18avr 12

Trois jours avant

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J’écris, tard, en mettant de l’ordre dans mes notes sur les événements auxquels je dois m’intéresser dans le flot du travail à fournir ces jours-ci. Il y est question de notre meeting du 19 avril à Paris. Puis de la pauvre trouvaille de Sarkozy sur la Banque centrale européenne. Elle m’a captivé. Elle est si révélatrice de l’abaissement dans lequel le gouvernement Merkel veut tenir le reste de l’Europe ! Ensuite je reviens sur le sondage qui attribuait une majorité à madame Le Pen dans la jeunesse. Puis sur une lettre ouverte que l’oligarque Paul Dubrule m’adresse. Enfin des tentatives de campagnes de boules puantes contre moi, de leur ridicule et de leur signification. Du reste de ce que je dis et fais, vous savez tout en suivant les discours et les entretiens de presse.

Jeudi nous tiendrons le dernier de nos meetings nationaux avant le premier tour de l’élection présidentielle. Ça se passera à la Porte de Versailles. Ce sera un événement, je l’espère et je demande à ceux qui me lisent de nous aider à en assurer le succès. Je prendrai la parole assez tôt. Vers 19 heures 30 maximum en raison des contraintes de diffusion audiovisuelle. Dans le même temps que ce meeting géant, il y aura dans de nombreuses villes des écoutes collectives ou des retransmissions en salle de réunion. Cette journée est donc un temps de mobilisation générale. Elle va nous servir à passer en force le cap de la dernière journée de campagne, le lendemain vendredi, avant la trêve du silence des deux derniers jours. Comme nous ne savons pas ce qui nous attend quand les urnes auront parlé, du meilleur ou du pire, ce sera un moment aussi de fraternité entre tous ceux qui se sont jetés à corps perdus dans cette bataille et qui ne se sépareront plus je le sais bien.

24 heures ! C'est le temps qu'aura vécu le dernier bobard Sarkozyste sur la Banque centrale européenne. L’histoire montre l’ampleur du désarroi du personnage. Et des limites dans lesquelles désormais la France est enfermée par le gouvernement conservateur allemand. Dimanche, à la Concorde, le candidat Sarkozy a repris un argument du Front de Gauche sur la nécessaire évolution de la BCE. J’en rappelle les mots : « Je veux poser le problème du rôle de la Banque centrale européenne dans le soutien à la croissance. C’est une question très importante que nous ne pourrons pas éluder. (…). La crise – et l’Européen convaincu que je suis veut le dire – nous a montré les limites des règles qui ont été fixées dans le Traité de Maastricht. (…) Alors sur le rôle de la Banque centrale dans le soutien à la croissance, nous allons aussi ouvrir le débat. Et nous allons faire avancer l’Europe. » Hormis le fait que nous ne cherchons pas « la croissance » en général mais une relance sociale et écologique de l'activité, nous pourrions être d'accord. Et tout autant quand, toujours sur ce sujet, Nicolas Sarkozy se réfère au Général De Gaulle : « Quand le Général De Gaulle au milieu des années 60 a posé la question de la politique agricole commune et qu’il n’a pas été entendu, il n’a pas hésité à faire la politique de la chaise vide. On l’a accusé de détruire l’Europe, alors qu’à ce moment-là, par cette politique-là, il a construit l’Europe pour les décennies qui allaient suivre ». S'il avait lu notre programme, il saurait que la politique de la chaise vide n'est pas le seul moyen pour créer le rapport de force en Europe. Mais il ne faut pas trop en attendre de lui. Car tout cela est parole verbale. Pour ce qui est de l'action et des décisions, il aura fallu moins de 24 heures pour que Sarkozy capitule.

Dès le lendemain de ce meeting, le porte-parole d'Angela Merkel a fait savoir que « la conviction profonde du gouvernement allemand est que la BCE exerce son mandat de manière totalement indépendante de la politique. Et cette conviction est connue à Paris ». Il a même rappelé qu'« au cours d'une série de conférences de presse, les deux [Mme Merkel et M. Sarkozy] ont professé leur attachement à l'indépendance de la BCE ». Sitôt ce rappel édicté, la droite française a obéi aux ordres de la chancelière allemande. Quelques heures après, toujours ce lundi 16 avril, c'est le Premier Ministre François Fillon qui a entamé le rétropédalage. Sur BFMTV, il a ainsi déclaré : « Le président l'a lui-même confirmé : il ne s'agit pas de renégocier son statut ou de renégocier les traitésv ». Une journée après les envolées de la Concorde, il n'était déjà plus question de toucher à l'indépendance de la Banque centrale européenne.

Nicolas Sarkozy l'a confirmé lui-même ce mardi 17 avril au matin, sur France Inter. Voici ce qu'il a déclaré : « Je suis pour l'indépendance ». Fin de partie ! Puis, pour ne pas avoir l'air complètement idiot, Sarkozy a fait des phrases avec sa bouche expliquant que « justement parce qu'il y a l'indépendance il faut pouvoir discuter. La condition de l'indépendance c'est le dialogue, c'est justement parce qu'on est indépendant qu'on doit dialoguer. Ce qui ne va pas, c'est cette idée folle qui consiste à dire que parce que la Banque centrale est indépendante, on n'a pas le droit de parler, c'est tout le contraire ».

Pas du tout ! L’indépendance telle que décrite par le Traité de Lisbonne interdit formellement ce genre dialogue ! Car il s’agirait d’influencer ses décisions et c’est précisément cela qui est interdit par le Traité de Lisbonne. Le traité est très clair. L'article 130-TFUE consacre l'indépendance de la Banque centrale : « Ni la BCE, ni une banque centrale nationale, ni un membre quelconque de leurs organes de décision ne peuvent solliciter ni accepter des instructions des institutions, organes ou organismes de l’Union, des gouvernements des Etats membres ou de tout autre organisme. Les institutions de l’Union ainsi que les gouvernements des Etats membres s’engagent à respecter ce principe et à ne pas chercher à influencer les membres des organes de décision de la Banque centrale européenne. » Et le mandat de cette banque indépendante est parfaitement délimité. Il n’y est aucunement question de croissance. Quant à l'article 119-TFUE, il reprend l'article III-177 du TCE de 2005 et sacralise la « stabilité des prix » comme objectif de la BCE : « l’action des Etats membres et de l’Union comporte une politique monétaire et une politique de change uniques dont l’objectif principal est de maintenir la stabilité des prix ».

Nicolas Sarkozy ne pouvait donc faire mieux que des phrases. C'est ce qu'il a fait. Cela ne nous surprend pas. Mais ce qui nous attriste et nous inquiète c'est que François Hollande soit sur la même ligne que lui. Voilà ce que le candidat socialiste a déclaré le 5 décembre dernier à Berlin, devant le congrès du Parti social-démocrate allemand au sujet de la Banque centrale européenne : « Je respecte son indépendance. Je souhaite qu'elle puisse élargir son rôle […] dans le cadre de ses actuels statuts ». Le Front de Gauche est donc le seul vote pour changer cette situation absurde et terrible pour l'économie européenne.

La question du SMIC s'est progressivement installée dans le débat présidentiel. C'est un acquis de la campagne du Front de Gauche. Dans mon discours de Lille le 27 mars, j'avais mis en garde le PS : « Quand on est de gauche et qu’on arrive au pouvoir, le SMIC on l’augmente, ça fait parti des figures imposées ». Sans nous, aucun journaliste n'aurait donc interrogé François Hollande sur le SMIC. Ce dernier aurait ainsi pu en rester au renvoi aux négociations des partenaires sociaux. Une méthode qui lui sert régulièrement d'écran de fumée pour ne rien proposer dès qu'il s'agit de droits des travailleurs. Cette fois-ci, il n'a pas pu s'en tirer comme ça. Et interrogé successivement sur RTL puis sur France 2, il a dû concéder qu'il faudrait un coup de pouce au SMIC. C'est un bon début même si c'est peu de chose pour l'instant. Le coup de pouce, c'est la hausse du SMIC que le gouvernement est libre de décider au-delà de son indexation sur les prix. Hollande veut proposer aux partenaires sociaux que ce coup de pouce soit équivalent à la moitié de la croissance constatée. Si elle avait été appliquée depuis 2007, cette proposition aurait augmenté le SMIC d'à peine 4 % supplémentaires (+15%, contre +11% de hausse décidée par le gouvernement depuis 2007), selon les calculs du journal Les Echos. Avec la formule de François Hollande, le SMIC brut serait à 1 450 euros contre 1 398 actuellement. Les smicards n'auraient donc gagné en 5 ans que 40 euros nets de plus par mois. Ce n'est pas beaucoup mais même ce rattrapage il n'est pas certain de le décider. Ce que les 3 millions de smicards peuvent espérer avec sa formule en 2012… c'est une hausse de 2,70 euros nets par mois. En effet, il table dans son projet sur une croissance du PIB de 0,5 % en 2012. En application de sa proposition, cela donne donc un coup de pouce au SMIC de 0,25 %.

