28fév 12

Hollande, TF1, Le Pen.

Le jour où j’ai recueilli 9,99 % dans les sondages !

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00J’ai écrit cette note face à la Manche, sous un ciel bas et gris mais soyeux comme une étoffe. Ecrire ne m’a rien coûté, sinon du temps. Au repos, j’ai plus de temps pour regarder autour de moi et dans la presse. La passion est intacte, je peux vous le dire. C’est à peine si la lecture de mon ami Jean-François Robredo et de son si captivant « Les Métamorphoses du ciel » arrive à m’arracher durablement de l’accroche du moment. J’ai laissé pour cet été le livre d’Henri Peña-Ruiz sur Marx. Car je connais l’art d’Henri ! Si je m’y mets maintenant, mes discours vont être à nouveau farcis de références trop sulfureuses pour notre époque. Ici, il sera question du passage de François Hollande à l’émission de TF1 et de ce que j’en ai retenu. Car je l’ai suivie avec attention. J'ai relevé deux points précis dans son intervention. Une annonce surprise qui, même improvisée et mal fagotée, avance symboliquement dans le bon sens en matière fiscale. Et une confirmation déplorable concernant l'OTAN. Ensuite il va être question de ma prochaine émission sur TF1 où je suis traité fort mal. Puis je reviens sur la famille Le Pen.

Les travailleurs de l'usine Fralib de Gemenos (13) en lutte contre la multinationale Unilever ont organisé un meeting à La Bourse du Travail à Paris vendredi 24 février. Merci à Moland Fengkov pour les photos en illustration du billet.

Hollande a donc promis par surprise une tranche d'imposition à 75 %. L’effet d’annonce est très intéressant car on y voit un mouvement dans notre sens. Comme une réponse aux progrès de nos thèses dans l’opinion de gauche. Je veux donc l’encourager dans cette nouvelle voie. Mais il faut bien maitriser le dossier pour s’y hasarder. En effet pour convaincre d’une massive réorganisation de la répartition de la richesse il faut avoir une cohérence globale du projet. Les mesures doivent toutes se lier les unes aux autres. Ce n’est pas encore le cas dans le projet Hollande, je crois bien. Voyons cela. Sa mesure s’applique, si on a bien compris, pour la tranche de revenu au-delà d'un million d'euros de revenus. Ce serait une belle intention si elle n'était pas déconnectée du reste de son projet fiscal. Car jusque là le projet de François Hollande défendait la création d'une tranche supplémentaire d'imposition à 45 % au dessus de 150 000 euros de revenus par an. J'ai déjà dit ce que je pensais de cette proposition qui taxe moins les riches que ne le faisaient 02Chirac et Villepin (48,09 %) et surtout beaucoup moins que Jospin (52,75 %) et Mitterrand (65 %). Plaquée sur ce projet fiscal très timide, la nouvelle tranche à 75 % est un ajout bizarre du point de vue de ce qu’ont dit jusqu’à présent les dirigeants socialistes.

Elle va entraîner un effet de seuil très important ! Car elle crée un énorme trou dans la progressivité de l'impôt entre 45 % et 75 %. Les forts taux d'imposition ne sont légitimes que quand ils grimpent graduellement. Pour cela il faut créer de nombreuses tranches. Comment justifier chez Hollande qu'un euro gagné par quelqu'un qui a 990 000 euros de revenus par an soit taxé à 45 %, alors que l'euro gagné par quelqu'un qui aura 1 million de revenus sera taxé à 75 % ? C'est justement pour éviter ces à-coups dans l'imposition que nous proposons, au Front de Gauche, la création de 9 nouvelles tranches pour aller des 41 % actuels au taux de 100 %. Et ce taux ne s’applique  que d’après un indicateur qui peut être lui-même discuté et non d’après un chiffre choisi au hasard. Notre tranche à 100% intervient au-delà de 20 fois le revenu médian, soit 360 000 euros par an. La proportion de 20 fois est choisie en parallèle du chiffre de l’écart maximum autorisé dans une entreprise entre le plus haut et le plus bas salaire dans notre plan! Pour nous c’est un tout que les proportions à appliquer dans tous les domaines sur un sujet aussi symbolique.

Le caractère improvisé et du coup assez symbolique de la nouvelle tranche 75 % de Hollande se vérifie quand on examine le nombre de contribuables concernés. A peine 0,02 % des contribuables seraient touchés, soit environ 4 000 foyers fiscaux. Cela rapporterait au mieux 1,6 milliards d'euros. Alors que la proposition du Front de Gauche de créer 9 nouvelles tranches progressives jusqu'à 100 % rapporterait plus de 20 milliards d'euros. Et rien que notre dernière tranche à 100 % au-delà de 360 000 euros par an toucherait 0,2 % des contribuables, soit environ 40 000 foyers fiscaux très riches. 10 fois plus que la tranche de Hollande. On est ainsi face à deux logiques différentes. François Hollande affiche une mesure symbolique sans impact majeur sur le plan fiscal. L’intention est louable mais la méthode très hasardeuse ! L’alternative est d’organiser une véritable révolution fiscale qui modifie en profondeur la répartition des richesses avec le Front de Gauche.

L'autre annonce qui m'a frappé concerne l'OTAN. François Hollande a déclaré qu'« il ne s'agit pas de dire que nous allons sortir du commandement intégré de l'OTAN ». Ah bon ? Alors pourquoi avons-nous voté contre la décision de Sarkozy quand j’étais au PS ? Surtout que François Hollande lui-même rappelle  que c'était « une mauvaise décision » de Sarkozy. Pour donner une tournure plus positive à ce renoncement,01 son directeur de campagne Pierre Moscovici avait indiqué un peu auparavant qu’« il faudrait donner du sens à la présence de la France au sein du commandement intégré de l'OTAN ». Cela rappelle la volonté de François Hollande de « donner du sens à la rigueur ». Au moins, sur cette question de l'OTAN, la déclaration de Hollande sur TF1 n'apporte pas de nouveauté. La dernière proposition du projet de François Hollande indiquait en effet : « Je m’attacherai à ce que l’OTAN retrouve sa vocation initiale : la préparation de la sécurité collective. » François Hollande confondait ainsi l'ONU et l'OTAN. La "sécurité collective" est l'objectif de l'Organisation des Nations Unies tel que le définit l'article 1 de la Charte de San Francisco : « Les buts des Nations Unies sont les suivants : 1. Maintenir la paix et la sécurité internationales ». A L'inverse, selon l'article 5 du Traité de l'Atlantique Nord, l'OTAN a pour mission d'« assurer la sécurité dans la région de l'Atlantique Nord », c'est-à-dire la sécurité des Etats-Unis d'Amérique essentiellement. L'OTAN n'a jamais eu pour mission d'assurer la "sécurité collective". Et sa "vocation initiale" à laquelle fait référence François Hollande était de protéger les Etats-Unis d'Amérique et leurs alliés européens contre l'Union Soviétique dans le cadre de la guerre froide. La seule chose qui ferait que "l'OTAN retrouve sa vocation initiale" serait que l'URSS réapparaisse… Hé ! Hé ! François, est-ce bien raisonnable ? De tout cela il ne reste qu’une chose : avec François Hollande on reste dans l’OTAN. Avec le Front de Gauche on quitte l’OTAN. C’est clair, non ?

TF1 a fait son choix politique pour sa grande émission de l'élection présidentielle. Trois « prime time » à droite : Bayrou, Le Pen, Sarkozy, un à gauche : François Hollande. Au total six heures pour la droite, trois pour la gauche ! C’est la période de « l’équité » ! Je suis « invité » moi aussi. La gloire ! Mais je passe en soirée, juste après madame Le Pen ! Laquelle dispose d’une heure trente ! Quel symbole donne la chaîne ! Excellente remise à niveau pour ceux qui aurait cru autre chose à son sujet ! Bref, on ne me verra pas avant vingt-deux heures trente. Bien sûr, il y a aura des débordements horaires de la madame qui boude. Je risque de passer beaucoup plus tard. Naturellement les responsables, le moment venu, prendront leur impayable tête d’épagneuls tristes pour le regretter. En privé. On ne me verra seulement que quarante minutes. Vous avez bien lu : une heure et demi pour les fachos, une heure et demi pour Bayrou, quarante minutes pour nous ! Car telle est selon la chaîne « l’équité » qui s’impose ! C’est tellement énorme que peut-être même le CSA va faire les gros yeux, entre deux siestes lucratives. Pas grave. Tout le monde s’en fout dans la profession de ce que raconte le CSA ! Il n’y a qu’à voir quelle suite a été donnée à ses précédentes admonestations. Ainsi va la période de « l’équité » ! Une suite d’abus honteux, sans limite ni sanction, encadrée par des recommandations et de pontifiantes déclarations d’organismes impuissants qui servent de bonne conscience au système. Car cette magnifique commission a déjà fait le coup de « constater » fin janvier que l’équité avait signifié que 7O% du temps de l’audiovisuel avaient été affectés aux seuls UMP et PS. Et ensuite ? Que s’est-il passé ? Rien ! Elle a constaté, c’est tout. Et maintenant elle prévoit de faire un bilan fin mars, c’est-à-dire quand ce sera trop tard ! Car à ce moment-là ce sera la période de l’égalité. Et cette période que vaudra-t-elle quand on sait que plusieurs médias et non des moindres ont annoncé que cette « égalité » était impraticable ! Tel quel ! Il faudra vous 03souvenir de tout cela chaque fois que vous entendrez tous ces précieux défenseurs de la liberté de la presse faire leur numéro sur les médias au Venezuela et bla bla bla. La seule liberté qu’ils réclament c’est celle d’être tous d’accord pour faire parler en abondance qui ils veulent, faire taire les autres, mentir eux-mêmes sans pouvoir être repris, et biaiser ainsi tous les débats.

