16mar 12
Cette semaine a filé si vite, et la précédente n’allait pas moins vite. Le présent s’étale sur le futur et dilue le passé. Chaque jour je demande à plusieurs reprises quel jour on est. C’est ainsi, quand tout s’enchaîne sans aucune des pauses et repères qui organisent le quotidien le reste du temps. Les lignes qui suivent, quand les ai-je écrites ? Au fil des moments de pause, dans le train, entre deux rendez-vous. Ce sont mes brouillons de discours et mes moments de mise au point, selon le chapitre. Mais le décousu du récit m’enchante une fois le dernier sujet traité. Ces pages sont au fond mes meilleurs ancrages dans la campagne puisqu’elles me permettent de faire retour sur ce que j’y fais. Ceci fini, je me mets à la préparation de mon discours pour la (re)prise de la Bastille ce dimanche. Je sais que je marche vers un événement singulier, inédit, un accomplissement et un commencement. Un événement de campagne électorale et le début d’une nouvelle histoire, celle d’une insurrection civique.
A Clermont, André Chassaigne et moi, qui ne sommes plus trop novices, nous avions le souffle coupé par l’énormité de ce que nous avions sous les yeux. Près de 9000 personnes dans une salle qui semble monter ses gradins jusqu’au ciel. La plus grande réunion jamais tenue dans la région par la gauche, toute tendance confondue. Marie-Pierre Toubhans, la trentaine récente, prenant la parole la première, au nom de la Gauche Unitaire, a eu un baptême du feu devant une assemblée comme peu d’orateur et d’oratrice de gauche en connaissent dans leur vie militante. Elle fut magnifique, portée comme nous l’avons été tous les trois par cette fantastique communion populaire, en dépit de l’émotion qui étreint par force quiconque parle devant une telle assemblée. Non pas une foule, une assemblée, vive, réactive, prête à écouter avec une concentration incroyable qui facilite les exposés. Magique ! Paul en a fait un carnet de campagne. Lui aussi est un homme jeune dont c’est le premier contact avec cette réalité ressurgie des nappes profondes de la culture politique de notre pays. Dans l’histoire qui s’écrit avec nous, je ne perds jamais de vue le rôle de passeur qui revient à ma génération, impatient que je suis de les voir reprendre le chantier qui faillit rester en ruines, ou dans la honte dont la capitulation de Papandréou est le symbole.
Mon exposé portait pour l’essentiel sur la présentation du sens de la planification écologique. Je vous renvoie au texte dès qu’il sera transcrit, et à la vidéo déjà disponible pour connaître la nouveauté que ce discours contient. Il s’agit de la mise en lien entre cette version de la planification et le règlement de la dette écologique. C’est dans ce contexte que j’ai présenté l’idée de la « règle verte ». Je propose qu’elle soit introduite dans la Constitution. Il en sera question bientôt de nouveau de bien des façons puisque l’idée est centrale pour la cohérence du projet de planification écologique.
Le lendemain j’étais à Marseille au Forum alternatif de l’eau. Mais ma visite sur place a commencé au port. Tout d’abord dans les locaux du syndicat CGT des dockers. Puis elle s’est prolongée par quelques pas sur le port et une rencontre avec les « portuaires », une réunion avec les syndicats des divers métiers impliqués dans l’activité maritime. De tout cela il faut retenir le caractère historique au sens plein et entier du terme ! D’une part parce que l’invitation dans chacun des lieux que je viens de nommer est sans précédent de très longue date. Ensuite parce que, à chaque halte, la convergence entre le programme « L'Humain d’abord » et les plateformes revendicatives éclatait sous les yeux de chacun. Enfin parce que chacun était tranquillement dans son rôle. Les syndicalistes en présentant leurs combats, moi en expliquant ce que nous attendons de chaque profession impliquée dans le cadre de la réalisation du programme. L’autre événement est que tous aient dit publiquement qu’ils soutenaient ma candidature comme candidature des travailleurs. Dit comme cela !
Il se crée dans le petit monde médiatique une danse singulière à mon propos. Depuis que la même semaine les sondages m’ont placé à la hausse pendant que mon adversaire de droite et mon concurrent de gauche me plagiaient, j’ai vu beaucoup de commentaires vrombir autour de moi, comme un essaim qui s’énerve. Il y a la haine de classe pur jus, à la sauce de « l’Express », le journal du dessinateur Plantu le boursier du Qatar. Cette semaine c’est le journal qui a la bave aux lèvres. Il proclame qu’il faut « en finir avec Mélenchon » sur un ton et un style où, tout en me reprochant d’aimer l’invective, l'on parle sur un ton et avec des mots que même « Minute », le journal de l’extrême-droite, n’utilise plus. Comme quoi les provocations de Plantu n’étaient pas des accidents liés à l’inculture du caricaturiste. J’ai lu dans « Marianne 2 » une répartie de Jack Dion qui m’a fait beaucoup sourire et qui est suffisante pour que je m’estime assez vengé avec pour n’y rien rajouter.
Pour le reste, ailleurs, c’est souvent la reprise habituelle des argumentaires du PS. Une nouvelle fois voici la goualante du « vote utile ». A votre bon cœur messieurs dames. Hollande semble si peu sûr de lui et des effets de sa propre campagne que onze point d’écart avec Le Pen ne le rassurent pas. Au lieu de combattre l’emprise de l’extrême-droite et d’essayer de reprendre le terrain à nos côtés, il préfère braconner à la porte de nos meetings en jouant la musique de son film d’horreur favori : la peur du loup. Mais quel loup ? Soyons juste, l’argumentaire du vote utile a changé de registre. Hollande s’est laissé convaincre de calquer sa stratégie sur celle de Sarkozy : arriver en tête du premier tour. Un contresens total. L’UMP doit créer une dynamique qui écrase ses concurrents pour soumettre le reste de la droite et l’obliger à passer sous ses fourches caudines. Jamais cela n’a fonctionné à gauche de cette façon. Hollande est le premier dirigeant socialiste qui refuse toute discussion avec le reste de la gauche et ne propose aux autres que de capituler et de rejoindre son programme, invitation qu’il adresse également à droite à Bayrou. Il est le premier à avoir déclaré et répété dans un livre qu’il n’y avait rien à négocier après le premier tour. Même ceux qui ont cependant signé un pacte avec le Parti Socialiste, conclu des textes et des répartitions de circonscription, sont souverainement méprisés et ramenés à une humiliante série de démentis sans appel. L’état dans lequel les Verts se trouvent désormais en est une illustration saisissante. Celui de Jean-Pierre Chevènement également. Dans ce contexte et avec ces façons de faire, le refrain du vote utile est une rengaine aussi peu crédible que le suspense à deux balles et les pleurnicheries une fois tous les cinq ans de la famille Le Pen à propos des 500 signatures. S’ils croient vraiment ce qu’ils disent et s’ils ont réellement des inquiétudes, les dirigeants socialistes devraient plutôt rester sereins. Ils devraient faire d’autres comptes plutôt que de mener cette pauvre danse de la trouille.
Arriver en tête de tous les candidats au premier tour ? Pour quoi faire ? Giscard était en tête du premier tour avec trois points d’avance sur Mitterrand. Giscard a perdu ! Mitterrand a gagné. En 1995 Lionel Jospin était en tête du premier tour, trois points devant Chirac. Jospin a été battu au second tour et Chirac élu. Pour gagner il faut être en état de rassembler. Et pour cela il faut d’abord qu’il y ait quelque chose à rassembler. Deuxième souci, le risque de « dispersion ». Bonjour le respect que dégage le thème ! Et encore une fois pour dire une bêtise ! Il y avait davantage de candidats à gauche en 1974 et en 1981 ! Bref tout ce bruit ne témoigne que de beaucoup de manque de sang-froid. Et de peu de combativité face à l’adversaire. Mais je dois à la vérité de dire que je ne sais pas si tout ce remuement est voulu ou bien subi par Hollande lui-même. Car je ne trouve toute cette campagne que dans la bouche de ses lieutenants zélés comme Valls et compagnie. Peu importe : je connais la maison et sa propension à utiliser les snippers. Et puis je vois ce que je vois. Hollande multiplie les bonnes façons à l’égard des communistes et il leur fait miroiter sa verroterie ministérielle très bruyamment pour que nul n’en ignore. Pourtant il sait bien à quoi s’en tenir : il n’y aura pas de communistes intéressés par ce chaland sinon ce pauvre Robert Hue.
