28fév 12
J’ai écrit cette note face à la Manche, sous un ciel bas et gris mais soyeux comme une étoffe. Ecrire ne m’a rien coûté, sinon du temps. Au repos, j’ai plus de temps pour regarder autour de moi et dans la presse. La passion est intacte, je peux vous le dire. C’est à peine si la lecture de mon ami Jean-François Robredo et de son si captivant « Les Métamorphoses du ciel » arrive à m’arracher durablement de l’accroche du moment. J’ai laissé pour cet été le livre d’Henri Peña-Ruiz sur Marx. Car je connais l’art d’Henri ! Si je m’y mets maintenant, mes discours vont être à nouveau farcis de références trop sulfureuses pour notre époque. Ici, il sera question du passage de François Hollande à l’émission de TF1 et de ce que j’en ai retenu. Car je l’ai suivie avec attention. J'ai relevé deux points précis dans son intervention. Une annonce surprise qui, même improvisée et mal fagotée, avance symboliquement dans le bon sens en matière fiscale. Et une confirmation déplorable concernant l'OTAN. Ensuite il va être question de ma prochaine émission sur TF1 où je suis traité fort mal. Puis je reviens sur la famille Le Pen.
Les travailleurs de l'usine Fralib de Gemenos (13) en lutte contre la multinationale Unilever ont organisé un meeting à La Bourse du Travail à Paris vendredi 24 février. Merci à Moland Fengkov pour les photos en illustration du billet.
Hollande a donc promis par surprise une tranche d'imposition à 75 %. L’effet d’annonce est très intéressant car on y voit un mouvement dans notre sens. Comme une réponse aux progrès de nos thèses dans l’opinion de gauche. Je veux donc l’encourager dans cette nouvelle voie. Mais il faut bien maitriser le dossier pour s’y hasarder. En effet pour convaincre d’une massive réorganisation de la répartition de la richesse il faut avoir une cohérence globale du projet. Les mesures doivent toutes se lier les unes aux autres. Ce n’est pas encore le cas dans le projet Hollande, je crois bien. Voyons cela. Sa mesure s’applique, si on a bien compris, pour la tranche de revenu au-delà d'un million d'euros de revenus. Ce serait une belle intention si elle n'était pas déconnectée du reste de son projet fiscal. Car jusque là le projet de François Hollande défendait la création d'une tranche supplémentaire d'imposition à 45 % au dessus de 150 000 euros de revenus par an. J'ai déjà dit ce que je pensais de cette proposition qui taxe moins les riches que ne le faisaient Chirac et Villepin (48,09 %) et surtout beaucoup moins que Jospin (52,75 %) et Mitterrand (65 %). Plaquée sur ce projet fiscal très timide, la nouvelle tranche à 75 % est un ajout bizarre du point de vue de ce qu’ont dit jusqu’à présent les dirigeants socialistes.
Elle va entraîner un effet de seuil très important ! Car elle crée un énorme trou dans la progressivité de l'impôt entre 45 % et 75 %. Les forts taux d'imposition ne sont légitimes que quand ils grimpent graduellement. Pour cela il faut créer de nombreuses tranches. Comment justifier chez Hollande qu'un euro gagné par quelqu'un qui a 990 000 euros de revenus par an soit taxé à 45 %, alors que l'euro gagné par quelqu'un qui aura 1 million de revenus sera taxé à 75 % ? C'est justement pour éviter ces à-coups dans l'imposition que nous proposons, au Front de Gauche, la création de 9 nouvelles tranches pour aller des 41 % actuels au taux de 100 %. Et ce taux ne s’applique que d’après un indicateur qui peut être lui-même discuté et non d’après un chiffre choisi au hasard. Notre tranche à 100% intervient au-delà de 20 fois le revenu médian, soit 360 000 euros par an. La proportion de 20 fois est choisie en parallèle du chiffre de l’écart maximum autorisé dans une entreprise entre le plus haut et le plus bas salaire dans notre plan! Pour nous c’est un tout que les proportions à appliquer dans tous les domaines sur un sujet aussi symbolique.
Le caractère improvisé et du coup assez symbolique de la nouvelle tranche 75 % de Hollande se vérifie quand on examine le nombre de contribuables concernés. A peine 0,02 % des contribuables seraient touchés, soit environ 4 000 foyers fiscaux. Cela rapporterait au mieux 1,6 milliards d'euros. Alors que la proposition du Front de Gauche de créer 9 nouvelles tranches progressives jusqu'à 100 % rapporterait plus de 20 milliards d'euros. Et rien que notre dernière tranche à 100 % au-delà de 360 000 euros par an toucherait 0,2 % des contribuables, soit environ 40 000 foyers fiscaux très riches. 10 fois plus que la tranche de Hollande. On est ainsi face à deux logiques différentes. François Hollande affiche une mesure symbolique sans impact majeur sur le plan fiscal. L’intention est louable mais la méthode très hasardeuse ! L’alternative est d’organiser une véritable révolution fiscale qui modifie en profondeur la répartition des richesses avec le Front de Gauche.
L'autre annonce qui m'a frappé concerne l'OTAN. François Hollande a déclaré qu'« il ne s'agit pas de dire que nous allons sortir du commandement intégré de l'OTAN ». Ah bon ? Alors pourquoi avons-nous voté contre la décision de Sarkozy quand j’étais au PS ? Surtout que François Hollande lui-même rappelle que c'était « une mauvaise décision » de Sarkozy. Pour donner une tournure plus positive à ce renoncement, son directeur de campagne Pierre Moscovici avait indiqué un peu auparavant qu’« il faudrait donner du sens à la présence de la France au sein du commandement intégré de l'OTAN ». Cela rappelle la volonté de François Hollande de « donner du sens à la rigueur ». Au moins, sur cette question de l'OTAN, la déclaration de Hollande sur TF1 n'apporte pas de nouveauté. La dernière proposition du projet de François Hollande indiquait en effet : « Je m’attacherai à ce que l’OTAN retrouve sa vocation initiale : la préparation de la sécurité collective. » François Hollande confondait ainsi l'ONU et l'OTAN. La "sécurité collective" est l'objectif de l'Organisation des Nations Unies tel que le définit l'article 1 de la Charte de San Francisco : « Les buts des Nations Unies sont les suivants : 1. Maintenir la paix et la sécurité internationales ». A L'inverse, selon l'article 5 du Traité de l'Atlantique Nord, l'OTAN a pour mission d'« assurer la sécurité dans la région de l'Atlantique Nord », c'est-à-dire la sécurité des Etats-Unis d'Amérique essentiellement. L'OTAN n'a jamais eu pour mission d'assurer la "sécurité collective". Et sa "vocation initiale" à laquelle fait référence François Hollande était de protéger les Etats-Unis d'Amérique et leurs alliés européens contre l'Union Soviétique dans le cadre de la guerre froide. La seule chose qui ferait que "l'OTAN retrouve sa vocation initiale" serait que l'URSS réapparaisse… Hé ! Hé ! François, est-ce bien raisonnable ? De tout cela il ne reste qu’une chose : avec François Hollande on reste dans l’OTAN. Avec le Front de Gauche on quitte l’OTAN. C’est clair, non ?
TF1 a fait son choix politique pour sa grande émission de l'élection présidentielle. Trois « prime time » à droite : Bayrou, Le Pen, Sarkozy, un à gauche : François Hollande. Au total six heures pour la droite, trois pour la gauche ! C’est la période de « l’équité » ! Je suis « invité » moi aussi. La gloire ! Mais je passe en soirée, juste après madame Le Pen ! Laquelle dispose d’une heure trente ! Quel symbole donne la chaîne ! Excellente remise à niveau pour ceux qui aurait cru autre chose à son sujet ! Bref, on ne me verra pas avant vingt-deux heures trente. Bien sûr, il y a aura des débordements horaires de la madame qui boude. Je risque de passer beaucoup plus tard. Naturellement les responsables, le moment venu, prendront leur impayable tête d’épagneuls tristes pour le regretter. En privé. On ne me verra seulement que quarante minutes. Vous avez bien lu : une heure et demi pour les fachos, une heure et demi pour Bayrou, quarante minutes pour nous ! Car telle est selon la chaîne « l’équité » qui s’impose ! C’est tellement énorme que peut-être même le CSA va faire les gros yeux, entre deux siestes lucratives. Pas grave. Tout le monde s’en fout dans la profession de ce que raconte le CSA ! Il n’y a qu’à voir quelle suite a été donnée à ses précédentes admonestations. Ainsi va la période de « l’équité » ! Une suite d’abus honteux, sans limite ni sanction, encadrée par des recommandations et de pontifiantes déclarations d’organismes impuissants qui servent de bonne conscience au système. Car cette magnifique commission a déjà fait le coup de « constater » fin janvier que l’équité avait signifié que 7O% du temps de l’audiovisuel avaient été affectés aux seuls UMP et PS. Et ensuite ? Que s’est-il passé ? Rien ! Elle a constaté, c’est tout. Et maintenant elle prévoit de faire un bilan fin mars, c’est-à-dire quand ce sera trop tard ! Car à ce moment-là ce sera la période de l’égalité. Et cette période que vaudra-t-elle quand on sait que plusieurs médias et non des moindres ont annoncé que cette « égalité » était impraticable ! Tel quel ! Il faudra vous souvenir de tout cela chaque fois que vous entendrez tous ces précieux défenseurs de la liberté de la presse faire leur numéro sur les médias au Venezuela et bla bla bla. La seule liberté qu’ils réclament c’est celle d’être tous d’accord pour faire parler en abondance qui ils veulent, faire taire les autres, mentir eux-mêmes sans pouvoir être repris, et biaiser ainsi tous les débats.
