28fév 12
J’ai écrit cette note face à la Manche, sous un ciel bas et gris mais soyeux comme une étoffe. Ecrire ne m’a rien coûté, sinon du temps. Au repos, j’ai plus de temps pour regarder autour de moi et dans la presse. La passion est intacte, je peux vous le dire. C’est à peine si la lecture de mon ami Jean-François Robredo et de son si captivant « Les Métamorphoses du ciel » arrive à m’arracher durablement de l’accroche du moment. J’ai laissé pour cet été le livre d’Henri Peña-Ruiz sur Marx. Car je connais l’art d’Henri ! Si je m’y mets maintenant, mes discours vont être à nouveau farcis de références trop sulfureuses pour notre époque. Ici, il sera question du passage de François Hollande à l’émission de TF1 et de ce que j’en ai retenu. Car je l’ai suivie avec attention. J'ai relevé deux points précis dans son intervention. Une annonce surprise qui, même improvisée et mal fagotée, avance symboliquement dans le bon sens en matière fiscale. Et une confirmation déplorable concernant l'OTAN. Ensuite il va être question de ma prochaine émission sur TF1 où je suis traité fort mal. Puis je reviens sur la famille Le Pen.
Les travailleurs de l'usine Fralib de Gemenos (13) en lutte contre la multinationale Unilever ont organisé un meeting à La Bourse du Travail à Paris vendredi 24 février. Merci à Moland Fengkov pour les photos en illustration du billet.
Hollande a donc promis par surprise une tranche d'imposition à 75 %. L’effet d’annonce est très intéressant car on y voit un mouvement dans notre sens. Comme une réponse aux progrès de nos thèses dans l’opinion de gauche. Je veux donc l’encourager dans cette nouvelle voie. Mais il faut bien maitriser le dossier pour s’y hasarder. En effet pour convaincre d’une massive réorganisation de la répartition de la richesse il faut avoir une cohérence globale du projet. Les mesures doivent toutes se lier les unes aux autres. Ce n’est pas encore le cas dans le projet Hollande, je crois bien. Voyons cela. Sa mesure s’applique, si on a bien compris, pour la tranche de revenu au-delà d'un million d'euros de revenus. Ce serait une belle intention si elle n'était pas déconnectée du reste de son projet fiscal. Car jusque là le projet de François Hollande défendait la création d'une tranche supplémentaire d'imposition à 45 % au dessus de 150 000 euros de revenus par an. J'ai déjà dit ce que je pensais de cette proposition qui taxe moins les riches que ne le faisaient Chirac et Villepin (48,09 %) et surtout beaucoup moins que Jospin (52,75 %) et Mitterrand (65 %). Plaquée sur ce projet fiscal très timide, la nouvelle tranche à 75 % est un ajout bizarre du point de vue de ce qu’ont dit jusqu’à présent les dirigeants socialistes.
Elle va entraîner un effet de seuil très important ! Car elle crée un énorme trou dans la progressivité de l'impôt entre 45 % et 75 %. Les forts taux d'imposition ne sont légitimes que quand ils grimpent graduellement. Pour cela il faut créer de nombreuses tranches. Comment justifier chez Hollande qu'un euro gagné par quelqu'un qui a 990 000 euros de revenus par an soit taxé à 45 %, alors que l'euro gagné par quelqu'un qui aura 1 million de revenus sera taxé à 75 % ? C'est justement pour éviter ces à-coups dans l'imposition que nous proposons, au Front de Gauche, la création de 9 nouvelles tranches pour aller des 41 % actuels au taux de 100 %. Et ce taux ne s’applique que d’après un indicateur qui peut être lui-même discuté et non d’après un chiffre choisi au hasard. Notre tranche à 100% intervient au-delà de 20 fois le revenu médian, soit 360 000 euros par an. La proportion de 20 fois est choisie en parallèle du chiffre de l’écart maximum autorisé dans une entreprise entre le plus haut et le plus bas salaire dans notre plan! Pour nous c’est un tout que les proportions à appliquer dans tous les domaines sur un sujet aussi symbolique.
Le caractère improvisé et du coup assez symbolique de la nouvelle tranche 75 % de Hollande se vérifie quand on examine le nombre de contribuables concernés. A peine 0,02 % des contribuables seraient touchés, soit environ 4 000 foyers fiscaux. Cela rapporterait au mieux 1,6 milliards d'euros. Alors que la proposition du Front de Gauche de créer 9 nouvelles tranches progressives jusqu'à 100 % rapporterait plus de 20 milliards d'euros. Et rien que notre dernière tranche à 100 % au-delà de 360 000 euros par an toucherait 0,2 % des contribuables, soit environ 40 000 foyers fiscaux très riches. 10 fois plus que la tranche de Hollande. On est ainsi face à deux logiques différentes. François Hollande affiche une mesure symbolique sans impact majeur sur le plan fiscal. L’intention est louable mais la méthode très hasardeuse ! L’alternative est d’organiser une véritable révolution fiscale qui modifie en profondeur la répartition des richesses avec le Front de Gauche.
L'autre annonce qui m'a frappé concerne l'OTAN. François Hollande a déclaré qu'« il ne s'agit pas de dire que nous allons sortir du commandement intégré de l'OTAN ». Ah bon ? Alors pourquoi avons-nous voté contre la décision de Sarkozy quand j’étais au PS ? Surtout que François Hollande lui-même rappelle que c'était « une mauvaise décision » de Sarkozy. Pour donner une tournure plus positive à ce renoncement, son directeur de campagne Pierre Moscovici avait indiqué un peu auparavant qu’« il faudrait donner du sens à la présence de la France au sein du commandement intégré de l'OTAN ». Cela rappelle la volonté de François Hollande de « donner du sens à la rigueur ». Au moins, sur cette question de l'OTAN, la déclaration de Hollande sur TF1 n'apporte pas de nouveauté. La dernière proposition du projet de François Hollande indiquait en effet : « Je m’attacherai à ce que l’OTAN retrouve sa vocation initiale : la préparation de la sécurité collective. » François Hollande confondait ainsi l'ONU et l'OTAN. La "sécurité collective" est l'objectif de l'Organisation des Nations Unies tel que le définit l'article 1 de la Charte de San Francisco : « Les buts des Nations Unies sont les suivants : 1. Maintenir la paix et la sécurité internationales ». A L'inverse, selon l'article 5 du Traité de l'Atlantique Nord, l'OTAN a pour mission d'« assurer la sécurité dans la région de l'Atlantique Nord », c'est-à-dire la sécurité des Etats-Unis d'Amérique essentiellement. L'OTAN n'a jamais eu pour mission d'assurer la "sécurité collective". Et sa "vocation initiale" à laquelle fait référence François Hollande était de protéger les Etats-Unis d'Amérique et leurs alliés européens contre l'Union Soviétique dans le cadre de la guerre froide. La seule chose qui ferait que "l'OTAN retrouve sa vocation initiale" serait que l'URSS réapparaisse… Hé ! Hé ! François, est-ce bien raisonnable ? De tout cela il ne reste qu’une chose : avec François Hollande on reste dans l’OTAN. Avec le Front de Gauche on quitte l’OTAN. C’est clair, non ?
TF1 a fait son choix politique pour sa grande émission de l'élection présidentielle. Trois « prime time » à droite : Bayrou, Le Pen, Sarkozy, un à gauche : François Hollande. Au total six heures pour la droite, trois pour la gauche ! C’est la période de « l’équité » ! Je suis « invité » moi aussi. La gloire ! Mais je passe en soirée, juste après madame Le Pen ! Laquelle dispose d’une heure trente ! Quel symbole donne la chaîne ! Excellente remise à niveau pour ceux qui aurait cru autre chose à son sujet ! Bref, on ne me verra pas avant vingt-deux heures trente. Bien sûr, il y a aura des débordements horaires de la madame qui boude. Je risque de passer beaucoup plus tard. Naturellement les responsables, le moment venu, prendront leur impayable tête d’épagneuls tristes pour le regretter. En privé. On ne me verra seulement que quarante minutes. Vous avez bien lu : une heure et demi pour les fachos, une heure et demi pour Bayrou, quarante minutes pour nous ! Car telle est selon la chaîne « l’équité » qui s’impose ! C’est tellement énorme que peut-être même le CSA va faire les gros yeux, entre deux siestes lucratives. Pas grave. Tout le monde s’en fout dans la profession de ce que raconte le CSA ! Il n’y a qu’à voir quelle suite a été donnée à ses précédentes admonestations. Ainsi va la période de « l’équité » ! Une suite d’abus honteux, sans limite ni sanction, encadrée par des recommandations et de pontifiantes déclarations d’organismes impuissants qui servent de bonne conscience au système. Car cette magnifique commission a déjà fait le coup de « constater » fin janvier que l’équité avait signifié que 7O% du temps de l’audiovisuel avaient été affectés aux seuls UMP et PS. Et ensuite ? Que s’est-il passé ? Rien ! Elle a constaté, c’est tout. Et maintenant elle prévoit de faire un bilan fin mars, c’est-à-dire quand ce sera trop tard ! Car à ce moment-là ce sera la période de l’égalité. Et cette période que vaudra-t-elle quand on sait que plusieurs médias et non des moindres ont annoncé que cette « égalité » était impraticable ! Tel quel ! Il faudra vous souvenir de tout cela chaque fois que vous entendrez tous ces précieux défenseurs de la liberté de la presse faire leur numéro sur les médias au Venezuela et bla bla bla. La seule liberté qu’ils réclament c’est celle d’être tous d’accord pour faire parler en abondance qui ils veulent, faire taire les autres, mentir eux-mêmes sans pouvoir être repris, et biaiser ainsi tous les débats.
