28fév 12
J’ai écrit cette note face à la Manche, sous un ciel bas et gris mais soyeux comme une étoffe. Ecrire ne m’a rien coûté, sinon du temps. Au repos, j’ai plus de temps pour regarder autour de moi et dans la presse. La passion est intacte, je peux vous le dire. C’est à peine si la lecture de mon ami Jean-François Robredo et de son si captivant « Les Métamorphoses du ciel » arrive à m’arracher durablement de l’accroche du moment. J’ai laissé pour cet été le livre d’Henri Peña-Ruiz sur Marx. Car je connais l’art d’Henri ! Si je m’y mets maintenant, mes discours vont être à nouveau farcis de références trop sulfureuses pour notre époque. Ici, il sera question du passage de François Hollande à l’émission de TF1 et de ce que j’en ai retenu. Car je l’ai suivie avec attention. J'ai relevé deux points précis dans son intervention. Une annonce surprise qui, même improvisée et mal fagotée, avance symboliquement dans le bon sens en matière fiscale. Et une confirmation déplorable concernant l'OTAN. Ensuite il va être question de ma prochaine émission sur TF1 où je suis traité fort mal. Puis je reviens sur la famille Le Pen.
Les travailleurs de l'usine Fralib de Gemenos (13) en lutte contre la multinationale Unilever ont organisé un meeting à La Bourse du Travail à Paris vendredi 24 février. Merci à Moland Fengkov pour les photos en illustration du billet.
Hollande a donc promis par surprise une tranche d'imposition à 75 %. L’effet d’annonce est très intéressant car on y voit un mouvement dans notre sens. Comme une réponse aux progrès de nos thèses dans l’opinion de gauche. Je veux donc l’encourager dans cette nouvelle voie. Mais il faut bien maitriser le dossier pour s’y hasarder. En effet pour convaincre d’une massive réorganisation de la répartition de la richesse il faut avoir une cohérence globale du projet. Les mesures doivent toutes se lier les unes aux autres. Ce n’est pas encore le cas dans le projet Hollande, je crois bien. Voyons cela. Sa mesure s’applique, si on a bien compris, pour la tranche de revenu au-delà d'un million d'euros de revenus. Ce serait une belle intention si elle n'était pas déconnectée du reste de son projet fiscal. Car jusque là le projet de François Hollande défendait la création d'une tranche supplémentaire d'imposition à 45 % au dessus de 150 000 euros de revenus par an. J'ai déjà dit ce que je pensais de cette proposition qui taxe moins les riches que ne le faisaient Chirac et Villepin (48,09 %) et surtout beaucoup moins que Jospin (52,75 %) et Mitterrand (65 %). Plaquée sur ce projet fiscal très timide, la nouvelle tranche à 75 % est un ajout bizarre du point de vue de ce qu’ont dit jusqu’à présent les dirigeants socialistes.
Elle va entraîner un effet de seuil très important ! Car elle crée un énorme trou dans la progressivité de l'impôt entre 45 % et 75 %. Les forts taux d'imposition ne sont légitimes que quand ils grimpent graduellement. Pour cela il faut créer de nombreuses tranches. Comment justifier chez Hollande qu'un euro gagné par quelqu'un qui a 990 000 euros de revenus par an soit taxé à 45 %, alors que l'euro gagné par quelqu'un qui aura 1 million de revenus sera taxé à 75 % ? C'est justement pour éviter ces à-coups dans l'imposition que nous proposons, au Front de Gauche, la création de 9 nouvelles tranches pour aller des 41 % actuels au taux de 100 %. Et ce taux ne s’applique que d’après un indicateur qui peut être lui-même discuté et non d’après un chiffre choisi au hasard. Notre tranche à 100% intervient au-delà de 20 fois le revenu médian, soit 360 000 euros par an. La proportion de 20 fois est choisie en parallèle du chiffre de l’écart maximum autorisé dans une entreprise entre le plus haut et le plus bas salaire dans notre plan! Pour nous c’est un tout que les proportions à appliquer dans tous les domaines sur un sujet aussi symbolique.
Le caractère improvisé et du coup assez symbolique de la nouvelle tranche 75 % de Hollande se vérifie quand on examine le nombre de contribuables concernés. A peine 0,02 % des contribuables seraient touchés, soit environ 4 000 foyers fiscaux. Cela rapporterait au mieux 1,6 milliards d'euros. Alors que la proposition du Front de Gauche de créer 9 nouvelles tranches progressives jusqu'à 100 % rapporterait plus de 20 milliards d'euros. Et rien que notre dernière tranche à 100 % au-delà de 360 000 euros par an toucherait 0,2 % des contribuables, soit environ 40 000 foyers fiscaux très riches. 10 fois plus que la tranche de Hollande. On est ainsi face à deux logiques différentes. François Hollande affiche une mesure symbolique sans impact majeur sur le plan fiscal. L’intention est louable mais la méthode très hasardeuse ! L’alternative est d’organiser une véritable révolution fiscale qui modifie en profondeur la répartition des richesses avec le Front de Gauche.
L'autre annonce qui m'a frappé concerne l'OTAN. François Hollande a déclaré qu'« il ne s'agit pas de dire que nous allons sortir du commandement intégré de l'OTAN ». Ah bon ? Alors pourquoi avons-nous voté contre la décision de Sarkozy quand j’étais au PS ? Surtout que François Hollande lui-même rappelle que c'était « une mauvaise décision » de Sarkozy. Pour donner une tournure plus positive à ce renoncement, son directeur de campagne Pierre Moscovici avait indiqué un peu auparavant qu’« il faudrait donner du sens à la présence de la France au sein du commandement intégré de l'OTAN ». Cela rappelle la volonté de François Hollande de « donner du sens à la rigueur ». Au moins, sur cette question de l'OTAN, la déclaration de Hollande sur TF1 n'apporte pas de nouveauté. La dernière proposition du projet de François Hollande indiquait en effet : « Je m’attacherai à ce que l’OTAN retrouve sa vocation initiale : la préparation de la sécurité collective. » François Hollande confondait ainsi l'ONU et l'OTAN. La "sécurité collective" est l'objectif de l'Organisation des Nations Unies tel que le définit l'article 1 de la Charte de San Francisco : « Les buts des Nations Unies sont les suivants : 1. Maintenir la paix et la sécurité internationales ». A L'inverse, selon l'article 5 du Traité de l'Atlantique Nord, l'OTAN a pour mission d'« assurer la sécurité dans la région de l'Atlantique Nord », c'est-à-dire la sécurité des Etats-Unis d'Amérique essentiellement. L'OTAN n'a jamais eu pour mission d'assurer la "sécurité collective". Et sa "vocation initiale" à laquelle fait référence François Hollande était de protéger les Etats-Unis d'Amérique et leurs alliés européens contre l'Union Soviétique dans le cadre de la guerre froide. La seule chose qui ferait que "l'OTAN retrouve sa vocation initiale" serait que l'URSS réapparaisse… Hé ! Hé ! François, est-ce bien raisonnable ? De tout cela il ne reste qu’une chose : avec François Hollande on reste dans l’OTAN. Avec le Front de Gauche on quitte l’OTAN. C’est clair, non ?
TF1 a fait son choix politique pour sa grande émission de l'élection présidentielle. Trois « prime time » à droite : Bayrou, Le Pen, Sarkozy, un à gauche : François Hollande. Au total six heures pour la droite, trois pour la gauche ! C’est la période de « l’équité » ! Je suis « invité » moi aussi. La gloire ! Mais je passe en soirée, juste après madame Le Pen ! Laquelle dispose d’une heure trente ! Quel symbole donne la chaîne ! Excellente remise à niveau pour ceux qui aurait cru autre chose à son sujet ! Bref, on ne me verra pas avant vingt-deux heures trente. Bien sûr, il y a aura des débordements horaires de la madame qui boude. Je risque de passer beaucoup plus tard. Naturellement les responsables, le moment venu, prendront leur impayable tête d’épagneuls tristes pour le regretter. En privé. On ne me verra seulement que quarante minutes. Vous avez bien lu : une heure et demi pour les fachos, une heure et demi pour Bayrou, quarante minutes pour nous ! Car telle est selon la chaîne « l’équité » qui s’impose ! C’est tellement énorme que peut-être même le CSA va faire les gros yeux, entre deux siestes lucratives. Pas grave. Tout le monde s’en fout dans la profession de ce que raconte le CSA ! Il n’y a qu’à voir quelle suite a été donnée à ses précédentes admonestations. Ainsi va la période de « l’équité » ! Une suite d’abus honteux, sans limite ni sanction, encadrée par des recommandations et de pontifiantes déclarations d’organismes impuissants qui servent de bonne conscience au système. Car cette magnifique commission a déjà fait le coup de « constater » fin janvier que l’équité avait signifié que 7O% du temps de l’audiovisuel avaient été affectés aux seuls UMP et PS. Et ensuite ? Que s’est-il passé ? Rien ! Elle a constaté, c’est tout. Et maintenant elle prévoit de faire un bilan fin mars, c’est-à-dire quand ce sera trop tard ! Car à ce moment-là ce sera la période de l’égalité. Et cette période que vaudra-t-elle quand on sait que plusieurs médias et non des moindres ont annoncé que cette « égalité » était impraticable ! Tel quel ! Il faudra vous souvenir de tout cela chaque fois que vous entendrez tous ces précieux défenseurs de la liberté de la presse faire leur numéro sur les médias au Venezuela et bla bla bla. La seule liberté qu’ils réclament c’est celle d’être tous d’accord pour faire parler en abondance qui ils veulent, faire taire les autres, mentir eux-mêmes sans pouvoir être repris, et biaiser ainsi tous les débats.
