16mar 12
Cette semaine a filé si vite, et la précédente n’allait pas moins vite. Le présent s’étale sur le futur et dilue le passé. Chaque jour je demande à plusieurs reprises quel jour on est. C’est ainsi, quand tout s’enchaîne sans aucune des pauses et repères qui organisent le quotidien le reste du temps. Les lignes qui suivent, quand les ai-je écrites ? Au fil des moments de pause, dans le train, entre deux rendez-vous. Ce sont mes brouillons de discours et mes moments de mise au point, selon le chapitre. Mais le décousu du récit m’enchante une fois le dernier sujet traité. Ces pages sont au fond mes meilleurs ancrages dans la campagne puisqu’elles me permettent de faire retour sur ce que j’y fais. Ceci fini, je me mets à la préparation de mon discours pour la (re)prise de la Bastille ce dimanche. Je sais que je marche vers un événement singulier, inédit, un accomplissement et un commencement. Un événement de campagne électorale et le début d’une nouvelle histoire, celle d’une insurrection civique.
A Clermont, André Chassaigne et moi, qui ne sommes plus trop novices, nous avions le souffle coupé par l’énormité de ce que nous avions sous les yeux. Près de 9000 personnes dans une salle qui semble monter ses gradins jusqu’au ciel. La plus grande réunion jamais tenue dans la région par la gauche, toute tendance confondue. Marie-Pierre Toubhans, la trentaine récente, prenant la parole la première, au nom de la Gauche Unitaire, a eu un baptême du feu devant une assemblée comme peu d’orateur et d’oratrice de gauche en connaissent dans leur vie militante. Elle fut magnifique, portée comme nous l’avons été tous les trois par cette fantastique communion populaire, en dépit de l’émotion qui étreint par force quiconque parle devant une telle assemblée. Non pas une foule, une assemblée, vive, réactive, prête à écouter avec une concentration incroyable qui facilite les exposés. Magique ! Paul en a fait un carnet de campagne. Lui aussi est un homme jeune dont c’est le premier contact avec cette réalité ressurgie des nappes profondes de la culture politique de notre pays. Dans l’histoire qui s’écrit avec nous, je ne perds jamais de vue le rôle de passeur qui revient à ma génération, impatient que je suis de les voir reprendre le chantier qui faillit rester en ruines, ou dans la honte dont la capitulation de Papandréou est le symbole.
Mon exposé portait pour l’essentiel sur la présentation du sens de la planification écologique. Je vous renvoie au texte dès qu’il sera transcrit, et à la vidéo déjà disponible pour connaître la nouveauté que ce discours contient. Il s’agit de la mise en lien entre cette version de la planification et le règlement de la dette écologique. C’est dans ce contexte que j’ai présenté l’idée de la « règle verte ». Je propose qu’elle soit introduite dans la Constitution. Il en sera question bientôt de nouveau de bien des façons puisque l’idée est centrale pour la cohérence du projet de planification écologique.
Le lendemain j’étais à Marseille au Forum alternatif de l’eau. Mais ma visite sur place a commencé au port. Tout d’abord dans les locaux du syndicat CGT des dockers. Puis elle s’est prolongée par quelques pas sur le port et une rencontre avec les « portuaires », une réunion avec les syndicats des divers métiers impliqués dans l’activité maritime. De tout cela il faut retenir le caractère historique au sens plein et entier du terme ! D’une part parce que l’invitation dans chacun des lieux que je viens de nommer est sans précédent de très longue date. Ensuite parce que, à chaque halte, la convergence entre le programme « L'Humain d’abord » et les plateformes revendicatives éclatait sous les yeux de chacun. Enfin parce que chacun était tranquillement dans son rôle. Les syndicalistes en présentant leurs combats, moi en expliquant ce que nous attendons de chaque profession impliquée dans le cadre de la réalisation du programme. L’autre événement est que tous aient dit publiquement qu’ils soutenaient ma candidature comme candidature des travailleurs. Dit comme cela !
Il se crée dans le petit monde médiatique une danse singulière à mon propos. Depuis que la même semaine les sondages m’ont placé à la hausse pendant que mon adversaire de droite et mon concurrent de gauche me plagiaient, j’ai vu beaucoup de commentaires vrombir autour de moi, comme un essaim qui s’énerve. Il y a la haine de classe pur jus, à la sauce de « l’Express », le journal du dessinateur Plantu le boursier du Qatar. Cette semaine c’est le journal qui a la bave aux lèvres. Il proclame qu’il faut « en finir avec Mélenchon » sur un ton et un style où, tout en me reprochant d’aimer l’invective, l'on parle sur un ton et avec des mots que même « Minute », le journal de l’extrême-droite, n’utilise plus. Comme quoi les provocations de Plantu n’étaient pas des accidents liés à l’inculture du caricaturiste. J’ai lu dans « Marianne 2 » une répartie de Jack Dion qui m’a fait beaucoup sourire et qui est suffisante pour que je m’estime assez vengé avec pour n’y rien rajouter.
Pour le reste, ailleurs, c’est souvent la reprise habituelle des argumentaires du PS. Une nouvelle fois voici la goualante du « vote utile ». A votre bon cœur messieurs dames. Hollande semble si peu sûr de lui et des effets de sa propre campagne que onze point d’écart avec Le Pen ne le rassurent pas. Au lieu de combattre l’emprise de l’extrême-droite et d’essayer de reprendre le terrain à nos côtés, il préfère braconner à la porte de nos meetings en jouant la musique de son film d’horreur favori : la peur du loup. Mais quel loup ? Soyons juste, l’argumentaire du vote utile a changé de registre. Hollande s’est laissé convaincre de calquer sa stratégie sur celle de Sarkozy : arriver en tête du premier tour. Un contresens total. L’UMP doit créer une dynamique qui écrase ses concurrents pour soumettre le reste de la droite et l’obliger à passer sous ses fourches caudines. Jamais cela n’a fonctionné à gauche de cette façon. Hollande est le premier dirigeant socialiste qui refuse toute discussion avec le reste de la gauche et ne propose aux autres que de capituler et de rejoindre son programme, invitation qu’il adresse également à droite à Bayrou. Il est le premier à avoir déclaré et répété dans un livre qu’il n’y avait rien à négocier après le premier tour. Même ceux qui ont cependant signé un pacte avec le Parti Socialiste, conclu des textes et des répartitions de circonscription, sont souverainement méprisés et ramenés à une humiliante série de démentis sans appel. L’état dans lequel les Verts se trouvent désormais en est une illustration saisissante. Celui de Jean-Pierre Chevènement également. Dans ce contexte et avec ces façons de faire, le refrain du vote utile est une rengaine aussi peu crédible que le suspense à deux balles et les pleurnicheries une fois tous les cinq ans de la famille Le Pen à propos des 500 signatures. S’ils croient vraiment ce qu’ils disent et s’ils ont réellement des inquiétudes, les dirigeants socialistes devraient plutôt rester sereins. Ils devraient faire d’autres comptes plutôt que de mener cette pauvre danse de la trouille.