Une telle liberté ne nous concerne en rien, cela va de soi. Ni sa défense. Ni davantage celle des olibrius qui mènent cette comédie. Le moment venu va falloir libérer les médias des chaînes qui les enferment dans ce rôle ! Le programme du Front de Gauche le prévoit. Et moi j’en ai la ferme et inflexible volonté. Surtout après avoir observé ce qui s’est passé face aux révolutions citoyennes de l’Amérique du Sud. Partout les lobbies médiatiques ont été sur la brèche contre-révolutionnaire. J’y ai même lu des appels au meurtre des présidents de gauche, des propos racistes et ainsi de suite. Fous ceux qui croient qu’il y a des limites. Rien ne fera jamais oublier que le grand journal du soir au Chili, le « Mercurio » a reconnu trente ans après les faits avoir été payé par la CIA pour attaquer sans relâche Salvador Allende et justifier le coup d’état ! Ne croyez pas que ce genre de vilenie soit réservé aux autres. Voyez dans les télégrammes de Wikileaks qui défile à l’ambassade des Etats-Unis et vous aurez une idée de la permanence de certains procédés. Donc si vous le pouvez, n’hésitez pas à faire savoir de tous côtés votre avis sur ces manières de faire. J’ai déjà dit dans ce blog pourquoi il importe qu’à chacune de ces circonstances nous approfondissions la compréhension par le grand nombre de ce qu’est en réalité la « liberté de la presse » dans notre pays. Et combien il est précieux pour nous qu’augmente sans cesse autour de nous le nombre de ceux qui comprennent la situation et n’ont aucune confiance dans le système médiatique et ses figures de proue.
La préparation de l’émission de TF1 est elle-même un exercice qui fait froid dans le dos comme un grand oral de l’ENA ou de HEC d’où sortent toutes ces belles personnes. Pour mes quarante minutes il y a douze thèmes possibles, en « général ». Comme je n’ai que ça à faire il est vraisemblable que je vais passer mon temps à les potasser. Bien sûr que non ! Surtout que ce genre de panel est un non-sens absolu. Impossible d’y donner une vision d’ensemble qui explique votre angle d’entrée sur un problème. On commence tout de suite par les « détails » soit disant « concrets ». D’ailleurs le mot « concret » est répété cent fois par l’animatrice socio-culturelle de la soirée. Elle n’a pas hésité à demander à François Hollande « concrètement » quel serait le prix de journée « concret » qu’il envisageait « concrètement » dans les maisons d’accueil des personnes âgées dépendantes. Je pense qu’il faut se préparer concrètement à avoir un avis concret sur la taille concrète des mailles des filets de pêche à la berlue d’eau douce ! Sinon quelle preuve serait aussitôt donnée de mon incompétence révélée par le « panel de vrais français » concrets et leurs « problèmes concrets » ! Le plus lamentable dans cette pantalonnade est qu’elle relègue, avec leur accord, les journalistes au rang de potiches spécialisées dans la politique politicienne ! Entre deux vagues de questions « concrètes » sur le prix de journée des maisons de retraite, ils sont autorisés à poser de pauvres questions sur les alliances de deuxième tour hors de tout contexte et de tout contenu. Ils n’en ont que plus de mérite à avoir obtenu de François Hollande quelque chose de neuf avec sa nouvelle tranche d’impôt à 75 % que personne pourtant ne songea à analyser « concrètement ». Il est vrai qu’il faudrait avoir des connaissances concrètes en dehors de celle qui consiste à répéter en boucle le mot « concret ». Concours pour lundi soir : combien de fois le mot « concret » et ses variantes seront utilisés.
Nicolas Sarkozy refuse un référendum sur les traités européens. Il argue qu’il ne sait quelle question serait posée compte tenu de la complexité du sujet et du nombre de pages des traités. Comme preuve du contraire il estime que le traité pour ou contre la monnaie unique avait un sens par sa simplicité. Tout cela est affligeant de puérilité politique. Il n’y a jamais eu de vote pour ou contre la monnaie unique. Le Traité de Maastricht qui contient cette question était déjà un document touffu et interminable en longueurs. Le Traité constitutionnel européen soumis au référendum en 2005 était incroyablement long et complexe. La complexité d’un sujet ne pourra jamais être un sujet d’empêchement en démocratie. Ou alors il faut renoncer à l’idée que le peuple tout entier est souverain. Le régime où quelques-uns sont réputés savoir mieux que les autres par ce qu’ils sont meilleurs porte un nom depuis l’antiquité où il fut imaginé : c’est le gouvernement des aristocrates. Comment peut-il l’ignorer. Ceux qui lui préparent ses réponses et ses argumentaires, eux, le savent bien. J’estime qu’en usant d’un tel argument il ne s’agit pas seulement d’une sottise d’enfummeur. Il est question d’une offense pour l’esprit républicain. Je crois que celui qui est censé incarner le cœur du système républicain doit avoir à cœur d’être toujours très clair sur l’énoncé des fondamentaux du régime républicain. Au risque du malentendu, je parle à ce sujet de « religion républicaine » dont l’énoncé doit être sans cesse rappelé.
Quand une question est formulée très simplement et porte sur un objet unique est-elle pour autant une question simple ? Tout dépend du sujet et non de la forme de la question. Si l’on faisait un référendum réduit à la seule question « pour ou contre la monnaie unique » ce ne serait pas un sujet aussi simple que l’énoncé de la question. En effet serait en cause tout l’arrière-plan économique du choix et les nombreuses conséquences de ce choix dans des dizaines de domaines. Un exemple encore plus frappant est celui qui se constaterait si un référendum « pour ou contre la peine de mort » était organisé. Qui oserait dire qu’il s’agit d’une question simple en dépit de la simplicité de l’énoncé ? On voit qu’elle renvoie à de multiples présupposés moraux, idéologiques, empiriques et ainsi de suite. La valeur d’un référendum ne tient donc pas à la simplicité du sujet du sujet à trancher mais à l’intérêt de ce qui est mis en débat. Cet intérêt s’évalue en fonction de ce qu’il modifie dans la vie de tous. Et aussi du caractère plus ou moins irréversible de la décision à prendre. Le régime des inscriptions à Pôle emploi n’a aucune légitimité à être tranché par le souverain convoqué en assemblée générale pour un référendum. Une loi suffit et dans l’absolu une autre loi peut tout défaire quinze jours plus tard. Les délégués, c’est-à-dire les députés, peuvent décider sans problème : ils peuvent consulter avant de voter et ils rendront compte de leur vote le moment venu. Il en va tout autrement d’une délégation de souveraineté comme celle que contient un traité européen. Par définition l’engagement est censé être irréversible. Par définition il modifie le souverain lui-même en lui retirant des pouvoirs qui le définissaient. Tels sont les raisons pour lesquelles le référendum sur les traités européens est non seulement légitime mais nécessaire.
Je suis conscient qu’une telle exigence est à des années lumières des préoccupations étroites des favoris du PMU de la présidentielle. La misérable défausse des socialistes noyés dans l’abstention en atteste. Ce vote n’a aucun sens d’intérêt général. Il n’est pas question de l’intérêt du pays ni d’aucune préoccupation de ce type. Juste un arrangement entre soi. Cette vérité pitoyable du sens du vote des socialistes sur le MES est avouée par Richard Yung sénateur socialiste des français de l’étranger sur son blog, noir sur blanc. C’est bien ce que j’en disais dans ma note de blog sur le sujet. Il s’agit d’un simple arrangement interne entre courants du PS. « Pourquoi s’abstenir, position peu glorieuse et peu compréhensible ? Parce que la gauche du parti s’est déchaînée sur cette question, essayant de refaire le scénario du Traité constitutionnel. Il était clair qu’il n’y avait pas – à mon grand regret – au sein du groupe PS à l’Assemblée nationale, une majorité sûre pour le voter et que les défections auraient été nombreuses (une vingtaine finalement lors du vote). La situation est différente au Sénat, où une majorité favorable aurait été trouvée. Mais il nous a semblé au Sénat que la division entre les deux groupes socialistes desservirait François Hollande et offrirait un argument d’attaque à Nicolas Sarkozy. Voilà les raisons de notre choix, qui est partagé par le groupe des Verts ». Donc l’abstention socialiste au Sénat est exclusivement destinée à ne pas laisser voir une opposition entre socialistes. Et cela avec l’argument risible de ne pas donner prise à Nicolas Sarkozy… au moment même où l’abstention lui permet de faire passer son traité ! Tel est l’état de déchéance intellectuelle et politique de cette équipe, face à la terrible métamorphose austéritaire de l’Union européenne. Naturellement la manœuvre ne règle rien entre eux. A preuve la prise de position du MJS contre le MES. Sans oublier le fait que ni leur bureau national ni le groupe à l’Assemblée n’aura voté sur le sujet. Hollande a décidé, les autres ont appliqué. Mais qui se soucie encore de tels détails dans cette organisation ? Tel est l’actuel PS. Un décor autour de l’escalier qu’emprunte la nomenclature pour rejoindre ses prébendes. Au Sénat, trois socialistes ont voté non sur plus de cent vingt ! L’appel au vote d'abstention a été fait dans la bonne tradition : c’est Jean-Louis Carrère, le bras droit d’Henri Emmanueli dans les Landes, un des animateurs du « Non » en 2005 qui a été nommé pour faire la salle besogne. Huit sénateurs verts sur dix ont voté contre. Cohn-Bendit a sa réponse.
