28fév 12

Hollande, TF1, Le Pen.

Le jour où j’ai recueilli 9,99 % dans les sondages !

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00J’ai écrit cette note face à la Manche, sous un ciel bas et gris mais soyeux comme une étoffe. Ecrire ne m’a rien coûté, sinon du temps. Au repos, j’ai plus de temps pour regarder autour de moi et dans la presse. La passion est intacte, je peux vous le dire. C’est à peine si la lecture de mon ami Jean-François Robredo et de son si captivant « Les Métamorphoses du ciel » arrive à m’arracher durablement de l’accroche du moment. J’ai laissé pour cet été le livre d’Henri Peña-Ruiz sur Marx. Car je connais l’art d’Henri ! Si je m’y mets maintenant, mes discours vont être à nouveau farcis de références trop sulfureuses pour notre époque. Ici, il sera question du passage de François Hollande à l’émission de TF1 et de ce que j’en ai retenu. Car je l’ai suivie avec attention. J'ai relevé deux points précis dans son intervention. Une annonce surprise qui, même improvisée et mal fagotée, avance symboliquement dans le bon sens en matière fiscale. Et une confirmation déplorable concernant l'OTAN. Ensuite il va être question de ma prochaine émission sur TF1 où je suis traité fort mal. Puis je reviens sur la famille Le Pen.

Les travailleurs de l'usine Fralib de Gemenos (13) en lutte contre la multinationale Unilever ont organisé un meeting à La Bourse du Travail à Paris vendredi 24 février. Merci à Moland Fengkov pour les photos en illustration du billet.

Hollande a donc promis par surprise une tranche d'imposition à 75 %. L’effet d’annonce est très intéressant car on y voit un mouvement dans notre sens. Comme une réponse aux progrès de nos thèses dans l’opinion de gauche. Je veux donc l’encourager dans cette nouvelle voie. Mais il faut bien maitriser le dossier pour s’y hasarder. En effet pour convaincre d’une massive réorganisation de la répartition de la richesse il faut avoir une cohérence globale du projet. Les mesures doivent toutes se lier les unes aux autres. Ce n’est pas encore le cas dans le projet Hollande, je crois bien. Voyons cela. Sa mesure s’applique, si on a bien compris, pour la tranche de revenu au-delà d'un million d'euros de revenus. Ce serait une belle intention si elle n'était pas déconnectée du reste de son projet fiscal. Car jusque là le projet de François Hollande défendait la création d'une tranche supplémentaire d'imposition à 45 % au dessus de 150 000 euros de revenus par an. J'ai déjà dit ce que je pensais de cette proposition qui taxe moins les riches que ne le faisaient 02Chirac et Villepin (48,09 %) et surtout beaucoup moins que Jospin (52,75 %) et Mitterrand (65 %). Plaquée sur ce projet fiscal très timide, la nouvelle tranche à 75 % est un ajout bizarre du point de vue de ce qu’ont dit jusqu’à présent les dirigeants socialistes.

Elle va entraîner un effet de seuil très important ! Car elle crée un énorme trou dans la progressivité de l'impôt entre 45 % et 75 %. Les forts taux d'imposition ne sont légitimes que quand ils grimpent graduellement. Pour cela il faut créer de nombreuses tranches. Comment justifier chez Hollande qu'un euro gagné par quelqu'un qui a 990 000 euros de revenus par an soit taxé à 45 %, alors que l'euro gagné par quelqu'un qui aura 1 million de revenus sera taxé à 75 % ? C'est justement pour éviter ces à-coups dans l'imposition que nous proposons, au Front de Gauche, la création de 9 nouvelles tranches pour aller des 41 % actuels au taux de 100 %. Et ce taux ne s’applique  que d’après un indicateur qui peut être lui-même discuté et non d’après un chiffre choisi au hasard. Notre tranche à 100% intervient au-delà de 20 fois le revenu médian, soit 360 000 euros par an. La proportion de 20 fois est choisie en parallèle du chiffre de l’écart maximum autorisé dans une entreprise entre le plus haut et le plus bas salaire dans notre plan! Pour nous c’est un tout que les proportions à appliquer dans tous les domaines sur un sujet aussi symbolique.

Le caractère improvisé et du coup assez symbolique de la nouvelle tranche 75 % de Hollande se vérifie quand on examine le nombre de contribuables concernés. A peine 0,02 % des contribuables seraient touchés, soit environ 4 000 foyers fiscaux. Cela rapporterait au mieux 1,6 milliards d'euros. Alors que la proposition du Front de Gauche de créer 9 nouvelles tranches progressives jusqu'à 100 % rapporterait plus de 20 milliards d'euros. Et rien que notre dernière tranche à 100 % au-delà de 360 000 euros par an toucherait 0,2 % des contribuables, soit environ 40 000 foyers fiscaux très riches. 10 fois plus que la tranche de Hollande. On est ainsi face à deux logiques différentes. François Hollande affiche une mesure symbolique sans impact majeur sur le plan fiscal. L’intention est louable mais la méthode très hasardeuse ! L’alternative est d’organiser une véritable révolution fiscale qui modifie en profondeur la répartition des richesses avec le Front de Gauche.

L'autre annonce qui m'a frappé concerne l'OTAN. François Hollande a déclaré qu'« il ne s'agit pas de dire que nous allons sortir du commandement intégré de l'OTAN ». Ah bon ? Alors pourquoi avons-nous voté contre la décision de Sarkozy quand j’étais au PS ? Surtout que François Hollande lui-même rappelle  que c'était « une mauvaise décision » de Sarkozy. Pour donner une tournure plus positive à ce renoncement,01 son directeur de campagne Pierre Moscovici avait indiqué un peu auparavant qu’« il faudrait donner du sens à la présence de la France au sein du commandement intégré de l'OTAN ». Cela rappelle la volonté de François Hollande de « donner du sens à la rigueur ». Au moins, sur cette question de l'OTAN, la déclaration de Hollande sur TF1 n'apporte pas de nouveauté. La dernière proposition du projet de François Hollande indiquait en effet : « Je m’attacherai à ce que l’OTAN retrouve sa vocation initiale : la préparation de la sécurité collective. » François Hollande confondait ainsi l'ONU et l'OTAN. La "sécurité collective" est l'objectif de l'Organisation des Nations Unies tel que le définit l'article 1 de la Charte de San Francisco : « Les buts des Nations Unies sont les suivants : 1. Maintenir la paix et la sécurité internationales ». A L'inverse, selon l'article 5 du Traité de l'Atlantique Nord, l'OTAN a pour mission d'« assurer la sécurité dans la région de l'Atlantique Nord », c'est-à-dire la sécurité des Etats-Unis d'Amérique essentiellement. L'OTAN n'a jamais eu pour mission d'assurer la "sécurité collective". Et sa "vocation initiale" à laquelle fait référence François Hollande était de protéger les Etats-Unis d'Amérique et leurs alliés européens contre l'Union Soviétique dans le cadre de la guerre froide. La seule chose qui ferait que "l'OTAN retrouve sa vocation initiale" serait que l'URSS réapparaisse… Hé ! Hé ! François, est-ce bien raisonnable ? De tout cela il ne reste qu’une chose : avec François Hollande on reste dans l’OTAN. Avec le Front de Gauche on quitte l’OTAN. C’est clair, non ?

TF1 a fait son choix politique pour sa grande émission de l'élection présidentielle. Trois « prime time » à droite : Bayrou, Le Pen, Sarkozy, un à gauche : François Hollande. Au total six heures pour la droite, trois pour la gauche ! C’est la période de « l’équité » ! Je suis « invité » moi aussi. La gloire ! Mais je passe en soirée, juste après madame Le Pen ! Laquelle dispose d’une heure trente ! Quel symbole donne la chaîne ! Excellente remise à niveau pour ceux qui aurait cru autre chose à son sujet ! Bref, on ne me verra pas avant vingt-deux heures trente. Bien sûr, il y a aura des débordements horaires de la madame qui boude. Je risque de passer beaucoup plus tard. Naturellement les responsables, le moment venu, prendront leur impayable tête d’épagneuls tristes pour le regretter. En privé. On ne me verra seulement que quarante minutes. Vous avez bien lu : une heure et demi pour les fachos, une heure et demi pour Bayrou, quarante minutes pour nous ! Car telle est selon la chaîne « l’équité » qui s’impose ! C’est tellement énorme que peut-être même le CSA va faire les gros yeux, entre deux siestes lucratives. Pas grave. Tout le monde s’en fout dans la profession de ce que raconte le CSA ! Il n’y a qu’à voir quelle suite a été donnée à ses précédentes admonestations. Ainsi va la période de « l’équité » ! Une suite d’abus honteux, sans limite ni sanction, encadrée par des recommandations et de pontifiantes déclarations d’organismes impuissants qui servent de bonne conscience au système. Car cette magnifique commission a déjà fait le coup de « constater » fin janvier que l’équité avait signifié que 7O% du temps de l’audiovisuel avaient été affectés aux seuls UMP et PS. Et ensuite ? Que s’est-il passé ? Rien ! Elle a constaté, c’est tout. Et maintenant elle prévoit de faire un bilan fin mars, c’est-à-dire quand ce sera trop tard ! Car à ce moment-là ce sera la période de l’égalité. Et cette période que vaudra-t-elle quand on sait que plusieurs médias et non des moindres ont annoncé que cette « égalité » était impraticable ! Tel quel ! Il faudra vous 03souvenir de tout cela chaque fois que vous entendrez tous ces précieux défenseurs de la liberté de la presse faire leur numéro sur les médias au Venezuela et bla bla bla. La seule liberté qu’ils réclament c’est celle d’être tous d’accord pour faire parler en abondance qui ils veulent, faire taire les autres, mentir eux-mêmes sans pouvoir être repris, et biaiser ainsi tous les débats.