Une telle liberté ne nous concerne en rien, cela va de soi. Ni sa défense. Ni davantage celle des olibrius qui mènent cette comédie. Le moment venu va falloir libérer les médias des chaînes qui les enferment dans ce rôle ! Le programme du Front de Gauche le prévoit. Et moi j’en ai la ferme et inflexible volonté. Surtout après avoir observé ce qui s’est passé face aux révolutions citoyennes de l’Amérique du Sud. Partout les lobbies médiatiques ont été sur la brèche contre-révolutionnaire. J’y ai même lu des appels au meurtre des présidents de gauche, des propos racistes et ainsi de suite. Fous ceux qui croient qu’il y a des limites. Rien ne fera jamais oublier que le grand journal du soir au Chili, le « Mercurio » a reconnu trente ans après les faits avoir été payé par la CIA pour attaquer sans relâche Salvador Allende et justifier le coup d’état !  Ne croyez pas que ce genre de vilenie soit réservé aux autres. Voyez dans les télégrammes de Wikileaks qui défile à l’ambassade des Etats-Unis et vous aurez une idée de la permanence de certains procédés. Donc si vous le pouvez, n’hésitez pas à faire savoir de tous côtés votre avis sur ces manières de faire. J’ai déjà dit dans ce blog pourquoi il importe qu’à chacune de ces circonstances nous approfondissions la compréhension par le grand nombre de ce qu’est en réalité la « liberté de la presse » dans notre pays. Et combien il est précieux pour nous qu’augmente sans cesse autour de nous le nombre de ceux qui comprennent la situation et n’ont aucune confiance dans le système médiatique et ses figures de proue.

La préparation de l’émission  de TF1 est elle-même un exercice qui fait froid dans le dos comme un grand oral de l’ENA ou de HEC d’où sortent toutes ces belles personnes. Pour mes quarante minutes il y a douze thèmes possibles, en « général ». Comme je n’ai que ça à faire il est vraisemblable que je vais passer mon temps à les potasser. Bien sûr que non ! Surtout que ce genre de panel est un non-sens absolu. Impossible d’y donner une vision d’ensemble qui explique votre angle d’entrée sur un problème. On commence tout de suite par les « détails » soit disant « concrets ». D’ailleurs le mot « concret » est répété cent fois par l’animatrice socio-culturelle de la soirée. Elle n’a pas hésité à demander à François Hollande « concrètement » quel serait le prix de journée « concret » qu’il envisageait « concrètement » dans les maisons d’accueil des personnes âgées dépendantes. Je pense qu’il faut se préparer concrètement à avoir un avis concret sur la taille concrète des mailles des filets de pêche à la berlue d’eau douce ! Sinon quelle preuve serait aussitôt donnée de mon incompétence révélée par le « panel de vrais français » concrets et leurs « problèmes concrets » ! Le plus lamentable dans cette pantalonnade est qu’elle relègue, avec leur accord, les journalistes au rang de potiches spécialisées dans la politique politicienne ! Entre deux vagues de questions « concrètes » sur le prix de journée des maisons de retraite, ils sont autorisés à poser de pauvres questions sur les alliances de deuxième tour hors de tout contexte et de tout contenu. Ils n’en ont que 04aplus de mérite à avoir obtenu de François Hollande quelque chose de neuf avec sa nouvelle tranche d’impôt à 75 % que personne pourtant ne songea à analyser « concrètement ». Il est vrai qu’il faudrait avoir des connaissances concrètes en dehors de celle qui consiste à répéter en boucle le mot « concret ». Concours pour lundi soir : combien de fois le mot « concret » et ses variantes seront utilisés.

Nicolas Sarkozy refuse un référendum sur les traités européens. Il argue qu’il ne sait quelle question serait posée compte tenu de la complexité du sujet et du nombre de pages des traités. Comme preuve du contraire il estime que le traité pour ou contre la monnaie unique avait un sens par sa simplicité. Tout cela est affligeant de puérilité politique. Il n’y a jamais eu de vote pour ou contre la monnaie unique. Le Traité de Maastricht qui contient cette question était déjà un document touffu et interminable en longueurs. Le Traité constitutionnel européen soumis au référendum en 2005 était incroyablement long et complexe. La complexité d’un sujet ne pourra jamais être un sujet d’empêchement en démocratie. Ou alors il faut renoncer à l’idée que le peuple tout entier est souverain. Le régime où quelques-uns sont réputés savoir mieux que les autres par ce qu’ils sont meilleurs porte un nom depuis l’antiquité où il fut imaginé : c’est le gouvernement des aristocrates. Comment peut-il l’ignorer. Ceux qui lui préparent ses réponses et ses argumentaires, eux, le savent bien. J’estime qu’en usant d’un tel argument il ne s’agit pas seulement d’une sottise d’enfummeur. Il est question d’une offense pour l’esprit républicain. Je crois que celui qui est censé incarner le cœur du système républicain doit avoir à cœur d’être toujours très clair sur l’énoncé des fondamentaux du régime républicain. Au risque du malentendu, je parle à ce sujet de « religion républicaine » dont l’énoncé doit être sans cesse rappelé.

Quand une question est formulée très simplement et porte sur un objet unique est-elle pour autant une question simple ? Tout dépend du sujet et non de la forme de la question. Si l’on faisait un référendum réduit à la seule question « pour ou contre la monnaie unique » ce ne serait pas un sujet aussi simple que l’énoncé de la question. En effet serait en cause tout l’arrière-plan économique du choix et les nombreuses conséquences de ce choix dans des dizaines de domaines. Un exemple encore plus frappant est celui qui se constaterait si un référendum « pour ou contre la peine de mort » était organisé. Qui oserait dire qu’il s’agit d’une question simple en dépit de la simplicité de l’énoncé ? On voit qu’elle renvoie à de multiples présupposés moraux, idéologiques, empiriques et ainsi de suite. La valeur d’un référendum ne tient donc pas à la simplicité du sujet du sujet à trancher mais à l’intérêt de ce qui est mis en débat. Cet intérêt s’évalue en fonction de ce qu’il modifie dans la vie de tous. Et aussi du caractère plus ou moins irréversible de la décision à prendre. Le régime des inscriptions à Pôle emploi n’a aucune légitimité à être tranché par le souverain convoqué en assemblée générale pour un référendum. Une loi suffit et dans l’absolu une autre loi 05bpeut tout défaire quinze jours plus tard. Les délégués, c’est-à-dire les députés, peuvent décider sans problème : ils peuvent consulter avant de voter et ils rendront compte de leur vote le moment venu. Il en va tout autrement d’une délégation de souveraineté comme celle que contient un traité européen. Par définition l’engagement est censé être irréversible. Par définition il modifie le souverain lui-même en lui retirant des pouvoirs qui le définissaient. Tels sont les raisons pour lesquelles le référendum sur les traités européens est non seulement légitime mais nécessaire.

Je suis conscient qu’une telle exigence est à des années lumières des préoccupations étroites des favoris du PMU de la présidentielle. La misérable défausse des socialistes noyés dans l’abstention en atteste. Ce vote n’a aucun sens d’intérêt général. Il n’est pas question de l’intérêt du pays ni d’aucune préoccupation de ce type. Juste un arrangement entre soi. Cette vérité pitoyable du sens du vote des socialistes sur le MES est avouée par Richard Yung sénateur socialiste des français de l’étranger sur son blog, noir sur blanc. C’est bien ce que j’en disais dans ma note de blog sur le sujet. Il s’agit d’un simple arrangement interne entre courants du PS. « Pourquoi s’abstenir, position peu glorieuse et peu compréhensible ? Parce que la gauche du parti s’est déchaînée sur cette question, essayant de refaire le scénario du Traité constitutionnel. Il était clair qu’il n’y avait pas – à mon grand regret – au sein du groupe PS à l’Assemblée nationale, une majorité sûre pour le voter et que les défections auraient été nombreuses (une vingtaine finalement lors du vote). La situation est différente au Sénat, où une majorité favorable aurait été trouvée. Mais il nous a semblé au Sénat que la division entre les deux groupes socialistes desservirait François Hollande et offrirait un argument d’attaque à Nicolas Sarkozy. Voilà les raisons de notre choix, qui est partagé par le groupe des Verts ». Donc l’abstention socialiste au Sénat est exclusivement destinée à ne pas laisser voir une opposition entre socialistes. Et cela avec l’argument risible de ne pas donner prise à Nicolas Sarkozy… au moment même où l’abstention lui permet de faire passer son traité ! Tel est l’état de déchéance intellectuelle et politique de cette équipe, face à la terrible métamorphose austéritaire de l’Union européenne. Naturellement la manœuvre ne règle rien entre eux. A preuve la prise de position du MJS contre le MES. Sans oublier le fait que ni leur bureau national ni le groupe à l’Assemblée n’aura voté sur le sujet. Hollande a décidé, les autres ont appliqué. Mais qui se soucie encore de tels détails dans cette organisation ? Tel est l’actuel PS. Un décor autour de l’escalier qu’emprunte la nomenclature pour rejoindre ses prébendes. Au Sénat, trois socialistes ont voté non05a sur plus de cent vingt ! L’appel au vote d'abstention a été fait dans la bonne tradition : c’est Jean-Louis Carrère, le bras droit d’Henri Emmanueli dans les Landes, un des animateurs du « Non » en 2005 qui a été nommé pour faire la salle besogne. Huit sénateurs verts sur dix ont voté contre. Cohn-Bendit a sa réponse.