Une telle liberté ne nous concerne en rien, cela va de soi. Ni sa défense. Ni davantage celle des olibrius qui mènent cette comédie. Le moment venu va falloir libérer les médias des chaînes qui les enferment dans ce rôle ! Le programme du Front de Gauche le prévoit. Et moi j’en ai la ferme et inflexible volonté. Surtout après avoir observé ce qui s’est passé face aux révolutions citoyennes de l’Amérique du Sud. Partout les lobbies médiatiques ont été sur la brèche contre-révolutionnaire. J’y ai même lu des appels au meurtre des présidents de gauche, des propos racistes et ainsi de suite. Fous ceux qui croient qu’il y a des limites. Rien ne fera jamais oublier que le grand journal du soir au Chili, le « Mercurio » a reconnu trente ans après les faits avoir été payé par la CIA pour attaquer sans relâche Salvador Allende et justifier le coup d’état ! Ne croyez pas que ce genre de vilenie soit réservé aux autres. Voyez dans les télégrammes de Wikileaks qui défile à l’ambassade des Etats-Unis et vous aurez une idée de la permanence de certains procédés. Donc si vous le pouvez, n’hésitez pas à faire savoir de tous côtés votre avis sur ces manières de faire. J’ai déjà dit dans ce blog pourquoi il importe qu’à chacune de ces circonstances nous approfondissions la compréhension par le grand nombre de ce qu’est en réalité la « liberté de la presse » dans notre pays. Et combien il est précieux pour nous qu’augmente sans cesse autour de nous le nombre de ceux qui comprennent la situation et n’ont aucune confiance dans le système médiatique et ses figures de proue.
La préparation de l’émission de TF1 est elle-même un exercice qui fait froid dans le dos comme un grand oral de l’ENA ou de HEC d’où sortent toutes ces belles personnes. Pour mes quarante minutes il y a douze thèmes possibles, en « général ». Comme je n’ai que ça à faire il est vraisemblable que je vais passer mon temps à les potasser. Bien sûr que non ! Surtout que ce genre de panel est un non-sens absolu. Impossible d’y donner une vision d’ensemble qui explique votre angle d’entrée sur un problème. On commence tout de suite par les « détails » soit disant « concrets ». D’ailleurs le mot « concret » est répété cent fois par l’animatrice socio-culturelle de la soirée. Elle n’a pas hésité à demander à François Hollande « concrètement » quel serait le prix de journée « concret » qu’il envisageait « concrètement » dans les maisons d’accueil des personnes âgées dépendantes. Je pense qu’il faut se préparer concrètement à avoir un avis concret sur la taille concrète des mailles des filets de pêche à la berlue d’eau douce ! Sinon quelle preuve serait aussitôt donnée de mon incompétence révélée par le « panel de vrais français » concrets et leurs « problèmes concrets » ! Le plus lamentable dans cette pantalonnade est qu’elle relègue, avec leur accord, les journalistes au rang de potiches spécialisées dans la politique politicienne ! Entre deux vagues de questions « concrètes » sur le prix de journée des maisons de retraite, ils sont autorisés à poser de pauvres questions sur les alliances de deuxième tour hors de tout contexte et de tout contenu. Ils n’en ont que plus de mérite à avoir obtenu de François Hollande quelque chose de neuf avec sa nouvelle tranche d’impôt à 75 % que personne pourtant ne songea à analyser « concrètement ». Il est vrai qu’il faudrait avoir des connaissances concrètes en dehors de celle qui consiste à répéter en boucle le mot « concret ». Concours pour lundi soir : combien de fois le mot « concret » et ses variantes seront utilisés.
Nicolas Sarkozy refuse un référendum sur les traités européens. Il argue qu’il ne sait quelle question serait posée compte tenu de la complexité du sujet et du nombre de pages des traités. Comme preuve du contraire il estime que le traité pour ou contre la monnaie unique avait un sens par sa simplicité. Tout cela est affligeant de puérilité politique. Il n’y a jamais eu de vote pour ou contre la monnaie unique. Le Traité de Maastricht qui contient cette question était déjà un document touffu et interminable en longueurs. Le Traité constitutionnel européen soumis au référendum en 2005 était incroyablement long et complexe. La complexité d’un sujet ne pourra jamais être un sujet d’empêchement en démocratie. Ou alors il faut renoncer à l’idée que le peuple tout entier est souverain. Le régime où quelques-uns sont réputés savoir mieux que les autres par ce qu’ils sont meilleurs porte un nom depuis l’antiquité où il fut imaginé : c’est le gouvernement des aristocrates. Comment peut-il l’ignorer. Ceux qui lui préparent ses réponses et ses argumentaires, eux, le savent bien. J’estime qu’en usant d’un tel argument il ne s’agit pas seulement d’une sottise d’enfummeur. Il est question d’une offense pour l’esprit républicain. Je crois que celui qui est censé incarner le cœur du système républicain doit avoir à cœur d’être toujours très clair sur l’énoncé des fondamentaux du régime républicain. Au risque du malentendu, je parle à ce sujet de « religion républicaine » dont l’énoncé doit être sans cesse rappelé.
Quand une question est formulée très simplement et porte sur un objet unique est-elle pour autant une question simple ? Tout dépend du sujet et non de la forme de la question. Si l’on faisait un référendum réduit à la seule question « pour ou contre la monnaie unique » ce ne serait pas un sujet aussi simple que l’énoncé de la question. En effet serait en cause tout l’arrière-plan économique du choix et les nombreuses conséquences de ce choix dans des dizaines de domaines. Un exemple encore plus frappant est celui qui se constaterait si un référendum « pour ou contre la peine de mort » était organisé. Qui oserait dire qu’il s’agit d’une question simple en dépit de la simplicité de l’énoncé ? On voit qu’elle renvoie à de multiples présupposés moraux, idéologiques, empiriques et ainsi de suite. La valeur d’un référendum ne tient donc pas à la simplicité du sujet du sujet à trancher mais à l’intérêt de ce qui est mis en débat. Cet intérêt s’évalue en fonction de ce qu’il modifie dans la vie de tous. Et aussi du caractère plus ou moins irréversible de la décision à prendre. Le régime des inscriptions à Pôle emploi n’a aucune légitimité à être tranché par le souverain convoqué en assemblée générale pour un référendum. Une loi suffit et dans l’absolu une autre loi peut tout défaire quinze jours plus tard. Les délégués, c’est-à-dire les députés, peuvent décider sans problème : ils peuvent consulter avant de voter et ils rendront compte de leur vote le moment venu. Il en va tout autrement d’une délégation de souveraineté comme celle que contient un traité européen. Par définition l’engagement est censé être irréversible. Par définition il modifie le souverain lui-même en lui retirant des pouvoirs qui le définissaient. Tels sont les raisons pour lesquelles le référendum sur les traités européens est non seulement légitime mais nécessaire.
