » en sont-ils resté à une démarche individuelle, isolée et muette ? Le PS est un astre mort.
J’en viens à la bataille contre les nouveaux traités européens. Les événements qui s’y rapportent sont couverts par une lourde et significative indifférence médiatique. En dehors de « Libération » et du « Monde », toute la bien-pensance qui pétarade son « oui-ouisme » européen aigu s’est inscrite au registre des absents. Pas là, pas au courant. Rien à signaler. Mardi 21 février, les députés devaient se prononcer sur l’instauration du « Mécanisme européen de stabilité ». Dans cette affaire rien n’est simple. Même le processus de ratification est complexe puisque les députés étaient amenés à se prononcer sur deux projets de loi. Le premier projet de loi autorise la ratification de la décision du Conseil européen modifiant un article du Traité sur le fonctionnement de l’Union européenne afin de permettre la mise en place d’un « Mécanisme européen de stabilité ». Un « Mécanisme » en général, sans dire lequel précisément. Le deuxième projet de loi autorise la ratification du traité instituant le « Mécanisme européen de stabilité ». Celui-là en particulier. Vu ? En résumé, les députés devaient d’abord voter sur le principe d’un « Mécanisme européen de stabilité » puis sur le projet en tant que tel du MES dont j’ai déjà parlé ici. Mardi soir, les députés du Front de Gauche ont donc voté contre à deux reprises. Les députés du Front de Gauche ont fait bloc face à « un projet qui saigne les Etats européens » et ont voté « NON » au MES. Les 3 députés d’Europe-Ecologie-Les-Verts ont également voté contre le MES. Malheureusement les socialistes ont eu besoin pour se mettre d’accord entre eux de diviser toute la gauche. Alors que nous aurions pu tous nous unir pour rejeter ce dangereux projet, les députés du groupe socialiste ont choisi de s’abstenir. Seuls 16 députés socialistes ont eu le courage de ne pas respecter la consigne et ont également voté contre. Leur vote est la preuve que contrairement à ce que dit la direction socialiste, le vote lamentable qu’elle a choisi ne va pas de soi, qu’il est critiquable. A la demande des députés du Front de Gauche, le scrutin était public pour que chaque citoyen ait le droit de connaître le vote de nos députés. La droite étant majoritaire, l’Assemblée Nationale a donc adopté mardi le MES. Sans opposition du Parti Socialiste qui n’aura jamais voté sur la question ni en bureau national, ni en groupe. Le député de la Corrèze François Hollande, « prochain président », s’est abstenu.
Mais le texte doit encore passer au Sénat où cette fois-ci la gauche est majoritaire. Les sénateurs du Front de Gauche continuent le combat. Ils seront présents mardi prochain pour voter contre le MES. Ce n’est pas tout. Nicole Borvo, la présidente du groupe Front de Gauche, a également interpellé l’ensemble des sénateurs de gauche afin de déposer un recours devant le Conseil constitutionnel. En effet, pour les traités précédents (Traité d’Amsterdam, TCE, Traité de Lisbonne) le Président de la République avait saisi le Conseil constitutionnel en amont de la ratification. C’est une figure imposée par l’usage car il est évident que chaque nouveau traité modifie le périmètre de la souveraineté nationale en en déléguant une part au niveau européen. Or la Constitution ne permet pas ce genre de transfert sans que cela soit expressément délimité et affirmé en congrès du parlement. Cette fois-ci Nicolas Sarkozy n’a pas osé prendre le risque d’un rejet par le Conseil constitutionnel. En effet, pour bénéficier du MES, les Etats devront se soumettre à la tutelle budgétaire de Bruxelles. Or, l’article 14 de la Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen, préambule de notre Constitution, établit la souveraineté du peuple en matière de politique budgétaire. Le MES et le traité Merkel-Sarkozy ne respecte donc pas notre Constitution. Il faut maintenant réussir à réunir les 60 sénateurs ou députés pour pouvoir déposer ce recours devant le Conseil constitutionnel. Il est décisif que nos amis se mobilisent partout pour exercer l’interpellation des parlementaires sans laquelle tout cet épisode sombrerait dans le néant de l’indifférence et de l’oubli auquel aspirent ceux qui organisent cette manœuvre. Je vous retrouve bientôt et à tout le moins le 29 dans les rues de Paris.
Jeudi, je suis rentré de Bastia après avoir enregistré l’émission de débat politique de France 3 – Corse qui passe ce dimanche. Quarante minutes sur une heure d’émission consacrées aux langues régionales ! Une occasion inespérée de faire le point en public. Puis, départ en courant toujours, jusqu’à l’aéroport. Là une pause plus tranquille que la veille pour parler en ami à ces jeunes gens si courageux qui campent depuis cent dix-huit jours dans le hall de l’aéroport, les indignés d’Air France. Vainqueurs en justice contre la compagnie qui nie leurs droits, ils n’ont pour autant aucune application de ces décisions de justice. Telle est la France de Nicolas Sarkozy. De retour à Paris, après une interview sur la situation à La Réunion et un long contact téléphonique avec le député européen sur place Younous Omarjee, ce fut aussitôt la réunion de mise au point pour l’émission avec Marine le Pen. De cette émission je parle plus avant dans cette note. La nuit fut courte compte tenu de la charge d’adrénaline à éponger ! Le lendemain matin, petit moment de bonheur avec la réunion nationale des Fralib à la Bourse du travail. Là, j’étais aux côtés de Pierre Laurent, Martine Billard et André Chassaigne, sans oublier Laurence sauvage et Eric Corbeau, les chevilles ouvrières du Front des luttes. J’en suis parti avant qu’Olivier ne parle, le dernier orateur des Fralib. Je suis sorti tellement vite vu mon retard que j’ai lâché toute la presse et oublié de saluer tous les amis. Puis dès le retour au pas de charge à l’Usine je me suis mis au clavier pour commencer cette note. Et ensuite recevoir le roi des boucher, Yves-Marie le Bourdonnec qui venait présenter son livre dans nos murs ! De là, je suis passé au copain qui me représente en Nouvelle Calédonie et aux réponses à la revue qui l’accompagnait. Avant cela c’était le journal « L’équipe » à propos du régime de l’athlète politique. J’ai fait une pause pour dormir vingt minutes dans mon fauteuil, ma veste sur la tête pour masquer la lumière. Une vieille technique apprise dans les nuits de congrès. L’œil à peine ouvert, voici le moment de faire le point avec le directeur de campagne François Delapierre. Puis d’examiner le bilan de la communication de campagne sur les spots à venir avec Arnauld Champremier. La suite ressemble à ce début. On court beaucoup. La vie finit par être comme suspendue et décalée. Autour de moi, selon leur poste de combat, les uns et les autres sont dans le commentaire ou le bilan de tel ou tel événement qui a eu lieu il y a un ou deux jours. Tout cela me paraît déjà si lointain ! Il faut revenir sur terre ! Je vais faire deux pauses de quatre jours entrecoupées d’un retour à Paris pour la manifestation du 29 février à l’appel de la Confédération européenne des syndicats. Et pour aller au Salon de l’agriculture.
C’est sans doute l’événement politique le plus étrange que j’aurai vécu. Je suis obligé de dire que j’ai bien ri, ensuite, alors même que le sujet est très sérieux. Dans le véhicule du retour, l’un des nôtres fut pris d’un fou-rire inextinguible en évoquant la mine de panique et de ridicule de Marine Le Pen s’agitant avec ses papiers et faisant mine de lire son journal. Sur France 2, Madame Le Pen s’est tiré une balle dans le pied devant six millions de personnes avant de s’assommer elle-même. Je ne sais pas qui lui a suggéré cette tactique stupide ni pourquoi elle l’a appliquée alors qu’elle ne m’a pas semblé manquer de flair politique jusque-là. Je vous renvoie au récit d’Alexis Corbière qui se trouvait à mes côtés toute la soirée. Autour de moi, le groupe des spécialistes du Front National dans mon équipe se frottent les mains. Pour eux, je leur en donne acte, Madame Le Pen n’a jamais été le visage d’une nouvelle extrême-droite. Et dans le registre traditionnel de l’extrême-droite elle serait loin d’être la plus performante. Pour eux donc, la soirée marque le tournant de la carrière de Marine Le Pen à la tête du Front National. C’est son premier revers lourd, humiliant et public. Tout ne peut qu’aller plus mal pour elle désormais. Non de notre seul fait mais du fait de ses limitations visibles comme dirigeante et comme porte-parole de sa propre mouvance. Ce point doit être éclairé.