Dès l'investiture de Marine Le Pen à la présidence du FN en janvier 2011, nous avons compris que la bataille avec le FN changeait d’époque. Bonne occasion d’en finir avec la stratégie du reproche moral qui a été non seulement inefficace mais aussi contre-performante. Nous avons alors opté pour une stratégie de « réplique argumentée ». Un changement d’époque pour nous aussi, hier partisans de la lutte pour l’interdiction du Front National. Nous nous sommes bien vite mis au travail. Nous avons décidé de lui tenir tête et de ne rien laisser passer à chacune de ses déclarations et propositions. C’est ce que nous appelions entre nous la ligne « Front contre Front » ! La première étape visible de cette stratégie d'affrontement fut le duel organisé le 14 février 2011 sur BFMTV et RMC entre elle et moi. Nous l’avons considéré comme un banc d’essai approfondi et travaillé dans une préparation minutieuse et fouillée. La rencontre a eu lieu. Elle fut honteusement méprisée par la bonne presse. « Match nul » avait titré « Libération » en page dix-huit. « Le Monde » avait fait un bref compte rendu renvoyant, lui aussi, tout le monde dos à dos. Tous les autres n’en tinrent aucun compte.
Ce fut une double leçon. D’abord celle du bilan du choc lui-même. Comme nous l’avions minutieusement préparé, nous étions en état de faire un bilan précis sur chaque point. Nous avons eu la conviction que madame Le Pen était très mal préparée et que ses faiblesses en économie et repères historiques lui joueraient des tours. De même nous avons clairement perçu chez elle une volonté de contourner les thèmes centraux de l’extrême-droite. Il est devenu évident que la dédiabolisation qu’elle visait affaiblissait l’impact du discours du Front National davantage qu’elle ne le renforcerait. On se promettait le moment venu d’y revenir. S’agissant des médias, c’était une surprise. Nous pensions qu’ils s’intéresseraient à l’approche nouvelle, c’est à dire argumentée, de notre combat. Nous avions tout à fait sous-estimé leur fascination pour la dame. Et encore moins une plus ou moins secrète banalisation de la haine des arabes et des musulmans qui infeste nombre de rédactions, plus ou moins consciemment. C’est là que se trouve la racine de la sidération, au sens littéral, qui a abaissé les défenses naturelles de l’organisme anti-raciste et républicain. Il culmina parfois avec des pics de grossièreté.
C’est dans « Télérama » du 7 janvier 2012, page 24, que j’ai trouvé l’illustration la plus éclatante de cet état d’esprit, sous la plume de Christine Angot. La rédaction de ce journal, pourtant loin de la réaction à gros sabot, n’a pas éprouvé le besoin de se mettre à distance des relents nauséabonds de cette prose. Lisez mes amis ! « J'aime son sourire, écrit Christine Angot. Ses petites dents bien rangées qui apparaissent sous les lèvres fines lui donnent une expression qui, c'est la définition du charme, n'appartient qu'à elle, même si, à y regarder de plus près, on dirait que ce sont les mêmes dents que son père, qui n'apparaissent que dans les rires. La spécialité de la famille, ce n'est pas le coup de gueule, c'est l'éclat de rire. Les yeux qui pétillent, le regard qui brille, de faire d'aussi bonnes blagues en empathie avec le public. Son père a toujours aimé emmerder le bourgeois, elle le reconnaît. Au Parlement européen, la fille rit encore des plaisanteries du père, elle ne peut pas se retenir. Les dimanches en famille ça ne devait pas être triste. Ce que les gens veulent en France, c'est ça, rigoler. Un débat à la télé avec Marine Le Pen on ne s'ennuie pas. La mode est aux humoristes féminines, aux clichés détournés, les codes ont changé, Marine Le Pen est de son temps, plus encore que la tradition familiale, elle suit le mouvement. Florence Foresti ose dire qu'elle s'ennuie au square quand elle y emmène sa fille, le nouveau code c'est inverser l'ancien, avec une seule constante : continuer d'éradiquer les nuances. Elle suit le mouvement : vous vous êtes trompés, c'est le contraire, le contraire absolu, je ne suis pas anti-juive, je suis anti-arabe, l'extermination était une abomination, point d'exclamation. Son père, tout le monde s'accorde maintenant à le trouver lourd comparativement, comique troupier, moins dangereux, les pères ne font plus peur quand on a compris leur dialectique. Il ne nous faisait pas peur, il nous faisait honte. Or, elle, elle veut le respect. Elle est « extrêmement » attachée à sa réputation, « extrêmement » fait trembler les murs tellement elle insiste. » Consternante prose. Et sans réplique, je veux le rappeler.
Au fond, le FN relooké par la séduction et les bonnes manières féminines de Marine Le Pen, c’était devenu un objet fréquentable et peut-être même profitable pour la bonne société et ses bouffons déjantés. Frédéric Joignot dans « Le Monde magazine » de cette semaine, fait une révélatrice récapitulation de ce qu’a été cet état d’esprit, sous le titre : « Je ne pense qu’à ça ». En commençant par citer « Libération » où l’on a pu lire « Allons au nœud du problème, au plus dur : la sympathie qu’inspire Marine Le Pen » Et de citer Patrick Besson qui la décrit : « Elle m’attendait lente et patiente ses longs cheveux blonds encadrant son visage d’une beauté sévère, carrée, presque militaire ». Joignot conclut : « Tous, fin janvier, semblaient rêver de danser avec elle à Vienne au bal des néo-nazis du FPÖ, l’extrême-droite autrichienne ». Je le voyais bien, en effet. Coté mâle, la sidération n’a pas hésité à s’habiller de prétextes plus lourdingues. Ainsi quand, selon Joignot qui le rapporte, Régis Jauffret écrit : « C’est exactement le genre de fille qu’on a envie de sauter entre deux portes ». Cette version féminine érotisée du fascisme n’est pas un hasard. Le journal « Marie-Claire » a fait une superbe enquête sur ce thème pour constater comment dans toute l’Europe et dans le nouveau monde, l’extrême-droite a mis en avant des visages féminins pour donner au mal la force rendue banale de la suavité féminine. C’est d’ailleurs dans ce registre qu’a été organisée la ligne de défense du lendemain de la déroute télévisée de Marine Le Pen face à moi sur France 2. Sur internet, les trolls et les partisans ouverts, ont lourdement chargé sur mon agressivité masculine et ainsi de suite. Ce n’est pas un hasard si le père Le Pen a fait mine de s’étrangler dans le même registre en m’accusant d’être « un voyou » qui « s’attaque une femme ». Et Jean-Michel Aphatie, sans innocence, aussi relaya l’offensive en dénonçant ma « mysoginie » révélée selon lui par ma boutade sur la « semi-démence » de la madame. Naturellement rien ne révèle mieux la distance qui sépare tous ces gens du féminisme que leurs réflexes de protection à l’égard des « faibles femmes », un classique du machisme ordinaire.
Ce qui me paraît remarquable depuis que tout ceci a eu lieu c’est l’extrême décalage que j’ai observé dans les réactions. Décalage des réactions des sommets et ceux de la base. Les retours de terrain sont très clivés. Ils nous parlent d’un choc entre l’enthousiasme des nôtres et du désarroi des autres. Les gens sont très nombreux à nous témoigner de la sympathie et à venir vers nous. A l’inverse, au sommet, dans les commentaires médiatiques l’essentiel va du côté d’un renvoi dos à dos, sur le mode « match nul entre nuls ». La croûte n’est pas percée. Le registre dominant reste la mise au même sac des populismes. Plantu est passé par là et il a réitéré ses saletés dans le dernier numéro de l’Express. Celui-là même où une brève interroge : « Marine Le Pen, nouvelle icône féministe ? » AAAAH ouiii ! Ça, c’est du journalisme ! La garde est totalement baissée. Au prix d’une incroyable cécité. Ainsi quand le père Le Pen en appelle à la solidarité des journalistes avec leur « confrère » Brasillach ! Pas une réaction. Consternant. Mais réagir aurait obligé à tout reconsidérer depuis le début. Me donner raison si peu que ce soi est, pour certains, plus répugnant qu’être assimilé à un criminel antisémite ! On connaît ! C’est la ligne « Plutôt Hitler que le Front populaire » qui fut le slogan de la droite anti-communiste avant la débâcle de 1940.