La nouvelle polémique de Nicolas Sarkozy sur l'espace Schengen n’est pas si nouvelle ! La dernière fois qu'il s’y est lancé c'était en avril 2011 aux côtés de Silvio Berlusconi. Ils avaient demandé conjointement le rétablissement provisoire des contrôles aux frontières des Etats membres en cas de « difficultés exceptionnelles dans la gestion des frontières extérieures communes, dans des conditions à définir ». Ils demandaient que les accords Schengen soient modifiés en conséquence. Scrogneugneu ! Oui mais, voilà, la réintroduction temporaire des contrôles aux frontières des Etats membres existe déjà dans le Code des frontières Schengen. Ça se trouve aux articles 23 à 26. Il y est permis à un Etat, « en cas de menace grave pour l’ordre public et la sécurité intérieure », de réintroduire le contrôle à ses frontières intérieures. Le maintien des contrôles peut durer 30 jours maximum « ou pour la durée prévisible de la menace grave si elle est supérieure à trente jours ». Donc c’était de la gesticulation. En juin 2011, les chefs d'Etats et de gouvernement de l'Union européenne avaient proposé d'élargir les circonstances dans lesquelles le rétablissement de ces contrôles est possible. Seraient désormais possible « à titre exceptionnel, le rétablissement des contrôles aux frontières intérieures en cas de situation véritablement critique, lorsqu'un État membre n'est plus en mesure de respecter ses obligations au titre des règles Schengen ». Mais cette mesure serait « d'une portée et d'une durée strictement limitées » et « serait prise sur la base de critères objectifs précis et d'une évaluation commune ». Ça sentait le gaz pour Sarkozy car en septembre 2011, la Commission proposait certes de modifier le code des frontières mais à condition que la décision de rétablir les frontières lui revienne. De plus les frontières ne pourraient être rétablies que pour une « période renouvelable de trente jours, pour six mois au maximum ». Certes cette période pourrait être prolongée par la Commission au cas où un Etat membre ne protégerait pas suffisamment ses frontières extérieures. Mais la possibilité pour les Etats membres de réintroduire unilatéralement le contrôle aux frontières intérieures est réduite à 5 jours prolongeables sur décision de la Commission. Insupportable pour Nicolas Sarkozy qui garde un chien de sa chienne à ceux qui ont perverti son idée. Cette proposition vient d'arriver en commission parlementaire au Parlement européen. On est donc encore tout au début de la procédure législative. La sortie de Sarkozy intervient dans ce contexte. Comme une pression et un coup de pied de l’âne. Rien de plus.
Mais ce qu’a dit Nicolas Sarkozy comporte aussi le nombre habituel des approximations langagières du personnage. Amusons-nous. Exemple. « Les accords de Schengen ne permettent plus de répondre à la gravité de la situation. Ils doivent être révisés. » De quelle « gravité de la situation » parle-t-on? Sarkozy agite une menace d'arrivées massives de clandestins qui ne correspond à aucune réalité. Et qui est surtout, par nature, invérifiable. « Il faut un gouvernement politique de Schengen comme il y a désormais un gouvernement de la zone Euro. » Il n'y a pas de gouvernement de la zone euro formalisé. C'est de la pure incantation. Il dit : « Il faut pouvoir sanctionner, suspendre ou exclure de Schengen un État défaillant comme on peut sanctionner un État de la zone Euro qui ne remplirait pas ses obligations. » Ah bon ? Mais ça existe déjà ! En effet il y a déjà une discipline commune aux frontières. Les Etats qui ne la respectent pas, ou dont on suppose qu'ils ne la respectent pas, ne parviennent pas à entrer dans l'espace Schengen. C'est, par exemple, le cas de la Bulgarie et de la Roumanie qui se sont encore vu refuser l'entrée dans l'Espace Schengen le 2 mars dernier alors qu'ils sont membres de l'UE depuis 2007. Mais « sanctionner, suspendre ou exclure de Schengen un État défaillant », c'est l'exact opposé de la logique de l'accord Schengen qui prévoit au contraire que si un Etat, notamment ceux situés aux frontières extérieures de l'UE, fait face à des difficultés, c'est une coopération renforcée qu'il faut prévoir. Il y a même un organisme prévu pour cela : Frontex.
Frontex, c'est l' « Agence européenne pour la gestion de la coopération opérationnelle aux frontières extérieures des États membres de l'Union européenne ». Créée en 2004 et opérationnelle depuis 2005, son rôle est de lutter contre l'immigration clandestine. Elle dispose pour cela d'un budget annuel de 80 millions d'euros. Son fonctionnement repose sur des équipes "mixtes", composées de polices de plusieurs Etats membres, qui sont déployées en permanence aux frontières de l'UE. C’est aussi de moyens matériels conséquent. Environ 20 avions, 30 hélicoptères, 100 vedettes ! Une équipe d'intervention de 500 à 600 garde-frontières des Etats membres, formés par Frontex, est immédiatement mise à disposition des Etats membres en cas de tentative importante de migration illégale ! Sarkozy vient donc d’inventer l’eau chaude !
J’ai traité Jean-Marie Le Pen de « tortureur ». Cela me vaut une plainte en justice déposée par l’intéressé. Minable ! Il sera ridiculisé comme d’habitude ! Mais je trouve beaucoup plus grave et perturbant le soupçon qui s’exprime à mon égard d’avoir mal utilisé notre langue. Je ne suis pas sans défaut sur ce point. Mais je veux me défendre. Votre opinion m’importe ! Le mot existe et l’usage que j’en ai fait est officiellement autorisé. Voici la définition qu’un des commentateurs de ce blog m’a suggéré de produire. Voici la définition trouvée et les exemples d’usage déjà fait. « Tortureur, -euse, adjectif et substantif. Adjectif. Rare. Qui torture, sert à torturer. Synonyme : tortionnaire. « Tes pauvres outils tortureurs et mordeurs » (Giono, « Que ma joie demeure », 1935, p. 261). Substantif masculin. Celui qui inflige la torture. Synonyme : bourreau, tortionnaire. « Dans sa cellule, le colonel Picquart songe, et suivant, en son rêve, les pensées de ses tortureurs, sourit tranquillement au devoir » (Clemenceau, Vers réparation, 1899, p. 225) ». Je pense que cela devrait rassurer mes amis et instruire mes lecteurs. Et moi, je suis bien content de pouvoir mener les vrais débats plutôt que d’être cloué sur les postillonades de Jean-Marie Le Pen. Postillonade ? Un néologisme acceptable, non ?
