19mar 12

On s'est retrouvés !

De la fête aux larmes

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Communiqué de Jean-Luc Mélenchon

Le 21 mars 2012

L’identification du criminel dégénéré qui nous défiait est une bonne nouvelle. Je félicite la police nationale et salue très chaleureusement ceux qui ont été blessés ce matin au cours de l’opération. Si les informations de la matinée se confirment nous serons d’autant plus déterminés à combattre tous ceux qui ont en commun la haine des autres, la guerre religieuse et les autres habillages de la démence criminelle. Dorénavant notre premier devoir est de lutter contre les assimilations et stigmatisations haineuses à qui cette situation pourrait servir de prétexte.

Ce matin la fête est finie, déjà. L’idée de nos pauvres petits assassinés et de ce criminel qui court nous déchire le ventre. En une seconde, sitôt qu’on sait, on s’identifie. Nous sommes tous les parents foudroyés, ce sont nos petits qui nous ont été arrachés ! De toute part on m’assaille pour que je fasse je ne sais quoi. J’écris. C’est le mieux. Un communiqué. Rien ne serait plus obscène, selon ma manière d’être, que d’imposer le fracas et les bousculades de la campagne présidentielle aux familles et aux enfants qui vivent cette horreur. Chacun choisit sa façon de dire. Mais le plus urgent du point de vue de la vie commune que nous menons ensemble dans notre pays est de se sentir et de se montrer unis étroitement dans la compassion. Aucun criminel ne doit s’attendre à autre chose qu’à un mépris universel. A l’antique, il ne faut pas prononcer leur nom propre pour qu’ils n’aient pas droit à la renommée que l’ignominie peut donner. On dira le « fou », le « criminel », le « détraqué », pour que les autres dérangés qui errent n’aillent pas se rêver une part de notoriété au prix du sang. Si la suite montre qu’il y a une motivation, en réalité une prétexte et une croûte sur la démence, on aura soin de ne pas la mettre en scène. Ces enfants, comme ces militaires assassinés, sont nos enfants à tous. Un point c’est tout ! Je suis certain que la police et la justice vont rattraper le criminel sous peu. Citoyens policiers, vous n’avez pas besoin qu’on vous le dise, mais quand même je le fais : mettez les bouchées doubles. On compte sur vous. On a besoin pour la paix civile que vous régliez ça très vite. Pour l’heure, nos cœurs saignent.

C’était seize heures place de la Bastille. Eric Coquerel puis Marie-George Buffet venaient de quitter la petite tente où je terminais de préparer mon discours. Sur les écrans nous suivions la suite de la marche que nous venions de finir puisque nous marchions dans un improbable « carré de tête » pourtant précédé de plusieurs milliers de marcheurs ! Entrent Gabriel Amard, l’homme de l’organisation logistique et François Delapierre. Ce sont mes compagnons de combat depuis des années bien qu’ils soient plutôt jeunes. Nous avons les mêmes codes les mêmes mots pour désigner les choses. A leurs mines exaltées et à leurs sourires ennuyés j’ai compris qu’on allait se dire des choses peu banales. Alors j’ai su que nous avions atteint notre objectif. Ils sont venus me poser le problème le plus extravagant que j’ai jamais rencontré dans mon parcours d’orateur politique. Un problème technique. Résumons en mots aussi brefs que furent les leurs.

« La place de la Bastille est pleine. Les avenues et les rues immédiatement adjacentes se remplissent. Les issues de dégagement de la place seront donc bloquées dans peu de temps. Le parcours jusqu’à Nation est toujours plein. Et la place de la Nation ne s’est toujours pas vidée ». Pour décoincer un système qui est déjà quasiment incontrôlable, il faut vider la place de la Bastille ou du moins la débonder. Trop de gens commencent à s’écraser sur les barrières, notre propre service d’ordre ne peut plus circuler, les véhicules de secours ne pourraient pas passer, il y a beaucoup d’enfants au milieu de la foule. Bref il y a danger. Je dois donc limiter la durée de mon temps de parole. « On pense qu’une fois que tu auras fini, les hymnes étant chantés, la place se videra. Ton discours étant filmé il pourra être diffusé une seconde fois quand la place se sera remplie une seconde fois. Mais là encore il ne faudra pas bloquer trop longtemps car la place de la Nation continue de se remplir » De cette façon le flux sera possible. J’approuve le dispositif qui m’est proposé. Je me suis donc adapté. Faire plus court que les trois quart d’heure de prise de parole prévue sur le format de notre premier meeting place Stalingrad en juin dernier.

Commence un exercice littéraire dont à la vérité je suis très gourmand : la contraction de texte. Merci aux années de travail la plume en main et aux maîtres qui m’ont enseigné la littérature. Le défi me galvanise. Je change la musique, je change le rythme, j’allège la phrase, je reprends tout le travail d’envahissement du texte dans mon esprit. Tout cela ce sont des images. Car je n’écris rien. Juste un plan posé sur un format à l’italienne. Il faut avec un quart d’heure de moins, déchirer le ciel et m’envoler avec le génie de la Bastille. C’est une image, bien sûr, chers lecteurs nouveaux venus ici qui ne connaîtraient pas ma façon de dire. Je répète la voix haute les quasi vers que j’ai improvisés dans mon esprit : « Ça se voit, ça se sent, ça se sait, le printemps est dans trois jours. Chaque matin qui commence la lumière étend son domaine dans la journée, la nuit recule. Viennent le temps des cerises et des jours heureux ». Le moment politique y est, et les deux programmes : la Commune de Paris et le Conseil National de la Résistance. Plus une touche empruntée au phrasé des révolutions de l’Amérique du Sud : « Se ve, se siente, Allende esta présente ! ». La maquilleuse tâche de faire son travail tandis que je suis déjà ailleurs ruisselant d’adrénaline. Son sourire apaisant me tient vaguement au sol. Ça y est je dois y aller, la chef de l’escouade vient me chercher. Passage dans le carré des dirigeants du Front de Gauche. On se tombe dans les bras. Martine, Marie-George, Danette en chaise roulante, tous, toutes, et Pierre Laurent, si ému tandis qu’on n’en finit plus de se taper dans le dos. Tous nous savons que la partie est gagnée.

