16mar 12
Cette semaine a filé si vite, et la précédente n’allait pas moins vite. Le présent s’étale sur le futur et dilue le passé. Chaque jour je demande à plusieurs reprises quel jour on est. C’est ainsi, quand tout s’enchaîne sans aucune des pauses et repères qui organisent le quotidien le reste du temps. Les lignes qui suivent, quand les ai-je écrites ? Au fil des moments de pause, dans le train, entre deux rendez-vous. Ce sont mes brouillons de discours et mes moments de mise au point, selon le chapitre. Mais le décousu du récit m’enchante une fois le dernier sujet traité. Ces pages sont au fond mes meilleurs ancrages dans la campagne puisqu’elles me permettent de faire retour sur ce que j’y fais. Ceci fini, je me mets à la préparation de mon discours pour la (re)prise de la Bastille ce dimanche. Je sais que je marche vers un événement singulier, inédit, un accomplissement et un commencement. Un événement de campagne électorale et le début d’une nouvelle histoire, celle d’une insurrection civique.
A Clermont, André Chassaigne et moi, qui ne sommes plus trop novices, nous avions le souffle coupé par l’énormité de ce que nous avions sous les yeux. Près de 9000 personnes dans une salle qui semble monter ses gradins jusqu’au ciel. La plus grande réunion jamais tenue dans la région par la gauche, toute tendance confondue. Marie-Pierre Toubhans, la trentaine récente, prenant la parole la première, au nom de la Gauche Unitaire, a eu un baptême du feu devant une assemblée comme peu d’orateur et d’oratrice de gauche en connaissent dans leur vie militante. Elle fut magnifique, portée comme nous l’avons été tous les trois par cette fantastique communion populaire, en dépit de l’émotion qui étreint par force quiconque parle devant une telle assemblée. Non pas une foule, une assemblée, vive, réactive, prête à écouter avec une concentration incroyable qui facilite les exposés. Magique ! Paul en a fait un carnet de campagne. Lui aussi est un homme jeune dont c’est le premier contact avec cette réalité ressurgie des nappes profondes de la culture politique de notre pays. Dans l’histoire qui s’écrit avec nous, je ne perds jamais de vue le rôle de passeur qui revient à ma génération, impatient que je suis de les voir reprendre le chantier qui faillit rester en ruines, ou dans la honte dont la capitulation de Papandréou est le symbole.
Mon exposé portait pour l’essentiel sur la présentation du sens de la planification écologique. Je vous renvoie au texte dès qu’il sera transcrit, et à la vidéo déjà disponible pour connaître la nouveauté que ce discours contient. Il s’agit de la mise en lien entre cette version de la planification et le règlement de la dette écologique. C’est dans ce contexte que j’ai présenté l’idée de la « règle verte ». Je propose qu’elle soit introduite dans la Constitution. Il en sera question bientôt de nouveau de bien des façons puisque l’idée est centrale pour la cohérence du projet de planification écologique.
Le lendemain j’étais à Marseille au Forum alternatif de l’eau. Mais ma visite sur place a commencé au port. Tout d’abord dans les locaux du syndicat CGT des dockers. Puis elle s’est prolongée par quelques pas sur le port et une rencontre avec les « portuaires », une réunion avec les syndicats des divers métiers impliqués dans l’activité maritime. De tout cela il faut retenir le caractère historique au sens plein et entier du terme ! D’une part parce que l’invitation dans chacun des lieux que je viens de nommer est sans précédent de très longue date. Ensuite parce que, à chaque halte, la convergence entre le programme « L'Humain d’abord » et les plateformes revendicatives éclatait sous les yeux de chacun. Enfin parce que chacun était tranquillement dans son rôle. Les syndicalistes en présentant leurs combats, moi en expliquant ce que nous attendons de chaque profession impliquée dans le cadre de la réalisation du programme. L’autre événement est que tous aient dit publiquement qu’ils soutenaient ma candidature comme candidature des travailleurs. Dit comme cela !
Il se crée dans le petit monde médiatique une danse singulière à mon propos. Depuis que la même semaine les sondages m’ont placé à la hausse pendant que mon adversaire de droite et mon concurrent de gauche me plagiaient, j’ai vu beaucoup de commentaires vrombir autour de moi, comme un essaim qui s’énerve. Il y a la haine de classe pur jus, à la sauce de « l’Express », le journal du dessinateur Plantu le boursier du Qatar. Cette semaine c’est le journal qui a la bave aux lèvres. Il proclame qu’il faut « en finir avec Mélenchon » sur un ton et un style où, tout en me reprochant d’aimer l’invective, l'on parle sur un ton et avec des mots que même « Minute », le journal de l’extrême-droite, n’utilise plus. Comme quoi les provocations de Plantu n’étaient pas des accidents liés à l’inculture du caricaturiste. J’ai lu dans « Marianne 2 » une répartie de Jack Dion qui m’a fait beaucoup sourire et qui est suffisante pour que je m’estime assez vengé avec pour n’y rien rajouter.
Pour le reste, ailleurs, c’est souvent la reprise habituelle des argumentaires du PS. Une nouvelle fois voici la goualante du « vote utile ». A votre bon cœur messieurs dames. Hollande semble si peu sûr de lui et des effets de sa propre campagne que onze point d’écart avec Le Pen ne le rassurent pas. Au lieu de combattre l’emprise de l’extrême-droite et d’essayer de reprendre le terrain à nos côtés, il préfère braconner à la porte de nos meetings en jouant la musique de son film d’horreur favori : la peur du loup. Mais quel loup ? Soyons juste, l’argumentaire du vote utile a changé de registre. Hollande s’est laissé convaincre de calquer sa stratégie sur celle de Sarkozy : arriver en tête du premier tour. Un contresens total. L’UMP doit créer une dynamique qui écrase ses concurrents pour soumettre le reste de la droite et l’obliger à passer sous ses fourches caudines. Jamais cela n’a fonctionné à gauche de cette façon. Hollande est le premier dirigeant socialiste qui refuse toute discussion avec le reste de la gauche et ne propose aux autres que de capituler et de rejoindre son programme, invitation qu’il adresse également à droite à Bayrou. Il est le premier à avoir déclaré et répété dans un livre qu’il n’y avait rien à négocier après le premier tour. Même ceux qui ont cependant signé un pacte avec le Parti Socialiste, conclu des textes et des répartitions de circonscription, sont souverainement méprisés et ramenés à une humiliante série de démentis sans appel. L’état dans lequel les Verts se trouvent désormais en est une illustration saisissante. Celui de Jean-Pierre Chevènement également. Dans ce contexte et avec ces façons de faire, le refrain du vote utile est une rengaine aussi peu crédible que le suspense à deux balles et les pleurnicheries une fois tous les cinq ans de la famille Le Pen à propos des 500 signatures. S’ils croient vraiment ce qu’ils disent et s’ils ont réellement des inquiétudes, les dirigeants socialistes devraient plutôt rester sereins. Ils devraient faire d’autres comptes plutôt que de mener cette pauvre danse de la trouille.
Arriver en tête de tous les candidats au premier tour ? Pour quoi faire ? Giscard était en tête du premier tour avec trois points d’avance sur Mitterrand. Giscard a perdu ! Mitterrand a gagné. En 1995 Lionel Jospin était en tête du premier tour, trois points devant Chirac. Jospin a été battu au second tour et Chirac élu. Pour gagner il faut être en état de rassembler. Et pour cela il faut d’abord qu’il y ait quelque chose à rassembler. Deuxième souci, le risque de « dispersion ». Bonjour le respect que dégage le thème ! Et encore une fois pour dire une bêtise ! Il y avait davantage de candidats à gauche en 1974 et en 1981 ! Bref tout ce bruit ne témoigne que de beaucoup de manque de sang-froid. Et de peu de combativité face à l’adversaire. Mais je dois à la vérité de dire que je ne sais pas si tout ce remuement est voulu ou bien subi par Hollande lui-même. Car je ne trouve toute cette campagne que dans la bouche de ses lieutenants zélés comme Valls et compagnie. Peu importe : je connais la maison et sa propension à utiliser les snippers. Et puis je vois ce que je vois. Hollande multiplie les bonnes façons à l’égard des communistes et il leur fait miroiter sa verroterie ministérielle très bruyamment pour que nul n’en ignore. Pourtant il sait bien à quoi s’en tenir : il n’y aura pas de communistes intéressés par ce chaland sinon ce pauvre Robert Hue.