La candidature commune du Front de Gauche à l’élection présidentielle a reçu cette semaine les soutiens de Paul Ariès et du biologiste Jacques Testart. Je le dis de cette façon pour souligner le caractère hautement politique de ce qui vient de se passer à cette occasion, au-delà de son aspect personnel. Jacques Testart et Paul Ariès sont des figures centrales de l’écologie politique. Des penseurs de celle-ci et des porteurs d’alertes et d’idéaux. Avec Paul Ariès, nous avons fait déjà plusieurs bouts de chemin ensemble. Dès 2008, il avait lancé l'appel « Pour un Parti de gauche écologiste » avec Martine Billard, qui était alors députée des Verts et qui est maintenant co-présidente du Parti de Gauche. Paul était aussi présent à notre remue-méninges cet été. Il y avait animé un atelier sur la gratuité des services publics avec notre secrétaire nationale à l'écologie Corinne Morel-Darleux. Elle-même vient de ces réseaux de l'écologie radicale. Plus récemment il avait organisé avec mon camarade Gabriel Amard un séminaire du « Sarkophage » aux Lacs de l'Essonne. J’y avais conclu un atelier sur la gratuité auquel il participait et nous avons construit à cette occasion une bonne relation de respect. Bref, tout cela pour dire que Paul n'est pas un inconnu. Et sa décision n’est pas un coup de tête. Ni une adhésion aveuglée car il reste droit dans ses bottes sur ses positions qui ne sont pas toujours celle du Front de Gauche. Et bien sûr nous ne lui demandons de renoncer à rien. Son soutien est pour moi un bonheur personnel bien sûr. Mais c’est surtout un signe important, celui d'un moment politique majeur. Pourquoi ? Parce qu'il marque l'émergence réelle d'une gauche anti-productiviste. C'est un fait majeur ! C'est ce que nous avions en tête en créant le Parti de Gauche il y a plus de trois ans. J’avais lancé un appel aux écolos et objecteurs de croissance de gauche pour qu’ils viennent construire avec nous un parti creuset qui regroupe le meilleur de toutes les traditions de la gauche. Depuis, de nombreux militants écologistes et anti-productivistes nous ont rejoint. Ils ne sont pas venus faire l’appoint. Ni les sous-traitant de la problématique écologiste. Au contraire ils ont largement contribué à faire bouger les lignes. Ils ont bousculé de nombreux héritages de la gauche. Ils ont permis de renouveler le genre de l'écologie politique. Aujourd'hui c'est au Front de Gauche de porter cette exigence écologique, ce changement de paradigme, pour aller vers le "buen vivir" de mes amis latinos et le "socialisme gourmand", comme Paul Ariès l'appelle. Mais je veux aller plus loin. Comme je l'ai déjà dit, les idées de l'objection de croissance m'interpellent. Elles nous interpellent tous, parce qu'elles viennent percuter le socialisme, une certaine tradition marxiste. Ils nous obligent à nous interroger sur la notion de temps libéré, de revenu social, sur la désobéissance civique, sur la lutte contre le consumérisme et la publicité. Tout cela nous le portons désormais en pratiques militantes aux côtés des réseaux et associations. Je crois que l’osmose se construit. Elle ne se limite pas à ce que je viens d’en dire à propos du Parti de Gauche. Avez-vous lu le numéro de « L’Humanité » qui titre sur le contenu rouge et vert de notre campagne ? Partout les idées avancent. Non pas les unes contre les autres. Non par révélations et conversion mais par synthèse. Et pas les synthèses spongieuses et molles à la social-démocrate. Une synthèse qui déconstruit et reconstruit chaque point de vue pour déminer les désaccords du poids des malentendus et des préjugés. Puis assemble ce qui peut l’être clairement et sans ambiguïté. C’est pourquoi je crois que les écolos en général, les objecteurs de croissance de gauche et les anti-productivistes, ont leur place dans notre rassemblement. Depuis la déroute intellectuelle et politique de Europe-Ecologie-Les-Verts, et du moment que nous sommes les seuls à laisser ouverte la question du nucléaire en la confiant au référendum, c’est avec nous que « ça se passe ». Je pense que cela commence à se savoir. Dès lors le soutien de Paul Ariès est en fait une entrée en ligne d’un courant d’idée central de l’écologie politique dans le Front de Gauche. Le nouveau courant progressiste que nous incarnons élargit son enracinement intellectuel.
J’en étais là de ma rédaction lorsque j’ai reçu une alerte m’indiquant un nouveau soutien. Il s’agit de Safia Lebdi. Conseillère régionale d'Île-de-France d’Europe-Ecologie-Les-Verts, Safia était cofondatrice de « Ni putes ni soumises ». Elle l’a quitté quand Fadela Amara a rejoint le gouvernement de Nicolas Sarkozy. Elle a alors créé le collectif « Les Insoumises ». C’est donc un caractère qui ne se laisse pas intimider. J’ai découvert dans l’Humanité du mardi 13 mars un entretien avec Mina Kaci où elle estime que je « lie l'écologie et la vie des gens ». A la question : « Pourquoi soutenez-vous Jean-Luc Mélenchon, et non Eva Joly, à la présidentielle ? », elle répond : « Je me reconnais pleinement dans le discours du candidat du Front de Gauche. Il est clair, sans fioriture, contre le monde de la finance. Il y a ceux qui possèdent des fortunes et ceux qui n'ont rien. Il rend possible l'idéal d'un monde juste, le partage des richesses. Il est en train d'impulser la construction d'une gauche sociale, laïque, féministe et écologique. En fait, le Front de Gauche est celui qui incarne le plus les valeurs pour lesquelles je me bats depuis des années. » Puis elle donne un éclairage surprenant qui explique la discrétion du parti Vert sur certains thèmes. « Ce parti dit-elle a ouvert ses portes à des personnes de la société civile, comme Augustin Legrand ou moi. On m'a choisie pour mon combat sur la laïcité et le féminisme, notamment dans les quartiers populaires. Or je me suis vite rendu compte qu'EELV ne fait aucun de ces domaines sa priorité. Il estime même, qu'étant divisé sur ces questions, il ne faut surtout pas ouvrir la boîte de Pandore. Ça peut exploser, pense-t-il. Même sur l'écologie, EELV n'est pas audible, parce qu'il en a une approche petite-bourgeoise. » Je classe dans le même état d’esprit ce qu’elle dit ensuite à propos de notre bataille contre le Front National quand Mina Kaci lui demande si je n’en fais pas trop sur le sujet comme me le reprochent certains à gauche. « Je me suis posé la question au début, dit-elle, et je dois dire qu'il a raison de l'affronter bille en tête. C'est quand même grâce à son acharnement que Marine Le Pen a été obligée de dévoiler son véritable projet sur les femmes, particulièrement sur l'IVG. Il a démystifié la candidate d'extrême-droite. Mélenchon n'a pas peur de lui rentrer dedans, contrairement à bien d'autres prétendants à l'Élysée, qui n'osent l'affronter car ils sont ambigus sur un certain nombre de sujets, tels que l'immigration ou la laïcité ».
Je ne peux pas finir cette partie de ma note sans évoquer le dernier soutien qui m’est parvenu pendant que je tapais les lignes qui précèdent et que venait de me transmettre Eric Coquerel. Il avait observé que des républicains de gauche de plus en plus nombreux venaient soutenir le Front de Gauche puisque lui-même vient de cette mouvance. Comme beaucoup d’autres il a très mal vécu le ralliement de Jean-Pierre Chevènement à la candidature de François Hollande. Pour lui cela ne rendait pas compte de l’état d’esprit des figures qui ont construit cette mouvance dans le passé. C’est pourquoi c’était du pur bonheur pour lui de me transmettre le communiqué annonçant le soutien de Didier Motchane le soir même où Jean-Pierre Chevènement rendait les armes au Parti Socialiste. Car Didier Motchane représente en effet toute la légitimité historique d’un responsable politique qui a cofondé le CERES avec Jean-Pierre Chevènement, le Parti Socialiste d’Epinay pour lequel il a été secrétaire international et député européen, le MDC puis le MRC. A travers ces différents engagements partisans, cette grande figure du socialisme et de la République n’a jamais varié dans ses convictions. Il s’agit d’un de ces « résistants à l’ordre établi capitaliste », pour reprendre ses termes, que le Front de Gauche entend incarner. « Dans l’ensemble, dit-il, les déclarations et propositions de Jean-Luc Mélenchon correspondent à mes convictions. Elles sont celles qui conviennent à la France d’aujourd’hui. Je retrouve l’esprit du socialisme chez lui et dans sa campagne. Voilà pourquoi je le soutiens ». Ces mots simples sont un encouragement personnel qui me touche. Mais ils donnent surtout un signal politique très fort. Vous le devinez, même si vous ne vous sentez pas concernés par ce segment de l’histoire de la gauche profonde. Ce qui me plaît c’est que cette déclaration n’est pas un acte d’allégeance comme celui de Chevènement à l’égard de Hollande. Motchane, lui, prend sa place, avec sa façon de voir et de penser, avec ses réserves. Voilà qui est tout à fait dans l’esprit de notre Front.
Le RSA est un sujet sérieux. J'y reviens car je ne suis pas satisfait de ce que j'ai eu le temps de répondre sur le sujet dans l'émission de TF1. Le RSA est tout ce qui reste pour vivre à ceux qui n'ont aucun revenu. Aujourd'hui en France, plus de deux millions de foyers bénéficient de ce revenu de solidarité. Si l'on intègre les familles des allocataires, le RSA concerne 4,3 millions de personnes en France. Entre juin 2009 et juin 2011, le nombre d'allocataires du RSA a augmenté de 30%. Parmi les 2 millions d'allocataires, les deux-tiers ne touchent que le RSA « socle ». Une personne seule au RSA « socle » touche 467 euros par mois. Il n'est donc bien évidemment pas question de supprimer cette allocation qui permet à ceux qui y ont droit d'essayer de survivre.