Car pour nous l’événement ce n’est pas seulement le discours. Le discours compte bien sûr. Celui-là comptera, je le sais très bien et je ne fais pas le faux modeste. Mais l’important c’est la marche. Car la marche c’est l’implication populaire concrète. Une action à laquelle chacun participe et fabrique de soi-même. Tout le monde le savait en venant ! Tous sont venus pour cela. Chacun a compris ce qu’il devait faire ce jour-là non comme un badaud mais comme acteur à part entière de cet événement. Les délégations ouvrières des entreprises en lutte s’étaient réparties tout au long des vingt-sept cortèges. Certaines venues de bien loin et partie fort tôt le matin, qui en co-voiturage, qui en car, qui même en avion comme ceux de Bastia ! La réussite du rassemblement tenait à sa forme joyeuse, bonne enfant, faites de sourires partagés et de mots narquois ! Dans les rames de métro, à l’aller et au retour, des groupes chantaient et scandaient encore des slogans. Des chars défilaient, les pancartes les plus inventives pullulaient. C’est cela l’événement : la naissance d’une force consciente, active, politiquement éduquée, autonome qui agit sans besoin de consigne ni organisation infantilisante comme chez les gros bonnets du showbiz politique. Voila pourquoi nous sommes les plus forts et que notre heure est inéluctable. Que ceux qui en doutent voient Ridan, courageux et facétieux aller chanter chez Hollande et les précieux pour leur dire à la fin qu’il votait Front de Gauche. Et toute la salle d’applaudir réduisant à néant le flot des postures prétentieuses dont j’avais été accablé peu avant.

J’ai donc enlevé un quart d’heure de discours. Et tout s’est passé tranquillement comme mes amis l’avaient prévu. Le soir venu, les responsables du service d’ordre m’ont raconté ce moment d’angoisse qu’ils ont vécu quand tout était bloqué et que mon discours stoppait l’écoulement depuis Nation, qu’on commençait à se bousculer et à envahir un nombre croissant de rues entre Nation et Bastille. A la joie et le bonheur de notre éblouissante réussite s’est ajouté un moment terrible de peur rétrospective.

Des couinements fielleux des jaspineurs et politiques hors sol, qui miaulent ce matin leur jalousie blasée, je me console en pensant à ces magnifiques militants que j’ai vus hier à la manœuvre. Je suis très fier du sang-froid de l’organisation de mes camarades. Comment pourrions-nous avoir l’audace d’appeler à une insurrection civique si nous n’étions pas capables de cette superbe discipline d’action ? Les gens qui se sont spontanément relayés par centaines pour donner le coup de main savent que nous sommes une force responsable, stable et forte ! Contrôlant le déroulé de la marche, le service d’ordre du PCF sous la direction de Xavier, a fait une tâche politique formidable. Quatre cent camarades disciplinés ont fluidifié le parcours en dépit de tout ce qui s’y opposait. C’était le poste le plus exposé et incertain car c’est celui du mouvement. L’amont commande l’aval comme on l’a vu. Fantastique ! Pas un incident, pas une casse, des gosses extraits à la chaîne. Sur la place et sur les camions deux cent pégistes, répartis en trois escouades sous la direction générale de Benoît, ont essuyé un rude baptême du feu avec plus de cent engagés volontaires, filles et garçons. Ils ont diffusé deux tonnes de matériels, quadrillé la place et son flux. Valérie, la musicienne et Manu, le docteur en maths, dirigeants sur la place ont tenu la place sans répit de quatre heures du matin à vingt heures le soir ! Autour de moi, qui suis devenu un problème physique non négligeable en raison des mouvements imprévus que mon passage peut provoquer, l’escouade a souffert chaque fois qu’il fallait me faire passer d’un endroit à l’autre. C’est à peine si je reconnaissais mes camarades de la première escouade tant on devait « faire vite », la consigne générale s’agissant de mes déplacements. Laurent, l’instit spécialisé, Clémentine l’étudiante, Henri mon pote le cadre télécom, Hubert, Nathalie, Sakina, tous âges toutes professions, soudés comme les doigts d’une main, eux parmi qui j’en connais qui ne faisaient pas une heure de politique il y a encore un an ou deux et que je vois ici, le sourire aux lèvres ou bien le visage tendu par l’effort et la fatigue, manœuvrer comme une force aguerrie ! Ils concentrent ce que je comprends et ressens de ce qui se passe dans notre campagne. Le processus de la révolution citoyenne c’est celui de la montée de cette insurrection civique et du mouvement politique cohérent qui la porte et l’organise. Amis qui êtes venus, aucun effort n’a été perdu. Le respect dû à ceux qui ont fait des sacrifices pour être là s’ancre dans la claire conscience du travail qu’il nous reste a accomplir. Car il faut penser à la suite. Les mobilisations suivantes. Et notamment les deux répliques prévues à Toulouse et à Marseille. Nous avons un plan de marche qui commence le 18 mars mais s’étend bien au-delà. L’insurrection ne se décrète pas, elle se construit.