Une telle liberté ne nous concerne en rien, cela va de soi. Ni sa défense. Ni davantage celle des olibrius qui mènent cette comédie. Le moment venu va falloir libérer les médias des chaînes qui les enferment dans ce rôle ! Le programme du Front de Gauche le prévoit. Et moi j’en ai la ferme et inflexible volonté. Surtout après avoir observé ce qui s’est passé face aux révolutions citoyennes de l’Amérique du Sud. Partout les lobbies médiatiques ont été sur la brèche contre-révolutionnaire. J’y ai même lu des appels au meurtre des présidents de gauche, des propos racistes et ainsi de suite. Fous ceux qui croient qu’il y a des limites. Rien ne fera jamais oublier que le grand journal du soir au Chili, le « Mercurio » a reconnu trente ans après les faits avoir été payé par la CIA pour attaquer sans relâche Salvador Allende et justifier le coup d’état !  Ne croyez pas que ce genre de vilenie soit réservé aux autres. Voyez dans les télégrammes de Wikileaks qui défile à l’ambassade des Etats-Unis et vous aurez une idée de la permanence de certains procédés. Donc si vous le pouvez, n’hésitez pas à faire savoir de tous côtés votre avis sur ces manières de faire. J’ai déjà dit dans ce blog pourquoi il importe qu’à chacune de ces circonstances nous approfondissions la compréhension par le grand nombre de ce qu’est en réalité la « liberté de la presse » dans notre pays. Et combien il est précieux pour nous qu’augmente sans cesse autour de nous le nombre de ceux qui comprennent la situation et n’ont aucune confiance dans le système médiatique et ses figures de proue.

La préparation de l’émission  de TF1 est elle-même un exercice qui fait froid dans le dos comme un grand oral de l’ENA ou de HEC d’où sortent toutes ces belles personnes. Pour mes quarante minutes il y a douze thèmes possibles, en « général ». Comme je n’ai que ça à faire il est vraisemblable que je vais passer mon temps à les potasser. Bien sûr que non ! Surtout que ce genre de panel est un non-sens absolu. Impossible d’y donner une vision d’ensemble qui explique votre angle d’entrée sur un problème. On commence tout de suite par les « détails » soit disant « concrets ». D’ailleurs le mot « concret » est répété cent fois par l’animatrice socio-culturelle de la soirée. Elle n’a pas hésité à demander à François Hollande « concrètement » quel serait le prix de journée « concret » qu’il envisageait « concrètement » dans les maisons d’accueil des personnes âgées dépendantes. Je pense qu’il faut se préparer concrètement à avoir un avis concret sur la taille concrète des mailles des filets de pêche à la berlue d’eau douce ! Sinon quelle preuve serait aussitôt donnée de mon incompétence révélée par le « panel de vrais français » concrets et leurs « problèmes concrets » ! Le plus lamentable dans cette pantalonnade est qu’elle relègue, avec leur accord, les journalistes au rang de potiches spécialisées dans la politique politicienne ! Entre deux vagues de questions « concrètes » sur le prix de journée des maisons de retraite, ils sont autorisés à poser de pauvres questions sur les alliances de deuxième tour hors de tout contexte et de tout contenu. Ils n’en ont que 04aplus de mérite à avoir obtenu de François Hollande quelque chose de neuf avec sa nouvelle tranche d’impôt à 75 % que personne pourtant ne songea à analyser « concrètement ». Il est vrai qu’il faudrait avoir des connaissances concrètes en dehors de celle qui consiste à répéter en boucle le mot « concret ». Concours pour lundi soir : combien de fois le mot « concret » et ses variantes seront utilisés.

Nicolas Sarkozy refuse un référendum sur les traités européens. Il argue qu’il ne sait quelle question serait posée compte tenu de la complexité du sujet et du nombre de pages des traités. Comme preuve du contraire il estime que le traité pour ou contre la monnaie unique avait un sens par sa simplicité. Tout cela est affligeant de puérilité politique. Il n’y a jamais eu de vote pour ou contre la monnaie unique. Le Traité de Maastricht qui contient cette question était déjà un document touffu et interminable en longueurs. Le Traité constitutionnel européen soumis au référendum en 2005 était incroyablement long et complexe. La complexité d’un sujet ne pourra jamais être un sujet d’empêchement en démocratie. Ou alors il faut renoncer à l’idée que le peuple tout entier est souverain. Le régime où quelques-uns sont réputés savoir mieux que les autres par ce qu’ils sont meilleurs porte un nom depuis l’antiquité où il fut imaginé : c’est le gouvernement des aristocrates. Comment peut-il l’ignorer. Ceux qui lui préparent ses réponses et ses argumentaires, eux, le savent bien. J’estime qu’en usant d’un tel argument il ne s’agit pas seulement d’une sottise d’enfummeur. Il est question d’une offense pour l’esprit républicain. Je crois que celui qui est censé incarner le cœur du système républicain doit avoir à cœur d’être toujours très clair sur l’énoncé des fondamentaux du régime républicain. Au risque du malentendu, je parle à ce sujet de « religion républicaine » dont l’énoncé doit être sans cesse rappelé.

Quand une question est formulée très simplement et porte sur un objet unique est-elle pour autant une question simple ? Tout dépend du sujet et non de la forme de la question. Si l’on faisait un référendum réduit à la seule question « pour ou contre la monnaie unique » ce ne serait pas un sujet aussi simple que l’énoncé de la question. En effet serait en cause tout l’arrière-plan économique du choix et les nombreuses conséquences de ce choix dans des dizaines de domaines. Un exemple encore plus frappant est celui qui se constaterait si un référendum « pour ou contre la peine de mort » était organisé. Qui oserait dire qu’il s’agit d’une question simple en dépit de la simplicité de l’énoncé ? On voit qu’elle renvoie à de multiples présupposés moraux, idéologiques, empiriques et ainsi de suite. La valeur d’un référendum ne tient donc pas à la simplicité du sujet du sujet à trancher mais à l’intérêt de ce qui est mis en débat. Cet intérêt s’évalue en fonction de ce qu’il modifie dans la vie de tous. Et aussi du caractère plus ou moins irréversible de la décision à prendre. Le régime des inscriptions à Pôle emploi n’a aucune légitimité à être tranché par le souverain convoqué en assemblée générale pour un référendum. Une loi suffit et dans l’absolu une autre loi 05bpeut tout défaire quinze jours plus tard. Les délégués, c’est-à-dire les députés, peuvent décider sans problème : ils peuvent consulter avant de voter et ils rendront compte de leur vote le moment venu. Il en va tout autrement d’une délégation de souveraineté comme celle que contient un traité européen. Par définition l’engagement est censé être irréversible. Par définition il modifie le souverain lui-même en lui retirant des pouvoirs qui le définissaient. Tels sont les raisons pour lesquelles le référendum sur les traités européens est non seulement légitime mais nécessaire.