Mais le RSA n'est pas un instrument de lutte contre la pauvreté. C'est seulement un mécanisme de solidarité qui évite de laisser des gens sans aucune ressource. Je rappelle que le seuil de pauvreté pour une personne seule est de 954 euros par mois. Une personne seule au RSA a donc un revenu inférieur au seuil de pauvreté. Il y manque 487 euros par mois ! Et près de la moitié des allocataires du RSA bénéficiaient déjà du RMI ou de l'Allocation Parent Isolé avant de toucher le RSA. Ces deux revenus ont été remplacés par le RSA en juin 2009. Cela signifie que la moitié des allocataires du RSA sont dans la grande pauvreté depuis plus de deux ans. Donc cette allocation telle qu'elle fonctionne ne permet pas de sortir de la pauvreté. Pour sortir de la pauvreté, il faut que chacun puisse vivre dignement de son travail avec un bon salaire. Voila pourquoi j'ai répondu à la question sur le RSA en parlant du SMIC et du plein emploi. Car c'est là notre véritable objectif. Nous ne voulons pas gérer la misère ou l'apaiser, nous voulons l'éradiquer. Bien sûr, avec 8 millions de pauvres et 5 millions de chômeurs c'est un objectif immense. Mais nous ne devons jamais le perdre de vue.
J'ajoute que le RSA pose un deuxième problème. La transformation du RMI en RSA, et la création d'un RSA « activité » en plus du RSA « socle » posent un problème philosophique et politique. Je m'explique. Lorsqu'un allocataire du RSA reprend un emploi, il peut bénéficier dans certaines conditions d'un complément de revenu provisoire : le RSA « activité ». Ce RSA « activité » est censé rendre plus attractif la reprise d'emploi pour les allocataires du RSA « socle ». Vu ? D'abord, c'est une vision libérale des allocataires sociaux qui considèrent que ce sont des fainéant qu'il faudrait "encourager" à retourner au travail. Mais ce n'est pas le pire. Le RSA « activité » est financé par des fonds publics des conseils généraux. Il permet effectivement d'apporter un complément de revenu à ceux qui reprennent un emploi. Mais ce complément de revenu revient en fait à ce que les contribuables du département payent ce que les entreprises ne veulent pas payer aux salariés. En quelque sorte, il revient à socialiser la main d'œuvre non qualifiée. L'entreprise proposera d'autant plus facilement un temps partiel qu'un temps complet qu'elle sait que le salarié touchera un petit quelque chose de la collectivité pour compenser. Elle embauchera d'autant plus au SMIC pour la même raison. Et tout cela se fait insidieusement, par le biais détourné d'une allocation sociale. Je pense que mon point de vue est à présent mieux exprimé qu’il ne l’a été lorsque je me suis exprimé sur TF1. Merci aux amis qui m’ont signalé qu’il y avait un problème de compréhension.
François Hollande s’est exprimé sur les questions de défense nationale à l’Espace Cap 15 à Paris dimanche dernier. On peut s’en régaler sur son site. Diffusé en direct, il a connu un pic de spectateurs somme toute assez modeste : 431 écoutants en ligne. Il est vrai que c’est une longue intervention plutôt assommante. Hollande y affirme sa « résolution », son « courage » dans les décisions à prendre, son « engagement » sur ces questions « cruciales ». Le ton ne suit pas cette mâle résolution. Le discours suinte surtout un ennui profond. L’utilisation amphigourique des mots « déterminé » et « détermination », encadre un empilement de phrases creuses. Cependant sur les questions de fond, le ton monocorde et pâlichon est aussi un habile camouflage pour un tournant atlantiste sans précédent chez les socialistes. Tout y passe : le maintien dans le commandement militaire intégré de l’Otan, certes après « évaluation », l’adhésion au projet américain pour l’Europe de « smart défense » en Europe, certes après « évaluation ».
Dans Le Point et L'express je viens de lire qu'on était 40 ou 50 000. Je vous propose vivement d'aller vers leur site et de commentaire ou envoyer des mails pour demander le rétablissement de la vérité. Ils donnent des chiffres sans dire jamais la source, se contentant d'"observateurs" dont personne cite leur noms. Manque d'éthique journalistique au plus haut dégrée. Il faut qu'il sachent que même s'ils mentent, on est là, vigilants, et on leur fait savoir par les biais de commentaires des ou mails. Si on les permet de mentir sans réagir, on leur donne de l'impunité. Réagissons! Je suis indigné!
Pas une seule mot au JT France 2 des chiffres de personnes à Bastille non plus. C'est un scandale!
Monsieur Mélanchon,
jusqu'à présent, comme de nombreux français, je ne savais pas où irai mon vote du premier tour, malgré une sensibilité de gauche qui ne s'est jamais démentie depuis de nombreuses années.
Je suis heureux aujourd'hui de pouvoir vous dire que ma voix vous est acquise, et que j'espère sincèrement vous voir présent au second tour, afin de défendre les vrais valeurs du peuple français.
Vous incarnez le souffle historiques des fronts sociaux et nombreux sont ceux qui devraient s'inspirer de votre combat.
Continuez!
Moi aussi comme @rototo, j'ai été déçu. Effectivement c'était très court, et en plus d'où j'étais on n'entendait pas grand'chose (sono trop faible, j'imagine, malgré Jean-Luc Mélenchon qui criait tant qu'il pouvait). L'impression d'un acte manqué.
grande cohérence et excellente stratégie dans l'agencement des thèmes des différents discours au cours de la campagne : le 18 mars, reprendre la Bastille pour la fondation de la 6éme république ! Le discours de Jean-Luc ne peut être que les différents points de cette nouvelle constitution !
L'interview sur BFM était très bien et pédagogique. Les questions de la femme journaliste en fin d'émission m'ont paru hallucinantes : l'avortement sera-t-il obligatoire ? (je condense mais c'était l'esprit, on se pince !) ! Sur la 2, même qualité d'intervention.
Bravo à tous et merci pour le travail de chacun
(Suite de mon article)...et toute ma vie qui défile quand je croise leur regard. Que du rouge partout. Nous avançons vers la Bastille en cortège serré. Les dieux de la pluie nous épargnent ? Même le soleil a mis son drapeau du front de gauche. Nous débouchons 3 heures de marche plutard sur la place de la Bastille gorgée d’amour et de colère. Je récupère mon autre fille que j’avais perdue dans la « bataille » pacifique des mouvements de foule gracieuse. Le réseau des portables ne fonctionne plus, trop de monde s’appelle pour se retrouver. Les clameurs révolutionnaires résonnent sur cette place de 1789. La présentatrice, sur scène, annonce 120 000 personnes. Enorme Houra. Résistance ! Résistance ! Des gens me croisent et me disent bonjour, me disent qu’ils regardent mon facebook et aiment mes peintures et chansons. Une communion d’âmes rebelles se met en bataillons. Des « alpinistes » grimpent sur la colonne de la Bastille, fumigènes de toutes les couleurs en main, pour mieux voir Jean Luc, qui arrive sur scène, entouré des dirigeants du Front de Gauche. On n’acclame pas un homme mais des idées, comme l’a exigé notre candidat. Deux écrans géants retransmettent ce que l’on ne peut voir, car je suis trop loin de l’orateur qui commence. Mes filles écoutent, applaudissent, réfléchissent. J’en ai des frissons. C’est un peu aussi ma victoire. J’en ai passé des jours et des nuits à préparer ce rendez vous, convaincre des indécis, faire de ce rendez vous, un succès sans ombre, pour que les enfants, les miens et ceux des autres, est un autre avenir que l’irrespect par lequel cette société méprise notre travail, nos passions, nos vies. Jean Luc parle haut et fort pour nous. 120 000 personnes porte sa voix. Quand retentit l’Internationale et la Marseillaise,... (Suite plus bas)
Ce fut un très beau moment, cet après-midi, à la Bastille.