Arriver en tête de tous les candidats au premier tour ? Pour quoi faire ? Giscard était en tête du premier tour avec trois points d’avance sur Mitterrand. Giscard a perdu ! Mitterrand a gagné. En 1995 Lionel Jospin était en tête du premier tour, trois points devant Chirac. Jospin a été battu au second tour et Chirac élu. Pour gagner il faut être en état de rassembler. Et pour cela il faut d’abord qu’il y ait quelque chose à rassembler. Deuxième souci, le risque de « dispersion ». Bonjour le respect que dégage le thème ! Et encore une fois pour dire une bêtise ! Il y avait davantage de candidats à gauche en 1974 et en 1981 ! Bref tout ce bruit ne témoigne que de beaucoup de manque de sang-froid. Et de peu de combativité face à l’adversaire. Mais je dois à la vérité de dire que je ne sais pas si tout ce remuement est voulu ou bien subi par Hollande lui-même. Car je ne trouve toute cette campagne que dans la bouche de ses lieutenants zélés comme Valls et compagnie. Peu importe : je connais la maison et sa propension à utiliser les snippers. Et puis je vois ce que je vois. Hollande multiplie les bonnes façons à l’égard des communistes et il leur fait miroiter sa verroterie ministérielle très bruyamment pour que nul n’en ignore. Pourtant il sait bien à quoi s’en tenir : il n’y aura pas de communistes intéressés par ce chaland sinon ce pauvre Robert Hue.
La nouvelle polémique de Nicolas Sarkozy sur l'espace Schengen n’est pas si nouvelle ! La dernière fois qu'il s’y est lancé c'était en avril 2011 aux côtés de Silvio Berlusconi. Ils avaient demandé conjointement le rétablissement provisoire des contrôles aux frontières des Etats membres en cas de « difficultés exceptionnelles dans la gestion des frontières extérieures communes, dans des conditions à définir ». Ils demandaient que les accords Schengen soient modifiés en conséquence. Scrogneugneu ! Oui mais, voilà, la réintroduction temporaire des contrôles aux frontières des Etats membres existe déjà dans le Code des frontières Schengen. Ça se trouve aux articles 23 à 26. Il y est permis à un Etat, « en cas de menace grave pour l’ordre public et la sécurité intérieure », de réintroduire le contrôle à ses frontières intérieures. Le maintien des contrôles peut durer 30 jours maximum « ou pour la durée prévisible de la menace grave si elle est supérieure à trente jours ». Donc c’était de la gesticulation. En juin 2011, les chefs d'Etats et de gouvernement de l'Union européenne avaient proposé d'élargir les circonstances dans lesquelles le rétablissement de ces contrôles est possible. Seraient désormais possible « à titre exceptionnel, le rétablissement des contrôles aux frontières intérieures en cas de situation véritablement critique, lorsqu'un État membre n'est plus en mesure de respecter ses obligations au titre des règles Schengen ». Mais cette mesure serait « d'une portée et d'une durée strictement limitées » et « serait prise sur la base de critères objectifs précis et d'une évaluation commune ». Ça sentait le gaz pour Sarkozy car en septembre 2011, la Commission proposait certes de modifier le code des frontières mais à condition que la décision de rétablir les frontières lui revienne. De plus les frontières ne pourraient être rétablies que pour une « période renouvelable de trente jours, pour six mois au maximum ». Certes cette période pourrait être prolongée par la Commission au cas où un Etat membre ne protégerait pas suffisamment ses frontières extérieures. Mais la possibilité pour les Etats membres de réintroduire unilatéralement le contrôle aux frontières intérieures est réduite à 5 jours prolongeables sur décision de la Commission. Insupportable pour Nicolas Sarkozy qui garde un chien de sa chienne à ceux qui ont perverti son idée. Cette proposition vient d'arriver en commission parlementaire au Parlement européen. On est donc encore tout au début de la procédure législative. La sortie de Sarkozy intervient dans ce contexte. Comme une pression et un coup de pied de l’âne. Rien de plus.
Mais ce qu’a dit Nicolas Sarkozy comporte aussi le nombre habituel des approximations langagières du personnage. Amusons-nous. Exemple. « Les accords de Schengen ne permettent plus de répondre à la gravité de la situation. Ils doivent être révisés. » De quelle « gravité de la situation » parle-t-on? Sarkozy agite une menace d'arrivées massives de clandestins qui ne correspond à aucune réalité. Et qui est surtout, par nature, invérifiable. « Il faut un gouvernement politique de Schengen comme il y a désormais un gouvernement de la zone Euro. » Il n'y a pas de gouvernement de la zone euro formalisé. C'est de la pure incantation. Il dit : « Il faut pouvoir sanctionner, suspendre ou exclure de Schengen un État défaillant comme on peut sanctionner un État de la zone Euro qui ne remplirait pas ses obligations. » Ah bon ? Mais ça existe déjà ! En effet il y a déjà une discipline commune aux frontières. Les Etats qui ne la respectent pas, ou dont on suppose qu'ils ne la respectent pas, ne parviennent pas à entrer dans l'espace Schengen. C'est, par exemple, le cas de la Bulgarie et de la Roumanie qui se sont encore vu refuser l'entrée dans l'Espace Schengen le 2 mars dernier alors qu'ils sont membres de l'UE depuis 2007. Mais « sanctionner, suspendre ou exclure de Schengen un État défaillant », c'est l'exact opposé de la logique de l'accord Schengen qui prévoit au contraire que si un Etat, notamment ceux situés aux frontières extérieures de l'UE, fait face à des difficultés, c'est une coopération renforcée qu'il faut prévoir. Il y a même un organisme prévu pour cela : Frontex.
Frontex, c'est l' « Agence européenne pour la gestion de la coopération opérationnelle aux frontières extérieures des États membres de l'Union européenne ». Créée en 2004 et opérationnelle depuis 2005, son rôle est de lutter contre l'immigration clandestine. Elle dispose pour cela d'un budget annuel de 80 millions d'euros. Son fonctionnement repose sur des équipes "mixtes", composées de polices de plusieurs Etats membres, qui sont déployées en permanence aux frontières de l'UE. C’est aussi de moyens matériels conséquent. Environ 20 avions, 30 hélicoptères, 100 vedettes ! Une équipe d'intervention de 500 à 600 garde-frontières des Etats membres, formés par Frontex, est immédiatement mise à disposition des Etats membres en cas de tentative importante de migration illégale ! Sarkozy vient donc d’inventer l’eau chaude !