La banalisation du Front National à laquelle elle aspirait est un échec. Je pense que sur ce point nous avons joué un rôle décisif en brisant l’ambiance de sidération qui l’entourait du fait de la contamination des idées hostiles aux musulmans dans de larges sphères de la bonne société. Dorénavant, de tous côtés la machine est en train de s’inverser. A l’exception notée de « L’Express » où elle garde un solide appui, tout le reste de la presse est en train de tourner. Face à ce retour de bâton Marine Le Pen est sans stratégie de rechange. Elle a joué son va-tout. En même temps elle s’est coupée d’une partie de ses bases qui n’a jamais accepté le prix à payer pour cet objectif fumeux de « dédiabolisation ». Son engagement à revenir aux « fondamentaux du FN » dans une maigre salle comme celle qu’elle a réunie à Strasbourg sonnait comme un aveu de distance que les commentateurs ont laissé passer sans le noter. Mais pas nos analystes. Nous en avons tiré les conséquences.
Mon cap d’entrée avec elle sur le dossier de l’égalité homme-femme m’a permis d’entrer au cœur du rideau de fumée qui masque les contradictions d’orientation au FN. Notre intérêt tactique est donc de la laisser clouée là où elle est : dans cet « entre deux » asphyxiant pour le FN. Car sa tactique de quête de respectabilité l’a coupé de ses bases militantes actives et de ses milieux sociaux d’élection sans la rapprocher d’une capacité de relève sur la droite à la peine avec Sarkozy. Face à nous, cette position c’est tout bénéfice. En premier lieu son programme commun avec Sarkozy la situe dans le camp le plus détesté du point de vue de ceux qui s’opposent au système. Nous avons vu la contre-performance se jouer sous nos yeux. Même si nous avons été très exaspéré du ton et du contenu des propos d’Henri Guaino face à elle, force est de reconnaître que celui-ci l'a bien scotchée dans un espace commun et même équivalent à certains moment. Les « je vous donne raison », « vos mots me parlent » de Guaino ont certes permis à Madame Le Pen de reprendre son souffle sur le plateau. Mais cette bienveillance l’a asphyxiée. Là encore elle n’a rien vu venir du fait de l’aveuglement qu’elle s’inflige dans sa quête de respectabilité. Si bien qu’elle a fini par féliciter Guaino et se réjouir du fait que l’échange avec lui était « très agréable ». Comme candidate « anti-système » on fait mieux. En second lieu, tout ce qui met à nu les pénombres de Madame Le Pen l’oblige à se révéler à contre-emploi.
Ainsi de la question du droit à l’avortement « réservé » à celles qui peuvent se le payer. Fin janvier, Marine Le Pen avance devant la rédaction de Rue 89 sa proposition de déremboursement de l’IVG. Le directeur de campagne de Madame Le Pen et n°2 du FN, Louis Alliot, est allé encore plus loin dans l’émission « Mots croisés » du lundi 30 janvier en osant évoquer ce qu’il appelle les « IVG de confort ». L’indignation que de tels propos soulèvent quand on les découvre fait partie du plan de communication. Vous allez voir pourquoi. A nos yeux c'est ici l'égalité humaine dans la capacité à disposer de son corps qui est mise en cause. Avec Madame Le Pen seuls les riches pourraient avorter. Que feront les femmes qui n’ont pas les moyens financiers d’avorter ? Devront-elles recourir aux « faiseuses d’anges » comme cela été le cas pour des milliers de femmes dans le passé ? Ici, Marine Le Pen promet aux femmes les moins argentées un retour en arrière de 30 ans. En effet, après la loi Veil de 1975 légalisant l'IVG, c'est François Mitterrand qui avait permis en 1982 de concrétiser ce droit en décidant de son remboursement par la Sécurité sociale. Nous, ça nous indigne ! Mais à l’extrême-droite aussi. Pour la raison diamétralement inverse ! Car vu avec un œil de sympathisant du Front National, le tableau est tout autre. Voici ce qu’il découvre : après avoir passé 38 ans à combattre le droit à l'avortement, le Front National l’accepte. Qu’il s’agisse de le réserver à celles qui peuvent se le laisser payer ne change rien pour eux. Ils ont passé les quarante dernières années à combattre non pas le remboursement ou non, mais le droit à l’IVG lui-même. Aborder le thème coupe Madame Le Pen sur ses deux rives : celle de la respectabilité et celle de ses bases.
Même situation à propos du « salaire parental » qu’elle propose du bout des lèvres. C’est une idée aussi vieille que l’extrême-droite : les femmes à la maison avec les enfants ! Mais ce dispositif serait créé selon elle « dès que les finances publiques » le permettront. Hum ! Marine Le Pen dit permettre à chaque « parent » de « choisir » d’arrêter son activité professionnelle pour s’occuper de ses enfants. Pour cela ce parent disposerait d’une allocation équivalente à 80% du SMIC, pendant trois ans, à partir du deuxième enfant. 80% du SMIC net cela représente 878€ par mois. A comparer. Car le seuil de pauvreté pour une personne seule avec deux enfants est de 1 526€, et de 2000€ pour un couple avec deux enfants. Voilà ce que propose réellement Marine Le Pen : une allocation inférieure au seuil de pauvreté ! Comme incitation au retour à la maison il y a mieux !
Ce n’est pas la seule arnaque de son projet sur le sujet. Voyez plutôt. Aujourd’hui, un parent seul avec deux enfants et ne travaillant pas, peut prétendre au RSA. Il reçoit alors 1016€ si l’un des enfants a moins de 3 ans. Soit 330 euros de plus que le « salaire parental » de Madame Le Pen ! Marine Le Pen propose donc moins que ce qui existe aujourd’hui ! En fait, son « salaire parental » plongerait de nombreuses familles dans une situation de plus grande précarité. Encore une fois, les femmes seraient les premières victimes de cette précarité. Les femmes seules avec enfants représentent en effet plus de 85% des familles monoparentales. Et dans un couple, c’est bien plus souvent la femme plutôt que l’homme qui arrête de travailler pour s’occuper des enfants. Ainsi, au point de départ, il s’agit seulement d’une traditionnelle politique du retour des femmes à la maison. C’est le refrain « social-familial » des politiques réactionnaires depuis toujours. A l’arrivée, il s’agit juste d’une pauvre arnaque de type Sarkozyste : échanger ce qu’on a contre pire ! Dans ces conditions allumer la lumière sur ce projet révulse sur deux fronts. D’abord tous ceux qui s’opposent à la réduction du rôle des femmes aux tâches familiales qui interdit leur émancipation professionnelle. Pas une once de respectabilité et de dédiabolisation à attendre de ce côté sitôt que le projet est connu. Mais dans cette version Sarkozyste, il écœure aussi le gros réactionnaire nataliste et nuptialiste traditionnel de l’extrême-droite classique.
Un sujet qui l’a aussi bien mise mal à l’aise est l’affaire de la citation de Robert Brasillach faite par Jean-Marie Le Pen lors de la réunion à Lille du Front National. Je n’y reviens que pour expliquer de quoi il retourne avec assez de soin pour que chacun de mes lecteurs situent de quoi nous parlions sur le plateau de France 2. Madame Le Pen me donnait des leçons sur ce que doit être le comportement « convenable » d’un candidat à la présidence de le République. Je lui ai répondu que le comportement correct d’un candidat est de hurler, de se lever et de quitter la salle quand on cite un collabo antisémite en exemple dans une réunion où l’on se trouve. Samedi 18 février à Lille, Jean-Marie Le Pen a conclu son discours par une citation de Robert Brasillach. Cette citation a été chaleureusement applaudie par le public composé de militants et cadres du Front National. Madame Le Pen, présente dans la salle n'y a rien trouvé à redire. C’est très grave ! C’est indigne. Voici pourquoi, afin que nul n’en ignore.