Le monde pourri où l’imaginaire d’un misérable détraqué prend pour cible des enfants finira.


1  963 commentaires à “De la fête aux larmes”
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  1. de passage 54 (64) dit :

    @432

    Des oeillets, j'en ai cherché chez les fleuristes, avec dees amies. mais il n'y en avait pas, ou plus.

  2. cantalou dit :

    @Patricia Tutoy 212
    Un énorme merci pour toutes tes photos.

  3. En faisant de la surenchère xénophobe, l'UMP fait péter un cable aux fachos. En re-servant la stratégie de Mitterrand: faire de l'angélisme pro immigrés, "assistés" etc, pour exaspérer les beaufs et les inciter à voter plus dur que droite, donc FN, et sucrer ainsi des voix à Sarko, le PS a lui aussi sa part de responsabilité dans ce qui vient d'arriver.
    L'UMP et le PS a donc encore une fois provoqué un fait divers, mais cette fois si grave que nous proposons sur notre blog de porter plainte contre ces deux partis pour incitation à la violence et au racisme.
    Ce serait un magnifique geste citoyen (nous avions déjà en 2007 porté plainte contre Sarko, sous divers motifs)

  4. JM77 dit :

    A propos de sondages, le dernier IPSOS nous donne à 11,5% ! IL date du 19 mars donc l'enquête a du être faite le 17 et 18 donc avant la Bastille !
    Pour les sondages sur le site EPOC vous avez tout !

  5. Max Linder dit :

    @ WebMestre
    Salut Camarade, c'est sympa de m'avoir répondu et déjà mis le lien sur ce blog. Le hasard fait que je viens de recevoir un mail du Front du Logement auquel je suis signataire, et donc j'ai une adresse de réponse. Bon courage, et merci pour ton job, il est vital pour nous.

  6. julie dit :

    vidéo 17 mars FCPE ici

  7. claude46 dit :

    Quel contraste entre l'immense rassemblement à la Bastille de tout un peuple joyeux, combatif, plein d'espoir parce que conscient de construire par lui-même une société où d'abord l'humain va compter et cet acte criminel perpétré par un déglingué du cerveau, un monstre assassin de militaires et d'enfants. Je partage totalement l'écrit de J-L Mélenchon au début de sa note concernant cet acte odieux."Rien ne serait plus obscène, selon ma manière d’être, que d’imposer le fracas et les bousculades de la campagne présidentielle aux familles et aux enfants qui vivent cette horreur". Réaction digne et humaine toute à son image. Et j'apprécie la conclusion de cette note lorsqu'il écrit "Le monde pourri où l’imaginaire d’un misérable détraqué prend pour cible des enfants finira.". Une phrase qui engage l'avenir et nous conforte dans notre combat pour une vie meilleure. Que tout cela est loin des flots de commentaires de ceux qui avec des sous-entendus tentent de récupérer peu ou prou cet atroce événement par de sordides calculs politiciens. Ainsi donc, avec cette idée opportuniste, il faudrait stopper net la campagne présidentielle ! En quel honneur ? au contraire, comme le déclare J-L M à la presse "des dégénérés criminels ne doivent pas avoir l'illusion qu'ils puissent acquérir une espèce de notoriété de l'infâme, en ayant réussi à bloquer tout le pays en ayant assassiné des enfants". Et notre candidat ajoute "poursuivre la campagne, c'est un acte de résistance morale, intellectuelle et affective poursuivant "cette violence, personne ne pouvait l'imaginer en France. C'est un grand changement, il faut réfléchir et trouver les moyens de répliquer". Nous avons déjà déblayé le terrain. On tente de nous freiner...

  8. Adrien dit :

    JL Mélenchon :
    11.5 % chez IPSOS.
    Ils le font monter au compte goutte 1/2 point après la journée du 18 !
    Comme le dit JL Mélenchon "vous serez surpris".
    Pour ma part vu mes stats j'avais prédit entre 80 000 et 100 000 à la bastille !
    et j'ai gagner le champagne parié il y a 2 mois sur les deux chiffres ! 3 chiffres pourra pas !
    Mais 3ème sûrement second pas impossible.
    Les meetings de Toulouse et Marseille seront déterminants.
    Le problème est le risque d'annulation sur Toulouse avec les mesures extrêmes mises en place ; comme par hasard, pas après les premiers problèmes de Toulouse puis Montauban.
    Si ces décisions avaient été plus rapides, peut-être que le dernier drame n'aurait pas eu lieu. Alors pourquoi avoir attendu après le 18 mars pour décider ?
    Question qui reste posée.

  9. la pavana dit :

    je te soutiens Jean Luc Mélenchon pour ta position courageuse sur le drame de Toulouse RESISTONS ! rendez vous le 5avril!

  10. Michail Rosenblum dit :

    @JM77#462

    Non le dernier IPSOS R du 19/03 est un sondage dit "Rolling" qui a été fait du 13 au 19/03, pour partie par téléphone et par internet, les autres instituts et l'Observatoire des Sondages ne considèrent pas ce type de sondages comme étant fiables ni sérieux. (cf le lien précité)
    Les sondages IPSOS R se veulent des "Rolling Poll" mais ce sont des "Push Poll", c'est un truisme que de le dire !

  11. Aurélien dit :

    Vive le FG. La justice et le peuple triompheront.

  12. eva_bien dit :

    Un sondage place Mélenchon un point derrière Bayrou

    Dans une enquête Harris Interactive pour VSD rendue publique, mardi 20 mars, l'écart ne se resserre pas qu'entre François Hollande (28 %, +1) et Nicolas Sarkozy (27 %, +2). Marine le Pen cède deux points à 16 %, François Bayrou un point à 12 % mais Jean-Luc Mélenchon, qui en gagne deux, n'est plus qu'à un point du candidat du Modem, 11 %.

