28fév 12
J’ai écrit cette note face à la Manche, sous un ciel bas et gris mais soyeux comme une étoffe. Ecrire ne m’a rien coûté, sinon du temps. Au repos, j’ai plus de temps pour regarder autour de moi et dans la presse. La passion est intacte, je peux vous le dire. C’est à peine si la lecture de mon ami Jean-François Robredo et de son si captivant « Les Métamorphoses du ciel » arrive à m’arracher durablement de l’accroche du moment. J’ai laissé pour cet été le livre d’Henri Peña-Ruiz sur Marx. Car je connais l’art d’Henri ! Si je m’y mets maintenant, mes discours vont être à nouveau farcis de références trop sulfureuses pour notre époque. Ici, il sera question du passage de François Hollande à l’émission de TF1 et de ce que j’en ai retenu. Car je l’ai suivie avec attention. J'ai relevé deux points précis dans son intervention. Une annonce surprise qui, même improvisée et mal fagotée, avance symboliquement dans le bon sens en matière fiscale. Et une confirmation déplorable concernant l'OTAN. Ensuite il va être question de ma prochaine émission sur TF1 où je suis traité fort mal. Puis je reviens sur la famille Le Pen.
Les travailleurs de l'usine Fralib de Gemenos (13) en lutte contre la multinationale Unilever ont organisé un meeting à La Bourse du Travail à Paris vendredi 24 février. Merci à Moland Fengkov pour les photos en illustration du billet.
Hollande a donc promis par surprise une tranche d'imposition à 75 %. L’effet d’annonce est très intéressant car on y voit un mouvement dans notre sens. Comme une réponse aux progrès de nos thèses dans l’opinion de gauche. Je veux donc l’encourager dans cette nouvelle voie. Mais il faut bien maitriser le dossier pour s’y hasarder. En effet pour convaincre d’une massive réorganisation de la répartition de la richesse il faut avoir une cohérence globale du projet. Les mesures doivent toutes se lier les unes aux autres. Ce n’est pas encore le cas dans le projet Hollande, je crois bien. Voyons cela. Sa mesure s’applique, si on a bien compris, pour la tranche de revenu au-delà d'un million d'euros de revenus. Ce serait une belle intention si elle n'était pas déconnectée du reste de son projet fiscal. Car jusque là le projet de François Hollande défendait la création d'une tranche supplémentaire d'imposition à 45 % au dessus de 150 000 euros de revenus par an. J'ai déjà dit ce que je pensais de cette proposition qui taxe moins les riches que ne le faisaient Chirac et Villepin (48,09 %) et surtout beaucoup moins que Jospin (52,75 %) et Mitterrand (65 %). Plaquée sur ce projet fiscal très timide, la nouvelle tranche à 75 % est un ajout bizarre du point de vue de ce qu’ont dit jusqu’à présent les dirigeants socialistes.
Elle va entraîner un effet de seuil très important ! Car elle crée un énorme trou dans la progressivité de l'impôt entre 45 % et 75 %. Les forts taux d'imposition ne sont légitimes que quand ils grimpent graduellement. Pour cela il faut créer de nombreuses tranches. Comment justifier chez Hollande qu'un euro gagné par quelqu'un qui a 990 000 euros de revenus par an soit taxé à 45 %, alors que l'euro gagné par quelqu'un qui aura 1 million de revenus sera taxé à 75 % ? C'est justement pour éviter ces à-coups dans l'imposition que nous proposons, au Front de Gauche, la création de 9 nouvelles tranches pour aller des 41 % actuels au taux de 100 %. Et ce taux ne s’applique que d’après un indicateur qui peut être lui-même discuté et non d’après un chiffre choisi au hasard. Notre tranche à 100% intervient au-delà de 20 fois le revenu médian, soit 360 000 euros par an. La proportion de 20 fois est choisie en parallèle du chiffre de l’écart maximum autorisé dans une entreprise entre le plus haut et le plus bas salaire dans notre plan! Pour nous c’est un tout que les proportions à appliquer dans tous les domaines sur un sujet aussi symbolique.
Le caractère improvisé et du coup assez symbolique de la nouvelle tranche 75 % de Hollande se vérifie quand on examine le nombre de contribuables concernés. A peine 0,02 % des contribuables seraient touchés, soit environ 4 000 foyers fiscaux. Cela rapporterait au mieux 1,6 milliards d'euros. Alors que la proposition du Front de Gauche de créer 9 nouvelles tranches progressives jusqu'à 100 % rapporterait plus de 20 milliards d'euros. Et rien que notre dernière tranche à 100 % au-delà de 360 000 euros par an toucherait 0,2 % des contribuables, soit environ 40 000 foyers fiscaux très riches. 10 fois plus que la tranche de Hollande. On est ainsi face à deux logiques différentes. François Hollande affiche une mesure symbolique sans impact majeur sur le plan fiscal. L’intention est louable mais la méthode très hasardeuse ! L’alternative est d’organiser une véritable révolution fiscale qui modifie en profondeur la répartition des richesses avec le Front de Gauche.
L'autre annonce qui m'a frappé concerne l'OTAN. François Hollande a déclaré qu'« il ne s'agit pas de dire que nous allons sortir du commandement intégré de l'OTAN ». Ah bon ? Alors pourquoi avons-nous voté contre la décision de Sarkozy quand j’étais au PS ? Surtout que François Hollande lui-même rappelle que c'était « une mauvaise décision » de Sarkozy. Pour donner une tournure plus positive à ce renoncement, son directeur de campagne Pierre Moscovici avait indiqué un peu auparavant qu’« il faudrait donner du sens à la présence de la France au sein du commandement intégré de l'OTAN ». Cela rappelle la volonté de François Hollande de « donner du sens à la rigueur ». Au moins, sur cette question de l'OTAN, la déclaration de Hollande sur TF1 n'apporte pas de nouveauté. La dernière proposition du projet de François Hollande indiquait en effet : « Je m’attacherai à ce que l’OTAN retrouve sa vocation initiale : la préparation de la sécurité collective. » François Hollande confondait ainsi l'ONU et l'OTAN. La "sécurité collective" est l'objectif de l'Organisation des Nations Unies tel que le définit l'article 1 de la Charte de San Francisco : « Les buts des Nations Unies sont les suivants : 1. Maintenir la paix et la sécurité internationales ». A L'inverse, selon l'article 5 du Traité de l'Atlantique Nord, l'OTAN a pour mission d'« assurer la sécurité dans la région de l'Atlantique Nord », c'est-à-dire la sécurité des Etats-Unis d'Amérique essentiellement. L'OTAN n'a jamais eu pour mission d'assurer la "sécurité collective". Et sa "vocation initiale" à laquelle fait référence François Hollande était de protéger les Etats-Unis d'Amérique et leurs alliés européens contre l'Union Soviétique dans le cadre de la guerre froide. La seule chose qui ferait que "l'OTAN retrouve sa vocation initiale" serait que l'URSS réapparaisse… Hé ! Hé ! François, est-ce bien raisonnable ? De tout cela il ne reste qu’une chose : avec François Hollande on reste dans l’OTAN. Avec le Front de Gauche on quitte l’OTAN. C’est clair, non ?
TF1 a fait son choix politique pour sa grande émission de l'élection présidentielle. Trois « prime time » à droite : Bayrou, Le Pen, Sarkozy, un à gauche : François Hollande. Au total six heures pour la droite, trois pour la gauche ! C’est la période de « l’équité » ! Je suis « invité » moi aussi. La gloire ! Mais je passe en soirée, juste après madame Le Pen ! Laquelle dispose d’une heure trente ! Quel symbole donne la chaîne ! Excellente remise à niveau pour ceux qui aurait cru autre chose à son sujet ! Bref, on ne me verra pas avant vingt-deux heures trente. Bien sûr, il y a aura des débordements horaires de la madame qui boude. Je risque de passer beaucoup plus tard. Naturellement les responsables, le moment venu, prendront leur impayable tête d’épagneuls tristes pour le regretter. En privé. On ne me verra seulement que quarante minutes. Vous avez bien lu : une heure et demi pour les fachos, une heure et demi pour Bayrou, quarante minutes pour nous ! Car telle est selon la chaîne « l’équité » qui s’impose ! C’est tellement énorme que peut-être même le CSA va faire les gros yeux, entre deux siestes lucratives. Pas grave. Tout le monde s’en fout dans la profession de ce que raconte le CSA ! Il n’y a qu’à voir quelle suite a été donnée à ses précédentes admonestations. Ainsi va la période de « l’équité » ! Une suite d’abus honteux, sans limite ni sanction, encadrée par des recommandations et de pontifiantes déclarations d’organismes impuissants qui servent de bonne conscience au système. Car cette magnifique commission a déjà fait le coup de « constater » fin janvier que l’équité avait signifié que 7O% du temps de l’audiovisuel avaient été affectés aux seuls UMP et PS. Et ensuite ? Que s’est-il passé ? Rien ! Elle a constaté, c’est tout. Et maintenant elle prévoit de faire un bilan fin mars, c’est-à-dire quand ce sera trop tard ! Car à ce moment-là ce sera la période de l’égalité. Et cette période que vaudra-t-elle quand on sait que plusieurs médias et non des moindres ont annoncé que cette « égalité » était impraticable ! Tel quel ! Il faudra vous souvenir de tout cela chaque fois que vous entendrez tous ces précieux défenseurs de la liberté de la presse faire leur numéro sur les médias au Venezuela et bla bla bla. La seule liberté qu’ils réclament c’est celle d’être tous d’accord pour faire parler en abondance qui ils veulent, faire taire les autres, mentir eux-mêmes sans pouvoir être repris, et biaiser ainsi tous les débats.