La nouvelle polémique de Nicolas Sarkozy sur l'espace Schengen n’est pas si nouvelle ! La dernière fois qu'il s’y est lancé c'était en avril 2011 aux côtés de Silvio Berlusconi. Ils avaient demandé conjointement le rétablissement provisoire des contrôles aux frontières des Etats membres en cas de « difficultés exceptionnelles dans la gestion des frontières extérieures communes, dans des conditions à définir ». Ils demandaient que les accords Schengen soient modifiés en conséquence. Scrogneugneu ! Oui mais, voilà, la réintroduction temporaire des contrôles aux frontières des Etats membres existe déjà dans le Code des frontières Schengen. Ça se trouve aux articles 23 à 26. Il y est permis à un Etat, « en cas de menace grave pour l’ordre public et la sécurité intérieure », de réintroduire le contrôle à ses frontières intérieures. Le maintien des contrôles peut durer 30 jours maximum « ou pour la durée prévisible de la menace grave si elle est supérieure à trente jours ». Donc c’était de la gesticulation. En juin 2011, les chefs d'Etats et de gouvernement de l'Union européenne avaient proposé d'élargir les circonstances dans lesquelles le rétablissement de ces contrôles est possible. Seraient désormais possible « à titre exceptionnel, le rétablissement des contrôles aux frontières intérieures en cas de situation véritablement critique, lorsqu'un État membre n'est plus en mesure de respecter ses obligations au titre des règles Schengen ». Mais cette mesure serait « d'une portée et d'une durée strictement limitées » et « serait prise sur la base de critères objectifs précis et d'une évaluation commune ». Ça sentait le gaz pour Sarkozy car en septembre 2011, la Commission proposait certes de modifier le code des frontières mais à condition que la décision de rétablir les frontières lui revienne. De plus les frontières ne pourraient être rétablies que pour une « période renouvelable de trente jours, pour six mois au maximum ». Certes cette période pourrait être prolongée par la Commission au cas où un Etat membre ne protégerait pas suffisamment ses frontières extérieures. Mais la possibilité pour les Etats membres de réintroduire unilatéralement le contrôle aux frontières intérieures est réduite à 5 jours prolongeables sur décision de la Commission. Insupportable pour Nicolas Sarkozy qui garde un chien de sa chienne à ceux qui ont perverti son idée. Cette proposition vient d'arriver en commission parlementaire au Parlement européen. On est donc encore tout au début de la procédure législative. La sortie de Sarkozy intervient dans ce contexte. Comme une pression et un coup de pied de l’âne. Rien de plus.
Mais ce qu’a dit Nicolas Sarkozy comporte aussi le nombre habituel des approximations langagières du personnage. Amusons-nous. Exemple. « Les accords de Schengen ne permettent plus de répondre à la gravité de la situation. Ils doivent être révisés. » De quelle « gravité de la situation » parle-t-on? Sarkozy agite une menace d'arrivées massives de clandestins qui ne correspond à aucune réalité. Et qui est surtout, par nature, invérifiable. « Il faut un gouvernement politique de Schengen comme il y a désormais un gouvernement de la zone Euro. » Il n'y a pas de gouvernement de la zone euro formalisé. C'est de la pure incantation. Il dit : « Il faut pouvoir sanctionner, suspendre ou exclure de Schengen un État défaillant comme on peut sanctionner un État de la zone Euro qui ne remplirait pas ses obligations. » Ah bon ? Mais ça existe déjà ! En effet il y a déjà une discipline commune aux frontières. Les Etats qui ne la respectent pas, ou dont on suppose qu'ils ne la respectent pas, ne parviennent pas à entrer dans l'espace Schengen. C'est, par exemple, le cas de la Bulgarie et de la Roumanie qui se sont encore vu refuser l'entrée dans l'Espace Schengen le 2 mars dernier alors qu'ils sont membres de l'UE depuis 2007. Mais « sanctionner, suspendre ou exclure de Schengen un État défaillant », c'est l'exact opposé de la logique de l'accord Schengen qui prévoit au contraire que si un Etat, notamment ceux situés aux frontières extérieures de l'UE, fait face à des difficultés, c'est une coopération renforcée qu'il faut prévoir. Il y a même un organisme prévu pour cela : Frontex.
Frontex, c'est l' « Agence européenne pour la gestion de la coopération opérationnelle aux frontières extérieures des États membres de l'Union européenne ». Créée en 2004 et opérationnelle depuis 2005, son rôle est de lutter contre l'immigration clandestine. Elle dispose pour cela d'un budget annuel de 80 millions d'euros. Son fonctionnement repose sur des équipes "mixtes", composées de polices de plusieurs Etats membres, qui sont déployées en permanence aux frontières de l'UE. C’est aussi de moyens matériels conséquent. Environ 20 avions, 30 hélicoptères, 100 vedettes ! Une équipe d'intervention de 500 à 600 garde-frontières des Etats membres, formés par Frontex, est immédiatement mise à disposition des Etats membres en cas de tentative importante de migration illégale ! Sarkozy vient donc d’inventer l’eau chaude !
J’ai traité Jean-Marie Le Pen de « tortureur ». Cela me vaut une plainte en justice déposée par l’intéressé. Minable ! Il sera ridiculisé comme d’habitude ! Mais je trouve beaucoup plus grave et perturbant le soupçon qui s’exprime à mon égard d’avoir mal utilisé notre langue. Je ne suis pas sans défaut sur ce point. Mais je veux me défendre. Votre opinion m’importe ! Le mot existe et l’usage que j’en ai fait est officiellement autorisé. Voici la définition qu’un des commentateurs de ce blog m’a suggéré de produire. Voici la définition trouvée et les exemples d’usage déjà fait. « Tortureur, -euse, adjectif et substantif. Adjectif. Rare. Qui torture, sert à torturer. Synonyme : tortionnaire. « Tes pauvres outils tortureurs et mordeurs » (Giono, « Que ma joie demeure », 1935, p. 261). Substantif masculin. Celui qui inflige la torture. Synonyme : bourreau, tortionnaire. « Dans sa cellule, le colonel Picquart songe, et suivant, en son rêve, les pensées de ses tortureurs, sourit tranquillement au devoir » (Clemenceau, Vers réparation, 1899, p. 225) ». Je pense que cela devrait rassurer mes amis et instruire mes lecteurs. Et moi, je suis bien content de pouvoir mener les vrais débats plutôt que d’être cloué sur les postillonades de Jean-Marie Le Pen. Postillonade ? Un néologisme acceptable, non ?