Quant à la négociation dont François Hollande fait dépendre les futurs choix du gouvernement, son déroulement est connu d'avance. Car sur le SMIC, les positions sociales en présence sont parfaitement connues. Les syndicats sont tous pour la hausse du SMIC et la majorité d'entre eux, CGT, FO et Solidaires partagent la volonté du Front de Gauche de le porter à 1 700 euros bruts. Quant au Medef, il est contre toute hausse du SMIC. On ne voit donc pas ce qu'il y aura à négocier. Surtout avec une base de négociation aussi mauvaise que la formule de coup de pouce proposée par Hollande. En effet son coup de pouce de 0,25 % en 2012 représente 84 fois moins que ce que propose la CGT avec la hausse du SMIC à 1 700 euros (+21 %).

Reste donc à rappeler la loi
: c'est au gouvernement de décider de la hausse du SMIC par décret. C'est ce qui permettra au Front de Gauche d'accorder dès 2012 une augmentation de salaire net de 239 euros par mois pour un smicard si nous arrivons au pouvoir. Cette perspective a fait montrer les dents au capital. L'Institut de l'entreprise, organisme satellite du Medef, et le Modem ont en effet prétendu que la hausse du SMIC à 1700 euros et la fin des exonérations de cotisations sociales conduirait à « 800 000 suppressions d'emplois » selon l'Institut de l'Entreprise et à « 1 million de chômeurs en plus dès septembre » selon le Modem. Les méthodes d'estimations de pareilles menaces ne sont bien sûr pas précisées. Car elles sont uniquement destinées à faire peur. Car c'est une présentation erronée des propositions du Front de Gauche. Pour atteindre 1 700 euros bruts en 2012 (+21 %), la hausse du SMIC peut être échelonnée en 3 hausses : +7% au 1er juin, +6,5% au 1er septembre, +6,5% au 1er décembre. C'est la méthode qui a été appliquée en 1981 sous forme de 4 hausses en juin, septembre, novembre et décembre. C'est une bonne manière de permettre aux entreprises d'absorber cette hausse grâce à l'augmentation progressive de leur chiffres d'affaires et de leurs commandes que permettra la relance de la consommation par des millions de smicards mieux payés. Et le Front de Gauche ne propose pas la fin immédiate des exonérations de cotisations sociales mais leur disparition progressive, à commencer par le secteur des services, non soumis à la concurrence internationale. Il n'y aura donc pas de choc brutal sur le "coût du travail" comme le prétendent l'Institut de l'entreprise et le Modem.

D'ailleurs ce n'est pas le coût du travail qui détruit l'emploi depuis des années mais le manque d'activité. Il ne s'agit pas là d'estimation mais du bilan bien réel du système actuel. Celui dont les coûts et le chiffrage ne sont jamais faits. Alors qu'il ne marche pas. 600 000 emplois ont en effet été détruits de 2008 à 2010. Et pendant cette période, le SMIC n'a jamais été aussi peu augmenté, puisque la présidence Sarkozy est la seule de la 5ème République sans aucun coup de pouce au SMIC. Quant aux exonérations de cotisations sociales, elles n'ont jamais été aussi élevées puisqu'elles ont atteint 30 milliards par an. Et pourtant l'emploi a massivement reculé. La clef de la lutte contre le chômage se situe donc dans la relance de l'activité dont la hausse du SMIC est une pièce maîtresse. La hausse du SMIC permet de relancer l'activité pour développer le chiffre d'affaires des entreprises. En passant le SMIC à 1700 euros, 30 milliards de salaires supplémentaires seraient injectés dans la consommation au bout d'un an. 15 milliards de salaires supplémentaires pour les actuels smicards. Et 15 milliards de salaires supplémentaires par impact sur les grilles de salaires qui devront être modifiées pour tenir compte de la hausse du SMIC.

Cette propagation de la hausse du SMIC n'est pas un voeu du Front de Gauche mais un constat effectué par l'INSEE. Et la propagation constatée par le passé aux autres salaires est d'autant plus forte que la hausse du SMIC est importante. Au-delà d'un an, la masse de salaires supplémentaires redistribuée sera donc encore plus importante. En attendant, dès la première année, les 30 milliards de salaires supplémentaires injectés dans la consommation entraîneront plus 0,8 % de croissance de l'activité. Ce qui permettra la création de 180 000 emplois, selon les ratios actuels de création d'emploi par point de PIB. Et encore, c'est bien sûr sans compter l'impact beaucoup plus favorable en emplois que nous pourrons atteindre en appliquant les protections nécessaires aux frontières pour réduire la consommation de produits importés. Ils représentent environ 15% de la consommation et pourraient rapidement être réduits à 10% grâce aux visas écologiques et sociaux aux frontières. Car un SMIC plus élevé permettra aux plus pauvres des salariés d'acheter des produits de meilleure qualité fabriqués en France. C'est aussi la preuve que la hausse du SMIC est une mesure de salubrité écologique.

La semaine dernière, je décortiquais ici le montage réalisé par « Le Monde » autour d’un sondage selon lequel les jeunes voteraient majoritairement pour Marine Le Pen. Je trouvais cette publication très douteuse. J’avais raison. La manipulation était tellement grosse que la Commission des sondages a été obligée de réagir. Ce n’est pas son habitude. Les instituts de sondages bafouent très régulièrement les règles scientifiques ainsi que la législation régissant les sondages. Mais il est si rare que la Commission des sondages intervienne ! Sa réaction est donc exceptionnelle. « Le Monde » a été contraint de publier une admonestation de ladite Commission dans son édition du 17 avril. Ce rectificatif expliquait notamment que : « Le sous-échantillon des "jeunes 18-24 ans" comportait moins de 200 personnes, et cette indication faisait défaut. Eu égard, notamment, à la faiblesse de cet effectif et aux marges d’incertitude qui affectent par voie de conséquence les résultats obtenus, la commission des sondages rappelle qu’ils doivent être interprétés avec une grande prudence. La présentation qu’en a faite Le Monde n’a pas respecté cette règle de prudence ». Comme à son habitude, la Commission des sondages n’a guère fait de bruit. Une petite réprimande qui rase les murs. En effet la loi de 1977 « relative à la publication et à la diffusion de certains sondages d’opinion » permet à la Commission des sondages d’imposer une mise au point diffusée de manière à lui assurer « une audience équivalente à celle de ce sondage » (article 9 de la loi de 1977). On va voir ce que la commission a fait de ce pouvoir. On se souvient que Le Monde publiait son « information » en une du journal et consacrait aux commentaires une page entière (page 3). La mise en point exigée par la commission des sondages n’a été publiée qu’en page 7 du journal, dans un petit encadré perdu au milieu de plusieurs articles. La Commission des sondages n’a aucune autorité. Elle n’est pas en état de faire respecter quelques règles que ce soit. Donc elle ne sert à rien.