Robert Brasillach a été condamné à mort et fusillé pour « intelligence avec l'ennemi ». C'était un collabo patenté. Je le dis pour que ceux qui pensent que Madame Le Pen défend la France sachent que son parti applaudit un traître à la patrie. Pire, sous le régime du maréchal Pétain, Brasillach dirigeait le journal antisémite « Je suis partout » édité à 250 000 exemplaires. Le plus important journal de la collaboration. C'est dans ce journal infâme qu'il a notamment écrit le 25 septembre 1942 : « Il faut se séparer des Juifs en bloc et ne pas garder les petits ». Enfin, pour être complet, voyons les dernières paroles de Brasillach. A son procès, il affirme : « Je n'ai rien à regretter de l'intention qui m'a fait agir ». Et avant d'être fusillé, le 6 février 1945, il déclare à son avocat : « C’est aujourd’hui le 6 février, vous penserez à moi et vous penserez aussi aux autres qui sont morts le même jour, il y a 11 ans », en référence à la tentative de coup d'Etat fasciste du 6 février 1934. Madame Le Pen accepte donc sans broncher qu'on cite dans ses meetings un fasciste, collabo, appelant au crime antisémite de masse, nostalgique d’une tentative de coup d’Etat.
Pour se défendre, Madame Le Pen explique qu'il faut « détacher l'œuvre de l'homme ». Cet argument ne tient pas. Je m'explique. D'abord, Jean-Marie Le Pen fait des discours depuis suffisamment longtemps pour savoir qu'on cite autant une œuvre que son auteur. C’est donc toujours un choix politique de citer. Jean-Marie Le Pen a donc délibérément et politiquement choisi de citer Brasillach. Ensuite, le discours de Jean-Marie Le Pen est un discours de stratégie politique dans un week-end militant qui comporte un important volet de "formation" des militants du FN. Il termine son discours en parlant de la question de "l'Honneur" et c'est à ce sujet qu'il cite Brasillach et son poème « L'enfant d'honneur ». Pour ce qui est des enfants, on sait ce que Brasillach pensait. Quant à l'honneur d'un collabo, on se demande bien ce que cela peut-être. Le texte cité par Jean-Marie Le Pen est extrait du recueil « Les poèmes de Fresnes » de Brasillach. Tous les poèmes de ce recueil ont été écrits en prison en 1945. Brasillach a écrit ce poème après avoir été condamné à mort et une semaine avant son exécution. C'est donc un testament littéraire et politique. Il est donc impossible de « séparer » les deux pour reprendre le mot de Madame Le Pen … et de Robert Brasillach. J’en reste là pour cette fois-ci.
Mercredi soir sur France 2, Nicolas Sarkozy a présenté ses propositions pour l'emploi et le pouvoir d'achat. Il a proposé de généraliser le travail forcé pour les allocataires du RSA. Il veut obliger les allocataires qui n'ont ni emploi ni formation à travailler 7 heures par semaine. Sarkozy propose qu'ils fassent des "travaux d'intérêt général" et soient payés au SMIC. Il a même ajouté : « Tous les ans, on évaluera sa situation » et « s'il n'y a pas de problème, il continuera à avoir le RSA ». Et sinon ? Sarkozy indique clairement qu'on pourrait lui supprimer le RSA. Et donc le laisser sans ressources. Voilà jusqu'où mène la logique brutale et absurde de l'équilibre entre droits et devoirs. J'ai déjà eu l'occasion de l'écrire il y a plusieurs années sur ce blog. Pour nous, il existe des droits qui n'appellent aucune contrepartie en termes de devoirs. Par exemple, les droits de l'Homme.
Dans le détail, la proposition de Nicolas Sarkozy est tout aussi stupide. J'ai déjà démontré la bêtise du raisonnement sur BFMTV en mai 2011, au moment où Laurent Wauquiez avait fait cette proposition. Car si les 7 heures de travail hebdomadaire que veut imposer Nicolas Sarkozy étaient disponibles, il n'y aurait pas autant de chômeurs en France. Plus exactement, elles sont déjà effectuées par des gens qui en vivent et sont payés pour ça. Ce que propose Nicolas Sarkozy reviendrait à remplacer ces salariés par des bénéficiaires du RSA. Et donc de mettre les salariés actuels au chômage et demain au RSA. Faire travailler de force les allocataires du RSA pour mettre au RSA les salariés d'aujourd'hui : il fallait l'inventer ! Et la plupart de ces tâches d'intérêt général sont organisées et financées par les collectivités locales : entretien d'espaces verts, sécurisation des sorties d'écoles, etc. Comme Sarkozy répète qu'il faut supprimer des emplois dans les collectivités locales, c'est assez curieux de venir ensuite leur demander d'en créer d'autres pour les allocataires du RSA. De toute façon, cette proposition n'a pas vocation à s'appliquer. Son seul but est de dresser une catégorie de Français contre une autre, ceux qui n'ont presque rien contre ceux qui n'ont rien du tout.
La deuxième proposition de Nicolas Sarkozy est un copié-collé du programme de Madame Le Pen. Aucun journaliste ne l'a relevé. Comme Madame Le Pen, le candidat UMP essaie de faire croire qu'il veut augmenter les salaires. Il faut dire que celui qui promettait d'être « le président de l'augmentation du pouvoir d'achat » a beaucoup à faire oublier. Mais la proposition commune UMP-FN est de l'esbroufe. Sarkozy propose d'exonérer de cotisations sociales salariés les salaires jusqu'à 1,2 SMIC. Sur France 2 il a indiqué que cela profiterait à ceux qui gagnent jusqu'à 1 450 euros. Il ment. Un salarié qui gagne 1,2 SMIC gagne 1 315 euros net. Pas 1 450 euros. Sarkozy a annoncé qu'il verrait leur salaire augmenter de 1 000 euros par an. Mais jeudi soir, France 2 a indiqué que ce ne serait que 840 euros par an pour un salarié payé au SMIC. Sauf que la proposition de Sarkozy consiste à supprimer en contrepartie la Prime pour l'emploi (PPE). Aujourd'hui, cette PPE permet à un salarié au SMIC de toucher 770 euros par an. Donc la proposition Sarkozy revient en fait à lui donner 70 euros de plus par an. Soit 5 euros et 80 centimes de plus par mois. Voilà la grande mesure de Nicolas Sarkozy pour le pouvoir d'achat !
Nicolas Sarkozy s'en est aussi pris aux revenus indécents des grands patrons. Là encore, il propose des mesurettes pour occuper le terrain. Il a ainsi promis une nouvelle fois d'interdire les « retraites-chapeau », comme il l'avait promis en 2007. Il a promis plus de transparence sur les salaires des dirigeants d'entreprises. Il a aussi promis que les rémunérations des PDG seraient décidées en assemblée générale des actionnaires et non en conseil d'administration. Ça ne changera rien car dans l'assemblée générale comme au conseil d'administration, l'actionnaire majoritaire est majoritaire… et décide donc comme il veut. Enfin, la promesse d'un représentant des salariés dans les comités de rémunérations est une mauvaise plaisanterie. Bien sûr, elle ne changera rien non plus car la décision des actionnaires s'imposera. Face à la cupidité sans limite, seule la loi et l'impôt sont des réponses efficaces. C'est tout le sens de nos propositions de salaire maximum et de revenu maximum.
