16mar 12
Cette semaine a filé si vite, et la précédente n’allait pas moins vite. Le présent s’étale sur le futur et dilue le passé. Chaque jour je demande à plusieurs reprises quel jour on est. C’est ainsi, quand tout s’enchaîne sans aucune des pauses et repères qui organisent le quotidien le reste du temps. Les lignes qui suivent, quand les ai-je écrites ? Au fil des moments de pause, dans le train, entre deux rendez-vous. Ce sont mes brouillons de discours et mes moments de mise au point, selon le chapitre. Mais le décousu du récit m’enchante une fois le dernier sujet traité. Ces pages sont au fond mes meilleurs ancrages dans la campagne puisqu’elles me permettent de faire retour sur ce que j’y fais. Ceci fini, je me mets à la préparation de mon discours pour la (re)prise de la Bastille ce dimanche. Je sais que je marche vers un événement singulier, inédit, un accomplissement et un commencement. Un événement de campagne électorale et le début d’une nouvelle histoire, celle d’une insurrection civique.
A Clermont, André Chassaigne et moi, qui ne sommes plus trop novices, nous avions le souffle coupé par l’énormité de ce que nous avions sous les yeux. Près de 9000 personnes dans une salle qui semble monter ses gradins jusqu’au ciel. La plus grande réunion jamais tenue dans la région par la gauche, toute tendance confondue. Marie-Pierre Toubhans, la trentaine récente, prenant la parole la première, au nom de la Gauche Unitaire, a eu un baptême du feu devant une assemblée comme peu d’orateur et d’oratrice de gauche en connaissent dans leur vie militante. Elle fut magnifique, portée comme nous l’avons été tous les trois par cette fantastique communion populaire, en dépit de l’émotion qui étreint par force quiconque parle devant une telle assemblée. Non pas une foule, une assemblée, vive, réactive, prête à écouter avec une concentration incroyable qui facilite les exposés. Magique ! Paul en a fait un carnet de campagne. Lui aussi est un homme jeune dont c’est le premier contact avec cette réalité ressurgie des nappes profondes de la culture politique de notre pays. Dans l’histoire qui s’écrit avec nous, je ne perds jamais de vue le rôle de passeur qui revient à ma génération, impatient que je suis de les voir reprendre le chantier qui faillit rester en ruines, ou dans la honte dont la capitulation de Papandréou est le symbole.
Mon exposé portait pour l’essentiel sur la présentation du sens de la planification écologique. Je vous renvoie au texte dès qu’il sera transcrit, et à la vidéo déjà disponible pour connaître la nouveauté que ce discours contient. Il s’agit de la mise en lien entre cette version de la planification et le règlement de la dette écologique. C’est dans ce contexte que j’ai présenté l’idée de la « règle verte ». Je propose qu’elle soit introduite dans la Constitution. Il en sera question bientôt de nouveau de bien des façons puisque l’idée est centrale pour la cohérence du projet de planification écologique.
Le lendemain j’étais à Marseille au Forum alternatif de l’eau. Mais ma visite sur place a commencé au port. Tout d’abord dans les locaux du syndicat CGT des dockers. Puis elle s’est prolongée par quelques pas sur le port et une rencontre avec les « portuaires », une réunion avec les syndicats des divers métiers impliqués dans l’activité maritime. De tout cela il faut retenir le caractère historique au sens plein et entier du terme ! D’une part parce que l’invitation dans chacun des lieux que je viens de nommer est sans précédent de très longue date. Ensuite parce que, à chaque halte, la convergence entre le programme « L'Humain d’abord » et les plateformes revendicatives éclatait sous les yeux de chacun. Enfin parce que chacun était tranquillement dans son rôle. Les syndicalistes en présentant leurs combats, moi en expliquant ce que nous attendons de chaque profession impliquée dans le cadre de la réalisation du programme. L’autre événement est que tous aient dit publiquement qu’ils soutenaient ma candidature comme candidature des travailleurs. Dit comme cela !
Il se crée dans le petit monde médiatique une danse singulière à mon propos. Depuis que la même semaine les sondages m’ont placé à la hausse pendant que mon adversaire de droite et mon concurrent de gauche me plagiaient, j’ai vu beaucoup de commentaires vrombir autour de moi, comme un essaim qui s’énerve. Il y a la haine de classe pur jus, à la sauce de « l’Express », le journal du dessinateur Plantu le boursier du Qatar. Cette semaine c’est le journal qui a la bave aux lèvres. Il proclame qu’il faut « en finir avec Mélenchon » sur un ton et un style où, tout en me reprochant d’aimer l’invective, l'on parle sur un ton et avec des mots que même « Minute », le journal de l’extrême-droite, n’utilise plus. Comme quoi les provocations de Plantu n’étaient pas des accidents liés à l’inculture du caricaturiste. J’ai lu dans « Marianne 2 » une répartie de Jack Dion qui m’a fait beaucoup sourire et qui est suffisante pour que je m’estime assez vengé avec pour n’y rien rajouter.
Pour le reste, ailleurs, c’est souvent la reprise habituelle des argumentaires du PS. Une nouvelle fois voici la goualante du « vote utile ». A votre bon cœur messieurs dames. Hollande semble si peu sûr de lui et des effets de sa propre campagne que onze point d’écart avec Le Pen ne le rassurent pas. Au lieu de combattre l’emprise de l’extrême-droite et d’essayer de reprendre le terrain à nos côtés, il préfère braconner à la porte de nos meetings en jouant la musique de son film d’horreur favori : la peur du loup. Mais quel loup ? Soyons juste, l’argumentaire du vote utile a changé de registre. Hollande s’est laissé convaincre de calquer sa stratégie sur celle de Sarkozy : arriver en tête du premier tour. Un contresens total. L’UMP doit créer une dynamique qui écrase ses concurrents pour soumettre le reste de la droite et l’obliger à passer sous ses fourches caudines. Jamais cela n’a fonctionné à gauche de cette façon. Hollande est le premier dirigeant socialiste qui refuse toute discussion avec le reste de la gauche et ne propose aux autres que de capituler et de rejoindre son programme, invitation qu’il adresse également à droite à Bayrou. Il est le premier à avoir déclaré et répété dans un livre qu’il n’y avait rien à négocier après le premier tour. Même ceux qui ont cependant signé un pacte avec le Parti Socialiste, conclu des textes et des répartitions de circonscription, sont souverainement méprisés et ramenés à une humiliante série de démentis sans appel. L’état dans lequel les Verts se trouvent désormais en est une illustration saisissante. Celui de Jean-Pierre Chevènement également. Dans ce contexte et avec ces façons de faire, le refrain du vote utile est une rengaine aussi peu crédible que le suspense à deux balles et les pleurnicheries une fois tous les cinq ans de la famille Le Pen à propos des 500 signatures. S’ils croient vraiment ce qu’ils disent et s’ils ont réellement des inquiétudes, les dirigeants socialistes devraient plutôt rester sereins. Ils devraient faire d’autres comptes plutôt que de mener cette pauvre danse de la trouille.
Arriver en tête de tous les candidats au premier tour ? Pour quoi faire ? Giscard était en tête du premier tour avec trois points d’avance sur Mitterrand. Giscard a perdu ! Mitterrand a gagné. En 1995 Lionel Jospin était en tête du premier tour, trois points devant Chirac. Jospin a été battu au second tour et Chirac élu. Pour gagner il faut être en état de rassembler. Et pour cela il faut d’abord qu’il y ait quelque chose à rassembler. Deuxième souci, le risque de « dispersion ». Bonjour le respect que dégage le thème ! Et encore une fois pour dire une bêtise ! Il y avait davantage de candidats à gauche en 1974 et en 1981 ! Bref tout ce bruit ne témoigne que de beaucoup de manque de sang-froid. Et de peu de combativité face à l’adversaire. Mais je dois à la vérité de dire que je ne sais pas si tout ce remuement est voulu ou bien subi par Hollande lui-même. Car je ne trouve toute cette campagne que dans la bouche de ses lieutenants zélés comme Valls et compagnie. Peu importe : je connais la maison et sa propension à utiliser les snippers. Et puis je vois ce que je vois. Hollande multiplie les bonnes façons à l’égard des communistes et il leur fait miroiter sa verroterie ministérielle très bruyamment pour que nul n’en ignore. Pourtant il sait bien à quoi s’en tenir : il n’y aura pas de communistes intéressés par ce chaland sinon ce pauvre Robert Hue.