L'oligarque français Paul Dubrule m’interpelle dans une lettre ouverte publiée par Les Echos et intitulée « lettre ouverte d’un "exilé libre" à Jean-Luc Mélenchon ». Ah ! Paul Dubrule est le co-fondateur d’Accor, groupe du CAC40 leader mondial dans le domaine de l’hôtellerie. J’ai cité plusieurs fois son nom dans les meetings du Front de Gauche. J’y ai dit que Paul Dubrule est un évadé fiscal, contrairement à ce qu’il affirme dans sa lettre ouverte. Je n’ai rien inventé puisque c’est Monsieur Dubrule lui-même qui a reconnu à plusieurs reprises s’être installé à Genève en 2006 afin de payer moins d’impôts. Le magazine « Complément d’enquête » diffusé sur France 2 le 3 mai 2010 – et dans lequel j’étais invité à réagir – a été le premier à rapporter les propos de Paul Dubrule reconnaissant payer considérablement moins d’impôt en Suisse qu’il ne devrait en payer en France. Monsieur Dubrule avait alors expliqué aux journalistes de « Complément d’enquête » qu’il aurait dû payer 2,5 millions d’euros d’impôt en France en 2006 mais n’en avait payé que 200 000 en Suisse. En décembre 2010, le magazine suisse « Le Bilan » publie son classement des « 300 plus riches de Suisse » et demande à Paul Dubrule pourquoi il s’est installé en Suisse. Ce dernier répond : « Pour des raisons fiscales et familiales. Il y a trois ans, il n’y avait pas le bouclier fiscal en France et ici je bénéficie d’un forfait fiscal ». Un an plus tard, en janvier 2012, Monsieur Dubrule revenait sur ses déclarations… Mais il confirmait payer moins d’impôt en Suisse que ce qu’il devrait en payer en France. Il se disait préoccupé par « les incertitudes fiscales. Les lois peuvent changer du jour au lendemain, on peut supprimer le bouclier fiscal… ». Pauvre chou ! La fortune de Monsieur Dubrule est tellement importante qu’il ne sait plus vraiment ce qu’il a payé comme impôt en France. En février 2012, c’est devant les caméras de France 2 venues l’interroger pour le journal télévisé du 14 février, que Monsieur Dubrule déclare : « Il est normal que j’essaie de le [son patrimoine] gérer au mieux des intérêts de ma famille ». Et de s’interroger : « Est-ce qu’il y a de la grandeur d’âme à se laisser plumer quand tout à fait légalement on peut faire autrement ».

Soudain, voici que Monsieur Dubrule refuse la qualification d'évadé fiscal. Faudrait-il plutôt le qualifier de "déserteur" ? Dans sa lettre, Monsieur Dubrule veut se justifier en expliquant qu’il va payer en 2012 beaucoup plus d’impôt que moi. Mais cela est parfaitement normal ! Sa fortune personnelle est estimée entre 80 et 160 millions d’euros. Oui Monsieur Dubrule, en France, plus on est riche et plus on participe à la solidarité nationale. Donc il est parfaitement normal que vous payiez plus d’impôt que moi. Paul Dubrule conclut sa lettre ouverte en m’interpellant ainsi : « Cher Monsieur Mélenchon, vous pouvez continuer à vous servir de moi dans vos meetings, cela ne me dérange pas ». Ouf, nous voilà rassurés ! Cela dit, on ne s’en servira pas que pendant nos meetings. Monsieur Dubrule doit savoir que le Front de Gauche se servira également des évadés fiscaux lorsque nous gouvernerons le pays puisque nous les obligerons à verser au fisc français la différence entre ce qu’ils paient à l’étranger et ce qu’ils devraient payer en France. Pour être exact, il ne s’agit pas de « se servir d’eux » mais de se servir de leur argent pour organiser un véritable partage des richesses.

Depuis deux jours la campagne marche au rythme d’une boule puante par jour contre moi. Lundi c’était la remise de légion d’honneur de Patrick Buisson. J’y étais. Donc cela prouverait ma connivence avec l’Elysée. A l'origine de cette « révélation » le « Nouvel observateur » et son journaliste d’investigation mondaine Maël Thierry. En fait une commande du PS. Reprise au détour d’une phrase par Jean-Jacques Bourdin qui ne m’avait pas habitué à ce genre de procédé, cette sottise tournera en boucle jusqu’à ce que le communiqué de François Delapierre mette les pendules à l’heure. Jusque-là aucun des « journalistes » qui répétaient comme des perroquets la trouvaille n’avait poussé la curiosité jusqu’à se demander ce que valait cette « information ». Cette remise de décoration a eu lieu il y a quatre ans ! Personne ne le dit. A l’époque Buisson était journaliste et pas conseiller officiel de Sarkozy. Pas un mot sur ce détail. Je polémiquais régulièrement avec lui dans l’émission « politiquement show » de LCI. Personne ne le saura. Je suis donc allé par pur « fair-play » à l’égard d’un adversaire. Je ne suis pas le seul. Jean-Christophe Cambadélis, pour les mêmes raisons, s’y trouvait aussi. Mais à lui, on ne demande rien. A moi non plus, ni à aucun élu car nous assistons à de très nombreuses remises de légion d’honneur à des gens de toutes opinions. Moralité : ne fréquentez aucun journaliste jamais à aucun propos. Le risque est trop grand de le retrouver un jour ou l’autre conseiller du prince. Ou vivant avec un de ses ministres. Ce qui me révulse dans cette affaire c’est que cela parte de ce petit monde qui passe sa vie en déjeuner en ville, vacances communes et plus si affinité. Que ceux-là viennent me provoquer à propos d’une mondanité qui remonte à quatre ans, me donnerait des envies de ripostes si je n’avais mieux à faire ces jours-ci.

Le mardi la journée a commencé avec une photo de moi en compagnie de Bachar El-Assad ! Cette nouvelle « révélation » a transité une nouvelle fois par les « journalistes » du Nouvel Observateur. En fait, en tant que ministre de Lionel Jospin, et sur sa consigne, j’ai été chargé de raccompagner El-Assad à son avion comme c’est le protocole républicain. Nul choix de ma part. Juste un tour de rôle dans le tableau des ministres qui chaque jour ou semaine doivent accueillir ou raccompagner des chefs d’Etat. L’intention malveillante est donc tout à fait évidente. Je suis donc très en colère. Et, du coup, la mémoire me revient de gens que j’ai croisé dans ces occasions officielles. Mais ceux-là étaient là par choix. Ça me revient ! Quand je suis aussi allé chercher Abdelaziz Bouteflika à l’Hôtel Marigny, j’ai dû attendre la fin de sa conversation avec Jean Daniel, le patron du « Nouvel Observateur ». L’un et l’autre sont sortis ensemble et ont descendu les escaliers en se tenant par la main. Jean Daniel était ému aux larmes et rouge comme un premier communiant devant une gourmandise ! Il y a plein de photos de cette scène émouvante. On les regarde ? Quelqu’un veut d’autres souvenirs ? Les tireurs de ficelles qui orchestrent ces petites bassesses feraient bien de s’occuper de l’extrême-droite ! J’invite aussi la direction du « Nouvel Observateur » à s’occuper de l’extrême-droite, au lieu de venir me salir chaque matin. Mais peut-être est-ce trop demander à Laurent Joffrin que de s’attaquer à des gens avec qui il a passé de si joyeuses vacances. Et il y a aussi des photos !

Mercredi matin, nouvelle « révélation » : cette fois-ci un déjeuner « secret » avec Guaino. C’était évidemment il y a trois ans et non il y a huit jours. Ce déjeuner « secret » ayant eu lieu sur la terrasse nullement secrète du restaurant de l’Institut du monde arabe, on devine la bombe qu’est cette révélation. Une nouvelle fois à la manœuvre « Le Nouvel Observateur ». Lequel s’interroge longuement sur la nature de ce lien qu’il m’invente. Ils n’ont que ça à faire ? Oui. Leur but est d’aider Le Pen avec laquelle Laurent Joffrin, le rédacteur en chef, a passé ses vacances tant de fois. Celle-là qui n’en attendait pas tant, fait relayer par ses affidés ce genre « d’informations ». Bref vous l’avez tous compris, je suis sous le feu. La ligne d’action de tous ces gens tient en une idée : « D’accord nous sommes pourris, mais il est des nôtres ». Objectif : ramener Le Pen dans la position du verrou, en troisième position. La une de Libération y fait écho. Elle reproduit un tweet présenté comme l’annonce des résultats : on y voit Le Pen en troisième position. Un monde en ordre enfin ! Demain il y aura autre chose et vendredi de même. Je me demande ce que va être le samedi dimanche.