Enfin, comme réponse au chômage des jeunes, Nicolas Sarkozy a proposé que « la troisième année du baccalauréat professionnel se fasse systématiquement en apprentissage, en alternance ». Sottise ! D'abord il entretient volontairement la confusion entre deux choses différentes : l'apprentissage et l'alternance. L'apprentissage relève du droit du travail. L'alternance relève du statut scolaire. Dans un cas, le jeune est un travailleur, dans l'autre un élève. En termes de protection et de statut, les différences sont nombreuses. L'apprentissage est un statut beaucoup plus précaire pour les jeunes : 25% des contrats d'apprentissage sont rompus dans les trois premiers mois. Ensuite, Sarkozy exploite la méconnaissance de beaucoup de monde sur ce sujet. Car tous les diplômes de l'enseignement professionnel comportent déjà de longues périodes obligatoires de formation en alternance. Ce que veut faire Sarkozy c'est remplacer cette alternance sous statut scolaire par de l'apprentissage. Et précariser les jeunes un peu plus. J’ai l’intention de m’exprimer en détail sur le sujet dans les prochaines semaines car le sujet est d’importance pour des milliers de garçons et filles dans notre pays. Et parce qu’il engage l’avenir du niveau de qualification de la main d’œuvre de notre économie. Le projet Sarkozy est une ruine pure et simple. D’ici là je crois voir que ma valise s’agite d’impatience. Il va falloir faire mon paquet de jeans et de chemises.
Bonjour, il est tôt et il me faut déjà partir bosser.
J'aimerais savoir sur ce que vous avez à répondre sur les plans de resructurations que La Poste met en place depuis plusieurs années en ne renouvellant pas les départs à la retraite et continue d'employer des Cdd au lieu de créer des emplois stables en Cdi. Le sujet est bien long et j'ai de quoi développer. Mais il est tard et je ne peux partir en retard.
Merci de jeter un oeil puis deux à une pratique largement répendue dans des grands groupes de mission de service public.
Bonne journée
celine
Il est clair que vous aviez bossé vos dossiers en préalable avec la rencontre avec MLP. Une approche basée sur le raisonnement permet de détricoter les argumentaires souvent fumeux (et souvent lapidaires car fumeux) de ceux qui n'ont rien à proposer de concret et d'efficace. Merci pour cette approche. Bien cordialement.
Votre billet révèle d'une intelligence politique hors pair. Pour des commentaires que j'ai reçu les sympathies envers nous sont chaque fois plus évidentes, et apparemment le vote utile s'impose chaque jour comme le principal obstacle pour arriver su 2eme tour dans la rue, au bistrot, au boulot. Mais la stratégie de campagne me semble si performante que je suis convaincu que on va voir quelque chose sur le sujet.
J'étais de celles que n'aimaient pas les insultes comme tactique, même en comprenant que c'était la seule façon d'être pris par les médias et que cela permettait de contextualiser l'insulte en expliquant d'où venait-il. Après hier soir, j'ai complètement renverse mon point de vu et je me demande maintenant comment j'ai pu oser penser au respect, à la gentillesse envers de quelqu'une qu’applaudit un homme qui voulait envoyer des enfants aux fours allemands. Et là j'ai vu quelque chose que m'avait échappé: elle voudrait refaire le coup avec les enfants des immigrés en leur retirant l'aide médical... "s'ils crèvent dans nos rues, c'est leur problème". Et, d'un coup je me suis rendue compte que moi même j'avais mangé de la soupe "respectabilité du FN". Il n'y a rien à respecter chez eux, et vos "invectives" que j'ai trouvé si fortes, m’apparaissent maintenant comme "le minimum syndical". J'essaye de passer ce message partout où je vais dans la toile en leur demandant quel type d'être humain peut cautionner ça.
Je vous remercie encore, chaque jour on apprend plus dans cette campagne, et pourtant je ne suis pas à ma première.
No pasarán!
Hasta la victoria siempre!
Dites, c'est moi ou cette chère Marine s'est permise de faire un doigt d'honneur à notre représentant ? Quelle déception ! Il semble que ce soit du entre autre à un moment décisif pour la Comm du FN.
On voit clairement sa nervosité au moment où Jean-Luc évoque, afin que les électeurs potentiels du FN le sachent, que son parti a cessé de lutter contre l'interruption volontaire de grossesse car elle joue en permanence la carte de l'ignorance et de la souffrance personnelle. Elle a failli en déchirer son journal !
Elle n'est clairement pas franche ou spontané cette dame là. Et dire qu'elle se croit plus légitimement candidate que lui.
Allez, malgré le niveau, hauts-les-coeurs, ardents à la lutte, ne lâchons rien.
J'avoue m'être endormie en écoutant l'émission "Des paroles et des actes" avec Marine Le Pen. Sans doute de fatigue et très certainement d'ennui car lorsque je suis vivement intéressée la fatigue s'efface comme par magie. J'ai eu le temps de repérer les moments d'allusion à votre présence signant la peur bleue que vous lui inspirez, laquelle ne lui a laissé que le choix de l'évitement par mépris mais du même coup elle s'est prise dans la contradiction manifeste d'accorder de l'importance à ce qu'elle méprise et de mépriser manifestement le débat démocratique auquel elle réclame l'accès.
Du coup le courage était de votre côté et la lâcheté du sien alors même qu'elle venait de se décerner la qualité qui lui a fait défaut!
Merci M. Mélenchon de ce grand moment. Vous portez hautes les couleurs de la gauche. Heureusement ! Car pour ce qui est des autres. Sans commentaires. Continuez à être le trublion honnête de cette campagne. Encore merci.
Sur rue 89 un "internaute" soutien la candidature de JL Mélencon, et, de mon point de vue, développe un argument intéressant. Face à l'hégémonie (la "dictature" ?) des experts le FdG et Jean-Luc Mélenchon redonnent de la force à la politique au bon sens du terme. Pour tous ces commentateurs experts, tout serait complexe et donc a contrario les propositions du FdG trop simplistes et par conséquent pas crédibles. C'est ce mur là qu'il faut briser. Un débat de bonne tenue pour ces gens là se tient entre des "contradicteurs" d'accord sur l'essentiel prenant en compte la prétendue "complexité"...Ainsi sur France Inter hier le ministre de la culture était opposé à un député socialiste qui se sont autofélicités de la bonne tenue de leur débat par opposition à l'affrontement JLM/ Le Pen...Pour ces gens là Monsieur, les inégalités sociales, les affrontements de classe n'existent pas...Seule, la complexité n'est ce pas...
Pourtant, un espace est disponible pour permettre au citoyen à la fois de comprendre les enjeux essentiels et de déterminer des pistes permettant de mettre en place des solutions. Ceci, évidemment avec la collaboration de spécialistes dans les différents secteurs des sciences humaines ou exactes...
Bonjour Camarade
Bravo pour ta prestation devant M. Le Pen. Tu as raison il faut sans cesse les combattre dénoncer leurs exactions. Par contre il est mal prématuré de dire qu'au dexième on votera pour le candidat socialiste.
Trop de trahisons par le passé! Seulement s'il s'agit de faire barrage au fachistes.
Le mieux c'est de rester dans l'opposition active afin de réorganiser nos forces et notre implantation dans les masses. Ce qui n'empeche pas de participer aux élections départementales, régionales, nationales et européennes et d'utiliser ces tribunes pour défendre nos idéaux.
Étonnant cette femme qui a peur de parler à un "petit garçon docile". Non ?
Bonjour Mr Mélenchon, je tiens à vous le dire je vais voter pour vous. Pour une fois ce ne sera pas un vote par défaut.... Je me permet tout de même une petite remarque. Je pense que votre façon de parler et de rentrer dans le lard de quelqu'un ou d'une situation, ne vous sert pas toujours. Moi, personnellement ça me fait assez marrer en plus du fait que je suis d'accord avec vos idées. Mais pour beaucoup de gens que je connais et qui sont au bord d'adhérer à vos idées et donc, susceptibles de voter pour vous votre manque de côté posé..... pose problème. Loin de moi, qui suis un conquis de la première heure, de vous donner le conseil de changer mais ça vaut peut-être le coup d'y réflechir un peu. C'est une barrière pour beaucoup de gens je crois. En tous cas bravo pour ce que vous faites.
Bruno
Mr Mélanchon bonjour,
Merci de mettre toute votre énergie pour informer le peuple, dans ce flot d'informations, comment faire...