La nouvelle polémique de Nicolas Sarkozy sur l'espace Schengen n’est pas si nouvelle ! La dernière fois qu'il s’y est lancé c'était en avril 2011 aux côtés de Silvio Berlusconi. Ils avaient demandé conjointement le rétablissement provisoire des contrôles aux frontières des Etats membres en cas de « difficultés exceptionnelles dans la gestion des frontières extérieures communes, dans des conditions à définir ». Ils demandaient que les accords Schengen soient modifiés en conséquence. Scrogneugneu ! Oui mais, voilà, la réintroduction temporaire des contrôles aux frontières des Etats membres existe déjà dans le Code des frontières Schengen. Ça se trouve aux articles 23 à 26. Il y est permis à un Etat, « en cas de menace grave pour l’ordre public et la sécurité intérieure », de réintroduire le contrôle à ses frontières intérieures. Le maintien des contrôles peut durer 30 jours maximum « ou pour la durée prévisible de la menace grave si elle est supérieure à trente jours ». Donc c’était de la gesticulation. En juin 2011, les chefs d'Etats et de gouvernement de l'Union européenne avaient proposé d'élargir les circonstances dans lesquelles le rétablissement de ces contrôles est possible. Seraient désormais possible « à titre exceptionnel, le rétablissement des contrôles aux frontières intérieures en cas de situation véritablement critique, lorsqu'un État membre n'est plus en mesure de respecter ses obligations au titre des règles Schengen ». Mais cette mesure serait « d'une portée et d'une durée strictement limitées » et « serait prise sur la base de critères objectifs précis et d'une évaluation commune ». Ça sentait le gaz pour Sarkozy car en septembre 2011, la Commission proposait certes de modifier le code des frontières mais à condition que la décision de rétablir les frontières lui revienne. De plus les frontières ne pourraient être rétablies que pour une « période renouvelable de trente jours, pour six mois au maximum ». Certes cette période pourrait être prolongée par la Commission au cas où un Etat membre ne protégerait pas suffisamment ses frontières extérieures. Mais la possibilité pour les Etats membres de réintroduire unilatéralement le contrôle aux frontières intérieures est réduite à 5 jours prolongeables sur décision de la Commission. Insupportable pour Nicolas Sarkozy qui garde un chien de sa chienne à ceux qui ont perverti son idée. Cette proposition vient d'arriver en commission parlementaire au Parlement européen. On est donc encore tout au début de la procédure législative. La sortie de Sarkozy intervient dans ce contexte. Comme une pression et un coup de pied de l’âne. Rien de plus.
Mais ce qu’a dit Nicolas Sarkozy comporte aussi le nombre habituel des approximations langagières du personnage. Amusons-nous. Exemple. « Les accords de Schengen ne permettent plus de répondre à la gravité de la situation. Ils doivent être révisés. » De quelle « gravité de la situation » parle-t-on? Sarkozy agite une menace d'arrivées massives de clandestins qui ne correspond à aucune réalité. Et qui est surtout, par nature, invérifiable. « Il faut un gouvernement politique de Schengen comme il y a désormais un gouvernement de la zone Euro. » Il n'y a pas de gouvernement de la zone euro formalisé. C'est de la pure incantation. Il dit : « Il faut pouvoir sanctionner, suspendre ou exclure de Schengen un État défaillant comme on peut sanctionner un État de la zone Euro qui ne remplirait pas ses obligations. » Ah bon ? Mais ça existe déjà ! En effet il y a déjà une discipline commune aux frontières. Les Etats qui ne la respectent pas, ou dont on suppose qu'ils ne la respectent pas, ne parviennent pas à entrer dans l'espace Schengen. C'est, par exemple, le cas de la Bulgarie et de la Roumanie qui se sont encore vu refuser l'entrée dans l'Espace Schengen le 2 mars dernier alors qu'ils sont membres de l'UE depuis 2007. Mais « sanctionner, suspendre ou exclure de Schengen un État défaillant », c'est l'exact opposé de la logique de l'accord Schengen qui prévoit au contraire que si un Etat, notamment ceux situés aux frontières extérieures de l'UE, fait face à des difficultés, c'est une coopération renforcée qu'il faut prévoir. Il y a même un organisme prévu pour cela : Frontex.
Frontex, c'est l' « Agence européenne pour la gestion de la coopération opérationnelle aux frontières extérieures des États membres de l'Union européenne ». Créée en 2004 et opérationnelle depuis 2005, son rôle est de lutter contre l'immigration clandestine. Elle dispose pour cela d'un budget annuel de 80 millions d'euros. Son fonctionnement repose sur des équipes "mixtes", composées de polices de plusieurs Etats membres, qui sont déployées en permanence aux frontières de l'UE. C’est aussi de moyens matériels conséquent. Environ 20 avions, 30 hélicoptères, 100 vedettes ! Une équipe d'intervention de 500 à 600 garde-frontières des Etats membres, formés par Frontex, est immédiatement mise à disposition des Etats membres en cas de tentative importante de migration illégale ! Sarkozy vient donc d’inventer l’eau chaude !
J’ai traité Jean-Marie Le Pen de « tortureur ». Cela me vaut une plainte en justice déposée par l’intéressé. Minable ! Il sera ridiculisé comme d’habitude ! Mais je trouve beaucoup plus grave et perturbant le soupçon qui s’exprime à mon égard d’avoir mal utilisé notre langue. Je ne suis pas sans défaut sur ce point. Mais je veux me défendre. Votre opinion m’importe ! Le mot existe et l’usage que j’en ai fait est officiellement autorisé. Voici la définition qu’un des commentateurs de ce blog m’a suggéré de produire. Voici la définition trouvée et les exemples d’usage déjà fait. « Tortureur, -euse, adjectif et substantif. Adjectif. Rare. Qui torture, sert à torturer. Synonyme : tortionnaire. « Tes pauvres outils tortureurs et mordeurs » (Giono, « Que ma joie demeure », 1935, p. 261). Substantif masculin. Celui qui inflige la torture. Synonyme : bourreau, tortionnaire. « Dans sa cellule, le colonel Picquart songe, et suivant, en son rêve, les pensées de ses tortureurs, sourit tranquillement au devoir » (Clemenceau, Vers réparation, 1899, p. 225) ». Je pense que cela devrait rassurer mes amis et instruire mes lecteurs. Et moi, je suis bien content de pouvoir mener les vrais débats plutôt que d’être cloué sur les postillonades de Jean-Marie Le Pen. Postillonade ? Un néologisme acceptable, non ?
La candidature commune du Front de Gauche à l’élection présidentielle a reçu cette semaine les soutiens de Paul Ariès et du biologiste Jacques Testart. Je le dis de cette façon pour souligner le caractère hautement politique de ce qui vient de se passer à cette occasion, au-delà de son aspect personnel. Jacques Testart et Paul Ariès sont des figures centrales de l’écologie politique. Des penseurs de celle-ci et des porteurs d’alertes et d’idéaux. Avec Paul Ariès, nous avons fait déjà plusieurs bouts de chemin ensemble. Dès 2008, il avait lancé l'appel « Pour un Parti de gauche écologiste » avec Martine Billard, qui était alors députée des Verts et qui est maintenant co-présidente du Parti de Gauche. Paul était aussi présent à notre remue-méninges cet été. Il y avait animé un atelier sur la gratuité des services publics avec notre secrétaire nationale à l'écologie Corinne Morel-Darleux. Elle-même vient de ces réseaux de l'écologie radicale. Plus récemment il avait organisé avec mon camarade Gabriel Amard un séminaire du « Sarkophage » aux Lacs de l'Essonne. J’y avais conclu un atelier sur la gratuité auquel il participait et nous avons construit à cette occasion une bonne relation de respect. Bref, tout cela pour dire que Paul n'est pas un inconnu. Et sa décision n’est pas un coup de tête. Ni une adhésion aveuglée car il reste droit dans ses bottes sur ses positions qui ne sont pas toujours celle du Front de Gauche. Et bien sûr nous ne lui demandons de renoncer à rien. Son soutien est pour moi un bonheur personnel bien sûr. Mais c’est surtout un signe important, celui d'un moment politique majeur. Pourquoi ? Parce qu'il marque l'émergence réelle d'une gauche anti-productiviste. C'est un fait majeur ! C'est ce que nous avions en tête en créant le Parti de Gauche il y a plus de trois ans. J’avais lancé un appel aux écolos et objecteurs de croissance de gauche pour qu’ils viennent construire avec nous un parti creuset qui regroupe le meilleur de toutes les traditions de la gauche. Depuis, de nombreux militants écologistes et anti-productivistes nous ont rejoint. Ils ne sont pas venus faire l’appoint. Ni les sous-traitant de la problématique écologiste. Au contraire ils ont largement contribué à faire bouger les lignes. Ils ont bousculé de nombreux héritages de la gauche. Ils ont permis de renouveler le genre de l'écologie politique. Aujourd'hui c'est au Front de Gauche de porter cette exigence écologique, ce changement de paradigme, pour aller vers le "buen vivir" de mes amis latinos et le "socialisme gourmand", comme Paul Ariès l'appelle. Mais je veux aller plus loin. Comme je l'ai déjà dit, les idées de l'objection de croissance m'interpellent. Elles nous interpellent tous, parce qu'elles viennent percuter le socialisme, une certaine tradition marxiste. Ils nous obligent à nous interroger sur la notion de temps libéré, de revenu social, sur la désobéissance civique, sur la lutte contre le consumérisme et la publicité. Tout cela nous le portons désormais en pratiques militantes aux côtés des réseaux et associations. Je crois que l’osmose se construit. Elle ne se limite pas à ce que je viens d’en dire à propos du Parti de Gauche. Avez-vous lu le numéro de « L’Humanité » qui titre sur le contenu rouge et vert de notre campagne ? Partout les idées avancent. Non pas les unes contre les autres. Non par révélations et conversion mais par synthèse. Et pas les synthèses spongieuses et molles à la social-démocrate. Une synthèse qui déconstruit et reconstruit chaque point de vue pour déminer les désaccords du poids des malentendus et des préjugés. Puis assemble ce qui peut l’être clairement et sans ambiguïté. C’est pourquoi je crois que les écolos en général, les objecteurs de croissance de gauche et les anti-productivistes, ont leur place dans notre rassemblement. Depuis la déroute intellectuelle et politique de Europe-Ecologie-Les-Verts, et du moment que nous sommes les seuls à laisser ouverte la question du nucléaire en la confiant au référendum, c’est avec nous que « ça se passe ». Je pense que cela commence à se savoir. Dès lors le soutien de Paul Ariès est en fait une entrée en ligne d’un courant d’idée central de l’écologie politique dans le Front de Gauche. Le nouveau courant progressiste que nous incarnons élargit son enracinement intellectuel.