De tout cela nous avons tiré les leçons de longue main. En examinant le bilan de notre assaut sans effet de janvier dernier, j’ai imaginé comment je m’y prendrais pour recommencer sitôt que nous en aurions les moyens. Deux raisons à cela. D’abord ne pas renoncer à vouloir stopper la promenade de santé du Front National sur sa ligne soit disant « dédiabolisée ». Ce n’est pas le plus dur à imaginer. Mais pour le faire c’est l’occasion qui ferait le larron, je le savais bien. Cette dédiabolisation n’est pas une tactique qui résiste au choc, compte tenu de comment est faite la composition de cette mouvance. La victoire de Marine Le Pen au congrès du FN de janvier dernier est une apparence trompeuse. Sa ligne et sa candidature ne l’ont emporté qu’au prix d’une grosse, très grosse brutalisation du Front National réel. Le pari de Marine Le Pen serait un pari perdu d’avance selon moi sitôt qu’une résistance sérieuse se ferait jour. Mais elle s’y cramponnera car elle a tout misé là-dessus. Le deuxième objectif était d’obliger le large espace de l’opinion progressiste et anti-raciste à se réveiller, bon gré mal gré. Comme il ne fallait rien attendre du système médiatique et des belles consciences, la partie se jouerait autrement. L’idée était qu’aussitôt atteint un point de crédibilité, la force acquise serait projetée sur la cible pour provoquer la bagarre qui l’obligerait à sortir de sa coquille. Ce que je n’imaginais pas c’est qu’elle se cramponnerait à la stratégie de la « respectabilité outrée » jusqu’au point de s’enfermer dans la bouderie absurde de l’autre soir. Notre offensive a commencé dès le lendemain de l’émission de France 2 en janvier. Dès que nous avons constaté, avec le succès imprévu du meeting de Nantes, que nous tenions le bon bout, j’ai attaqué dans tous mes meetings. A Metz et Besançon ce fut la grosse artillerie. Mais une seule étincelle : « semi démente », mis le feu à la plaine médiatique. Vous connaissez la suite jusqu’à cette semaine.
Depuis un an, nous n'avons cessé de travailler à mettre au point les munitions de la bataille. La réplique par le débat argumenté a fait l’objet de nombre de séances de formation et d’escarmouches bien analysées ensuite. Un grand nombre de dirigeants et militants du Front de Gauche se sont mobilisés pour décrypter les positions et les propositions de Marine Le Pen. Parmi mes proches deux responsables de premier plan se sont mis au travail le stylo à la main. Il s’agit d’Alexis Corbière, secrétaire national du Parti de gauche et de mon directeur de cabinet Laurent Maffeïs. Mafféïs a opéré la collecte systématique de nos arguments et en a présenté une version clef en main dans un livre d’accès facile : « Les cinq mensonges du Front national – Réplique à Marine Le Pen », publié en septembre dernier aux éditions Bruno Leprince. Fort de ce travail minutieux de décryptage, ce livre démonte méthodiquement les principaux rayons du fond de commerce lepéniste. On y découvre comment le "tournant social" mis en scène par Marine Le Pen n'est qu'un simple vernis sur un programme dont le fond reste particulièrement libéral. Au point de dessiner un véritable programme commun de l'UMP et du FN. La dernière proposition de Nicolas Sarkozy de baisse des cotisations salariales pour augmenter le salaire net étant d'ailleurs un copié-collé d'une proposition de Marine Le Pen. Ce livre démonte enfin quelques refrains médiatiques sur lesquelles le FN surfe depuis un an. De la dynamique électorale très relative de Marine Le Pen à son pseudo ancrage ouvrier du FN en passant par sa dimension de "femme" candidate. Ce livre ne s'arrête pas au démontage argumenté des propositions du FN. Il leur oppose à chaque fois les propositions alternatives portées par le Front de Gauche. Il porte un message d'optimisme de combat : il n'y a pas de dynamique Le Pen qu'une gauche claire et décomplexée ne puisse stopper et faire reculer. Dans les têtes et dans les urnes.
« Le Parti de l’étrangère. Marine Le Pen contre l’histoire républicaine de la France », a été publié début janvier par Alexis Corbière aux Editions Tribord. Alexis est professeur d’histoire. Il est aussi un des orateurs nationaux du Front de Gauche. C’est, durant cette campagne, un de mes conseillers politiques, aux côtés de Laurent Maffeïs sur toutes les questions qui concernent le Front National. Conseiller de Paris et Premier adjoint de la Maire du 12e arrondissement, il sera candidat du Front de Gauche aux élections législatives de juin 2012 dans la 8e circonscription de Paris. Il a relevé la longue liste de toutes les figures de la gauche, de la République ou de la résistance, dont se réclame depuis deux ans Marine Le Pen par voie d’affiche, dans ses discours ou lors d’émissions télévisées : Roger Salengro, Jean Jaurès, Victor Schoelcher, Charles de Gaulle ou Georges Marchais, etc… Peut-on rester silencieux devant de telles appropriations, demande Alexis ? Elles se construisent le plus souvent sur des manipulations assez frustes, quand ce n’est pas du révisionnisme historique. Les engagements de chacun de ces personnages n’ont bien sûr rien à voir avec le discours actuel ou passé du Front National. Bien au contraire. S’ils étaient encore vivants, ils en seraient des adversaires résolus. Mais ces manipulations historiques doivent être pointées et comprises. Elles ont essentiellement pour but de masquer où sont les vraies racines historiques du Front National. Pourtant elles plongent dans le temps profond, depuis le long combat des penseurs contre-révolutionnaires, des adversaires de la République et des idées des Lumières. Même si le vocabulaire et la stratégie de l’extrême-droite ont beaucoup changé dans la vie politique de 2012 par rapport aux années 30, il n’en reste pas moins que bien des références et des slogans du FN ont pour origine des expériences de l’entre-deux-guerres. En ce temps-là aussi, certains se présentaient comme « Ni droite, ni gauche, Français ! ». Les principaux historiens s'accordent pour considérer qu'il y avait là une tentative de bâtir un parti « fasciste à la française ». La source d’inspiration intellectuelle de la direction du FN est là. Corbière vient de le montrer de nouveau dans sa dernière note de blog en partant de ce qu’a révélé le dernier coup de gueule du père Le Pen venant à la rescousse de sa fifille. Reste que son livre est une mine pour comprendre le présent des luttes du FN. En 192 pages, dans un style clair, le livre d’Alexis apporte des éléments de réflexion et de réponse pour comprendre les impostures de Marine Le Pen. Il éclaire en quoi la filiation historique du Front national est étrangère à l’histoire républicaine de notre pays. C’est le paradoxe de cette famille de pensée : s’il y a quelque chose d’étranger à la France telle qu’elle s’est réellement construite, telle qu’elle est vraiment, c’est au FN que cela se trouve.
L’onde de choc de l’émission « Des paroles et des actes » n’a pas cessé de produire ses effets. Trois jours plus tard, le père Le Pen a désavoué sa fille en proposant le débat avec moi. Les grossièretés qui entourent cette offre ne font pas perdre de vue l’essentiel du propos. C’est un désaveu de la fille. Et un démenti à l’information relatée le soir même par les amis plus ou moins avoués du clan selon lequel le père aurait appelé sa fille dès le soir pour la féliciter. Je note que la réplique de ladite fille n’a pas tardé. Dès le lendemain aux « 4 Vérités » elle a pris ses distances avec lui à propos de ses déclarations sur le collabo antisémite Brasillach. Le feuilleton commence.
Les sondages, les sondages... Il faut arrêter d'en parler ou alors juste se concentrer sur une critique intelligente du système médiatique et sondagier qui peut parfois à la marge influencer l'opinion.
L'essentiel est ailleurs.
Si le PS apparait encore et pas uniquement dans les médias comme la seule alternative électorale à Sarkozy c'est d'abord parce que les gens ont encore du mal à croire à la possibilité d'une alternative au capitalisme. Ils ont été trop souvent trompés et ceux qui ont cessé de croire au communisme ne vont pas du jour au lendemain se remettre à croire aux lendemains qui chantent.
Tout dans notre vie nous apprend à baisser la tête, à accepter l’inacceptable, la compétition à l'école, au travail, le chacun pour soi, les humiliations au travail, à pole-emploi, la précarité, les défaites qui s'accumulent quand parfois on relève la tête et qu'on lutte.