Je suis conscient qu’une telle exigence est à des années lumières des préoccupations étroites des favoris du PMU de la présidentielle. La misérable défausse des socialistes noyés dans l’abstention en atteste. Ce vote n’a aucun sens d’intérêt général. Il n’est pas question de l’intérêt du pays ni d’aucune préoccupation de ce type. Juste un arrangement entre soi. Cette vérité pitoyable du sens du vote des socialistes sur le MES est avouée par Richard Yung sénateur socialiste des français de l’étranger sur son blog, noir sur blanc. C’est bien ce que j’en disais dans ma note de blog sur le sujet. Il s’agit d’un simple arrangement interne entre courants du PS. « Pourquoi s’abstenir, position peu glorieuse et peu compréhensible ? Parce que la gauche du parti s’est déchaînée sur cette question, essayant de refaire le scénario du Traité constitutionnel. Il était clair qu’il n’y avait pas – à mon grand regret – au sein du groupe PS à l’Assemblée nationale, une majorité sûre pour le voter et que les défections auraient été nombreuses (une vingtaine finalement lors du vote). La situation est différente au Sénat, où une majorité favorable aurait été trouvée. Mais il nous a semblé au Sénat que la division entre les deux groupes socialistes desservirait François Hollande et offrirait un argument d’attaque à Nicolas Sarkozy. Voilà les raisons de notre choix, qui est partagé par le groupe des Verts ». Donc l’abstention socialiste au Sénat est exclusivement destinée à ne pas laisser voir une opposition entre socialistes. Et cela avec l’argument risible de ne pas donner prise à Nicolas Sarkozy… au moment même où l’abstention lui permet de faire passer son traité ! Tel est l’état de déchéance intellectuelle et politique de cette équipe, face à la terrible métamorphose austéritaire de l’Union européenne. Naturellement la manœuvre ne règle rien entre eux. A preuve la prise de position du MJS contre le MES. Sans oublier le fait que ni leur bureau national ni le groupe à l’Assemblée n’aura voté sur le sujet. Hollande a décidé, les autres ont appliqué. Mais qui se soucie encore de tels détails dans cette organisation ? Tel est l’actuel PS. Un décor autour de l’escalier qu’emprunte la nomenclature pour rejoindre ses prébendes. Au Sénat, trois socialistes ont voté non05a sur plus de cent vingt ! L’appel au vote d'abstention a été fait dans la bonne tradition : c’est Jean-Louis Carrère, le bras droit d’Henri Emmanueli dans les Landes, un des animateurs du « Non » en 2005 qui a été nommé pour faire la salle besogne. Huit sénateurs verts sur dix ont voté contre. Cohn-Bendit a sa réponse.

Dès l'investiture de Marine Le Pen à la présidence du FN en janvier 2011, nous avons compris que la bataille avec le FN changeait d’époque. Bonne occasion d’en finir avec la stratégie du reproche moral qui a été non seulement inefficace mais aussi contre-performante. Nous avons alors opté pour une stratégie de « réplique argumentée ». Un changement d’époque pour nous aussi, hier partisans de la lutte pour l’interdiction du Front National. Nous nous sommes bien vite mis au travail. Nous avons décidé de lui tenir tête et de ne rien laisser passer à chacune de ses déclarations et propositions. C’est ce que nous appelions entre nous la ligne « Front contre Front » ! La première étape visible de cette stratégie d'affrontement fut le duel organisé le 14 février 2011 sur BFMTV et RMC entre elle et moi. Nous l’avons considéré comme un banc d’essai approfondi et travaillé dans une préparation minutieuse et fouillée. La rencontre a eu lieu. Elle fut honteusement méprisée par la bonne presse. « Match nul » avait titré « Libération » en page dix-huit. « Le Monde » avait fait un bref compte rendu renvoyant, lui aussi, tout le monde dos à dos. Tous les autres n’en tinrent aucun compte.

Ce fut une double leçon. D’abord celle du bilan du choc lui-même. Comme nous l’avions minutieusement préparé, nous étions en état de faire un bilan précis sur chaque point. Nous avons eu la conviction que madame Le Pen était très mal préparée et que ses faiblesses en économie et repères historiques lui joueraient des tours. De même nous avons clairement perçu chez elle une volonté de contourner les thèmes centraux de l’extrême-droite. Il est devenu évident que la dédiabolisation qu’elle visait affaiblissait l’impact du discours du Front National davantage qu’elle ne le renforcerait. On se promettait le moment venu d’y revenir. S’agissant des médias, c’était une surprise. Nous pensions qu’ils s’intéresseraient à l’approche nouvelle, c’est à dire argumentée, de notre combat.  Nous avions tout à fait sous-estimé leur fascination pour la 04bdame. Et encore moins une plus ou moins secrète banalisation de la haine des arabes et des musulmans qui infeste nombre de rédactions, plus ou moins consciemment. C’est là que se trouve la racine de la sidération, au sens littéral, qui a abaissé les défenses naturelles de l’organisme anti-raciste et républicain. Il culmina parfois avec des pics de grossièreté.

C’est dans « Télérama » du  7 janvier 2012, page 24, que j’ai trouvé l’illustration la plus éclatante de cet état d’esprit, sous la plume de Christine Angot. La rédaction de ce journal, pourtant loin de la réaction à gros sabot, n’a pas éprouvé le besoin de se mettre à distance des relents nauséabonds de cette prose. Lisez mes amis ! « J'aime son sourire, écrit Christine Angot. Ses petites dents bien rangées qui apparaissent sous les lèvres fines lui donnent une expression qui, c'est la définition du charme, n'appartient qu'à elle, même si, à y regarder de plus près, on dirait que ce sont les mêmes dents que son père, qui n'apparaissent que dans les rires. La spécialité de la famille, ce n'est pas le coup de gueule, c'est l'éclat de rire. Les yeux qui pétillent, le regard qui brille, de faire d'aussi bonnes blagues en empathie avec le public. Son père a toujours aimé emmerder le bourgeois, elle le reconnaît. Au Parlement européen, la fille rit encore des plaisanteries du père, elle ne peut pas se retenir. Les dimanches en famille ça ne devait pas être triste. Ce que les gens veulent en France, c'est ça, rigoler. Un débat à la télé avec Marine Le Pen on ne s'ennuie pas. La mode est aux humoristes féminines, aux clichés détournés, les codes ont changé, Marine Le Pen est de son temps, plus encore que la tradition familiale, elle suit le mouvement. Florence Foresti ose dire qu'elle s'ennuie au square quand elle y emmène sa fille, le nouveau code c'est inverser l'ancien, avec une seule constante : continuer d'éradiquer les nuances. Elle suit le mouvement : vous vous êtes trompés, c'est le contraire, le contraire absolu, je ne suis pas anti-juive, je suis anti-arabe, l'extermination était une abomination, point d'exclamation. Son père, tout le monde s'accorde maintenant à le 06ctrouver lourd comparativement, comique troupier, moins dangereux, les pères ne font plus peur quand on a compris leur dialectique. Il ne nous faisait pas peur, il nous faisait honte. Or, elle, elle veut le respect. Elle est « extrêmement » attachée à sa réputation, « extrêmement » fait trembler les murs tellement elle insiste. » Consternante prose. Et sans réplique, je veux le rappeler.

Au fond, le FN relooké par la séduction et les bonnes manières féminines de Marine Le Pen, c’était devenu un objet fréquentable et peut-être même profitable pour la bonne société et ses bouffons déjantés. Frédéric Joignot dans « Le Monde magazine » de cette semaine, fait une révélatrice récapitulation de ce qu’a été cet état d’esprit, sous le titre : « Je ne pense qu’à ça ». En commençant par citer « Libération » où l’on a pu lire « Allons au nœud du problème, au plus dur : la sympathie qu’inspire Marine Le Pen » Et de citer Patrick Besson qui la décrit : « Elle m’attendait lente et patiente ses longs cheveux blonds encadrant son visage d’une beauté sévère, carrée, presque militaire ». Joignot conclut : « Tous, fin janvier, semblaient rêver de danser avec elle à Vienne au bal des néo-nazis du FPÖ, l’extrême-droite autrichienne ». Je le voyais bien, en effet. Coté mâle, la sidération n’a pas hésité à s’habiller de prétextes plus lourdingues. Ainsi quand, selon Joignot qui le rapporte, Régis Jauffret écrit : « C’est exactement le genre de fille qu’on a envie de sauter entre deux portes ». Cette version féminine érotisée du fascisme n’est pas un hasard. Le journal « Marie-Claire » a fait une superbe enquête sur ce thème pour constater comment dans toute l’Europe et dans le nouveau monde, l’extrême-droite a mis en avant des visages féminins pour donner au mal la force rendue banale de la suavité féminine. C’est d’ailleurs dans ce registre qu’a été organisée la ligne de défense du lendemain de la déroute télévisée de Marine Le Pen face à moi sur France 2. Sur internet, les trolls et les partisans ouverts, ont lourdement chargé sur mon agressivité masculine et ainsi de suite. Ce n’est pas un hasard si le père Le Pen a fait mine de s’étrangler dans le même registre en m’accusant d’être « un voyou » qui « s’attaque  une femme ». Et Jean-Michel Aphatie, sans innocence, aussi relaya l’offensive en dénonçant ma « mysoginie » révélée selon lui par ma boutade sur la « semi-démence » de la madame. Naturellement rien ne révèle mieux la distance qui sépare tous ces gens du féminisme que leurs réflexes de protection à l’égard des « faibles femmes », un classique du machisme ordinaire.