J’en étais là de ma rédaction lorsque j’ai reçu une alerte m’indiquant un nouveau soutien. Il s’agit de Safia Lebdi. Conseillère régionale d'Île-de-France d’Europe-Ecologie-Les-Verts, Safia était cofondatrice de « Ni putes ni soumises ». Elle l’a quitté quand Fadela Amara a rejoint le gouvernement de Nicolas Sarkozy. Elle a alors créé le collectif « Les Insoumises ». C’est donc un caractère qui ne se laisse pas intimider. J’ai découvert dans l’Humanité du mardi 13 mars un entretien avec Mina Kaci où elle estime que je « lie l'écologie et la vie des gens ». A la question : « Pourquoi soutenez-vous Jean-Luc Mélenchon, et non Eva Joly, à la présidentielle ? », elle répond : « Je me reconnais pleinement dans le discours du candidat du Front de Gauche. Il est clair, sans fioriture, contre le monde de la finance. Il y a ceux qui possèdent des fortunes et ceux qui n'ont rien. Il rend possible l'idéal d'un monde juste, le partage des richesses. Il est en train d'impulser la construction d'une gauche sociale, laïque, féministe et écologique. En fait, le Front de Gauche est celui qui incarne le plus les valeurs pour lesquelles je me bats depuis des années. » Puis elle donne un éclairage surprenant qui explique la discrétion du parti Vert sur certains thèmes. « Ce parti dit-elle a ouvert ses portes à des personnes de la société civile, comme Augustin Legrand ou moi. On m'a choisie pour mon combat sur la laïcité et le féminisme, notamment dans les quartiers populaires. Or je me suis vite rendu compte qu'EELV ne fait aucun de ces domaines sa priorité. Il estime même, qu'étant divisé sur ces questions, il ne faut surtout pas ouvrir la boîte de Pandore. Ça peut exploser, pense-t-il. Même sur l'écologie, EELV n'est pas audible, parce qu'il en a une approche petite-bourgeoise. » Je classe dans le même état d’esprit ce qu’elle dit ensuite à propos de notre bataille contre le Front National quand Mina Kaci lui demande si je n’en fais pas trop sur le sujet comme me le reprochent certains à gauche. « Je me suis posé la question au début, dit-elle, et je dois dire qu'il a raison de l'affronter bille en tête. C'est quand même grâce à son acharnement que Marine Le Pen a été obligée de dévoiler son véritable projet sur les femmes, particulièrement sur l'IVG. Il a démystifié la candidate d'extrême-droite. Mélenchon n'a pas peur de lui rentrer dedans, contrairement à bien d'autres prétendants à l'Élysée, qui n'osent l'affronter car ils sont ambigus sur un certain nombre de sujets, tels que l'immigration ou la laïcité ».
Je ne peux pas finir cette partie de ma note sans évoquer le dernier soutien qui m’est parvenu pendant que je tapais les lignes qui précèdent et que venait de me transmettre Eric Coquerel. Il avait observé que des républicains de gauche de plus en plus nombreux venaient soutenir le Front de Gauche puisque lui-même vient de cette mouvance. Comme beaucoup d’autres il a très mal vécu le ralliement de Jean-Pierre Chevènement à la candidature de François Hollande. Pour lui cela ne rendait pas compte de l’état d’esprit des figures qui ont construit cette mouvance dans le passé. C’est pourquoi c’était du pur bonheur pour lui de me transmettre le communiqué annonçant le soutien de Didier Motchane le soir même où Jean-Pierre Chevènement rendait les armes au Parti Socialiste. Car Didier Motchane représente en effet toute la légitimité historique d’un responsable politique qui a cofondé le CERES avec Jean-Pierre Chevènement, le Parti Socialiste d’Epinay pour lequel il a été secrétaire international et député européen, le MDC puis le MRC. A travers ces différents engagements partisans, cette grande figure du socialisme et de la République n’a jamais varié dans ses convictions. Il s’agit d’un de ces « résistants à l’ordre établi capitaliste », pour reprendre ses termes, que le Front de Gauche entend incarner. « Dans l’ensemble, dit-il, les déclarations et propositions de Jean-Luc Mélenchon correspondent à mes convictions. Elles sont celles qui conviennent à la France d’aujourd’hui. Je retrouve l’esprit du socialisme chez lui et dans sa campagne. Voilà pourquoi je le soutiens ». Ces mots simples sont un encouragement personnel qui me touche. Mais ils donnent surtout un signal politique très fort. Vous le devinez, même si vous ne vous sentez pas concernés par ce segment de l’histoire de la gauche profonde. Ce qui me plaît c’est que cette déclaration n’est pas un acte d’allégeance comme celui de Chevènement à l’égard de Hollande. Motchane, lui, prend sa place, avec sa façon de voir et de penser, avec ses réserves. Voilà qui est tout à fait dans l’esprit de notre Front.
Le RSA est un sujet sérieux. J'y reviens car je ne suis pas satisfait de ce que j'ai eu le temps de répondre sur le sujet dans l'émission de TF1. Le RSA est tout ce qui reste pour vivre à ceux qui n'ont aucun revenu. Aujourd'hui en France, plus de deux millions de foyers bénéficient de ce revenu de solidarité. Si l'on intègre les familles des allocataires, le RSA concerne 4,3 millions de personnes en France. Entre juin 2009 et juin 2011, le nombre d'allocataires du RSA a augmenté de 30%. Parmi les 2 millions d'allocataires, les deux-tiers ne touchent que le RSA « socle ». Une personne seule au RSA « socle » touche 467 euros par mois. Il n'est donc bien évidemment pas question de supprimer cette allocation qui permet à ceux qui y ont droit d'essayer de survivre.
Mais le RSA n'est pas un instrument de lutte contre la pauvreté. C'est seulement un mécanisme de solidarité qui évite de laisser des gens sans aucune ressource. Je rappelle que le seuil de pauvreté pour une personne seule est de 954 euros par mois. Une personne seule au RSA a donc un revenu inférieur au seuil de pauvreté. Il y manque 487 euros par mois ! Et près de la moitié des allocataires du RSA bénéficiaient déjà du RMI ou de l'Allocation Parent Isolé avant de toucher le RSA. Ces deux revenus ont été remplacés par le RSA en juin 2009. Cela signifie que la moitié des allocataires du RSA sont dans la grande pauvreté depuis plus de deux ans. Donc cette allocation telle qu'elle fonctionne ne permet pas de sortir de la pauvreté. Pour sortir de la pauvreté, il faut que chacun puisse vivre dignement de son travail avec un bon salaire. Voila pourquoi j'ai répondu à la question sur le RSA en parlant du SMIC et du plein emploi. Car c'est là notre véritable objectif. Nous ne voulons pas gérer la misère ou l'apaiser, nous voulons l'éradiquer. Bien sûr, avec 8 millions de pauvres et 5 millions de chômeurs c'est un objectif immense. Mais nous ne devons jamais le perdre de vue.