J’ai traité Jean-Marie Le Pen de « tortureur ». Cela me vaut une plainte en justice déposée par l’intéressé. Minable ! Il sera ridiculisé comme d’habitude ! Mais je trouve beaucoup plus grave et perturbant le soupçon qui s’exprime à mon égard d’avoir mal utilisé notre langue. Je ne suis pas sans défaut sur ce point. Mais je veux me défendre. Votre opinion m’importe ! Le mot existe et l’usage que j’en ai fait est officiellement autorisé. Voici la définition qu’un des commentateurs de ce blog m’a suggéré de produire. Voici la définition trouvée et les exemples d’usage déjà fait. « Tortureur, -euse, adjectif et substantif. Adjectif. Rare. Qui torture, sert à torturer. Synonyme : tortionnaire. « Tes pauvres outils tortureurs et mordeurs » (Giono, « Que ma joie demeure », 1935, p. 261). Substantif masculin. Celui qui inflige la torture. Synonyme : bourreau, tortionnaire. « Dans sa cellule, le colonel Picquart songe, et suivant, en son rêve, les pensées de ses tortureurs, sourit tranquillement au devoir » (Clemenceau, Vers réparation, 1899, p. 225) ». Je pense que cela devrait rassurer mes amis et instruire mes lecteurs. Et moi, je suis bien content de pouvoir mener les vrais débats plutôt que d’être cloué sur les postillonades de Jean-Marie Le Pen. Postillonade ? Un néologisme acceptable, non ?
La candidature commune du Front de Gauche à l’élection présidentielle a reçu cette semaine les soutiens de Paul Ariès et du biologiste Jacques Testart. Je le dis de cette façon pour souligner le caractère hautement politique de ce qui vient de se passer à cette occasion, au-delà de son aspect personnel. Jacques Testart et Paul Ariès sont des figures centrales de l’écologie politique. Des penseurs de celle-ci et des porteurs d’alertes et d’idéaux. Avec Paul Ariès, nous avons fait déjà plusieurs bouts de chemin ensemble. Dès 2008, il avait lancé l'appel « Pour un Parti de gauche écologiste » avec Martine Billard, qui était alors députée des Verts et qui est maintenant co-présidente du Parti de Gauche. Paul était aussi présent à notre remue-méninges cet été. Il y avait animé un atelier sur la gratuité des services publics avec notre secrétaire nationale à l'écologie Corinne Morel-Darleux. Elle-même vient de ces réseaux de l'écologie radicale. Plus récemment il avait organisé avec mon camarade Gabriel Amard un séminaire du « Sarkophage » aux Lacs de l'Essonne. J’y avais conclu un atelier sur la gratuité auquel il participait et nous avons construit à cette occasion une bonne relation de respect. Bref, tout cela pour dire que Paul n'est pas un inconnu. Et sa décision n’est pas un coup de tête. Ni une adhésion aveuglée car il reste droit dans ses bottes sur ses positions qui ne sont pas toujours celle du Front de Gauche. Et bien sûr nous ne lui demandons de renoncer à rien. Son soutien est pour moi un bonheur personnel bien sûr. Mais c’est surtout un signe important, celui d'un moment politique majeur. Pourquoi ? Parce qu'il marque l'émergence réelle d'une gauche anti-productiviste. C'est un fait majeur ! C'est ce que nous avions en tête en créant le Parti de Gauche il y a plus de trois ans. J’avais lancé un appel aux écolos et objecteurs de croissance de gauche pour qu’ils viennent construire avec nous un parti creuset qui regroupe le meilleur de toutes les traditions de la gauche. Depuis, de nombreux militants écologistes et anti-productivistes nous ont rejoint. Ils ne sont pas venus faire l’appoint. Ni les sous-traitant de la problématique écologiste. Au contraire ils ont largement contribué à faire bouger les lignes. Ils ont bousculé de nombreux héritages de la gauche. Ils ont permis de renouveler le genre de l'écologie politique. Aujourd'hui c'est au Front de Gauche de porter cette exigence écologique, ce changement de paradigme, pour aller vers le "buen vivir" de mes amis latinos et le "socialisme gourmand", comme Paul Ariès l'appelle. Mais je veux aller plus loin. Comme je l'ai déjà dit, les idées de l'objection de croissance m'interpellent. Elles nous interpellent tous, parce qu'elles viennent percuter le socialisme, une certaine tradition marxiste. Ils nous obligent à nous interroger sur la notion de temps libéré, de revenu social, sur la désobéissance civique, sur la lutte contre le consumérisme et la publicité. Tout cela nous le portons désormais en pratiques militantes aux côtés des réseaux et associations. Je crois que l’osmose se construit. Elle ne se limite pas à ce que je viens d’en dire à propos du Parti de Gauche. Avez-vous lu le numéro de « L’Humanité » qui titre sur le contenu rouge et vert de notre campagne ? Partout les idées avancent. Non pas les unes contre les autres. Non par révélations et conversion mais par synthèse. Et pas les synthèses spongieuses et molles à la social-démocrate. Une synthèse qui déconstruit et reconstruit chaque point de vue pour déminer les désaccords du poids des malentendus et des préjugés. Puis assemble ce qui peut l’être clairement et sans ambiguïté. C’est pourquoi je crois que les écolos en général, les objecteurs de croissance de gauche et les anti-productivistes, ont leur place dans notre rassemblement. Depuis la déroute intellectuelle et politique de Europe-Ecologie-Les-Verts, et du moment que nous sommes les seuls à laisser ouverte la question du nucléaire en la confiant au référendum, c’est avec nous que « ça se passe ». Je pense que cela commence à se savoir. Dès lors le soutien de Paul Ariès est en fait une entrée en ligne d’un courant d’idée central de l’écologie politique dans le Front de Gauche. Le nouveau courant progressiste que nous incarnons élargit son enracinement intellectuel.