Voltaire a dit: "Rien ne se fait sans un peu d'enthousiasme..."
Avec celui qui a porté nos voix aujourd'hui, nous devrions aller très loin.
Merci Monsieur Mélenchon.
E.
... (suite de mon article 547) Quand retentit l’Internationale et la Marseillaise, mes yeux sont humides. La place refuse de se vider. On voudrait que çà dure. Les gens se serrent les mains, certains s’embrassent en se jurant de revenir, ici ou ailleurs, faire de nos rêves, vérité. Les bouches de métro avalent les derniers résistants. Nous rentrons tous les 3 épuisés mais plein de volonté et de puissance, gonflés comme les ballons du Front de gauche, qui s’envolent dans ce ciel de Paris, comme autant de messagers combattants, sereins et confiants dans l’insurrection qui arrive.
Gilles LANGOUREAU, 18 Mars 2012.
L'article entier se lit à 541 - 547 - et celui ci !
je n'ai pas pu y aller, mais pour Toulouse, j'y serai !
bravo les présents qui ont assurés !
C'était plus que magique! Partie seule de Nantes, comme Spartacus, je suis arrivée...120 000! Vive nous!
On va gagner si ça continue!
Et si c'est le cas, qu'allons-nous faire avec le PS?
Pouvons-nous nous allier avec des gens qui proposent à Bayrou de travailler avec eux? NONNNNNNNNNNNNN!
La Bastille a été un très bel événement et, presque comme par magie,... notre candidat est tout d'un coup interviewé avec la plus grande politesse et le plus grand intérêt par des journalistes, aussitôt après : sur BFM- Le Point ce soir. Impossible pour moi de vous donner le lien mais il se trouve sur le site de "BFM télé info 24 sur 24".
C'est une magistrale explication de JL Mélenchon sur la Constituante et ensuite sur l'international et les nouvelles données géopolitiques mondiales.
Qui dans la brochette des Daltons auraient été capables d'une telle hauteur de vue et de telles ambitions pour la France et l'avenir des peuples.
Le FdG, ce sera aussi - permettez cette variation de l'un de nos slogans : "Mélenchon -et les autres responsables du FdG de cette envergure - présidez !" ;))
Même si je sais que la participation du peuple à la construction de son avenir est capitale pour la révolution sociale qui sera en oeuvre. Ce ne sera pas, comme avait l'air de le regretter et de dramatiser Darmon sur itélé à propos du discours plus bref que prévu de Mélenchon : " un abandon du social au profit du général et du consensuel" et ce, d'après le journaliste dépité, afin d'amadouer le PS avant le 2e tour et avant les législatives"(sic). enfumage involontaire de Darmon ou tactique du candidat pour faire coup double (de la hauteur et de la tactique) et qui alors peut se défendre si c'est pour gagner au final ?
La terre a tremblé aujourd'hui à la Bastille.
Sortie au métro à Nation à 14h30, quel souffle ! Je fus pris d'une incroyable émotion, laquelle ne m'a pas quitté jusqu'au discours magistral de Jean-Luc.
Ensemble, présidons enfin à nos destinées. Le diktat de l'argent roi, de l'argent fou n'a que trop duré !
A Magali
Le programme du Front de gauche ne prône absolument pas la désobéissance à l'Europe...Non, il prône la mise en place du programme, sans outrepasser les textes !
C'est super.
En clair, le programme de FdG propose un certain nombres de points, par exemple la retraite, ou encore l'emprunt à la BCE au taux de 1%; mais ceci n'implique absolument pas de désobéir à l'Europe.
En effet la Commission Européenne n'émet que des propositions (des directives) qui ne deviennent des lois que lorsqu'elles sont transposées dans le droit Français.
D'autre part, l'assemblée de Strasbourg ne peut pas, elle, émettre de lois Européennes, elle n'en a pas le droit !
Sans déroger au droit en en appliquant très scrupuleusement certains textes, on peut tout à fait dérouler le programme de front de gauche en France, et ce sont les fonctionnaires de Bruxelles qui s'en mordront les doigts... (Et le conseil de l'Europe également)
L'humain d'abord ? C'est possible... et "nous on peut"
A Jean-Luc et à toute l'équipe
Bravo ce rassemblement est une incontestable réussite. c'est beaucoup plus qu'un programme de gouvernement, C'est l'émergence nouvelle société.
Je n'ai jamais été aussi emballé par un candidat (et pourtant je vote depuis quarante-huit ans) merci de nous offrir la possibilité d'un vote d'adhésion et non par défaut.
Un grand merci à tous on croise les doigts pour que la dynamique aille jusqu'au bout.
On ne peut nous enlever ces choses:
Nous faisons la meilleure campagne et nous venons de faire le meilleur meeting ! 120 000 minimum: pour ceux qui douteraient des chiffres car ils n'y étaient pas où n'ont pas eue une vue suffisamment générale, c'était très impressionnant! Je n'ai jamais vue une telle foule de ma vie ! c'était grandiose!
Même si nous le voulions, jamais nous ne pourrions et devrions pas nous rallier à Hollande, car c'est cette scission même qui a été l'étincelle du succès de notre mouvement en France. S'il le danger d'une absence de la gauche au 1er tour, ce sera à François de nous rejoindre, ou au PS de changer de candidat. Pourquoi? Car la légitimité du notre, c'est qu'ils s'est positionné de manière totalement visionnaire, il est maintenant capitaine et gouvernail de cette campagne, et alors que nous continuons de progresser, c'est le PS qui perd des voix...
Viens le temps de l'équité. Il faudra combler, chez les laquais journaleux, le temps de parole de Jean-Luc Mélenchon et meubler pour discréditer. Ils vont forcément nous demander de nous justifier sur des détails, pensant nous piéger, et dans leur grande ignorance nous fournirons le bâton pour les battre, le fruit de cette cohérence visionnaire qui nous est propre, alors que chez les autres partis on joue à l'instantané et au positionnement selon l'heure de la journée, le public, les bonnes affaires, les circonscriptions, l'électoralisme en somme.
Hauts les coeurs, ardents à la lutte! On lâche rien!
Quelques photos du journal Le Parisien concernant cette historique marche pour la VIème République.
http://www.leparisien.fr/election-presidentielle-2012/candidats/en-images-jean-luc-melenchon-reprend-la-bastille-18-03-2012-1911607.php?pic=2#infoBulles1
Magnifique interview de Mélenchon sur BFMTV. Une vison macro économique comme on n'en avait pas vu depuis longtemps..Même Olivier Mazerolles avait l'air séduit: la preuve en images
Je vous met le lien
http://www.dailymotion.com/video/xpj3nm_bfmtv-2012-l-interview-de-jean-luc-melenchon-par-olivier-mazerolle_news#rel-page-2
C'était géant ! impossible de traverser la place pour faire place à ceux qui suivaient... et il y avait beaucoup. Un discours bref (tout étant relatif) mais quelle hauteur ! Des passants et voyageurs de la RATP qui nous glissaient des regards complices..
Un parfum de 81, en mieux car on a beaucoup appris depuis et on ne se laissera pas déposséder de nos fondamentaux : la retraite à 60 ans, le SMIC à 1700, la mise à genou des "marchés (entendez des spéculateurs connus du Who's Who.
Allez les copains qui avez bossé depuis l'aube ce jour pour l'organisation, bonne nuit à vous, dormez du sommeil du juste !
J'y étais. C'était magnifique. Nous avons marché et conclu la marche avec les contours de la sixième république... qui reste à faire ! Discours bref, mais ce n'était pas un meeting. Le but n'était pas d'aller au carton avec Sarkozy ou Le Pen. De la hauteur, de la ferveur, de l'espoir et la certitude que le moment est optimum pour le projet de la république sociale, le vrai moyen pour nous pour chambouler les valeurs et construire nos droits. Aucune autre force politique ne peut susciter autant de solidarité humaine.
Bravo Jean Luc !
Un tel raz de marée me conforte dans l'idée de voter pour vous dès le premier tour, malgrès ma crainte de voir la gauche exclue du deuxième tour...
Que les français ouvrent enfin les yeux sur les méfaits des crapules de la finance internationale !
