16mar 12
Cette semaine a filé si vite, et la précédente n’allait pas moins vite. Le présent s’étale sur le futur et dilue le passé. Chaque jour je demande à plusieurs reprises quel jour on est. C’est ainsi, quand tout s’enchaîne sans aucune des pauses et repères qui organisent le quotidien le reste du temps. Les lignes qui suivent, quand les ai-je écrites ? Au fil des moments de pause, dans le train, entre deux rendez-vous. Ce sont mes brouillons de discours et mes moments de mise au point, selon le chapitre. Mais le décousu du récit m’enchante une fois le dernier sujet traité. Ces pages sont au fond mes meilleurs ancrages dans la campagne puisqu’elles me permettent de faire retour sur ce que j’y fais. Ceci fini, je me mets à la préparation de mon discours pour la (re)prise de la Bastille ce dimanche. Je sais que je marche vers un événement singulier, inédit, un accomplissement et un commencement. Un événement de campagne électorale et le début d’une nouvelle histoire, celle d’une insurrection civique.
A Clermont, André Chassaigne et moi, qui ne sommes plus trop novices, nous avions le souffle coupé par l’énormité de ce que nous avions sous les yeux. Près de 9000 personnes dans une salle qui semble monter ses gradins jusqu’au ciel. La plus grande réunion jamais tenue dans la région par la gauche, toute tendance confondue. Marie-Pierre Toubhans, la trentaine récente, prenant la parole la première, au nom de la Gauche Unitaire, a eu un baptême du feu devant une assemblée comme peu d’orateur et d’oratrice de gauche en connaissent dans leur vie militante. Elle fut magnifique, portée comme nous l’avons été tous les trois par cette fantastique communion populaire, en dépit de l’émotion qui étreint par force quiconque parle devant une telle assemblée. Non pas une foule, une assemblée, vive, réactive, prête à écouter avec une concentration incroyable qui facilite les exposés. Magique ! Paul en a fait un carnet de campagne. Lui aussi est un homme jeune dont c’est le premier contact avec cette réalité ressurgie des nappes profondes de la culture politique de notre pays. Dans l’histoire qui s’écrit avec nous, je ne perds jamais de vue le rôle de passeur qui revient à ma génération, impatient que je suis de les voir reprendre le chantier qui faillit rester en ruines, ou dans la honte dont la capitulation de Papandréou est le symbole.
Mon exposé portait pour l’essentiel sur la présentation du sens de la planification écologique. Je vous renvoie au texte dès qu’il sera transcrit, et à la vidéo déjà disponible pour connaître la nouveauté que ce discours contient. Il s’agit de la mise en lien entre cette version de la planification et le règlement de la dette écologique. C’est dans ce contexte que j’ai présenté l’idée de la « règle verte ». Je propose qu’elle soit introduite dans la Constitution. Il en sera question bientôt de nouveau de bien des façons puisque l’idée est centrale pour la cohérence du projet de planification écologique.
Le lendemain j’étais à Marseille au Forum alternatif de l’eau. Mais ma visite sur place a commencé au port. Tout d’abord dans les locaux du syndicat CGT des dockers. Puis elle s’est prolongée par quelques pas sur le port et une rencontre avec les « portuaires », une réunion avec les syndicats des divers métiers impliqués dans l’activité maritime. De tout cela il faut retenir le caractère historique au sens plein et entier du terme ! D’une part parce que l’invitation dans chacun des lieux que je viens de nommer est sans précédent de très longue date. Ensuite parce que, à chaque halte, la convergence entre le programme « L'Humain d’abord » et les plateformes revendicatives éclatait sous les yeux de chacun. Enfin parce que chacun était tranquillement dans son rôle. Les syndicalistes en présentant leurs combats, moi en expliquant ce que nous attendons de chaque profession impliquée dans le cadre de la réalisation du programme. L’autre événement est que tous aient dit publiquement qu’ils soutenaient ma candidature comme candidature des travailleurs. Dit comme cela !
Il se crée dans le petit monde médiatique une danse singulière à mon propos. Depuis que la même semaine les sondages m’ont placé à la hausse pendant que mon adversaire de droite et mon concurrent de gauche me plagiaient, j’ai vu beaucoup de commentaires vrombir autour de moi, comme un essaim qui s’énerve. Il y a la haine de classe pur jus, à la sauce de « l’Express », le journal du dessinateur Plantu le boursier du Qatar. Cette semaine c’est le journal qui a la bave aux lèvres. Il proclame qu’il faut « en finir avec Mélenchon » sur un ton et un style où, tout en me reprochant d’aimer l’invective, l'on parle sur un ton et avec des mots que même « Minute », le journal de l’extrême-droite, n’utilise plus. Comme quoi les provocations de Plantu n’étaient pas des accidents liés à l’inculture du caricaturiste. J’ai lu dans « Marianne 2 » une répartie de Jack Dion qui m’a fait beaucoup sourire et qui est suffisante pour que je m’estime assez vengé avec pour n’y rien rajouter.
Pour le reste, ailleurs, c’est souvent la reprise habituelle des argumentaires du PS. Une nouvelle fois voici la goualante du « vote utile ». A votre bon cœur messieurs dames. Hollande semble si peu sûr de lui et des effets de sa propre campagne que onze point d’écart avec Le Pen ne le rassurent pas. Au lieu de combattre l’emprise de l’extrême-droite et d’essayer de reprendre le terrain à nos côtés, il préfère braconner à la porte de nos meetings en jouant la musique de son film d’horreur favori : la peur du loup. Mais quel loup ? Soyons juste, l’argumentaire du vote utile a changé de registre. Hollande s’est laissé convaincre de calquer sa stratégie sur celle de Sarkozy : arriver en tête du premier tour. Un contresens total. L’UMP doit créer une dynamique qui écrase ses concurrents pour soumettre le reste de la droite et l’obliger à passer sous ses fourches caudines. Jamais cela n’a fonctionné à gauche de cette façon. Hollande est le premier dirigeant socialiste qui refuse toute discussion avec le reste de la gauche et ne propose aux autres que de capituler et de rejoindre son programme, invitation qu’il adresse également à droite à Bayrou. Il est le premier à avoir déclaré et répété dans un livre qu’il n’y avait rien à négocier après le premier tour. Même ceux qui ont cependant signé un pacte avec le Parti Socialiste, conclu des textes et des répartitions de circonscription, sont souverainement méprisés et ramenés à une humiliante série de démentis sans appel. L’état dans lequel les Verts se trouvent désormais en est une illustration saisissante. Celui de Jean-Pierre Chevènement également. Dans ce contexte et avec ces façons de faire, le refrain du vote utile est une rengaine aussi peu crédible que le suspense à deux balles et les pleurnicheries une fois tous les cinq ans de la famille Le Pen à propos des 500 signatures. S’ils croient vraiment ce qu’ils disent et s’ils ont réellement des inquiétudes, les dirigeants socialistes devraient plutôt rester sereins. Ils devraient faire d’autres comptes plutôt que de mener cette pauvre danse de la trouille.