J’en étais là de ma rédaction lorsque j’ai reçu une alerte m’indiquant un nouveau soutien. Il s’agit de Safia Lebdi. Conseillère régionale d'Île-de-France d’Europe-Ecologie-Les-Verts, Safia était cofondatrice de « Ni putes ni soumises ». Elle l’a quitté quand Fadela Amara a rejoint le gouvernement de Nicolas Sarkozy. Elle a alors créé le collectif « Les Insoumises ». C’est donc un caractère qui ne se laisse pas intimider. J’ai découvert dans l’Humanité du mardi 13 mars un entretien avec Mina Kaci où elle estime que je « lie l'écologie et la vie des gens ». A la question : « Pourquoi soutenez-vous Jean-Luc Mélenchon, et non Eva Joly, à la présidentielle ? », elle répond : « Je me reconnais pleinement dans le discours du candidat du Front de Gauche. Il est clair, sans fioriture, contre le monde de la finance. Il y a ceux qui possèdent des fortunes et ceux qui n'ont rien. Il rend possible l'idéal d'un monde juste, le partage des richesses. Il est en train d'impulser la construction d'une gauche sociale, laïque, féministe et écologique. En fait, le Front de Gauche est celui qui incarne le plus les valeurs pour lesquelles je me bats depuis des années. » Puis elle donne un éclairage surprenant qui explique la discrétion du parti Vert sur certains thèmes. « Ce parti dit-elle a ouvert ses portes à des personnes de la société civile, comme Augustin Legrand ou moi. On m'a choisie pour mon combat sur la laïcité et le féminisme, notamment dans les quartiers populaires. Or je me suis vite rendu compte qu'EELV ne fait aucun de ces domaines sa priorité. Il estime même, qu'étant divisé sur ces questions, il ne faut surtout pas ouvrir la boîte de Pandore. Ça peut exploser, pense-t-il. Même sur l'écologie, EELV n'est pas audible, parce qu'il en a une approche petite-bourgeoise. » Je classe dans le même état d’esprit ce qu’elle dit ensuite à propos de notre bataille contre le Front National quand Mina Kaci lui demande si je n’en fais pas trop sur le sujet comme me le reprochent certains à gauche. « Je me suis posé la question au début, dit-elle, et je dois dire qu'il a raison de l'affronter bille en tête. C'est quand même grâce à son acharnement que Marine Le Pen a été obligée de dévoiler son véritable projet sur les femmes, particulièrement sur l'IVG. Il a démystifié la candidate d'extrême-droite. Mélenchon n'a pas peur de lui rentrer dedans, contrairement à bien d'autres prétendants à l'Élysée, qui n'osent l'affronter car ils sont ambigus sur un certain nombre de sujets, tels que l'immigration ou la laïcité ».
Je ne peux pas finir cette partie de ma note sans évoquer le dernier soutien qui m’est parvenu pendant que je tapais les lignes qui précèdent et que venait de me transmettre Eric Coquerel. Il avait observé que des républicains de gauche de plus en plus nombreux venaient soutenir le Front de Gauche puisque lui-même vient de cette mouvance. Comme beaucoup d’autres il a très mal vécu le ralliement de Jean-Pierre Chevènement à la candidature de François Hollande. Pour lui cela ne rendait pas compte de l’état d’esprit des figures qui ont construit cette mouvance dans le passé. C’est pourquoi c’était du pur bonheur pour lui de me transmettre le communiqué annonçant le soutien de Didier Motchane le soir même où Jean-Pierre Chevènement rendait les armes au Parti Socialiste. Car Didier Motchane représente en effet toute la légitimité historique d’un responsable politique qui a cofondé le CERES avec Jean-Pierre Chevènement, le Parti Socialiste d’Epinay pour lequel il a été secrétaire international et député européen, le MDC puis le MRC. A travers ces différents engagements partisans, cette grande figure du socialisme et de la République n’a jamais varié dans ses convictions. Il s’agit d’un de ces « résistants à l’ordre établi capitaliste », pour reprendre ses termes, que le Front de Gauche entend incarner. « Dans l’ensemble, dit-il, les déclarations et propositions de Jean-Luc Mélenchon correspondent à mes convictions. Elles sont celles qui conviennent à la France d’aujourd’hui. Je retrouve l’esprit du socialisme chez lui et dans sa campagne. Voilà pourquoi je le soutiens ». Ces mots simples sont un encouragement personnel qui me touche. Mais ils donnent surtout un signal politique très fort. Vous le devinez, même si vous ne vous sentez pas concernés par ce segment de l’histoire de la gauche profonde. Ce qui me plaît c’est que cette déclaration n’est pas un acte d’allégeance comme celui de Chevènement à l’égard de Hollande. Motchane, lui, prend sa place, avec sa façon de voir et de penser, avec ses réserves. Voilà qui est tout à fait dans l’esprit de notre Front.
Le RSA est un sujet sérieux. J'y reviens car je ne suis pas satisfait de ce que j'ai eu le temps de répondre sur le sujet dans l'émission de TF1. Le RSA est tout ce qui reste pour vivre à ceux qui n'ont aucun revenu. Aujourd'hui en France, plus de deux millions de foyers bénéficient de ce revenu de solidarité. Si l'on intègre les familles des allocataires, le RSA concerne 4,3 millions de personnes en France. Entre juin 2009 et juin 2011, le nombre d'allocataires du RSA a augmenté de 30%. Parmi les 2 millions d'allocataires, les deux-tiers ne touchent que le RSA « socle ». Une personne seule au RSA « socle » touche 467 euros par mois. Il n'est donc bien évidemment pas question de supprimer cette allocation qui permet à ceux qui y ont droit d'essayer de survivre.
Mais le RSA n'est pas un instrument de lutte contre la pauvreté. C'est seulement un mécanisme de solidarité qui évite de laisser des gens sans aucune ressource. Je rappelle que le seuil de pauvreté pour une personne seule est de 954 euros par mois. Une personne seule au RSA a donc un revenu inférieur au seuil de pauvreté. Il y manque 487 euros par mois ! Et près de la moitié des allocataires du RSA bénéficiaient déjà du RMI ou de l'Allocation Parent Isolé avant de toucher le RSA. Ces deux revenus ont été remplacés par le RSA en juin 2009. Cela signifie que la moitié des allocataires du RSA sont dans la grande pauvreté depuis plus de deux ans. Donc cette allocation telle qu'elle fonctionne ne permet pas de sortir de la pauvreté. Pour sortir de la pauvreté, il faut que chacun puisse vivre dignement de son travail avec un bon salaire. Voila pourquoi j'ai répondu à la question sur le RSA en parlant du SMIC et du plein emploi. Car c'est là notre véritable objectif. Nous ne voulons pas gérer la misère ou l'apaiser, nous voulons l'éradiquer. Bien sûr, avec 8 millions de pauvres et 5 millions de chômeurs c'est un objectif immense. Mais nous ne devons jamais le perdre de vue.
J'ajoute que le RSA pose un deuxième problème. La transformation du RMI en RSA, et la création d'un RSA « activité » en plus du RSA « socle » posent un problème philosophique et politique. Je m'explique. Lorsqu'un allocataire du RSA reprend un emploi, il peut bénéficier dans certaines conditions d'un complément de revenu provisoire : le RSA « activité ». Ce RSA « activité » est censé rendre plus attractif la reprise d'emploi pour les allocataires du RSA « socle ». Vu ? D'abord, c'est une vision libérale des allocataires sociaux qui considèrent que ce sont des fainéant qu'il faudrait "encourager" à retourner au travail. Mais ce n'est pas le pire. Le RSA « activité » est financé par des fonds publics des conseils généraux. Il permet effectivement d'apporter un complément de revenu à ceux qui reprennent un emploi. Mais ce complément de revenu revient en fait à ce que les contribuables du département payent ce que les entreprises ne veulent pas payer aux salariés. En quelque sorte, il revient à socialiser la main d'œuvre non qualifiée. L'entreprise proposera d'autant plus facilement un temps partiel qu'un temps complet qu'elle sait que le salarié touchera un petit quelque chose de la collectivité pour compenser. Elle embauchera d'autant plus au SMIC pour la même raison. Et tout cela se fait insidieusement, par le biais détourné d'une allocation sociale. Je pense que mon point de vue est à présent mieux exprimé qu’il ne l’a été lorsque je me suis exprimé sur TF1. Merci aux amis qui m’ont signalé qu’il y avait un problème de compréhension.