La candidature commune du Front de Gauche à l’élection présidentielle a reçu cette semaine les soutiens de Paul Ariès et du biologiste Jacques Testart. Je le dis de cette façon pour souligner le caractère hautement politique de ce qui vient de se passer à cette occasion, au-delà de son aspect personnel. Jacques Testart et Paul Ariès sont des figures centrales de l’écologie politique. Des penseurs de celle-ci et des porteurs d’alertes et d’idéaux. Avec Paul Ariès, nous avons fait déjà plusieurs bouts de chemin ensemble. Dès 2008, il avait lancé l'appel « Pour un Parti de gauche écologiste » avec Martine Billard, qui était alors députée des Verts et qui est maintenant co-présidente du Parti de Gauche. Paul était aussi présent à notre remue-méninges cet été. Il y avait animé un atelier sur la gratuité des services publics avec notre secrétaire nationale à l'écologie Corinne Morel-Darleux. Elle-même vient de ces réseaux de l'écologie radicale. Plus récemment il avait organisé avec mon camarade Gabriel Amard un séminaire du « Sarkophage » aux Lacs de l'Essonne. J’y avais conclu un atelier sur la gratuité auquel il participait et nous avons construit à cette occasion une bonne relation de respect. Bref, tout cela pour dire que Paul n'est pas un inconnu. Et sa décision n’est pas un coup de tête. Ni une adhésion aveuglée car il reste droit dans ses bottes sur ses positions qui ne sont pas toujours celle du Front de Gauche. Et bien sûr nous ne lui demandons de renoncer à rien. Son soutien est pour moi un bonheur personnel bien sûr. Mais c’est surtout un signe important, celui d'un moment politique majeur. Pourquoi ? Parce qu'il marque l'émergence réelle d'une gauche anti-productiviste. C'est un fait majeur ! C'est ce que nous avions en tête en créant le Parti de Gauche il y a plus de trois ans. J’avais lancé un appel aux écolos et objecteurs de croissance de gauche pour qu’ils viennent construire avec nous un parti creuset qui regroupe le meilleur de toutes les traditions de la gauche. Depuis, de nombreux militants écologistes et anti-productivistes nous ont rejoint. Ils ne sont pas venus faire l’appoint. Ni les sous-traitant de la problématique écologiste. Au contraire ils ont largement contribué à faire bouger les lignes. Ils ont bousculé de nombreux héritages de la gauche. Ils ont permis de renouveler le genre de l'écologie politique. Aujourd'hui c'est au Front de Gauche de porter cette exigence écologique, ce changement de paradigme, pour aller vers le "buen vivir" de mes amis latinos et le "socialisme gourmand", comme Paul Ariès l'appelle. Mais je veux aller plus loin. Comme je l'ai déjà dit, les idées de l'objection de croissance m'interpellent. Elles nous interpellent tous, parce qu'elles viennent percuter le socialisme, une certaine tradition marxiste. Ils nous obligent à nous interroger sur la notion de temps libéré, de revenu social, sur la désobéissance civique, sur la lutte contre le consumérisme et la publicité. Tout cela nous le portons désormais en pratiques militantes aux côtés des réseaux et associations. Je crois que l’osmose se construit. Elle ne se limite pas à ce que je viens d’en dire à propos du Parti de Gauche. Avez-vous lu le numéro de « L’Humanité » qui titre sur le contenu rouge et vert de notre campagne ? Partout les idées avancent. Non pas les unes contre les autres. Non par révélations et conversion mais par synthèse. Et pas les synthèses spongieuses et molles à la social-démocrate. Une synthèse qui déconstruit et reconstruit chaque point de vue pour déminer les désaccords du poids des malentendus et des préjugés. Puis assemble ce qui peut l’être clairement et sans ambiguïté. C’est pourquoi je crois que les écolos en général, les objecteurs de croissance de gauche et les anti-productivistes, ont leur place dans notre rassemblement. Depuis la déroute intellectuelle et politique de Europe-Ecologie-Les-Verts, et du moment que nous sommes les seuls à laisser ouverte la question du nucléaire en la confiant au référendum, c’est avec nous que « ça se passe ». Je pense que cela commence à se savoir. Dès lors le soutien de Paul Ariès est en fait une entrée en ligne d’un courant d’idée central de l’écologie politique dans le Front de Gauche. Le nouveau courant progressiste que nous incarnons élargit son enracinement intellectuel.
J’en étais là de ma rédaction lorsque j’ai reçu une alerte m’indiquant un nouveau soutien. Il s’agit de Safia Lebdi. Conseillère régionale d'Île-de-France d’Europe-Ecologie-Les-Verts, Safia était cofondatrice de « Ni putes ni soumises ». Elle l’a quitté quand Fadela Amara a rejoint le gouvernement de Nicolas Sarkozy. Elle a alors créé le collectif « Les Insoumises ». C’est donc un caractère qui ne se laisse pas intimider. J’ai découvert dans l’Humanité du mardi 13 mars un entretien avec Mina Kaci où elle estime que je « lie l'écologie et la vie des gens ». A la question : « Pourquoi soutenez-vous Jean-Luc Mélenchon, et non Eva Joly, à la présidentielle ? », elle répond : « Je me reconnais pleinement dans le discours du candidat du Front de Gauche. Il est clair, sans fioriture, contre le monde de la finance. Il y a ceux qui possèdent des fortunes et ceux qui n'ont rien. Il rend possible l'idéal d'un monde juste, le partage des richesses. Il est en train d'impulser la construction d'une gauche sociale, laïque, féministe et écologique. En fait, le Front de Gauche est celui qui incarne le plus les valeurs pour lesquelles je me bats depuis des années. » Puis elle donne un éclairage surprenant qui explique la discrétion du parti Vert sur certains thèmes. « Ce parti dit-elle a ouvert ses portes à des personnes de la société civile, comme Augustin Legrand ou moi. On m'a choisie pour mon combat sur la laïcité et le féminisme, notamment dans les quartiers populaires. Or je me suis vite rendu compte qu'EELV ne fait aucun de ces domaines sa priorité. Il estime même, qu'étant divisé sur ces questions, il ne faut surtout pas ouvrir la boîte de Pandore. Ça peut exploser, pense-t-il. Même sur l'écologie, EELV n'est pas audible, parce qu'il en a une approche petite-bourgeoise. » Je classe dans le même état d’esprit ce qu’elle dit ensuite à propos de notre bataille contre le Front National quand Mina Kaci lui demande si je n’en fais pas trop sur le sujet comme me le reprochent certains à gauche. « Je me suis posé la question au début, dit-elle, et je dois dire qu'il a raison de l'affronter bille en tête. C'est quand même grâce à son acharnement que Marine Le Pen a été obligée de dévoiler son véritable projet sur les femmes, particulièrement sur l'IVG. Il a démystifié la candidate d'extrême-droite. Mélenchon n'a pas peur de lui rentrer dedans, contrairement à bien d'autres prétendants à l'Élysée, qui n'osent l'affronter car ils sont ambigus sur un certain nombre de sujets, tels que l'immigration ou la laïcité ».
Je ne peux pas finir cette partie de ma note sans évoquer le dernier soutien qui m’est parvenu pendant que je tapais les lignes qui précèdent et que venait de me transmettre Eric Coquerel. Il avait observé que des républicains de gauche de plus en plus nombreux venaient soutenir le Front de Gauche puisque lui-même vient de cette mouvance. Comme beaucoup d’autres il a très mal vécu le ralliement de Jean-Pierre Chevènement à la candidature de François Hollande. Pour lui cela ne rendait pas compte de l’état d’esprit des figures qui ont construit cette mouvance dans le passé. C’est pourquoi c’était du pur bonheur pour lui de me transmettre le communiqué annonçant le soutien de Didier Motchane le soir même où Jean-Pierre Chevènement rendait les armes au Parti Socialiste. Car Didier Motchane représente en effet toute la légitimité historique d’un responsable politique qui a cofondé le CERES avec Jean-Pierre Chevènement, le Parti Socialiste d’Epinay pour lequel il a été secrétaire international et député européen, le MDC puis le MRC. A travers ces différents engagements partisans, cette grande figure du socialisme et de la République n’a jamais varié dans ses convictions. Il s’agit d’un de ces « résistants à l’ordre établi capitaliste », pour reprendre ses termes, que le Front de Gauche entend incarner. « Dans l’ensemble, dit-il, les déclarations et propositions de Jean-Luc Mélenchon correspondent à mes convictions. Elles sont celles qui conviennent à la France d’aujourd’hui. Je retrouve l’esprit du socialisme chez lui et dans sa campagne. Voilà pourquoi je le soutiens ». Ces mots simples sont un encouragement personnel qui me touche. Mais ils donnent surtout un signal politique très fort. Vous le devinez, même si vous ne vous sentez pas concernés par ce segment de l’histoire de la gauche profonde. Ce qui me plaît c’est que cette déclaration n’est pas un acte d’allégeance comme celui de Chevènement à l’égard de Hollande. Motchane, lui, prend sa place, avec sa façon de voir et de penser, avec ses réserves. Voilà qui est tout à fait dans l’esprit de notre Front.