Je suis conscient qu’une telle exigence est à des années lumières des préoccupations étroites des favoris du PMU de la présidentielle. La misérable défausse des socialistes noyés dans l’abstention en atteste. Ce vote n’a aucun sens d’intérêt général. Il n’est pas question de l’intérêt du pays ni d’aucune préoccupation de ce type. Juste un arrangement entre soi. Cette vérité pitoyable du sens du vote des socialistes sur le MES est avouée par Richard Yung sénateur socialiste des français de l’étranger sur son blog, noir sur blanc. C’est bien ce que j’en disais dans ma note de blog sur le sujet. Il s’agit d’un simple arrangement interne entre courants du PS. « Pourquoi s’abstenir, position peu glorieuse et peu compréhensible ? Parce que la gauche du parti s’est déchaînée sur cette question, essayant de refaire le scénario du Traité constitutionnel. Il était clair qu’il n’y avait pas – à mon grand regret – au sein du groupe PS à l’Assemblée nationale, une majorité sûre pour le voter et que les défections auraient été nombreuses (une vingtaine finalement lors du vote). La situation est différente au Sénat, où une majorité favorable aurait été trouvée. Mais il nous a semblé au Sénat que la division entre les deux groupes socialistes desservirait François Hollande et offrirait un argument d’attaque à Nicolas Sarkozy. Voilà les raisons de notre choix, qui est partagé par le groupe des Verts ». Donc l’abstention socialiste au Sénat est exclusivement destinée à ne pas laisser voir une opposition entre socialistes. Et cela avec l’argument risible de ne pas donner prise à Nicolas Sarkozy… au moment même où l’abstention lui permet de faire passer son traité ! Tel est l’état de déchéance intellectuelle et politique de cette équipe, face à la terrible métamorphose austéritaire de l’Union européenne. Naturellement la manœuvre ne règle rien entre eux. A preuve la prise de position du MJS contre le MES. Sans oublier le fait que ni leur bureau national ni le groupe à l’Assemblée n’aura voté sur le sujet. Hollande a décidé, les autres ont appliqué. Mais qui se soucie encore de tels détails dans cette organisation ? Tel est l’actuel PS. Un décor autour de l’escalier qu’emprunte la nomenclature pour rejoindre ses prébendes. Au Sénat, trois socialistes ont voté non sur plus de cent vingt ! L’appel au vote d'abstention a été fait dans la bonne tradition : c’est Jean-Louis Carrère, le bras droit d’Henri Emmanueli dans les Landes, un des animateurs du « Non » en 2005 qui a été nommé pour faire la salle besogne. Huit sénateurs verts sur dix ont voté contre. Cohn-Bendit a sa réponse.
Dès l'investiture de Marine Le Pen à la présidence du FN en janvier 2011, nous avons compris que la bataille avec le FN changeait d’époque. Bonne occasion d’en finir avec la stratégie du reproche moral qui a été non seulement inefficace mais aussi contre-performante. Nous avons alors opté pour une stratégie de « réplique argumentée ». Un changement d’époque pour nous aussi, hier partisans de la lutte pour l’interdiction du Front National. Nous nous sommes bien vite mis au travail. Nous avons décidé de lui tenir tête et de ne rien laisser passer à chacune de ses déclarations et propositions. C’est ce que nous appelions entre nous la ligne « Front contre Front » ! La première étape visible de cette stratégie d'affrontement fut le duel organisé le 14 février 2011 sur BFMTV et RMC entre elle et moi. Nous l’avons considéré comme un banc d’essai approfondi et travaillé dans une préparation minutieuse et fouillée. La rencontre a eu lieu. Elle fut honteusement méprisée par la bonne presse. « Match nul » avait titré « Libération » en page dix-huit. « Le Monde » avait fait un bref compte rendu renvoyant, lui aussi, tout le monde dos à dos. Tous les autres n’en tinrent aucun compte.
Ce fut une double leçon. D’abord celle du bilan du choc lui-même. Comme nous l’avions minutieusement préparé, nous étions en état de faire un bilan précis sur chaque point. Nous avons eu la conviction que madame Le Pen était très mal préparée et que ses faiblesses en économie et repères historiques lui joueraient des tours. De même nous avons clairement perçu chez elle une volonté de contourner les thèmes centraux de l’extrême-droite. Il est devenu évident que la dédiabolisation qu’elle visait affaiblissait l’impact du discours du Front National davantage qu’elle ne le renforcerait. On se promettait le moment venu d’y revenir. S’agissant des médias, c’était une surprise. Nous pensions qu’ils s’intéresseraient à l’approche nouvelle, c’est à dire argumentée, de notre combat. Nous avions tout à fait sous-estimé leur fascination pour la dame. Et encore moins une plus ou moins secrète banalisation de la haine des arabes et des musulmans qui infeste nombre de rédactions, plus ou moins consciemment. C’est là que se trouve la racine de la sidération, au sens littéral, qui a abaissé les défenses naturelles de l’organisme anti-raciste et républicain. Il culmina parfois avec des pics de grossièreté.
C’est dans « Télérama » du 7 janvier 2012, page 24, que j’ai trouvé l’illustration la plus éclatante de cet état d’esprit, sous la plume de Christine Angot. La rédaction de ce journal, pourtant loin de la réaction à gros sabot, n’a pas éprouvé le besoin de se mettre à distance des relents nauséabonds de cette prose. Lisez mes amis ! « J'aime son sourire, écrit Christine Angot. Ses petites dents bien rangées qui apparaissent sous les lèvres fines lui donnent une expression qui, c'est la définition du charme, n'appartient qu'à elle, même si, à y regarder de plus près, on dirait que ce sont les mêmes dents que son père, qui n'apparaissent que dans les rires. La spécialité de la famille, ce n'est pas le coup de gueule, c'est l'éclat de rire. Les yeux qui pétillent, le regard qui brille, de faire d'aussi bonnes blagues en empathie avec le public. Son père a toujours aimé emmerder le bourgeois, elle le reconnaît. Au Parlement européen, la fille rit encore des plaisanteries du père, elle ne peut pas se retenir. Les dimanches en famille ça ne devait pas être triste. Ce que les gens veulent en France, c'est ça, rigoler. Un débat à la télé avec Marine Le Pen on ne s'ennuie pas. La mode est aux humoristes féminines, aux clichés détournés, les codes ont changé, Marine Le Pen est de son temps, plus encore que la tradition familiale, elle suit le mouvement. Florence Foresti ose dire qu'elle s'ennuie au square quand elle y emmène sa fille, le nouveau code c'est inverser l'ancien, avec une seule constante : continuer d'éradiquer les nuances. Elle suit le mouvement : vous vous êtes trompés, c'est le contraire, le contraire absolu, je ne suis pas anti-juive, je suis anti-arabe, l'extermination était une abomination, point d'exclamation. Son père, tout le monde s'accorde maintenant à le trouver lourd comparativement, comique troupier, moins dangereux, les pères ne font plus peur quand on a compris leur dialectique. Il ne nous faisait pas peur, il nous faisait honte. Or, elle, elle veut le respect. Elle est « extrêmement » attachée à sa réputation, « extrêmement » fait trembler les murs tellement elle insiste. » Consternante prose. Et sans réplique, je veux le rappeler.
Au fond, le FN relooké par la séduction et les bonnes manières féminines de Marine Le Pen, c’était devenu un objet fréquentable et peut-être même profitable pour la bonne société et ses bouffons déjantés. Frédéric Joignot dans « Le Monde magazine » de cette semaine, fait une révélatrice récapitulation de ce qu’a été cet état d’esprit, sous le titre : « Je ne pense qu’à ça ». En commençant par citer « Libération » où l’on a pu lire « Allons au nœud du problème, au plus dur : la sympathie qu’inspire Marine Le Pen » Et de citer Patrick Besson qui la décrit : « Elle m’attendait lente et patiente ses longs cheveux blonds encadrant son visage d’une beauté sévère, carrée, presque militaire ». Joignot conclut : « Tous, fin janvier, semblaient rêver de danser avec elle à Vienne au bal des néo-nazis du FPÖ, l’extrême-droite autrichienne ». Je le voyais bien, en effet. Coté mâle, la sidération n’a pas hésité à s’habiller de prétextes plus lourdingues. Ainsi quand, selon Joignot qui le rapporte, Régis Jauffret écrit : « C’est exactement le genre de fille qu’on a envie de sauter entre deux portes ». Cette version féminine érotisée du fascisme n’est pas un hasard. Le journal « Marie-Claire » a fait une superbe enquête sur ce thème pour constater comment dans toute l’Europe et dans le nouveau monde, l’extrême-droite a mis en avant des visages féminins pour donner au mal la force rendue banale de la suavité féminine. C’est d’ailleurs dans ce registre qu’a été organisée la ligne de défense du lendemain de la déroute télévisée de Marine Le Pen face à moi sur France 2. Sur internet, les trolls et les partisans ouverts, ont lourdement chargé sur mon agressivité masculine et ainsi de suite. Ce n’est pas un hasard si le père Le Pen a fait mine de s’étrangler dans le même registre en m’accusant d’être « un voyou » qui « s’attaque une femme ». Et Jean-Michel Aphatie, sans innocence, aussi relaya l’offensive en dénonçant ma « mysoginie » révélée selon lui par ma boutade sur la « semi-démence » de la madame. Naturellement rien ne révèle mieux la distance qui sépare tous ces gens du féminisme que leurs réflexes de protection à l’égard des « faibles femmes », un classique du machisme ordinaire.