François Hollande s’est exprimé sur les questions de défense nationale à l’Espace Cap 15 à Paris dimanche dernier. On peut s’en régaler sur son site. Diffusé en direct, il a connu un pic de spectateurs somme toute assez modeste : 431 écoutants en ligne. Il est vrai que c’est une longue intervention plutôt assommante. Hollande y affirme sa « résolution », son « courage » dans les décisions à prendre, son « engagement » sur ces questions « cruciales ». Le ton ne suit pas cette mâle résolution. Le discours suinte surtout un ennui profond. L’utilisation amphigourique des mots « déterminé » et « détermination », encadre un empilement de phrases creuses. Cependant sur les questions de fond, le ton monocorde et pâlichon est aussi un habile camouflage pour un tournant atlantiste sans précédent chez les socialistes. Tout y passe : le maintien dans le commandement militaire intégré de l’Otan, certes après « évaluation », l’adhésion au projet américain pour l’Europe de « smart défense » en Europe, certes après « évaluation ».
@ ariel
Personnellement, dans le cas où le Front de gauche n'arriverai pas au second tour, je ne voit pas le mal qu'il y aurait à vouloir faire faire barrage à Nicolas Sarkozy (ou MLP), et même si Hollande a beaucoup de défaut je pense qu'il est moins pire que Sarkozy.
un coucou depuis les cars de Clermont avec Cecile63, Jonathan dans un convoi de 20 bus depuis le peage de St Arnoult. Paris on arrive. Sarko serre les fesses. Les Sms crepitent, semble-t-il deja 30000 sur place.
Pour reprendre les propos de l'interview de Mme Duflot de ce jour sur Europe1, non, ce n'est pas un vote écologiste qui changera les "choses", mais un vote en faveur d'un mouvement révolutionnaire qui brisera le système et qui permettra d'installer de vraies perspectives pour un monde plus en adéquation avec les grands principes et une politique écologique.
PRS 12h55 Vous, au moins, vous n'êtes pas guetté par l'exaltation!
@Ariel
Etes-vous sur/e que vos doutes ne representent juste eco a des manipulations (de plus en plus nombreuses) tachant a imposer l'idee que M.Melenchon fait semblant que le FdG est une force politique nouvelle et la seule dont le but est la revolution citoyenne, mais en fait il n'est que un serviteur deguse du PS? Que voulez vouss qu'il dise encore, quand il a deja des disaines de fois dit et redit la meme chose: 1. a titre personel lui meme n'ira en aucun gouvernement qu'ill ne dirige lui-meme; 2. les partis du FdG vont decider selons leur statuts - donc par vote d'adherants; 3. ni lui-meme ni personne d'autre NE PEUT pas convaincre personne allez voter CONTRE la retraite a 60 ans, la 6e Republique, la planification ecologique, le SMIC a 1700 etc. - apres avoir convencu les gens qui votenet FdG a voter POUR tous cella et c'est donc a PS d'allez convaincre le peuple de gauche si jamais le PS ariive en tete a gauche pour le 2e tour. Qu'est-ce qui vous fait penser qu'il apapelera a un vote quelquonque pour les 2e tour apres l'avoir une bonne 30e de fois entendu declarer publiquement que cela ne se passe plus comme ca, que les francais sont majeurs et quoi que les leaders politiques leur disent il ne votent qu'a leut tete? N'etes-vous sure deja que le camps de partageux comprend des gens raisonnes aussi bien que passionnes qui peuvent comme de grands faire leur choix d'electeurs sans avoir besoin de consignes de leur candidat au cas ou il n'est pas au 2e tour? Allez, ne cedez pas a des manip. FdG fait tout pour bien expliquer au plus grand nombre et etre concret. Le reste releve de la maturite citoyenne de francais qu'il ne faut pas souestimer.
Je pense qu'il vaut mieux voter blanc au second tour que pour "le moins pire", question d'honnêteté intellectuelle si l'on est convaincu que FH n'est pas la bonne personne. Il sera là assez longtemps pour faire d'autres dégâts.
Louise 399 Merci pour ce lien spinoziste, dont j'extrais ce mot: Onfray mieux de la boucler!
Je rebondis juste sur un commentaire qui a été fait sur l'énergie. Je vous invite à aller voir cette vidéo : http://www.youtube.com/watch?v=fi0Y0Kr-_KI
Dans une logique de production et d'échange avec des pays Africains, on pourrait penser à mettre en place un partenariat qui permettrait de produire l'énergie dans les points ensoleillés de la planète, et ensuite transporter cette énergie entre continents (tout à fait réalisable). En plus, contrairement aux panneaux solaires, chaque élément de l'antenne peut être recyclé.
On peut également imaginer les grands parcs industriels mettre en place des solutions similaires (avec aides de l'Etat), et en cas de besoin recourir au réseau. En plus d'être vert, il y aurait création d'emplois (installation, utilisation, maintenance).
De Toulouse, tout mon soutient, ma solidarité et ma gratitude à ceux qui arpenteront joyeusement le bitume cet a-m.
Ceux qui ne peuvent y être vous envient ! Merci, mille mercis.
Comme je l'ai lu plus haut, lisez "Circus Politicus", s'il vous reste une (ou plusieurs) interrogations, cette lecture lèvera tous vos doutes. Cessons tout de suite cette marche vers l'esclavage qui nous est destinée. Votons FdG tout de suite !
Bonjour,
juste un gros bemol à tout vos chants de louange et à votre revolution citoyenne qui serait soit-disant en marche ;
vous voulez tout casser et soit-disant tout revolutionner mais au second tour, Mélenchon ou les Communistes iront courir chercher des Strapontins et des Ministères dans un futur Gouvernement socialiste
(comme l'ont fait les verts mais eux avant le premier tour pour avoir un groupe de députés)
car je pense qu'il y à malgré tout et malheureusement de forte chance que vous n'arriviez que second en pourcentage et en voix aprés le premier tour et donc alors pourquoi votez pour vous ?.