Dès l'investiture de Marine Le Pen à la présidence du FN en janvier 2011, nous avons compris que la bataille avec le FN changeait d’époque. Bonne occasion d’en finir avec la stratégie du reproche moral qui a été non seulement inefficace mais aussi contre-performante. Nous avons alors opté pour une stratégie de « réplique argumentée ». Un changement d’époque pour nous aussi, hier partisans de la lutte pour l’interdiction du Front National. Nous nous sommes bien vite mis au travail. Nous avons décidé de lui tenir tête et de ne rien laisser passer à chacune de ses déclarations et propositions. C’est ce que nous appelions entre nous la ligne « Front contre Front » ! La première étape visible de cette stratégie d'affrontement fut le duel organisé le 14 février 2011 sur BFMTV et RMC entre elle et moi. Nous l’avons considéré comme un banc d’essai approfondi et travaillé dans une préparation minutieuse et fouillée. La rencontre a eu lieu. Elle fut honteusement méprisée par la bonne presse. « Match nul » avait titré « Libération » en page dix-huit. « Le Monde » avait fait un bref compte rendu renvoyant, lui aussi, tout le monde dos à dos. Tous les autres n’en tinrent aucun compte.

Ce fut une double leçon. D’abord celle du bilan du choc lui-même. Comme nous l’avions minutieusement préparé, nous étions en état de faire un bilan précis sur chaque point. Nous avons eu la conviction que madame Le Pen était très mal préparée et que ses faiblesses en économie et repères historiques lui joueraient des tours. De même nous avons clairement perçu chez elle une volonté de contourner les thèmes centraux de l’extrême-droite. Il est devenu évident que la dédiabolisation qu’elle visait affaiblissait l’impact du discours du Front National davantage qu’elle ne le renforcerait. On se promettait le moment venu d’y revenir. S’agissant des médias, c’était une surprise. Nous pensions qu’ils s’intéresseraient à l’approche nouvelle, c’est à dire argumentée, de notre combat.  Nous avions tout à fait sous-estimé leur fascination pour la 04bdame. Et encore moins une plus ou moins secrète banalisation de la haine des arabes et des musulmans qui infeste nombre de rédactions, plus ou moins consciemment. C’est là que se trouve la racine de la sidération, au sens littéral, qui a abaissé les défenses naturelles de l’organisme anti-raciste et républicain. Il culmina parfois avec des pics de grossièreté.

C’est dans « Télérama » du  7 janvier 2012, page 24, que j’ai trouvé l’illustration la plus éclatante de cet état d’esprit, sous la plume de Christine Angot. La rédaction de ce journal, pourtant loin de la réaction à gros sabot, n’a pas éprouvé le besoin de se mettre à distance des relents nauséabonds de cette prose. Lisez mes amis ! « J'aime son sourire, écrit Christine Angot. Ses petites dents bien rangées qui apparaissent sous les lèvres fines lui donnent une expression qui, c'est la définition du charme, n'appartient qu'à elle, même si, à y regarder de plus près, on dirait que ce sont les mêmes dents que son père, qui n'apparaissent que dans les rires. La spécialité de la famille, ce n'est pas le coup de gueule, c'est l'éclat de rire. Les yeux qui pétillent, le regard qui brille, de faire d'aussi bonnes blagues en empathie avec le public. Son père a toujours aimé emmerder le bourgeois, elle le reconnaît. Au Parlement européen, la fille rit encore des plaisanteries du père, elle ne peut pas se retenir. Les dimanches en famille ça ne devait pas être triste. Ce que les gens veulent en France, c'est ça, rigoler. Un débat à la télé avec Marine Le Pen on ne s'ennuie pas. La mode est aux humoristes féminines, aux clichés détournés, les codes ont changé, Marine Le Pen est de son temps, plus encore que la tradition familiale, elle suit le mouvement. Florence Foresti ose dire qu'elle s'ennuie au square quand elle y emmène sa fille, le nouveau code c'est inverser l'ancien, avec une seule constante : continuer d'éradiquer les nuances. Elle suit le mouvement : vous vous êtes trompés, c'est le contraire, le contraire absolu, je ne suis pas anti-juive, je suis anti-arabe, l'extermination était une abomination, point d'exclamation. Son père, tout le monde s'accorde maintenant à le 06ctrouver lourd comparativement, comique troupier, moins dangereux, les pères ne font plus peur quand on a compris leur dialectique. Il ne nous faisait pas peur, il nous faisait honte. Or, elle, elle veut le respect. Elle est « extrêmement » attachée à sa réputation, « extrêmement » fait trembler les murs tellement elle insiste. » Consternante prose. Et sans réplique, je veux le rappeler.

Au fond, le FN relooké par la séduction et les bonnes manières féminines de Marine Le Pen, c’était devenu un objet fréquentable et peut-être même profitable pour la bonne société et ses bouffons déjantés. Frédéric Joignot dans « Le Monde magazine » de cette semaine, fait une révélatrice récapitulation de ce qu’a été cet état d’esprit, sous le titre : « Je ne pense qu’à ça ». En commençant par citer « Libération » où l’on a pu lire « Allons au nœud du problème, au plus dur : la sympathie qu’inspire Marine Le Pen » Et de citer Patrick Besson qui la décrit : « Elle m’attendait lente et patiente ses longs cheveux blonds encadrant son visage d’une beauté sévère, carrée, presque militaire ». Joignot conclut : « Tous, fin janvier, semblaient rêver de danser avec elle à Vienne au bal des néo-nazis du FPÖ, l’extrême-droite autrichienne ». Je le voyais bien, en effet. Coté mâle, la sidération n’a pas hésité à s’habiller de prétextes plus lourdingues. Ainsi quand, selon Joignot qui le rapporte, Régis Jauffret écrit : « C’est exactement le genre de fille qu’on a envie de sauter entre deux portes ». Cette version féminine érotisée du fascisme n’est pas un hasard. Le journal « Marie-Claire » a fait une superbe enquête sur ce thème pour constater comment dans toute l’Europe et dans le nouveau monde, l’extrême-droite a mis en avant des visages féminins pour donner au mal la force rendue banale de la suavité féminine. C’est d’ailleurs dans ce registre qu’a été organisée la ligne de défense du lendemain de la déroute télévisée de Marine Le Pen face à moi sur France 2. Sur internet, les trolls et les partisans ouverts, ont lourdement chargé sur mon agressivité masculine et ainsi de suite. Ce n’est pas un hasard si le père Le Pen a fait mine de s’étrangler dans le même registre en m’accusant d’être « un voyou » qui « s’attaque  une femme ». Et Jean-Michel Aphatie, sans innocence, aussi relaya l’offensive en dénonçant ma « mysoginie » révélée selon lui par ma boutade sur la « semi-démence » de la madame. Naturellement rien ne révèle mieux la distance qui sépare tous ces gens du féminisme que leurs réflexes de protection à l’égard des « faibles femmes », un classique du machisme ordinaire.

Ce qui me paraît remarquable depuis que tout ceci a eu lieu c’est l’extrême décalage que j’ai observé dans les réactions. Décalage des réactions des sommets et ceux de la base. Les retours de terrain sont très clivés. Ils nous parlent d’un choc entre l’enthousiasme des nôtres et du désarroi des autres. Les gens sont très nombreux à nous témoigner de la sympathie et à venir vers nous. A l’inverse, au sommet, dans les commentaires médiatiques l’essentiel va du côté d’un renvoi dos à dos, sur le mode « match nul entre nuls ». La croûte n’est pas percée. Le registre dominant reste la mise au même sac des populismes. Plantu est passé par là et il a réitéré ses saletés dans le dernier numéro de l’Express. Celui-là même où une brève interroge : « Marine Le Pen, nouvelle icône féministe ? » AAAAH ouiii ! Ça, c’est du journalisme ! La garde est totalement baissée. Au prix d’une incroyable cécité. Ainsi quand le père Le Pen en appelle à la solidarité des journalistes avec leur « confrère » Brasillach ! Pas une réaction. Consternant. Mais réagir aurait 10obligé à tout reconsidérer depuis le début. Me donner raison si peu que ce soi est, pour certains, plus répugnant qu’être assimilé à un criminel antisémite ! On connaît ! C’est la ligne « Plutôt Hitler que le Front populaire » qui fut le slogan de la droite anti-communiste avant la débâcle de 1940.