  13. Germinal 93 dit :

    @ Jean-Luc Mélenchon
    Avec toi. Merci. Bravo.J'y étais, avec ma belle: 153 ans à nous deux.

    @ Exigeant - 434
    Quelles magnifiques images! Elles seront vues autour de moi. Dignes de figurer dans un livre d'Histoire. Dans un livre d'Art.

    @Charles 343 et @Antigone 347.
    Merci.J'ai tout compris.Il faut que j'apprenne à faire court.Dimanche,Jean-Luc nous a montré le bon exemple, au bon moment,au bon endroit.Le bavardage n'est pas une vertu révolutionnaire.La vigilance oui

  14. malako dit :

    @jeanne 352
    Désolé mais il faut que je retrouve ce livre ancien sur la commune qui citait les réactions des gens de l'époque. Parmi ceux-ci il y avait des extraits d'écrits de Sand (qui avait participée a la création de l'Humanité) crachant hélas sa haine contre les communards. Peiné à l'époque par cette attitude. Je vais essayé de remettre la main sur ce livre pour vous répondre.
    Personne n'est parfait ! Dommage j'aimais bien Sand !

  15. daniel martin dit :

    je vais encore plus loin que les sondages apres cette magnifique journee du 18 mars
    je suis CERTAIN que nous sommes tout prets des 15% et que tout est fait pour occulter cette verite par ces instituts de sondage a la botte des medias et du pouvoir en place ! je n en veux pour preuve que les reactions des autres partis politiques qui commencent serieusement a s affoler....
    de meme les reactions de mon entourage me confortent en ce sens.
    nous serons au second tour, nous serons au second tour ! il faut que chaque militant/sympathisant fasse un maximum d effort de conviction autour de lui, au boulot, dans les commerces, partout !
    resistons !

  16. Redon dit :

    En juillet, quand Hollande était largement en tête, j'avais pronostiqué que son concurrent serait capable de tout, même d'un attentat, pour placer son programme sécuritaire et se faire élire. Trop belle occasion que ce drame de Toulouse, hélas inévitable avec les surenchères UMP et FN. Je n'accuse pas mais c'est trop de hasard.
    Quand à la Bastille, record de rassemblement autour d'un candidat, habitant la France profonde, je n'ai eu d'écho que par Internet, les médias étant avares d'informations. Mais plus de 100 000 manifestants-supporters, un rccord historique.
    On continue pour la première place du Front de Gauche.

  17. Antibrouillard69 dit :

    Pendant qu'ici, au milieu du flot, certains démasquent le brouillard de guerre habituel, d'autres découvrent les rudiments d'une dialectique pour contrer le dominant actuel empêtré dans sa crise systémique habituelle aussi.
    Mais une bonne proportion aussi de préoccupations, émerge et déborde le thème du blog. Comme c'est une nécessité, elle s'impose d'elle-même ! Le peuple à faim ! Le peuple ne danse plus !
    Je le redis, nous les "anciens" sommes émus ! Nous savons aussi, que passé l'effet "messianique", Il est de notre conscience politique de collaborer au Parti, pour transmettre les armes déjà forgées dans des luttes passées bien plus sanglantes. Quant à nos postures, elles seront surmontées par ces jeunes à qui nous avons une dette à rembourser (...).
    Confiance (et contrôle !) dans un Parti qui n'était qu'endormi, mais qui à une grande efficacité au combat, car c'est un combat sans bisounours, comme on dit aujourd'hui, qui reprend.

  18. Alain Losco dit :

    Un grand bravo et un grand merci aux camarades de l'usine aux militants qui ont organisé cette grande manifestation populaire qui n'a connu aucune annicroche c'est un exemple de dévouement, d'éficacité et d'enthousiasme nous leur devons ce succès encore merci

  19. Boutevin dit :

    C'était un moment intense, dense d'où se dégageait une énergie et une joie qui semblaient être enfouie au plus profond de chacune des personnes présentent à ce rassemblement. Cette impression diffuse d'être là, ici et maintenant, pour défendre des valeurs communes, une façon de penser son rapport au monde. J'ai en mémoire des scènes que l'on ne voit pas dans des manifestations ordinaires. Non, hier ce dix huit mars 2012, c'était autre chose, autre chose de plus fort, de plus grand que soit. On le devinait, cela nous dépassait sans nous échapper.

    Je revois cette femme, ses deux enfants, l'un dans sa poussette qui rigolait, l'autre d'une dizaine d'années qui semblait incrédule face à sa mère qui dansait au milieu du boulevard Henry IV, et son mari qui la filmait avec son téléphone portable. Sa danse un peu désordonnée mais plein de vie et de grâce, conférait à ce corps une liberté et une force plein de délicatesse. Elle était libre et belle. J'ai croisé également, plusieurs fois durant cette marche soutenue et rapide, comme pour rattraper tout se temps perdu ces vingt dernières années, des personnes qui versaient quelques larmes.Moi même, en arrivant sur cette place, une émotion soudaine et incontrôlée m'a submergé. Je sentais au plus profond de mon être cette impression diffuse d'écrire modestement une partie, infime, de l'Histoire de ce pays, de mon pays. J'ai repensé à mon père que je n'ai pas connu et qui fut résistant avec son frère puis qui à la Libération intègrera l'armée Française pour libérer l'Europe du joug nazi.
    Et le lendemain, les larmes, mais d'une infinie tristesse devant cette violence immonde et les tentatives sournoise d'instrumentaliser l'émotion de toute une nation. Alors, oui nous devons continuer de nous battre pour une...