J'ajoute que le RSA pose un deuxième problème. La transformation du RMI en RSA, et la création d'un RSA « activité » en plus du RSA « socle » posent un problème philosophique et politique. Je m'explique. Lorsqu'un allocataire du RSA reprend un emploi, il peut bénéficier dans certaines conditions d'un complément de revenu provisoire : le RSA « activité ». Ce RSA « activité » est censé rendre plus attractif la reprise d'emploi pour les allocataires du RSA « socle ». Vu ? D'abord, c'est une vision libérale des allocataires sociaux qui considèrent que ce sont des fainéant qu'il faudrait "encourager" à retourner au travail. Mais ce n'est pas le pire. Le RSA « activité » est financé par des fonds publics des conseils généraux. Il permet effectivement d'apporter un complément de revenu à ceux qui reprennent un emploi. Mais ce complément de revenu revient en fait à ce que les contribuables du département payent ce que les entreprises ne veulent pas payer aux salariés. En quelque sorte, il revient à socialiser la main d'œuvre non qualifiée. L'entreprise proposera d'autant plus facilement un temps partiel qu'un temps complet qu'elle sait que le salarié touchera un petit quelque chose de la collectivité pour compenser. Elle embauchera d'autant plus au SMIC pour la même raison. Et tout cela se fait insidieusement, par le biais détourné d'une allocation sociale. Je pense que mon point de vue est à présent mieux exprimé qu’il ne l’a été lorsque je me suis exprimé sur TF1. Merci aux amis qui m’ont signalé qu’il y avait un problème de compréhension.
François Hollande s’est exprimé sur les questions de défense nationale à l’Espace Cap 15 à Paris dimanche dernier. On peut s’en régaler sur son site. Diffusé en direct, il a connu un pic de spectateurs somme toute assez modeste : 431 écoutants en ligne. Il est vrai que c’est une longue intervention plutôt assommante. Hollande y affirme sa « résolution », son « courage » dans les décisions à prendre, son « engagement » sur ces questions « cruciales ». Le ton ne suit pas cette mâle résolution. Le discours suinte surtout un ennui profond. L’utilisation amphigourique des mots « déterminé » et « détermination », encadre un empilement de phrases creuses. Cependant sur les questions de fond, le ton monocorde et pâlichon est aussi un habile camouflage pour un tournant atlantiste sans précédent chez les socialistes. Tout y passe : le maintien dans le commandement militaire intégré de l’Otan, certes après « évaluation », l’adhésion au projet américain pour l’Europe de « smart défense » en Europe, certes après « évaluation ».
@ 86 véniel 16 mars 2012 à 20h11
Merci, camarade, du fond du cœur... Ton commentaire m'a bouleversée. Mes genoux fléchissaient, et tu m'as redonné du cœur au ventre.
Cela faisait quelques jours que je n'avais pu trouver le temps de vous lire, tous. J'ai beau savoir pourquoi je viens ici chaque fois que je le peux, je suis toujours surprise et émue de trouver, ici ou là, au détour d'une phrase, tant de chaleur, tant de courage, tant de poésie, tant d'espoir.
Ce soir, véniel, c'est toi. Merci.
Voilà un Ridan qui chante contre le Fn et rejoindra le front de Gauche à Bastille : ici
Et une vidéo sur la préparation de notre grand rassemblement de dimanche à Bastille ; Ici
Cultive ton jardin 39
Tu as dû remarquer que les emplois ont fondu au soleil. De 28% d'emplois industriels en 2002,on est passé à 13% et on a favorisé les "emplois de service". Nous devons donc relocaliser, tant au niveau industriel qu'agricole. De nombreux emplois seront développés à toutes les hiérarchies dela production, dans un cadre écologique. Toutes ces mutations et relocalisations créeront de la recherche et de l'emploi(agriculture écologique,ferroutage,bâteaux,aménagement habitat, nouvelles matières, nouvelles énergies, telle que la géothermie,les hydroliennes,le photovoltaïque etc...) Nous ne fabriquons+rien dans l'électronique, dans le cycle etc...des emplois, on en aurait par milliers à développer. Il existe des besoins, il faut partir de la "demande" plutôt que de "l'offre" qui développe n'importe quoi sans aucun sens, en nous poussant au consumérisme. Mais nous avons tous des besoins non satisfaits et légitimes.Sans oublier la culture, les savoirs à développer etc...
Pour le 18, c'est sûr que le chiffre sera beau, en même temps, le poids sera impitoyabement minoré et censuré par 95 % des média-chiens de garde. Il faut le savoir. Donc il ne faut pas attendre de cette extraordinaire et nécessaire mobilisation une retombée soudaine et spectaculaire de l'intérêt pour le programme du FdG dans l'opinion.
Ce sera capital pour nous déjà de nous retrouver de milliers d'endroits de France. Et ce sera une des pierres parmi des milliers d'autres préparant la Victoire.
N'oubliez pas, certains mais du blog, que ce n'est pas cinq ans de fdG qui vont aboutir après le 6 Mai mais un an approximativement de mise en oeuvre des objectifs annoncés dans le programme puis la Constituante, objet de cette Bastille 2012 : la VI ième République renversant définitivement la Cinquième à l'agonie sous cette semi-monarchie présidentielle et sous l'oligarchie installée dans les institutions ; une Sixième qui achèvera le capitalisme financiariste pourrissant et chez nous et par contre coup dans les autres pays victimes.
Bravo jean luc pour cette belle avancée, il faut continuer de faire d'accentuer la tendance des sondages à priori croissante mais pas de chèque en blanc aux socialistes qui peuvent se contenter d'une gauche caviar et bourgeoise pour gouverner ; le dire à présent est à mon sens la façon de se positionner comme une force prépondérante dans l'échiquier politique de demain. Sarko sait qu'il est battu,il gesticule,il nous ressort des " sarkoziades",il verrouille,il aboie, mais nous devons nous montrer rassurants à l'égard des français qui ne savent pas trop encore - hélas - quel bateau choisir pour le voyage,ceux que le FN attire,donc ceux qui pourraient voter contre leurs intérêts,ceux qui par peur ou lâcheté voteraient blanc ou s'abstiendraient.Oui notre adversaire est la droite du monde sarkozien mais nos alliés socialistes ne sont pas de vrais amis....ne l'oublions pas.
Dynamisons ce pays et cette Europe à gauche en faisant comprendre que cela est crucial soyons les premiers dynamiteurs de ce foutu monde du capital et de la finance et faisons le entendre,la révolution a déjà commencé. Bravo Jean Luc Mélenchon !
Mr Mélnchon, merci pour tous ce que vous faites pour nous mais le RSA socle il faut préciser que le RSA des SDF ou des personnes héberger par leurs familles ou des proches est de 417 euros merci à vous.
Il ne faut pas oublier que le RSA/RMI est une construction de crise qui est apparue après le tournant libéral lorsqu’il n’était plus question de transformation sociale, une sorte de remords ou de reliquat des aspirations antérieures…avec des politiques laissant « sur le carreau » les plus faibles d’entre nous.
Pour ma part, j’ai bien compris votre propos à TF1. Comme le grand Victor Hugo n’hésitons pas à proclamer : « Vous voulez la misère secourue, moi, je la veux supprimée. ».
Débarrassons-nous du parasitisme du financier et de l’actionnaire, attachons nous à la création d’emplois productifs pour éradiquer la misère donc le besoin de RSA/RMI.
Amis, à demain à Paris.
@109 cobalt
Tout à fait d accord avec toi, cela risque d'être un peu difficile mais absolument nécéssaire.
@120 ardéchoise
Je connais bien l'Ardéche et j'ai été agriculteur (moutons et petits fruits en haute loire). Aprés 10 années on a laissé tomber, aller voir les banquiers et toujours s'endetter, trop dur. Cela dit il y aurait surement de vrais solutions. Quand à mr Rabi j'en ai toujours entendu parler et ce que tu en penses est peut-être une réalite l'idéal serait qu'il puisse te répondre.
Amitiés et vive le front de gauche !
@Houy Delalande Fabien 16 mars 2012 à 22h56
...20 ans d'énergie bon marché et ensuite... "
Le nucléaire pas cher est un mensonge d'état. Les antinucléaires ne cessent de le répéter depuis des lustres. Et il n'y a pas qu'eux. La cours des comptes le dit dans son rarpport.
L'indépendance énergétique est aussi une fanfaronnade. Nous devons aller chercher l'uranium en Afrique. Ce sont des gosses qui travaillent dans ces mines et qui sont voués à la mort.
