24fév 12

Un mois en une semaine

La vie sans Le Pen, un avant-goût du bonheur.

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000_gilles_perretComme je suis désolé de n’avoir pas goûté ces instants de calme, approximatifs, devant mon clavier depuis une semaine ! Ma cadence d’écriture a été ralentie par une semaine bouillonnante dont vous avez dû apercevoir quelques moments drôles l’autre soir devant Marine Le Pen. Dans les lignes qui suivent je dis ce que j’ai fait. Juste pour essayer d’évoquer une ambiance de vie. Puis je viens sur la soirée de non-débat sur le plateau de France 2. Et je reviens sur le « Mécanisme européen de stabilité », la machine infernale de l’Europe austéritaire. Pour l’information de votre argumentation je viens un moment sur les déclarations de Sarkozy sur l’emploi. Puis je me sauve en courant faire ma valise.

Deux séries de photos d'ouvriers métallurgistes au travail et dans la lutte illustrent ce billet. Les premières sont tirées du film documentaire de Gilles Perret "De Mémoires d'ouvriers" qui sort en salle le 29 février prochain. Les autres ont été prises jeudi 23 février par Rémy Blang sur le site de l'usine Arcelor-Mittal de Florange en Moselle.

Encore une semaine au pas de charge. J’en fais le récit en survol et l’on verra qu’on pourrait en faire un livre ! Le milieu de semaine déjà était dense comme une brique. Entre une grande interview à Nice avec la rédaction de « Nice matin » et « Corse matin » entre deux avions (bonjour mon bilan carbone !) et mon séjour à Bastia c’était déjà sous pression. A Bastia ensuite, quelle histoire encore ! Tant de monde, tant de visages de tous âges et cette furia incroyable qui répondait à chaque moment des discours lorsqu’ils faisaient écho aux valeurs qui nous rassemblent ! Pour moi c’était aussi la rencontre avec les communistes de l’île. Je ne les connaissais pas. J’avais seulement passé quelques instants avec Dominique Bucchini à la Fête de l’Humanité. Ici je le retrouvais chez lui, parmi les siens. Gourmand de personnages et de personnalités comme je le suis, lui fut un festin. Ces sortes d’hommes sont un mélange méditerranéen dans lequel je reconnais la pâte dont je suis moi-même pétri. Mais Dominique domine tout d’une tête, tranquille, entre sourires amusés et silences éloquents. Cependant nous étions tous au même étonnement devant tant de monde rassemblé pour une des plus importantes réunions vue dans l’Ile depuis bien longtemps, m’a-t-on dit. 00_gilles-perretDominique Bucchini était cependant le moins étonné. Lui avait déjà beaucoup tourné sur son secteur en tenant douze réunions sur la présidentielle. Il me raconte comment, quand dans un village de dix-neuf habitants il en a vu venir huit à la réunion, il s’est dit que cela valait tous les sondages !

Mardi on a fait la conférence de presse à l’Assemblée avant le « Mécanisme européen de stabilité ». L’enjeu du jour c’était le nombre de députés socialistes et écologistes qui voteraient avec nous. Pour moi c’était une affaire très émotionnante, car je retrouvais toutes le données politiques qui ont conduit à mon départ du PS avec Marc Dolez et les autres. Toute la journée de la veille, j’ai eu des socialistes au téléphone pour mesurer la situation, argumenter, rassurer. Ce n’est pas facile dans l’ambiance actuelle au PS de tenir tête. A peine cinquante députés socialistes à la réunion de groupe. Un vrai dispositif de contrôle politique était ensuite en place pour accueillir un par un ceux qui arrivaient dans l’hémicycle à l’heure du vote. Malgré cela, il y a eu des têtes dures. Et quelques incompréhensibles capitulations. Pourquoi01_gilles_perret Montebourg a-t-il cédé ? Il aurait dû être en première ligne. Dans un autre genre de registre, pourquoi ceux qui ont voté « non » en sont-ils resté à une démarche individuelle, isolée et muette ? Le PS est un astre mort.

J’en viens à la bataille contre les nouveaux traités européens. Les événements qui s’y rapportent sont couverts par une lourde et significative indifférence médiatique. En dehors de « Libération » et du « Monde », toute la bien-pensance qui pétarade son « oui-ouisme » européen aigu s’est inscrite au registre des absents. Pas là, pas au courant. Rien à signaler. Mardi 21 février, les députés devaient se prononcer sur l’instauration du « Mécanisme européen de stabilité ». Dans cette affaire rien n’est simple. Même le processus de ratification est complexe puisque les députés étaient amenés à se prononcer sur deux projets de loi. Le premier projet de loi autorise la ratification de la décision du Conseil européen modifiant un article du Traité sur le fonctionnement de l’Union européenne afin de permettre la mise en place d’un « Mécanisme européen de stabilité ». Un « Mécanisme » en général, sans dire lequel précisément. Le deuxième projet de loi autorise la ratification du traité instituant le « Mécanisme européen de stabilité ». Celui-là en particulier. Vu ? En résumé, les députés devaient d’abord voter sur le principe d’un « Mécanisme européen de stabilité » puis sur le projet en tant que tel du MES dont j’ai déjà parlé ici. Mardi soir, les députés du Front de Gauche ont donc voté contre à deux reprises. Les députés du Front de Gauche ont fait bloc face à « un projet qui saigne les Etats européens » et ont voté « NON » au MES. Les 3 députés d’Europe-Ecologie-Les-Verts ont également voté contre le MES. Malheureusement les socialistes ont eu besoin pour se mettre d’accord entre eux de diviser toute la gauche. Alors que nous aurions pu tous nous unir pour rejeter ce dangereux projet, les députés du groupe socialiste ont choisi de s’abstenir. Seuls 16 députés socialistes ont eu le courage de ne pas respecter la consigne et ont également voté contre. Leur vote est la preuve que contrairement à ce que dit la direction socialiste, le vote lamentable qu’elle a choisi ne va pas de soi, qu’il est critiquable. A la demande des députés du Front de Gauche, le scrutin était public pour que chaque citoyen ait le droit de connaître le vote de nos députés. La droite étant majoritaire, 02_gilles_perretl’Assemblée Nationale a donc adopté mardi le MES. Sans opposition du Parti Socialiste qui n’aura jamais voté sur la question ni en bureau national, ni en groupe. Le député de la Corrèze François Hollande, « prochain président », s’est abstenu.

Mais le texte doit encore passer au Sénat où cette fois-ci la gauche est majoritaire. Les sénateurs du Front de Gauche continuent le combat. Ils seront présents mardi prochain pour voter contre le MES. Ce n’est pas tout. Nicole Borvo, la présidente du groupe Front de Gauche, a également interpellé l’ensemble des sénateurs de gauche afin de déposer un recours devant le Conseil constitutionnel. En effet, pour les traités précédents (Traité d’Amsterdam, TCE, Traité de Lisbonne) le Président de la République avait saisi le Conseil constitutionnel en amont de la ratification. C’est une figure imposée par l’usage car il est évident que chaque nouveau traité modifie le périmètre de la souveraineté nationale en en déléguant une part au niveau européen. Or la Constitution ne permet pas ce genre de transfert sans que cela soit expressément délimité et affirmé en congrès du parlement. Cette fois-ci Nicolas Sarkozy n’a pas osé prendre le risque d’un rejet par le Conseil constitutionnel. En effet, pour bénéficier du MES, les Etats devront se soumettre à la tutelle budgétaire de Bruxelles. Or, l’article 14 de la Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen, préambule de notre Constitution, établit la souveraineté du peuple en matière de politique budgétaire. Le MES et le traité Merkel-Sarkozy ne respecte donc pas notre Constitution. Il faut maintenant réussir à réunir les 60 sénateurs ou députés pour pouvoir déposer ce recours devant le Conseil constitutionnel. Il est décisif que nos amis se mobilisent partout pour exercer l’interpellation des parlementaires sans laquelle tout cet épisode03_gilles_perret sombrerait dans le néant de l’indifférence et de l’oubli auquel aspirent ceux qui organisent cette manœuvre. Je vous retrouve bientôt et à tout le moins le 29 dans les rues de Paris.