De tout cela nous avons tiré les leçons de longue main. En examinant le bilan de notre assaut sans effet de janvier dernier, j’ai imaginé comment je m’y prendrais pour recommencer sitôt que nous en aurions les moyens. Deux raisons à cela. D’abord ne pas renoncer à vouloir stopper la promenade de santé du Front National sur sa ligne soit disant « dédiabolisée ». Ce n’est pas le plus dur à imaginer. Mais pour le faire c’est l’occasion qui ferait le larron, je le savais bien. Cette dédiabolisation n’est pas une tactique qui résiste au choc, compte tenu de comment est faite la composition de cette mouvance. La victoire de Marine Le Pen au congrès du FN de janvier dernier est une apparence trompeuse. Sa ligne et sa candidature ne l’ont emporté qu’au prix d’une grosse, très grosse brutalisation du Front National réel. Le pari de Marine Le Pen serait un pari perdu d’avance selon moi sitôt qu’une résistance sérieuse se ferait jour. Mais elle s’y cramponnera car elle a tout misé là-dessus. Le deuxième objectif était d’obliger le large espace de  l’opinion progressiste et anti-raciste à se réveiller, bon gré mal gré. Comme il ne fallait rien attendre du système médiatique et des belles consciences, la partie se jouerait autrement. L’idée était qu’aussitôt atteint un point de crédibilité, la force acquise serait projetée sur la cible pour provoquer la bagarre qui l’obligerait à sortir de sa coquille. Ce que je n’imaginais pas c’est qu’elle se cramponnerait à la stratégie de la « respectabilité outrée » jusqu’au point de s’enfermer dans la bouderie absurde de l’autre soir. Notre offensive a commencé dès le lendemain de l’émission de France 2 en janvier. Dès que nous avons constaté, avec le succès imprévu du meeting de Nantes, que nous tenions le bon bout, j’ai attaqué dans tous mes meetings. A Metz et Besançon ce fut la grosse artillerie. Mais une seule étincelle : « semi démente », mis le feu à la plaine médiatique. Vous connaissez la suite jusqu’à cette semaine.

Depuis un an, nous n'avons cessé de travailler à mettre au point les munitions de la bataille. La réplique par le débat argumenté a fait l’objet de nombre de séances de formation et d’escarmouches bien analysées ensuite. Un grand nombre de dirigeants et militants du Front de Gauche se sont mobilisés pour décrypter les positions et les propositions de Marine Le Pen. Parmi mes proches deux responsables de premier plan se sont mis au travail le stylo à la main. Il s’agit d’Alexis Corbière, secrétaire national du Parti de gauche et de mon directeur de cabinet Laurent Maffeïs. Mafféïs a opéré la collecte systématique de nos arguments et en a présenté une version clef en main dans un livre d’accès facile : « Les cinq mensonges du Front national – Réplique à Marine Le Pen », publié en septembre dernier aux éditions Bruno Leprince. Fort de ce travail minutieux de décryptage, ce livre démonte méthodiquement les principaux rayons du fond de commerce lepéniste. On y découvre comment le "tournant social" mis en scène par Marine Le Pen n'est qu'un simple vernis sur un programme dont le fond reste particulièrement libéral. Au point de dessiner un véritable programme commun de l'UMP et du FN. La dernière proposition de Nicolas Sarkozy de baisse des cotisations salariales pour augmenter le salaire net étant d'ailleurs un copié-collé d'une proposition de Marine Le Pen. Ce livre démonte enfin quelques refrains médiatiques sur lesquelles le FN surfe depuis un an. De la dynamique électorale très relative de Marine Le Pen à son pseudo ancrage ouvrier du FN en passant par sa dimension de "femme" candidate. Ce livre ne s'arrête pas au démontage argumenté des propositions du FN. Il leur oppose à chaque fois les propositions alternatives portées par le Front de Gauche. Il porte un message d'optimisme de combat : il n'y a pas de dynamique Le Pen qu'une gauche claire et décomplexée ne puisse stopper et faire reculer. Dans les têtes et dans les urnes.

« Le Parti de l’étrangère. Marine Le Pen contre l’histoire républicaine de la France », a été publié début janvier par Alexis Corbière aux Editions Tribord. Alexis est professeur d’histoire. Il est aussi un des orateurs nationaux du Front de Gauche. C’est, durant cette campagne, un de mes conseillers politiques, aux côtés de Laurent Maffeïs sur toutes les questions qui concernent le Front National. Conseiller de Paris et Premier adjoint de la Maire du 12e arrondissement, il sera candidat du Front de Gauche aux élections législatives de juin 2012 dans la 8e circonscription de Paris. Il a relevé la longue liste de toutes les figures de la gauche, de la République ou de la résistance, dont se réclame depuis deux ans Marine Le Pen par voie d’affiche, dans ses discours ou lors d’émissions télévisées : Roger Salengro, Jean Jaurès, Victor Schoelcher, Charles de Gaulle ou Georges Marchais, etc…  Peut-on rester silencieux devant de telles appropriations, demande Alexis ? Elles se construisent le plus souvent sur des manipulations assez frustes, quand ce n’est pas du révisionnisme historique. Les engagements de chacun de ces personnages n’ont bien sûr rien à voir avec le discours actuel ou passé du Front National. Bien au contraire. S’ils étaient encore vivants, ils en seraient des adversaires résolus. Mais ces manipulations historiques doivent être pointées et comprises. Elles ont essentiellement pour but de masquer où sont les vraies racines historiques du Front National. Pourtant elles plongent dans le temps profond, depuis le long combat des penseurs contre-révolutionnaires, des adversaires de la République et des idées des Lumières. Même si le vocabulaire et la stratégie de l’extrême-droite ont beaucoup changé dans la vie politique de 2012 par rapport aux années 30, il n’en reste pas moins que bien des références et des slogans du FN ont pour origine des expériences de l’entre-deux-guerres. En ce temps-là aussi, certains se présentaient comme « Ni droite, ni gauche, Français ! ». Les principaux historiens s'accordent pour considérer qu'il y avait là une tentative de bâtir un parti « fasciste à la française ». La source d’inspiration intellectuelle de la direction du FN est là. Corbière vient de le montrer de nouveau dans sa dernière note de blog en partant de ce qu’a révélé le dernier coup de gueule du père Le Pen venant à la rescousse de sa fifille. Reste que son livre est une mine pour comprendre le présent des luttes du FN. En 192 pages, dans un style  clair, le livre d’Alexis apporte des éléments de réflexion et de réponse pour comprendre les impostures de Marine Le Pen. Il éclaire en quoi la filiation historique du Front national est étrangère à l’histoire républicaine de notre pays. C’est le paradoxe de cette famille de pensée : s’il y a quelque chose d’étranger à la France telle qu’elle s’est réellement construite, telle qu’elle est vraiment, c’est au FN que cela se trouve.

L’onde de choc de l’émission « Des paroles et des actes » n’a pas cessé de produire ses effets. Trois jours plus tard, le père Le Pen a désavoué sa fille en proposant le débat avec moi. Les grossièretés qui entourent cette offre ne font pas perdre de vue l’essentiel du propos. C’est un désaveu de la fille. Et un démenti à l’information relatée le soir même par les amis plus ou moins avoués du clan selon lequel le père aurait appelé sa fille dès le soir pour la féliciter. Je note que la réplique de ladite fille n’a pas tardé. Dès le lendemain aux « 4 Vérités » elle a pris ses distances avec lui à propos de ses déclarations sur le collabo antisémite Brasillach. Le feuilleton commence.


719 commentaires à “Le jour où j’ai recueilli 9,99 % dans les sondages !”
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  1. jeanne dit :

    @214 flowwer
    Le temps de parole est accordé en fonction des sondages, par le CSA, j'imagine. J'attends, moi, de ces 40 minutes autre chose que des discutailleries, qui seraient une perte de temps, ne croyez-vous pas ?

  2. gariguette dit :

    C'est criminel de la part de Montebourg et ceux et celles qui ont voté pour lui aux primaires de ne pas se battre pour leurs convictions. N'ont-ils pas compris que demain sera trop tard. C'est tout ce qu'ils ont à offrir à cette France malade, un parti divisé et peuplé de faux-culs? Ils n'ont pas beaucoup de fierté.Au moment voulu, les français(aises) s'en souviendront. Et Nous ne manquerons pas à leur rafraichir la mémoire.

    Comment se fait-il que le meeting de Bastia ne soit pas encore sur le site des vidéos? La retransmission en direct était de mauvaise qualité, ce serai dommage de ne pouvoir le visionner. Il ne faut pas qu'il y en ai un seul qui manque à mon répertoire, car chaque meeting est un cours d'instruction magistrale. Nous sommes là Jean Luc courage courage et au 18 mars.

  3. Bellest marie dit :

    Monsieur,
    Je vous remercie á la fois pour votre combat politique, vos idées et votre prose aiguisée. Vous m'offrez, pour la première fois, l'envie d'aller voter pour un programme, pour un projet humaniste, et pour des idées qui s'opposent enfin à l'extrême et cannibale libéralisme.

  4. Mich dit :

    bonjour,
    J'ai lu quelque part que "Les intérêts versés aux créanciers, majoritairement des institutions financières étrangères, s’élèvent à 50 milliards d’euros, tout comme le produit de l’impôt sur le revenu des personnes physiques."
    Quel mécanisme imaginez vous pour améliorer le mécanisme actuel de financement ?

  5. Poncet dit :

    Je ne suis pas sûr que l'enjeu soit de piquer 8% à Hollande (Patrick F 32, commentaire 35). Pour cela, il faudrait modérer notre discours. Mieux vaut mobiliser l'électorat qui sans nous s'abstiendrait. Pour cela, il faut tenir un discours radical. D'une certaine façon, c'est au NPA et à LO que nous piquerons des voix, avec la crédibilité en plus.
    Les électeurs de Hollande, c'est au second tour qu'il faudra les convaincre.

  6. Dunizel dit :

    @ Jake B - 184
    Tout-à-fait d'accord !