Et enfin, pour le "peu de risques", comme vous dites, ça me laisse sans voix. Il y a un réacteur en fusion qui crache de la radioactivité directement dans l'atmosphère depuis 1 an et encore pour longtemps.
Le Japon est "perdu" pour des millénaires et nous avec, par le biais de la mer, de l'air, des plantes, des animaux, de tout! Cette catastrophe dont personne ne parle ou presque est en train de détruire la planète entière.
Allez hop, le petit buzz rigolo du moment : "Je re-Mélenchon !"
J'aurais voulu être à la Bastille mais bon c'est trop loin, alors je vous souhaite bon courage ! On est avec vous ! Dites-vous qu'on va être des milliers à suivre le live sur le net et à la télé (ah bon, y'a la télé ?) ;-)
@53 Pomchat 16 mars 2012 à 18h29
C'est un cas "exemplaire" de non recours à une prestation du fait de son taux élevé (près de 70% ne l'ont pas demandé).
Je complète pour références :
- Un article du Canard enchaîné du 21/12/2011 qui récapitule les aides non réclamées (RSA ou autres) ; largement de quoi torpiller l'idée selon laquelle ces aides seraient une incitation à la paresse.
- Le rapport du Comité national d'évaluation du RSA (décembre 2011), qui indique notamment que 1,6 million de bénéficiaires potentiels du RSA ne le réclament pas :
Le pseudo-argument du "vote utile" revient en force. Aux socialistes "parfumés" qui l'utilisent, il faut demander ce qu'ils feraient eux-mêmes si FB était en 2ème position dans les sondages, derrière NS. Jugeraient-ils que le "vote utile" est le vote FB?
Ah oui ? Le PS organise une sauterie au champagne, dimanche, en même temps que nous défilerons. On y rencontrera le pathétique Stéphane Hessel (ça valait bien le coup de s'indigner si c'est pour appeler à rallier qui on sait), et autres Dahan…
article de marianne2 ici
- en ce moment france-info m'explique que le suspens est haletant, que Sarko revient fort, que FH et lui même sont au coude à coude… Heureux que je vous sache tous là, et que mon sac m'attende pour la grande migration :) Marre de cette propagande des fois.
Allez les amis, à demain. Aujourd'hui je roule vers la bastille.
Haut les cœurs !
Résistance !
A propos de Pierre Rabhi, une personne a écrit des choses qui ne correspondent pas à la réalité. Elle parle de l'école Montessori créée par Sophie Rabhi. Sophie n'est pas sa femme, mais sa fille. Elle a créé cette école il n'y a pas si longtemps, bien après que son père et sa mère aient fait reverdir et rendu fertile le petit bout de terre aride qu'ils avaient acheté pour y vivre libres et dignes. Son but n'était pas de faire une école privée élitiste pour les gamins des "bobos" installés à la campagne, mais une école différente pour tous les enfants du coin, où l'on apprendrait, outre les savoirs indispensables, la non-violence, le respect de la terre et de la vie. Comme vous le savez peut-être, un tel projet n'est actuellement pas intégrable dans l'Education Nationale, et c'est bien à regret que l'école doit demander aux parents une participation financière pour son fonctionnement, en essayant cependant de trouver des formules pour qu'elle soit accessible à tous. Je vous invite à essayer d'en savoir plus avant de juger.
Quant à Pierre Rabhi lui-même, s'il écrit et vend des livres aujourd'hui, c'est pour partager son expérience et ses convictions forgées dans une existence d'efforts et de recherche de cohérence. Vous oubliez aussi de mentionner qu'il se rend régulièrement dans des villages maghrébins où l'on manque de tout, pour former des paysans à redonner la fertilité à la terre et accéder ainsi à l'autonomie alimentaire. J'invite tous les gens qui ne le connaissent pas à le découvrir par ses livres, en commençant par "Du Sahara aux Cévennes, itinéraire d'un homme au service de la terre-mère", par sa fondation Terre et Humanisme, etc.
Quelle stupidité ce concept de "vote utile"! Cet argument n'importe quel candidat pourrait le sortir car après tout, tout vote leur est utile à eux. Donc, le "vote utile" est utile pour FH, sa petite personne, "sa pomme" comme dirait mon fils, dans ce cas et personne d'autre, inutile pour le peuple car rien ne changera pour nous. Ah, la place doit être bonne pour qu'il demande qu'on vote utile. Non, au premier tour, nous votons pour nos idées, nos convictions, nos aspirations, pas utile, nous ne sommes pas des moutons, nous réfléchissons! Je ne l'ai jamais fait à chaque élection (jamais comme les sondages) et j'ai toujours été dans le camp de la surprise donc je croise les doigts que ce soit encore le cas le 22 avril. Et lorsque j'ai voté par dépit (deuxièmes tours d'élections diverses et variées), j'ai toujours été déçu. Donc pas de problème je vote pour mes convictions, mes idées, je vote fdg, car ce vote est utile pour la société pas pour un homme avide de pouvoir.
Mr Mélenchon, merci pour votre discours de Clermont-Ferrand (ainsi que tous les autres participants orateurs et spectateurs) sur la planification écologique. Cela faisait très longtemps que j'attendais qu'un homme politique ose enfin posé les vrais problèmes qui se posent à la société et au monde entier. Cela ne fait que renforcer ma conviction qu'il faille voter pour vous. Hier, discussion dans le voisinage autour de vos idées. Je ne vous cache pas qu'ils ne savaient même pas qu'elles étaient les idées du fdg (car peu politisés ("tous les mêmes", "on n'en veut plus") et vous, peu médiatisé). Discussion très intéressante, et leur conclusion l'était tout autant. On en rediscute quand tu veux, cela donne envie et espoir! Très content.
Bon courage et merci!
Bonjour à tous
Il y a longtemps que je suis ce qui se passe au Parti de Gauche puis au Front de Gauche. J'avais été éblouie par les premiers discours de Jean-Luc en vidéo. Donc, je suis ce blog et "Place au peuple" et je suis absolument ravie de voir l'ensemble des réactions des participants : ils ont le coeur ouvert, le bonheur et le joie d'entendre ces discours intelligents, pédagogiques, respectueux et pleins d'espoir et d'idées justes prononcés par Jean-Luc. Il ne me semble pas être le cas (loin de là) dans les autres discours des autres partis politiques. Et cet espoir, cette jubilation d'entendre est notre grande force avec celle de la conviction -bien sur- de nos idées. Nous avons là un "passeur" extraordinaire, à nous d'être de vrais citoyens réfléchissant et agissant pour le bien commun et général (qui ne s'arrête pas au frontières) Vive le printemps 2012 !
Jean-Luc prends soin de toi !
A propos de "vote utile" François Hollande ferait mieux d'aller reprendre des électeurs à Sarkozy plutôt que chercher à prendre des voix à Jean-Luc Mélenchon. Le fait que le PS n'ait pas d'autre argument que le "vote utile" est en soi terriblement accablant. Hier, à un électeur socialiste qui s'inquiétait de la montée de JL Mélenchon j'ai répondu que si Hollande voulait reprendre des électeurs il n'avait qu'a être "de gauche" : s'engager sur la retraite à 60 ans, le SMIC à 1700 €, et la titularisation des précaires. Et si c'est trop lui demander, c'est révélateur.
Et puis, en tant qu'électeur de gauche, je suis fondé à demander des comptes au PS. Celui-ci a fait perdre à la gauche 3 présidentielles consécutives, 3 fois pour les mêmes raisons (un positionnement de centre gauche) et avec Hollande ils recommencent ? Ils veulent nous en faire perdre une 4 ème ? Alors de grâce, quand on a pris un abonnement à la défaite aux présidentielles, l'argument du " vote utile" est vraiment mal venu.
Et je lance un avertissement à Hollande qui espère mon vote au 2ème tour : cette argumentation politique au rabais m'indispose fortement. Et j'ai de la mémoire.
François Hollande écume sa frustration grandissante et donc sa haine envers un "meilleur" que lui (sur tous les plans), est multipliée par mille depuis l'ascension vertigineuse de son concurrent direct à la présidentielle ! L'expression de son visage (dont il a tenté sans succès de dissimuler le trouble) était criante de vérité quand a été évoqué "le succès de la campagne de Jean-Luc Mélenchon" à Des paroles et des Actes. Hum que ça devait être insupportable à entendre pour lui. Certains jours je m'étonne que notre candidat ait pu rester si longtemps au PS, ne pouvant exprimer tous les talents, qu'il nous dévoile aujourd'hui et ça les Hollande et cie en étaient conscients que, mises en lumière et en action, de telles capacités vibratoires de notre candidat, en seraient explosives ! Qu'elles aient été cachées à l'époque, les arrangeaient bien les bougres au PS ! Aujourd'hui, ils enragent. Belle revanche, en tout cas, de notre candidat ! Aujourd'hui, le très bon accueil citoyen qui lui est fait n'est que justice au regard de son acharnement à vouloir sortir le système politique de son état de pourrissement. Les autres molasses ont beau tout faire pour tenter casser cette belle dynamique au travers la presse "bobo" ou diffusion de vidéo "torchons" sue le net (à moins que ce ne soit l'UMP ou en accord, allez savoir), ils sont impuissants face à tant d'élans du coeur et de l'esprit réunis.