Jeudi, je suis rentré de Bastia après avoir enregistré l’émission de débat politique de France 3 – Corse qui passe ce dimanche. Quarante minutes sur une heure d’émission consacrées aux langues régionales ! Une occasion inespérée de faire le point en public. Puis, départ en courant toujours, jusqu’à l’aéroport. Là une pause plus tranquille que la veille pour parler en ami à ces jeunes gens si courageux qui campent depuis cent dix-huit jours dans le hall de l’aéroport, les indignés d’Air France. Vainqueurs en justice contre la compagnie qui nie leurs droits, ils n’ont pour autant aucune application de ces décisions de justice. Telle est la France de Nicolas Sarkozy. De retour à Paris, après une interview sur la situation à La Réunion et un long contact téléphonique avec le député européen sur place Younous Omarjee, ce fut aussitôt la réunion de mise au point pour l’émission avec Marine le Pen. De cette émission je parle plus avant dans cette note. La nuit fut courte compte tenu de la charge d’adrénaline à éponger ! Le lendemain matin, petit moment de bonheur avec la réunion nationale des Fralib à la Bourse du travail. Là, j’étais aux côtés de Pierre Laurent, Martine Billard et André Chassaigne, sans oublier Laurence sauvage et Eric Corbeau, les chevilles ouvrières du Front des luttes. J’en suis parti avant qu’Olivier ne parle, le dernier orateur des Fralib. Je suis sorti tellement vite vu mon retard que j’ai lâché toute la presse et oublié de saluer tous les amis. Puis dès le retour au pas de charge à l’Usine je me suis mis au clavier pour commencer cette note. Et ensuite recevoir le roi des boucher, Yves-Marie le Bourdonnec qui venait présenter son livre dans nos murs ! De là, je suis passé au copain qui me représente en Nouvelle Calédonie et aux réponses à la revue qui l’accompagnait. Avant cela c’était le journal « L’équipe » à propos du régime de l’athlète politique. J’ai fait une pause pour dormir vingt minutes dans mon fauteuil, ma veste sur la tête pour masquer la lumière. Une vieille technique apprise dans les nuits de congrès. L’œil à peine ouvert, voici le moment de faire le point avec le directeur de campagne François Delapierre. Puis d’examiner le bilan de la communication de campagne sur les spots à venir avec Arnauld Champremier. La suite ressemble à ce début. On court beaucoup. La vie finit par être comme suspendue et décalée. Autour de moi, selon leur poste de combat, les uns et les autres sont dans le commentaire ou le bilan de tel ou tel événement qui a eu lieu il y a 04_gilles_perretun ou deux jours. Tout cela me paraît déjà si lointain ! Il faut revenir sur terre ! Je vais faire deux pauses de quatre jours entrecoupées d’un retour à Paris pour la manifestation du 29 février à l’appel de la Confédération européenne des syndicats. Et pour aller au Salon de l’agriculture.

C’est sans doute l’événement politique le plus étrange que j’aurai vécu. Je suis obligé de dire que j’ai bien ri, ensuite, alors même que le sujet est très sérieux. Dans le véhicule du retour, l’un des nôtres fut pris d’un fou-rire inextinguible en évoquant la mine de panique et de ridicule de Marine Le Pen s’agitant avec ses papiers et faisant mine de lire son journal. Sur France 2, Madame Le Pen s’est tiré une balle dans le pied devant six millions de personnes avant de s’assommer elle-même. Je ne sais pas qui lui a suggéré cette tactique stupide ni pourquoi elle l’a appliquée alors qu’elle ne m’a pas semblé manquer de flair politique jusque-là. Je vous renvoie au récit d’Alexis Corbière qui se trouvait à mes côtés toute la soirée. Autour de moi, le groupe des spécialistes du Front National dans mon équipe se frottent les mains. Pour eux, je leur en donne acte, Madame Le Pen n’a jamais été le visage d’une nouvelle extrême-droite. Et dans le registre traditionnel de l’extrême-droite elle serait loin d’être la plus performante. Pour eux donc, la soirée marque le tournant de la carrière de Marine flor-2Le Pen à la tête du Front National. C’est son premier revers lourd, humiliant et public. Tout ne peut qu’aller plus mal pour elle désormais. Non de notre seul fait mais du fait de ses limitations visibles comme dirigeante et comme porte-parole de sa propre mouvance. Ce point doit être éclairé.

La banalisation du Front National à laquelle elle aspirait est un échec. Je pense que sur ce point nous avons joué un rôle décisif en brisant l’ambiance de sidération qui l’entourait du fait de la contamination des idées hostiles aux musulmans dans de larges sphères de la bonne société. Dorénavant, de tous côtés la machine est en train de s’inverser. A l’exception notée de « L’Express » où elle garde un solide appui, tout le reste de la presse est en train de tourner.  Face à ce retour de bâton Marine Le Pen est sans stratégie de rechange. Elle a joué son va-tout. En même temps elle s’est coupée d’une partie de ses bases qui n’a jamais accepté le prix à payer pour cet objectif fumeux de « dédiabolisation ». Son engagement à revenir aux « fondamentaux du FN » dans une maigre salle comme celle qu’elle a réunie à Strasbourg sonnait comme un aveu de flor-28distance que les commentateurs ont laissé passer sans le noter. Mais pas nos analystes. Nous en avons tiré les conséquences.

Mon cap d’entrée avec elle sur le dossier de l’égalité homme-femme m’a permis d’entrer au cœur du rideau de fumée qui masque les contradictions d’orientation au FN. Notre intérêt tactique est donc de la laisser clouée là où elle est : dans cet « entre deux » asphyxiant pour le FN. Car sa tactique de quête de respectabilité l’a coupé de ses bases militantes actives et de ses milieux sociaux d’élection sans la rapprocher d’une capacité de relève sur la droite à la peine avec Sarkozy. Face à nous, cette position c’est tout bénéfice. En premier lieu son programme commun avec Sarkozy la situe dans le camp le plus détesté du point de vue de ceux qui s’opposent au système. Nous avons vu la contre-performance se jouer sous nos yeux. Même si nous avons été très exaspéré du ton et du contenu des propos d’Henri Guaino face à elle, force est de reconnaître que celui-ci l'a bien scotchée dans un espace commun et même équivalent à certains moment. Les « je vous donne raison », « vos mots me parlent » de Guaino ont certes permis à Madame Le Pen de reprendre son souffle sur le plateau. Mais cette bienveillance l’a asphyxiée. Là encore elle n’a rien vu venir du fait de l’aveuglement qu’elle s’inflige dans sa quête de respectabilité. Si bien qu’elle a fini par féliciter Guaino et se réjouir du fait que l’échange avec lui était « très agréable ».flor-3 Comme candidate « anti-système » on fait mieux. En second lieu, tout ce qui met à nu les pénombres de Madame Le Pen l’oblige à se révéler à contre-emploi.

Ainsi de la question du droit à l’avortement « réservé » à celles qui peuvent se le payer. Fin janvier, Marine Le Pen avance devant la rédaction de Rue 89 sa proposition de déremboursement de l’IVG. Le directeur de campagne de Madame Le Pen et n°2 du FN, Louis Alliot, est allé encore plus loin dans l’émission « Mots croisés » du lundi 30 janvier en osant évoquer ce qu’il appelle les « IVG de confort ». L’indignation que de tels propos soulèvent quand on les découvre fait partie du plan de communication. Vous allez voir pourquoi. A nos yeux c'est ici l'égalité humaine dans la capacité à disposer de son corps qui est mise en cause. Avec Madame Le Pen seuls les riches pourraient avorter. Que feront les femmes qui n’ont pas les moyens financiers d’avorter ? Devront-elles recourir aux « faiseuses d’anges »  comme cela été le cas pour des milliers de femmes dans le passé ? Ici, Marine Le Pen promet aux femmes les moins argentées un retour en arrière de 30 ans. En effet, après la loi Veil de 1975 légalisant l'IVG, c'est François Mitterrand qui avait permis en 1982 de concrétiser ce droit en décidant de son remboursement par la Sécurité sociale. Nous, ça nous indigne ! Mais à l’extrême-droite aussi. Pour la raison diamétralement inverse ! Car vu avec un œil de sympathisant du Front National, le tableau est tout autre. Voici ce qu’il découvre : après avoir passé 38 ans à combattre le droit à l'avortement, le Front flor-29National l’accepte. Qu’il s’agisse de le réserver à celles qui peuvent se le laisser payer ne change rien pour eux. Ils ont passé les quarante dernières années à combattre non pas le remboursement ou non, mais le droit à l’IVG lui-même. Aborder le thème coupe Madame Le Pen sur ses deux rives : celle de la respectabilité et celle de ses bases.