Arriver en tête de tous les candidats au premier tour ? Pour quoi faire ? Giscard était en tête du premier tour avec trois points d’avance sur Mitterrand. Giscard a perdu ! Mitterrand a gagné. En 1995 Lionel Jospin était en tête du premier tour, trois points devant Chirac. Jospin a été battu au second tour et Chirac élu. Pour gagner il faut être en état de rassembler. Et pour cela il faut d’abord qu’il y ait quelque chose à rassembler. Deuxième souci, le risque de « dispersion ». Bonjour le respect que dégage le thème ! Et encore une fois pour dire une bêtise ! Il y avait davantage de candidats à gauche en 1974 et en 1981 ! Bref tout ce bruit ne témoigne que de beaucoup de manque de sang-froid. Et de peu de combativité face à l’adversaire. Mais je dois à la vérité de dire que je ne sais pas si tout ce remuement est voulu ou bien subi par Hollande lui-même. Car je ne trouve toute cette campagne que dans la bouche de ses lieutenants zélés comme Valls et compagnie. Peu importe : je connais la maison et sa propension à utiliser les snippers. Et puis je vois ce que je vois. Hollande multiplie les bonnes façons à l’égard des communistes et il leur fait miroiter sa verroterie ministérielle très bruyamment pour que nul n’en ignore. Pourtant il sait bien à quoi s’en tenir : il n’y aura pas de communistes intéressés par ce chaland sinon ce pauvre Robert Hue.
La nouvelle polémique de Nicolas Sarkozy sur l'espace Schengen n’est pas si nouvelle ! La dernière fois qu'il s’y est lancé c'était en avril 2011 aux côtés de Silvio Berlusconi. Ils avaient demandé conjointement le rétablissement provisoire des contrôles aux frontières des Etats membres en cas de « difficultés exceptionnelles dans la gestion des frontières extérieures communes, dans des conditions à définir ». Ils demandaient que les accords Schengen soient modifiés en conséquence. Scrogneugneu ! Oui mais, voilà, la réintroduction temporaire des contrôles aux frontières des Etats membres existe déjà dans le Code des frontières Schengen. Ça se trouve aux articles 23 à 26. Il y est permis à un Etat, « en cas de menace grave pour l’ordre public et la sécurité intérieure », de réintroduire le contrôle à ses frontières intérieures. Le maintien des contrôles peut durer 30 jours maximum « ou pour la durée prévisible de la menace grave si elle est supérieure à trente jours ». Donc c’était de la gesticulation. En juin 2011, les chefs d'Etats et de gouvernement de l'Union européenne avaient proposé d'élargir les circonstances dans lesquelles le rétablissement de ces contrôles est possible. Seraient désormais possible « à titre exceptionnel, le rétablissement des contrôles aux frontières intérieures en cas de situation véritablement critique, lorsqu'un État membre n'est plus en mesure de respecter ses obligations au titre des règles Schengen ». Mais cette mesure serait « d'une portée et d'une durée strictement limitées » et « serait prise sur la base de critères objectifs précis et d'une évaluation commune ». Ça sentait le gaz pour Sarkozy car en septembre 2011, la Commission proposait certes de modifier le code des frontières mais à condition que la décision de rétablir les frontières lui revienne. De plus les frontières ne pourraient être rétablies que pour une « période renouvelable de trente jours, pour six mois au maximum ». Certes cette période pourrait être prolongée par la Commission au cas où un Etat membre ne protégerait pas suffisamment ses frontières extérieures. Mais la possibilité pour les Etats membres de réintroduire unilatéralement le contrôle aux frontières intérieures est réduite à 5 jours prolongeables sur décision de la Commission. Insupportable pour Nicolas Sarkozy qui garde un chien de sa chienne à ceux qui ont perverti son idée. Cette proposition vient d'arriver en commission parlementaire au Parlement européen. On est donc encore tout au début de la procédure législative. La sortie de Sarkozy intervient dans ce contexte. Comme une pression et un coup de pied de l’âne. Rien de plus.
Mais ce qu’a dit Nicolas Sarkozy comporte aussi le nombre habituel des approximations langagières du personnage. Amusons-nous. Exemple. « Les accords de Schengen ne permettent plus de répondre à la gravité de la situation. Ils doivent être révisés. » De quelle « gravité de la situation » parle-t-on? Sarkozy agite une menace d'arrivées massives de clandestins qui ne correspond à aucune réalité. Et qui est surtout, par nature, invérifiable. « Il faut un gouvernement politique de Schengen comme il y a désormais un gouvernement de la zone Euro. » Il n'y a pas de gouvernement de la zone euro formalisé. C'est de la pure incantation. Il dit : « Il faut pouvoir sanctionner, suspendre ou exclure de Schengen un État défaillant comme on peut sanctionner un État de la zone Euro qui ne remplirait pas ses obligations. » Ah bon ? Mais ça existe déjà ! En effet il y a déjà une discipline commune aux frontières. Les Etats qui ne la respectent pas, ou dont on suppose qu'ils ne la respectent pas, ne parviennent pas à entrer dans l'espace Schengen. C'est, par exemple, le cas de la Bulgarie et de la Roumanie qui se sont encore vu refuser l'entrée dans l'Espace Schengen le 2 mars dernier alors qu'ils sont membres de l'UE depuis 2007. Mais « sanctionner, suspendre ou exclure de Schengen un État défaillant », c'est l'exact opposé de la logique de l'accord Schengen qui prévoit au contraire que si un Etat, notamment ceux situés aux frontières extérieures de l'UE, fait face à des difficultés, c'est une coopération renforcée qu'il faut prévoir. Il y a même un organisme prévu pour cela : Frontex.