A l'UMP il y en a qui associent Hollande à Hitler et les milliardaires à des victimes! Un mec auquel on laisse un million et qui se permet de hurler à la fiscalité confiscatoire mériterait qu'on ne lui laisse que le smic. Il est urgent de remplacer la droite décomplexée, cynique, odieuse, hystérique par une gauche totalement décomplexée et lourdement taxatrice.
Ca y est c'est demain !
Départ Poussan / Montpellier en voiture à 6 H puis TGV pour la Bastille.
L'Hérault (34) sera bien représenté les trains, bus, co-voiturage tout est plein.
Résistance, résistance, résistance !
Le peuple citoyen à la prise de nos Bastilles du temps présent !
Cette très courte vidéo d'une grande force visuelle a été tournée à l'Usine par une petite équipe de militants.
La Marianne révolutionnaire et la communarde Louise Michel avancent sur fond noir chacune en costume avec son drapeau, le tricolore et le rouge. Un défilé de reproductions de dessins et d'estampes rappelle 1789 et 1871. D'autres images montrent la victoire du NON en 2005, les manifs de l'anti G20 et contre l'austérité. Pour finir, le "Résistez ! Ne cédez jamais !" de Jean-Luc Mélenchon devant les 40 000 participants de la grande scène de la fête de l'Humanité.
Mélenchon, partageons !
"Dans l’histoire qui s’écrit avec nous, je ne perds jamais de vue le rôle de passeur qui revient à ma génération, impatient que je suis de les voir reprendre le chantier qui faillit rester en ruines, ou dans la honte dont la capitulation de Papandréou est le symbole".
J'aime beaucoup l'idée ainsi évoquée au début de l'article, et j'ai envie d'ajouter que si ce chantier parvient par miracle à reprendre, ouvertement dans une visibilité publique, et puissamment grâce à quelques personnalités fédératrices, ce sera aussi et surtout grâce à ce formidable travail de résistance, opéré depuis tant d'années envers et contre tout, dans l'ombre et le plus parfait incognito, par tant de "petites gens" qui ne se sont jamais résignées à la capitulation: les têtes dures mais pas forcément grandes gueules. Et j'ai l'impression qu'une nouvelle maturité politique naîtra véritablement dans ce pays lorsque les leaders auront à cœur de reconnaître et de ne jamais oublier en le rappelant souvent, la fraternité de combat qui les relient avec tous ceux, tout en bas, dont ils ne connaîtrons jamais le nom mais dont ils ont charge de porter la parole. En ce sens j'apprécie votre attitude et votre positionnement, Jean Luc Mélenchon, en espérant que cette aspiration à une plus grande maturité politique parvienne à faire naître un jour peut-être, une véritable démocratie dans ce pays, entre citoyens capables de respect mutuel, et même pourquoi pas, de bienveillance et de courtoisie.
@ Michèle, 125 (22h53), à propos de "Le plein emploi est un leurre"
Si tu avais lu jusqu'au bout mon message, tu aurais vu que je parle de "période de transition". Il s'agit d'un tel renversement (cesser de produire l'inutile et le nuisible, répondre aux vrais besoins non satisfaits) qu'une période de transition DOIT être prévue. Et que je pense que deux solutions doivent être envisagées conjointement, une baisse du temps de travail et une politique digne de revenu compensateur pour ceux qui resteront, même si c'est provisoire, sans ressources.
Mélenchon a beaucoup parlé du Smic à 1.700 euros, mais il est beaucoup plus flou sur ce qu'on appelle d'un terme que je déteste, les "minima sociaux". Les complications administratives, les démarches interminables, les erreurs qui ont des effets dévastateurs sur les petits budgets, qu'elles soient en plus ou en moins, l'humiliation des enquêtes qui violent l'intimité, obligeant les gens à étaler leurs relations amoureuses ou leurs maladies psychiatriques, tout cela aggravé par la stigmatisation qui frappe ces soi-disant "assistés", tout cela devrait disparaître.
En plus, la multiplicité des formules et des conditions pour obtenir telle ou telle aide (avoir un jeune enfant, être atteint d'une maladie invalidante, avoir travaillé (tant d'heures), ne pas avoir travaillé (depuis tant de jours), vivre seul, favorise les rivalités absurdes et pénalisantes. J'avais ainsi entendu, dans une réunion syndicale (j'en aurais pleuré!) des chômeurs s'acharner sur les "privilèges" des RMIstes (qui ne payaient pas la taxe d'habitation, alors que eux, oui).
Je pense que Mélenchon devrait se prononcer clairement sur un revenu de substitution, unique et simplifié qui permette à tous de vivre dans la dignité.
Visible, au-dessus, il y a la propagande des médias, les chiens de garde, c'est Hollande et Sarkozy, pas d'autre choix. Mais dessous, il y a un travail incessant, des petites gens qui parlent, réfléchissent, font changer d'avis leur famille, leurs voisins, leurs amis, leurs collègues.
Cela me fait penser à des termites. On ne voit rien, on ne se doute de rien et puis un jour...!
Je me réjouis du soutien apporté par Paul Ariès et Jacques Testard, des scientifiques reconnus, j'espère que bientôt vous aurez aussi des artistes à vos côtés (des artistes pas des people) et aussi des professionnels de la culture. Nous serons nombreux demain du monde la culture à participer à la "marche" sur la Bastille et à vous écouter. Parlerez-vous enfin de la Culture et de ses budgets ? Un rassemblement aura lieu à ce sujet lundi 19 mars à 19h devant le Théâtre du rond point à l'appel de toutes les organisations professionnelles du secteur. Il me semble opportun que les artistes, architectes, hommes de théâtres, cinéastes, écrivains, retrouvent leur place aux côtés des élus afin de les accompagner dans les projets de société. Il me semble juste que chacun prenne conscience aussi de l'importance de ces acteurs singuliers de notre société. Quand au secteur professionnel (ceux qui font vivre les artistes), sa qualité n'a d'égal que sa précarité et sa fragilité : disparitions de centres d'art, baisse de l'offre de programmation (quasi-générale) dans les théâtres et scènes nationales, recours permanent au CDD, salaires de misère malgré de hauts niveaux de qualification et des engagements plus que militants.... Voilà en vrac quelques enjeux important, car la culture, et notamment quand elle est exigeante, est en danger et elle est pourtant un gage de démocratie. Merci de ne pas l'oublier et de la défendre. (J'ai lu la charte du blog et je vois bien que ce message est un peu "à côté" mais je tente le coup !). Merci
A propos du traitement de Jean-Luc Mélenchon par la presse évoquée par le post : les éditorialistes évoquant Jean-Luc Mélenchon cette fin de semaine oscillent finalement entre deux tendances : ceux qui veulent faire peur (Jean-Luc Mélenchon suppôt caché du sarkosysme) et ceux qui se rassurent (Jean-Luc Mélenchon n'est pas si important). Dans les deux cas c'est l'aveuglement, l'incapacité à comprendre ce qui se joue et se passe en profondeur.
La chanson de Ridan (citée plus haut) est remarquable : elle demande à être écoutée avec attention car elle n'est pas simplette, son écriture est complexe et ça va vite, mais elle reste en tête comme un appel à l'insurrection citoyenne. Et son clip est drôle en plus.
@168_anne_17 mars 2012 à 8h20
"Il y a longtemps que je suis ce qui se passe au Parti de Gauche puis au Front de Gauche.... en Jean-Luc Mélenchon, nous avons là un "passeur" extraordinaire, à nous d'être de vrais citoyens réfléchissant et agissant pour le bien commun et général (qui ne s'arrête pas au frontières)..!"