Ce qui me paraît remarquable depuis que tout ceci a eu lieu c’est l’extrême décalage que j’ai observé dans les réactions. Décalage des réactions des sommets et ceux de la base. Les retours de terrain sont très clivés. Ils nous parlent d’un choc entre l’enthousiasme des nôtres et du désarroi des autres. Les gens sont très nombreux à nous témoigner de la sympathie et à venir vers nous. A l’inverse, au sommet, dans les commentaires médiatiques l’essentiel va du côté d’un renvoi dos à dos, sur le mode « match nul entre nuls ». La croûte n’est pas percée. Le registre dominant reste la mise au même sac des populismes. Plantu est passé par là et il a réitéré ses saletés dans le dernier numéro de l’Express. Celui-là même où une brève interroge : « Marine Le Pen, nouvelle icône féministe ? » AAAAH ouiii ! Ça, c’est du journalisme ! La garde est totalement baissée. Au prix d’une incroyable cécité. Ainsi quand le père Le Pen en appelle à la solidarité des journalistes avec leur « confrère » Brasillach ! Pas une réaction. Consternant. Mais réagir aurait 10obligé à tout reconsidérer depuis le début. Me donner raison si peu que ce soi est, pour certains, plus répugnant qu’être assimilé à un criminel antisémite ! On connaît ! C’est la ligne « Plutôt Hitler que le Front populaire » qui fut le slogan de la droite anti-communiste avant la débâcle de 1940.

De tout cela nous avons tiré les leçons de longue main. En examinant le bilan de notre assaut sans effet de janvier dernier, j’ai imaginé comment je m’y prendrais pour recommencer sitôt que nous en aurions les moyens. Deux raisons à cela. D’abord ne pas renoncer à vouloir stopper la promenade de santé du Front National sur sa ligne soit disant « dédiabolisée ». Ce n’est pas le plus dur à imaginer. Mais pour le faire c’est l’occasion qui ferait le larron, je le savais bien. Cette dédiabolisation n’est pas une tactique qui résiste au choc, compte tenu de comment est faite la composition de cette mouvance. La victoire de Marine Le Pen au congrès du FN de janvier dernier est une apparence trompeuse. Sa ligne et sa candidature ne l’ont emporté qu’au prix d’une grosse, très grosse brutalisation du Front National réel. Le pari de Marine Le Pen serait un pari perdu d’avance selon moi sitôt qu’une résistance sérieuse se ferait jour. Mais elle s’y cramponnera car elle a tout misé là-dessus. Le deuxième objectif était d’obliger le large espace de  l’opinion progressiste et anti-raciste à se réveiller, bon gré mal gré. Comme il ne fallait rien attendre du système médiatique et des belles consciences, la partie se jouerait autrement. L’idée était qu’aussitôt atteint un point de crédibilité, la force acquise serait projetée sur la cible pour provoquer la bagarre qui l’obligerait à sortir de sa coquille. Ce que je n’imaginais pas c’est qu’elle se cramponnerait à la stratégie de la « respectabilité outrée » jusqu’au point de s’enfermer dans la bouderie absurde de l’autre soir. Notre offensive a commencé dès le lendemain de l’émission de France 2 en janvier. Dès que nous avons constaté, avec le succès imprévu du meeting de Nantes, que nous tenions le bon bout, j’ai attaqué dans tous mes meetings. A Metz et Besançon ce fut la grosse artillerie. Mais une seule étincelle : « semi démente », mis le feu à la plaine médiatique. Vous connaissez la suite jusqu’à cette semaine.

Depuis un an, nous n'avons cessé de travailler à mettre au point les munitions de la bataille. La réplique par le débat argumenté a fait l’objet de nombre de séances de formation et d’escarmouches bien analysées ensuite. Un grand nombre de dirigeants et militants du Front de Gauche se sont mobilisés pour décrypter les positions et les propositions de Marine Le Pen. Parmi mes proches deux responsables de premier plan se sont mis au travail le stylo à la main. Il s’agit d’Alexis Corbière, secrétaire national du Parti de gauche et de mon directeur de cabinet Laurent Maffeïs. Mafféïs a opéré la collecte systématique de nos arguments et en a présenté une version clef en main dans un livre d’accès facile : « Les cinq mensonges du Front national – Réplique à Marine Le Pen », publié en septembre dernier aux éditions Bruno Leprince. Fort de ce travail minutieux de décryptage, ce livre démonte méthodiquement les principaux rayons du fond de commerce lepéniste. On y découvre comment le "tournant social" mis en scène par Marine Le Pen n'est qu'un simple vernis sur un programme dont le fond reste particulièrement libéral. Au point de dessiner un véritable programme commun de l'UMP et du FN. La dernière proposition de Nicolas Sarkozy de baisse des cotisations salariales pour augmenter le salaire net étant d'ailleurs un copié-collé d'une proposition de Marine Le Pen. Ce livre démonte enfin quelques refrains médiatiques sur lesquelles le FN surfe depuis un an. De la dynamique électorale très relative de Marine Le Pen à son pseudo ancrage ouvrier du FN en passant par sa dimension de "femme" candidate. Ce livre ne s'arrête pas au démontage argumenté des propositions du FN. Il leur oppose à chaque fois les propositions alternatives portées par le Front de Gauche. Il porte un message d'optimisme de combat : il n'y a pas de dynamique Le Pen qu'une gauche claire et décomplexée ne puisse stopper et faire reculer. Dans les têtes et dans les urnes.

« Le Parti de l’étrangère. Marine Le Pen contre l’histoire républicaine de la France », a été publié début janvier par Alexis Corbière aux Editions Tribord. Alexis est professeur d’histoire. Il est aussi un des orateurs nationaux du Front de Gauche. C’est, durant cette campagne, un de mes conseillers politiques, aux côtés de Laurent Maffeïs sur toutes les questions qui concernent le Front National. Conseiller de Paris et Premier adjoint de la Maire du 12e arrondissement, il sera candidat du Front de Gauche aux élections législatives de juin 2012 dans la 8e circonscription de Paris. Il a relevé la longue liste de toutes les figures de la gauche, de la République ou de la résistance, dont se réclame depuis deux ans Marine Le Pen par voie d’affiche, dans ses discours ou lors d’émissions télévisées : Roger Salengro, Jean Jaurès, Victor Schoelcher, Charles de Gaulle ou Georges Marchais, etc…  Peut-on rester silencieux devant de telles appropriations, demande Alexis ? Elles se construisent le plus souvent sur des manipulations assez frustes, quand ce n’est pas du révisionnisme historique. Les engagements de chacun de ces personnages n’ont bien sûr rien à voir avec le discours actuel ou passé du Front National. Bien au contraire. S’ils étaient encore vivants, ils en seraient des adversaires résolus. Mais ces manipulations historiques doivent être pointées et comprises. Elles ont essentiellement pour but de masquer où sont les vraies racines historiques du Front National. Pourtant elles plongent dans le temps profond, depuis le long combat des penseurs contre-révolutionnaires, des adversaires de la République et des idées des Lumières. Même si le vocabulaire et la stratégie de l’extrême-droite ont beaucoup changé dans la vie politique de 2012 par rapport aux années 30, il n’en reste pas moins que bien des références et des slogans du FN ont pour origine des expériences de l’entre-deux-guerres. En ce temps-là aussi, certains se présentaient comme « Ni droite, ni gauche, Français ! ». Les principaux historiens s'accordent pour considérer qu'il y avait là une tentative de bâtir un parti « fasciste à la française ». La source d’inspiration intellectuelle de la direction du FN est là. Corbière vient de le montrer de nouveau dans sa dernière note de blog en partant de ce qu’a révélé le dernier coup de gueule du père Le Pen venant à la rescousse de sa fifille. Reste que son livre est une mine pour comprendre le présent des luttes du FN. En 192 pages, dans un style  clair, le livre d’Alexis apporte des éléments de réflexion et de réponse pour comprendre les impostures de Marine Le Pen. Il éclaire en quoi la filiation historique du Front national est étrangère à l’histoire républicaine de notre pays. C’est le paradoxe de cette famille de pensée : s’il y a quelque chose d’étranger à la France telle qu’elle s’est réellement construite, telle qu’elle est vraiment, c’est au FN que cela se trouve.

L’onde de choc de l’émission « Des paroles et des actes » n’a pas cessé de produire ses effets. Trois jours plus tard, le père Le Pen a désavoué sa fille en proposant le débat avec moi. Les grossièretés qui entourent cette offre ne font pas perdre de vue l’essentiel du propos. C’est un désaveu de la fille. Et un démenti à l’information relatée le soir même par les amis plus ou moins avoués du clan selon lequel le père aurait appelé sa fille dès le soir pour la féliciter. Je note que la réplique de ladite fille n’a pas tardé. Dès le lendemain aux « 4 Vérités » elle a pris ses distances avec lui à propos de ses déclarations sur le collabo antisémite Brasillach. Le feuilleton commence.