Bon. J’ai eu le nez creux en refusant de me réjouir de cette vidéo qui m’invitait à prendre le pouvoir sur cette jeune chanteuse. « C’était un canular » ont déclaré depuis ses auteurs ! Non ? Sans blague ! J’aurai quand même souri un peu. Je note que cette sorte de pignouf ne fait pas des canulars avec quelqu’un d’autre que moi. Canulars mais pas téméraires ! Et les mêmes qui n’ont pas eu l’élémentaire courtoisie de me contacter avant ne l’on pas fait davantage après. La classe, pas vrai ? Histoire de se décrasser les esgourdes après cet épisode, je vous propose une chanson créée par Dominique Grange, pour notre temps et qui parle de notre temps : « dégage ! dégage ! dégage ! » Une sorte d’antidote.


999 commentaires à “Trois jours avant”
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  1. Ariette H. dit :

    Bonsoir a tous,
    Je n'ai que 17 ans et quel dommage je ne peut pas voter... C'est étrange de m'entendre dire ça car il y a encore quelque mois la politique ne m’intéressait aucunement, je me suis même chamailler avec mon frère a ce propos. Mais j'y ai pris gout grâce a ma famille, mon frère me tirant les oreille a chaque fois que je disait que ce ne m’intéressait pas, mon oncle expliquant point par point le programme pour que je le comprenne, ma grand mère m'expliquant obstinément que c'est pour mon avenir, et ma mère me lisant tout les jours les articles et les commentaires du blog, mettant dès qu'elle le pouvais les émissions ou M.Melenchon faisait des apparitions, revenant plus qu'enthousiaste des meeting ou elle c'est rendu... Par admiration elle a même appelé notre poisson (rouge) Jean-Luc....
    Merci pour tout cela, moi aussi je crois au champagne dimanche, ici le rouge sera a l'honneur et les larmes présente !

  2. Michel Berdagué dit :

    Nous étions très nombreux à distribuer les derniers tracts de la magnifique campagne à la Porte Lescot sortie de tous les RER -Paris - pendant 3 heures, accueil mitigé un boulot immense est à faire dans les banlieues insultées et c'est un échec flagrant de l'orientation des polices pendant 5 longues années.D'avoir joué les petits bras en les insultant et en même temps supprimé des effectifs et avec des missions de coups de poing médiatisés sans privilégier la présence du terrain est la plus grande propagande mensongère de dire que la droite c'est la sécurité publique. Un boulot immense de terrain où les notions républicaines,de Laïcité, de citoyenneté, de biens communs devra être une priorité pour la Sixième République. Mais quel échec ! C'est patent et vérifié, quel boulot pour le Front de Gauche.!
    De dire que la Gauche est laxiste voire angélique -sic- est un des mensonges les plus diffusés en tous les cas certainement pas la Police Républicaine qui préfère le rugby moins friqué que d'autres sports et je ne crois pas que son rôle soit de faire du sport mais plutôt de faire connaître et appliquer les règles républicaines dans une Sixième République où la Justice sera indépendante et ne s'attaquera pas en priorité aux voleurs d'orange.
    Merci à toutes et à tous pour vos écrits et vos vrais infos,
    Merci au PG, à tout ce militantisme d'une très grande efficacité , un salut fraternel au modérateur et à notre élu le 22 Jean-Luc Mélenchon.

  3. Vinnie dit :

    Ca y est, je viens de rentrer d'un dernier boitage dans mon quartier. Plus de 200 distribués il y a 2 jours, plus de 200 autres encore ce soir. De plus, je sais que dans mon quartier, les seuls tracts que les gens ont eu ont été ceux du FdG - hey, c'est moi qui les distribue ! Et puis nous en n'avons reçu aucun des autres candidats. Je précise que je n'habite pas en rase campagne mais dans un centre-ville d'une ville de presque 50 000 âmes de Facholand (le 06). La nature a horreur du vide, c'est bien connu, et c'est encore plus vrai en politique...

    Comment des candidats peuvent-ils affirmer vouloir s'occuper des gens s'ils n'arrivent même pas à s'occuper de mettre des tracts dans leur boites aux lettres (BAL) ?! Je trouve que c'est le minimum d'intérêt qu'on peut porter à ses électeurs potentiels, c'est déjà de se faire connaître par des tracts dans la rue ou dans les BAL. Au moins, le FdG pourra dire que nous nous sommes mobilisés.

    Merci à Jean-Luc, à son équipe, à tous pour la formidable énergie que vous avez su susciter en chacun d'entre nous. J'ai 41 ans et pour la première fois de ma vie, je vais voter avec joie, conviction et enthousiasme. Je vais même aller tenir un bureau de vote et participer au dépouillement. Y a pas d'âge pour connaître de nouvelles expériences.

    On ne lâche rien ! On ne lâchera PLUS rien ! Merci au FdG de nous avoir rendu notre dignité. We shall overcome.

  4. Jean-Claude dit :

    Bonsoir à tous,

    Allez un petit dernier avant la route. Je ne peux résister à vous recommander d'écouter l'émission sur France Infos qui a eu lieu vers neuf heures ce soir, où la rédaction invite deux journalistes de la presse étrangère pour donner leurs impressions sur l'élection présidentielle.Je croyais qu'en France on détenait le pompon mais alors là avec l'italien et le hollandais invités ce soir tous les records d'imbécilité ont été dépassés. Je m'en suis tapé le ventre de rigolade par terre. Il faut écouter parce que ça n'est pas racontable. Quand l'imbécilité s'additionne à la sous culture politique, ça donne un mélange détonnant. Nous avons là le résultat du berlusconisme et le résultat de la pratique intensive du frezbee sur nos plages par un soleil ardent et sans chapeau. Oh! les pauvres. On n'est même pas en colère tellement nos deux lascards sont c...

    Salut fraternel et tous aux urnes dimanche pour le vote Mélenchon !

  5. bernard hugo dit :

    Un grand merci chaleureux au webmaster et à tous ceux qui travaillent et agissent dans l'ombre pour le Front de gauche.

  6. Jean-Jacques POUPY dit :

    De tout coeur avec l'ensemble des commentaires sur le fait que nous sommes des millions à attendre des changements concernant une plus grande fraternité, afin que nous retrouvions des valeurs de solidarité et de partage.
    Jean-Luc tu me redonnes foi en l'humain, je me réjouis de voir que nous sommes nombreux comme ça, j'avais fini par l'oublier !
    Dimanche soir nous serons au second tour, j'y crois, je l'affirme et le signe.
    On lâche rien !

  7. Sylvain dit :

    Voilà pourquoi nous irons voter en famille, dimanche:

    L’Humanité : « Quelles seraient les mesures prioritaires à vos yeux que devrait prendre l'éventuel gouvernement de gauche dès son installation ? »

    Jean-Luc Mélenchon. Il faut convoquer la constituante pour la 6ème République. Il n'y a pas plus urgent. Changer la règle politique, c'est refonder le peuple français lui-même et c'est donner de la respiration aux nôtres. Mais bien sûr l’urgence c’est de commencer par rassurer, non pas les marchés, mais les travailleurs. Ainsi, il faut des décrets de titularisation des précaires (ainsi 880 000 personnes retrouvent une perspective dans la vie qui ne s'arrête pas au mois suivant) et de plafonnement du recours au précariat dans les entreprises. Et bien entendu, l'augmentation du SMIC. Le gouvernement doit être une machine à donner la confiance au peuple français. Il faut rassurer les salariés, les gens ordinaires qui ne demandent pas des mille et des cents. Ils demandent simplement à réintégrer un cadre de civilisation où ce n'est pas la précarité qu'il emporte. Toute l'histoire de l'humanité est une lutte contre la précarité. On a inventé les institutions sociales pour nous soustraire aux rapports de force qui peuvent changer tous les jours. On a inventé l'agriculture pour ne plus dépendre de la cueillette. La barbarie du capitalisme, c'est de replonger les masses considérables d'êtres humains vers une situation anté-historique. La sphère politique ne mesure...

  8. Sylvain dit :

    (suite)...La sphère politique ne mesure pas assez qu'une société ne peut pas vivre dans la peur permanente, la peur de ne pas avoir de travail, la peur de le perdre le lendemain, la peur du chef, la peur de mal faire car le management fonctionne sur la peur. Il faut libérer la société de la peur et de la violence de l’exploitation.