Merci Anne, de pointer cette manifeste attitude de "passeur" qu'est celle deJean-Luc Mélenchon. D'ailleurs, à la fin de son intervention à Clermont Ferrand (qui pour moi est certainement la meilleure sur la forme et le fond), il s'en revendique expressément de son rôle de "passeur". M'est évident que ce qui le caractérise certainement le plus c'est bel et bien cet objectif qui soutend toute sa démarche, conscient de l'immense travail de fond nécessaire pour une prise de conscience réfléchie, construite et argumentée pour passer en résistance. Ce qui est le plus étonnant, c'est qu'ailleurs voire ici même, ce n'est pas la qualité primordiale qu'on lui attribue, étrange, non?! c'est pourtant le coeur de sa démarche et c'est en cela qu'il ne pas pas laisser indifférent. A dimanche, sur le pavé!
Le respect plus que le profit
La transition écologique, n'est-ce pas aussi la possibilité pour d'avantage d'entre nous, de retourner à la nature ? Le jeune des cités est devenu paysan (et capitaliste malgré moi je reste un partageux), sacré transition de Toulouse Mirail à l'Ariège profonde, n'est-ce pas ?
Avec l’espoir et le propositions qu’insuffle le Front de Gauche et J.L.M. tout est possible contrairement à ce que les médias nous imposent comme hypothèses quand à ces élections et nôtre futur (commun d'une manière ou d'un autre). Ces vendus ne sont en train ni plus ni moins que de nous confirmer leur étroitesse d'esprit, leur collusion avec le pouvoir (tout ceux qui en usent pour en accumuler et à leur seul profit), et l’irrespect dont il sont capable à nôtre égard : peuple de France.
Dégouté notamment par les mensonges des adversaires (FN, UMP,...) et l’hypocrisie de certains concurrents (PS en tête); affaiblis par tant de gestion paternaliste et tantôt mafieuse, nous résistons et résisterons jusqu'au jour de prendre nôtre destin en main. Je me tiens prêt et disponible, et j’enjoint tous mes semblables à l'être aussi.
Je me régale d'entendre J.L.M. et son équipe dès qu'ils sont visible ou audibles. A ma grande surprise, me délecte de meetings (ceux de Rouen et Clermont-Ferrand) alors même que je n'ai pas vraiment le temps. Je continu de transmettre les liens de ces discours à ceux que je sais sensible ou même dubitatifs, confronte quotidiennement les idées du F.D.G. aux plus "politiquement éloignés", ainsi qu'à mes pratiques quotidiennes.
Il en ressort que je sais ou est ma Gauche. Le potentiel est là, au peuple de reprendre la maîtrise de son développement durable.
L'humain d'abord c'est avec le respect plus que le profit...
Je n'ai jamais supporté cette expression de "vote utile". Allons-nous continuer à accepter l'injure qui est de dire que certains votes seraient inutiles? C'est une insulte à la dignité humaine! Le non-vote est inutile; mais le vote n'a pas à êre qualifié d"'utile"! c'est un droit et un devoir acquis grace à la lutte et aux sacrifices! ça m'enerve d'être abaissé en étant considéré comme un électeur inutile. Il y aurait les "gens bien" qui votent utile et les "plouques" comme moi qui votent inutile?!
N'acceptons plus cette expression!
Résistons!
L'humain d'abrd!
Jean Luc vous etes notre espoir, face à ce monde de brutes cupides... bien sur nous serons à la Bastille, pour y être, nous venons à 3 en train,...
Petit commentaire sur votre prestation sur Europe1 l'autre lundi que j'ai adorée ! et ce pauv'Elkabach, minable de suffisance et de pseudo toute puissance !
Extrait de l'éditorial de Yves Harté dans Sud Ouest de ce jour "...on ne sait aujourd'hui quelle sera l'adhésion au discours du Front de gauche, alors que l'on peut la pressentir bien plus importante que ce que nous en disent les sondages..."
Chapeau, il a tout compris, en tout cas beaucoup mieux que la majorité de nos médiacrates petits marquis (qui insultent ou "analysent" le point que truc a gagné avec ses 75% ou que machin prend en parlant des déserteurs fiscaux...). Ils n'ont pas compris que certains hommes politiques ont une vision et un projet qu'ils ont "senti" dans la société. C'est la force de Jean-Luc Mélenchon. Il suffisait de lire "En quête de Gauche" de Jean-Luc (2007) pour deviner ce qui allait suivre : besoin d'une vraie gauche, valeurs d'humanisme, de dignité, de respect, de justice, d'égalité...Pour ma part j'ai suivi dès 2008 ("ça suffit comme ça") puis le PG, le FdG : jamais déçu. On monte en puissance. Mes ami(e)s, mes camarades, à demain à la Bastille, pour la VIème ! On lâche rien !
Défense nationale: bien sûr mais la technique coûte chère et a besoin d'argent extérieure, européen ou étranger.
Défense européenne: l'OTAN, base actuelle de cette défense, est amendée par différents états pour que l'effort répercuté sur chacun soit soit supportable ou au contraire inexpugnable. On voit ainsi des intérêts européens divergents qui ne sont pas très rentable pour payer notre défense nationale.
Défense étrangère: c'est une aubaine à cajoler mais la concurrence est rude car le marché est mondial. Même en ficelant des contrats à rallonge avec des zones d'ombre qui rapporteront plus tard, il faut remporter les premiers marchés à des coûts bien inférieurs aux coûts français (2.5 fois moins au moins). Ces coûts se répartissent en étude, composants, fabrications, qualifications, taxes et assurances. Les composants sont un risque car on n'en produit pas ou peu en France. Pour gagner ces marchés il faut donc réduire les taxes et les assurances doivent être supportées par les états sans supplément.
C'est à ce prix que notre défense militaire pourra exister.
Finalement, je suis assez heureux de partager toutes ces opinions !
Et même... j'en suis fier.
Bonjour à tous,
Hier, M Sarkozy est passé sur Canal +. Ce qui m'a le plus interressé, concerne l'échange qu'il a eu avec l'écrivain, M Alain Mabanckou. (prix Renaudot 2006). Au sujet de la culture et de l'identité.
Je cite M Sarkozy : "la part d'identité ressort plus selon où l'on se trouve(...)" et citant Léviss Strauss, "l'identité n'est pas une pathologie".
Je n'ai jamais lu M Léviss Strauss, mais ce que je comprends moi dans cette phrase. C'est que les identités ne sont pas un problème. Par contre le regard de chacun sur l'identité de l'autre peut entraîner des problèmes.
J'aurai plutôt tendance à penser que c'est moins la part d'identité de chacun qui ressort en fonction où l'on se trouve, que le regard ou les représentations des autres sur elle qui change.
Si je suis Corse-Alsacien. Mon identité ne change pas à Tonbouctou, à Paris, à Strasbourg, à Washingthon, ou à Corte. Par contre un parisien me verra, sans doute, avant tout comme un provincial, un américain ou un africain me verront, sans doute comme un Français. Après que le regard des autres influent sur nous mêmes, sur nos sentiments d'appartenance, OK, mais sur notre identité?
Il y a une bastille à reprendre, et beaucoup de bastions à faire tomber
Bien à vous tous.
A propos du vote utile dont parle Jean Luc dans ce billet et dont le PS nous rebat les oreilles. J'étais hier soir au meeting du front de gauche à Périgueux avec Pierre Laurent et Eric Coquerel, notamment, devant plus de 1000 personnes (la veille H Emmanuelli pour le PS avait rassemblé, selon la presse locale, 300 sympathisants). La partie la plus chaleureusement applaudie des intervention a été celle où les orateurs ont démontré en quoi le vote utile pour faire gagner durablement la gauche c'était le vote pour Jean-Luc Mélenchon parce que le programme était à la hauteur des ambitions nécessaires pour que jamais plus la gauche ne déçoit. Le paroxysme a été atteint lorsque Pierre Laurent, secrétaire national du PCF, a dit que le front de gauche ne participerait pas à un gouvernement qui mettrait en oeuvre un programme qui ne serait pas conforme à nos attentes. Tout le front de gauche est bien en phase avec nos exigences, tout est prêt pour conquérier les sommets.
Raffy du nouvel obs vient d'en sortir une bonne : Mélenchon ferait fureur chez les bobos, ceux du fouquets, et même du 1er cercle. Décidément, on aura tout entendu dans cette campagne, ça fait déjà 2 ans qu'on peste contre notre invisibilité, contre les attaques bas de ceinture à Mélenchon par tous ces bobos, et nous v'la rhabillés pour l'hiver. En plus,hollande organise sa "tea party" le même jour que notre marche, histoire de bien tracer 1 ligne de démarcation entre la gauche légitime et l'autre, celle qui "ne la fait pas". Raté M.Hollande, grosse maladresse de votre part, vous venez de nous fâcher tout rouge ! Nous, c'est le bouche à oreilles, et la force de conviction qui nous a fait adhérer, en plus, on n'est pas des moutons, on s'engueule tout le temps en serrant les coudes, parce que notre point commun, c'est un coeur gros comme ça, c'est pas vos slogans insipides. Il a fallu qu'on fasse des giga efforts pour tenir bon,ensemble, et contre tous nos doutes et nos questions chicayas. La fraternité,c'est nous! et c'est pas toujours facile. Mais les têtes dures, c'est ça. Bon courage à tous, je vous retrouve à la bastille ! et amitiés à tous ceux de ce blog qui ne pourront pas y être. Rassurez-vous, chacun y sera pour 2 ! ça fera du monde, même s'il pleut
Romain, il n'y a pas de pauvres petites voix, et la tienne est d'autant plus précieuse que tu pourrais ne rien en faire.