719 commentaires à “Le jour où j’ai recueilli 9,99 % dans les sondages !”
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  1. Paul G. dit :

    Monsieur,
    Vous vous êtes porté candidat à la capitation, autrement dit, prétendant à la tête (capit en Latin) du peuple Français sous son régime de cinquième république.
    Et pendant cette campagne "guerrière" d'accession à la tête, confronté à d’autres qui n’imaginent même pas la possibilité pas d’une sixième, vous décidez de faire un break (retours sur soi même) en Français.
    Vous stoppez le vacarme médiatique, vous nous parlez du « ciel bas et gris de la Manche, soyeux comme une étoffe ».
    Permettez-moi d’affirmer que votre façon de vivre est la plus révolutionnaire que je n’aie jamais rencontrée.
    Choisir un retour à ses sources, à ses proches (là, je suppose) au moment même ou d’autres s’agitent en tous sens pour paraître sans cesse est la preuve même que votre démarche est honnête, humaine.
    La Marine est déjà devenue imperceptible entre le ciel bas et l’eau grise de la manche. Elle est devenue un foulard de soie que l’on palpe encore pour juste comprendre comment il avait pu fasciner …
    Demain est un autre jour me dis je, et c’est fête à cœur qui nous attend. j’en rêve.
    Mais la réalité de l’instant reste Fête à bras pour tous, collages distributions, prises de position en famille, et surtout, à l’intérieur de chaque communauté de vie, gouter l’avenir, s’en lécher les babines humaines de la pointe de l’orteil jusqu’au front de gauche.
    Votre engagement a réussi à changer la désorientation de notre vie avant même le premier tour.
    Chapeau bas.

  2. steph dit :

    Une possible raison de la sous-estimation du vote Front de Gauche est que nombreux parmi nous refusent par principe de répondre aux sondeurs que nous considérons comme une menace pour la démocratie. Et oui, notre sens de l'intérêt général va jusqu'à ce point ! Personnellement, je ne suis pas d'accord et répondrai "Mélenchon" si on me sonde ; il n'y a pas de raison pragmatique de participer à la sous-évaluation de notre vote.

    Mr Mélenchon, vous devriez peut-être demander aux sympathisants FdG de répondre aux sondages (je sais que ce serait le comble, mais il y a un intérêt concret à le faire).

  3. Rivoire Elsa dit :

    D’abord, merci.
    J’ai beau savoir qu’ils nous mentent à longueur d’antenne, à longueur de discours, les mots de la droite qui tapissent notre quotidien épuisent mes forces. Alors merci d’y opposer les vôtres, les nôtres. Ces mots-là sont forts simplement parce qu’ils sont vrais. Et nous en avons grand besoin. Merci de répéter ses évidences que l’on n'entend jamais assez :
    Non les intellectuels ne sont pas coupés des ouvriers et dans l’incapacité de les comprendre, de les soutenir, de se reconnaître dans une lutte commune.
    Non, fascisme et communisme ne sont certainement pas à confondre.
    Oui, il faut commencer par l’humain.
    J'en oublie...

    J’ai 21 ans et je suis étudiante en lettres modernes dans le cursus si malmené de l’enseignement. Le sentiment d'impuissance, je le ressens parfois, écrasant, notamment lorsque une amie dont les parents ont immigrés en France, me dit qu'elle ne se retrouve plus dans ce pays qui est pourtant le sien et le mien. Alors j'ai honte et honte d'avoir honte pour les xénophobes et les racistes que cela n'empêchera pas de dormir!
    Grâce au Front de Gauche, j'ai envie d'avancer. D'abord parce que c'est enfin un rassemblement de gauche. Ensuite, parce qu'il dit ce qui doit être non seulement dit mais porté et entendu. Et répété inlassablement face aux journalistes qui, pour la majorité, ont oublié la signification du mot "impartialité".

    Autre chose concernant directement votre article, je crois que ce que vous citez de l'article publié dans Télérama en janvier au sujet de Marine Le Pen ne reflète pas la teneur ironique du message dans son entier. Le portrait "idyllique" qui est fait d'elle s'effondre à la fin, ce qui me porte à croire qu'il ne cherche pas à en faire l'éloge. Sous réserve de vérification...

  4. Mohamed M. dit :

    Bravo et merci! je suis un électeur traditionnel de la gauche "modérée", qui n'a plus de "gauche" que l'étiquette. Vous représentez un véritable espoir, et je compte bien partager mon enthousiasme autour de moi, d'autant que nombre de mes proches sont eux aussi des "déçus du socialisme". Bon courage pour la suite de la campagne! Quant à moi, c'est le premier post que je lisais sur ce blog après avoir vu un certain nombre de meetings et d'interventions télévisées, mais je crois que je reviendrai souvent!

  5. Sylvain dit :

    Je me demande si Jean-Luc Mélenchon a eu le temps de lire cette pétition parue dans le Monde et Témoignage Chrétien mais en tout cas, moi elle m'a touché! J'invite tout le monde à aller la lire.

  6. olivier dit :

    Quand les Français vont prendre connaissance du livre "Rose mafia", Jean-Luc Mélenchon va les lui prendre les 10 % à Hollande. Le PS clientéliste dans toute sa splendeur va largement nous aider pour être présent au deuxième tour.

  7. anna dit :

    Vive le joli mois de mai avec notre nouveau présidons Jean-Luc !

  8. anne dit :

    Bonsoir Jean-Luc et tous
    Ces médias sont totalement désespérants, mais voila le FdG est tête dure et Jean-Luc remarquable. Alors, oui, l'horaire de passage sur TF1 est difficile et 40 mm c'est bien court ! Aussi il faut mettre en avant toute la cohérence du programme économique avec les explications et la pédagogie que vous savez donner car c'est du "concret".
    Je suis en phase avec le post 16 de jlb, profitez de ce temps d'émission pour montrer et faire découvrir votre réelle compétence (et cela vous va bien!) et en soulignant les vides sidéraux de tous les autres sans exception.
    C'est cette compétence et cette intelligence qui font gagner des voix car vous faites comprendre les choses et on adopte ce que l'on comprend ! et hop 35% !

  9. Ruby dit :

    Mon seul souhait pour le premier tour, que le FdG dépasse FB et MLP. Puis les législatives pour avoir un nombre important de députés. Et que disparaisse le despote de président actuel.

  10. Ce soir à Ste Tulle (04) avec J-F. Téaldi, un théâtre plein pour la projection des « Nouveaux chiens de garde ». Une évidence : l’indignation ne suffit plus et un dernier message pour empêcher que le MES soit entériné (ou presque) : un dernier message pour déposer un recours pour anti-constitutionnalité par 60 parlementaires… ça peut le faire.

  11. CHAGOT dit :

    Bonjour Jean-Luc
    L'espoir n'est pas en un homme, mais comme vous le dite si bien en un mot : Résistance !
    Pour une VIème République. A quand un grand meeting sur la banlieue ouest de Paris ? Saint-Quentin-en-Yvelines ou/et la région.
    Résistance !
    Olivier.

  12. Guillaume dit :

    Merci pour tout le temps que vous consacrez à nous écrire, merci!

  13. pascal dit :

    Les déclarations de Mr Delanoë: "Je ne suis pas du tout certain, pas du tout, que Jean-Luc Mélenchon puisse organiser son meeting place de la Bastille le 18 mars ! Il ne faudrait tout de même pas que chaque candidat, en particulier les petits, le réclament après pour ne pas avoir à payer la location d'une salle..." traduisent deux choses: le mépris de cet homme et globalement de la direction du PS et l'affolement qui commence à gagner les socialistes car je suis sûr qu'ils ont des remontées du terrain. Quoique qu'il en soit, c'est tout bénef pour nous. Deux mois, c'est long: quand les sondages nous donneront 12 ou 13% et que la Bastille sera prise le 18 mars, tout pourra encore changer. D'ici là, résistance!

  14. Philippe dit :

    Ne t'inquiète pas Jean Luc, on est avec toi, on bosse, on argumente, on colle, on recolle, on distribue, on argumente sur les forums. Et quelle joie, j'étais l'autre jour à une réunion du Front de Gauche, de se retrouver tous ensemble; écologistes, communistes, membres du PG, ou simples sympathisants comme moi par exemple du FdG. Il se passe quelque chose dans le pays, sois en certain. Pense à te reposer, ménage-toi et bravo pour ce que tu fais et l'espoir que tu soulèves.
    Philippe

  15. steph dit :

    Il y a eu en fait deux scrutins sur le MES aujourd'hui. Au deuxième scrutin , 8 verts sur 10 ont bien voté contre.