Frontex, c'est l' « Agence européenne pour la gestion de la coopération opérationnelle aux frontières extérieures des États membres de l'Union européenne ». Créée en 2004 et opérationnelle depuis 2005, son rôle est de lutter contre l'immigration clandestine. Elle dispose pour cela d'un budget annuel de 80 millions d'euros. Son fonctionnement repose sur des équipes "mixtes", composées de polices de plusieurs Etats membres, qui sont déployées en permanence aux frontières de l'UE. C’est aussi de moyens matériels conséquent. Environ 20 avions, 30 hélicoptères, 100 vedettes ! Une équipe d'intervention de 500 à 600 garde-frontières des Etats membres, formés par Frontex, est immédiatement mise à disposition des Etats membres en cas de tentative importante de migration illégale ! Sarkozy vient donc d’inventer l’eau chaude !
J’ai traité Jean-Marie Le Pen de « tortureur ». Cela me vaut une plainte en justice déposée par l’intéressé. Minable ! Il sera ridiculisé comme d’habitude ! Mais je trouve beaucoup plus grave et perturbant le soupçon qui s’exprime à mon égard d’avoir mal utilisé notre langue. Je ne suis pas sans défaut sur ce point. Mais je veux me défendre. Votre opinion m’importe ! Le mot existe et l’usage que j’en ai fait est officiellement autorisé. Voici la définition qu’un des commentateurs de ce blog m’a suggéré de produire. Voici la définition trouvée et les exemples d’usage déjà fait. « Tortureur, -euse, adjectif et substantif. Adjectif. Rare. Qui torture, sert à torturer. Synonyme : tortionnaire. « Tes pauvres outils tortureurs et mordeurs » (Giono, « Que ma joie demeure », 1935, p. 261). Substantif masculin. Celui qui inflige la torture. Synonyme : bourreau, tortionnaire. « Dans sa cellule, le colonel Picquart songe, et suivant, en son rêve, les pensées de ses tortureurs, sourit tranquillement au devoir » (Clemenceau, Vers réparation, 1899, p. 225) ». Je pense que cela devrait rassurer mes amis et instruire mes lecteurs. Et moi, je suis bien content de pouvoir mener les vrais débats plutôt que d’être cloué sur les postillonades de Jean-Marie Le Pen. Postillonade ? Un néologisme acceptable, non ?
La candidature commune du Front de Gauche à l’élection présidentielle a reçu cette semaine les soutiens de Paul Ariès et du biologiste Jacques Testart. Je le dis de cette façon pour souligner le caractère hautement politique de ce qui vient de se passer à cette occasion, au-delà de son aspect personnel. Jacques Testart et Paul Ariès sont des figures centrales de l’écologie politique. Des penseurs de celle-ci et des porteurs d’alertes et d’idéaux. Avec Paul Ariès, nous avons fait déjà plusieurs bouts de chemin ensemble. Dès 2008, il avait lancé l'appel « Pour un Parti de gauche écologiste » avec Martine Billard, qui était alors députée des Verts et qui est maintenant co-présidente du Parti de Gauche. Paul était aussi présent à notre remue-méninges cet été. Il y avait animé un atelier sur la gratuité des services publics avec notre secrétaire nationale à l'écologie Corinne Morel-Darleux. Elle-même vient de ces réseaux de l'écologie radicale. Plus récemment il avait organisé avec mon camarade Gabriel Amard un séminaire du « Sarkophage » aux Lacs de l'Essonne. J’y avais conclu un atelier sur la gratuité auquel il participait et nous avons construit à cette occasion une bonne relation de respect. Bref, tout cela pour dire que Paul n'est pas un inconnu. Et sa décision n’est pas un coup de tête. Ni une adhésion aveuglée car il reste droit dans ses bottes sur ses positions qui ne sont pas toujours celle du Front de Gauche. Et bien sûr nous ne lui demandons de renoncer à rien. Son soutien est pour moi un bonheur personnel bien sûr. Mais c’est surtout un signe important, celui d'un moment politique majeur. Pourquoi ? Parce qu'il marque l'émergence réelle d'une gauche anti-productiviste. C'est un fait majeur ! C'est ce que nous avions en tête en créant le Parti de Gauche il y a plus de trois ans. J’avais lancé un appel aux écolos et objecteurs de croissance de gauche pour qu’ils viennent construire avec nous un parti creuset qui regroupe le meilleur de toutes les traditions de la gauche. Depuis, de nombreux militants écologistes et anti-productivistes nous ont rejoint. Ils ne sont pas venus faire l’appoint. Ni les sous-traitant de la problématique écologiste. Au contraire ils ont largement contribué à faire bouger les lignes. Ils ont bousculé de nombreux héritages de la gauche. Ils ont permis de renouveler le genre de l'écologie politique. Aujourd'hui c'est au Front de Gauche de porter cette exigence écologique, ce changement de paradigme, pour aller vers le "buen vivir" de mes amis latinos et le "socialisme gourmand", comme Paul Ariès l'appelle. Mais je veux aller plus loin. Comme je l'ai déjà dit, les idées de l'objection de croissance m'interpellent. Elles nous interpellent tous, parce qu'elles viennent percuter le socialisme, une certaine tradition marxiste. Ils nous obligent à nous interroger sur la notion de temps libéré, de revenu social, sur la désobéissance civique, sur la lutte contre le consumérisme et la publicité. Tout cela nous le portons désormais en pratiques militantes aux côtés des réseaux et associations. Je crois que l’osmose se construit. Elle ne se limite pas à ce que je viens d’en dire à propos du Parti de Gauche. Avez-vous lu le numéro de « L’Humanité » qui titre sur le contenu rouge et vert de notre campagne ? Partout les idées avancent. Non pas les unes contre les autres. Non par révélations et conversion mais par synthèse. Et pas les synthèses spongieuses et molles à la social-démocrate. Une synthèse qui déconstruit et reconstruit chaque point de vue pour déminer les désaccords du poids des malentendus et des préjugés. Puis assemble ce qui peut l’être clairement et sans ambiguïté. C’est pourquoi je crois que les écolos en général, les objecteurs de croissance de gauche et les anti-productivistes, ont leur place dans notre rassemblement. Depuis la déroute intellectuelle et politique de Europe-Ecologie-Les-Verts, et du moment que nous sommes les seuls à laisser ouverte la question du nucléaire en la confiant au référendum, c’est avec nous que « ça se passe ». Je pense que cela commence à se savoir. Dès lors le soutien de Paul Ariès est en fait une entrée en ligne d’un courant d’idée central de l’écologie politique dans le Front de Gauche. Le nouveau courant progressiste que nous incarnons élargit son enracinement intellectuel.