Et vous croyez réellement que le temps d'une campagne, on peut gommer tout ça même avec un orateur doué ?
IL faudra du temps, de l'audace aussi. Déjà si le FdG dépassait les 10% ce serait une première étape après les résultats aux régionales et aux européennes. Quand le pcf fait 15% en 1981, il s'appuyait sur des forces militantes autrement plus organisées que celles actuelles du FdG et il avait rempli à lui seul le stade vélodrome
Il faut rêver mais les yeux grands ouverts sinon on trébuchera aux premières difficultés et aux premiers doutes et on ne se relèvera pas.
@ 347
Boycotter TF1 lundi soir ? Quelle stupidité. Parce qu'il passera trop tard ? Ridicule. Bayrou que j'avais un peu regardé avait été soporifique à 20h30 et Hollande aussi. Il passera après MLP, c'est presqu'une chance ! il aura l'avantage. Il est tout à fait capable de "casser la baraque " s'il maîtrise comme il sait le faire... souvent !
Ydaho, je te remercie du lien, j'ai écouté MGF. En effet on votera pour le candidat qui appliquera le programme du FdG, point barre.
@ 411
Que j'avais lu trop vite. Sur TF1, Jean-Luc Mélenchon n'est pas là pour exposer et développer son programme. Il est là pour répondre à des "gens" qui expliquent leurs problèmes et c'est cela qui est intéressant et où il peut être bon. Passer du particulier au général, il y faut de l'intelligence. On pense qu'il ne perdra pas son temps à discutailler sur tout et n'importe quoi. Pour moi, j'essaie de positiver !
Bon ! nous n'allons pas passer le temps qui reste sur le FN. La page est tournée. Quant à dépenser son temps, lors du passage sur TF1 à dénoncer l'injustice qui lui est faite relativement au temps qui lui est accordé, il me semble que cela aurait peu d'efficacité et J. L. Mélenchon a plus intérêt à exposer à partir de maintenant et partout le programme du Front de Gauche. Ainsi sans doute les indécis ou les ignorants pourraient découvrir qu'il existe une alternative aux solutions qu'on nous présente comme indépassables. Exemple.
Sortez enfin de la suspicion ! Mélenchon a dit qu'il ne participerait à aucun gouvernement qu'il ne dirigerait pas lui-même, donc il n'est pas question pour lui de "traficoter avec les socialistes" dès le 1er tour. Sinon, il l'aurait fait avant en restant dans ce parti, il aurait toujours 1 place ! Il a dit ensuite que le FdG avait beaucoup de têtes dures et qu'il ne s'agit pas de jouer comme avant avec les patrimoines électoraux. A chacun sa conscience et son choix. Maintenant,il faut comprendre aussi cette liberté. Moi, par exemple,personnellement, je suis au PG, et si Mélenchon n'était pas élu au 1er tour, au 2e tour,je pense appuyer la gauche, primo, parce que je ne veux plus de cette droite ni de cette extrême droite (ils se rallieront, attention!). Il faut LES VIRER impérativement. Secundo, parce que la présidentielle n'est pas tout. IL reste les législatives, faut pas oublier et rester sur le terrain. On aura moins de mal à plier la social démocratie avec un Hollande au pouvoir qu'avec un Sarko ou Le Pen qui vont tout foutre en l'air, modifier les lois électorales etc... Je pense même que le ps, s'il vient au pouvoir, va mourir tout seul de son incompétence idéologique et de ses divisions. Nous on sera là pour la relève, partout dans toutes les régions. Mais bien sûr, mon grand espoir c'est que Mélenchon soit au 1er tour. Je comprends aussi le point de vue de dire: foutre la trouille au ps d'un non-report de voix, de manière à ce qu'il accepte nos propositions. Mais vous savez, faut pas s'faire d'illusions. Le ps trouvera ses ralliements à droite s'il le faut, plutôt que de prendre nos propositions!il faut les faire sauter de l'intérieur dès les législatives! basta, pensez au 1er tour et foncez au lieu d'ergoter.
Votez Mélenchon ! Tiens bon Jean-Luc !
Je me demande si c'est aussi difficile que ca de comprendre inconsitence et la nuisance a la societe du vote soit dit "utile" ou bien les braves gens qui penchent encore pour ce choix sont tout justement pas habitues a reflechir logiquement.
Comment ca se fait qu'en meme temps tout electeur aimant sa republique France qu'il soit de gauche ou de droite - veut que le moindre mensonge soit chasse une foi pout toutes loins de la vie commune de la cite francaise et en meme temps etre d'accord de mentir par les urnes? Cela ne tient pas debout ce raisonnement. Ou il cache autre chose - peur, meconaissance des projects entre lequels on choisis par le vote, paraisse... que sias-je.
Bon au moins pour ce qui ont peur ou ne sont pas informes - FdG est bien parti pour les remettre sur les bons chemins. Maintenant pour les paresseux - cela ne marchera jamais, car dans la societe des partageux tout le monde se mouille la chemise si j'ai bien compris.
Bonjour,
A propos de la façon dont les principaux médias tendent à prédéterminer les élections, je signale une nouvelle vidéo qui pointe quelques-uns des obstacles médiatiques auxquels vous vous confrontez :
1/ TINA (l'objection "There Is No Alternative")
2/ L'assimilation à une mauvaise alternative (type :"vous préférez la répression chinoise M. Mélenchon ?")
3/ Les appels incessants à "donner vos voix"...
4/ La tentative de contrôler votre image en créant un personnage médiatique.
etc.
La vidéo "Sauts d'obstacles médiatiques par Jean-Luc Mélenchon" est là, en 2 parties :
http://www.youtube.com/watch?v=UmecoE5hdCY
http://www.youtube.com/watch?v=-dy8CgT4O-Y
Pour une révolution citoyenne dans les médias aussi !
Je viens de découvrir la page du 1° mars du Huffington post, entièrement consacrée à "Melenchon ". A lire.
Mes camarades,
Voici ce qui nous attend si un autre candidat, et n'importe lequel, gagne les élections ici. Du chômage en masse dés le mois de Mai, car ne nous trompons pas, nous sommes dans une crise majeure. Nous devons faire gagner le FdG sous peine de se retrouver dans la même situation que la Grèce.
Qu'ils s'en aillent tous...
Quand vos posts me touchent, ils me touche tous mais certains me font monter les larmes aux yeux, je fais un copier collé sur mon Facebook. Et si on en imprimait quelques uns pour toucher nos proches nos voisins nos amis et leur démonter que le seul vote utile pour eux et nous c'est le Front de Gauche et son programme ?
Re -hors sujet
NS est atteint d'un mal de la locution, il est atteint d'amphigouropathie, en clair l'absence totale de construction de la pensée et donc du verbe, à moins qu'il ne soit lui aussi victime d'anosognosie (pathologie dont est victime Jacques Chirac), auquel cas il serait irresponsable du contenu de ses propos, ce jour sur France Inter le président candidat, à moins que ce ne soit l'inverse admet, concernant la sidérurgie que les lorrains sont inquiets(euphémisme), qu'à la demande de l'état français(litote), Mr L Mittal s'engage à investir 17 millions d'euros sur le site de Florange (investissement conditionné à la reprise économique qui sera bien sûr très largement dépendante du TSCG), répondant ainsi à une volonté ("il faut se battre...prendre des décisions concrètes") de sauver l'emploi, admettant sans sous entendu que ses amis du CAC, Arnaud(LVMH), Proglio(EDF) viennent à la rescousse du candidat (que ne l'ont ils fait pendant les 5 ans de sa présidence!) sachant que la France produit chaque jour 1000 demandeurs d'emploi.
Et cerise sur le gâteau à ce volontarisme verbal, performatif (le "je dis" réalise à lui seul ce que je veux, en gros de l'auto auto réalisation ça nous rappelle les décrets de notre feu monarchie) vient un aveu d'impuissance (Mr Mittal représente à lui seul 20000 emplois, ne paie pas d'impôts (oui oui il l'avoue), utilise comme bon lui semble son entreprise (un repreneur russe serait l'alternative...il l'a dit), bref NS n'a même pas la bonne moitié de raison de sa concurrente de droite...
Arcélor Florange
Mittal met au ralenti sinon à l'arrêt, sans vraiment le dire l'usine à chaud de Florange.Les usines à froid, électrozinguage, galvanisation, revètement organique, etc..seront alimentées en coils de qualité identique par Dunkerque et Fos sur mer.On peut sans risque de se tromper donner les raisons de cet arrêt non avoué.Le cout d'une tonne de coil transport compris en provernance de Dunkerque et Fos sur mer est certainement inférieur à une tonne de coil produite à l'usine à chaud de Florange.Les usines à froid peuvent également étre alimentées par les allemands les ukrainiens ou les russe.Dans un marché dépressif Mittal essaye d'optimiser économiquement ses usines en Europe et dans le monde.