Une telle liberté ne nous concerne en rien, cela va de soi. Ni sa défense. Ni davantage celle des olibrius qui mènent cette comédie. Le moment venu va falloir libérer les médias des chaînes qui les enferment dans ce rôle ! Le programme du Front de Gauche le prévoit. Et moi j’en ai la ferme et inflexible volonté. Surtout après avoir observé ce qui s’est passé face aux révolutions citoyennes de l’Amérique du Sud. Partout les lobbies médiatiques ont été sur la brèche contre-révolutionnaire. J’y ai même lu des appels au meurtre des présidents de gauche, des propos racistes et ainsi de suite. Fous ceux qui croient qu’il y a des limites. Rien ne fera jamais oublier que le grand journal du soir au Chili, le « Mercurio » a reconnu trente ans après les faits avoir été payé par la CIA pour attaquer sans relâche Salvador Allende et justifier le coup d’état ! Ne croyez pas que ce genre de vilenie soit réservé aux autres. Voyez dans les télégrammes de Wikileaks qui défile à l’ambassade des Etats-Unis et vous aurez une idée de la permanence de certains procédés. Donc si vous le pouvez, n’hésitez pas à faire savoir de tous côtés votre avis sur ces manières de faire. J’ai déjà dit dans ce blog pourquoi il importe qu’à chacune de ces circonstances nous approfondissions la compréhension par le grand nombre de ce qu’est en réalité la « liberté de la presse » dans notre pays. Et combien il est précieux pour nous qu’augmente sans cesse autour de nous le nombre de ceux qui comprennent la situation et n’ont aucune confiance dans le système médiatique et ses figures de proue.
La préparation de l’émission de TF1 est elle-même un exercice qui fait froid dans le dos comme un grand oral de l’ENA ou de HEC d’où sortent toutes ces belles personnes. Pour mes quarante minutes il y a douze thèmes possibles, en « général ». Comme je n’ai que ça à faire il est vraisemblable que je vais passer mon temps à les potasser. Bien sûr que non ! Surtout que ce genre de panel est un non-sens absolu. Impossible d’y donner une vision d’ensemble qui explique votre angle d’entrée sur un problème. On commence tout de suite par les « détails » soit disant « concrets ». D’ailleurs le mot « concret » est répété cent fois par l’animatrice socio-culturelle de la soirée. Elle n’a pas hésité à demander à François Hollande « concrètement » quel serait le prix de journée « concret » qu’il envisageait « concrètement » dans les maisons d’accueil des personnes âgées dépendantes. Je pense qu’il faut se préparer concrètement à avoir un avis concret sur la taille concrète des mailles des filets de pêche à la berlue d’eau douce ! Sinon quelle preuve serait aussitôt donnée de mon incompétence révélée par le « panel de vrais français » concrets et leurs « problèmes concrets » ! Le plus lamentable dans cette pantalonnade est qu’elle relègue, avec leur accord, les journalistes au rang de potiches spécialisées dans la politique politicienne ! Entre deux vagues de questions « concrètes » sur le prix de journée des maisons de retraite, ils sont autorisés à poser de pauvres questions sur les alliances de deuxième tour hors de tout contexte et de tout contenu. Ils n’en ont que plus de mérite à avoir obtenu de François Hollande quelque chose de neuf avec sa nouvelle tranche d’impôt à 75 % que personne pourtant ne songea à analyser « concrètement ». Il est vrai qu’il faudrait avoir des connaissances concrètes en dehors de celle qui consiste à répéter en boucle le mot « concret ». Concours pour lundi soir : combien de fois le mot « concret » et ses variantes seront utilisés.
Nicolas Sarkozy refuse un référendum sur les traités européens. Il argue qu’il ne sait quelle question serait posée compte tenu de la complexité du sujet et du nombre de pages des traités. Comme preuve du contraire il estime que le traité pour ou contre la monnaie unique avait un sens par sa simplicité. Tout cela est affligeant de puérilité politique. Il n’y a jamais eu de vote pour ou contre la monnaie unique. Le Traité de Maastricht qui contient cette question était déjà un document touffu et interminable en longueurs. Le Traité constitutionnel européen soumis au référendum en 2005 était incroyablement long et complexe. La complexité d’un sujet ne pourra jamais être un sujet d’empêchement en démocratie. Ou alors il faut renoncer à l’idée que le peuple tout entier est souverain. Le régime où quelques-uns sont réputés savoir mieux que les autres par ce qu’ils sont meilleurs porte un nom depuis l’antiquité où il fut imaginé : c’est le gouvernement des aristocrates. Comment peut-il l’ignorer. Ceux qui lui préparent ses réponses et ses argumentaires, eux, le savent bien. J’estime qu’en usant d’un tel argument il ne s’agit pas seulement d’une sottise d’enfummeur. Il est question d’une offense pour l’esprit républicain. Je crois que celui qui est censé incarner le cœur du système républicain doit avoir à cœur d’être toujours très clair sur l’énoncé des fondamentaux du régime républicain. Au risque du malentendu, je parle à ce sujet de « religion républicaine » dont l’énoncé doit être sans cesse rappelé.
Quand une question est formulée très simplement et porte sur un objet unique est-elle pour autant une question simple ? Tout dépend du sujet et non de la forme de la question. Si l’on faisait un référendum réduit à la seule question « pour ou contre la monnaie unique » ce ne serait pas un sujet aussi simple que l’énoncé de la question. En effet serait en cause tout l’arrière-plan économique du choix et les nombreuses conséquences de ce choix dans des dizaines de domaines. Un exemple encore plus frappant est celui qui se constaterait si un référendum « pour ou contre la peine de mort » était organisé. Qui oserait dire qu’il s’agit d’une question simple en dépit de la simplicité de l’énoncé ? On voit qu’elle renvoie à de multiples présupposés moraux, idéologiques, empiriques et ainsi de suite. La valeur d’un référendum ne tient donc pas à la simplicité du sujet du sujet à trancher mais à l’intérêt de ce qui est mis en débat. Cet intérêt s’évalue en fonction de ce qu’il modifie dans la vie de tous. Et aussi du caractère plus ou moins irréversible de la décision à prendre. Le régime des inscriptions à Pôle emploi n’a aucune légitimité à être tranché par le souverain convoqué en assemblée générale pour un référendum. Une loi suffit et dans l’absolu une autre loi peut tout défaire quinze jours plus tard. Les délégués, c’est-à-dire les députés, peuvent décider sans problème : ils peuvent consulter avant de voter et ils rendront compte de leur vote le moment venu. Il en va tout autrement d’une délégation de souveraineté comme celle que contient un traité européen. Par définition l’engagement est censé être irréversible. Par définition il modifie le souverain lui-même en lui retirant des pouvoirs qui le définissaient. Tels sont les raisons pour lesquelles le référendum sur les traités européens est non seulement légitime mais nécessaire.
Je suis conscient qu’une telle exigence est à des années lumières des préoccupations étroites des favoris du PMU de la présidentielle. La misérable défausse des socialistes noyés dans l’abstention en atteste. Ce vote n’a aucun sens d’intérêt général. Il n’est pas question de l’intérêt du pays ni d’aucune préoccupation de ce type. Juste un arrangement entre soi. Cette vérité pitoyable du sens du vote des socialistes sur le MES est avouée par Richard Yung sénateur socialiste des français de l’étranger sur son blog, noir sur blanc. C’est bien ce que j’en disais dans ma note de blog sur le sujet. Il s’agit d’un simple arrangement interne entre courants du PS. « Pourquoi s’abstenir, position peu glorieuse et peu compréhensible ? Parce que la gauche du parti s’est déchaînée sur cette question, essayant de refaire le scénario du Traité constitutionnel. Il était clair qu’il n’y avait pas – à mon grand regret – au sein du groupe PS à l’Assemblée nationale, une majorité sûre pour le voter et que les défections auraient été nombreuses (une vingtaine finalement lors du vote). La situation est différente au Sénat, où une majorité favorable aurait été trouvée. Mais il nous a semblé au Sénat que la division entre les deux groupes socialistes desservirait François Hollande et offrirait un argument d’attaque à Nicolas Sarkozy. Voilà les raisons de notre choix, qui est partagé par le groupe des Verts ». Donc l’abstention socialiste au Sénat est exclusivement destinée à ne pas laisser voir une opposition entre socialistes. Et cela avec l’argument risible de ne pas donner prise à Nicolas Sarkozy… au moment même où l’abstention lui permet de faire passer son traité ! Tel est l’état de déchéance intellectuelle et politique de cette équipe, face à la terrible métamorphose austéritaire de l’Union européenne. Naturellement la manœuvre ne règle rien entre eux. A preuve la prise de position du MJS contre le MES. Sans oublier le fait que ni leur bureau national ni le groupe à l’Assemblée n’aura voté sur le sujet. Hollande a décidé, les autres ont appliqué. Mais qui se soucie encore de tels détails dans cette organisation ? Tel est l’actuel PS. Un décor autour de l’escalier qu’emprunte la nomenclature pour rejoindre ses prébendes. Au Sénat, trois socialistes ont voté non sur plus de cent vingt ! L’appel au vote d'abstention a été fait dans la bonne tradition : c’est Jean-Louis Carrère, le bras droit d’Henri Emmanueli dans les Landes, un des animateurs du « Non » en 2005 qui a été nommé pour faire la salle besogne. Huit sénateurs verts sur dix ont voté contre. Cohn-Bendit a sa réponse.