    @Menjine - 186
    Vous mettez en avant le positif qu'il y a à passer après les autres à TF1, et j'ajoute mon optimisme au votre ! Attention à ne pas perdre cependant 40 mn à démonter les inepties qui auront émaillé la soirée. Ce sont les explications posées sur le fond qui nous font gagner de nouveaux sympathisants, argumentées et mises en cohérence. Et Jean Luc est tout-à-fait capable de se faire écouter jusqu'au bout de l'explication, même si on le presse, il l'a montré plein de fois ! C'est pas grave, ils auront des réponses plus longues, et quelques questions qui passeront à l'as s'il faut. Il ne faut juste pas se laisser embarquer dans des thèmes de surface ou purement politiciens. Si on le ramene à MLP, réponse concise pour laisser du temps de réponse à ce qui compte : l'humain au centre de chaque thème du programme. Si on passe 10 mn sur MLP, c'est 10 mn en moins de programme. A ceux qui pensent qu'il ne doit pas y aller : n'oublions pas que, outre l'audience en direct, ce sera sur le net après, et il nous faut de nouvelles interventions publiques riches de sens pour convaincre encore et encore :)

    @Ydaho - 198
    Je crois qu'il ne sert à rien de mettre la pression sur Hollande maintenant sur le referendum quant aux traités. Ce serait contreproductif. D'abord parce que ce serait sous entendre qu'on pense qu'il sera au 2nd tour (ce que je ne crois plus). Ensuite, s'il se rapproche trop de nos positions fortes maintenant, la différence entre le vote utile Mélenchon et le vote PS sera moins visible et il pourrait, avec ça, tenter de siphonner les voix de ceux qui se rapprochent de nous... Je t'accorde que c'est un peu machiavélique, mais bon, on joue avec leurs règles là.
    Pas écouté TF1 depuis...

  7. Marc Baader dit :

    Bravo JLM! Continue comme ça. Même en Alsace il y a du monde derrière nous.
    Pour moi l'essentiel n'est pas de piquer 8% à FH mais de regagner les abstentionnistes qui sont majoritairement les plus touchés par le système libéral. A tel point qu'il ont abandonnés le débat et le combat.Oui la classe ouvrière existe, ce n'est pas péjoratif. Avec Jean-Luc Mélenchon elle reprend couleur, fierté et son existence est au centre de l'intéret public.
    Regagner les abstentionnistes c'est aussi bousculer le FN dans les bas fonds de l'histoire desquels il n'aurait jamais du sortir.

  8. curtillat dit :

    "I'am not dangerous " a cru bon de dire Hollande à nouveau en Angleterre en guise de bonjour. Sans doute craint-il de n'avoir pas assez rassuré la City lors de sa retentissante interview au Guardian. Qu'il se rassure ! A chacune de ses interventions les Français comprennent de mieux en mieux pour qui il n'est pas dangereux. Et cette expression pourrait être un nouveau sobriquet qui lui irait comme un gant.

  9. éducpop dit :

    Je ressent fortement une dimension tragique dans ce qui est en train de se passer, le héros est irréprochable mais autour de sa bataille se noue la possibilité d'exiger son sacrifice pour que la société accepte son message.C'est parce que la vérité s'oppose à une telle coalition de mensonges et de lâchetés que l'aveu n'en est possible que si un prix le plus élevé possible est payé pour un nouveau départ. Les gens ne voient pas Jean-Luc Mélenchon comme un simple homme politique, il y a du mythe derrière l'émergence de ce combattant. La lutte des classes était enterrée et la voilà qui ressurgit parée de son sourire fier et chaleureux, les adversaires en sont sidérés et ne peuvent presque pas réaliser ce qui se passe, les plus redoutables d'entre eux sont comme sous anesthésie. Ils vont se rebeller mais on a l'impression qu'ils n'auront pas la force de reprendre le dessus, S'il n'y avait pas la dimension collective de l'action, le risque serait grand d'un culte de la personnalité mais on voit que justement les acteurs ont par rapport à cela un grand recul. C'est beau cette compétence modeste, c'est vrai qu'on se prend à rêver. Sûrement que ceci est le réservoir de force qu'il faut pour la résistance engagée, et qui devra se poursuivre loin et longtemps.

  10. Dunizel dit :

    Deux choses encore :
    Si Sarko reprend son slogan "c'est par le travail que vous serez libres" à TF1, il faudrait dire que c'est sur les portes de Dachau et Auschwitz, peut-être amener une photo ? Ca devrait choquer d'autres que nous ça tellement c'est énorme.
    Je rappelle, pour les organismes de sondage : l'IFOP appartient à 52% à Mme Parisot, BVA appartient à Rotschild, TNS SOFRES/L. Harris appartient à Fimalac, qui possède aussi l'agence de notation Fitch's.
    Ceci explique cela.
    Prenez tous soin de vous !

  11. ydaho dit :

    Pour revenir a l’émission a laquelle va participer et qui d'ailleurs n'a pas encore un très grand retentissement, il faut savoir qu'un endroit comme ça, c'est un peu comme pénétrer dans l'antre du loup. Lors de la dernière émission avec François Hollande, que je n'ai pas regardé pour cause de mots croisés, une des intervenantes du panel qui a passée son temps a critiquer le PS était une personnalité qui avait déjà reçu Sarko en mars 2011 (elle avait participé un an auparavant a la même émission avec le président), a été aussi décorée par le même Sarko de l'ordre national du mérite. Coïncidence ou volonté évidente de nuire? Je vous en laisse juge. Mais bon. Pour ma part c'est quand même un bon exemple de la collusion Médias/pouvoir.
    L'article est la et les photos aussi
    TF1 n'est pas un lieu neutre !

  12. thery dit :

    Bonsoir Mr JL Mélenchon et bonsoir a tous camarades
    Je viens de lire vôtre billet fort intéressant qui remet les choses a leurs places ce qui me plait chez vous c'est: qu'un chat c'est un chat! point. Pas de biaiseries pas de faux fuyants il y avait longtemps que les français attendaient un rassembleur de cette trempe, compétent,capable de faire vivre les explications des dossiers complexes avec pédagogie résultat quand l’émission est terminée on a compris,pas le cas des autres, sujet mal préparés bâclés et comme ont les connait c'est bla! bla! on ne sait pas qui fait quoi quand et ou a qui ont prend l'argent ou ont le met pour faire quoi? continuez dans cette voie avec les collaborateurs du FdG et tous les bénévoles qui se défoncent pour que la mayonnaise tienne ferme jusqu'au bout ça va payer un score a deux chiffre surement et peut-être au delà des espérances ! qui sait !

  13. Cécile 63 dit :

    @Poncet (270) et Patrick:
    D'abord, on ne "pique" rien à personne, on convainc des citoyens éclairés. Ensuite, le plus grand réservoir de voix potentielles dont nous disposons ne se situe pas dans les électeurs de Hollande, Arthaud ou Poutou (même si y'en a qui peuvent être embarqués au passage) mais dans l'immense masse des abstentionnistes qui ne se sentaient plus représentés nulle part (PS trop libéral, LO et NPA pas assez républicains). Voir notamment le grand nombre de messages que j'ai vu passer sur ce blog de gens qui revoteront juste pour Jean-Luc Mélenchon alors qu'ils s'abstenaient depuis des années, et ceux de plus en plus nombreux qui militent pour la 1ère fois de leur vie (dont moi, d'ailleurs). Nous ne menons pas une campagne électorale utilitariste où il s'agit d'enfumer pour pouvoir faire ce que l'on veut une fois élus ou pour "récupérer" telle ou telle catégorie par des annonces isolées sans vision globale (genre taxer la dernière tranche à 75%, suivez mon regard), nous menons (ou accompagnons?) une révolution citoyenne bien plus ambitieuse, et qui est à mon humble avis dores et déjà bien en route quel que soit le résultat des élections. Comme diraient les Indignés, "nous allons lentement parce que nous allons loin", à cette nuance près que je trouve que l'on ne va pas si lentement que ça vu l'immensité de la tâche à accomplir, le contexte médiatique, la pensée unique des politiques et la jeunesse du PG. Je dirais même que, vues les conditions, on va plutôt vachement vite, et ceci grâce à une idée bizarre: impliquer les citoyens dans les trucs qui les concernent.

  14. Virgini dit :

    M. Mélenchon, vous parlez beaucoup de Marine Le Pen, mais j'aimerais vous entendre davantage défendre votre propre programme tout simplement. Je sais que ce n'est pas facile avec les médias qui ne sont pas franchement de votre côté, mais c'est la seule façon de vous démarquer des socialistes. Bonne chance pour la suite.

  15. gabriel dit :

    Je crois que l'une des meilleurs manières de désintoxiquer les consciences de l'idéologie dominante est de leur restituer cette idéologie dans sa totalité, dans sa pleine cohérence, ce que fait JL Mélenchon. Ainsi de la révolution conservatrice : elle a commencé aux USA et en Angleterre (Tatcher, Reagan) mais elle s'est surtout affirmée dans les 20 dernières années (disons, dans les années immédiatement après l'explosion de l'URSS). Le fil rouge qui permet de donner une intelligibilité totale peut être la défiscalisation des plus riches (revenu mais aussi capital absent de la fiche de paie) et le discours corollaire, l'individu est totalement responsable de sa vie, donc de ses réussites, donc c'est du vol de trop l'imposer...Mais ce fil rouge, bien utile pour la compréhension et la dénonciation (cela scandalise), est aussi partiel : d'une part, ces politiques fiscales sont l'effet d'une idéologie de la responsabilisation et donc de l'extension du marché aux affaires sociales (le marché du travail, dans sa forme sauvage, est très récent: développement de statuts précaires, Rocard, et très différents de l'anarchie libérale), d'autre part, conséquence de la première, il ne peut y avoir la responsabilité du succès sans avoir la responsabilité de l'échec: la culpabilisation des chômeurs et sans-papiers....culpabilisation récente et moderne dans forme (la vision parasitaire existait bien avant mais on ne pensait pas le parasite comme sujet de sa condition !). Ainsi, la révolution conservatrice est globale dans son projet et sa victoire : l'épicentre de la société s'est complètement droitisé, c'est flagrant pour le PS, et la droite s'est extrême-droitisé.
    En somme, ce ne sont pas les ouvriers qui sont passés à l'extrême-droite mais les...