  16. olivier dit :

    Ce commentaire fait référence à cette édition : L'humain d'abord : Le programme du Front de Gauche et de son candidat commun Jean-Luc Mélenchon (Broché)
    Je suis plutôt pragmatique par nature. J'étais plutôt de droite, passée centriste avec Bayrou parce que ses propos semblaient sincères et son projet plus intéressant. Tout le monde a peur pour son travail, ses enfants, peur que le pays, trop accueillant, sans racisme aucun, finisse par imploser s'il accueille la terre entière sans restriction.
    Alors le projet de Mélenchon, régulariser les travailleurs sans-papiers, taxer les grosses entreprises, enrayer la dette, on se dit, c'est beau mais c'est pas possible etc...
    En début de lecture, je me dis, pfou, beau, humaniste - et comme le disent les journalistes qui tournent toujours autour des mêmes questions sans laisser aborder les solutions ainsi que les détracteurs - c'est impossible ! c'est de l'Utopie ! on ne peut qu'aller dans le mur pour avoir trop rêvé, pour une illusion, il faut en baver pour sortir de ce marasme économique, les jeunes ont accepté de mourir au travail sans retraite, c'est l'acceptation totale d'une peuple raisonnable qui refuse de s'autodétruire, juste cela...
    Mais en lisant plus avant, le programme tient debout, c'est un véritable cercle vertueux dont le seul obstacle est le travail que vont faire les autres politiques pour le démonter, pour le rendre ridicule aux yeux de ceux qui ne l'auront pas lu et qui sauront comment on trouve de l'argent.
    Les médecins plutôt de droite y trouvent leur compte, les PME aussi. Attention donc ce livre est une bombe ! C'est le rêve de tous et de tous les possibles.
    Mais pour le voir se réaliser il ne faudra pas voter par peur ni par stratégie mais enfin par conviction. On le dit...

  17. Genialle dit :

    9,9999 pour cent dans les sondages ! Toujours la pointe d'humour qui sauve l'Etre Humain !
    On continue d'en rire à défaut d'en pleurer. Courage à tous et merci.

  18. citoyenne21 dit :

    J'espère que les enseignants ne vont pas tomber dans le piège des sornettes sarkozistes : ce dernier, dans son discours de ce jour, leur aurait proposé de travailler plus pour gagner 25 % de plus sur leur salaire et tout ça sur la base du volontariat, bien sur !

  19. chantal (91) dit :

    @chagot
    Pour le grand meeting sur la banlieue ouest, le jour c'est le 18 mars ! Mais à la Bastille! à Paris, avec la ligne C. On y sera tous!...

  20. Odile dit :

    Qui d'autre que vous, monsieur Mélenchon, aurait pu représenter aussi bien les travailleurs ? Car la quantité et la qualité d'efforts que vous fournissez pour cette campagne présidentielle est considérable ! Prenez grand soin de vous. Fraternellement et affectueusement.

  21. Lilly54 dit :

    Audrey Pulvar et son compagnon Montebourg agressés par une quinzaine de lepénistes. Des réactions émues bien évidemment. Les médias complaisants feraient bien de méditer sur le vrai visage du Front national au lieu de dérouler le tapis rouge à sa représentante.

  22. olivier dit :

    Jean Luc Mélanchon pratiquement à égalité avec Bayrou dans les sondages pourtant il n'a que 40 minutes d'antenne dans l'émission de TF1 alors que Bayrou a eu une heure et demi. Innondez les radios, les forums pour dénoncer cette injustice....

  23. laurence dit :

    @ Gilbert Duroux - Ils ne veulent peut être pas critiquer une consœur et s'en prendre directement au CSA. Mais en ce qui concerne les temps de parole, ils s'en foutent puisqu'ils ne risque rien, même pas une simple réprimande.

    @ Jean-Luc - Tu as quelque chose contre les animatrices socio-culturelles ? :o)

    Bon courage en attendant le 18 mars et dis à Bertrand Delanoë que l'on n'attend pas son autorisation pour venir s'exprimer dans la rue en toute légalité.

    Résistance !

  24. equatorien 66 dit :

    En Equateur beaucoup de débats sur la loi de communication (constituante). En France,il faudra c'est sûr se battre contre ces médias qui disent tous la même chose.Comme fait J-L Mélenchon,choisir ses lectures et ne pas lire les "torchons" qui mentent à longueur de page.Ecouter "si possible" autre chose que la télévision.Nous obtiendrons une VIeme république par la culture et le savoir. Lorsque l'on voit le peu d'attention dans les manuels d'histoire à propos de la 2eme guerre mondiale,il n'est pas surprenant que l'on dédiabolise le FN et ses idées nauséabondes.
    La revolucion avanza.

  25. vianoli dit :

    Je souhaite de tous coeur que Mélenchon décroche la Présidence de la République, il faut du changement, Sarkozy à déclaré la guerre aux pauvres et au chômeurs, il se moque des travailleurs, seul compte le profit qu'il peut en tirer pour aller faire des claquettes et briller sur la scène internationale, il faut remettre de la justice sociale dans notre pays,Ce n'est plus acceptable, je ne crois pas non plus que les socialistes sois mieux placés que Sarkozy, il faut arrêter la grande braderie des travailleurs et des usines redonner de l'espoir à ceux qui n'en ont plus et qui subissent les critiques du sieur Sarko qui masque les échecs de sa politique en tapant à bâton rompu sur les plus faibles.

  26. Menjine dit :

    Fiers de ne pas être pleins aux as et de ne pouvoir louer les arrières salles du Fouquet's pour un quelconque raout, on sera tous derrière notre "petit" candidat à la Bastille, que M. Delanoë ne feigne pas d'en douter. Même les nains quand ils sont juchés sur les épaules de géants voient plus loin qu'un Maire de Paris, sur son petit vélo. C'est bête, les socialistes avaient pas pensé à la manif, qu'on ne peut interdire sans s'interposer face à la liberté d'expression, pour interdire une manif il faut de bonnes raisons (ou de mauvaises comme à Charonne mais nous ne sommes pas en guerre, même si nous sommes en lutte de classe). Que je sache l'ordre public ne sera pas atteint si on commémore la Commune, si on inaugure en fanfare la campagne présidentielle et si nous portons au vu de tous la candidature de Mélenchon et du Front de Gauche. Renversons les symboles, relevons-les aussi,relevons le drapeau rouge des communards, et foin des envieux, des mesquins et des pisse froid. Le 18 Mars ce sera la fête grave et joyeuse à la République, tenez vous le pour dit!
    (Paris s'est libéré et l'insurrection a commencé sans attendre d'autre signal que celui donné par Rol Tanguy, alors êtes-vous oublieux des traditions de votre ville M. le Maire Socialiste? Faudrait-il payer un droit d'entrée pour s'exprimer? C'est vrai que vous êtes partisan du "social-libéralisme" que vous avez si bien nommé.)
    A bientôt à tous le 18 Mars derrière notre magnifique candidat!

  27. Laurent S-R dit :

    Jean Luc,
    Accepte le débat avec le pére, meme si dans cette éléction il n'a rien à y faire. Soit sans pitié, et si genoux à terre, achéve le ! Il veut t'enlever ton calecon, enleve lui son oeil de verre. Ils ne veulent pas te donner la parole, prend la de force, invite toi !

  28. jeannine dit :

    Quoi ? Monsieur le père qui veut protéger sa fille, du monsieur qui lui parle mal a la télé ? De quoi parlons nous ? D'une personne qui prétend se présenter à la présidence de la république, être le chef des armées, avoir le pouvoir d'appuyer sur le bouton et il faut lui parler comme à une petite mijaurée, dans une cour d'école. Papa viendrait a son secours aussi après l'election ? Il l'a accompagnée en Autriche au bal des nazis aussi ? Chers camarades, réveillons nous, car "concrètement" c'est un cauchemar !
    No pasaran

  29. ariane Walter dit :

    Monsieur,
    Lundi prochain, c'est à 22h30 qu'il y aura le meilleur audimat. Là sera votre victoire.
    En ce qui concerne le parti socialiste et les sénateurs socialistes, je crois qu'après leur abstention au sujet du MES ils ont trop écœuré vos partisans pour espérer leurs votes. Ce vote est une trahison du peuple.
    Ce n'est pas une faute pardonnable. J'ai écrit un article à ce sujet pour Agoravox. "Socialistes, on vous hait".
    Merci pour votre blog, si agréable à lire et encourageant.

  30. Patrick Toca dit :

    Bravo à vous, votre équipe de campagne, à votre qualité d'analyse, de tactique, de stratégie depuis 2005, et vive le FdG.
    J'ai assisté à l'ignoble votation cet après-midi. Les interventions pour justifier le oui ou l'abstention furent lamentables, M. Chevenement a quand même expliqué que cette votation dans ce contexte était illégale.
    Il y a toute la Fance républicaine, de gauche mais aussi de droite qui se lève et va se rassembler derrière le FdG,
    Vivement la Constituante et un tribunal populaire pour faire l'audit de la dette et juger tous les fraudeurs et leurs complices, car cette dette, cette crise sont biens des fraudes, des actes criminels contre la société démocratique et l'humanité.
    Qu'ils s'en aillent tous,
    Qu'ils dégagent,
    et place à l'amour, à la fraternité, à la légalité et à la liberté entre les femmes, les hommes, tous les citoyens.