Dès l'investiture de Marine Le Pen à la présidence du FN en janvier 2011, nous avons compris que la bataille avec le FN changeait d’époque. Bonne occasion d’en finir avec la stratégie du reproche moral qui a été non seulement inefficace mais aussi contre-performante. Nous avons alors opté pour une stratégie de « réplique argumentée ». Un changement d’époque pour nous aussi, hier partisans de la lutte pour l’interdiction du Front National. Nous nous sommes bien vite mis au travail. Nous avons décidé de lui tenir tête et de ne rien laisser passer à chacune de ses déclarations et propositions. C’est ce que nous appelions entre nous la ligne « Front contre Front » ! La première étape visible de cette stratégie d'affrontement fut le duel organisé le 14 février 2011 sur BFMTV et RMC entre elle et moi. Nous l’avons considéré comme un banc d’essai approfondi et travaillé dans une préparation minutieuse et fouillée. La rencontre a eu lieu. Elle fut honteusement méprisée par la bonne presse. « Match nul » avait titré « Libération » en page dix-huit. « Le Monde » avait fait un bref compte rendu renvoyant, lui aussi, tout le monde dos à dos. Tous les autres n’en tinrent aucun compte.
Ce fut une double leçon. D’abord celle du bilan du choc lui-même. Comme nous l’avions minutieusement préparé, nous étions en état de faire un bilan précis sur chaque point. Nous avons eu la conviction que madame Le Pen était très mal préparée et que ses faiblesses en économie et repères historiques lui joueraient des tours. De même nous avons clairement perçu chez elle une volonté de contourner les thèmes centraux de l’extrême-droite. Il est devenu évident que la dédiabolisation qu’elle visait affaiblissait l’impact du discours du Front National davantage qu’elle ne le renforcerait. On se promettait le moment venu d’y revenir. S’agissant des médias, c’était une surprise. Nous pensions qu’ils s’intéresseraient à l’approche nouvelle, c’est à dire argumentée, de notre combat. Nous avions tout à fait sous-estimé leur fascination pour la dame. Et encore moins une plus ou moins secrète banalisation de la haine des arabes et des musulmans qui infeste nombre de rédactions, plus ou moins consciemment. C’est là que se trouve la racine de la sidération, au sens littéral, qui a abaissé les défenses naturelles de l’organisme anti-raciste et républicain. Il culmina parfois avec des pics de grossièreté.
C’est dans « Télérama » du 7 janvier 2012, page 24, que j’ai trouvé l’illustration la plus éclatante de cet état d’esprit, sous la plume de Christine Angot. La rédaction de ce journal, pourtant loin de la réaction à gros sabot, n’a pas éprouvé le besoin de se mettre à distance des relents nauséabonds de cette prose. Lisez mes amis ! « J'aime son sourire, écrit Christine Angot. Ses petites dents bien rangées qui apparaissent sous les lèvres fines lui donnent une expression qui, c'est la définition du charme, n'appartient qu'à elle, même si, à y regarder de plus près, on dirait que ce sont les mêmes dents que son père, qui n'apparaissent que dans les rires. La spécialité de la famille, ce n'est pas le coup de gueule, c'est l'éclat de rire. Les yeux qui pétillent, le regard qui brille, de faire d'aussi bonnes blagues en empathie avec le public. Son père a toujours aimé emmerder le bourgeois, elle le reconnaît. Au Parlement européen, la fille rit encore des plaisanteries du père, elle ne peut pas se retenir. Les dimanches en famille ça ne devait pas être triste. Ce que les gens veulent en France, c'est ça, rigoler. Un débat à la télé avec Marine Le Pen on ne s'ennuie pas. La mode est aux humoristes féminines, aux clichés détournés, les codes ont changé, Marine Le Pen est de son temps, plus encore que la tradition familiale, elle suit le mouvement. Florence Foresti ose dire qu'elle s'ennuie au square quand elle y emmène sa fille, le nouveau code c'est inverser l'ancien, avec une seule constante : continuer d'éradiquer les nuances. Elle suit le mouvement : vous vous êtes trompés, c'est le contraire, le contraire absolu, je ne suis pas anti-juive, je suis anti-arabe, l'extermination était une abomination, point d'exclamation. Son père, tout le monde s'accorde maintenant à le trouver lourd comparativement, comique troupier, moins dangereux, les pères ne font plus peur quand on a compris leur dialectique. Il ne nous faisait pas peur, il nous faisait honte. Or, elle, elle veut le respect. Elle est « extrêmement » attachée à sa réputation, « extrêmement » fait trembler les murs tellement elle insiste. » Consternante prose. Et sans réplique, je veux le rappeler.
Au fond, le FN relooké par la séduction et les bonnes manières féminines de Marine Le Pen, c’était devenu un objet fréquentable et peut-être même profitable pour la bonne société et ses bouffons déjantés. Frédéric Joignot dans « Le Monde magazine » de cette semaine, fait une révélatrice récapitulation de ce qu’a été cet état d’esprit, sous le titre : « Je ne pense qu’à ça ». En commençant par citer « Libération » où l’on a pu lire « Allons au nœud du problème, au plus dur : la sympathie qu’inspire Marine Le Pen » Et de citer Patrick Besson qui la décrit : « Elle m’attendait lente et patiente ses longs cheveux blonds encadrant son visage d’une beauté sévère, carrée, presque militaire ». Joignot conclut : « Tous, fin janvier, semblaient rêver de danser avec elle à Vienne au bal des néo-nazis du FPÖ, l’extrême-droite autrichienne ». Je le voyais bien, en effet. Coté mâle, la sidération n’a pas hésité à s’habiller de prétextes plus lourdingues. Ainsi quand, selon Joignot qui le rapporte, Régis Jauffret écrit : « C’est exactement le genre de fille qu’on a envie de sauter entre deux portes ». Cette version féminine érotisée du fascisme n’est pas un hasard. Le journal « Marie-Claire » a fait une superbe enquête sur ce thème pour constater comment dans toute l’Europe et dans le nouveau monde, l’extrême-droite a mis en avant des visages féminins pour donner au mal la force rendue banale de la suavité féminine. C’est d’ailleurs dans ce registre qu’a été organisée la ligne de défense du lendemain de la déroute télévisée de Marine Le Pen face à moi sur France 2. Sur internet, les trolls et les partisans ouverts, ont lourdement chargé sur mon agressivité masculine et ainsi de suite. Ce n’est pas un hasard si le père Le Pen a fait mine de s’étrangler dans le même registre en m’accusant d’être « un voyou » qui « s’attaque une femme ». Et Jean-Michel Aphatie, sans innocence, aussi relaya l’offensive en dénonçant ma « mysoginie » révélée selon lui par ma boutade sur la « semi-démence » de la madame. Naturellement rien ne révèle mieux la distance qui sépare tous ces gens du féminisme que leurs réflexes de protection à l’égard des « faibles femmes », un classique du machisme ordinaire.
Ce qui me paraît remarquable depuis que tout ceci a eu lieu c’est l’extrême décalage que j’ai observé dans les réactions. Décalage des réactions des sommets et ceux de la base. Les retours de terrain sont très clivés. Ils nous parlent d’un choc entre l’enthousiasme des nôtres et du désarroi des autres. Les gens sont très nombreux à nous témoigner de la sympathie et à venir vers nous. A l’inverse, au sommet, dans les commentaires médiatiques l’essentiel va du côté d’un renvoi dos à dos, sur le mode « match nul entre nuls ». La croûte n’est pas percée. Le registre dominant reste la mise au même sac des populismes. Plantu est passé par là et il a réitéré ses saletés dans le dernier numéro de l’Express. Celui-là même où une brève interroge : « Marine Le Pen, nouvelle icône féministe ? » AAAAH ouiii ! Ça, c’est du journalisme ! La garde est totalement baissée. Au prix d’une incroyable cécité. Ainsi quand le père Le Pen en appelle à la solidarité des journalistes avec leur « confrère » Brasillach ! Pas une réaction. Consternant. Mais réagir aurait obligé à tout reconsidérer depuis le début. Me donner raison si peu que ce soi est, pour certains, plus répugnant qu’être assimilé à un criminel antisémite ! On connaît ! C’est la ligne « Plutôt Hitler que le Front populaire » qui fut le slogan de la droite anti-communiste avant la débâcle de 1940.
De tout cela nous avons tiré les leçons de longue main. En examinant le bilan de notre assaut sans effet de janvier dernier, j’ai imaginé comment je m’y prendrais pour recommencer sitôt que nous en aurions les moyens. Deux raisons à cela. D’abord ne pas renoncer à vouloir stopper la promenade de santé du Front National sur sa ligne soit disant « dédiabolisée ». Ce n’est pas le plus dur à imaginer. Mais pour le faire c’est l’occasion qui ferait le larron, je le savais bien. Cette dédiabolisation n’est pas une tactique qui résiste au choc, compte tenu de comment est faite la composition de cette mouvance. La victoire de Marine Le Pen au congrès du FN de janvier dernier est une apparence trompeuse. Sa ligne et sa candidature ne l’ont emporté qu’au prix d’une grosse, très grosse brutalisation du Front National réel. Le pari de Marine Le Pen serait un pari perdu d’avance selon moi sitôt qu’une résistance sérieuse se ferait jour. Mais elle s’y cramponnera car elle a tout misé là-dessus. Le deuxième objectif était d’obliger le large espace de l’opinion progressiste et anti-raciste à se réveiller, bon gré mal gré. Comme il ne fallait rien attendre du système médiatique et des belles consciences, la partie se jouerait autrement. L’idée était qu’aussitôt atteint un point de crédibilité, la force acquise serait projetée sur la cible pour provoquer la bagarre qui l’obligerait à sortir de sa coquille. Ce que je n’imaginais pas c’est qu’elle se cramponnerait à la stratégie de la « respectabilité outrée » jusqu’au point de s’enfermer dans la bouderie absurde de l’autre soir. Notre offensive a commencé dès le lendemain de l’émission de France 2 en janvier. Dès que nous avons constaté, avec le succès imprévu du meeting de Nantes, que nous tenions le bon bout, j’ai attaqué dans tous mes meetings. A Metz et Besançon ce fut la grosse artillerie. Mais une seule étincelle : « semi démente », mis le feu à la plaine médiatique. Vous connaissez la suite jusqu’à cette semaine.