Une telle liberté ne nous concerne en rien, cela va de soi. Ni sa défense. Ni davantage celle des olibrius qui mènent cette comédie. Le moment venu va falloir libérer les médias des chaînes qui les enferment dans ce rôle ! Le programme du Front de Gauche le prévoit. Et moi j’en ai la ferme et inflexible volonté. Surtout après avoir observé ce qui s’est passé face aux révolutions citoyennes de l’Amérique du Sud. Partout les lobbies médiatiques ont été sur la brèche contre-révolutionnaire. J’y ai même lu des appels au meurtre des présidents de gauche, des propos racistes et ainsi de suite. Fous ceux qui croient qu’il y a des limites. Rien ne fera jamais oublier que le grand journal du soir au Chili, le « Mercurio » a reconnu trente ans après les faits avoir été payé par la CIA pour attaquer sans relâche Salvador Allende et justifier le coup d’état ! Ne croyez pas que ce genre de vilenie soit réservé aux autres. Voyez dans les télégrammes de Wikileaks qui défile à l’ambassade des Etats-Unis et vous aurez une idée de la permanence de certains procédés. Donc si vous le pouvez, n’hésitez pas à faire savoir de tous côtés votre avis sur ces manières de faire. J’ai déjà dit dans ce blog pourquoi il importe qu’à chacune de ces circonstances nous approfondissions la compréhension par le grand nombre de ce qu’est en réalité la « liberté de la presse » dans notre pays. Et combien il est précieux pour nous qu’augmente sans cesse autour de nous le nombre de ceux qui comprennent la situation et n’ont aucune confiance dans le système médiatique et ses figures de proue.
La préparation de l’émission de TF1 est elle-même un exercice qui fait froid dans le dos comme un grand oral de l’ENA ou de HEC d’où sortent toutes ces belles personnes. Pour mes quarante minutes il y a douze thèmes possibles, en « général ». Comme je n’ai que ça à faire il est vraisemblable que je vais passer mon temps à les potasser. Bien sûr que non ! Surtout que ce genre de panel est un non-sens absolu. Impossible d’y donner une vision d’ensemble qui explique votre angle d’entrée sur un problème. On commence tout de suite par les « détails » soit disant « concrets ». D’ailleurs le mot « concret » est répété cent fois par l’animatrice socio-culturelle de la soirée. Elle n’a pas hésité à demander à François Hollande « concrètement » quel serait le prix de journée « concret » qu’il envisageait « concrètement » dans les maisons d’accueil des personnes âgées dépendantes. Je pense qu’il faut se préparer concrètement à avoir un avis concret sur la taille concrète des mailles des filets de pêche à la berlue d’eau douce ! Sinon quelle preuve serait aussitôt donnée de mon incompétence révélée par le « panel de vrais français » concrets et leurs « problèmes concrets » ! Le plus lamentable dans cette pantalonnade est qu’elle relègue, avec leur accord, les journalistes au rang de potiches spécialisées dans la politique politicienne ! Entre deux vagues de questions « concrètes » sur le prix de journée des maisons de retraite, ils sont autorisés à poser de pauvres questions sur les alliances de deuxième tour hors de tout contexte et de tout contenu. Ils n’en ont que plus de mérite à avoir obtenu de François Hollande quelque chose de neuf avec sa nouvelle tranche d’impôt à 75 % que personne pourtant ne songea à analyser « concrètement ». Il est vrai qu’il faudrait avoir des connaissances concrètes en dehors de celle qui consiste à répéter en boucle le mot « concret ». Concours pour lundi soir : combien de fois le mot « concret » et ses variantes seront utilisés.
Nicolas Sarkozy refuse un référendum sur les traités européens. Il argue qu’il ne sait quelle question serait posée compte tenu de la complexité du sujet et du nombre de pages des traités. Comme preuve du contraire il estime que le traité pour ou contre la monnaie unique avait un sens par sa simplicité. Tout cela est affligeant de puérilité politique. Il n’y a jamais eu de vote pour ou contre la monnaie unique. Le Traité de Maastricht qui contient cette question était déjà un document touffu et interminable en longueurs. Le Traité constitutionnel européen soumis au référendum en 2005 était incroyablement long et complexe. La complexité d’un sujet ne pourra jamais être un sujet d’empêchement en démocratie. Ou alors il faut renoncer à l’idée que le peuple tout entier est souverain. Le régime où quelques-uns sont réputés savoir mieux que les autres par ce qu’ils sont meilleurs porte un nom depuis l’antiquité où il fut imaginé : c’est le gouvernement des aristocrates. Comment peut-il l’ignorer. Ceux qui lui préparent ses réponses et ses argumentaires, eux, le savent bien. J’estime qu’en usant d’un tel argument il ne s’agit pas seulement d’une sottise d’enfummeur. Il est question d’une offense pour l’esprit républicain. Je crois que celui qui est censé incarner le cœur du système républicain doit avoir à cœur d’être toujours très clair sur l’énoncé des fondamentaux du régime républicain. Au risque du malentendu, je parle à ce sujet de « religion républicaine » dont l’énoncé doit être sans cesse rappelé.
Quand une question est formulée très simplement et porte sur un objet unique est-elle pour autant une question simple ? Tout dépend du sujet et non de la forme de la question. Si l’on faisait un référendum réduit à la seule question « pour ou contre la monnaie unique » ce ne serait pas un sujet aussi simple que l’énoncé de la question. En effet serait en cause tout l’arrière-plan économique du choix et les nombreuses conséquences de ce choix dans des dizaines de domaines. Un exemple encore plus frappant est celui qui se constaterait si un référendum « pour ou contre la peine de mort » était organisé. Qui oserait dire qu’il s’agit d’une question simple en dépit de la simplicité de l’énoncé ? On voit qu’elle renvoie à de multiples présupposés moraux, idéologiques, empiriques et ainsi de suite. La valeur d’un référendum ne tient donc pas à la simplicité du sujet du sujet à trancher mais à l’intérêt de ce qui est mis en débat. Cet intérêt s’évalue en fonction de ce qu’il modifie dans la vie de tous. Et aussi du caractère plus ou moins irréversible de la décision à prendre. Le régime des inscriptions à Pôle emploi n’a aucune légitimité à être tranché par le souverain convoqué en assemblée générale pour un référendum. Une loi suffit et dans l’absolu une autre loi peut tout défaire quinze jours plus tard. Les délégués, c’est-à-dire les députés, peuvent décider sans problème : ils peuvent consulter avant de voter et ils rendront compte de leur vote le moment venu. Il en va tout autrement d’une délégation de souveraineté comme celle que contient un traité européen. Par définition l’engagement est censé être irréversible. Par définition il modifie le souverain lui-même en lui retirant des pouvoirs qui le définissaient. Tels sont les raisons pour lesquelles le référendum sur les traités européens est non seulement légitime mais nécessaire.
Je suis conscient qu’une telle exigence est à des années lumières des préoccupations étroites des favoris du PMU de la présidentielle. La misérable défausse des socialistes noyés dans l’abstention en atteste. Ce vote n’a aucun sens d’intérêt général. Il n’est pas question de l’intérêt du pays ni d’aucune préoccupation de ce type. Juste un arrangement entre soi. Cette vérité pitoyable du sens du vote des socialistes sur le MES est avouée par Richard Yung sénateur socialiste des français de l’étranger sur son blog, noir sur blanc. C’est bien ce que j’en disais dans ma note de blog sur le sujet. Il s’agit d’un simple arrangement interne entre courants du PS. « Pourquoi s’abstenir, position peu glorieuse et peu compréhensible ? Parce que la gauche du parti s’est déchaînée sur cette question, essayant de refaire le scénario du Traité constitutionnel. Il était clair qu’il n’y avait pas – à mon grand regret – au sein du groupe PS à l’Assemblée nationale, une majorité sûre pour le voter et que les défections auraient été nombreuses (une vingtaine finalement lors du vote). La situation est différente au Sénat, où une majorité favorable aurait été trouvée. Mais il nous a semblé au Sénat que la division entre les deux groupes socialistes desservirait François Hollande et offrirait un argument d’attaque à Nicolas Sarkozy. Voilà les raisons de notre choix, qui est partagé par le groupe des Verts ». Donc l’abstention socialiste au Sénat est exclusivement destinée à ne pas laisser voir une opposition entre socialistes. Et cela avec l’argument risible de ne pas donner prise à Nicolas Sarkozy… au moment même où l’abstention lui permet de faire passer son traité ! Tel est l’état de déchéance intellectuelle et politique de cette équipe, face à la terrible métamorphose austéritaire de l’Union européenne. Naturellement la manœuvre ne règle rien entre eux. A preuve la prise de position du MJS contre le MES. Sans oublier le fait que ni leur bureau national ni le groupe à l’Assemblée n’aura voté sur le sujet. Hollande a décidé, les autres ont appliqué. Mais qui se soucie encore de tels détails dans cette organisation ? Tel est l’actuel PS. Un décor autour de l’escalier qu’emprunte la nomenclature pour rejoindre ses prébendes. Au Sénat, trois socialistes ont voté non sur plus de cent vingt ! L’appel au vote d'abstention a été fait dans la bonne tradition : c’est Jean-Louis Carrère, le bras droit d’Henri Emmanueli dans les Landes, un des animateurs du « Non » en 2005 qui a été nommé pour faire la salle besogne. Huit sénateurs verts sur dix ont voté contre. Cohn-Bendit a sa réponse.