    Aux Urnes citoyens, formons nos bataillons, A la Bastille le 18 Mars.

  31. nath35 dit :

    Merci Jean Luc, c'est une chouette surprise de te lire en rentrant du meeting de Rennes. Tu nous fait parfois languir!
    Mon impression du meeting, vite fait, tout le monde est fatigué, pas mal de monde. Ca manque de 30/40ans. Beaucoups de 60 et plus pas mal de catégories sociales différentes, beaucoup de couples. Beaucoup de convaincus et pas beaucoup du centre ville. Ca discute, les gens sont assez souriant. Mais à l'écoute des discours on sent les inquiétudes, à part quelques mal élevés dans le fond d'la salle, un peu bruyant, si Jean Luc avait été là ils auraient certainement été plus sages! Merci aux communistes, bien présent et très actifs. Je ne suis pas du tout communiste et n'ai jamais voté communiste, au cas où... je les remercie au passage pour leur ouverture face au productivisme, au nucléaire et à la planification écologique.
    Sinon ba NON le FN c'est pas plié. Une tannée ça suffit pas. Y'a encore beaucoup de boulot. Je trouve le billet assez clair et "concret" sur le sujet. D'ailleurs je me dis que ce serait une bonne idée que de proposer à nos bibliothèques municipales d'acheter les deux livres cités, ça se pratique peut-être pas partout, mais c'est un bon moyen de disséminer durablement!
    Y'a pas si longtemps ça commentait sur 1 score à deux chiffres au premier tour, maintenant on s'autorise à penser, Mélenchon/Bayrou-Melenchon/Sarkozy-Melenchon/Hollande au deuxième tour. on en a tellement envie comme président! Mon père communiste, lui, aurait dit : On a du pain sur la planche!
    Courage et la biz

  32. Dunizel dit :

    @tous,
    J'enrage autour de mon PC comme lionne en cage. Ah on peut dire qu'entre le billet de Jean Luc, et vos stimulations, il ne va pas être facile de mettre les neurones en veilleuse ce soir ! ;)
    N'y a-t-il aucun moyen, légal ou "coup de force" pour récupérer des médias dignes et honnêtes avant les élections ?
    Je n'envisage pas de les tondre ou de les renverser par la violence (bien que là, l'envie... est refrénée, parce qu'on est pas des bêtes), mais la loi n'a pas prévu ça ? Un gros coup médiatique ? Un spam ininterrompu des boites mails des chaines et presse écrite ? Un boycott pur et simple de tous les produits de ces groupes ?
    Bon il va y avoir le 18 mars, avec ou sans l'aval de Mr Delanoé, mais après il faudrait quand même que" l'humain d'abord" puisse être présenté dans toute sa cohérence, sa générosité et ses perspectives à toute la population. De là le vote "utile" et "concret" sera une évidence !
    Merci à tous d'être ce que vous êtes : humains, nombreux, différents, partageux, vigilants, éveilleurs.
    Et bienvenue à tous ceux qui nous rejoignent ! Haut les cœurs !

  33. Merci de votre travail pour que nous, le peuple, puissions nous réapproprier la démocratie, et lutter pour plus de justice et d'équité. 9,99% ce n'est pas assez.
    Il faudrait au moins 12, voire 15%! Est-ce possible? Je l'ignore. Mais je vais m'y employer, bien que n'étant pas au Front de gauche.
    Et merci aussi pour votre sortie sur "la langue de l'occupant" lors d'un de vos meetings, que j'ai visionné sur la Toile. La langue anglaise, comme le dénonce aussi Hagège, accompagne et renforce l'idéologie ultra-libérale. Nous (c'est à dire une bonne partie du mouvement pour l'espéranto), le dénonçons depuis de longues années, mais on nous rit généralement au nez.
    Dans mon blog de Mediapart on peut trouver un billet qui traite de l'aspect historique de cette "guerre des langues" ("Histoire résumée et critique de la concurrence anglais et espéranto").
    Pour l'heure, l'urgence est ailleurs, à savoir venir à bout du tyranneau qui a fait de ce quinquennat celui de tous les forfaits contre la justice et le peuple.

  34. Antoine D. dit :

    Bonsoir Jean-Luc Mélenchon,
    Comme vous le dites en effet "Huit sénateurs verts sur dix ont voté contre. Cohn-Bendit a sa réponse." Je crois pouvoir penser que M. Cohn-Bendit a tendance à oublier le peuple et les urnes. Je lui ai fait très récemment une réponse en bonne et dûe forme sur ce point et sur ses attaques hypocrites au Front de Gauche.
    J'ai par ailleurs relevé une très belle initiative d'intellectuels, formulée dans un appel intitulé "Sauvons le peuple grec de ses sauveurs !". Chacun d'entre vous pourra le lire sur le lien suivant.
    Cet appel soutient implicitement votre engagement politique. Il constitue une forme de langage accessible à chacun d'entre nous, et qui sera certainement utile pour préciser la conscience du combat politique qui nous interpelle ici.
    Enfin, j'ai une requête, peut-être un peu personnelle, mais j'aimerai que nous puissions définir ce qu'est précisément "La Droite" - aujourd'hui et historiquement - en France. Les adversaires absolus du Front de Gauche sont la Droite et l'Extrême droite françaises. Mais je crois que nous devons définir davantage, au moment voulu, ce qui définit et caractérise une pensée ou une culture de "droite". De quoi est-il question ? Peu de personnes le savent vraiment (demandez-donc !). Et peut-être que cette personne dans le train qui est venue vous remettre cette belle lettre ne le savait pas non plus tout à fait...
    Je pense que cette question mérite d'informer et expliquer aux citoyens et militants de quoi il en retourne, au moins en ce qui concerne les grands axes historiques.
    Bien à vous.
    Si vous êtes à l'usine demain, j'espère avoir le plaisir de vous saluer.

  35. Rémi dit :

    Vous redonnez espoir aux personnes qui, comme moi, n'attendaient plus rien de la politique et des urnes.
    Bon courage Mr Mélenchon pour ces derniers jours. Nous sommes plus que jamais derrière vous et bien plus de 9% à vous soutenir.

  36. Rémi dit :

    Monsieur Mélenchon,
    N'hésitez plus ! Osez comparer le système économique à un organisme vivant, comme vous l'avez déjà fait.
    Dans l'humain, la couleur du sang est la même : Rouge.

  37. Stephann dit :

    Point de lassitude, même si c'est dur, nous sommes unis, nous sommes le peuple, notre raison est la raison, c'est maintenant que tout commence.
    Allez camarades, debout, debout, marchez, criez, contre ceux que la mort à déjà contaminé, nous sommes la force de la liberté !

  38. BERNARD dit :

    Bon courage pour la suite!
    Je pense néanmoins que le dialogue de sourd avec Marine Le Pen est à son avantage, elle ne sort pas gagnante dela soirée, certes, mais à beaucoup plus à perdre à débattre vraiment.
    Je ne suis pas certain que beaucoup voient clair, comme vous le dites, à commencer par les médias eux-mêmes.
    Le vote de Montebourg sur le MES, en revanche, va ramener du monde du PS vers le Front de Gauche. Dont moi.

  39. Alexandria 34 dit :

    Avant que n'intervienne le vote du MES au Sénat, voici la seule réponse que j'aie reçue des sénateurs de mon département que j'avais interpellé. En date de ce matin (28 février), elle émane de Robert Tropeano, sénateur CRC de Béziers, qui a, comme promis, voté contre. Merci à lui !

    « Madame, Monsieur, […] je tiens à vous informer que je viens de signer la courrier de Madame la Présidente du groupe CRC au Sénat, relatif à la saisine du Conseil constitutionnel. En effet, il est indispensable de vérifier la conformité de ce traité instituant un mécanisme européen de stabilité avec les principes républicains en vigueur.
    « Enfin, je vous confirme ma décision de voter contre le Mécanisme européen de Stabilité. La renégociation de ce traité est indispensable, car en l'état, il réduit l'Europe à l'austérité et n'introduit aucune politique de croissance. Or sans croissance, il est évident que l'endettement générera des plans de rigueur, qui par voie de conséquence aura un impact sur la croissance. […] »

    J'ai vu que le président du Sénat, le “socialiste” Jean-Pierre Bel, n'a pas pris part au vote. Est-ce une lâcheté supplémentaire, ou est-ce lié à sa fonction ?