Depuis un an, nous n'avons cessé de travailler à mettre au point les munitions de la bataille. La réplique par le débat argumenté a fait l’objet de nombre de séances de formation et d’escarmouches bien analysées ensuite. Un grand nombre de dirigeants et militants du Front de Gauche se sont mobilisés pour décrypter les positions et les propositions de Marine Le Pen. Parmi mes proches deux responsables de premier plan se sont mis au travail le stylo à la main. Il s’agit d’Alexis Corbière, secrétaire national du Parti de gauche et de mon directeur de cabinet Laurent Maffeïs. Mafféïs a opéré la collecte systématique de nos arguments et en a présenté une version clef en main dans un livre d’accès facile : « Les cinq mensonges du Front national – Réplique à Marine Le Pen », publié en septembre dernier aux éditions Bruno Leprince. Fort de ce travail minutieux de décryptage, ce livre démonte méthodiquement les principaux rayons du fond de commerce lepéniste. On y découvre comment le "tournant social" mis en scène par Marine Le Pen n'est qu'un simple vernis sur un programme dont le fond reste particulièrement libéral. Au point de dessiner un véritable programme commun de l'UMP et du FN. La dernière proposition de Nicolas Sarkozy de baisse des cotisations salariales pour augmenter le salaire net étant d'ailleurs un copié-collé d'une proposition de Marine Le Pen. Ce livre démonte enfin quelques refrains médiatiques sur lesquelles le FN surfe depuis un an. De la dynamique électorale très relative de Marine Le Pen à son pseudo ancrage ouvrier du FN en passant par sa dimension de "femme" candidate. Ce livre ne s'arrête pas au démontage argumenté des propositions du FN. Il leur oppose à chaque fois les propositions alternatives portées par le Front de Gauche. Il porte un message d'optimisme de combat : il n'y a pas de dynamique Le Pen qu'une gauche claire et décomplexée ne puisse stopper et faire reculer. Dans les têtes et dans les urnes.
« Le Parti de l’étrangère. Marine Le Pen contre l’histoire républicaine de la France », a été publié début janvier par Alexis Corbière aux Editions Tribord. Alexis est professeur d’histoire. Il est aussi un des orateurs nationaux du Front de Gauche. C’est, durant cette campagne, un de mes conseillers politiques, aux côtés de Laurent Maffeïs sur toutes les questions qui concernent le Front National. Conseiller de Paris et Premier adjoint de la Maire du 12e arrondissement, il sera candidat du Front de Gauche aux élections législatives de juin 2012 dans la 8e circonscription de Paris. Il a relevé la longue liste de toutes les figures de la gauche, de la République ou de la résistance, dont se réclame depuis deux ans Marine Le Pen par voie d’affiche, dans ses discours ou lors d’émissions télévisées : Roger Salengro, Jean Jaurès, Victor Schoelcher, Charles de Gaulle ou Georges Marchais, etc… Peut-on rester silencieux devant de telles appropriations, demande Alexis ? Elles se construisent le plus souvent sur des manipulations assez frustes, quand ce n’est pas du révisionnisme historique. Les engagements de chacun de ces personnages n’ont bien sûr rien à voir avec le discours actuel ou passé du Front National. Bien au contraire. S’ils étaient encore vivants, ils en seraient des adversaires résolus. Mais ces manipulations historiques doivent être pointées et comprises. Elles ont essentiellement pour but de masquer où sont les vraies racines historiques du Front National. Pourtant elles plongent dans le temps profond, depuis le long combat des penseurs contre-révolutionnaires, des adversaires de la République et des idées des Lumières. Même si le vocabulaire et la stratégie de l’extrême-droite ont beaucoup changé dans la vie politique de 2012 par rapport aux années 30, il n’en reste pas moins que bien des références et des slogans du FN ont pour origine des expériences de l’entre-deux-guerres. En ce temps-là aussi, certains se présentaient comme « Ni droite, ni gauche, Français ! ». Les principaux historiens s'accordent pour considérer qu'il y avait là une tentative de bâtir un parti « fasciste à la française ». La source d’inspiration intellectuelle de la direction du FN est là. Corbière vient de le montrer de nouveau dans sa dernière note de blog en partant de ce qu’a révélé le dernier coup de gueule du père Le Pen venant à la rescousse de sa fifille. Reste que son livre est une mine pour comprendre le présent des luttes du FN. En 192 pages, dans un style clair, le livre d’Alexis apporte des éléments de réflexion et de réponse pour comprendre les impostures de Marine Le Pen. Il éclaire en quoi la filiation historique du Front national est étrangère à l’histoire républicaine de notre pays. C’est le paradoxe de cette famille de pensée : s’il y a quelque chose d’étranger à la France telle qu’elle s’est réellement construite, telle qu’elle est vraiment, c’est au FN que cela se trouve.
L’onde de choc de l’émission « Des paroles et des actes » n’a pas cessé de produire ses effets. Trois jours plus tard, le père Le Pen a désavoué sa fille en proposant le débat avec moi. Les grossièretés qui entourent cette offre ne font pas perdre de vue l’essentiel du propos. C’est un désaveu de la fille. Et un démenti à l’information relatée le soir même par les amis plus ou moins avoués du clan selon lequel le père aurait appelé sa fille dès le soir pour la féliciter. Je note que la réplique de ladite fille n’a pas tardé. Dès le lendemain aux « 4 Vérités » elle a pris ses distances avec lui à propos de ses déclarations sur le collabo antisémite Brasillach. Le feuilleton commence.
@ Thierry (434)
Autre chose, loin d'être anodine: je peux t'assurer que la quasi totalité des partisans du FdG sont reconnaissants et n'auront aucun problème à applaudir debout et soutenir activement le cas échéant les socialistes qui ont courageusement résisté aux injonctions abstentionnistes du parti, j'ai nommé, pour les députés:
Mme Biémouret, MM. Bouillon, Dray, Dussopt, Emmanuelli, Mme Faure, MM. Feron, Forgues, Mmes Got, Hurel, MM. Juanico, Le Bris, Mesquida, Mmes Quéré, Reynaud, Robin-Rodrigo, Saugues, MM. Terrasse, Tourtelier et Jacques Valax.
Pour les sénateurs:
M. Godefroy, Mme Lienemann, M. Percheron
A vous messieurs dame, un grand merci!
(D'ailleurs, je note au passage que Chevènement a voté contre le MES, mais personne n'a relevé...)
Donc aucun soucis avec "les" socialistes, en revanche, leurs leaders et leurs godillots asservis au MES...
C'est pas un "candidat de gauche" le mieux placé dont on a besoin au second tour. C'est un "programme de gauche" qu'il nous faut !
Une petite bombe sur le taux d'impôts à 75% de FH.
On s'en doutait, mais c'est mieux quand on a des confirmations.
@Thierry/434, jean28/450 et les autres
Je confirme le commentaire de jean28 en ce qui me concerne: fidèle électeur du PS depuis 81 je n'ai pas du tout apprécié la position majoritaire de ce parti sur le referendum du TCE en 2005 auquel j'ai voté NON. Mais, surtout et par dessus tout, je considère le geste du PS (hormis bien sûr une minorité) au Congrès de Versailles ayant permis à Sarkozy de s'asseoir sur la décision d'une majorité de français comme un acte de trahison envers le peuple, indigne d'un parti qui s'en est longtemps revendiqué.
Le PS, c'est malheureusement la triste histoire du déclin d'un grand parti qui n'est plus qu'un parti de notables provinciaux menés par des bourgeois parisiens incapables d'un quelconque aggiornamento. C'est pourquoi je vote FdG depuis sa création et je voterai FdG au 1er et au 2eme tour et il faudrait vraiment une menace cataclysmique au 2eme tour pour me faire changer d'avis... Je suis certains que beaucoup sur ce blog auront suivi le même parcours!
Thierry
Désolé si vous prenez pour vous, les critiques virulentes (justifiées selon moi) adressées au cadres du PS. En faites-vous partie? Ces critiques sont à l'image de la violence subie lorsque l'on constate à quel point en sont rendus les membres du PS. C'est justement parce qu'il y a eu 1981 et la mise en place des revendications portées par de nombreuses personnes, que l'on a du mal à voir ce qu'il reste de socialiste dans le PS d'aujourd'hui (même si cela ne date pas d'hier, mais cela va de mal en pis).