Beaucoup de menteurs, et surtout de carriéristes ! Personne n'invoque le mandat unique ?
Pourtant il me semble que cela permettrait de gouverner sans se dire "Si je fais ce que j'ai dit je ne serais pas réélu"
Toujours les mêmes énarques qui changent de postes il y en a marre !, il faut des techniciens certes mais pour guider un peuple d'autres disciplines existent.
Si les Français avant de voter se posaient les bonnes questions, et surtout votaient pour la classe à laquelle il appartienne et non à celle qu'il espère appartenir un jour.
Les possédants n'aiment pas trop que la base "monte", alors soyez réaliste (je n'ai pas dit fataliste).
Bon courage et merci d'un atome du peuple
On préfèrera "émouvante" à "émotionnante", au 3e paragraphe, quoique ce dernier mot ait un côté hispanisant d'actualité. C'est bien ma seule critique.
Je viens de visionner le débat entre Mélenchon et Le Pen.
Cette vidéo doit être diffusée au plus grand nombre pour faire comprendre et mettre le doigt sur la vacuité des idées du front national. Les idées UMPistes sont du même niveau.
Diviser les classes qui se lèvent tôt pour mieux régner et croquer les profits plus facilement entre nantis.
J'espère que les 40% d'ouvriers dont elle prétend être à plusieurs reprises le meilleur défenseur pour protéger leurs intérêts se réveilleront et voteront en masse pour le front de gauche dans 2 mois. A mon petit niveau, je tacherai de m'y atteler.
Comme disait Churchill "Ce n'est pas la fin, ni même le commencement de la fin ; mais c'est la fin du commencement".
Il reste 2 mois avant de frapper un grand coup et faire taire cette médiatico-oligarchie bien pensante.
Peuple de France, réveille-toi !
Bonjour! Je veux dire toute ma reconnaissance à la belle équipe du Front de Gauche d'avoir jeté la lumière sur Dracula et de lui avoir fait mordre la poussière de la risée à travers tout le pays...Quel savoureux délice! J'aimerais apporter mon petit grain de sel concernant cette charogne de Brassillach en citant le Général De Gaulle qui a écrit dans ses « Mémoires » que « le talent est un titre de responsabilité », faisant de ce talent une circonstance aggravante, car il accroît l'influence de l'écrivain. Je trouve que voila un propos supplémentaire qui disqualifie de manière absolument définitive la formule toute faite du FN qui dit qu'"il faut détacher l'oeuvre de l'homme". C'en est assez de cette construction idéologique fumeuse et j'espère que grâce au Front de Gauche, la France va maintenant réapprendre à dresser l'oreille face à de telles manipulations! Dehors les racistes!
Nos argumentations sont très importantes dans notre combat quotidien pour faire avancer notre cause, et il est bien de constater que celles portées par notre candidat, sont au premier plan de celles qui disent la "vérité".
Il existe 2 blogs, qui, à partir des dires de chacun des candidats, vérifient la véracité des affirmations ou propositions des uns et des autres. Ils s'appuient sur le travail de leur journalistes, et il semble que cela montre un réel changement de perception que pourrait avoir la presse pour notre campagne.
Nos interlocuteurs sur le terrain sont sensibles à ce que nous leur disions des choses justes, et que nous puissions "prouver" la véracité de nos engagements, et la démystifications des autres.
Eh bien ! Sur les 2 blogs JL Mélenchon est le premier à ce jour en tête de ceux qui parlent "vrai", et le classement des uns et des autres peut servir à notre argumentation générale et à imposer notre "respectabilité".
Blog "VERITOMETRE" de I-Télé, blog "DESINTOX" de Libération.
Servez-vous de cette validation de notre discours irréfutable, et à l'inverse pour démonter celles de nos adversaires qui y sont en mauvaise posture. A suivre...
Jean-Luc (tu permets que je t’appelle Jean-Luc ?),
Je viens te dire merci. Comment ne pas saluer un tel talent et une telle leçon magistrale de démocratie et d’esprit républicain.
Monsieur le candidat,
Je ne voterai pas pour vous pour des raisons fondamentales mais je suis heureux de constater que le « camp d’en face » (c’est une boutade, je préfère considérer que nous sommes à côté et, dans la situation présente, côte à côte) compte des gens de votre trempe. Le débat public mérite la hauteur que vous lui donnez.
Acceptez les salutations d’un sympathisant de droite qui préfère développer l’emploi et l’économie par la libre entreprise (il n’y a pas que des patrons voyous) mais qui partage avec vous le respect des valeurs humaines fondamentales.
Et si un jour, il vous en manque un pour porter le fer contre le FN, je serai là.
Cordialement,
PS (sans mauvais jeu de mots) : je mets le champagne au frais pour le moment où vous croiserez Madame Le Pen dans l’escalier, alors qu’elle redescendra à la cave.
Bonjour Monsieur Mélenchon,
L'autre soir, il m'a bien semblé, que dame Le Pen était à un cil de pleurer quand elle vous écoutait la démonter. Si ma remarque est bonne, pourquoi ne pas l'avoir mise KO ? L'émission aurait pris une sacrée tournure.
Respectueuses salutations.
Contrairement à ce que je pensais voici quelques mois, l'"anti-lepenisme" virulent, assumé et proclamé est doublement payant:
1 - Il fait reculer les idées, et propositions, simplistes de Mme Le Pen, que Sarko reprend, dans un emballage minimum !
2 - Il freine le vote utile vers Hollande, dont le discours anti-Le Pen est beaucoup plus "soft"!
Bonjour Mr Mélanchon, bonjour camarades Front de gauche, merci pour cette éducation civique grâce à votre blog. Un témoignage qui vaut son poids, mon mari qui me gave avec son vote utile depuis des mois, a fait l'effort de rester
devant l'écran pour regarder le débat avec MLP, il n'a pas manqué d'éloges pour votre prestation, il était heureux qu'enfin un candidat ose affronter de face cette personne et son camp avec autant de pugnacité. Pour moi, c'est un signe fort, le chemin se dessine et nous marcherons bientôt en cadence. Je ne le lâche pas, il a droit régulièrement à tous vos meeting et prestations de toutes sortes en replay, il penche dangereusement vers nous et bientôt il tombera dans la soupe. Je vous raconte ceci car le combat au sein de sa famille est souvent plus rude et source de tension. Je suis heureuse d'avoir rejoins le PG et FPG à temps pour participer à vos cotés à cette lutte. La marche vers la Bastille sera une réussite et j'en serai.
Merci pour votre présence efficace dans la campagne électorale, et surtout pour le KO de la Marine. J'adhére à tout ce qui est écrit plus haut et suis heureuse de constater que vous êtes bien l'homme que j'ai perçu lors du meeting à la Mairie d'Avignon pendant le festival. Place à l'humain et au peuple
Merci et bravo pour votre prestation jeudi. Mettre KO l'extrême droite c'est pas donné à tout le monde. Vous nous avez fait bien plaisir!
Si je peux me permettre une critique constructive:
Beaucoup de personnes de mon entourage(de plus en plus!) sont attirés par le vote FdG et son programme mais certains vous trouvent légèrement "énervé" voire "agressif" à certains moments.
Comme notre électorat s’agrandit de jours en jours, je pense que vous gagnerez à vous "poser" un peu plus, à "calmer le jeu" même si les raisons d'être en colère sont nombreuses.
Restez passionné, mais un peu mois à "fleur de peau", nous y gagnerons en crédibilité de 2nd tour.
Une force tranquille en quelque sorte mais en mieux. Vive le Front de Gauche et son candidat hors pair!
Si je me permets cette critique (que je partage en partie) c'est qu'elle revient souvent dans les discussions.
Au 18 mars
On a déjà fait allusion ici au numéro de La Vie (Hebdo Chrétien d'actualité) où J-Luc est en une et dispose de 4 pages. J'y reviens car l'interview de J-Luc est lumineuse, de haut niveau et sans concession sur tous les sujets abordés. Et ce matérialiste stoïcien, héritier des Lumières termine par cette phrase "Si je n'avais pas été élevé dans le Christianisme,je ne verrais peut-être pas le mythe de l'humanité universelle comme je la regarde aujourd'hui C'est mon parcours ". C'est le parcours de millions de nos concitoyens, voilà pourquoi ce numéro de La Vie est important et gagne à être connu en fonction de nos réseaux personnels.