Dès l'investiture de Marine Le Pen à la présidence du FN en janvier 2011, nous avons compris que la bataille avec le FN changeait d’époque. Bonne occasion d’en finir avec la stratégie du reproche moral qui a été non seulement inefficace mais aussi contre-performante. Nous avons alors opté pour une stratégie de « réplique argumentée ». Un changement d’époque pour nous aussi, hier partisans de la lutte pour l’interdiction du Front National. Nous nous sommes bien vite mis au travail. Nous avons décidé de lui tenir tête et de ne rien laisser passer à chacune de ses déclarations et propositions. C’est ce que nous appelions entre nous la ligne « Front contre Front » ! La première étape visible de cette stratégie d'affrontement fut le duel organisé le 14 février 2011 sur BFMTV et RMC entre elle et moi. Nous l’avons considéré comme un banc d’essai approfondi et travaillé dans une préparation minutieuse et fouillée. La rencontre a eu lieu. Elle fut honteusement méprisée par la bonne presse. « Match nul » avait titré « Libération » en page dix-huit. « Le Monde » avait fait un bref compte rendu renvoyant, lui aussi, tout le monde dos à dos. Tous les autres n’en tinrent aucun compte.
Ce fut une double leçon. D’abord celle du bilan du choc lui-même. Comme nous l’avions minutieusement préparé, nous étions en état de faire un bilan précis sur chaque point. Nous avons eu la conviction que madame Le Pen était très mal préparée et que ses faiblesses en économie et repères historiques lui joueraient des tours. De même nous avons clairement perçu chez elle une volonté de contourner les thèmes centraux de l’extrême-droite. Il est devenu évident que la dédiabolisation qu’elle visait affaiblissait l’impact du discours du Front National davantage qu’elle ne le renforcerait. On se promettait le moment venu d’y revenir. S’agissant des médias, c’était une surprise. Nous pensions qu’ils s’intéresseraient à l’approche nouvelle, c’est à dire argumentée, de notre combat. Nous avions tout à fait sous-estimé leur fascination pour la dame. Et encore moins une plus ou moins secrète banalisation de la haine des arabes et des musulmans qui infeste nombre de rédactions, plus ou moins consciemment. C’est là que se trouve la racine de la sidération, au sens littéral, qui a abaissé les défenses naturelles de l’organisme anti-raciste et républicain. Il culmina parfois avec des pics de grossièreté.
C’est dans « Télérama » du 7 janvier 2012, page 24, que j’ai trouvé l’illustration la plus éclatante de cet état d’esprit, sous la plume de Christine Angot. La rédaction de ce journal, pourtant loin de la réaction à gros sabot, n’a pas éprouvé le besoin de se mettre à distance des relents nauséabonds de cette prose. Lisez mes amis ! « J'aime son sourire, écrit Christine Angot. Ses petites dents bien rangées qui apparaissent sous les lèvres fines lui donnent une expression qui, c'est la définition du charme, n'appartient qu'à elle, même si, à y regarder de plus près, on dirait que ce sont les mêmes dents que son père, qui n'apparaissent que dans les rires. La spécialité de la famille, ce n'est pas le coup de gueule, c'est l'éclat de rire. Les yeux qui pétillent, le regard qui brille, de faire d'aussi bonnes blagues en empathie avec le public. Son père a toujours aimé emmerder le bourgeois, elle le reconnaît. Au Parlement européen, la fille rit encore des plaisanteries du père, elle ne peut pas se retenir. Les dimanches en famille ça ne devait pas être triste. Ce que les gens veulent en France, c'est ça, rigoler. Un débat à la télé avec Marine Le Pen on ne s'ennuie pas. La mode est aux humoristes féminines, aux clichés détournés, les codes ont changé, Marine Le Pen est de son temps, plus encore que la tradition familiale, elle suit le mouvement. Florence Foresti ose dire qu'elle s'ennuie au square quand elle y emmène sa fille, le nouveau code c'est inverser l'ancien, avec une seule constante : continuer d'éradiquer les nuances. Elle suit le mouvement : vous vous êtes trompés, c'est le contraire, le contraire absolu, je ne suis pas anti-juive, je suis anti-arabe, l'extermination était une abomination, point d'exclamation. Son père, tout le monde s'accorde maintenant à le trouver lourd comparativement, comique troupier, moins dangereux, les pères ne font plus peur quand on a compris leur dialectique. Il ne nous faisait pas peur, il nous faisait honte. Or, elle, elle veut le respect. Elle est « extrêmement » attachée à sa réputation, « extrêmement » fait trembler les murs tellement elle insiste. » Consternante prose. Et sans réplique, je veux le rappeler.
Au fond, le FN relooké par la séduction et les bonnes manières féminines de Marine Le Pen, c’était devenu un objet fréquentable et peut-être même profitable pour la bonne société et ses bouffons déjantés. Frédéric Joignot dans « Le Monde magazine » de cette semaine, fait une révélatrice récapitulation de ce qu’a été cet état d’esprit, sous le titre : « Je ne pense qu’à ça ». En commençant par citer « Libération » où l’on a pu lire « Allons au nœud du problème, au plus dur : la sympathie qu’inspire Marine Le Pen » Et de citer Patrick Besson qui la décrit : « Elle m’attendait lente et patiente ses longs cheveux blonds encadrant son visage d’une beauté sévère, carrée, presque militaire ». Joignot conclut : « Tous, fin janvier, semblaient rêver de danser avec elle à Vienne au bal des néo-nazis du FPÖ, l’extrême-droite autrichienne ». Je le voyais bien, en effet. Coté mâle, la sidération n’a pas hésité à s’habiller de prétextes plus lourdingues. Ainsi quand, selon Joignot qui le rapporte, Régis Jauffret écrit : « C’est exactement le genre de fille qu’on a envie de sauter entre deux portes ». Cette version féminine érotisée du fascisme n’est pas un hasard. Le journal « Marie-Claire » a fait une superbe enquête sur ce thème pour constater comment dans toute l’Europe et dans le nouveau monde, l’extrême-droite a mis en avant des visages féminins pour donner au mal la force rendue banale de la suavité féminine. C’est d’ailleurs dans ce registre qu’a été organisée la ligne de défense du lendemain de la déroute télévisée de Marine Le Pen face à moi sur France 2. Sur internet, les trolls et les partisans ouverts, ont lourdement chargé sur mon agressivité masculine et ainsi de suite. Ce n’est pas un hasard si le père Le Pen a fait mine de s’étrangler dans le même registre en m’accusant d’être « un voyou » qui « s’attaque une femme ». Et Jean-Michel Aphatie, sans innocence, aussi relaya l’offensive en dénonçant ma « mysoginie » révélée selon lui par ma boutade sur la « semi-démence » de la madame. Naturellement rien ne révèle mieux la distance qui sépare tous ces gens du féminisme que leurs réflexes de protection à l’égard des « faibles femmes », un classique du machisme ordinaire.
Ce qui me paraît remarquable depuis que tout ceci a eu lieu c’est l’extrême décalage que j’ai observé dans les réactions. Décalage des réactions des sommets et ceux de la base. Les retours de terrain sont très clivés. Ils nous parlent d’un choc entre l’enthousiasme des nôtres et du désarroi des autres. Les gens sont très nombreux à nous témoigner de la sympathie et à venir vers nous. A l’inverse, au sommet, dans les commentaires médiatiques l’essentiel va du côté d’un renvoi dos à dos, sur le mode « match nul entre nuls ». La croûte n’est pas percée. Le registre dominant reste la mise au même sac des populismes. Plantu est passé par là et il a réitéré ses saletés dans le dernier numéro de l’Express. Celui-là même où une brève interroge : « Marine Le Pen, nouvelle icône féministe ? » AAAAH ouiii ! Ça, c’est du journalisme ! La garde est totalement baissée. Au prix d’une incroyable cécité. Ainsi quand le père Le Pen en appelle à la solidarité des journalistes avec leur « confrère » Brasillach ! Pas une réaction. Consternant. Mais réagir aurait obligé à tout reconsidérer depuis le début. Me donner raison si peu que ce soi est, pour certains, plus répugnant qu’être assimilé à un criminel antisémite ! On connaît ! C’est la ligne « Plutôt Hitler que le Front populaire » qui fut le slogan de la droite anti-communiste avant la débâcle de 1940.