Traité de Lisbonne, MES aujourd'hui, mépris vis à vis du FdG, du peuple. Vous voudriez quoi? Que l'on reste de marbre, que l'on dise que parce que le PS est étiqueté à gauche, nous allons comme des moutons aller voter contre la retraite à 60ans, contre la 6ème république, contre le partage des richesses, etc.
Alors, oui de la haine dans les propos, il peut y en avoir, mais elle est "saine". On ne vous tire pas dans le dos, on prévient. C'est au PS de (re)devenir socialiste, pas au FdG de se fondre dans cette bouillie sociale libérale qui a mis la gauche Européenne au tapis.
Au PS de se démarquer de sa soumission aux dogmes et stratégie de la droite.
Et sinon, qui se tape le boulot pour la république en affrontant frontalement le FN? Alors, désolé une fois de plus si vous le prenez mal, mais je pense le PS vraiment mal placé pour donner des leçons de maintien et de démocratie.
Amitiés militantes
J'ai toujours plaisir à vous lire, cher Jean-Luc, à tout lire, y'a rien à jeter. Merci de porter nos voix avec autant de brio !
Bonjour à vous,
Pascal397 : Rassurez-vous, si je peux m'exprimer ainsi, je ne crois pas plus Canal + que François Hollande...
Enfin ça, ce n'est que mon humble avis...
@ Thierry (434)
Outre les arguments présentés plus haut par mes camarades sur le pourquoi du rejet du PS (l'appareil, pas la masse des militants qui, je crois, sont en grande partie sincères) j'ajouterai juste que la "haine" et le "mépris" je les lis et les entends surtout dans la bouche de certains cadres du PS (Delanoë, Lang, Ayrault etc...), mais aussi sous la plume de dizaines de blogueurs ou rédacteurs de commentaires (sur le site de Libé par exemple) se proclamant militants ou sympathisants socialistes, dès que les noms "Mélenchon" ou "Front de gauche" apparaissent...
Le mépris + le sentiment de trahison font un cocktail redoutable, que le PS aurait tord de négliger...
J'en suis l'exemple parfait, tout comme de nombreux copains : "déçus" de la politique depuis 20 ans, ne votant plus ou alors un peu au "hasard" et sans conviction... (la très grande majorité des français en fait...) mais qui avec le Front de Gauche retrouvent la foi et la motivation parce qu'enfin un programme (pas un homme !, non un programme !) nous donne envie de s'engager à nouveau, sans avoir le sentiment d'être pris pour des buses, ou pour de la "chair à canons" que l'on manipule uniquement pour récupérer ses voix et que l'on trahis 2 mois après les élections !
Tout le monde doit être conscient de ça il se passe quelques chose et si trahison il y a (encore une fois) l'explosion pourrait être violente.
@ webmestre
Ma réponse à adeheurtaumont, postée vers 10H30, a disparu. J'aimerais sincérement comprendre pourquoi, car ce genre de mésaventure décourage d'intervenir sur le blog. Je précise que mes propos n'étaient insultants pour personne: je crois me souvenir que j'expliquais simplement pourquoi Jean-Luc Mélenchon doit s'adresser aux électeurs du FN sans se désintéresser pour autant de ceux du PS à qui il s'agit de faire comprendre que FH ne représente pas une alternative dans la mesure où il n'entre pas dans ses intentions de remettre en cause les traités européens.
[Edit webmestre : Cette conversation entre 2 commentateurs commençait à s'éterniser et à tourner en rond, j'y ai mis un terme. Quand on atteint plusieurs centaines de commentaires sur un billet, ce genre de digression pénalise ceux qui commentent normalement. C'est un blog, pas un forum, ni un tchat... Quant aux termes que vous évoquez, il ne s'agit pas "d'explications", mais d'un point de vue personnel que vous aviez eu le loisir de développer abondamment avant que j'intervienne.]
@Pascal (454)
Mdr! Je n'y crois pas, je crois plutôt à un buzz malsain de la part de canal+, vu que c'est quasiment improuvable!
Ce n'est pas parce que je suis furieux contre FH et sa clique que je vais les prendre pour des demeurés au moindre buzz...
Et cette façon de conclure: "c'est la politique!...-Ah, c'est la politique?!" A d'autres!
à Thierry, faut pas te mettre dans ces états, il y a surement beaucoup d'anciens socialistes ici, et ils ne sont pas en train de bruler ce qu'ils ont adorés, ils sont toujours socialistes d'ailleurs, sinon il ne seraient pas ici.. Et ça ferait pas autant de monde. Et la plupart savent très bien qu'entre le militant ou l’électeur de base et la rue de Solférino il y a grande marge.
Pour ma part, a plus de 55 ans, j'avais toujours voté pour eux (ou pour le PC), jusqu'en 2002, mais il y a quand même des chose que je n'ai pas pu supporter : Expulsion Eglise Saint Bernard, ça c'était pas un titre de gloire. Le peu de réactions qu'il y a eu, alors que dans une autre "église" "on" occupe depuis des lustres. Et tout ça pour pas faire de vagues (encore a cause du FN)
Ensuite il y eu le : "mais nous n'y pouvons rien de triste mémoire". (si on n'y peut rien et bien on se retire dans une grotte)
Puis ensuite mais je ne votais plus, il y a le traité de Lisbonne. en 2005, et peu après ce vote scélérat pour le mini traité, et le mépris de ceux qui avaient dit non. Après ça pour aller voter il aurait fallu m'enchainer et me trainer aux urnes!
Puis la "cacophonie" et les traitrises de 2007, ça montre au minimum le peu d’intérêts pour le peuple.
Puis maintenant le MES, et cette idée absurde de vouloir le renégocier après l'élection de FH ! comme si son élection n’était qu'une "formalité" ! au lieu de "courir" il faut tenir !Comment ne pas interpréter négativement ce comportement ? Finalement si tu es la, tu ne doit pas être si différent de nous..
Un petit PDF sympa: "Dans les assemblées citoyennes, prenez le pouvoir!" et l'appel du 23 février aux candidats de la présidentielles contre la marchandisation de l'Université.
Pour ma part, je vais commencer à militer à partir de samedi prochain, j'ai enfin trouvé des militants PCF avec qui promouvoir les idées du Front de Gauche.
Amitiés militantes.
Jérémy
@ thierry (434)
Toutes les avancées sociales que vous citez furent acquises par la gauche du temps du parti socialiste. Cette gauche n’existe plus aujourd’hui qu’au sein du FdG.
Le problème est que l’ex PS est devenu parti social libéral ne préconisant aucune rupture avec le système. Il n’y a qu’à voir le résultat dans tous les autres pays d’Europe dirigés par le social libéralisme, Grèce Espagne etc…
Les participants à ce blog, n’ont aucune haine comme vous dites, ils ont juste compris contrairement à d'autres que l’alternance à la papa, n’apportera aucune alternative efficace et ça,…Ca leur fout les boules !
@ Pascal397.
Merci pour le lien.
Ah bon ! Les footeux (hyper-payés) veulent quitter la France ? Mais qu'ils s'en aillent tout de suite, ils sont bon à rien, tout juste bon à prendre l'argent des gogos qui vont voir leurs matchs minables... Allez jouer à Wall Street ou à la City, je préfère regarder les matchs amateurs des petits clubs oubliés par la FIFA. Au temps des romains, l'oligarchie nourrissait les ventres avec du pain et les esprits avec les jeux du cirque, nous avons régressé puisqu'il n'y a plus de pain.
Il ne reste que 52 jours pour convaincre et il est grand temps d'attaquer et démonter les programmes de Sarkozy et Hollande. Nous n'avons pas le choix. Nous devons prendre le pouvoir!
Je suis à l'aube de ma vie politique, profitant encore de mes années d'adolescence, mais une chose est sûre: les idées du FdG me parlent.
Le 18 tous a Paris pour marquer un grand coup ! J'ai mes billets de train :-)
thierry
Juste un petit rappel. Les avancées sociales de 1981 n'aurait pu se faire sans la présence des communistes. Sans eux, Mitterrand n'aurait jamais été élu.
@ Thierry
L'ensemble des posts ne sont nullement contre les camarades socialistes mais contre vos dirigeants.Pour moi ils n'ont pas le droit d'utiliser le mot socialiste dans leur bouche c'est une insulte à un idéal et à une vision de la société.La trahison du MES restera gravé pour ma par et avec quelques autres camarades que j'ai convaicu nous ne nous absteindront pas nous voterons contre Hollande au deuxieme tour si ce n'est pas Jean-Luc Mélenchon. Si tu peux convaincre tes camarades rejoint le front de gauche et laisse tomber l'homme de la city,où etait ton candidat hier au lieu d'être en première ligne avec les syndicats contre l'austérité.Gens du PS ouvraient les yeux sur cette imposture nomé Hollande.
Ils auront bon aller au bout du monde. Avec le Front de Gauche au pouvoir, quand tu es français tu seras taxé pareil.
Les Etats-Unis le font très bien. La France le fera. Un footballeur ou une superstars du showbiz veut partir? Qu'elle parte ! Mais elle payera la différence entre la différence entre les impôts du pays d'accueil et les taux d'imposition si elle était restée au pays. Quand on est Français, on le reste! même en Papouasie, on les retrouvera et ils payeront.
@ Nicolas G30
Une proposition M Mélenchon, comme M Hollande fait un pas vers nous avec sa tranche à 75%,que cela semble être l'information de la semaine, on pourrait lui proposer pour commencer la discussion, la dernière tranche Mélenchon à 99,99%/
J’apprécie l'humour camarade, mais sérieusement je ne pense pas que FH fasse un pas vers nous, ni même vers les idées du FdG, encore moins vers notre perception du monde...(ce qui est plus grave)
Sur le site place au peuple on trouve un lien consacré au monde qui change au travers des contestations des peuples, il m'étonnerait fort que le sieur Hollande fasse le lien avec notre "idéal qui nous pousse à combattre"
mais justement quel est-il cet idéal ?