Il faut cesser de croire que laisser s'engraisser sans fin les riches et les rentiers est un mal nécessaire au bon fonctionnement économique de la société...
Que les valeurs d'entraide, de partage, de coopération prennent le pas sur celles de compétition, productivité, rentabilité, individualisme...
Replaçons l'humain au coeur du débat.
belle aprem, du jamais vu pour ma part.;jamais fait.;que de gens souriant d amour.;je viens de rentrer a l instant a mon foyer.;ma meuf me dit "j l ai regardé a la télé, j vais voter pour lui c'est decidé.;elle a toujours voté modem(c'est de famille comme on dit!)..."alors je lui demande pourquoi elle a changé d avis.(ce n'a jamais été un probleme de couple que nous soyons pas du "meme" bord..;, mais oui ca fait quinze ans que nous sommes dans la meme galere..) la réponse fut simple.;"il y a des moments politiques dans l histoire ou l on voit les grands personnages se reveler sous nos yeux, je pense que c'est le cas et je ne veux pas passer a coté de cet homme et ce moment de l histoire"..je me suis assis, et je lui ai dit..vient t assoir on va s ouvrir une bouteille de vin..et la on regarde sarko s'enfoncer sur m6 avec delectation on est un peu pété mais on est heureux...merci d accorder les gens sur une meme pensée d avenir simple.;ca fait du bien..on va faire le boulot...on a decidé de lancer cette conversation au prochain dimanche de repas famillial avec les parents..;inédit aussi..on verra bien...
Une journée émouvante, un discours concis et solennel comme l’occasion le demandait, même si le plaisir de la rhétorique l'aurait aimé plus long.Combien d'énergie et d'espoir il y avait dans l'air, ils ne peuvent plus dire après ça que l'histoire est finie et que l’individualisme et la seule option. La lumière au fond du tunnel prend de plus en plus de force et permettra aux autres de suivre le chemin. On va tous serrer les coudes et continuer de l'avant, ici (en Espagne) du moment grève générale le 29 mars. Merci à nouveau et je rajouterai d'autre vers du poète:
Caminante, son tus huellas
el camino y nada más;
Caminante, no hay camino,
se hace camino al andar.
(Antonio Machado)
Plus on tente de discréditer le FdG, plus il se renforce et en sort grandi ! Et ce n'est pas ce "billet-torchon" d'Eric Le Boucher qui fera abdiquer le peuple souverain !
Lisez ci-après ce qu'un journaliste à la petite semaine publie, imprégnez-vous du mépris et des insultes faites aux gens de gauche et puisez-y encore davantage de force pour l'infuser partout durant les 45 jours qui s'annoncent. Résistance !
Cher Jean Luc,
me voilà convaincu que vous êtes le représentant de la force que je vais soutenir pendant et après la campagne; j'aime votre langue directe et nuancée, mes valeurs rejoignent les vôtre;moi, personne de l'ombre mais présente et active dans la vie, me rallie aux camarades qui s'appuie davantage sur l'humain que sur l'argent.
Sylvie64
Mes amis quelle délectation que de vous lire. La flamme de l'espoir est entrain de renaître dans beaucoup de nos foyers. Merci au front de gauche et à J-L d'avoir enclenché ce mouvement qui s'annonce historique.
Une émotion extraordinaire cette manif où on crie "résistance". Merci Jean Luc d'avoir donné le goût de la lutte à ces milliers de gens. Une combativité impressionnante communicative
@rototo - 489
Que ce soit 20 mns ou 1 heure, de toute façon, de là où j'étais je n'ai rien entendu...La priorité n'était pas dans le discours de Mélenchon ! La priorité c'est notre démonstration de force et là, nous sommes plus gagnants ! Mélenchon devait être la "cerise sur le gâteau", mais nous, ce que nous avons vécu était tellement plus fort que tous les discours ! Oui, nous avons démontré, au-delà de toutes nos prévisions, combien Jean-Luc pouvait compter sur nous et pas le contraire...Notre place, nous l'avons prise et nous en sommes fiers ! Le Peuple, c'est nous ! Et Jean-Luc, même si il est très fort, ne peut rien faire sans nous ! Autour de moi, personne ne se plaignait de ne pas entendre clairement son discours, mais nous étions tellement heureux d'être ensemble !
Grace au courage de ma femme nous avons pu grimper sur la colonne de la bastille avec nos deux jeunes garçons et ce fut un des grands moments de ma vie. Moi tout seul, je n'aurais pas osé. Mais la-haut ce fut grandiose. Nous avons touché la grande Histoire de nos mains. ce n'est pas seulement toute la place de la Bastille complètement saturée de monde que nous avions à nos pieds, mais aussi tous les boulevards et les rues donnant sur la place. Quand ils ont annoncé 120 000 personnes c'était bien avant que toutes ces avenues adjacentes se remplissent. J'ai les photos de chacune d'entre elles. Donc, on était beaucoup plus que ça. Magnifique prestation de Didier Porte et de tous les musiciens. Qualité de la sono exceptionnelle. Qualité des coeurs de tous nos voisins...enivrante. Bien à vous tous.
De retour à Marseille: quel moment de politique...encore sous le choc; il fallait y être!
Très très heureux de ce succès à LA BASTILLE.
Petit message à Jean, quand on veut pas entendre on fait le sourd!
M Michel Onfray, a fait un livre sur Albert Camus, qui aurait été mal compris, caricaturé, sa pensée dévoyée, et il c'est livré à exactement la même chose vis à vis de JL Mélenchon, à propos de Cuba, Cavez, et du Tibet.
Cet homme que j'estimais beaucoup me déçoit de plus en plus, il devient (ou il était déjà) comme les autres....
Dommage!
http://www.lemonde.fr/afrique/article/2012/03/16/le-grand-blond-au-poignard_1669337_3212.html#xtor=AL-32280258
Nous sommes partis à 4 en voiture. J'avais visé 80 000 personnes et on a dépassé ce nombre. Le discours avait commencé que nous n'étions pas encore arrivé à la place de la Bastille. A Bastille on était serré comme des sardines et nous ne sommes restés que 5 minutes. L'ambiance était chaleureuse, on discutait avec des tas de gens. A Bastille, j'ai demandé à une personne qui était sur une guérite de me prendre une photo souvenir de la place bondée. Ensuite dans le métro certains chantaient la chanson: "on lâche rien". Tout le monde était heureux.
Au retour on est tombé en panne sur l'autoroute mais cela n'a pas entaché notre bonne humeur. Le seul point noir était l'absence de commentaires sur la radio du meeting. Les médias nous ignorent... comme d'habitude.
Mais ce n'est pas grave. On lâche rien, on lâche rien...................Retour 11h00. Bonne nuit.
Châteauroux De retour, sur les genoux, mais HEUREUSE. Après tergiversation on a enfin fait un car. Mais moi je fais toujours les manif en me baladant, causant avec les gens pour savoir pourquoi ils sont là : les invisibles, les taiseux, les discrets.
Moi 50 ans de militantisme derrière moi ; d'abord quand j'ai vu les trottoirs de chaque côté occupé plein de manifestant en plus de la rue j'ai dit : quand j'ai vu ça par la der ? Bouhhh j'en sais rien ya un bail, 10, 20, 30 ans ?
J'ai causé avec des qui sont non-encartés. J'ai posé des questions : parents pas forcément de gauche, d'hab ces gens (entre 20 et 50) me disaient chacun ou tous la même chose : cette fois c'est différent de d’habitude on a une raison de se mobiliser, il nous parle à nous, nous apprend des choses mais sans condescendance, On est convaincu on vient parce que c'est à nous qu'ils parlent.
On se demandait bien combien on était, on n'osait espérer 50 mille. Puis une qui avait un portable vers 18h nous a appris que sur bmftv ils disaient 120 mille. Incroyable.
Ce fut la bousculade sur la place de la Bastille j'ai pas beaucoup entendu, mais au moins j'y étais. et dans le car l'ambiance on a échangé nos idées du passé et du futur. Ca m'a rappelé les années 70. On y croit, mais on rêve pas on veut le pouvoir, on est prêt.