  40. pao dit :

    Meeting de Bastia, FR3 Corse, un sans faute de M. Mélenchon.
    Impôt nouvelle tranche a 75%, abstention pour le MES du Sénat, je vais voter Mélenchon au 2eme tour.

  41. Damien dit :

    Excellente analyse de Jean-Luc! Quelle chance pour nous d'avoir quelqu'un de si structuré comme porte drapeaux. La posterité retiendra je pense l'immense intellectuel qu'il est.
    Pour les conjectures concernant les sondages, la lecture du très bon ouvrage "Sondages, souriez vous êtes manipulés" devrait rassurer nombre d'inquiets parmi vous et vous fournir de quoi démonter leur rôle prescriptif et idéologique auprès des "vote utilistes" et autres grincheux.
    Sinon écho de campagne: ma tante (50 ans) votera pour la première fois de sa vie depuis que je lui ai fait découvrir le Front de Gauche! Parmi mes amis, nombre suivent désormais les interventions de notre candidat (je préviens une soixantaine d'entre eux à chaque fois par SMS), et ça porte ses fruits: la plupart voteront pour lui. Bon ça ne me dispense pas de boîter et coller les affiches de la campagne chaque semaine.
    Tous à la Bastille le 18 et demain dans la rue pour la manif anti-austérité (travaillant de nuit, je peux participer aux deux ;-)!

  42. stephan dit :

    @ tous,
    Entre les lectures de Noam Chomsky (que je conseille à tous) de la trilogie "comprendre le pouvoir", les billets argumentés et passionnants de Jean Luc Mélenchon, les arguments de tous les intervenants ici et mes discussions quotidiennes à bâtons rompus sur les idées pour sortir de ce marasme, je n'ai jamais autant pris goût à la politique, la vraie, celle du quotidien, qui pose un regard aiguisé et critique sur nos vies et nos choix d'être humains...
    Merci de nous faire vibrer si intensément, je n'avais pas ressenti cela depuis mes 11 ans sur les épaules de mon père à la Bastille pour la victoire de François Mitterrand !

  43. Marc dit :

    Les sondages sont une énorme entourloupe, je vais essayer de rappeler quelques faits à tous les camarades. Le nombre de sondés (souvent moins de 1000 comparés aux 40 millions de votants en France) font que mathématiquement les marges d'erreur sont de l'ordre de 4% pour un résultat de 10% au moins (par exemple un résultat de 20% il y a 95% de chances que le résultat réel est entre 16% et 24%, et 5% de chances que le résultat réel soit en dessous de 16% ou au dessus de 24%...). Oui c'est peu précis, il est donc impossible de savoir avec certitude qui, dans un soudage précis, est devant entre le FN à 17% et le FdG à 10%.

    Et les résultats serait encore aussi fiables si il n'existait des biais absolument énomes : les panels non représentatifs (manque constant de sondés de la classe ouvrière), réutilisation des sondés sur plusiueres années, parfois formulation des questions abusives ect...
    Mais le ponpon c'est le redressement des chiffres ! Chaques institut de sondage a ses propres "recettes", qu'est-ce donc ? C'est un mélange entre une interprétation politique de l'air du temps (au doigt mouillé !) et une homogénéisation des chiffres dans le temps et entre les sondeurs (pour pouvoir un minimum paraitre crédible sur la scène publique et vendre des commentaires chaque semaine sur l'évolution de tel ou tel candidat). Un autre fait marrant : plus un sondage place haut Marine Le Pen plus il est certain d'avoir du succès, d'être repris partout...

    Il faut donc vraiment arrêter de se positionner en fonction des sondages, ils ont uniquement un effet d'injonction absolument mortifère.
    Pour l'instant on navigue en aveugle, et la seule certitude qu'on a, c'est qu'il faut continuer le combat et la lutte pour convaincre et informer autour de nous... Et le 18...

  44. Alexandria 34 dit :

    @ 49 steph et @ux autres qui ont écrit la même chose :
    Il y a eu deux scrutins cet après-midi au Sénat.
    L'un, n° 109, portait « sur l'ensemble du projet de loi adopté par l'Assemblée nationale après engagement de la procédure accélérée autorisant la ratification de la décision du Conseil européen modifiant l'article 136 du traité sur le fonctionnement de l'Union européenne en ce qui concerne un mécanisme de stabilité pour les États membres dont la monnaie est l'euro » et l'autre, n° 111, « sur l'ensemble du projet de loi adopté par l'Assemblée nationale après engagement de la procédure accélérée autorisant la ratification du traité instituant le mécanisme européen de stabilité ».
    Sur le 109, 8 écologistes sur 10 n'ont pas pris part au vote (les 2 autres votant pour).
    C'est sur le 111 que 8 écologistes sur 10 ont voté contre (les 2 autres votant pour). Nuance byzantine qui m'échappe...
    (Ne me parlez pas du scrutin n° 110 ! je viens de le rechercher sur le site du Sénat. En vain...)

  45. Antoine D. dit :

    Ma grenouille à moi dit :
    - 12 % en février
    - 16 % en mars
    - 20 % en avril
    C'est le printemps bientôt non ?

  46. laybros jean-luc dit :

    Cher monsieur Mélenchon,
    Je suis un petit parmi les petits, je fais beaucoups de fautes d'orthographe quand je m'exprime à l'ecrit, je vous pris de bien vouloir m'en excuser par avance, je sais que vous ete un homme de lettres, mais mon parcour scolaire n'a pas etait ce qui aurai dû par ma faute sans doute.
    Je vous ecris cette petit mot pour vous dire de continuer comme vous le faite, je le vois autour de moi les gens vous eccoutent de plus en plus, mais de grasse jean-luc menage toi car la route et encore longue et les coups ne te seront pas epargné. pour eux tu es l'homme a abbatre, celui qui veux donner la parole au peuple. rassure toi nous somme pres a la prendre, je n'aime pas glorifier un homme en particulier mais tu es le porte voix des petit dont je suis et dont j'espere que tu ne nous lâcheras pas en route, on a besoins de cette force du front de gauche, pour le bien commun.
    Merci.

  47. fatima Hervet dit :

    Ma fille de 5 ans nous entend, mon mari et moi, discuter politique et prononcer souvent votre nom. Un jour nous l'avons emmenée à un meeting auquel vous aviez participé. Elle raconta plus tard avec beaucoup d'enthousiasme à ses grands-parents: "J'ai vu Mélenchon! Il existe!"
    Nous sommes tous avec vous.

  48. Daniel Hureau dit :

    Je suis comme toi surpris de la position de Hollande sur notre maintien dans le commandement intégré de l'Otan. De Gaulle doit se retourner dans sa tombe. Un mot encore sur des compatriotes prisonniers des islamistes et dont personne ne parle : Thierry Dol et ses amis salariés d'Areva au Niger (ah! l'uranium!). Cela fait plus de 500 jours qu'il est détenu. Personne, si ce n'est France Antilles, car Dol est Martiniquais.
    Venceremos !

  49. olivier dit :

    Je ne sais pas si vous avez remarqué que si le grand journal de Canal+ est foncièrement à droite voir un plus que la limite du correct politiquement, les Guignols des infos sont eux à gauche, et on vous y voit très rarement Mr Mélenchon.
    A moins que tourner en dérision encore une fois la droite, l'aiderait à repasser au pouvoir ?
    à méditer

  50. Arrêtonsleursblablas dit :

    Ouais, l'histoire du score à 2 chiffres ferait du bien (et pas seulement pour ceux des convaincus...), mais il ne fera pas progresser la bataillle des idées tout seul. Car n'oublions jamais ni la toxicité systémique, ni la difficulté à l'assainir. Retenons surtout la force que procure l'espoir que ce qui nous dépasse ou est plus grand que nous survienne: une existance meilleur pour nous et nos enfants dans un environnement viabilisé et tout les petits-enfants du monde entier par extention (et pas dans 250 ans, sinon il ne restera que les cafards pour aller voter!). L'espoir m'est permis à la lueur plusieurs observations: la bestialité du système imposé est sans borne mais la conscience citoyenne collective reprend du poil de la bête juste avant qu'on ne l'étouffe (merci à l'Union qui fait la Force), l'asservissement est plus cynique et sournois mais les têtes sont mieux pleines et plus dure (merci à l'Ecole Publique Républicaine et Laïque), les thèses néolibérales développées depuis 30 ans se prennent les pied dans le tapis (merci Lehman Brothers), la pure démagogie de la vision d'une petite caste de puissants qui primerait sur celle de l'ensembe (merci aux Lois de l'Evolution).
    Bref, vive l'espérance en une grande gauche solide et décomplexée, pertinente, rassemblée en un front unique pour gagner la bataille des défis humains qui s'annoncent.
    Bravo à tous les représentants du genre humain acteurs de la révolution citoyenne.


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