Les candidats défilent à Florange, comme ils ont défilé à Gandrange.L'aciérie de Gandrange est fermée.Les déclarations de Sarkozy n'ont rien changé.
Petit rappel, c'est la gauche plurielle, Fabius pour ne pas le nommer qui a déclaré que la sidérurgie n'était plus une activité stratégique pour la France.Il a autorisé la privatisation.
F Hollande peut toujours comprendre l'angoisse des salariés, et proposer une loi, pour obliger Les Mittal à trouver des repreneurs.C'est un coup d'esbrouffe qui se heurtera aux traités européens.La concurrence libre et non faussée,ça existe, et les socialistes ont aidé Sarkozy à faire voter ce texte.Texte qui a été refusé par le peuple français en 2005.Les ouvriers de Florange sont malheureusement des variables d'ajustement des sociétés mondialisées.F Hollande et le ps ont été des avants gardes de cette mondialisation (heureuse) disaient ils.C'est un drame pour les salariés et leur famille.A qui la faute, sinon à ceux qui ont pris les mauvaises décisions.Il faut sortir des traités européens et de l'euro.La seule...
Sarkozy et Hollande sont de toutes petites marionnettes dans la grande manipulation de la finance mondiale, JL Mélenchon est un citoyen qui a mis 30 ans pour sortir du PS comme moi 30 ans pour sortir de la CFDT et se dire m**** y'en a marre. Je le remercie de nous ouvrir les yeux, il n'est pas infaillible mais nous pouvons le suivre encore un bon bout de chemin je crois qu'il a du coeur en plus de son talent d'orateur.
@ Tous
Comme beaucoup je suis très vigilant sur ce que disent les responsables du FdG en ce qui concerne le ralliement hypothétique à voter FH au 2éme tour.
Comme la plus grande part des militants, soutiens, etc. nous tenons à notre liberté de penser comme à la prunelle de nos yeux.
Je tiens donc à dire, comme déjà certains depuis ce matin sur ce blog, qu'il faut vraiment écouter l'intervention de Marie-George de ce matin, et qu'il ne sert à rien de dire ce qu'elle n'a pas dit. Elle a été on ne peut plus clair en disant "rentrer dans un gouvernement qui pratique l'austérité, etc. etc. ? Non !
Pour ce qui est du report de voix sur FH, si c'est lui en tête, ce sera chacun suivant ses convictions. Et si il n'y a bien, sur ce point, personne qui ne doit avoir quelque chose c'est bien le NPA et LO, qui ont déjà annoncés, eux, qu'il ferait jouer le principe républicain à gauche, justement pour éliminer NS !
Alors arrêtons de subir les pressions idéologiques extérieures sur cette "pensée unique" sans fondement, car si nous ne voulons aucun compromis, JL Mélenchon doit être placé pour le 2nd tour...
pour qu'ils s'en aillent tous !
" D'ailleurs toutes les enquetes montrent qu'à 90% les electeurs du front de gauche choisiront de faire disparaitre Sarkozy"
Nous sommes bien placé pour ne pas croire les enquêtes d'opinions. Bien que la question soit très délicate, certains indicateurs montrent que sur ces 90% d'électeurs, beaucoup risque simplement de disparaitre.
Que chacun prennent la mesure de se qu'il se passent en ce moment. Je vous invitent à lire les commentaires sur le blog de Montebourg (article sur l'abstention au vote du MES) qui ressemble tellement à certains lus sur ce blog. Idem pour nombre de commentaires lus sur Médiapart concernant l'abstention dynamique au second tour.
Ce déni de réalité pourrait couter très cher au PS mais ce n'est pas le plus grave. Le vrai problème est que le pari de FH commence à renforcer considérablement la position de NS. Et tout le monde en payera les conséquences!
Ce qui est sournois dans cette histoire, c'est que beaucoup de gens dont beaucoup son de bonne fois, nous reprochent de faire le jeu de la droite en affaiblissant FH. Ce dernier point est un frein à notre progression.
Admettez que nous avons déjà bien délimiter la différence de positionnement entre le PS et le FdG.
Je vous invite à y réfléchir pour comprendre la situation délicate dans laquelle nous nous trouvons. Notre adversaire est clairement Nicolas Sarkozy. Nous devons nous concentrer sur celui ci. L'ambiguité du PS sera systématiquement relever par toutes les autres forces politiques. Nous devons nous atteler à rester ferme vis à vis du PS mais chacun doit comprendre que nous sommes obliger de garder une porte ouverte.
Bien @ vous
Il y'a comme un parfum d'espérance qui flotte dans l'air Monsieur Mélenchon et vous et nos camardes du Front de Gauche n'y êtes pas étrangers. Il nous reste 2 mois pour continuer à convaincre mais la vérité et le bon sens sont de notre côté. Alors courage, ne lâchez rien et encore merci de porter avec fierté nos idéaux. L'Humain d'abord !
@ tous
Bonne intervention ce matin de B.Thibault sur RTL, en particulier: "Hollande n'est pas sur nos revendications en matière de retraite".
130 000 manifestants c'est le plus gros meeting de février.
La clef du succès, en dépit des sondages officiels, sera dans la capacité à toucher, envers et contre tous, ceux dont l'inclinaison va naturellement au PPP.
Car le FdG peut rassembler diverses sensibilités, atomisées en formations,rendues hermétiques les unes les autres par ceux qui s'enjouent des désaccords limites.
Pas obligé d'être tous d'accord sur tout, tout le temps,comme préalable à la réalisation d'un projet sociétal et civilisationnel ambitieux. Pourvu que l'humain soit au centre des préoccupations, car marqueur de valeurs identifiables par tous,même par les cons et/ou les bornés (mais pas par les débiles) et sous-tendant l'intérêt général alors tout est possible.
Pour cela, nul besoin des profiteux et autres anthropophages (même pas viable à l'époque des troglodytes, de la loi de la jungle, car si un astucieux n'avait pas compris comment produire du feu, couler du métal, déplacer la matière, l'y graver dans le marbre et en faire profiter ses congénères, on y serait encore ou plus du tout) mais de toutes les composantes du génie humain.
Aujourd'hui, ce qui fait la force de l'Humanité,c'est son haut degré d'émancipation par la technologie, inédit à ce jour, lui accordant de maîtriser sa destinée (on peut rêver tenter d'explorer l'infiniment grand de l'univers), mais constitue sa faiblesse ultime (elle peu redouter de se condamner irremédiablement au retour vers l'infiniment petit).
Le FdG incarne l'aggrégation autour de la Déclaration Universelle des Droit de l'Homme et du Citoyen et rendue effective dans un Environnement raisonné par le PPP "l'Humain d'abord".
Enfin, quand les arguments manquent appelons à méditer le mix "l'union fait la force", "le mal profite à ceux qui divisent pour mieux régner"au travers du PPP.
@luc
Une tranche d'imposition à 75% pourrait rapporter 300 millions d'euros par an. De quoi financer 0,15% du programme de Jean Luc Mélenchon. Reste à financer les 99,85% restants.
ça, c'est le petit bout de la lorgnette UMP ou PS. Une véritable réforme fiscale complète rapporterait beaucoup plus. Des lectures pour vous convaincre ?
> "Il faut faire payer les riches " (Vincent Drezet - Seuil 2010)
> "Un impôt juste pour une société juste" (Notes Copernic avec le même Drezet 2011)
Militer, c'est aussi ça : j'ai convaincu ma femme et mes 5 enfants en âge de voter de se bouger pour Mélenchon (c'est pas toujours évidant) plus deux copains qui étaient près pour l'un à voter futile et pour l'autre "essayer" Bayrou. Et ça continue. Mon fils à rameuté des jeunes copains à lui qui ne s'intéressaient pas à la politique (ils vont venir le 18 mars au meeting pour la première de leur vie) deux autres de mes filles tentent de convaincre des copines autour d'elles. Nous serons en famille à Paris le 18 (plus les copains) Les petits cours d'eau font les grandes rivières.
@ jorie, (407)
Intervention qui m'interpelle, très intéressante et problématique!
Il y a une chose avec laquelle je ne suis pas d'accord: "foutre la trouille-report de vote", tout d'abord, si cela avait une chance de marcher, on l'aurait vu sur le vote du MES-Le PS est trop sûr de son fait pour lâcher sur les points essentiels (et le MES l'était)-Ils s'en moquent!
Mais pour moi le vrai problème sur le report, c'est que le PS, six mois à peine après avoir conquis le sénat, a décidé de "rendre les clés" de l'institution à l'UMP pour faire passer LEUR texte qui nous engage TOUS et qu'il sera extrêmement ardu de révoquer. Ce faisant, il entérine et cautionne un système ultra libéral tout en refusant d'assumer le pouvoir qui lui a été confié, pire, limite le contrôle des finances publiques. Il ne s'agit plus de paroles, de promesses non tenues (de "posture" politicarde) mais bien d'un acte politique majeur aux conséquences durables. Bref, pour moi, le PS a acté là sa scission avec la "gauche", ce n'est plus un "concurrent", mais un adversaire néo-libéral de plus à combattre et quand bien même il est "moins pire" que les autres, il reste néo-libéral (et poltron, de surcroît). Je ne vois vraiment pas comment il me sera possible de lui donner mon vote.