Le RSA est un sujet sérieux. J'y reviens car je ne suis pas satisfait de ce que j'ai eu le temps de répondre sur le sujet dans l'émission de TF1. Le RSA est tout ce qui reste pour vivre à ceux qui n'ont aucun revenu. Aujourd'hui en France, plus de deux millions de foyers bénéficient de ce revenu de solidarité. Si l'on intègre les familles des allocataires, le RSA concerne 4,3 millions de personnes en France. Entre juin 2009 et juin 2011, le nombre d'allocataires du RSA a augmenté de 30%. Parmi les 2 millions d'allocataires, les deux-tiers ne touchent que le RSA « socle ». Une personne seule au RSA « socle » touche 467 euros par mois. Il n'est donc bien évidemment pas question de supprimer cette allocation qui permet à ceux qui y ont droit d'essayer de survivre.
Mais le RSA n'est pas un instrument de lutte contre la pauvreté. C'est seulement un mécanisme de solidarité qui évite de laisser des gens sans aucune ressource. Je rappelle que le seuil de pauvreté pour une personne seule est de 954 euros par mois. Une personne seule au RSA a donc un revenu inférieur au seuil de pauvreté. Il y manque 487 euros par mois ! Et près de la moitié des allocataires du RSA bénéficiaient déjà du RMI ou de l'Allocation Parent Isolé avant de toucher le RSA. Ces deux revenus ont été remplacés par le RSA en juin 2009. Cela signifie que la moitié des allocataires du RSA sont dans la grande pauvreté depuis plus de deux ans. Donc cette allocation telle qu'elle fonctionne ne permet pas de sortir de la pauvreté. Pour sortir de la pauvreté, il faut que chacun puisse vivre dignement de son travail avec un bon salaire. Voila pourquoi j'ai répondu à la question sur le RSA en parlant du SMIC et du plein emploi. Car c'est là notre véritable objectif. Nous ne voulons pas gérer la misère ou l'apaiser, nous voulons l'éradiquer. Bien sûr, avec 8 millions de pauvres et 5 millions de chômeurs c'est un objectif immense. Mais nous ne devons jamais le perdre de vue.
J'ajoute que le RSA pose un deuxième problème. La transformation du RMI en RSA, et la création d'un RSA « activité » en plus du RSA « socle » posent un problème philosophique et politique. Je m'explique. Lorsqu'un allocataire du RSA reprend un emploi, il peut bénéficier dans certaines conditions d'un complément de revenu provisoire : le RSA « activité ». Ce RSA « activité » est censé rendre plus attractif la reprise d'emploi pour les allocataires du RSA « socle ». Vu ? D'abord, c'est une vision libérale des allocataires sociaux qui considèrent que ce sont des fainéant qu'il faudrait "encourager" à retourner au travail. Mais ce n'est pas le pire. Le RSA « activité » est financé par des fonds publics des conseils généraux. Il permet effectivement d'apporter un complément de revenu à ceux qui reprennent un emploi. Mais ce complément de revenu revient en fait à ce que les contribuables du département payent ce que les entreprises ne veulent pas payer aux salariés. En quelque sorte, il revient à socialiser la main d'œuvre non qualifiée. L'entreprise proposera d'autant plus facilement un temps partiel qu'un temps complet qu'elle sait que le salarié touchera un petit quelque chose de la collectivité pour compenser. Elle embauchera d'autant plus au SMIC pour la même raison. Et tout cela se fait insidieusement, par le biais détourné d'une allocation sociale. Je pense que mon point de vue est à présent mieux exprimé qu’il ne l’a été lorsque je me suis exprimé sur TF1. Merci aux amis qui m’ont signalé qu’il y avait un problème de compréhension.
François Hollande s’est exprimé sur les questions de défense nationale à l’Espace Cap 15 à Paris dimanche dernier. On peut s’en régaler sur son site. Diffusé en direct, il a connu un pic de spectateurs somme toute assez modeste : 431 écoutants en ligne. Il est vrai que c’est une longue intervention plutôt assommante. Hollande y affirme sa « résolution », son « courage » dans les décisions à prendre, son « engagement » sur ces questions « cruciales ». Le ton ne suit pas cette mâle résolution. Le discours suinte surtout un ennui profond. L’utilisation amphigourique des mots « déterminé » et « détermination », encadre un empilement de phrases creuses. Cependant sur les questions de fond, le ton monocorde et pâlichon est aussi un habile camouflage pour un tournant atlantiste sans précédent chez les socialistes. Tout y passe : le maintien dans le commandement militaire intégré de l’Otan, certes après « évaluation », l’adhésion au projet américain pour l’Europe de « smart défense » en Europe, certes après « évaluation ».
Je ne reviendrai pas sur la douleur de ne pouvoir participé à ce grand rassemblement populaire à la Bastille pour des raisons de santé, alors que je m'en faisais une telle joie. J'ai été émue aux larmes par le commentaire N° 86 de Veniel. Oui vous aurez tous à vos côtés nos militant-es défunt-es, les déporté-es et leurs enfants, les résistants du monde entier. Vous êtes soutenus par Ariès, Bernard Lavilliers qui n'est pas un habitué de ce genre de choses, mais qui a toujours composé pour exalter le travail (les mains d'or), contre les enfants soldats, et son dernier disques causes perdues. Vous avez aussi Guy Bedos, engagé depuis toujours à gauche. Deux amoureux de la langue française, utilisée de façon différente. Le peuple de gauche s'est levé à vos côtés Jean-Luc, comme l'on dit chez moi en Auvergne, de la belle ouvrage.
Bien la Une de Libé pour demain. Une fois n'est pas coutume.
Alors oui, dimanche la France va voir de ses yeux "les bataillons de Mélenchon" !
Venus en effet de différents horizons de la gauche la mobilisation promet d'être massive et démontrera que la capacité à rassembler, c'est au Front de Gauche qu'elle se trouve. Nulle part ailleurs.
A dimanche les Amis !
Une dictature qui ne dit pas son nom impose à notre société des renoncements et des erreurs de jugements en très grand nombre, des confusions, des amalgames. Une tentative de rectification est en cours, c'est très important mais les habitudes ont la vie dure.On voit que ça bouge mais pour que le mouvement soit incontestable Il faudrait que les habitants des quartiers populaires aussi le sentent, et pour le moment ils n'ont rien dit comme si tout était égal Est-il trop difficile de se rapprocher d'eux dans les faits ? Il faudrait partager authentiquement quelque chose avec eux sur la base de leur ressenti, Jean-Luc Mélenchon a dit et redit que dans la république tout le monde devait âtre traité suivant les mêmes critères, mais il y a une identité des quartiers, un langage, une philosophie. Ils ne sont pas automatiquement compris dans le changement attendu, ils attendent qu'on leur parle et pour le moment ils ne sont inclus que dans les généralités du discours. C'est peut-être la clé, il faut établir le contact.De courts passage au pied des immeubles peuvent ne pas suffire à donner aux habitants des tours le sentiment qu'ils viennent de voir un ami. Une action consacrée à cette dimension sociale devrait être envisageable, et si elle était réussie elle donnerait un avantage énorme sur ceux qui en ont peur et s'en servent de repoussoir.Il s'agit d'une cause, pas d'un argument stratégico médiatique, et ce n'est peut-être pas si difficile pour quelqu'un qui est aujourd'hui porté aussi loin par l'enthousiasme citoyen et dont le talent lui a donné des ailes.