Ce qui me paraît remarquable depuis que tout ceci a eu lieu c’est l’extrême décalage que j’ai observé dans les réactions. Décalage des réactions des sommets et ceux de la base. Les retours de terrain sont très clivés. Ils nous parlent d’un choc entre l’enthousiasme des nôtres et du désarroi des autres. Les gens sont très nombreux à nous témoigner de la sympathie et à venir vers nous. A l’inverse, au sommet, dans les commentaires médiatiques l’essentiel va du côté d’un renvoi dos à dos, sur le mode « match nul entre nuls ». La croûte n’est pas percée. Le registre dominant reste la mise au même sac des populismes. Plantu est passé par là et il a réitéré ses saletés dans le dernier numéro de l’Express. Celui-là même où une brève interroge : « Marine Le Pen, nouvelle icône féministe ? » AAAAH ouiii ! Ça, c’est du journalisme ! La garde est totalement baissée. Au prix d’une incroyable cécité. Ainsi quand le père Le Pen en appelle à la solidarité des journalistes avec leur « confrère » Brasillach ! Pas une réaction. Consternant. Mais réagir aurait obligé à tout reconsidérer depuis le début. Me donner raison si peu que ce soi est, pour certains, plus répugnant qu’être assimilé à un criminel antisémite ! On connaît ! C’est la ligne « Plutôt Hitler que le Front populaire » qui fut le slogan de la droite anti-communiste avant la débâcle de 1940.
De tout cela nous avons tiré les leçons de longue main. En examinant le bilan de notre assaut sans effet de janvier dernier, j’ai imaginé comment je m’y prendrais pour recommencer sitôt que nous en aurions les moyens. Deux raisons à cela. D’abord ne pas renoncer à vouloir stopper la promenade de santé du Front National sur sa ligne soit disant « dédiabolisée ». Ce n’est pas le plus dur à imaginer. Mais pour le faire c’est l’occasion qui ferait le larron, je le savais bien. Cette dédiabolisation n’est pas une tactique qui résiste au choc, compte tenu de comment est faite la composition de cette mouvance. La victoire de Marine Le Pen au congrès du FN de janvier dernier est une apparence trompeuse. Sa ligne et sa candidature ne l’ont emporté qu’au prix d’une grosse, très grosse brutalisation du Front National réel. Le pari de Marine Le Pen serait un pari perdu d’avance selon moi sitôt qu’une résistance sérieuse se ferait jour. Mais elle s’y cramponnera car elle a tout misé là-dessus. Le deuxième objectif était d’obliger le large espace de l’opinion progressiste et anti-raciste à se réveiller, bon gré mal gré. Comme il ne fallait rien attendre du système médiatique et des belles consciences, la partie se jouerait autrement. L’idée était qu’aussitôt atteint un point de crédibilité, la force acquise serait projetée sur la cible pour provoquer la bagarre qui l’obligerait à sortir de sa coquille. Ce que je n’imaginais pas c’est qu’elle se cramponnerait à la stratégie de la « respectabilité outrée » jusqu’au point de s’enfermer dans la bouderie absurde de l’autre soir. Notre offensive a commencé dès le lendemain de l’émission de France 2 en janvier. Dès que nous avons constaté, avec le succès imprévu du meeting de Nantes, que nous tenions le bon bout, j’ai attaqué dans tous mes meetings. A Metz et Besançon ce fut la grosse artillerie. Mais une seule étincelle : « semi démente », mis le feu à la plaine médiatique. Vous connaissez la suite jusqu’à cette semaine.
Depuis un an, nous n'avons cessé de travailler à mettre au point les munitions de la bataille. La réplique par le débat argumenté a fait l’objet de nombre de séances de formation et d’escarmouches bien analysées ensuite. Un grand nombre de dirigeants et militants du Front de Gauche se sont mobilisés pour décrypter les positions et les propositions de Marine Le Pen. Parmi mes proches deux responsables de premier plan se sont mis au travail le stylo à la main. Il s’agit d’Alexis Corbière, secrétaire national du Parti de gauche et de mon directeur de cabinet Laurent Maffeïs. Mafféïs a opéré la collecte systématique de nos arguments et en a présenté une version clef en main dans un livre d’accès facile : « Les cinq mensonges du Front national – Réplique à Marine Le Pen », publié en septembre dernier aux éditions Bruno Leprince. Fort de ce travail minutieux de décryptage, ce livre démonte méthodiquement les principaux rayons du fond de commerce lepéniste. On y découvre comment le "tournant social" mis en scène par Marine Le Pen n'est qu'un simple vernis sur un programme dont le fond reste particulièrement libéral. Au point de dessiner un véritable programme commun de l'UMP et du FN. La dernière proposition de Nicolas Sarkozy de baisse des cotisations salariales pour augmenter le salaire net étant d'ailleurs un copié-collé d'une proposition de Marine Le Pen. Ce livre démonte enfin quelques refrains médiatiques sur lesquelles le FN surfe depuis un an. De la dynamique électorale très relative de Marine Le Pen à son pseudo ancrage ouvrier du FN en passant par sa dimension de "femme" candidate. Ce livre ne s'arrête pas au démontage argumenté des propositions du FN. Il leur oppose à chaque fois les propositions alternatives portées par le Front de Gauche. Il porte un message d'optimisme de combat : il n'y a pas de dynamique Le Pen qu'une gauche claire et décomplexée ne puisse stopper et faire reculer. Dans les têtes et dans les urnes.
« Le Parti de l’étrangère. Marine Le Pen contre l’histoire républicaine de la France », a été publié début janvier par Alexis Corbière aux Editions Tribord. Alexis est professeur d’histoire. Il est aussi un des orateurs nationaux du Front de Gauche. C’est, durant cette campagne, un de mes conseillers politiques, aux côtés de Laurent Maffeïs sur toutes les questions qui concernent le Front National. Conseiller de Paris et Premier adjoint de la Maire du 12e arrondissement, il sera candidat du Front de Gauche aux élections législatives de juin 2012 dans la 8e circonscription de Paris. Il a relevé la longue liste de toutes les figures de la gauche, de la République ou de la résistance, dont se réclame depuis deux ans Marine Le Pen par voie d’affiche, dans ses discours ou lors d’émissions télévisées : Roger Salengro, Jean Jaurès, Victor Schoelcher, Charles de Gaulle ou Georges Marchais, etc… Peut-on rester silencieux devant de telles appropriations, demande Alexis ? Elles se construisent le plus souvent sur des manipulations assez frustes, quand ce n’est pas du révisionnisme historique. Les engagements de chacun de ces personnages n’ont bien sûr rien à voir avec le discours actuel ou passé du Front National. Bien au contraire. S’ils étaient encore vivants, ils en seraient des adversaires résolus. Mais ces manipulations historiques doivent être pointées et comprises. Elles ont essentiellement pour but de masquer où sont les vraies racines historiques du Front National. Pourtant elles plongent dans le temps profond, depuis le long combat des penseurs contre-révolutionnaires, des adversaires de la République et des idées des Lumières. Même si le vocabulaire et la stratégie de l’extrême-droite ont beaucoup changé dans la vie politique de 2012 par rapport aux années 30, il n’en reste pas moins que bien des références et des slogans du FN ont pour origine des expériences de l’entre-deux-guerres. En ce temps-là aussi, certains se présentaient comme « Ni droite, ni gauche, Français ! ». Les principaux historiens s'accordent pour considérer qu'il y avait là une tentative de bâtir un parti « fasciste à la française ». La source d’inspiration intellectuelle de la direction du FN est là. Corbière vient de le montrer de nouveau dans sa dernière note de blog en partant de ce qu’a révélé le dernier coup de gueule du père Le Pen venant à la rescousse de sa fifille. Reste que son livre est une mine pour comprendre le présent des luttes du FN. En 192 pages, dans un style clair, le livre d’Alexis apporte des éléments de réflexion et de réponse pour comprendre les impostures de Marine Le Pen. Il éclaire en quoi la filiation historique du Front national est étrangère à l’histoire républicaine de notre pays. C’est le paradoxe de cette famille de pensée : s’il y a quelque chose d’étranger à la France telle qu’elle s’est réellement construite, telle qu’elle est vraiment, c’est au FN que cela se trouve.
L’onde de choc de l’émission « Des paroles et des actes » n’a pas cessé de produire ses effets. Trois jours plus tard, le père Le Pen a désavoué sa fille en proposant le débat avec moi. Les grossièretés qui entourent cette offre ne font pas perdre de vue l’essentiel du propos. C’est un désaveu de la fille. Et un démenti à l’information relatée le soir même par les amis plus ou moins avoués du clan selon lequel le père aurait appelé sa fille dès le soir pour la féliciter. Je note que la réplique de ladite fille n’a pas tardé. Dès le lendemain aux « 4 Vérités » elle a pris ses distances avec lui à propos de ses déclarations sur le collabo antisémite Brasillach. Le feuilleton commence.