  20. Nadine dit :

    MERCI, merci pour ces mots.
    Les mots qu'il fallait dire après cet acte odieux, les mots qu'il fallait marteler après "ça".
    Ne pas aller sur place, ne pas se servir de ces faits qui en entraîneraient d'autres forcément, ne pas ignorer l'horreur mais dire FORT, TRÈS FORT : ce n'est pas le mal qui guide ce pays, qui fait stopper la démocratie, c'est NOUS. Nous qui aimons les autres, nous qui les respectons, nous qui haïssons la violence et la condamnons, nous encore, qui sommes depuis longtemps vigilants sur les débordements verbaux et les actes des décideurs qui hélas, banalisent trop souvent la haine de l'autre.
    MERCI d'avoir dit haut et fort, écris serait plus juste à dire, ce que mon cœur et mes tripes souhaitaient entendre... de la part de tous !
    "ON" dit que vous êtes un gouailleur, que vous utilisez le verbe haut dans les tribunes. Moi, ce soir, je vous sens humble et recueilli, je vous trouve respectueux des familles et des français. Vos mots sont des "cris silencieux". Vous êtes là, juste là au bon endroit, sans envahir de présence ni de calculs politiques ceux qui souffrent le plus de ce drame. Simple rappel de ce que nous sommes, une façon de continuer sans baisser la tête et sans glorifier la violence d'un taré. Pour cela, je souhaite que vos mots circulent et circulent encore et soient le modèle de ce qui aurait dû être dit et fait par tous : je ferai connaître et suivre vos mots, ce sera ma façon à moi de dire...
    Nadine

  21. Colonel Walter Kurtz dit :

    Avis à tous, et surtout aux marseillais et aux citoyens de provence : JC Gaudin, le maire de Marseille viens d'informer le FdG par courrier électronique, que le meeting de Marseille qui devait avoir lieu sur la plage du Prado est annulée.
    Par communiqué, le Front de gauche s'étonne du "revirement" de la municipalité, après la manifestation géante à Paris qui a rassemblé des dizaines de milliers de personnes place de la Bastille dimanche 18 mars.
    Ce lieu avait pourtant été choisi en lien avec les services de la ville. La municipalité n’a aucun argument sérieux pour justifier son revirement" d'après le directeur de campagne du FdG, François Delapierre.
    "La seule explication de cette décision, c’est que la droite prend peur devant la progression du Front de Gauche. Le FdG appelle tous les citoyens à dénoncer cette attitude. Aussi, et sans attendre, le FdG a déposé un parcours de manifestation en préfecture au départ du Rond-Point du Prado.
    En ce qui me concerne, j'ai déjà interpelé le Maire UMP de Marseille par courrier électronique, sur le site de la mairie, pour lui demander de bien vouloir reconsidérer sa décision.
    Plus ils nous taperons dessus, plus nous nous renforcerons.
    De toutes façon, que le meeting du FdG à Marseille se fasse dans une cave d'HLM ou un sous sol de parking, on y sera.
    Place au Peuple !

  22. sergio dit :

    @ Romain Jammes - 444
    Très bonnes photos mais pourquoi ce titre déjà adopté pour ta 1ère série "Frustrés du 18 mars" ?

    @ tous
    Merci pour vos commentaires nécessaires à mon avis au lieu du silence que nous imposait @lexandre du haut de sa chaire de morale mal assumée, à mon avis. J'avais commencé à relever les pseudos de tous ceux qui ont écrit ce que je pense suite à l'affaire de Toulouse mais j'ai vite abandonné car vous êtes trop nombreux de mon avis, à savoir à : - craindre ou déplorer une coïncidence bizarre entre les tueries des militaires de couleur et les enfants toulousains, - déplorer l'absence totale de scrupules des politiciens et dir'de com qui pratiquent une récup'politique à propos de cette affaire, à l'opposé de JLuc Mélenchon et de F Bayrou, sous plusieurs formes : amalgamer lutte de classes et racisme ou violence gratuite de psychopathe; créer un sentiment d'insécurité qui ferait voter pour l'ordre de Guéant et de la Droite répressive extrêmiste de Sarko-Parisot ; occuper le champ médiatique au détriment de la campagne politique engagée et de l'absence de répliques aux propositions économiques et sociales du FdG; interdire les futures manifs, créer des clivages artificiels entre nous.
    J'ajoute à mon dernier post deux points : la dimension antisémite du crime crée un choc légitime mais ne doit pas minorer les autres crimes commis par le tueur et la "folie de la société libérale" actuellement. Enfin, j'écrivais que le reproche de colère par @lex était discutable et que la colère peut cacher coeur et compassion. Et aussi que la logique froide revendiquée par @lex (ou le silence face aux sirènes télécrates) se discutait aussi. Je n'aurais pas dû y mêler le pb des écoles religieuses qui créent des frontières. Je le regrette :...

  23. Alain Losco dit :

    Quelle émotion
    quand nous avons pris place dans notre carré juste derrière les fralib de voir ce monde devant,derrière sur les cotés et le choc en arrivant place de la Bastille que j'ai quitté il y a 30 ans pour m'établir en province la place était déja pleine à notre arrivée la colonne du génie envahie de militants et quand on nous a annoncé que nous étions 120000, l'explosion de joie......!
    Oui ce fut un grand jour, le jour à partir duquel tout devient possible, nous allons réussir,je le sais je le sens.
    Et si le vote utile du 1er tour c'était Jean-Luc Mélenchon !
    n'est ce pas Monsieur Hollande !