Vous nous avez déjà fait le coup avec la gauche plurielle,la gauche diverse, la gauche poubelle enfin et autres inepties que j'ai oublié et chaque fois vous allez et vous irez encore cette fois-ci, j'ai bien peur au final, dans les Gouvernements du PS et avec le Parti Socialiste
(qui ne sont plus socialiste depuis 1983 mais de droite comme tous les élcteurs qui reflechissent s'en sont aperçus voyant leurs politiques anti-ouvrieres)
vous aussi à la recherche d'un Groupe Parlementaire et des bonnes places bien au chaud (de Députés) comme à chaque fois et de cela NON MERCI je n'en veux plus !.J'en ai assez d'être LE COCU DE SERVICE !.
Alors tant que je n'entendrais pas officiellement le Front de Gauche avec Mr Mélenchon et le Parti Communiste Français avec Mr Pierre Laurent dire et anoncer clairement vous engagez à ne jamais aller dans un Gouvernement avec les Sociates de Droite alors vous n'aurez pas ma voix !. Mais dans le cas contraire je voterais pour vous au premier tour ; on peut rêver au second si vous y êtiez qualifié par miracle (je parle du FdG) et je voterais pour les législatives pour vos candidats aussi.
A bon...
(399) @ Louise, cette curieuse "Proposition de loi pour l’interdiction de Michel Onfray dans l’ensemble de l’espace public" (?) ne revient-elle pas à nous prêter l'intention de vouloir "embastiller" (mentalement) tous les gens qui disent à peu près n'importe quoi (Cf. Freud) et passent leur temps à caricaturer les propos d'autrui ? Après tout, Onfray a le droit AUSSI de dire des c...eries... On attend juste qu'il les argumente ! Amitié...
@410 Mon cher Jean, on sent chez toi un coeur magnifique qui ne demande qu'a s'ouvrir au lieu de souffrir inutilement. Allez sois heureux et laisse tomber tes amures. Nous la guerre, nous n'en n'avons pas besoin.
C'est comme cela que nous gagnerons. Allez courage et regarde la nature, les oiseaux ou ce que tu veux pour
te faire du bien.
Grand merci à tous ceux qui sont à Paris Bastille. Il parait que BMF Tv va suivre le cortège et le discours.
@Jean - donc finalement votre intrepretation de 1983 et votre opinion sur les hommes et femmes politiques dit que ce qu'ils/elles font actuellement les leadres des parties du FdG n'est pas ce qu'ils disent, mais un camouflage de la poursuite habituelle des sieges comfortables. Soit. Il reste quand meme la question - pourquoi bon ils se donnent autant de mal bon sang? Puisque tous les "suspects" ont deja des sieges bien comfortables dans des assemblees diverses.
Bonjour à tous,
Je n'ai pas pu prendre le train de Bordeaux ce matin pour des raisons de santé. Je ne vous explique pas la grosse frustration. Je vais être obliger de le suivre à la tv... N’hésitez pas à donner un peu la température, l'ambiance du cœur du cortège. Merci
bfm transformée en Mélenchon TV! Faut le voir pour le croire!
Je suis attentivement l'évolution de l'événement de la Bastille aujourd'hui. Bravo pour cette initiative ! Bravo à tous ceux qui s'investissent à fond pour le Front de Gauche ! J'y crois de plus en plus. Il faut un changement radical, on ne peut plus continuer comme ça ! Je reste vissée chez moi entre télé et ordinateur pour suivre cet élan du peuple dont la France avait tellement besoin !
Avez-vous remarqué : la nuit dernière le Génie de la Bastille a changé de pied !
(Petit hommage à Jacques Tardi...)
Je remarque un truc dans les média actuellement. Ils mettent super en avant le mot "COMMUNISTE" ou "COMMUNISME". Ils interrogent des militants COMMUNISTES, ils insistent pour dire que Jean-Luc bénéficie de l'infrastructure du Parti COMMUNISTE, il rappellent que Jean-Luc redonne de la force au Parti COMMUNISTE qui était "moribond" et ainsi de suite... Rarement des militant(e)s PG, écolos, non-encarté(e)s, féministes, travailleur(euse)s, chômeur(euse)s, sont interrogé(e)s. Et toujours si peu sur le Programme du Front de Gauche, évidemment.
Bref, j'ai l'impression qu'il faut corriger le tir dans les éléments de langage, bien souligner qu'il s'agit d'un Front arc-en-ciel, issu du mouvement POPULAIRE, du PEUPLE et mettre en avant les autres courants chaque fois que les média semblent insister un peu trop sur le mot "COMMUNISTE".
Il ne m'étonnerait pas qu'ils préparent le terrain lexical pour brandir, quand ça les arrangera, la grande peur archétype du Bolchevique qui se nourrit de petits enfants.
A surveiller...
Bien à tous.
Bonjour,
j'espère enfin un véritable virage à gauche pour 2012, avec un vrai leader qui a une parole ferme capable de trancher dans le vif du sujet.
Y'en a marre de toutes ses injustices sociales qui favorisent les riches et détruisent les plus faibles. Y'en a marre de ce président hypocrite avec sa mise en scène faite de pitié et de propositions mensongères pour nos voler nos électeurs. Comme si sa ruse de 2007 (voler le FN) allait marcher contre nous. Il peut rêver! J’espère qu'il ira se consoler avec ses AMIS du CAC 40 au Fouquet's, histoire de se remémorer son quinquennat de riche...
@Alain S-P 418
Vous avez tout à fait raison, car nous sommes en train d'assister à la mise en place de l'équation: "Mélenchon = Communistes - OR: Communistes = Goulag - DONC: Mélenchon = Goulag", et autres joyeusetés lexicales auxquelles nous allons être désormais soumis - et de plus en plus. Car nous progressons, et nous sommes en train de devenir "dangereux" ("I am dangerous" déclare Jean-Luc Mélenchon en singeant le "I am not dangerous" de FH à la financière City de Londres).
Vous avez donc également raison: tout cela est "à surveiller", en restant calmes et déterminés (en gardant en mémoire cette autre équation: "Plus nous serons attaqués = plus nous serons en train devenir very dangerous"!)
La fête doit être belle. Dommage rien ne fonctionne côté vidéo et BFM TV a beau avoir mis la Bastille à l'ordre du jour, peu de reportages en direct. Sniff !
@ 327 Houy Delalande Fabien 18 mars 2012 à 4h06
« cette ânerie sur TF1 qu'est "The Voice" qui encense le principe de " je suis parti de rien je suis arrivé a rien mais seul" ».
Pendant que je ronge mon frein en cherchant des nouvelles “en temps réel” de notre marche de la Nation à la Bastille, je vous lis tous – je rattrape mon retard... –, et ta phrase m'évoque cette forte sentence de Pierre Dac (que sa mémoire de grand Résistant soit avec nous tous) : « Quand on est parti de rien pour arriver nulle part, on n'a de merci à dire à personne... »
Le contraire du Front de Gauche : « Quand on est parti de loin pour arriver à reprendre la Bastille, on se dit merci entre nous, on se congratule, on invite les indécis, et on continue ! »
¡ Hasta la victoria siempre !