De tout cela nous avons tiré les leçons de longue main. En examinant le bilan de notre assaut sans effet de janvier dernier, j’ai imaginé comment je m’y prendrais pour recommencer sitôt que nous en aurions les moyens. Deux raisons à cela. D’abord ne pas renoncer à vouloir stopper la promenade de santé du Front National sur sa ligne soit disant « dédiabolisée ». Ce n’est pas le plus dur à imaginer. Mais pour le faire c’est l’occasion qui ferait le larron, je le savais bien. Cette dédiabolisation n’est pas une tactique qui résiste au choc, compte tenu de comment est faite la composition de cette mouvance. La victoire de Marine Le Pen au congrès du FN de janvier dernier est une apparence trompeuse. Sa ligne et sa candidature ne l’ont emporté qu’au prix d’une grosse, très grosse brutalisation du Front National réel. Le pari de Marine Le Pen serait un pari perdu d’avance selon moi sitôt qu’une résistance sérieuse se ferait jour. Mais elle s’y cramponnera car elle a tout misé là-dessus. Le deuxième objectif était d’obliger le large espace de l’opinion progressiste et anti-raciste à se réveiller, bon gré mal gré. Comme il ne fallait rien attendre du système médiatique et des belles consciences, la partie se jouerait autrement. L’idée était qu’aussitôt atteint un point de crédibilité, la force acquise serait projetée sur la cible pour provoquer la bagarre qui l’obligerait à sortir de sa coquille. Ce que je n’imaginais pas c’est qu’elle se cramponnerait à la stratégie de la « respectabilité outrée » jusqu’au point de s’enfermer dans la bouderie absurde de l’autre soir. Notre offensive a commencé dès le lendemain de l’émission de France 2 en janvier. Dès que nous avons constaté, avec le succès imprévu du meeting de Nantes, que nous tenions le bon bout, j’ai attaqué dans tous mes meetings. A Metz et Besançon ce fut la grosse artillerie. Mais une seule étincelle : « semi démente », mis le feu à la plaine médiatique. Vous connaissez la suite jusqu’à cette semaine.
Depuis un an, nous n'avons cessé de travailler à mettre au point les munitions de la bataille. La réplique par le débat argumenté a fait l’objet de nombre de séances de formation et d’escarmouches bien analysées ensuite. Un grand nombre de dirigeants et militants du Front de Gauche se sont mobilisés pour décrypter les positions et les propositions de Marine Le Pen. Parmi mes proches deux responsables de premier plan se sont mis au travail le stylo à la main. Il s’agit d’Alexis Corbière, secrétaire national du Parti de gauche et de mon directeur de cabinet Laurent Maffeïs. Mafféïs a opéré la collecte systématique de nos arguments et en a présenté une version clef en main dans un livre d’accès facile : « Les cinq mensonges du Front national – Réplique à Marine Le Pen », publié en septembre dernier aux éditions Bruno Leprince. Fort de ce travail minutieux de décryptage, ce livre démonte méthodiquement les principaux rayons du fond de commerce lepéniste. On y découvre comment le "tournant social" mis en scène par Marine Le Pen n'est qu'un simple vernis sur un programme dont le fond reste particulièrement libéral. Au point de dessiner un véritable programme commun de l'UMP et du FN. La dernière proposition de Nicolas Sarkozy de baisse des cotisations salariales pour augmenter le salaire net étant d'ailleurs un copié-collé d'une proposition de Marine Le Pen. Ce livre démonte enfin quelques refrains médiatiques sur lesquelles le FN surfe depuis un an. De la dynamique électorale très relative de Marine Le Pen à son pseudo ancrage ouvrier du FN en passant par sa dimension de "femme" candidate. Ce livre ne s'arrête pas au démontage argumenté des propositions du FN. Il leur oppose à chaque fois les propositions alternatives portées par le Front de Gauche. Il porte un message d'optimisme de combat : il n'y a pas de dynamique Le Pen qu'une gauche claire et décomplexée ne puisse stopper et faire reculer. Dans les têtes et dans les urnes.
« Le Parti de l’étrangère. Marine Le Pen contre l’histoire républicaine de la France », a été publié début janvier par Alexis Corbière aux Editions Tribord. Alexis est professeur d’histoire. Il est aussi un des orateurs nationaux du Front de Gauche. C’est, durant cette campagne, un de mes conseillers politiques, aux côtés de Laurent Maffeïs sur toutes les questions qui concernent le Front National. Conseiller de Paris et Premier adjoint de la Maire du 12e arrondissement, il sera candidat du Front de Gauche aux élections législatives de juin 2012 dans la 8e circonscription de Paris. Il a relevé la longue liste de toutes les figures de la gauche, de la République ou de la résistance, dont se réclame depuis deux ans Marine Le Pen par voie d’affiche, dans ses discours ou lors d’émissions télévisées : Roger Salengro, Jean Jaurès, Victor Schoelcher, Charles de Gaulle ou Georges Marchais, etc… Peut-on rester silencieux devant de telles appropriations, demande Alexis ? Elles se construisent le plus souvent sur des manipulations assez frustes, quand ce n’est pas du révisionnisme historique. Les engagements de chacun de ces personnages n’ont bien sûr rien à voir avec le discours actuel ou passé du Front National. Bien au contraire. S’ils étaient encore vivants, ils en seraient des adversaires résolus. Mais ces manipulations historiques doivent être pointées et comprises. Elles ont essentiellement pour but de masquer où sont les vraies racines historiques du Front National. Pourtant elles plongent dans le temps profond, depuis le long combat des penseurs contre-révolutionnaires, des adversaires de la République et des idées des Lumières. Même si le vocabulaire et la stratégie de l’extrême-droite ont beaucoup changé dans la vie politique de 2012 par rapport aux années 30, il n’en reste pas moins que bien des références et des slogans du FN ont pour origine des expériences de l’entre-deux-guerres. En ce temps-là aussi, certains se présentaient comme « Ni droite, ni gauche, Français ! ». Les principaux historiens s'accordent pour considérer qu'il y avait là une tentative de bâtir un parti « fasciste à la française ». La source d’inspiration intellectuelle de la direction du FN est là. Corbière vient de le montrer de nouveau dans sa dernière note de blog en partant de ce qu’a révélé le dernier coup de gueule du père Le Pen venant à la rescousse de sa fifille. Reste que son livre est une mine pour comprendre le présent des luttes du FN. En 192 pages, dans un style clair, le livre d’Alexis apporte des éléments de réflexion et de réponse pour comprendre les impostures de Marine Le Pen. Il éclaire en quoi la filiation historique du Front national est étrangère à l’histoire républicaine de notre pays. C’est le paradoxe de cette famille de pensée : s’il y a quelque chose d’étranger à la France telle qu’elle s’est réellement construite, telle qu’elle est vraiment, c’est au FN que cela se trouve.
L’onde de choc de l’émission « Des paroles et des actes » n’a pas cessé de produire ses effets. Trois jours plus tard, le père Le Pen a désavoué sa fille en proposant le débat avec moi. Les grossièretés qui entourent cette offre ne font pas perdre de vue l’essentiel du propos. C’est un désaveu de la fille. Et un démenti à l’information relatée le soir même par les amis plus ou moins avoués du clan selon lequel le père aurait appelé sa fille dès le soir pour la féliciter. Je note que la réplique de ladite fille n’a pas tardé. Dès le lendemain aux « 4 Vérités » elle a pris ses distances avec lui à propos de ses déclarations sur le collabo antisémite Brasillach. Le feuilleton commence.
Bonsoir,
Je prend connaissance à l'instant d'un article de libération qui aborde la question fiscale via la "proposition Hollande" en interrogeant Monsieur Thomas piketty sur la réforme envisagée par les candidats. Il semblerait que dans une "mesure certaine" les propositions du front de gauche trouve plus grâce a ses yeux que celle du PS.
Les responsables des émissions politiques nous méprisent. Les sondeurs mentent et manipulent l'information. Mais la réalité est parfois incontournable. Les lignes bougent!
Quant à l'affaire du père de la fille, qui en arrive aux mains devant une élue de la république avec pour le coup un véritable comportement de "Voyou"...
Quant au PS, en ce qui me concerne, ils viennent de se saborder. Le pédalo vient de couler définitivement. Ce parti n'aura plus jamais mon vote. Ce sera Jean-Luc Mélenchon au premier tour et au deuxième. Désormais, le candidat du Front de Gauche reste la seule issue possible pour sortir de ce marasme. Tout à l'heure je serais avec la CGT pour la manif contre l'austérité en solidarité avec le peuple Grec.
El pueblo unido ramas sera vencido!
Ah, Jean-Luc Mélenchon, si vous saviez combien vos difficultés à vous faire entendre me peinent souvent... Mais vous avez, comme vous l'expliquez, choisi d'opposer au FN l'argument sans relâche. Et vous pensez que cela réclame une force de propos que tant de gens, pas fondamentalement hostiles à votre engagement, subissent comme extrêmisme, qu'ils qualifient de populisme (en ce sens dévoyé contemporain), de machisme contre la blonde Marine ; quel comble de sottise :(Je ne vous ai pas trouvé à la hauteur du terrible défi lors de votre récente confrontation contre Le Pen, hélas. Pouvait-on, dans un contexte aussi hostile, tirer quelque avantage que ce soit de la situation, à part auprès de vos fidèles ? Je ne suis en rien étonné que vous ayez été qualifié de noms d'oiseaux, celui de machiste remportant la palme de l'imbécilité. Car malheureusement, tout vous était défavorable ce soir-là. J'aimerais tant vous entendre sur un registre plus recevable aux oreilles de tout ce peuple auquel vous pensez tant, qui attend probablement nombre des propositions que vous portez, mais ne peut les entendre parce qu'il se sent autorisé à voir en vous l'extrêmiste dont ils ont l'image toute faite... A l'absolu opposé de toute suggestion d'édulcorer votre programme, je me demande s'il ne serait pas possible de lui donner une audience meilleure par la manière dont vous le présenterez demain. Il vous reste encore, il ne vous reste que deux mois. N'avez-vous pas, par exemple, déjà sensiblement évolué en ce sens auprès de la presse... Avec tout mon respect.