Même situation à propos du « salaire parental » qu’elle propose du bout des lèvres. C’est une idée aussi vieille que l’extrême-droite : les femmes à la maison avec les enfants ! Mais ce dispositif serait créé selon elle « dès que les finances publiques » le permettront. Hum ! Marine Le Pen dit permettre à chaque « parent » de « choisir » d’arrêter son activité professionnelle pour s’occuper de ses enfants. Pour cela ce parent disposerait d’une allocation équivalente à 80% du SMIC, pendant trois ans, à partir du deuxième enfant. 80% du SMIC net cela représente 878€ par mois. A comparer. Car le seuil de pauvreté pour une personne seule avec deux enfants est de 1 526€, et de 2000€ pour un couple avec deux enfants. Voilà ce que propose réellement Marine Le Pen : une allocation inférieure au seuil de pauvreté ! Comme incitation au retour à la maison il y a mieux !

Ce n’est pas la seule arnaque de son projet sur le sujet. Voyez plutôt. Aujourd’hui, un parent seul avec deux enfants et ne travaillant pas, peut prétendre au RSA. Il reçoit alors 1016€ si l’un des enfants a moins de 3 ans. Soit 330 euros de plus que le « salaire parental » de Madame Le Pen ! Marine Le Pen propose donc moins que ce qui existe aujourd’hui ! En fait, son « salaire parental » plongerait de nombreuses familles dans une situation de plus grande précarité. Encore une fois, les femmes seraient les premières victimes de cette précarité. Les femmes seules avec enfants représentent en effet plus de 85% des familles monoparentales. Et dans un couple, c’est bien plus souvent la femme plutôt que l’homme qui arrête de travailler pour s’occuper des enfants. Ainsi, au point de départ, il s’agit seulement d’une traditionnelle politique du retour des femmes à la maison. C’est le refrain « social-familial » des politiques réactionnaires depuis toujours. A l’arrivée, il s’agit juste d’une pauvre arnaque de type Sarkozyste : échanger ce qu’on a contre pire ! Dans ces conditions allumer la lumière sur ce projet révulse sur deux fronts. D’abord tous ceux qui s’opposent à la réduction du rôle des femmes aux tâches familiales qui flor-5interdit leur émancipation professionnelle. Pas une once de respectabilité et de dédiabolisation à attendre de ce côté sitôt que le projet est connu. Mais dans cette version Sarkozyste, il écœure aussi le gros réactionnaire nataliste et nuptialiste traditionnel de l’extrême-droite classique.

Un sujet qui l’a aussi bien mise mal à l’aise est l’affaire de la citation de Robert Brasillach faite par Jean-Marie Le Pen lors de la réunion à Lille du Front National. Je n’y reviens que pour expliquer de quoi il retourne avec assez de soin pour que chacun de mes lecteurs situent de quoi nous parlions sur le plateau de France 2. Madame Le Pen me donnait des leçons sur ce que doit être le comportement « convenable » d’un candidat à la présidence de le République. Je lui ai répondu que le comportement correct d’un candidat est de hurler, de se lever et de quitter la salle quand on cite un collabo antisémite en exemple dans une réunion où l’on se trouve. Samedi 18 février à Lille, Jean-Marie Le Pen a conclu son discours par une citation de Robert Brasillach. Cette citation a été chaleureusement applaudie par le public composé de militants et flor-33cadres du Front National. Madame Le Pen, présente dans la salle n'y a rien trouvé à redire. C’est très grave ! C’est indigne. Voici pourquoi, afin que nul n’en ignore.

Robert Brasillach a été condamné à mort et fusillé pour « intelligence avec l'ennemi ». C'était un collabo patenté. Je le dis pour que ceux qui pensent que Madame Le Pen défend la France sachent que son parti applaudit un traître à la patrie. Pire, sous le régime du maréchal Pétain, Brasillach dirigeait le journal antisémite « Je suis partout » édité à 250 000 exemplaires. Le plus important journal de la collaboration. C'est dans ce journal infâme qu'il a notamment écrit le 25 septembre 1942 : « Il faut se séparer des Juifs en bloc et ne pas garder les petits ». Enfin, pour être complet, voyons les dernières paroles de Brasillach. A son procès, il affirme : « Je n'ai rien à regretter de l'intention qui m'a fait agir ». Et avant d'être fusillé, le 6 février 1945, il déclare à son avocat : « C’est aujourd’hui le 6 février, vous penserez à moi et vous penserez aussi aux autres qui sont morts le même jour, il y a 11 ans », en référence à la tentative de coup d'Etat fasciste du 6 février 1934. Madame Le Pen accepte donc sans broncher qu'on cite dans ses meetings un fasciste, collabo, appelant au crime antisémite de masse, nostalgique d’une tentative de coup d’Etat.

Pour se défendre, Madame Le Pen explique qu'il faut « détacher l'œuvre de l'homme ». Cet argument ne tient pas. Je m'explique. D'abord, Jean-Marie Le Pen fait des discours depuis suffisamment longtemps pour savoir qu'on cite autant une œuvre que son auteur. C’est donc toujours un choix politique de citer. Jean-Marie Le Pen a donc délibérément et politiquement choisi de citer Brasillach. Ensuite, le discours de Jean-Marie Le Pen est un discours de stratégie politique dans un week-end militant qui comporte un important volet de "formation" des militants du FN. Il termine son discours en parlant de la question de "l'Honneur" et c'est à ce sujet qu'il cite Brasillach et son poème « L'enfant d'honneur ». Pour ce qui est des enfants, on sait ce que Brasillach pensait. Quant à l'honneur d'un collabo, on se demande bien ce que cela peut-être. Le texte cité par Jean-Marie Le Pen est extrait du recueil « Les poèmes de Fresnes » de Brasillach. Tous les poèmes de ce recueil ont été écrits en prison en 1945. Brasillach a écrit ce poème après avoir été condamné à mort et une semaine avantflor-36 son exécution. C'est donc un testament littéraire et politique. Il est donc impossible de « séparer » les deux pour reprendre le mot de Madame Le Pen … et de Robert Brasillach. J’en reste là pour cette fois-ci.

Mercredi soir sur France 2, Nicolas Sarkozy a présenté ses propositions pour l'emploi et le pouvoir d'achat.  Il a proposé de généraliser le travail forcé pour les allocataires du RSA. Il veut obliger les allocataires qui n'ont ni emploi ni formation à travailler 7 heures par semaine. Sarkozy propose qu'ils fassent des "travaux d'intérêt général" et soient payés au SMIC. Il a même ajouté : « Tous les ans, on évaluera sa situation » et « s'il n'y a pas de problème, il continuera à avoir le RSA ». Et sinon ? Sarkozy indique clairement qu'on pourrait lui supprimer le RSA. Et donc le laisser sans ressources. Voilà jusqu'où mène la logique brutale et absurde de l'équilibre entre droits et devoirs. J'ai déjà eu l'occasion de l'écrire il y a plusieurs années sur ce blog. Pour nous, il existe des droits qui n'appellent aucune contrepartie en termes de devoirs. Par exemple, les droits de l'Homme.

Dans le détail, la proposition de Nicolas Sarkozy est tout aussi stupide. J'ai déjà démontré la bêtise du raisonnement sur BFMTV en mai 2011, au moment où Laurent Wauquiez avait fait cette proposition. Car si les 7 heures de travail hebdomadaire que veut imposer Nicolas Sarkozy étaient disponibles, il n'y aurait pas autant de chômeurs en France. Plus exactement, elles sont déjà effectuées par des gens qui en vivent et sont payés pour ça. Ce que propose Nicolas Sarkozy reviendrait à remplacer ces salariés par des bénéficiaires du RSA. Et donc de mettre les salariés actuels au chômage et demain au RSA. Faire travailler de force les allocataires du RSA pour mettre au RSA les salariés d'aujourd'hui : il fallait l'inventer ! Et la plupart de ces tâches d'intérêt général sont organisées et financées par les collectivités locales : entretien d'espaces verts, sécurisation des sorties d'écoles, etc. Comme Sarkozy répète qu'il faut supprimer des emplois dans les collectivités locales, c'est assez curieux de venir ensuite leur demander d'en créer d'autres pour les allocataires du RSA. De toute flor-9façon, cette proposition n'a pas vocation à s'appliquer. Son seul but est de dresser une catégorie de Français contre une autre, ceux qui n'ont presque rien contre ceux qui n'ont rien du tout.