Jean-Luc,
Petit intermezzo.
Plus rien ne semble étanche. Charlyne, 9 ans, notre fille a fait ce lundi sa rentrée scolaire après une révision assidue de son programme d'histoire, au milieu des piles de tracts à distribuer samedi sur le marché.
Interro, pas surprise.
A la question: "Quel est le nom du chef des gaulois?"
Réponse : " Jean-Luc Mélenchon" (ibid) - sans faute dans le texte!
Commentaire en rouge de l'instit: "il faut attendre les élections pour en être sûr!"
Fou rire ce matin dans la cour de récré.
Ca se lâche! Tout est poreux! Avec toi, le 18 à la Bastille.
La bise.
@Superbo 183 et 194
Une décimale de plus et on aplatit entre les poteaux !
J'apprécie particulièrement ce billet écrit sous un ciel bas et gris mais soyeux...
Intervention d'une milice dans un conflit social en Belgique provoque la colère !
C'est pas nouveau, nous n'avons pas su nous unir, mais le capital l'a fait.
Je me souviens d'une fermeture d'usine Renault en Belgique, j'étais frontalier. Nous avons mené une bataille d'un côté et de l'autre de la frontière, sans succès. Nous, les français, nous étions bien contents que Renault ne licencie pas chez nous. Merci aux commentaires venus de la Belgique.
L'industrie textile, les mines, Arcelor Mittal à Florange... les grands industriels sont "unis", ce que Mittal ne peut plus faire en France au niveau de l'environnement, il le fait chez lui.
Encore combien d'années pour réagir ?
Seuls, nous ne pouvons rien, le FdeG réagit, je le crois, plus large que notre petit territoire.
Merci à ce blog que je lis chaque jour et auquel je n'ai pas participé depuis longtemps.
Grâce à la troika, les Grecs ont des nouveaux cadeaux : si vous avez moins de 25 ans le minimum de votre salaire passera de 731€ à 497€ (-32%). Si vous avez plus de 25 ans vous toucherez au minimum 548€ (-25% seulement). Le coût de la vie à Athènes est le même qu'en France. Dans les Iles c'est pire puisque tout est transporté par bateau. Et le super est à 2€.
Pendant ce temps, l'ex maire d'Athènes et ex ministre des affaires étrangères grecques et ex dirigeante de la Nouvelle Démocratie (droite) a du répondre à une enquête sur le transfert d'1 000 000 € sur une banque Anglaise.
L'honneur est sauf : c'est pas elle, c'est son mari... ouf
à ydaho - 12h27 :
C'est plus grave que ça...
La "peur du 21 avril" ce n'est pas la crainte de voir élus les fachos. C'est la crainte de ne pas avoir de candidat de gauche au second tour. Autrement dit, c'est la peur de ne pas avoir de choix.
Et c'est bien pour celà que c'est grave : pour éviter le risque de ne pas avoir de choix au deuxième tour, le "vote utile" impose de restreindre son choix dès le premier ! C'est totalement absurde !
Peut-être sortirions-nous de cette absurdité en présentant les choses d'une autre façon : au lieu d'évoquer la présence d'un candidat de gauche au second tour, parlons plutôt de la présence d'un programme de gauche ! Et là, il n'y a pas photo...
Je pense que ce serait, d'ailleurs, une bonne réponse que Jean-Luc Mélenchon pourrait rétorquer aux journalistes qui s'acharnent à faire diversion sur cette question du second tour : ce n'est pas un homme plus ou moins issu d'un courant historiquement lié à la gauche qui importe, mais bel et bien une politique de gauche
Contre le "vote utile" ? Le vote efficace !
Dans le sens de la lutte argumentée contre le FN, j'ai commis une petite vidéo présentant le bureau politique 2012 du FN afin d'ouvrir les yeux des aveuglés sur qui sont réellement les ministrables d'un gouvernement FN : http://www.dailymotion.com/video/xp35qm_bureau-politique-du-fn-2012_news. Servez-vous en librement.
Bravo Mr Mélenchon, oui, car à côté de certains candidats voir même homme politique, votre lucidité sur la situation actuelle de notre pays ouvre les yeux à certains Français, perdus dans cette brume Sarkozihaine. Chapeau bas Mr Mélenchon, on est avec vous;
à Menjine - 12h42 :
A ce stade de notre campagne, tout ce qu'il nous reste à faire n'est-il pas, effectivement de transformer l'essai ?
En tout cas, ça fait toujours 2 points de plus...
C'est pour vous que je voterais et j'espère vraiment qu'un maximum de personne en feront autant : un président passionné, intelligent et cultivé, ca nous changerait ! Donnez le meilleur de vous même aux émission télévisées ! Votre "non-débat" avec Marine Le Pen m'a fait "tilt", je me suis demandé pourquoi elle semblait avoir si peur de vous. Vous devez surement détenir certaines vérités qu'elle ne puisse contrecarrer. Ne lâchez rien!
Depuis très très longtemps j'attends une révolution (puisqu'une évolution paraît peu probable), j'attends qu'on détruise ce système du capital, espèce de religion du fric : La plupart des gens qui votent à droite ne se rendent même pas compte qu'ils sont endoctrinés, ils ont des oeillères tellement épaisses et larges qu'ils ne voient pas qu'on les pousse du haut de la falaise sans parachute.
Bon, donc je suis ravie de vous voir, vous écouter : enfin des paroles sensées, et on sent le bonhomme qui sait de quoi il parle : pas de langue de bois, mais du concret.
Bravo Jean-Luc ! j'espère que vous allez faire un super score, vous le méritez... et nous le méritons !
Je zappe sur BFM avec l'espoir de voir Jean-Luc au salon de l'agriculture et je tombe, oh surprise, sur une conférence de presse à laquelle il assiste avec P. Laurent. Chouette ! De courte durée hélas ! P. Laurent prend la parole à la suite de Jean-Luc pour ajouter sans doute un argument à la question posée sur l'Education Nationale et hop coupé ! Fini le reportage ! Et il faut rester calme !
Quelques remarques concernant la proposition de Sarkozy aux enseignants.
Nous nous sommes battus durant des années pour obtenir dans l'enseignement professionnel le même traitement d'horaire/semaine que dans les lycées : les 18 heures. Une grande conquête que rêvent d'anéantir la droite et quelques socialistes dont la pensée dévie (Royal, notamment). Un enseignant ne peut, sous peine de se retrouver à l'asile psychiatrique, enseigner 26 heures/semaine. Les préparations matérielles, les corrections, le travail de recherche, le suivi des élèves, les préparations aux examens, le suivi des séquences en entreprise, les réunions, les relations avec les parents, et j'en passe, s'ajoutent aux 18 heures devant les élèves. Chacun peut comprendre cela et Jean-Luc le sait lui qui fut ministre de l'enseignement professionnel. Sarko a supprimé tant de postes que les conditions de travail se sont aggravées dans les établissements et qu'il s'en suit forcément une carence en heures. Alors, on a proposé aux profs de faire des heures supplémentaires. Certains acceptent évidemment, surtout les jeunes enseignants, car les salaires sont très moyens et cela arrondit les fins de mois : attention, ces heures que vous acceptez représentent des postes pour d'autres et un jour on les intégrera dans votre service et vous ne serez plus payés en HS. Et voilà ! la boucle est bouclée.
Je suis avec interêt les commentaires postés ici, pas de doute, Jean-Luc Mélenchon représente un formidable espoir pour nous, peuple de gauche. Il n'empèche que "l'abstention dynamique" pronée par le PS à propos du MES aura des conséquences funestes au cas où FH se retrouverait au 2ème tour car il n'y aura pas de report de voix "automatique" pour FH. Nous sommes nombreux à le penser et le dire ici.
Faisons donc de cette journée du 18 mars une journée de mobilisation générale!
Tous et toutes avec Jean-Luc!
Jean Luc Mélenchon,
Je tenais tout particulièrement à vous remercier pour cette dynamique largement répandue autour de cette élection ! Membre du PCF depuis 20 ans, et tombée dans la marmite dès le plus jeune âge, j'ai eu l'habitude de mener des campagnes...d'abord en poussette, puis sur les épaules de mon père, à la JC pour finir maire-Adjointe sur ma commune. Militante de naissance, c'est la première fois que je ressens une telle dynamique Le FdG a réussi à convaincre les plus éloignés, les plus écoeurés de la politique...les plus hésitants ! Le rassemblement est une preuve d'amour de l'être humain, se rassembler, c'est aussi accepter les différences, alors bravo à ce FdG ! Depuis peu, sans jamais défendre le culte de la personnalité, vous avez déchaîner les foules, c'est un plaisir que d'assister à vos émissions, meetings, interviews....même si nous ne pouvons que déplorer votre absence des médias !