J'ai beaucoup aimé cette phrase tellement juste :
"Sarkozy parle aux Français comme un maroquinier parlerait aux crocodiles. "
@ Menjine 18 h 36
Opinionway est le plus pourri des instituts de sondage, il a fabriqué pendant des années des sondages favorables à Sarko pour manipuler l'opinion, il est vraiment celui dont il ne faut pas tenir compte. La semaine dernière, alors que tous les autres étaient contraints d'officialiser la progression constante de Jean-Luc Mélenchon, ils l'avaient mis eux à 8% ! Là, ils corrigent pour ne pas être trop ridicules.
Bonjour M. Mélenchon,
Vous reconnaissez nommément l'existence des thèses anti-productivistes. Vous admettez de plus l'importance de ces thèses face du capitalisme culminant. Vous parlez ensuite de synthèse avec le marxisme et effectivement pas de synthèse rapiécée à la mode socialo-eelv. Synthèse pas du tout évidente si on regarde le passé mais tellement juste par rapport au futur ! C'est ce que je pense intuitivement depuis longtemps et que ça devienne crucial pour le Front de Gauche est une véritable libération intellectuelle pour moi ; je peux dire que rien ne retient plus mon adhésion au Front de Gauche !
Un petit poème lové en mémoire vient de se réveiller.
Il me crie: Je veux être à la bastlille.
Je veux être à la bastille
J'ai beau lui dire que je ne pourrais y être il continue de me titiller l'oreille,
Je le laisse donc entendre:
Mon cheval arrêté sous l'arbre plein de tourterelles, je siffle un sifflement si pur, qu'il n'est promesses à leurs rives que tiennent tous ces fleuves. Feuilles vivantes au matin sont à l'image de la gloire)...
Et ce n'est point qu'un homme ne soit triste, mais se levant avant le jour et se tenant avec prudence dans le commerce d'un vieil arbre,
appuyé du menton à la dernière étoile,
il voit au fond du ciel de grandes choses pures qui tournent au plaisir.
Mon cheval arrêté sous l'arbre qui roucoule, je siffle un sifflement plus pur...
Et paix à ceux qui vont mourir, qui n'ont point vu ce jour.
Mais de mon frère le poète, on a eu des nouvelles. Il a écrit encore une chose très douce. Et quelques-uns en eurent connaissance.
Saint-John Perse
Ancien communiste, déçu par les années de R.Hue, je reviens à la politique grâce au formidable tribun Jean-Luc Mélenchon. J'ai pris ma carte au PG, mais je crois que la formation d'un nouveau parti s'impose pour fédérer toutes ces attentes. Alors, oui au FdG dès 2012 en tant que parti. La constitution de ce front s'impose si on ne gagne pas les élections et encore plus si on les gagne. L’insurrection le 18 Mars, oui. Mais que ça débouche sur du concret, du solide pour l'avenir. Vous imaginez tous ces partis (8) qui vont avoir des envies, des besoins, des désirs de changement, s'il n'y a pas un élément fédérateur déterminant. L'avenir se construit des après demain.
Bonjour,
Je ne peux pas aller à Paris dimanche mais j'ai convaincu deux personnes encore hésitantes sur leur vote de s'y rendre. Cette idée de marche pour la prochaine république et la reprise du pouvoir par les citoyens est géniale, je suis certain que ce sera un succès. En plus France 2 vous fait l'honneur de vous inviter pour en parler au JT de 20h, donc pas de risque qu'ils évitent le sujet.
Pour ce qui est de la météo j'espère qu'elle sera clémente (d'habitude seules les prévisions de la veille sont justes).
Merci tout le monde.
A propos de vote utile.
Ce matin,en distribuant des tracts, je suis passé voir une de mes connaissances: de coeur, elle est pour Mélenchon et le Front de Gauche, mais s'oriente vers le vote dit utile. Alors, je lui ai proposé de lui donner 2 ou 3 tracts (du candidat de son coeur) pour les distribuer à ses amis; après un moment de réflexion, elle en a pris 3 et m'a dit à qui elle allait les faire passer.
10 sur 15. Ma moitié a convaincu 10 de ses 15 collègues à voter Mélenchon. Ne lâchons rien, continuons !
Lors du meeting de Bastia j'avais découvert, et n'avais pas été le seul je crois, que Louis Blanc était Corse par sa mère. S'en était suivi sur le blog une série de commentaires intéressants [...] sur cette origine. Merci à Jean-Luc Mélenchon pour l'info. A mon tour de l'instruire (du moins je l'espère) :
Sait-il que Louise Michel a la même origine ? Eh oui ! La famille de sa mère est Corse. Ce serait pas mal de le glisser dans le futur meeting de dimanche, non ?
Bravo enfin d'avoir rectifié, dans ce billet, les mots "bénéficiaires de la solidarité nationale" en "allocataires du RSA"
Demain à La Une de Libé, samedi 17 mars, "Les bataillons de Mélenchon" avec en sous-titre "Venus de différents horizons de la gauche,les partisans du candidat, qui dépasse les 10 % dans les sondages, se retrouveront dimanche à Paris, à la Bastille" et 3 pages consacrées à cet évenement !
Ca bouge, Ca tangue !
Je suis agréablement surpris de trouver autant de personnes dans mon entourage qui partagent l'envie de ce changement.
Rdv au 1er puis second tour et pour 5 ans.
Amicalement
@ Compañero Jean Luc
Avant de lire les commentaires, je voudrais souligner un aspect des migrations que personne ne mentionne. C'est le fait que dû à la crise en l'Europe beaucoup d'étrangers sont en train de la quitter. Ce le cas nettement des argentins et uruguayens qu’habitaient en Espagne depuis fort longtemps. Je ne connais que les exemples américains, et je ne sais pas comment ça se passe avec d'autres communautés, mais en ayant vécu pendant plus d'une décennie ici en Amérique du Sud, ce que l'Europe vive maintenant, attendez vous plutôt à avoir un grand problème d’émigration plus que d'immigration. En Espagne ç'a déjà commencé, regardez les chiffres des jeunes qui cherchent ailleurs (comme avant) d'autres horizons. Ils sont pour la plupart les jeunes les mieux formés. Ceci est un phénomène que ne se voit lorsque il est trop tard, parce qu'il commence toujours très lentement, très silencieusement, mais que finit pour affaiblir le pays. Si la France commence par expulser les étudiants gradées (dont moi même), les universités perdent beaucoup de potentiel, et après les français eux mêmes suivront. D'abord les plus formés, mais si la situation économique ne change pas, après suivront les autres. Pansez-y et regardez ce qui commence à se passer partout ailleurs.
Merci de votre attention.
Quel bonheur de voir nos rêves d'une société humaine et chaleureuse portés par un candidat d'un tel talent !
Quel pied de nez à tous ces médiocres méprisants et vilement calculateurs qui n'ont que la résignation à nous servir. J'imagine leurs paniques et leurs suées froides à voir le peuple sortir de sa torpeur et se lever. Nous assistons à un effet Dracula généralisé : la lumière s'est allumée et on ne les croit plus !
Vivement dimanche pour qu'on leur montre l'ampleur de leurs soucis !
Dimanche 18, il pleuvra, prévoyez, imper et parka. Drapeaux rouge en tête, le soleil brillera dans nos regards Lueurs d'espoir, déterminés, nous avancerons, plus rien ne nous arrêtera, la puissance du peuple. Petit monarque, despotes monétaire, valets médiatocrates tremblez. Au soir du 18, les fins comptables sondagiés, n'y retrouveront pas leurs petits.
Bonheur que ce débordement de joie et d'enthousiasme; j'ai toujours été la chieuse de service alors: je vous en conjure, gardez un peu de force pour le travail (long et patient) de fourmi qui nous attend ces prochaines années!