Ceci posé, le moment n'est clairement pas encore venu, il faut vraiment se concentrer sur le 1er tour, ne rien lâcher, d'une part, parce que cette campagne est le préambule aussi des législatives qui suivent et conditionne également les municipales qui viendront ensuite, et surtout, parce que même si nos chances sont relativement minces de passer le 1er tour, elles existent vraiment: les indécis et...
Si les avancées de François Hollande donnent dans le symbolique, au Front de Gauche, le nouage du symbolique, de l'imaginaire et du réel tient par la structure. De quoi rendre fier l'illustre Lacan qui l'a déniché. En effet, que faire avec un peu de Symbolique, beaucoup d'Imaginaire sans lien solide avec le Réel? de la folie!
Le 18 mars sera le point d'orgue des meetings en un haut lieu de la révolution française. De quoi remettre à niveau la jauge de la détermination ainsi que la manifestation d'hier l'a impulsé.
Oui il faut que le Front de Gauche l'emporte mais si jamais nous n'étions qu'en troisième position, il est clair que Hollande ne pourra gagner que si et seulement si les voix des électeurs Front de Gauche se reportent sur lui et ce ne sera pas sans conditions, sinon qu'il dégage ! qu'ils se le mettent bien dans la caboche ! Nous ne sommes pas des moutons et si Hollande ne veut pas aller dans notre sens, on le laisse se prendre la veste par Sarko ! Quelle différence cela fera de toute façon, si au moins les trois mesures phares de notre programme ne sont pas appliquées (6e République, smic à 1700 € et retraite à 60 ans) ? Il faut qu'ils pigent cela et très vite ! Alors au lieu de dire qu'on fera comme on a toujours fait au deuxième tour et je conçois qu'il faille dire cela par principe mais on peut aussi y mettre un peu plus de mordant, non ? histoire que ce ne soit pas trop rassurant pour le PS !
Vous êtes tous des esprits malveillants.
Le timing proposé par TF1 repose sur des bases scientifiques et simples, même JP Pernaut a compris. 1 pour cent dans les sondages = 5 minutes de temps de parole.
Donc MLP 16x5 = 90 min, Bayrou 12x5 = 60 min, Mélenchon 8x5 = 40 min. Imparable. Voila concrètement l’intérêt de truquer les sondages.
A part ça JT FR2 de 13h, 5 bonnes minutes de cirage de pompes à la Le Pen par des électrices du FN. "MLP séduit de plus en plus de femmes","elle n'est pas raciste", "elle est proche des préoccupations des gens" etc. Beurk!
@ 402 langue-rouge
Il nous est souvent arriver de polémiquer (toi défendant le NPA et moi le PCF) mais cette fois je suis complètement d'accord avec ton analyse. Salut
Un article correct du 1° mars du Huffington post
Bonjour à tous ! Mr Mélenchon passe en fin d'émission à TF1, il ne faut pas en être désolé, c'est peut-être mieux ainsi, il sera le dernier à parler et les téléspectateurs garderont mieux en mémoire ses propos. Il faut simplement souhaiter que les journalistes ne lui coupent pas la parole avec des questions idiotes qui sentent le réchauffé.
Même si le FdG n'est pas au second tour, il restera de cette campagne présidentielle une chose importante : la Gauche, la vraie, n'est pas morte en France, elle avait besoin d'un catalyseur. Il faut continuer la lutte, la route est encore longue pour ôter de l'esprit des gens l'idée que rien ne peut changer.
Une analyse, instructive et rigolote, du discours sarkoziste ce matin sur les ondes de Radio-Paris.
Un exemple: sur les 29 mn d'émission, c'est le candidat "interviewé" qui pose 65 (!) questions...
A écouter absolument à "Là-bas si j'y suis..." (sur France Inter, pour ceux que ça interesse...)
9,99, pour pas dire 10% voire plus !
Le vote utile du fait du FN, je pense n'aura pas lieu, vu sa cote dans les sondages, par contre l'équipe PS fait pression sur des syndicalistes pour enfoncer le clou au 1er tour, car de tout temps le candidat arrivé en tête gagne au second tour! Il va nous falloir ramer fort pour fidéliser nos 10% voir plus. La route est longue !
Rappel en Normandie meeting avec JL Mélenchon, mardi 6 mars, on as prévu d'accueillir plus de 5000 personnes.
@ 402 et 428 Michel Matain
Malgré la pertinence de votre analyse, il me faut souligner que nous ne sommes plus en 1981.
Autres temps, autres moeurs et le militantisme au travers du net permet de rayonner bien au delà que pouvait être l'audience de la parole de Gauche à cette époque.
Le Front de gauche est nettement mieux perçu, même dans les catégories socio-professionnelles qui habituellement se tournaient vers la droite et le centre.
Tout est possible, il suffit de garder confiance en l'avenir.
Cordialement.
Dans toutes les attaques des participants à ce blog envers le Parti socialiste et François Hollande, le ton est si virulent, si méprisant, que l'on doit bien parler de haine.
"L'humain d'abord" mais l'électeur ou le sympathisant socialiste ensuite et loin derrière !
Je ne cherche pas à polémiquer, c'est comme ça, les choses sont établies : pour vous Hollande et Sarkozy, c'est la même chose (Hollande, c'est pire encore, même selon certains d'entre vous), il n'y a aucune différence. Vous ne voterez pas pour lui au second tour, si Jean-Luc Mélenchon n'y est pas, ce qui reste possible, et donc par conséquence des gens comme moi ne voteront pas pour le FdG si, aux législatives par exemple, si son candidat est au second tour: on ne peut pas se faire constamment insulter et rester de bois. Mais parfois je me demande cette haine du FdG est-elle dirigée contre la retraite à 60 ans ? Le RMI ? La CMU ? l'abolition de la peine de mort ? la libérté des ondes ? les 35 heures ? les droits syndicaux ? la fin des lois répressives contre les homosexuels ? les fortes augmentations du Smic et du minimum vieillesse dès juin 81 ? La parité ?
De toutes ces mesures, tous ces actes, et tant d'autres, dus au Parti socialiste face à l'histoire, lequel vous remplit-il ainsi d'autant de haine ?
Je souhaite néanmoins une bonne campagne à Jean-Luc Mélenchon, un homme de valeur.
Merci à Menjine pour ses interventions et en particulier pour le N° 40 (28/02, 22h34), qui se réfère à Aristote.
Aristote était un génie politique, et pour l'avoir longuement pratiqué, je peux vous assurer qu'avec sa condamnation sans appel de la "chrématistique" (art de gagner de l'argent sans travailler soi-même...suivez son regard !), il se serait à coup sûr prononcé pour l'Humain d'abord, le Front de Gauche et la candidature de Mélenchon.
Merci à B.Russel pour les liens concernant les clones des médias, les éternels chiens de garde de la pensée unique. Le FdG se bat rageusement contre la mauvaise foi et l'arrogance de ces personnes qui n'ont pas une once d'intelligence, moi je crois toujours à notre combat et je ravale ma colère, faut-il donner de l'eau à un âne qui n'a pas soif ? Heureusement que je me ressource ailleurs qu'auprès d'eux.
@ thierry
[...]
[Edit webmestre : Dommage ! Si elle n'avait pas débuté par une insulte, votre réponse aurait été acceptée. Argumentez, mais n'insultez pas. Cela commence à bien faire.]
Votre réplique, cher M. Mélenchon, aux propos de M. Le Pen est vraiment excellente: à la fois politique et pleine d'esprit. J'en ris encore. Merci!
@thierry
Cool ami socialiste, pas de haine ici, simplement le sentiment d'avoir été cocufié par les socialistes qui en laissant passer le Mécanisme nous ont vendu au monde de la finance ! Alors oui, cocus mais pas contents du tout !
Enfin une place de Président ne se compare pas à une place de député, surtout qu'une fois élus nos députés ne pourront plus faire revérifier ce traité qui sera en place pour des années.
Rendez vous au deuxième tour car vous avez peut être une chance d'y être d'après les sondages !
@Michel Matain, Langue rouge et erde34
Nous ne sommes plus en 1981 mais justement cela y ressemble sur certains points. Un président sortant qui pour la première fois a été battu. Un PCF à 15.34% apport essentiel pour que Mitterrand l'emporte, mais un PCF en déclin.
Je pense que les forces de la gauche authentique ont atteint le fond de la piscine en 2007 avec notre dispersion à la Présidentielle et la bataille de nains que nous avons mené entre nous. Nous n'avons pas su maintenir les forces du non rassemblées en 2005 mais aussi les forces intergénérationnelles rassemblées en 2006 autour du NON au CPE.