La deuxième proposition de Nicolas Sarkozy est un copié-collé du programme de Madame Le Pen. Aucun journaliste ne l'a relevé. Comme Madame Le Pen, le candidat UMP essaie de faire croire qu'il veut augmenter les salaires. Il faut dire que celui qui promettait d'être « le président de l'augmentation du pouvoir d'achat » a beaucoup à faire oublier. Mais la proposition commune UMP-FN est de l'esbroufe. Sarkozy propose d'exonérer de cotisations sociales salariés les salaires jusqu'à 1,2 SMIC. Sur France 2 il a indiqué que cela profiterait à ceux qui gagnent jusqu'à 1 450 euros. Il ment. Un salarié qui gagne 1,2 SMIC gagne 1 315 euros net. Pas 1 450 euros. Sarkozy a annoncé qu'il verrait leur salaire augmenter de 1 000 euros par an. Mais jeudi soir, France 2 a indiqué que ce ne serait que 840 euros par an pour un salarié payé au SMIC. Sauf que la proposition de Sarkozy consiste à supprimer en contrepartie la Prime pour l'emploi (PPE). Aujourd'hui, cette PPE permet à un salarié au SMIC de toucher 770 euros par an. Donc la proposition Sarkozy revient en fait à lui donner 70 euros de plus par an. Soit 5 euros et 80 centimes de plus par mois. Voilà la grande mesure de flor-23Nicolas Sarkozy pour le pouvoir d'achat !

Nicolas Sarkozy s'en est aussi pris aux revenus indécents des grands patrons. Là encore, il propose des mesurettes pour occuper le terrain. Il a ainsi promis une nouvelle fois d'interdire  les « retraites-chapeau », comme il l'avait promis en 2007. Il a promis plus de transparence sur les salaires des dirigeants d'entreprises. Il a aussi promis que les rémunérations des PDG seraient décidées en assemblée générale des actionnaires et non en conseil d'administration. Ça ne changera rien car dans l'assemblée générale comme au conseil d'administration, l'actionnaire majoritaire est majoritaire… et décide donc comme il veut. Enfin, la promesse d'un représentant des salariés dans les comités de rémunérations est une mauvaise plaisanterie. Bien sûr, elle ne changera rien non plus car la décision des actionnaires s'imposera. Face à la flor-25cupidité sans limite, seule la loi et l'impôt sont des réponses efficaces. C'est tout le sens de nos propositions de salaire maximum et de revenu maximum.

Enfin, comme réponse au chômage des jeunes, Nicolas Sarkozy a proposé que « la troisième année du baccalauréat professionnel se fasse systématiquement en apprentissage, en alternance ». Sottise ! D'abord il entretient volontairement la confusion entre deux choses différentes : l'apprentissage et l'alternance. L'apprentissage relève du droit du travail. L'alternance relève du statut scolaire. Dans un cas, le jeune est un travailleur, dans l'autre un élève. En termes de protection et de statut, les différences sont nombreuses. L'apprentissage est un statut beaucoup plus précaire pour les jeunes : 25% des contrats d'apprentissage sont rompus dans les trois premiers mois. Ensuite, Sarkozy exploite la méconnaissance de beaucoup de monde sur ce sujet. Car tous les diplômes de l'enseignement professionnel comportent déjà de longues périodes obligatoires de formation en alternance. Ce que veut faire Sarkozy c'est remplacer cette alternance sous statut scolaire par de l'apprentissage. Et précariser les jeunes un peu plus. J’ai l’intention de m’exprimer en détail sur le sujet dans les prochaines semaines car le sujet est d’importance pour des milliers de garçons et filles dans notre pays. Et parce qu’il engage l’avenir du niveau de qualification de la main d’œuvre de notre économie. Le projet Sarkozy est une ruine pure et simple. D’ici là je crois voir que ma valise s’agite d’impatience. Il va falloir faire mon paquet de jeans et de chemises.


928 commentaires à “La vie sans Le Pen, un avant-goût du bonheur.”
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  1. Magne Pierre dit :

    Bravo le Front de Gauche ! Résistons :

  2. Pierre Clade dit :

    Bonjour,
    Juste un petit mot, rédigé par un convaincu.
    Je me doute qu'il est nécessaire de répondre au FN de façon rationnelle, sur le terrain politique.
    Mais je crois qu'il faudrait une fois pour toute démonter cette baudruche.
    Le FN n'est pas un parti politique. C'est une petite entreprise familiale qui ronronne avec à sa tête une gérante qui fait tourner la boutique. Et ça marche. La preuve : les résultats électoraux qui dépasent les 5% et justifient ainsi les financements publics.
    Je ne crois pas que les Le Pen aient la moindre envie de prendre le pouvoir. Chaque fois qu'ils l'ont eu, ça a été une cata. Ceux qui l'ont gardé ont d'ailleurs bien souvent changé de camp pour rejoindre l'UMP, veritable structure politique (avec ses réseaux, ses commanditaires, ses places...). Non, le but de Le Pen, c'est de faire bouillir la marmitte. C'est ce que faisait déjà son père (et la fille prépare sa succession avec une autre blonde, fille de ne ne sais pas qui mais qui porte le même nom). Le père était meilleur d'ailleurs, comme le souligne M. Mélenchon, quand il évoque l'attitude si gentille de MLP face à Guaino. Je suis d'accord, c'est une erreur stratégique, peut-être même un piège dans lequel elle est tombée, tout sourire. Les Le Pen sont les enfants d'une sinistre balle.
    S'ils passaient sous les 5%, la donne changerait. Ils devraient se reconvertir, trouver un vrai boulot ou entrer à l'UMP... Si elle veut d'eux, ce qui n'est même pas sûr.
    Non, ce n'est pas une femme politique. C'est un camelot (pas du roi, même pas... je vous laisse vous amuser avec l'idée et Brasillach), une marchande de camelotte.
    Autre chose : le film de Cavalier (Le Président), évoque un salaire max à 30 K€ mensuels (au dessus on prend tout...) Mais vous devez le...

  3. Geneviève dit :

    Je dirais simplement qu'il est impossible de ne pas se rendre compte que tout ce qui sort de la bouche de Jean Luc Mélenchon est clair, net, sincère, alors que ceux et "celle" qui n'ont pas cette sincérité s'empêtrent dans leurs contradictions et perdent toute leur crédibilité.
    Par sa façon d'être, il est tout à fait normal qu'il déchaîne une vague d'émotions positives comme je l'ai vécue au cours du meeting de Montpellier et qu'il redonne de l'espoir à tous ces jeunes malmenés par le sauvage capitalisme.
    Vive le Front de Gauche et et le meilleur des représentants que nous puissions imaginer !

  4. dudu87 dit :

    "Ce vendredi, Jean-Luc Mélenchon a quelques raisons d'être détendu. Les retours sur la fameuse émission Des paroles et des actes diffusée jeudi soir sur France 2 sont, à l'entendre, excellents. Un sondage sur le site du Parisien le place en cette fin d'après-midi vainqueur du débat (qu'a refusé Marine Le Pen) à... 90%, sur plus de 12 000 votants."
    Voilà qui devrait clore le débat sur DPDA!

  5. DUCHIER dit :

    Pour ce qui est de la taxation des plus-values sur les ventes de terres agricoles qui deviennent constructibles, je pense qu'il serait édifiant de connaitre la réalité sur la question de qui possède les terres agricoles en France...
    Il me semble mais ce chiffre reste à vérifier, que plus de 60% des terres agricoles cultivées ne sont pas la propriété de ceux qui les travaillent mais de banques, de rentiers, d'entreprises de tous secteurs, et de fonds d'investissements. Ceux qui travaillent la terre sont en majorité locataires des terres qu'ils travaillent, donc aussi quelque part asservis par le capital. Et c'est ce capital et cette spéculation ici foncière qu'il s'agit de taxer à 80%. Quant à l'exploitant qui vend une parcelle devenue constructible, ce n'est pas lui qui met la pérennité de l'agriculture en péril. Pour finir, cette imposition sur les cessions de foncier agricole ne pourrait elle pas être progressive, seule manière d'envisager un impot équitable, juste et efficace?

  6. Papa dit :

    J'ai indiqué à tous ceux qui recherche des réponses sur le monde agricole,de se référer à notre programme "L"humain d'abord" et qui s'intitule "Vers un nouveau modèle agricole.
    Référence:page 50-51 et 52.
    C'est une bonne base pour engager la discussion avec les travailleurs de la terre.