A Victoria (68)
Vous dites "cet homme est magnifique d'humanité". Je ne peux mettre en cause votre propos car je ne connais pas personnellement Pierre Rabhi. Vous ajoutez "il est très certainement de bon conseil pour une agriculture saine et nourricière". Il se trouve que j'habite à quelques kilomètres de sa ferme et que je connais bien le terrain aride sur lequel il s'est installé. S'il a vécu chichement quelques années du produit de son troupeau de chèvres, il a vite cherché d'autres ressources. Sa femme a ouvert une école Montessori (392€ par mois et par enfant) dans laquelle les écoliers ont la "chance" de vivre librement au milieu des animaux, l'objectif n'étant pas l'acquisition des connaissances de base, mais le "bien-être" des enfants. Pierre Rabhi, pour sa part, vit des droits d'auteur de ses ouvrages, de ses conférences. Sa ferme est entretenue par des groupes de volontaires acquis à sa cause. Faire croire qu'on peut vivre dignement de l'agriculture en basse Ardèche actuellement est une injure à tous les paysans ardéchois qui lucidement, n'ont pas encouragé leur descendance à reprendre leur exploitation.
Cazabeau 79
Faut pas oublier Anacharsis Cloots dans ta liste ; aristocrate d'origine allemande, ex-baron prussien qui assista à la prise de la Bastille. Il prêcha à la Convention et au Club des Jacobins "l'interdépendance des peuples" et est l'auteur de : quand un peuple va encore à la messe, c'est qu'il a encore besoin d'un roi.
Suis tout content de participer à cette instruction civique qui manquait tant.
L'irrésistible ascencion de JL Mélenchon me fait penser à quelques finales mémorables de l'équipe de France de handball où on voyait bien qu'ils allaient gagner, qu'il ne pouvait en être autrement. La seule différence c'est que le tableau d'affichage ne pouvait être truqué, un but c'est un but; un sondage c'est autre chose.
Du coup la tactique de l'entraineur des roses a changé...on joue le vote utile dès la fin de la première mi temps mais les joueurs ne semblent même pas y croire.
Laurent S-R (81)
"Mais comment est-il possible de voter Sarkozy ou Le Pen en étant agent de la fonction publique ? Théoriquement impossible et pourtant... Selon une etude, 30% des CGTiste et 15% des SUDiste se disent pret à votre FN. Les mêmes que j'ai deja surpris à chanter l'International. Vite un GPS s'il vous plait, suis perdu et eux complètement paumés !"
Tu viens de découvrir ce que veut dire: "science sans conscience n'est que ruine de l'âme". (Rabelais).
C'est ce qui a manqué au PCF lors de sa splendeur. La pédagogie [...]. On n'adhère pas à la CGT ou à un parti politique de gauche sans poursuivre par un minimum de formation. C'est un engagement intellectuel sinon on est vite rattrappé par la réaction. La vie humaine n'est pas exemplaire, elle a ses travers, la soutane n'est pas notre costume et les négociations ne sont pas des sinécures d'apôtres. Le blanc immaculé ne sied qu'aux morts, le noirs aux brigands et le gris à la gente ordinaire. Et réciproquement (Pierre Dac)
Ce que construit le FdG et qui fait et fera sa force, c'est cette incroyable capacité à donner au peuple la force de combattre lui-même ses pulsions. Expliquer, impliquer, faire réfléchir, s'instruire, poursuivre, se gaver de connaissance... souffrir de ne pas convaincre.
Je repense aux 5 premières minutes du discours de JL à Clermont Ferrand. Vous comprenez tout dans cette introduction. Je l'ai vécu.
Merci Jean Luc pour ce billet notamment pour les éclaircissements sur le RSA.
Après le "Barbier de serviles" voici donc les foutaises de ce Raffy qui ne craint pas le ridicule de clamer - Mélenchon, Sarkozy, même combat ! Alarme, alarme, il va faire perdre la gauche ! La panique est à ce point ?!
Mais de quoi parle-t'il ? la Gauche c'est le Front de Gauche, rien a voir avec ce qu'est devenu cet affligeant "machin" qui usurpe la lettre S de son sigle et qui est en train de faire naufrage tout seul pour avoir déserté son idéal, n'avoir rien appris de ses échecs, méprisé ses électeurs et non content rajoute au oui de 2005 au TCE ses lâchetés sur le traité de Lisbonne et pour couronner le tout persiste pour le MES.
M. Hollande et consorts n'ont pas encore compris que des millions de Citoyens ont des convictions qui ne leur sont pas imposées par les injonctions ou des oukases de partis mais par l'examen des programmes à la lumière de la raison et des cinq années de sabotage systématique des institution républicaines et démocratiques, perpétré par Sarkozy et auquel il n'ont opposé aucune résistance.
Alors si ce Raffy nous prend pour des c... il ferait bien de méditer ce bon mot (Audiard ?) "entre les méchants et les c... il faut préférer les méchants parce que les c... ils ne se reposent jamais"
En tout cas pas jusqu'au 6 mai.
Réponse à "Cultive ton jardin"
Et si on continue sur la ligne de l'anti-productivisme, on voit bien que le plein emploi est un leurre...
Le plein emploi ne sera pas un leurre si on baisse vraiment sérieusement le temps de travail (bien en deçà des 35 heures qui sont encore du "boulot toute la journée"), ce que Marx avait prévu dès le début d'ailleurs ! On résout ainsi facilement l'épineux problème de la pénibilité, ainsi que bien d'autres qui paraissent insolubles ici, comme partout sur la planète. Et même sans productivisme, du boulot, il y en a, partout, si l'on parie sur la prospérité de tous au lieu de cultiver l'extension de la misère.
Nous allons partir dans la nuit, à deux, en amoureux, avec au cœur une joie à en pleurer. La photo panoramique du zénith à Clermont, c'est grandiose. Toutes les photos de cette série sont exemplaires, très belles. J'espère qu'on se verra dimanche, mais hélas, on ne saura pas qui on est ! J'emporte le parapluie que j'ai décoré de mon mieux, pas de couleurs ni de matières qui dégoulinent.
Y Basta !
Bonsoir,
Tout d'abord je suis très heureux de voir qu'enfin un candidat de la gauche (de la vraie gauche) se saisissent à bras le corps de l'écologie, sujet majeur qui nous intéressent tous pour le siècle difficile qui s'annonce. Notamment Jean Luc Mélenchon a proposé une énergie alternative pour la production d'énergie: la géothermie. Je suis moi même étudiant en biologie et en géologie et je suis très heureux de voir que l'on a pris enfin en compte cette source d'énergie inépuisable que constitue la chaleur de la Terre. En revanche je suis moins enthousiaste propos de l'énergie des mouvements de la mer. Les projets qui ont eu lieu à propos de cette énergie ont été des demi succès et ne permettent en aucun cas de répondre à la demande en énergie du monde qui s'annonce. Jean Luc Mélenchon à proposer de sortir des énergies carbonées. Excellente idée puisque les réserves en hydrocarbures conventionnel ne dépasse pas 20 ans. (conventionnel j'ai dit) Alors par quoi remplacer le pétrole? La géothermie ? Pas assez. Le Solaire? Pas rentable en surface et trop gourmand en minerais. Le charbon ? AHHHH pas ça! Il ne reste rien d'autre que le nucléaire qui permettent d'avoir une énergie rentable et a bon marché. Les risques ? Il y en a c'est vrai mais le vrai risque avec le nucléaire n'est pas le nucléaire civil mais le nucléaire militaire. Tous les candidats à l'élection présidentielle ont promis de faire quelque chose. Pour Eva Joly c'est "l'atome est méchant". Pour Hollande c'est une centrale par circonscription. Pour Sarkozy c'est pas question d'en parler. Mélenchon a au moins le mérite de demander l'avis du peuple. Mais le peuple n'est PAS informé a propos du nucléaire. 20 ans d'énergie bon marché et ensuite. La France possède une inestimable avance dans le domaine nucléaire sur une bonne partie du monde, ne le gâchons pas, si nous sortons du nucléaire nous nous en mordrons les doigts car dans 20 ans les couts de l'énergie seront démultiplier. Tous les pays dans 20 ans voudront faire du nucléaire car on aura plus le choix. Plus de sécurité dans les centrale, c'est sûr mais même dans ce cas le risque'existe pas. Cependant il n'existe pas une seule manière de faire du nucléaire civil, il existe un autre type de réacteur dont la sécurité est garantie de part sa conception intrinsèque et la nature de son combustible. C'est le réacteur au thorium. Bref il y a énormément de choses à dire la dessus mais je pense que Jean-Luc Mélenchon devrait plus en parler et expliquer avec sa pédagogie naturelle les enjeux qui nous attendent d'ici une quarantaine d'années sans preter attention à ceux qui hurlent à le soumission au lobby nucléaire.