Alors, dans cette dernière ligne droite, ne ménageons pas les efforts, fonçons pour écraser cette droite dure qui dure ! Nous serons trois et peut-être quatre générations à venir prendre la Bastille ! Je serai assise (à quelques mois d'un heureux évènement) à côté de mes parents,grand mère et vais tendre mes oreilles!
Merci à tous les militants qui occupent les marchés chaque semaine, merci à tous les organisateurs des évènements en off, merci à tous ceux qui mettent leur espoir dans votre candidature pour défendre l'intérêt général.
Bien à tous, Rachel Derouault
Bonjour,
J'ai été également extrêmement choquée par l'inégalité du temps de parole distribuée par TF1. N'y a t'il pas moyen de le faire remarquer en direct, lundi prochain lorsque vous serez invité ?
C'est inadmissible que Le Pen ait plus de temps de parole que vous et qu'en plus elle passe en début de soirée, là où le taux d'audience est le plus haut.
Bon courage pour la suite, on est avec vous et on y restera!
France-Inter, qui nous gonfle depuis dimanche avec les reportages sur la visite du salon de l'agriculture par Sarkozy, Bayrou et Hollande, n'a pas été mis au courant de la visite de Jean-Luc Mélenchon aujourd'hui. Absolument rien au journal de 13 heures. Démonstration de l'équité selon les radios du Service Public...
Merci de porter aussi bien les idées du Front de gauche.
N'ayant jamais eu de réponse sur le blog ou sur Facebook, après avoir téléphoné à l'usine où on devait me donner des nouvelles. J'espère avoir plus de chance d'une réponse ici.
Pourriez-vous légitimer le forum que j'ai créé pour le front de gauche et dont voici l'adresse ?
Discutions, débats, vidéos, votre blog en "rss", tchat, tout y est. Un lien sur les différents sites du front de gauche, votre blog, serait sympa. J'aimerais aussi déposer ce nom de domaine : placeaupeuple2012-forum.fr. Il me faut une autorisation pour cela. Je viens à Paris le 18 Mars. Croyez vous un petit entretien possible à l'usine par exemple ?
[Edit webmestre : Hélas, non, il m'est impossible de "légitimer", comme vous dites, le forum que vous avez créé. La raison est simple. Jean-Luc Mélenchon, candidat à l'élection présidentielle, ne peut en aucun cas associer son nom et donc sa responsabilité, à un média sur lequel il n'aura aucun contrôle et surtout aucune possibilité de modération. Le risque est trop grand. L'exemple des commentaires de ce blog montre qu'en l'absence de modération, même les militants les plus convaincus sont capables d'écrire tout et n'importe quoi.
C'est donc bien vers l'équipe du site Place au Peuple que vous devez vous tourner.]
Sur BFM ce "midi", Jean-Luc Mélenchon au salon de l'agriculture, je ne relate pas vous ne manquerez pas de le faire. Ensuite le candidat Hollande dans un autre lieu que je n'ai pas reconnu. Et pour cause, BFM a trouvé une nouvelle tactique ces deux la ont été interviewés dans le brouhaha. Résultats : inaudibles !
Survient la Le Pen, interview "class" dans un studio et donc chaque mot bien entendu.
Je me suis barré, je suppose que le suivant était Sarko (dont vous avez surement remarqué que tous les matins il est filmé et suivi lors de son arrivée (pedibus) a son QG de campagne, et malgré tout parfaitement. C'est pourtant fréquenté ce coin).
Et bien sur, sourires émerveillés des deux présentateurs. Surement tout heureux de la nouvelle trouvaille ?
dépité...
Juste pour dire que NS a fait des "propositions" sur l'education d'une incroyable pauvrete politique et intellectuelle, et qu'il a partiquement offert au FdG une bonne occasion de mettre de son cote tous les professionels de l'enseignement par une courte campagne de comparaison avec celles de FdG. un gateau. bien plus facile que le coup de MES.
Première page du "canard" (pas les gros titres), ils ont beaucoup aimé la réponse de Jean-Luc Mélenchon a Marine !
Ca vous laisse une bonne moitié en parlant de la "semi-démente". Ils ont raison, c'est avec l'humour
que nous pouvons nous démarquer.
Qué sé vayan todos, très vite.
Après avoir lu le billet d'aujourd'hui, je tiens à présenter mes plus plates excuses aux 8 sénateurs écologistes que j'avais fort injustement qualifié de "trouillards" hier (même si les chances qu'ils me lisent sont minces) lors du commentaire 881 sur le post précédent. En effet, ils n'ont pas pris part au vote lors du 1er scrutin, celui sur la modification de l'article 136 du Traité sur le Fonctionnement de l'Union Européenne (dit clause de "no bail-out" qui empêche l'aide aux états en difficulté), mais ils ont bien voté contre le MES lors du 2ème scrutin. Ce qui est parfaitement logique puisque, ne voulant pas du MES, il n'y avait pas lieu de leur point de vue de modifier le TFUE. Merci à eux d'avoir défendu l'intérêt général du peuple, et merci à leurs collègues députés qui avaient eu la même attitude le 21 février. Effectivement, comme le souligne notre candidat "Cohn-Bendit a sa réponse". A ce sujet, il y en a dans mon entourage qui ont été troublés par ses déclarations, pensant que c'était encore un courageux révolutionnaire de gauche refusant la langue de bois. A ceux qui rencontrent les mêmes difficultés, je conseille de renvoyer les naïfs à la lecture d'un article du journal "La Décroissance" intitulé "Le vrai visage de Cohn-Bendit".
@ Jean-Luc Mélenchon, @ Superbo 183 et @ tous
Oui, je crois que l'idée de rapprocher notre combat de l'image du rugby est excellente.
Ancien rugbyman moi même, il y a longtemps que je pense que ce sport contient des vertus comparables à celles requises pour être efficaces dans la lutte des classes et que je dis, sous forme de boutade, que tout vrai militant de gauche devrait obligatoirement être aussi dans le rugby, comme joueur ou comme supporter d'une équipe et l'encourager lors de ses matchs.
Il ya bien sûr des abrutis comme partout, mais ses bases sont tellement riches : solidarité, fraternité, humilité, respect, dévouement au collectif, aptitude à la résistance.....
Seul, individualiste, on n'est rien, alors que, bien soudés, des présumés plus faibles remportent des matchs.
Des métaphores autour du collectif qui fait la force, d'un pack qui avance, d'un placage désintégrant l'adversaire (cf Jean-Luc Mélenchon face à MLP), du fait que chacun trouve sa place (petits rusés, petits rapides, grands, gros) et que l'ensemble constitue une force équilibrée, etc....
pourraient aider à illustrer le combat politique du Front de Gauche.
Bonjour Mr Mélenchon,
Bravo à vous, enfin un candidat digne d'intérêt, qui donne l'envie d'aller voter, de se battre contre tous ces démagos. Toute la famille vous soutient! Je suis débutante en compréhension de la politique, mais je n'ai de cesse de m'éduquer à travers vos livres et ceux de votre entourage (je fais référence au livre de Jacques Généreux "Nous on peut"). Il me manque encore du savoir-faire pour convaincre mon entourage que vos idées sont les bonnes..... donnez-nous les moyens de partager ces valeurs, ces principes d'une république citoyenne! Apprenez-nous à divulguer les idées de façon efficace pour être le plus grand nombre à voter pour vous le 22 Avril!
Merci encore de nous redonnez espoir d'un monde meilleur pour nous et nos enfants....
@ydaho
Hollande est au Royaume-Uni en train de rendre visite à Ed Miliband, le président du Labour party. Lu sur le Guardian hier soir. Pour parler de son obsession récurrente, à savoir la croissance à tout va.
Bonjour Jean-Luc;
A supposer que le PS soit la prochaine couleur présidentielle dans notre paysage, pourrais tu me dire quels seraient les ministères susceptibles d'être représentés par le Front de Gauche ? C'est bien se que prône Hollande dans son slogan! De la part d'un militant associatif, de l'éducation populaire, de la prévention sociale et éducative. Merci beaucoup camarade
Moustapha
Bravo, Jean-Luc pour ton interview à l'émission « Cuntrastu » sur France 3 Corse.
On voit que tu connais bien la question, grâce sans doute à D Bucchini, et que tu n'as cédé à aucune facilité, alors que les journalistes cherchaient à te coincer sur le "peuple corse", et sur les langues régionales
Tu as su surtout montrer "concrètement", comme ils auraient pu dire, quelle est la voie de la raison pour ceux qui jusqu'à présent se réclament de leur "corsitude", tout en votant gentiment pour les 4 Dalton du capitalisme financier débridé qui ne donnent aucune chance au développement local.