L'ergonomiste billet 160, merci pour cette video, j'adore ! Il faudrait la chanter demain à la Bastille. Demain je serai rouge... jusqu'au bout des ongles ! Je repense avec émotion à mon petit frère qui me disait "tu es vraiment de gauche, Patricia..." Oui, William, je penserai très fort à toi en ce lendemain qui chantera...
Merci Jean-Luc et tous les amis lecteurs et contributeurs de ce bel espace de débat.
Juste pour ajouter, sur la question du RSA, que celui-ci n'est accessible qu'aux personnes âgées de plus de 25 ans, contrairement à ce que laisse croire l'extension théorique faite en 2009 au bénéfice des jeunes qui peuvent justifier de plus de 3000 heures de travail durant les 3 dernières années, une condition qui, de fait, exclu quasi intégralement celles et ceux qui en aurait réellement besoin pour survivre ! Un marché de dupe et un mensonge de plus des gouvernants actuels. Moins de 10 000 jeunes de moins de 25 ans perçoivent actuellement le RSA et... leur nombre est en train de diminuer ! Un outil de lutte contre la pauvreté qui est moins sollicité dans une période où la pauvreté explose, vous trouvez ça logique ?
Constatons que depuis 1988 et la création du RMI - dont notre pays doit être fier sur le principe - un choix de société a sans cesse été réaffirmé d'exclure les moins de 25 ans des minimas sociaux. Pendant ce temps à nous n'avons cessé d'exiger de notre jeunesse, qu'elle se forme et qu'elle trouve du boulot ! Pour le moins paradoxal non quand on sait que l'emploi promis jusqu'à 30 ans pour beaucoup c'est intérim, CDD et emplois sous qualifiés ? C'est vrai que les moins de 25 ans votent moins que les plus anciens, qu'aucun n'est parlementaire et qu'aucun ne se voit reconnaître "expert" de ce qui est réellement vécu par les jeunes.
Jeunes, prenez le pouvoir au sein du Front de Gauche pour que ça change !
Bonjour! Effectivement, la danse du ventre des médias à notre égard est assez stupéfiante... On ne va pas se leurrer, les médias de droite tentent de nous instrumentaliser tant dis que les médias sociaux démocrates vont déverser leurs haines... En tant que militant ACRIMED, je trouve cela rassurant. Se faire insulter par Barbier,'l'ami de Carla Bruni'-et c'est lui qui le dit!-, c'est un bon signe! Cette histoire du vote utile, j'ai peur qu'elle fonctionne, on m'a sorti hier'C'est ça ou le fachisme!'... Euh ouai, je ne pense pas non...
C'est quoi cette Révolution ?
Après avoir parlé vers 17H publiquement à Bastille, notre candidat file pour 18H vers BFM.TV ?
La pire des chaînes aujourd'hui au le concours de l'hypocrisie.
J'ai des frissons dans le dos en pensant à demain 18 mars. J'y serai pas mais deux de mes poteaux,eux y seront. sachez que je pousse très fort en mélée derrière vous tous. Au boulot on est passé à 33% de vote pour Jean-Luc Mélenchon 3/10. Olé! Quoiqu'il arrive dans quelques semaines,qqchose s'est créé autour de nous, autour de vous, quelques uns en parle mieux que moi sur ce blog,il y a des signes qui ne trompent pas, au gré des des discussions ici ou là, sur les marchés, à la maison, et au boulot, donc (3 sur 10 ah ah et c'est pas fini). Tout cela ne s'arrêtera pas, ne doit pas s'arrêter.Les primevères sont là,tiens,"les lilas vont fleurir, nous iront les cueillir en des temps plus faciles, la commune est en lutte et demain nous vaincrons", des frissons,je vous dis.
Le soutien de Didier Motchane est une excellente chose. Quant à JPC, il s'est définitivement déconsidéré. En 2007, il pouvait encore espérer être en mesure de peser sur la campagne de SR. EN 2012, c'est impossible: FH est le fils spirituel de J. Delors et il n'a nullement l'intention de mettre en péril l'Europe libérale qui est la grande oeuvre de son mentor. Son projet de renégociation du traité vise à ajouter un volet croissance au traité, nullement à préserver notre souveraineté budgétaire.
J'ai l'intuition qu'un des nouveaux mots à la mode chez les médiacrates va être "sectaire"
C'est néanmoins très positif, surprenant! Un sondage récent avec petite explication de texte. Ca se répand de plus en plus vite le FdG.
Ca va aller!
@ ardarik, N°149, 0h13
Oui, le problème de l'eau est central !
Et c'est pourquoi, s'il pleut dimanche à la Bastille, nous serons tous heureux pour les agriculteurs en difficulté !
Bonjours mes camarades, voilà 2007 j'ai voté pour Nicolas Sarko j'étais jeune et je suivais le mouvement familial mais depuis que jai écouté les discours de Jean-Luc Mélenchon, il m a ouvert les yeux que meme moi je me suis rendu compte que j'étais plus du front de gauche que de droite. T'as ma voix Mémenchon à 100%.
Plus j'y réfléchis, plus je pense que la candidature de JP Chevenement avait, pour F Hollande, le même but que celle des Morin, Boutin et Nihous pour N Sarkozy, celle d'une fausse candidature, un leurre en quelque sorte, destinée à servir de cloison étanche entre F Hollande et JL Mélenchon, puis en temps utile à rabattre les voix vers F Hollande. c'était gros comme le nez au milieu de la figure au JT de TF1 l'autre soir où JP Chevenement était invité. Loupé ! et pour cause, ce n'est pas tant le casting qui intéresse les électeurs qui se tourne vers nous mais le fond politique, il n'y a qu'à voir le sondage publié par sud ouest dimanche. 66 % des sondés répondent que Jean-Luc Mélenchon veut vraiment changer les choses. 58 % répondent qu'il comprend les problèmes des gens comme eux. Ce taux culmine même à 69% chez les ouvriers. CQFD.
200 Dominique Lalande
Rassure toi, t'es pas le seul a être dans cet état ça fait 40 balais que j’arpente ces foutus boulevards (nation bastille république) et j'y serait encore cette fois avant c’était syndical et nationale mais là c'est tous cela et un énorme plus l’insurrection citoyenne par L'Humain d'abord enfin nous assistons au réveil parce que un indicible espoir a fait relever l’échine des gens,les petits vont montrer qu'il va falloir compter avec eux et que le FdG leur propose de saisir cette chance rendre sa destinée en main " pour partager équitablement les fruits de leur abeur ! Salut a demain. Un jeune retraité de 66 balais !
FH répète encore une fois qu'il faut que les autres partis sociaux-démocrates gagnent les élections dans leurs pays respectifs pour que les choses changent en Europe et en France. Mais:
1) Les socialistes ont déjà perdu au Portugal, en Espagne et en Grèce
2) Quand ils étaient au pouvoir, les Zapatéro, Papandréou et autres n'ont strictement rien fait pour réorienter la construction européenne. Mieux, ils se sont toujours soumis aux diktats de l'Europe libérale.
3) Il n'y a rien à attendre du SPD de Schroeder qui a gouverné avec A. Merkel et qui préfère s'allier avec la droite plutôt qu'avec die Lincke.
FH n'a tiré aucune leçon de l'histoire récente et il tient exactement le même discours que celui qu'il tenait lors de la campagne référendaire de 2005. Si FH devait terminer devant Jean-Luc Mélenchon, il faudrait que ce soit avec l'écart de voix le plus réduit possible de façon à ce que le FdG puisse ensuite peser sur ses décisions.
Pour demain prenez de bonne chaussures confortables, celles pour piétiner pas celles pour sprinter. Car j'ai beau tourner ça dans tous les sens, quand je lis que le Front de Gauche "attend plus de 20 000 personnes" je me dis que tout est dans le plus ! Mais dans le sens d'une multiplication plutôt que d'une addition. Et les murs du Cirque d'Hiver (sur le trajet Bastille -> République, un symbole) risquent de vibrer au son de l'insurrection citoyenne !