  7. FABIO dit :

    Je suis étonné de ne pas voir mon commentaire publié sur ce blog... S'agit-il d'une erreur ou bien l'expression n'est-elle ouverte qu'aux militants du Front de gauche ?

    [Edit webmestre : Aucun commentaire émanant de votre pseudo, de votre IP ou de votre adresse de messagerie n'a été posté sur ce blog au cours des 4 derniers mois. S'il y a une erreur, elle est de votre coté.]

  8. Messaoud dit :

    @ bibi (200)
    Je confirme, le Front de Gauche est limpide sur ce point comme sur les autres, les agriculteurs ont tout à gagner, le FdG doit dans les prochaines semaines communiquer très en détails sur le sujet, il suffit de lire ici:
    En espérant avoir répondu à tes questions

  9. Aexandria 34 dit :

    @ 72 pascalgauche 25 février 2012 à 10h01 :
    « Beaucoup de personnes de mon entourage(de plus en plus!) sont attirés par le vote FdG et son programme mais certains vous trouvent légèrement "énervé" voire "agressif" à certains moments.
    Comme notre électorat s’agrandit de jours en jours, je pense que vous gagnerez à vous "poser" un peu plus, à "calmer le jeu" même si les raisons d'être en colère sont nombreuses.
    »

    J'ai longtemps pensé comme vous, pascalgauche, eh puis, m'est venue, peu à peu, la conviction que cet argument n'est qu'un prétexte, une protection, pour des gens qui se rendent compte de l'imparable justesse des analyses du FdG, surtout portées par la voix audible et la langue impeccable, précise et compréhensible de Jean-Luc Mélenchon. Mais voilà, ils ont peur... 30 ans de formatage ! Et nous leur demandons de renier 30 ans de leur vie (voire la totalité si ils sont plus jeunes), au moins sous cet aspect de la "pensée" économique qu'ils ont dû ingurgiter, de gré ou de force. S'approprier une nouvelle façon de voir les choses, les yeux dessillés, c'est un bouleversement intérieur qui dépasse largement les seules zones de la raison. Il y faut beaucoup de patience. Si je parle ainsi, c'est que je sais le temps qu'il m'a fallu, depuis 1996 et le choc qu'a été pour moi le livre de Viviane Forrester, L'horreur économique, pour en venir aux positions qui sont les nôtres aujourd'hui.

  10. Guilloux dit :

    Je viens de constater avec beaucoup de satisfaction que notre député Philippe Tourtelier (Rennes Nord) fait partie des 16 courageux députés socialistes, qui bravant les consignes de leur partie, ont voté contre l'adoption du MES. Voyons si Edmond Hervé pour qui j'ai une ceraine estime fera de même lors du vote au sénat.

  11. jorie dit :

    GAFFIERA
    Les gens ont peur Sarko-Le pen ? nous aussi! Cependant, nous construisons un front de gauche que nous considérons comme la vraie gauche. A plusieurs reprises, nous avons fait appel au PS pour débattre, ce parti a toujours refusé. Maintenant, le PS s'est abstenu pour le vote du MES. Le traité va donc passer avec son programme d'austérité à l'allemande qui va nous étouffer. C'était un enjeu politique grave et seuls 20 socialistes ont eu le courage de voter "contre". Notre conviction est de voter pour nos convictions de gauche au premier tour, parce que comme le dit Mélenchon,"si vous ne votez pas pour vos idées à l'entrée de l'isoloir, ne vous étonnez pas de ne pas les retrouver à la sortie". Si Hollande perd, ce sera de sa faute, il refuse toute approche programmatique avec nous. S'il passe, je pense qu'une bonne partie de la gauche ira le soutenir au 2e tour pour fracasser la droite, mais nous ne croyons plus au social libéralisme, voilà pourquoi nous existons et voilà pourquoi beaucoup de camarades n'iront pas voter et je pense, hélas, comme le gouvernement sera "verrouillé"par le traité de Lisbonne et l'austérité, nous basculerons de toute façon vers une droite dure si le FdG ne passe pas au premier tour. Je doute même de la réussite de Hollande au 1er tour, si chaque jour il nous sort une nouvelle bourde droitière....

  12. bibi dit :

    @Messaoud

    Moi aussi je confirme. Je viens de lire le programme FdG pour l'agriculture et je cite précisément :
    "les plus values liées au classement de terrains agricoles devenus constructibles seront taxées à 80%, la taxe étant affectée à l'installation d'agriculteurs".
    Donc, ce que dit Ouest France est correct.
    Ainsi, en cas d'expropriation par une commune pour construire une Zone par exemple, c'est bien l'exploitant exproprié qui paie la taxe ! Là franchement, y'a un problème...

  13. jb dit :

    Merci Mr Mélenchon pour la raclée que vous aviez infligée à Le Pen.

  14. Cyprien J dit :

    Je viens de lire les derniers commentaires et je suis tombé sur l'un d'eux qui me semble important, celui de @Habchi Nordine, dont je partage l'analyse. En effet, il préconise de se concentrer particulièrement sur Monsieur Nicolas Sarkozy, afin de prouver aux Français qui voteraient Monsieur François Hollande que Monsieur Jean-Luc Mélenchon est tout aussi capable et même mieux, de rivaliser avec le Grand Monarque Présidentiel actuel. Car beaucoup de gens n'ont pas encore vraiment eu l'initiative de regarder ni même s'intéresser aux autres Candidats à la Présidentielle en dehors de 2 vedettes du petit écran qui jouent leurs grand spectacle et représentent le PS et l'UMP. Et cela est bien dommage ! Trop de personnes pensent purement et simplement qu'en dehors de ceux-là, les autres ne sont pas "crédibles", ce qui n'est que le fruit de leur propre ignorance. Et c'est la raison pour laquelle dans un élan d'information citoyenne, il est nécessaire à mon avis de montrer à tout les électeurs-citoyens que Monsieur Jean-Luc Mélenchon et le Front de Gauche qu'il représente, EST l'alternative possible ET crédible face au Président sortant. Le jour où Monsieur Mélenchon aura l'opportunité de débattre en direct et en public face à Monsieur Sarkozy, je pense qu'alors OUI, nous gagnerons des points et pas des moindres ! Et là, nous nous ferons connaître comme la seule Force possible pour rétablir une Justice Sociale en une Nation réellement Républicaine et Laïque, tolérante et respectueuse envers son prochain. BRAVO Monsieur Mélenchon, je ne cesserai pas de vous féliciter pour votre travail remarquable, mais tachez de tenir le coup, car nous avons tous besoin de vous ! Fraternelles pensées...

  15. Marvejols dit :

    @Julien 186 :
    "Monsieur Mélenchon, je viens de visiter votre blog pour la première fois. C'est un délice. On apprend plein de choses que l'on nous cache par ailleurs."

    Voilà qui est vrai.

    " De plus les commentaires de vos lecteurs sont très éclairés et cerise sur le gâteau pratiquement sans faute d'orthographe. "

    Je suppose quand même, qu'en dehors de l'effort visiblement fait par chacun (la dignité dans l'expression et le respect de la langue ce sont aussi des vertus populaires) je suppose que la webmaitrise n'y est pas totalement étrangère.

  16. Antonella COSTANTINI dit :

    @Julien 186
    La chanson de Ferrat "Ma France" est diffusée lors des meetings de M. Jean-Luc Mélenchon. Elle est passée à la fin du meeting de Besançon auquel j'ai assisté. Très beau meeting! Je l'ai aussi entendue à la fin de la vidéo du meeting au Zénith de Nantes, visible sur le site du Parti de gauche 70.
    Merci à M. Mélenchon et à tous les camarades qui se décarcassent pour une société meilleure,où les mots "liberté, égalité, fraternité" pourront un jour, je l'espère, devenir réalité. Enfin, on va se battre pour ça.
    A bientôt, à la Bastille.

  17. Dudu44 dit :

    @Bibi
    Vous citez le programme : "les plus values liées au classement de terrains agricoles devenus constructibles seront taxées à 80%, la taxe étant affectée à l'installation d'agriculteurs"

    Il faut comprendre qu'en cas de cession d'un terrain devenu constructible suite à un changement du plan d'occupation des sols, la plus-value réalisée (calculée par différence entre le prix de la terre agricole et le prix de vente du terrain constructible) est taxable à hauteur de 80%. En cas de réquisition, la collectivité locale paye le prix de marché au propriétaire et celui-ci serait donc redevable d'une partie du produit de la vente, correspondant à la nouvelle taxe. Il me parait parfaitement logique qu'en cas de changement de destination d'un terrain, l'aubaine soit limitée et que la collectivité qui modifie la destination du terrain bénéficie d'une partie de la plus-value réalisée, surtout si cette taxe sert à l'installation de jeunes agriculteurs. Bienvenue chez les partageux!