@ 410 jean
ha bon? vous ne l'avez jamais entendu? ou vous ne voulez pas l'entendre? Ou vous ne voulez pas que ça ce sache? ET là non plus?
Nonidi Décade III
29 Ventôse AN CCXX
Le début de la 6 éme République !
Tu n'est pas seul citoyen MELENCHON.
Hier soir Michel Onfray entre bêtise et méchanceté. Il aurait pu se contenter de dire qu'il votait blanc après tout il est libre de son choix mais non il est parti dans une diatribe grotesque contre Jean-Luc Mélechon faisant écho à tout ce concert d'attaques infectes contre notre candidat; attaques inspirées par la peur, la jalousie, la bêtise au choix. Peu importe Jean-Luc Mélenchon et le Front de Gauche tracent leur chemin. Et comme le dit la chanson de Jean-Roger Caussimon et en hommege à tous les manifestant d'aujourd'hui dont malheureusement je ne suis pas : "la Commune est en lutte et demain nous vaincrons".
Non! non! Cette "croisade" visant à faire taire, Michel Onfray (et pourquoi pas l'envoyer au goulag pendant qu'on y est !) n'est pas digne de nous et de nos idéaux. Voltaire disait quelque chose comme je suis contre vos idées mais je me battrai pour que vous puissiez les exprimer.
Ne tombons pas dans le sectarisme, je partage totalement l'indignation et la colère des amis qui s'expriment ici, face aux déclarations lamentables d'Onfray mais la colère ne doit pas nous égarer. Gardons raison, nous avons d'autres ennemis bien plus dangereux, qui font beaucoup moins de bruit...
Laissons le au contraire s'enferrer dans sa "contre-intelligence" qui lui nuit grandement, sans nous affaiblir pour autant.
Nous avons tous les arguments pour lui répondre, à commencer par ce qui se passe en ce moment à la Bastille !
SI (et je dis bien SI) Jean-Luc Mélenchon n'est pas présent au second tour, je pense qu'il faut voter hollande et écraser la droite. Je n'ai aucune sympathie pour Hollande et pour le PS en général, mais une défaite ecrasante de Sarkozy et de Le Pen (qui sont tous deux contéstés dans leurs partis respectif) aurat pour conséquence probable une implosion de l'UMP qui entre droite populaire, liberaux et nouveau centre ne tienne que par Sarkozy, et au FN entre les anciens du Front (Goldnich, et les partisants de la dédiabolisation) Ca ne peut etre que bénéfique a toute la france, et surtout nous ammener aux prochaines elections avec une droite divisés, un PS (forcément) contesté et un Front de Gauche toujours plus fort !
Bien sur que si le FdG est absent du 2eme tour il faudra voter Hollande. L'important étant de sortir Sarko et son clan.
Mais............ qu'en sera t'il ? Pourquoi ne pas croire en la présence du FdG au 2eme tour? Il faut y croire, tous autant que nous sommes !
Mr ONFRAY aurait-il reçu une fois de plus des menaces pour son soutient d'il y a quelques mois déjà à JL Mélenchon? Retournerait-il sa veste ? La déception me touche mais je n'oublie pas la période ou nous nous trouvons, la période de notre montée en conviction, la période des tempêtes toujours bien présente.La stratégie politicienne ne suffira pas à convaincre le plus grand nombre, seul le programme humain du FdG apporte de la couleur dans les perspectives d'avenir pour le vrai changement, celui qui fait déjà peur à ceux qui nous soumettent à une parodie de démocratie où "certains" sauraient mieux que d'autres ce qui est bon pour nous. Seul le programme et les discours explicatifs du candidat de la "gauche", le seul qui peu revenir aux valeurs de laïcité et d'harmonisation de la qualité de vie, peu nous faire entrevoir un avenir plus humain.
Si le discours de Mr Hollande ressemble à un roman qui lui fait passer ses rêves dans l'âme le nôtre est radical, il faudra partager, de gré ou de force! Moi, je partage déjà de force, étant taxé à la base mais j'ignore ou passe cette cotisation forcée?
Il faut changer le rapport de force s'établissant dans le ventre de l'UE, Mr Mélenchon est celui qui viendra en "aide" à ces personnages tellement mous et incapables qui suivent docilement leur maître...
Assez d'humiliation, de vains espoirs et de mauvaise foi, Mélenchon présisons!
Le flux fonctionne ! La bastille en direct : ICI
Bonjour à vous,
Alain S-P, 14h27, Papinard 33, 14h49,
je suis déjà écoeuré de ne pouvoir être présent à cette prise de la Bastille, alors pas la peine d'en rajouter s'il vous plaît...
du calme s'il vous plaît, on sent un léger anticommuniste chez vous, les communistes n'y sont pour rien (de cette mise en avant du PCF), nous sommes un Front de gauche, (UN Front de Gauche) les journaleux on n'y peut rien, c'est eux qui sont responsables, et eux seuls...
(je sens peut-être qu'un troll ne s'y prendrait pas autrement non ?)
alors faites attention s'il vous plaît, (vous dites goulags etc.)
A surveiller.
Bien à vous.
bonjour, voilà j'essaye de lire le plus de commentaires possible mais je ne lis pas tout il y en a tellement (et c'est super) par contre j'aimerais que l'on arrête de parler du second tour (on aura 15 jours pour le faire) FH ou pas FH on s'en fiche pour l'instant car le premier tour est a porté de mains je le sens, il faut convaincre autour de nous c'est la seule façon.Alors on y croit et on verra
Le FG un message d'amour, a l'etre humain!
Tous à la Bastille ( malheureusement je n'ai pas pu venir, merci la SNCF!)
Je trouve que la reprise de l'événement par les médias est presque inespéré. Je pensais qu'il serait relayé comme la manif européenne. Sans grand intérêt. Ce mouvement intéresse donc les médias et tant mieux. La simple visite au salon du livre de Hollande parait bien fade. Les politiques commencent à réagir. C Duflot pense que Jean-Luc Mélenchon fait une politique nostalgique l’œil dans le rétroviseur. IL vaut mieux une politique à l'ancienne qui marche, qu'une politique qui rassemble trois pour cent, Mame Duflot :o)
Merci Lecabestant pour le lien !
Merci pour ton lien, Lecabestan (430) car sur BFMTV, c'est vraiment trop nul, de la pub sans arrêt !