  24. lino83 dit :

    @Nadine
    absolument d'accord, l'attitude juste,les mots justes,ne pas sombrer dans la récupération politicienne,voilà ce que c'est que d'être un homme politique responsable
    quand nous en saurons plus nous pourrons agir en conséquence
    en attendant l'heure est au recueuillement

  25. Antigone 34 dit :

    @476 Antibrouillard69
    Attention! vous m'inquiétez : les partis et non pas Le Parti. Et même les partis sont des forces certes, mais ce ne sont pas ou plus les seules façon de s'organiser. Si le FdG permet l'émergence de tous les modèles d'organisations il sera incontournable. N'oubliez pas qu'il y une culture nouvelle chez les jeunes gens, qui est plus horizontale (le net et les réseaux) que verticale et qui manifeste un rejet épidermique de ces dérives centralisatrices qui confisquent le pouvoir. Il y a des communautés de personnes qui agissent sur le réel, dans leur mode de vie (je change et le monde change)et sur les thèmes de la décroissance, des associations qui interviennent sur tous les domaines de notre vie, un mouvement pour le tirage au sort de nos représentants qui nous évitera les erreurs passées du PC ex : R.Hue. Si l'on s'en tient aux partis et pire au Parti on retombera dans l'ornière des élus, des arrivistes de tous poils qui ont sévit (même) au PC et qui nous ont détourné (pendant des années) de la politique, des Robert Macaire. JL Mélenchon nous rassemble parce que l'on sent qu'avec lui on pourra mettre ces questions sur la table même au PG qui doit faire ce travail de réflexion et qui pâtit déjà, en tout cas chez moi, de ces défauts. Je sais qu'il y a une génération qui ne comprend pas ça. Au bouleau camarade, il faut faire cet effort de critique (auto?).Au Venezuela on appelle ça révolution dans la révolution.

  26. Mariane dit :

    Réponse à Simon,

    Merci pour ces belles photos, j'ai suivi la marche sur bfmtv qui était la seule chaîne d'info qui retransmettait le plus d'images, c'était pas le top, mais mieux que rien.
    Evidemment les chaines nationales muettes.
    Sur le Web j'ai trouvé une retransmission des musiciens diffusée sur le site de l'Huma.
    J'aurais aimé voir des images de la foule en déplacement et qui convergeait vers la Bastille...
    C'est pourquoi j'ai apprécié vos photos.
    Moi aussi j'ai été choquée par la réaction de Cécile Duflot : elle se trompe d'adversaire.
    C'est le PS qui trahit les Verts et elle s'en prend au front de gauche, c'est incompréhensible et hypocrite...
    C'est elle qui aurait dû se présenter pour les Verts, peut-être qu'elle est frustrée, c'est pourquoi elle réagit n'importe comment ?

    Mariane.

  27. Menjine dit :

    @Malako 16h45
    Et oui ! Zola, Flaubert, et même hélas Victor Hugo furent opposés à la Commune, George Sand aussi quand elle écrivit à Flaubert :"Quel sera le contrecoup de cette infâme Commune?" ce n'était pas un adjectif bien sympathique et il témoigne de son opposition,toute la correspondance avec Flaubert pendant les événements est du même ton.
    Zola écrivit le dernier volume,je crois, de la série des Rougon-Macquart qui a pour titre La débâcle et qui n'est pas du tout dans la tonalité de Germinal...
    Ces écrivains de génie ne pouvaient suivre finalement aussi loin l'oeuvre incroyable des Communards.Une certaine crainte (effective) de la "populace déchaînée" les en a éloignés, ils n'ont pas compris la formidable libération qu'avaient apportée ces trois mois.
    Quant à Alexandre Dumas fils,sa haine fut d'une violence inouïe une phrase pour dire le personnage: parlant des femmes de la Commune :
    "Nous ne dirons rien de leurs femelles, par respect pour toutes les femmes à qui elles ressemblent quand elles sont mortes".
    Je ne sais ce qu'a pensé G.Sand d'une telle phrase...
    Quand je pense qu'avant hier Cécile Duflot, l'inculte, a osé dire qu'il n'y avait pas de femmes dans cette héroïque première République sociale, non seulement il y en a eu, certaines en sont mortes (les 52 fusillées de la rue du Châteu d'eau par exemple), et elles ont drainé sur elles la haine de tous les nantis et des "journalistes policiers", comme dira Potier.
    Honneur aux communardes! tristesse que ni Sand, ni Hugo, ni Flaubert n'aient rien compris, au rebours de Vallès, Vuillaume et Lissagaray, écrivains et Communards.

  28. marie-france dit :

    Bravo à tous les bénévoles militants, bravo à tous ces mililiers de manisfestants. N'ayant pu participer qu'à travers le petit écran, je peux vous dire que je l'ai fait les larmes aux yeux, me rappelant la grande manifestation à Paris pour la sécurité sociale. Oui, cette fois le loup est sorti du bois, le peuple, ceux que l'on prend pour des moins que rien se remettent à vibrer, à espèrer, à re-découvrir la lutte, la conquête. Oui, Mr Hollande, oui Mr Sarkozy, vous avez raison d'avoir peur.
    Soyons forts au 1er tour si nous voulons influer sur la suite, que tous en soient convaincus.
    Vive cette campagne qui a réveillé le citoyen! Merci Mr.Mélenchon d'avoir permis cela..