Bravo Jean-Luc ! J'ai déjà été impressionné par la clarté de ton propos au cours de l'émission "Des paroles et des actes"; malgré la faiblesse des intervenants en particulier de François Langlet, qui n'apporte rien à aucune émission, surtout avec ses graphiques sortis d'on ne sait où, sans références ni moyens de les évaluer, car construits sans doute avec l'opération du Saint Esprit comme le disait ma grand Mère...Par deux fois tu m'as même ému et j'avais le coin de l’œil humide car ta sincérité perçait l'écran avec une grande force. Je reconnais ta saine colère face à ce ramassis de politiques de notre gouvernement. Je ne sais pas qui a décidé de ta présence face au "fn", dans "Des paroles et des actes", mais je suis sûr que tu étais sans doute le seul a pouvoir lui faire baisser les yeux. Ton attaque était parfaite et tes arguments non seulement on fait mouche j'en suis certain, mais tu as sûrement provoqué la baisse du "fn" dans l'élection et peut-être dans les têtes de nos camarades ouvriers trop enclins à se laisser endormir par la logorrhée verbale de la pseudo candidate. Car depuis cette émission, tous les téléspectateurs ont pu apprécier, le vide du programme économique et le danger potentiel sur la société de ce "parti".
Je fais campagne pour toi et te souhaite beaucoup de courage.
Il est très dommageable que Jean-Luc Mélenchon puisse se faire traiter de fasciste par Paco Ibanez, essentiellement pour des malentendus sur la question des langues régionales.
J'ai écouté ce que Jean-Luc a dit lors de la conférence de Montpellier qui lève déjà pas mal d'ambiguïtés (même s'il n'a pu s'empêcher de lancer une pique injuste et contre-productive sur le breton et la collaboration).
La reconnaissance des langues régionales ne doit pas être présentée seulement comme un fait culturel mais d'abord comme un élément de la dignité de notre peuple.
Pendant des décennies on a interdit ou ridiculisé la pratique par les enfants de la langue de leurs parents.
Cela a grandement contribué à la mésestime que le peuple a de lui-même et qui le rend si vulnérable à la fascination pour la "jet set" ou aux argumentaires haineux et xénophobes du FN.
Bravo Mr Mélenchon.
Vous vous êtes fait plaisir à démonter la bête immonde lpn, mais n’êtes vous pas tombé dans un piège ? En effet, je pense que vous serez le seul candidat à affronter lpn car je ne pense pas que Sarkozy, Hollande et Bayrou le fassent. Auriez vous fait le sale boulot de la descendre sans avoir un gain quelconque pour le F de G? Dans vos meetings, vous vous adressez à des militants et sympathisants qui ont quelques connaissances politiques. A la TV, vous avez des électeurs sans bagages politiques et ce n’est pas sûr qu’ils aient bien compris votre intervention.
Au sujet des électeurs, il y a 30% qui voteront toujours à droite et extrême droite, 20% qui voteront à gauche et extrême gauche, 10 à 20% d’abstention et il reste 30% à convaincre. Ce sont ceux là qui dirigent la France. Ce sont ceux là qu’il faut ramener vers le F de G. Ce sont ceux là qui prennent leurs motivations à la TV et dans tous les médias. Et les médias sont aux mains de la droite. C’est là qu’il ne faut pas faire d’erreurs.
Alors le programme, tout le programme, rien que le programme, c’est là-dessus que nous vous relaierons.
Quand parlerez vous de la Sécu maladie qui va vers la privatisation au pas de course ?
Je pense aussi que l'on peut tourner la page Le Pen désormais. Jean-Luc et l'équipe du FdG ont tout fait pour la "débanaliser" avec succès. Maintenant c'est Sarko qu'il faut impitoyablement attaquer pour tous les maux et désordres gravissimes qu'il a créés ou amplifiés en France et ailleurs depuis 5 ans.
C'est de cela que nous souffrons TOUS et trop ensore sans doute ne l'ont pas assez bien compris ni analysé.
L'hallebardier_95 pointe les cibles ultimes et cruciales que nous devons avoir pour gagner. Après avoir révélé le prurit réac et raciste qu'est le FN, prurit de la division et assurance-vie de l'UMP et le PS à cause du vote "utile", maintenant c'est bien l'UMP qu'il faut casser, révéler, rappeler. L'UMP et les perspectives cauchemardesques que représentent Sarko, le MES, la mise sous tutelle des gens et de leur avenir par les banques, leur asservissement total à la finance transnationale et à l'OTAN, bras armé de Wallstreet.
L'ennemi majeur est désormais la droite en tant que parti de la mort et de la capitulation honteuse, le parti des 1% de privilégiés, des oligarques, de la pensée unique, de la casse de l'Humain et de la planète, le parti du retour accéléré à l'esclavagisme.
Bonjour Camarade et Ami
Enfin une belle campagne, et le (les) porte-parole(s) dont je n'osais rêver. Dans mon blog Citoyenne du monde... libre, je préférais parler de citoyenneté que de politique, maintenant je vais pouvoir en parler, car elle retrouve son sens premier au sein du Front de Gauche. Voilà longtemps aussi que je m'inquiétais de la montée de l'extrême droite, et je découvre avec admiration que face à la raison et à l'humour, tout est possible !
Il aura peut-être fallu ces années de dictature et de galère pour que nous, le Peuple, transformions notre colère en force constructive et solidaire.Je suis moi aussi une tête dure, et je milite sur le terrain avec tant d'autres...
Camarade, prends soin de ta santé et de ta sécurité, et merci à toi et à tous ceux qui t'accompagnent... qui nous accompagnent. Enfin nous sommes ensemble.
@Antoine (15)
Tu dis à propos du RSA: "est-ce que le FdG ne devrait pas simplement promouvoir le revenu universel ?"
Il en va de cette question comme de la sortie du nucléaire : Jean Luc, qui représente le Front de Gauche avec toutes ses composantes, doit se refuser à avancer toute appréciation de programme non discutée, non partagée avec nos partenaires. C’est le Parti de Gauche, après cette phase électorale, qui devra débattre en son sein d'abord de cette question, qui est portée par une minorité de gauche, présente aussi bien chez nous que chez les Verts.
Bonjour,
Après le KO sur France 2, je pense comme certains sur ce blog, qu'il faut franchir un pallier. Les idées que tu défends sont, à mon avis, majoritaires en France! Un bémol cependant, car si tu as une crédibilité certaine, tu es perçu par beaucoup de gens de gauche et je ne parle pas des indécis non militants, comme trop "véhément" et c'est facile pour l'adversaire de faire des amalgames avec d'autres temps en d'autres lieux.
Il faut que tu rassures "l'électeur lambda". Il te reste un peu moins de 2 mois. Cela ne sert à rien de se battre frontalement contre les médias serviles. Utilise les plutôt tel un levier, tu sais bien, toi, qu'ils aiment être mis en valeur.
Deux très bons points, tant sur la forme que sur le fond, qui j'espère t'inspireront et te guideront davantage au cours de ces 2 derniers mois. Pour la presse écrite ton interview à La Vie et pour l'audiovisuel ta prestation devant le GODF. Si désormais, sur la forme, tu les appliques systématiquement en parlant des thématiques de fond les plus importantes qui sont l'emploi,le pouvoir d'achat et l'avenir des jeunes tout en continuant à être pédagogue, ce n'est pas 10% que tu vas faire, ni même 20 mais peut-être beaucoup plus. Ne crois-tu pas que ça mérite d'être essayé?
Bonjour,
M Mélenchon, plus que mon soutien, permettez moi de vous témoigner mon estime.