Certes il y a le programme; avec le partage des richesses comme point de départ... la planification écologique, le pluralisme des médias, l'importance accordée à la culture etc.
Mais ce n'est pas seulement un programme qui nous réunit, du moins j'ai la naïveté de le croire, ce sont bel et bien des questions de perception du monde.
Deuleuze le disait. A la question “qu’est-ce qu’être de gauche?”, il répondait que ce n’était pas une question de morale, mais une question de perception: ne pas voir le monde en commençant par son petit moi, mais à partir de ce qui est loin autour de nous et qui nous englobe et nous appelle en quelque sorte. Bref, être de gauche, aujourd'hui plus qu'hier, n'a rien à voir avec un appel du pied à un électorat que l'on prendrait pour un âne en agitant comme carotte une taxe improvisée sur la fortune.
Par contre ce qui est certain c'est que FH répète comme un perroquet un ersatz de notre discours et les médiacrates caquettent : en ce sens il nous rend service tout en se décrédibilisant..
@jean76 15h51
En 1995, Jospin était arrivé en tête au premier tour !
@erde34 15h51
Oui, internet, c'est un sacré avantage par rapport à 1981, mais il ne faut pas s'en contenter. Beaucoup de gens n'ont pas internet et beaucoup de ceux qui ont internet ne sont pas sur nos circuits. Il faut donc prolonger sur eux ce que nous apprenons sur le net. Par exemple, en invitant nos voisins à visionner une cassette de meeting et bien sûr, les tracts et les affiches.
CHARLES
Je suis ok avec toi sur l'analyse du PS. Pour moi, un parti moribond dans la mesure où il a perdu sa force idéologique à gauche, c'est ce qui est arrivé à toute la gauche en Europe. NOUS sommes la Gauche! pas eux. Je parle des appareils, les militants socialo sincères nous rejoindront.CeMES est une trahison politique.J'ai l'impression qu'ils n'ont pas réfléchi sérieusement à ce qu'implique le MES. A leur différence, Mélenchon travaille à fond et nous explique à quel point on perd notre souveraineté budgétaire. Mais au 2e tour, si on ne gagne pas, j'irai qd même soutenir le ps, parce que la droite me terrorise vraiment. Le FN avalera la droite traditionnelle comme nous avalerons le PS. A un moment, quand on va au bout de son raisonnemnet dans un monde économique guerrier et féroce, on est obligés de trancher. Le FN a tranché pour une politique de rejet nationaliste trop étroitet trop dangereux (ya ka pousser au bout de son raisonnement pour le comprendre), le FdG a tranché pour l'offensive anti libérale en associant si possible d'autres peuples européens pour une coopération +rationnelle aveclemonde. Dans ce sens, il me paraît impossible de laisserpasser la droite. Rappelez-vous Sarko a l'intention de modifier le découpage électoral, de toucher à la constitution quand ça l'arrange. Le FN ne s'en privera pas. Nous, avec la constituante on est + démocrates. Si la droite passe, on sera laminés,traqués,voire pire encore et au niveau européen,parce que la Finance au pouvoir, rappelez vous le chili,l'argentine, ils ont terriblement souffert avant de pouvoir se défendre. La France n'est pas prête à ce traitement de choc etencore moins à résister au fascisme comme ces pays en ont eu l'énergie. Alors,si on peut éviter et rester dans un cadre démocratique...
Tout à fait Thierry(434)
Je suis en accord avec les nombreuses réponses qui sont faites, celle de Virdoule en particulier. En tout cas, c'est bien que le dialogue s'instaure avec des militants socialistes, en utilisant le support de ce blog, et en gardant le thème du billet pour ne pas se faire webmenestré ! Certain nous traitent de sectaire, sur d'autres blogs, nous demandons simplement le droit d'être en accord avec nos convictions de gauche, et quand on critique le discours et les actes des dirigeants socialistes, ce n'est pas faire un crime de lèse majesté que je sache. Cela nous fait mal, très mal quand on voit cette abstention "dynamique" à propos du MES, et ces discours de compromissions à géométrie variable suivant le lieu ou l'assistance. Je passe sur le traitement médiatique du Front de Gauche et d'autres candidats, pas un seul socialiste pour s'offusquer de cette inégalité de traitement médiatique, F Hollande le premier, il se grandirait de le faire.
Comment ne pas se demander si les militants ou électeurs socialistes ne se pincent pas le nez ? l'anti Sarkozy et le vote FH-utile les obligeant à remballer leurs valeurs de gauche ? Alors oui le Front de Gauche est salutaire, et à ce jour représente la Gauche. Mélenchon présidons.
Pas de problème, tout avec vous. Par contre adepte de M'PEP d'accord avec eux pour une sortie de l’Europe et surtout de l'euro, pro Islandais!
Concernant le MES, j'ai reçu trois réponses seulement après les nombreux courriers envoyés aux députés et aux sénateurs,
La première Sénatrice à avoir répondu et Mme la Sénatrice Nicole Borvo Cohen-Seat Sénatrice communiste de Seine-Maritime qui a bien évidemment voté contre le MES, mais là, aucune surprise bien sûre,
La deuxième à avoir répondu, madame la Sénatrice Marie-Christine Blandin Sénatrice écologiste du Nord, m'a répondu qu'elle s'était abstenue lors du vote,
La troisième et Mme le Sénatrice PS de Seine-et-Marne, Mme la Sénatrice Nicole Bricq, qui elle a répondu qu'elle s'était abstenue.
l'Humain d'Abord
@Pascal397 (17h15)
Oui, en effet, quelle bombe !
@ thierry (434)
Visonnez le lien de Pascal et vous finirez par comprendre quelque chose qui visiblement vous échappe.
Ce que vous prenez pour de la "haine", c'est juste de la colère ! Oui - et pour paraphraser JL M - la colère est immense dans le peuple gauche ! Une immense colère non pas contre "les socialistes" mais contre les dirigeants d'un parti qui n'a cessé de capituler honteusement face à cette logique libérale qui tue les peuples à petit feu. Honte à tous ces "socialistes"-là ! Honte à Papandreou, Zapatero, Schroeder et à leurs amis du "parti frère" français. Honte au Parti qui a soutenu le TCE et la forfaiture anti-démocrate nommée Traité de Lisbonne. Honte au parti qui était prêt à abandonner son destin au directeur du FMI ! Honte à François Hollande, à ses hypocrisies et ses calculs, honte à cet homme d'abuser ses électeurs par des fausses déclarations de guerre à la Finance qu'il rassure ensuite en se vantant de l'avoir si "libéralement'servi ! Honte aux députés et sénateurs socialistes partisans du MES et qui, par calcul, finissent par s'abstenir. Honte à tous ces calculs, ces mensonges !
Si vous êtes un homme de gauche sincère, cette honte, cette colère vous devriez au moins en partager une part avec nous au lieu de fustiger les citoyens qui l'expriment ici (parfois outrancièrement ou maladroitement). Qui croyez-vous que nous soyons ? Juste des "haineux" ?! Parce qu'il rappelle la gauche à ses devoirs, le Front de Gauche est le seul rempart contre le haine, la vraie, la pire, celle qui pourra bien nous submerger tous un jour, à force de lâchetés, de reniements, de duperies.
Je vous laisse méditer, camarade.
Gros bazar à Bayonne ou Sarko s'est copieusement fait huer, et s'est retrouvé coincé dans un bistrot.
BFM parle exclusivement d'indépendantistes, alors que sur une vidéo à 1mn13,on voit carrément des tracts avec la tête de Hollande. (preuve que cette TV est bien pourrie et qu'il y a toujours de joyeuses personnes au PS, en tout cas à Bayonne) Il parlent de 300 personnes, mais c'est plus à mon avis.
Bien plus drôle que son discours abominable sur F.inter. se matin (perso j'ai tenu 3mn).
Article du Nobs
Nicolas Sarkozy fut reçu aujourd'hui à Bayonne sous les huées de la foule. Le président des riches n'a pas pu boucler policièrement la ville comme il le fait d'habitude et il a du se confronter avec le pays réel et non pas avec les villages Potemkine qu'il avait l'habitude de visiter depuis cinq ans sous l’œil complaisant des médias-larbins. Au cris de " dégage", " Y'a bon croissance ", " Travailler plus, 7jours sur 7, jusqu'à 77 ans ", le président honni a été bombardé de tracts à son passage. Devant cette foule de françaises et de français en colère, le candidat des riches à pauvrement regretté "la violence d'une minorité de voyous et leur comportement inadmissible"- Le voyou, Nicolas, c'est toi ! Tu appelles à l'aide à Marseille les gogos en tous genre de toute la France, pour qu'ils t'élise une seconde fois afin d'obtenir l'immunité judiciaire cinq années de plus, dans l'affaire Karachi et l'affaire Betencourt mais ton règne est fini, le peuple de France te chasse dans deux mois. Que Se vayan todos !
@ tous
Petit village du Gard. Aujourd'hui j'ai collé des belles affiches, j'ai pris mon pied, 23 ans sans faire ça et sa revient tout seul.
Vive le front de gauche!