  29. Laurent dit :

    Merci pour cette journée magique que je garderais dans mon cœur pour toujours. En misant sur son intelligence et sa responsabilité citoyenne, vous avez rendu au peuple français sa dignité. L'esprit des lumières s'est rallumé tel un brasier dans cette belle France et comme en 1789, nous le porterons sur tout le vieux continent et bien au delà.
    Merci aussi d'avoir rappeler à tous que le plus beau mot de la langue française était Fraternité !

  30. malako dit :

    @jeanne 352
    Mille pardons Jeanne !
    Serai-je sénile ?
    Décédée en 1876, Sand ne pouvait avoir participé en 1904 à la création du journal Humanité.
    Je n'ai pas retrouvé la citation de Sand mais dans le livre "Les poetes de la commune" de Choury, JP Chabrol cite un texte de Flaubert a Sand : " Quels rétrogrades ! Quels sauvages !...C'est la derniere manifestation du moyen age.....on est tendre avec ces chiens enragés"
    Je continuerai mes recherches en esperant que Sand etait moins haineuse a l'egard des communards que ma memoire defaillante le suppose.
    Pardon !

  31. maxou dit :

    Antigone 34 rebelote, Vous ne pouvez vous empêcher une fois de plus d'incriminer le PC, en fournissant encore une fois l'exemple, toujours le même Robert H, etc. etc.
    nous sommes le Front de gauche, donc normalement nous devrions éviter de stigmatiser...
    L'Humain d'abord.
    Max

  32. Michail Rosenblum dit :

    @ass.Renseignements Généreux #462
    Tout à fait !
    Nicolas Sarkozy et ses sbires ont beau jeux d'appeler aujourd'hui à ne pas instrumentaliser les tueries de Toulouse.
    D'une part c'est lui le premier qui les instrumentalise en tentant de faire oublier son rôle de hooligan et d'enfiler l'habit d'une prestance présidentielle qu'il n'a jamais réussi porter pendant 5 ans.
    Ce qu'il ne voudrait pas, c'est que comme le fait si bien Fiachra Gibbons du Guardian dans son papier cité plus haut, (#428) les Français tirent les conclusions qui s'imposent de la haine que lui et ses sbires ont semée et des tueries corrélatives qui n'ont bien sûr pas manqué de suivre.

  33. Bravo pour La Bastille ! Ne lâchons rien car pendant que l'on défilent, les magouilles continues :
    Fraternellement

  34. Gilbert Delbrayelle dit :

    Et comme il faut partager ces moments plein d'espoir, voici le carnet de route de Clément.

  35. Malako dit :

    @Menjine484
    Merci de venir au secours de ma memoire defaillante !
    Pas assez défaillante pour gober les propos de Duflot.

  36. sergio dit :

    fin de mon post : Je le regrette : hors-sujet maladroit qui pouvait laisser penser que le principe des écoles privées religieuses subventionnées aurait eu un rapport avec cette tuerie, ce qui est absurde.
    J'énumérais de possibles approches "théoriques" et froides contre les approches affectives qu'@lex critiquait chez les autres.
    L'analyse revendiquée par notre mor@liste et qu'il n'a jamais proposée d'ailleurs, demande du temps et l'injonction au silence ou la suppression des futures manifs du FdG (Marseille) poussent plutôt à la réaction spontanée de colère. D'ailleurs presque tous ici l'ont faite cette analyse : culture du mépris des autres par les facisants, casse des HP et des écoles faites pour instruire la raison, entre autres.
    C'est "le fou" qui a voulu donner cette idée d'une guerre raciste par les actes ; c'est à nous de montrer qu'elle n'existe pas, de la dénoncer chez tous ceux qui la préparent, lui donnent des lettres de noblesse et l'utilisent pour empêcher par tous les moyens la (Re)conquête sociale par les peuples de leur Histoire à venir.

  37. Antigone 34 dit :

    @ 489 maxou
    Non, je suis heureuse d'être (de nouveau)aux côtés du PC, relisez-moi bien. Mais cette mention au Parti au singulier aujourd'hui est absurde et nos échecs passés viennent des hommes qui ont pris l'appareil. Si nous rassemblons, c'est bien parce que nous sommes pluriels. Le Parti seul ne nous aurait pas(plus) réunis. C'est le sens des premiers mots de JL Mélenchon à la Bastille, du moins c'est bien comme ça que je les ai reçus. Et je suis juste la petite fille d'un des membres fondateurs du PC en Espagne. Donc n'allez pas me taxer d'anti-communisme, c'est trop facile.

  38. Michail Rosenblum dit :

    J'ajouterai qu'à l'évidence JL Mélenchon ne s'y est pas trompé quand dans une déclaration aux médias, il indique qu'il n'y a aucune raison pertinente pour suspendre la campagne, bien au contraire !

    Eh puis quoi encore ? Ils ne doutent de rien ces moins que rien ! Ils vont se gêner ouais les Français pour tirer les conclusions de leurs campagne raciste et des drames que ça entraine et continuer une campagne qu'ils sont en train de gagner !

  39. Antibrouillard69 dit :

    @ Antigone34.

    Merci d'ouvrir un débat citoyen. Il est vrai qu'il subsiste des problèmes de forme, lié à la sémantique, mais aussi de croyance (...)
    Je dois mieux connaitre les sujets que tu évoques, Alternative d'organisation humaine crédible, L'homme dans le nouveau "réseau", Une nouvelle organisation du vote démocratique... pour en penser quoi que ce soit apriori.
    Les dérives des appareils du parti, sont des questions à mettre dans le débat,comme non-tabou !
    Pour l'auto-critique, que j'écrivais il y a quelques jours, ma position,de fait, de petit-bourgeois retombé dans le prolétariat, ne vaut pas autant que la mise en critique commune, de nos idées ici !
    J'évoluerai plus vite au contact de tous. L’intérêt de tous, c'est aussi l’intérêt de chacun, quand chacun s'y met !