  18. Nicolas G30 dit :

    A propos des terrains agricoles qui deviennent constructibles, quand va t on arrêter de faire cela ? préservons ces terrains pour l'avenir, et trouvons un autre système transitoire pour que les zones constructibles soit plus judicieusement choisies en fonction de l'orientation, et du paysage. Pourquoi pas lorsqu'on vends un terrain constructible ou pas, avoir une équivalence avec un terrain communal constructible. On pourrait choisir des flancs de colline orientés sud, et laissées celles au nord en zone verte il y a tant de possibilité. Quand aux plus-values qui en découlent c'est normal qu'elles soit taxées. De même quand je vois des monocultures à perte de vue sans haies ni arbres,je trouve cela lamentable, il y a beaucoup à dire et à faire dans ce domaine.

  19. patrick.p dit :

    Enfin un homme politique qui parle haut et fort et qui nous fait réver de lendemains meilleurs. J'ai milité pour le NON au référendum sur le traité constitutionnel et suis actif dans la campagne du FdG.

    Dans les cités populaires de Besançon, un grand nombre de personnes disent qu'ils vont voter Mélenchon...beaucoup refusent les tracts distribués par le PS (d'après certains militants socilaistes qui commencent sérieusement à s'inquiéter). Il va y avoir des surprises le soir du premier tour et il serait temps que le capitaine de pédalo nous regarde de moins haut et accepte de discuter avec nous comme le propose Jean-Luc Mélenchon depuis la fête de l'Humanité...

  20. bibi dit :

    A Dudu44

    Quelle aubaine ? Limitée dites-vous ?
    En cas de réquisition, il perd sa terre exploitable (son outil de travail, sa source de revenu)... pour quoi, des autoroutes, un rond point, une Zac, etc... Il fait quoi après ça notre paysan ? Il pointe à pôle emploi ?
    Vous savez, acquérir (je ne parle pas d'héritage) sa terre pour un agri, c'est s'émanciper des fermages dus à un propriétaire, souvent après de longues années de fermage. Il est fréquent que vous la payiez 2 fois dans votre carrière, pendant 15 ou 20 ans en qualité de fermier (locataire), puis en remboursant au crédit agricole le prêt que vous avez contractez sur le reste de votre carrière pour l'acquérir et vous osez parler d'effet d'aubaine ?
    Je n'aime pas la remarque bienvenue chez les "partageux". Elle sous-entend un certain mépris de la propriété (Jean-Luc Mélenchon n'a jamais prétendu qu'il allait exproprier tous les propriétaires. C'est un autre régime ça), et il existe beaucoup de petits propriétaires qui parfois n'ont que ces ressources pour les vieux jours. Vous connaissez le montant d'une retraite agricole, celle d'un artisan ou d'un commerçant ?
    S'il vous plait, n'opposez pas ceux qui gagnent de l'argent et ceux qui n'en gagnent pas. C'est dans l'excès qu'est le problème : Ceux qui en gagnent trop et ceux qui n'en gagnent pas assez.

  21. QuienSabe_PG66 dit :

    Jean Jolly # 187
    "Pour être clair, les Français vont découvrir si oui ou non le PS est encore un parti de gauche, c'est aussi simple que ça."
    S'il leur a fallu jusqu'au MES pour s'en convaincre, on peut positiver en se disant que mieux vos tard que jamais.

    Dominique de Bollène #167
    "Juste une demande et une suggestion : dans un pays où nous sommes nombreux à être privés de travail et à en souffrir, j'aimerais entendre un peu plus le terme "Citoyens" et pas seulement "Travailleurs"
    Même ceux qui n'en sont pas privés en souffrent aussi parfois. La demande est légitime, je l'appuie, la soutiens mais sera-t-elle entendue ? D'expérience, j'en doute.

    redline69 #166
    "2/ Jean-Luc Mélenchon dit "Le PS est un astre mort " ![...] mais comment envisager une relation avec ce parti devenu moribond dans la sphère de gauche [...] Tout çà doit être plus expliquer car il y a ambiguïté sérieuse"
    100% d'accord ! Et l'ambiguïté semble se creuser davantage à mesure que la campagne avance. Nos stratèges n'ont peut-être pas jugé l'heure venue de la lever...

    Marvejols #26
    "Sinon, on clôt le chapitre Le Pen et on va chercher les électeurs sur les terres hollandaises? Là où est le danger mortel. Celui de l'illusion."
    Ce serait bien aussi mon avis, mais on trouve aussi des illusions au FdG. Que celui-ci prenne garde à ne pas se caractériser comme simple supplétif du PS, de facto, ou il lui en cuirait durablement.

    Place au peuple !

  22. éducpop dit :

    J'ai souvent l'occasion d'essayer d'expliquer les confusions qui délimitent les prétentions du FN, à des gens qui estiment généralement qu'ils font preuve d'un vrai courage en faisant le choix de ce parti pris.
    Je ne parle pas des personnes qui visiblement sont atteintes d'un déséquilibre ou qui ont des lacune importantes au niveau de l'éducation et de la socialisation, car ceux là trouvent dans le vote ultra nationaliste une raison d'exister qu'ils ne peuvent trouver ailleurs. Ces personnes existent en nombre marginal par rapport à la population totale,mais c'est révélateur d'un vrai malaise de voir que dans notre société beaucoup de gens sont privés de morale à cause de leurs échecs intériorisés, qu'ils veulent transformer par la force en réussite. C'est révélateur aussi d'un vrai danger pour la république de voir que le fond de commerce de certains est d'exploiter un désir forcené d'être reconnu.
    Les citoyens à part entière qui estiment que le Nationalisme propose les bons remèdes aux problèmes de la société sont cependant nombreux, ils ne savent pratiquement rien du véritable fond de commerce de ces bonimenteurs sans scrupules mais ne veulent pas entendre d'explications rectificatives parce qu'ils veulent garder leur dignité !. Ils peuvent parfaitement être sensible à des arguments incontestables qui leur permette de conserver cette dignité même s'ils changent d'opinion, c'est pourquoi la démonstration de Jean-Luc Mélenchon est magistrale. J'admire.

  23. Dudu44 dit :

    @Bibi.
    Je me suis mal exprimé. Quand un terrain agricole change de destination, sa valeur est multipliée par un très important coefficient. C'est ce changement brutal de valeur que je qualifiais d'aubaine. Il peut arriver que des propriétaires de terres se séparent d'une petite partie de leur terres qui ont changé de destination et que la plus-value réalisée soit très importante (y compris en prenant en compte dans le prix d'acquisition les intérêts d'emprunts). C'est cette plus value qui doit être taxée. Je suis moi-même concerné par cette mesure et je la trouve dure pour moi, mais juste.
    Désolé de vous avoir heurtée.

  24. Sansebar dit :

    Mais que s'est-il donc passé à Bastia ? Nous étions des milliers à attendre de vibrer en direct et nous avons dû faire un deuil difficile mercredi soir, en nous consolant avec la certitude que le meeting serait en ligne rapidement. Or, j'apprends qu'il n'en sera rien.
    Et nous n'avons aucune info sur ce meeting, pas un citoyen qui y ait assisté n'est venu nous faire part de ses impressions et apparemment aucun habitant de l'ile de beauté ne fréquente ce blog. Ohé ! Quelqu'un peut-il nous en parler ?
    Merci d'avance
    Mélenchon présidons !

  25. Poppa dit :

    Sur LCP, à l'émission Objectif Elysée (à revoir sur " lcp.fr "), la socialiste Nadjet Vallaud-Benkassem a dit que le M.E.S. n'est pas arrivé assez tôt pour la Grèce ! Quelle horreur !
    Ca promet le 28 au Sénat.

  26. jnsp dit :

    174 @ bibi
    Je ne vais pas pleurer sur les agriculteurs qui bénéficient de l'organisation de la rareté des terrains constructibles, il ne faut surtout pas qu'il y en ait trop ça ferait baisser les prix. Très souvent dans les villages les maires sont les otages des propriétaires de terres agricoles qui tous les trois ou quatre ans ont une ou deux parcelles rendues constructibles ce qui leur rapporte entre 50 000 et 100 000 euros.
    Le simple fait de rendre un terrain constructible permet de multiplier sa valeur au m2 par 100 peut-être. L'angélisme ne mène à rien.
    Il n'y a rien à attendre de ceux qui profitent du système.