Monsieur,
La bataille est rude, et le sera à mesure que vous approcherez du moment de vérité, mais je peux vous assurez que ma voix vous est acquise, depuis peu, car vous m'avez convaincu.
Vous m'avez convaincu que vos idées sont plus importantes à vos yeux que votre personne, vous m'avez convaincu que la démocratie, sous sa forme "electioniste", si je puis me permettre le néologisme, est encore possible dans notre pays, vous m'avez convaincu que vous êtes le seul candidat dont les convictions sont assez fortes pour commencer à renverser le système capitaliste dans notre pays si vous êtes élu, vous m'avez convaincu que vous êtes le seul candidat charismatique de la gauche française des élections à venir, mais aussi le seul qui a le courage de ses idées, et l'intelligence dans l'agencement de celles-ci, vous m'avez convaincu que la fatalité ne devait plus ternir le combat qu'il va falloir mener avant le scrutin qui arrive, vous m'avez convaincu qu'une autre France, celle de ses trois valeurs clefs que sont la liberté, l'égalité, et la fraternité, existe toujours et est capable de reprendre la main sur son territoire, vous m'avez convaincu qu'enfin quelqu'un d'instruit, d'intelligent et issu de la vraie gauche pouvait gagner à nouveau en France, à un moment critique de la vie de la planète; et je suis de ceux qui croient à la force gigantesque de "l'esprit" de la révolution française par delà le monde, vous m'avez convaincu que vous donneriez à la France a un rôle prépondérant dans le réveil des Peuples qui s'opèrent depuis quelques années un peu partout dans le monde face au capitalisme sauvage qui voudrait effacer toute culture, abolir toute différence, abêtir tout être humain au point de le transformer en robot ne servant qu'à...
vous m'avez convaincu de voter pour vous, et j'ai l'espoir fou que nous soyons une majorité à être convaincu le moment venu, surtout si vous ne fléchissez pas, alors svp, Mr Mélenchon, ne décevez pas le Peuple français dans cette lourde tâche qui vous sera, je veux le croire, attribuer.
Mes respects les plus profond, dans l'attente de votre victoire.
Daarko, simple croyant du Logos.
Vous et les personnes qui vous entourent êtes un soleil diffusant les lumières à travers la pénombre. Ce soleil vivra au moment de sa mort tant ses lumières nous éblouiront lors de son explosion. Révolution consciencieuse!
Cher Jean Luc,
Je suis triste de savoir que vous avez accepté de vous rendre chez TF1 dans de telles conditions. J'aurais préférez que l'on refuse l'invitation. Ca devient vraiment insupportable.
Amicalement
Vous soulignez, à juste titre l’incohérence de l’annonce faite par François Hollande relative à l’imposition à 75%. Autre preuve de l’improvisation totale de celui-ci est la déstabilisation de Jérôme Cahuzac, responsable des questions de budget dans l’équipe du candidat. Interrogé sur cette proposition sur France 2 un peu plus tard dans la soirée, celui-ci n’a pu que bredouiller : «Vous m'interrogez sur une déclaration que pour ma part je n'ai pas entendue, a réagi Jérôme Cahuzac. Je ne sais trop que vous dire (...). Vous me permettrez d'être plus circonspect que vous ne semblez l'être (...). J'attends de voir un peu ce qu'il en est vraiment» (cité par » Le Parisien »).
Hollande n’a pas de boussole, le « pédalo », frêle esquif, ne peut que suivre les courants lorsqu’ils sont plus forts que lui, même si en sa qualité de seul maître à bord il dicte sa volonté à tous ceux qui ont voulu embarquer.
Sur la question des médias, ici un petit extrait (sous-titré en français) des mots de Correa à la CELAC, très claire et qui vont dans le même sens de votre billet. On a la sensation de vivre en démocratie parce qu'on vote, mais on vit dans une espèce de régime sous tutelle, où le seul qu'a liberté d'expression c'est le pouvoir en place, c'est pour quoi on est révolutionnaires et pas réformistes, c'est tout le système qu'il faut briser, médias y compris, une subversion totale.
Sur le PS et le MES: je crois vraiment que c'est grand temps de mettre en claire et le dire haut et claire que le PS n'est plus la gauche (après cette lâcheté du MES) ils sont le centre, point barre. Continuer à soutenir que le PS est une gauche et nous une autre, c'est nous décrédibiliser. Au PS ne reste pus rien d'une gauche quelconque. Chaque fois que j'écoute "extrême gauche" je dis "c'est quoi ça?" "c'est quoi la gauche?" Une fois qu'on arrive à une réponse, l`évidence s'impose toute seule: Il y a un centre, le PS, une gauche, nous, et une extrême gauche, NPA et LO, il y a une droite, Bayrou, une droite en voie d'extremisation, l'UMP et une extrême droite, FN. C'est á l'échiquier politique, et je crois que on gagnerait plus à être bien plus claires sur ce point.
Merci devotre billet, un régal.
Ce sera perdu au milieu de ces centaines de commentaires mais... juste pour vous tenir au courant, voilà ce qu'il se passe chez nous, en Belgique, dans l'indifférence générale.
"La direction de Meister Benelux envoie une milice (depuis l’Allemagne) pour récupérer son matériel".
"Du jamais vu dans un conflit social, la direction allemande de Meister a envoyé dimanche une quinzaine d'hommes sur le site de Sprimont, en province de Liège, pour y récupérer trois camions remplis de matériel. Les syndicats s'opposent à cette "manoeuvre de force(...)"
"(...) les travailleurs molestés n’ont pas réussi à déposer une plainte hier soir."
C'est sans doute de ce côté du rapport de force que veut tendre monsieur Sarkozy en confondant volontairement élites et syndicats...
Résistez. Résistez, parce que d'autres peuples ont abandonné.
Résistez parce que, si vous ne montrez pas l'exemple en France, d'autres pays finiront exsangues - au figuré ou au propre...
Vous pouvez lancer une dynamique à l'échelle européenne. Résistez !
Bonjour Camarde Jean-Luc,
Etant belge, je ne puis pas voté mais je m'engage à ouvri les yeux et faire connaitre le programme du FdG à des gens que je cottoie (et qui n'ont pas la même concience politique que moi). J'encourage tous les sympathisants à en faire autant. Cousins francais ne loupez pas ce coup là !
Merci Jean-Luc de nous montrer la voie, vous êtes un leader intègre.
Je me dois de modérer mes propos, concernant l'"indifférence générale" : tout cela ne se passe pas à l'insu du péquin moyen. Les médias relaient. Ils ne font que relayer, d'ailleurs, les déclarations des uns et des autres, et l'indignation du corps politique - toute relative puisqu'elle est, pour le moment, exclusivement socialiste, et qu'on ne sait pas s'ils arriveront à convaincre le parlement fédéral de demander une enquête.
L'Union Wallonne des Entreprises est "d'accord avec les leaders syndicaux pour dire que nous vivons dans un Etat de droit et que la loi doit être respectée par tous et en toutes circonstances" mais en profite pour glisser qu'elle "s'étonne de la réaction du monde politique", affirmant que "les autorités sont toujours promptes à stigmatiser un entrepreneur" mais qu'elle attend toujours, des politiques comme des syndicats, "le premier mot de condamnation de la séquestration illégale de la direction en milieu de semaine dernière".
Le parquet de Liège a ouvert une information judiciaire. En attendant, le constat le plus frappant, c'est que les membres de cette milice aient été raccompagnés - ou escortés, c'est selon - par notre police jusqu'à la frontière allemande, sans être plus inquiétés que cela.
C'est aussi assez révélateur de ce que les entreprises, aujourd'hui, ont l'impression de pouvoir légitimement faire sans trop se poser de questions...
Post-Scriptum : Salutations, Alicia ! Nous pensons la même chose. Rendez-vous le 18 pour prendre la Bastille avec eux ?
A la lecture de ce blog, bien qu'humainement je suis en phase avec vous dans le combat sans concession pour démasquer Les Le Pen, je me demande si tant d'énergie et de temps ne nous prive de l'essentiel que j'ai retrouvé au début de votre propos, Notre projet global raisonné, cohérent, possible, enthousiasmant.
Dans mon entourage, je pense que c'est cela qui a fait la bascule du vote utile vers vous.
Votre prestation sur la langue Corse face aux journalistes m'a scotché d'admiration. Bravo à vous, merci de m'avoir grandi.
J Luc PAGES
Qu'il ait fallu que le FN ait à sa tête une femme pour la journaille banalise le fascime en France, ma parole, la journaille n'attendait que ca ! Ca va être dure. L'éditorialisme, en sa très haute mondanité, est plus germanopratin que Porte de Pantin ! Les mecs ont des intérêts à défendre et ceux de leur classe ont plus à voir avec la droite extrême qu'avec la révolution bolivarienne ahouté à cela que leur capacité de nuisance est infinie ! Que ca va être dur. Avec une gauche de droite, une droite bien dure et une extrême droite décompléxée et courtisée. Ouh la la... Une France de m...en somme !
Que Jean Luc se repose bien au bord de la Manche. S'il est en Bretagne, je l'invite bien volontiers à venir manger dans mon restaurant. Ce serait un immense honneur pour nous de le recevoir.
salut et fraternité
Sur la proposition de Hollande concernant la tranche à 75 %, ce n'est apparemment pas l'improvisation et le manque de cohérence qui sont relevés, mais le taux.