    Camarade, tu me fais découvrir des horizons nouveaux et je apprécie

  40. bizzotto dit :

    Bon courage avec nos remerciement pour cette solidarite

  41. Béatrice Scipion dit :

    En vous lisant, je me souviens de ce joli poème de d'Alphonse Daudet : Le sous-préfet aux champs, appris sur les bancs de l'école (j'ai 53 ans) et jamais oublié.
    Beau moment lecture nourri de luttes et d'espoir de tout un peuple !
    Une remarque toutefois : la dernière phrase me semble quelque peu "naïve". Je me permets de faire référence à Émile Durkheim, “Le crime, phénomène normal”.
    "Le crime est normal, parce qu'une société qui en serait exempte est tout à fait impossible ; telle est la première évidence paradoxale que fait surgir la réflexion sociologique".

  42. Stephane B dit :

    A ma connaissance, les deux seuls écrivains "pour" la Commune et qui ont écrit des textes dans le sens des communards sont Victor Hugo (voir « Paris incendié » et « l'année terrible » entre autres), avec un bémol cependant puisque Victor Hugo disait que la commune était « une bonne chose, mal faite ». Il a néanmoins offert asile à son domicile de Bruxelles aux Communards persécutés.
    Le second, l'inégalable Arthur Rimbaud, qui selon quelques informations aurait même été un Fédéré de la caserne de Babylone, mais ne prenant pas part à la semaine sanglante. Il a écrit des poèmes comme « Paris se repeuple » ou encore le magnifique « Qu’est pour nous mon cœur », rendant hommage aux damnés de la lutte sociale. Il a aussi écrit « Le Forgeron » (supprimé des commentaires de ce blog) en hommage au peuple de Paris lors de la prise de la Bastille.
    Les autres écrivains dont Flaubert et Sand (avec une mention spéciale pour Sand, la châtelaine qui traitait ses gens comme de véritables gueux) ont été sans pitié pour les communards, se réjouissant de leurs terribles sorts et les comparant à des animaux. Les commentaires de George Sand dans sa correspondance et son journal intime sont sans appel. Je me souviendrais toujours de son commentaire sur la mort de Delescluze …
    Je m'excuse si j'ai omis des écrivains tels que Victor Hugo ou Arthur RImbaud.

  43. Antigone 34 dit :

    @496 Antibrouillard69
    parceque je sais combien cette remise en question est difficile, je suis émue de votre réponse et en même temps elle me remplit d'espoir. Et je me prends à rêver en vous lisant...si ceux qui sont hors politique hors partis parce que dégoûtés, faisaient à leur tour ce chemin que vous acceptez de faire, parce que de ce côté là aussi il y a du bouleau! Ensemble, nous sommes le nombre ! Merci à JL Mélenchon de nous permettre ça! " Et où on etait passés? où on était disparus tout ce temps? on se manquait, on s'espérait... on s'est retrouvé!"

  44. Poncet dit :

    Stéphane B (492), pourquoi un bémol aux propos de Victor Hugo ? La preuve qu'il avait raison, c'est la façon dont la Commune s'est terminée.

  45. bibi dit :

    374@Alain13
    L'insurection n'a pas besoin d'autorisation !

  46. Poncet dit :

    Béatrice Scipion (496) : tout ce qu'a énoncé Emile Durkheim n'était pas nécessairement vérité. D'une manière générale, beaucoup de sociologues, de scientifiques (notamment à cette époque) ont énoncé des opinions simplement basées sur leur expérience, ce qui ne constitue absolument pas des vérités scientifiques (toute l'épistémologie contemporaine est d'accord sur ce point).
    Que le crime soit "normal" est une chose. Mourir à soixante ans était aussi une chose "normale", avoir treize enfants, etc.
    En déduire qu'une société sans crime est impossible, sans la moindre démonstration, ce n'est pas de la science, c'est de la discussion de comptoir.
    Durkheim a certes fait beaucoup pour la sociologie en tant que discipline instituée, mais nul n'est à l'abri de dire des bêtises. Et l'apport le plus remarquable à cette science ne vient pas de lui mais de son neveu, Marcel Mauss.

  47. GlopGlop dit :

    Bravo Mr Mélanchon pour le succès de cet évènement à la Bastille et bravo à l'organisation des militants sans qui, rien n'est possible.
    De quoi redonner de l'espoir d'un vrai changement contre l'UMP et le PS.

    Dommage que l'actualité du Lundi matin a bousculé la sphère médiatique, reléguant la formidable mobilisation du peuple en dernière page des médias.

    Vous avez mon soutiens et le front de Gauche m'apporte l'espoir d'un avenir plus humain que ces 5 années de "Sarkonnerie".

    Résistance !

  48. Malek dit :

    Monseigneur Gaudin ne veut pas de la populace sur la plage du Prado... et bien moi je descendrai quoi qu'il arrive à Marseille, comme je suis monté à la Bastille ! J'espère que le Front de Gauche trouvera une alternative, car les Marseillais sont avec nous ! Les toulousains aussi ! PLACE AU PEUPLE !

  49. Elisa dit :

    @antigone
    eh bien j'en suis de ces dégoutés. et c'est grâce à la diversité du front de gauche qui empèchera le retour du "centralisme démocratique" que j'ai commencé à le faire ce chemin, pour faire nombre avec vous.
    Et merci à Mélenchon pour son courage.

  50. mercure40 dit :

    @ NationBastille (290)
    Bravo et merci pour cette superbe vidéo


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