  16. patrice31.19 dit :

    @ Poncet.
    Patrick F32 a raison. Moi même, ancien électeur PS, on ne m'a jamais interrogé pour un sondage. Sachant que maintenant, je vais voter FdG je suis donc le début des 8% et il nous reste pluqu'a convaincre les 7,999999% restants.

  17. JN93 dit :

    Tout un symbole. Aujourd'hui, 29 février, Jean-Luc présent à la manifestation contre l'austérité à Paris, pendant qu'Hollande est à Londres, tout près de la City (c'est gros quand même !). "I'm not dangerous" a-t-il dit à son arrivée. On te croit ! Mais pas dangereux pour qui ?
    Bon courage, Jean-Luc ! Nous avons confiance en toi qui te trouves toujours aux côtés de ceux qui luttent. Avec toi, tout est clair. Tu sais joindre la parole aux actes (comme ils disent à la TV).
    Et comme le dit un proverbe italien : "Entre dire et faire, il y a la mer" (en l'occurrence, là, c'est la Manche).

  18. 59Jeannot dit :

    Une seule réponse, émanant d'une sénatrice, ancienne présidente du conseil régional du Nord-Pas de Calais
    "Madame, Monsieur,
    J'ai bien reçu votre courriel m'alertant sur le projet de loi autorisant la ratification du traité instituant le mécanisme européen de stabilité, dit MES.
    L'actualité grecque offre à cette discussion sur le MES une illustration aussi éclairante que dramatique. Je pense que le MES ne vise rien d'autre qu'a l'institutionnalisation des plans "d'aide" qui nous sont aujourd'hui présentés par les libéraux comme l'ultime expression de la générosité des pays vertueux à l'égard des peuples négligents.
    J'ai pour ma part voté contre le traité sur le MES. Au sujet de l'amendement à l'article 136, qui pose simplement le principe d'un mécanisme de stabilité soumis à d'hypothétiques conditions, refusant le piège tendu j'ai choisi de ne pas prendre part au vote, indiquant ainsi qu'entre l'austérité libérale et le repli national, il est à construire une Europe démocratique, écologique et sociale.
    Cordialement,
    Marie-Christine BLANDIN, Sénatrice écologiste du Nord, Présidente de la commission de la culture, de l'éducation et de la communication"

    Je l'ai remerciée pour sa réponse. Précisé également que ses convictions écologiques trouveraient un bon accueil au sein du Front de gauche où elles seraient mieux défendues que dans un parti qui les a vendues pour quelques places de députés; d'autant que ces députés n'auront plus guère de pouvoirs qu'un régiment de godillots.

  19. sergelerouge dit :

    Je pense que la droite capitaliste, voyant remonter dans les sondages JL Mélenchon, et une espece disparue ou presque, le communistus horribilis, est prete a tous les compromis avec le FN. On a dejà entendu ça : Hitler plutot que les communistes. C'etait juste avant la guerre de 39-45. Le capitalisme ne peut être que faciste !

  20. Cécile 63 dit :

    @ Sandrine (284):
    Un remède à ton stress vis-à-vis de l'omerta médiatique: arrêter d'attendre quoi que ce soit des médias et se réjouir des bonnes surprises. C'est un combat politique, guetter les apparitions de Jean-Luc dans ce genre de chaînes et être déçu que cela n'arrive pas est un peu comme s'attendre à ce que l'Huma offre une tribune à Sarko. Et pour combattre ta frustration: écoutes collectives et assemblées citoyennes avec projection des rares et précieux extraits que nous avons comme celui sur France 3 Corse à partir de 33:00 environ (réponse à ceux qui trouvent nos idées "généreuses mais inapplicables" avec quelques chiffres bien sentis qui rassureront ceux qui ont besoin d'un chiffrage du programme, le tout enrobé du talent habituel de notre candidat)

  21. Gilles dit :

    Avoir réussi à percer le cocon oedipien fusionnel de la fille au père, bravo Monsieur Mélenchon! On sent vos racines de pédagogue émérite, continuez dans cet art pour casser ce rideau d’apparat concrètement fascisant!
    Courage à vous, je m'en vais bientôt afficher.

  22. Madiran dit :

    ùà adeheurtaumont
    Pour adhérer au Front de gauche.
    Il suffit d'aller sur le site "Front de gauche" : consulter la liste des régions : Anvergne, Bretagne, etc. Envoyer un message et vous aurez les coordonnées. Ou encore tapez sur votre Google ou autre, "Front de Gauche" avec le numéro de département. Ou encore ici.
    Et envoyer le le bulletin d'adhésion au Parti de Gauche, 63 av de la république, 75011 Paris.
    En route pour les 50% de voix plus une (c'est un minimum) !

  23. jorie dit :

    Jean marie Le Pen: "Mélenchon?je vais lui retirer son caleçon! " Mélenchon: "Trop tard, je suis déjà un Sans-Culotte". Mario Draghi : "La protection sociale en Europe, c'est mort".
    Voilà nos deux ennemis. La haine de l'autre et la Finance. Aujourd'hui, manif de toulon, distribution de tracts bien accueillie par les passants, avec sourires de connivence. On perce le mur. Lentement, mais sûrement. J'espère que Mélenchon n'aura pas à débattre devant le pen père. Pour moi, c'est une perte de temps, parce que le vieux l'empêchera de prendre de la hauteur et de laisser comprendre à la masse de français souvent mal informée la cohérence et la profondeur de notre programme FdG. J'en ai marre d'entendre parler de l'i'mmigration tous les jours. C'est la droite et la politique d'austérité qu'il faut dénoncer et combattre. Mélenchon nous avaitprévenus depuis 2 ans qu'on allait droit au désastre sur cette orientation. Cela se vérifie tous les jours, même en Allemagne, ils amorcent leur déclin du fait de l'austérité en europe. L'europe en récession, ça concerne quand même 25% du PIB mondial. Vous imaginez les suites géopolitiques si cette europe décline. Le système se grippe. Comme Mélenchon l'avait prédit. Il faut résister, tout d'abord, en passant devant tout le monde à ces élections. Je rêve? peut être pas!

  24. Hold-up dit :

    Pendant que M. Sarkozy vient de faire passer en contrebande dans une intervention médiatique le sinistre "Arbeit macht frei " pour s'adjoindre les égarés du FN, M. Hollande honore une seconde fois la City et ses amis Blairistes. Qualifié à juste titre la semaine dernière de candidat de la City pour avoir fait allégeance à la Finance, M. Hollande semble à nouveau tergiverser. Il n'a pas été reçu par M.Cameron soi-disant fâché, pour ses paroles lâchées à la volée (qui n'engagent que ceux qui y croient) vis à vis des 75 % d'imposition s'il était élu. N'assistons-nous pas à un énième « buzz » et à un rectificatif d'image vis à vis du candidat PS ? Face à la " Merkozy " prusso- monétariste, il semblerait que ce nouveau brouillage idéologique n'est qu'un plan média de plus, pour rameuter dans le giron PS, les électeurs qui ne voient en M. Hollande qu'un énième pion libéral. Il faudrait être en effet bien naïf pour croire un seul instant que M. Hollande ait changé quoi que ce soit à ses vues et à son cap politique. Conseillé par le transfuge Sarkozyste, M.Jean-Pierre Jouyet président de l'Autorité des marchés financiers, par M. Hervé Lorenzi de la compagnie financière Edmond de Rothschild et par Daniel Cohen de la banque Lazard, M. Hollande s 'amuse à louvoyer. La multiplication des déclarations contradictoires ne sont là que pour réattirer à lui un électorat frondeur. Ne soyons pas dupes. «  Gauchir » le discours après le vote crapuleux du PS sur le MES ne suffira pas à M. Hollande pour tromper son monde. Lui qui veut donner un sens à la rigueur et un sens à l'abstention ne convaincra pas celles et ceux qui veulent redonner du sens à leur vote et refonder la république française. Que Se Vayan Todos !

  25. Gilbert Duroux dit :

    284 59Jeannot
    "Marie-Christine BLANDIN... Je l'ai remerciée pour sa réponse. Précisé également que ses convictions écologiques trouveraient un bon accueil au sein du Front de gauche..."

    Vous avez raison, Jeannot, Marie Blandin serait une recrue de choix pour le FdG (avec Karima Delli, députée européenne, qui fut son attachée parlementaire). C'est une vraie militante de terrain. Je l'ai vue à l'œuvre lors de fauchages de maïs OGM, en première ligne, mangeant du lacrymo et s'occupant des blessés (à Valdivienne en 2008, c'était assez violent : voir les images ici). Et pendant le mouvement des intermittents et précaires, son soutien n'a jamais manqué. Un jour ou l'autre il faudra bien que les Verts de gauche se mettent au clair et choisissent : Cohn-Bendit et les libéraux ou le Front de gauche. Aujourd'hui la question du nucléaire ne devrait plus être un obstacle, vu les concessions des ambitieux Placé et Duflot au PS.