J’en étais là de ma rédaction lorsque j’ai reçu une alerte m’indiquant un nouveau soutien. Il s’agit de Safia Lebdi. Conseillère régionale d'Île-de-France d’Europe-Ecologie-Les-Verts, Safia était cofondatrice de « Ni putes ni soumises ». Elle l’a quitté quand Fadela Amara a rejoint le gouvernement de Nicolas Sarkozy. Elle a alors créé le collectif « Les Insoumises ». C’est donc un caractère qui ne se laisse pas intimider. J’ai découvert dans l’Humanité du mardi 13 mars un entretien avec Mina Kaci où elle estime que je « lie l'écologie et la vie des gens ». A la question : « Pourquoi soutenez-vous Jean-Luc Mélenchon, et non Eva Joly, à la présidentielle ? », elle répond : « Je me reconnais pleinement dans le discours du candidat du Front de Gauche. Il est clair, sans fioriture, contre le monde de la finance. Il y a ceux qui possèdent des fortunes et ceux qui n'ont rien. Il rend possible l'idéal d'un monde juste, le partage des richesses. Il est en train d'impulser la construction d'une gauche sociale, laïque, féministe et écologique. En fait, le Front de Gauche est celui qui incarne le plus les valeurs pour lesquelles je me bats depuis des années. » Puis elle donne un éclairage surprenant qui explique la discrétion du parti Vert sur certains thèmes. « Ce parti dit-elle a ouvert ses portes à des personnes de la société civile, comme Augustin Legrand ou moi. On m'a choisie pour mon combat sur la laïcité et le féminisme, notamment dans les quartiers populaires. Or je me suis vite rendu compte qu'EELV ne fait aucun de ces domaines sa priorité. Il estime même, qu'étant divisé sur ces questions, il ne faut surtout pas ouvrir la boîte de Pandore. Ça peut exploser, pense-t-il. Même sur l'écologie, EELV n'est pas audible, parce qu'il en a une approche petite-bourgeoise. » Je classe dans le même état d’esprit ce qu’elle dit ensuite à propos de notre bataille contre le Front National quand Mina Kaci lui demande si je n’en fais pas trop sur le sujet comme me le reprochent certains à gauche. « Je me suis posé la question au début, dit-elle, et je dois dire qu'il a raison de l'affronter bille en tête. C'est quand même grâce à son acharnement que Marine Le Pen a été obligée de dévoiler son véritable projet sur les femmes, particulièrement sur l'IVG. Il a démystifié la candidate d'extrême-droite. Mélenchon n'a pas peur de lui rentrer dedans, contrairement à bien d'autres prétendants à l'Élysée, qui n'osent l'affronter car ils sont ambigus sur un certain nombre de sujets, tels que l'immigration ou la laïcité ».
Je ne peux pas finir cette partie de ma note sans évoquer le dernier soutien qui m’est parvenu pendant que je tapais les lignes qui précèdent et que venait de me transmettre Eric Coquerel. Il avait observé que des républicains de gauche de plus en plus nombreux venaient soutenir le Front de Gauche puisque lui-même vient de cette mouvance. Comme beaucoup d’autres il a très mal vécu le ralliement de Jean-Pierre Chevènement à la candidature de François Hollande. Pour lui cela ne rendait pas compte de l’état d’esprit des figures qui ont construit cette mouvance dans le passé. C’est pourquoi c’était du pur bonheur pour lui de me transmettre le communiqué annonçant le soutien de Didier Motchane le soir même où Jean-Pierre Chevènement rendait les armes au Parti Socialiste. Car Didier Motchane représente en effet toute la légitimité historique d’un responsable politique qui a cofondé le CERES avec Jean-Pierre Chevènement, le Parti Socialiste d’Epinay pour lequel il a été secrétaire international et député européen, le MDC puis le MRC. A travers ces différents engagements partisans, cette grande figure du socialisme et de la République n’a jamais varié dans ses convictions. Il s’agit d’un de ces « résistants à l’ordre établi capitaliste », pour reprendre ses termes, que le Front de Gauche entend incarner. « Dans l’ensemble, dit-il, les déclarations et propositions de Jean-Luc Mélenchon correspondent à mes convictions. Elles sont celles qui conviennent à la France d’aujourd’hui. Je retrouve l’esprit du socialisme chez lui et dans sa campagne. Voilà pourquoi je le soutiens ». Ces mots simples sont un encouragement personnel qui me touche. Mais ils donnent surtout un signal politique très fort. Vous le devinez, même si vous ne vous sentez pas concernés par ce segment de l’histoire de la gauche profonde. Ce qui me plaît c’est que cette déclaration n’est pas un acte d’allégeance comme celui de Chevènement à l’égard de Hollande. Motchane, lui, prend sa place, avec sa façon de voir et de penser, avec ses réserves. Voilà qui est tout à fait dans l’esprit de notre Front.
Le RSA est un sujet sérieux. J'y reviens car je ne suis pas satisfait de ce que j'ai eu le temps de répondre sur le sujet dans l'émission de TF1. Le RSA est tout ce qui reste pour vivre à ceux qui n'ont aucun revenu. Aujourd'hui en France, plus de deux millions de foyers bénéficient de ce revenu de solidarité. Si l'on intègre les familles des allocataires, le RSA concerne 4,3 millions de personnes en France. Entre juin 2009 et juin 2011, le nombre d'allocataires du RSA a augmenté de 30%. Parmi les 2 millions d'allocataires, les deux-tiers ne touchent que le RSA « socle ». Une personne seule au RSA « socle » touche 467 euros par mois. Il n'est donc bien évidemment pas question de supprimer cette allocation qui permet à ceux qui y ont droit d'essayer de survivre.
Mais le RSA n'est pas un instrument de lutte contre la pauvreté. C'est seulement un mécanisme de solidarité qui évite de laisser des gens sans aucune ressource. Je rappelle que le seuil de pauvreté pour une personne seule est de 954 euros par mois. Une personne seule au RSA a donc un revenu inférieur au seuil de pauvreté. Il y manque 487 euros par mois ! Et près de la moitié des allocataires du RSA bénéficiaient déjà du RMI ou de l'Allocation Parent Isolé avant de toucher le RSA. Ces deux revenus ont été remplacés par le RSA en juin 2009. Cela signifie que la moitié des allocataires du RSA sont dans la grande pauvreté depuis plus de deux ans. Donc cette allocation telle qu'elle fonctionne ne permet pas de sortir de la pauvreté. Pour sortir de la pauvreté, il faut que chacun puisse vivre dignement de son travail avec un bon salaire. Voila pourquoi j'ai répondu à la question sur le RSA en parlant du SMIC et du plein emploi. Car c'est là notre véritable objectif. Nous ne voulons pas gérer la misère ou l'apaiser, nous voulons l'éradiquer. Bien sûr, avec 8 millions de pauvres et 5 millions de chômeurs c'est un objectif immense. Mais nous ne devons jamais le perdre de vue.