Je précise, Jean Luc n'est pas obligé d'accepter les conditions infamantes de TF1. Marine Le Pen avait demandé un débat avec un membre de L'UMP pour des paroles et des actes et obtenu satisfaction (Guaino). Tout se négocie.
Le jour où Jean-Luc Mélénchon ecrit ce billet, il est dans l'hexagone, sur les bords de la Manche.
Il se trouve qu'au même, le très libéral François Hollande, lui, est de l'autre coté de la manche pour dire aux Anglais, banquiers bien connus : "I'am not dangerous" (Je ne suis pas dangereux).
Si Hollande n'est pas "dangerous" pour les banques, c'est clair. Mais il est très "dangerous" pour les peuples !
Jean-Luc Mélenchon, lui, est favorable à "l'humain d'abord". La différence est claire et nette !
"Nous, on peut!"
Mr Mélenchon,
Bravo pour votre clairvoyance et pour la cohérence de vos idées.
Le sort du monde entier est lié et seul votre programme permet de remettre l'humain et l'environnement au coeur des préoccupations. Que la France soit la première à oser franchir le pas de l'humanisme et que nombre de pays nous suivent! Pour l'avenir de l'humanité toute entière, parce que c'est de cela dont il est question quand on regarde plus loin que le bout de son mandat...
Une expat qui croit enfin au pouvoir politique pour le peuple, par le peuple et qui rêve pour ses enfants d'un monde débarrasé du néolibéralisme
Je suis étonnée de la réaction de certains "moutons" qui commentent la proposition de NS pour les profs.
Certains disent que NS, en faisant cette déclaration, souhaite récupérer l'électorat enseignant. Et bien non, et il réussit encore sa campagne de division. Il sait que cet électorat est fondamentalement de gauche, alors il l'oppose une fois de plus aux salariés du privé.
Pensez donc, cet homme généreux propose à un prof qui travaille 18 heures semaines de faire 8 heures de plus pour "quand même" 500 € de mieux ! Qui, dans le privé, payé au ras des paquerettes, n'accepterait pas cette proposition : 8 heures de plus pour 500 € de plus (soit 62.50 € de l'heure) ?
Et les profs qui insistent en disant 25% de plus contre 40% de travail en plus... etc.
Non, Mmes Mrs les enseigants, sur une base hebdo de 39 heures, 47 heures cela représente une augmentation de 20% du temps de travail. 25%, c'est dont la majoration normale pour les heures supp.
Et si, plutôt que d'augmenter la durée de travail des gens en place (au delà de la durée légale), il embauchait des jeunes, formés, au RSA. Et pourquoi n'a t'il pensé à faire cette proposition plus tôt ? Aurait il trouvé quelques billets en vidant ses tiroirs à l'Elysée en vue du déménagement du mois de mai ?
Finalement, ce que nous devons retenir de sa proposition, c'est qu'on manque d'enseignants et cela accrédite le programme du FdG.
@papinard33
Excellente ta réflexion en post 152. J'espère que Jean-Luc Mélenchon en fera un bon mot repris dans les média. Être à l'ouest n'est vraiment pas de mise par les temps qui courent.
Ne sens-tu pas le printemps arriver en France et cette odeur de jasmin de plus en plus douce et marquée ? C'est évident maintenant, le "Vent nous portera" "hasta la victoria siempre" camarade citoyen ! Que se vayan todos !
jean le hussard (182)
"La mort suspecte de M. Bérégovoy n'était elle pas liée à la volonté de ce dernier de dénoncer les grandes manips dans lesquelles il fut entrainé malgré lui ?"
Paix à son âme. Mais c'est quand même lui (lorsqu'il était ministre des finances puis 1er ministre) qui a libéralisé les règles permettant à la finance de la France d'intégrer les normes mondiales.
Concernant la journée de la CES aujourd'hui 29/02. Un point mérite une attention. Sans vouloir froisser nos camarades de la CFDT, F.Chérèque, qui dénonce à juste titre, à la télé, le rôle dévastateur d'absence d'uniformisation des normes sociales en Europe et des traités qui accablent la Grèce. Il ne s'associe pas au manifestations Françaises sous prétexte de risque de politisation du mouvement. Pour casser son propre mouvement il n'y a pas mieux. Il y a toujours quelque chose qui ne va pas avec ce monsieur. Nicole Notat (ex secrétaire CFDTet qui préside le club du Siècle) on comprend, mais lui, il n'est même pas son père (celui qui accompagné le coulage de la sidérurgie avec le PS et J.Delors).
Concernant les médias. Il n'y a aucune excuse. C'est prémédité, c'est une stratégie orchestrée et implacable. Ce n'est même pas un complot. JL Mélenchon est un trubilion au bipartisme tel que les détenteurs du capital l'envisagent. Croire que même si les sondages nous sont favorables et que la période d'égalité arrive, leurs comportements changeront, c'est une utopie ! ils iront jusqu'au bout. Ils veulent, ils ont choisi: 1-NS/ 2-FH.
Rappel: si vous n'avez pas de bouton donné par médiamétrie, votre audience télé n'est pas mesurée.
Pour TF1, je subodore que les questions d'ordre économique seront donnée en amont à MLP. Peut-être toutes les questions.
@baptou 120 :
Ne prenez pas au pied de la lettre les traits d'humour de Jean Luc Mélenchon. Il manie l'ironie avec un certain sens de la provocation, salutaire en ces périodes de "politiquement correct".
Bonjour Jean-Luc,
Merci à toi de faire vivre le Front de gauche dans cette campagne des présidentielles où l'on nous entend certes trop peu mais bien plus que d'habitude. Je suis au PCF depuis 10 ans et j'ai 28 ans. Mon premier vote s'est déroulé au premier tour de la présidentielle 2002. Tu imagines le désarroi dans lequel j'ai été et j'ai alors décidé de m'engager politiquement. Aujourd'hui je suis élue en charge de la jeunesse dans ma commune et je me réjouis de faire ta ou plutôt notre campagne. Je me réjouis des tremblements de l'UMP, du PS et du FN devant notre candidature. Vive le front de gauche, vive le communisme en son sens noble, et merci de nous faire vibrer de tes beaux discours, empreints d'intelligence et d'espoir.
Je te dis à bientôt et que mon mari qui est au PS va voter pour toi.
@bibi
Merci d'avance de
a) lire moins vite les commentaires - pour ne pas accuser trop vite des gens de "moutons" sans avoir saisi le sens de leur propos et
b) de ne pas etre si cathegorique dans les calculs de la duree du travail des professions que vous ne conaissais pas. Les enseignants ont bien une semaine complete de travail de 35 heures. Les 18 heures sont les heures des cours. Le reste est bien rempli par des choses "mineurs" comme preparation de cours, corrections des copies et plein d'autres elements de la vie scolaire.
Et puis je recommende ce petit reportage au cas ou vous voulez savoir si "500 eur de plus" qui vous ont tellement impressione est une proposition realisable, par un ex-minsitre de l'education qui l'a essayer cette mesure en son temps.
Une belle maniere de diviser les gens c'est de juger sens se donner la peine de comprendre.
Ca aide beucoup les causes morbides des ultraliberaux et c'est a eviter a chaque occasion pour faire vivre l'Humain d'abord et la VIe republique.
Si Hollande a subitement annoncé sa taxation de 75% au dessus d'un Million d'Euros c'est sûrement l'indice qu'il est en possession de sondages qui indiquent une montée de JL Mélenchon et d'une baisse de Bayrou. Tout à coup comme nous sommes plus hauts que le MODEM alors, hop, il fait cette proposition improvisée.
Je ne sais si je vis dans un coin particulier mais autour de moi je sens qu'il se passe vraiment quelque chose du coté des intentions de vote pour notre candidat. Si celà ne se reflète pas dans les sondages, c'est qu'ils sont manipulés et enfermés dans une bulle (sur le même principe qu'une bulle financière) où l'on ne mesure pas la valeur objective mais ce que l'on suppose croire que l'opinion croit ou est prête à croire.....prochainement ! La Bulle s'auto-alimente.
Quand à l'émission de TF1 où Notre candidat doit passer en 2ème partie de soirée je pense humblement qu'il vaudrait mieux ne pas y aller. D'abord après Bayrou et Joly, cette émission a fait un nouveau bide avec François Hollande. Ne pourrions-nous pas alors objecter aux épiciers de TF1 que compte tenu de leur faible audimat nous nous passerons de cette émission, invoquant que notre image en souffrirait. Ou alors nous pouvons aussi saisir cette occasion pour exiger un prime time sinon nous ne venons pas. Faisons leur le chantage. Enfin, en passant en 2ème partie, notre candidat va servir de "lièvre" à Marine Le Pen. Pour ma part je ne suis pas certain de pouvoir rester devant ma télé (sans regarder le FN) jusqu'à point d'heure car le lendemain je travaille tôt.