Exemple dans l'émission "La nouvelle édition" d'hier sur canal+, où sévissait une fois de plus Marc Fiorentino, qui est l'invité attitré pour commenter les questions économiques.
Interrogé par la proposition de Hollande, il était bien sûr horrifié comme on pouvait s'y attendre, et a même considéré que c'était "confiscatoire" (sic).
A la question "Mais a-t-on déjà eu dans l'histoire des taux d'imposition de cet ordre ?", sa réponse a été "Non".
Soit ce monsieur est bien ignorant de ces questions, soit il ment délibérément (ce que je crois) en comptant sur la méconnaissance de la part des téléspectateurs.
En France le taux de la tranche supérieure était de 60 % depuis 1945 et a été porté à 65 % en 1982, pour redescendre plus tard. Aux USA, ce taux a été en moyenne de 82 % entre 1932 et 1980, avec des pointes à plus de 90 %. En Grande-Bretagne, ce taux était de 83 % (à partir d'un revenu annuel équivalent à 100.000 euros actuels) en 1979. (cf le livre "Changer d'économie" - Economistes atterrés p.96)
Remarquable! Je ne peux que souscrire au contenu comme au style.
Il faut que ces choses là soient dites et répétées à l'envie. Il est si difficile de faire entendre un son de cloche différent en régime d'"autocratie démocratique"!
Les experts qui entendent nous dicter nos pensées et nos actes de soumission devraient y regarder à deux fois: à force de taper sur le clou de la compromission, il arrive parfois que la planche cède.
Mais ne nous laissons pas aller au chant des sirènes: il y tant à faire pour persuader nos concitoyens qu'ils ont une culture capable de regard critique et qu'ils sont la fondation de la démocratie, le ferment d'un autre monde!
Depuis si longtemps nous rêvons d'une poétique de la vie qui viendrait contrebalancer la rigueur politique surranée d'une finance débridée!
Mais soyons précis, car tout sera fait pour dénaturer les flammes et éteindre l'incendie: nous avons, politiques, poètes et artistes, un énorme travail à fournir qui ne peut s'arrêter au premier tour d'une présidentielle; non celui d'aller comme des apôtres prêcher la bonne parole à "ceux d'en bas", mais notre devoir est d'aller à la rencontre de cette mal vie tant répandue, de l'écouter et de la comprendre et de jouer les révélateurs d'une culture de la misère et de la lutte pour survivre trop souvent et longtemps bafouée.
Nous avons l'intime nécessité non d'être les porteurs de notre propre parole, mais de nous faire les porte-paroles de cette langue soumise aux volontés de médias achetés (et vendus).
Mais c'est déjà un autre discours, un autre avenir à inventer au jour le jour, et qui ne tient pas dans un calendrier électoral.
Bon courage à vous dans cette ferme posture que vous tenez: elle nous redonne le goût d'une confiance perdue depuis longtemps...
Bonjour,
Pourquoi ne pas faire une pétition nationale, denonçant la traitement des médias envers le Front de Gauche et son représentant JL Mélenchon. Cette petition pourrait peut-êre faire réfléchir les médias, car ils parlent de la démocratie a l'étranger mais en France ils la bafouent.
Salut
L'attitude de tout le paysage audiovisuel est une honte.
France 2 avant hier soir, TF1 lundi, Canal + et son petit journal truqué sans compter les radios. Mais tout ceci prouve encore une fois de plus que vous faites très peur et qu'un FN fort rassurerait le top 2.
Je me mets de plus en plus à rêver à un 21 avril rouge et le poing levé !
Merci pour tout ça.
L'émission de TF1 peut être une occasion d'atteindre encore un nouveau pallier mais il vous faudra éviter les peaux de banane et toutes sortes d'obstacles placés sur votre route ce soir là.
Donc, ça y est:
le Sénat en majorité soi-disant de gauche avec une forte prOportion de PS, en s'abstenant on laissé passer le MES.
Ainsi, plus jamais, quelques soient les circonstance ces gens là n'auront ma voix.
Le lien est définitivement rompu!
Bonjour monsieur Mélenchon,
Un détail, et une question: je me sens un peu blessé (pas profondément, je connais votre ironie) de la comparaison que vous faites entre Mme Ferrari et ma profession: Mme ferrari n'est pas animatrice socio-culturelle, mais bel et bien journaliste, même si elle le dissimule bien! L'animation socioculturelle regroupe les professionnels de l'éducation populaire et des loisirs en accueil collectif de mineurs dans notre pays, et l'engagement de chacun de ces professionnels en faveur de l'éducation, de la citoyenneté et de l'accueil de tous les enfants n'est pas même semblable avec le métier de Mme Ferrari, l'information, la désinformation et le brouillage médiatique téléguidé.
Ma question: ma profession est actuellement sans dessus dessous à cause d'une directive européenne réformant le Contrat d'Engagement Educatif, qui est le contrat d'embauche de tous les animateurs et animatrices socioculturels engagés cet été pour encadrer les séjours de nos enfants. cette directive européenne prévoit un repos quotidien de 11 heures afin de respecter le droit à la santé au travail, mais cette directive n'a pas encore reçu de décret d'application. Quelle est la position du FdG sur le sujet (s'il en a une) et la valeur de l'engagement qu'il souhaite prendre dans ce domaine spécifique? nul doute que chacun(e) de mes collègues seront passionnément attentifs et réceptifs aux éventuelles propositions que le Front saura formuler afin de sauver les colonies de vacances, les associations et organismes qui les portent et assurent ainsi l'éducation, les loisirs et la sécurité de nos enfants.
merci!
Pour ceux qui ne connaissent pas EPOC, ils recensent tous les résultats des sondages de l'élection présidentielle.
Et font leurs propres sondages "EPOC" qui parait généralement tous les 15 jours.
Ils utilisent une méthode de sondage non redressé, Jean-Luc Mélenchon en parle ici.
Je vous signe qu'on est à 12% ! voici le lien.
On peut observer que nous sommes passé devant Bayrou et pas loin de Le Pen avec le report possible de Chevènement.
Et tout ça avant la fumeuse émission des paroles et des actes.
ça, c'est la bonne grenouille ! De la bonne grenouille je vous dis !
(@WM: bon ce coup la, je ne suis pas hors sujet quand même ;)
Merci au Front de Gauche qui me donne envie de retourner au combat. Très bonne analyse facile à expliquer dans son entourage.
Bon courage pour la suite
Vive la gauche, la vraie.
C'est aujourd'hui que l'on va constater le niveau d'engagement populaire. Qui peut dire qu'il n'est pas concerné au premier degré par l'austérité à part les riches? Non vraiment il n'y a pas d'excuse à ne pas participer.
Grève et manifestation générale Européenne contre l'austérité. Sus à la finance et aux libéraux qu'elle que soit leur étiquette. Le Front De Gauche et le Peuple au pouvoir sinon ce sera la misère généralisé.
Bonjour à tous
J'ai fait un rêve, un mauvais. Le Fdg ne dépassait pas les 12 %. Et donc JL Mélenchon n'était pas qualifié pour le second tour. Je me voyais, pestant contre les médias, doutant des promesses qu'on m'avait fait de voter pour sa candidature. Je partageais ma colère avec celles et ceux, qui étaient là, à 20 heures devant la télé. Comme une envie de boire du rouge toute la nuit.
Je crevais l'envie de crier, que personne ne pourrait plus se plaindre, qu'un seul projet portait un défi et qu'il n'a pas été relevé...Apres tout c'était le choix du peuple, je devais l'accepter.
Je n'osais pas le soir, envoyer un message de remerciement, à M Mélenchon, au front de gauche, à celles et ceux, en particulier sur le blog, pour la belle campagne, pour les idées que chacun m'avait aider à construire pour argumenter. Pour dire que malgré tout, c'était des avancées.
Et puis je me suis réveillé, plus tôt que d'habitude, et j'ai pu mesuré qu'il restait du temps... j'ai souri, envoyé un premier mail, à un indécis, et suis reparti au combat, n'attendant rien des médias, mais comptant davantage sur chacun d'entre vous que je ne connais pas en me disant : Que la campagne est belle!
Bien à vous.
M Mélenchon, encore merci de ce billet.
"(..)Tout homme fait bien de penser ce qu'il pense, mais quiconque parle ou écrit, doit compte de sa vertu à la cité." Saint Just, Esprit de la Revolution et de la Constitution de France (1791?)
Ce qui est sûr c'est que je vote Front de Gauche, autrement dit que je m'abstiendrai de voter PS au second tour. Pour moi l'abstention au Sénat hier sur le MES c'est une forfaiture de trop.
Merci à Jean-Luc Mélenchon et tous ceux qui écrivent ici et là de rafraichir un vieux coeur : une dose de FdG minimum par jour c'est une cure de jouvence!