J'ajoute que le RSA pose un deuxième problème. La transformation du RMI en RSA, et la création d'un RSA « activité » en plus du RSA « socle » posent un problème philosophique et politique. Je m'explique. Lorsqu'un allocataire du RSA reprend un emploi, il peut bénéficier dans certaines conditions d'un complément de revenu provisoire : le RSA « activité ». Ce RSA « activité » est censé rendre plus attractif la reprise d'emploi pour les allocataires du RSA « socle ». Vu ? D'abord, c'est une vision libérale des allocataires sociaux qui considèrent que ce sont des fainéant qu'il faudrait "encourager" à retourner au travail. Mais ce n'est pas le pire. Le RSA « activité » est financé par des fonds publics des conseils généraux. Il permet effectivement d'apporter un complément de revenu à ceux qui reprennent un emploi. Mais ce complément de revenu revient en fait à ce que les contribuables du département payent ce que les entreprises ne veulent pas payer aux salariés. En quelque sorte, il revient à socialiser la main d'œuvre non qualifiée. L'entreprise proposera d'autant plus facilement un temps partiel qu'un temps complet qu'elle sait que le salarié touchera un petit quelque chose de la collectivité pour compenser. Elle embauchera d'autant plus au SMIC pour la même raison. Et tout cela se fait insidieusement, par le biais détourné d'une allocation sociale. Je pense que mon point de vue est à présent mieux exprimé qu’il ne l’a été lorsque je me suis exprimé sur TF1. Merci aux amis qui m’ont signalé qu’il y avait un problème de compréhension.
François Hollande s’est exprimé sur les questions de défense nationale à l’Espace Cap 15 à Paris dimanche dernier. On peut s’en régaler sur son site. Diffusé en direct, il a connu un pic de spectateurs somme toute assez modeste : 431 écoutants en ligne. Il est vrai que c’est une longue intervention plutôt assommante. Hollande y affirme sa « résolution », son « courage » dans les décisions à prendre, son « engagement » sur ces questions « cruciales ». Le ton ne suit pas cette mâle résolution. Le discours suinte surtout un ennui profond. L’utilisation amphigourique des mots « déterminé » et « détermination », encadre un empilement de phrases creuses. Cependant sur les questions de fond, le ton monocorde et pâlichon est aussi un habile camouflage pour un tournant atlantiste sans précédent chez les socialistes. Tout y passe : le maintien dans le commandement militaire intégré de l’Otan, certes après « évaluation », l’adhésion au projet américain pour l’Europe de « smart défense » en Europe, certes après « évaluation ».
Sans vouloir glorifier l'orateur, je pense sincérement et'en suis chaque jour de plus en plus convaincu que vous êtes en train de bouleverser le paysage politique endormis depuis des decennies, et de modifier l'echequier substantiellement, et enfin et surtout la vision que les gens ont de la politique. Moi par exemple libertaire hier aujourd'hui et demain et donc anti vote par principe vous reussisez non pas vraiment à me faire esperer que élu votre politique améliorerai ma condition (en tant qu'individualiste anachiste je conssidère que moi seul peut véritablement améliorer ma vie même si le cadre dans lequel je m'efforce d'atteindre ce but peut etre amélioré il est vrais mais ce n'est qu'accessoire) mais ça me redonne foi en la sincérité politique la "foi" et par dessus tout le fait d'arracher le vote des ouvrier des griffes du FN me donne envie de pleurer parceque ce phénomène était vraiment dramatique. MERCI pour votre sagesse, efficacité, continuez, j'irai pour la première fois voter en 2012 pour saluer ce phénomène, une bouffée d’oxygène pur, MERCI
Merci d'avoir, dimanche, cité Machado :
"Caminante, andando se hace el camino !'"
Venue du sud pour vous écouter. Une émotion sublime, enfin trouvé ce que je pressentais comme possible :
l'alliance du coeur, de l'intelligence pénétrante, de la vision juste.
Pour moi comme pour beaucoup dans ce pays, plus rien jamais ne sera comme avant, la politique enfin redevenue ce qu'elle aurait toujours du etre, l'exercice noble de la démocratie agissante !
Merci, monsieur le professeur,
Je crois en la victoire du peuple souverain parce que la vérité éclaire le monde
Tout simplement merci Monsieur Mélenchon, il me vient l'envie de croire de nouveau en l'avenir, merci.
Je n'ai plus le temps de lire toutes les contributions de manière exhaustive... peut-être quelqu'un l'a-t-il déjà signalé, mais je vous propose quand même de ré-écouter attentivement ce qui se dit entre la 7e et la 8e minute dans cette émission de France Culture de dimanche 18 mars au matin...
Ca file la pêche, non ?
Allez ! On tracte, on convainc, on tient les murs des villes et des villages jusqu'au 22 avril... et on se refait la Bastille 15 jours après !
Cher Monsieur Mélenchon,
C'est une note de remerciements que je vous adresse. Remerciements pour l'énergie que vous (nous) donnez, pour l'espoir, le nouveau souffle que vous insufflez aux français.
Voyez vous, j'ai 22 ans, cette élection sera la première à laquelle je vais participer en tant que citoyenne. J'attend ce rendez vous depuis cinq ans déjà, car j'étais à peine trop jeune pour voter à la précédente et j'ai assisté passivement à l'élection de M. Sarkozy, j'ai ressenti une sensation de peur panique au moment des résultats, assez indescriptible. La fin du monde déjà?
Et depuis ce jour je guette le parti, le candidat qui pourrait nous faire sortir de ce système dans lequel notre président actuel n'a fait que nous enfoncer. Et vous êtes arrivés. C'est un vous au pluriel. Vous, un vrai rassemblement de gauche, la vraie gauche unie, celle qu'on espèrait mais qu'on n attendait plus (pourquoi les petits partis ont ils mis autant de temps à se rassembler?) Et vous Monsieur Mélenchon, un vrai candidat de gauche, un vrai socialiste (un des rares qui s'est rendu compte que le parti auquel il appartenait n'avait plus de socialiste que le nom) un homme éloquent aussi, et ça n'est pas une qualité négligeable. J'étais au meeting de Villeurbanne et j'ai apprécié votre discours parce qu'il n'était pas fait que de slogans et de grandes idées vagues, c'était un discours pédagogique et concret.