Enfin quoi, c'est quoi ces commentaires qui "pinaillent" sur la longueur du discours, sur le ton, sur la forme! Pour ceux qui y était, et j'y étais, ce rassemblement de dizaines de milliers de personnes dans le cadre d'une campagne politique et pour des présidentielles est un énorme succés, qu'aucun n'autre candidat, et surtout aucun autre groupement de parti politique n'est capable de réaliser aujourd'hui. Parce que ce qui compte c'est la force, la conscience, la détermination, la joie, l'émotion de tous ceux qui étaient présents et qui avaient pu venir. Bien sur qu'ils essayent pitoyablement de minimiser ce qui est un véritable événement dans une campagne présidentielle. Je le dis et le répéte, je pense que c'est un événement et nos adversaires, comme nos concurrents (PS et EELV) le savent et doivent se poser bien des questions, parce que, eux ne seraient pas en capacité de réaliser une telle mobilisation. Que des communistes, des "parti de gauche", des écologistes, des socialistes (il y en avait dans notre car) des syndicalistes, des sans parti, des familles, des amis, des voisins, se retrouvent pour défendre des idées, un programme, un changement de société, une nouvelle république, il faut quand même le mesurer, l'apprécier. Moi, communiste de longue date et ayant participé à tant de combats et de campagnes politiques et présidentielles je savoure ces moments plein d'espoir en la force du peuple. Ce qui m'impressionne c'est la prise de conscience qui est en train de se créer, et l'entrainement, ou plutôt, la contagion de cette prise de conscience. Les appels, d'amis, de la famille, de personnes que l'on croyait, que je croyais, indifferentes, ou perdu pour nos combats communs me sidèrent et renforcent mon espoir. Cette Bastille fera date!
j'ai oublié ça et pourtant c'est très important.
Cette fois-ci on sera pas passif, on refera pas l'erreur de 81, on sera dans les rues comme pour le Front populaire, c'est la seule manière.
Et on n'a pas du tout envie de voter Hollande au second tour, et on n'en n'aura pas l'occasion.
Le discours de De Gaulle lors de la Libération de Paris, jour historique n'a pas excédé 350 mots, par contre les deux discours de Bayeux dont celui de 1946, le plus important a porté les fondations de la constitution de la 5ème république. Disons, que le 18 mars 2012 est le discours du Front de Gauche qui porte la libération constitutionnelle de la France, la Constitution restant à écrire par le peuple lors d'une nouvelle constituante et qu'elle n'a pas besoin de discours mais d'actes!
Mr Mélenchon, "J'ai 32 ans,en couple avec un enfant de 6 ans"
J'ai honte mais je vais le dire,je n'ai absolument jamais voté.
Je m'en mord les doigts pour cette année,je ne connaissais pas les démarches
et m'y suis pris trop tard.
A l'heure ou j'écris ces lignes,J'ai en face de moi l'homme le plus menteur que j'ai jamais vu
"Nicolas Sarkozy sur M6 dans Capital"
Mis à part le fait que le monde va mal,ce qui se passe en France est inacceptable!
On a besoin d'un homme comme vous,vous fascinez bien plus de gens que vous ne pouvez
l'imaginer,cela fait 6 ans que je suis recroquevillé,en ébullition constante avec toujours l'envie de (pouvoir) faire
J'ai 32 balais,j'aime la vie,je n'en ai pas eu une facile,j'ai peur pour mon fils.
Il ne vivra certainement pas le peu de bons moment que j'ai pu passer entre 2 galères sans un homme
de votre pointure,je suis loin d'être naïf je vous sent plus que sincère et déterminé.
Je donnerai tout ce que je possède pour pouvoir voté,malheureusement c'est impossible.
Voilà par ces mots je vous encourage vivement,merci à ceux qui vous soutiennent
je vous ai connu un peu tard,mais qu'est ce que je me suis régalé,gardez cette rage,ce caractère
si franc.
Pour info,dans 1 mois je ne suis plus indemnisé ma femme est au smic,tout compris par mois c'est 1100€
de charge/frais etc....
Je suis pas en train de me plaindre,c'est une réalité que beaucoup de personnes connaissent,
a part dans la technologie l'évolution me dégoute,l'égoïsme me répugne,les avantages des uns
et les intérêts des autres me révoltent,sauvez nous bordel!On en veut,on a la niak.
Je pense que ces 5 dernières années auront mis la rage à beaucoup de monde
et ça c'est pas...
Quel bonheur aujourd'hui de voir cette prise de la bastille et tout l'espoir que le FdG avec JL Mélenchon nous permet de voir se concrétiser toutes nos luttes depuis tant d'années.
En plus comme bonheur suprême j'ai eu ce 18 mars pour un de mes enfants la naissance de jumeaux à 17 heures ! Une date anniversaire qui sera toujours associée à ce grand moment. Ils seront nés le jour de l'espoir ; FABULEUX.
Enfin ils connaîtront une autre société pour laquelle je me suis toujours battu au sein de la CGT et aussi à titre privé.
J'attends Toulouse avec impatience et là j'y serai,
« Etrange impression » après cette exceptionnelle marche de la Nation à la Bastille. En attente avec le groupe du 95 qui devait être parmi les derniers du cortège, ce fut une interminable attente avant de démarrer ; il fallut attendre au moins plus d’une heure et demie avant de pouvoir commencer la marche c-a-d vers 15h30-45.
Enveloppées par des chants spontanés, une forêt de drapeaux et de multiples pancartes « 6ième République » coloraient et rendaient festif ce rassemblement qui se transformait au compte goutte en cortège. Ô combien d’inconnu(e)s autour de soi, en ayant toutefois, cette extraordinaire possibilité d’échanger en toute liberté et simplicité avec son voisin(e)… « Etrange impression ». Naémie, 8 ans, en était à « sa première manifestation », tenait la main de sa maman très attentive. Sage comme une image malgré « un horizon brisé » par ce torrent humain d’adultes colorés de badges et autocollants flamboyants. Adorable petite fille qui était venue pour voir JLM… Après plus d’une heure de marche, il fallut, pour répondre au désir de Noamie, se résoudre à hâter le pas en débordant le cortège sur le trottoir jusqu’où ceci fut possible pour être sûr d’être là pour le début de l’allocution (17h), Naémie le méritait bien. Vint alors, l’arrivée sur la Place de la Bastille, elle fut semblable à celle d’un fleuve qui rencontre l’océan tellement la densité fut des plus délicates à perméabiliser, jamais oppressante car des plus accueillantes, mais la vigilance était de mise, du moins pour la sécurité de Naémie. Surprenant, très surprenant, celles et ceux que nous croisions n’arboraient pas de signes d’appartenance, sans aucun doute des parisiens et banlieusards venus directement Place de la Bastille. C’est là que j’ai pris conscience du raz de marée en cours.,.
Je n'ai pas de mot assez fort pour dire ce que j'ai vécu aujourd'hui, depuis le voyage en train extraordinaire, cette arrivée à Paris, cette foule en liesse dans le métro pour débarquer sur la Nation, un partage d'émotions de joie, quel bonheur. La cerise sur le gâteau une main chaleureuse et quelques mots échangés avec Pierre Laurent, je n'en reviens pas, des photos et des films dans ma besace de tous ces instants pour me prouver que je ne rêvais pas.
La marche d'une foule de citoyens si dense, joyeuse, festive et bigarrée jusqu'à la Bastille ou là comme je l'espérais une foule immense, jamais je n'avais vu autant de monde dans ma vie.
120 000 c'était au début, pendant le discours de Jean-Luc (tu as été grand, très grand) nous entendions les cris de joie, les applaudissements et les "Résistance" de toute la place avec l’écho de toutes les avenues pleines de monde, vous étiez tous avec nous les absents, mes fils, mes camarades, mes amis et tous les autres que je ne connais pas mais qui sont dans mon coeur pour toujours, l'Histoire s'est exprimée à la face du monde, merci à tous pour ce grand moment, demain sera notre c'est sur j'en suis convaincu, vive la VIème république.
Enooooooooooooorme ! Je vient de rentrer à Marseille avec beaucoup d'images en tête. un grand bravo à l'organisation pour toutes les pancartes distribuées.