Il n'est pas exagéré de parler de "dictature médiatique". Dans toutes les démocraties, c'est la synergie entre la dictature des marchés et celle des médias qui fait que le système est totalitaire. Pendant 30 ans, une propagande d'un nouveau genre, la " désinformation " (redoutable car indolore pour la majorité des gens) a caché que d'autres politiques économiques, en dehors de l'ultra libéralisme, étaient possibles. L'oligarchie a pris insidieusement possession des cerveaux.Jamais le système ne se serait imposé si les opinions avaient été informées et éduquées aux choix que l'économie politique permet. Le Monde Diplomatique de mars comporte un article remarquable " Les économistes à gages" qui révèlent que les "experts", toujours les mêmes, aux Etats-Unis comme en France, sont payés très grassement par les groupes financiers pour figurer dans leurs conseils d'administration. Ca rapporte énormémént d'argent de défendre l'ultra libéralisme et d'entretenir les gens dans l'ignorance des vrais rouages de l'économie. Le système surfe sur cette ignorance qu'il faut entretenir à tout prix ! Elle permet à des "journalistes" comme Giesbert, directeur du Point, qui prêche l'austérité, d'énoncer cette énormité : " trente ans de bêtise, de folies et d'imprévoyance, où l'on a vécu au-dessus de nos moyens". Alors que le problème, justement, c'est qu'une caste d'hyper privilégiés (Bettencourt, 15 000 smic par an) a vécu au-dessus de "nos" moyens et que la grande masse des gens vit très en dessous de ses moyens. Le très mauvais partage des richesses est la cause du marasme. Pas étonnant que @303 Philippe Laborde ait tant de mal à convaincre des jeunes désinformés au plan économique. S'ils savaient, ils voteraient FdG !
A Thierry (434)
Personne ne hait personne. ce que vous considérez ainsi, c'est la vigueur de l'exaspération liée au fait que Hollande est socialiste. Il est censé être de notre camp. On ne critique pas les avancées sociales effectuées par la gauche depuis 1981, on critique le tournant libéral assumé par les socialistes et qui se déploie dans toute sa splendeur depuis leur choix de soutenir le TCE. Encore, hier, ils s'abstiennent sur un traité européen scélérat à l'encontre des peuples. Généreux, socialiste de longue date a quitté le PS après leur attitude face au TCE et a qualifié ce choix politique de forfaiture, ce qui est un mot sévère mais juste. Effectivement on en veut au PS et à Hollande. Pour autant est-il pire que Sarko? Je crains que ce ne soit la même chose avec de petites différences sociétales du type, le mariage Gay, ou la dépénalisation du shit et de la beuh, et encore, je n'en suis pas sur...
Mais sur un plan Éthique, il est clair que Hollande est pire. Sarko ne trahit pas sa classe, Hollande et le PS si. Sarko ne trahit pas ses électeurs, le PS et Hollande ne s'en privent pas. Sarko ne trahit pas son idéologie libérale, Hollande ne cesse de trahir l'idéal socialiste.
C'est cette posture de trahison qui fait que j'en veux beaucoup plus à Hollande (c'est vrai) qu'à Sarko qui porte et défend les intérêts de sa classe. Hollande aussi à sa manière défend ses intérêts de classe, mais c'est un mensonge que de se présenter sous l'étiquette socialiste.
Donc j'espère vraiment qu'au deuxième tour on aura un match Mélenchon/Sarko, mais je crains plutôt un match Mélenchon/Hollande et là toute la droite plus les socialos de pacotille va voter pour Hollande...Ça craint...
Par rapport à la proposition bien modeste de FH sur la tranche d'impôts, les masques tombent. La droite crie au loup et à la Marxisation du PS. MLP parle d'une idée absurde et idéologique, c'est bien encore la preuve qu'elle est la candidate de la préférence patronale. Et les passerelles se posent entre toutes les composantes de la droite et de l'extême droite ! tous dans le même panier de crabes. Pour Raffarin les positions de Bayrou et Sarkozy sont compatibles, Le sénateur villieriste de vendée B Retailleua vient de quitter le MPF pour adhérer à l'UMP dont il vient d'être nommé secrétaire national.
Jean-Luc Mélenchon s'est félicité de la proposition de FH, pourquoi ? D'abord parce qu'à mon avis ce sont les thèmes du FdG qui font débat dans la campagne et que la progression de notre candidat oblige le PS à se positionner plus à gauche. Ensuite parce qu'il est révélateur, selon moi, de ce que doit être la conception du rassemblement voulu par le FdG. Nos adversaires veulent nous cantonner à la gauche de la gauche et nous classent parfois à l'extrême gauche ou parlent de nous en terme de gauche radicale. S'y enfermer est un piège qui nous est tendu. Nous avons pour ambition de rassembler toute la gauche mais sur des valeurs transformation sociale. je considère ainsi que le FdG c'est le coeur de la gauche. C'est également la raison pour laquelle J Luc souhaite débattre avec FH, dans le but de démontrer quelle doit être la politique suivie par la gauche pour qu'elle réponde aux besoins de notre peuple et qu'elle reste durablement au pouvoir; sans concession sur le programme, dans un esprit qui permet de manière décomplexée à tout électeur de gauche de faire de voter pour le FdG et son candidat. On doit continuer à ne pas confondre les hiérarques PS et le...
Un article dans courrier international qui fait une synthèse de divers articles européens conscrés à Hollande. On apprend que la gauche européenne espère en Hollande (si si!) car ce serait le seul à s'être "opposé au traité d'austérité" (Sic) On croit rêver...
Au delà de la tentative d'enfumage maintenant à un niveau européen, ce qui est fortement réconfortant, c'est que si les journalistes écrivent un mensonge de cette taille, c'est bien parce qu'ils sont acculés par la pression et l'influence qu'exercent le FdG sur la campagne présidentielle. Il faut lire cet article et ceux qu'il résument comme une manière pour nos médiacrates européens de voler au secours du candidat le plus inoffensif et susceptible d'être élu, parce que tout le monde sait que Rolexman est cramé/carbonisé et que seul Hollande avec son pistolet à bouchon peut encore leur sauvegarder leurs petits privilèges...
Ils savent qu'il se passe quelque chose Camarades!
Au 18 mars et au 22 avril!
Salut à tous.
Samedi, il va à Bordeaux. Gageons que les CRS seront au rendez-vous. Au cas où les "indépendantistes du coin s'allieraient avec les sbires de FH"!
C'est fou ce qu'il est aimé des "vrais gens", notre bon président.
Pour ceux qui n'ont pas encore les images, regardez les ici.. Visite a Bayonne : Au vu du bruit et de la foule, je pense qu'il y avait bien plus de trois cent personnes.. Au moins il sait maintenant a quoi s'en tenir, lui qui pendant cinq ans a "remplacé" les ouvriers des usines par des militants UMP pétrit de bonnes manières et heureux de leur sort.. Le peuple est différent.. Peut être que maintenant avec cet épisode cette campagne électorale va se "calmer" et qu'on pourra enfin parler de politique et de programme ce qui ne pourra que nous avantager ! (depuis 15 jours, a part les petites phrases et les surenchères assimilables au "déconomètre", on ne voyait rien venir !)
@ webmestre (# 460)
Merci de m'avoir expliqué les raisons de votre décision que je comprends désormais.
Juste une précision: une explication, en tant qu'elle est l'explication d'une personne, est par essence personnelle. De ce point de vue, vos propres explications le sont aussi. Néanmoins, quoique personnelle, une explication peut être objectivement fondée.
Un petit et discret forum de discussion auquel je participe, avec, disons, environ 150 personnes qui participent effectivement (plusieurs centaines inscrits sans intervenir).
Sur ces 150 personnes environ, 74 votent depuis quelques mois (les votes sont changeants, au fur et à mesure de la situation politique), pour choisir un candidat au premier tour.
Aujourd'hui, alors qu'il avait démarré perdu au fond du peloton, JL Mélenchon est premier ! Yeah !
Les votants ont une moyenne d'âge de 30 ans, plutôt "classes moyennes" (Instit, artistes, informaticiens, etc.).
Oui, c'est modeste, mais ça fait plaisir ! D'autant que j'ai bataillé pour gagner quelques voix. Je n'en suis pas peu fier !
Nous voulons bien croire que le Front de gauche fait fructifier sa dynamique et que les derniers sondages estiment actuellement à 10% les intentions de vote en sa faveur.Ainsi notre candidat et tous ceux qui de près ou de loin font campagne pour "l'Humain d'abord" sont en quelque sorte récompensés d'ores et déjà de leurs efforts, lesquels ne sont évidemment pas terminés. Toutefois, nous sommes invariablement sommés de dire que nous voterons comme un seul homme ou une seule femme pour François Hollande au deuxième tour de l'élection présidentielle. Car pour beaucoup de nos interlocuteurs, pour que Sarkozy "dégage" , hors du choix du bulletin de vote FH, point de salut ! Certains même, avec commisération, nous expliquent que notre campagne ne sert à rien puisque finalement nous voterons Hollande ! Tout se passe comme si nous devrions nous acheminer , contraints et forcés, vers "le choix par défaut" d'un champion qui cristalliserait toutes les rancoeurs et les frustrations accumulées durant ce calamiteux quinquennat. Le problème est que l'antisarkosysme n'est pas à lui seul le gage d'un changement en rupture avec le système capitaliste et ses logiques destructrices, et que le candidat socialiste n'est pas non plus celui de ce changement ni ide cette rupture. Ce ne sont pas les discours et les propositions à géométrie variable de FH qui sont de nature à rassurer les salariés et les citoyens que nous sommes; Décidément, oui, il nous faut continuer le combat pour qu'advienne une alternative et non une simple alternance qui satisferait l'oligarchie capitaliste au pouvoir.