  26. regaine dit :

    Dans l'enquête Médiapolis réalisée par le Cevipof fin 2009, les Français étaient 76% à déclarer utiliser la télévision comme premier ou deuxième média pour s'informer sur l'actualité politique. Article dans libé aujourd'hui «La télévision est le média de la persuasion massive». Aussi Jean-Luc doit accepter la proposition de TF1 quand même il est programmé à l'heure des somnifères. Nous sommes tellement ostracisés, quand on parle du Front de Gauche c'est pour montrer une minute de caricature alors il faut saisir la moindre corde. J.L. Mélenchon est hautement capable de, non seulement réunir beaucoup de personnes (attendant le mauvais mot ou la rigolade comme décrit par les médias), mais, et surtout, enfin expliquer son programme sur le fond au plus grand nombre. J'en suis persuadée.

  27. Nicolas G30 dit :

    Maintenant pour être candidat il faut montrer pattes blanches à la City, c'est lamentable. Et il faut y revenir pour s'excuser d'avoir proposer 75% d’imposition, c'est minable. J'espère que les vrais socialistes ne cautionneront pas un tel candidat.

  28. Yann dit :

    Mr Mélenchon je suis amoureux de votre programme, permettez moi de vous donné un conseil, en avril Hollande vient dans le haut jura à Morez, à 15 km se trouve MBF (Saint claude) avec 600 employé menacé par le tribunnal de Lons (decision mi-mars). Bien sur il ne viendra pas porter un eclairage médiatique à ces pauvres travailleur. Mon conseil est que vous devez être là le jour ou il visitera la "cité de la lunette".
    Mélenchon présidons! encouragement!

  29. Alain44 dit :

    JL Mélenchon pourrait être victime du syndrome Jospin du vote utile, j'en veux pour preuve la réflexion d'un de mes amis à qui je demandais pour qui il allait voter au premier tour: " Hollande tout de suite, je ne veux pas prendre le risque de voir l'autre triste sir rempiler". Il ne semble pas être le seul dans ce cas. Un autre, j'ai pas de chance, me disait qu'il trouvait Mélenchon impoli. J'ai argumenté pour l'un et l'autre, mais je ne pense pas que j'ai pu les faire changer d'intentions de votes, il faudra des cours de rattrapage. Et le PS n'a pas encore soufflé sur cette braise du vote utile alors je vous dit pas! Donc il faut séduire les abstentionnistes sur des sujets que les autres candidats ne possèdent pas, je rejoins les propos de @ Cecile 63 en 282.

  30. nath35 dit :

    Je ne vous mets que la dernière phrase de réponse de ce sénateur, sur 6 à qui j'ai envoyé longue lettre plus détail de l'article 5 du M.E.S.
    "Enfin, je tiens à souligner le rôle moteur qu'a tenu notre pays, sous l’impulsion décisive du Président Nicolas Sarkozy, lors de l'élaboration progressive des réponses à la crise en Europe depuis deux ans.
    Je vous prie d'agréer, Madame, Monsieur, l'expression de mes sentiments les meilleurs."
    Philippe PAUL, Sénateur du Finistère - Maire de Douarnenez

    Vous notez bien l'impulsion décisive!

  31. Naco dit :

    Merci Jeannot pour avoir mis la réponse de Marie Christine Blandin.
    Cette femme fut un éclair surréaliste de bonheur chez nous quand elle se retrouva sans presque l'avoir demandé, 1ère présidente verte régionale de France et donc la Région Nord Pas de Calais. Et elle fit, dura, et dénonça beaucoup de choses. Bien plus qu'aligner des Velib, faire construire des pistes cyclables, ou encadrer des enfants d'immigrés dans des prisons repeintes en vert par des travailleurs sociaux écolos.
    Marie Christine est une battante, si les autres verts pouvaient lui ressembler, et dans toutes les régions :
    Vois cet extrait de son discours quand Eva Joly est passé à 300m de chez moi, à Roubaix :
    Alors, je n’ai qu’un message pour notre Eva Joly : Ne lâche rien, résiste, propose, suis ton chemin, impose ta chance, serre ton bonheur, et vas vers ton risque. A te regarder, ils s’habitueront.

  32. Sonia dit :

    Merci d'être là Monsieur Mélenchon, enfin quelqu'un avec des valeurs justes! Je crois en vous.

  33. paloma dit :

    Moi, je viens de regarder une video de BFMtv sur le net (salon de l'agriculture), et je ne trouve pas que Jean-Luc Mélenchon soit si durement traité. En gros, il s'y dit qu'il n'est pas en terrain conquis, et bien au moins, ça a le mérite de montrer le courage! Et son interview derrière a le bon ton. Bref, ras.
    Pn ne va pas s'attendre non plus à ce que les médias fassent notre campagne.
    Je trouverais plus juste de dénoncer plutôt les accointances des médias avec les autres partis (PS-UMP) que de se plaindre d'un mauvais traitement.

  34. sandrine dit :

    @ Cécile 63
    Je visionne tous les meetings et autres conférences de Jean-Luc Mélenchon, cela me détend mais cette puissance médiatique qui va à son encontre m'agace, et on n'y changera rien. Même si je n'attend rien de bon des médias c'est ainsi je suis humaine et mon corps réagit, comme tout le monde.

  35. Thomas dit :

    Comme Jean-Luc Mélenchon j'étais à la manifestation parisienne contre les politiques d'austérités ! Sur mon blog j'explique pourquoi et je met des photos !

  36. Antoine D. dit :

    Mes chers amis, une bonne nouvelle !
    Le premier ministre irlandais, Enda Kenny, a annonçé la tenue d'un référendum sur l'île concernant le pacte budgétaire. Sans doute en mai, peut-être en juin. Pour le couple franco-allemand, ça fait évidemment mauvais genre.

  37. Gilbert Duroux dit :

    "impose ta chance, serre ton bonheur, et vas vers ton risque. A te regarder, ils s’habitueront".
    C'est une citation de René Char. Elle l'a sûrement entendue de la bouche de Jack Ralite, lui aussi proche des milieux de la Culture et qui cite fréquemment ce poète.

  38. Matthieu dit :

    Concernant l'article de Christine Angot à Télérama, connaissant bien son œuvre et son goût pour l'écriture de "l'ennuironique" autant que de l'horreur du quotidien, je pense sincèrement qu'il s'agit d'une satire et non d'un propos flatteur : "Ses petites dents bien rangées qui apparaissent sous les lèvres fines lui donnent une expression qui, c'est la définition du charme, n'appartient qu'à elle, même si, à y regarder de plus près, on dirait que ce sont les mêmes dents que son père, qui n'apparaissent que dans les rires." La comparaison entre le rire fou du père et le sourire fou de la fille...
    Mais quand bien même on lui poserais la question qu'elle ne s'en expliquera probablement pas.
    Bien à toi, et merci pour ton billet ;)
    Matthieu

  39. olivier 63 dit :

    Bonjour Jean-luc
    Dur dur de convaincre autour de moi,les gens se plaignent de la politique actuelle mais continuent de penser que le vote des grands partis et indispensable,comme ils se trompent,on va droit a la catastrophe avec ces mafieux,il faut vraiment que ça change et moi je compte sur vous Mr Mélenchon,jamais on a eu la chance incroyable d'avoir un candidat qui connait comme vous le systeme sur le bout des doigts avec votre experience,pour defendre les interets des braves gens,j'espere que tous le monde en a concience,meme des(Mr) comme Attali etc..le savent au fond d'eux qu'il faudra bien un jour que les riches de ce pays mettent les mains a la poche, mais ils ne veulent pas l'admettre en public, ils essaient de gagner du temps pour trouver une parade bidon,et nous distribuer quelques miettes de pain pour que l'on ferme notre gueule,je vous le dit Jean luc tenez bon et n'hésitez pas a vous servir du systeme médiatique pourri pour vous montrer le plus possible quitte a leur faire quelques courbettes a ses cons.Je vous souhaite bon courage et il me tarde de vous serrer la pogne lors d'un de vos meeting des que j'aurai l'occasion. Merci

  40. LAFORCE JEAN-LUC dit :

    Merci pour ce post très intéressant, il faut continuer à enfoncer le clou sur la Le Pen et s'attaquer à Sarkozy en démontrant que sa stragégie est de plus en plus extrême droitisée.
    C'est vrai que l'on a rien a attendre des medias en général, à une exception près le quotidien l'humanité et l'hebdomadaire l'humanité dimanche ainsi que leur version sur le net, qui mènent à fond la campagne de J Luc et du front de gauche.Ils sont une mine très enrichissante d'éclairages, d'exemples, d'informations et de démonstrations pédagogiques à partir de notre programme partagé l'humain d'abord.
    Il y a même une pétition en ligne en soutien au peuple grec a déjà recueilli plus de 10 000 signatures sur le site du journal.