  27. titi dit :

    Juste ce message de soutien à Jean-Luc, qui réalise une campagne fabuleuse.
    Rarement un homme politique n'aura autant contribué à l'éveil des consciences, rarement un homme politique n'aura été aussi clair sur sa vision.
    Rarement cette vision n'aura été aussi cohérente (niveau intellectuel des arguments, capacité à inclure toutes les propositions dans un ensemble solide et résistant). Même les opposants sont obligés d'admettre une force incroyable. Et une lucidité dans la passion (exercice risqué mais réussi).
    Vous ne m'avez encore jamais déçu depuis quelques années que je vous suis de près et je vois autour de moi les gens évoluer et se reconnaître dans votre projet.
    Le moment actuel me fait bien plaisir.
    Et quelle énergie!
    Je pense qu'il y a d'autre hommes politiques de cette tenue en France mais aucun n'est capable de briller dans les médias comme le fait Jean-Luc, loin, très loin de la "peoplisation" ambiante.
    Les autres "médiatiques" sont plus des "machines communicantes" sans fond authentique.
    Bravo.

  28. ydaho dit :

    Jnsp
    Je sais pas si tu as tellement raison, les paysans sont souvent divisés en deux classes, les gros qui font surement ce que tu dis, au mépris d'ailleurs de certaines règles de préemption et avec la complicité bienveillante des maires, qui veulent aussi développer leur commune (a leur décharge) et puis les "autres" (beaucoup plus nombreux) qui n'ont pas vraiment les moyens de vendre quoi que ce soit car ils y perdraient leur outil de travail, alors a part a la retraite c'est assez rare de voir ça. Tu sais c'est un peu comme dans les centres villes, la plupart des immeubles et logement appartiennent en grande majorité a la même "classe", les petits proprios des centres villes sont souvent les proprios de leur chez soi. Sauf après la retraite.
    Malheureusement, et ça c'est a déplorer, et c'est un peu la raison pour lesquelles "tout le monde" met tout ça dans le même panier, c'est que les plus petits et les plus nombreux en sont quand même a défendre les intérêts des plus gros, qui doivent bien rigoler... Ce doit être une forme de lutte des classes "dévoyés".

  29. Sylvain dit :

    Madame Le Pen a humilié les électeurs du Front de Gauche et à ce titre, je m'insurge du traitement offensant qu'elle réserve à ces Français de l'ombre, ces invisibles qui viennent par milliers et bientôt par millions pour recevoir un peu de chaleur humaine en écoutant le discours rayonnant d'un feu flamboyant de notre candidat, Jean-Luc Mélenchon, qu'elle a traité outrageusement de "leurre" devant des millions de téléspectateurs. Quelle insulte insoutenable pour un homme intègre, honnête, sincère, chaleureux et bienveillant. Comment n'a t-elle pu ressentir l'amour que porte Jean-Luc aux autres lui qui met l'Humain d'Abord? C'est impossible qu'elle n'entende pas la différence entre Victor Hugo et Robert Brasillach. Impossible ! L'un parle d'amour, d'altruisme, de partage pendant que l'autre répand la haine, la rancoeur, le dégoût de soi et des autres. Oui je n'oublierai jamais comment madame Le Pen m'a traîné dans la boue, moi comme tous ceux qui espèrent à travers cet élan magnifique de tant de bonnes volontés affichées. Toutes ces femmes et ces hommes qui se prennent à espérer d'un avenir commun radieux après tant d'années d'errance et de tristesse. Mon coeur saigne de cette insulte proférée en public et je ne conçois pas qu'on puisse baser son action politique sur tant de colère rentrée! Vraiment, Madame Le Pen, je vous souhaite de pouvoir un jour faire le choix de la vie au moins une fois pour que vous compreniez enfin ce que veut dire être heureux!

  30. Arte dit :

    Ce non-débat a non seulement permis de renvoyer M. Le Pen à ses origines nauséabondes, mais également, et surtout, à réinstaurer la légitimité, la nécessité même, du clivage Gauche / Droite.
    J.L. Mélenchon met fin à ces décennies de politique consensuelle, avec ses "solutions uniques" et ses débats de salon BCBG.
    La Gauche "s'oppose" à la Droite dans ses fondements. C'est cela, qu'a remis à l'ordre du jour, pour le bien commun, J.L. Mélenchon sur France 2 !

  31. ETIENNE dit :

    @ tous
    Il disparait 1 paysan pauvre toute les 12 minutes. Ceux qui restent sont de plus en plus riches. Normal qu'ils votent a droite non?

  32. jnsp dit :

    231@ ydaho
    J'aimerais être d'accord avec toi mais là on passe d'une terre qui coute environ 4 ou 5000 les 10000 m2 c'est à dire moins d'un euro le m2 donc à la portée de beaucoup de bourses. Dés que ça devient constructible c'est dans les 50€ le M2. Ça n'a rien avoir avec le commerce immobilier en ville. Un tout petit propriétaire 10 ha commercialisant un demi hectare de ses terres gagne 2 à 300 000 euros en ne perdant que 5% de son outil de travail simplement sur un changement d'affectation d'une petite parcelle, crois moi il n'y a pas du tout que "les gros" qui en profitent, il y a un prix c'est la taxation des plus values.

  33. guigui dit :

    Tous à la Bastille le 18 mars pour montrer à la France que la véritable force de gauche capable de rassembler et de battre la droite capitaliste c'est le Front de Gauche !

  34. ETIENNE dit :

    @ sansebar
    Meeting a Bastia
    Vu sur facebook reportage TV Corse, un bon millier de personnes dans 1 grande salle fleurie de drapeaux tricolores, une ambiance du tonnerre. Le Front de Gauche a marqué des points en Corse.

  35. brelge dit :

    A propos des silences de Jean-Marine Le Pen face à notre candidat, un copain liégeois me souffle ce dicton : "En Autriche avec les nazillons, en autruche avec le Mélenchon" ;-).

  36. graine d'ananar dit :

    @ Guilloux, 19h10
    Désolé de vous briser le coeur mais "Mme Gisèle Biémouret, M. Hervé Feron, Mme Odile Saugues, M. Philippe Tourtelier qui étaient présents au moment du scrutin ou qui avaient délégué leur droit de vote ont fait savoir qu’ils avaient voulu « s’abstenir volontairement »." (lisez bien la dernière ligne du scrutin public...)
    Donc non, votre député ne fait pas partie des 16 courageux mais des 181 pleutres.

  37. alain dit :

    @Jnsp
    C'est justement pour cela que cette taxe va etre mise en place. D'abord,pour éviter la spéculation, ensuite pour ne pas perdre de terres cultivables qui deviennent de plus en plus rares. Maintenant, reste a savoir si dans le cas particulier des expropriations, cher a Bibi, cette taxe sera appliquée.

  38. Disjecta dit :

    France-Soir fait un article lamentable où il essaye de faire croire que sa sélection des témoignages qu'il a recueillis dans la rue ne correspond en vérité pas à son avis personnel sur le débat JLM-Le Pen. On comprend bien que leur but est de circonvenir la compétition électorale aux candidats dits "respectables", les Hollande et Sarkolo, qui mentent, trompent, tournent leurs voiles quand il faut, afin de ramener l'élection d'avril à leurs deux seules personnes si consensuels pour les journalistes, si désespérantes et veules en vérité.
    Quelque piégeux qu'ait été le débat de jeudi soir, Jean-Luc Mélenchon devait y aller, parce que les socialistes sont tous des pleutres (cf. Montebourg ou Filoche), parce que la complaisance de l'UMP vis-à-vis des idées du FN ne fait plus mystère. Et ceux qui ont un tant soit peu de culture politique savaient bien, après ce débat, combien on ne pouvait que lui être redevable d'avoir affronté, dans les conditions que l'on sait, l'héritière à cheveux blonds de l'Action Française, de Je suis partout, de l'OAS et de toutes ces saloperies fascistes directement en lieu avec les classes "supérieures" et friquées de Neuilly.