Bonjour à toutes et à tous
Le billet de Jean-Luc Mélenchon est une nouvelle fois fascinant, mais aujourd'hui j'ai trouvé qu'il a passé beaucoup de temps à se défendre sur la position que le front de gauche et que lui même a adopté contre MLP. Pour moi vous n'avez pas a vous justifier vous avez fait le boulot que tout le monde refusé de faire sous prétexte que c’était une femme ce qui a permis de déstabiliser tout le monde car "comment traiter de menteuse une femme " sans passer pour un mufle surtout avec la campagne marketing avant, campagne voulue par Hollande et Sarko. Car n'oublions pas que ces gens servent uniquement de voiture balai au deux menteurs mégalos qui comme cela mettent une sécurité entre eux et Jean-Luc Mélenchon. Le boulot contre le FN doit être délégué il faudrait maintenant que Jean-Luc Mélenchon s'attaque à Hollande car je le redit c'est lui le véritable ennemi du peuple. La trahison des socialistes pour le MES donne un excellent exemple de se que sera le règne de l'oligarchie PS. A bien des égard sûrement pire que le règne de Sarko et de la bande du Fouquet's que l'on peut résumer par "mes maitres ont dit vous vous exécutez".
Toute ma famille et nos amis proches, avons lancé un concours à celui qui convainc le plus de personnes autour de lui de voter pour vous au 1er tour!
Chacun à sa manière, facebook, vente du programme, porte à porte, tractage ou organisation d'assemblée citoyenne! C'est vraiment très drôle et motivant.
Et je dois dire que le plus chouette, c'est que militer pour notre programme est une vraie fierté. En tous cas, on en est tous persuadés, voix par voix, on montera de 10 à 15 à 20%!
Courage à tous les militants, pour leur travail de fourmi!
!El pueblo, unido, jamàs sera vencido!
NB; on y sera tous le 18 mars!
Bonjour et merci de citer régulièrement EPOC sur ce blog et qui me ravit de constater un nombre important de visiteur du FdG dans nos différentes rubriques.
J'exprime néanmoins un seul regret celui de ne pas avoir eu l'occasion d'interviwer Jean-Luc Mélenchon dans le cadre de nos portraits politiques hebdo.
Malheureusement, nos demandes mail, FB, twitter restent sans aucune réponse. Il est difficile de donner la voix à des candidats lorsque leurs équipes de campagne de réagissent pas même pour nous répondre par la négative. Si ce blog permet cet ITW, merci d'avance
Cher Jean-Luc, nous apprenons ce matin que A. Pulvar et A. Montebourg ont été agressés par des militants du FN au sortir d'un restaurant, et ont subi des jets de verre et autre. Nous soutenons tous AP et AM dans ce moment difficile, et continuons le combat contre cette vermine brune. Faites tout pour que votre protection "physique" soit maximum, çà ne va bientôt plus rigoler, et nos meetings et réunions doivent être de plus en plus encadrées par des Services d'Ordre...
Un article sur notre représentant et sa montée en puissance dans les sondages sur le site de dame Sinclair.
Tout à fait d'accord avec Lisa (n°10)
Il faut aussi aborder la question des médias sous un angle positif pour valoriser plus souvent une déontologie du journalisme et une indépendance de la presse. On comprend que l'hypocrisie et la servilité des médias dominants est révoltante mais en ne rendant visible que cet aspect du journalisme, on peut donner l'impression que le Front de Gauche est contre la liberté d'expression. Les médias dominants se font alors un plaisir de foncer dans la brèche. Les remarques de Lisa, tant sur la stratégie que sur les solutions constructives à envisager dans le fonctionnement des médias, et dans la mesure où elles s'inscrivent dans la cohérence de notre programme et de nos valeurs, me semblent très pertinentes et susceptibles de couper l'herbe sous le pied de certains... D'autant plus qu'elles pourraient revaloriser ceux-là mêmes (les journalistes) qui sont à juste titre décriés. Ce serait tout bénéfice, pour eux comme pour nous.
Pour le reste : yeeeeeeeees et..ménagez-vous ;-)
Ah oui elle est belle l'équité c'est sûr. Ceci étant n’est-il pas préférable de passer après l'équidé qu'avant ? Vous aurez alors tout loisir pour rectifier les âneries qui ont auront été proférées.
10% cela ne me parait pas beaucoup. Dans le même temps je constate dans mon entourage les ravages du vote utile. De nombreuses personnes que je connais et qui seraient de cœur avec vous balisent à l'idée d'un 21 avril bis...
@ 1 polnareve83
Bravo mr Mélenchon, on compte sur vous, on est derriere vous.
Non, cher ami, on n'est pas derrière lui, nous sommes à ses cotés et devant lui.
Derrière, on ne voit rien.
Merci, Jean-Luc, de faire lever l'espoir, de nous redonner le goût d'être des hommes et des femmes, de nous tenir debout, merci pour ta fraternité, pour cette parole "qui fait plier les imbéciles et qui met dans l'horreur civile de la noblesse et puis du style".
Le "concret" à TF1, l'"équité" version CSA et l'"objectivité" ici et là nous renvoient à L'Intransigeant daté du 17 août 1914 qui informait ainsi : "Les balles allemandes ne tuent pas" !
Je voudrais mentionner à tous tout l'intérêt à voir le DVD du film et ses suppléments "Mémoire d'un saccage - Argentine le hold-up du siècle" de Fernando Solanas, guerillero à la caméra qui a payé d'un mitraillage dans les jambes sa revendication de la verticalité. "Concrètement", nous savons ce qu'il nous reste à faire.
Au 18 mars, au 22 avril, au 6 mai et après.
À bientôt, camarade.
Merci et bravo mr Mélenchon, avec vous jusqu'au bout.
Bien sur que ça commence à bouger au niveau de PS par rapport au score éventuelle du Front De Gauche, la preuve : le coup de 75 % de taxation dans le programme d'Hollande envoyé comme ça à la va vite sans aucune concertation... Hollande aurait il peur d'être derrière Jean Luc ?
Attention de ne pas dévier de l'objectif actuel : être au second tour.
Je pense que faire du Le Pen (cad jouer les victimes par rapport aux médias et aux instituts de sondages) est contre-productif. Je me souviens d'une intervention de Jean-Luc Mélenchon concernant les médias dans laquelle il disait qu'il fallait utiliser leur "trucs" pour les inciter à parler de nous.
Avec sa révélation de taxe à 75% FH a créé le buzz, Sarko invente une nouvelle "con....e" presque chaque jour pour faire du buzz. La passe d'arme entre Jean-Luc Mélenchon et MLP a fait du buzz et malheureusement ça marche. Je dis malheureusement, car le débat de fond est complètement occulté mais force est de constater que tout le monde parle des 75% de FH sans faire, à aucun moment, référence au " au dessus de 360 kEuros je prends tout " de Jean-Luc Mélenchon.
Quand on regarde les thèmes qui ont le plus intéressé les français on trouve au deux premières positions : la polémique sur la viande Halal, la difficulté d'obtenir les 500 parrainages, pas vraiment des sujets de fond.
Pour faire du buzz et du fond je pense qu'il serait plus efficace, maintenant, d'attaquer Sarko sur sa politique économique et sur le problème de dé-industrialisation de la France (il faut frapper plus fort que ne le fait FH), les syndicats j'en suis convaincu sont prêts à relayer le programme du FdG ce qui pourrait créer un effet de levier important.
Mais, svp, mettre la séquence Le Pen de coté pour le moment.
@+
Les Math moderne chez IPSOS : (8,5 + 1 + 1 + 1 + 0,5 + 0,5 = 9)
Je ne suis pas du tout sur de voter pour vous, (un vieux réflexe de "vote utile" lié au traumatisme 2002) mais j’apprécie grandement vos billets et vos interventions télé, en particulier votre combat contre le front national. Je trouve le PS très timide sur le sujet. J'ai été effaré des réactions de la presse après le débat refusé de Marine.Le Pen. Il était sur le moment évident pour moi qu'elle se ridiculisait en refusant le combat, vous laissant le temps d'argumenter seul, sur un terrain surprenant et bien choisi. A croire que les journalistes ont aujourd'hui peur de se fâcher avec elle, puisque manifestement, elle leur fait de l'audience. Le combat sera long, mais si Marine Le Pen échoue, si elle ne fait pas les scores que lui prêtent les sondages (on sait que sur FN ils sur gonflent les résultats pour compenser la honte alors que la honte à disparu) nul doute que la base golnish et autres au FN voudra sa tête.
@ mikey, 119:
Ne pas prendre ses désirs pour des réalités: sur le site en question, il est expressément noté: "Ce questionnaire d'EPOC a été réalisé sur internet et reflète uniquement l'opinion du lectorat du site Election Politique Citoyen. Non représentatif de l'opinion de la population française, il ne constitue pas un sondage entrant dans le champ de la loi du 19 juillet 1977. Ces intentions de vote ne constituent donc pas un résultat représentatif de la population française."
Ceci dit, il est bien probable que la cote de Mélenchon passera d'un coup de 9.99 à 12, 13 ou plus. Quand j'étais ado, je voulais pas avoir 13 ans (âge ingrat, âge bête, et autres fariboles dont on nous gavait). Alors, je suis passée direct de 12,99 à 14. Y a des p'tits malins qui considèrent que 10 leur porterait malheur. Raisonnement magique qui ne changera pas grand chose au final.
La "Voix du Nord" fait paraître (à l'occasion de la proposition hésitante de Hollande) une infographie avec les propositions des principaux candidats : Hollande, Bayrou, Le Pen et Joly. Il n'y a pas Mélenchon.
Or, il s'avère que le Front de Gauche est le seul, depuis de nombreux mois à proposer une véritable refonte des tranches de l'impôt sur le revenu (et d'autres impôts) qui rapporterait bien davantage que les timides avancées du PS.