  9. Rose des sables dit :

    Rendez-vous pour les législatives. Je sais que nombreux ont été ceux qui ont eu peur d'un duel extrême droite, droite et qui ont voté pour Hollande alors qu'ils pensaient Mélenchon. C'est pourquoi, merci d'avoir fait naitre cette force d'indignés, de résistants. Nous n'avons pas le droit d'abandonner la jeunesse de notre pays aux mains de la désespérance.

  10. brigitte dit :

    M. Mélenchon, Ces résultats au premier tour me font de la peine pour vous, pour nous et pour les français. Je voyais la mobilisation partout autour de moi pour le Front de Gauche alors je ne comprends pas ce score à 11%. Et surtout ces 18 ou 20 % pour Le Pen, ils n'ont rien compris, j'ai honte de mon pays. Nous faut-il admettre que la France vote à droite ? Ma colère est immense ! Et puis j'ai vu les visages de S Royale, de E Valse pendant votre allocution transmise en directe sur antenne 2, ils paraissaient terriblement mal à l'aise. J'ai aimé vos mots, leur justesse, et vous savez compter sur tous ceux qui sont derrière vous et qui le resteront dans les combats futurs. Bien cordialement.

  11. Fred dit :

    Cher Monsieur Mélenchon,
    Vous avez été clair, honnête et simple. Le meillleur ! Bravo! On suit. On lâchera jamais! Mais quand même, les 20% d'extrême droite, ça écoeure, et on ne sent pas prêt à y comprendre quoique ce soit.
    A vous, et à nous tous.

  12. reneegate dit :

    Impossible de laisser un message sur le dernier post (le webmestre à un coup au moral).
    Moi aussi, et je tiens absolument à te remercier et te féliciter. Bravo aussi pour ton moral, car à l'aune de ma déception je perçois celle que tu as vite chassée, pour continuer, et merci de me rappeler mon anniversaire pour nous réunir à nouveau.
    J'espère qu'un jour nos chemins se croiseront, sinon je suis là.
    On continue donc (si je t'ai bien compris). Roule, roule......

    Francis

  13. boubaker dit :

    j'écris pour m'excuser:
    En 2002, je n'ai pas voté Jospin par la faute des sondages. J'ai toujours voulu voter pour vous ! Au moment de mettre mon bulletin dans l'enveloppe, j'ai eu un moment de panique (l'histoire va t'elle se renouveler? dans mon quartier tout le monde ne parle que de Marine) et j'ai glissé Hollande à votre place. J'aurais tant voulu que vous passiez devant elle ! Aux résultats j'ai pleuré de rage..

  14. Angevin dit :

    L'heure est au bilan. On est très au dessus des votes précédents, et très en dessous des sondages. Qui une fois de plus se sont plantés. Il faut maintenant voir l'avenir en 3 temps: législatives, mandature, plus tard.
    Législatives : c'est simple, il faut se mobiliser et essayer de faire monter le score du FG.
    Mandature : Il faut faire des choix déchirants: nous ne sommes pas la majorité et donc nous ne pouvons pas appliquer notre programme. Cela n'empêche pas de se battre sur des points précis. Cela veut dire, hélas, une perte de cohérence du programme. Il faut donc se battre, non pas sur des symboles, mais sur ce qui rend le reste possible. Mon choix irait sur le points suivants: 1. taxes à l'importation. 2. Impôt différentiel pour les français vivant l'étranger. 3. IR plus progressif. Ces trois mesures on pour conséquences de 1. enrichir l'état, donc rendre financièrement possible tout le reste, et 2. renforcer les idées de justice et de protection. En prime, cela risque fort de créer des emplois, et donc de faire monter les salaires pr l'offre et la demande. Ce ne sera pas toujours les mêmes qui seront du bon côté du manche.
    Les jours sombres finiront.

  15. christian L. Paris 14 dit :

    Merci Jean-Luc pour votre campagne. Vous avez tout fait pour aller chercher, réveiller, ramener à la raison celles et ceux qui étaient très sensibles au discours de la Le Pen.
    Hélas, hier soir, nous fumes sonnés par le score du FN.
    Dans cette quinzaine avant le second tour, il faut aller chercher le plus possible de brebis égarées dans ce parti.
    Mais ensuite, il y aura les élections législatives.
    A partir de ce moment-là, il ne faudra plus parler de Marine le Pen, du Front National, mais de l'EXTREME DROITE.
    L'EXTREME DROITE et rien d'autre pour parler de ce parti.
    Bon courage. Gardons l'espoir !

  16. luz11 dit :

    ou sont passés tous les commentaires après résultats?

  17. Béa dit :

    Merci Jean Luc pour tout l'espoir que vous nous avez donnez. Nous n'abandonnerons pas le combat, rien n'est fini. Continuez à nous guider ! Je suis atterrée par le score de l’extrême droite et j'ai honte pour ces gens qui ont voté ça.
    Je pense aussi que comme boubaker, beaucoup ont eu peur et on voté utile. C'est pourquoi notre parti regroupe beaucoup plus de monde que ce que le score peut donner à penser. Alors RÉSISTANCE et mobilisation pour les législatives. Tu as fait une merveilleuse campagne et tu n'as rien à te reprocher.

  18. jean ai marre dit :

    @ Mélenchon,
    Très belle intervention au soir du scrutin. Droit dans tes bottes, tu ne lâches rien. Fidèle à ta parole donnée tu ne demandes rien.
    Il reste néanmoins à nous déterminer, nous les citoyens libres de ce pays.
    Que voulons nous ? Que Sarkozy dégage ? Je le souhaite.
    Remplacé par qui ? Hollande, je ne le souhaite pas. (MES, austérité etc.).
    Et si je laissais les socialistes face leur devoir ? Face à leur suffisance de leur discours ?
    De toutes façons je suis condamné à aller dans la rue pour me faire entendre et pour prendre le pouvoir. A quoi ça sert de le leur donner par mon bulletin ?

  19. dominique.fauquet dit :

    J'étais à La Bastille le 18 Mars : c'était - et c'est toujours - une idée symbolique géniale. Peut-être ne fallait-il pas poursuivre dans cette voie à Marseille, à Toulouse,..., à la Porte de Versailles : le citoyen lambda, par la télévision, par internet..., a vu la marée de drapeaux rouges (et non rose pâle) et cela l'a effrayé ! Et les sondages arrivés à dépasser Mme Le Pen sont redescendus. D'une gauche que je qualifie de normale - celle du FdG -, on est passé à l'extrême - gauche. Dans beaucoup de villes, il y a eu des retransmissions des meetings qui ont enthousiasmé les militants, les sympathisants..., mais ont fait fuir les hésitants.
    Proclamer ouvertement son intention de passer devant Mme Le Pen, c'est donner de l'importance à une "personne" qui n'existe pas; rester soi - même sans s'occuper des autres, ni de F.H., ni de Mme Le Pen était une posture plus forte.

  20. Joëlle dit :

    On lâche rien! Merci pour cette belle campagne du FdG et les espoirs et les frissons qu'elle nous a donnés, même si je suis extrêmement déçue par les résultats d'hier! Je pensais tellement que la surprise viendrait de Jean-Luc Mélenchon! Maintenant, espérons que les Législatives permettront de concrétiser ce bel élan de la gauche progressiste pour peser dans les décisions futures.

  21. Observateur dit :

    Courage ! La déception vient du fait que nous étions impatients...
    Nous reviendrons sur le devant de la scène plutôt que certains ne le pensent, et nous reviendrons sur la base d'un mouvement beaucoup plus ample et surtout beaucoup plus fort.