Hollande : "Ce que je veux, c'est rassembler les français". Rassembler les français ? çà veut rien et tout dire ! Moi, je veux pas être rassembler avec les français ultra riches du CAC 40, on n'a pas les mêmes intérêts. La lutte de classe, Hollande connait pas. Rassembler les salariés et leur patron, les pauvres et les riches? Le rassemblement des français, çà a toujours servi les puissants et le capital, pour soumettre les classes pauvres. Çà a un autre nom, c'est l'union nationale ! D’ailleurs, Sarko dit pareil : "Je veux rassembler les français !". Et pour quoi faire ? C’est surtout çà la question !
Les lignes bougent Jean Luc, je le sens dans mes tripes en parlant autour de moi, avec mes collègues, en discutant dans les Assemblées Citoyennes. Ça se lève Jean Luc, le vent se lève, irrésistible et l'espoir nous rempli tous les jours un peu plus d'une énergie nouvelle.
Grâce à toi, grâce au Front de Gauche, grâce à nous tous, les Bastilles tomberont de nouveau pour de lendemains qui se remettent à chanter.
François hollande, sûr de sa qualification au 2eme tour, n'a pas a négocier. Il est convaincu (a raison) que le vote de toute la gauche ira vers lui, face au candidat sortant. Sans y croire, beaucoup d'entre nous y irons t-ils? Dure réalité. Peut être iront nous vers le vote Hollande au deuxième tour pour renvoyer la droite en enfer. Notre combat ne s’arrêtera pas ici. Seul a la tête de l’État, Hollande, monarque nu viendra vers nous. Ainsi Le Front de Gauche posera ses exigences pour les Législatives. Sauf si au soir du 22 Avril, Hollande mange le chapeau, que Jean-Luc Mélenchon lui aura fait avaler
Avec notre force, celle du peuple, Le peuple de la vraie gauche.
Hollande prêt à limiter l'impact de son impôt sur les riches
Proposée par François Hollande il y a deux semaines, la taxation à 75 % des très hauts revenus (supérieurs à 1 million d'euros annuels) devrait être d'une moindre portée que certains le craignaient. Hier, Laurent Fabius a apporté un sérieux bémol à ce projet d'impôt en indiquant qu'il pourrait être tout à la fois provisoire et plafonné. L'idée, confirmée par plusieurs proches de François Hollande, serait de rétablir le plafonnement « Rocard » supprimé l'an dernier. Il permet à chaque contribuable de plafonner à 85 % de ses revenus l'ensemble de ses prélèvements. Hollande et ses impositions sur les riches ? On ne sait plus ! Exceptionnel ? Avec un plafond de 85 % des revenus ? Regardez çà, c'est incroyable ! Le grand flouuuuuuuuu !
Houy Delalande 126
Faut penser fortement au méthane, Kamarade. Un gisement phénoménal : celui de nos poubelles et de nos excréments qui s'étendent et se répandent sous nous, laissant alors s'échapper ce gaz, le plus raide question effet de serre.
C'est du carboné, mais récupéré et brulé dans de bonnes conditions comme on sait le faire dans notre belle civilisation technologique il ne reste, après qu'il ait fournit chaleur, électricité, lumière, qu'un peu de CO2 de l'eau et du compost.
Peut même faire tourner le tracteur comme faisait un précurseur nommé Jean Pain.
@xuxu
Effectivement le méthane est une source d'énergie phénoménale la plus importante d'ailleurs de tous les hydrocarbures, mais ou se trouve le méthane, dans les tourbières, le permafrost, ce qui inclus une extraction qui euêtre couteuse sur le plan du respect de l'environnement. Mais il est vrai que le méthane sera une énergie du futur qui servira au moins de transition à l'ère pétrolière. Cependant je vais te sortir quelque chose d'encore plus fort que le méthane, c'est l'hydrogène naturel. Le processus géologique est un peu compliqué mais le fait est qu'au milieu des océans sur les dorsales océaniques il y a avec le magmatisme une production d'hydrogène qui n'est pas assimilé par la biosphère. L'hydrogène étant très volatile il remonte vers la surface remonte l'atmosphère et se perd dans l'espace... erdu pour les hommes. Les dorsales océaniques couvrent plusieurs centaines de milliers de km à travers les océans une source d'énergie inépuisable et quasi infinie. Mais son extraction n'est qu'a l'état expérimental et pour les 40 ans a venir au mons le nucléaire tiendra et devra tenir la corde tant que les autres énergies renouvelebales ne seront as plus rentables.
Bonsoir a tous
Cet après midi j'ai visionné le meeting de Clermont-Ferrand, époustouflant de simplicité pour des sujets aussi complexes au début les gens un peu espiègle puis au fur et a mesure des explications le calme c'est instauré tout seul comme dans une classe qui écoute parce que c'est intéressant,instructif passionnant et que le prof sait captiver l'attention (mais il faut s'imaginer une classe de 9000 élèves ! Bon dieu un prof a du mal a faire le calme avec 30 gosses lui s'en prend 9000 d'un coup waouuuuuu! je n'ose moi qui est l'habitude des manifs nation bastille ou république depuis 40 ans m’imaginer ce que va être le 18 ça va être grandiose émouvant la liesse j'ai hâte d'y être a dimanche ! D'ici là bon courage a tous les bénévoles quel boulot !
Sans même évoquer le fond des idées, très libérales, je crois que FH devrait s'appliquer la célèbre maxime "ce que l'on conçoit bien s'énonce clairement...." : ce ton embarrassé, ce manque de conviction, ces approximations, cette fragilité dégagent un ennui et créent un sentiment d'insécurité. Quel contraste avec Jean-Luc Mélenchon et les fortes idées du Front de Gauche.
Je suis une jeune fille de 24 ans (bientôt 25) qui est venu un peu par hasard et par curiosité à votre meeting de mercredi à Clermont Ferrand. J'étais en compagnie de mon ami qui n'était jamais venu à un meeting de sa vie (moi j'en ai fait 2 avant le votre) et j'avoue je suis restée bouche bée devant votre discours, tellement il semblait vrai et sincère ! alors oui je n'ai pas honte de le dire (et j'en suis fière) je voterai pour vous le 22 avril et si il le faut le 6 mai !
@serge ivanoff 61
Superbe, magnifique démonstration. Merci.
@Victoria 68
Merci pour ce lien, un beau cadeau.
A dimanche à la Bastille.
Fraternellement
La partie du discours sur la planification écologique à Clermont Ferrand est passionnant car on comprend la cohérence du projet.