Bonjour Jean-Luc, bonjour àt outes et tous,
@ Jean :
Jean-Luc l'a dit et répété. il n'ira pas dans un gouvernement PS. Comme il l'a dit et répété, il n'a pas quitté le PS pour les rasions que l'on sait et créé le FdG pour ensuite participer à un gouvernement qui mettrait en place des mesures situées à l'opposé de celles de qui figurent dans le programme partagé. ça vaut également pour le Parti de Gauche. Quant aux autres composantes du FdG, comme il l'a dit et répété, elles ont un statut propre et décideront donc en interne et selon leur statut s'il faut ou pas qu'elles participent à un gouvernement PS. C'est suffisamment clair, non ? Si tu veux faire en sorte que les communistes soient dissuadés de participer finalement à un gouvernement de FH, il suffit simplement de glisser un bulletin Mélenchon et qu'on soit le plus nombreux possible à faire de même. Alors au boulot auprès de tes collègues, amis et parents ! Le résultat du 1er tour, c'est toi qui le fera !
Amicalement
Bonjour Monsieur Mélenchon,
Je n'ai pas trop saisi votre argumentaire pour Jean-Marie Le Pen et encore moins jouer sur le mot "torture".
J'avais utilisé le mode "contact" pour vous faire parvenir 2 pages fraichement scannés, peut être que c'est parti à la poubelle.
Donc je vous redonne le lien d'un jugement de 1986 tirè d'un dossier du canard enchainé.
Canard spécial Le Pen
Qui pourrait être intéressant pour d'autres..
Et plus récent c'est le journal "le monde" qui gagne son procès contre Le Pen en 2003.
Torture Algérie Le Monde 2003
En gros il est avéré que Mr Le Pen a bien torturé en Algérie, mais il est amnistié.
Un peu comme le sang contaminé "coupable mais pas responsable".
Et pour aller plus loin, si j'ai bien suivi, vous parlez de "sang sur les mains.".
Et si on oublie la torture, tout soldat qui fait l'Indochine et l'Algérie en ont. Il suffit de tirer.
Sur ce bonne journée et bon courage.
120 000 annoncés !
génial pour le flux, je m'éclate, ça compense de pas y être ^^
Un grand merci ! Lecabestan
Il a raison Mélenchon, il a raison.... !
Et les autres candidats le savent, et les médias aussi, mais ils ne veulent surtout pas le dire
Nous savons tous que la Bastille est un symbole....
Et Le Front de gauche au second tour sera plus qu'un symbole.
En cas de duel Sarkozy Hollande je voterai "nul"....enveloppe vide.
Et ne pas voter Hollande au second tour est un minimum ! C'est clair !
Je ne voterai pas Hollande, et en cas de duel Sarkozy ou Hollande en face de Le Pen j'irai à la pêche !
En effet, Chirac nous a déjà fait le même coup en face du Front National en 2002 !
En effet, pourquoi voter entre Sarkozy ou Hollande pour avoir le même monde banquier libéral ?
Ensuite tout se jouera aux législatives : Si Sarkozy passe nous pourrions avoir un parlement Front De Gauche, et si Hollande passe, alors nous aurions donc un parlement UMP ? J'en frissonne… Brrr !
Seule possibilité : voter et dire de voter massivement pour le Front de Gauche dès le premier tour !
Jean 410 Vous avez bien raison! Il sont bien tous les mêmes, y'en a pas un pour rattraper l'autre. Vaut mieux aller faire les soldes.
@Maxou 431 (au sujet de mon message 418 et de la réponse 420)
Détrompe-toi, Camarade Maxou.
Il n'y avait RIEN d'anti-Communiste là-dedans !
C'est simplement une constatation. Je pense la même chose que toi des média, seulement je remarque, parcourant les forums et les sites d'information, que l'argumentaire foireux sur le goulag, les chars soviets sur les Champs Elysée et toutes ces conneries, est régulièrement repris. Et beaucoup utilisent le mot "communiste" péjorativement.
Je suis comme toi dégoûté par de tels raccourcis et une telle propagande.
Ce que j'ai voulu dire, c'est qu'il ne faut pas négliger cela. Ca existe.
Insidieusement, les média vont recourir à ce genre de raccourci et il me semble qu'ils commencent.
Comme s'ils préparaient le terrain lexical (cf: le 20 Heures d'hier sur TF1) : Mélenchon = Communiste et le réduisait à cela.
Je n'ai jamais dit qu'il ne fallait plus prononcer le mot COMMUNISTE, j'ai simplement mis l'accent sur le fait que quand un journaliste semble trop insister, semble trop vouloir réduire le mouvement du Front de Gauche (car c'est ça qu'ils cherchent à faire, à mon sens), il est bon de rappeler qu'à côté du PCF, se joignent des dizaines d'autres tendances.
Comme toi, je n'ai pu me rendre à la Bastille aujourd'hui, je me console en regardant sur Dailymachin.
Bien à toi.
Le discours de Jean Luc Mélenchon est annoncé en direct sur BFM TV et sur I-Télé....
Je suis surpris de voir ces deux chaines relier la manif'du "Front De Gauche", qu'ils fustigaient encore hier au soir et ce matin même !
Le Front de Gauche aux infos sur BFM TV est aussi surprenant que de voir un poisson dans une prairie !
Cela prouve que le Front de Gauche commence à déplace les coeurs et les foules !
Comme quoi, même ceux qui ne peuvent pas suivre les 100 000 personnes à la Bastille, pourront les suivre à la TV !
Cela réchauffe les coeurs !
Et prouve que le Front de gauche est un grand espoir et une force vive.
L'Humain d'abord !
Mais qu'est ce que je suis triste de ne pas être avec vous a cette heure !
Pour Anna (397) : bonjour Anna, le problème est de se sentir censurée sur un blog où je pensais trouver une certaine liberté de "dire" bien entendu toujours avec modération. Mon message et celui de la personne que je citais n'étaient ni agressifs ni vulgaires ; j'exposais une idée : je disais simplement que nous étions très nombreux dans mon entourage à voter FdG mais à ne pas vouloir, au cas au Jean-Luc Mélenchon ne serait pas au second tour, être appelés à voter pour le PS ; ceci pour ne pas compromettre la grande marche de ce mouvement... et que Jean-Luc Mélenchon devrait laisser ses électeurs prendre leurs responsabilités. Bien sûr, pour ma part, dans l'isoloir je sais que je vais devoir voter contre Sarko, donc PS ! Je persiste à espérer que la vraie gauche soit au deuxième tour...
C. Duflot et "la politique de Jean-Luc Mélenchon dans le rétroviseur"; quel mépris ou quelle ignorance ! A-t-elle bien saisi que pour savoir où on va -surtout face à la crise inédite d'aujourd'hui- , il faut savoir d'où l'on vient... Et 1789, la Commune sont nos racines, notre identité républicaine, que des jeunes et moins jeunes ont envie de (re)découvrir, ou qu'ils ont envie d'entendre
Dommage que le discours soit si court !
En tout cas cette ambiance fait chaud au cœur.
@Lecabestan
Merci pour le lien ! Quel cadeau! On lache rien! rien!
@ Madiran
Hier c'était la Le Pen toute la journée. Ils font le boulot c'est tout.