  39. jjmomo1 dit :

    Alors là bravo !
    Pas de match nul face à Miss Le Pen ! J'étais peu enclin à adhérer à une stratégie anti-FN croyant qu'elle s'enliserait, mais là il n'y a plus d'enlisement, l'affaire est pliée et quand on sait que Guaino/Sarko et LePen c'est kif kif sur beaucoup, l'ennemi est tout désigné, c'est d'ailleurs l'ennemi de cette France qu'il étouffe par sa politique clientéliste, très décomplexé prêt à toutes les promesses, les mensonges et les compromissions, les pires contorsions idéologiques et médiatiques (on pourrait diffuser "la conquête" en prime time sur TF1 avant le premier tour, j'en prends le pari ! Et rediffuser "la conquête" en prime time sur une autre chaîne entre les 2 tours ? Les paris sont ouverts ! Et pourquoi pas demander aussi le soutien de Benoît 16 ?)
    Remarque, à votre place au cas où vous êtes au second tour à la place de Hollande, je re-vérifierais que tous ces grands hommes socialistes n'oublieront pas d'appeler à voter pour vous au besoin, on ne sait jamais car beaucoup s'abstiennent quand c'est très important ! J'ai écrit à mon sénateur pour en savoir plus sur la suite MES d'ailleurs et je vous invite à en faire autant !
    Merci Jean-Luc Mélenchon !

  40. Manu dit :

    Pour ce qui est du débat sur les terres agricoles, il faut savoir qu'en 2007 (source gouv) il n'y avait plus guere que 22,7% des terres agricoles qui etaient exploitées en faire valoir direct, c-à-d par les propriétaires. Pour les 77,3%, c'était du fermage (comme au moyen âge) et la tendance va en s'amplifiant.
    Attention lorsqu'on prend la défense ou qu'on met en cause les paysans, ils ne sont souvents que locataires de leurs terres ou ouvriers salariés sur les terres et ce n'est pas eux qui tirent bénéfice du changement de destination et de la vente des terres. La majorité du monde agricole devriat être de notre côté, mais il y a un vieil antagonisme historique et idéologique ouvrier/paysan qui date de l'époque ou les paysans étaient propriétaires de leurs terres à plus de 80% (première moitié du 20° siecle) et qui est encore dur à dépasser.
    Et là on voit que l'internationale est encre et toujours d'actualité...
    Manu

  41. j-jour dit :

    Quelques brèves images du meeting à Bastia précédées de réponses de Jean-Luc Mélenchon à ACorsica TV.

  42. Siamy dit :

    Et oui,c'est confirmé,Mr Guaino, préfère discuter abec MLP dont il partage les idées.Voici un échange différent.

  43. Gerald Nassif dit :

    Monsieur Mélanchon, je vous apprécie beaucoup et j'ai regardé avec intérêt l'émission de Pujadas sur la 2. Vous avez dit beaucoup de vérités à Marine Le Pen, et bien des vérités qui bien entendu ne peuvent que la déranger. Néanmoins, lorsqu'elle vous a traité de "non candidat", avec ses airs de mégère hautaine, pourquoi ne lui avez vous pas rétorquée qu'elle n'était, somme toute, qu'une "variable d'ajustement" entre l'UMP et le PS, ou encore, à la façon de Chateaubriand que: un "non candidat" peut regarder en face et sans honte une "variable d'ajustement entre l'UMP et le PS" ? En tout cas, bravo pour le discours que vous lui avez tenu.

  44. chignole dit :

    J'ai vu le "non-débat" a la télé et hormis l'atomisation de Marine Le Pen, j'etais content de voir que Jean-Luc est resté stoïque face aux petits coups de la "muette". Tu as encore marqué des points face a ceux qui pensent que tu es seulement un énervé Jean-Luc. Le lendemain j'ai fait le tour des emissions plus ou moins politiques et j'ai vu ça et là que l'audience a explosé ce soir là. Je m'en frotte les mains car meme si tu n'as pas pu debattre, argumenter en décortiquant le programme du FN, un seul message est clairement passé, le FN c'est du flan! Beaucoup de flon flon et d'enfumage, mais face a des idées claires et nettes le FN baisse les yeux et reste muet. Bravo Jean-Luc, l'avantage que tu as par rapport aux autres candidats c'est que toi tu es là pour expliquer les choses et pas pour nous embobiner. Tu es toujours aussi clair en quelques mots dans tes explications. J'espere que, comme moi, tu feras ouvrir les yeux a ceux qui pensaient que la politique c'etait blanc bonnet et bonnet blanc.
    Par dessus tout j'espere que beaucoup de gens préfèreront le Front de gauche plutot que le vote utile.
    Fuersa pa ti companero, no olbides a descansarte. Le fils d'immigré espagnol que je suis revois en toi l'arrière grand pere republicain. Il se passera pas ici la même histoire. Estamos juntos contigo.

  45. Nafissatou dit :

    @Dauphinoise
    Voici ce que je pense de l'argumentation du Sénateur Yung à propos du MES.
    Durant nos études, nous avons tous été amenés à plusieurs reprises, dès le collège, à rédiger des devoirs, des mémoires ou des rapports, dans lesquels nous devions argumenter, défendre, conclure. Je suis sur que mes profs auraient jugé son "travail" par une note proche du zéro. Il a d'autant moins d'excuses, que le député JP Brard a lu la copie corrigée le 21 février dernier devant le Parlement en séance publique! Que ces mêmes professeurs aient agréé ou non ses thèses, il aurait eu vingt, car il les a défendues avec autant de passion que de raison. L'argumentation de Yung me fait honte. Elle est d'un niveau indécent pour un représentant de la République. Elle déshonore la politique. Elle est indigne. Mais d'autres, nombreux, honteux d'une telle médiocrité, ne l'auraient même pas publiée sur leur blog.

  46. jnsp dit :

    243 @ Manu
    Les statistiques considèrent que l'exploitation n'est plus en faire valoir direct si une sorte de société écran est créée, un peu comme la création des SCI pour "optimiser" le coût de l'immobilier en milieu urbain. Donc à mon avis cette statistique ne reflète en rien la réalité. Ça c'est pour le point de vue juridique. Au niveau de mon expérience personnelle je vis en milieu très rural et je peux te dire que autour de moi rare sont les agriculteurs qui ne sont pas propriétaire d'au moins une partie importante des terres qu'ils exploitent parfois par l'intermédiaire de société dont ils sont les principaux acteurs.

  47. Aexandria 34 dit :

    @ 132 Jean Jolly 25 février 2012 à 13h57

    « J'aime à reprendre cette maxime qui résume parfaitement la situation et qui ne devrait jamais quitter nos esprits : "On peut tromper une fois mille personnes mais on ne peut pas tromper mille fois une personne". »
    Comme c'est la deuxième fois que tu cites cette maxime de façon tronquée, je me permets d'intervenir pour la rétablir (je ne sais plus de qui elle est) : « On peut tromper une fois mille personnes, mille fois une personne, on ne peut pas tromper mille fois mille personnes. »
    Ne trouves-tu pas que c'est plus clair ainsi ?
    Amicalement

  48. Guilloux dit :

    @graine d'ananar
    Dont acte. Je m'étais réjoui un peu vite. J'avoue cependant que je ne comprends pas bien les subtilités du règlement de l'AN puisque son nom figure dans les 20 qui auraient voté contre. Enfin on ne va pas épiloguer, le résultat est là : P. Tourtelier fait bien partie des 181 capitulards. Merci de m'avoir "ouvert les yeux".

  49. Pierre de Marseille dit :

    Bonsoir,
    Ce n'est pas un débat, même si celui-ci fera date, qui permettra la victoire au prochain scrutin. Je préfère penser que cela sera plutôt du, si elle se concrétise, au formidable élan que peut provoquer la sincérité d'une équipe d'hommes et de femmes, et qui auront su bousculer la morosité ambiante, pour nous aider à ré-habiter notre démocratie. cette dernière s'est malheureusement un peu assoupie, et les grand mouvements habituels se sont assis sur l'idée de la réveiller.
    Donc je suis heureux de voir que le Front de Gauche est la pour permettre le réveil, et de le faire, non pour prendre le pouvoir, mais pour le rendre in fine au peuple.
    Merci donc, à Jean-Luc, pour la qualité de ses interventions, qui au gré des meeting et des débats, montre que le Front de Gauche représente l'alternative à Gauche, et qu'elle est surtout crédible.

  50. marianne dit :

    Monsieur Mélenchon d'abord un grand merci pour votre combat "l'humain d'abord".
    On souhaiterait un face a face avec Sarkozy, Gaino et toute la bande qui nous enfume journellement. Mélenchon-Sarkozy et Généreux-Gaino. A moins qu'ils s'eclipsent comme MLP. par peur d'y perdre des plumes (voix) eux aussi.


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