Merci Monsieur Mélenchon, d'avoir le souci de tous les français, de leur parler de manière intelligente et surtout de nous insuffler cet élan d'enthousiasme qui a été si manifeste au rassemblement de la Bastille. Merci aussi pour nous les jeunes qui entamons notre vie de citoyen actif.
Rendez vous est pris aux urnes... et après également (quoi qu'il...
Très rapidement, une suggestion et un souhait :
- une suggestion : parmi les diverses initiatives liés aux événements de Toulouse, certaines solliciteront de notre part une prise de parole : pourquoi ne pas les faire simplement sous forme de citations du discours de dimanche, dont plusieurs passages sont particulièrement en écho, ce qui aurait l'avantage de montrer que nos analyses ne sont pas dictées par les circonstances.
- un souhait : que le candidat du front de gauche se limité aux initiatives laïques. Les lieux de culte ne sont pas notre place à mon avis.
Bon courage à tous !
Bravo Jean-Luc pour ton meeting de Clermont c'est vrai c'est la bonne cette fois ci on va les avoir.
Tortureur/tortionnaire?
Non seulement le mot Tortureur existe, mais il me semble qu'il y a une certaine différence sémantique entre les deux: le tortionnaire, c'est le tortionnaire de quelqu'un. Il y a une proximité entre le tortionnaire et le torturé. Le Tortureur, lui, en a fait son métier. Il torture, pour obtenir ce qu'il veut, et déshumanise le sujet qu'il torture. Il en fait quelque chose, et plus quelqu'un! C'est pire, parce que le tortionnaire, au moins, on peut penser qu'il a un problème psychiatrique!
Le tortureur, il fait juste un job!
Merci pour l'espoir retrouvé...
Au lendemain de la saisissante manifestation de la Bastille, il n’est pas risqué de conclure que l’appel au Peuple a été entendu. La campagne présidentielle peut maintenant changer de niveau et viser loin. Désormais tout est possible. Il y a cependant une condition : ne pas renouveler l’erreur d’analyse à l’issue du vote du 29 mai 2005.
Ce 18 mars nous n’avons pas assisté à une manifestation de la gauche contre la droite. Cela allait beaucoup plus loin. Des citoyens, libres, conscients et justement inquiets de leur avenir sont venus dire qu’ils sont prêts à contribuer à la construction d’un élan politique neuf. Ils connaissent leurs droits. Ils sont parfaitement informés. Ils savent ce qui ne va pas dans notre pays comme dans l’organisation du monde. Ils acceptent de s’impliquer à condition que le pouvoir qu’ils appellent de leurs vœux respecte leur liberté. Ils n’ont nulle envie de se faire étiqueter. Ils ne militent pas les yeux fermés. Ils ne cherchent pas un poste. Ils exigent des changement profonds et concrets, tant dans la vie démocratique que dans les choix politiques à venir. Ouverts mais rebelles aux mots d’ordre et à toutes les manipulations ils veulent décider, en permanence, sur tous les sujets. Ils savent qu’ils sont légitimes et seuls détenteur du pouvoir légitime.
Pour rester maître du changement, le processus constitutionnel proposé n’est pas suffisant. Il doit être précédé d’un très large renouvellement de la vie publique. Les citoyens doivent être mis en situation de porter au pouvoir les mandataires qu’ils désigneront en toute liberté. Mettre fin aux carrières électorales, au cumul des mandats et à toutes les mauvaises pratiques de notre démocratie verrouillée consiste à instaurer, sans délais, la désignation paritaire des candidats à...
Sarkozy je ne l'ai jamais voulu, la gauche caviar non merci nous avons déjà donné. Je n'oublie pas non plus que si la France se trouve dans l'état lamentable ou elle se trouve actuellement c'est grace à l'UMP et le PS à qui j'associe les centristes balladuriens, giscardiens, bayroutistes; qui sont au pouvoir depuis plus de 30 ans. Il faut donc qu'ils dégagent une bonne fois pour toute. Je considère de plus qu'une bonne partie de ceux la devraient être en prison depuis longtemps au minimum pour association de malfaiteurs. Je vais donc voter pour vous Monsieur Mélenchon au premier tour, en espérant très fort que vous arriverez au deuxième, nous avons besoin d'un changement radical et vous êtes le seul actuellement à proposer un tel changement, même si je trouve que vous n'allez pas encore assez loin. Oui je suis d'accord pour reprendre la Bastille et même refaire la commune, mais bien cette fois. Si vous arrivez au deuxième tour bien sur je voterais encore pour vous, mais si vous ni arrivez pas ?
Je renverrai Hollande et Sarkozy dos à dos en glissant leur deux bulletin dans l'enveloppe comme je l'ai fait en 2007 avec Royale et Sarkozy, en pensant que les Français, comme le disait si bien De Gaulle, sont des veaux.
Ensuite il reste encore les législatives, mais vu la loi électorale fomentée par l'UMP/PS, les dés sont pipés.
Continuez comme ça Monsieur Mélenchon et encore bravo.
Bonjour,
Tout d'abord bravo et merci pour vos actions et vos prises de positions.
Voici un message pour prévenir d'un événement ("la croix verte") qui aura lieu le dimanche 1er avril dans plusieurs villes de France. Le message est lancé et circule depuis plus d'un mois dans différentes villes... J'ai pensé que cela allait peut-être avec votre "état d'esprit"... ?...
En bref, c'est une manifestation pour exprimer un mécontentement par rapport aux gestions des richesses, par rapport à différentes décisions politiques, un refus de se faire "prendre en otage" régulièrement, de subir, de se faire manipuler comme des pantins... pour une place privilégiée à l'humain et non à l'argent.
Merci à vous de faire circuler l'information.
Bonne journée à vous !