Avec le front de gauche et le programme commun (partagé dit-on) nous avons déjà le 9% des cantonales mais aussi quand nous plaçons "l'humain avant tout" les 14.24% des Régionales en Auvergne ou le Limousin avec 13.13% au 1er tour et 19.10% au second quand nous élargissons encore. Or depuis ces Régionales le front de gauche s'est élargi. Certes la présidentielle ne nous est pas favorable, mais de tout temps. Aussi je pense vraiment que nous sommes déjà à 13%, et après le 18 mars et sur la fin de la campagne et dans les urnes dans les mêmes eaux que Georges Marchais en 1981, mais avec une force ascendante qui sera nécessaire à Hollande pour l'emporter et qui continuera à encore monter aux législatives pour être dans la majorité des circonscriptions de gauche devant le PS.
Ces objectifs sont non seulement réalistes mais absolument indispensables si nous voulons enthousiasmer la jeunesse. Un score à 2 chiffres comme on dit peut satisfaire les vieux briscards mais pas les jeunes. Or avec la crise les choses s'accélèrent dans les dégradations des acquis, mais aussi dans les solutions. Or le front de gauche va apparaitre de plus en plus comme LA solution.
@ thierry
Non, Mario (441) tient des propos ultra minoritaires au sein du FdG, ou en tout cas très éloigné du discours de Jean-Luc Mélenchon. Les mesures progressistes que tu cites sont revendiquées par le Front de Gauche comme des mesures de gauche. Nous les faisons nôtres ! Ce que tu ne comprends, c'est la rupture qui s'est formée à l'intérieur du PS depuis une dizaine d'années, dont la manifestation type a été le referendum de 2005 et le vote pour le MES la semaine dernière : le PS s'est fracturé entre une frange sociale-libérale et une frange de gauche socialiste, et c'est la première qui a gagné avec Hollande ! Donc, ce qu'on reproche à Hollande, c'est que son programme est dénué de mesures de gauche du style de celles que tu cites ! Ce qu'on lui reproche, c'est qu'il a adopté les thèses du libéralisme ! Lis le discours du Guardian , c'est très révélateur. Ce qu'on reproche à Hollande, c'est de défendre les politiques de Schroeder, Blair, Papandréou. Bref, on repreoche à Hollande d'avoir abandonné les thèses de la gauche qui avait mené aux lois que tu cites.
@Thierry (437) J'entends bien tes remarques et comprends parfaitement ta réaction, je m'en désole, mais le PS que j’exècre n'est pas le parti historique dont tu fais mention, c'est le "machin" de 2012, qui, à peine conquis le sénat se débine en s'abstenant pour laisser l'UMP entériner un traité clairement néo-libéral. Ce ne sont pas "les" socialistes qui sont remis en cause, mais cette mouvance dirigeante qui a pris un virage à droite totalement inouï et inacceptable!
Relis bien les articles 31 à 36, puis les articles 4.8 et 5 du MES- Te semblent-ils acceptables?
Dire non à la retraite à 60 ans, ne pas s'engager sur une hausse du smic, faire des courbettes à la City, en se vantant des vagues de privatisation des années 80, et j'en passe... Ca ressemble à quoi, selon toi? Peut-on vraiment parler de "valeur de gauche"? Moi, ça me rappelle furieusement le "mon programme n'est pas de gauche" de Jospin... D'où mon grimper de rideaux!
Je pose la question de manière franche (et non par rhétorique), ta réponse m'intéresse car j'avoue ne pas comprendre du tout ce virage du PS et les réponses des députés/sénateurs à mes mails évitaient soigneusement le sujet. Et il est importantissime de clarifier la position du PS vis à vis de "la gauche"
@ Mario morisi 441.
Bon, je vais cesser de lire les commentaires de ce blog, parce que le type de diatribes (comme la tienne) que j'y lit de plus en plus finiraient par me faire douter de mon engagement pour le FdG.
[Edit webmestre : N'en faites rien ! Ce commentateur à en effet franchi de nombreuses fois les limites du supportable et devra s'amender s'il ne veut pas finir aux oubliettes.]
Là, ce ne sont pas des sondages dont on ne sait rien de leurs réalisations se sont des discours, textes, et interviews qui sont analysés par des journalistes et un classement mesurant la crédibilité des candidats, basé sur les notes obtenues au cours de la vérification minutieuse de chacune de leurs citations. Ce classement est mis à jour en temps réel dès qu'une vérification journalistique est ajoutée.
Pour Jean-Luc on atteint presque les 80%, vous voulez voir sa « ligne de crédit »
A diffuser.
@ thierry
C'est facile de venir ici juste pour dire que tu ne voteras FdG ni au 1er ni au 2nd tour, on a compris. De la haine, peut-être pour certains, comme sûrement chez les plus au centre du PS pour nous (FH nous dédaigne lui). Mais il y en a aussi beaucoup qui disent "on ne votera pas PS, sauf si". D'autres qui disent qu'ils voteront contre NS comme nos porte-parole.
Ton intervention me fait penser aux 2 qui sont venus faire de la désinformation sur MGB. Son intervention a été excellente et totalement dans la ligne du parti ! (je la réécoute pour la 2e fois à l'instant)
Par contre, de la colère et du dépit vis-à-vis du PS, oui, il y en a avec ce MES néolibéral passé en catimini. De plus, le PS lutte prétendument contre l'abstention, mais il s'abstient : sacré paradoxe ! Concernant le vote MES du PS, moi aussi je suis dépité : quand il aura passé le filtre, tu pourras lire un post étayé de ma part citant le MES chez Montebourg qui explique tous les côtés antidémocratiques et néolibéraux de ce mécanisme, articles à la clé.
Bref, il faudrait déjà balayer devant ta porte et lire le programme du FdG et celui du PS : je suis sûr que ça va te faire plus qu'hésiter. Il ne faut pas s'arrêter à la forme, seul le fond compte.
Moi, ici, je vais voter "avec le cœur et la raison" !
@WB Un de mes posts du petit matin avait été modéré, j'aurais aimé un petit mot pour ne pas recommencer la même erreur qui me l'a valu. Je ne m'en offusque pas, car il faut bien reconnaître que les coms sont souvent de très bonne qualité et maintiennent la motivation au top, donc c'est que vous faites parfaitement votre boulot, il devait y avoir une raison.
Cher Monsieur Mélenchon. A plus de 70 ans, seule, ma vie est derrière moi. Je ne me suis jamais investie en politique avec autant de passion, de conviction depuis que je vous suis partout, blog, trop rares interventions dans les médias. J'en veux à ceux qui font ce blocus autour de vous. Je ne cache pas mes opinions, J'en suis fière! C'est de tout mon coeur de vieille dame et de toute mon énergie... et il m'en reste, vous m'en avez redonné! Vous seul méritez de guider notre France! Avec vous jusqu'à la fin!
Bonjour.
Mutiplier les tranches d'imposition permet d'amenuir les inéquités mais pas de les abolir. Pourquoi ne pas proposer l'indexation du taux d'imposition sur le revenu de manière progressive : un taux variant de 0 à 100%, fixant pour chaque revenu un taux unique, sans effet de seuil.
La courbe permettant de le calculer ne ressemblerait plus à une vilaine fonction affine par morceau mais à une belle exponentielle. Et sans asymptote : au dessus de 360 000 € on prend tout ! Et pourquoi pas administrer le même traitement aux allocations : un étudiant passe à côté des bourses pour 1 € en trop dans la caisse familiale.
Est-ce un problème de faisabilité ? Bon courage pour la suite de la lutte.
@ Thierry (434)
Ce que je reproche au PS c'est de préférer les marchés aux besoins du peuple français, et en particulier c'est d'avoir trahi mon vote pour le NON au traité de Lisbonne main dans la main à Sarkozy au Congrès de Versailles, n'est-ce-pas Jack Lang!
@thierry
Je crois que vous vous trompez grave. Le fait que les similitudes entre les projets de FH et NS sont désespérément loin des problèmes pertinents des Francais en 2012, n'a rien voir avec les militants du PS - humains de gauche. C'est une amalgame parfaite de traiter les critiques toujours argumentes envers les deux projets présidentiels "favori" des sondages comme une haine envers les militants socialistes. Enfin, je crois.
Bravo Mr Mélenchon et merci de porter l'espoir pour bon nombre d'entre nous. De l'optimisme, un discours clair et qui propose une alternative crédible au système actuel, voila qui fait plaisir à entendre.
J'espère que la logique de ce que l'on nomme (injustement d'ailleurs) le "vote utile" sera brisée pour qu'enfin surgisse une représentation non dénaturée des aspirations du peuple.
Courage, nous sommes avec vous!
à Dutheil - 8h34 :
Tu te trompes : ce n'est pas 9% des électeurs socialistes mais 9% du total des électeurs.
9% de ce total représentent environ 30% des électeurs de Hollande... ça fait quand même beaucoup.