  22. Bernard LOURD dit :

    J'aimerais me permettre une critique, parce que j'ai tout de même un peu d'amertume. Je m'apprêtais à voter pour vous, parce que je trouvais votre programme en rupture totale avec ce que nous avions jusqu'à présent, PS compris. Votre première partie de campagne était parfaite, vous exposiez votre programme avec clarté et vigueur. J'étais conquis, bien que ne partageant pas toutes vos convictions. Il fallait changer de monde. Soudain, la dernière semaine, votre combat a été réduit à une attaque en règle du Front National, tout le reste passant au second plan. Sans doute suis-je différent des autres, car je l'ai très mal perçu. En effet, pour moi, voter, c'est construire, pas détruire. Je ne vote pas contre quelqu'un, même s'il est aux antipodes de ce que je pense, mais pour un autre, qui me propose de faire mieux. Vous êtes descendu vous-même du piédestal sur lequel je vous avais placé, vous vous êtes mis au nivea

  23. Jean-Claude Demory dit :

    Cher Monsieur Mélanchon,
    Quelle déception après tant d'ardeur et tant de raisons d'espérer en une poussée significative du Front de gauche ! J'étais à la Bastille, et c'est vrai qu'on pouvait croire alors qu'il allait se passer quelque chose de spectaculaire. C'était sans compter avec le travail de sape des médias. Le lendemain, le lundi 19 mars, France-Inter, dans son journal de 8 heures, relatait l'événement en ne donnant la parole qu'à des SYMPATHISANS SOCIALISTES VENUS EN CURIEUX, alors qu'il y avait sur place plus de 100 000 vrais symptathisants du Front de Gauche dont on s'est bien gardé de diffuser les témoignages : mieux, l'une de ces sympathisantes socialistes déclarait au micro : "cela fait un peu peur", version 2012 des chars soviétiques sur les Champs-Elysées. J'ai protesté par courriel contre le traitement de cette information auprès de la rédaction de France-Inter. Même chose après le meeting de la Porte de Versaille : pas un mot le lendemain sur France-inter, et une fois encore, j'ai protesté contre cet "oubli", alors que le moindre meeting du Front national faisait l'objet d'un commentaire détaillé. Oui, comme vous l'avez d'ailleurs dit, un verrou a été tiré par les médias qui ont préféré favoriser l'audience du Front national, vieux réflexe qui rappelle de vieux souvenirs... Bien sûr, pour battre Sarkozy, je voterai Hollande, mais sans illusions. Quant à vous, bon courage pour la suite, car tout ne fait que commencer. Avec toute ma...

  24. Michel Matain dit :

    966 boubaker
    Au moment de mettre mon bulletin dans l'enveloppe, j'ai eu un moment de panique (l'histoire va t'elle se renouveler? dans mon quartier tout le monde ne parle que de Marine) et j'ai glissé Hollande à votre place.

    Autour de moi ils sont nombreux à avoir fait de même, à la dernière seconde. Le chantage intense des dirigeants socialistes a payé. Les législatives ne présenteront pas cet aspect de vote utile, de vote chantage, nous y aurons plus de voix, il ne faut pas lacher prise maintenant.

  25. Devuyst dit :

    Dimanche, une vieille dame, seule, devant une école près de la Rue Mouffetard à Paris. Avec un bonnet d'hiver sur la tête. Elle pousse sa tribune devant les affiches électorales. La conversation s'enchaîne : "J'ai toujours voté à droite. J'ai voté Chirac. Je ne sais pas pourquoi je l'aimais bien. J'ai voté Sarkozy. Mais maintenant c'est fini". Elle dit hésiter. Et elle nous montre l'affiche de Bayrou et la vôtre". Il est 11H30. Elle hésite toujours. Plus exactement, elle réfléchit et elle marche. C'est ainsi qu'on voit concrètement, l'effet du travail sur une personne qui avait toujours voté à droite. Très beau. Heureusement que le Front de Gauche a fait tout ce travail, sinon Marie Le Pen était au second tour.
    Le travail a été bien fait. C'est un travail de longue haleine. la cure de réalisme qu'imposent les résultats est bonne et loin de décourager, elle assure l'avenir appuyée sur un socle sûr. Les 11% n'ont été atteints qu'en mars après tout... mais ils sont solides. On devrait dire pluôt les résultats en nombre absolu : 3.985.088 voix. Imaginons l'énergie qu'il a fallu et qu'il faudra pour convaincre plus largement. Le Front du peuple, déjà préfiguré, sera bien nécessaire. Mais pour cela, il faut introduire dans le flot des images, de la lecture de ce qui arrive.

  26. lesur dit :

    Salut fraternelle jean luc

    Il y à deux mois si on m'avait dit que le front de gauche aurait recueillit 11 pour cent j'aurait signé des deux mains puis vient la bastille, puis ces fabuleux rassemblement accompagné de sondage qui nous monté plus haut avec l'espoir de mettre la bête brune loin derrière nous. Hélas à l'annonce des résultat comment ne pas être déçu.

    Mais rien ne doit être remis en cause ni notre stratégie ni notre vision de la société ou l'humain est au centre. Encore merci pour cette campagne qui nous à rendu notre dignité et qui laissera des traces pour nos luttes futures

    POUR UN GRAND PREMIER MAI
    l

  27. Elizabeth dit :

    Moi aussi je suis à vos côtés depuis le début pour vous soutenir. Merci Jean-Luc pour votre volonté, votre acharnement dans vos convictions et votre dur combat, et tout ce travail que vous entreprenez. Merci pour l'espoir que vous nous apportez. Comme je vous aurais voulu second candidat à la place de Sarcozy ! Mais soyez fier de vous Jean-Luc. 4e et un peu plus de 11 % ce n'est vraiment pas si mal, même si l'on aurait voulu plus. Quoiqu'il arrive nous lutterons toujours à tes côtés, et tu vas progresser. Soudain je te dis "tu", car je dis tu à tous ceux que j'aime... Et ce jour viendra où tu seras président, notre président. Car nous le voulons. Donc le combat continue, nous ne lâcherons rien, JAMAIS. COURAGE, Jean-Luc, COURAGE, nous sommes là, et nous serons toujours là avec toi et pour toi. MERCI encore pour tout. Bats toi encore et encore. La victoire sera au bout de ton combat sois en certain, car il est sincère, honnête, humain et généreux. et avec toi Jean-Luc nous continuerons à lutter pour cette victoire que tu mérites tant.

  28. lidia dit :

    Bonjour Mr MELENCHON,
    Je n'avais aucune envie de voter, et aucun des candidats que les médias n'ont fait que de parler ces derniers temps, AUBRY, HOLLANDE SARKO LE PEN" à croire qu'il n'y a qu'eux dans le monde politique"; m'inspirait. Puis j'ai zappé par hasard sur une émission ou vous étiez, j'ai regardé un peu puis me suis prise à rester là, à vous écouter.
    J'ai été agréablement surprise et j'ai décidé de voter pour vous. Je pensais sincèrement que la FRANCE allait se regroupper enfin et suivre un candidat qui semble penser à son pays plutôt qu'à ses intérêts personnels. En effet, SARKO m'a vraiment déçu de part ses actes et ses mensonges"travaillez plus et gagnez plus" excusez moi l'expression mais mon cul oui! La vie est de plus en plus difficile pour les travailleurs notamment qui ne font que payer et ne peuvent même plus avoir de loisirs, alors que la sociétée d'aujourd'hui n'est que tentation à la consommation. MERCI pour votre campagne et BRAVO. Je continuerai à vous soutenir, j'ai été outrée de voir que LE PEN obtienne 20% ça m'a écoeurée. Je ne comprends pas
    Cordialement

  29. Jean-Claude Demory dit :

    La fin de mon message (n° 974) a été coupée. Je voulais dire : vous avez toute ma sympathie et ma confiance, car vous êtes énergique, sincère, courageux et avez de la dignité, des vertus qui se font de plus en plus rares en politique. Tout est encore à faire, mais vous aurez de plus en plus de monde derrière vous, alors confiance !
    Jean-Claude Demory

  30. Bernard LOURD dit :

    Mon message (974), a été coupé suite à une fausse manoeuvre de ma part. Je voudrais terminer en disant que je regrette que vous vous soyez mis au même niveau que les autres, cassant du même coup cette esprit de "révolution démocratique" que j'avais cru déceler dans vos propos. Dommage, ce sera peut-être pour plus tard, lorsque vous ne penserez plus qu'à convaincre. Je remarque que les sondages annonçaient votre baisse après que vous ayez dépassé le Front National, au moment où vous vous êtes mis à l'attaquer violemment. Ne serais-je pas seul? En tout cas, j'espère que vous arriverez à infléchir le P.S. sur l'Europe qu'il a construite, libérale et en rien de gauche.