  41. naif dit :

    regaine (295)
    les Français étaient 76% à déclarer utiliser la télévision comme premier ou deuxième média pour s'informer sur l'actualité

    Cela ne me surprend pas ! Pourquoi croyez vous que les directeurs de chaines, de rédactions et en cascade animateurs et autres présentateurs sont aujourd'hui aux manettes. Le mercato des médias a eu lieu pendant ce quinquénat (voyez le jeu de chaises musicales (Demorand, Joffrin, Hess, Val, Olivennes...Mougeotte...). Les acquis à la cause UMP ou à la politique libérale ont été nommés (dans tous les médias importants). Les relais encouragés (figaro, l'express.. si vous préférez I.Roufiol, Y.Tréard, Ch.Barbier...). Les opposants sélectionnés (marianne, nouvel obs...).Les instituts de sondage (opinion way...). Cela n'a rien a voir avec le talent ou la compétence. Ils ont plutôt le talent et la compétence pour servir une cause (qu'ils ont le droit de défendre, s'ils la partage) ce que je crois. Je n'imagine pas que leur moteur psychologique soit la cupidité. Sauf le besoin fou d'être aimer pourrait les absoudre de circonstances atténuantes. (lol)
    Dans toutes révolutions les médias sont une des première cible. Je rêve que ceux-là même qui nous caricaturent, nous snobent, nous méprisent et ne nous aident pas d'une façon déloyale, nous permettrons de prendre leur place et connaissant leur qualité de bon perdant, reconnaîtrons notre talent et notre compétence à promouvoir une autre cause. Nous les aimerons car ils jouerons le rôle de pigmalion dont nous aurons besoin pour les réduire à ce qu'ils sont: des bêtes.. de scène ! Auront-ils la reconnaissance du ventre quand nous leur proclamerons, dans le cadre de la 6ème république, que leur poulain est crédité de 9%. Pas grave, ils auront toute leur place; rien que...

  42. patrick.p dit :

    Bravo Jean Luc !
    Et honte à TF1. On le sait depuis le référendum sur le traité constitutionnel, il ne faut rien attendre des médias. Ils savent que seul le Front de Gauche propose quelque chose de nouveau et de crédible et de dangereux pour les capitalistes. C'est pour cela qu'ils vous /nous donnent si peu la parole.
    Alors c'est à nous de redoubler d'efforts pour nous montrer digne du chemin que vous avez tracé. Comme me disent beaucoup de gens avec qui je parle: Enfin quelqu'un qui nous fait rêver. Continuez de nous lire du Victor Hugo dans vos meetings. Je serai à la Bastille le 18 mars.

  43. Castanier Laurent du 30 dit :

    Un grand bravo sur la qualité de notre campagne que tu impulses considérablement (je me permets le tutoiement entre camarades) et merci pour tes billets argumentés.
    Juste une appréciation sur la nécessité de ne pas personnaliser les attaques (y compris vers la madame) mais de rester sur les idées et les programmes. Nombreux dans mon entourage (et surtout les avis féminins) ont apprécié les arguments dans la dernière joute télévisuelle mais regretté l'apparente agressivité (bien que justifiable) et le ton moqueur (voir narquois) qui ne convient, ni à la stature de candidat à cette fonction, ni à la nécessité d'adhésion à notre cause plutôt que de critique d'autres sensibilités (fut-elle détestable).
    Il doit y avoir un juste compromis à trouver entre le comparatif des différentes alternatives et la promotion de notre démarche. Je ne doute pas de notre capacité à encore tous progresser qualitativement (et en %) dans cette campagne électorale et au-delà.
    Fraternellement du Sud

  44. mario morisi 39 dit :

    Membre du PG de la quasi première heure, je me soumets à la finesse stratégiques de nos états major nationaux. Quant à moi je pense qu'il faut terroriser les èlus PS de base. Ces gens m'écoeurent mais ils pètent de trouille. C'est le FdG dans les circon ou qu'ils aillent cherche à droite.

  45. jjmomo1 dit :

    Courage Mr Mélenchon !
    Je constate un effort sur l'affichage, continuez ! Il faut contourner les médias. Surtout faire comprendre aux actuels abstentionnistes que tout est orchestré pour qu'ils continuent à s'abstenir car cela fait le jeu des partis dominants... des sondages propagandistes.
    Après avoir contacté mon sénateur socialiste sur la question du MES, sa réponse m'a laissé sur le cul ! Que s'imaginent ces gens là ? Le MES mis en place, aucune rénégociation ne pourra avoir lieu et ils le savent ! Quant à la validation de l'effort de solidarité avec les pays de la zone euro, drôle de solidarité ! Plutôt une solidarité avec les banques qui se refilent des patates chaudes depuis quelque temps ! Je suis tellement écoeuré qu'il faudra vous qualifier pour le second tour car cela me ferait vraiment mal de voter Hollande et sa clique de centre gauche ! J'ai l'impression de retourner en 1840 avec l'assemblée partagée entre une droite dure et un centre gauche/droite libérolâtre.
    Courage Mr Mélenchon et pariez sur l'intelligence des gens car c'est le seul moyen de rallier les abstentionnistes qui ignorent qu'ils se tireraient une balle dans le pied s'ils votaient blanc ! Il faut vraiment leur expliquer !

  46. dan dit :

    Je pense qu'il faut distinguer 2 choses :
    Les média : ils ne nous sommes pas acquis et on le sait mais en même temps ils sont incontournables : Laissons donc faire JL Mélenchon : il connait son affaire : Ne passons pas notre temps à commenter dans tous les sens : Notons au passage les dysfonctionnements et autres irrégularités pour alimenter nos arguments de terrain (ex : temps de parole différent sur tf1 entre jean luc et Le Pen : comment t'explique ?, autre exemple : cdl'air sur le travail : tous les partis représentés sauf le front de gauche : c'est normal ?)... et là on peut argumenter sur les média.
    Le deuxième niveau est bien sûr ce travail de terrain, en famille, lieux de travail, voisinage...et là c'est le programme du Front de gauche : c'est sur le terrain qu'on gagnera, les média n'étant qu'un élément déclencheur.
    Non à cette Europe libérale et anti démocratique !
    Résistance !

  47. JM77 dit :

    On n'en parle pas et pourtant hier à Rennes plus d'un millier de personnes, salle comble, pour un meeting Front de gauche avec Autain, Piquet et Le Hyaric. J'ai du chercher dans Ouest France, actualités locales, sur le net mais on trouve! Les bretons, vous pourriez nous tenir au courant ! Certes notre candidat cartonne en meeting mais ses porte-paroles aussi !

  48. jeanne dit :

    @ Bibi 229
    Hola, comme vous comptez mal. 8h+8h+8h+8h = 32h, 500 Euros, donc l'heure serait payée 15 Euros.

  49. genevieve dit :

    Je voudrais appuyer le commentaire de Lisa (n°10) concernant la liberté de la presse : insister sur les conditions de cette liberté plutôt que déplorer telle ou telle façon de voir qui "vole" aux citoyens leur droit à une vraie information pluraliste, ce qui est notre "réalité concrète" (!) depuis un bout de temps. J'aurais aimé trouver dans le programme "L'humain d'abord", un chapitre qui aurait concerné le rétablissement de la loi mise en place après la guerre, loi qui limitait la propriété d'un groupe de presse aux seules activités de presse, pour lutter justement contre la détention de la presse par des groupes financiers comme ce fut le cas déjà avant et pendant la guerre. Cette loi fut abolie sous Giscard. Le premier rempart contre toute sorte de dictature, c'est bien la liberté de la presse. Ce qui vous (nous) arrive là, c.a.d. de devoir se farcir les Dalton avant de vous entendre, temps pris sur notre sommeil à tous, n'est-il pas le résultat de ce dérapage capitaliste sur la presse ? Entre l'Huma et Libé, où est la différence ?! Soyons clairs : il y en a un des deux qui n'a pas été "vendu" ! Et comme par hasard, c'est le seul qui nous ait informé sur le MES, sur lequel nos députés et sénateurs socialistes semblent être bien peu informés !
    Mais un programme n'est pas exhaustif et je suis sûre que le gouvernement de Jean-Luc Mélenchon y pensera !
    Car j'ai une très grande confiance dans le fait que la campagne de J L Mélenchon, du Front de Gauche, et de nous tous a ses chances pour le 2ème tour malgré le zapping des médias et des sondages. A la manif ce jour, une jeune femme m'a demandé, avec un intérêt manifeste et comme pour se rassurer : "tous ces gens là votent pour Mélenchon ?" Ben oui !

  50. Alexandria 34 dit :

    @ 177 clarazed 29 février 2012 à 11h03
    Vite, la pétition ! Non, camarade, avant de signer, lire attentivement :
    « Quelle que soit l’issue des échéances électorales d’avril, mai et juin, que le texte reste en l'état ou qu'il soit modifié lors d'une éventuelle renégociation, nous exigeons la tenue d’un référendum pour que le peuple décide si la France doit approuver ou refuser le nouveau Traité. »
    Voici le commentaire du Parti de Gauche :
    « Le texte en tant que tel fait l'impasse sur les positions des différents partis de gauche, des différents candidats et sur les votes émis au parlement français. Il passe au dessus des échéances électorales et n'interpelle pas les candidats sur la question de savoir ce qu'ils feront en matière de ratification du "pacte budgétaire" comme si le résultat de cette élection n'allait pas avoir d'incidences sur l'obtention du référendum et qu'aucun candidat, aucune force politique n'étaient clairs sur le sujet. […] La majorité des forces du Front de Gauche, dont le PC et le PG, ont dit une première fois leur désaccord avec cette formulation aux représentants de la FASE à la coordination nationale de campagne. » Mais la Fase a passé outre... « Nous considérons que le contenu de ce texte ainsi que les appels à mobilisations pendant la campagne électorale mais hors de son contexte, revient à relativiser la campagne présidentielle du Front de Gauche et son candidat Jean-Luc Mélenchon, pourtant les seuls à avoir pris position clairement. Cela permet de dédouaner les socialistes qui, bien qu'ayant fait campagne pour le non au TCE, n'ont pas eu le courage cette fois-ci de voter contre au parlement. » Il était important de le préciser.


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