La conséquence, c'est qu'on laisse dire à longueur de médias que :
> L'augmentation de l'IR n'est pas à la hauteur des enjeux car ça ne rapporte que quelques centaines de millions (alors qu'une vraie réforme rapporterait plus de 20 milliards d'euros)
> Les "riches" vont partir à l'étranger (sauf qu'on ne dit jamais qu'il est possible de les "rattraper" à l'étranger pour leur faire payer la différence. Les Etats-Unis le font très bien pour les ressortissants américains)
Voilà donc 2 idées qui malheureusement font leur lit dans les cerveaux disponibles.
"mais je passe en soirée juste après madame Le Pen laquelle dispose d'une heure trente...on ne me verra pas avant 22H30"
En période électorale les passages télé se négocient. Les communicants de Mitterrand étaient capables de le faire, y compris la place des caméras et des projecteurs au millimètre près. Leurs noms Pilhan et surtout Gérard Colé, ce dernier, créateur de la célèbre affiche qui a contribué à sa victoire, était talentueux, modeste et sincère.
[...]
[Edit webmestre : Soyons clairs, Vaillant, j'ai feint de ne pas remarquer votre retour sous un nouveau pseudo. Mais si l'essentiel de votre propos doit se résumer encore et toujours à régler vos comptes avec le directeur de la communication du candidat commun du Front de Gauche, ça ne va pas pouvoir durer. Ici, vous êtes sur le blog de Jean-Luc Mélenchon, où il n'a aucune part. Allez plutôt lui dire votre façon de penser sur le site de campagne. Ou mieux, abstenez-vous!]
Les "sondagiers" continuent de s'amuser avec les intentions de vote pour Jean-Luc Mélenchon, c'est de plus en plus évident. France Inter et France-info relatant lundi le "baromètre IPSOS", l'un ne parle même pas de Jean-Luc Mélenchon, l'autre l'indique à 8 %. Evidemment, il n'y a jamais de commentaires d'un journaliste sur la variabilité des résultats. Par contre, commentaires seulement étonnés de constater que les écarts entre Sarkozy et Hollande varient de 1 à 8% selon la boutique...
Comment peut-on imaginer de voir une fois des résultats sérieux sur le candidat du Front de Gauche quand toutes les officines sondagières ont des propriétaires bien marqués à droite ?
Bonjour à vous tous, Jean-Luc Mélenchon et les militants !
Je viens du centre. J'ai toujours eu ce sentiment que nous devions prendre partout le meilleur de chacun. J'ai toujours élevé mes enfants dans le respect du travail, de la famille, de l'école et de la république.
Aujourd'hui, je vois fouler par les zozos de la droite et du centre (UMP/PS/EELV/MODEM) tout ce en quoi je crois. Et je vois ma république -car elle appartient à tous- détruite à petit feu !
Je vois aussi le FN monter petit à petit dans les sondages et dans les esprits.
Je ne veux pas de cette rigueur qu'on nous imposera après nous avoir imposé des dettes qui ne sont qu'une illusion pour nous tordre le coup.
Je ne veux plus de ces libéraux économiques où de ces libéraux rose-vert qui se ressemblent tant (de Madelin à Meirieu) qui vendent nos services publics et saccagent nos écoles.
La république doit s'imposer partout et la France redevenir un phare en Europe avec ce qui doit redevenir un slogan Liberté - Egalité - Fraternité.
Je compte sur vous pour nous offrir un avenir et pour peser de tout votre poids dans cette élection pour la république et tout ce qu'elle représente pour moi. Je ne suis pas en phase avec tout votre programme mais il a le mérite d'être inspiré par les mêmes idéaux que les miens.
Si vous n'êtes pas au second tour, je ne sais pas encore si je voterai pour le candidat "de gauche". L'argument anti-sarkosyste pour moi n'étant pas suffisant.
Cordialement
Un Républicain
Cher Jean-Luc, je pense qu'après ce que l'on peut qualifier d'ultime trahison du PS, en regard de leur vote d'adhésion au MES de la pire des manières, c'est à dire sans même combattre un instant alors même qu'un simple vote "contre" aurait suffit grace à leur majorité au Sénat, nous ne devons plus considérer leur candidat à la présidentielle comme un concurrents à gauche, mais comme un véritable adversaire, un ennemi dont la capacité de nuisance à l'intêret général n'a finalement rien à envier à un Sarkozy, ou même un Le Pen.
Il faut être clair : le FdG n'a rien à voir avec le PS, du moins n'a plus aucune affinité ni avec la majorité de ses membres, et encore moins avec son courant politique.
S'associer dorénavant à eux, et parler d'un report de voix dans l'éventualité d'un 2nd tour sans le FdG, mais avec Hollande et quelque soit son adversaire m'est définitivement insupportable.
Je n'arrive plus à situer les limites qui séparent un vote Hollande d'un vote Bayrou ou Sarkozy.
Notre programme est radical et concret.
Aussi, aujourd'hui, notre position envers le candidat du PS pour 2012 doit l'être également.
Pour ma part, et quelque soit les candidats au 2nd tour, si le FdG n'y est pas, les urnes se passeront de moi.
Nous ne pouvons plus être associés à gauche avec le PS, car je crois qu'en continuant de laisser croire à un appel à voter Hollande dans l'éventualité qu'il soit au 2nd tour, quelque soit le cas de figure, nous nuit terriblement.
Par contre, libre à la poignée de parlementaires socialistes qui ont voté contre le MES, d'avoir le courage de quitter définitivement leur parti pour venir rejoindre le FdG.
J'espère également que cet ultime bras d'honneur du PS au Peuple permettra un rapprochement de Joly et Chevènement au FdG.
Oui je sais que c'est un gros mot ! mais assurément la guerre est déclarée !
Pulvar et Montebourg sont agréssés par des gens du FN, en Belgique c'est un groupe de casseurs qui vient d'Allemagne pour taper sur des ouvriers Belges, ces derniers jours c'est une compagnie d'aviation qui déplace son siège en Grêce pour ne plus payer ses employés,lundi prochain c'est TF 1 qui fera passer notre candidat par un trou de souris pour le rabaisser et le diminuer encore, hier le PS a signé un traité qui nous lie poings et mains liés au monde de la finance, donc qui nous vend à notre pire ennemi ! etc etc etc....STOP ! il faut arrêter ces guerres car ce sont nos enfants qui vont mourir, un seul moyen voter et faire voter le FdG et Jean-Luc Mélenchon son porte drapeau !
Notre société se trouve sur un palier qui correspond à ce genre de palier qui existait en 1789 les tyrans sont toujours les mêmes, ils ont gangrénés la terre entière, leur tour du monde est fini, ils reviennent pour l'hallali !
C'est au peuple de refaire le ménage l'Humain d abord, Socrate par ses idées, Platon par ses écrits et tous les autres nous ont laissé en héritage la démocratie, certes c'est un mode de vie difficile à mettre en place et surtout à conserver comme moyen de fonctionnement, mais jusqu'à preuve du contraire c'est le système qui convient le mieux aux gens civilisés Le monde nous a envié lors de notre révolution, il attend aujourd'hui qu'à nouveau nous remettions en place un nouveau système qui prenne en compte, toutes les technologies modernes, notre peuple est estimé faire partie des guides, alors prouvons au monde entier que notre rayonnement culturel n'est pas un vain mot !Si la Présidentielle t'échappes Jean Luc ! surtout ne t'arrêtes pas les législatives te donneront raison et une armée...
Selon le Canard enchaîné de ce jour, FH aurait dit que Jean-Luc Mélenchon "embrrouille en permanence" les électeurs de gauche.
Il me semble que c'est plutôt le contraire. On sera de toute façon vite fixé: FH va-t-il ou non accepter qu'un référendum soit organisé sur l'Europe. Selon Jean-Luc Mélenchon, en effet, "le référendum sur les traités européens est non seulement légitime mais nécessaire". Il s'agit donc maintenant de mettre la pression sur FH pour qu'il se prononce au plus vite à ce sujet.
@ JM77 au 25 (28 février 2012 à 21h56)
""Huit sénateurs verts sur dix ont voté contre". Il me semblait que 2 avaient voté contre et que 8 autres n'avaient pas pris part au vote. Non? Avec mes excuses si je me trompe."
2 EELV ont voté pour la modification de l'article 136 du TFUE (traité de fonctionnement de l'Union Européenne) et 8 EELV n'ont pas pris part au vote. Mais, 2 EELV ont voté pour le MES (Mécanisme Européen de Stabilité) et les 8 autres ont voté contre. Seul le groupe CRC/SPG (Front de gauche) a voté contre les 2 textes, avec 3 sénateurs PS (126 absentions au PS... l'art de ne pas choisir fait passer ces deux textes votés par l'UMP et les "centristes")!
Merci pour tout Jean-Luc, on est derrière vous et toujours plus nombreux.
Une prise de conscience est en train de poindre... Continuons, résistons, avançons, présidons. Place au grand peuple de France !
Cautionner ?
Vu le traitement réservé par TF1, la question se pose: faut-il y aller. Refuser de se prêter à cette mascarade, en donnant les explications, aurait peut-être plus d'impact que d'accepter cette énième manipulation. Ou bien y aller, profiter du direct pour dénoncer et partir en les laissant en plan.
Je profite de cet espace également pour suggérer de profiter de la campagne officielle à la télé pour remplacer les interventions classiques par les deux excellentes vidéos sur la dette et le FN. Cela pourrait surprendre et toucher un nouveau public rébarbatif à tout discours politique;