Guillaume
Récemment, un chroniqueur et une réalisatrice ont apportés leur soutien. J'en suis très fier. quel sens donner à ce message si ce n'est que notre plateforme l'humain d'abord prend vraiment du sens et peut être au delà de cette seul campagne présidentielle. Au départ, sur ce blog nous étions quelques uns à soutenir chaque pas de nos 4 forces principales qui composaient cette union à gauche. la vraie, la seule qui est un sens. Maintenant de partout, les camarades, même au sein de leurs propres partis, comprennent que nous rejoindre est le vrai sens à donner à cette France ou cette Europe meurtri comme jamais depuis le libéralisme. En réalité, dans l'histoire, il y a parfois d'un moment où tout un peuple se lève ! non pas pour faire plaisir à un seul Homme, aussi grand soit il ! mais pour reprendre et donner du sens à sa vie, celle de sa famille. De plus quel merveilleuse aventure que de cette révolution pacifique, civique et tellement respectueuse des gens. Voir comme à la Bastille ! un peuple debout ! franchement on s'assoit, on pose les mains sur les genoux et on regarde...quel autre direction choisir ? tellement la notre est la seul ayant une cohérence d'ensemble. Amis des partis EELV, PS, NPA, etc en venant vous rassemblez sous le Drapeau du Front de Gauche vous oeuvrez réellement à cette 6ème République qui mettra votre propre parti au centre. faire un choix FdG, c'est pas trahir sont parti, ses convictions. c'est les grandir et leur donner du relief dans la platitude des accords vert / PS et réellement choisir le rassemblement populaire si l'on est du NPA. Hollande, ne comprend pas vos demandes, vos cris, nous au FdG, ont vous entend et on veut avec vous la 6ème République. Soyez courageux, comparez, analysez, écoutez.
Ma réponse à ceci : Le rétroviseur de Cécile Duflot
Dimanche matin, pendant que les préparatifs de la gigantesque manifestation de la Bastille, la patronne d'EELV s'en est vertement pris à Jean-Luc Mélenchon, l'accusant de faire de la politique avec un rétroviseur. "Un peuple sans mémoire est un peuple sans avenir" disait Aimé Césaire. Difficile de dire mieux. On a connu Cécile Duflot plus inspirée, à mettre peut être au crédit d'une campagne en manque de dynamique.
ça ne m'étonne pas d'elle, elle s'est fait achetée et la trouille qu'elle a de nous, c'est que Eva et José Bové viennent nous rejoindre, lui supprimant cette circonscription, allez, Eva, colle lui ta " baffe" et viens avec nous. Rejoins nous et toi aussi José, on t'aime nous.
Puisqu'il est l'heure et que nous avons l'âge, ouvrons nos travaux. Reprenons La Bastille, donnons conscience et confiance à nos camarades en un monde meilleur. Un monde dans lequel l'humain reprendra sa position prédominante et sans laquelle d'ailleurs nous n'existerions pas aujourd'hui. Notre socle commun comme la Déclaration des droits de l'homme et du cytoyen et encore la Constititution sont des pierres qui ont permis la construction d'un édifice en haut duquel nos ainés ont souhaités y voir porter des valeurs. Ne les décevons pas, par respect pour eux mais également par respect pour nous, pour que nous n'ayons pas à rougir de honte devant nos enfants en leur laissant un monde à la merci d'un système capitaliste qui ne laissera pas aux hommes le choix de leurs propres destins, "marche ou crève"....
A gauche et particulièrement au Front de Gauche nous avons des femmes et des hommes de qualité dont la compétence à gouverner rivalise avec la capacité technique, financière, diplomatique, commerciale, etc. …
J'entends trop souvent les mots « colère », « peur », au cours de la campagne présidentielle comme si nous devions avoir peur de prendre le pouvoir au lieu de le laisser aux banquiers, aux grands patrons, aux acrobates de la finance qui nous ont foutu dans la m... crise mondiale que nous traversons aujourd'hui.
Hors je ne sens, dans ce vaste mouvement de refonte des peuples de gauche, que des sentiments d'espoir, de confiance, de détermination à construire une société plus humaine, plus juste, plus fraternelle.
Ces mots ne sont pas nouveaux, ils sont précieux. Ils sont employés depuis la nuit des temps par des hommes de bonne volonté dans le seul soucis de rassembler d'autres hommes autour d'une idée universelle et généreuse.
D'aucuns citeront la Thora, la Bible ou le Coran, pour d'autres, non croyants, l'humanisme que chacun de nous porte en soi lui suffira à trouver son chemin, peu importe, la rencontre est pour bientôt.
Dès le premier tour, dès le 29 avril, la rencontre entre tous les citoyens responsables se fera dans les bureaux de vote avec le bulletin de Jean-Luc Mélenchon dans la petite enveloppe.
Un candidat qui utilise ses qualités, ses dons, son intelligence au service d'idées qui le dépassent et au service du bien général, un candidat non contaminable par le culte de la personnalité mais qui trouve ses satisfactions dans la justesse des présupposés de son action: s'adresser à l'intelligence des citoyens et à la part la plus noble en chacun et non à la part la plus vile, qui mette toujours au premier plan l'exigence et une déontologie sans faille, voilà ce qu'est, était ?, Jean-Luc Mélenchon pour des centaines de milliers de personnes dans notre pays.
Un candidat fixé sur la courbe des sondages, orientant son discours dans le sens d'une " fanatisation" des militants et de préoccupations tactiques voire démagogiques qui renient la critique radicale de cette élection comme étant la négation de la démocratie (aucun contenu,pas de politique mais un show obcène, effectivement un PMU et un avilissement de la population doublé d'un abus de pouvoir) pour entonner l'hymne de la mégalomanie comme objectif à atteindre, c'est le danger absolu, c'est l'échec assuré, c'est la chute dont on ne se remettra pas. Attention ! Partir de si haut et avoir répondu à un besoin profond en chacun de nous pour tomber si bas, nous ne nous en remettrions pas.
Garde le cap! Intelligence analyse, explication du danger absolu que serait la reconduite de cette droite qui n'hésitera pas à sombrer dans la dictature quand sa politique et l'évolution de la crise conduiront aux révoltes.
Non à la politique du pire!
Oui à la construction déterminée d'un contre pouvoir puissant (d'abord à l'Assemblée) et ensuite dans le pays tout entier.
Pas d'erreur sinon c'est la dislocation après les élections!
Salut et Fraternité!