  31. Slysilver dit :

    Mr Mélanchon, je tenais à vous informer que je n'ai pas voté pour vous à contre coeur, le souvenir de 2002 m'a conduit à faire ce choix qui me semblait utile. J'espère dans un futur proche rattrapper cet acte et vous apporter mon soutien lors des législatives. Je suis persuadé que nombreux sont ceux qui ont agis comme moi et que le résulat que vous avez fait n'a rien à voir avec votre véritable représentation dans le paysage politique. Merci pour votre engagement dans cette campagne présidentielle. Vous êtes le seul, qui portez un véritable espoir de justice et par conséquence d'humanité. Je vous dis, à demain. Que dieu vous garde !

  32. Jacquet Maria dit :

    J'écris pour soulager mes angoisses et ce blog est mon oxigène! Cette campagne,ces meetings ses contenus cela m'avait fait espérer dans l'intelligence humaine.Vous avez avec brio mené cette campagne rendu ces lettres de noblesse à la poitique,vous et tout ceux de votre équipe vous avez fait un sans faute. C'était sans compter sur les tireurs "ambusqués".Dans un premier temps ils nous ont "snobé" ensuite ils ont été sidérés et ensuite ils se sont organisés pour nous faire chuter.Je ne connais pas la suite,mais il est indispensable de continuer à échanger et se parler,sans compter bien sur ce que nous avons à faire sur le terrain.
    Je suis sûr que notre campagne aura marqué des points et fait évoluer toute la gauche. J'ai la faiblesse de penser que nous avons irrigué positivemennt toute la gauche et pour les socialistes le plus reste à faire! ce n'est pas le" tout" de ce faire élire,il faut régler les probêmes et nous serons là pour leur rappeler.
    prenez soin de vous et courage pour la suite,nous sommestoujours là

  33. ire dit :

    @Jacquet Maria
    C'est bien vrai que ce blog nous relie, et que l'écriture et la lecture de toutes ces contributions si variées et touchantes nous permet de résister. Ici, chacune et chacun essaie de dire à sa manière combien ce qui se passe à partir du mouvement inédit du Front de gauche a déjà ouvert des horizons insoupçonnés. Le colleur d'affiche que j'ai rencontré il y a quelques jours à peine m'a dit avoir fait toutes les campagnes d'affichage pour le PCF depuis 1973, mais que jamais il n'avait senti ce dynamisme, ce renouveau, que jamais il n'avait eu ce plaisir immense de voir arriver des jeunes, beaucoup de jeunes, et des gens qui étaient restés à l'écart se disaient enthousiastes. Nous avons discutés un bon moment d'humanité ensemble. A bientôt, fleur... au coeur ! Et mille merci aux régulateurs, comment dites-vous ? courseurs de trolls ?
    ire

  34. Tatiana K. dit :

    88,89% des Français ont un demi-cerveau. J'ai 18ans, c'était la première fois que je votais, j'espérais tant, mais TANT que Mélenchon passe. Mais encore une fois la bêtise des gens a triomphé: des gens du FdG ont voté Hollande. Dans ma tête, le 11,11% a fait l'effet d'une bombe atomique: POURQUOI ? Je ne comprends pas pourquoi ce tout petit 11,11% alors que j'ai suivi depuis le début le regroupement de la population autour de Jean-Luc Mélenchon. La Bastille, Toulouse, Lyon, etc etc.... Tout portait à croire qu'il y avait une chance pour que notre Mémé passe au premier tour. Bah non. Je pense que ça va faire comme pour Sarkozy: les gens ont voté pour lui, et maintenant ils regrettent énormément leur geste. Pffff. Il faut vraiment être abruti pour refuser un avenir radieux.
    Je suis très triste, car en plus la majorité a voté Sarko. Attendez attendez, y'a comme un problème là, non ? C'est lui qui a détruit le peuple en souriant et des gens votent pour lui ? Ou alors 21% des français sont riches ! Avant, ma famille vivait assez bien. Maintenant on doit aller chercher à manger dans une association caritative. C'est les aléas de la vie, mais mes parents ont la soixantaine, on ne vit que sur les économies, pourquoi ? Parce que Sarko a supprimé la retraite à 60ans, mes parents n'auraient pas pu prévoir son demi-cerveau. C'est pourquoi j'espérais tant Jean-Luc Mélenchon... De plus, avec un SMIC à 1700euros, les gens auraient pu fonder une famille vite, mais ils vont devoir attendre longtemps ou...

  35. christine dit :

    C'est devenu un rituel ou une addiction je ne peux résister à venir sur ce blog tous les jours et plusieurs fois par jour. Bien sur je suis déçue mais il faut continuer nous sommes devenus un parti très influent. Hollande sait qu'il a besoin de nous pour être élu. Par contre j’espère qu'il ne l'oubliera pas pour les législatives. Comme dit Jean Luc il faut résister. Merci mille fois à toi Jean Luc et à tous les amis du front de gauche. Vous avez été merveilleux.

  36. Bernard LOURD dit :

    Mon message précédent (975), ayant été coupé par une fausse manoeuvre de ma part, j'aimerais le compléter et le finir. Je disais que vous vous étiez mis au niveau des autres et je le regrette profondément. Je remarque que vous étiez passé dans les sondages devant Marine Le Pen, lorsque vous vous êtes mis à l'attaquer. Vous êtes passé du stade de la construction, présentation de programme, à celui de la destruction de ce qui n'existe pas, et ce de façon exclusive et continue. Preuve que la chasse aux fantômes n'intéresse que peu de monde, vous avez commencé à descendre dans les sondages. Vous avez en plus donné vie au fantôme, prenant du même coup sa place dans cette condition. Restant persuadé que la démocratie, c'est d'abord la construction, la discipline et le respect, j'espère que vous reconnaîtrez vous être trompé, et que vous nous ferez encore rêver d'un monde nouveau et propre, que vous ne lâcherez plus la proie pour l'ombre. Merci encore pour l'espoir que vous avez fait naître. Et comme disait Géronimo avant sa mort : "Quand le dernier arbre aura été coupé, quand la dernière rivière aura été polluée, quand le dernier poisson aura été péché, l'homme saura que l'argent ne se mange pas".

  37. yann guérin dit :

    Quand on construit une maison, faut prendre son temps, et surtout que les fondations tiennent bien.
    Passé mon lundi, jour de repos, à téléphoner et parler avec des très proches. 1/3, oui 1/3 des gens de mon entourage qui devaient voter Mélenchon, se sont détournés au dernier moment vers Hollande par crainte d'un nouveau 21 avril malgré un profond attachement aux valeurs du front de gauche.
    Quel rapport avec une construction, vous direz vous? Je crois que nous avons commencé à construire une nouvelle maison que nous appelerons 6ème république, et, j'en suis convaincu, après 3 ans d'existence, les fondations sont solides et bien ancrées. Au cours des derniers mois, nous avons connu une progression extrêment rapide, qui ne demande qu'a se solidifier, mais est encore malléable. Il nous faut donc réapprendre la patience. Une personne qui m'est très proche, me disait de pas avoir voté depuis plus de 20 ans. Pour la première fois, elle s'est réinscrite sur les listes électorales et "a voté fdg, pour la première fois de sa vie, avec conviction" (sic). C'est sur ce genre de déclaration que je me base pour apprecier la solidité du travail accompli. Alors, même si le résultat n'est pas à la hauteur de nos espoirs et des enjeux de l'époque, je crois qu'il faut quand même bien apprecier nos 11% et pas se lamenter.Au contraire, un immense chantier se dresse devant nous.
    2ème chapitre : le bilan
    après les résultats les langues se délient et c'est passionnant.
    suite au...

  38. Mihou dit :

    Comme je puis le lire dans de nombreux messages, ce site est aussi pour moi une bulle d'oxygène.
    A tous ceux qui sont encore groggis par les résultats, j'aimerais simplement dire que l'efficacité du travail accompli ne doit pas se jauger un premier soir de bataille.
    Rien n'a changé dans la force de conviction exprimée au long de cette campagne; le navire est solide, l'équipage est déterminé: le vent va forcément se lever, comme toute bonne graine germe et se dresse vers la lumière.
    Patience et confiance pour l'humain d'abord.
    Et un MERCI particulier à Jean-Luc: continue à nous expliquer que la solidarité et la fraternité des humbles va inéluctablement renverser la cupidité et la haine des puissants.