Nous devions partir à 14 heures et nous avons commencer à marcher à 15h20, les premiers étaient déjà arrivés. Derrière nous une foule immense attendait encore de pouvoir partir, beaucoup de jeunes et d'enthousiasmes.
Arrivés à Bastille : impossible d'entrer sur la place, impossible non plus de voir la scène. On décida alors de contourner l'opéra : lorsque nous fumes de l'autre côté Mélenchon termina son discours.
Nous avons alors profiter du deuxieme passage De Mélenchon en replay sur l'écran géant commes des dizaines de milliers de personnes.
Il y avait bien 120 000 personnes aujourd'hui à la Bastille !
C'est une démonstration de force, et un nouveau départ.
Du jamais vu lors d'une campagne à l'élection présidentielle ! Historique, énorme ! 100 000 personnes venues de toute la France. Une immense assemblée diverse, colorée, inventive, joyeuse, heureuse d'être là sur cette place de la Bastille autour du Génie, haut lieu historique ! J'y étais, fier d'y avoir été en famille et quelques amis. Un discours sobre, fondateur, solennel, avec de la hauteur prononcé par notre candidat du Front de Gauche Jean-Luc Mélenchon. Aujourd'hui, une ère nouvelle vient de s'ouvrir avec "l'insurrection civique". Demain, après demain, on en parlera encore dans les chaumières... sur les lieux de travail donnant à cet évènement une nouvelle résonance. Que c'était bon sur le chemin du retour d'entendre dans les couloirs du métro ce refrain repris en coeur "On lâche rien !" ou les mots "Résistance, résistance, résistance" ! Hé oui, "nous voici de retour, le peuple des révolutions et des rébellions en France..." comme l'a si bien dit Jean-Luc Mélenchon. Chaque jour l'espoir renaît plus fort encore... Et ce n'est pas fini ! direction Toulouse, Marseille... Certains médiacrates en seront pour leurs frais ! Je pense notamment à ce petit Barbier...
Bonsoir à tous,
C'est avec un immense plaisir que j'ai suivi devant mon petit écran le défilé de la prise de la Bastille par une foule impressionnante qui conforte mes prédictions quand je disais sur un forum que le FdG allait progresser dans les sondages et en étonner pus d'un et peut-être notre candidat lui-même. Notre ami Jean Luc était, il y a peu, à 9% puis il à prit un point la semaine dernière à la grande surprise des médias qu'il affole aujourd'hui en passant la barre des 11%. Il n'est pas à exclure qu'à la suite de ce grand rassemblement, il grappille encore quelques points, ce qui ferait mon bonheur ainsi qu'a ses supporters. Les sondages sont ce qu'ils sont mais nous devons nous rendre à l'évidence, il sont favorables au FdG en ce moment. François, s'il est qualifié au soir du 22 avril devra faire des concessions s'il souhaite obtenir l'adhésion des sympathisants du FdG. Et lorsque l'on me parle de vote utile, je réponds toujours que c'est la meilleure façon de se retrouver dans la situation des américains qui n'ont d'autre choix que de voter républicains ou démocrates et que ces deux formations se partagent le pouvoir en pratiquant la même politique (c'est vachement pratique). Si l'on veut être américanisés, on devra accepter le chômage, la distribution de notre pognon aux bancksters afin de le distribuer en prime à leurs traders ainsi qu'aux actionnaires. Et comme ce petit monde aura la situation bien en main, il en demandera toujours plus et là nous serons, nous le petit peuple démuni de tout.
Alors tous aux urnes et chassons tous les pingouins qui nous gouvernent à grands coups de pied dans les urnes comme le disait si bien dit Coluche.
Votons pour le Front de Gauche seul parti à défendre les intérêts des petites gens et vive la...
En me relisant, quelques fautes dont je m'excuse...
A l'instant, ITélé parle de "carton" et de "marée humaine"...c'est dire! Soyons sûr que tous ceux qui ont suivi cet événement, car c'en est un, doivent se poser des questions. Ils vont réfléchir à leur campagne, à comment contrer cette prise de conscience qui prend corps et dont notre rassemblement de La Bastille a montré sa force.
Cela va être leur problème majeur, car si le peuple prend conscience des enjeux, de sa force et du chemin à suivre, ils savent qu'ils sont foutus!
Certains parlent d'Onfray qui voterais blanc s'il avait le choix entre Chavez et Pinochet (si j'ai bien compris)... ou de le Boucher qui poursuit sa propagande. Leurs soupirs paraissent bien dérisoires au moment ou le vent semble se lever !
Historique!
Quelle ambiance!
Nous voilà parti pour l'Elysée!
«Etrange impression » après cette exceptionnelle marche de la Nation à la Bastille. (suite et fin)
C’est là que j’ai pris conscience du raz de marée en cours, encore fallait-il se laisser porter par le courant tout en essayant de maîtriser au mieux la bonne trajectoire ?! Celle qui permettrait à Naémie de voir Jean-Luc Mélenchon pixelisé sur l’un des écrans géants. A cette fin, sa maman la hissa sur une armoire P&T. Ouf ! Manquait seulement le voyage en montgolfière pour une vision 3D pour immortaliser l’instant « Quelle étrange et chaleureuse impression !». Quant à Noamie, que racontera-elle à ses copines de classe ?...
N'attendez pas des médias de confirmer l'immense participation de ce jour à la Bastille.
Ça finirait par se savoir dans les chaumières alors que leur job est d’occulter.
Même les images sont cadrées de manière à minimiser l'ampleur de la participation.
Restons sur le nombre indéfini de ceux qui ont vu, qui y étaient, militants, voisins ou simples passants, et à qui ont ne peut donc la faire. Nombre que l'on peut en plus multiplier par celui de tous leurs proches à qui ils vont parler.
M'est avis que le tsunami qui a explosé Fukushima va faire gamin comparé à celui qui va emporter la maison de la radio (et le CSA).
C'est ainsi qu'enfle l'insurrection des consciences, et ceci ramène à Pierre Rabi, un bel esprit évoqué ici dans de précédents échanges.
nous avons marqué un point contre la noblesse, reste que ce n'est pas encore fini.!
ils ont encore des moyens de nuire, et l'envie de garder leurs privilèges.
ne nous démobilisons pas...l'ultralibéralisme à les moyens de nuire.!
(Pardon pour cette erreur de saisie 591 et 592)
@Antoine 546 -> Rien, ni dans le fonds, ni dans la forme de ce meeting ne justifie qu'on le qualifie "d'acte manqué".
C'est une réussite collective aboutie, c'est la manifestation politique d'une pensée philosophique de haute tenue qui fonde l'esprit même de notre république. Vous ne pouvez être déçu de votre participation à cette action historique, à moins de pas en discerner la portée et de vous être cru à un spectacle pour lequel vous auriez payé par votre présence.
Fraternellement, à toutes et tous.
Et oui ! c'était pas un show à l'américaine, mais une marche, un mouvement, une foule, le peuple.
Ils ont eu du mal les Darmont, les Mazerolles et consorts à comprendre ce qui s'est passé.
Nous mêmes comme Fabrice à Waterloo on n'en a vu que des petits bouts, mais c'était remarquable cette émotion, cette voix de Mélenchon qui disait à la fois sobrement et lyriquement, avec cette intonation "d'extérieur" portant au bout du bout, cette voix qui disait le pourquoi de notre présence ici. On n'était pas venus voir et complimenter le candidat, on était là dans la lutte. Derrière nous ceux de 1793, de1830 et de 1848, nos parents qui étaient là quand le cortège de la CGTU a retrouvé le cortège de la CGT, ceux du quatorze juillet 1936,les morts de Charonne, 1968,1981 etc..etc...sans nostalgie ni rétropédalage, en marche.
Aujourd'hui on a vu que ça continue, parce qu'il est nécessaire de continuer de reprendre la relève. On n'est pas des masses de manoeuvre ou une claque, on est le peuple, le prolétariat, le précariat.
C'est pas fini, ça continue, ça marche.
Après le premier tour, le deuxième tour, après, les législatives, et après, la constituante,en marche...!
On fait pas des petits calculs boutiquiers, on n'organise pas des "performances", on est dans le réel, et on va sacrément le changer ce réel.
Bravo à tous, on continue, en marche...!