Bon soit, admettons que Jean Luc Mélenchon conquiert le pouvoir dans quelques semaines. J'avoue ne pas assez le connaître. Je veux bien croire qu'il ait des tendances humanistes mais le pouvoir reste le pouvoir, tout comme le pouvoir de l'Anneau, il modifie les comportements, il métamorphose, il possède bien trop souvent plus qu'on ne le possède. Pour bien connaître l'histoire de la Russie et le changement d'une droite radicale monarchique au pouvoir depuis des siècles dans une gauche radicale pendant des décennies, la forme a changé mais pas le fond. La force mentale qu'il faut pour maîtriser le pouvoir ne se rencontre que dans peu d'hommes dans l'histoire. Réduire l'écart du plus haut salaire au plus bas salaire d'un facteur 20 dans les administrations avec un SMIC à 1700 €, soit 300 € de plus ne saurait résoudre la baisse générale du pouvoir d'achat si en même temps, les prix montent. Que diriez-vous Mr Mélenchon si on vous proposait de réduire le chômage à moins de 5 % à la fin de votre quinquennat et que vous vous engagiez par écrit à ce que si cela n'est pas fait, vous remboursiez tous vos salaires de président à la fin de votre quinquennat. L'accepteriez-vous ? Je parle bien d'un véritable contrat, pas de simples paroles. Car finalement, c'est cela du concret... Et vous gagneriez certainement quelques voix en plus avec un tel engagement. Je serais curieux de savoir si vous le feriez ? C'est dommage qu'on ne puisse directement interroger les hommes politiques. Moi, personnellement, aucun n'a jamais répondu à mes questions. Mais il faut reconnaître que ce ne sont jamais les questions auxquelles on aime répondre que j'aime à poser aux hommes politiques...
Si le front de gauche n'était pas présent au second tour il n'y aurait plus de candidat de Gauche donc inutile de dire que le FdG fera tout pour faire élire le candidat de gauche le mieux placé pour battre la droite. Non Jean luc non Mj Buffet toi qui es restée dans le gouvernement Jospin malgrè son virage à droite NON les Sociaux démocrates ne sont pas nos camarades et les combattre ne serait pas se tromper d'ennemi au contraire car ils ont toujours trahi et dévoient les luttes ouvrières et en créant des illusions provoquent des désillusions et pour l'avenir des abstentions ou pire déroulent plus loin le tapis rouge au FN. Nous refusons le personalisation du système,nous votons pour un programme et non un Homme nous refuserons de voter pour le programme de droite des sociaux traites et que l'on vienne pas si Hollande était présent au second tour nous dire que nous serions responsables de sa défaite devant Sarko les socialos en seraient responsables par leur programme de droite. Poher ou Pompidou on ne choisit pas!
Voter le front de gauche, ce n'est pas régler tous les problèmes et tous les marasmes de la société. Voter c'est glisser un bulletin dans une urne, mais il convient de ne pas renouveler l'erreur commise en 1981. Voter et attendre que ça se passe. L'attentisme est une arme de défense que ne manqueront pas d'utiliser tous politiciens (et ils ne sont pas que de droite) pour savonner la planche de la renaissance sociale que nous espérons toutes et tous. Certains politiciens en mal de crédibilité et de voix nous font aujourd'hui les yeux doux pour mieux nous museler et nous assassiner, socialement parlant, demain. Il nous faudra rester lucides, fermes et surtout garder notre mémoire en éveil. Certains courants politiques ont une très grande part de responsabilité dans la dégradation de nos conditions de vie. Qui a entamé les démarches de privatisation de la poste (PTT à l'époque)? Qui a accepté la privatisation d'EDF GDF? qui dernièrement a voté sans scrupule l'ouverture complète à la concurrence du transport ferroviaire (marchandise et voyageur)? Qui a été à l'initiative du livre blanc sur les retraites? Il n'y a pas de fatalité dans la casse du modèle social Français. Ce ne sont pas les politiciens véreux qui détenaient le pouvoir, c'est le peuple dans sa trop grande majorité qui lui a concédé ces pouvoirs. 2012 ne doit pas être un remake de 1981. Reprenons le pouvoir qui nous a été confisqué et faisons en sorte que cet espoir puissant se propage dans les entreprises et que le monde du travail qui est en souffrance se rebelle. En mémoire à tous les salariés qui ont mis fin à leurs jours, en mémoire de tous ces salariés jetés dans la misère et la déchéance, nous n'avons pas le doit d'échouer. La peur doit changer de camp...
J'ai apprécié certains commentaires ci dessus et partagé certains. Je pense, personnellement que si Jean-Luc Mélenchon ne se retrouve pas premier ou second, au premier tour, c'est à dire le 22 avril prochain, ce sera la dislocation que prédit un des commentaires. J'appelle tous les socialistes, Hollandistes qui lisent ces commentaires, à voter pour leur coeur, c'est à dire, pour Jean-Luc Mélenchon pour qui ils ont de l'amitié. Quand on vote au premier tour, on vote pour celui qu'on apprécie, il est évident tous calculs fait, que si les 90 % de socialistes Hollandistes, votent pour Jean-Luc Mélenchon au premier tour, que la gauche est certaine de gagner. Une nouvelle fournée du NPA est venue nous rejoindre, que ceux de lutte ouvrière en fasse autant, que José Bové et ses sympathisants viennent nous rejoindre et la gauche, la vraie, la sociale, gagnera au premier tour, alors, pas de calculs partisans, gens de la gauche pure, votez pour le front de gauche, il est temps, au premier tour si vous ne voulez pas avoir de problèmes de conscience après. Car sachez le, des sympathisants du front de gauche, beaucoup de sympathisants, ne voteront pas pour Hollande au second tour car mordu par le loup ou par la chienne, mordus quand même. Alors vive le front de gauche et votez avec nous pour le front de gauche en masse, le 22 avril prochain et aidez le à réaliser cette insurrection civique, il y va de votre honneur d'être de gauche et c'est votre devoir.
Déclaration de Martine Billard sur LCP le 28 mars 2012
Attention camarades responsables du Front de Gauche, le peuple est mobilisé pour gagner, pour " Résister". Les sondages grimpes et affolent les partis adverses.
Vous n'avez pas le droit de démobiliser les citoyens en vous contentant de dire qu'il n'y aura que 2 possibilités de vote au 2ème tour et qu'il faut battre Sarkozy (ça démobilise)
Il faut absolument dire: " Attention, au 2ème tour, il n'y aura que deux bulletins et il nous faut continuer à mobiliser et démontrer que le seul vote utile, c'est Mélenchon.
Les passages à la TV sont rares, soyons vindicatifs jusqu'au bout.
Merci et Hasta la victoria!
Etant d'une famille de petits entrepreneurs, je n'ai jamais vraiment votée a gauche (mais comme on dit il n'y a que les imbéciles qui changent pas d'avis), pour votre meeting a la Bastille, vous avez fait fort quand vous avez été face a Marine Le Pen chez Monsieur Pujadas je vous trouvais un peu sanguin mais je viens de me promener sur votre blog ce que vous y dites m’intéresse. Aussi paradoxal j'ai deux personnes en vue, vous et Monsieur Bayrou.
Ne nous décevez pas. Merci.