A propos de la tranche d'impots a 75%, les footeux sont pas contents.
Et bien il faut faire une chose: Comme vous savez les USA sont un pays tres a gauche et pourtant ils ont instaures une loi pour les impots. Tout americain qui habite a l'etranger paient la difference entre les impots qui'ils paieraient si il etait au usa et les impots qu'ils paient dans lepays ou ils habitent.
Ca, cela serait une mesure forte caar, tout les sportifs qui habitent en suisse par exemple, tout ceux qui habitent en belgique etc.. paieraient quand meme leur impots!
Bravo monsieur Mélanchon! Courage, nous sommes avec vous!
J'ai lu le livre de jacques Généreux "Nous on peut", j'y ai retrouvé bien des points comm
uns avec le Manifeste des économistes attérés même si apparemment il n'est pas un des signataires.
L'Argentine a réussi la sortie de crise par une redistribution des richesses, c'est donc possible!
J'explique de mon mieux autour de moi vos propositions et je rêve d'un grosse surprise au soir du I° tour, manière de faire mentir les sondages et de redonner espoir à tout le peuple en détresse et au milieu des difficultés.
Les médias ne vous donnent pas beaucoup de place, mais apparemment dans les meetings, ça cartonne et nous essayons de relayer...
A bientôt!
@thierry
La retraite à 60 ans, le RMI, la CMU, l'abolition de la peine de mort, la liberté des ondes, les 35 heures, les droits syndicaux, la fin des lois répressives contre les homosexuels, les fortes augmentations du Smic et du minimum vieillesse, la parité, toutes ces mesures que tu cites, en homme de gauche, j'en suis bien sûr totalement partie prenante.
Mais peut-on dire la même chose de F. Hollande et du PS d'aujourd'hui. Croyez-vous vraiment qu'ils les mèneraient aujourd'hui ces réformes? Regardez et comparez les programmes, non pas ceux passé, mais ceux des élections à venir. Beaucoup des mesures que vous citez ont d'ailleurs disparues (retraite à 60 ans, 35 heures, augmentation du smic) sans que le programme du PS ne prévoit ne les rétablir. Cela vous convient-il ?
Voulez-vous de nouveau les 35 heures, une augmentation massive du smic? Voulez-vous une échelle des salaires, une 6ème république, une véritable guerre à la finance, une véritable politique de relance par la demande avec la planification écologique, une remise sur pied des services publics et de la protection sociale, la sortie du MES, du pacte de stabilité, du pacte euro+, du Traité de Lisbonne, de l'OTAN, la reconnaissance de la Palestine (j'ai dû abréger la liste) ? Voulez-vous un véritable programme socialiste en somme ? Alors vérifiez que M. Hollande et toute son équipe est contre tout ça, puis rejoignez-nous !
Pour mon information, svp.Toujours pas compris l'annulation (que je respecte)par le modérateur de mon propos sur l'article de Jorie (474). Une explication m'éclairerait sur les thèmes à aborder ou non. Bonne contination dans ton travail qui ne doit pas être simple.
[Edit webmestre : Comme je l'ai déjà expliqué en début de journée, les "commentaires" qui consistent uniquement déclarer sur tous les tons que vous ne voterez pas au second tour de l'élection présidentielle si Jean-Luc Mélenchon n'y figure pas sont considérés comme du flood. De telles déclarations n'apportent absolument aucun argument aux discussions en cours, n'apportent aucun éclairage supplémentaire aux billets de Jean-Luc Mélenchon, et agacent une bonne partie des lecteurs. Ce "thème", si on peut considérer que c'en est un, ne mérite donc plus d'être abordé ici. En revanche, sur votre "mur" Facebook, si ça vous chante... Et pour la bonne compréhension, "jorie" n'a écrit aucun "article", mais un commentaire, qui n'appelait a priori aucune réponse. Les articles, c'est Jean-Luc Mélenchon qui les écrit.]
Incroyable le jeu sur la double casquette du Sieur Sarkozy : il se fait huer alors qu'il vient en candidat et il se drape dans sa dignité de chef de l'Etat pour condamner les manifestations.
Bravo les Bayonnais, Bayonne d'ailleurs n'est pas historiquement une ville seulement basque, jusqu'au 20 ème siècle on y parlait essentiellement le gascon, et elle a été aussi la capitale de la province basque du Labourd, comme quoi on peut avoir une capitale pour deux peuples pendant des siècles (!), nous sommes comme on le dit chez nous "charnègues" c'est à dire métissés, quant aux juifs de Saint-Esprit ils ont fondés la République en 1789.
Bizarre. Tous à l'heure on était caché sous la table, tellement la bagarre entre Mario et ses détracteurs faisaient rage à propos du PS. On se serait cru attachés sur une console Nintendo, d'avant 1970. Et franchement, pour ceux qui ne jouaient pas, c'était soporifique. Maintenant silence, soit c'est l'heure des prières pour un avenir meilleur, soit l'heure de l’apéritif avec les voisins, qui vont très certainement rappliquer pour dire qu'ils voterons pour notre parti ou notre front, et ceci dit sans cynisme, et après avoir couché les gosses !
Pendant ce temps là, à Bayonne ville pour laquelle, l'on n'aimerait que jamais personne ne fasse de jeux de mots à son égard, pour le jambon ou le bâillon, et jusqu'au 3ème millénaire,... l'on accueillait une personne que le petit peuple des gueux de tous bords rassemblés sur sa place historique ont cordialement hué.
Dans l'air, 2 tracts, captés par des caméras asservies indirectement à cette personne, ayant un peu de mal à cadrer à force de devoir descendre si près du sol,
Et voilà. Vals et Hollande continuent à mériter les peu d'éloges que l'on trouve ici sur ce blog.
Ce soir, je suis invité par un pote que je connaissais il y a 30 ans, qui va voter bien sûr voter pour Mélenchon, et on va donc se poser la même question de Lénine.
Que faire? Dans ce monde de brutes... Cerise en Mai ou râteau en Juin ?
Merci pour l'éclairage. Mes propos n'étaient pas d'une grande utilité, mais c'était pour savoir.Je vais y veiller dorénavant.
Un commentaire pertinent de l'interview de Sarkozy ce matin sur France inter, laquelle était à gerber.
En tout cas, ces propositions sur l'école font hurler les enseignants, et font un flop dans l'opinion.
Dégage!
Omar 483
Excellente argumentation. Plus que la droite que nous combattons sans concession depuis toujours, nous devons craindre la Gauche qui usurpe son nom et qui piétine les valeurs qui la fondent. N'importe quel électeur socialiste, de coeur, de raison, de tradition, comprend ce discours. Encore faut-il s'adresser fraternellement à cet électorat sans le culpabiliser ou pire le mépriser.
Celles et ceux qui veulent tourner la page "Le Pen" devraient lire le dernier communiqué de Delapierre sur ce sujet sur le site du Parti de Gauche. Là aussi excellente argumentation.
En parlant du PS, j'écoute Hollande sur iTélé. Mon dieu, sa campagne est d'un pitoyable, beaucoup d'incantations, d'effets de manches, ça balance des idées dans un total fouillis, très peu de propositions de fond dans un plan global comme notre candidat sait si bien l'expliquer. Comment les gens ne voient pas ça ? (Ah oui, c'est vrai, ils ne peuvent pas comparer avec le nôtre dans les médias.)
Par contre, il vire la barre à gauche dans les paroles, il pompe sévère sur le FdG dans les dires (mais sans rien proposer de concret), on sent que l'intention de vote pour le FdG est plus haute qu'on veut bien l'avouer.
Cela fait mal au cœur de voir un parti pour lequel j'ai voté si longtemps n'avoir aucune conviction, passer du coq (rigueur) à l'âne (dépense) suivant les sondages, une vraie girouette. On va dans le mur avec FH. Faut dire avec le MES et le TSCG, il n'aura plus les manettes donc il pourra dire que c'est pas sa faute si rien ne va dans le bon sens.
Allez hop, un couplet sur la rigueur et la croissance juste après, le paradoxe total !
Allez hop, pas de référendum, c'est "lui" qui négociera tout seul comme un grand. Défense du MES et entre les lignes de la règle d'or...
C'est clair y a rien à en tirer, j'ai l'impression d'être trompé par avance... j'éteins...
Reste plus qu'à montrer notre force le 18 Mars. Je comptais venir seul, je vais monter en voiture et ramener du monde ! Faut montrer notre force au Français, sinon on va à la catastrophe et à la déception.
@à Thierry s'il est toujours là et aux socialistes (434)
Pour avoir beaucoup cotoyé d'hommes et de femmes qui se disent socialistes, permettez moi ce dénominateur commun. Il ne font pas de politique. Ils n'ont jamais pu faire le lien entre une décision macro et une application micro. La cause essentielle étant l'absence de théorisation d'une décision / la réaction à l'application et le facteur temps. Exemple récent le MES et les conséquences qui s'appliqueront demain. Le MES et le traité qui en découle, la règle d'or.... pour eux c'est un truc qui n'a aucune importance ou bien ils ne connaissent pas. Mastricht ou le traité de Lisbonne cela n'a rien a voir; Ils sont pour l'Europe, parce que c'est bien, parce que c'est socialiste d'être pour l'Europe. Quelques uns sont au fait, mais ils sont anti-communistes.