Je sais aujourd'hui qu'un autre de mes proches votera pour votre canditature et prend lui aussi sa part pour favoriser que d'autres viennent s'informer sur votre programme. Ce qui fait une vingtaine de personnes de mon entourage qui soutienne la candidature commune (1/4votait NPA, 1/4s'abtenait/1/4 Votait PS, et un presque dernier quart votait au centre droit). C'est mon petit sondage.
Je vous remercie d'être au combat, pour affronter des adversaires ou des ennemis, avec les armes de la démocratie (convictions, valeurs, propositions, verbe). Car ce combat, c'est le notre.
Je poursuivrais donc, à ma manière, avec mes mots, armé de la force collective dont je viens piocher ici ou ailleurs, l'énergie et les arguments.
Merci à tous.
P.S ; Colonel Walter Kurzt, merci pour le lien du texte.
Bonjour Jean-Luc!
Je souhaite apporter (peut-être) une participation à l'entreprise de démolition des thèses des Le Pen contre les étrangers, en relatant ce que j'ai vu il y a quelques jours alors que j'étais stationné sur une grand-place du Mans: Était donc stationné sur cette place le camion de" l'association nationale de transfusion sanguine" récoltant les dons du sang. J'ai vu alors monter et descendre de ce camion des gens de toutes origines, de toutes les couleurs, blanches, noires, asiatiques, nord-africaines etc...venus donner un peu de ce liquide précieux qui permet de sauver des vies humaines, et personne ne les rejetait. Alors j'ai réalisé qu'il y a cinq ans j'ai reçu, à la suite d'une intervention chirurgicale lourde, deux poches de sang qui m'ont permis d'être encore aujourd'hui parmi vous et les miens. Ce sang, qui me l'a donné ? Un "arabe" ? Un "juif" ? Un "black" ou un "blanc" ? Quelle importance ! Me suis-je depuis ce jour "islamisé", "judéisé"... moi l'agnostique ? Est ce que je mange depuis ce jour "hallal", "cachère" ? Non ! Je n'ai pas ressenti de changement dans ma façon de voir la vie, et ce don, quelque soit la personne qui me l'a fait, me permet d'écrire ces lignes. Alors dites-lui à cette semeuse de haine et à son géniteur: Ce qui coule dans nos veines, tous nos organes, sont universels, identiques et sont donc interchangeables ! Et continuez à vous battre comme vous le faites contre cette abomination qu'est la haine de "l'autre". Vous êtes le seul parmi les candidats à la présidentielle à le faire avec constance et courage ! Merci, et au 18 Mars...
Bravo pour ton calme et ta maîtrise lors du "débat" de jeudi soir. Par contre, tu as été volé par France 2. Je m'explique. Lorsque tu parlais, les caméras montraient Marine Le Pen, ce qui fait que les gens ne pouvaient pas se concentrer sur ce que tu disais, du coup, ça a réduit la portée de ton propos. J'en veux à la chaîne du service public et à Pujadas. C'est comme si on avait vu qu'elle à l'écran 80 % du temps. Mais bon, même si tu es peu apparu, la baudruche Le Pen va se dégonfler dans les sondages après cette pitrerie, je pense. Et les militants socialistes doivent être fiers de toi, d'avoir affronté l'extrême-droite sans te démonter et sans t'énerver. Allez, passons la barre des 10 % dans les sondages (qui ne valent rien mais qui influent l'opinion et les indécis), et beaucoup oseront franchir le pas, surtout qu'au Printemps, les gens ont de l'entrain et parlent avec le coeur !
D’accord avec Bruno 60 et bien d’autres (sur l'autre billet) que cette confrontation n’était pas digne de vous Jean Luc. Ce que me plaît chez vous c’est votre côté littéraire et philosophe élevant le débat par l ‘intelligence des arguments et des mots adéquats, mais pas par l’invective et l’injure. Jean Luc vous êtes le candidat du Front de Gauche et vous nous représentez ce qui vous donne de grandes responsabilités mais vous devez revenir à plus de tenu cela vous correspond mieux. Vous avez mon soutien alors continuez à l’honorez en gardant la finesse et la politesse de votre intelligence. Vous apportez un souffle nouveau dans les échanges démocratiques avec cette noble idée d’éducation populaire que vous utilisez dans votre discours et à l'intérêt pour la politique que vous suscitez en revenant à son aspect humaniste, son souci de l’intérêt de tous. Or j’ai bien peur qu’hier vous avez oublié notamment de relire Bourdieu « sur la télévision » et comprendre comment celle-ci manipule toutes paroles, qu’elles soient bienveillantes, et qu'elle accentue celles qui le sont moins ce qui ne rend pas service à ce formidable mouvement qui est en train de renaître… Revenez à l’idée fondamentale de tirer vers le haut la lutte politique en combattant le capitalisme, avant tout, dont se nourrit le FN en utilisant ses effets les plus néfastes : l'appauvrissement, l’ignorance, la peur, jusqu’à la haine de soi et des autres… dois-je vous rappeler que les représentants du capitalisme sont N.Sarkozy et son prétendant F.Hollande (ce qui est d'autant plus dramatique!)
Il n'est pas nécessaire d'humilier son adversaire (même son ennemi) souvenez-vous ce qu'a donné le traité de Versailles après la 1ère guerre mondiale. Pensez au nombre de modérés qui pourraient rejoindre le FdG.
Bonjour M. Mélenchon,
Nous sommes heureux du soutien que vous apportez aux Réunionnais qui souffrent de la misère sociale et de la précarité, encore merci !
Nous avons fortement apprécié votre position ferme vis à vis de Marine Le Pen qui représente à nos yeux le pire que l'on puisse faire et être en politique.La référence à Brasillach, faite par M. le Pen, nous meurtrit profondément notamment en mémoire de tous ceux qui sont morts massacrés dans les camps de la mort nazis souvent approvisionnés avec zèle par les autorités collaborationnistes françaises.
M. Henri Pena-Ruiz vient de publier une lettre ouverte à François Hollande sur la laïcité, parue dans le Monde du 2" février dernier. Vous auriez pu signer cette lettre car elle nous semble correspondre aux valeurs que vous défendez.
Nous, Libres Penseurs Réunionnais, sommes avec vous jusqu'au bout !
Sur "l'affaire Brasillach", il faut dire qu'il y a quelques mois, un bouquin est sorti ventant les mérites de cet écrivain et qui a reçu un assez large écho, au "Monde" notamment.[...] A toutes fins utiles pour ceux qui ignore les éléments du procès de ce collaborationniste et qui ignore qu'il y a des "révisionnistes" qui pensent qu'il a été condamné à mort par crime politique, qui demandent la réhabilitation de sa mémoire, etc...
Je vous soumets un bel exemple de ce que pourrait être l'application du droit de préemption avec, en Grèce, la reprise en main du journal Eleftherotypia par les travailleurs.
A lire ici.
La lumière qui a ratatiné le vampire commence à éclairer les consciences. On le lit dans de nombreux commentaires et blogs.
N'ayant jamais connu de paysage politique sans le FN, ça fait un bien fou de voir la peur changer de camp. Quoi qu'il se passe par la suite, une victoire vient de se remporter. Merci pour ça monsieur Mélenchon.
La grenouille qui voulait devenir aussi grosse que le boeuf...
Nous avons eu droit en direct à un spectacle lamentable et ce que vaut Le Pen. Face aux difficultés, Marine a boudé, se comportant comme une petite fille grondée, elle a refusé le combat, ridicule et pitoyable, vexée la larme à l'oeil elle s'est repliée sur elle même. Décidément le front ne mérite pas ces 500 signatures. Bravo Mr Mélenchon
Il n'y aurait aucune contrepartie aux droits de l'homme? (pourquoi ne pas dire des humains, pour ne pas oublier toutes celles qui existent...) Mais si, celle des les faire respecter et surtout de les faire appliquer!
Prenez soin de vous pour continuer ce que vous faites...et qui est très beau à ma conscience.
Il était nécessaire de démasquer Le Pen au grand jour pour des millions de gens, argument contre argument, sur le fond politique, car le FN c'est avant tout la préférence patronale et l'obscurantisme le plus arriéré. Merci à Jean Luc et à tous nos porte parole de le faire si bien. Continuons notre travail de terrain. Lundi j'ai une réunion de militants, au programme, préparation de l'assemblée citoyenne du village voisin qui compte 500 habitants, ça bouge même à la campagne.