Bonsoir à vous Mr Mélenchon
Pas mal la chanson bella ciao version Mélenchon
Si c'est possible d'avoir les paroles je vous en remercie d'avance et à dimanche 18 Mars
Bon courage et encore bravo
Il a raison educpop au commentaire 104: la révolution citoyenne ne sera que parce qu'elle permettra à tous de se sentir citoyens en révolutionnant la politique! Voilà un vrai défi pour JL Mélenchon et son équipe, quelque chose de très important à réaliser: mobiliser ceux qui sont vilipendés car représentant les "foules" inquiétantes des faubourgs d'aujourd'hui. Trouver les mots justes, à partir de cette exigence de dignité et de concret, d'action et de vérité qui a commencé à allumer la mèche.
Boum!
Le 6 mai, date de mon anniversaire et de mes 42 bougies, je m'offre le cadeau de toute une vie : voter Front de Gauche. J"ouvrirai plus tard le paquet à 20h30 en voyant apparaître le visage heureux et bouleversé d'émotions de Jean Luc Mélenchon et la joie de millions d'humanistes qui partageront ce moment comme l'un des plus beau souvenir de leur existence !
A dimanche à Bastille....
Un maximum de gens après-demain ! La météo, si nous la vainquons, restera le dernier de nos soucis. Et le premier.
Vive le FdG !
Bravo pour votre campagne qui donne enfin envie de renouer avec la politique.
Je lis dans Le Monde une déclaration d'Éva Joly selon qui Jean-Luc Mélenchon "est encore dans le schéma productiviste et n'a aucune légitimité pour parler des questions écologiques, n'étant pas non plus clairement anti-nucléaire". Quel manque de connaissance du programme du Front de Gauche !
N'est-ce pas là l'occasion de lui proposer un face à face télévisé sur ces questions, et sur le projet d'insertion d'une règle verte dans la constitution de la VIème République ?
Voilà qui permettrait aux écologistes, heureux ou déçus, de se tourner vers un véritable vote utile.
Ce soir, assemblée générale d'une association de défense de l'environnement dans laquelle je suis membre actif. Sous le point divers je demande la parole et j'explique la planification écologique selon le programme du FdG et de Jean Luc Mélénchon pendant vingt bonnes minutes et devant une assistance bien attentive. Une fois l'AG terminée et pendant le vin d'honneur, environ 20 personnes se sont regroupées autour de moi pour me poser plein de questions sur le programme du FdG et ma foi une bonne quinzaine ont déclaré se pencher sérieusement "sur le cas" Mélénchon. Je suis assez fier de ma soirée.
Allez, dimanche tous à la Bastille!
Après le ralliement des objecteurs de croissance (les vrais écolos), ne manquent plus que les indignés et les anars (ils s'arrogent aussi la liberté de voter). Dur pour eux de marcher avec le PC, mais pour les trostskards, ça ne doit pas non plus être évident. Du passé, donc, faisons table rase, mais n'oublions pas ses leçons: à chaque insurrection, la trahison finale, récurrente, des social-démocrates et le retour, toujours recommencé, à l'ordre des profiteurs. On n'a rien à attendre de Hollande. Lui ou un autre, les objectifs (planification écologique, autogestion, partage des richesses) ne pourront être atteints ou approchés que par la lutte, le troisième, quatrième, cinquième tour. On n'a pas le choix: face à la crise environnementale en rétroaction positive avec les crises économique, sociétale, civilisationnelle etc., aujourd'hui, littéralement, c'est "la victoire ou la mort".
Autre chose: je remarque que les photos qui illustrent votre blog montrent des êtres humains attentifs à qui l'on donne à penser; cela nous change des supporters agitant des drapeaux et bêlant (beuglant?) des slogans qui illustrent les réclames de vos concurrents. Posture calculée? Quand bien même: le message me va droit non pas au coeur mais à la raison.
A la Bastille!
Monsieur Mélenchon,
Je ne sais pas si vous lisez les commentaires, mais je serai bref.
Je tenais à vous dire que vous m'avez ouvert les yeux.
Ouvrier chez PSA depuis 15 ans, je n'ai jamais voulu voter.
Je vous confie ma pauvre petite voix le jour J.
Içi au travail, au café, chaque jour, ça bouge, de plus en plus de monde vous soutient.
Avec vous, du changement, il y en aura.
Je serai à Paris dimanche.
@41 stephan
Le 6 mai, date de mon anniversaire et de mes 42 bougies
J’ai déjà envie de te souhaiter le plus bel anniversaire.
Dis-toi aussi, que ces millions d’humanistes dont tu parles se trouvent aussi au-delà des frontières.
Ce qui se joue, est à l’échelle Européenne pour ses répercussions, voire peut-être plus encore.
@christine 62
Bonjour,
Réfléchir sur le contenu d'un programme jugé insuffisant en regard d'une situation, est normal. C'est le contraire qui ne l'est pas. C'est parce que nous sommes si attachés au valeurs de gauche, celles de Jaurès ou du programme commun, que nous déplorons cette insuffisance.
Donc d'après toi, parce que FH se présente de gauche, ou est présenté comme tel, alors que son programme est en dessous de celui du PS (donc du tien si je comprends bien), interdirait une quelconque critique ou proposition allant plus loin.
Tu vois pour moi, FH n'a, pour l'instant, pas ma voix au 2ème tour.
Je me permet une question : si Jean-Luc Mélenchon est au second tour, tu votes pour lui ?
Salutations fraternelles
Bonsoir, j'ajoute à ceux qui ont évoqué l'aspect écologique, qu'actuellement, nous sommes dans une énième année de sécheresse, et l'accumulation de celle ci est à considérer avec beaucoup d'attention, les réserves d'eau sont à des niveaux plus ou moins critique dans certaines régions, devra-t-on rappeler qu'une centrale française, indestructible et invulnérable fera quand même comme fukushima si l'eau venait à manquer. Doit-on rappeler le caractère vital de l'eau ? Une remarque à ceux qui s'octroient le luxe de dire que c'est pour dans 100ans ou plus, qui sont-ils pour donner une planète "pourri" à leur enfants, petits enfants ? eux qui les aiment tant, d'après leur dire ?. Nous commençons à peine à payer la facture de nos actes et des celles de nos aïeuls. Une sécheresse en Australie, une inondation en Thaïlande, des incendies en Russie, et voila que le prix du blé, riz, disque dur montent en flèche, la spéculation amplifiant mais n'étant pas la source de la hausse. La destruction des forêts, des coraux est suicidaire, puisque créateur d'oxygène, et sans lui, plus de vie.
Bref, tout cela pour dire que l'écologie, certains s'en moquent mais pourtant il faudra bien agir avec notre environnement, et non contre.
Jab (147), merci pour tes souhaits en avance. Et pour te répondre au delà de nos frontières, je partage ton avis, cette victoire montrera la voie aux autres peuples européens et mondiaux et permettra d'envisager enfin des alternatives crédibles au capitalisme à marche forcée que nous subissons tous ainsi que des soutiens futurs nécessaires aux changements nationaux.
Allez, Jean Luc, encore un effort stp :
1. Parle des Roms, ce peuple banni de partout ;
2. Parle plus des pays du Sud, ce ce qu'ils vivent, de l'accaparement des terres, des OGM qui y poussent comme champignons
3. Hollande a été nul sur France 2 sur l'immigration. Redis encore et encore que les Français ont le droit de chercher leur amour au delà des frontières !
4 Sois bien clair, bien convaincant que l'international. Tu as déjà dis de belles choses mais sois encore plus offensif : la Libye, l’Afghanistan, la Syrie, ce n'est pas notre truc
5. Redis que la négation du génocide arménien est un non sens. Faudrait d'abord balayer devant sa porte. J'étais ce soir à Villejuif à un film débat avec Henri Alleg. La morale de l'histoire : il faut balayer devant sa porte !
Cela dit, nous avons confiance en toi et aux forces qui sont derrière toi. Tu es brillant et tu es vrai. Ta prestation à Clermont-Ferrand m'a tiré quelques larmes.
A lutta continua. Nous vaincrons
Bernard