  39. yann guérin dit :

    une critique revient systématiquement : c'est nos attaques contre le MLP. Il semble que le terme "semi-démente" soit mal passé, y compris chez des gens votant pour nous. Je pense d'ailleurs, que c'est une erreur, elle n'est pas semi-démente, mais menteuse et manipulatrice. Il y aurait donc à revoir sur notre façon d'attaquer le FN. Une invective peut avoir comme conséquence de souder un electorat, même fragile, autour de la candidate en la victimisant. Je pense que c'est le programme qu'il faut démonter et montrer le pouvoir de manipulation des dirigeants FN. Nous avons, je pense un avantage sur l'extrême droite, c'est d'être plus nombreux sur le terrain. Il serait judicieux, je pense, d'engager une campagne sur les causes de l'immigration, montrer que nous combattons les causes, mais pas les immigrés qui sont des doubles victimes, une fois dans leur pays d'origine, une fois dans leur pays d'accueil, montrer que le programme de la droite et de l'extrême droite, non seulement ne combat pas les causes de l'immigration, mais en plus les aggrave en soutenant l'impérialisme et le colonialisme économique. Je suggère qu'un tract national du front de gauche soit distribué par nos soins sur tout le territoire.
    Sinon, je crois que la campagne que nous menons avec Jean Luc à notre tête est excellente et les thèmes bien menés globalement, si ce n'est ce sujet brûlant qu'est l'immigration.Je ne suis pas en train de dire que nous avons torts sur le fond, je dis...

  40. Patricia dit :

    Quelle belle campagne et quel ferveur populaire !
    Nous ne devons être déçus que par la montée u FN mais devons être fiers de la dynamique mise en oeuvre qui a été payante avec ce score à 2 chiffres.
    Les législatives doivent permettre de conforter cette nouvelle voix qui s'est faite entendre, celle du Front De Gauche.
    Notre programme "l'humain d'abord" répond largement aux besoins du peuple.
    Ne lâchons rien rien la lutte continue.
    Bravo !

  41. pontdeme dit :

    bonjour
    Bravo pour le score de dimanche, dommage qu'il n’était pas plus élevé pour vous retrouver au 2ieme tour. Mais soyons positifs, le rebond par rapport au début de campagne est génial !
    Nous comptons sur vous pour les législatives !

  42. Béa dit :

    Me revoici sur ce blog. J'aime lire ces messages qui me remontent un peu le moral mais j'aimerais que notre Jean-luc nous écrive de nouveau. Je pense que l'on a tous besoin de le lire. J'ai fait ma petite enquête sur le net et j'ai remarqué que tes meilleurs scores ont été réalisés dans les grandes villes (Paris, Lille, Toulouse, Bordeaux...) où tu es le troisième homme avec des résultats tous à fait honorables. Par contre dans le monde rural (j'en suis) c'est le FN qui cartonne. Je ne comprend pas ? J'en suis malade ! Dans mon village (112 inscrits !) calme et sans problèmes c'est FN qui arrive en tête ! j'ai honte. Je pense que les médias font beaucoup de tort et que les gens ne savent plus penser par eux-mêmes et sont manipulés par les infos. Comment faire pour changer cela ?
    Je nous souhaite bon courage pour faire changer ces mentalités.
    En tout cas, on ne lâche rien et toi non plus, Jean-Luc ne lâche rien. Pardonnes-moi de te tutoyer mais tu es comme un ami et les amis je les tutoie.

  43. fernand dit :

    salut a tous !
    Petit calcul: admettons (comme dirait bigard) qu'environ 7% des voix holande sont des voix "Mélenchon" par peur de voir Le Pen au second tour... rajoutons les, pour les legislatives, aux 11 % réelles de ce dimanche et on arrive a 18% en juin ! ca change tout !
    Alors on pleurniche pas, on ne regarde pas le bout de ses godasses et on repart ! Banzai !
    PS : Note au webmestre. Ce blog continuera t il après les élections ? Parce que comme énoncé plus haut, c'est une véritable bouffée d’oxygène !

    [Edit webmestre : Même réponse que précédemment. Ce blog est le blog personnel de Jean-Luc Mélenchon. Il a été ouvert en octobre 2004 comme vous pouvez le constater de façon excessivement simple en consultant ses archives (colonne de droite à la une). Ce blog n'est donc pas lié à une élection quelle qu'elle soit. Il existait bien avant cette élection, et existera longtemps après. Je vous rappelle qu'un site distinct a été créé pour la campagne du Front de Gauche à l'élection présidentielle.]

  44. elizabeth dit :

    Plus que jamais à tes côtés pour continuer ce dur combat. Nous ne lâcherons rien, et nous ne te lâcherons jamais Jean-Luc. Tu es quelqu'un de vraiment bien, comme je n'en n'ai jamais vu en politique, sincère, honnête, généreux, humain... et tu mérites de récolter les fruits de tout le mal que tu te donnes. Tu mérites la victoire, la vraie victoire, et tu l'auras j'en suis sûre. Sois confiant Jean-Luc. Nous continuerons à lutter avec toi quoiqu'il arrive. Nous te soutiendrons toujours coûte que coûte. COURAGE pour l'avenir.

  45. ANSART dit :

    Je reçois le communiqué des camarades de Roubaix
    15% ! souvent 2ème,souvent devant le FN qui tombe à un peu plus de 15
    La brèche est ouverte !
    JL : quel bonheur de t'entendre à nouveau chez Pujadas hier !

  46. Monique dit :

    Ah quel bonheur de retrouver la voix, la présence de Dominique Grange, avec quelques années de plus, pour moi comme pour elle, ses chansons pleines d'énergie m'ont accompagnée depuis si longtemps, Mai 68 pour tout dire !
    bravo, Résistance !

  47. lepierrot dit :

    Quand je constate le nombre de personnes qui voulaient voter Jean-Luc Mélenchon et qu'au tout dernier moment par peur ils ont voté Hollande, il est donc évident que nous sommes beaucoup plus haut que les 11 %, et ça c'est réconfortant et très bon pour la suite. Notre montée va inéluctablement progresser. Pour l'instant Il faut battre le National Sarkozysme. RÉSISTANCE !

  48. Monique dit :

    Quel privilège de voter Mélenchon et Front de Gauche ! c’est la première fois de ma vie que je vote avec tant de plaisir…
    Le Front de Gauche a 3 ans ! Il y a un an il était crédité de 3% des voix. La campagne a été formidable, les médias vont tout faire pour minimiser cette incroyable avancée.
    La tristesse, c’est Le Pen score !
    Mais votons quand même Hollande, car Sarkozy doit être viré.
    L'Histoire est en marche, et elle ne fait que commencer. Et comme je rêve d'un président qui finit ses discours par un poème et nous tire tous par le haut !
    On lâche rien
    Résistance.
    Et que ce blog continue, vraie bouffée d'oxygène.

  49. Trois jours après...Comme Monique dans son message, j'ai envie de dire que c'est la première fois de ma vie que j'ai eu autant de plaisir à voter, et avec autant de conviction surtout. Cette campagne a été magnifique, enthousiasmante jusqu'au bout. Et si on regarde de près les résultats, on s'aperçoit que Mélenchon est souvent arrivé en trois et même en deuxième position dans les banlieues et quartiers populaires de Paris, mais aussi dans des départements particulièrement sinistrés par les délocalisations et le chômage.Contrairement à ce qu'on nous ressasse sur les antennes qui continuent de promotionner le FN en affirmant que la Le pHaine a raflé partout en France le vote ouvrier ! Et que dire de quotidiens comme Le Monde et Libération qui participent activement à cette promotion, étalant sur des pages et des pages des interviews d'électeurs du FN, au mépris de ces millions d'autres qui ont donné leur voix au Front de Gauche...
    Alors, pour ma part, je continue de chanter ma petite chanson "Dégage!Dégage!Dégage!", partout où je peux et sur tous les tons. La traduction en arabe est prête, nous commençons à la diffuser aussi sur les réseaux sociaux et je remercie celles et ceux qui nous y aident.Car il faut essayer de convaincre ceux qui sont encore dans l'indécision ou le rejet de l'électoralisme, comme je l'ai été moi-même dans le passé...Et il faut y aller le 6 mai, on a pas le choix, camarades!
    Il pleut, il pleut, il pleut,
    Tu peux plier bagages
    ...


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