Et puis si Sarkozy c'est la France forte. Laforce est avec Mélenchon (c'est mon nom et pas un pseudo et en plus mon prénom c'est réellement Jean-Luc, alors...)
76 Philippe Gerland (25 février 2012 à 10h13)
Si Monsieur Mélenchon pouvait élargir sa pensée sur le sujet des langues régionales et ce qui suit, il serait alors imbattable dans tous les domaines. Je suis une "fan", presque inconditionnelle, de Monsieur Jean Luc Mélenchon, mais j'aimerais le rassurer en lui expliquant qu'en Espagne nous avons un État des Autonomies qui protège (l'autonomie n'est pas le problème mais le libéralisme économique). Sans doute le député Européen Willy Meyer qui représente à Bruxelles Izquierda Unida (amie de FdeG) peut lui expliquer mieux que moi que le droit de pouvoir utiliser la langue de tes parents, même dans les tribunaux, n'est pas un problème pour l'égalité des droits dans tout le territoire, mais au contraire comme aime dire Monsieur Mélenchon on peut faire Liberté, Égalité et Fraternité de tout bois et dans toutes les langues, c'est sans doute ce que voulait dire P. Ibañez avec, peut-être, une spontanéité et un choix des termes qui méritent d'être repensés. Malgré cette petite différence, l'Europe vous regarde, on compte sur vous pour montrer le chemin, comme en 1789, et je continuerai à faire campagne pour vous dans mon entourage français qui peut voter.
¡Qué se vayan todos, ya!
Félicitations pour votre prestation sur l'A2 face à la Le Pen, qui du coup était à la peine. Le mépris bidon ne paye pas en politique. On a pu apprécier vos arguments et vos explications face aux échappatoires de votre adversaire. Les Français ont ainsi pu connaitre les dégâts de la marine si par malheur elle était élue.
Merci. Il y a enfin un homme de gauche dans ce pays.
La gauche c'est vous,plus personne ne peut en douter. Les rappels historiques ont la vertu d'informer les jeunes et de lever les mensonges dont sont coutumiers les fascistes.
Vous pouvez passer au "leurre",et démontrer que le leurre c'est l'autre. Votre stratégie peut évidemment l'emporter si vous continuez à avoir de grandes envolées républicaines et évoquer ses vertus.
Vous avez compris que le "peuple" a besoin de vérité, d’honnêteté et d'engagement. Si vous réussissez à expliquer clairement et simplement :que la dictature financière mondiale capitaliste entraine tous les humains dans un monde pourri, désespérant,et aboutissant à l'extinction prochaine du genre humain, alors vous serez non seulement un homme politique rare mais aussi un "sauveur". Entre guillemets pour garder intacte votre modestie.
Merci pour toutes ces espérances.
Bravo Jean-Luc Mélenchon pour le courage et la clarté de vos propos jeudi soir. Argumenter sur des points précis comme ceux là, c'est un très bon choix à mon avis. C'est parlant. Tenez bon jusqu'au bout!
Le néolibéralisme est en train de tourner à la maladie mentale. D'après Emmanuel Todd (émission d'hier d'arret sur images), Angela Merkel songerait à inscrire le tabou de l'équilibre budgétaire non seulement dans les constitutions, mais aussi dans la déclaration universelle des droits de l'homme. Il faut souffler l'idée à Hollande, ça abrègera l'agonie intellectuelle du P.S.
@Jean Jolly (47)
après Nicolas G30, qui dit: je viens d'écrire aux sénateurs de mon département, au président du sénat, aux présidents des groupes du sénat, écologiste, RDSE et non inscrit,
C'est une entreprise louable mais dénuée du bon sens. Il est inutile d'interpeller les élus du peuple, par mails, SMS, ou même par courrier... ils sont conscients ou non d'appartenir au progrès de la société. C'est un libre choix mais nous saurons définitivement la position du PS.
Je comprends ton point de vue Jean, mais je ne suis pas d'accord du tout. Si tu vas par exemple sur le site de Montebourg et tu lis l'avoinée qu'il se prend dans les commentaires suite à son "explication" sur son abstention, il y a de quoi faire réfléchir plus d'un,à condition que le nombre y soit. Il ne faut surtout pas oublier que le PS est avant tout un parti dit "d'élus", ce qui en fait à la fois sa force et sa faiblesse.
En écrivant aux sénateurs en masse, on peut (peut-être) les faire fléchir s'ils pensent que leur abstention se paiera au prix fort sur les législatives et aux municipales.
Alors, oui, à terme, cette forfaiture pourra donner un avantage au fdg sur le PS, mais à quel prix! Il faut tout faire pour tenter l'impossible et les faire revenir sur leur décision d'abstention. L'intérêt du peuple doit impérativement passer avant le bénéfice électoral d'un parti!
Pour ceux qui trouvent Jean Luc trop dur, je vous rappellerai qu'il est le brise glace (la tempête) et puis derrière les Laurent, Coquerel, Autain et consorts, quand ils apparaissent, donnent d'autres couleurs au projet avec un ton bien différent. Les idées en sont renforcées car n'oubliez jamais que la force ultime du Fdg s'est son programme et Jean Luc n'en est que le brillant défenseur mais sans ce programme "révolutionnaire", synthèse du social, de l'écologie et de la république nous ne sommes plus rien. Les autres s'est l'inverse alors laissons l'UMP s'occuper du PS, nous nous prenons en ce moment chez les abstentionnistes, les égarés du FN et de la droite (pour le Ps tant que Hollande sera devant aux sondages ils ne bougeront pas). Rien qu'avec cela nous pourrions être au second tour, et comme l'a dit Jean Luc dans un de ces meeting : "à 5% on n'existe pas, à 8% l'ennemi c'est la finance, à 15% ils seront pour une 6eme république et à 51% ils seront tous avec nous". Je pense qu'avec 18% cela pourrait suffire pour être au second tour et ils seront déjà tous avec nous !
Que ça fait plaisir de pouvoir avoir un leader aussi charismatique que vous!
Vous aurez ma voix à 100%!
Merci cher candidat!
Quel régal de voir MLP se taire! vous avez été excellent! Dés le début de votre intervention, on savait qu'elle n'aurait rien à répondre.
J'aimerais beaucoup être des vôtres le 18 mars mais le trajet serait trop long, je serai de tout coeur avec vous tous! Le 13 avril peut-être à Marseille pour le meeting prévu et ma fille de 15 ans veut venir avec moi! J'essaie de militer à mon niveau, famille amis, voisins et je constate ces derniers temps que beaucoup finalement en écoutant les meetings se reconnaissent dans les propositions et les valeurs que nous défendons.
Bon courage et prenez soin de vous!
Bravo Monsieur Mélenchon
Pour continuer, je voudrais attirer l'attention sur une curieuse déclaration de Monsieur Mariani. Très curieusement, l'article d'hier dans le FIGARO economie de Bertille Bayard le citant (Figaro Papier du 24 Février 2012 est introuvable sur le net)
"Dexia c'est 1500 Milliards d'euros de swaps, un total de bilan très fortement interconnecté à l'ensemble du système "
Les socialistes qui votent le MES entérinent et adoubent ces secrets qui seront mis à la charge des contribuables par une règle d'or impensable et des Traités incohérents et criminels puisqu'ils ne consistent qu'à exonérer de toute responsabilité les auteurs de ces pertes ! Ces 1500 milliards sont principalement des dérivés. Une dictature a besoin du secret pour s'instaurer et le MES garantit ce secret.
L'objectif du MES comme de ces traités incohérents est bien de mettre à la charge des contribuables Européens les pertes dues à ces spéculations insensées et de faire mourir les modèles sociaux européens.
Ce qui est d'ailleurs la dernière déclaration d'un Mario Draghi, qui n'a théoriquement pourtant pas vocation à s'occuper de politique.