Quant à moi je pense que Mr Mélenchon, malgré le traitement inique de TF1, devrait aller à l'émission. Il faut se faire entendre et voir.
Je voudrais aussi rappeler à ceux qui n'aime pas les profs que nous sommes payés sur 10 mois, somme répartie sur 12 mois.
Une remarque concernant Marine Le Pen. Ce qui m'a le plus frappé, ce n'est pas son mutisme outré, c'est sa connivence précédente avec Henri Guaino, pourtant parfaite incarnation de l'UMP et le PS, dont on se demande encore à quel titre il est si souvent le représentant de la majorité. N'oublions jamais la capacité de la droite à se recomposer, à changer de masques et de blasons après une défaite. La tentation ancienne d'une partie significative de la droite (depuis Dreux!) de s'allier électoralement avec le FN n'est pas morte. C'est à mon sens ce qu'a illustré ce dialogue cordial, comme entre des cousins germains qui se seraient perdus de vue, qui pourrait très bien se solder par un appel à voter Sarkozy entre les deux tours, et à faire barrage à la gauche aux législatives. J'espère me tromper.
En 2005 vous avez vote NON en 2012 c est melenchON,si vous avez vote OUI c est sarkozY.Les arguments pour le battre au second tour c est nous qui les avons.Avec Mélenchon garantissons la victoire de l humain d abord.Quand a tf1 pas de soucis, il y a les questions, mais nos reponses c est notre programme et rien que notre programme, pas de temps a perdre avec un panel sauce liberale nous ne disposons pas d assez de temps pour en perdre, c est au candidat d imposer ses reponses,a personne d autre et la j ai toute confince dans notre candidat (pas du genre a se laisser embobiner) sale temps pour les mouches du coche.J ajoute pour les eternels pessimistes que ce matin dans la manif au Havre que les nuages s amoncelles sur le " prochain president" a traverser la manche sans arret, il risque de boire la tasse...!
@bibi230
Je suis globalement d'accord avec ton analyse sur la proposition Sarko mais ton calcul de la valeur horaire(62,50€/h) me semble "optimiste". En effet 500€ par mois pour 8h par semaine soit environ 35h par mois donne 500/35=14,28€/h! C'est effectivement un marché de dupes! N'hésite-pas à me corriger si nécessaire.
Haut les coeurs,Ardents à la lutte!
Mélenchon Présidons!
Un sondage sympa : Jean-Luc Mélenchon meilleur défenseur des ouvriers (sur le site de L'Huma).
Un peu plus d'un tiers des Français (35%) estiment que Jean-Luc Mélenchon est le candidat à la présidentielle qui défend le mieux les ouvriers, le candidat PS François Hollande arrivant en deuxième position avec 30%, selon un sondage TNS-Sofres pour l'émission Dimanche+ (Canal+).Viennent ensuite François Bayrou (16%), Nicolas Sarkozy (12%), Marine Le Pen (10%), Nathalie Arthaud (8%), Eva Joly (7%), Philippe Poutou (5%). Les autres candidats recueillent moins de 5%.
Bonjour à tous
Déclaration des Droits de l'Homme et du Citoyen
Date de Création :26 août 1789
Les Représentants du Peuple Français, constitués en Assemblée Nationale, considérant que l'ignorance, l'oubli ou le mépris des droits de l'Homme sont les seules causes des malheurs publics et de la corruption des Gouvernements, ont résolu d'exposer, dans une Déclaration solennelle, les droits naturels, inaliénables et sacrés de l'Homme, afin que cette Déclaration, constamment présente à tous les Membres du corps social, leur rappelle sans cesse leurs droits et leurs devoirs ; afin que leurs actes du pouvoir législatif, et ceux du pouvoir exécutif, pouvant être à chaque instant comparés avec le but de toute institution politique, en soient plus respectés; afin que les réclamations des citoyens, fondées désormais sur des principes simples et incontestables, tournent toujours au maintien de la Constitution et au bonheur de tous.
Sans commentaire !
Résistance
LISA 10
Mélenchon, si vous le suivez depuis 4 ans, vous verrez a eu un mal de chien à pousser la porte médiatique. Il le considère comme la 2e peau du système, dans la mesure oùle nombre de média ou de journalistes ne garantit pas le pluralisme des opinions. Vous avez dû le remarquer au vote du TCE en 2005. Pour le buzz de canal +, il faut savoir qu'ils étaient au point presse hors meeting et qu'ils n'ont jamais aucune question à poser. Par contre, dans les couloirs, ils interpellent Mélenchon sur des questions à la c...juste pour faire du buzz. Ils ont été refusés à une estrade où l'on interrogeait de pauvres gens, pourquoi ? parce qu'ils ont dit avant d'entrer "nous, c'est pas Mélenchon qui nous intéresse aujourd'hui, ce sont les "moches". Alors, on les a virés, parce que le spectacle divertissement a des limites quand on fait intervenir des gens dans la misère et abîmés par la vie, c'est pas pour rigoler. Mélenchon, au contraire, défend les journalistes (regardez son interview au CFJ), et déplore le sort qui est réservé aux jeunes en cdd et qui doivent faire des scoops à la tâche et n'ont pas le temps ni les moyens de faire des articles réels. Eux sont en quelque sorte le "prolétariat" d'une caste qui les exploite. Mélenchon se bat pour la liberté de la presse, mais surtout pour le pluralisme et non ce relai d'une idéologie dominante en permanence et dont vous pouvez vérifier la nuisance tous lesjours en zappant (toujours les mêmes experts prônantl'austérité, toujours les mêmes sondeurs, jamais d'économiste différent que ceux patentés par le pouvoir. On l'a vécu en 2005 cet ostracisme et ça recommence. Aucun plateau d'une heure ou 2 n'est réservé à Mélenchon. En ce moment, c'est toujours marine le pen en prime et Mélenchon entre 2 couloirs.
le 17 février 2012, le sénat (majoritairement à "gauche") a rejeté une proposition de loi (communiste) visant à interdire les licenciements boursier. Finalement, on peut penser que la majorité sénatoriale est à "droiche" !
Cher Jean Luc Mélenchon, vous avez réussi à me donner pour la première fois de ma vie, l'envie de m'impliquer pour un parti et pour son candidat. J'ai adhéré officiellement au Front de Gauche et pour la deuxième fois de ma vie je vais voter pour et non contre aux présidentielles (la première fois c'était en 81).
Surtout croyez en nous, nous sommes derrière vous et plus que vous n'imaginez et pas que des ouvriers, je suis psychologue-psychanalyste. Battez-vous! Il n'y a pas que deux candidats en lisse, exigez des médias et des TV que votre temps de parole ne soit pas tronqué. Vous donnez du sens à cette campagne. Continuez et merci !
Malgré votre déficit de parole dans les média, vous faites, Jean Luc, une campagne superbe !
Je rejoins Menjine 186:
On ne donne que 40 min à Jean-Luc Mélenchon, mais c'est sans compter qu'en si peu de temps, il est le seul à pouvoir en dire autant. On le fait passer tard, mais c'est oublier qu'en étant le dernier, on s'endormira tous en cogitant des vraies idées. Je suis sûre, mardi on aura franchi le 13%!
Le front de gauche est à 9,99 !
Et quand donc les agences de com. vont-elles mettre le Front de gauche à 9,999999999999999% ?
Au moment où le PS vient de s'abstenir au parlement. Et au moment où Hollade traverse la manche pour amadouer un peu les Anglais. Au moment ou le Front National redouble de virulence xénophobe. Au moment ou la BCE prête à tout va aux banques Européennes ! Mais pas aux peuples.
A ce moment, où les agences de pub et de com. rechignent à avouer que les adhérents aux idées sociales et humaines du Front de Gauche vont de l'avant.
On entend une lueur d'espoir qui grandit dans beaucoup de coeurs afin "qu'ils s'en aillent tous".
Mais là, cela devient plus qu'une lueur. Et cela doit en ennuyer certains. C'est clair !
Mais qu'ils partent, qu'ils s'en aillent tous!
Concrètement, ça va être dur de regarder le très concret TF1. On fera l'effort cependant.
Continuez Jean Luc Mélenchon ! A soixante six ans c'est la première fois de ma vie que j'entends une logique politique sincère et humaine. Ni langue de bois, ni discours d'un carriériste de parti. Mais pourriez-vous avoir un vocabulaire moins militaire par moments!
Ménagez-vous, nous avons besoin de vous bien au delà des élections présidentielles.